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FD X 07-028
Octobre 2002
ICS : 17.200.20
Métrologie
Procédure d'étalonnage
et de vérification des thermomètres
Estimation des incertitudes sur les mesures de température
Fascicule de documentation
publié par AFNOR en octobre 2002.
Modifications
Corrections
Édité et diffusé par l’Association Française de Normalisation (AFNOR) — 11, avenue Francis de Pressensé — 93571 Saint-Denis La Plaine Cedex
Tél. : + 33 (0)1 41 62 80 00 — Fax : + 33 (0)1 49 17 90 00 — www.afnor.fr
M BONNIER BNM-INM/CNAM
M TURPAIN COFIP
M DUMONT SCHNEIDER
MME RENAOT BNM-INM/CNAM
M RIDOUX BNM-LNE
M LIEFFROY THERMO-EST
M DEVIN BNM-LNE
M PAREAU APAVE
FD X 07-028 —4—
Sommaire
Page
Avant-propos ...................................................................................................................................................... 6
Introduction ........................................................................................................................................................ 6
Sommaire (fin)
Page
Avant-propos
Ce fascicule de documentation a été élaboré par le Groupe de Travail «Estimation des incertitudes sur les mesu-
res de température» de la commission de normalisation «Métrologie dans l’entreprise».
Il complète la norme NF X 07-010 «Métrologie — La fonction métrologie dans l’entreprise».
Il fait partie d’un ensemble de fascicules de documentation traitant des procédures d’étalonnage et de vérification
des différents types d’instruments de mesure de température, dont il est le document de référence, à savoir :
— FD X 07-029-1:2002, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Partie 1 :
Procédure d’étalonnage et de vérification des sondes et thermomètres à résistance (indice de classement :
X 07-029-1) ;
— FD X 07-029-2:2002, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Partie 2 :
Procédure d’étalonnage et de vérification des thermocouples (indice de classement : X 07-029-2, à paraître) ;
— FD X 07-029-3:2002, Métrologie — Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres — Partie 3 :
Procédure d’étalonnage et de vérification des thermomètres à dilatation de liquide (indice de classement :
X 07-029-3, à paraître).
Introduction
Ce fascicule de documentation présente une procédure détaillée pour mener à bien une estimation de l’incertitude
d’une mesure de température. Il s’adresse aux personnes ayant à établir et justifier les estimations d’incertitude
des résultats de mesure ou d’essais.
L’attention du lecteur est attirée sur les difficultés de l’estimation des incertitudes de mesure. Estimer une incerti-
tude de mesure nécessite une connaissance intime de la méthode, un esprit d’analyse afin d’identifier les causes
d’erreurs. C’est très souvent un travail collectif associant l’opérateur et celui qui maîtrise complètement la techni-
que de mesure ou d’essai.
Enfin, les rédacteurs de ce fascicule de documentation souhaitent faire prendre conscience que les difficultés de
l’estimation des incertitudes ne sont jamais des difficultés d’ordre mathématique ou statistique mais que les seules
difficultés sont liées à une analyse correcte de son processus de mesure et à la mise en évidence des causes
d’erreurs.
Un résultat de mesure n’a de sens que s’il est accompagné d’une incertitude qui quantifie raisonnablement le
degré de notre ignorance de la grandeur mesurée. Il va de soi que l’incertitude représente la partie non maîtrisée
de la connaissance de la grandeur.
Le travail de base du métrologue est de justifier cette estimation. En vue d’appuyer cette justification, il a besoin
de méthodes structurées et reconnues. Ces méthodes ne doivent toutefois pas se substituer à la réflexion qui
s’appuie sur l’observation et l’analyse de l’instrument et de son environnement.
1 Domaine d'application
Le présent document a pour objet de donner des règles pratiques pour estimer l’incertitude d’étalonnage d’un ins-
trument de mesure de température. Une liste aussi exhaustive que possible des composantes de l’incertitude ren-
contrées en métrologie des températures, tous types d’instruments confondus, est établie. Les règles de
propagation de ces composantes sont ensuite proposées.
Dans la conduite de l’estimation de l’incertitude sur un résultat, il y a lieu de distinguer :
— l’incertitude d’étalonnage, délivrée dans le certificat d’étalonnage, qui représente l’incertitude de l’instrument
dans les conditions de l’étalonnage, à court terme, et en tenant compte de la contribution de l’instrument (par
exemple : fidélité, quantification) ;
— l’incertitude de mesure estimée dans les conditions de l’utilisation de l’instrument et sur la période comprise
entre deux étalonnages. L’incertitude est estimée à partir de l’incertitude d’étalonnage, à laquelle sont ajoutées
les composantes spécifiques de l’application (environnement, montage et méthode) et la composante de sta-
bilité à long terme.
Le présent document s’applique à tous les types d’instruments de mesure de température : thermomètres à dila-
tation de liquide, sondes à résistance, couples thermoélectriques, pyromètres, etc. Il s’applique aussi aux chaînes
de mesure de température.
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2 Références normatives
Le présent document comporte par référence datée ou non datée des dispositions d'autres publications. Ces réfé-
rences normatives sont citées aux endroits appropriés dans le texte et les publications sont énumérées ci-après.
Pour les références datées, les amendements ou révisions ultérieurs de l'une quelconque de ces publications ne
s'appliquent à ce document que s'ils y ont été incorporés par amendement ou révision. Pour les références non
datées, la dernière édition de la publication à laquelle il est fait référence s'applique.
FD X 07-012:1995, Métrologie — Métrologie dans l’entreprise — Certificat d’étalonnage des moyens de mesure.
NF EN ISO 14253-1:1999, Spécification géométrique des produits (GPS) — Vérification par la mesure des pièces
et équipements de mesure — Partie 1 : Règles de décision pour prouver la conformité ou la non-conformité à la
spécification (indice de classement : E 10-201-1).
NF ENV 13005:1999, Guide pour l’expression de l’incertitude de mesure (indice de classement : X 07-020).
X 07-011:1994, Métrologie — Essais — Métrologie dans l’entreprise — Constat de vérification des moyens de
mesure.
X 07-016:1993, Métrologie — Essais — Métrologie dans l’entreprise — Modalités pratiques pour l’établissement
des procédures d’étalonnage et de vérification des moyens de mesure.
3 Termes et définitions
Le présent document utilise la terminologie des documents cités en référence.
NOTE 2 Le « Guide pour l’expression de l’incertitude de mesure » (NF EN 13005) recommande de corriger les erreurs
systématiques connues, néanmoins, si pour des raisons pratiques, une erreur systématique n’est pas corrigée, il en sera
tenu compte en augmentant l’incertitude affectée au résultat.
b) établir la liste des composantes d’incertitude intervenant dans l’estimation de l’incertitude de mesure ;
c) déterminer le coefficient de sensibilité de l’instrument à chacun des paramètres d’influence ;
d) estimer l’incertitude-type correspondant à chacune des composantes, à l’aide du coefficient de sensibilité et
de la loi de distribution équivalente ;
e) calculer l’incertitude-type composée uc à partir de ses différentes composantes d’incertitudes-types ;
f) estimer l’incertitude élargie à l’aide du coefficient d’élargissement approprié (ce coefficient est souvent conven-
tionnellement pris égal à 2) ;
g) élargir éventuellement l’incertitude en ajoutant linéairement les valeurs absolues des erreurs systématiques
non corrigées.
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Les annexes B et C proposent une liste des différentes incertitudes-types à prendre en compte dans :
a) une démarche générale : annexe B ;
b) une démarche approchée : annexe C.
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Méthodologie
La démarche générale consiste à prendre en compte de façon exhaustive toutes les incertitudes-types spécifiques
aux conditions d’étalonnage.
La démarche approchée consiste à prendre en compte les incertitudes-types prépondérantes pour un niveau
d’exactitude donné, à négliger les incertitudes qui ne contribuent pas significativement au résultat et à ajouter au
résultat une incertitude forfaitaire pour tenir compte des termes négligés (en augmentant d’au minimum 20 % la
valeur de l’incertitude composée).
Par la suite, l’opérateur valide sa méthode de calcul d’incertitude en comparant ses résultats dans le cadre d’une
comparaison interlaboratoires réalisée de préférence avec un laboratoire ayant appliqué la démarche générale
(voir le paragraphe 10.6 «Comparaison interlaboratoires». Dans le cas où la comparaison interlaboratoires montre
une bonne adéquation avec l’incertitude calculée, on conserve l’incertitude forfaitaire proposée, dans le cas
contraire, elle est augmentée de telle manière que l’erreur normalisée soit inférieure à 1.
AVERTISSEMENT Si la démarche approchée est choisie par l’industriel pour des raisons pratiques et
économiques (temps) ce dernier doit valider cette méthode en réalisant, par exemple, au moins une fois
la démarche générale et en comparant les résultats.
EXEMPLE Il peut apparaître plus pratique pour l’industriel de faire le calcul approché d’incertitude liée à l’étalonnage
de 100 thermomètres (et de comparer le résultat numérique à la valeur issue du calcul approfondi de l’incertitude liée à l’éta-
lonnage d’un thermomètre) que de faire 100 calculs «généraux» d’incertitude pour les 100 thermomètres.
9.1 Méthodes
9.1.1 Incertitude liée à l’exploitation d’un document d’étalonnage (application des corrections)
L’incertitude-type est calculée en divisant par 2 l’incertitude d’étalonnage (définie à l’article 7).
ei – e j
max ------------- sur l’étendue de mesure
2
Cette méthode est une méthode approchée de l’interpolation linéaire à utiliser lorsque les corrections d’étalon-
nage dépendent faiblement de la température.
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e j – ei æ
e m = e i + --------------- × T m – T iö
è ø
Tj – Ti
L’incertitude-type minimale associée à cette interpolation peut être calculée à partir de l’écart-type de
répétabilité urep.
u int = 2 × u rep
NOTE L’erreur engendrée par cette méthode est d’autant plus importante que l’évolution de la correction en fonction
de T s’écarte du modèle linéaire et que (Tj – Ti) est important.
9.1.2.4 Modélisation
Il est souvent nécessaire à l’utilisateur disposant de résultats aux points d’étalonnage, de modéliser sur toute
l’étendue de mesure la température T mesurée par son instrument, en fonction du signal qu’il délivre (force élec-
tromotrice (f.e.m), résistance) ou de la lecture directe en température.
Généralement, l’utilisateur peut utiliser le type d’équation qu’il souhaite pour établir une relation mathématique
entre la grandeur d’entrée et le signal de sortie de son appareil. Dans le cas de l’utilisation d’une modélisation
polynomiale, il faut veiller à ce que le degré du polynôme ne soit pas trop élevé, sous peine que l’équation ne soit
plus représentative du phénomène à modéliser.
Toutefois, si l’on fait l’hypothèse de connaître a priori la loi de comportement de l’instrument, c’est-à-dire la
relation T = f(S) entre la température mesurée et le signal de sortie, alors la modélisation suivant cette relation est
recommandée. Elle donne en effet un sens physique aux paramètres de l’équation (exemple : loi de Callendar).
Pour évaluer l’incertitude due à l’utilisation d’une modélisation, deux cas peuvent se présenter :
a) les résidus sont répartis de façon aléatoire (voir la Figure 1 ci-après) :
- la contribution de l’utilisation du modèle à l’incertitude peut alors être déterminée par une méthode de
Type A appliquée aux résidus. Cette contribution sera sommée quadratiquement aux autres causes
d’incertitude ;
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Figure 1
b) les résidus ne sont pas répartis de façon aléatoire, ou bien la modélisation ne recoupe pas tous les domaines
d’incertitude des points d’étalonnage (voir Figure 2 ci-dessous) :
- l’utilisation du modèle introduit alors des erreurs qui ne sont plus aléatoires mais ont un caractère systéma-
tique. De ce fait, comme toute erreur systématique non corrigée, la valeur maximale des résidus doit être
sommée linéairement aux autres causes d’incertitude. La manière la plus simple de procéder consiste à
sommer la valeur absolue du résidu le plus important à l’incertitude d’étalonnage de l’appareil.
Figure 2
NOTE Dans tous les cas, une notion fondamentale se doit d’être respectée : une modélisation n’est valable que dans le
domaine délimité par les points d’étalonnage. La validité d’une modélisation ne peut être extrapolée hors de ce domaine.
La modélisation de résultats d’étalonnage est la méthode d’exploitation des résultats qui entraîne le moins d’erreur
et qui permet (lorsque le nombre de points expérimentaux est suffisant) d’estimer l’erreur de modélisation (voir a)
et b)).
Cette méthode est donc à privilégier notamment lorsque :
— le comportement d’un thermomètre ou d’un capteur de température n’est pas linéaire avec la température ;
— le modèle à utiliser est connu par ailleurs (loi de Callendar pour un TRPI, loi d’écart de l’EIT-90B ou loi de
Planck pour le corps noir).
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9.1.3 Calculs
Les logiciels 1) utilisés pour la saisie, le traitement ou le stockage de données d’étalonnage, doivent :
— être protégés contre des manipulations qui viendraient invalider les mesures ;
— faire l’objet d’une validation, par exemple :
- un logiciel mettant en œuvre une méthode de calcul peut être validé en comparant les résultats fournis par
différents laboratoires ou services ayant reçu les mêmes données de base ;
- une feuille de calcul (tableur) peut être maîtrisée en comparant les résultats issus du calcul réalisé par le
tableur et ceux calculés par un autre moyen (calculatrice, autre tableur, calcul réalisé «à la main»).
9.1.4 Reproductibilité
La reproductibilité caractérise l’étroitesse de l’accord entre les résultats des mesurages du même mesurande,
mesurages effectués en faisant varier les conditions de mesure. Cette composante doit être prise en compte.
1) Par logiciel on entend : logiciel d’acquisition, logiciel de calcul, algorithme de calcul, feuille de calcul (tableur),
etc.
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9.1.6 Dérive
9.2.1.1 Définitions
Deux estimateurs peuvent être utilisés pour déterminer la fidélité d’un instrument de mesure :
a) l’écart-type expérimental
- pour chaque point de mesure Ti comprenant n mesures indépendantes (n > 1) Ti1, Ti2, Ti3, Tin, l’écart-type
expérimental est :
å æè Tij – Tiöø n
j=1 1
si = -------------------------------- avec T i = ---
n–1 n å Tij
j=1
b) l’étendue :
- l’étendue est la différence entre la plus grande et la plus petite des indications obtenues pour une même
température :
Ei = Ti max – Ti min
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n 2 3 4 5 6 7 8 9 10 12 12
dn 1,13 1,69 2,06 2,33 2,53 2,70 2,85 2,97 3,08 3,17 3,26
Wi
L’estimateur de l’écart-type de la distribution est donc : ------ .
dn
9.2.2 Résolution
L’incertitude due à la résolution d’un instrument de mesure est prise en compte chaque fois qu’une lecture est
effectuée sur l’instrument. Notamment elle doit être prise en compte dans l’incertitude de mesure bien qu’elle ait
été déjà prise en compte dans l’incertitude d’étalonnage.
9.2.3 Réglage
Si l’on effectue un réglage (exemple : zéro et pleine échelle d’un multimètre), l’incertitude est égale à celle due à
la résolution de l’instrument de mesure et aux éventuelles erreurs si celles-ci ne sont pas prises en compte dans
les corrections.
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2 2
u = U thermomètre + ( a ⋅ U mesureur ) + ...
avec :
a coefficient permettant de convertir l’incertitude du mesureur exprimé en unité X(V, ohm) en unité de
température.
La relation (1) est acceptable lorsque la structure cristalline des fils constituant le couple thermoélectrique est
homogène. Lorsqu’elle ne l’est pas, le coefficient de Seebeck devient fonction, non seulement de la température,
mais aussi de l’abscisse x le long du couple.
Par changement de variable, le modèle précédent peut ainsi être affiné comme l’ont déjà décrit Messieurs C.A.
Mossman, J.L. Horton et R.L. Anderson :
x=L
E = òx = 0 r ( T, x ) . grad ( T ) ⋅ dx ... (2)
Ce modèle suggère que lorsqu’une hétérogénéité, c’est-à-dire une variation locale du coefficient de Seebeck par
rapport à sa valeur moyenne æ -------ö , est placée dans un profil thermique de gradient non nul, il apparaît une f.e.m
dr
è dx ø
différente de celle d’un couple thermoélectrique homogène, ou dont l’hétérogénéité se trouverait dans une zone
de température homogène.
Cela signifie, par exemple, qu’un couple thermoélectrique étalonné dans un four homogène de laboratoire de
métrologie ne délivrera pas forcément la même f.e.m dans un four industriel peu homogène pour une température
identique. Une hétérogénéité dans un couple thermoélectrique peut donc être à l’origine d’une erreur systémati-
que, parfois non négligeable, dans les mesures de température bien que le couple ait été convenablement
étalonné.
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Considérant le modèle (2), la mise en évidence et la localisation de défauts dans les couples thermoélectriques
sont possibles dans le laboratoire de métrologie à condition de maîtriser le profil de température appliqué le long
du capteur en maintenant constante la température de la soudure chaude.
Afin de tenir compte en particulier de l’inhomogénéité des couples de type K, les valeurs minimales à retenir pour
les thermocouples neufs, sont par exemple :
— jusqu’à 100 °C dj = ± 0,3 °C ;
— de 100 °C à 250 °C dj = ± 0,3 °C ;
— de 250 °C à 500 °C dj = ± 0,4 °C ;
— de 500 °C à 850 °C dj = ± 0,5 °C ;
— de 850 °C à 1 060 °C dj = ± 0,7 °C ;
— de 1 060 °C à 1 200 °C dj = ± 0,9 °C.
a) Échanges thermiques :
L’énergie peut être dissipée selon trois modes : conduction, convection et rayonnement. Ces échanges réversi-
bles qui s’opèrent dans une thermosonde sont (voir la Figure 3 ci-dessous) :
Légende
1 Le long des parois, par conduction
2 Le long des câbles et connecteurs, par conduction
3 Par rayonnement, depuis une source ou vers une paroi
4 Par conduction, de l’élément sensible vers la surface du capteur
5 Par convection, à la surface du capteur vers le milieu
6 Par rayonnement, de la surface du capteur vers le milieu
b) Fuites thermiques :
Pour favoriser les échanges thermiques entre la thermosonde ou le couple thermoélectrique et le milieu, il faut
minimiser les fuites thermiques en :
— augmentant, quand c’est possible, la profondeur d’immersion (voir légende 1 de la Figure 3) : la longueur de
la zone sensible étant en général comprise entre 10 mm et 40 mm, une immersion de 12 cm à 15 cm dans un
bain thermostaté semble être correcte. Dans la mesure du possible, on immerge la thermosonde d’une profon-
deur d’au moins 10 fois son diamètre (règle empirique) ;
— diminuant la section des conducteurs (voir légende 2 de la Figure 3) ;
— évitant de placer le capteur devant une source lumineuse ou une paroi absorbante (voir légende 3 de la
Figure 3).
En négligeant l’influence des fuites thermiques, des erreurs de l’ordre du degré Celsius peuvent être commises.
D’autre part, par le manque de discrétion du capteur, la température du milieu à mesurer peut être perturbée.
c) Auto-échauffement :
La mesure de la résistance, d’un thermomètre à résistance de platine, impose la circulation d’un courant qui
entraîne, par effet joule, un échauffement de l’élément sensible.
L’erreur ainsi introduite dépend évidemment de la vitesse avec laquelle l’énergie peut se dissiper dans le milieu
contrôlé. Cette erreur, appelée d’auto-échauffement, typique des thermomètres à résistance, est fonction de leurs
caractéristiques (barrières thermiques 4), 5) et 6)) et des conditions d’échange thermique avec le milieu.
Pour s’affranchir de cette erreur d’auto-échauffement, on peut :
— soit le corriger, c’est-à-dire en effectuant des mesures avec deux valeurs de courant (en général, 1 mA
et 2 mA) permettant ainsi d’extrapoler la valeur de la résistance pour un courant nul ;
— soit diminuer l’intensité i du courant de mesure pour limiter l’auto-échauffement. Cette méthode implique une
diminution de la tension mesurée aux bornes de la résistance. Pour les sondes à résistance de platine couran-
tes, on admet au maximum des courants de l’ordre de 10 mA. Les erreurs ainsi introduites varient selon les
circonstances de 0,05 °C à 1,5 °C. Mais si l’on désire travailler à niveau de tension constant, il est possible
d’utiliser un thermomètre de résistance plus élevée, 500 Ω ou 1 000 Ω. Il est recommandé que le courant de
mesure traversant une thermistance soit suffisamment faible pour que l’auto-échauffement soit négligeable.
Par exemple, pour certain type de thermistance l’utilisation d’un courant de 1 mA est en mesure de conduire
à une erreur sur la détermination la relation résistance/température équivalente à 0,3 °C.
Ce tableau spécifie aussi, entre parenthèses, les tolérances équivalentes et approximatives en degrés Celsius.
La relation f.e.m-température n’étant pas linéaire, la tolérance en degrés Celsius dépend de la température de la
jonction de mesure du couple thermoélectrique. Les chiffres indiqués dans le Tableau 4 sont ceux correspondant
à la température de la jonction de mesure de la dernière colonne. Dans la plupart des cas, l’erreur exprimée en
degrés Celsius sera plus grande aux températures basses de la jonction de mesure.
NOTE 1 Le domaine de température des câbles peut être réduit à des valeurs inférieures à celles indiquées dans le
Tableau, à cause de la température limite de l’isolant.
NOTE 2 Un câble composé de deux conducteurs en cuivre peut être utilisé avec des couples thermoélectriques du
type B. Avec un câble à une température comprise entre 0 °C et + 100 °C, l’écart additionnel maximal est de 40 µv.
L’équivalent en température est de 3,5 °C lorsque la température de la jonction de mesure du couple thermoélectrique
est 1 400 °C.
La réalisation d’un étalonnage sur les câbles de compensation ou d’extension permet de réduire l’incertitude asso-
ciée à l’utilisation de ces câbles.
b) Erreurs par inversion de polarité des couples thermoélectriques et des câbles de compensation :
Pour éviter cette erreur, on utilise soit des connecteurs mâles et femelles avec des broches de diamètre différent,
soit le repérage du conducteur négatif à l’aide de la couleur conventionnelle blanche (nouvelle Norme
internationale).
c) Vieillissement (Aging) :
D’autres précautions sont à prendre dès la réception de thermocouples neufs : Lors de l’utilisation entre 400 °C
et 800 °C, par exemple les thermocouples de type K (chromel-alumel) présentent des dérives, phénomène appelé
vieillissement «aging» dû à une recristallisation.
Après un certain temps d’utilisation, la f.e.m des couples se stabilise. Dans le but de stabiliser les thermocouples
avant utilisation, il est possible de les vieillir artificiellement en les portant à une température supérieure
d’environ 100 °C à la température maximale d’utilisation. Après cette opération de recuit, le phénomène de vieillis-
sement est minimisé et l’étalonnage peut être réalisé.
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9.3 Opérateur
9.3.1 Erreur de lecture
a) Interpolation entre 2 graduations :
Voir le paragraphe 9.2.2 « Résolution ».
b) Parallaxe :
Afin de se protéger de l’erreur de parallaxe, le ménisque du thermomètre à la dilatation doit être visé avec une
lunette à axe optique horizontal et en nous assurant de la verticalité du thermomètre.
Dans les conditions opératoires, il est nécessaire de s’assurer que le défaut de verticalité du thermomètre n’atteigne
jamais un quart de degré d’angle. Le déplacement apparent du ménisque par rapport à la graduation est égal à :
Dsin ( a )
--------------------
2×n
avec :
D le diamètre du thermomètre ;
n l’indice de réfraction du verre ;
a le défaut de perpendicularité entre l’axe du thermomètre et le rayon de visée.
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9.4.1 Stabilité
Les fluctuations de température pendant la durée de la mesure induisent une incertitude sur le résultat du
mesurage. Il convient de prendre en compte cette incertitude.
9.4.2 Homogénéité
Principe
On note e l’écart de température entre deux logements A et B du four d’étalonnage (muni d’un bloc d’égalisation
thermique).
e est déterminée par la permutation de deux thermomètres (1 et 2) en A et en B.
Soient ei,t la réponse du thermomètre i à la température t et Ei(t) sa relation d’étalonnage :
e1,T = E1 (T) la réponse du thermomètre n° 1 (TH1) dans le logement A (température T) ;
e2,T+ε = E2 (T+e) la réponse du thermomètre n° 2 (TH2) dans le logement B (température T+e) ;
e2,T = E2 (T) la réponse du thermomètre n° 2 (TH2) dans le logement A (température T) ;
e1,T+ε = E1 (T+e) la réponse du thermomètre n° 1 (TH1) dans le logement B (température T+e) ;
s = sensibilité.
Détermination de e
L’écart e est supposé constant ; les thermomètres utilisés sont deux couples thermoélectriques de type S identi-
ques dont on mesure les f.e.ms sur un volmètre, soit :
En faisant la somme algébrique (e1,T+ε – e1,T + e2,T+ε – e2,T), ont peut déterminer e :
(e1,T+ε – e1,T + e2,T+ε – e2,T) = E1(T+e) – E1(T) + E2(T+e) – E2(T)
et
Détermination du u(e)
Par composition des variances, il vient :
2 2
⋅ u e 1,T+ εö + u æ e 2,T+ εö + u æ e 1,Tö + u æ e 2,Tö ≈ ----------
2 1 2æ 2 2 2 1 2
u ( e ) = ---------- 4 ⋅ u (e)
2⋅s è ø è ø è ø è ø 2⋅s
d’où :
u( e)
u ( e ) ≈ -----------
s
avec u(e) l’incertitude-type moyenne sur la mesure des f.e.ms des couples mesurées.
Détermination du u(e)
L’utilisation d’un voltmètre étalonné n’est pas nécessaire puisque la somme algébrique qui est effectuée annule
les éventuelles erreurs systématiques commises.
u(e) tient compte de la résolution de l’instrument et de l’écart-type expérimental moyen observé sur e1,T+ε, e1,T,
e2,T+ε et e2,T. Les f.e.ms sont déterminées à partir de plusieurs déterminations puisque e2,T et e2,T+s puis e2,T et
e1,T+ε ne peuvent pas être mesurées simultanément.
2
2 æ Résolutionö 2
u( e) = ç ----------------------------÷ + æ r moyenö
è 2 3 ø è ø
9.4.3.1 Principes
Le corps noir (concept théorique) émet un rayonnement connu, fonction de la température et de la longueur
d’onde. Il a par définition une émissivité spectrale égale à 1, à toute longueur d’onde. Toute matérialisation du
corps noir (source ou four «corps noir») n’est qu’une approximation. Les incertitudes spécifiques (par rapport à la
thermométrie à contact) proviennent de l’uniformité de température de la cavité «corps noir» et de la connaissance
de l’émissivité spectrale de la source.
La température Tscn rayonnée par une source corps noir, à une longueur d’onde donnée, peut être obtenue de
deux façons :
— une mesure directe du rayonnement par un pyromètre étalon ;
— une mesure de la température de cavité rayonnante par un thermomètre étalon Tth qui doit être corrigée en
fonction de l’émissivité de la source es à cette longueur d'onde k. En première approximation :
1/Tscn = 1/Tth – k . Ln(es)/c2 avec c2 = 14 388 µm . K
EXEMPLE Avec es = 0,99 µm à 1 µm et à 10 µm les valeurs de Tscn/K sont données dans le Tableau 5 ci-dessous.
9.4.3.2 Causes d'incertitudes à prendre en compte lors de l'utilisation d'une source corps noir
Ces causes sont :
a) la stabilité : voir le paragraphe 9.4.1 ;
b) l’émissivité apparente :
L'émissivité apparente d'une source corps noir résulte d'un modèle prenant en compte l'émissivité spectrale du
matériau constituant la cavité (valeurs expérimentales sur un échantillon représentatif des conditions d'utilisation)
et la géométrie de la cavité. Lorsque la cavité peut être supposée isotherme, il existe des modèles relativement
simples développés (Gouffé, Quinn), utilisables pour des géométries sphériques ou cylindriques.
Pour tenir compte d'un défaut d'uniformité de température, une approche numérique basée sur la méthodes des
radiosités est indispensable (voir Bedford). Ceci permet d'évaluer l'erreur entre l'émissivité apparente réelle et
l'émissivité apparente dite «isotherme». L'incertitude sur l'émissivité apparente de la source dépend de l'incerti-
tude sur l'émissivité du matériau, de l'incertitude sur les dimensions de la cavité et de celle due au modèle.
b) le rayonnement parasite :
Pour les pyromètres dont la réponse spectrale est proche du domaine visible, s'assurer que les sources d'éclai-
rage ou le rayonnement solaire ne sont pas à l'origine de rayonnement parasite.
9.4.4.2 Causes d'incertitudes à prendre en compte lors de l'utilisation d'un pyromètre optique
Ces causes sont :
a) la résolution thermique : voir le paragraphe 9.2.2 ;
b) la fidélité : voir le paragraphe 9.2.1 ;
c) la reproductibilité :
Faire une deuxième série de mesures après un «zéro optique» du pyromètre et une troisième série après une
séquence intermédiaire d'arrêt de fonctionnement.
FD X 07-028 — 26 —
9.5 Environnement
9.5.1 Alimentation électrique
Pour les capteurs à sortie de tension bas niveau, l'incertitude à prendre en compte à deux origines :
— la stabilité de l'alimentation électrique. L'incertitude relative sur le signal de sortie due à la tension d'alimenta-
tion est égale à la valeur relative de la fluctuation d'alimentation ;
— la mesure de la tension d'alimentation. L'incertitude relative sur le signal due à la tension d'alimentation est
égale à la valeur de l'incertitude relative sur cette mesure.
Pour les autres types de capteurs ou transmetteurs, l'effet de l'alimentation peut être considéré comme négligea-
ble. Il est conseillé d'utiliser le capteur à la tension d'alimentation utilisée lors de l'étalonnage.
9.5.6 Humidité
L'utilisateur doit vérifier que les caractéristiques métrologiques des instruments de mesure ne sont pas altérées
par les conditions d'utilisation : effets de la vapeur d'eau condensable sur les caractéristiques d'isolement des cap-
teurs de température par exemple.
— 27 — FD X 07-028
EXEMPLE 1
Lorsqu'on dispose de l'étendue des valeurs possibles de xi (– a, + a), l'incertitude-type peut être estimée en fonction de la loi
de distribution de xi choisie à priori dans cette étendue ; par exemple :
a
— pour une loi de distribution normale : u(xi) = --- ;
3
a
— pour une loi de distribution uniforme (rectangulaire) : u(xi) = ------- ;
3
a
— pour une loi de distribution en dérivée d'arcsinus : u(xi) = ------- .
2
EXEMPLE 2
L'incertitude est donnée par un certificat d'étalonnage. L'incertitude-type u(xi) est alors égale à la valeur de l'incertitude d'éta-
U
lonnage U divisée par k. Dans la plupart des certificats d'étalonnages k = 2 et donc u(xi) = ---- .
2
REMARQUE Le choix d'une loi de distribution est parfois difficile à argumenter. Dans ce cas, le choix d'une distribution
uniforme présente une approximation généralement acceptable.
FD X 07-028 — 28 —
æ df ö
Coefficient de sensibilité : ç -------÷
è dx iø
n 2
df
å
2 2
uc ( T ) = ------- u ( xi )
dx i
i
Cette équation constitue la «loi de propagation de l'incertitude», exprimée dans le cas spécifique où les grandeurs
d'entrée sont indépendantes.
2
Cette équation peut également s'exprimer en unité de température en tant que somme des u i (T), termes dont
chacun représente la variance traduite en unité de température due à la variance du paramètre Xi.
2
∂f
Formellement, les u i ( T ) sont données par la relation : u i ( T ) = ------- u ( x i )
∂ xi
Il existe cependant une méthode rapide par simulation permettant d'en obtenir une bonne estimation en
s'affranchissant des calculs de dérivées. Elle consiste à déterminer les ui(p) en appliquant la méthode
expérimentale suivante :
— l'étendue des valeurs possibles de Xi a été déterminée : (–U(xi), +U(xi)) en faisant varier une grandeur
d'entrée ;
— ces deux valeurs sont entrées dans la loi mathématique décrivant le phénomène, ce qui permet de calculer
l'étendue des variations de température due aux variations possibles de la grandeur Xi : (–U(T), +U(T)) ;
Ui ( T )
— l'incertitude-type en est déduite : u i ( T ) = -------------- ( ou z = 3, 3, 2, suivant la distribution retenue ) .
z
å ui ( T )
2 2
uc ( T ) =
i
NOTE 2 Dans le cadre d'une démarche approchée conduisant à l'estimation de l'incertitude de mesure. L'incertitude-type
composée sera majorée d'au moins 20 %. Le résultat ainsi obtenu sera multiplié par le facteur d'élargissement pris égale
à k = 2.
Par la suite, l'opérateur valide sa méthode de calcul d'incertitude en comparant ses résultats dans le cadre d'une
comparaison interlaboratoires réalisée de préférence avec un laboratoire ayant appliqué la démarche générale
(voir le paragraphe 10.6 «Comparaison interlaboratoires»). Dans le cas où la comparaison interlaboratoires mon-
tre une bonne adéquation avec l'incertitude calculée, on conserve l'incertitude forfaitaire proposée, dans le cas
contraire, elle est augmentée de telle manière que l'erreur normalisée soit inférieure à 1 (voir le paragraphe 10.6).
∆x =
E n = --------- ∆x
- ---------------------------------------------------
U∆x 2
æU ö 2
è ø 1 ( U2 )
2 × --------------- + --------------
4 4
Cette erreur normalisée «En» doit être inférieure à 1 pour valider la méthode approchée du calcul d'incertitude
d'étalonnage.
FD X 07-028 — 30 —
Annexe A
(informative)
Composantes d'incertitude
Init numérotation des tableaux d’annexe [A]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [A]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [C]!!!
Figure A.1
— 31 — FD X 07-028
Annexe B
(informative)
Composantes d'incertitude selon les familles d'instruments
de mesure de température : Démarche générale
Init numérotation des tableaux d’annexe [B]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [B]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [D]!!!
Tableau B.1
Chaîne
Composantes Thermomètre Thermomètre de mesure
Source Thermocouple Pyromètre
d'incertitude à résistance à dilatation (capteur +
indicateur)
Incertitude d'étalonnage ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Interpolation ♦ ♦ ♦
Méthode
Calculs ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Reproductibilité ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Jonction de référence ♦ ♦
Dérive ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Fidélité ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Résolution ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Instrument
de mesure
Hétérogénéité ♦ ♦
Colonne émergeante ♦
Opérateur
Erreur de lecture ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Stabilité ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
de comparaison
Homogénéité ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Milieu
Corps Noir ♦
Alimentation électrique ♦
Perturbations
♦ ♦ ♦ ♦
électromagnétiques
Rayonnement solaire ♦ ♦
Température ambiante ♦ ♦
Humidité relative ♦ ♦
Annexe C
(informative)
Composantes d'incertitude selon les familles d'instruments
de mesure de température : Démarche approchée
Init numérotation des tableaux d’annexe [C]!!!
Init numérotation des figures d’annexe [C]!!!
Init numérotation des équations d’annexe [E]!!!
Tableau C.1
Chaîne
Composantes Thermomètre Thermomètre de mesure
Source Thermocouple Pyromètre
d'incertitude à résistance à dilatation (capteur +
indicateur)
Incertitude d'étalonnage ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Dérive ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Fidélité ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Instrument
de mesure
Résolution
Hétérogénéité ♦ ♦
a) a)
Erreur d'origine thermique Négligeable Négligeable Négligeable a)
Erreur de lecture ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
♦ ♦ ♦ ♦ ♦
de comparaison
Stabilité
Homogénéité ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
Milieu
Corps Noir ♦
électrique
Perturbations
Négligeable Négligeable Négligeable
électromagnétiques
La démarche approchée consiste à prendre en compte les incertitudes-types prépondérantes pour un niveau
d'exactitude donné, à négliger les incertitudes qui ne contribuent pas significativement au résultat et à ajouter au
résultat une incertitude forfaitaire pour tenir compte des termes négligés (en augmentant d'au minimum 20 % la
valeur de l'incertitude composée).
Par la suite, l'opérateur valide sa méthode de calcul d'incertitude en comparant ses résultats dans le cadre d'une
comparaison interlaboratoires réalisée de préférence avec un laboratoire ayant appliqué la démarche générale
(voir le paragraphe 10.6 «Comparaison interlaboratoires»). Dans le cas où la comparaison interlaboratoires mon-
tre une bonne adéquation avec l'incertitude calculée, on conserve l'incertitude forfaitaire proposée, dans le cas
contraire, elle est augmentée de telle manière que l'erreur normalisée soit inférieure à 1.
FD X 07-028 — 34 —
Annexe D
(informative)
Exemple d’étalonnage d'un couple thermoélectrique de type K
par comparaison à une température de 1 000 °C
L'exemple qui suit correspond à l'étalonnage d'un couple thermoélectrique de type K par comparaison à une tem-
pérature de 1 000 °C en vue d'effectuer une vérification.
Les paramètres résultant de l'étalonnage qui intéressent l'utilisateur sont les valeurs de l'écart exprimé en °C cons-
taté entre le comportement du couple thermoélectrique à étalonner et la table de référence normalisée relative au
couple de type K à la température d'étalonnage (environ 1 000 °C).
Figure D.1
Méthode d'étalonnage
Cycle de mesures :
• 10 mesures de f.e.m sont effectuées sur le couple thermoélectrique étalon ;
• 10 mesures de f.e.m sont effectuées sur le couple thermoélectrique à étalonner ;
• 10 mesures de f.e.m sont effectuées de nouveau sur le couple thermoélectrique étalon.
La durée totale du cycle est d'environ 20 min.
— 35 — FD X 07-028
Critère d'acceptation
La moyenne correspondant à chaque série de 10 mesures est calculée. Afin de vérifier la stabilité du four durant
le cycle de mesure, un critère d'acceptation est mis en place. L'écart entre les moyennes correspondant à la
première et à la deuxième série de mesures des f.e.ms du couple thermoélectrique étalon doit être inférieur
à 0,2 °C soit 2 µV.
æ Sr 0 ö æ Sc 0 ö
E = Tr (Vr + dVr1 + dVr2 + dVr3) – Tc (Vc + dVc1 + dVc2 + dVc3) + dTr1 + ç ------------------÷ dT0 + ç -------------------÷ dT0
Sr
è 1 000ø è Sc 1 000ø
+ dTthermique + dTcl
C'est-à-dire en faisant apparaître les coefficients de sensibilité adéquats :
E = Tr(Vr) + dTr(Vr) + (Sr1 000)-1. dVrl + (Sr1 000)-1 . dVr2 + (Sr1 000)-1 . dVr3 - Tc (Vc) + (Sc1 000)-1 . dVcl
-1 -1
-1 -1 æ Sr 1 000ö æ Sc 1 000ö
+ (Sc1 000) . dVc2 + (Sc1 000) . dVc3 + dTrl + ç ------------------÷ . dT0 + ç -------------------÷ . dT0 + dTtherm + dTcl
è Sr0 ø è Sc 0 ø
avec :
Tr Relation d'étalonnage du couple thermoélectrique étalon ;
dTr(Vr) Répétabilité du couple thermoélectrique étalon ;
Vr f.e.m générée par le couple thermoélectrique étalon ;
Sr1 000 La sensibilité du couple thermoélectrique étalon à 1 000 °C ;
dVr1 Correction d'étalonnage du multimètre ;
dVr2 Correction liée à la dérive du multimètre ;
dVr3 Correction liée à l'influence des paramètres ambiants et des connexions ;
Tc Température de la table normalisée équivalente à la f.e.m délivrée par le couple thermoélectrique à
étalonner ;
Vc f.e.m générée par le couple thermoélectrique à étalonner ;
Sc1 000 Sensibilité du couple thermoélectrique à étalonner à 1 000 °C ;
dVc1 Correction d'étalonnage du multimètre ;
dVc2 Correction liée à la dérive du multimètre ;
dVc3 Correction liée à l'influence des paramètres ambiants et des connexions ;
dTr1 Correction liée à la dérive du couple thermoélectrique étalon entre deux étalonnages ;
Sr0 Sensibilité du couple thermoélectrique étalon à 0 °C ;
dT0 Correction liée au point de glace fondante ;
Sc0 Sensibilité du couple thermoélectrique à étalonner à 0 °C ;
dTtherm Correction liée au milieu de comparaison (écart entre logement, stabilité, profil de température) ;
dTcl Correction liée à l'influence des hétérogénéités du couple thermoélectrique à étalonner.
NOTE Tous les éléments concernant le couple thermoélectrique de référence sont notés avec un r en indice. Tous les
éléments concernant le couple thermoélectrique à étalonner sont notés avec un c en indice.
FD X 07-028 — 36 —
Les sensibilités des couples thermoélectriques de type S (couple thermoélectrique étalon) et de type K (couple
thermoélectrique à étalonner) sont données dans le Tableau D.1.
Type S Type K
Corrélation : Les quantités d'entrée du modèle sont considérées comme non corrélées.
Vérification
L'avis de conformité est donné en considérant l'écart par rapport à la norme muni de son incertitude et le critère
défini par l'utilisateur.
FD X 07-028 — 38 —
Bibliographie