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Calculs algébriques
a) Sommes et produits
X n
X Y n
Y
Somme et produit d’une famille finie de nombres Notations ai , ai , ai , ai .
complexes. i ∈I i =1 i ∈I i =1
Sommes et produits télescopiques, exemples de
changements d’indices et de regroupements de
termes.
n n n
k 2, xk .
X X X
Expressions simplifiées de k,
k=1 k=1 k=0
Factorisation de a n − b n pour n ∈ N∗ .
Sommes doubles. Produit de deux sommes finies,
sommes triangulaires.
c) Systèmes linéaires
I Sommations, produits 2
1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2 Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3 Changement d’indice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4 Simplifications télescopiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
5 Quelques formules à (très) bien connaître . . . . . . . . . . . . 6
6 Sommes doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
7 Produits de sommes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
II Cœfficients binomiaux et formule du binôme 12
1 definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2 Propriétés usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3 Formule du binôme de Newton . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
III Systèmes linéaires, méthode du pivot de Gauss 16
1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2 Opérations élémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
3 Méthode du pivot de Gauss . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
4 Exemple de résolution de système linéaire à paramètre . . 20
I S OMMATIONS , PRODUITS
1 Notations
Notation : Signes Σ et Π
Soit (ai )i ∈I une famille finie de nombres complexes (i.e. I est fini et
∀ i ∈ I , a i ∈ C).
X
On note ai la somme des nombres ai pour i parcourant I .
i ∈I
Y
On note a i le produit des nombres a i pour i parcourant I .
i ∈I
Remarques
X n
X
R1 – Si I = {1, 2, . . . , n}, ai = ai = a1 + a2 + · · · + an
i ∈I i =1
R2 – La lettre i est totalement muette : on aurait aussi bien pu la noter k ou p , mais
attention à na pas utiliser la même notation que dans les bornes (n ici).
X Y
R3 – Par convention, a i = 0 et a i = 1.
i ∈∅ i ∈∅
Définition : Factorielle
Soit n ∈ N, on appelle factorielle de n le nombre entier
n
Y
n! = i = 1 × 2 × · · · × n si n 6= 0 et 0! = 1
i =1
2 Propriétés
Propriété
Soient (ai )i ∈I et (bi )i ∈I deux familles finies de nombres complexes, et
λ ∈ C.
X X X Y Y Y
(i) (a i + b i ) = ai + bi (i’) (a i b i ) = ai bi
i ∈I i ∈I i ∈I i ∈I i ∈I i ∈I
λa i = λ a i
X X
(ii) λ = λ|I |
Y
(ii’)
i ∈I i ∈I i ∈I
λ = |I | λ
X
(iii)
i ∈I
Démonstration
Quitte à réordonner et réindexer les nombres (l’ordre n’est pas important, car
la somme et le produit sont commutatifs sur C), on peut supposer I = 1, n :
(a i )i ∈I = (a 1 , a 2 , . . . , a n ) et (b i )i ∈I = (b 1 , b 2 , . . . , b n ), où n = |I |.
Les propriétés se démontrent par récurrence sur n ∈ N, et en utilisant les propriétés
de la somme et du produit sur C. Nous allons voir seulement une idée intuitive de
celles-ci.
n
· · λ} = λn
λ = |λ ·{z
Y
(ii’) ä
i =1
n fois
3 Changement d’indice
4 Simplifications télescopiques
Voyons sur un exemple une manière bien commode de calculer une
somme, lorsque les termes s’écrivent sous forme d’une différence d’un
terme avec son successeur ak − ak+1 ou ak+1 − ak .
Exemple
n
X1
Calculer avec n ∈ N∗ .
k=1 k(k + 1)
1 1 1
On remarque = − pour k ∈ 1, n. Alors
k(k + 1) k k + 1
Xn 1 Xn 1 1 Xn 1 n
X 1
= − = −
k=1 k(k + 1) k=1 k k + 1 k=1 k k=1 k + 1
En effectuant le changement d’indice j = k + 1 dans la seconde somme, on ob-
tient
n
X 1 Xn 1 n+1
X1
= −
k=1 k(k + 1) k=1 k j =2 j
n
X 1 1 n
D’où = 1− = .
k=1 k(k + 1) n +1 n +1
On peut le voir également en "développant" la somme :
n
X 1 X n 1 1
= −
k=1 k(k + 1) k=1 k k +1
µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶ µ ¶
1 1 1 1 1 1 1 1 1
= 1− + − + − +···+ − + −
2 2 3 3 4 n −1 n n n +1
1
= 1− .
n +1
Exemple
n
Y
µ
1
¶
1+ = n + 1.
k=1 k
Propriété
Soit n ∈ N.
n n n ¶2
n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
µ
2 3
X X X
k= k = k =
k=0 2 k=0 6 k=0 2
Remarque
Plus généralement, pour une suite arithmétique de terme général u k = a + kb ,
X 1er terme + dernier terme
u k = nb termes × .
2
Démonstration
+ 100 + 99 + 98 + · · · + 1 + 0
n ¡ n n n
(k + 1)3 − k 3 = 3 k2 + 3
X ¢ X X X
Donc k+ 1.
k=0 k=0 k=0 k=0
n ¡
(k + 1)3 − k 3 = (n + 1)3 − 03 par simplification télescopique.
X ¢
Or
k=0
n n(n + 1)
On obtient ainsi (n + 1)3 = 3 k2 + 3
X
+ n(n + 1).
k=0 2
n 2n 2 + n
µ ¶
X 2 2 3
3 k = (n + 1) (n + 1) − n − 1 = (n + 1) .
2 2
k=0
n n(n + 1)(2n + 1)
k2 =
X
Donc .
k=0 6
• De manière similaire, (k + 1) − k 4 = 4k 3 + 6k 2 + 4k + 1. Donc, on sommant pour k
4
entre 0 et n ,
n n(n + 1)(2n + 1) n(n + 1)
(n + 1)4 = 4 k3 + 6
X
+4 +n +1
k=0 6 2
d’où
n
k 3 = (n + 1) (n + 1)3 − n(2n + 1) − 2n − 1 = (n + 1) n 3 + n 2
X ¡ ¢ ¡ ¢
4
k=0
n ¶2
n(n
µ
+ 1)
k3 =
X
Ainsi, . ä
k=0 2
Propriété
Soient x ∈ C tel que x 6= 1, n ∈ N.
n
X 1 − x n+1
k
x =
k=0 1−x
Remarque
Plus généralement, pour une suite géométrique de terme général u k = a×q k avec
Carl Friedrich Gauss (Brunswick 1777 - Göttingen 1855) est un mathématicien, astro-
nome et physicien allemand. Surnommé le prince des mathématiciens, il est consi-
déré comme l’un des plus grands mathématiciens de tous les temps. Gauss était
un génie particulièrement précoce : à 7 ans (ou 10 selon les sources), il donne la
1. formule calculant 1 + 2 + · · · + 100. À 19 ans, il fut le premier à démontrer la loi de ré-
ciprocité quadratique. Parmi ses autres prouesses, on peut citer la démonstration
du théorème fondamental de l’algèbre, dans sa thèse en 1799, l’invention de la
théorie des congruences, la résolution de problèmes de construction à la règle et
au compas. . . Il est considéré comme le fondateur de la géométrie différentielle.
q 6= 1,
X 1 − q nb termes
u k = premier terme × .
1−q
Démonstration
n n n
xk = xk − x k+1 = 1 − x n+1 .
X X X
(1 − x) ä
k=0 k=0 k=0
Remarque
n n
xk =
X X
Si x = 1, 1 = n + 1.
k=0 k=0
Propriété
Soient n ∈ N, a, b ∈ C.
n−1
= (a − b) a k b n−1−k
X
k=0
n−1
a n−1−k b k
X
= (a − b)
k=0
Démonstration
Remarques
R1 – Cas particulier de 1 − x n .
R2 – Si n est impair, a n + b n .
R3 – Factorisation de a 3 ± b 3 .
6 Sommes doubles
Propriété
Soit n 0 , n, m0 , m ∈ N∗ tels que n 0 É n et m0 É m , et (ai , j ) n0 Éi Én une famille
m 0 É j Ém
de nombres complexes.
à ! à !
X n
X m
X m
X n
X
ai , j = ai , j = ai , j
n 0 Éi Én i =n 0 j =m 0 j =m 0 i =n 0
m 0 É j Ém
Démonstration
j
m0 m0 + 1 ··· m
i
n0 a n0 ,m0 a n0 ,m0 +1 ··· a n0 ,m
Exemples
X 2 n 2 (n + 1)(7n + 5)
E1 – (i + j ) =
1Éi , j Én 6
X
E2 – S= (i + j ) : ici, il est plus facile de sommer par diagonales i + j =
i, j ∈ N
1Éi +j Én
constante.
n
X X Xn ¡ © ª¢ Xn n(n + 1)(n + 2)
S= (i + j ) = k # (i , j ) | i + j = k = k(k + 1) = .
k=1 i + j =k k=1 k=1 3
Remarque
Propriété
Soit n 0 , n ∈ N∗ tels que n 0 É n , et
à (a i , j )n!0 Éi É j ÉnÃune famille
! de nombres
n n n j
complexes. X X X X X
ai , j = ai , j = ai , j
n 0 Éi É j Én i =n 0 j =i j =n 0 i =n 0
à ! à !
X n
X n
X n
X j −1
X
ai , j = ai , j = ai , j
n 0 Éi < j Én i =n 0 j =i +1 j =n 0 i =n 0
Démonstration
Ici encore, un tableau vaut mieux qu’un long discours.
• Première série : sommation par lignes, puis par colonnes.
j
n0 n0 + 1 ··· n
i
n0 a n0 ,m0 a n0 ,n0 +1 ··· a n0 ,n
n0 + 1 a n0 +1,n0 +1 · · · a n0 +1,n
.. .. ..
. . .
n a n,n
j
n0 n0 + 1 n0 + 2 ··· n
i
n0 a n0 ,n0 +1 a n0 ,n0 +1 ··· a n0 ,n
n0 + 1 a n0 +1,n0 +1 · · · a n0 +1,n
.. .. ..
. . .
n −1 a n−1,n
Remarques
Exemple
X n(n 2 − 1)(3n + 2)
ij = .
1Éi < j Én 24
7 Produits de sommes
Propriété
Soient (ai )i ∈I ∈ CI et (b j ) j ∈J ∈ C J .
X X X
ai bj = (a i b j )
i ∈I j ∈J (i , j )∈I ×J
Démonstration
Distributivité de × sur +. ä
Remarques
Cela ne
fonctionne déjà pas avec deux termes si a, b, a 0 , b 0 ∈ C
(a + a )(b + b ) 6= ab + a 0 b 0 !
0 0
à !2
a i2
X X X X X
R2 – ai aj = ai a j = ai 6=
i ∈I j ∈I i , j ∈I i ∈I i ∈I
R3 – Lorsque l’on multiplie deux polynômes, il est judicieux de sommer par diago-
nales : Ã !
ai x i × bj x j = ai b j x i + j = ai b j x k
X X X X X
i j i,j k i + j =k
1 definition
Remarques
R1 – C’est aussi le nombre de possibilités d’avoir k succès parmi n tirages à pile
ou face, comme vous l’avez appris en classe de première en dessinant des
arbres.
¡n ¢
R2 – 0 = 1 car la seule partie à 0 élément est ∅.
¡n ¢
R3 – 1 = n car il y a n parties à un seul élément.
¡n ¢
R4 – n
= 1 car il y a une seule partie à n éléments : E .
– Si k > n ou k < 0, nk = 0 car il n’y a pas de partie de E qui convienne.
¡ ¢
R5
2 Propriétés usuelles
Propriété
à !
n
Si k > n ou k < 0, = 0.
k
k termes
à ! z }| {
n n! n × (n − 1) × · · · × (n − k + 1)
Si 0 É k É n , = = .
k k!(n − k)! k!
Démonstration
Ok si k > n , admis sinon. ä
Propriété
Si k ∈ Z et n ∈ N, Ã ! Ã !
n n
=
k n −k
Démonstration
Lorsque l’on prend une partie à k éléments de E , il reste une partie à n − k élé-
ments de E .
Compter le nombre de parties à k élément revient alors à compter le nombre de
supplémentaires de ces parties, i.e. de parties à n − k éléments. D’où le résultat.
Ou alors : avec les factorielles (attention aux cas particuliers). ä
Démonstration
Pour choisir k éléments parmi n , l’un d’eux étant noté x , il y a deux cas de figure
(disjoints).
Soit on choisit x et k −1 autres éléments parmi les n −1 autres : il y a n−1
¡ ¢
k−1
possibilités.
¡n−1¢
Soit on ne choisit pas x et on choisit donc k éléments parmi les n − 1 autres : il y a
k
possibilités.
Au final, on a n−1
¡ ¢ ¡n−1¢
k−1
+ k choix possibles. (Il est possible que l’un des deux soit nul :
si k = n .)
Ou alors : avec les factorielles (attention aux cas particuliers). ä
Remarque
Triangle de Pascal
Propriété
Si k ∈ Z et n ∈ N, Ã ! Ã !
n n −1
k =n
k k −1
Remarque
Hors-programme donc à savoir redémontrer.
Démonstration
On cherche le nombre de couples (x, A) tels que x ∈ A ⊂ B avec |A| = k et |B | = n . Il
s’agit de l’élection du conseil municipal et du maire.
Deux stratégies :
• Soit on choisit d’abord la partie A de B ( nk choix) puis x dans A (k choix) ce
¡ ¢
• Soit on choisit d’abord x dans B (n choix) puis les k −1 éléments de A\{x} dans
B \ {x} ( n−1
¡ ¢ ¡n−1¢
k−1 choix) ce qui donne n k−1 possibilités.
Autre preuve : Avec les factorielles (attention aux cas particuliers). ä
Démonstration
(a + b)n = (a + b)(a + b) · · · (a + b)
| {z }
n fois
Corollaire
Soit n ∈ÃN,!
n
X n
• = 2n
k=0 k à !
n
n
(−1)k
X
• = 0 si n 6= 0, 1 sinon.
k=0 k
Remarque
D’où le nombre d’éléments de P (E ) lorsque E contient n éléments...
1 Définition
Remarques
R1 – Dans le cas où il y a deux inconnues, cela revient à prendre l’intersection de
n droites du plan (on doit donc trouver une droite, un point, ou rien).
R2 – Dans le cas où il y a trois inconnues, cela revient à prendre l’intersection de
n plans de l’espace (on doit donc trouver un plan, une droite, un point, ou
rien).
2 Opérations élémentaires
Propriété
Chaque opération élémentaire change un système linéaire en un
système équivalent, c’est-à-dire ayant même ensemble de solutions.
Remarque
Exemples
7x + 2y + 3z = 0
E1 – 4y + z = 1 est échelonné (et même triangulaire) avec
5 z = 12
comme pivots 7, 4 et 5.
3x + y +
7z = 19
E2 – est échelonné avec comme pivots 3, 2.
2z = 1
2 x1 − x2 + x 4 − 5x 5 + x6 = 0
3 x2 + x3 +
4x 4 − 3x 5 − 3x 6 = 0
E3 – -4 x 4 + x5 = 0 est échelonné avec
6 x6 = 0
0 = 1
comme pivots 2, 3, −4, 6.
Propriété
Tout système est équivalent à un système échelonné en ligne.
Exemple
3x + 2y + 3z = 0
x + 4y + z = 1
2x + 3y + 5z = 12 est équivalent à −5y + 3z = 10 par
x + 4y + z = 1
−6z = −23
L 1 ↔ L 3 puis L 2 ← L 2 − 2L 1 et L 3 ← L 3 − 3L 1 puis L 3 ← L 3 − 2L 2 .
0 ... 0 p ∗ ... ∗ ∗
.. .. .. .. ..
. . 0 . . .
.. .. .. .. .. ..
. . . . . .
0 ... 0 0 ∗ ... ∗ ∗
3. (a) S’il ne reste plus de ligne ou si les lignes restantes sont toutes
nulles, c’est terminé, le système est échelonné.
(b) Sinon, il y reste au moins un cœfficient non nul dans ces lignes,
on recommence alors à l’étape 1 seulement avec ces lignes.
0 ... 0 p1 ∗ ... ... ... ... ... ... ... ... ∗ b 10
0 ... ... ... ... 0 p2 ∗ ... ... ... ... ... ∗ b 20
.. .. ..
. . .
0 ... ... ... ... ... ... ... ... 0 pr ∗ ... ∗ b r0
b r0 +1
..
(0) .
b n0
Remarque
Déterminant pour les systèmes 2x2.