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MÉLANGES
Textes assemblés par
Mamoussé Diagne
Revue sénégalaise d’Histoire
offerts à
ISSN : 0850-2560
Nouvelle série, Numéro 9 : décembre – 2019
ISSN : 0850-2560
MÉLANGES
offerts à
Département d’Histoire IBA DER THIAM
Faculté des Lettres et Sciences humaines
Université Cheikh Anta Diop de Dakar offerts AU
Pr. IBA DER THIAM avec une préface du professeur
Mamoussé Diagne
Département d’Histoire
Faculté des Lettres et Sciences humaines
Université Cheikh Anta Diop de Dakar
offerts au
Comité de patronage
Boubacar Barry, (UCAD), Abdoulaye Bathily, (UCAD), Mamadou Kandji,
ancien Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines (UCAD), Saliou
Ndiaye, ancien Recteur (UCAD), Djibril Samb, ancien Directeur (IFAN Ch. A.
Diop), Pierre Sarr, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
(UCAD), Iba Der Thiam, ancien ministre de l’Éducation nationale, Ibrahima
Thioub, Recteur, Président de l’Assemblée de l’Université, Abdoulaye Touré,
Directeur de l’IFAN Ch. A. Diop (UCAD).
Comité scientifique
Daha Chérif Ba, (UCAD), Cheikh Anta Mbacké Babou (Pennsylvania
University), Hamady Bocoum (IFAN Ch. A. Diop), Souleymane Bachir Diagne
(Columbia University), Babacar Diop, (UCAD), Babacar Mbaye Diop, (UCAD),
Mamadou Diouf (Columbia University), Simon-Pierre Mbra Ekanza (Université
Félix H. Boigny d’Abidjan), Abdou Salam Fall, Directeur du LARTES, Babacar Fall
(UCAD), Mamadou Fall, (UCAD), Ousseynou Faye, (UCAD), Odile Goerg,
(Université Paris VII), Leonhard Harding, (Université de Hambourg), Alioune
Badara Kandji, (UCAD), Aboubakry Moussa Lam, (UCAD), Mohamed Mbodj
(Manhattanville College), Penda Mbow, (UCAD), Saliou Mbaye, (Ancien
Directeur des ANS), Lamine Ndiaye, Directeur de l’École doctorale ETHOS
(UCAD), Modou Ndiaye, Directeur de l’École doctorale ARCIV (UCAD), Malick
Ndoye, (UCAD), Olivier Sagna, (UCAD), Babacar Sall, (UCAD), Moustapha
Sall, (UCAD), Rokhaya Fall Sokhna, (UCAD), Moustapha Tamba, (UCAD),
Mandiomé Thiam, (UCAD). Pierre Teissier (Université de Nantes), Ronéi Clécio
Mocellin (Université Fédérale du Paraña – Curitiba, Brésil), Catherine Atlan
(Université Aix-en-Provence – France), Mamadou Bouna Timéra (UCAD).
Comité éditorial
Idrissa Ba, (UCAD), Ndiouga Adrien Benga, (UCAD), Ismaïla Ciss, (IFAN Ch.
A. Diop), Abdoulaye Diallo, (UCAD), Kalidou Diallo, (UCAD), Alioune Dème,
(UCAD), Elhadj Malick Dème, (UCAD), Mamadou Moustapha Dieng, (UCAD),
Daouda Diop (UCAD), Ibrahima Diouf, (UCAD), Salouma Doucouré, (UCAD),
Amadou Fall, (UCAD), Cheikh Faty Faye, (UCAD), Valy Faye, (UCAD),
Mariama Guèye, (UCAD), Omar Guèye, (UCAD), Hamet Ndiaye, (UCAD),
Abdarahmane Ngaidé, (UCAD), Khady Niang, (UCAD), Moustapha Sall,
(UCAD), Sokhna Sané, (UCAD), Mouhamadou Nissire Sarr, (UCAD),
Mouhamadou Moustapha Sow, (UCAD), Ibrahima Thiaw, (IFAN Ch. A. Diop),
Abdou Karim Tandjigora (UCAD), Awa Yombé Yade, (UCAD).
offerts au
vi
Saliou Ndiaye
Université Cheikh Anta Diop
Département d’Arabe
Introduction
Depuis la maturation de sa théorie doctrinale à l’époque de Junayd249
jusqu’au rayonnement des confréries, le Taṣawwuf a su maintenir un langage
spécifique qui offre des entrées multiples de lecture, de compréhensions,
voire même d’interprétations. Cette flexibilité est plus ou moins liée à la
richesse des expériences spirituelles, dans leur diversité et
100
lunaire) 1320H, correspondant au 18 octobre 1900 ( ?). Cf. Thiam Ibrahima, op.cit.,
p.15. Notons cependant que l’année hégirienne 1320 correspond à 1902 et non à 1900.
256
Tayba Niassène est un village qui se situe dans l’actuelle région de Kaolack
(Sénégal). Il se trouve dans le Saloum, dans l’ancien royaume du Rip. Son fondateur,
El-Hadji Abdoulaye Niasse, est le père de Cheikh Ibrahima. Cf. Thiam Ibrahima,
op.cit., p.16.
257Bitèye Masse Amadou, Cheikh Ibrahima Niass l’Enseignant, Mémoire de Maîtrise
du même nom. El-Hadji Abdoulaye Niass, le père de Cheikh Ibrahima avait participé
aux guerres saintes (Jihâd) menées contre le colon. Pour cette raison et pour sa
position anticoloniale intransigeante, il s’exila en Gambie, avant de s’installer
définitivement à Kaolack.
260
Le traité en question est un poème intitulé : « Rûh̔ al-adab » (L’esprit de la
bienséance). Il résume les principes fondamentaux du soufisme.
261 Léona est le nom du quartier où El-Hadji Abdoulaye Niass a implanté sa Zawiya,
101
262
Niass Cheikh Ibrahima, Majmû’aar-rihlât, Dâr An-Nahda, Le Caire, 1993, p. 13.
263 Niass Cheikh Ibrahima, Jawâhirar-Rasâ’il, op.cit., p. 121.
264
Cheikh Ahmad Skeirij Al-Iyâshî (1878 – 1944) est un Khalifa tijânî né à Fès.
Auteur de plusieurs ouvrages sur la Tarîqa, grand Muqaddam, il fut vénéré et respecté
par tous ses contemporains de la voie.
265 NiasS Cheikh Ibrahima, Jawâhiar-Rasa’il, op.cit., p. 123.
266
Arifûn est le pluriel du mot Arif (connaisseur). C’est un concept utilisé dans la
théorie soufie pour désigner le maître accompli qui a atteint le seuil de la Ma’rifa
(Connaissance). Concernant la théorie de Junayd on peut voir : NDIAYE Saliou,
L’âme dans le Tasawwuf : analyse de la vie des premiers soufis, Thèse de Doctorat
de 3e cycle, Faculté des Lettres et Sciences humaines, UCAD, 2008, p. 166-221.
102
267
NIASS Cheikh Ibrahima, Jawâhirar-Rasâ’il, op.cit., p. 13-14.
268 Toutes les étapes stations et états spirituels de la purification du cœur sont
largement développés dans : NDIAYE Saliou, L’âme dans le Tasawwuf, op.cit.
269
NiasS Cheikh Ibrahima, Jawâhirar-Rasâ’il, op.cit., p. 13-14.
270 Idem, p. 136.
103
(al-farq). »271
Une telle maîtrise des subtilités du cœur, à son âge et à son époque était
surprenante et, à la limite, déroutante chez la plupart de ses aînés, d’autant
plus qu’il donnait l’impression de parler avec assurance, en connaissance
de cause. D’ailleurs, à la fin de la correspondance, il termine par des
explications originales qui seraient le fruit d’une expérience personnelle.
S’adressant à un de ses disciples nommé Ousmane Ndiaye, dans une
autre correspondance, il définit son approche éducative en ces termes :
« Mon éducation est fondée sur l’ardeur (al-himma) et l’état spirituel (al-
ḥâl). Tâche de comprendre toujours mes allusions. N’attache pas ton regard à
l’apparence des choses. Sache que je ne me prononce sur le caché que par
allusions. Je ne divulgue pas mes dévoilements et mes connaissances (ma̔ ârif).
Tu dois seulement être véridique dans ta quête, sans impatience. »272
Ce passage montre que sa pensée s’inscrit dans le sillage de celle du
fondateur de sa Ṭariqa, celle des anciens maîtres du soufisme orthodoxe.
Elle se fonde sur l’activité, le hâl et le silence ou le scrupule. Sur ce, on ne
peut pas s’empêcher de considérer cette invite à renouer avec la Tarbiya
comme une tentative de « revivification » de la Ma̔ rifa dans la confrérie, à
travers une approche active (himma). Dès lors, accepter de s’engager dans
sa voie serait synonyme de reniement chez tout autre Muqaddam de sa
génération, à plus forte raison chez ses aînés. Il était encore très jeune. De
surcroît, en même temps, le bruit courait que sa venue était annoncée par
Cheikh Ahmad At-Tijânî, le fondateur de la Ṭariqa. C’est par lui que se
réaliserait la « Fayḍa ».
271Idem.
272
Niass Cheikh Ibrahima, Ziyâdaal-Jawâhir, établi et édité en 1970 par Ahmad b.
Ali, p. 25.
104
273 Larousse, AL-Mu̔ jam al-Arabî al-Hadîth, Larousse, Paris, 1987, p. 894.
274
Idem.
275 La citation en question sera donnée dans la suite.
276
Meyerovitch Eva de Vitray, Mystique et poésie en Islam, Desclée de Brouwer,
1982, p. 176.
277 MuhyiDîn Ibn Arabi (638H/ 1240) a fait une grande théorie sur la Théophanie (at-
Tajallî) qui a été reprise plus ou moins fidèlement par ses adeptes sous le vocable du
wahdat al-wujûd (monisme). Cf. NDIAYE Saliou, Le Tasawwuf et ses formes
d’organisatio, op.cit, p. 268-278.
278
Anawati G C, & Gardet Louis., Mystique musulmane, 3e édition, Vrin, Paris, 1976,
p. 66.
279 Abû Hâmid Al-Ghazali est un grand maître soufi décédé en 1111. Il est a réconcilié
par ses écrits le Tasawwuf et l’orthodoxie sunnite. Cf. Ndiaye Saliou, Le Tasawwuf
et ses formes d’organisation, op.cit., p. 242-257.
280
Le Coran, Sourate An-Nûr (24), v. 35.
281Ghazali AbûHâmid, Majmûaar-Rasâ’il, Dâr al-fikr, Beyrouth, 2010, p. 268-292.
105
106
286
El-Hadji Omar est un Khalîfa reconnu de la Tarîqa Tijânî, il a mené la guerre en
Afrique de l’Ouest contre les colonialistes. Grand intellectuel, il est auteur de
plusieurs ouvrages en soufisme et a beaucoup contribué à la propagation de l’islam et
de sa propre confrérie.
287 Niass Cheikh Ibrahima, Kâshif, op. cit., p.87.
288
Idem, p. 88.
289 Idem, p. 92.
290
Niass, Jawâhirar-Rasâ’il, op. cit., p. 14-13.
291 Niass CheikhIbrahima, Ar-Rihla al-Hijâziyya al-uwlâ, op.cit., p. 7-9.
107
Les propos d’un autre disciple qui assure que « celui qui boira de cette
« Fayḍa » n’aura plus jamais soif »297permet d’avoir une meilleure lecture
du vers. Au-delà d’une simple affluence ou massification, ici on renoue
108
Références bibliographiques
ANAWATI G C, & GARDET (1976). Louis., Mystique musulmane, 3e édition,
Vrin, Paris.
BARADA Sidi Ali Harâzim b. Al-Arabî (1997). Jawâhir al-Ma’ânî, Dâr Al-
Kutub Al-Ilmiyya, Beyrouth.
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