Vous êtes sur la page 1sur 21

ENVIRONNEMENT-SÉCURI


TRAITEMENTDESEAUXAVANT
UTILI
SATI
ON-FILI
ÈRESETAPP
LICATI
ON
j
uil
l
et/2020
Réf. : G1172 V2

Traitement des eaux avant


Date de publication :
10 octobre 2006
utilisation - Filières et
applications

Cet article est issu de : Environnement - Sécurité | Technologies de l'eau

par Pierre MOUCHET

Résumé Cet article se propose de décrire l’ensemble des procédés unitaires en filières
de traitement des eaux. Ces traitements peuvent consister en un simple dégrossissage
pour des eaux de lavage, à un traitement poussé pour l’obtention d’une eau ultrapure
dans l’industrie pharmaceutique, en passant par un traitement de clarification ou
d’affinage dans le cas de l’eau potable. Les applications de quelques industries,
notamment les papeteries, l’aéronautique, l’agroalimentaire, la sidérurgie, viennent
illustrer la diversité de ces procédés.

Abstract

Pour toute question :


Service Relation clientèle
Techniques de l’Ingénieur
Immeuble Pleyad 1 Document téléchargé le : 30/06/2020
39, boulevard Ornano
93288 Saint-Denis Cedex Pour le compte : 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Par mail :
infos.clients@teching.com
Par téléphone :
00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Traitement des eaux avant utilisation


Filières et applications
par Pierre MOUCHET
Ingénieur Agronome-GREF
Ancien Directeur à la Société Degrémont
Chargé de cours à l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg
(ENGEES)

1. Filières de traitement.............................................................................. G 1 172v2 — 3


1.1 Préparation d’une eau claire et stable ....................................................... — 3
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

1.1.1 Eaux superficielles.............................................................................. — 3


1.1.2 Eaux souterraines ............................................................................... — 3
1.2 Préparation d’une eau de qualité potable ................................................. — 5
1.2.1 Problèmes liés aux eaux superficielles ............................................. — 5
1.2.2 Problèmes liés aux eaux souterraines .............................................. — 6
1.3 Traitements complémentaires spécifiques................................................ — 7
1.4 Synthèse des différentes chaînes de traitement ....................................... — 7
2. Application à quelques industries ...................................................... — 8
2.1 Eaux embouteillées ..................................................................................... — 9
2.2 Industries agroalimentaires ........................................................................ — 9
2.2.1 Brasseries et boissons diverses ........................................................ — 9
2.2.2 Conserveries de légumes et de fruits ............................................... — 9
2.2.3 Industries laitières .............................................................................. — 9
2.3 Industries textiles et teintureries ................................................................ — 10
2.4 Pâtes à papier et papeteries........................................................................ — 10
2.5 Sidérurgie..................................................................................................... — 11
2.6 Automobile et aéronautique....................................................................... — 11
2.7 Industrie pétrolière ...................................................................................... — 12
2.8 Centrales énergétiques ............................................................................... — 12
2.9 Eaux ultrapures............................................................................................ — 13
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. G 1 173v2

es deux dossiers précédents ont été consacrés à l’examen des différents trai-
L tements unitaires relatifs aux matières particulaires [G 1 170] et aux subs-
tances dissoutes [G 1 171]. Il s’agit maintenant de voir comment ils peuvent être
combinés dans des filières plus ou moins complexes, dont la finalité pourra par-
fois se limiter à une simple clarification et désinfection des eaux, alors que dans
d’autres cas il faudra prévoir aussi leur affinage (élimination des micropolluants
et amélioration des caractéristiques organoleptiques), l’abaissement de leur
dureté par décarbonatation à la chaux ou adoucissement sur résine, leur démi-
néralisation sur échangeurs d’ions et/ou membranes, pour ne parler que des
traitements globaux ; il peut s’y ajouter des traitements plus spécifiques tels que
l’élimination de certains gaz dissous (O2, N2, CO2, H2S), du fer et du manganèse,
de l’ammonium ou des nitrates, etc.
On trouvera donc dans ce dossier une description de l’agencement des
procédés unitaires en filières de traitement et des applications qui peuvent en
être faites dans diverses industries. Il n’est évidemment pas possible de traiter le
sujet d’une façon exhaustive, du fait de la grande diversité :
— des ressources en eau (en incluant également l’eau de mer et les eaux
saumâtres, lorsqu’elles sont facilement accessibles et que leur emploi est

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 1

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

envisageable) ; dans certains cas, l’industriel peut aussi ne pratiquer qu’un


complément de traitement s’il se branche sur le réseau d’eau potable ; ce qui suit
concerne surtout le traitement des eaux douces naturelles, d’origine superfi-
cielle ou souterraine ; pour les techniques de dessalement des eaux de mer ou
des eaux saumâtres, on pourra se reporter à [J 2 700] ; un autre type de res-
source, déjà envisagé dans le dossier d’introduction de cette rubrique « Eau »
[G 1 100], est constitué par les effluents d’usine, recyclés ou réutilisés, ces eaux
nécessitant parfois des traitements très poussés, décrits en [G 1 330] ;
— des qualités d’eau requises en fonction du type d’industrie et des usages de
l’eau au sein d’une même usine (cf. [G 1 150]) ;
— de la palette des traitements et des filières disponibles.
Il faudra donc se limiter aux cas les plus classiques, qui peuvent comporter :
— soit un simple dégrossissage (exemple : tamisage, décantation seule, filtra-
tion directe sans réactifs) pour des eaux de lavage, de transport ou de
refroidissement ;
— soit un traitement de clarification et/ou affinage pour aboutir à une eau
industrielle de qualité analogue à celle d’une eau potable (exemple : industries
agroalimentaires, eaux embouteillées, papeteries, industries textiles) ;
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

— soit un traitement beaucoup plus poussé que dans la catégorie précédente,


dont les exemples les plus élaborés peuvent être trouvés soit dans l’alimentation
des chaudières haute pression (traitées en [G 1 160]), soit dans la production des
eaux ultrapures dans les industries électronique et pharmaceutique.

Sigles et notations Sigles et notations

Sigle ou notation Définition Sigle ou notation Définition

AF échangeur d’anions fortement basique MF, NF, OI, UF microfiltration, nanofiltration, osmose
inverse, ultrafiltration (procédés
BP basse pression (chaudières, osmose membranaires)
inverse)
O3 + CAG traitement d’affinage comportant une
CAG charbon actif en grains ozonation suivie d’une filtration sur
charbon actif en grains
CAP charbon actif en poudre
TA titre alcalimétrique (en °F)
CAP/UF injection de charbon actif en poudre en
amont d’une ultrafiltration TAC titre alcalimétrique complet (teneur totale
en ions HCO 3– , CO 32– et OH−) (en °F)
CF échangeur de cations fortement acide
TCa titre calcique (dureté due au calcium)
EDI électrodésionisation, procédé de (en °F)
déminéralisation dérivé de l’électrodialyse
et associant des résines et des membranes TH dureté totale (Ca + Mg) (en °F)
échangeuses d’ions placées dans un même
champ électrique
°F degré français, unité de concentration
valant 1/5 de milliéquivalent par litre et
Eh potention d’oxydoréduction (ou redox) utilisée pour exprimer la valeur des
différents titres d’une eau, dont les
ERI eaux résiduaires industrielles principaux sont le TAC et le TH (voir ces
symboles plus haut)
FAD flottation à air dissous
UFD Upflow Degrémont, marque déposée d’un
procédé de déminéralisation sur résines
GEH sigle d’un matériau filtrant allemand, dont avec régénération à contre-courant
l’appellation signifie « hydroxyde de fer
granulé »
Y taux de conversion (en nanofiltration
ou osmose inverse) : rapport (en %)
LM lit(s) mélangé(s) (de résines échangeuses entre le débit de perméat et celui
d’ions) d’alimentation

Certains sigles ont déjà été explicités dans les dossiers [G 1 170] et Certains sigles ont déjà été explicités dans les dossiers [G 1 170] et
[G 1 171] ; seuls les plus importants ou les plus fréquemment utilisés ont [G 1 171] ; seuls les plus importants ou les plus fréquemment utilisés ont
été repris ici. été repris ici.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 2 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

1. Filières de traitement 1.1.2 Eaux souterraines

Dans ce domaine, le premier acte de traitement réside dans une


bonne protection et une exploitation raisonnée des nappes d’eau
1.1 Préparation d’une eau claire et stable souterraine. Généralement claires à l’émergence, ces eaux peuvent,
en l’absence de traitement, engendrer des désordres par suite de la
présence de Fe2+, Mn2+, H2S (précipitations d’oxydes de fer et de
Certains usages ne réclament qu’une eau débarrassée de tout ou manganèse ou de soufre colloïdal, respectivement). En outre, elles
partie de ses matières en suspension, inertes ou vivantes, et stable peuvent présenter une forte agressivité carbonique et des chiffres
à divers points de vue, c’est-à-dire non susceptible : élevés de dureté, sels d’acides forts, ammonium, nitrates, silice, etc.
— de manifester des postprécipitations en cours d’utilisation ; Très souvent, il faudra leur appliquer un traitement spécifique de tel
— de provoquer des interférences avec les matériaux de stockage ou tel des éléments qui viennent d’être cités. Les plus importants
et de distribution, du fait de phénomènes de corrosion ou sont décrits ci-après.
d’entartrage ;
— de subir des phénomènes de reviviscence bactérienne, algale 1.1.2.1 Déferrisation-démanganisation
ou animale, ce qui suppose en même temps l’absence de substan-
Dans beaucoup d’eaux souterraines, on trouve du fer et du man-
ces chimiques susceptibles de servir de nutriments (orthophos-
ganèse à l’état réduit dissous (ions Fe2+ et Mn2+) à cause de
phates, nitrates) ou de réagir avec les produits désinfectants
l’absence d’oxygène dissous.
(exemple : ammonium et chlore).
En revanche, la pollution dissoute peut ne pas constituer un pro- ■ Traditionnellement, de telles eaux subissaient un traitement
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

blème dans cette catégorie d’usages. conventionnel physico-chimique en deux étapes :


Dans de tels cas, les filières recommandées sont très différentes sui- — oxydation chimique par l’oxygène de l’air et éventuellement
vant que la ressource est une eau superficielle ou une eau souterraine. oxydation complémentaire du manganèse par un oxydant plus fort
(O3, ClO2, KMnO4) ;
— filtration des précipités formés au cours de l’oxydation :
1.1.1 Eaux superficielles Fe(OH)3 et MnO2.
La filière était donc essentiellement constituée d’une aération,
Ce sont les eaux des rivières et des lacs naturels ou artificiels. suivie d’une filtration sur sable ; en France elle était habituellement
Elles contiennent : mise en œuvre suivant deux modalités :
— des matières en suspension inertes (matières naturellement — la déferrisation sous pression (figure 1), type de station conve-
décantables et colloïdes stables induisant une turbidité nant bien aux faibles et moyens débits ; l’aération y est pratiquée
permanente) ; dans une tour fermée, à cocourant d’air et d’eau et remplie de
— des êtres vivants microscopiques (virus, bactéries, micro- pouzzolane pour assurer un meilleur contact, puis la filtration se fait
algues, micro-invertébrés) ; dans des filtres sous pression, lavés à l’air et à l’eau ;
— des macromolécules colorées (acides humiques). — la déferrisation gravitaire, où l’aération se fait à l’air libre par
pulvérisation, cascade, etc., et la filtration dans des filtres ouverts,
métalliques ou en béton ; il faut alors effectuer un double pompage
Ces eaux doivent subir un traitement global de clarification et on réserve en général ce type de stations aux eaux très riches en
(cf. [G 1 170], [C 5 199] ou [43]) qui interviendra sur tous ces CO2 (effet de désacidification) ou en H2S (effet de stripage), aux
paramètres et qui, en fonction des caractéristiques les plus défa- débits élevés, etc.
vorables de l’eau brute et de l’objectif de qualité fixé pour l’eau
traitée, pourra être : Dans les deux types de stations, la présence de manganèse dans
l’eau brute implique l’introduction de l’oxydant fort entre l’aération
— soit une simple filtration sans réactifs ; et la filtration.
— soit une filtration directe (sur sable ou milieu bicouche)
après coagulation-floculation ; Ces stations conventionnelles présentaient des performances
— soit un traitement complet de coagulation – floculation – limitées (vitesse admissible, longueur des cycles de filtration) et
décantation ou flottation à air dissous – filtration sur sable ; sur nombre d’entre elles connaissaient des difficultés de fonctionne-
certaines eaux, une telle filière doit être précédée d’un prétraite- ment, pour diverses raisons : complexation du fer (cas le plus fré-
ment approprié (exemple : tamisage, dessablage, débourbage...). quent, l’agent complexant étant généralement la silice dissoute),
problèmes de cinétique d’oxydation (influence du pH) et de difficul-
tés d’ajustement de la dose d’oxydant complémentaire en cas de
En outre, il faut assurer : présence de manganèse à concentration variable, problèmes de flo-
— la stabilité biologique par une chloration, qui peut elle-même culation du fer ou du manganèse oxydés, pouvant réclamer
se subdiviser en une préchloration au début (si la présence de tri- l’adjonction d’un floculant et/ou une filtration multicouche.
halométhanes (THM) et autres sous-produits chlorés ([G 1 171], Beaucoup de ces problèmes pouvaient être résolus en mettant en
§ 2.1.1) dans l’eau traitée ne pose pas de problème) et une postchlo- œuvre un oxydant fort (exemple : KMnO4) et/ou une coagulation-
ration à la fin de la filière ; si l’eau doit être envoyée dans un réseau floculation ; mais la solution optimale pouvait n’apparaître qu’après
complexe à long temps de séjour, cette action chimique peut être des essais sur station pilote, et l’ordre d’introduction des réactifs
complétée ou remplacée par une élimination biologique du carbone jouait parfois un rôle important ; par ailleurs, il en résultait pour
organique dissous biodégradable (CODB) dans un affinage par l’exploitant un traitement plus complexe et plus coûteux.
O3 + CAG (voir § 1.2.1.1 et [G 1 171], § 3.3.3 pour l’explication des
phénomènes) ; ■ Il a été découvert par la suite que dans des conditions d’oxyda-
— la stabilité chimique soit par une neutralisation finale de tion limitée, permettant de se placer à la frontière entre les formes
l’agressivité carbonique, soit par une reminéralisation en début ou réduites (dissoutes) et les formes oxydées (précipitées) du fer et du
en fin de filière, soit par une décarbonatation à la chaux qui peut manganèse, des bactéries spécifiques se développaient et cataly-
être combinée ou consécutive à la clarification, le choix dépendant saient l’oxydation de ces deux métaux, grâce à la sécrétion d’enzy-
des caractéristiques de l’eau brute et du type d’utilisation de l’eau mes ou de polymères extracellulaires. En même temps, les
traitée (le lecteur trouvera un développement de ces types de traite- précipités formés étaient plus compacts et, par conséquent, moins
ment en [2] et [C 5 201] ou [44]). colmatants. Il en a découlé une nouvelle génération de stations,

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 3

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

Soupape d'évacuation d'air

Filtre à sable

Tour d'oxydation

Vanne d'évacuation d'air

Mélangeur à chicane Air surpressé (lavage)


Vanne de vidange

Plancher à buselures
Arrivée
d'eau
brute

Sortie d'eau déferrisée


Figure 1 – Station conventionnelle
de déferrisation sous pression
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Air
Eau
brute

3 réacteurs Ferazur 2 réacteurs Mangazur


v = 35 à 40 m . h-1
Désinfection
Aération par cascade
Eau
traitée
Déferrisation Démanganisation Figure 2 – Station de déferrisation
et démanganisation biologiques
en deux étages (débit : 600 m3 · h−1)

sous pression ou gravitaires, fonctionnant par voie biologique — forte réduction des coûts d’investissement (− 40 % en
et s’avérant beaucoup plus performantes que les stations physico- moyenne) et d’exploitation (− 50 à − 80 %).
chimiques [45] [46].
En revanche, ces traitements biologiques impliquent certaines
L’une des caractéristiques essentielles de ces traitements biologi- contraintes :
ques réside dans la rapidité de l’oxydation du fer et du manganèse,
— temps d’ensemencement : de quelques jours en déferrisation
catalysée par l’action bactérienne. Il en résulte que, contrairement
biologique, il passe à plusieurs semaines pour la démanganisation
aux procédés conventionnels, cette oxydation peut être réalisée
biologique ;
pendant la filtration, ce qui permet de supprimer :
— présence simultanée de fer et de manganèse : les conditions
— les tours d’oxydation dans les installations sous pression ; de potentiel redox respectivement favorables au développement
— les bassins de contact (parfois 1 heure de temps de séjour) des bactéries du fer et du manganèse étant très différentes, il est en
entre aération ouverte et filtration dans les installations gravitaires ; général nécessaire de prévoir alors deux étages de filtration (voir un
— les réactifs chimiques pour la démanganisation. exemple sur la figure 2) :
Les autres avantages de ces procédés sont :
• un premier étage de déferrisation biologique,
— vitesses de filtration élevées (15 à 50 m3 · h−1 · m−2), permet- • un deuxième étage de démanganisation biologique, mais dont
tant de réaliser des stations très compactes ; le dimensionnement doit aussi prendre la nitrification en considé-
— possibilité de choisir un sable plus gros, ce qui compense ration si l’eau brute contient de l’ammonium (cf. § 1.1.2.2) ;
l’influence de la vitesse sur la perte de charge ;
— nécessité de procéder à des essais préliminaires sur pilote
— forte capacité de rétention du fer et du manganèse (exprimée
dans de nombreux cas.
en kg · m−2 retenus entre deux lavages, cette capacité est environ
cinq fois plus forte que dans les traitements physico-chimiques) ; À noter que ces traitements spécifiques de déferrisation-
— lavage économique : environ cinq fois moins d’eau de lavage démanganisation sont inutiles si l’eau doit aussi subir un traitement
qu’en traitement physico-chimique ; possibilité de laver à l’eau d’adoucissement par décarbonatation à la chaux, au cours duquel
brute dans certains cas ; les ions Fe2+ et Mn2+ sont également éliminés par précipitation de
— boues plus faciles à épaissir et à déshydrater ; carbonates et/ou d’oxyhydroxydes.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 4 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

1.1.2.2 Élimination de l’ammonium ■ Procédés biologiques


Le lecteur pourra également se reporter à la référence [2]. En milieu faiblement aéré, des sulfobactéries appartenant aux
genres Beggiatoa, Thiothrix, etc., sont capables de catalyser, par
L’ion NH 4+ peut être éliminé :
voie enzymatique, l’oxydation d’H2S en soufre élémentaire. Les
— par voie physico-chimique : chloration au point critique vitesses de réaction et d’ensemencement des filtres sont aussi rapi-
(break-point) ([G 1 171], § 2.1.1), procédé coûteux et générateur de des que dans le cas de la déferrisation biologique (voir § 1.1.2.1) ; la
sous-produits chlorés ; conception du traitement est donc la même : injection d’air en ligne
— par voie biologique autotrophe (nitrification) sur matériau fil- et filtration ; la vitesse de filtration peut être choisie entre 10 et
trant, après aération si nécessaire ; au-delà d’une certaine limite 20 m3 · h−1 · m−2.
(environ 1,5 mg NH 4+ par litre d’eau brute), il faut installer un biofil-
tre aéré, suivi par une filtration de finition (vitesse maximale : 10 à
15 m · h-1) ; La voie biologique est de loin la plus économique, mais elle
— par stripping en milieu alcalin, avec de l’air ou de la vapeur n’a pas encore été complètement explorée et des essais restent
selon le niveau de performance souhaité ; cette technique est de nécessaires avant toute application.
plus en plus employée si l’on veut recycler une eau contaminée,
comme eau de procédé ;
— par diffusion à travers une membrane ; cette technique pro- Si du fer est simultanément présent, il peut être ensuite éli-
metteuse consiste à faire diffuser à travers une membrane spécifi- miné par voie biologique dans la même couche filtrante.
que, perméable aux gaz, l’ammonium converti en ammoniac NH3 Si une eau contient simultanément H2S, Fe2+, Mn2+ et NH 4+ ,
par une alcalinisation de l’eau. on peut concevoir deux stades de traitement biologique en
série :
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

1.1.2.3 Élimination de l’H2S — élimination biologique de H2S, puis de Fe2+, dans un pre-
mier étage de filtration après aération ménagée ;
Trois types de procédés sont envisageables. — élimination biologique de NH 4+ , puis de Mn2+, dans un
■ Élimination physique par stripage deuxième étage de filtration après aération intensive et ajuste-
ment éventuel du pH.
L’aération à l’air libre (cascade, pulvérisation, bullage...) n’est
envisageable que pour de faibles concentrations en H2S car le ren-
dement d’élimination n’est pas de 100 % (sauf à pH très acide) ; en
outre, l’évacuation de l’H2S à l’atmosphère pose des problèmes
d’environnement (odeur, toxicité) et impose d’installer un système
1.2 Préparation d’une eau de qualité
de lavage du gaz de stripage, avec action d’un oxydant (eau de Javel potable
ou ozone).
Une aération forcée dans un réacteur aéré type éliminateur de Le lecteur pourra se reporter aux références [2], [7], [8] ou [C 5 200], [43] ou [C 5 199],
CO2 ([G 1 171], § 1.1.2, figure 1) serait plus efficace, mais poserait les [44] ou [C 5 201], [47] ou [C 5 198].
mêmes problèmes pour le voisinage et imposerait souvent une
remise à l’équilibre calco-carbonique de l’eau traitée ; elle n’est
donc pas de pratique courante. 1.2.1 Problèmes liés aux eaux superficielles
■ Procédés chimiques
1.2.1.1 Traitements conventionnels
Les oxydants chimiques (autres que l’oxygène de l’air, dont
l’action est relativement lente) sont efficaces, mais difficiles à En début de filière, le traitement est le même que dans le cadre du
maîtriser : en fonction des conditions du traitement (pH, Eh...), le paragraphe 1.1, mais l’eau obtenue peut encore contenir des micro-
terme de l’oxydation peut être le soufre élémentaire, l’ion sulfate ou polluants minéraux (métaux lourds) et/ou organiques à l’état dis-
des composés intermédiaires. Les proportions stœchiométriques sous, présenter des goûts et odeurs désagréables, renfermer des
théoriques, en g d’oxydant par g d’H2S, sont les suivantes : organismes pathogènes, etc. Pour toutes les eaux industrielles qui
(0)
réclament une qualité égale, voire supérieure à celle d’une eau pota-
ble, il faut alors ajouter aux traitements précédents une étape d’affi-
Oxydation de H2S poussée nage, généralement constituée :
S (colloïdal) SO 42–
jusqu’au stade — d’une ozonation, conçue simultanément pour une oxydation
et/ou une destruction des matières organiques naturelles et de tous
Cl2 2,1 8,4 les polluants, et pour une désinfection complète de l’eau (conditions
KMnO4 3,1 12,4 classiques : 0,4 mg · L−1 d’ozone résiduel pendant 4 min de
Oxydant utilisé contact) ;
O3 1,4 5,65 — suivie d’une filtration sur charbon actif en grains (CAG), lequel
H2 O 2 1,1 4,4 peut aussi être utilisé à des fins de déchloration.
On peut noter que lorsqu’une ozonation est introduite au sein
d’une filière de traitement d’eau superficielle, on a intérêt à rempla-
Dans la pratique, plusieurs composés d’oxydation sont obtenus et cer le chlore en préoxydation par une préozonation (un peu moins
la demande de l’eau en oxydant est intermédiaire entre ces extrê- efficace pour améliorer l’élimination des micro-algues planctoni-
mes. On voit que le coût d’un tel traitement est vite rédhibitoire si la ques et préparer la désinfection, car elle est alors limitée à un taux
teneur initiale en H2S est élevée. de traitement de l’ordre de 1 g · m−3, mais elle ne forme pas de tri-
halométhanes comme le chloroforme) ; le chlore est alors réservé à
Par ailleurs, en utilisant du sulfate ferreux ou du chlorure ferrique, une simple désinfection finale de sécurité.
on obtient des précipités de sulfures de fer (FeS, FeS2, Fe3S4), eux-
mêmes colloïdaux, qu’il faut donc coaguler et floculer puis séparer S’il n’y a pas eu d’ozonation dans la filière, il faut concevoir une
par filtration sur sable, éventuellement précédée par une désinfection efficace en fin de traitement par :
décantation. Ce procédé, parfois utilisé dans le domaine des — le chlore ou le dioxyde de chlore, pendant un temps de contact
effluents, est mal maîtrisé en matière de traitement des eaux de 0,5 à 1 heure, dans un bassin où la circulation de l’eau aura été
naturelles. spécialement étudiée par modélisation [mécanique des fluides

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 5

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

numérique (MFN), plus connue sous son appellation anglo-saxonne 1.2.2.1 Élimination des nitrates
de computational fluid dynamics (CFD)], pour éviter les passages
Le lecteur pourra également se reporter à la référence [2].
préférentiels [48] [49] [50] ;
— et/ou un traitement aux rayons UV, technique en plein déve- L’ion NO 3– peut être éliminé :
loppement dans tous les domaines du traitement de l’eau. — par voie physico-chimique : fixation sur résines anioniques
(dénitratation) régénérées par du chlorure de sodium ou du bicar-
bonate de sodium ;
1.2.1.2 Application des techniques membranaires
— par voie biologique : dénitrification hétérotrophe (donc avec
Tout ou partie de ces filières conventionnelles de clarification/affi- introduction d’un aliment organique, pouvant être l’éthanol, l’acide
nage peut désormais être remplacé par des traitements sur mem- acétique, etc.) dans un biofiltre anoxique, suivie d’une aération
branes, ce qui permet un grand nombre de combinaisons possibles. ouverte et d’une filtration sur CAG.

■ Eau brute ne nécessitant qu’une clarification 1.2.2.2 Élimination de l’arsenic


Pour les eaux peu chargées, choix entre soit une coagulation et L’arsenic est présent dans les eaux naturelles sous deux formes :
une filtration directe (sur sable ou sur milieu bicouche), soit une
microfiltration (MF) ou une ultrafiltration (UF), éventuellement pré- — arséniate [As(V)], ionisée (anions H 2 AsO 4– et HAsO 42– ) ;
cédées d’une coagulation. — arsénite [(As(III)], non ionisée (H3AsO3) et 10 fois plus toxique.
La concentration moyenne à laquelle il est dosé est d’environ
Pour les eaux plus chargées (en MES, matières organiques, 0,01 mg · L−1 dans les eaux de surface, mais certaines régions du
microalgues planctoniques...), choix entre les filières : monde sont plus particulièrement concernées par des contamina-
— décantation ou flottation à air dissous (FAD) – filtration sur tions plus importantes (ex. : Bangladesh, Inde, Taiwan, Thaïlande
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

sable ; etc.). En France, une étude menée par la DASS en 1997 sur les eaux
— décantation ou FAD – MF ou UF ; souterraines et de surface, portant sur 2 690 analyses, a mis en évi-
— décantation ou FAD – filtration sur sable – MF ou UF. dence des concentrations supérieures à 10 µg · L−1 dans 4,8 % des
cas, et supérieures à 50 µg · L−1 dans 1,1 % des cas.
■ Eau brute réclamant une clarification et un affinage La directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998, transpo-
Suivant la qualité de l’eau et les conditions locales, la filière sée en droit français par le décret 2001-1220 du 20 décembre 2001
classique : décantation ou FAD – filtration sur sable – (ozonation (codifié en 2003 dans le code de la Santé Publique), fixe à 10 µg · L−1
éventuelle) – filtration sur CAG peut être comparée avec diverses la concentration maximale en arsenic admissible dans les eaux des-
combinaisons possibles, par exemple : tinées à la consommation humaine. En cas de dépassement dans la
ressource, cet élément pose donc également un problème pour cer-
— procédé CRISTAL® de Degrémont-Suez (combinaison taines eaux industrielles, en particulier dans les industries agroali-
[CAP + UF frontale ou tangentielle], cf. [G 1 171], § 6.5.2, figure 20) ; mentaires et celle des eaux embouteillées.
— décantation ou FAD – filtration sur sable ou bicouche – nanofil- Quels que soient les procédés d’élimination de l’arsenic envisa-
tration (NF) – post-traitement (réajustement des conditions d’équili- gés, l’arsenic (V) est plus facilement éliminé que l’arsenic (III) ; on
bre calcocarbonique) ; procédera donc en général à une oxydation préliminaire, par injec-
— décantation ou FAD – (filtration éventuelle sur sable) – CRIS- tion de chlore, de dioxyde de chlore, de KMnO4 ou d’ozone.
TAL® (avec recirculation, à l’entrée du décanteur, du CAP contenu
L’arsenic se présente dans l’eau sous sa forme inorganique
dans les eaux de rétrolavage des membranes UF) ;
toxique ; dans les eaux souterraines, c’est l’arsénite As(III) qui est
— décantation ou FAD – MF ou UF (constituant le prétraitement prédominant, alors que dans les eaux de surface, il s’oxyde au
de la NF) – NF – post-traitement. contact de l’oxygène de l’air pour donner principalement de l’arsé-
Dans tous les cas, la filière se termine par une désinfection de niate As(V).
sécurité si l’eau traitée alimente un réseau. L’épuration des eaux contaminées par l’arsenic est réalisable
grâce à de nombreuses techniques dont les rendements sont satis-
faisants [51] [52] [56]. On peut citer entre autres les techniques sui-
Ce qui précède explique que le domaine du traitement des eaux vantes.
naturelles de surface soit en constante évolution, d’autant plus
que la technologie des membranes MF ou UF immergées, où la ■ Techniques de précipitation et coprécipitation
pression différentielle motrice est créée par une aspiration de La coagulation par le sulfate d’alumine, le chlorure ferrique ou le
l’eau traitée (ex. : membranes Hydranautics (HydraSub), Koch- sulfate ferrique permet d’obtenir des rendements d’élimination de
Abcor ou Romicon, MemTec (CMFs), Mitsubishi, Zenon...), précé- l’arsenic de 50 à 95 %. Il faut cependant noter que les sels de fer se
demment réservée à des cas particuliers de traitement d’eaux sont montrés nettement plus efficaces que les sels d’aluminium (95 %
résiduaires et de bioréacteurs à membranes (BRM), vient mainte- d’efficacité contre 50 à 60 %). En outre, il a été démontré que l’ajout
nant y concurrencer de plus en plus celle des membranes fonc- de polymères cationiques augmentait le rendement d’élimination.
tionnant sous pression (ex. : Aquasource de Degrémont-Suez,
Hydranautics (HydraCap), Koch-Puron, Kubota, MemTec (CMF), La précipitation de l’arsenic (V) est principalement contrôlée par le
Pall, Polymem, SCT (céramiques), Tami (céramiques), X-Flow...). pH et la dose de coagulant. Dans la gamme de pH optimale pour l’uti-
lisation du chlorure ferrique (entre 6,0 et 8,0), l’As(V) est éliminé à plus
de 95 %, à raison de 10,6 mg de FeCl3 pur (ou 26,5 mg de FeCl3 à
40 %) par mg As à éliminer. Dans la pratique, le taux de traitement
1.2.2 Problèmes liés aux eaux souterraines réel à mettre en œuvre peut varier sensiblement en fonction des con-
ditions d’exploitation. Suivant la demande de l’eau en coagulant, la
Les problèmes de Santé Publique évoqués dans ce qui suit con- filière de traitement comportera soit une filtration simple, soit une
cernent généralement les eaux profondes, en s’ajoutant à ceux habi- chaîne complète comprenant une décantation et une filtration.
tuellement posés par la présence de fer, manganèse, ammonium ou Il est possible aussi d’adapter la déferrisation biologique des eaux
H2S (voir § 1.1.2). Toutefois, ces problèmes spécifiques peuvent par- souterraines [45] [46] à l’élimination biologique de l’arsenic. L’addi-
fois se poser aussi dans certaines eaux de surface et réclamer des tion de petites quantités de fer avec un procédé très voisin de celui
compléments de traitement ou des post-traitements appropriés décrit au paragraphe 1.1.2.1 assure une très bonne élimination de
dans les filières classiques qui ont été évoquées au § 1.2.1. l’arsenic.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 6 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

■ Techniques d’adsorption Ces techniques sont donc essentiellement utilisées dans le cas où
d’autres problèmes sont à traiter, tels les pesticides ou l’élimination
La technique la plus courante utilise comme matériau adsorbant
d’autres composés organiques ou minéraux.
l’oxyhydroxyde de fer (exemple : le produit commercialisé sous
l’appellation GEH [53], voir encadré). Il est aussi possible de faire ■ Précipitation à la chaux
percoler l’eau à traiter sur de l’alumine activée, divers oxydes de fer,
Ce procédé est peu employé en France mais il peut être associé à
du dioxyde de manganèse ou du CAG.
une décarbonatation à la chaux. La chaux hydrolysée se combine
avec l’acide carbonique de l’eau pour former du carbonate de
L’adsorption de As sur oxyhydroxyde de fer (GEH) calcium ; celui-ci joue le rôle d’agent adsorbant pour l’élimination
de l’arsenic. Le pH optimal du procédé se situe dans la gamme 10,5
L’oxyhydroxyde de fer est un média capable d’adsorber l’arse- à 12 (abattement maximal de 80 % à pH voisin de 11), car la précipi-
nic, sous sa forme oxydée As(V) et dans une moindre mesure tation simultanée de magnésie augmente l’efficacité du procédé.
sous sa forme As(III). Il n’est donc pas forcément nécessaire de Cette décarbonatation requiert de grandes quantités de chaux
réaliser une pré-oxydation. La mise en œuvre de ce procédé est (entre 800 et 1 200 g · m−3), ce qui induit une production très impor-
simple. L’eau percole sur le média dans des filtres ouverts ou tante de boues. De plus, le pH doit être réajusté avant la distribution
fermés. Le média a une capacité d’adsorption très élevée, et est de l’eau, ce qui augmente encore le coût du procédé.
non régénérable ; une fois saturé, il est envoyé en Centre
d’Enfouissement Technique de classe I. 1.2.2.3 Élimination du fluor
L’un des avantages de ce procédé est qu’il ne génère pas de
boues, ni aucun effluent chargé en arsenic (les eaux de lavage Dans ce domaine, le problème est différent de celui de la
sont exemptes d’arsenic). défluoruration des ERI, où l’on part de milieux très concentrés avec
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

L’efficacité du traitement dépend : un objectif de qualité (concentration résiduelle de 10 à 30 mg d’ion


— du pH : lorsque celui-ci est supérieur à 7,5 la capacité F− résiduel par L d’eau traitée) permettant de se contenter d’une pré-
d’adsorption du média diminue fortement ; il peut donc être cipitation sous forme de CaF2 par action de la chaux et éventuelle-
nécessaire d’acidifier l’eau ; ment du chlorure de calcium ([54] ou [G 1 271], § 4.2.1).
— de la concentration en phosphates, silicates et fluorures. Dans le cas présent, il s’agit d’obtenir une concentration rési-
Si l’eau contient de fortes concentrations en arsenic, il peut duelle en F− de l’ordre de 1 mg · L−1 à partir d’eaux naturelles pou-
être nécessaire de réaliser une coagulation et une filtration sur vant en contenir jusqu’à 10 mg · L−1, rarement davantage.
sable en amont, préalablement à la filtration sur oxyhydroxyde
de fer, pour obtenir une concentration finale en arsenic infé- Bien que d’autres procédés soient théoriquement envisageables
rieure à 10 µg · L−1. (coagulation-floculation avec des doses élevées de sulfate
d’aluminium ; adoucissement à la chaux avec précipitation de magné-
sie à partir de pH 11-12 ; filtration sur phosphate tricalcique ; traitement
Les produits tels que le GEH présenteraient aussi une bonne effi- par membranes OI ou NF, mais avec les mêmes restrictions que celles
cacité pour éliminer l’antimoine et le sélénium. qui ont été évoquées ci-avant à propos de l’arsenic), c’est surtout la fil-
tration sur alumine activée qui a reçu des applications industrielles ; le
■ Procédés d’échange d’ions produit est régénéré par la soude et l’acide sulfurique ; suivant la
Ce procédé ne fonctionnant qu’avec des espèces chimiques teneur initiale en fluor, le pH et la salinité globale de l’eau, la granulo-
ionisées, il est totalement inefficace dans le cas de l’arsénite. Les métrie du matériau et les conditions opératoires, on peut fixer de 0,3 à
résines spécifiques aux sulfates conviennent parfaitement pour l’éli- 4,5 kg d’ion F− par m3 de matériau entre 2 régénérations.
mination de l’arsenic ; on peut aussi utiliser des résines spécifiques
aux nitrates, mais le phénomène de fuite (plus de 10 % de la concen-
tration de l’affluent se retrouve en sortie de traitement) se produit
plus tôt. Si le procédé est indépendant du pH, il est très sensible à la
1.3 Traitements complémentaires
compétition entre espèces chimiques, surtout avec les sulfates. spécifiques
L’USEPA (United States Environmental Protection Agency) recom-
mande donc de n’utiliser ce procédé que pour des concentrations en
sulfates inférieures à 120 mg · L−1, ou des concentrations en matiè- Pour de nombreuses industries, les traitements précédents ne sont
res dissoutes inférieures à 500 mg · L−1. qu’un préalable à des traitements de finition par adoucissement,
décarbonatation, déminéralisation par échangeur d’ions et/ou mem-
■ Procédés membranaires branes, dégazage, stérilisation UV, etc. Quelques exemples, relatifs à
diverses industries, en seront donnés dans le paragraphe 2.
Les membranes de nanofiltration (NF) et d’osmose inverse (OI)
ont été expérimentées pour l’abattement de l’arsenic. Pour ces deux
types de membranes, des taux de rejet de l’arsenic de 96 à 99 % ont
été obtenus. Certaines études ont montré que la NF se montrait tout 1.4 Synthèse des différentes chaînes
aussi efficace que l’OI, avec des contraintes d’exploitation moindres
en termes énergétiques (pression de fonctionnement plus faible). de traitement
Cependant, l’efficacité de ces procédés n’efface pas la nécessité
d’avoir une eau d’alimentation de bonne qualité pour éviter l’entar-
trage et le colmatage rapide des membranes. En partant d’une eau superficielle ou d’une eau souterraine, la
figure 3 récapitule les différentes combinaisons possibles entre les
Parmi les autres limitations des membranes dans ce domaine, on principaux traitements unitaires, aboutissant à une très grande
peut citer : variété de filières dont le choix se fera en fonction de la nature de
— l’importance des rejets : 10 à 25 % par rapport au débit l’eau brute et de la destination de l’eau traitée.
d’alimentation ; Il faut noter que dans la figure 3 :
— les pressions de fonctionnement : jusqu’à 28 bar pour — les procédés à chaud (hot process) n’ont pas été pris en
l’osmose inverse ; considération ;
— une déminéralisation importante nécessitant souvent une — les cheminements sont conçus de façon à repasser plusieurs
remise à l’équilibre et une reminéralisation de l’eau traitée ; fois sur un même type de traitement en cas de besoin (exemple :
— les coûts élevés d’investissement et d’exploitation. membranes, échangeurs d’ions, dégazage...).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 7

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

Eau de
surface Utilisation

Conditionnement

Dégrillage Coagulation Conditionnement Nanofiltration

Tamisage ou
microtamisage Floculation Microfiltration Osmose inverse

Dessablage Décantation Chloration Dégazage

Débourbage Flottation Stérilisation O3


CAP et/ou UV

Préchloration Filtration Ultrafiltration Échangeurs d'ions


Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Préozonation Décarbonatation Ozonation Électrodésionisation


à la chaux
(avec désiliciage
éventuel)
Filtration sur CAG Lit mélangé

Eau
souterraine Chloration Ultrafiltration

Neutralisation CO2

Aération
Décarbonatation et/ou adoucissement sur résine

Déferrisation Nitrification Démanganisation Dénitratation Dénitrification

Figure 3 – Préparation des eaux industrielles avant utilisation : principales filières possibles

2. Application à quelques lavage de gaz et autres utilisations où le recyclage sera en général la


règle ;
industries — traitement électrolytique des surfaces, exigeant une eau lim-
pide et souvent adoucie (nickelage, chromage), voire déminéralisée
[24] ;
Il est impossible de dresser une liste exhaustive de tous les usa- — conditionnement d’air ;
ges que l’on peut faire de l’eau dans une usine ; tout au plus peut-on
— services généraux.
essayer de les regrouper dans les principales catégories ci-après :
— constituant unique (eaux embouteillées), essentiel (boissons, La diversité de ces utilisations (sur lesquelles on trouvera de plus
dialyse, préparations injectables) ou important (nombreux produits amples détails en [G 1 150] ou [42]) et des exigences de qualité
alimentaires) du produit fini ; d’eau propres à chacune d’elles explique la complexité des problè-
— agent essentiel de la fabrication (exemple : papeteries, indus- mes de l’eau dans l’usine et des filières de traitement [2] [4] [6] [25]
tries textiles et teintureries, pharmacie, chimie [23], etc.) ; [26] [27] [28] [29], dont l’efficacité doit par ailleurs être étroitement
— lavage de produits et d’appareils (exemple : industries agroali- contrôlée en permanence [30] [31] ; dans la mesure du possible,
mentaires), rinçage du produit fini (exemple : industrie l’industriel et le constructeur rechercheront ensemble la meilleure
électronique) ; solution technique, qui consistera souvent en un traitement centra-
— alimentation des chaudières et transport de chaleur (sujet lisé de toute l’eau consommée dans l’usine, dénominateur commun
traité dans un autre article) ; de l’ensemble des besoins, en le complétant par des traitements
— transport de matériaux ou de déchets (exemple : battitures en spécifiques aux divers usages. L’application à quelques industries
sidérurgie, betteraves en sucrerie, fibres ou pâtes en papeterie), est décrite dans ce qui suit.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 8 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

(0)

Tableau 1 – Caractères généraux et traitement éventuel des eaux embouteillées


Appellation Origine Propriétés et contraintes de qualité Traitement autorisé
Eaux minérales Souterraine Caractéristiques de nature à présenter des Limité, par tolérance, à l’élimination
propriétés favorables à la santé (en particu- des éléments instables (Fe, Mn, As,
lier, thérapeutiques), certaines d’entre elles S) par des moyens purement natu-
pouvant ne pas correspondre aux normes rels (aération, dégazage,
de potabilité décantation, filtration...) et si néces-
saire ozonation ; regazéification
Eaux de source Souterraine Conformes en tous points aux normes de éventuelle uniquement avec le gaz
potabilité de la station
Eaux rendues potables Toutes eaux naturelles Conformes en tous points aux normes de Tout traitement de potabilisation
par traitement potabilité

2.1 Eaux embouteillées — stérilisation totale plutôt qu’une simple désinfection, d’où une
surchloration suivie d’une déchloration par filtration sur CAG ou
injection de bisulfite ;
Le tableau 1 récapitule les trois catégories d’eaux embouteillées — réduction du TAC et/ou du TH, d’où une décarbonatation (à la
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

(qui peuvent en outre être plates, naturellement gazeuses ou chaux ou sur résine) et/ou un adoucissement par permutation
gazéifiées) que l’on peut trouver sur le marché, ainsi que leurs carac- sodique ;
téristiques essentielles. — limitation de la teneur en nitrates, d’où une dénitrification bio-
logique ou, de préférence, une dénitratation sur résine échangeuse
Pour les eaux minérales et les eaux de source, les seuls traite-
d’anions régénérée au chlorure de sodium ;
ments tolérés sont donc ceux qui, pour éliminer le fer et le manga-
nèse en particulier, n’utilisent en principe que les procédés simples — limitation de la salinité, que l’on réduit par un traitement sur
d’aération, décantation et/ou filtration sur matériau inerte (sable en membrane semi-perméable (osmose inverse BP ou nanofiltration)
général), à l’exclusion de tout produit chimique ; pour les eaux natu- ou par une déminéralisation par échange d’ions.
rellement gazeuses, il est possible d’obtenir une élévation tempo- La figure 4 donne une idée d’ensemble des principales filières
raire du pH pour les besoins du traitement, en utilisant un ballon pratiquées. Elle nous montre que même en partant d’une eau de dis-
d’éclatement et/ou un dégazeur sous vide afin d’extraire une partie tribution publique de bonne qualité, le traitement complémentaire à
du CO2, que l’on réinjecte en aval du traitement pour rétablir le pH appliquer peut conduire à une filière complexe ; un exemple en est
initial ; pour ces types d’eaux, les traitements purement physiques donné sur la figure 5.
par membranes UF ou MF et/ou par rayons UV sont parfois Pour le lavage des bouteilles, on demande parfois un adoucisse-
autorisés ; si la composition de l’eau le justifie, le traitement à ment complet de l’eau et un fort excès de chlore résiduel libre (plu-
l’ozone peut aussi, depuis peu, être envisagé (arrêté du sieurs mg · L−1).
10 novembre 2004, paru au JO du 17 novembre 2004).
En revanche, les eaux « rendues potables par traitement »
(anciennement « eaux de table ») peuvent subir au préalable tous 2.2.2 Conserveries de légumes et de fruits
les traitements de clarification, affinage (O3, charbon actif), désinfec-
tion et éventuellement adoucissement qui sont applicables à la pré- Il faut souvent pratiquer :
paration des eaux potables.
— un adoucissement partiel de l’eau (limite de dureté de 10 à
20 ˚F pour les fruits) ;
— une réduction de la salinité totale.
2.2 Industries agroalimentaires
2.2.3 Industries laitières
Toutes ces industries présentent le facteur commun de la néces-
sité d’une désinfection poussée, indispensable pour assurer la qua- Ici encore, les traitements varient en fonction de l’usage de l’eau :
lité des boissons, des conserves de fruits et légumes ou des
produits laitiers [32]. Les pratiques de bonne gestion de l’eau dans — nettoyage et désinfection (appareils et cuves ; sols) ;
ce domaine généralement grand consommateur d’eau ont été — lavage des produits ;
traitées en [F 1 450] ou [55]. — reconstitution du lait ;
— alimentation des chaudières et refroidissement.
Pour tout contact avec les produits, il faudra au minimum une
2.2.1 Brasseries et boissons diverses stricte conformité de l’eau aux normes de potabilité, ce qui
implique :
Dans ces industries, les usages de l’eau sont variés [33] : — une clarification et un affinage (exemple : O3 + CAG ou CAP/
— préparation des produits (bière, boissons gazeuses, sirops, UF) soignés des eaux de surface ;
etc.) ; — une parfaite élimination du fer et du manganèse dissous dans
— lavage des bouteilles, des cuves, des appareils, des sols ; les eaux souterraines (voir § 1.1.2.1), ainsi qu’un affinage de ces der-
— refroidissement. nières si la nappe a subi des pollutions chimiques ;
Pour la préparation des boissons, l’exigence minimale est évi- — dans tous les cas, une désinfection (voire une stérilisation)
demment une stricte conformité aux normes de potabilité en efficace.
vigueur ; en fonction de l’origine de l’eau, de sa composition et de la Pour l’alimentation des chaudières (généralement BP dans ce
nature exacte des produits, des spécifications particulières impo- type d’industries), le traitement sera le plus souvent basé sur la
sent souvent un traitement plus poussé [34] [35] : combinaison décarbonatation/adoucissement.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 9

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

Clarification

Eau de Décarbonatation Filtration Déchloration


surface CI2 à la chaux sur sable sur CAG

MF

Eau de Déferrisation Stockage


Forage Démanganisation CI2

Coagulation Décarbonatation sur


Eau de résine carboxylique
ville CI2 sur filtre
et/ou adoucissement
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

H2SO4 (bisulfite)
OI ou NF
2 ou 3 étages Filtre à cartouches
(série-rejet) 5 µm
Y = 75 à 85 %
Hexamétaphosphate

Reminéralisation éventuelle

Stockage Utilisation Échange d'ions


Figure 4 – Principales filières de préparation
des eaux pour la fabrication de la bière
ou autres boissons

2.3 Industries textiles et teintureries — élaboration et couchage du papier, transport des fibres ;
— production de vapeur et alimentation des circuits de refroidis-
sement.
L’eau est utilisée pour les chaudières (appoints souvent
importants), pour les fabrications (teintures, rinçages) et pour le Compte tenu des besoins élevés, les eaux d’appoint sont le plus
conditionnement de l’air (humidification et dépoussiérage). Ces souvent des eaux de surface, dans lesquelles les éléments primor-
industries demandent des quantités d’eaux très variables en fonc- diaux à éliminer sont la turbidité, la couleur et la dureté temporaire.
tion de la matière première et du type de traitement (pour de plus En fonction de la nature de l’eau brute et des impératifs de qualité
amples détails, cf. [G 1 150], tableau 10 ou [42]) qui doivent être évi- de l’eau traitée [voir par exemple dans le tableau 2 les recomman-
demment limpides et sont en outre l’objet des traitements suivants : dations américaines du National Council of the Paper Industry
— eaux adoucies ou déminéralisées destinées à la préparation du (NCPI) en fonction du type de produit fini], le traitement sera basé :
fil, spécialement lorsqu’il s’agit de textiles artificiels ;
— eaux adoucies et souvent décarbonatées destinées au blanchi- — soit sur une simple opération de tamisage (cartonneries), de
ment et à la teinture des fibres ; ce résultat peut être obtenu par une filtration directe sans réactifs (papiers d’emballage) ou au contraire
décarbonatation sur résine carboxylique suivie d’un adoucissement de décantation non suivie de filtration (papiers d’emballage,
par permutation sodique, ou par une décarbonatation à la chaux réfrigération) ;
(type « catalytique ») suivie d’une filtration, un adoucissement sur
— soit sur une clarification complète (décantation à contact de
résine terminant là aussi le traitement ;
boues, de préférence à lit de boues, et filtration sur sable) ;
— eaux déminéralisées (par osmose inverse ou échange d’ions)
pour le conditionnement de l’air des salles de filature ou de tissage). — soit sur une décarbonatation à la chaux (dans un décanteur à
recirculation de boues, comme le Turbocirculator, le Circulator ou le
Densadeg [G 1 170]) suivie d’une filtration sur sable et d’une neutra-
lisation de l’alcalinité résiduelle par une injection d’acide sulfurique.
2.4 Pâtes à papier et papeteries
Les produits peuvent être sensibles à des paramètres spécifiques,
comme les métaux lourds [36] ; certaines applications particulières
Ces industries ont des consommations d’eau importantes qui (exemple : papier condensateur) demandent même des eaux démi-
peuvent dépasser 50 m3 par tonne de produit, principalement pour néralisées. Enfin, il faut aussi penser à la prévention d’une évolution
les besoins suivants (voir la répartition en type d’industrie en défavorable de l’eau dans certains circuits (par exemple ceux des
[G 1 150], tableau 6 ou [42]) : jets d’eau utilisés pour couper les feuilles de papier) : protection
— préparation du bois ; contre la corrosion, l’entartrage ou le développement de micro-
— fabrication de la pâte ; organismes (en particulier les bactéries filamenteuses).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 10 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

Décarbonatation Filtration sur sable


Chaux

Chlorure ferrique

Hypochlorite de sodium

Eau de ville

Stockage

Pompage

Filtre déchloreur
à charbon actif
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Filtre à cartouches
5 µm

Acide sulfurique

Stockage

Hexamétaphosphate

Pompage

2 osmoseurs
(3 étages, conversion = 75 %)
Bicarbonate de sodium

Chlorure de calcium

Stockage

Figure 5 – Exemple de filière de préparation


d’une eau pour boisson gazeuse

2.5 Sidérurgie Quand un site sidérurgique est équipé d’un recyclage, la consom-
mation en eau d’appoint peut être limitée à un ordre de 5 m3 d’eau
par tonne d’acier.
Cette industrie est une grosse consommatrice d’eau : en cokerie par
exemple, la consommation peut atteindre 40 m3 par tonne de coke.
Les deux grandes utilisations de l’eau sont : 2.6 Automobile et aéronautique
— le refroidissement indirect par des échangeurs très divers et
souvent soumis à des températures élevées nécessitant quelquefois
des circuits fermés ; selon les cas, ces eaux d’appoint sont Pour le secteur automobile, les besoins et qualité d’eau sont très
décarbonatées ou déminéralisées ; différents selon que l’on a à faire à une usine de construction de
— le refroidissement direct soit en lavage de gaz, soit en granula- moteurs ou une unité de montage-assemblage de voitures avec
tion de produits ou en décalaminage, usages dans lesquels l’eau se cabines de peintures. On peut néanmoins distinguer trois types
salit et doit être constamment traitée dans le circuit ; la qualité de d’utilisation :
l’eau d’appoint est alors moins importante. — refroidissement (principalement de compresseurs et condi-
Par ailleurs, il faut également assurer les besoins en eau déminé- tionneurs d’air) ;
ralisée pour la production de vapeur, et dans certains cas le rinçage — alimentation des centrales d’usinage et rectification ;
final des produits (atelier de zingage ou d’étamage), le rinçage des — préparation de bains divers d’électroplastie et des ateliers de
lingotières et des électrodes, la préparation des bains d’huiles solu- peinture (tunnel de traitement de surface, cataphorèse) ainsi que les
bles, etc. rinçages finals des carrosseries.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 11

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

(0)

Tableau 2 – Recommandations NCPI pour les eaux de papeteries


Concentration limite dans l’eau de fabrication

Caractéristiques Papier kraft


Papiers à base
Papiers fins
de pâte mécanique
blanchi écru
Turbidité........................................ (mg · L−1 de SiO2) 10 40 100 50
Couleur........................... (mg · L−1 de platine/cobalt) 5 25 100 30
TH ........................................................................... (˚F) 10 10 20 20
TCa.......................................................................... (˚F) 5
TA ........................................................................... (˚F) 7,5 7,5 15 15
Fe ................................................................. (mg · L−1) 0,1 0,2 1,0 0,3
Mn................................................................ (mg · L−1) 0,05 0,1 0,5 0,1
Chlore résiduel ........................................... (mg · L−1) 2,0
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Silice soluble............................................... (mg · L−1) 20 50 100 50


Matières solides dissoutes ........................ (mg · L−1) 200 300 500 500
CO2 libre...................................................... (mg · L−1) 10 10 10 10
Chlorures..................................................... (mg · L−1) ................................... ................................... .................................. 75

Pour les deux premiers cas, l’eau est le plus souvent décarbona- Elle comporte en général (voir figure 6) :
tée et/ou adoucie tandis que pour les ateliers de peinture une partie — une préchloration, à partir de NaClO obtenu par électrolyse in
de l’eau d’appoint est déminéralisée. situ de l’eau de mer ;
L’industrie aéronautique présente des besoins et traitements — un tamisage fin (100 à 250 µm) ;
similaires. — une coagulation-floculation en ligne (coagulant minéral ou
organique) ;
— une filtration très rapide sur filtres compacts granulaires à lit
monocouche (sable) ou bicouche (anthracite et sable) assurant 92 à
2.7 Industrie pétrolière 96 % d’élimination des particules de plus de 2 µm ;
— un dégazage de l’eau soit par dégazeur sous vide (appareil à
2 ou 3 étages), soit par stripage au gaz naturel, quand celui-ci est
Là encore les besoins sont très différents selon que l’eau alimente disponible, s’il n’est pas acide et si la destruction des effluents
une raffinerie simple ou complexe, une unité pétrochimique, un gazeux en torchère est possible ;
terminal pétrolier ou bien encore une plate-forme de production — une désoxygénation par bisulfite d’ammonium ou sulfite de
onshore ou offshore. sodium ;
Pour les raffineries et la pétrochimie, les traitements principaux — un conditionnement bactéricide et antitartre ;
sont : — une filtration de sécurité (suivant le cas, tamis 10 µm ou filtra-
tion sur bougies à précouche avec nourrissement continu de diato-
— la clarification ou la décarbonatation des eaux d’appoint des
mées cf. [G 1 170], § 6.4.3).
circuits de refroidissement ainsi que la filtration dérivée de ces
circuits ; Il faut en outre assurer une production d’eau d’appoint des chau-
— la déminéralisation plus ou moins poussée de l’eau selon le dières BP et d’eau potable, par osmose inverse ou par distillation. À
type et le timbre de la chaudière pour la production de vapeur. terre, le traitement de clarification peut être plus extensif et compor-
ter un décanteur, d’autant que les eaux côtières et d’estuaires sont
À noter que comme la papeterie, cette industrie grosse consom- très chargées en limons.
matrice d’eau a tendance à boucler ses circuits et à mettre en œuvre
des traitements de recyclage de ses eaux résiduaires afin de réduire
sa consommation d’eau d’appoint.
C’est ainsi que la consommation moyenne en eau d’une raffinerie, 2.8 Centrales énergétiques
qui s’élevait à 40 m3 par tonne de brut dans les années 1970, est main-
tenant de l’ordre de 1,5 m3 par tonne de brut [G 1 150] ou [42].
Les centrales thermiques ou nucléaires possèdent toujours un
Pour une plate-forme offshore, une chaîne de traitement des eaux traitement de déminéralisation complet avec chaînes primaires et
d’injection en récupération secondaire (poussage du pétrole par traitement de finition (lits mélangés en général) suivi d’un dégazage
l’eau en vue d’augmenter le taux de récupération) doit satisfaire les thermique pour l’alimentation du circuit eau/vapeur.
exigences suivantes : Pour ses centrales nucléaires, EDF exige la qualité suivante pour
— non-colmatage de la roche-réservoir ; l’appoint du circuit secondaire :
— non-corrosion du forage ; — conductivité : inférieure à 0,2 µS · cm−1 ;
— absence de développements bactériens ; — silice ionisée : inférieure à 0,02 mg · L−1 ;
— compatibilité chimique avec l’eau du réservoir. — sodium : valeur moyenne inférieure à 0,002 mg · L−1 ;

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 12 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

Filtration
Dégazeur
Eau de mer

Tamis
Injection
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

CI2 Coagulant Antimousse Réducteur d'O2 Biocide antibactérien Antitartre


2-
(SO3 )
Pompage
exhaure
Vapeur
Évaporation +
eau potable

Filtration fine Osmose inverse

Slugs,
polymères

Figure 6 – Exemple de traitement d’eaux de procédé offshore

— matières en suspension : inférieures à 0,050 mg · L−1. (confrontée à la miniaturisation de plus en plus poussée des compo-
sants, des circuits intégrés et des puces), pharmaceutique, biotech-
Exemple : pour produire une telle eau déminéralisée, une centrale nologique... Les garanties demandées ont considérablement évolué
nucléaire en France utilise le traitement décrit dans la figure 7. au cours des deux dernières décennies et s’établissent le plus sou-
vent, maintenant, sur les critères ci-après :
Pour le refroidissement des condenseurs, selon le type de circuit
utilisé (ouvert, semi-ouvert, fermé) et son taux de concentration, — résistivité pratiquement à la limite théorique de 18,25 MΩ · cm
l’eau sera soit simplement tamisée, soit clarifiée et/ou décarbo- à 25 ˚C (salinité < 10 µg · L−1) ;
natée. — silice inférieure à 1 µg · L−1 (en SiO2) ;
— COT abaissé à 10 µg · L−1, parfois 5 ou même 1 µg · L−1 ;
Les condensats eux-mêmes subissent, en règle générale, un trai- — moins de 10 colonies bactériennes par litre ;
tement de polissage (purification) qui permet d’éliminer les impure- — taille des particules résiduelles inférieure à 500 nm ; moins de
tés minérales et organiques provenant des fuites du condenseur. 100 particules par litre ;
Filtration fine sur cartouches ou précouches suivie d’échangeurs — parfois, exigences complémentaires sur certains ions (Ca2+,
d’ions à lits mélangés constituent le traitement classique d’une cen- Na+, Cl−, Al3+...), les gaz dissous (O2, N2, CO2), les agents pyrogènes
trale équipée d’un poste de polissage. (pharmacie, biotechnologies, unités de dialyse rénale...).
Certains de ces critères peuvent devenir encore plus contrai-
gnants dans un avenir proche, en particulier dans l’industrie électro-
nique où la qualité de l’eau doit suivre l’évolution des technologies
2.9 Eaux ultrapures [37] et doit en outre répondre à des spécifications différentes en
fonction de la taille de la gravure des semi-conducteurs (voir détails
en [G 1 150], tableau 8 ou [42]). Dans la même référence, le lecteur
Les exigences les plus poussées, en matière de préparation d’eau pourra aussi trouver les spécifications relatives à l’industrie phar-
industrielle, sont rencontrées dans les industries électronique maceutique ([G 1 150], tableau 9).

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 13

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION ________________________________________________________________________________________________

Pompage d'eau souterraine

Préchloration (hypochlorite)

Prétraitement
Décarbonatation à la chaux (en présence de FeCl3)
en décanteur à recirculation de boues (exemple : Circulator)

Filtration sur sable

Neutralisation du chlore résiduel (bisulfite)


Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Déminéralisation
(résines Cation fort Anion fort Lits
échangeuses (procédé UFD) (procédé UFD) mélangés
d'ions)

Utilisation Morpholine

Pour la déminéralisation, la séquence [CF-AF-LM] peut être remplacée par [adoucissement-OI-EDI]


Figure 7 – Préparation d’une eau
pour centrale nucléaire. Exemple

UV ; après ozonation, les UV détruisent les dernières bactéries et


l’ozone résiduel éventuellement présent ; les traces de CO2 et
Traitement de l'eau d'appoint d’autres composés (S, P, Na...) issus de la décomposition des bacté-
ries sont ensuite éliminées sur des résines en lits mélangés ou dans
une cellule d’électrodésionisation ; les procédés membranaires ter-
minaux (UF ou OI) représentent l’ultime barrière contre les derniers
Traitement sur la boucle d'utilisation Stockage virus, macromolécules (dont les pyrogènes) et particules ; l’OI éli-
mine mieux le COT résiduel, mais cède la place à l’UF lorsque les
rinçages sont faits à chaud, pour des considérations de résistance
des membranes à la chaleur.
La figure 9 donne un exemple d’une chaîne de traitement d’eau
Figure 8 – Les deux étapes de préparation d’une eau ultrapure ultrapure pour l’industrie électronique. De telles filières représen-
tent actuellement les types de traitements d’eau les plus complexes
et les plus coûteux. La forte quantité, le prix élevé et la faible pollu-
tion de l’eau consommée justifient son recyclage, ou au moins sa
Les filières de préparation de telles eaux sont généralement
réutilisation dans d’autres applications [38].
constituées de deux parties (figure 8).
Il faut enfin noter que dans certains domaines, comme celui de la
Le traitement de l’eau d’appoint (prétraitement + déminéralisa- santé, la législation peut varier d’un pays à un autre : ainsi, pour
tion) comporte tout ou partie des traitements suivants : clarification, obtenir de l’eau pour préparation injectable, totalement exempte
décarbonatation-adoucissement, régulation du pH, adsorption sur d’aluminium et d’agents pyrogènes, la pharmacopée européenne
charbon actif, échange d’ions, osmose inverse, stérilisation (O3 et/ impose la distillation alors que, aux États-Unis, l’USP XXIII impose
ou UV), micro- ou ultrafiltration, régulation de la température, l’osmose inverse ; toutefois, il faut aussi remarquer qu’aucun de ces
dégazage (généralement par voie membranaire)... deux traitements n’est fiable à 100 % dans l’absolu, du fait de ris-
Sur la boucle d’utilisation, le traitement a pour but de parfaire la ques de légères fuites aux joints toriques en osmose inverse ou
qualité de l’eau obtenue dans la phase précédente (« polissage ») et d’entraînements vésiculaires en distillation, alors qu’une ultrafiltra-
de maintenir cette qualité au cours des recyclages ; il comporte tion préliminaire éliminerait totalement les agents pyrogènes dans
des techniques membranaires (MF, UF, OI, dégazage), des échan- les deux cas. Cet exemple d’une conception « multibarrière » du
geurs d’ions (souvent avec des résines spéciales, de « qualité traitement, souvent évoquée également à propos de certains orga-
électronique », non régénérables pour éviter les risques de contami- nismes pathogènes (comme les kystes de Giardia ou Cryptospori-
nation par les réactifs de régénération) et des procédés d’oxydation/ dium, relativement résistants aux désinfectants usuels), est bien
stérilisation ; dans ce dernier cas, on évite le chlore, qui introduirait représentatif de la philosophie actuelle du traitement des eaux de
de la salinité (Cl−) et formerait des THM, et on utilise l’ozone et/ou les consommation ou de procédé.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


G 1 172v2 − 14 est strictement interdite. — © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

_______________________________________________________________________________________________ TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION

Clarification (et/ou décarbonatation à la chaux + filtration)

Prétraitement

Acidification Dégazeur Régulation pH Microfiltre

Lits mélangés OI
ou EDI Déminéralisation
ou
AF CF
Ozone

Lits mélangés
Stockage Ultraviolets tricouche ou non Microfiltres
régénérables
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

Utilisation
eau froide Boucles
OI d'utilisation
Ultraviolets

Utilisation
eau chaude

UF
Échangeur de chaleur

Recyclage rejets UF et OI

Pour les différentes abréviations se reporter au tableau de « Sigles ou notations »

Figure 9 – Chaîne de traitement pour l’industrie électronique

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. — © Editions T.I. G 1 172v2 − 15

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

P
O
U
Traitement des eaux avant utilisation R

E
par Pierre MOUCHET
N
Ingénieur Agronome-GREF
Ancien Directeur à la Société Degrémont
Chargé de cours à l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg
(ENGEES) S
Références bibliographiques
des dossiers [AG 1 170] [AG 1 171] et [AG 1 172v2]
A
V
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

[1] BLAZY (P.) et JDID (EI-A.). – Flottation : [15] SUN (L.-M.), MEUNIER (F.). – Adsorption. AUDINOS (R.). – Membranes semi-perméa-
Aspects pratiques. [J 3 360] (2000) Technolo-
gies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur, rem-
place [A 5 350] (archives).
Aspects théoriques. [J 2 730] (2003). Techno-
logies de l’eau. Techniques de l’Ingénieur.
bles. Membranes de nanofiltration. [K 363]
(2000), Technologies de l’eau, Techniques de
l’Ingénieur.
O
[16] DE DARDEL (F.). – Échange d’ions : principes
[2] Degrémont. – Mémento technique de l’eau.
2005, 10e édition, Lavoisier Paris (Technique
de base. Technologies d’application.
[J 2 783], [J 2 784] et [Doc. J 2 785] (1998).
APTEL (Ph.). – Filtration membranaire (OI, NF,
UF). Applications en traitement des eaux.
I
et Documentation). Technologies de l’eau, Techniques de l’Ingé- [W 4 120] (2006), Technologies de l’eau, Tech-
[3] NALCO Chemical Company [KEMMER (F.N.),
rédacteur en chef]. – The Nalco Water Hand- [17]
nieur.
NARPOOLMIN (S.) et COUSIN (A.). – Quinze [23]
niques de l’Ingénieur.
FONTANA (S.). – Les eaux de procédé dans la
R
book. 1058 p., 1988, 2e édition, McGraw-Hill ans d’expérience d’un procédé performant chimie : répondre aux exigences de pureté des
New York, Londres, Paris. de déminéralisation des eaux avec régénéra- industriels. Hydroplus, 1995, no 58, p. 34-38.
[4] NORDELL (E.). – Water treatment for indus- tion à contre-courant. L’Eau, l’Industrie, les [24] HIRSCH (S.). – Deionization for electropla-
Nuisances, 1995, no 181, p. 51-53.

[5]
trial and other uses. 598 p., 1961, 2e édition,
Chapman & Hall Londres.
PERMO [MAYET (J.) et al.]. – La pratique de
[18] DETRY (D.). – Critères de choix des membra-
nes en fonction des applications de filtration.
ting. Metal finishing, 1998, vol. 96, no 1,
p. 145-149. P
[25] CARMICHAEL (J.) et STRZEPEK (K.). – Indus-
l’eau : usages domestiques, collectifs et
industriels. 382 p., 1994, Collection Moniteur
Technique, Ed. du Moniteur Paris.
[19]
Liq. Mag., 1994, no 42, p. 45-48.
MAUREL (A.). – Techniques séparatives à
membranes. Osmose inverse, nanofiltration,
trial water use & treatment practices. 140 p.,
1987, Weidner & Sons. L
[6] POWELL (S.T.). – Water conditioning for
industry. 548 p., 1954, McGraw-Hill
ultrafiltration, microfiltration tangentielle.
Considérations théoriques. [J 2 790] (1993).
Opérations unitaires. Génie de la réaction
[26]

[27]
TANIS (J.N.). – Procedures of industrial water
treatment. 400 p., 1987, Ltan Inc.
BERNÉ (F.) et CORDONNIER (J.). – Traitement
U
New-York, Londres, Paris.
[7] American Water Works Association (AWWA).
– Water Quality & Treatment : A Handbook of
chimique, Techniques de l’Ingénieur.
AUDINOS (R.). – Membranes semi-perméa- [28]
des eaux. 293 p., 1991, Technip Paris.
JOLIBERT (F.). – Traitement des eaux de pro-
cess. Bios, 1992, vol. 23, no 11, p. 21-24.
S
Community Water Supplies (Qualité et traite- bles. Généralités. [K 360] (1999),Technologies
ment de l’eau : un manuel pour les services de l’eau, Techniques de l’Ingénieur. [29] DE SILVA (F.). – Tips for process water purifi-
municipaux de distribution d’eau). 1194 p., CAUSSERAND. – Filtration membranaire (OI, cation. Chemical Engineering, 1996, vol. 103,
1990, 4e édition, PONTIUS (F.W.) Technical NF, UF). Caractérisation des membranes. no 8, p. 72-78.
Editor, McGraw-Hill New York, Londres, Paris. [W 4 100] (2006), Technologies de l’eau, Tech- [30] GARAY (P.N.) et COHN (F.M.). – High-quality
[8] GODART (H.). – Eaux de distribution. niques de l’Ingénieur. industrial water management manual.
[C 5 200] (2000). Technologies de l’eau, Tech- AIMAR. – Filtration membranaire (OI, NF, UF). 448 p., 1996, Fairmont Pr.
niques de l’Ingénieur. Mise en œuvre et performances. [W 4 110] [31] Water Research Center (WRc). – An approach
[9] BLAZY (P.), JDID (EI-A.) et BERSILLON (J.L.). – (2006), Technologies de l’eau, Techniques de to the testing of process plant for the water
Décantation. Aspects théoriques. [J 3 450] l’Ingénieur. industry. Rapport WRc (Medhenham, UK),
(1999). Technologies de l’eau, Techniques de [20] BONNIN (A.). – Électrodialyse. [J 2 840] 1995, 54 pages.
l’Ingénieur. (1988). Génie des procédés, volume J 2 II. [32] DERREUMAUX (A.). – Désinfection des eaux
[10] BLAZY (P.), JDID (EI-A.) et BERSILLON (J.L.). – Techniques de l’Ingénieur (archives). par chloration dans l’industrie alimentaire.
Décantation. Équipements et procédés. AUDINOS (R.). – Membranes semi-perméa- Liq. Mag., 1995, no 45, p. 48-50.
[J 3 451] (1999) et [Doc. J 3 452] (2004). Tech- bles. Membranes échangeuses d’ions. [33] TIMMERMANS (P.). – Water in malting and
nologies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur. [K 361] (1999), Technologies de l’eau, Techni- brewing – Quality and management. Cerevi-
[11] LECLERC (D.). – Filtration en profondeur. ques de l’Ingénieur. sia and biotechnology, 1992, vol. 17, no 4,
Aspects théoriques. [J 3 503] (1998). Techno- [21] CHARPIN (J.) et AGOSTINI (J.P.). – Perméa- p. 62-70 (en hollandais).
logies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur. tion gazeuse. [J 2 800] (1991). Génie des pro- [34] COUSIN (A.) et PETITPAIN (F.). – Une applica-
[12] LECLERC (D.). – Filtration sur support : cédés, Techniques de l’Ingénieur. tion de techniques de traitement en
aspects théoriques. [J 3 501] (1997). Techno- [22] MAUREL (A.). – Osmose inverse et ultrafiltra- évolution : l’eau dans l’industrie des bois-
logies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur. tion. Technologie et applications. [J 2 796], sons gazeuses. L’Eau, l’Industrie, les Nuisan-
[13] MERIGUET (G.). – Filtration. Technologie. [J 2 797] et [Doc. J 2 798] (1989). Génie des ces, 1989, no 128.
[J 3 510] (1997). Technologies de l’eau, Tech- procédés, Opérations unitaires. Techniques [35] CAMPESTRE (J.M.). – La qualité de l’eau dans
niques de l’Ingénieur. de l’Ingénieur. l’industrie des boissons : l’exemple de Teis-
[14] GIN (V.). – La protection des membranes fil- AUDINOS (R.). – Membranes semi-perméa- seire. TSM, 1999, vol. 94, no 4, p. 87-89.
trantes par des systèmes de filtration bles. Membranes d’osmose inverse. [K 362] [36] Ni (Y.), Li (Z.) et VAN HEININGEN (A.R.P.). –
décolmatables. L’Eau, l’Industrie, les Nuisan- (2000), Technologies de l’eau, Techniques de Minimization of the brightness loss due to
ces, 1995, no 181, p. 54-57. l’Ingénieur. metal ions in process water for bleached

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


est strictement interdite. − © Editions T.I. Doc. G 1 173v2 −1

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

P TRAITEMENT DES EAUX AVANT UTILISATION _______________________________________________________________________________________________


O
U mechanical pulp. Pulp and Paper Canada, [45] MOUCHET (P.). – Élimination biologique du http://cdi.eau-rhin-meuse.fr/

R [37]
1997, vol. 98, no 10, p. 72-75.
DRUGES (M.). – L’eau utilisée dans l’industrie
électronique. TSM, 1999, vol. 94, no 4,
fer et du manganèse : les procédés FERAZUR
et MANGAZUR. La Tribune de l’Eau
(no spécial « Pollutec »), 1990, p. 7-9.
Record.htm?idlist=1&record=1912469312491
9428759
[52] JOHNSTON (R.), HEIJNEN (H.) et WURZEL
p. 91-95. [46] MOUCHET (P.). – From conventional to biolo- (P.). – United Nations Synthesis Report on
[38] SHAH (A.R.) et PLOESER (J.H.). – Reusing gical removal of iron and manganese in Arsenic in Drinking Water (Rapport de
rinse wastewater at a semiconductor plant. France (Déferrisation et démanganisation en Synthèse des Nations Unies sur l’arsenic
E Journal American Water Works Association,
1999, vol. 91, no 8, p. 58-65.
France : des traitements conventionnels aux
procédés biologiques). Journal AWWA, 1992,
vol. 84, no 4, p. 158-167.
dans l’eau potable). Safe Water Technology,
Chap. 6, 98 pages, 2001, OMS. Site Internet :
http://www.who.int/water_sanitation_health/
N [39] DANIS (P.). – Dessalement de l’eau de mer.
[J 2 700] et [Doc. J 2 700] (2003), Technolo-
gies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur.
[47] GODART (H.). – Eaux de distribution. Objet
des traitements. [C 5 198] (2000), Technolo-
[53]
dwq/arsenic3/en/
MOLES (J.), DUPONT (F.) et KOENIG (M.). – Le
gies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur.
MAUREL (A.). – Dessalement de l’eau de mer procédé GEH : un procédé innovant et sûr
et des eaux saumâtres. 336 pages, 1995, [48] COCKX (A.) et DO-QUANG (Z.). – Utiliser la pour l’élimination de l’arsenic en production
Lavoisier (Technique et Documentation), simulation numérique pour améliorer la d’eau potable. Techniques Sciences,

S [40]
Cachan - Paris.
BOEGLIN (J.-C.). – L’eau et l’industrie.
désinfection par le chlore, l’ozone ou les
ultraviolets. L’Eau, l’Industrie, les Nuisances,
1999, no 222, p. 41-45. [54]
Méthodes, 2004, vol. 12, p. 87-97.
BOEGLIN (J.-C.). – Traitements physico-chi-
[G 1 100] (2001), Environnement, Techniques
A [41]
de l’Ingénieur.
GILLES (P.). – Lutte contre la pollution des
[49] DO-QUANG (Z.) et LAÎNÉ (J.M.). – Advanced
design of ozonation contactor for drinking
water treatment. Use of computational fluid
miques de la pollution soluble. [G 1 271]
(2002), Environnement, Techniques de l’Ingé-
nieur.

V eaux. Finitions à haute performance.


[G 1 330] (1999), Environnement, Techniques
dynamics modelling for reactor performance
evaluation. Proc. AWWA Annual Conf.
[55] MATHIEU-ANDRÉ (C.). – Maîtrise de la con-
sommation d’eau et des rejets des IAA.
Parution : octobre 2006 - Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157

de l’Ingénieur. (Atlanta, 15-19 Juin 1997), Vol. D, p. 531-536. [F 1 450] (2000) et [Doc. F 1 450], Technolo-
O [42] PETITPAIN (F.). – Les grandes catégories
d’usages de l’eau dans l’industrie. [G 1 150]
(2006), Environnement, Techniques de l’Ingé-
[50] DO-QUANG (Z.), ROUSTAN (M.), GUIRAUD
(P.) et WABLE (O.). – Le concept du réacteur
Thèse
gies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur.

numérique appliqué à l’étude des performan-


I [43]
nieur.
GODART (H.). – Eaux de distribution. Clarifi-
ces des réservoirs de désinfection de l’eau
par le chlore. 5e Congrès Français de Génie
[56] LENOBLE (V.). – Élimination de l’arsenic pour
la production d’eau potable : oxydation
cation. [C 5 199] (2000), Technologies de des Procédés, Lyon, 19-21 Septembre 1995.
R [44]
l’eau, Techniques de l’Ingénieur.
GODART (H.). – Eaux de distribution. Traite-
[51] IRH Environnement – Agence de l’Eau
Rhin-Meuse. – Les techniques d’élimination
chimique et adsorption sur des substrats
solides innovants. 165 pages, 2003, Univer-
sité de Limoges.
ments spécifiques. [C 5 201] (2000), Techno- de l’arsenic dans les eaux. Étude bibliogra- http://www.unilim.fr/theses/2003/
logies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur. phique, 62 pages, 2002. Site Internet : sciences/2003limo0011/lenoble.pdf

P Sociétés de traitement des eaux


L (liste non exhaustive)
(0)

U La plus grande partie des schémas d’appareils figurant dans les dossiers sur le traitement des eaux avant utilisation
a été fournie par la Société Degrémont (groupe Suez)
http://www.degremont.com

S Principales Sociétés spécialisées en traitement d’eaux


industrielles :
Principales Sociétés de conseil et d’ingénierie
Antea (Ingénierie et conseil)
Babcock Wanson S.A. http://www.antea-ingenierie.fr
http://www.babcock-wanson.fr Detrigne (expertise, conseil et assistance technique)
Epuro http://www.detrigne.com
http://www.epuro.fr Guigues S.A.
http://www.guigues.com
GE (General Electric) Water & Process Technologies
http://www.ge.com IRH Environnement
(comprend également les Sociétés Betz, Ionics France, Osmonics, membranes http://www.groupeirhenvironnement.com
Zenon) Safege (Groupe Suez)
http://www.safege.fr
OIS (Ondeo Industrial Solutions, Groupe Suez)
http://www.suez-environnement.com/fr
http://www.ondeo-is.com
Setude I.C.
Permo (filiale BWT) http://www.setude.com
http://www.permo.tm.fr
Centres techniques spécialisés, par exemple :
Proserpol
Centre technique des Industries Mécaniques (CETIM)
http://www.proserpol.com
http://www.cetim.fr
US Filter (groupe Siemens) Centre Technique du Papier (CTP)
http://www.usfilter.com http://www.webctp.com
Veolia Water STI (ex-OTV Industries) Institut Français du Pétrole (IFP)
http://www.veoliaeau.com http://www.ifp.fr

Réglementation
Directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998, transposée en droit
français par le décret 2001-1220 du 20 décembre 2001, relative à la concentra-
tion maximale en arsenic admissible.

Toute reproduction sans autorisation du Centre français d’exploitation du droit de copie


Doc. G 1 173v2 − 2 est strictement interdite. − © Editions T.I.

tiwekacontentpdf_g1172 v2 Ce document a ete delivre pour le compte de 7200055771 - techniques de l'ingenieur // romain LELOUP // 195.25.183.157
GAGNEZ DU TEMPS ET SÉCURISEZ VOS PROJETS
EN UTILISANT UNE SOURCE ACTUALISÉE ET FIABLE

Techniques de l’Ingénieur propose la plus importante


collection documentaire technique et scientifique
en français !
Grâce à vos droits d’accès, retrouvez l’ensemble
des articles et fiches pratiques de votre offre,
leurs compléments et mises à jour,
et bénéficiez des services inclus.

   
RÉDIGÉE ET VALIDÉE MISE À JOUR 100 % COMPATIBLE SERVICES INCLUS
PAR DES EXPERTS PERMANENTE SUR TOUS SUPPORTS DANS CHAQUE OFFRE
NUMÉRIQUES

 + de 350 000 utilisateurs


 + de 10 000 articles de référence
 + de 80 offres
 15 domaines d’expertise
Automatique - Robotique Innovation
Biomédical - Pharma Matériaux
Construction et travaux publics Mécanique
Électronique - Photonique Mesures - Analyses
Énergies Procédés chimie - Bio - Agro
Environnement - Sécurité Sciences fondamentales
Génie industriel Technologies de l’information
Ingénierie des transports

Pour des offres toujours plus adaptées à votre métier,


découvrez les offres dédiées à votre secteur d’activité

Depuis plus de 70 ans, Techniques de l’Ingénieur est la source


d’informations de référence des bureaux d’études,
de la R&D et de l’innovation.

www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com
LES AVANTAGES ET SERVICES
compris dans les offres Techniques de l’Ingénieur

  
ACCÈS

Accès illimité Téléchargement des articles Consultation sur tous


aux articles en HTML au format PDF les supports numériques
Enrichis et mis à jour pendant Pour un usage en toute liberté Des contenus optimisés
toute la durée de la souscription pour ordinateurs, tablettes et mobiles

 
SERVICES ET OUTILS PRATIQUES

Questions aux experts* Articles Découverte Dictionnaire technique multilingue


Les meilleurs experts techniques La possibilité de consulter des articles 45 000 termes en français, anglais,
et scientifiques vous répondent en dehors de votre offre espagnol et allemand

 
Archives Impression à la demande Alertes actualisations
Technologies anciennes et versions Commandez les éditions papier Recevez par email toutes les nouveautés
antérieures des articles de vos ressources documentaires de vos ressources documentaires

*Questions aux experts est un service réservé aux entreprises, non proposé dans les offres écoles, universités ou pour tout autre organisme de formation.

ILS NOUS FONT CONFIANCE

www.techniques-ingenieur.fr
CONTACT : Tél. : + 33 (0)1 53 35 20 20 - Fax : +33 (0)1 53 26 79 18 - E-mail : infos.clients@teching.com

Vous aimerez peut-être aussi