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l
et/2020
Réf. : G1172 V2
Résumé Cet article se propose de décrire l’ensemble des procédés unitaires en filières
de traitement des eaux. Ces traitements peuvent consister en un simple dégrossissage
pour des eaux de lavage, à un traitement poussé pour l’obtention d’une eau ultrapure
dans l’industrie pharmaceutique, en passant par un traitement de clarification ou
d’affinage dans le cas de l’eau potable. Les applications de quelques industries,
notamment les papeteries, l’aéronautique, l’agroalimentaire, la sidérurgie, viennent
illustrer la diversité de ces procédés.
Abstract
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00 33 (0)1 53 35 20 20 © Techniques de l'Ingénieur | tous droits réservés
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es deux dossiers précédents ont été consacrés à l’examen des différents trai-
L tements unitaires relatifs aux matières particulaires [G 1 170] et aux subs-
tances dissoutes [G 1 171]. Il s’agit maintenant de voir comment ils peuvent être
combinés dans des filières plus ou moins complexes, dont la finalité pourra par-
fois se limiter à une simple clarification et désinfection des eaux, alors que dans
d’autres cas il faudra prévoir aussi leur affinage (élimination des micropolluants
et amélioration des caractéristiques organoleptiques), l’abaissement de leur
dureté par décarbonatation à la chaux ou adoucissement sur résine, leur démi-
néralisation sur échangeurs d’ions et/ou membranes, pour ne parler que des
traitements globaux ; il peut s’y ajouter des traitements plus spécifiques tels que
l’élimination de certains gaz dissous (O2, N2, CO2, H2S), du fer et du manganèse,
de l’ammonium ou des nitrates, etc.
On trouvera donc dans ce dossier une description de l’agencement des
procédés unitaires en filières de traitement et des applications qui peuvent en
être faites dans diverses industries. Il n’est évidemment pas possible de traiter le
sujet d’une façon exhaustive, du fait de la grande diversité :
— des ressources en eau (en incluant également l’eau de mer et les eaux
saumâtres, lorsqu’elles sont facilement accessibles et que leur emploi est
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AF échangeur d’anions fortement basique MF, NF, OI, UF microfiltration, nanofiltration, osmose
inverse, ultrafiltration (procédés
BP basse pression (chaudières, osmose membranaires)
inverse)
O3 + CAG traitement d’affinage comportant une
CAG charbon actif en grains ozonation suivie d’une filtration sur
charbon actif en grains
CAP charbon actif en poudre
TA titre alcalimétrique (en °F)
CAP/UF injection de charbon actif en poudre en
amont d’une ultrafiltration TAC titre alcalimétrique complet (teneur totale
en ions HCO 3– , CO 32– et OH−) (en °F)
CF échangeur de cations fortement acide
TCa titre calcique (dureté due au calcium)
EDI électrodésionisation, procédé de (en °F)
déminéralisation dérivé de l’électrodialyse
et associant des résines et des membranes TH dureté totale (Ca + Mg) (en °F)
échangeuses d’ions placées dans un même
champ électrique
°F degré français, unité de concentration
valant 1/5 de milliéquivalent par litre et
Eh potention d’oxydoréduction (ou redox) utilisée pour exprimer la valeur des
différents titres d’une eau, dont les
ERI eaux résiduaires industrielles principaux sont le TAC et le TH (voir ces
symboles plus haut)
FAD flottation à air dissous
UFD Upflow Degrémont, marque déposée d’un
procédé de déminéralisation sur résines
GEH sigle d’un matériau filtrant allemand, dont avec régénération à contre-courant
l’appellation signifie « hydroxyde de fer
granulé »
Y taux de conversion (en nanofiltration
ou osmose inverse) : rapport (en %)
LM lit(s) mélangé(s) (de résines échangeuses entre le débit de perméat et celui
d’ions) d’alimentation
Certains sigles ont déjà été explicités dans les dossiers [G 1 170] et Certains sigles ont déjà été explicités dans les dossiers [G 1 170] et
[G 1 171] ; seuls les plus importants ou les plus fréquemment utilisés ont [G 1 171] ; seuls les plus importants ou les plus fréquemment utilisés ont
été repris ici. été repris ici.
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Filtre à sable
Tour d'oxydation
Plancher à buselures
Arrivée
d'eau
brute
Air
Eau
brute
sous pression ou gravitaires, fonctionnant par voie biologique — forte réduction des coûts d’investissement (− 40 % en
et s’avérant beaucoup plus performantes que les stations physico- moyenne) et d’exploitation (− 50 à − 80 %).
chimiques [45] [46].
En revanche, ces traitements biologiques impliquent certaines
L’une des caractéristiques essentielles de ces traitements biologi- contraintes :
ques réside dans la rapidité de l’oxydation du fer et du manganèse,
— temps d’ensemencement : de quelques jours en déferrisation
catalysée par l’action bactérienne. Il en résulte que, contrairement
biologique, il passe à plusieurs semaines pour la démanganisation
aux procédés conventionnels, cette oxydation peut être réalisée
biologique ;
pendant la filtration, ce qui permet de supprimer :
— présence simultanée de fer et de manganèse : les conditions
— les tours d’oxydation dans les installations sous pression ; de potentiel redox respectivement favorables au développement
— les bassins de contact (parfois 1 heure de temps de séjour) des bactéries du fer et du manganèse étant très différentes, il est en
entre aération ouverte et filtration dans les installations gravitaires ; général nécessaire de prévoir alors deux étages de filtration (voir un
— les réactifs chimiques pour la démanganisation. exemple sur la figure 2) :
Les autres avantages de ces procédés sont :
• un premier étage de déferrisation biologique,
— vitesses de filtration élevées (15 à 50 m3 · h−1 · m−2), permet- • un deuxième étage de démanganisation biologique, mais dont
tant de réaliser des stations très compactes ; le dimensionnement doit aussi prendre la nitrification en considé-
— possibilité de choisir un sable plus gros, ce qui compense ration si l’eau brute contient de l’ammonium (cf. § 1.1.2.2) ;
l’influence de la vitesse sur la perte de charge ;
— nécessité de procéder à des essais préliminaires sur pilote
— forte capacité de rétention du fer et du manganèse (exprimée
dans de nombreux cas.
en kg · m−2 retenus entre deux lavages, cette capacité est environ
cinq fois plus forte que dans les traitements physico-chimiques) ; À noter que ces traitements spécifiques de déferrisation-
— lavage économique : environ cinq fois moins d’eau de lavage démanganisation sont inutiles si l’eau doit aussi subir un traitement
qu’en traitement physico-chimique ; possibilité de laver à l’eau d’adoucissement par décarbonatation à la chaux, au cours duquel
brute dans certains cas ; les ions Fe2+ et Mn2+ sont également éliminés par précipitation de
— boues plus faciles à épaissir et à déshydrater ; carbonates et/ou d’oxyhydroxydes.
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1.1.2.3 Élimination de l’H2S — élimination biologique de H2S, puis de Fe2+, dans un pre-
mier étage de filtration après aération ménagée ;
Trois types de procédés sont envisageables. — élimination biologique de NH 4+ , puis de Mn2+, dans un
■ Élimination physique par stripage deuxième étage de filtration après aération intensive et ajuste-
ment éventuel du pH.
L’aération à l’air libre (cascade, pulvérisation, bullage...) n’est
envisageable que pour de faibles concentrations en H2S car le ren-
dement d’élimination n’est pas de 100 % (sauf à pH très acide) ; en
outre, l’évacuation de l’H2S à l’atmosphère pose des problèmes
d’environnement (odeur, toxicité) et impose d’installer un système
1.2 Préparation d’une eau de qualité
de lavage du gaz de stripage, avec action d’un oxydant (eau de Javel potable
ou ozone).
Une aération forcée dans un réacteur aéré type éliminateur de Le lecteur pourra se reporter aux références [2], [7], [8] ou [C 5 200], [43] ou [C 5 199],
CO2 ([G 1 171], § 1.1.2, figure 1) serait plus efficace, mais poserait les [44] ou [C 5 201], [47] ou [C 5 198].
mêmes problèmes pour le voisinage et imposerait souvent une
remise à l’équilibre calco-carbonique de l’eau traitée ; elle n’est
donc pas de pratique courante. 1.2.1 Problèmes liés aux eaux superficielles
■ Procédés chimiques
1.2.1.1 Traitements conventionnels
Les oxydants chimiques (autres que l’oxygène de l’air, dont
l’action est relativement lente) sont efficaces, mais difficiles à En début de filière, le traitement est le même que dans le cadre du
maîtriser : en fonction des conditions du traitement (pH, Eh...), le paragraphe 1.1, mais l’eau obtenue peut encore contenir des micro-
terme de l’oxydation peut être le soufre élémentaire, l’ion sulfate ou polluants minéraux (métaux lourds) et/ou organiques à l’état dis-
des composés intermédiaires. Les proportions stœchiométriques sous, présenter des goûts et odeurs désagréables, renfermer des
théoriques, en g d’oxydant par g d’H2S, sont les suivantes : organismes pathogènes, etc. Pour toutes les eaux industrielles qui
(0)
réclament une qualité égale, voire supérieure à celle d’une eau pota-
ble, il faut alors ajouter aux traitements précédents une étape d’affi-
Oxydation de H2S poussée nage, généralement constituée :
S (colloïdal) SO 42–
jusqu’au stade — d’une ozonation, conçue simultanément pour une oxydation
et/ou une destruction des matières organiques naturelles et de tous
Cl2 2,1 8,4 les polluants, et pour une désinfection complète de l’eau (conditions
KMnO4 3,1 12,4 classiques : 0,4 mg · L−1 d’ozone résiduel pendant 4 min de
Oxydant utilisé contact) ;
O3 1,4 5,65 — suivie d’une filtration sur charbon actif en grains (CAG), lequel
H2 O 2 1,1 4,4 peut aussi être utilisé à des fins de déchloration.
On peut noter que lorsqu’une ozonation est introduite au sein
d’une filière de traitement d’eau superficielle, on a intérêt à rempla-
Dans la pratique, plusieurs composés d’oxydation sont obtenus et cer le chlore en préoxydation par une préozonation (un peu moins
la demande de l’eau en oxydant est intermédiaire entre ces extrê- efficace pour améliorer l’élimination des micro-algues planctoni-
mes. On voit que le coût d’un tel traitement est vite rédhibitoire si la ques et préparer la désinfection, car elle est alors limitée à un taux
teneur initiale en H2S est élevée. de traitement de l’ordre de 1 g · m−3, mais elle ne forme pas de tri-
halométhanes comme le chloroforme) ; le chlore est alors réservé à
Par ailleurs, en utilisant du sulfate ferreux ou du chlorure ferrique, une simple désinfection finale de sécurité.
on obtient des précipités de sulfures de fer (FeS, FeS2, Fe3S4), eux-
mêmes colloïdaux, qu’il faut donc coaguler et floculer puis séparer S’il n’y a pas eu d’ozonation dans la filière, il faut concevoir une
par filtration sur sable, éventuellement précédée par une désinfection efficace en fin de traitement par :
décantation. Ce procédé, parfois utilisé dans le domaine des — le chlore ou le dioxyde de chlore, pendant un temps de contact
effluents, est mal maîtrisé en matière de traitement des eaux de 0,5 à 1 heure, dans un bassin où la circulation de l’eau aura été
naturelles. spécialement étudiée par modélisation [mécanique des fluides
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numérique (MFN), plus connue sous son appellation anglo-saxonne 1.2.2.1 Élimination des nitrates
de computational fluid dynamics (CFD)], pour éviter les passages
Le lecteur pourra également se reporter à la référence [2].
préférentiels [48] [49] [50] ;
— et/ou un traitement aux rayons UV, technique en plein déve- L’ion NO 3– peut être éliminé :
loppement dans tous les domaines du traitement de l’eau. — par voie physico-chimique : fixation sur résines anioniques
(dénitratation) régénérées par du chlorure de sodium ou du bicar-
bonate de sodium ;
1.2.1.2 Application des techniques membranaires
— par voie biologique : dénitrification hétérotrophe (donc avec
Tout ou partie de ces filières conventionnelles de clarification/affi- introduction d’un aliment organique, pouvant être l’éthanol, l’acide
nage peut désormais être remplacé par des traitements sur mem- acétique, etc.) dans un biofiltre anoxique, suivie d’une aération
branes, ce qui permet un grand nombre de combinaisons possibles. ouverte et d’une filtration sur CAG.
sable ; etc.). En France, une étude menée par la DASS en 1997 sur les eaux
— décantation ou FAD – MF ou UF ; souterraines et de surface, portant sur 2 690 analyses, a mis en évi-
— décantation ou FAD – filtration sur sable – MF ou UF. dence des concentrations supérieures à 10 µg · L−1 dans 4,8 % des
cas, et supérieures à 50 µg · L−1 dans 1,1 % des cas.
■ Eau brute réclamant une clarification et un affinage La directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998, transpo-
Suivant la qualité de l’eau et les conditions locales, la filière sée en droit français par le décret 2001-1220 du 20 décembre 2001
classique : décantation ou FAD – filtration sur sable – (ozonation (codifié en 2003 dans le code de la Santé Publique), fixe à 10 µg · L−1
éventuelle) – filtration sur CAG peut être comparée avec diverses la concentration maximale en arsenic admissible dans les eaux des-
combinaisons possibles, par exemple : tinées à la consommation humaine. En cas de dépassement dans la
ressource, cet élément pose donc également un problème pour cer-
— procédé CRISTAL® de Degrémont-Suez (combinaison taines eaux industrielles, en particulier dans les industries agroali-
[CAP + UF frontale ou tangentielle], cf. [G 1 171], § 6.5.2, figure 20) ; mentaires et celle des eaux embouteillées.
— décantation ou FAD – filtration sur sable ou bicouche – nanofil- Quels que soient les procédés d’élimination de l’arsenic envisa-
tration (NF) – post-traitement (réajustement des conditions d’équili- gés, l’arsenic (V) est plus facilement éliminé que l’arsenic (III) ; on
bre calcocarbonique) ; procédera donc en général à une oxydation préliminaire, par injec-
— décantation ou FAD – (filtration éventuelle sur sable) – CRIS- tion de chlore, de dioxyde de chlore, de KMnO4 ou d’ozone.
TAL® (avec recirculation, à l’entrée du décanteur, du CAP contenu
L’arsenic se présente dans l’eau sous sa forme inorganique
dans les eaux de rétrolavage des membranes UF) ;
toxique ; dans les eaux souterraines, c’est l’arsénite As(III) qui est
— décantation ou FAD – MF ou UF (constituant le prétraitement prédominant, alors que dans les eaux de surface, il s’oxyde au
de la NF) – NF – post-traitement. contact de l’oxygène de l’air pour donner principalement de l’arsé-
Dans tous les cas, la filière se termine par une désinfection de niate As(V).
sécurité si l’eau traitée alimente un réseau. L’épuration des eaux contaminées par l’arsenic est réalisable
grâce à de nombreuses techniques dont les rendements sont satis-
faisants [51] [52] [56]. On peut citer entre autres les techniques sui-
Ce qui précède explique que le domaine du traitement des eaux vantes.
naturelles de surface soit en constante évolution, d’autant plus
que la technologie des membranes MF ou UF immergées, où la ■ Techniques de précipitation et coprécipitation
pression différentielle motrice est créée par une aspiration de La coagulation par le sulfate d’alumine, le chlorure ferrique ou le
l’eau traitée (ex. : membranes Hydranautics (HydraSub), Koch- sulfate ferrique permet d’obtenir des rendements d’élimination de
Abcor ou Romicon, MemTec (CMFs), Mitsubishi, Zenon...), précé- l’arsenic de 50 à 95 %. Il faut cependant noter que les sels de fer se
demment réservée à des cas particuliers de traitement d’eaux sont montrés nettement plus efficaces que les sels d’aluminium (95 %
résiduaires et de bioréacteurs à membranes (BRM), vient mainte- d’efficacité contre 50 à 60 %). En outre, il a été démontré que l’ajout
nant y concurrencer de plus en plus celle des membranes fonc- de polymères cationiques augmentait le rendement d’élimination.
tionnant sous pression (ex. : Aquasource de Degrémont-Suez,
Hydranautics (HydraCap), Koch-Puron, Kubota, MemTec (CMF), La précipitation de l’arsenic (V) est principalement contrôlée par le
Pall, Polymem, SCT (céramiques), Tami (céramiques), X-Flow...). pH et la dose de coagulant. Dans la gamme de pH optimale pour l’uti-
lisation du chlorure ferrique (entre 6,0 et 8,0), l’As(V) est éliminé à plus
de 95 %, à raison de 10,6 mg de FeCl3 pur (ou 26,5 mg de FeCl3 à
40 %) par mg As à éliminer. Dans la pratique, le taux de traitement
1.2.2 Problèmes liés aux eaux souterraines réel à mettre en œuvre peut varier sensiblement en fonction des con-
ditions d’exploitation. Suivant la demande de l’eau en coagulant, la
Les problèmes de Santé Publique évoqués dans ce qui suit con- filière de traitement comportera soit une filtration simple, soit une
cernent généralement les eaux profondes, en s’ajoutant à ceux habi- chaîne complète comprenant une décantation et une filtration.
tuellement posés par la présence de fer, manganèse, ammonium ou Il est possible aussi d’adapter la déferrisation biologique des eaux
H2S (voir § 1.1.2). Toutefois, ces problèmes spécifiques peuvent par- souterraines [45] [46] à l’élimination biologique de l’arsenic. L’addi-
fois se poser aussi dans certaines eaux de surface et réclamer des tion de petites quantités de fer avec un procédé très voisin de celui
compléments de traitement ou des post-traitements appropriés décrit au paragraphe 1.1.2.1 assure une très bonne élimination de
dans les filières classiques qui ont été évoquées au § 1.2.1. l’arsenic.
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■ Techniques d’adsorption Ces techniques sont donc essentiellement utilisées dans le cas où
d’autres problèmes sont à traiter, tels les pesticides ou l’élimination
La technique la plus courante utilise comme matériau adsorbant
d’autres composés organiques ou minéraux.
l’oxyhydroxyde de fer (exemple : le produit commercialisé sous
l’appellation GEH [53], voir encadré). Il est aussi possible de faire ■ Précipitation à la chaux
percoler l’eau à traiter sur de l’alumine activée, divers oxydes de fer,
Ce procédé est peu employé en France mais il peut être associé à
du dioxyde de manganèse ou du CAG.
une décarbonatation à la chaux. La chaux hydrolysée se combine
avec l’acide carbonique de l’eau pour former du carbonate de
L’adsorption de As sur oxyhydroxyde de fer (GEH) calcium ; celui-ci joue le rôle d’agent adsorbant pour l’élimination
de l’arsenic. Le pH optimal du procédé se situe dans la gamme 10,5
L’oxyhydroxyde de fer est un média capable d’adsorber l’arse- à 12 (abattement maximal de 80 % à pH voisin de 11), car la précipi-
nic, sous sa forme oxydée As(V) et dans une moindre mesure tation simultanée de magnésie augmente l’efficacité du procédé.
sous sa forme As(III). Il n’est donc pas forcément nécessaire de Cette décarbonatation requiert de grandes quantités de chaux
réaliser une pré-oxydation. La mise en œuvre de ce procédé est (entre 800 et 1 200 g · m−3), ce qui induit une production très impor-
simple. L’eau percole sur le média dans des filtres ouverts ou tante de boues. De plus, le pH doit être réajusté avant la distribution
fermés. Le média a une capacité d’adsorption très élevée, et est de l’eau, ce qui augmente encore le coût du procédé.
non régénérable ; une fois saturé, il est envoyé en Centre
d’Enfouissement Technique de classe I. 1.2.2.3 Élimination du fluor
L’un des avantages de ce procédé est qu’il ne génère pas de
boues, ni aucun effluent chargé en arsenic (les eaux de lavage Dans ce domaine, le problème est différent de celui de la
sont exemptes d’arsenic). défluoruration des ERI, où l’on part de milieux très concentrés avec
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Eau de
surface Utilisation
Conditionnement
Tamisage ou
microtamisage Floculation Microfiltration Osmose inverse
Eau
souterraine Chloration Ultrafiltration
Neutralisation CO2
Aération
Décarbonatation et/ou adoucissement sur résine
Figure 3 – Préparation des eaux industrielles avant utilisation : principales filières possibles
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(0)
2.1 Eaux embouteillées — stérilisation totale plutôt qu’une simple désinfection, d’où une
surchloration suivie d’une déchloration par filtration sur CAG ou
injection de bisulfite ;
Le tableau 1 récapitule les trois catégories d’eaux embouteillées — réduction du TAC et/ou du TH, d’où une décarbonatation (à la
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(qui peuvent en outre être plates, naturellement gazeuses ou chaux ou sur résine) et/ou un adoucissement par permutation
gazéifiées) que l’on peut trouver sur le marché, ainsi que leurs carac- sodique ;
téristiques essentielles. — limitation de la teneur en nitrates, d’où une dénitrification bio-
logique ou, de préférence, une dénitratation sur résine échangeuse
Pour les eaux minérales et les eaux de source, les seuls traite-
d’anions régénérée au chlorure de sodium ;
ments tolérés sont donc ceux qui, pour éliminer le fer et le manga-
nèse en particulier, n’utilisent en principe que les procédés simples — limitation de la salinité, que l’on réduit par un traitement sur
d’aération, décantation et/ou filtration sur matériau inerte (sable en membrane semi-perméable (osmose inverse BP ou nanofiltration)
général), à l’exclusion de tout produit chimique ; pour les eaux natu- ou par une déminéralisation par échange d’ions.
rellement gazeuses, il est possible d’obtenir une élévation tempo- La figure 4 donne une idée d’ensemble des principales filières
raire du pH pour les besoins du traitement, en utilisant un ballon pratiquées. Elle nous montre que même en partant d’une eau de dis-
d’éclatement et/ou un dégazeur sous vide afin d’extraire une partie tribution publique de bonne qualité, le traitement complémentaire à
du CO2, que l’on réinjecte en aval du traitement pour rétablir le pH appliquer peut conduire à une filière complexe ; un exemple en est
initial ; pour ces types d’eaux, les traitements purement physiques donné sur la figure 5.
par membranes UF ou MF et/ou par rayons UV sont parfois Pour le lavage des bouteilles, on demande parfois un adoucisse-
autorisés ; si la composition de l’eau le justifie, le traitement à ment complet de l’eau et un fort excès de chlore résiduel libre (plu-
l’ozone peut aussi, depuis peu, être envisagé (arrêté du sieurs mg · L−1).
10 novembre 2004, paru au JO du 17 novembre 2004).
En revanche, les eaux « rendues potables par traitement »
(anciennement « eaux de table ») peuvent subir au préalable tous 2.2.2 Conserveries de légumes et de fruits
les traitements de clarification, affinage (O3, charbon actif), désinfec-
tion et éventuellement adoucissement qui sont applicables à la pré- Il faut souvent pratiquer :
paration des eaux potables.
— un adoucissement partiel de l’eau (limite de dureté de 10 à
20 ˚F pour les fruits) ;
— une réduction de la salinité totale.
2.2 Industries agroalimentaires
2.2.3 Industries laitières
Toutes ces industries présentent le facteur commun de la néces-
sité d’une désinfection poussée, indispensable pour assurer la qua- Ici encore, les traitements varient en fonction de l’usage de l’eau :
lité des boissons, des conserves de fruits et légumes ou des
produits laitiers [32]. Les pratiques de bonne gestion de l’eau dans — nettoyage et désinfection (appareils et cuves ; sols) ;
ce domaine généralement grand consommateur d’eau ont été — lavage des produits ;
traitées en [F 1 450] ou [55]. — reconstitution du lait ;
— alimentation des chaudières et refroidissement.
Pour tout contact avec les produits, il faudra au minimum une
2.2.1 Brasseries et boissons diverses stricte conformité de l’eau aux normes de potabilité, ce qui
implique :
Dans ces industries, les usages de l’eau sont variés [33] : — une clarification et un affinage (exemple : O3 + CAG ou CAP/
— préparation des produits (bière, boissons gazeuses, sirops, UF) soignés des eaux de surface ;
etc.) ; — une parfaite élimination du fer et du manganèse dissous dans
— lavage des bouteilles, des cuves, des appareils, des sols ; les eaux souterraines (voir § 1.1.2.1), ainsi qu’un affinage de ces der-
— refroidissement. nières si la nappe a subi des pollutions chimiques ;
Pour la préparation des boissons, l’exigence minimale est évi- — dans tous les cas, une désinfection (voire une stérilisation)
demment une stricte conformité aux normes de potabilité en efficace.
vigueur ; en fonction de l’origine de l’eau, de sa composition et de la Pour l’alimentation des chaudières (généralement BP dans ce
nature exacte des produits, des spécifications particulières impo- type d’industries), le traitement sera le plus souvent basé sur la
sent souvent un traitement plus poussé [34] [35] : combinaison décarbonatation/adoucissement.
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Clarification
MF
H2SO4 (bisulfite)
OI ou NF
2 ou 3 étages Filtre à cartouches
(série-rejet) 5 µm
Y = 75 à 85 %
Hexamétaphosphate
Reminéralisation éventuelle
2.3 Industries textiles et teintureries — élaboration et couchage du papier, transport des fibres ;
— production de vapeur et alimentation des circuits de refroidis-
sement.
L’eau est utilisée pour les chaudières (appoints souvent
importants), pour les fabrications (teintures, rinçages) et pour le Compte tenu des besoins élevés, les eaux d’appoint sont le plus
conditionnement de l’air (humidification et dépoussiérage). Ces souvent des eaux de surface, dans lesquelles les éléments primor-
industries demandent des quantités d’eaux très variables en fonc- diaux à éliminer sont la turbidité, la couleur et la dureté temporaire.
tion de la matière première et du type de traitement (pour de plus En fonction de la nature de l’eau brute et des impératifs de qualité
amples détails, cf. [G 1 150], tableau 10 ou [42]) qui doivent être évi- de l’eau traitée [voir par exemple dans le tableau 2 les recomman-
demment limpides et sont en outre l’objet des traitements suivants : dations américaines du National Council of the Paper Industry
— eaux adoucies ou déminéralisées destinées à la préparation du (NCPI) en fonction du type de produit fini], le traitement sera basé :
fil, spécialement lorsqu’il s’agit de textiles artificiels ;
— eaux adoucies et souvent décarbonatées destinées au blanchi- — soit sur une simple opération de tamisage (cartonneries), de
ment et à la teinture des fibres ; ce résultat peut être obtenu par une filtration directe sans réactifs (papiers d’emballage) ou au contraire
décarbonatation sur résine carboxylique suivie d’un adoucissement de décantation non suivie de filtration (papiers d’emballage,
par permutation sodique, ou par une décarbonatation à la chaux réfrigération) ;
(type « catalytique ») suivie d’une filtration, un adoucissement sur
— soit sur une clarification complète (décantation à contact de
résine terminant là aussi le traitement ;
boues, de préférence à lit de boues, et filtration sur sable) ;
— eaux déminéralisées (par osmose inverse ou échange d’ions)
pour le conditionnement de l’air des salles de filature ou de tissage). — soit sur une décarbonatation à la chaux (dans un décanteur à
recirculation de boues, comme le Turbocirculator, le Circulator ou le
Densadeg [G 1 170]) suivie d’une filtration sur sable et d’une neutra-
lisation de l’alcalinité résiduelle par une injection d’acide sulfurique.
2.4 Pâtes à papier et papeteries
Les produits peuvent être sensibles à des paramètres spécifiques,
comme les métaux lourds [36] ; certaines applications particulières
Ces industries ont des consommations d’eau importantes qui (exemple : papier condensateur) demandent même des eaux démi-
peuvent dépasser 50 m3 par tonne de produit, principalement pour néralisées. Enfin, il faut aussi penser à la prévention d’une évolution
les besoins suivants (voir la répartition en type d’industrie en défavorable de l’eau dans certains circuits (par exemple ceux des
[G 1 150], tableau 6 ou [42]) : jets d’eau utilisés pour couper les feuilles de papier) : protection
— préparation du bois ; contre la corrosion, l’entartrage ou le développement de micro-
— fabrication de la pâte ; organismes (en particulier les bactéries filamenteuses).
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Chlorure ferrique
Hypochlorite de sodium
Eau de ville
Stockage
Pompage
Filtre déchloreur
à charbon actif
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Filtre à cartouches
5 µm
Acide sulfurique
Stockage
Hexamétaphosphate
Pompage
2 osmoseurs
(3 étages, conversion = 75 %)
Bicarbonate de sodium
Chlorure de calcium
Stockage
2.5 Sidérurgie Quand un site sidérurgique est équipé d’un recyclage, la consom-
mation en eau d’appoint peut être limitée à un ordre de 5 m3 d’eau
par tonne d’acier.
Cette industrie est une grosse consommatrice d’eau : en cokerie par
exemple, la consommation peut atteindre 40 m3 par tonne de coke.
Les deux grandes utilisations de l’eau sont : 2.6 Automobile et aéronautique
— le refroidissement indirect par des échangeurs très divers et
souvent soumis à des températures élevées nécessitant quelquefois
des circuits fermés ; selon les cas, ces eaux d’appoint sont Pour le secteur automobile, les besoins et qualité d’eau sont très
décarbonatées ou déminéralisées ; différents selon que l’on a à faire à une usine de construction de
— le refroidissement direct soit en lavage de gaz, soit en granula- moteurs ou une unité de montage-assemblage de voitures avec
tion de produits ou en décalaminage, usages dans lesquels l’eau se cabines de peintures. On peut néanmoins distinguer trois types
salit et doit être constamment traitée dans le circuit ; la qualité de d’utilisation :
l’eau d’appoint est alors moins importante. — refroidissement (principalement de compresseurs et condi-
Par ailleurs, il faut également assurer les besoins en eau déminé- tionneurs d’air) ;
ralisée pour la production de vapeur, et dans certains cas le rinçage — alimentation des centrales d’usinage et rectification ;
final des produits (atelier de zingage ou d’étamage), le rinçage des — préparation de bains divers d’électroplastie et des ateliers de
lingotières et des électrodes, la préparation des bains d’huiles solu- peinture (tunnel de traitement de surface, cataphorèse) ainsi que les
bles, etc. rinçages finals des carrosseries.
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(0)
Pour les deux premiers cas, l’eau est le plus souvent décarbona- Elle comporte en général (voir figure 6) :
tée et/ou adoucie tandis que pour les ateliers de peinture une partie — une préchloration, à partir de NaClO obtenu par électrolyse in
de l’eau d’appoint est déminéralisée. situ de l’eau de mer ;
L’industrie aéronautique présente des besoins et traitements — un tamisage fin (100 à 250 µm) ;
similaires. — une coagulation-floculation en ligne (coagulant minéral ou
organique) ;
— une filtration très rapide sur filtres compacts granulaires à lit
monocouche (sable) ou bicouche (anthracite et sable) assurant 92 à
2.7 Industrie pétrolière 96 % d’élimination des particules de plus de 2 µm ;
— un dégazage de l’eau soit par dégazeur sous vide (appareil à
2 ou 3 étages), soit par stripage au gaz naturel, quand celui-ci est
Là encore les besoins sont très différents selon que l’eau alimente disponible, s’il n’est pas acide et si la destruction des effluents
une raffinerie simple ou complexe, une unité pétrochimique, un gazeux en torchère est possible ;
terminal pétrolier ou bien encore une plate-forme de production — une désoxygénation par bisulfite d’ammonium ou sulfite de
onshore ou offshore. sodium ;
Pour les raffineries et la pétrochimie, les traitements principaux — un conditionnement bactéricide et antitartre ;
sont : — une filtration de sécurité (suivant le cas, tamis 10 µm ou filtra-
tion sur bougies à précouche avec nourrissement continu de diato-
— la clarification ou la décarbonatation des eaux d’appoint des
mées cf. [G 1 170], § 6.4.3).
circuits de refroidissement ainsi que la filtration dérivée de ces
circuits ; Il faut en outre assurer une production d’eau d’appoint des chau-
— la déminéralisation plus ou moins poussée de l’eau selon le dières BP et d’eau potable, par osmose inverse ou par distillation. À
type et le timbre de la chaudière pour la production de vapeur. terre, le traitement de clarification peut être plus extensif et compor-
ter un décanteur, d’autant que les eaux côtières et d’estuaires sont
À noter que comme la papeterie, cette industrie grosse consom- très chargées en limons.
matrice d’eau a tendance à boucler ses circuits et à mettre en œuvre
des traitements de recyclage de ses eaux résiduaires afin de réduire
sa consommation d’eau d’appoint.
C’est ainsi que la consommation moyenne en eau d’une raffinerie, 2.8 Centrales énergétiques
qui s’élevait à 40 m3 par tonne de brut dans les années 1970, est main-
tenant de l’ordre de 1,5 m3 par tonne de brut [G 1 150] ou [42].
Les centrales thermiques ou nucléaires possèdent toujours un
Pour une plate-forme offshore, une chaîne de traitement des eaux traitement de déminéralisation complet avec chaînes primaires et
d’injection en récupération secondaire (poussage du pétrole par traitement de finition (lits mélangés en général) suivi d’un dégazage
l’eau en vue d’augmenter le taux de récupération) doit satisfaire les thermique pour l’alimentation du circuit eau/vapeur.
exigences suivantes : Pour ses centrales nucléaires, EDF exige la qualité suivante pour
— non-colmatage de la roche-réservoir ; l’appoint du circuit secondaire :
— non-corrosion du forage ; — conductivité : inférieure à 0,2 µS · cm−1 ;
— absence de développements bactériens ; — silice ionisée : inférieure à 0,02 mg · L−1 ;
— compatibilité chimique avec l’eau du réservoir. — sodium : valeur moyenne inférieure à 0,002 mg · L−1 ;
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Filtration
Dégazeur
Eau de mer
Tamis
Injection
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Slugs,
polymères
— matières en suspension : inférieures à 0,050 mg · L−1. (confrontée à la miniaturisation de plus en plus poussée des compo-
sants, des circuits intégrés et des puces), pharmaceutique, biotech-
Exemple : pour produire une telle eau déminéralisée, une centrale nologique... Les garanties demandées ont considérablement évolué
nucléaire en France utilise le traitement décrit dans la figure 7. au cours des deux dernières décennies et s’établissent le plus sou-
vent, maintenant, sur les critères ci-après :
Pour le refroidissement des condenseurs, selon le type de circuit
utilisé (ouvert, semi-ouvert, fermé) et son taux de concentration, — résistivité pratiquement à la limite théorique de 18,25 MΩ · cm
l’eau sera soit simplement tamisée, soit clarifiée et/ou décarbo- à 25 ˚C (salinité < 10 µg · L−1) ;
natée. — silice inférieure à 1 µg · L−1 (en SiO2) ;
— COT abaissé à 10 µg · L−1, parfois 5 ou même 1 µg · L−1 ;
Les condensats eux-mêmes subissent, en règle générale, un trai- — moins de 10 colonies bactériennes par litre ;
tement de polissage (purification) qui permet d’éliminer les impure- — taille des particules résiduelles inférieure à 500 nm ; moins de
tés minérales et organiques provenant des fuites du condenseur. 100 particules par litre ;
Filtration fine sur cartouches ou précouches suivie d’échangeurs — parfois, exigences complémentaires sur certains ions (Ca2+,
d’ions à lits mélangés constituent le traitement classique d’une cen- Na+, Cl−, Al3+...), les gaz dissous (O2, N2, CO2), les agents pyrogènes
trale équipée d’un poste de polissage. (pharmacie, biotechnologies, unités de dialyse rénale...).
Certains de ces critères peuvent devenir encore plus contrai-
gnants dans un avenir proche, en particulier dans l’industrie électro-
nique où la qualité de l’eau doit suivre l’évolution des technologies
2.9 Eaux ultrapures [37] et doit en outre répondre à des spécifications différentes en
fonction de la taille de la gravure des semi-conducteurs (voir détails
en [G 1 150], tableau 8 ou [42]). Dans la même référence, le lecteur
Les exigences les plus poussées, en matière de préparation d’eau pourra aussi trouver les spécifications relatives à l’industrie phar-
industrielle, sont rencontrées dans les industries électronique maceutique ([G 1 150], tableau 9).
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Préchloration (hypochlorite)
Prétraitement
Décarbonatation à la chaux (en présence de FeCl3)
en décanteur à recirculation de boues (exemple : Circulator)
Déminéralisation
(résines Cation fort Anion fort Lits
échangeuses (procédé UFD) (procédé UFD) mélangés
d'ions)
Utilisation Morpholine
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Prétraitement
Lits mélangés OI
ou EDI Déminéralisation
ou
AF CF
Ozone
Lits mélangés
Stockage Ultraviolets tricouche ou non Microfiltres
régénérables
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Utilisation
eau froide Boucles
OI d'utilisation
Ultraviolets
Utilisation
eau chaude
UF
Échangeur de chaleur
Recyclage rejets UF et OI
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P
O
U
Traitement des eaux avant utilisation R
E
par Pierre MOUCHET
N
Ingénieur Agronome-GREF
Ancien Directeur à la Société Degrémont
Chargé de cours à l’École nationale du génie de l’eau et de l’environnement de Strasbourg
(ENGEES) S
Références bibliographiques
des dossiers [AG 1 170] [AG 1 171] et [AG 1 172v2]
A
V
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(2002), Environnement, Techniques de l’Ingé-
nieur.
de l’Ingénieur. (Atlanta, 15-19 Juin 1997), Vol. D, p. 531-536. [F 1 450] (2000) et [Doc. F 1 450], Technolo-
O [42] PETITPAIN (F.). – Les grandes catégories
d’usages de l’eau dans l’industrie. [G 1 150]
(2006), Environnement, Techniques de l’Ingé-
[50] DO-QUANG (Z.), ROUSTAN (M.), GUIRAUD
(P.) et WABLE (O.). – Le concept du réacteur
Thèse
gies de l’eau, Techniques de l’Ingénieur.
U La plus grande partie des schémas d’appareils figurant dans les dossiers sur le traitement des eaux avant utilisation
a été fournie par la Société Degrémont (groupe Suez)
http://www.degremont.com
Réglementation
Directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998, transposée en droit
français par le décret 2001-1220 du 20 décembre 2001, relative à la concentra-
tion maximale en arsenic admissible.
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