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i.
gcwissheit, 1905; H. Siber dans Iherings lahrb. f. Dogm., 50, 1906, 216-
276. Outre ces ouvrages existent encore en grand nombre d'importants
traités insérés dans les manuels et les commentaires, toute une série de dé-
cisions de justice et des thèses en quantité.
(1) C. Crome, Die Grundlehrendes franzôsischenObligationenrechts, 1894,.
§ 5, p. 38-40; § 12, p. 111-118; Zachariae-Crooee, System des franzosischcn
Civilrechts. 8. Auflage, 2, §§ 287,311, 325.
(2) Biermann, Archiv fur burgerliches Redit, 10, 29-58, a attiré l'atten-
tion sur les solutions obtenues en France (et en Angleterre), concernant la
force majeure et le fait du prince. V. surtout, p. 53. J'en ferais autant pour
la théorie du fait du débiteur. -
. .,.
476 ORIGINE DE LA REGLE IMP0SSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. [4
II
La « Rerurn Natura ».
(1) M. Scialoja qui combat la règle : Condicio in testamento pro non ad-
jecta habetur, d'après lui trop générale, ne s'occupe pas de ce texte. Du
moins les observations qu'il peut lui consacrer m'ont parfaitement échappé.
Je pourrais lui concéder qu'QIpien n'a en rue que les legs. En somme, on
n'en sait rien; cf. Len., Ulpien, 907.
(2) V. Grademvitz, Natur und Sklave(Kônigsberger Festschrift fur Schir-
mer), p. 50.
(3) Cf. Demelius, Confessio in iure, p. 404.
Il] ORIGINE DE LA R.ÈGLE IMPOSSIBILTUM NULLA OBLIGATIO. 483
Jav., D. 11, 1, 1. 14 § 1 : Gonfessiones ila ralae sunt. si id,
quod in confessionem venil, et ius et naluram reciperepor
test.
Et encore l'obligation émanant du jus jurandum,
prêté par le créancier demandeur :
D. 12, 2, 1. 30 § 1 : te Stichum mihi dare oporlere, qui non
sil in rerum natura.
On admet le contraire pour l'aveu : certum se debere lega-
ium, qui se produit sur Yactio ex testamento.
Paul. D. 42, 2 I. 3 :
... omniinodo ddmnandum etiamsi in
rerum ?ialura non fuisset et si iam a natura récessif [ita
tamen, ut in aestimoMonèm eius daimielur, Trib., Len. 1176].
Dans l'hypothèse de la confessio, rappelée par Paul, eod.
L 8, la portée des difficultés suscitées par le doute si la chose
existe ou n'existe pas, n'apparaît pas clairement W.
Il faut enfin rapprocher de toute cette série de textes :
a) La stipulation de donner, se heurtant à un impedimenlum
nalurale, D. 45, 1, I. 137, § 4;
fi) La stipulation de faire id quod natura fieri non co7iced.it,
D. eod., 35 pr.;
y) La condition :
Quae ?iatura impossibilis est, D. eod. 137, § 6;
Gui natura impedimenta est, quominus existât, I. 3, 19
§ 11.
S) La stipulation et la vente rendues nulles par la
difficultas... in natura, D. 19. 1,1. 55.
4. Impossibilité légale. — On en connaît les exemples ro-
mains : liber ho?no, res sacra, religiosa, jiublico usui desti-
nala, la res creditoris. Ces exemples, excepté le premier, s'ap-
pliquent à la vente d'une manière identique. Au lieu de dire
dari non potesl, on a peut-être dit : haberi non potest (2-3).
(\) V. G-iffard, La confessio in
iurc, 1900, p. 16b.
(2) Gradenwitz, Zeitschrift d. Savigny-Stiftung, 26, 482, a effectivement
soutenu, contrairement à Scialoja et Pernice, que les mots : qui haberi
non polest, dans D. 18, 1, I. 4, proviennent de Sabin, lequel aurait écrit :.
484 ORIGINE DE LA REGLE 1MPOSSIBTLWMNULLA 0BL1GATJ0. [l2
Bornons-nous maintenant à relever quelques points se ratta-
chant à la démonstration que nous nous proposons de faire
ultérieurement.
a) La citation suivante rapproche l'obstacle naturel, matériel,
de l'impossibilité légale :
Paul, ad Plant., D. 45, 1 1. 91 11. Sed si sit quidem res in
rébus humanis. sed. dari non possit, ut fundus religiosus
puia, etc.
La formule que voici les réunit :
Paul, D. 18,1 1. 34 11 : Quas (res) natura vel genlium ius
vel mores civitatis commercio exuerunl, earum -nulla ven-
dilio est.
.
C'est donc encore la chose, et non point la dalio, que vise la
formule de Paul. Comme la nature, le droit frappe de déchéance
certaines choses dès lors incapables de fonctionner en qua-
lité d'objets de la vente. Cette théorie est encore répandue en
France.
b) Parmi les choses soustraites au commerce dans le système
du droit positif romain, il faut citer le fundus hostiurn (D. 45,
11. 103 in fine) nettement assimilé au homo morluus. Le motif
n'en est donc pas précisément la raison — comme Font imaginé
à tort les auteurs préoccupés de déterminer la limite pratique
des domaines respectifs de l'impossibilité absolue et de l'impos-
sibilité relative d'exécution— que le débiteur, obligé dé livrer,
ne pouvait être remplacé par aucun autre citoyen romain (i).
El liberi hominis, et loci, qui haberi non potest.Be même, Ferrini. Manuale
cli Pàndette, n° 443, n. 3, a observé que la phrase est caratteristicà. Mais
Sabin aurait écrit : (non autem) loci sacri et religiosi, qui haberi nonpotcst.
(3) Quelques auteurs, semble-t-il, accordent à la différence existant entre
l'obligation de donner et celle de habere licere prsestare une importance
capitale dans notre matière. Mais c'est toujours l'exemple du homo liber,
qui paraît préoccuper ces auteurs. En matière de res sacra, au contraire,
on peut observer une évolution nettement marquée, cf. Pernice, 2, 1, p. 379,
n. 2. Il est vrai que la res aliéna haberi potest, la validité de la vente de
la chose d'autrui résulte toutefois d'un ordre d'idées plus ancien que toute
la doctrine en question.
: (1) Mommsen, Beitrage, 1, 16, souvent cité.
13] ORIGINE DE LA RÈGLE 1MPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. 485
Bien au contraire, les jurisconsultes envisageaient au préalable
la nature de l'obligation, avant dépasser à l'analyse des forces
d'autres débiteurs éventuels.
Certaines choses romaines, capables d'être attachées au ser-
vice militaire (ainsi les esclaves, D. 49, 15 1. 19, § 10), tombées
in hostium polestalem sortaient momentanément du com-
merce, avec faculté d'y rentrer iure postliminii.
Paul. D. 46, 3 1. 98 |8... si servus promissus ab hostibus
captus sit : hic intérim peti ?io?i potesl quasi ante diem, sed
si redierit posllimi'nio, recle'.tune peletur : cessavit enim
hic obligatio.
L'obligation n'est pas éteinte (exlincta), mais seulement dif-
férée (cessât). Il s'agit là, disons-nous, d'une impossibilité tem-
poraire, mais les Romains ne se sont arrêtés qu'à l'aptitude
de la chose à être objet de droit, aptitude problématique au
moment précis de l'observation.
Dans le même sens Sabin accorde au legs sa validité. :
D. 30, 104, 2. Etiam rem hostium posse legari Sabinus ail
si. aliquo casu emi possit.
La condition dont il s'agit n'est pas énoncée dans le testa-
ment : elle existe de droit (condicio juris).
Un autre texte, cependant, propose une thèse toute diffé-
rente :
Pomp. D. 19. 1 1. 55. Si servus, qui emereiur vel promit-
teretur, in hostium poteslale sit, Oclavenus magis pulabal
valere emplionem et slipulalionem, quia inter ementem et
vendentem esset commercium : poilus enim difficultalem in
praesta?ido eo inesse, quam in natura, eliamsi officio iudicis
suslinenda esset eius praeslalio, donecpraestari possit.
Les pensées exprimées par les textes précités auraient amené
les Romains à admettre la validité du contrat, avec cette
réserve que cessât obligatio, aclio non incipil. Mais à l'inverse
de Paul, Octavenus conteste que l'esclave devienne hors du
commerce avant son poslliminium. 11 décide en conséquence
que le demandeur est fondé à actionner immédiatement. La
phrase finale (etiamsi possit), évidemment mal reliée au reste
486 0KIG1NE DE LA REGLE 1MPOSSLB1LWM NULLA OBLIGATIO. [l4
du texte, est en complet désaccord avec ce raisonnement. Il
convient dès lors d'en laisser la paternité aux compilateurs qui
ne craignaient pas d'apporter des tempéraments suggérés par
Yojficium judicis, bien que tirés peut-être (à juger du moins
par la tournure bien latine de la phrase) d'un autre fragment
classique visant une caution qu'il s'agit d'imposer au ven-
deur.
Quoi qu'il en soit, la phrase en question se sépare des opi-
nions que nous avons déjà considérées : elle adopte un point
de vue intermédiaire : Yactio incipil, sans aboutir immédiate-
ment à la condamnation. Il est probable que Pomponius lui-
même aurait plus volontiers admis soit une condition tacite
(D. 18, 1 I. 8)'soitun terme (p. 480 [8]).
En somme, nous nous trouvons en présence d'une hypo-
thèse toute spéciale faisant l'objet de trois explications oppo-
sées. 11 s'ensuit qu'un récent auteur distingué ait fait fausse
route, en prétendant avoir découvert dans la 1. 55 le principe
initial d'où dérive le traitement appliqué à l'impuissance du
vendeur î^).
c) Octavenus fr. 55 cit. fait allusion à une thèse visible-
ment plus ingénieuse que celle qui se propose uniquement le
commercium de tout le monde (autrement dit du citoyen
romain) vis-à-vis de la chose. Pour lui. il suffit qu'il y ait com-
mercium inler enientem et vendentem. A son tour Ulpîen (D.
45, 1 1. 34) distingue le commercium du stipulant essentiel au
contrat, de celui du.promettant, indifférent à l'existence de la
stipulation. Pareille distinction est faite par Proculien(D. 31,
|
1. 49 3) relativement au legatum per damnationem.
(1) M. Heinrich Siber, dans son intéressante étude intitulée Zur Théorie
von Schuld und Jlaftung nach Reichsrecht (Iherings Jahrbucher, 50, 1906,
p. 254) constate que Pomponius qualifie de subjective l'impossibilité en
question, et que pour lui le contrat est, partant, valable. Se fondant sur la
phrase : etiamsi..., M. Siber en lire argument pour repousser la demande
immédiate en réparation du préjudice; il conclut en outre que le fait d'ad-
mettre la validité de la vente n'équivaut pas à allouer une indemnité en
dépit de la bonne foi du vendeur.
15] ORIGINE DE LA RÈGLE JMPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. 487
Il est incontestable que l'on rencontre ici des tendances sou-
tenues vers une théorie générale de l'impossibilité.
5. Le principe premier de la théorie que nous venons
d'étudier, consacré à la nature corporelle de l'objet de la
stipulation, est tiré de la jurisprudence eu vigueur sous
la République. Puisque les veleres ont façonné déjà leur
constituiio, prescrivant la perpétuation de l'obligation
|
(D. 45, 1 1. 91, 3 et ss._(*)). puisqu'ils n'ont pas fait moins
.
III
Impossibilités.
(1) V..le lex. de Merguet. Pour fieri non posse on renvoie le mieux à Cic.
pro Cluent. c. 26, § 70; pro Sex. Roscio c. 52, § 150; pro Csec. c. 2 § 4;
Marcell. c. 11, § 34; Phil. 7, c. 8, § 2b.
(2) Plat. Ton.13 p.40 t>; Cic. Tim. 11 § 38. V. Thés, greee. 1, 1813,p.7!4.
€f. Cic. adAtt. i, 1, 2 (ioûva-o;).
(3) Pag. 23, 28.
490 ORIGINE DE LA RÈGLE IMPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. [18
(1) Il est vrai, que le Vocabularium jurispr. rom., 1, 661, II, lin. 31 s.
traduit causa (impossibilis stipulationi continetur) par Rechllicher Grund,
Vorausselzung. À mon avis, le passage en question se rangerait mieux
parmi les textes allégués, p. 676, lin. 48-51.
(2) D. 45, 1, De verb. obi., 1. 83 § 5 : ea dumtaxat quse natura sui pos-
sibilia sunt, deducuntur in obligationem, 1. 126 § 3 : aliquid dari, quod
promiltenti impossibile est (Cf. 97 pr.), 1. 137 § 5 : efficere cum alio possi-
bile sit. § 6 : quod nunc impossibile est, postea possibile fieri. Cf. C. 8, 37
1. 15 (V.'plus loin, p. 511 [39] n. 1).
2l] ORIGINE DE LA RÈGLE IMPOSSIBILIUil NULLA OBLIGATIO. 493
dérivée restera douteuse. L'esclave restera malade ou voleur.
Quod enim impossibile est, neque paclo, neque stipula-
tione potesl comprehendi.
La ratio dubitandi n'est donc que l'idée de la convention
s'appliquant à un fait et ;non à une prestation. — Comme la
promesse de dommages-intérêts paraît sous-entendue. Ulpien
se décide en faveur de la validité: celle-ci n'est d'ailleurs pas
discutable en présence d'une clause adhérente aux ventes d'es-
claves, clause traditionnelle et de tout temps populaire.
Le raisonnement est donc empreint d'un caractère assez
scolastique, critiquable, au surplus, à plusieurs égards en-
core (i). 11 s'appuie d'autre part sur une régie d'apparence gé-
nérale, dont nous ne contestons pas la portée, mais qui nous
fournit la seule occasion de rencontrer le terme i?npossibilis
appliqué à des conventions d'un genre opposé à celui de la
:
stipulation.
Lenel (Cels. 81, n. 1) a rapproché la formule laconique de
Celse (suprà, n° 2), des considérations précédentes. De toute
façon, nous ne possédons pas, dans la théorie entière des obli-
gations bonae fidei, la moindre allusion à la phrase justement
célèbre dont nous nous occupons ici. Nous n'y trouvons pas
davantage, cela s'entend, quelque vestige que ce soit d'une
application pratique de cette règle elle-même.
Ajoutons, en terminant, que les .Institutes de Justinien
font mention de la condicio impossibilis (2, 14 § 10; 3, 19
fil) et de la stipulation, nulle parce que la res, quae inrer.
nal. non est aut esse non potesl ou la res sacra, son objet, s'y
oppose (3, 19 ||" 1, 2); en revanche les mêmes Institutes ne
parlent au chapitre de la vente que de l'obligation de réparer
le préjudice causé par l'achat d'une res extra commer-
cium (3, 23, 5). '
]MI;L. GÉR.
— RAB.
38
494 ORIGINE DE LA REGLE IMPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. [22;
IV
La philosophie.
a) — Renan natura.
(l) P. 149.
(2)P. ISO.
(3) P. 151. Qlp. D. 38, 16 1. 3 § 10; Paul (Sab. Cass.) D. 5, 1 1. 28 § 5;;
Urs. Ferox D. 46, 3 1. 36. Alf. D. 48, 22 1. 3.
(4) V. surtout D. 5, 1 1. 28 § 5 i. f. aux tendances philosophiques, pro-
bablement de Sabinus. Cf. p. ex. la philosophie stoïcienne relative au des-
tin (fatum), Schmekel, Philosophie der mittleren Sloa, 1892, 244 et s.; Zel-
ler, Philos. 3 3, 1, 157 et s.
23] ORIGINE DE LA RÈGLE IMP0SS1BILIUM NULLA OBLIGATIO. 495
Cicéron, s'il ignore l'expression latine itnpossibilis, est par-
faitement au courant de l'idée de la nature des choses (1). Celte
constatation nous incitera à faire remonter l'origine de la for-
mule, suivant laquelle l'objet du contrat, doit être in rerum
natura — formule dont Ofilius paraît se servira) — aux der-
niers temps de la République.
b) — Le centaure.
Le centaure figure comme exemple de la res quae in re-
rum natura esse non potesl dans la stipulation. Gai., 3, 98
= I. 3,19 11 et de l'objet, qu'il est impossible de donner (Paul.
.
|
D. 45, 1,1. 126, 3), dans la stipulalio poenae ; 7iisi sleteris,
hippocenlaururn dare spondes, Cels. D. eod. 97 pr.
C'est déjà Cujas (3) qui Fa constaté, en ajoutant ces mois :
ut Stoici quoque apud Biogenem in Zenone et Sceptici apud
Empiricum et Galenus quoque 4 de diff. pulsuum (4).
En effet le centaure apparaît assez souvent cité dans les
écrits anciens (»). 11 y est même l'exemple favori de la chose
non réelle, comme l'atteste expressément Sexlus Empiricus :
|
Pyrrhoniae hypolyposes 1 c. 14 162. « Nous opposons un
dogme mythique à une supposition philosophique, quand
nous disons avec les poètes que Zcus descend pour connaître
les femmes mortelles, et qu'avec les philosophes nous répu-
...;..-...
ment est coordonné par le résultat de nos expériences pas-
sées.
c) ASuvaTOV.
—
C'est une des idées les plus importantes, tant de la logique
formelle que de la métaphysique anciennes. En logique,
on groupe les 'jugements selon leur modalité, en trois
ordres : jugements énonçant le « réel », le « nécessaire » et le
« possible ». Comme cette division se trouve avec d'autres
constituer le centre même de la logique antique, et comme les
arguments particuliers tendant à la réduction à l'impossible,
s'appuient fréquemment sur le principe de la contradic-
tion et celui du tiers exclu (« Sais vont ausgeschlosse-
nen Drillen »), nous retrouvons à chaque page de nombreux
écrits le mot àSuvaroç. Mais la logique d'Aristote et de la Stoa
— éminents non seulement par l'étendue des développements
donnés à leur doctrine, mais aussi par l'influence qu'ils ont
exercée sur la philosophie populaire et éclectique des Romains
•— est
inséparable de leurs notions métaphysiques.
Les adjectifs modaux : réel, nécessaire, possible, n'ont point
un sens purement logique. « La théorie d'Aristote est en rap-
port intime avec ses idées ontologiques et physiques » W. Et sa
division ne coïncide pas avec la distinction, aujourd'hui
(1) Zeller, 2, 2, 223. Cf. 325. Comp. Prantl, Geschichle dcr Logik, 1, 171.
(2) Il paraît que Théopbraste et Eudemus de Rhodes pratiquent déjà cette
façon subjective de juger, connue certainement à Alexandre Aphrodisias (200
p. Chr.), Zeller, 2, 2, 817. Mais cf. Prantl, 1. c. 363 et s.
!3) 0. Apelt, Beilrage zur Geschichte der griechischen Philosophie, 1891,
167.
(4) Siebeck, Arktoteles, 1899,35.
(5) Siebeck, Uniersuchungen, p. 269 et s.
(6) Zeller, 3, 1, 108; 3,2, 318.
(7) Hermann, Geschichte der Melaphysik, 1899, 71.
27] ORIGINE DE LA REGLE I.WPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. 499
uniquement, peut exister, puisque réel est chez eux corporel,
tangible (i). Épicure (et Lucrèce) et Karnéades n'ont fait que
continuer cette manière de voir C2).
On n'a pas relevé jusqu'à présent quelque doctrine juridique
grecque se rapportant à notre matière. Citons toutefois en pas-
sant deux textes qui peut-être, un jour, seront mieux éclairés
par d'autres.
|
Demosth. rapt o-TEcpavou 38 p. 238 (Le psephisma interpolé).
Est défendu aux Athéniens de coucher en dehors de la ville
OU du Pirée;. oç o'a.v àTCEcOvjtJYi T58E TM tir/-|0!<jtJ.a~c, ïyoypç EUTOJ TOTÇ TT|Ç.
•Tïooootjiaç I—LTijj.iO'.ç, lav \j:fi Tt aSuva-ov ÈTUSEIXVUÏJ TiEpl ÉauTOv.
— Sui-
vent les autorités qui jugeront s'il y a impossibilité.
Fondation de Corcyre pour l'engagement -d'artistes en
honneur de Dionysos : La ville enverra engager des artistes et
célébrera les Dionysies, EÏ JJ.-4 TÎ Sià m(ï.i[i.ov) àouva-ov ye-voito (3).
Origine de la règle.
(1) Brinz, Pandekten, 22, 1, p. 126 a bien remarqué cette théorie. Mais il.
niait à tort qu'elle s'appliquât de la même façon à la stipulation, méconnais-
sant la connexion historique, qui existe entre la théorie de la non-existence
de l'objet et celle de, Fimpossibiiilé, et qui est prouvée en matière de sti-
pulation par des textes formels, Gai. 3, 97, p. ex. J'ai tenu à exposer lon-
guement ladite connexité; il n'est donc pas nécessaire de revenir sur ce
point.
31] ORIGINE DE LA RÈGLE IMPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. Ô'03
.
(1) Maecian. (ou Tribonien), cf. D. 44, 7 1. 31, en aurait dit autant. Mais
c'est à tort que Mommsen (Beiiruge, 1, 106) a cru pouvoir appuyer toutes
les conséquences de la règle sur l'argument de Maecian. Voir, en sens con-
traire, les déductions de Hartmann (Obligation, p. 175), contredit toutefois
par Enneccerus, Rechtsgeschâft, p. 591, et de Titze, Ùnmoglichkeit, p. 240,
.n. 41.
(2) On pourraittrouverdesexemplesclassiquesdansHippokrates,LiltréVI
(1849) -ep\ ÏEp% vdcjou, p. 358 : Ce sont des gens impies, Et yàp CÎS).7)V7JV TE
xaOaipsEiv zat -ÎJÀ'.PV aoavtÇEiv xal ys'.piûva TE r.al £-jo:'r)v —O;E'E!V xal 6'p.Soou;
-/.ai
•aû-/uoù; -/.al GaXaaaav aoopov xal yîjv v.cà TaW.a Ta TOtO'jTo'-po^a ^avTa 'j-oSa'yovrai
ÈTïforaaSa'... (Hn effet, ils prétendent posséder les moyens de faire descendre
la lune, d'éclipser le soleil, de provoquer l'orage et le beau temps, la pluie
•et la sécheresse, de rendre la terre et la mer infécondes et de susciter bien
•d'autres merveilles encore).
506 ORIGINE DE LA RÈGLE IMPOSSIBILIUM NULLA OBLIGATIO. 34]
.
ne reste plus qu'à accorder quelque attention à l'idée, à
11
p. 443. Plerique leslimaverunt, dit lie. Rufus, D. 18, 1 1. 70; le Digeste ne.
contient que les décisions de ceux-là. Pap., D. 16, 1 1. 27, § {, ne doit pas
être interprété en sens opposé. Pour la solution différente en matière de
stipulation, D. 4b, 1, 103, en matière de legs, Ulp., 24, 9.
(1) Cf. surtout Gérardin, Nouvelle Revue histor., 1887, p. 709, 718.
(2) Voir Gradenwitz, et Ferrini, /. c. (suprà, p. 483 [11] n. 2). Cf. en
outre la littérature citée par Bertolini, Appunti didatlici, p. 4b0, n. 2.