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Le cross-Docking Pouvant difficilement accroître le prix des produits, les distributeurs

alimentaires ont réalisé que la maximisation de leur marge bénéficiaire proviendrait


d’un meilleur contrôle de leurs coûts logistiques (Ste-Marie et al.,2001). Dans ce
contexte, différentes pratiques de réapprovisionnement continu, soit un processus de
réapprovisionnement des points de vente avec le bon produit et ce, avec le minimum
d’effort (Jobin et al., 1997), ont été mises de l’avant. Le cross-Docking (ou
transbordement) constitue ainsi l’une de ces pratiques.

1. Définition : Le cross Docking est un mode d’organisation des flux de


marchandise permettant de les acheminer depuis le fournisseur jusqu’à un
endroit appelé plateforme ou centrale. La marchandise est ensuite acheminée
en direction des points de vente. Le procédé est très utilisé pour
l’approvisionnement des grandes entreprises et plus précisément celles à
succursales multiples. Il n’y a pas de stockage dans la centrale qui sert de
Cross-Docking.

2. Mode de fonctionnement

En entrée de la plate-forme, convergent des colis reçus de fournisseurs distincts via


des approvisionnements distincts. Chaque colis reçu doit avoir été impérativement
étiqueté par le fournisseur émetteur et indiquer de façon explicite le nom et les
coordonnées de livraison du client final. Dans le but de faciliter la manutention et son
contrôle, les informations nécessaires et suffisantes doivent être aisément et
rapidement repérables. Pour ce faire le recours à un codage visuel ou à code barre
est largement utilisé pour tracer toutes les étapes d’avancement et déterminer
destination finale et mode de livraison terminale.

 Sur les quais d’entrée de la plateforme, les colis reçus sont déchargés des
camions approvisionneurs, et rapidement -sinon immédiatement – identifiés
grâce aux codes et/ou repères conventionnels portés sur les colis.
 Les colis identifiés sont ensuite rapidement – sinon immédiatement – aiguillés
vers le quai de sortie de la plateforme, correspondant à la destination
terminale ou au dispositif de livraison terminale pertinent pour livrer le client
concerné. Au moment du chargement de la livraison terminale, une deuxième
identification des colis est généralement opérée, de façon à déclarer que
chaque colis « entré » sur la plateforme est effectivement bien « sorti » de
celle-ci.

Ce mode de fonctionnement bien que simple nécessite la mise en place préalable


(tant en amont qu’en aval de la Plateforme) d’une organisation parfaitement
coordonnée :

–  Fournisseurs aptes à réaliser les préparations et les conditionnements


nécessaires.

–  Convergence coordonnée des flux d’approvisionnement vers la plate-forme

–  Ordonnancement précis prévu des plannings et tâches de réception et


d’expédition
–  Codage et/ou repérage permettant une identification rapide et sans faille des colis
manutentionnés

–  Système d’information apte à gérer ces fonctionnalités et à assurer la traçabilité si


possible en temps réel de chaque colis tout au long du processus.

3. Les types de cross-Docking

On distingue plusieurs types de cross-Docking :

–  Confection de palettes « mono-client et mono-produit » ou de palettes « mono-


client et multi-produits » chez l’industriel, on parle aussi d’allotissement ;

–  Palettes « multi-clients », dans ce cas, on parle de cross-docking contremarqué ;

–  Palettes de produits neutres : le marquage et l’allotissement se font non plus chez


l’industriel, mais sur la plateforme.

a. Le cross docking simple : Le fournisseur prépare une commande passée par


un point de vente. Elle est d’abord acheminée à la centrale qui la livrera
ensuite au magasin destinataire. Dans ce cas, la centrale n’est qu’un simple
intermédiaire.
b. Le cross docking double : Le fournisseur livre la marchandise à la centrale
selon les besoins de cette dernière. Elle est ensuite fractionnée puis livrée aux
différents points de vente

4.   Les avantages et les inconvénients du cross docking

a. Avantages du cross-docking

 Les opérations sont réduites au strict nécessaire : la plate-forme n’est qu’un


lieu de manutention simple. Aucun stockage n’y est opéré. Aucune opération
de « préparation » (au sens traditionnel du mot) ne s’y déroule : La
marchandise est déjà préparée, conditionnée et identifiée en vue d’une
livraison en l’état au client concerné.
 Le « passage à quai » s’opère dans un laps de temps très court. Les colis ne
font que transiter sur les quais de la plate-forme et passent donc du transport
d’approvisionnement « amont » (quai des arrivées des marchandises) au
transport terminal « aval » (quai des départs des marchandises).

Le temps ainsi économisé est un avantage appréciable pour le traitement des


commandes à priorité élevée, ce qui peut être le cas de produits tels que les produits
frais, la presse quotidienne, les produits événementiels, etc.

Sur le plan économique :

 Il est ainsi possible de concilier abaissement des coûts des livraisons amont
avec un abaissement des coûts des livraisons aval.
 Un des principaux avantages réside aussi dans l’absence de frais
intermédiaires de stockage ou d’entreposage.

Sur le plan des contrôles :

 Le suivi d’avancement en temps réel des colis est rendu possible


 Puisqu’il n’y a pas de stockage sur la plateforme, les colis en souffrance
(arrivés et non expédiés) correspondent à des erreurs facilement détectables
que l’on peut retraiter sans délai.

b. Les inconvénients du cross-docking

Une charge supplémentaire supportée par le fournisseur qui doit effectuer une
préparation minutieuse des commandes,

Un surcoût peut être provoqué par l’envoi de palettes de produits en plus grand
nombre, celles-ci pouvant être incomplètes.

5. L’aspect innovateur du cross-docking

Il est d’abord et avant tout relié au fait que la marchandise ne demeure pas
longtemps au centre de distribution. Généralement, le délai alloué pour accuser la
réception de la marchandise et l’expédier dans les magasins peut varier de 3 heures
à 48 heures, mais dans la plupart des cas, le cross-docking s’effectue dans un délai
de 24 heures (Andel, 1994 ; Tixier et al. 1998 ; Anonyme, 1998b). Certaines formes
de cross-docking, notamment celles qui exigent le tri et le réassemblage de produits,
requièrent plus d’une journée (Anonyme, 1998b). Précisons que cette pratique
logistique s’articule autour de la manipulation de trois types de palettes.
Premièrement, la palette de produit unique est une palette qui est composée d’un
seul produit d’un même fournisseur. Deuxièmement, la palette de produits multiples
est une palette qui est composée de plusieurs produits différents provenant d’un ou
de plusieurs fournisseurs. Finalement, l’Adapté de Tompkins associates, 1998
palettes promotionnelles contient plusieurs unités.

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