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«Nos jeunes aiment le luxe, ont de mauvaises manières, se

moquent de l’autorité et n’ont aucun respect pour l’âge. À


notre époque, les enfants sont des tyrans.»
Socrate - 400 avant J-C

« N’ayez pas peur ». C’est le message que Françoise Dolto a


fait graver sur sa tombe pour les générations qui la suivent.

De l’agressivité nécessaire pour grandir à la violence qui détruit

Comprendre et agir pour éviter la dérive


Permettre l’apprentissage des codes et des habiletés sociales
Objectifs et contenus
Revisiter quelques notions de base :
Dynamique du développement de l’enfant
Les liens. Attachement/détachement. Sécurité de base
Les besoins et les désirs/envies
La socialisation de l’enfant

Cerner les notions de :


Agressivité et Violence
L’autorité
Les échanges agressifs/le conflit
Violence et non-violence

Etudes de situations concrètes


Dynamique du développement de l’enfant
Contrôle des sphincters
16 - 24 mois
Station debout
10 – 16 mois mois

4 - 10 mois
sevrage
4 mois

0-1 mois
naissance I
conception Les différentes

Environnement
Confrontation

Découverte
Regard
Relationnel

peau matrices
Activité

voix ?
odeur d’évolution
et les portes de
Mise en place lien passage
fusionnel

Oral passif

Oral actif

Indépendance motrice

Maîtrise du langage
Dynamique du développement de l’enfant

II
La pyramide de Maslow
Socialisation de l’enfant et autorité

Cultiver l’art du vivre ensemble

« Il faut tout un village pour élever un enfant » dit un proverbe africain


Etre aimé avant d’être socialisé
la construction de soi dans un cadre sécurisant et bienveillant comme base
Attachement comme enracinement de la socialisation

Quelques points de réflexion :

Ne pas confondre socialisation et vie en collectivité. La socialisation est un processus continu


de régulation entre l’individu et le groupe (qui dure toute une vie).

La socialisation est une expérience sociale dans laquelle l’enfant est acteur de ses propres
expérimentations et construit son identité (son individuation) .

Attention à la normalisation sociale qui dicterait qu’un bébé socialisé est un bébé en
collectivité (dans les lieux d’accueil de la petite enfance).

La collectivité d’enfants n’est qu’une étape et une des formes de sa socialisation et non le
début de celle-ci.

L’Autorité et son exercice tient une place centrale dans ce


processus de socialisation. Elle est l’outil de régulation et de
transmission des règles et des valeurs.

La socialisation de l’agression s’amorce dans la famille.


Le conseil de l’Europe :
Construire une Europe pour et avec les enfants

On s’étonne que les jeunes expriment de plus en plus tôt


la violence alors que la société la leur impose de plus en
plus tôt.

La violence subie dans l’enfance se retrouve agie à


l’adolescence.

Mais nous oublions que les enfants


sont les citoyens de demain, c’est
pourquoi ils devraient être au
centre des préoccupations d’un
pays.
Le conseil international des 13 grands-mères indigènes

Il existe une prophétie connue de nombreuses tribus indigènes qui énonce cette prière :
" Quand les Grands-mères des 4 directions parleront, un nouveau temps arrivera "

Sagesse tibétaine : La tendresse aimante a toujours été une


des pierres angulaires de la tradition spirituelle tibétaine.
Nous prenions soin les uns des autres. Les grands-parents
s’occupaient des jeunes enfants et leur enseignaient à avoir
un esprit positif. Grands-parents et enfants recherchaient la
sagesse les uns des autres.

Il est fondamental pour une culture fructueuse qu’il y


ait une relation entre les très jeunes et les très vieux.
Prendre soin des enfants et créer de la paix devraient
être nos principales priorités.
Si les enfants ne sont pas élevés dans le but d’avoir un
esprit positif, ils deviennent un problème pour la
société.
L’accompagnement de la petite enfance en question

Qui prend soin


du jeune enfant ?
Où et comment?

Familles, crèches, lieux d’accueil, lieux de vie, maisons ?


Garder, accueillir, accompagner, élever, éduquer ?

Notions nouvelles autour de la « pédagogie » de la petite enfance

Education non-violente
Education à la non-violence
Pédagogie du respect et bientraitance
Ecologie résidentielle
Des lieux d’accueil innovants

Les aménagements

Cap Enfants conçoit


l'architecture des crèches
www.capenfants.com autour "d'une place de village,
Visite d'une crèche (vidéo) l'Atrium, qui abrite une hutte
centrale : "la Bulle Musicale®" !

Pour aider les parents à l’épanouissement de leur enfant et par là-même à assurer leur sérénité, Cap Enfants
s’engage autour de valeurs fortes : le respect, le plaisir, l’innovation, la confiance, l’international et la qualité.

"C'est une histoire d'amour. Je suis tombé amoureux du projet Cap Enfants. Pour moi c'est
la structure, la crèche de mes rêves." Jean Epstein
Psychosociologue français, Jean Epstein travaille auprès des jeunes enfants, des adolescents
et des familles depuis 1974. Il est reconnu en France et à l'étranger comme l'expert-référent
de la petite enfance. Apprécié pour son humour et son positivisme, Jean Epstein est
également chercheur, formateur et conférencier.
LE PYRAMID’HOME
A quand un seul lieu d’accueil pour les moins de six ans? Anna Pinelli et Catherine Sanejouand, 1001 BB, Ed. Erès, 2009

En plein cœur : le
home, centre vital

Cuisine et cantine :
La nutrition

L’espace familles : le poumon Espace professionnels : la


Véritable lieu d’accueil pensée
Un espace où s’assurent les liens Un lieu réservé aux adultes
d’attachement et la séparation
L’ATRIUM
L’Atrium romain était une salle de transition située entre
l’entrée et les pièces de vie plus intimes de la famille.
L’eau de l’impluvium et le feu du foyer en étaient les
principaux symboles de vie.

Remis à l’honneur dans les crèches dans les années


1990, sa transposition moderne en fait une aire de
liaison et de médiation autour de laquelle
s’articulent les différents secteurs de la crèche.

Elément central de la crèche,


seule salle à demeurer ouverte,
accessible à tous et en
permanence
LES PETITS SABOTS
LA VIE EN CLAIRE ET EN VERT
HAKOUNAMATATA
AGRESSIVITE ET VIOLENCE
L’agressivité fait vivre, la violence tue

Agressivité

Ethymologie : le verbe agresser vient du latin aggredi dont l’étymologie ad-gradi


signifie « marcher vers », « s’avancer vers », c’est l’opposé de la fuite.

Définitions :
« L’agressivité fait partie de la condition humaine. Elle joue un grand rôle dans le développement de
l’enfant. Un rôle aussi grand que l’amour. La violence intérieure donne l’énergie et la motivation
nécessaires au dépassement de soi. Elle favorise la réussite tant qu’elle reste dans des limites contrôlées
par l’enfant. L’éducation ne consiste donc pas à l’annihiler mais à la canaliser, pour mobiliser l’énergie
au service d’objectifs positifs pour soi-même et pour les autres ». Edwige Antier, L’agressivité
L’agressivité dite « normale » est celle qui se manifeste chez les petits d’âge préscolaire parce qu’ils n’ont
pas encore appris à utiliser des stratégies pacifiques pour résoudre leurs conflits, à réguler leurs émotions
ou à se servir de comportements adaptatifs de rechange à l’agressivité.
Ils n’ont pas encore développé les habiletés sociales qui leur permettent d’interagir de façon positive avec
leur entourage. On explique leurs gestes agressifs par leur maladresse sociale, leur immaturité
neurologique, leurs habiletés langagières à peine émergentes et leur capacité naissance à intégrer les
interdits. S. Bourcier, L’agressivité chez l’enfant de 0 à 5 ans (p.12-13)

L’agressivité se joue autour des enjeux :


• de survie
• de territoires De la tension à l’agressivité, de l’agressivité au conflit
• de besoins
• de valeurs
Développement de l’agressivité chez l’enfant

Il existe une agressivité vitale chez le nouveau-né indispensable à sa survie.

Au cours de la première année, les contacts sont maladroits et « agressifs », mais il sont
exécutés par exploration et sans intention hostile.

La maîtrise de la station debout favorise les rapprochements. C’est pourquoi, dès l’âge d’un
an, les enfants possèdent les habiletés physiques pour être plus agressifs.

Entre 12 et 14 mois, le taux d’agressions physiques atteint son maximum.

C’est vers l’âge de 2-3 ans qu’on observe le plus grand nombre de crises chez l’enfant, dont la
cause principale est la frustration. C’est l’âge des grosses colères.

Entre 3 et 5 ans, l’enfant comprend qu’il peut remplacer l’agressivité physique par des mots
pour exprimer ce qu’il veut.

Entre 4 et 9 ans, le cerveau de l’enfant travaille deux fois plus que le nôtre à l’âge adulte. Le
monde imaginaire et symbolique est de plus en plus présent. L’enfant se montre capable de
trouver des solutions de rechanges quand il est frustré. Il se maîtrise de plus en plus et se
montre disposé à discuter d’une solution. Il découvre l’art de négocier.
Les échanges agressifs, de la tension à la pulsion
Les déclencheurs observés dans des interactions entre enfants
S. Bourcier, L’agressivité chez l’enfant de 0 à 5 ans (p.71)
Besoins
Déclencheurs
- Besoin d’apprendre à partager
Dispute pour l’obtention d’un objet (conflit de
- Besoin d’apprendre à demander pour obtenir
possession)
quelque chose
- Besoin d’apprendre à tolérer l’attente
Attente de son tour - Besoin d’apprendre à comprendre la notion de
délai
- Besoin d’apprendre à tolérer les frustrations
Confrontation au «non» de l’adulte - Besoin de limites
- Besoin de s’affirmer
- Besoin d’apprendre à tolérer la proximité
Conflit de territorialité - Besoin d’apprendre à affirmer son désir de
s’isoler
- Besoin d’apprendre à partager la présence de
Attention de l’adulte octroyée à un pair l’adulte
- Besoin d’apprendre à tolérer les délais
- Besoin de vivre des succès
- Besoin d’apprendre à accepter de faire des
Difficulté à exécuter une tâche erreurs
- Besoin de développer un sentiment de réussite
grâce à des succès

L’agressivité des enfants les uns envers les autres est non seulement inévitable, mais nécessaire, avant l’âge de la
parole. Pour le jeune enfant c’est jouer. Ces premières expériences doivent se faire en présence du père ou de la
mère qui assurent son identité.
En revanche l’agressivité devient dramatique quand un enfant de deux ans est placé au milieu d’autres enfants
sans plus savoir qui il est, sans interlocuteur proche. C’est alors la panique et un profond sentiment d’abandon et
de désespérance. Nous faisons vivre à nos enfants des violences inouïes à l’effet boomerang dévastateur. D.
Dalloz, Où commence la violence (p.105)
Du stade oral naturel (nourriture, découverte, langage) …

… à la terreur de la morsure !

Selon de nombreux observateurs, la morsure et les réactions qu’elle suscite chez les adultes, semble
fonctionner comme un révélateur du malaise existant dans l’institution autour de la gestion de
l’agressivité. Pourquoi la crèche – sans conteste compétente et professionnelle – se trouve-t-elle soudain
frappée d’incapacité face à ce type d’agression ? S. Scoatarin, C’est pour mieux te manger mon enfant
(société et agressivité p.245)
Violence

L’agression et la violence résultent :

• Des frustrations (intolérance à la frustration)


• Des peurs (mécanismes de défense, de protection)
• Des incompréhensions (par rapport aux besoins et aux attentes)
• D’une rupture du dialogue

Les chercheurs s’entendent pour dire qu’au cours du développement, ce qui distingue les
manifestations agressives normales des conduites agressives dites «anormales» ou
«atypiques», c’est la fréquence et la gravité des symptômes. S. Bourcier, L’agressivité chez
l’enfant de 0 à 5 ans (p.13)
La violence est la perte du sens de ce qui se passe, situation qui engendre frustration, peur, colère, angoisse…
autant d’éléments qui constituent la nature des comportements que l’on nomme « violents ».

La violence est sourde, aveugle et muette … et toujours inefficace. Elle fait de l’autre un objet à détruire
(quelle qu’en soit la raison). C’est l’abus de la force. Toute violence qui s’exerce contre l’homme est un viol : le
viol de son identité, de son corps, de son humanité. Toute violence est brutalité, offense, destruction, cruauté.

La violence, c’est ce qui blesse et meurtrit l’humanité de celui qui la subit et de celui qui la fait subir.

La violence, c’est l’échec des négociations dans les situations de conflits ou de désirs contradictoires. C’est la
non-résolution du conflit. C’est l’entrée au royaume de la peur, de l’angoisse, de la négation de la vie, car au
bout de la violence il y a toujours la mort, ou tout au moins la peur de la mort.
Les formes de la violence (Ca mord à la crèche, M. Léonard-Mallaval, p.107-130)

• La maltraitance (éduquer n’est pas dresser)


• La violence à la crèche, quand l’enfant manifeste la violence
• La violence institutionnelle

Les répercussions négatives sur l’enfant, blessures à l’âme

• Sur l’estime de soi


• Sur les fondations de sa personnalité
• Sur sa sécurité affective
• Sur la prise de conscience de sa propre identité
• Sur son développement intellectuel, affectif et social
• Sur sa socialisation
Violence précoce en crèche : le désarroi des professionnels de l’enfance
Extrait d’un article de Norbert BON (psychologue et psychanalyste), paru dans Le journal des Psychologues, novembre 2003

Quelques éléments de réflexion :

modifications de la cellule familiale.

modifications profondes de l’économie qui ont mis au premier plan la consommation, d’où cette
difficulté à supporter le manque.

prévalence de la réalisation personnelle de chacun sur la prise en compte des intérêts collectifs, la
compétition sur l’entraide.

intolérance à la frustration, incapacité de se mettre à la place de l’autre et d’accepter la réciprocité.

logique de la jouissance immédiate qui ne supporte ni délai, ni contrariété, ni intrusion de l’autre avec
qui il y aurait à composer ou à partager.

alors que les enfants sont collectivisés de plus en plus tôt, ils sont de moins en moins sociables.

ce n’est plus la parole qui prévaut, qui règle symboliquement les échanges, mais la méfiance et
l’évitement de l’autre et, si nécessaire, l’agression.

… Et le problème est loin d’être purement technique !


Les situations institutionnelles, entre dérives et négligences
Remédier aux douces violences, Christine Schuhl, Chronique Sociale

Des actes quotidiens porteurs de dérapage

• Rythmes imposés systématiques


• Rituels, habitudes, routines Situation d’insécurité affective
• Absence de représentation, par l’enfant,
de l’acte proposé
• Paroles d’adultes sur le « dos » des enfants
(entre professionnels, sur l’enfant, sur les parents) Atteinte réelle à la personne
• Gestuelle inappropriée
• Paroles d’adultes non respectueuses de l’enfant
• Libre expression des ressentis immédiats Conséquences sur le
• Inégalité de la qualité des relations développement de la
avec les enfants personnalité
• Jugements, étiquettes

Les facteurs déclencheurs

• les conditions institutionnelles (fonctionnement de l’institution)


• le travail en équipe (l’histoire du groupe d’adultes)
• la démarche pédagogique (organisations des journées, les rythmes)
• l’enfant et les parents (leurs comportements et leur histoire)
Entre agressivité et violence: La gestion des tensions et des conflits…

Autorité illégitime, non reconnue et non respectée


Rupture du dialogue
Confrontation violente
Rapports de force
Irrespect des règles

Belliqueuse

Autorité légitime, reconnue et respectée


Connaissance et respect des règles
Cercles de parole
Ecoute active
Communication non-violente
Entraide « gagnant-gagnant »
Pacifique
L’AUTORITE
Le mot autorité vient du latin auctoritas. Selon les dictionnaires le mot est associé
à la garantie, la confiance, l’exemple, le prestige, à l’influence de l’être. Il est dérivé
de auctor (auteur, créateur, maître, modèle, celui qui est à l’origine) et de augere
(croître, faire croître, augmenter). L’autorité c’est ce qui élève, fait grandir.

L’autorité est cette puissance personnelle qui permet de bien conduire sa propre
vie et, en situation de groupe, de susciter l’adhésion des autres à ses propositions.
L’autorité est une manifestation de force ; cette force est non-violente quand elle
laisse aux autres la possibilité d’être forts aussi, de devenir auteur de leurs actes,
d’exercer eux-mêmes de l’autorité sur leur propre vie, ou par rapport à d’autres.

Les trois fonctions de l’autorité au sein d’un groupe sont :

– la garantie du cadre
– L’animation de l’activité
– l’organisation de la parole
Comment prévenir la dérive vers la violence?
Créer des temps et des espaces d’échanges pour :

• Réfléchir à une pédagogie du respect et de la bientraitance


• Réfléchir à une éducation non-violence, à une éducation de la non-
violence
• Faire le choix conscient de cultiver la non-violence (travail personnel)

Prévention des échanges agressifs

• Travailler à créer des conditions relationnelles et environnementales qui vont permettre à l’enfant de
s’affirmer ; l’affirmation de soi évite de s’enfermer dans l’agressivité et l’opposition et permet d’apprendre le
respect de soi.
• S’appliquer à apprendre à régler les conflits de façon pacifique. Ce qui requiert du temps et de l’énergie et
demande de mobiliser plusieurs habiletés (se calmer, s’arrêter, écouter, exprimer, reconnaître et chercher la
solution). Enseigner ces habiletés aux enfants en leur offrant des modèles de négociation pacifique.
• Apprendre le dialogue non-violent. Favoriser et valoriser le langage.
• Les quatre stades de l’empathie : les bases pour communiquer (Je comprends mon bébé, E. Antier, p.100)
• Apprentissage et choix de la non-agression et de la non-violence, en apprenant à l’enfant à maîtriser ses
envies et à considérer le point de vue de l’autre.
• Structurer l’environnement pour réduire les occasions de dispute
• Définir la limite entre acceptable / inacceptable.
• Définir la limite entre négociable / non négociable.
Comment agir ?

Observer et écouter(= disponibilité)


Repérer le ou les niveaux du problème.
Repérer les causes et le contexte d’apparition de l’agression et de la violence.

Répondre
La réponse corporelle (qualité de présence, à soi, à l’autre, à l’environnement)
Décoder ce qui a provoqué la frustration, la colère ou l’excitation, et aider l’enfant à
exprimer ses sentiments s’il a déjà le langage verbal, ou nommer pour lui ce que nous
comprenons de ses sentiments. Et engager des processus de régulation pacifique des
tensions et conflits.

Quelques éléments pour un travail d’analyse en atelier

Repérer les niveaux du Problème :

personnel (chez les professionnels)


familial (de l’enfant)
relationnel (dans l’équipe)
environnemental (institutionnel, politique)
Outils d’analyse de l’Analyse Transactionnelle

Les Etats du Moi (Parent, Adulte, Enfant) et leurs fonctions

Le parent Nourricier :
Le règlement intérieur N+ : Normatif (jugements de
Nourricier

P Les recettes valeur, normes sociales)


APPRIS P N+ D+ D+ : Donnant (recettes, prises
Les normes en charge)
P- S-
Les valeurs Le parent Critique :
Critique
P - : Persécuteur
Les processus S - : Sauveur

A Les méthodes
Les moyens PENSE A A L’Adulte (informations, faits,
idées)

Libre L’enfant Libre :


La motivation C + : Créatif (intuitions, idées

E La créativité
Le climat
SENTI E
C+
R-
Sp+
So-
magiques)
Sp + : Spontané (sensations,
émotions)
L’ambiance Adapté L’enfant Adapté
R - : Rebelle
So - : Soumis

Le travail consiste à analyser les transactions


Le Travail d’analyse
Apprendre à se poser en soi et à se rendre disponible avant de commencer l’analyse de la situation.

Apprendre à cerner le ou les niveaux du problème en se servant des différents ressentis, intuitions et informations disponibles.

Analyse qui sera revue à travers le filtre de l’analyse des états du moi et des interactions.

Apprendre à repérer dans quels états du moi (Parent, Adulte, Enfant) se trouvent les protagonistes de la situation difficile, les
grandes personnes et les petites personnes.

Dans l’analyse des situations, placer deux personnes observatrices : l’enfant concerné (témoin de la discussion des grandes
personnes) et un adulte gardien (du temps, du processus de dialogue).

Ne pas hésiter à se mettre à la place de celui ou celle qui pose problème (recours au jeu de rôle)

Apprendre à éviter les zones rouges, zones de violence et de non communication : PARENT CRITIQUE (persécuteur et sauveur),
ENFANT ADAPTE (rebelle et soumis).

Apprendre à cultiver les zones vertes, zones de communication et de résolution créative des conflits : développer l’alliance entre
le PARENT NOURRICIER (normatif et donnant), l’ADULTE et l’ENFANT LIBRE (créatif et spontané).

Dans l’analyse des douces violences autour des 5 temps forts (l’accueil, les jeux, les repas, le sommeil, le change) apprendre à
repérer ce qui fait violence à l’enfant.

Développer des réponses adaptées, créatives et positives.


Par exemple, dans l’enfant libre : utiliser au maximum le jeu, les contes, la corporalité,
la nature, les éléments (eau, terre…).
Réponses corporelles : contenir, détourner l’attention par quelque chose qui surprend,
qui désarçonne, faire appel à un personnage (clown, animal…), chant, bercement, relaxation.
Jeux : corporels (de type bagarres, jeu de rôles…) ou symboliques (de type jeu de sable)
Mise en place de l’utilisation de l’outil AT
Constituer le cercle de travail
1 personne qui représente le personnage principal (qui restera silencieux sauf pour donner
des informations supplémentaires)
1 gardien du temps et de la parole.
Exposé de la situation + le titre
Usage de l’outil AT

1. Placer autant de PAE que de personnes impliquées dans la situation


2. Interroger l’enfant spontané de chaque personne présente, exprimer les ressentis face à cette
situation + les ressentis supposés du personnage principal
3. Avoir recours à l’Adulte (demandes de précisions, d’informations, questions…)
4. Placer les flèches représentant les interactions entre les personnes impliquées dans la situation
décrite (en s’en tenant strictement aux informations données sur les actes et les comportements)
5. Repérer à quel niveau se pose le problème (personnel, familial, relationnel, environnemental)
6. Agressivité ou Violence?
7. Appel aux ressources positives de l’Enfant Libre, aidé par l’Adulte et le Parent nourricier (Normatif
et Donnant)
VIOLENCE

NON-VIOLENCE
La violence est l’utilisation de force physique ou
psychologique pour contraindre, dominer, causer des
dommages ou la mort. Elle implique des coups, des
blessures, de la souffrance.

La non-violence est une philosophie qui


délégitime la violence, promeut une
attitude de respect de l'autre dans le conflit
et une stratégie d'action politique pour
combattre les injustices.
La roue du pouvoir et de la domination La roue de l'égalité
Campagne pour l'Education à la non-violence et à la paix
http://www.decennie.org

http://nonviolence.fr
MERCI !
Diaporama réalisé par Claire Dufour-Jaillet dans le cadre de la formation continue
CEFOC de Genève - Janvier 2014

Références bibliographiques qui ont inspiré et enrichi ce diaporama :


Les Premiers liens, L’attachement parents-bébé vu par un pédiatre et un psychiatre. T. Berry BRAZELTON et Bertrand
CRAMER, Le Livre de poche, 1991
Nos enfants sont-ils heureux à la crèche?, Anne Wagner, Jacqueline Tarkiel, Ed. Albin Michel, 1997.
Réaliser un projet accueil petite enfance : Du projet d'établissement au projet pédagogique, Christine SCHUHL, Ed.
Chronique Sociale, 2005
Qui doit garder le jeune enfant ? : Modes d'accueil et travail des mères dans l'Europe en crise, JANSON-SINEAU, Ed. LGDJ
/ Montchrestien, 1998.
Le lendemain des crèches, réinventer l’accueil de la petite enfance, Laurence RAMEAU, Ed. Erès, 1001 BB, 2009.
A quand un seul lieu d’accueil pour les moins de six ans ? Crèches, jardins d’éveil, école maternelle, Anna PINELLI,
Catherine SANEJOUAND, Ed. Erès, 1001 BB, 2009
L’agressivité, Edwige ANTIER, Ed. Bayard, 2002.
Où commence la violence ? Pour une prévention chez le tout-petit, Danielle Dalloz, Albin Michel, 2003
Laissez-les faire des bêtises, plaidoyer pour l’enfant par un pédiatre d’aujourd’hui, Hélène DE LEERSNYDER, Ed. Robert
Laffont, 1994.
Comment la violence vient aux enfants, Marie-Claude BOISBOURDAIN, L’école des parents, Casterman, 1983.
C'est pour mieux te manger, mon enfant ! : De l'agressivité des morsures, à la crèche et ailleurs, Simone Scoatarin,
Desclée de Brouwer, DDB Psychologie, 2003
Ca mord à la crèche, Marie Léonard-Mallaval, Ed. érès, 1001 BB, 2009
Vivre en crèche, remédier aux douces violences, Christine SCHUHL, Chronique Sociale, 2003.
Comprendre la non-violence, Jean-Marie MULLER et Jacques SEMELIN, Non-Violence Actualité, 1995.
Conflit, mettre hors-jeu la violence, Bernadette BAYADA, Chronique Sociale, 2004.
Savoir gérer les violences du quotidien, Edith TARTAR-GODDET, Ed. Retz, 2001
L’Analyse Transactionnelle, outil de communication et d’évolution, Alain CARDON, Vincent LENHARDT, Pierre NICOLAS,
Les Editions d’Organisation, 1995.
REFERENCES INTERNET

Conseil de l’Europe : www.coe.int / Le conseil de l’Europe petite enfance

Maisons vertes :
http://lababillo.e-monsite.com/
www.lamaisonverte.asso.fr

Education non-violente, éducation à la non-violence :


www.coe.int / Editions du Conseil de l’Europe, construire une Europe pour et avec les enfants
www.nonviolence-actualite.org
www.oveo.org / Olivier Maurel, Observatoire de la violence éducative ordinaire
www.lamaisondelenfant.net / Cette association a pour objectif le soutien des parents dans
leurs efforts d’éduquer sans violence.
http://www.decennie.org /Campagne pour l'Education à la non-violence et à la paix
http://nonviolence.fr / MAN, Mouvement pour une Alternative Non-violente

Formations
www.novaccueil.com : Formation des professionnels de l’accueil des jeunes enfants
www.excellence-earlychildhood.ca / Centre d'excellence pour le développement des jeunes
enfants / Bulletins
www.cemea.asso.fr / Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active

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