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Chapitre II : Convertisseurs courant alternatif-courant continu (03 semaines)

- Eléments de puissance (diodes, thyristors),


- Redressement monophasé, type de charge R, RL, RLE,
- Redresseurs triphasés, type de charge R, RL, RLE.

1. Définition-Symbole

Un redresseur est un convertisseur alternatif-continu. Le symbole général est donné sur la figure
1.

Fig. 1 : représentation symbolique du redresseur


On peut grouper les composants utilisés dans les convertisseurs statiques AC- DC en deux
catégories :
• Les diodes
• Les thyristors (Silicon-Controlled Rectifier : SCR)

2. Diodes
La diode est un élément non commandé composé de deux couches de matériaux semi-
conducteurs dopés (au silicium ou au germanium). Le dopage permet d’obtenir des semi-conducteurs
de type P (riches en trous) et des semi-conducteurs de type N (riches en électrons libres). La diode
est créée par la jonction des deux semi-conducteurs P et N (on parle de jonction PN).
Schématiquement, la diode est représentée par le symbole de la figure 2. Elle comporte deux
électrodes : A (anode ) et K (Cathode ), sans électrode de commande.
vD

A iD K

Fig. 2 : représentation symbolique d’une diode

vD est la tension directe, notée aussi vf (forward)


iD est appelé courant direct, notée également if.

2.1. Caractéristique statique


Elle représente les variations du courant direct iD en fonction de la tension directe vD aux bornes
de la diode.

2.1.1. Diodes réelles


Le tracé de la caractéristique ainsi que le modèle électrique équivalent sont donnés sur la figure
3.a. On peut lire sur le tracé les grandeurs caractéristiques suivantes :
Vs: tension de seuil
VRRM : tension inverse maximale répétitive
VRSM : Tension inverse maximale non répétitive.
iD
vD

A iD K
Pente : 1/Rd

VRSM VRRM vD
Vs
Avalanche

Vs Rd
blocage conduction A K

Fig.3.a: Caractéristique statique et modèle électrique équivalent d’une diode réelle

A l’état passant, la diode est équivalente à une f.e.m. égale à la tension de seuil Vs en série avec
une résistance (résistance dynamique Rd) donnée par la pente de la partie rectiligne de la
caractéristique statique.

2.1.2. Diodes quasi-idéales


La diode passante est assimilée à sa tension de seuil (Fig. 3.b).

vD
iD
A iD K

vD
Vs
blocage conduction A K

Vs
Fig.3.b : Caractéristique statique et modèle électrique équivalent d’une diode quasi-idéale

2.1.3. Diodes idéales


Dans ce cas, la diode passante est assimilée à un fil conducteur.
vD
iD

A iD K

vD

blocage conduction A K

Fig.3.c: Caractéristique statique et modèle électrique équivalent d’une diode idéale

2.2. Mise en conduction- blocage


2.2.1. Condition de passage (fermeture)
La diode devient passante si sa tension directe est supérieure à la tension de seuil (à 0 si la diode
est considérée comme idéale).
Dans les circuits de type hacheurs série ou alimentation à découpage, lorsque le transistor se
bloque, les diodes de roue libre se mettent en conduction pour évacuer l’énergie accumulée dans les
charges inductives, c’est le passage du courant qui les met en conduction.
Remarque :
Lorsqu’on a un ensemble de diodes à cathodes communes, celle qui conduit est celle qui a le
potentiel d’anode le plus élevé.
Lorsqu’on a un ensemble de diodes à anodes communes, celle qui conduit est celle qui a le
potentiel de cathode le moins élevé.
2.2.2. Condition de blocage
La diode se bloque si le courant direct s’annule ou si elle est mise en inverse.
Remarque :
Lorsqu’une diode est bloquée, la tension à ses bornes est négative.

2.3. Grandeurs importantes- critères de choix


Les diodes ont toutes leurs limites (en courant, tension inverse, rapidité, température de jonction).
Ces grandeurs importantes permettent le choix des diodes et sont toutes données dans la
documentation constructeur. Il faut donc étudier les systèmes et leurs contraintes avant de choisir les
diodes.
Parmi les caractéristiques importantes qui seront considérées dans ce cours :
- Courant moyen (iDmoy) ;
- Courant efficace (iDeff) ;
- Tension inverse répétitive de pointe maximale VRRM.

3. Thyristor
Un thyristor est constitué d’un monocristal de silicium comprenant quatre couches
alternativement de type P et N : P1, N1, P2 et N2 (Fig. 4).
Anode A

P1
J1

N1

J
P2 N2 J2

Gâchette G Cathode K

Fig. 4 : Constitution d’un thyristor

Il présente trois électrodes métalliques :


L’anode A en contact avec la couche P1
La cathode K en contact avec la couche N2
Une électrode de commande G (gâchette) en contact avec la couche P2
Un thyristor comporte donc trois jonctions PN disposées en série (Fig. 5) :
• J1 et J2 ont leur sens directs de A vers K
• J a le sens direct de K vers A

J1 J J2
A K

Fig. 5 : Représentation schématique d’un thyristor par trois jonctions PN en série

Les caractéristiques des différentes couches ne sont pas identiques, en particulier ;


• N1 est épaisse et peu dopée
• P2 est très mince
• N2 est très dopée

3.1. Représentation symbolique


On le représente comme suit :
v

A i K

G
Fig. 6 : représentation symbolique d’un thyristor
3.2. Fonctionnement
Le thyristor est bloqué quand la tension v à ses bornes est négative.
Si de négative, la tension v devient positive, il reste bloqué.
Mais si v étant positive, on fait passer une impulsion positive de courant de la gâchette vers la
cathode, le thyristor devient passant.
Quand le thyristor est conducteur, il se comporte comme une diode, la gâchette n’a plus de
pouvoir de commande. Il ne se bloque que lorsque le courant direct s’annule (en réalité lorsque i
devient inférieur à une valeur faible appelé ‘‘courant de maintien’’ de la conduction).

3.3. Caractéristique statique d’un thyristor


3.3.1. Caractéristique idéalisée
C’est une caractéristique à trois segments comme montré par la figure 7.
i
A

D B v
O
Fig.7 : Caractéristique idéalisé d’un thyristor

OB : bloqué en polarisation directe


OA : conducteur
OD : bloqué en polarisation inverse

L’ordre des phases successives lors d’un cycle de fonctionnement est imposé : bloqué en
polarisation directe OB → Amorçage, conducteur OA → blocage par passage au point O → bloqué en
polarisation inverse OD →Inversion de la polarisation.
iT
3.3.2. Caractéristique réelle
La caractéristique est représentée sur
la figure 8.

ig=0
ig>0
VRRM vT
Vs

Fig.8 : Caractéristique réelle d’un thyristor


4. Les indices
4.1. Indice de pulsation p
La tension à redresser v(t) étant sinusoïdale, l’indice de pulsation p du montage redresseur est le
nombre de calottes de sinusoïdes présentes sur la tension de sortie uC(t) par période de v(t). La
fréquence de la tension redressée est alors pf, f étant la fréquence de la (ou des) tension(s) à
redresser.
Exemples :
- P2 et PD2 : deux (02) calottes de sinusoïde par période de v(t) : p=2 ;
- P3 : trois (03) calottes de sinusoïde par période de v(t) : p=3 ;
- PD3 : six (06) calottes de sinusoïde par période de v(t) : p=6.

4.2. Indice de commutation q


L’indice de commutation d’un montage redresseur est la fraction de période de la tension à
redresser pendant laquelle un élément conduit.
La valeur de q détermine le temps τ=T/q de conduction d’un élément par période T de v(t).
Exemples :
- P2 et PD2 : q=2 ; une diode conduit pendant T/2 par période T de v(t) ;
- P3 : q=3 ; une diode conduit pendant T/3 par période T de v(t) ;
- PD3 : q=3 ; une diode conduit pendant T/3 par période T de v(t).

5. Redressement non commandé (à diodes)


L’objectif de ce type de conversion est de transformer un régime de tension alternatif, qu’il soit
monophasé ou triphasé, en régime de tension continue et fixe (non réglable).
En réalité, la tension de sortie sera considérée comme continue à partir ou ses variations (on
parlera « d’ondulations ») seront petites devant sa valeur moyenne.

5.1. Redressement mono-alternance (Montage P1)


5.1.1. Débit sur charge résistive (R)
C’est le cas le plus simple à examiner, mais aussi le moins avantageux. En conséquence, son
étude n’est souvent qu’un prétexte à la compréhension des mécanismes de base.
a) Montage
Le schéma du montage est représenté sur la figure 9. Il comporte une source sinusoïdale et une
diode pour atteindre une charge résistive

i D iC

vD

v uC R

Source Convertisseur Récepteur


Fig.9 : Redresseur P1 sur charge résistive
√2
La tension d’alimentation est :
, V étant la valeur efficace de la tension, ω sa pulsation.
La diode D est considérée comme idéale, R la résistance de charge.

b) Analyse du fonctionnement
On effectue généralement un changement de variable temps-angle :
- à T correspond 2π ;
- à t quelconque, correspond un angle θ tel que

√2
Pour 0 < θ < π, v est positive ; la diode D conduit, ce qui donne :

√2

0, 0
Pour π < θ < 2π, v est négative ; la diode D est bloquée et, on aura :

c) Forme d’ondes:
Les différentes grandeurs caractérisant le fonctionnement du montage sont représentées sur la
figure 10.
v, uC, iC

Vm uC

Im iC

ωt
0 π 2π

vD
ωt
0

-Vm
D conduit D bloquée

Fig. 10 : Allures des grandeurs : v, uC, iC et vD


d) Etude de la tension

1 1 1
• Valeur moyenne :

!" #
2 2 2 2
√2
0.45

1 1 1 1 !" 2
• Valeur efficace :

'((
2 2 2 2 2
1
3 2 4 0.707
'((
4 2 4
⇒ '((
2 √2

4
Conclusion :
La valeur moyenne de la tension continue est différente de la valeur efficace.
La tension redressée n’est pas similaire à celle délivrée par un générateur continu. Pour apprécier
la qualité du redressement, on considère les deux paramètres suivants :
• Facteur de forme :
) 1.57
'((
2
• Taux d’ondulation :

- '((
+, .) 1 1.21 121%

Ce type de redressement est de très mauvaise qualité puisqu’il consiste juste en la suppression des
composantes négatives des grandeurs. On montre également que les courants consommés sur le
réseau par ce circuit présentent un fort contenu harmonique (y compris d’ordre pair) et donc un
facteur de puissance naturel très mauvais.

e) Courant redressé

1 1 1 1 √2
• Valeur moyenne :

.
2 2 2

1 1 1 1
• Valeur efficace :

0 1 .
'((
'((
2 2 2
'((
'((
√2

f) Puissances mises en jeu


• Puissance instantanée:

2 . .
• Puissance active :
C’est la puissance moyenne consommée par la charge;
1 1 1 1
5 2 . .
'((
2 2 2 '((

5
2
• Puissance apparente :

6 . '(( . '((
√2 √2

5 1
• Facteur de puissance :
78 0.71
6 √2
g) Contraintes sur la diode

√2
• Contraintes en courant :

'((
'(( '((
√2

√2 .
• Contraintes en tension :
99:
La diode doit pouvoir supporter une tension de blocage plus de trois fois la tension moyenne.

5.1.2. Débit sur charge résistante et inductive (RL)


En électrotechnique, les charges sont souvent combinées : inductive et résistive. Les
électroaimants ou les machiones à courant continu en sont des exemples. La nouvelle étude est
effectuée sur une charge RL, le schéma correspondant est celui de la figure 11.
D iC

vD
R
v uC
L

Fig. 11 : Redressement mono-alternance sur charge RL

La diode conduit dés que v devient positive (à t = 0) et elle cesse de conduire lorsque le courant
travesant la charge s’éteint.
a) Expression du courant
Lorsque la diode conduit, on a : ; le courant est régit par l’équation différentielle :
;< , " => :
<
; , @ >! à 0, 0
La solution de cette équation est donnée par :
9
3 I > J K P ; sin I 4
H
<
Avec :H . ;< , I @Q! R

A la demi-période, le courant dans la charge est donné par :


9L
F ⁄2 3 I >JK ; sin I 4
H
Les deux termes de la quantité entre parnthèses sont positifs ; le courant de charge ne s’annule
donc pas pour t = T/2 mais un peu au dela en t1 (ωt1 = θ1). La diode est alors en conduction forcée si
bien que la tension uC devient négative jusqu'à l’annulation de iC.
Explication physique :
Au démarrage, l’inductance s’oppose aux variations du courant, ce qui se traduit par un traînage
de la courbe. Cette action de retard prolonge le passage du courant au moment où il a tendance à
s’annuler.

prolonge jusqu'à une valeur B C .


Alors que la conduction de la diode s’arrêterait pour avec une résistance pure, celle-ci se

On conçoit que le traînage sera d’autant plus important que l’inductance L sera de valeur plus
élevée.

b) Formes d’ondes
v

Vm

ωt
0 π θ1 2π

uC , i C

uC

iC
ωt

D conduit D bloquée D conduit

Fig. 12: Formes d’ondes uC et iC du redresseur P1 sur charge RL

1 DE
c) Valeur moyenne de la tension :

!" #DE 1 !"


2 2 2 B
On a :
d) Valeur moyenne du courant

;< … … … … … … . .V
;<

1 PE 1 PE
En intégrant de 0 à t1 et en dévisant par la période T, on obtient :

;0
F F
Finalement, on aboutit à :
√2
1 !"
2 B

e) Valeurs particulières pour le courant iC


Récepteur purement résistif (L=0, φ=0)

iC s’annule pour ωt1=θ1=π

Récepteur purement inductif (R=0, φ=π/2)


1 !"
<
iC s’annule pour ωt1=2π

5.1.3. Insertion d’une diode de roue libre


Une diode de roue libre est insérée en parallèle avec la charge. Le schéma d’étude est représenté
sur la figure 13
D
iC

vD
R
v DRL uC
L

Fig. 13: Insertion d’une diode de roue libre

a) Fonctionnement
0< ωt < π : v > 0; D est passante, elle bloque la DRL ⇒ uC = v
A partir de θ > π, v < 0, la DRL est polarisée en direct ; elle entre en conduction et
bloque D ⇒ uC = 0.

b) Formes d’ondes obtenues


Les différentes grandeurs sont représentées sur la figure 14.
v

Vm

ωt
0 π θ1 2π

uC , i C
uC
iC(1)
iC(2)
ωt

D conduit DRL conduit D conduit

Fig. 14 : Redresseur P1 sur chrge RL et insertion d’une DRL : formes d’ondes de uC et iC

L’énergie emmagasinée dans l’inductance est dissipée dans R et le courant iC décroit et s’annule
en θ1. L’annulation du courant caractérise un fonctionnement en discontinue (iC(1) sur la figure 14).
Si l’énergie est suffisante, le courant ne s’annule pas, c’est la conduction continue (iC(2) sur la figure
14).

5.1.4. Charge active (RE)


C’est le cas avec une batterie d’accumulateurs de f.c.e.m. E et de résistance interne R.

D iC

vD
R
;
v uC

Fig. 15 : Débit sur charge RE

a) Analyse du fonctionnement :

W
La diode conduit si v > E. On aura, dans ce cas :
>

W > 0
Si v < E : la diode est bloquée. Ce qui donne :
b) formes d’ondes :
Les formes d’ondes des différentes grandeurs sont representées sur la figure 16.
v , uC , i C

uC
E iC
π 2π ωt
0 θ1 θ2
v
δ

bl. conduit bloquée Etat de la diode

Fig. 16 : Redresseur P1 sur charge RE : formes d’ondes

La durée de conduction X Y
c) grandeurs caractéristiques

B, >Z [ > W B,
W
La conduction commence à ce qui donne :

B @Q!

La durée de conduction est donnée par X B;


B
X 2 B
Soit en tenant compte de , on arrive à :

1
• Valeur moyenne de la tension :
DE D]
\ W ; ; W ^
2 DE D]
1
W B; !" B !" ;W ; B #
2
1
2W B ; 2 !" B ; W #
2
W B !" B W 1
3 ; ; 4 `W a B ; b ; !" Bc
2 π 2

1 1 W
• Valeur moyenne du courant :

2 2
1 D] W
2 DE
1 JDE

2 DE
B

a !" #DEJD B. #DJDE b


2 E E

2!" X
2 B B
5.1.5. Charge RLE
C’est le cas lorsque le montage alimente un moteur à courant continu de f.c.e.m. E en série avec
les éléments RL représentant la résistance et l’inductance du circuit de son induit.
D iC

vD
R
v uC
L
E

Fig.17 : alimentation d’une charge RLE (MCC)

Le comportement des différentes grandeurs peut être immédiatement envisagé en s’inspirant des
études menées précédemment sur les charges RL et RE.
• La conduction de la diode commence à l’instant où la tension v devient supérieur à la f.c.e.m.
du moteur E;
• La présence de la f.c.e.m. du moteur implique que le courant s’annule avant 2π. La conduction
est donc, forcément, discontinue.

a) Forme d’ondes des différentes grandeurs


Les formes d’ondes des différentes grandeurs sont représentées sur la figure 18.
v

Vm

ωt
0 π 2π

uC , i C

Vm uC

E iC
ωt

vD
ωt

Vm - E
D. b.

D conduit D bloquée D conduit

Fig.18 : Débit sur charge RLE - allures des différentes grandeurs


5.2. Redressement bi-alternance
5.2.1. Montage à deux diodes (P2)
A partir du réseau monophasé, grâce à un transformateur à point milieu, on obtient deux tensions
v1 et v2 égales mais déphasées de π, que l’on redresse moyennant deux diodes D1 et D2 considérées
comme étant idéales (Fig. 19).
Selon la nature de la charge alimentée par le montage, différents fonctionnements peuvent être
obtenus. Ainsi, pour une charge RL, la conduction est ininterrompue (continue). Par contre, dans le
cas d’une charge active (présence d’une f.e.m.), le fonctionnement peut être continu ou discontinu
en fonction des valeurs de l’inductance et de la f.e.m.
Nous considérons seulement le cas d’une charge RL (conduction continue). L’étude en
conduction discontinue est similaire à celle d’un montage PD2 que nous présenterons en 5.2.2.A.
D1
is1 iC

v1

Charge
uC

v2

is2
D2

Fig. 19 : Redresseur P2

Si B
a) Analyse du fonctionnement

Pour 0 < ωt < π ; B C : D1 conduit, D2 bloquée


- B

- E
0
- ] B 2

Pour π < ωt < 2π ; C B : D2 conduit, D1 bloquée


- B

- ]
0

- E B 2

b) Allures des différentes grandeurs


La figure 20 montre les allures des différentes grandeurs.
La tension uC(t) est périodique de période π: son indice de pulsation est p=2, son indice de
commutation est q=2.
Les courants sont représentés en trait continu pour une charge consommant un courant parfaitement
lissé (iC = IC = const) et en trait interrompu pour une charge résistive. Dans ce cas particulier, le
courant dans la charge s’exprime par la relation :
, ce qui donne

, 2" Q 0 Y Y
B

, 2" Q Y Y2

uC, v1, v2, vD1

uC

0 π 2π ωt

v2
v1

vD1
iC

ωt
is1=iD1

ωt

is2=iD2

ωt

ip

ωt

D1 D2

Fig. 20 : Redresseur P2 - formes d’ondes

c) Etude de la tension

1 1
• Valeur moyenne de la tension :

cos #

2 2√2
1 1 1 !" 2 1
• Valeur efficace :

3 2 4
'((
2 2 2

'((
√2
• Facteur de forme :
) 1.11
'((
2√2
• Taux d’ondulation :
+, .) 1 0.48 48%

5.2.2. Utilisation de quatre diodes (Montage en pont de Graëtz monophasé ou PD2)


A) Etude en conduction continue
a) Montage
Le schéma électrique est représenté sur la figure 21. La charge est par exemple un moteur à

m .
courant continu de f.c.e.m. E et de résistance interne R. L est l’inductance de sont induit augmentée
éventuellement par une inductance de lissage rendant le courant parfaitement lissé (
iC
D1 D2
i
R
A
v uC
B L
D3 D4 ;
E

Fig. 21 : Redresseur PD2

b) Analyse du fonctionnement

0Y Y : C 0 ; D1 et D4 conduisent, D2 et D3 bloquées
Soit , les diodes D1 à D4 sont considérées comme idéales ;

-
- E q
0, ] p

- E o m , ] p 0

Trajet du courant :
Entre par A → D1 → Charge → D4 → sort par B
Y Y2 : Y 0 ; D2 et D3 conduisent, D1 et D4 bloquées
-
- ] n
0, E o

- ] p m , E o 0
Trajet du courant :
Entre par B → D2 → Charge → D3 → sort par A.
Le courant et la tension s’inversent dans la source mais gardent leur sens dans la charge.
c) Oscillogrammes et grandeurs caractéristiques
Les différentes grandeurs sont représentées sur la figure 22.
d) Etude de la tension
Pour la tension uC(t) : indice de pulsation p=2, indice de commutation q=2.
Son allure est semblable à celle du montage P2. Par conséquent, le calcul des valeurs moyennes
et efficaces se fait de la même manière et on obtient les mêmes expressions ;
2
, '((

Relation pour la valeur moyenne :


9 ; K ;W
Or, la tension moyenne aux bornes d’une inductance parcourue par un courant périodique est nulle
(uLmoy = 0). La tension moyenne aux bornes de la charge s’écrit :
;W
e) Contraintes sur les semi-conducteurs :
m
2 2
'(( m
'((
√2 √2
99: √2
f) Caractéristiques du courant d’entrée :
0, '(( m
g) Etude des puissances
• Puissance apparente :
6 m m
• Puissance active :
Le courant étant parfaitement lissé, la puissance active est donnée par :
2
5 .m m

• Facteur de puissance :
Le facteur de puissance du montage F est égal à :
5 2√2
7 0.9
6
v, uC
uC

ωt
0 π 2π

vD1
ωt

iC
IC
ωt

iD1= iD4

ωt

iD2= iD3

ωt

ωt

D1 , D4 D2, D3

Fig. 22 : Formes d’ondes d’un redresseur PD2 en conduction continue

B) Etude de la conduction discontinue


Charge RE
a) Analyse du fonctionnement
Le fonctionnement dans ce cas présente deux situations :
Si | | C W : le pont conduit ;
| | W
| |>

Si | | Y W : le pont est bloqué ;


W> 0

b) Chronogrammes
Les différentes allures sont représentées sur la figure 24.

v, uC

Vm uC

ωt
0 θ1 θ2 π 2π

-v v

iC

D1 , D4 D2 , D3

Fig. 24 : Redresseur PD2 sur charge RE – formes d’ondes

c) grandeurs caractéristiques
L’expression de la valeur moyenne de ic(t) est :
1 D]
W 1 D]
W
DE DE

On trouve :
1
!" B !" W B #

1
2 !" B XW#
Avec :
W
- B @Q!

- B

- X B: l’angle de conduction d’une diode par période de v(t)

La tension moyenne uc est donnée par :

;W !" !" ;W 1
B
B

Charge RLE (moteur à courant continu)


a) Fonctionnement :
Le pont conduit si | | C W :
| |
Le courant est régit à tout instant par l’équation différentielle :

;< ;W

Le pont est bloqué Si | | Y W :


W> 0

b) Chronogrammes
Les allures des différentes grandeurs sont représentées sur la figure 25.

c) Valeur moyenne de la tension :


1 DE D]
\ W ; ; W ^
DE D]

1
W B ; !" B !" ;W #
Finalement :
!" !" ;W 1
B
B

Remarque :
L’inductance prolonge la conduction du courant. Si l’inductance est suffisamment grande, la
conduction devient continue.
v, uC

Vm uC

W
ωt
0 θ1 θ2 π 2π

-v v

iC

ωt

D1 , D4 D2 , D3

Fig. 25 : Redresseur PD2 sur charge RLE - formes d’ondes

5.3. Redresseur P3
a) Montage
Le schéma électrique du montage est représenté sur la figure 26.
Les diodes D1, D2 et D3 sont parfaites, la charge alimentée par le convertisseur consomme un
courant parfaitement lissé (iC = IC = const)

v1 D1
Réseau triphasé

v2 D2 iC

v3 D3
Charge

uC

Fig. 26 : Schéma électrique du redresseur P3

Le système de tensions triphasées au secondaire du transformateur est conforme aux relations :


B
2
3
4
p
3
b) Analyse du fonctionnement
Le montage P3 est constitué de trois diodes à cathodes communes ; la diode en conduction est celle
dont l’anode est reliée à la borne ayant le potentiel le plus élevé.
5
Y Y C C
6 6
: B et B p ; D1 conduit, D2 et D3 bloquées

- B

- B 0, B, p p B

5 3
Y Y C B C p
6 2
: et ; D2 conduit, D1 et D3 bloquées

-
- 0, B B , p p

3 13 C C
Y Y p p B
2 6
: et ; D3 conduit, D1 et D2 bloquées

- p

- p 0, B B p, p

c) Formes d’ondes
La figure 27 montre les tracés des différentes grandeurs.

d) Etude de la tension
• Valeur moyenne :
u u
3 v 3 v 3
cos #uv
2 B
2 2 v
v v
3√6
1.169
2

• Valeur efficace :
u u u
3 v 3 v 3 v 1 !" 2
'((
2 B
2 :
2 2
v v v
u
3 1 v 3 2 √3 3√3
3 4 \ ; ^ \1 ; ^
2 2 2 3 2 4
v
Finalement :

3√3
x1 ; 1.1889
'((
4

• Facteur de forme :
1.1889
) 1.016
'((
1.169

• Taux d’ondulation :
+, .) 1 . 1.016 1 0.18 18%

e) Contraintes sur les semi-conducteurs

• Contraintes en courant :
Chaque diode conduit le courant pendant un tiers de la période, donc :
yz m
m
3
m
'((
√3
• Contraintes en tension :
La tension inverse supportée par une diode bloquée (par ex. D1) est :

Z"Q [ > | !" }


{ B B
B
B p Bp Z"Q [ > |p !"
Il s’ensuit que la tension inverse maximale supportée par une diode bloquée est égale au
maximum de la tension composée :

99: ~ √3 √6

f) Facteur de puissance secondaire :

‚ 3√6
5 €5 .m .m
7 2 }
6 •6 m
3 mƒ 3 m 3
; Avec :

• √3

3
7 0.675
√2
v1, v2 , v3 uC, vD1

uC

ωt
5 3
π

6 6 2
0 2π

v3 v1
v2

vD1
iC
IC
ωt

iD1

ωt

iD2

ωt

iD3

ωt

D3 D1 D2 D3

Fig.27 : Redresseur P3 en conduction continue – formes d’ondes

5.4. Redresseur PD3


a) Montage
Le schéma électrique du montage est représenté sur la figure 28. Il est constitué de deux groupes
de diodes ; l’un à cathodes réunies (partie haute du pont avec les diodes D1, D2 et D3) et l’autre à
anodes réunies (partie basse du pont comprenant les diodes D1’, D2’ et D3’).
iC

v1 D1 D2 D3
is1

Réseau triphasé
v2

Charge
is2 uC
v3
is3

D’1 D’2 D’3

Fig. 28 : Schéma électrique du redresseur PD3

b) Analyse du fonctionnement
A chaque instant, deux diodes sont conductrices ; l’une appartenant au groupe du haut (potentiel
d’anode le plus élevé), l’autre à celui du bas (potentiel de cathode le plus bas). Il en résulte les
intervalles de conduction suivants sur une période 2π.

• 0Y Y
6
: D3 et D2’ conduisent ;
p p
p p

Y Y
6 2
• : D1 et D2’ conduisent ;

B B

5
Y Y
2 6
• : D1 et D3’ conduisent ;

B p Bp

5 7
Y Y
6 6
• : D2 et D3’ conduisent

p p

7 3
Y Y
6 2
• : D2 et D1’ conduisent

B B

3 11
Y Y
2 6
• : D3 et D1’ conduisent

p B pB

11
Y Y 2 : D3 et D2’ conduisent
6

p p
c) Formes d’ondes
Les différentes grandeurs sont représentées sur la figure 29.

d) Caractéristiques de la tension
La tension uC(t) est périodique de période π/3: son indice de pulsation est p=6, son indice de
commutation est q=3.
• Valeur moyenne :

6 v 6√3 3√6
√3 !" „ „ „# v 2.339

• Valeur efficace :

6 v 18 v1; !" 2 9 1 v
√3 !" 3 ; 4
'((
2 2
9√3
\3 ; ^
2

9√3
Finalement: x3 ; 2.341
'((
2

2.341
• Facteur de forme :
) 1.00089
'((
2.339

.) . 1.00089
• Taux d’ondulation :
+, 1 1 0.042 4.2%

e) Courant au secondaire
Le courant dans les enroulements secondaires du transformateur est alternatif de période 2π.
• Sa valeur moyenne ismoy est, donc, nulle

2
• Sa valeur efficace est :
m 3 2
mƒ m
ƒ'((
3
Donc :
2
mƒ m x
3

f) Contraintes sur les semi-conducteurs


• Contraintes en courant :
Chaque diode conduit le courant pendant un tiers de la période, donc :
m m
m , ,
yz
3 '((
√3
uC, vD1

uC

v1 u13 v2 v3

u12

ωt
0 2π

u23 u21 u31 u32 vD1

iD1
IC
ωt
0 π/6 π/2 5π/6 7π/6 3π/2 11π/6 2π
is1
IC
ωt

-IC

D3 D1 D1 D1 D1 D2 D2 D2 D2 D3 D3 D3 Diodes
D2’ D2’ D2’ D3’ D3’ D3’ D3’ D1’ D1’ D1’ D1’ D2’ passantes
u32 u12 u12 u13 u13 u23 u23 u21 u21 u31 u31 u32 uC

u13 0 0 0 0 u12 u12 u12 u12 u13 u13 u13 vD1

Fig.29 : Redresseur PD3 en conduction continue – formes d’ondes


• Contraintes en tension
La tension inverse supportée par une diode bloquée (par ex. D1) est :
Z"Q [ > | !" }
{ B B
B
B p Bp Z"Q [ > |p !"
Il s’ensuit que la tension inverse maximale supportée par une diode bloquée est égale au
maximum de la tension composée :

99: ~ √3 √6

g) Facteur de puissance secondaire :

3√6
‚ 5 .m .m
5 €
7 }
6
• 2
; Avec :

€6 3 mƒ 3 mƒ 3 m x
• 3

3
7 0.955

6. Redressement commandé
La conversion AC/DC commandée consiste à transformer un régime de tension alternatif, qu’il
soit monophasé ou triphasé, en un régime de tension continue dont la valeur de la tension est réglable
à volonté par un paramètre de commande. En remplaçant les diodes par des thyristors, on peut
retarder l’entrée en conduction de ces derniers, ce qui permet d’obtenir une tension continue dont la
valeur est fonction de l’angle de retard à l’amorçage α.

6.1. Redressement mono-alternance


Dans le montage du redressement non commandé mono-alternance, on remplace la diode par un
thyristor (Fig. 30). Contrairement à la diode, le thyristor ne s’enclenche que s’il reçoit une impulsion
sur sa gâchette même si sa tension anode cathode est positive. L’angle de retard à l’amorçage α est
compté par rapport à l’instant où la diode correspondante entrait en conduction.

6.1.1. Débit sur charge résistive


T iC

vT
Charge

v uC

Fig. 30 : redresseur P1 à thyristor


√2
La tension d’alimentation est :
, V étant la valeur efficace de la tension, ω sa pulsation.
Le thyristor T est considéré comme idéal, la charge est une résistance R.

‰, une impulsion est


a) Analyse du fonctionnement :
Pour 0 < θ < π, v est positive ; le thyristor est polarisé en direct. A
envoyée sur sa gâchette, T devient conducteur.

2 ; ‰ . On a donc :
A , v s’annule, le courant dans le thyristor également, ce dernier se bloque et le restera
jusqu'à la prochaine mise en conduction à

0, 0
0 < θ < α, T bloqué (non amorcé) ;

√2
α < θ < π, T conducteur ;

√2

L 0

0, 0
π < θ < 2π, T bloqué ;

b) Allures des différentes grandeurs


Les tracés des différentes grandeurs sont représentés sur la figure 31.

c) Tension redressée

1 1 1
• Valeur moyenne:

!" #Š
2 2 Š 2 Š 2

1 ; !" ‰
2
1 ; !" ‰ 1 ; !" ‰
0 1 0 1
2 2
: est la valeur moyenne de la tension obtenue pour un montage à diodes.

1 1 1 1 !" 2
• Valeur efficace :

2
'((
2 2 Š 2 Š Š 2
1 ‰ 2‰
3 2 4 31 ; 4
'((
2 2 Š 2 2

‰ 2‰
x1 ;
'((
√2 2
v, uC, iC

uC
iC

ωt
0 α π 2π

vT

ωt

bl. conducteur bloqué Etat du thyristor

Fig. 31 : Redresseur P1 à thyristor sur charge R- Formes d’ondes

6.1.2. Charge RL
Comme dans le cas du redressement avec une diode, le courant se prolonge au delà de la demi-
période bien que la tension d’alimentation soit alors négative. Ceci est dû bien sûr à la présence de
l’inductance.

a) Chronogrammes
v, uC, iC

uC

iC
ωt
0 α π θ1 2π

bl. conducteur bloqué Etat du thyristor

Fig. 32 : Redresseur P1 à thyristor sur charge RL- Formes d’ondes

1 1 1 √2
b) Valeur moyenne de la tension
DE DE
√2 !" #DŠE
2 2 Š 2 Š 2
√2
!" ‰ !"
2 B

√2
c) Valeur moyenne du courant :

!" ‰ !"
2 B

6.2. Redressement double alternance (Pont de Gräetz)


6.2.1. Montage tout thyristors

‰ puis T2 et T3 à
Le schéma du montage est représenté sur la figure 33.

; ‰.
Les thyristors sont commandés deux par deux simultanément : T1 et T4 à

iC
T1 T2
i

Charge
v uC

T3 T4

Fig. 33 : Redresseur PD2 à thyristors

A) Débit sur charge R

0Y Y ‰ : aucun semi-conducteur ne conduit ;


a) Analyse du fonctionnement :

0, 0
‰, on amorce T1 et T4 .
‰Y Y : T1 et T4 conducteurs ;
A

;
LB Lo ;

Y Y ; ‰: aucun semi-conducteur ne conduit ;


A , v s’annule, le courant de charge également et les thyristors se bloquent.

0, 0;
; ‰, on amorce T2 et T3 .
;‰ Y Y 2 : T2 et T3 conducteurs;
A

;
L Lp
b) Forme d’ondes

v, uC

uC

ωt
0 α π π+α 2π

/ T1, T4 / T2, T3

Fig. 34 : Redresseur PD2 à thyristor sur charge R- Formes d’ondes

c) Tension redressée
• Valeur moyenne:

1 1 √2
√2 cos #Š
Š
√2 2 √2 1 ; !" ‰ 1 ; !" ‰
1 ; !" ‰ 0 1 0 1
2 2

1 1 2 1 !" 2 1
• Valeur efficace :

2 3 2 4
'((
Š Š 2 2 Š

‰ 2‰
x 1 ;
'((
2

B) Débit sur charge RL


La charge est maintenant inductive (RL). On suppose que L est de valeur suffisante pour qu’il soit
possible de considérer le courant parfaitement lissé (iC=IC=const).
a) Analyse du fonctionnement
A la différence du cas étudié précédemment (charge R), dans le cas présent d’une charge
inductive, lorsque la tension devient négative et en attendant que les thyristors T2 et T3 reçoivent
leurs impulsions de déblocage à ωt=π+α, les deux thyristors T1 et T4 assurent la continuité du
courant. Ils sont donc passants de α à π+α, tandis que T2 et T3 conduisent de π+α à 2π+α, ce qui

0Y Y ‰ : T2 et T3 conduisent ;
donne :

;
L Lp m
‰Y Y ; ‰: T1 et T4 conducteurs ;
.
m
;
LB Lo
;‰ Y Y 2 : T2 et T3 conduisent ;
.

;
L Lp m .

b) Allures des différentes grandeurs


Les tracés des différentes grandeurs sont représentés sur la figure 35.
v, uC

uC

ωt
0 α π π+α 2π

iT1, T4

IC
ωt

iT2, T3

IC
ωt

IC
ωt

-IC

T2, T3 T1, T4 T2, T3

Fig. 35 : Redresseur PD2 à thyristor sur charge RL- Formes d’ondes

c) Etude de la tension

1 1 √2
• Valeur moyenne :
‹Š ‹Š
√2 cos #Š‹Š
Š Š
2 √2
!" ‰ !" ‰
1 2 1 !" 2 1
• Valeur efficace :
‹Š ‹Š ‹Š
2 3 2 4
'((
Š Š 2 2 Š
'((

m
d) Etude des courants

L
2 2
'(( m
L'((
√2 √2
0, '(( m

e) Facteur de puissance

2√2
•5 .m m . !" α}
6 '(( m

2√2
7 !" α 7 . !" α

6.2.2. Pont mixte symétrique

a) Montage
iC
T1 T2
i

A
Charge

v uC
B
D1 D2

Fig. 36 : Redresseur PD2 mixte symétrique

On considère le débit sur une charge inductive (RL). On suppose que l’inductance L de la bobine
de lissage est de valeur suffisante pour admettre que le courant est parfaitement lissé (iC=IC=cte).

b) Fonctionnement :
La conduction étant ininterrompue, il y’a toujours en permanence deux composants qui
conduisent ; l’un appartenant au groupe du haut, l’autre à celui du bas.
Quand un thyristor est amorcé, il impose une tension négative aux bornes de l’autre thyristor, lui
interdisant de conduire. Un thyristor se bloquera seulement quand l’autre sera amorcé (l’intensité du
courant iC ne s’annulant jamais).
Les diodes se mettent en conduction naturellement et pendant une demi période quelque soit
l’angle d’amorçage des thyristors.
Pendant une durée τ=α/ω au début de chaque alternance, un thyristor et une diode d’un même
bras conduisent. La tension aux bornes de la charge est nulle ainsi que l’intensité du courant iL dans
la ligne.

0Y Y ‰ : T2 et D2 conduisent ;
En conclusion :

0;
L m , 0;
‰, on amorce T1.
‰Y Y : T1 et D2 conducteurs ;
A

m ;
;
LB
Y Y ; ‰: T1 et D1 conduisent ;
0;
LB B m , 0;
; ‰, on amorce T2.
;‰ Y Y 2 : T2 et D1 conduisent ;
A

m .
;
L B

c) Allures des différentes grandeurs


La figure 36 peprésente les allures des différentes grandeurs

d) Etude de la tension
• Valeur moyenne
1 ; !" ‰
1 ; !" ‰ 0 1
2
• Valeur efficace :

‰ 2‰
x 1 ;
'((
2

e) Etudes des courants


m
, 0
L
2 2
m ‰
, m -1
'((
'(( L'(( '((
√2 √2

f) Facteur de puissance secondaire

‚5 √2
.m m 1 ; !" α
}

6 m -1

α
'((
√2
7 1 ; !" α
-1
α

v, uC

Vm

ωt
α π π+α
0 2π

iT1
IC
ωt

iT2
IC
ωt

iD1
IC

ωt

iD2
IC
ωt

i
IC
ωt

-IC

T2, D2 T1, D2 T1, D1 T2, D1

Fig. 37 : Redresseur PD2 mixte symétrique sur


charge RL - Formes d’ondes
6.2.3. Pont mixte asymétrique
a) Montage

iC
T1 D1
i

Charge
v uC
B
T2 D2

Fig. 38 : redresseur PD2 mixte asymétrique

L’étude de ce montage est menée en raisonnant de la même manière que pour le montage
symétrique. les différentes allures sont représentées sur la figure .
L’allure de la tension uC reste identique. Seuls les intervalles de conduction changent. Le temps
de conduction des diodes est maintenant de (π+α) alors que celui des thyristors est de (π-α).
Les phases de roue libre sont assurées par la branche contenant les diodes D1 et D2 .

b) Chronogrammes
Les allures des différentes grandeurs sont représentées sur la figure 39.

c) Etude de la tension
• Valeur moyenne
1 ; !" ‰
1 ; !" ‰ 0 1
2
• Valeur efficace :

‰ 2‰
x 1 ;
'((
2

d) Etudes des courants

1 α 1 α
m 0 ; 1, m x ;
2 2 '((
2 2

1 1
m 0 1, m x
2 2 2 2
α α
L L'((
m -1
α
'((

g) Facteur de puissance secondaire


Il a même valeur que dans le cas du pont symétrique

√2
7 1 ; !" α
-1
α

v, uC

Vm uC

ωt
0 α π π+α 2π

v
iT1
IC
ωt

iT2
IC
ωt

iD1
IC
ωt

iD2
IC
ωt

i
IC
ωt

-IC

D1, D2 T1, D2 D1, D2 T2, D1

Fig. 39 : Redresseur PD2 mixte asymétrique sur charge RL - Formes d’ondes


6.3. Redresseur P3
a) Montage
Le schéma électrique du montage est représenté sur la figure 39.
Les thyristors T1, T2 et T3 sont parfaits, la charge alimentée par le convertisseur consomme un
courant parfaitement lissé (iC = IC = const).

v1
is1 T1
Réseau triphasé

v2
is2 T2 iC

v3 T3

Charge
is3
uC

Fig. 40 : Redresseur P3 à thyristors

Le système de tensions triphasées au secondaire du transformateur est conforme aux relations :


B
2
3
4
p
3

b) Analyse du fonctionnement
5
;‰ Y Y ; ‰: FB conduit, F > Fp bloqués ;
6 6

B
LB m , L Lp 0
LE 0, L] B B, Ln p B pB

5 3
;‰ Y Y ; ‰: F conduit, FB > Fp bloqués ;
6 2

L m , LB Lp 0
L] 0, LE B B , Ln p p
3 13
;‰ Y Y ; ‰ • Fp conduit, FB > F bloqués ;
2 6

p
Lp m , LB L 0
Ln 0, LE B p Bp , L] p p
c) Formes d’ondes :
La figure 41 montre les formes d’ondes obtenues pour α=30°.

v1, v2, v3, uC, vT1

uC

5
ωt

3 3
0 2π

v2
v3 v1
vT1
iT1
IC
ωt

iT2
IC

ωt

iT3
IC
ωt

T3 T1 T2 T3

Fig. 41: Redresseur P3 sur charge RL (α=30°) - Formes d’ondes

d) Etude de la tension
• Valeur moyenne :
u u
3 v
‹Š
3 v
‹Š
3 ‹Š
cos #uv
2 ‹Š
B
2 ‹Š 2 v
‹Š
v v
3√6
!" ‰ !" ‰
2

Remarque :
• Pour α >π/2 : uCmoy > 0
• Pour α = π/2 : uCmoy = 0
• Pour α >π/2: uCmoy < 0, dans ce cas, la puissance PC = uCmoy IC est inférieure à zéro. Donc
la puissance est transmise du moteur au réseau. C’est le processus de régénération et le
convertisseur fonctionne comme un onduleur non autonome.

e) Etude des courants


m m m
m , , ,
L yz L
3 L'((
√3
ƒ'((
√3
f) Facteur de puissance

‚ 3√6
5 €5 m . m . . !" ‰
2
7 m
6 •6
€ 3 mƒ 3 mL 3
; Avec :

• √3

3
7 !" ‰ 0.675 !" ‰
√2

6.4. Redresseur PD3


a) Montage
Le schéma du montage est représenté sur la figure 42. Les thyristors sont parfaits et le courant
dans la charge est supposé parfaitement lissé (iC = IC = const).

iC

v1 T1 T2 T3
is1
Réseau triphasé

v2
Charge
Charge

is2 uC
v3
is3

T’1 T’2 T’3

Fig. 42: Redresseur PD3 à thyristors

Les tensions de la source triphasée s’expriment par :


B
2
3
4
p
3
b) analyse du fonctionnement

;‰ Y Y ; ‰: FB et F ” conducteurs ;
6 2

B B , LB 0
LB m , ƒB m
5
;‰ Y Y ; ‰: FB et Fp” conducteurs ;
2 6

B p Bp

LB m , ƒB m
5 7
;‰ Y Y ; ‰: F et Fp” conducteurs ;
6 6

p p

LB 0, ƒB 0

7 3
;‰ Y Y ; ‰: F et FB” conducteurs ;
6 2

B B

LB 0, ƒB m
3 11
;‰ Y Y ; ‰: Fp et FB” conducteurs ;
2 6

p B pB

LB 0, ƒB m
11 13
;‰ Y Y ; ‰: Fp et F ” conducteurs ;
6 6

p p

LB 0, ƒB 0

c) Formes d’ondes
La figure 42 représente les différentes grandeurs caractérisant le fonctionnement du montage
pour α=30°.

d) Valeur moyenne de la tension

3 v
‹Š
3 v
‹Š
3√6 ‹Š
: !" √3 : !" sin # v
J ‹Š J ‹Š J ‹Š
v v v

3√6
!" ‰ !" ‰
uC, vT1

u12 u13 uC u23 u21 u31 u32

ωt
0 π 2π

v2 v3 v1

vT1

iT1
IC
ωt

is1
IC
ωt

-IC

T3 et T’2 T1 et T’2 T1 et T’3 T2 et T’3 T2 et T’1 T3 et T’1

Fig. 43 : Redresseur PD3 sur charge RL (α=30°) - Formes d’ondes

‰ • /2 : la valeur moyenne de la tension redressée uC est positive ou nulle. Si on prend


Remarque :

une valeur de α supérieure à π/2, on a le fonctionnement en onduleur assisté par le réseau

m m
e) Contraintes sur les semi-conducteurs
m , L , L'((
L yz
3 √3

f) Courant secondaire

2
m x
ƒ'((
3
g) Facteur de puissance

3√6
‚5 m . m . . !" ‰
5 €
7 }
6 2

; Avec :

€ 6 3 3 m x

ƒ'((
3

3
7 !" ‰

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