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SECRET DES
AFFAIRES
2020-2021

DEVOIR DE DROIT COMMERCIAL


Par :
NATHAN NSIBU
YANNICK KPATCHA
3ème GC

EMG RABAT 2020-2021


Table des matières
INTRODUCTION......................................................................................................................................2
1. TYPE DE RENSEIGNEMENT PROTÉGÉ PAR LE SECRET D’AFFAIRES..................................................2
2. TYPE DE PROTECTION CONFÉRÉE PAR UN SECRET D’AFFAIRES......................................................3
3. PROTECTION PAR LE SECRET D’INVENTION (DU SAVOIRFAIRE OU D’INFORMATION)...................3
4. MESURES DE RÉPARATION PRÉVUES POUR LE DÉTENTEUR DE RENSEIGNEMENTS
CONFIDENTIELS......................................................................................................................................4
5. CADRE INTERNATIONAL DE LA PROTECTION DES SECRETS D’AFFAIRES.........................................4
6. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES SECRETS D’AFFAIRES PAR RAPPORT AUX BREVETS.............5
CONCLUSION..........................................................................................................................................6

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INTRODUCTION

Définis comme étant des droits de propriété intellectuelle portant sur des renseignements
confidentiels pouvant être vendus ou faire l’objet de licences, les secrets d’affaires
permettent à différentes personnes de détenir une légitimité de mesures de protection
raisonnables dans le monde des affaires.
En règle générale, pour être qualifiés de secrets d’affaires, ces renseignements doivent :

 Avoir une valeur commerciale parce qu’ils sont confidentiels,


 Être connus uniquement d’un groupe limité de personnes, et
 Faire l’objet de mesures raisonnables prises par leur détenteur légitime pour les
garder secrets, notamment d’accords de confidentialité avec les partenaires commerciaux
et le personnel.
L’acquisition, l’utilisation ou la divulgation non autorisée de ce type de renseignements
secrets par des tiers, de manière contraire à des pratiques commerciales honnêtes, est
considérée comme une pratique déloyale et comme une violation de la protection du secret
d’affaires.

Pour en savoir plus sur le sujet, les points à détailler par la suite sont :

Type de renseignement protégé par le secret d’affaires, type de protection conférée par un
secret d’affaires, protection par le secret d’invention (du savoir-faire ou d’information), mesures
de réparation prévues pour le détenteur de renseignements confidentiels , cadre
international de la protection des secrets d’affaires et avantages et inconvénients des secrets
d’affaires par rapport aux brevets

1. TYPE DE RENSEIGNEMENT PROTÉGÉ PAR LE SECRET


D’AFFAIRES
D’une manière générale, tout renseignement commercial confidentiel qui confère à une
entreprise un avantage concurrentiel et n’est pas connu d’autres personnes peut être
protégé par le secret d’affaires. Les secrets d’affaires incluent à la fois des renseignements
techniques tels que des procédés de fabrication, données d’essais pharmaceutiques, dessins
et représentations graphiques de programmes d’ordinateur, et des renseignements
commerciaux tels que des méthodes de distribution, listes de fournisseurs et de clients et
stratégies publicitaires.
Un secret d’affaires peut être aussi une combinaison d’éléments qui, pris individuellement,
appartiennent au domaine public mais dont la combinaison, qui est tenue secrète, constitue
un avantage concurrentiel.
D’autres renseignements comme les renseignements financiers, les formules, les recettes et
les codes sources peuvent également être protégés par des secrets d’affaires.

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2. TYPE DE PROTECTION CONFÉRÉE PAR UN SECRET
D’AFFAIRES
En fonction du système juridique, la protection conférée par un secret d’affaires s’inscrit
dans le cadre général de la protection contre la concurrence déloyale ou bien elle s’appuie
sur des dispositions spécifiques ou sur la jurisprudence relative à la protection
des renseignements confidentiels.
Ce sont les circonstances propres à chaque cas qui déterminent de manière définitive si la
protection d’un secret d’affaires a été violée ou non. Néanmoins, les pratiques déloyales
concernant les renseignements confidentiels comprennent en général l’espionnage
industriel ou commercial, la rupture de contrat et l’abus de confiance.
Le détenteur d’un secret d’affaires ne peut pas empêcher d’autres personnes d’utiliser les
mêmes renseignements techniques ou commerciaux que lui si ces personnes les ont obtenus
ou développés indépendamment, par elles-mêmes, lors de leur propre activité de recherche-
développement, ingénierie inverse, analyse de marché, etc. Les secrets d’affaires ne sont pas
rendus publics ; contrairement aux brevets, ils ne fournissent donc pas de protection
“défensive” comme étant l’état de la technique. Par exemple : si le procédé spécifique de
fabrication d’un composé X est protégé par un secret d’affaires, un autre inventeur ayant
abouti indépendamment à cette invention peut obtenir un brevet ou un modèle d’utilité sur
cette même invention.

3. PROTECTION PAR LE SECRET D’INVENTION (DU


SAVOIRFAIRE OU D’INFORMATION)

Le savoir-faire ou les informations commerciales des entreprises ne peuvent pas toujours


faire l’objet d’un brevet ou d’un autre droit de propriété intellectuelle. Dans ce cas, la seule
protection qui s’offre aux entreprises pour ces informations est le secret.
De même, une entreprise peut faire le choix de garder ses inventions secrètes plutôt que de
les divulguer au public en les brevetant. En effet, en cas de dépôt de brevets, les concurrents
sont mis au courant de la formule ou du procédé de fabrication. De plus, le brevet a une
durée limitée, alors que le secret dure tant qu’il ne fait pas l’objet d’une divulgation.
L'exemple classique du secret bien gardé est celui de la formule du Coca-Cola. Au lieu de
déposer un brevet sur l’invention que constituait la formule, à supposer qu’elle soit
brevetable, l’entreprise Coca-Cola a fait le choix de garder le secret sur la composition de la
fameuse boisson. Le brevet aurait nécessité la divulgation de la formule et aurait permis à
tout concurrent de fabriquer le produit à l’expiration du brevet. En tenant la formule
secrète, l’entreprise a gardé un monopole de fait sur sa boisson depuis 1886.

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4. MESURES DE RÉPARATION PRÉVUES POUR LE
DÉTENTEUR DE RENSEIGNEMENTS CONFIDENTIELS
La plupart des pays prévoient des mesures de réparation relevant du droit pénal,
administratif, commercial et/ou civil, en particulier de la responsabilité civile, du droit
contractuel et de la législation spécifique sur la concurrence déloyale.
De manière générale, le titulaire du secret d’affaires peut demander des dommages-
intérêts à la personne qui a violé le secret d’affaires pour le préjudice économique subi. La
législation de certains pays sur les secrets d’affaires permet aussi d’avoir recours à
des injonctions, empêchant l’utilisation de tout produit créé grâce à l’utilisation de secrets
d’affaires d’une manière contraire à des pratiques commerciales honnêtes. Dans certains
pays, des sanctions pénales peuvent être appliquées dans des cas particuliers de violation
des secrets d’affaires

5. CADRE INTERNATIONAL DE LA PROTECTION DES


SECRETS D’AFFAIRES
Selon l’article 10bis de la Convention pour la protection de la propriété industrielle
(Convention de Paris), les États membres sont tenus d’assurer une protection efficace contre
la concurrence déloyale. Cependant, la Convention de Paris ne mentionne ni ne définit les
secrets d’affaires au-delà de la protection générale contre tout acte contraire à des pratiques
commerciales honnêtes.
Les conditions de la protection des secrets d’affaires varient d’un pays à l’autre mais
plusieurs principes généraux sur le droit des secrets d’affaires figurent à l’article 39 de
l’Accord sur les aspects de droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce
(Accord sur les ADPIC). Selon cet article, les secrets d’affaires sont protégés à condition que
les renseignements :
 soient tenus secrets en ce sens que, dans leur globalité ou dans la configuration et
l’assemblage exact de leurs éléments, ils ne sont pas généralement connus de personnes
appartenant aux milieux qui s’occupent normalement du genre de renseignements en
question ou ne leur sont pas aisément accessibles ;
 aient une valeur commerciale parce qu’ils sont secrets ; et
 aient fait l’objet, compte tenu des circonstances, de dispositions
raisonnables destinées à les garder secrets, de la part de la personne qui en a licitement le
contrôle.
WIPO Lex permet d’accéder facilement aux lois d’un vaste éventail de pays et de régions sur
les secrets d’affaires.

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6. AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES SECRETS
D’AFFAIRES PAR RAPPORT AUX BREVETS
Il existe essentiellement deux types de secrets d’affaires. D’une part, il peut s’agir de
renseignements de grande valeur qui ne remplissent pas les critères de brevetabilité et donc
qui peuvent être protégés uniquement sous la forme de secrets d’affaires. Tel est le cas de
renseignements commerciaux ou procédés de fabrication qui ne sont pas suffisamment
inventifs pour obtenir un brevet (même s’ils répondent aux conditions requises pour être
protégés en tant que modèles d’utilité). D’autre part, les secrets d’affaires peuvent
concerner des inventions qui pourraient répondre aux critères de brevetabilité et donc être
protégées par des brevets. L’entreprise doit alors choisir entre breveter l’invention ou la
conserver comme secret d’affaires.
Les secrets d’affaires présentent notamment les avantages suivants :
 la protection n’est pas limitée dans le temps (contrairement aux brevets qui ont
généralement une durée d’au moins 20 ans) ; les secrets d’affaires peuvent
durer indéfiniment, tant que le secret n’est pas révélé au public ;
 les secrets d’affaires ne génèrent aucun coût d’enregistrement (même si préserver la
confidentialité peut s’avérer très onéreux dans certains cas) ;
 les secrets d’affaires ont un effet immédiat ; et
 la protection de secrets d’affaires n’exige aucune formalité ni aucune divulgation
publique.
Il existe toutefois certains inconvénients concrets à protéger des renseignements
commerciaux confidentiels comme secrets d’affaires, en particulier lorsque les
renseignements en question remplissent les critères de brevetabilité :
 Si le secret est intégré dans un produit novateur, des tiers peuvent inspecter ce
produit, l’éplucher et l’analyser (par exemple par “ingénierie inverse”), découvrir le secret
et être par la suite en droit de l’utiliser. La protection des secrets d’affaires ne donne pas
le droit exclusif d’empêcher un usage commercial par des tiers. Seuls les brevets et les
modèles d’utilité peuvent apporter ce type de protection.
 Un secret d’affaires peut être breveté par un tiers ayant obtenu les renseignements
correspondants par des moyens légitimes, par exemple : inventions développées
indépendamment par des tiers.
 Une fois que le secret est rendu public, n’importe qui peut y avoir accès et l’utiliser
comme il l’entend. Plus les personnes ayant connaissance du secret d’affaires sont
nombreuses, plus il est difficile de garder ce secret. La protection des secrets d’affaires n’a
d’effet que contre l’acquisition, l’utilisation ou la divulgation illicite de renseignements
confidentiels.
 Il est plus difficile de faire respecter un secret d’affaires qu’un brevet. Il est souvent
très difficile de prouver la violation des secrets d’affaires. Le niveau de protection octroyé
aux secrets d’affaires varie considérablement d’un pays à l’autre mais il est considéré
généralement faible par rapport à la protection apportée par un brevet, par exemple.
 Du fait de leur nature confidentielle, il est plus difficile de vendre des secrets
d’affaires que des brevets ou d’en concéder des licences.
Si les brevets et les secrets d’affaires peuvent être perçus comme des solutions possibles
pour protéger une invention, ils sont néanmoins souvent complémentaires l’un par rapport à
l’autre. Souvent, la loi sur les secrets d’affaires complète la loi sur les brevets aux premiers

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stades du processus d’innovation car elle permet aux inventeurs de travailler sur leurs idées
avant qu’elles ne soient brevetées. De plus, le savoir-faire précieux sur la manière dont une
invention brevetée peut être la plus réussie sur le plan commercial est souvent tenu secret.

CONCLUSION

Les secrets d'affaires sont de très grande valeur, notamment pour l’économie de
l’innovation. Les entreprises innovantes sont de plus en plus exposées à des pratiques
déloyales qui visent l'appropriation illicite de secrets d'affaires, telles que le vol, la copie non
autorisée, l'espionnage industriel ou le non-respect d'exigences de confidentialité. Des
évolutions telles que la mondialisation, la sous-traitance pour certains travaux et l'usage
accru des technologies de l'information et de la communication, contribuent à la hausse des
risques. De plus en plus de personnes et d’entreprises ont donc accès à du savoir-faire et à
de l’information confidentiels.
Ils constituent un élément essentiel des portefeuilles de propriété intellectuelle. Les
entreprises peuvent ainsi protéger leurs formules secrètes, leur savoir-faire et d’autres
informations clés leur donnant un avantage par rapport à leurs concurrents.

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