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Les études récentes nous engagent à devenir les jardiniers attentifs

d'une pépinière invisible, intime et précieuse : notre flore digestive,


également appelée microbiote. Deux livres décrivent son rôle dans le surpoids, le cancer, les
maladies inectieuses ou psychiatriques et les pathologies chroniques. De quoi passer nos
menus à la loupe...
AGNÈS DUPERRIN ET FLORENCE DAINE, AVEC les Prof. GABRIEL PERLEMUTER,
PATRICK HILLON ET JEAN-MARC SABATÉ, GASTRO-ENTÉROLOGUES ET CHERCHEURS
À L'INSERM

Plus les études s'accumulent, plus la liste des pathologies sur lesquelles le microbiote
semble avoir un impact s'allonge. « Il est au centre de notre organisme, il n'existe
probablement aucune maladie qui ne lui soit pas liée », glisse le Prof. Gabriel Perlemuter, qui
lui consacre un livre passionnant (voir encadré p. 44). Chef du service hépato - gastro-
entérologie et nutrition à l'hôpital Antoine-Béclère (Clamart), il est passionné par cette flore
intestinale qui n'en finit pas de nous surprendre. Ce sont cent mille milliards de bactéries,
bactériophages, virus et champignons, pesant au total entre 1,5 et 2 kg, qui oeuvrent pour notre
digestion, et bien plus encore. Veillant à la bonne santé de notre paroi intestinale, ces micro-
organismes limitent sa porosité et bloquent l'entrée dans le circuit sanguin des microbes
pathogènes et des polluants, évitant les phénomènes inflammatoires en cause dans les
déséquilibres physiques et psychiques. Voilà probablement comment ils contrôlent notre
appétit, notre résistance immunitaire, notre sensibilité aux traitements, mais aussi notre
comportement, notre humeur.
« Ce n'est pas forcément le stress qui déclenche un mal de ventre, mais un dysfonctionnement
dans mon ventre qui provoque mon anxiété », illustre le Pr Perlemuter. ...
Jamais nous n'avons disposé d'une telle variété d'aliments que dans les sociétés occidentales
actuelles. Pourtant, le microbiote des tribus vivant à l'écart de la modernité a gardé une bien plus
grande richesse et diversité que la nôtre. D'où l'intérêt de nous pencher sur la question des
modes de production et de nos choix alimentaires, conseillent les médecins.
- Les aliments fermentés sont mis à l'honneur. Choucroute et autres légumes fermentés crus,
kéfir, yaourt et autres laits fermentés, fromages à pâte non cuite, kombucha (boisson à base de
thé) et miso (à base de soja et de céréales) apportent suffisamment de micro-organismes
survivant à la digestion et à la conservation pour influencer favorablement notre flore
digestive. Selon une synthèse des études consacrées à ces aliments, il faudrait en consommer
idéalement au moins une fois par jour, les
ferments utilisés ne s'implantant que provisoirement dans le tube digestif.
Les végétaux jouent un rôle clé : « Je vois peu de végétariens dans mes consultations »,
reconnaît le Pr Perlemuter. Céréales complètes, fruits etlégumes frais et secs favorisent la
croissance de bactéries intestinales réputées bénéfiques pour la santé (Lactobacillus,
Bifidobacterium...) grâce à leurs fibres et polyphénols antioxydants et anti-inflammatoires.
L'Institut national de recherche pour l'agriculture,
l'alimentation etl'environnement (Inrae) constate que plus l'apport en fibres est élevé, plus la
flore est diversifiée et stable.
- Augmenter la part de végétaux dans les menus a un effet favorable en moins d'une semaine.
Mais les bénéfices ne sont durables qu'avec une modification définitive du régime alimentaire.
Ce régime riche en fibres protège aussi des allergies pulmonaires et alimentaires.
III Les sucreries, viandes et graisses animales sont à limiter pour empêcher le
développement de micro-organismes défavorables : les Firmicutes, impliquées dans le surpoids
et le diabète, les Escherichia coli, dont l'excès est à l'origine d'infections, et autres bactéries
mauvaises pour le coeur et le foie.« La consommation de viande rouge ne doit pas excéder 5oo
g par semaine, selon les recom-mandations de Santé publique France », rappelle le Pr Hillon.
- Les aliments industriels ultra-transformés sont à éviter, en raison des additifs qu'ils
contiennent. Autrement dit, rnieux vaut cuisiner maison à base de produits bruts, bio autant que
possible. Des chercheurs de l'Inrae ont montré que certains émulsifiants (le polysorbate 80, ou
E433, et la carboxy-méthylcellulose, ou E468) altèrent le microbiote et la muqueuse intesti-
nale. Dans un rapport de mai 2020, l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) alerte aussi
sur la présence de nanoparticules dans certains additifs (notamment Evo, E172, E341, E551,
E552 et le dioxyde de titane (E171), dont l'usage est suspendu en France au moins jusqu'au 31
décembre 2020). Selon des études sur les rongeurs, les nanoparticules de l'argent (E174) et du
dioxyde de titane peuvent ……..
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Dossier santé
Une méta-analyse auprès de 1o6o enfants et adultes note une rémission de la maladie de
Crohn dans deux tiers des cas par transfert de flore. Ici encore, des chercheurs constatent que
40% des bactéries digestives d'une personne atteinte de cirrhose sont quasi absentes de
l'intestin des personnes saines et là, enfin, des études mettent à jour un lien entre la rapidité
d'évolution de la maladie de Parkinson et la carence en certaines bifidobactéries... On peut
continuer à l'envi : deux cherheurs autrichiens déclenchent une dépression chez des souris en
leur faisant simplement manger de la « junk food » (hamburgers, sodas et aliments riches en
sucres et graisses), des souris obèses maigrissent grâce à la transplantation de bonnes bactéries
d'humains minces, et inversement... « Aucun chercheur ne se risque à ce stade à affirmer
pouvoir guérir l'autisme, Alzheimer ou l'obésité, nous n'en sommes qu'au début, précise avec
prudence le Pr, Perlemuter, mais nos découvertes ouvrent une nouvelle voie de traitements.
À LIRE LES ÉTUDES AUX PROMESSES INFINIES_______ STRESS, HYPERSENSIBILITÉ,
DÉPRESSION...
Il faut explorer encore et encore, trouver comment modifier finement notre flore, lorsque
miser sur la prévention aura été insuffisant » -
L'explosion des maladies chroniques, diabète, allergies, maladies inflammatoires de
l'intestin, obésité, dépression, autisme, Alzheimer... depuis un demi- siècle, serait-elle liée aux
changements , de nos modes de vie, notamment alimentaires, sur la même période ? Les
progrès dans les années 2010 de la biologie moléculaire et le séquençage génétique du
microbiote ont apporté aux scientifiques les outils d'analyse pour creuser la piste, avec des
perspectives enthousiasmantes. Se plonger dans leurs études, c'est comme ouvrir un livre aux
promesses infinies.

À LIRE : Et si la solution venait de nos bactéries? Pr Gabriel Perlemuter


Éd. Flammarion, 2020, 19€.

LE MICROBIOTE, UN AMI QUI VOUS PROTÈGE ?


prévention et un traitement précoce des maladies chroniques
Pr Patrick Hilton. Éd. Eyrolles, 2020, 20€.
LES PREMIÈRES GREFFES DE FLORE DIGESTIVE
quand la posologie et la durée des traitements ne sont pas respectées. Lorsqu'aucun des
traitements habituels ne fonctionne, la quasi-totalité des malades se trouvent guéris par la
greffe fécale! Cette transplantation passe par un don de selle (d'où le tabou autour de la
technique) par un donneur soigneusement sélectionné. « Le côlon du receveur est lavé avant le
transfert des bonnes bactéries - qui est pratiqué par voie rectale, au moyen d’une sonde nasale
ou avec des gélules remplies de bactéries fécales qui résistent à l’acidité de l'estomac afin
d'arriver intactes dans l’intestin.
La technique pourrait se généraliser dans les prochaines années, accompagnée d’un
changement d'alimentation pour que les effets soient durables, estiment les spécialistes. Il reste
à déterminer' quelles bactéries sélectionner et à quelles doses, -selon la flore de chacun (qui est
unique, à l'image d'une empreinte digitale), c’est l'équilibre qui importe. À ce jour, nul ne sait
précisément à quoi ressemble un microbiote « normal ». Sans compter l’impact de l'âge : « Au
fil des ans, et encore plus après 75 ans, il évolue vers un profil inflammatoire. Conserver une
alimentation équilibrée est capital après la retraite, - et encore plus à l'entrée en institution »,
ajoutent les spécialistes.
Si ces changements de régime ne suffisent pas, il faudra sans doute rétablir l'équilibre
localement. Les greffes fécales sont en cours de développement.
Il s'agit d'implanter une flore saine dans le tube digestif des malades pour empêche le
Clostridium de se multiplier, et stopper ainsi les récidives.
Une Thérapie en cours d'évaluation dans plus de 200 essais dans le monde, contre des
troubles bipolaires, des cirrhoses, des dénutritions, la maladie de Parkinson, le diabète ou des
rhumatismes inflammatoires. Elles sont déjà utilisées de manière courante.

À LIRE : MAIGRIR DE PLAISIR EN CHARMANT SES BACTÉRIES Dr. Martine Cotinat.


› Éd. Thierry Souccar, 2020, 19,90€

Intestin et cerveau : des organes qui dialoguent plus qu’on ne le pensait :


O Un microbiote équilibré renforce la paroi intestinale et empêche le passage dans le sang et
le cerveau de molécules responsables de l'inflammation à l'origine de nombreuses maladies.
Les hormones fabriquées par l'intestin (incrétines, ghréline...) délivrent au cerveau des
informations : 95 % de la sérotonine (hormone antidépressive) est fabriquée au niveau
digestif.
L'essentiel de la digestion et de l’assimilation des nutriments a lieu dans l'intestin grêle.
Les fibres et autres nutriments arrivés intacts au niveau du côlon sont dégradés par tes
bactéries composant le microbiote, qui s'en nourrissent.
En cas de problème, lien possible avec : l'obésité, les maladies du foie, le diabète, les maladies
intestinales et cardiaques. l'immunité... maladies neurologiques (Parkinson, Alzheimer)
et psychiques (autisme, trouble bipolaire, dépression, addiction)

À LIRE : QUAND J'AVAIS L'AUTISME...


Christine Buscailhon (préface de Joël Doré, chercheur à l'Inra). Éd. Le Souffle d'or, 2020, 14,90 €.

48 • NOTRE TEMPS • NOVEMBRE 2020 DOSSIERS SANTÉ


ET BIEN-ÊTRE, sur www.notretemps.com/san
Pr Patrick Hillon, ancien chef du service d'hépato-gastro-entérologie au CHU de Dijon, qui
publie un livre sur le sujet (lire encadré p. 45) Comment tirer parti de ces découvertes et
entretenir, ou retrouver, un microbiote diversifié et abondant, garant de notre santé ? Les
études récentes soulignent les facteurs semblant jouer un rôle bénéfique : l'activité physique,
l'absence de tabac, l'accouchement par voie basse et l'allaitement, le contact dès l'enfance avec
des animaux et la nature, moins d'hygiénisme obsessionnel. Et, surtout, le soin apporté à notre
alimentation, par les bactéries du système digestif; là, une oncologue, la Prof. Laurence
Zitvogel, démontre comment augmenter l'efficacité d'un traitement contre le cancer en agissant
sur l'adoption de mesures simples, efficaces sur notre santé et notre bien-être. -
Jugez plutôt :

L'ACTION PROTECTRICE D’ UNE BONNE ALIMENTATION


CHANGER DE RÉGIME... EN DOUCEUR
Les fibres et autres prébiotiques sont bénéfiques, Car ils sont fermentés dans le côlon par les
bonnes bactéries. Pour bien les supporter quand on n'a pas l'habitude d'en manger :
0 Commencer par un seul aliment céréalier complet quotidien. Passer à deux au bout d'une
à deux semaines, puis à trois une semaine après.
0 En cas d'intestin irritable, préférer les céréales à fibres douces : avoine, orge, seigle ou
sarra.sin.
0 Manger 5 fruits ou légumes par jour, en les alternant crus ‘plus riches en antioxydants) et
cuits (moins irritants).
0 Faire tremper (12 heures) et cuire suffisamment (25 minutes à 2 heures) les légumes secs.
0 Prendre son temps en mangeant et bien mastiquer.

Leur intérêt dans la prévention des allergies de l'enfant est testé par une équipe de l'Inrae de
Jouy-en-Josas auprès de femmes ayant un désir de grossesse, enceintes ou allaitantes. L'inuline
se trouve naturellement dans l'artichaut, la banane, la chicorée et la rhubarbe.
-
PRUDENCE AVEC LES MÉDICAMENTS L'impact des antibiotiques est le plus connu.
Essentiels pour éliminer les microbes en cause dans certaines infections, ils pertubent l'équilibre
digestif, occasionnant des diarrhées, d'où la prescription simultanée d'Ultra-levure (unn probiotique à
base de Sacchammyces boulardii).« Le microbiote met jusqu'à trois mois pour se reconstituer
et peut s'altérer définitivement lorsque on a prescrit des anti-biotiques et virucides dans les années
suivantes. D'autres médicaments sont à surveiller : certains antiacides (ésoméprazole, oméprazole...)
utilisés, attention quand les traitements s'enchaînent», précise le Pr Jean-Marc Sabaté, gastro-
entérologue à l'hôpital Avicenne de Bobigny. chercheur à l'Inra).
Chez le nourisson, des études ont ainsi démontré que la prise d'antibiotiques au cours des -
six premiers mois de la vie est associée à un risque accru d'allergie ou de surpoids
• Les prébiotiques sont des glucides non dégradables par les enzymes digestives humaines,
assimilables à des fibres. Leur consommation régulière stimule le développement ou l'activité de
certaines bactéries. Inuline, oligofructose et galacto-oligosaccharides sont commercialisés sous -forme
de compléments alimentaires, seuls - comme les polyphénols et les flavonokles, l'acide lactique
dextrogyre, des fragments de bactéries lactiques. Ces substances pré et probiotiques améliorent
considérablement le microbiote intestinal.
[ On retrouve ce composé dans la gamme de compléments alimentaires Regulatpro.
Agissant comme de véritables « régulateurs de terrain », ils vont permettre de pallier les
carences et de relancer les métabolismes énergétiques de l'organisme.
Il suffira d'en prendre, matin et soir, 10 ml pur (en le gardant quelques instants en bouche) ou
dilué dans un peu d'eau. Pour en savoir davantage sur ce procédé unique:regulatir
Parle à mon ventre, ma tête est malade… ou
Objet :
comment le microbiote intestinal régente nos humeurs.
Les travaux de chercheurs français sur des rongeurs éclairent comment des modifications
de la flore intestinale conduisent à une dépression.
A la clé, de nouvelles approches thérapeutiques ?
Par Sandrine Cabut, Publié le 15 décembre 2020
C’est un nouveau pas dans la compréhension des mécanismes de la dépression, et une
preuve de plus du rôle majeur du microbiote intestinal dans le fonctionnement du cerveau. Des
chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS montrent que, chez des souris, une
modification du microbiote peut être à l’origine d’un état dépressif, notamment en provoquant
un effondrement de cannabinoïdes endogènes dans le sang et au niveau cérébral. Grégoire
Chevalier (Institut Pasteur, Inserm), premier auteur de l’article publié le 11 décembre dans la
revue Nature Communications, et ses collègues suggèrent aussi que les troubles de l’humeur
des rongeurs peuvent être corrigés en leur apportant des bactéries qui font défaut à leur flore
intestinale.
Depuis quelques années, l’étude des liens entre des anomalies du microbiote
intestinal et des troubles neuropsychiatriques comme la schizophrénie, l’autisme
ou encore la dépression est en plein essor. Cette discipline nommée psychomicrobiotique
a déjà conduit à des découvertes surprenantes. En 2016, une équipe irlandaise a ainsi réussi
à induire des états dépressifs chez des rats par une transplantation de microbiote fécal
provenant d’humains souffrant de ce trouble de l’humeur.
Petits tracas et résignation
En 2015, l’Institut Pasteur de Paris a lancé un vaste programme « Microbiote et cerveau », qui
fait collaborer notamment des neuroscientifiques, des microbiologistes et des immunologistes.
C’est dans ce cadre qu’ont été menés les travaux publiés dans Nature Communications. Les
chercheurs ont eu recours à un modèle de stress chronique imprédictible (UCMS, en anglais)
de souris. « On leur fait subir l’équivalent d’une succession de petits tracas quotidiens : un jour
leur cage est inondée, un autre elle est penchée…, explique le neuroscientifique Pierre-Marie
Lledo, coauteur senior de l’article, avec l’immunologiste Gérard Eberl. Avec ce modèle assez
proche de la physiologie humaine, ces rongeurs sont rendus dépressifs, ce qui est attesté par
des comportements d’abandon, de résignation, lors de tests. »
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Les scientifiques ont ensuite « transmis » ces états dépressifs à des animaux en bonne santé par
une simple transplantation de microbiote intestinal, puis ils ont étudié les modifications de celui-ci.
Lors d’expériences précédentes, ils avaient mis en évidence un défaut de production à ce niveau
des précurseurs de la sérotonine, un neurotransmetteur impliqué dans la dépression.
Cette fois, ils ont découvert que la modification du microbiote entraîne une forte baisse de
cannabinoïdes endogènes, dans le sang mais aussi dans le cerveau. Ces métabolites lipidiques
sont en particulier déficients au niveau de l’hippocampe, une structure cérébrale qui joue un
rôle-clé dans la mémoire et qui est perturbée dans la dépression. « Tout se passe comme si les
bactéries intestinales restantes gaspillaient ces métabolites. Quand on amène les probiotiques
manquants, ici des bactéries Lactobacillus plantarum, les troubles se corrigent, poursuit Pierre-
Marie Lledo. La prochaine étape est de faire produire directement par des bactéries artificielles
les métabolites qui font défaut. »
Bonjour Noël,
Je ne peux pas scanner l'article mais peux te dire qu' "une modification du microbiote peut
entrainer une baisse des cannabinoides présents dans le sang et le cerveau, dans
l'hippocampe. Quand on amène des probiotiques manquants, les lactobacillus plantarum,
les troubles se corrigent" Les études se poursuivent suite aux travaux sur les souris !!
Amitiés, André
Pour le microbiote, je prends déjà (comme je te l’ai conseillé) les probiotiques que tu m’a cité..
Je les ai aussi conseillé à un ami de la paroisse atteint de Parkinson, car ils se sont aperçus aussi
qu’après une Transplantation fécale, le patient, atteint-par ailleurs de cette affection- n’en souffrait
plus !... Comme quoi, le ventre -ET CE QU’ON Y MET- avec reconnaissance et paix, FONT
BEAUCOUP.. le chercheur si méprisé de ses collègues de l’INSERM : JEAN SEIGNALET avait
bien raison > « L’ALIMENTATION ou la Médecine du 3 ième millénaire »….Editions du
ROCHER.

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La psychomicrobiotique, à la croisée du cerveau et de
l’intestin Par Sandrine Cabut - Publié le 10 juillet 2015
L’étude des liens entre troubles neuropsychiatriques et anomalies du microbiote
intestinal s’est accélérée. Ces recherches permettront-elles un jour de proposer des
approches thérapeutiques contre l’autisme, la schizophénie ou encore la
dépression ?
Destinées à lutter contre la bactérie « Clostridium difficile », des gélules à base de matières
fécales sont préparées dans ce laboratoire de l’université de Calgary (Alberta, Canada). JEFF
McINTOSH/AP
C’est un nouveau champ en plein essor : l’étude des liens entre des troubles
neuropsychiatriques comme l’autisme, la dépression, la schizophrénie et des anomalies du
microbiote instestinal. « La recherche en psychomicrobiotique va exploser dans les années à
venir, prédit le docteur Guillaume Fond, qui a analysé la littérature scientifique sur le sujet
dans un article publié en janvier dans Pathologie Biologie. On sait désormais que le cerveau et
l’intestin communiquent dans les deux sens, par plusieurs voies. Il a même été établi que les
bactéries intestinales dialoguent entre elles en utilisant les mêmes neurotransmetteurs
(dopamine, GABA…) que les neurones ! »
L’équipe de ce jeune psychiatre de l’hôpital Henri-Mondor (Créteil) et chercheur Inserm,
affiliée à la Fondation FondaMental, projette d’analyser les microbiotes de patients autistes
Asperger, de patients schizophrènes et de sujets témoins. « C’est dans le domaine de l’autisme
que les dysbioses sont le mieux documentées, mais des équipes ont aussi mis en évidence des
anomalies qui pourraient provenir de la flore intestinale dans la schizophrénie », précise
Guillaume Fond.
Reste à savoir si ces recherches permettront un jour de proposer des approches thérapeutiques
de type pré- ou probiotiques, transferts de microbiote fécal… « Des améliorations des
symptômes schizophréniques avec un régime sans gluten ont été rapportées, mais les quelques
cas publiés doivent être confirmés par les essais cliniques en cours, tempère le chercheur. Dans
l’autisme, une antibiothérapie de huit semaines par vancomycine a obtenu des résultats positifs
chez des enfants, mais le bénéfice ne s’est pas maintenu à l’arrêt du traitement. »
De très jeunes enfants autistes
A Genève, l’équipe du pédopsychiatre Stephan Eliez s’apprête à lancer une étude testant la
transplantation de microbiote chez une trentaine de très jeunes enfants autistes. L’Institut
Pasteur de Paris lance de son côté un vaste programme « Microbiote et cerveau », qui étend la
collaboration de ses neuroscientifiques, microbiologistes et immunologistes à d’autres équipes.
« Les neurosciences doivent devenir un cœur de réseau, en connexion avec l’immunologie, la
microbiologie… L’objectif est de travailler comme les physiciens, en cherchant une loi
générale applicable à différentes disciplines », s’enthousiasme Pierre-Marie Lledo, directeur du
département de neurosciences de l’institut et directeur de recherche au CNRS, qui est l’un des
pilotes de ce programme. Plusieurs équipes, dont la sienne, en collaboration avec celle du
microbiologiste Gérard Eberl, ont montré que des souris rendues axéniques (vierges de tout
germe) par différentes techniques deviennent anxieuses et dépressives.
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Intestin : il est peut-être la clé de notre santé mentale


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P
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Notre intestin contient non seulement des millions de neurones, mais aussi des
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milliards de bactéries qui interagissent avec notre cerveau.


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05 OCT 2018 PAR CORALIE HANCOK

revue "SCIENCE & VIE" JUIN 2021

Des chercheurs ont découvert qu’un déséquilibre des bactéries présentes dans les
intestins peut promouvoir des troubles de l’humeur et un état dépressif, en
provoquant un effondrement de métabolites lipidiques dans le sang et le cerveau.
Une personne sur cinq a souffert ou souffrira d’une dépression dans sa vie, selon l’Inserm. Le trouble
dépressif se caractérise par une diversité de symptômes : tristesse pathologique intense, sentiment
d’angoisse quasi-permanent, troubles du sommeil et perte d’appétit, asthénie… Un groupe de
chercheurs de l’Institut Pasteur, de l’Inserm et du CNRS a découvert qu’un ………..

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De nombreuses recherches dévoilent peu à peu les liens étroits entre troubles
intestinaux et troubles psychiatriques, l'autisme étant le cas le plus
emblématique.De quoi ouvrir la voie à de nouveaux traitements.
Dans un monde où les spécialités médicales se côtoient peu, c'est un fait qui a
longtemps été ignoré ou au moins négligé : les pathologies psychiatriques s'accompagnent
souvent de troubles digestifs. « Par exemple, jusqu'à 70 % des patients autistes souffrent de
ballonnements, de constipation ou de diarrhées », affirme Michel Neunlist, directeur de l'unité
de recherche de neuro-gastroentérologie à l'Institut des maladies de l'appareil digestif (Inserm/
CHU de Nantes). Et, à l'inverse, les personnes présentant des troubles digestifs ou intestinaux
sont aussi souvent stressées, anxieuses, voire déprimées., Quand cette observation était faite -
si elle était faite -, elle était souvent balayée d'un revers de main, les médecins considérant
parfois que ces maux de ventre n'étaient que la conséquence d'une nature anxieuse, d'un régime
alimentaire déséquilibré (certains autistes refusent par exemple de manger certains aliments)
ou, pour les patients sous traitement antipsychotique ou antidépresseur, un simple effet
secondaire, ces médicaments pouvant effectivement perturber le transit intestinal.
Pourtant, depuis une dizaine d'années, c'est une tout autre vision des choses qui est en train de se
dessiner : non seulement notre intestin, avec ses 100 à 200 millions de neurones, est étroitement
connecté à notre cerveau, mais il contient en plus des milliers de milliards de bactéries (voir encadré
page de droite) qui - et c'est plus surprenant - interagissent elles aussi avec le cerveau.
Et lorsque cet écosystème bactérien (les spécialistes parlent de « microbiote ») est
dégradé, le lien entre cerveau, intestin et microbiote est tel que l'on observe des
modifications du comportement, voire l'apparition de maladies psychiatriques.
Au point d'en être la cause ? « Pas l'unique cause, répond Guillaume Fond, psychiatre au
CHU de Marseille et chercheur à la fondation FondaMental. Mais il semble de plus en plus
évident que ces altérations du microbiote agissent comme un facteur déclenchant chez des
personnes qui sont prédisposées génétiquement à telle ou telle pathologie psychiatrique. »
Dépression, schizophrénie, troubles bipolaires, anxieux ou du comportement alimentaire,
plusieurs pathologies pourraient être liées, au moins en partie, au moins chez certains
patients, à un dysfonctionnement du microbiote. C'est dans le domaine de l'autisme que les
preuves se font les plus tangibles et les plus nombreuses.

Premier élément à charge, les expériences menées chez l'animal, et plus précisément chez des
souris dites « axéniques ». Nées par césarienne, ces souris sont ensuite élevées dans des conditions
stériles et sont, de fait, dépourvues de flore intestinale. Or, l'équipe de Timothy Dinan et de
Jonathan Cryan, à l'université de Cork, en Irlande, a montré en 2013 que cette absence de micro-
biote détériorait leur comportement social : placées dans un dispositif à trois chambres, les souris
axéniques préféraient passer de leur chambre à la chambre vide plutôt qu'à celle hébergeant un
congénère. Moins sociables, ces souris ont aussi une tendance à développer des comportements
répétitifs, un autre symptôme caractéristique de l'autisme.
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Vos intestins détruisent-il votre cerveau ?


Chère lectrice, cher lecteur,
Si vous avez régulièrement mal au ventre après les repas, vous attendez sûrement que ça passe,
sans vous inquiéter.
Vous vous dites peut-être que ce n’est pas grave…
Mais les douleurs intestinales sont souvent la manifestation de problèmes plus profonds, voire
de maladies en train de s’installer dans votre corps.
Aujourd’hui, je vous propose de découvrir comment votre intestin agit sur votre santé globale,
et comment faire pour qu’il devienne votre allié santé.

Le microbiote, chef d’orchestre de l’organisme


Dans votre intestin cohabitent des milliers de bactéries différentes : c’est le microbiote.
C’est grâce à ce microbiote que nous sommes capables de digérer les aliments, de synthétiser
des vitamines et de maintenir de bonnes défenses immunitaires.
Il régule nos humeurs, notre immunité et même l’expression de certains de nos gènes [1]…
Plus ce microbiote est équilibré et diversifié, mieux vous vous sentez, car votre intestin
communique en permanence avec votre cerveau[2].
Voilà pourquoi on surnomme souvent l’intestin le « deuxième cerveau ».
Mais cette relation n'est pas à sens unique : quand votre intestin va mal, votre cerveau est lui
aussi en danger…

La dysbiose, un nid à maladies dans votre ventre… et votre


cerveau
Lorsque votre microbiote n’est plus assez diversifié, l’équilibre qui garantit le bon
fonctionnement de l’organisme est rompu : c’est la dysbiose.
Sur le long terme, elle peut engendrer de sérieux troubles :
• diabète[3]
• maladies inflammatoires intestinales[4]
• obésité[5]
• troubles neurologiques[6].
De nombreuses recherches montrent aujourd’hui que la maladie de Parkinson est directement
liée à la quantité de la bactérie Enterobactericeae dans l’intestin des patients[7].
Même chose avec la maladie d’Alzheimer : selon une observation réalisée en 2013 au
Royaume-Uni, la présence de la bactérie Porphyromonas gingivalis a été détectée dans le
cerveau de plusieurs patients atteints de la maladie d’Alzheimer [6].
Le microbe bloquerait en effet le mécanisme naturel de régénération des cellules… et
favoriserait donc la dégénérescence cérébrale.
Mais alors, que doit-on faire pour garder un microbiote sain ?
Consommer des « probiotiques » ?
Attention: les probiotiques à eux seuls ne changeront rien
On entend partout qu’ils nourrissent le microbiote, et qu’ils permettent de reconstituer votre
flore bactérienne après une prise d’antibiotiques.
Dans une récente étude, une équipe israélienne réputée a remis en cause cette idée.
Cette étude menée sur 21 personnes ayant suivi une cure d’antibiotiques, a prouvé que la prise
de probiotiques retardait le retour du microbiote à son état initial[7].
Prendre des probiotiques ne serait donc pas LA solution miracle.
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LE COUP DE POUCE DES PROBIOTIQUES ET DES PRÉBIOTIQUES


Ils pourront être conseillés parle médecin, et sont en vente libre en pharmacie. • Les
probiotiques sont définis comme des « micro-organismes vivants ayant un effet bénéfique sur
la santé». Les laits fermentés et les compléments alimentaires qui enfournissent contiennent
pour la plupart des souches de Bifidobacterium ou de Lactobacillus. S'ils peuvent donnerun
coup - de pouce dans le cadre de certaines pathologies, leur effet est inconstant, dépendant -
probablement de la composition initiale du microbiote. Il faut parfois en tester plusieurs avant
d'avoir des résultats satisfaisants.
Puisqu'ils ne s'implantent pas définitivement dans le tube digestif, des cures régulières sont
nécessaires. En 2017, l'Organisation mondiale de gastro-entérologie a recensé les études et
conclu à leur intérêt- dans le traitement de la diarrhée, des maladies inflammatoires chroniques
de l'intestin et du syndrome de l'intestin irritable.
Des chercheurs d'une unité Inserm de Rouen ont mis au point un complément alimentaire à
base de Hafniaalvei, une bactérie qui sécrète une protéine améliorant le rassasiement, testé
avec succès par un petit-groupe de personnes en surpoids.

ALIMENTS A PRIVILÉGIER
La choucroute
Consommée crue, elle enrichit le microbiote de Lactobacillus plantarurn.
Le conseil Notre Temps. Utiliser des bocaux ébouillantés munis de joints neufs et les conserver
au réfrigérateur au maximum 2 mois.
À tire : Aliments fermentés en 120 recettes, Marie- Claire Frédéric, éd. Marabout Poche,
6,90 €.
Le kéfir
Cette boisson acidulée est obtenue à partir d'un mélange de bactéries (Lactococcus,
Streptococcus...) et de levures (Saccharomyces…)
Le conseil Notre Temps. Le préparer maison avec 1 sachet de grains (en magasin bio) pour 1 I
de lait ou d'eau. Pour le kéfir de fruits, ajouter 2 c. à soupe de sucre, quelques rondelles de
citron et un fruit sec. Laisser fermenter 24 h, conserver au frais.
Les laits fermentés
Yakult, Activia ou Actimel ont fait l'objet d'études cliniques qui ont montré leur
intérêt pour Les défenses immunitaires et le transit. Le yaourt permet de digérer le lactose.
Le conseil Notre Temps. À consommer en cure pendant l'hiver pour mieux résister aux
infections.
L'avoine
C'est la céréale qui contient le plus de fibres qui nourrissent les bonnes bactéries et
aident à réduire Le taux sanguin de « mauvais cholestérol » (LDL).
Le conseil Notre Temps. À glisser dans le porridge, les pains et galettes végétales.
La chicorée
En salade ou en boisson, elle est riche en inuline, un super-prébiotique.
Le conseil Notre Temps. 6 c. à café en poudre par jour suffisent.

Les herbes et les épices


En renfort des fruits et légumes, elles apportent des polyphénols bénéfiques.
Le conseil Notre Temps. Varier les épices et les moudre au dernier moment.
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Les Aliments à Privilégier


Céréales complètes & légumineuses (lentilles, pois chiches, fèves ), les crucifères, le
choux frisé, le choux Kal, les carottes et navets, les oignons, l’ail, le Gingembre.
Les fruits rouges, la myrtille, les dattes, les Figues, les baies (airelles -canneberge-,
etc ...)
La banane pour rester en forme
Les fibres alimentaires, des polysaccharides non amidonnés capables de résister à la digestion
dans l’intestin grêle, proviennent essentiellement des fruits, des légumes et des céréales
complètes. Elles ont principalement pour rôle d’augmenter le volume des selles et de modifier
leur consistance, c’est-à-dire les ramollir, afin de favoriser leur trajet dans le côlon. Les fibres
sont indispensables au bon fonctionnement du transit intestinal et une carence peut vite
entraîner des troubles digestifs comme la constipation ou la diarrhée. Autre avantage, l’effet
antiacide naturel de la banane contribuerait à soulager les brûlures d’estomac.
Plusieurs études menées au Bangladesh ont révélé que la consommation de bananes permettait de
lutter contre les symptômes de la diarrhée aiguë et chronique. Chez les nourrissons, une
consommation de bana-nes plantain cuites et associées à un peu de riz favorise la guérison de la
diarrhée. Les enfants plus âgés et souffrants de diarrhée aiguë ou chronique doivent plutôt
consommer des bananes fraîches et non mûres.
Une autre étude menée sur des rats a montré que certaines variétés de banane, en particulier
celles cultivées en Thaïlande, auraient un effet protecteur contre les ulcères de l’estomac. En
stimulant la production de mucus, une couche qui protège la muqueuse de l’estomac contre
l’agressivité des sucs digestifs, la banane jouerait un rôle dans la prévention et le traitement des
ulcères.
Riche en vitamine C, une consommation régulière de bananes contribuerait à renforcer le
système immunitaire et aiderait à lutter contre les infections.
Une banane moyenne de 150 g contient environ 13,2 mg de vitamine C, soit environ 15% des
apports journaliers recommandés (75 mg pour les femmes et 90 mg pour les hommes par
jour2).
La vitamine C est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme : en plus d’avoir des
propriétés antioxydantes, elle favorise la bonne santé de la peau, des os, des gencives et des
dents, elle accélère le processus de cicatrisation des plaies et augmente l’absorption du fer
provenant des végétaux.
Ce fruit tropical est aussi une bonne source de fer (0,39 mg pour 150 g). Il permet de lutter
contre l’anémie ferriprive en stimulant la production d’hémoglobine dans le sang (= pigment
présent dans les globules rouges qui permet de transporter l’oxygène et le dioxyde de carbone).
Grâce à sa bonne teneur en vitamine C et en fer, la banane contribuerait à la bonne santé
générale et permettrait de garder la forme à raison d’une consommation régulière et dans le
cadre d’une alimentation équilibrée.
La banane en prévention de certains cancers
Tous les fruits et les légumes sont riches en antioxydants (les principaux étant les flavonoïdes,
les caroténoïdes, le sélénium, la vitamine C et la vitamine E), des molécules qui protègent les
cellules de l’organisme de l’action des radicaux libres.
La banane ne déroge pas à la règle, elle possède un fort pouvoir antioxydant. On mesure la
capacité antioxydante globale d’un aliment avec l’indice TAC exprimé en micromoles (µmol).
Plus l’indice TAC est élevé est plus le pouvoir antioxydant est important : par exemple, un
aliment avec un indice TAC de 500 à 999 µmol est modérément antioxydant, de 1 000 à 1 999
µmol est fortement antioxydant et de 2 000 à 14 000 est très fortement antioxydant. Une
banane d’environ 120 g a un indice TAC de 1 037 µmol1, ce qui la place au rang des aliments
fortement antioxydants.
Une consommation régulière de bananes permet de lutter durablement contre les radicaux
libres, des molécules chimiques instables à l’origine de nombreuses pathologies, notamment
les cancers. Par exemple, selon une étude prospective menée en Suisse durant plus de 13 ans
auprès de 61 000 femmes âgées de 40 à 76 ans, la consommation régulière de fruits
diminuerait fortement le risque de développer un cancer du rein.
Et parmi les nombreux fruits étudié, la banane s’est révélée être particulièrement efficace dans
la prévention de ce type de cancer : toutes les femmes consommant régulièrement des bananes,
et en grande quantité, présentaient moins de risques de cancer du rein que les autres.
Dans une autre étude de contrôle conduite en Uruguay et publiée en 1996, la relation la
plus forte entre une consommation élevée et la diminution du risque de cancer colorectal
avait été observée avec la banane.
La banane contre l’hypertension artérielle
La banane est un des fruits les plus riches en potassium, un minéral indispensable au
fonctionnement l’organisme. Elle contient près de 411 mg pour 100g, ce qui en fait une
excellente alliée pour prévenir et traiter l’hypertension artérielle. De nombreuses études
épidémiologiques ont clairement établi un lien entre un apport insuffisant en potassium et une
augmentation de la pression artérielle.
A l’inverse, une alimentation comblant les apports quotidiens conseillés en potassium (entre 4 et 5
g/jour) aide à prévenir et à lutter contre l’hypertension artérielle, une hyperpression du sang
exercée contre la paroi des artères. Sur le long terme, l’hypertension artérielle augmente
considérablement les risques d’infarctus du myocarde et AVC, elle est d’ailleurs la 1ère cause des
maladies cardiovasculaires dans le monde (51% des décès dus aux AVC et 45% de ceux provoqués
par cardiopathies coronariennes sont attribuables à l’hypertension).
Une récente méta-analyse conduite par des chercheurs de l’OMS confirme les résultats des
précédentes études : une augmentation de la prise de potassium diminue la pression artérielle de 3,49
mmHg pour la pression systolique et de 1,96 mmHg pour la pression diastolique chez les personnes
souffrant d’hyper-tension. En agissant sur l’hypertension artérielle, un apport plus élevé en
potassium diminue le risque d’infarctus du myocarde et d’AVC. Une consommation élevée de
banane, associée à une alimentation faible en sel et en graisses saturées, diminuerait de 24% le risque
d’accident vasculaire-cérébral.
Bon à savoir : Le potassium joue un rôle prépondérant dans la contraction musculaire, ce qui veut
dire qu’il participe à la régulation des battements cardiaques. Ainsi, une consommation élevée de
bananes, riches en potassium, améliorerait la fonction cardiovasculaire et protègerait le cœur.
La banane pour améliorer l’humeur
Grâce à sa bonne teneur en vitamine B6 (0,4 mg pour 100g) et en magnésium (33 mg pour 100g), la
banane améliore l’humeur et le bien-être général.
Le magnésium apporte de l’énergie à l’organisme et favorise la transmission des influx
nerveux. Ce minéral joue également un rôle essentiel dans l’équilibre psychique et
émotionnel, l’apport quotidien recommandé est de 400 à 500 mg par jour.
De son côté, la vitamine B6, également appelée « pyridoxine », stimule la production de
certains neurotransmetteurs du système nerveux central, des hormones intervenant dans la
régulation de l’humeur, comme la dopamine et la sérotonine. Considérée comme «
l’hormone du plaisir » ou le « neurotransmetteur du bonheur », la dopamine est liée au
circuit de la récompense tandis que la sérotonine a la propriété d’agir comme antidépres-
seur. Elle est aussi connue pour être un très bon relaxant naturel. Les effets apaisants que
procure la banane s’expliquent aussi par la présence de tryptophane dans le fruit, un acide
aminé indispensable à la fabrication de la sérotonine. Une récente étude a démontré
qu’une alimentation riche en tryptophane, associée à un apport suffisant en vitamine B6,
favorisait la production de la sérotonine et diminuait les symptômes de la dépression.
PLANTES : MÉLATONINE : Il est donc particulièrement efficace chez les personnes qui
font face à un rythme de vie très actif.
Là où la mélatonine signale à votre corps qu’il est l’heure de dormir, le Citrus aurantium agit
pour faire sauter les derniers blocages qui pourraient vous maintenir éveillé.
En combinant une dose maîtrisée de mélatonine au Citrus aurantium, vous envoyez les signaux
du sommeil à votre cerveau et vous luttez contre les nuisances qui vous maintiennent éveillé.
Grâce à cette combinaison, vous devriez enfin pouvoir fermer l’œil sans problème.

ÉTAPE N°2 : LES FEUILLES DE CE FRUITIER AGISSENT CONTRE LES OBSTACLES


QUI VOUS MAINTIENNENT ÉVEILLÉ
Moins connu que la célèbre “hormone du sommeil”, le Citrus aurantium constitue un véritable
allié pour ceux qui peinent à fermer l’œil.
CITRUS AURENTIUM : En interagissant en partie avec vos récepteurs
sérotoninergiques (les récepteurs sensibles à l’hormone du bonheur), le Citrus aurantium
vous aide à contrôler votre stress et votre anxiété [31].
TOUT SUR l’AIL
Les Chaldéens en étaient friands, de même que les Egyptiens, qui en
distribuaient aux esclaves chargés de la construction des pyramides.
Grecs et Romains en consommaient volontiers : à Rome, le petit déjeuner
courant se composait souvent de pain frotté d’ail, et «manger de l’ail»
était synonyme d’aller à l’armée.
Les Gaulois passent pour avoir été de grands consommateurs d’ail, et au
Moyen Age, on peut lire dans le «Livre des Métiers» que règnent en
France «aulx, oignons, et toute autre manière d’aigrum» (ainsi désignait-
on cresson et raifort).
L’ail a toujours figuré parmi les légumes-condiments les plus populaires
en France : il fait partie des «provisions condimentaires» de base pour la
cuisine, non seulement dans le Midi, son terroir de prédilection, mais
aussi dans toutes les autres régions de notre pays.
La production de l’ail est surtout localisée dans le Sud-Ouest (Gers, Tarn,
Tarn-et-Garonne) et le Sud-Est (Vaucluse et Bouches-du-Rhône).
La récolte se fait en juin et juillet.
VAR IÉ TÉ S
Il y a longtemps, l’ail était classé par la teinte de son enveloppe (blanche ou rose), aujourd’hui on
distingue les différents types d’ail par leur période de plantation :
 Les variétés automnales : Ce type d’ail a une enveloppe blanche et parfois une sous-
enveloppe blanc nacré. Il est planté à l’automne puis récolté en été. Il peut être conservé
jusqu’en décembre.
On retrouve principalement la Messidrôme, la Thermidrôme et la Germidour. Ce sont des ails
avec de gros bulbes mais peu abondants.
 Les variétés alternatives : Ces variétés peuvent être plantées en automne comme au prin-
temps. Elles ont une enveloppe rosée qui protège de petites gousses brillantes de couleur ivoire.
Il s’agit principalement la Fructidor et la Printanor. Elles sont le plus souvent récoltées en été
et peuvent se garder jusqu’en avril.
V ER TU S : Il possède des vertus antibactériennes
L’ail est traditionnellement utilisé depuis l’Antiquité pour lutter contre les infections. En 1858,
Louis Pasteur démontre expérimentalement cette action antibactérienne sur les bactéries
gram positives, les salmonelles et la bactérie Escherichia coli. Cette propriété est due à la
présence dans l’ail d’un composé nommé allicine.
.L’ail : votre allié santé incontournable !
Le 23/09/2009 - Florence Massin, journaliste santé - Validé par Dr Franck Senninger, médecin
nutritionniste Contre le rhume, la grippe, l’hypertension, le vieillissement, le cancer… L’ail est
un aliment santé incontournable ! Vertus et mode d’emploi de cette petite gousse magique !
Il fait baisser la tension artérielle
"Des études ont montré que l’ail réduit la tension artérielle d’environ 10%", "Il diminuerait aussi
l’athérosclérose [accumulation de graisses sur la paroi des artères] en diminuant le volume des
plaques de cholestérol et en conférant une meilleure élasticité à l’aorte du coeur après 50 ans."
Pourquoi : Les raisons sont encore peu connues mais l’ail renfermerait des fructosanes, du
magnésium et de l’adénosine. Des composés qui auraient une action directe sur la fluidité du
sang, l’élimination de l’eau et la dilatation des artères.
Consommation : 2 gousses d’ail crues ou 4 cuites/jour sur 2 à 3 prises, écrasées ou
hachées à avaler avec une gorgée d’eau, à vie.
L’ail facilite la digestion
Si on prend la peine d’enlever le germe (indigeste pour certaines personnes), l’ail est un excell-
ent antiseptique qui entretient la flore intestinale, facilite la digestion et la sécrétion de bile.
Pourquoi : La vitamine B1 contenue dans l’ail participe à la fabrication d’enzymes qui aident
à la digestion. L’ail contient aussi du chlore qui renforce l’activité de l’estomac dans la
destruction chimique des aliments.
Consommation : 2 gousses d’ail crues ou 4 cuites/jour sur 2 à 3 prises, écrasées ou
hachées à avaler avec une gorgée d’eau, à vie.
Sachez-le : L’ail prévient la gastro-entérite en détruisant les bactéries intestinales.
Consommez-en régulièrement, de préférence cru.
Il protègerait de certains cancers
Les résultats de plusieurs études publiées entre 1966 et 1999
démontrent une diminution de 30% du risque de cancer colorectal (gros
intestin) et d’environ 50% du risque de cancer de l’estomac en cas de
consommation élevée d’ail.
Pourquoi : Il a été prouvé que l’allicine (la molécule responsable de
l’odeur caractéristique de l’ail libérée lorsqu’il est coupé, broyé ou écrasé),
et d’autres dérivés (diallyl sulfide, diallyl disulfide et ajoène) protègent
l’organisme en empêchant certaines cellules cancéreuses de se multiplier.
Consommation : 2 gousses d’ail crues ou 4 cuites/jour sur 2 à 3 prises,
écrasées ou hachées à avaler avec une gorgée d’eau, à vie.
Des vertus anti-âge !
Après avoir découvert un taux de centenaires élevé dans le comté de Jinshan en Chine en
2001 (35 centenaires, soit 7 fois plus que la moyenne du pays), des scientifiques chinois en
ont conclu que l’ail aiderait à vivre mieux et plus longtemps.
Pourquoi : L’ail est riche en antioxydants (flavonoïdes, tocophérol, cystéine, sélénium, mangan-
èse et cuivre) qui combattent les radicaux libres, responsables du vieillissement cellulaire.
Consommation : 2 gousses d’ail crues ou 4 cuites/jour sur 2 à 3 prises, écrasées ou
hachées à avaler avec une gorgée d’eau, à vie.
L’ail, bon remède contre le rhume !
En 2001, une étude anglaise menée sur 146 personnes a montré que l’ail prévient et traite
les infections des voies respiratoires. Ceux qui avaient pris une capsule d’allicine (molécule
de l’ail) durant 12 semaines ont été moins infectés par le virus du rhume que ceux du groupe
placebo. Et lorsqu’ils étaient enrhumés, leurs symptômes se résorbaient plus vite.
Pourquoi : Quand on mange de l’ail, l’allicine passe dans le sang et détruit les virus et les
bactéries. Une partie de cette allicine est rejetée par la respiration (l’haleine forte du mangeur
d’ail vient de là) et tue les virus et bactéries présents dans l’arbre respiratoire.
Consommation : 2 gousses d’ail crues ou 4 cuites/jour sur 2 à 3 prises, écrasées ou
hachées, à avaler avec une gorgée d’eau, pendant la période hivernale.
L’ail, un antibiotique naturel !
Louis Pasteur fut le premier à reconnaître les propriétés anti-infectieuses de l’ail. Les
récentes études ont montré que ses composés peuvent tuer 60 espèces de champignons et
plus de 20 types de bactéries, parmi lesquelles l’hélicobacter pylori (responsable de l’ulcère
de l’estomac), le staphylocoque doré et le pneumocoque responsable de la pneumonie.
Pourquoi : L’ail contient de l’allicine, un puissant antimicrobien, de la vitamine C, de l’iode,
du magnésium et du soufre, qui sont d’autres anti-infectieux.
Consommation : 2 gousses d’ail crues ou 4 cuites/jour sur 2 à 3 prises, écrasées ou
hachées, à avaler avec une gorgée d’eau jusqu’à complète guérison.
L’ail traite les affections de la peau
En usage externe, l’ail ferait merveille contre les mycoses et les verrues (papillomavirus).
Une étude menée au Venezuela en 2000 a montré 100% de guérison d’un pied d’athlète
(infection du pied due à un champignon) après avoir appliqué de l’ajoène (substance dérivée
de l’allicine, une molécule de l’ail), sur 60 jours.
Pourquoi : L’ail est un puissant antifongique, antibactérien et antiviral grâce à sa teneur en
allicine.
Consommation : Appliquez une purée d’ail cru haché avec un sparadrap pendant la nuit
jusqu’à guérison. Protégez la peau saine environnante avec du vernis à ongle incolore ou un
pansement (le suc est irritant).
Comment éviter la mauvaise haleine !
Plus on mange d’ail, moins on sent l’ail. La consommation régulière de ce condiment
favorise la formation d’enzymes, qui aident à minimiser les émanations aillées.
Autre astuce : Inutile de vous brosser les dents, ça ne marche pas ! Préférez la
consommation de quelques brins de persil ou d’une à deux feuilles de menthe fraîche
juste après le repas. La chlorophylle supprime l’odeur alliacée.
Et pour ceux qui le digère mal : Pensez à enlever le germe, souvent
responsable de ce désagrément.
Ail cru, cuit ou en poudre ?
L’ail cuit ne vaut pas le cru. L’allinase, enzyme qui permet la formation de
l’allicine et autres composés sulfurés, se dégrade avec la chaleur. Un
truc : ajoutez l’ail cru environ 20 minutes avant la fin de la cuisson.
On le trouve aussi en poudre, avec un avantage : celui de ne pas
provoquer d’haleine forte. Mais pour être efficace, il faut prendre 1
gramme/jour d’extrait d’ail à 1,3% d’allicine en capsules gastro
résistantes (les sucs gastriques rendant inactifs l’allicine).
Attention : Eviter de trop consommer d’ail si vous prenez des médicaments anticoagulants,
car il fluidifie le sang.
Sources : Remerciements au Dr Franck Senninger, médecin nutritionniste spécialisé dans les
troubles du comportement alimentaire à Caen, auteur de l’ouvrage L’ail et ses bienfaits
Ed.Jouvence.
- Steinmetz K.A., Vegetables, fruit and colon cancer in the Iowa Women’s Health Study, Am J
Epidemiol. 1994, Jan 1
- Weiss RF, Fintelmann V. Herbal Medicine. Second edition. Thieme, États-Unis, 2000
- Ledezma E, Marcano K, et al.Efficacy of ajoene in the treatment of tinea pedis : a double-blind and
comparative study with terbinafine. Novembre 2000
- Josling P. Preventing the common cold with a garlic supplement : a double-blind, placebo-controlled
survey. Juillet 2001
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Comment le choisir ? Pour choisir un bon ail, il faut le saisir par la tête !
Cette dernière doit être bien bombée, et ses gousses doivent être fermes sous la pression
des doigts. Si vous remarquez des petits germes vert dépassant des gousses, l’ail n’est plus
frais.
Comment le conserver ? Pour pouvoir conserver le plus longtemps possible l’ail (entre 6
mois et 1 an), il faut le mettre au sec, à l’abri de la lumière et à température ambiante.
Si vous optez pour de l’ail nouveau, il est préférable de le conserver dans le bac à légumes
de votre réfrigérateur pendant quelques jours.
Comment le préparer ? Cru, cuit ou confit, l’ail est un condiment qui peut se manger à
toutes les sauces ! Avant de le cuisiner, il est préférable de retirer sa peau.
Mais comment faire pour ne pas que cela colle aux doigts et que l’odeur persiste sur
les mains ensuite ?
Quelques astuces pour faciliter cette étape :
1ère astuce : prendre la gousse, puis à l’aide du poing, donner un léger coup sur la gousse.
La peau sera plus facile à retirer par la suite.
2ème astuce : mettre la gousse d’ail dans un pot vide (confiture, moutarde …) ou un shaker,
puis secouer jusqu’au moment où la peau est partie ! Le temps varie en fonction de la
grosseur de la gousse et du nombre de gousses.
3ème astuce : prendre un saladier d’eau froide, et laisser tremper les gousses dedans pendant 5
min environ. La peau sera plus souple et donc plus facile à retirer.
Pour retirer l’odeur de l’ail sur les doigts, il suffit de frotter les doigts sur de l’inox mouillé.
Comment le cuisiner ?
Il y a différentes manières de cuisiner l’ail, en fonction des préparations :
En chemise : c’est la cuisson la plus simple, elle se marie très bien avec tous les plats au four
(rôtis, poulets grillés …), on conserve la tunique des gousses et on met dans le plat ! L’ail sera
fondant avec un goût plus doux.
A la poêle : il suffit de couper l’ail en petits morceaux ou de le hacher, puis de le faire revenir à
feu vif jusqu’à obtenir une légère coloration. Ce type de cuisson est parfait pour les poêlées de
légumes, les pâtes, les ragoûts…
Vous pouvez également frotter l’ail sur du pain, dans le fond d’un plat pour parfumer
légèrement vos préparations (comme dans la tartiflette par exemple). L’ail est également
parfait pour rajouter un arôme aux vinaigrettes, sauces, soupes ou encore salades. Avec le
persil et l’huile d’olive il permet de faire une persillade qui donnera un accent méditerranéen
à vos fruits de mer cuits.

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