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Né le 5 

août 1850 à Fécamp, Guy de Maupassant se familiarisa avec la campagne


normande, ses paysans, son patois et ses scènes typiques, qui devaient lui fournir un
inépuisable champ d'inspiration pour ses contes et ses nouvelles. A douze ans, il entra au
collège religieux d'Yvetot, et termina ses études secondaires au lycée de Rouen. En 1870,
il fut mobilisé lors de la guerre contre la Prusse et, après la défaite, commença une carrière
médiocre de fonctionnaire à Paris. Parallèlement, il se mit à écrire, sous l'influence de
Flaubert, ami d'enfance de sa mère.

En une douzaine d'années, il publia environ quinze recueils de contes et de nouvelles, six
romans et de très nombreux articles de journaux. Ses thèmes d'inspiration étaient variés : il
s'agissait aussi bien du monde rural de sa Normandie natale, que du monde des petits
bourgeois et des médiocres employés de bureaux.

Fêté, choyé dans les salons parisiens, grand amateur de femmes, romancier à succès,
Maupassant finit sa vie dans les souffrances de la maladie. Il sombra petit à petit dans un
délire hallucinatoire et la démence s'étant emparée de son esprit, il termina ses jours à la
clinique du docteur Blanche, le 6 juillet 1893.

Le fantastique est un genre littéraire fondé sur la fiction, racontant l’intrusion du


surnaturel dans un cadre réaliste, autrement dit l’apparition de faits inexpliqués et
théoriquement inexplicables dans un contexte connu du lecteur.

Selon le théoricien de la littérature Tzvetan Todorov, le fantastique ne serait présent que


dans l’hésitation entre l'acceptation du surnaturel en tant que tel et une tentative
d’explication rationnelle. En cela, le fantastique est situé entre les genres du merveilleux
(et son incarnation contemporaine, la fantaisie), dans lequel le surnaturel est accepté et
justifié car le cadre est imaginaire et irréaliste, et de l’étrange, dans lequel les faits
apparemment surnaturels sont expliqués et acceptés comme normaux. Contrairement à ces
deux genres, dans le fantastique, le héros, comme le lecteur, a presque systématiquement
une réaction de refus des faits surnaturels qui surviennent. Cette réaction de refus peut être
mêlée de doute, de rejet et/ou de peur.

1
Cette définition plaçant le fantastique à la frontière de l'étrange et du merveilleux est
généralement acceptée, mais a fait l'objet de nombreuses controverses, telle que celle
menée par Stanislas Lem. Le lecteur intéressé est également invité à consulter la page de
discussion de cet article.

Le fantastique est très souvent lié à une atmosphère particulière, une sorte de crispation
due à la rencontre de l’impossible. La peur est souvent présente, que ce soit chez le héros
ou dans une volonté de l’auteur de provoquer l’angoisse chez le lecteur ; néanmoins ce
n’est pas une condition sine qua non du fantastique.

En 1772, Jacques Cazotte publie Le Diable amoureux, l'un des premiers livres qui se
rapportent au fantastique. Dès les années 1830 les contes d'Hoffmann sont traduits en
français et rencontrent un succès spectaculaire. Nodier est l'un des premiers à produire des
contes fantastiques en France, suivi de Balzac, Prosper Mérimée, Théophile Gautier, puis
Guy de Maupassant. La finesse de l'analyse psychologique prend le pas sur la folie
débridée et morbide des débuts du fantastique. Les œuvres se veulent aussi mieux
construites et plus homogènes. Ces auteurs adoptent volontiers un style neutre et
accentuent les éléments réalistes, de façon à favoriser l'identification au narrateur.

En marge de ce courant, les nouvelles fantastiques de Nerval reprennent les thèmes de la


solitude et de la folie d'Hoffmann, tout en y ajoutant des éléments autobiographiques
(Nerval lui-même souffrait de troubles psychologiques).

La mode du conte fantastique reste vigoureuse en France jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Dans les années 1880-1900, les nombreuses revues littéraires liées aux symbolistes et aux
décadents publient régulièrement des contes fantastiques. Des auteurs se spécialisent dans
ce genre : Jean Lorrain, Mathias Villiers de l'Isle-Adam, Jules Barbeye d'Aurevilly, etc. Le
conte se fait plus maniéré. On recherche la perfection stylistique. Les descriptions se font
riches, l'exotisme et l'érotisme deviennent des éléments importants. La nouvelle traduction
des Mille et une nuits par le docteur Joseph-Charles Mardrus remet l'Orient à la mode. Les
histoires se font aussi plus scabreuses et plus crues et invoquent volontiers l'héritage de
Sade. Enfin, le conte fantastique peut être une occasion de faire de la critique sociale,
souvent dirigée contre le matérialisme bourgeois : c'est le cas pour Villiers de l'Isle-Adam
ou pour Octave Mirbeau.

En 1772, Jacques Cazotte publie Le Diable amoureux, l'un


des premiers livres qui se rapportent au fantastique. Dès les
années 1830 les contes d'Hoffmann sont traduits en français
et rencontrent un succès spectaculaire. Nodier est l'un des
premiers à produire des contes fantastiques en France, suivi
de Balzac, Prosper Mérimée, Théophile Gautier, puis Guy de
Maupassant. La finesse de l'analyse psychologique prend le
pas sur la folie débridée et morbide des débuts du
fantastique. Les œuvres se veulent aussi mieux construites et
plus homogènes.

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Ces auteurs adoptent volontiers un style neutre et accentuent les éléments réalistes, de
façon à favoriser l'identification au narrateur.

En marge de ce courant, les nouvelles fantastiques de Nerval reprennent les thèmes de la


solitude et de la folie d'Hoffmann, tout en y ajoutant des éléments autobiographiques
(Nerval lui-même souffrait de troubles psychologiques).

La mode du conte fantastique reste vigoureuse en France jusqu'à la fin du XIXe siècle.
Dans les années 1880-1900, les nombreuses revues littéraires liées aux symbolistes et aux
décadents publient régulièrement des contes fantastiques. Des auteurs se spécialisent dans
ce genre : Jean Lorrain, Mathias Villiers de l'Isle-Adam, Jules Barbey d'Aurevilly, etc. Le
conte se fait plus maniéré. On recherche la perfection stylistique. Les descriptions se font
riches, l'exotisme et l'érotisme deviennent des éléments importants. La nouvelle traduction
des Mille et une nuits par le docteur Joseph-Charles Mardrus remet l'Orient à la mode. Les
histoires se font aussi plus scabreuses et plus crues et invoquent volontiers l'héritage de
Sade. Enfin, le conte fantastique peut être une occasion de faire de la critique sociale,
souvent dirigée contre le matérialisme bourgeois : c'est le cas pour Villiers de l'Isle-Adam
ou pour Octave Mirbeau. Source : ( wikipedia )

PROJET 4
Rédiger une nouvelle pour exprimer
son imaginaire et provoquer trouble et
questionnement chez le lecteur

Le fantastique en tant que littérature de l'interprétation .]

Le texte fantastique est par nature ambigu et demande à être interprété correctement. Les auteurs
ont donc souvent recours à des techniques narratives qui conditionnent le lecteur. Les textes courts
(contes et nouvelles) qui permettent de maintenir la tension dramatique sont privilégiés. Il est
souvent fait appel à un narrateur, parfois redoublé d'un second narrateur qui introduit le récit et le
met à distance.

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Le lecteur du texte fantastique se retrouve face à un choix paradoxal : soit il fait confiance au
narrateur et accepte la version « surnaturelle », et alors le texte devient évidemment une fiction ;
soit il préfère une explication « rationnelle » qui ramène le texte dans le champ du réalisme, mais
alors il doit mettre en doute la crédibilité du narrateur.

LE PROJET N° 4 :
REDIGER UNE NOUVELLE FANTASTIQUE.

 LANCEMENT DU PROJET (Mise en Place du Projet ): (1 séance).


Présenter en classe l’intitulé du Projet sous forme de Situation Problème  :

OBJET D’ETUDE  :

*visée: représentation singulière d'un monde


*Rapport histoire / narration
*Dramatisation et visée.

Séquence n°1  :

Introduire le fantastique dans un cadre réaliste.

Activité de lecture: Activité d’écriture


* Le point de vue du narrateur *Réiger un paragraphe qui termine une
* Les rythmes du récit: accélération, pause et nouvelle (situation finale)
ralentissement *Continuer la rédaction d'une nouvelle en
* La gradation et les procédés de dissimulation cédant la narration au personnage
Syntaxe : Activité de l’oral :
*les temps du récit (imparfait / passé simple) *Raconter une expérience (un phénomène
Lexique : étrange).
*lexique spécifique au récit (celui du fantastique)
*lexique des sentiments

Séquence n°2  :

Exprimer son imaginaire dans une nouvelle fantastique.

Activité de lecture  : Lexique :


* Les indices et les informants * Les indices spatio-temporels
* Evolution de la description des actants *le schéma actantiel.
et du décor * les termes de caractérisation (adjectifs)
*L'introduction et la chute du récit Activité d’écriture
Suntaxe  : *faire grossier les traits d'une personne
*les procédés de caractérisation *produire trois descriptions de personnes en
- les adjectifs variant le point de vue
- la relative Activité de l’oral :

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- le complément du nom. *dresser le portrait d'une personne.

Séquence n°3 

Comprendre l'enjeu de la nouvelle fantastique.

Activité de lecture  : Lexique :


*Structure complexe de la nouvelle *le narrateur (ses formes)
-les prolepses et les analepses *les indices temporels
- le récit et le(s) récit(s) encadré(s)
Activité d’écriture
Syntaxe  : Imaginer une autre fin à une histoire
*la comparaison et la métaphore.
Activité de l’oral :
* résumer oralement une nouvelle (raconter)

Thèmes  : Réflexion sur les arts: Théâtre, Cinéma, Musique, Peinture

.
 LA PROBLEMATIQUE :
 Anticiper sur le contenu et la forme du Document à produire :
- Qu’est- ce qu’un récit ? (Par opposition au discours, raconter, narrer….)
- Quels sont les différents types de récits que vous connaissez ? (Fait-divers- roman- B-D – film…)
- Quelles sont les catégories importantes des récits ? (Réels et fictifs)
 Déterminer le contexte de communication :
- Prévoir des groupes de deux à trois élèves pour la rédaction d’une nouvelle à la fin du dossier.
- Celle-ci sera destinée à la lecture en classe puis élire la meilleure à remettre à la bibliothèque du
lycée.
 Déterminer l’Intention de Communication ainsi que le Discours Dominant dans la nouvelle :
Le discours historique associé au discours explicatif et objectif (dates, lieux, noms, etc.) dans la
présentation d’un fait d’histoire ; le discours argumentatif dans la présentation du combat d’un
héros (bravoure, engagement, sacrifice, etc.) ; le discours narratif dans les témoignages d’une personne
qui raconte ses fait et gestes (au style direct) durant une bataille par exemple.

Fiche technique du Projet :


1. Mise en place de l’intitulé du Projet :
Formulation et Problématisation en classe des termes du Projet.

2. Mise en route :

 Evaluation Diagnostique pour sensibiliser l’élève aux caractéristiques d’une nouvelle


fantastique.
 Expression Ecrite.

3. Mise en œuvre : lancement des séquences d’apprentissage.

La séquence 1 : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste.


La séquence 2 : Exprimer son imaginaire dans une nouvelle fantastique
La séquence 3 : Comprendre l'enjeu de la nouvelle fantastique.

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Finalisation du Projet : présentation des nouvelles réalisées en groupes.

4. Evaluation Somative.

Nouvelle

La nouvelle est un genre littéraire qui se caractérise par sa brièveté, sa concision (toutes
descriptions ou actions devant tendre vers la chute), son nombre restreint de personnages, une
intrigue ou une fin surprenante. Elle comporte impérativement un titre qui ajoute du sens à
l’intrigue.

EVALUATION DIAGNOSTIQUE
OBJECTIF :
 Sensibiliser l’élève aux caractéristiques d’une nouvelle fantastique.

Texte : LE NEZ p169

Ce texte présente la situation initiale de la nouvelle intitulée Le Nez. Il illustre une caractéristique du récit
fantastique.

Le 25 mars, un événement tout à fait étrange s’est produit à Saint-Pétersbourg. Le barbier Ivan Iakovlévitch,
demeurant avenue Voznessenski (le souvenir de son nom de famille est perdu et son enseigne même ne porte rien de
plus que la tête d’un monsieur au visage barbouillé de savon et l’inscrip tion : Ici on pratique aussi la saignée), le
coiffeur Ivan Iakovlévitch s’éveilla d’assez bonne humeur et sentit l’odeur du pain chaud. Se soulevant à demi sur son
lit, il vit que son épouse, une dame assez respectable et qui appréciait beaucoup le café, retirait des pains du four.
-Aujourd’hui, Prascovia Ossipovna, je ne prendrai pas de café, dit Ivan Iakovlévitch ; je mangerai plutôt du pain
chaud et de l’oignon (Ivan Iakovlévitch se serait volontiers régalé de café et de pain frais, mais il savait qu’il était inutile
de demander deux choses à la fois : Prascovia Ossipovna n’admettait pas ces fantaisies).
« Il n’a qu’à manger du pain, l’imbécile ! Songea la dame ; tant mieux pour moi : il me restera plus de café ».
Et elle lança un pain sur la table.
Soucieux des convenances, Ivan Iakovlévitch enfila son habit pardessus sa chemise et s’étant installé à table, il éplucha
deux oignons, les saupoudra de sel, prit en main son couteau et, la mine solennelle, se mit en devoir de couper le pain.
L’ayant partagé en deux, il aperçut à son grand étonnement une masse blanchâtre dans la mie ; il piqua la chose avec
précaution du bout de son couteau, puis la tâta du doigt :
« C’est dur, se dit-il ; qu’est-ce que cela pourrait bien être ? »
Il plongea ses doigts dans la mie et en retira….un nez ! Les bras lui en tombèrent. Il se frotta les yeux et palpa l’objet :
oui, c’était bien un nez. Et de plus, un nez qu’il lui semblait connaître. La terreur se peignit sur le visage
D’Ivan Iakovlévitch. Mais cette terreur n’était rien auprès de la colère qui s’empara de son épouse.
- Où as-tu coupé ce nez, animal ? s’écria-t-elle furieuse. Canaille ! Ivrogne ! Je vais te livrer à la police, brigand ! J’ai
déjà entendu trois clients se plaindre que tu tirais tellement sur leur nez en leur faisant la barbe que tu as failli le leur
arracher.
Cependant Ivan Iakovlévitch était plus mort que vif : il avait reconnu ce nez, qui n’était autre que le nez de l’assesseur
de collège Kovaliov qu’il rasait chaque mercredi et chaque dimanche.
N. Gogol, le Nez (1835),
Trad. Française, Ed. Flammarion, coll. « GF Junior », 1995.
Important à savoir :
Un début réaliste.

La situation initiale du récit fantastique commence par évoquer une réalité quotidienne
et familière. Ce procédé rassure le lecteur pour mieux le perturber. Le personnage lui-
même est un être banal, sans qualités exceptionnelles, contrairement aux héros des
contes et des romans d’aventures. Dans ce cadre réaliste, un phénomène surprenant
peut être perçu comme susceptible de recevoir une explication rationnelle, à la
différence du phénomène fantastique qui n’est jamais élucidé. Dans le conte, le
merveilleux ne cause pas de perturbation : il est accepté comme allant de soi.
Les questions :
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QUESTIONS POSSIBLES REPONSES EVENTUELLES.
- Après votre première lecture du texte, quel
est point de vue narratif (climat, genre) qui - Un profil réaliste.
se dégage au début du texte ?
- Les circonstants : date, lieu, les personnages, les
- Quels sont les éléments qui le montrent ? noms et les rôles. En somme une situation
quotidienne banale.
- Justement qu’est-ce qui fait la banalité de la - Un coiffeur vivant avec sa femme, qui se lève le
situation initiale ? matin et prend son petit déjeuner.
- Par rapport à un récit fictif, les - Non, ils sont des gens « normaux », comme tout le
personnages de ce récit ont-ils quelque monde.
chose d’exceptionnel ?
- Quel est le registre de langue dominant ? - Courant et familier.
- Avant de parler de la découverte du nez, - Une situation de tension et d’interrogation.
quelle est la situation créée par le
narrateur ?
- Il aperçut, à son grand étonnement, une masse
- Quels sont les éléments qui le montrent ? blanchâtre, la chose, avec précaution, (prudence, on
connaît pas cet objet) tâta du doigt, c’est dur,
interrogation : « Qu’est-ce que ça pourrait être ? »
- Et au niveau des temps des verbes ? - Emploi du conditionnel= l’incertitude.
- Quelles sont leurs valeurs ? Le passé simple : faits successifs/ accomplis
- Quelle en est la conséquence sur le rythme - Intrusion d’un fait étrange dans une situation
du récit ? réaliste.
- Relevez les termes et expressions qui - Les bras lui en tombèrent.
dénotent la grande surprise d’Ivan. - Il se frotta les yeux.
- Palpa l’objet.
- C’est bien un nez ! - Cela signifie qu’il ne rêvait pas, c’est bel et bien
un nez !
- A quel moment a-t-il été terrifié ? - Lorsqu’il lui sembla connaître le propriétaire du
nez. « Il était plus mort que vif »
- Elle se mit en colère.
- A cet instant crucial, quelle a été la réaction - Elle menace son mari de le dénoncer pour un acte
de son épouse ? qu’il aurait commis, de plus, il avait des
antécédents.
- Etait-elle perturbée par cette situation - Non ! Parce qu’elle avait déjà entendu trois clients
insolite ? Pourquoi ? se plaindre de son mari.
C’est l’entraînement d’une situation surprenante
- Quel rôle joue l’articulateur hors de la norme connue,
inhabituelle, irrationnelle. (le nez dans le pain)
CEPENDANT ? dans une situation réaliste, vraie- il reconnut que
c’était de nez du client KOVALIOV.

Expression écrite :

Imaginez deux suites possibles à ce récit, l’une proposera une explication rationnelle de cet événement, l’autre
une explication surnaturelle
Mise en Œuvre du Projet :

La Séquence 1 :
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La séquence 1 : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste.

Les Compétences ciblées :


Compréhension de l’Ecrit et de l’Oral.
Activité de lecture:
* Le point de vue du narrateur
* Les rythmes du récit: accélération, pause et ralentissement
* La gradation et les procédés de dissimulation
Production de l’Oral et de l’Ecrit.
Activité d’écriture
*Rédiger un paragraphe qui termine une nouvelle (situation finale)
*Continuer la rédaction d'une nouvelle en cédant la narration au personnage
Activité de l’oral  :
*Raconter une expérience (un phénomène étrange).
Activités de langue.
Syntaxe :
*les temps du récit (imparfait / passé simple)
Lexique :
*lexique spécifique au récit (celui du fantastique)
*lexique des sentiments.

1) LECTURE – EXPRESSION.
a) Observation du texte –Hypothèses de sens.
b) Lecture silencieuse.
LA MAIN.
Texte p 172 du livre de l’élève .

On faisait cercle autour de M. Bermutier, juge d’instruction qui donnait son avis sur
l’affaire mystérieuse de Saint-Cloud. Depuis un mois, cet inexplicable crime affolait Paris.
Personne n’y comprenait rien.
M. Bermutier, debout, le dos à la cheminée, parlait, assemblait les preuves, discutait les
diverses opinions, mais ne concluait pas.
Plusieurs femmes s’étaient levées pour s’approcher et demeuraient debout, l’oeil fixé sur
la bouche rasée du magistrat d’où sortaient les paroles graves. Elles frissonnaient,
vibraient, crispées par leur peur curieuse, par l’avide et insatiable besoin d’épouvante qui
hante leur âme, les torture comme une faim.
Une d’elles, plus pâle que les autres, prononça pendant un silence:
- C’est affreux. Cela touche au «surnaturel». On ne saura jamais rien.
Le magistrat se tourna vers elle:
- Oui, madame, il est probable qu’on ne saura jamais rien. Quant au mot «surnaturel» que
vous venez d’employer, il n’a rien à faire ici. Nous sommes en présence d’un crime fort
habilement conçu, fort habilement exécuté, si bien enveloppé de mystère que nous ne
pouvons le dégager des circonstances impénétrables qui l’entourent. Mais j’ai eu, moi,
autrefois, à suivre une affaire où vraiment semblait se mêler quelque chose de fantastique.
Il a fallu l’abandonner, d’ailleurs, faute de moyens de l’éclaircir.
Plusieurs femmes prononcèrent en même temps, si vite que leurs voix n’en firent qu’un:
- Oh! Dites-nous cela.
M. Bermutier sourit gravement, comme doit sourire un juge d’instruction. Il reprit:

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- N’allez pas croire, au moins, que j’aie pu, même un instant, supposer en cette aventure
quelque chose de surhumain. Je ne crois qu’aux causes normales. Mais si, au lieu
d’employer le mot «surnaturel» pour exprimer ce que nous ne comprenons pas, nous nous
servions simplement du mot «inexplicable», cela vaudrait beaucoup mieux. En tout cas,
dans l’affaire que je vais vous dire, ce sont surtout les circonstances environnantes, les
circonstances préparatoires qui m’ont ému. Enfin, voici les faits: [....]
Guy de Maupassant, La main, 1883 •
FAIRE LE POINT.

Dans un récit cadre s’insère un autre récit à l’intérieur duquel on trouve une autre
histoire – récit enchâssé ou emboîté - racontée par un narrateur relais. Ce récit dans le
récit constitue parfois un enseignement ou une source de réflexion pour ceux à qui ils
sont racontés, à chaque niveau du récit.

Compréhension : extrait n° 1 de « la main » p 172


Guy de Maupassant, La main, 1883:

Etude de l’intrigue et l’absence de chute dans la nouvelle fantastique.

Avez-vous déjà entendu parler de cet auteur ? A quelle époque a-t-il vécu ?
En parcourant l’introduction de ce récit, à quel type de situation nous guident certains éléments
du texte ? (Affaire judiciaire mystérieuse, crime inexpliqué et inexplicable…)

b) Questions de compréhension et de synthèse.

c) Remplissez le tableau.

lieux Expressions Personnages et Présence du narrateur.


temporelles. fonctions
Au tribunal. Depuis un mois. Mr Oui.
Paris. Autrefois. BERMUTIER On faisait cercle (…)à
Le dos à la Juge Lexique appréciatif.
cheminée. d’instruction. (inexplicable crime)
Des femmes.

Relevez dans le texte le champ lexical relatif à la peur.


(Frissonner, -peur curieuse- vibrer, crispé, l’épouvante, pâle, Oh !, hanter l’âme, mystère)

Portrait du juge d’instruction.

- A partir de questions ciblées Réaliser le schéma ci-dessous dans le but de mettre en évidence la
présence du narrateur,son statut de témoin,sa tendance à donner un cachet réaliste au récit, le
maintien de la tension dramatique et l’enseignement tiré par son auditoire.

9
Mr BERMUTIER.
JUGE D4INSTRUCTION.

Oeil fixé sur la bouche du magistrat.

Parlait.
Assemblait les preuves
Discutait les opinions.

Mais ne concluait pas.

BERMUTIER

DEBOUT LE DOS à LA CHEMINEE.

La bouche rasée. Se tourna vers une femme


Sortaient des paroles graves. Présente le cas de ce crime
Sourit gravement.
JE NE CROIS QU’AUX CHOSES NORMALES.
(rejet du surnaturel et parler de non expliqué)

Après lecture récapitulative :


Autres questions :

- Quels sont les temps dominants dans cet extrait ? Imparfait et Passé simple.
- Pourquoi, à votre avis, le narrateur, favorise-t-il le discours direct dans cet extrait?
(Les questionnements et les réponses sont plus vivaces lorsqu’elles émanent de la bouche des
actants. Le discours direct rapporte les paroles telles quelles, sans intermédiaire.)

Lecture par les élèves.

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Recherche documentaire :

Demander aux élèves une fiche biographique de l’auteur avec ces principales œuvres et chercher le sens
détaillé du mot VENDETTA.

LA MAIN. (Suite)
[…..] J’étais alors juge d’instruction à Ajaccio, une petite ville blanche, couchée au bord d’un admirable golfe
qu’entourent partout de hautes montagnes.
Ce que j’avais surtout à poursuivre là-bas, c’étaient les affaires de vendetta. Il y en a de superbes, de dramatiques
au possible, de féroces, d’héroïques. Nous retrouvons là les plus beaux sujets de vengeance qu’on puisse rêver, les
haines séculaires, apaisées un moment, jamais éteintes, les ruses abominables, les assassinats devenant des
massacres et presque des actions glorieuses. Depuis deux ans, je n’entendais parler que du prix du sang, que de ce
terrible préjugé corse qui force à venger toute injure sur la personne qui l’a faite, sur ses descendants et ses proches.
J’avais vu égorger des vieillards, des enfants, des cousins, j’avais la tête pleine de ces histoires.
Or, j’appris un jour qu’un Anglais venait de louer pour plusieurs années une petite villa au fond du golfe. Il avait
amené avec lui un domestique français, pris à Marseille en passant.
Bientôt tout le monde s’occupa de ce personnage singulier, qui vivait seul dans sa demeure, ne sortant que pour
chasser et pour pêcher. Il ne parlait à personne, ne venait jamais à la ville, et, chaque matin, s’exerçait pendant une
heure ou deux, à tirer au pistolet et à la carabine.
Des légendes se firent autour de lui. On prétendit que c’était un haut personnage fuyant sa patrie pour des raisons
politiques ; puis on affirma qu’il se cachait après avoir commis un crime épouvantable. On citait même des
circonstances particulièrement horribles.
Je voulus, en ma qualité de juge d’instruction, prendre quelques renseignements sur cet homme ; mais il me fut
impossible de ne rien apprendre. Il se faisait appeler sir John Rowell.
Je me contentai donc de le surveiller de près ; mais on ne me signalait, en réalité, rien de suspect à son égard.
Cependant, comme les rumeurs sur son compte continuaient, grossissaient, devenaient générales, je résolus
d’essayer de voir moi-même cet étranger, et je me mis à chasser régulièrement dans les environs de sa propriété.
J’attendis longtemps une occasion. Elle se présenta enfin sous la forme d’une perdrix que je tirai et que je tuai
devant le nez de l’Anglais. Mon chien me la rapporta ; mais, prenant aussitôt le gibier, j’allai m’excuser de mon
inconvenance et prier sir John Rowell d’accepter l’oiseau mort.
C’était un grand homme à cheveux rouges, à barbe rouge, très haut, très large, une sorte d’hercule placide et poli. Il
n’avait rien de la raideur dite britannique et il me remercia vivement de ma délicatesse en un français ac centué
d’outre-manche. Au bout d’un mois, nous avions causé ensemble cinq ou six fois.
Un soir enfin, comme je passais devant sa porte, je l’aperçus qui fumait sa pipe, à cheval sur une chaise, dans son
jardin. Je le saluai, et il m’invita à entrer pour boire un verre de bière. Je ne me le fis pas répéter.
Il me reçut avec toute la méticuleuse courtoisie anglaise, parla avec éloge de la France, de la Corse, déclara qu’il
aimait beaucoup cette pays, cette rivage.
Alors je lui posai, avec de grandes précautions et sous la forme d’un intérêt très vif, quelques questions sur sa vie,
sur ses projets. Il répondit sans embarras, me raconta qu’il avait beaucoup voyagé, en Afrique, dans les Indes, en
Amérique. Il ajouta en riant:
- J’avé eu bôcoup d’aventures, oh! yes. […]
Guy de Maupassant, La main, 1883
FAIRE LE POINT
Le récit fantastique est le plus souvent fait à la 1ère personne par un narrateur digne de foi qui peut être
témoin ou acteur du drame. Des événements irrationnels perturbent progressivement le cadre réaliste du
récit. Ils provoquent de nombreuses incertitudes dans l’esprit du narrateur et du lecteur, ce qui est le propre
du fantastique.

EXPRESSION ECRITE

Rédigez un paragraphe qui terminera ce texte et dans lequel le narrateur interviendra


(comme dans le début de l’extrait précédent) pour décrire l’atmosphère et les lieux dans lesquels se passe cet
échange entre les deux personnages.
1)  Compréhension : extrait n° 2 de « La main »
11
Exercice 1. Etude de l’extrait 2 de la nouvelle :
P 174
Travail en relation avec la recherche documentaire.

QUESTIONS POSSIBLES REPONSES EVENTUELLES.

- Quelle île surnomme-t-on : L’île de Beauté ? La CORSE.


- Connaissez-vous La Corse ? Citez ses clubs de F.C.BASTIA – A.AJACCIO. PORTO-VECCHIO…
Football connus.
- Quelle est sa particularité dans l’actualité FLNC et autres mouvements autonomistes,
d’aujourd’hui ? attentats contre les symboles de l’état français….

1) Lecture magistrale :
2) Lecture silencieuse.
3) Synthèse de lecture.

Quel titre pourriez-vous proposer à cette partie du récit ? (La rencontre du juge avec Sir John Rowell.)

Remplissez le tableau ci-dessous portant sur la spécificité des délits en CORSE.

Temps Verbe Lieu. Type du délit et du Descriptions et Qualifications.


Introducteur. conflit.
J’étais AJACCIO Petite ville blanche au nord d’un
admirable golfe.
Entouré de hautes montagnes.
(lieux de fuites et de caches)
Ce que j’avais à Là-bas *Affaire de Vendetta. - Superbes.
poursuivre. *Sujets de vengeance. - Le plus beau sujet qu’on puisse
Nous retrouvons. * Haines. rêver.
- Dramatique – Possibles - Féroces - -
- Héroïques - Séculaires – Jamais --
- éteintes.
* Ruses. - Abominables
*Assassinats et - Devenant actions glorieuses.
Massacres.
Depuis Je n’entendais * Toute injure… - Vengée sur la personne qui l’a faite,
deux que… sur ses descendants, ses proches.
ans.
J’avais vu *Egorger des
J’avais la tête vieillards, des
pleine enfants, des cousins.

Autres questions. Réponses éventuelles.


12
- Quel rôle joue l’articulateur OR dans la poursuite - Intervention d’un nouvel élément dans l’histoire.
du récit ? Changement de cap du récit. (ici, l’arrivée de
l’anglais, début de l’enchâssement d’un récit dans
l’autre)
- A votre avis, pourquoi cette arrivée était-elle - Car la Corse n’était pas toujours ouverte aux
remarquable ? étrangers, c’est un milieu clos, formé de grandes
familles corses séculaires.
- En quoi la vie menée par l’anglais attirait-elle - Personnage singulier – Vivait seul dans sa
l’attention ? demeure – Ne sortait que pour chasser ou pêcher-
- Relevez dans le texte les éléments qui le Il ne parlait à personne – Ne venait jamais à la ville
montrent. – s’exerçait chaque matin à tirer au pistolet ou à la
carabine.

DES LEGENDES SE FIRENT AUTOUR DE LUI.

En quoi diffère l’appréciation faite par le juge d’instruction de celle faite par les corses ?
Remplir le tableau.

Au niveau syntaxique Au niveau lexical


- Verbes d’incertitude. - Des légendes.
- On prétendit puis on affirma -Rumeurs.( continuaient , grossissaient,
Les corses - On citant même… devenaient générales)
Le juge - Je voulus (…) - En ma qualité de juge.
- Impossible de ne rien apprendre. - Volonté de connaître la vérité.
-Possible de tout apprendre. - Pragmatisme d’un homme de justice.
-Je résolus de voir moi-même.

- Comment s’est faite l’introduction de l’étranger dans la trame du récit ?


(Par le biais de préjugés, de suspicion, de rumeurs et de spéculations etc.)
- Quel type d’opposition pouvez-vous déceler  dans cette situation ?
QUETE DE LA VERITE ≠ RUMEURS REPANDUES.
Pour connaître la vérité et arriver à ses fins, quel rôle endosse le juge d’instruction 2 ème partie du texte ?
(Il est le héros, narrateur/acteur)
Pourquoi à votre avis ? (Il agit et rapporte par une riche description ce qu’il voit)

REPORTEZ CELA DANS LE TABLEAU.

Actions. Descriptions.
- J’attendais une occasion. - C’était un grand homme.
- J’allai m’excuser (…) - Il n’avait rein de (…)
- Je priai Sir John de m’excuser (…) - Fumait sa pipe, à cheval sur une chaise.
- Nous avions causé ensemble cinq ou six fois (…)
- Je l’aperçus, je le saluai (…)
- Alors je lui posai quelques questions, il répondit, me
raconta.

Lecture récapitulation.

Lecture des élèves.

LA MAIN. (Suite)
13
[…] Puis je me remis à parler chasse, et il me donna des détails les plus curieux sur la chasse à l’hippopotame, au
tigre, à l’éléphant et même la chasse au gorille.
Je dis:
- Tous ces animaux sont redoutables.
Il sourit:
- Oh! nô, le plus mauvais c’été l’homme.
Il se mit à rire tout à fait, d’un bon rire de gros Anglais content:
- J’avé beaucoup chassé l’homme aussi.
Puis il parla d’armes, et il m’offrit d’entrer chez lui pour me montrer des fusils de divers systèmes.
Son salon était tendu de noir, de soie noire brodée d’or. De grandes fleurs jaunes couraient sur l’étoffe sombre,
brillaient comme du feu.
Il annonça:
- C’été une drap japonaise.
Mais, au milieu du plus large panneau, une chose étrange me tira l’oeil. Sur un carré de velours rouge, un objet noir
se détachait. Je m’approchai: c’était une main, une main d’homme. Non pas une main de squelette, blanche et
propre, mais une main noire desséchée, avec les ongles jaunes, les muscles à nu et des traces de sang ancien, de
sang pareil à une crasse, sur les os coupés net, comme d’un coup de hache, vers le milieu de l’avant bras.
Autour du poignet, une énorme chaîne de fer, rivée, soudée à ce membre malpropre, l’attachait au mur par un
anneau assez fort pour tenir un éléphant en laisse.
Je demandai:
- Qu’est-ce que cela?
L’Anglais répondit tranquillement:
C’été ma meilleur ennemi. Il vené d’Amérique. Il avé été fendu avec le sabre et arraché la peau avec une caillou
coupante, et séché dans le soleil pendant huit jours. Aoh, très bonne pour moi, cette.
Je touchai ce débris humain qui avait dû appartenir à un colosse. Les doigts, démesurément longs, étaient
attachés par des tendons énormes que retenaient des lanières de peau par places. Cette main était affreuse à
voir, écorchée ainsi, elle faisait penser naturellement à quelque vengeance de sauvage.
Je dis:
- Cet homme devait être très fort.
L’Anglais prononça avec douceur:
- Aoh yes; mais je été plus fort que lui. J’avé mis cette chaîne pour le tenir.
Je crus qu’il plaisantait. Je dis:
- Cette chaîne maintenant est bien inutile, la main ne se sauvera pas.
Sir John Rowell reprit gravement:
- Elle voulé toujours s’en aller. Cette chaîne été nécessaire.
D’un coup d’oeil rapide j’interrogeai son visage, me demandant:
- Est-ce un fou, ou un mauvais plaisant?
Mais la figure demeurait impénétrable, tranquille et bienveillante. Je parlai d’autre chose et j’admirai les
fusils.
Je remarquai cependant que trois revolvers chargés étaient posés sur les meubles, comme si cet homme eût
vécu dans la crainte constante d’une attaque.
Je revins plusieurs fois chez lui. Puis je n’y allai plus. On s’était ac coutumé à sa présence; il était devenu
indifférent à tous. [ … ]
Guy de Maupassant, La main, 1883

FAIRE LE POINT

Le narrateur- relais, par la description des lieux, des objets, etc., met en place le cadre dans lequel se
manifestera un fait étrange et prépare le lecteur à le vivre avec lui.

1)  Compréhension : extrait n° 3 p 177 de « La main »


Guy de Maupassant, La main, 1883:

Exercice 1. Etude de l’extrait 3 de la nouvelle : la main:

14
- Comment peut-on titrer cet extrait ? (La rencontre entre le juge et l’anglais)
- D’après le récit fait au juge comment peut-on qualifier cet anglais ?
(Un grand chasseur, aventurier, grand voyageur qui a connu beaucoup de sensations fortes)
- Quel mot nous informe que le récit vient de prendre une autre tournure ? (MAIS)
- Un contraste coloré entre en jeu avec cette nouvelle séquence relevez-le.

CHEZ LUI.
Brodée d’or. (…)Tendu de noir.
De grandes fleurs jaunes. De soie noire.
Brillaient L’étoffe noire.
comme du feu Mais une main noire desséchée.
Non pas une main blanche et propre (…) Les muscles nus (rouges)
Des muscles jaunes. Traces de sang ancien (noir)

- Quelle lecture pouvons faire devant cette opposition noir/clair ?


(Le narrateur nous donne une description, par opposition, d’éléments de l’intérieur de l’anglais afin de
nous imprégner déjà du caractère fantastique et étrange de l’événement important qui suivra)
- Justement de quel est élément étrange, dans cette pièce, parle le narrateur e ? (La main)
Relevez la description faite.

L’objet. Eléments constituants de l’objet. Eléments périphériques en


relation avec l’objet.
Chose étrange. Avec les ongles jaunes. Une énorme chaîne de fer, rivée,
Objet noir. Les muscles à nu. soudée.
C’était une main. Des traces de sang ancien. Un anneau assez fort l’attachait
Une main d’homme. Les os coupés net. au mur
Une main noire desséchée. Les doigts longs.
Ce membre malpropre. Tendons énormes
Débris humain. Lanières de peau
Cette main était affreuse à voir.

- Quelle sensation provoque chez le lecteur une telle description ? (Horreur et dégoût)
- Quel sentiment dénote l’adverbe «tranquillement» dans la réponse de l’anglais ?
(Sérénité – conviction du devoir bien accompli – l’assurance – la confiance en soi…)
- Est-ce un fou ou un mauvais plaisantin ? Se demanda le juge. La visite chez l’anglais lui a-t- elle permis
de se faire une idée précise sur le personnage ? (Non, justement ses réactions imperturbables et ses
réponses étranges ont déboussolé le narrateur)
- A la fin du texte, qu’est-ce qui a intrigué le juge ? (La présence de revolvers chargés)
- Que suggère cette présence de revolvers prêts à l’emploi ? (L’imminence d’une agression, la peur d’être
attaqué.)
EXPRESSION ORALE

Vous êtes arrivé dans un lieu familier et vous avez eu l’impression de ne pas le reconnaître. Cette vision a été
l’annonce d’un phénomène étrange dont vous avez été témoin. Racontez à vos camarades cette expérience en
mettant en relief les indices annonciateurs de ce phénomène.
LA MAIN. (Suite et fin)

[….] Une année entière s’écoula. Or, un matin, vers la fin de novembre, mon domestique me réveilla en
m’annonçant que sir John Rowell avait été assassiné dans la nuit.
Une demi-heure plus tard, je pénétrai dans la maison de l’Anglais avec le commissaire central et le capitaine de
gendarmerie. Le valet, éperdu et désespéré, pleurait devant la porte. Je soupçonnai d’abord cet homme, mais il était
innocent.
On ne put jamais trouver le coupable.
En entrant dans le salon de sir John, j’aperçus du premier coup d’oeil le cadavre étendu sur le dos, au milieu de la
pièce.
Le gilet était déchiré, une manche arrachée pendait, tout annonçait qu’une lutte terrible avait eu lieu.

15
L’Anglais était mort étranglé! Sa figure noire et gonflée, effrayante, semblait exprimer une épouvante abominable;
il tenait entre ses dents serrées quelque chose; et le cou, percé de cinq trous qu’on aurait dit faits avec des pointes
de fer, était couvert de sang.
Un médecin nous rejoignit. Il examina longtemps les traces des doigts dans la chair et prononça ces étranges
paroles:
- On dirait qu’il a été étranglé par un squelette.
Un frisson me passa dans le dos, et je jetai les yeux sur le mur, à la place où j’avais vu jadis l’horrible main
d’écorché. Elle n’y était plus. La chaîne, brisée, pendait.
Alors je me baissai vers le mort, et je trouvai dans sa bouche crispée un des doigts de cette main disparue, coupé ou
plutôt scié par les dents juste à la deuxième phalange.
Puis on procéda aux constatations. On ne découvrit rien. Aucune porte n’avait été forcée, aucune fenêtre, aucun
meuble. Les deux chiens de garde ne s’étaient pas réveillés.
Voici, en quelques mots, la déposition du domestique Depuis un mois, son maître semblait agité. Il avait reçu
beaucoup de lettres, brûlées au fur et à mesure.
Souvent, prenant une cravache, dans une colère qui semblait de démence, il avait frappé avec fureur cette main
séchée, scellée au mur et enlevée, on ne sait comment, à l’heure même du crime.
Il se couchait fort tard et s’enfermait avec soin. Il avait toujours des armes à portée de bras. Souvent, la nuit, il
parlait haut, comme s’il se fût querellé avec quelqu’un.
Cette nuit-là, par hasard, il n’avait fait aucun bruit, et c’est seulement en venant ouvrir les fenêtres que le serviteur
avait trouvé sir John assassiné. Il ne soupçonnait personne.
Je communiquai ce que je savais du mort aux magistrats et aux officiers de la force publique, et on fit dans toute
l’île une enquête minutieuse. On ne découvrit rien.
Or, une nuit, trois mois après le crime, j’eus un affreux cauchemar. Il me sembla que je voyais la main, l’horrible
main, courir comme un scorpion ou comme une araignée le long de mes rideaux et de mes murs. Trois fois, je me
réveillai, trois fois je me rendormis, trois fois je revis le hideux débris galoper autour de ma chambre en remuant
les doigts comme des pattes.
Le lendemain, on me l’apporta, trouvé dans le cimetière, sur la tombe de sir John Rowell, enterré là; car on n’avait
pu découvrir sa famille. L’index manquait.
Voilà, mesdames, mon histoire. Je ne sais rien de plus.
Les femmes, éperdues, étaient pâles, frissonnantes. Une d’elles s’écria:
- Mais ce n’est pas un dénouement cela, ni une explication! Nous n’allons pas dormir si vous ne nous dites pas ce
qui s’était passé, selon vous.
Le magistrat sourit avec sévérité:
- Oh! Moi, mesdames, je vais gâter, certes, vos rêves terribles. Je pense tout simplement que le légitime propriétaire
de la main n’était pas mort, qu’il est venu la chercher avec celle qui lui restait. Mais je n’ai pu savoir comment il a
fait, par exemple. C’est là une sorte de vendetta.
Séquence 1180 Une des femmes murmura: - Non, ça ne doit pas être ainsi. Et le juge d’instruction, souriant
toujours, conclut: - Je vous avais bien dit que mon explication ne vous irait pas .
Guy de Maupassant, La main.
Texte publié dans Le Gaulois du 23 décembre 1883,
puis publié dans le recueil Contes du jour et de la nuit. •
1)  Compréhension : extrait n° 4 p180 Guy de Maupassant, La main, 1883:

Exercice 1. Etude de l’extrait 4

Exercice 2 : Activité de Lecture – Ecoute.

Ecoutez la lecture du texte, suite de la nouvelle, qui va suivre, ensuite répondez aux questions.
(Le texte ne doit pas être distribué, il doit être lu à haute voix).

QUESTIONS REPONSES
- Par quelle information est ouvert le récit ? Mort de l’anglais.
- On ne put jamais trouver le coupable ? que Le narrateur sait plus que le lecteur, il est au-dessus
signifie cette information donnée par anticipation de nous. Il sait tout, il est omniscient et
par le narrateur. omniprésent. (Parler de prolepse.) Au début de cet
- A quoi le voyons nous dans la suite des extrait il affirmait lors du constat de la mort de
événements ? l’anglais « On ne put jamais trouver le coupable »
alors que l’enquête n’avait même pas commencé !!!
- Pour le médecin, cette affirmation est une Quand le médecin affirma «On dirait qu’il était
16
certitude ou une hypothèse ? Pourquoi ? étranglé par un squelette, le narrateur jeta les yeux
sur le mur où il constata la disparition de la main.
- Qu’est-ce qui donne un air étrange et inexpliqué (il se remémora le récit de l’anglais à propos de la
dans la suite des événements. main)
Que pouvons nous déceler comme inéluctable C’est une hypothèse en raison de l’emploi du
dans la déposition du domestique. conditionnel
On ne découvrit rien, aucune porte n’avait été
forcée, aucune fenêtre, aucun meuble, les deux
chiens ne s’étaient pas réveillés.
- Relevez dans le texte les indices qui montrent L’anglais s’attendait à cet événement tragique, il
que quelque chose, en relation avec la main, avait reçu des lettres qui lui prédisaient son drame à
allait se passer. venir.
Depuis un mois – agité – en colère – démence –
frappait avec fureur cette main séchée –

- Quel est le point syntaxique qui participe au La négation : On ne découvrit rien – aucune porte
suspense, à l’étrange, au fantastique du récit ? n’avait été forcée – les chiens ne s’étaient pas
- Quel rôle joue l’articulateur OR dans la 2ème réveillés – on ne sait comment – il n’avait fait aucun
partie du prolongement de l’intrigue et de bruit – on ne découvrit rien.
l’inexpliqué. Pas d’effet de chute – pas de révélation finale.
- L’explication du narrateur aux dames est-elle Transfert dans la durée. Pas de dénouement.
rationnelle. Elle relève du fantastique, du fictif, de l’imaginaire
- A quelle partir de la nouvelle ce texte renvoie-t- et de l’horreur.
il ? justifiez votre réponse par des éléments du Ce renvoi au début de la nouvelle. La vendetta et la
texte. discussion avec les femmes.

IV- Expression Ecrite :

Rédigez la fin d’une nouvelle fantastique pour laisser le lecteur dans


l’indécision quant à l’explication du fait raconté, (vous annoncez, brièvement dans un « chapeau », le fait
surnaturel en question).

II) ACTIVITES DE LANGUE.

1) LEXIQUE.
(Exercices divers laissés au choix du professeur)

a) Lexique des sentiments.

Présentation :

Dans le récit fantastique et comme vous l’aviez vu, on est souvent amené à décrire plusieurs sentiments;
les personnages peuvent ressentir de la colère, de la fureur, de l'angoisse par exemple, ou encore être
soulagés, heureux, après avoir eu très peur. Dans cet atelier, vous allez apprendre à trouver et à choisir les
mots pour exprimer des sentiments divers.

- Au début de la nouvelle, le narrateur nous dit que le juge donnait son avis sur une affaire de crime
mystérieux. Quels effets avait provoqué cet événement ?
(Il affola PARIS). Les femmes qui l’écoutaient frissonnaient, vibraient, étaient crispées par la peur, par le
besoin d’épouvante qui hante leur âme (…)
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- Ensuite, quand le juge narrateur décrivait la main, qu’est ce que vous avez ressenti ?
(Un sentiment de dégoût et d‘horreur)
Donc , en fin de compte, ces manifestations physiques et ces attitudes rendent compte de quoi  ?
Ils rendent compte des sentiments .

- Quels autres procédés affinent l’évocation du sentiment dans cette nouvelle ?


(La réalité extérieure – les lieux – (l’intérieur de Sir John Rowell, le mur…) Personnages (l’anglais qui
racontait son œuvre) , les objets ( la main, la chaîne etc.…) comme si elle exprimait les sentiments éprouvés
par le narrateur.

Relevez tous les sentiments trouvés dans cette nouvelle. (Réponses diverses.)

a) Exercices d’application.

Objectifs :

Identifier les sentiments évoqués dans une situation précise. Etre capable d'exprimer les sentiments en
utilisant les mots appartenant à différentes catégories (nom, verbe, adjectif)
Enrichir les connaissances lexicales. Faire prendre conscience que la langue française est très riche du
point de vue lexical et que les élèves peuvent varier les termes lexicaux pour exprimer le même sentiment

Note importante.

L’utilisation du dictionnaire est plus que nécessaire.

Exercice 1
Consigne : "Pour chaque situation décrite, essayez de trouver les sentiments les plus appropriés. Plusieurs
sentiments peuvent être associés à la même situation (maximum 5). Faites glisser les sentiments à côté de
la phrase situation. " Liste des sentiments : angoisse / bonheur / colère / déception / dépit / effroi /
énervement / étonnement / frayeur / honte / impatience / jalousie / joie / peur / surprise / terreur / triomphe
/ tristesse
Les situations (a):
Réponses Les situations (b) : Réponses attendues.
attendues.
S1 : Marc n'en croit pas ses yeux : il n'a S1 : Sonia a encore oublié ses affaires Les solutions (b) :
jamais vu un engin pareil. Solutions (a): de gym. Son professeur la regarde
S1 : honte
S2 : Furieux, Hondo frappe de son pied sévèrement. Gênée, elle rougit
S1 : surprise/ S2 : joie / bonheur /
contre le trottoir. jusqu'aux oreilles.
étonnement triomphe
S3 : La petite fille essaye de crier, S2 : Il avait réussi son permis de
S2 : fureur / colère S3 : impatience
aucun son ne sort de sa bouche. Elle conduire, alors tout paraissait
/ énervement / S4 : tristesse
essaie de bouger mais elle ne peut pas, possible ; il était aux anges !
dépit
elle est comme paralysée. S3 : C'est le dernier jour de classe
S3 : effroi / terreur
S4 : Celle-là elle m'énerve. Elle fait les avant les vacances ; je ne tiens plus
/ peur / frayeur /
yeux doux à Samuel qui est en train de en place sur ma chaise, j'aimerais que
angoisse
tomber sous le charme. Mais qu'est-ce les minutes avancent plus vite !
S4 : jalousie /
qu'elle a de plus que moi? S4 : Mouna vient d'apprendre que son
18
colère chien s'est fait écraser. Elle pleure.

Exercice 2

Objectif :

Etre capable d'exprimer les sentiments en utilisant les mots appartenant à différentes catégories (nom,
verbe, adjectif) Phase de manipulation / systématisation.
Adjectif Nom de sentiment
1. Mounia est déçue. Réponse : la déception
2. Les enfants sont effrayés. L’effroi / la frayeur
3. Paulo est toujours énervé. l'énervement
4. Marc est étonné. l'étonnement
5. Que tu es impatiente ! l'impatience
6. Je suis très surpris ! la surprise
7. Ma mère était furieuse ! la fureur
8. Il n'y a rien de plus honteux ! la honte
9. Pourquoi es-tu jaloux ? la jalousie
10. Noël me rend toujours joyeux. la joie
11. Aujourd'hui, je suis un peu triste. la tristesse

Exercice 3 :
"A l'aide du dictionnaire des synonymes, trouvez 3 ou 4 synonymes pour les mots de sentiments suivants
1/ la peur : épouvante, affolement, effroi, frayeur, panique, terreur, inquiétude, crainte,
La peur :
appréhension, angoisse, frousse [fam], trouille [fam].
2/ avoir peur : s'alarmer, s'inquiéter, s'effrayer, s'épouvanter, craindre, appréhender,
Avoir peur :
redouter, paniquer, s'affoler.
3/ faire peur : intimider, effaroucher, terroriser, effrayer, affoler.
Faire peur :
> Colère
La colère : 1/ la colère : surexcitation, acrimonie, crise, hargne, agressivité, violence, explosion,
courroux, emportement, exaspération, fureur, irritation, rage, rogne.
Etre en colère : 2/ être en colère : être fâché, être exaspéré, être indigné, être irrité, être furieux, être hors
de soi, être contrarié, être en rogne.
Se mettre en colère 3/ se mettre en colère : se fâcher, s'énerver, s'indigner, s'emporter, se mettre en rogne.
Exercice 4

Objectif : Prendre conscience du sens des termes et de leurs nuances les uns par rapport aux autres

Consigne : "Il existe différents degrés, plus ou moins fort, pour exprimer un sentiment ressenti par un
personnage. Reclassez les noms de sentiments en fonction de leur intensité : du moins fort au plus fort.
Faites glisser sur la ligne les noms de sentiments pour les remettre dans l'ordre. Pour vous aider, vous
pouvez regardez la définition des mots dans un dictionnaire."

Mots dans le désordre : Solution :


1. la peur / l'effroi 1. La peur / l'effroi
2. la terreur / la peur 2. La peur / la terreur
3. la colère / l'énervement 3. L'énervement / la colère
4. la déception / le dépit 4. la déception / le dépit
Exercice 5
Objectif :

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Faire prendre conscience du sens des termes et de leur connotation positive ou négative
Consigne : "Les sentiments ressentis par un personnage sont parfois positifs et parfois plus négatifs.
D'après vous quels sont les sentiments ressentis négativement et les sentiments ressentis positivement?
Observez les visages des deux personnages. Faites glisser sur les visages les sentiments qu'ils peuvent
éprouver."

Nom de Sentiment ressenti Sentiment ressenti Les deux


sentiment positif négatif sentiments sont
Visage souriant Visage triste possibles
angoisse Angoisse
bonheur bonheur
colère Colère
déception Déception
dépit Dépit
effroi Effroi
énervement énervement
étonnement étonnement
frayeur Frayeur
honte Honte
impatience impatience
jalousie Jalousie
joie joie
peur Peur
surprise surprise
terreur Terreur
triomphe triomphe
tristesse Tristesse

Exercice 6
Complétez le tableau en portant à droite le sentiment qui correspond aux expressions:
Expressions Sentiments
Être aux anges
Joie, bonheur
Avoir les cheveux qui se dressent sur la tête
Avoir la chair de poule
Prendre ses jambes à son cou
Avoir froid dans le dos Peur
Avoir des sueurs froides
Mon (son) sang ne fait qu’un tour
Sentir son sang se glacer dans ses veines
Vouloir disparaître sous terre
Ne plus savoir où se mettre Honte
Sortir de ses gonds
Perdre les pédales Colère
La moutarde (me, lui) monte au nez

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Être bouche bée
Les bras m’en tombent Surprise
Ne pas en croire ses yeux
Faire les cents pas
Ne plus tenir en place Impatience
Ronger son frein
Etre sur des charbons ardents
Expressions familières Sentiments
Rayonner de joie, de bonheur
avoir un sourire radieux Joie, bonheur
Bondir/Sauter de joie
Avoir peur
Avoir la trouille [fam]
Etre blanc comme un linge
Avoir une peur bleue Peur
Trembler de peur
Etre blanc/livide/blême de peur
Etre paralysé/tétanisé de peur (ou par la peur)
Etre rouge comme une tomate
Rougir de honte Honte
Rougir de colère / être rouge de colère
Etre vert de rage
Mugir/rugir de colère
s’étrangler/hurler de colère
Piétiner/trépigner de colère Colère
Bouillir de colère
Etre blanc de colère
Etre en rogne
Etre enragé
Etre muet de surprise Surprise
Trépigner
Frétiller d’impatience Impatience
Brûler d’impatience
Pâlir de jalousie
Être rongé de jalousie
Etre dévoré de / par la jalousie Jalousie
Etre malade de /fou de jalousie
Crever de jalousie
2) POINT DE LANGUE :
LES TEMPS DU RECIT. L’IMPARFAIT ET LE PASSE SIMPLE.

- Quels sont les temps les plus utilisés dans cette nouvelle ?
(Ce sont les temps qui conviennent le mieux pour narrer les événements rapportés dans ce type de
récit.)
L’imparfait est employé pour décrire des événements du passé au moment où ils se déroulent. C’est le
temps de la description.
Il peut également :
a) Marquer une habitude dans le passé : Étant jeune, tous les matins je me levais à 7 heures.
b) Atténuer la rigueur d’une demande : je voulais vous demander de m’aider.
c) Exprimer un désir : Ah ! si j’étais riche.
d) Marquer une hypothèse dans une condition : Si vous étiez gentil, vous m’aideriez.
Et le passé simple ?

C’est aussi un temps du passé mais Il est surtout utilisé dans la langue écrite. C’est le temps du récit.
Ce temps exprime un événement précis, bref, contrairement à l’imparfait qui décrit une action de plus
longue durée.
21
Observez :

Exemple : MEROUANE conduisit le groupe à une gigantesque machine qui se dressait au centre même de la salle
des inventions.
Le passé simple, employé dans un texte à l’imparfait, souligne aussi la soudaineté d’un événement.
Exemple : ils admiraient tous la machine, lorsque, soudainement, celle-ci s’arrêta.

Exercices
Conjuguez les verbes entre parenthèses au temps indiqué.
Un homme fort

On le (voir passé simple) qu’il (être imparfait) fort, à la manière dont il (quitter) passé simple
où (s'asseoir plus que parfait), pour aller, le pas sonore et la tête haute, vers la pile de bois. Il (prendre passé simple)
une bûche longue et ronde. D'abord, il la (brandir passé simple) et (s'écrier passé simple)
"Regardez, je (choisir passé composé) la plus lourde, elle (être présent) plus dure qu'une barre de fer et pourtant je
vous le (dire présent),je (aller présent)a casser en deux sur ma cuisse, ainsi qu'une allumette". A ces mots, les
hommes et les femmes (se dresser passé simple) comme dans une église. On (entendre passé simple) ronfler
derrière eux un enfant endormi.
Quand il les (sentir passé simple) dominés, bien à lui, il (ployer passé simple) le genou et (saisir passé simple) la
bûche à deux mains avec lenteur. Un moment, il la (tenir passé simple) suspendue au bout des bras,- les yeux
(éclater imparfait), les bouches (s'ouvrir imparfait), douloureusement-, puis il l’ (abattre passé simple), han! Et d'un
coup, (se casser passé simple) la jambe.
Jules Renard
Dans les phrases suivantes, mettez les verbes entre parenthèses à l'imparfait ou au passé simple.
Le sens doit guider votre choix.
UN ORAGE.

(Au cours d'un voyage sur les bords du Rhin, Victor Hugo a l'occasion d'assister, depuis la voiture où il a pris place,
à "un des plus beaux orages" qu'il ait jamais vus.)
Le soir (approcher), le soleil (décliner), le ciel (être) magnifique. Je (regarder) les collines du bout de la
plaine, qu'une immense bruyère violette (recouvrir) à moitié... Tout à coup je (voir) un cantonnier
redresser sa claie (1) couchée à terre et la disposer comme pour s'abriter dessous. Puis la voiture (passer)
près d'un troupeau d'oies qui (bavarder) joyeusement. "Nous allons avoir de l'eau, (dire)le cocher." En
effet, je (tourner) la tête : la moitié du ciel derrière nous (être) envahie par un gros nuage noir, le vent
(être) violent, les ciguës en fleur (se courber) jusqu'à terre, les arbres (sembler) se parler avec terreur, de
petits chardons desséchés (courir) sur la route plus vite que la voiture, au-dessus de nous (voler) de
grandes nuées. Un moment après (éclater) un des plus beaux orages que j'aie vus.
(Victor Hugo, Le Rhin.)
(1) claie : treillage en bois.
Imparfait ou passé simple?

Ce texte vous est donné au présent. Transposez-le au passé en mettant les verbes au passé simple ou à l'imparfait

selon le cas.

C'est une splendide soirée de juillet et l'air est embaumé de l'odeur des forêts de pins. De temps à autre, ils
entendent un ramier ou aperçoivent le poitrail bruni d'un faisan. De petits écureuils leur lancent des regards curieux
du haut des hêtres tandis qu'ils passent, et les lapins détalent à toute allure à travers les fourrés...
Lorsqu'ils pénètrent dans l'avenue de Canterville Chase, toutefois, le ciel se couvre de nuages, un calme bizarre
paraît s'emparer de l'atmosphère, un grand vol de corneilles passe silencieusement au-dessus de leurs têtes et
quelques grosses gouttes de pluie tombent.
Debout sur le perron, pour les recevoir, se tient une vieille femme, proprement habillée de soie noire. C'est Mrs.
Umney, la gouvernante. Elle leur fait à tous une profonde révérence à mesure qu'ils descendent de voiture et dit,
d'une gentille voix à l'ancienne mode : "Soyez les bienvenus à Canterville Chase, je vous prie."

D'après Oscar Wilde,


Le fantôme de Canterville, Poche-Jeunesse éd.

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C' ……..une splendide soirée de juillet et l'air …… embaumé de l'odeur des forêts de pins. De temps à autre,
ils………………. un ramier ou le poitrail bruni d'un faisan. De petits écureuils leur ………………. des regards
curieux du haut des hêtres tandis qu'ils ………, et les lapins …..à toute allure à travers les fourrés...
Lorsqu'ils …………… dans l'avenue de Canterville Chase, toutefois, le ciel ………………..de nuages, un calme
bizarre …………………s'emparer de l'atmosphère, un grand vol de corneilles …………. silencieusement au-
dessus de leurs têtes et quelques grosses gouttes de pluie …………………………………..
Debout sur le perron, pour les recevoir, …………. une vieille femme, proprement habillée de soie noire.
C'…………………. Mrs. Umney, la gouvernante. Elle leur …………à tous une profonde révérence à mesure
qu'ils……………………………………….. de voiture et , ……….d'une gentille voix à l'ancienne mode : "Soyez
les bienvenus à Canterville Chase, je vous prie."

1) Dans chacune des phrases suivantes, un verbe doit être à l'imparfait et l'autre au passé
simple.

Il (entendre) un bruit bizarre qui (venir) de la cave. Alors que les enfants (travailler), la directrice (entrer)
La pluie (tomber) depuis plusieurs jours, la rivière (déborder)
Il (voir) le voleur trop tard, celui-ci (être) déjà de l'autre côté de la rue.
La porte (s'ouvrir) pendant que toute la famille (manger)
Brusquement les joueurs (se disputer) la balle qui n’ (arriver) pas à sortir de la mêlée. Il (tomber) .alors qu'il
(descendre) tranquillement l'escalier.

2) Complétez ce texte en conjuguant les verbes entre parenthèses soit à l'imparfait soit au passé
simple.
Tout (être) .calme. Soudain Pierre (entendre) des voix. Cela (venir) de la pièce voisine. Il (mettre) l'oreille contre la
porte et (voir) qu'elle (bouger)
Cela (être) curieux. Il (appuyer) un peu et la porte (s'ouvrir) Pierre (distinguer) une forme qui (se pencher) Il
(pénétrer) dans la pièce et (découvrir) une autre silhouette. Soudain deux hommes (apparaître).

3) Transformez ce texte au présent en utilisant l'imparfait ou le passé simple.


"Il lui faut plusieurs minutes pur reprendre ses esprits et retrouver la vue. Lorsqu'il ouvre les yeux, l'engin devant
lui s'élève verticalement au-dessus de la route; il disparaît bientôt dans l'ombre. Les policiers accourus avec Ponce
retrouvent le chauffeur assis au bord de la route. On le relève………., on le soigne……………..car il porte une
longue blessure où l'on distingue …………….nettement des traces de griffes. Les policiers ne veulent ………
absolument pas croire l'histoire que racontent les deux hommes.

I- ACTIVITES DE LANGUE :

Une Technique d’Expression :

Résumer oralement une nouvelle

EVALUATION SOMATIVE :

Evaluation sommative.
Objectif
Evaluer de manière sommative les acquis des élèves à la fin de l'ensemble de la séquence.
L'enseignant distribue une feuille à chaque élève sur laquelle sont écrits le début et la fin d'une histoire
qui fait peur.
Les élèves doivent imaginer et écrire le corps du récit en réinvestissant le lexique de la peur, les
expressions idiomatiques, les métaphores, les structures grammaticales et les éléments constitutifs d'un
récit qui fait peur.

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Consigne : "Complétez le texte suivant. N'oubliez pas de compléter l’histoire en racontant ce qui arrive
aux personnages et comment ils réagissent. Il faut que le lecteur sente qu’ils ont très peur. Il faut créer une
ambiance et décrire les sentiments des personnages..
Essayez d'utiliser le lexique des sentiments, des métaphores ou autres expressions ainsi que les différentes
structures grammaticales spécifiques à ce type de récit. "
Histoire à compléter :
- « Tu crois que c’est sérieux, cette histoire ? »
Sandra tient un petit bout de bristol, déjà bien abîmé à force d’avoir été manipulé. Elle lit la carte de visite
du comte Dracula, écrite en lettres rouge sang, qui invite ses amis Sandra et Julien à venir visiter la
dernière Réserve de Vampires, Château de La Morsubite, 11, allée de la Morsure.
- Bon, en tous cas, moi j’y vais, dit Sandra. Je n’ai jamais vu de vampires, et une occasion comme celle-
là, cela ne se refuse pas.
- D’accord, si vraiment tu y tiens », gémit Julien nettement moins enthousiaste.
Une heure leur suffit pour atteindre le Château de La Morsubite, qui se trouve en fait juste au bout du
boulevard de l’Effroi. L’énorme porte du Château s’ouvre toute seule devant eux.
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- « Saletés de vampires, j’ai bien cru qu’ils allaient avoir notre peau, dit Sandra, une fois le château
derrière eux.
- Ben peut-être que tu es maintenant une petite vampire, lui dit son compagnon, encore blême, mais déjà
moqueur. Enfin, tu avais envie de les voir, tu les as vus.
- Oui, je les ai même assez vus, allez, filons », répond Sandra.

ELARGISSEMENT :

Superstitions… Mais d’où viennent-elles ?


Tu frissonnes quand un chat noir croise ton chemin, tu refuses de passer sous une échelle
? Quand on découvre les origines des superstitions, on y croit tout de suite beaucoup
moins… Et toi, les connais-tu ? 5
1. Pourquoi le vendredi 13 porte-t-il malheur ?
a. Parce que c’est la date présumée de la mort de Jésus-Christ.
b. En souvenir d’une bataille de sorcières.
c. Parce que Louis XIII a perdu toute sa fortune au jeu ce jour-là.
2. Passer sous une échelle porterait malheur car :
a. Autrefois, les échelles en bois étaient fragiles et s’écroulaient souvent.
b. Pour sélectionner ses invités, le diable regarde entre les barreaux.
c. L’échelle, le mur et le sol forment un triangle qui représente la Trinité. Passer dedans revient à briser
cet ordre.
3. D’où vient l’idée qu’ouvrir un parapluie dans une maison porte malheur ?
a. Cet accessoire évoquait les robes des courtisanes, qui apportaient les ennuis.
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b. Les lords anglais ouvraient leurs parapluies dans leurs clubs pour les faire sécher. Mais comme ceux-ci
étaient très pointus cela provoquait des accidents.
c. Le manche servait à camoufler une épée et pouvait blesser quelqu’un.
• A toi de jouer au journaliste et de continuer le test. On te donne la bonne réponse, à toi de trouver
les distracteurs ! Mais peut-être connais-tu d’autres superstitions…
4. Pour avoir de la chance, il faut croiser les doigts. Pourquoi ?
a. Sinon la chance te file entre les doigts.
5. Qui brise un miroir connaîtra sept ans de malheur. Pourquoi ?
a. Le miroir serait le reflet de l’âme : le briser provoquerait des problèmes.
6. On dit que croiser un chat noir la nuit porte malheur, car :
a. Il serait la réincarnation d’une sorcière.

EVALUATION FORMATIVE

Le narrateur, gendarme, est à la recherche des auteurs d’un crime. Il rencontre une jeune fille égarée en
plein milieu de la campagne.

[ … ] J’appelai plusieurs fois dans le silence inhumain. Nul ne répon dit. C’était à s’arracher les cheveux. Je
revins vers la moto pour constater que la jeune fille avait disparu. Elle ne répondit pas à mes appels. Pendant
je ne sais combien de temps, je demeurai inerte n’osant changer de place. Enfin, en poussant ma machine
devant moi, je repris au jugé le chemin que je venais de suivre. Quand je sentis sous mes pieds le sol d’une
honnête route, je me remis en route et j’allai droit à la grâce de Dieu, n’importe où. Le brouillard se dissipait
peu à peu. J’aperçus une petite ferme. Le maître se tenait dans la cour en admiration devant sa fosse à purin. Il
écouta mon histoire en hochant la tête. Quand j’eus terminé mon récit, il me répondit simplement que, depuis
cinquante ans qu’il habitait le pays, il n’avait jamais entendu parler de la ferme de la Croix-du-Fau.
On ne retrouva jamais la gamine en blue-jeans qui nous y avait conduits, ni les corps du brigadier et du
réserviste1 ni la trace des assassins. L’affaire fut classée, particulièrement dans ma mémoire.
Pierre Mac Orlan,
Sous la lumière froide, Ed. Gallimard,1961
(1) Réserviste : gendarme de réserve.

Les mots de la peur


La peur s’installe souvent dans une atmosphère particulière. Elle se construit, dans les romans, par de
petits indices qui, au départ, semblent anodins, mais qui s’installent en nous et peu à peu nous troublent.
En bateau
Jérémie faisait le clown tout en haut du grand mât. C’était juste avant qu’il ne regarde en bas par
inadvertance. Ses mains se serrèrent sur le cordage. Comment allait-il redescendre de là ? Il ne
pouvait pas appeler à l’aide, il aurait l’air de quoi ? Surtout devant les filles… en particulier la petite
blonde, Lucille. Il leva le nez vers les mouettes. Elles n’avaient pas de problèmes de vertige, elles.
Lucille était assise, sagement, à l’arrière. Depuis qu’elle était arrivée à l’île d’Yeu, elle cherchait un
moyen de rentrer à la maison. Mais qu’est-ce qui lui avait pris de faire ce concours idiot ? Elle qui ne
gagnait jamais rien, voilà qu’elle avait gagné un voyage de deux mois en pleine mer ! Et sur un
voilier en plus. Dire qu’il y avait plus de mille cinq cents concurrents pour seulement huit places… Et
c’était tombé sur elle.
MOKA, La Chose qui ne pouvait pas exister, L’école des loisirs, coll. « Neuf », 1997

Un canotier enragé
J’avais loué, l’été dernier, une petite maison de campagne au bord de la Seine, à plusieurs lieues
de Paris, et j’allais y coucher tous les soirs. Je fis, au bout de quelques jours, la connaissance d’un
de mes voisins, un homme de trente à quarante ans, qui était bien le type le plus curieux que
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j’eusse jamais vu. C’était un vieux canotier, mais un canotier enragé, toujours près de l’eau, toujours
sur l’eau, toujours dans l’eau. Il devait être né dans un canot, et il mourra bien certainement dans le
canotage final.
Guy de MAUPASSANT, « Sur l’eau », neuf contes et nouvelles, l’école des loisirs, coll. « classiques », 1981

Une demeure hantée


Lorsque M.Hiam B. Otis, le ministre américain, acheta Canterville Chase, tout le monde lui dit qu’il
commettait une folie car il ne faisait aucun doute que les lieux étaient hantés. En vérité, lord
Canterville lui-même, homme pointilleux à l’excès sur les questions d’honneur, avait jugé de son
devoir de mentionner le fait à M. Otis quand ils en étaient venus à discuter des conditions de vente.

Nous avons préféré ne pas y habiter nous-mêmes, dit lord Canterville, depuis que ma grand-tante,
la duchesse douairière de Bolton, a été prise d’une peur panique dont elle ne s’est jamais vraiment
remise en voyant apparaître sur ses épaules deux mains de squelette pendant qu’elle s’habillait
pour dîner, et il est de mon devoir de vous dire, M. Otis, que le fantôme a été vu par plusieurs
membres vivants de ma famille, aussi bien que par le recteur de la paroisse, le révérend Auguste
Dampier, diplômé de King’s College à Cambridge. Après ce malheureux accident survenu à la
duchesse, aucun de nos jeunes domestiques n’a voulu rester avec nous, et lady Canterville a
souvent bien peu dormi la nuit en raison des bruits mystérieux qui venaient des couloirs et de la
bibliothèque.
Oscar WILDE, Le fantôme de Canterville, Gallimard jeunesse, coll « Folio junior », 1997

Folie ou clairvoyance
Johnny ne sut jamais vraiment pourquoi il s’était mis à voir les morts. D’après l’alderman (sorte de
juge de paix en Angleterre), sans doute qu’il était trop flemmard pour s’en empêcher.
Chez la plupart des gens, le cerveau leur interdit de voir ce qui risquerait de les troubler, Il disait
aussi qu’il était bien placé pour le savoir car il avait passé toute sa vie (1822-1906) à ne rien
remarquer.
D’après Bloblotte Johnson, en théorie le meilleur ami de Johnny, c’était parce qu’il était dingue.
Mais pas d’après Pas-d’man, qui lisait des livres médicaux, c’était sûrement parce qu’il n’arrivait pas
à fixer ses idées comme les gens normaux. Les gens normaux ignorent presque tout de ce qui se
passe autour d’eux, si bien qu’ils peuvent se concentrer sur des choses importantes comme,
disons, se lever, aller aux toilettes et vivre leur vie. Alors que Johnny, lui, il ouvrait les yeux le matin
et recevait tout l’univers en pleine figure.
Pour Bloblotte, ça restait un truc de « dingue ».
N’importe comment, le résultat était là. Johnny voyait ce qui restait invisible à tout le monde.
Par exemple les morts qui se baladaient dans les cimetières.
Terry PRATCHETT, Johnny et les morts, Pocket Jeunesse, 1998

1. Lis ces quatre débuts de romans. Quels sont ceux que tu classes immédiatement dans le genre
fantastique ? Justifie ta réponse en t’appuyant sur le vocabulaire employé, les lieux décrits, les types de
personnages…

2. Textes 1 et 2

Ces textes décrivent chacun une situation qui ne semble pas particulièrement bizarre. Cependant,
les auteurs ont glissé des indices (lieux, personnages…) qui permettent déjà de comprendre que
quelque chose d’anormal se prépare. Relève ces indices et imagine oralement une suite possible
pour ces textes.

PROPOSITIONS OUI NON


La nouvelle a son genre bien défini et n’est ni une légende, ni un conte, ni un roman réduit.    
Le thème (libre ou imposé) est original et  bien exploité.    
Le titre est adéquat et ajoute du sens à l’intrigue sans en dévoiler la teneur de prime abord.    
L’action démarre rapidement : les premières phrases accrochent le lecteur.    

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Les étapes du récit sont présentes : situation initiale, élément déclencheur/perturbateur,
   
développement et chute finale.
Le nombre de personnages et de lieux est restreint.    
La nouvelle n’est pas une histoire s’étendant sur une vie, ni même sur des années. La durée de
l’action s’étale sur un laps de temps assez court : quelques minutes, une heure, une journée,    
une semaine… Rarement plus. (sauf flash back)
Les personnages sont crédibles (sauf dans le cas d'un récit fantastique) ; ils ont des traits de
   
caractère vraisemblables décrits avec justesse mais seulement ceux essentiels au récit.
Une transformation psychologique s’est produite chez le personnage principal
   
ou peut se produire au cours de la nouvelle.
Le rythme du récit est rapide et concis. Il écarte les longs développements psychologiques et
   
philosophiques. 
Au travers de l’écriture, le récit crée une tension qui se détendra par la chute et transforme une
   
anecdote en événement.
La chute - ouverte ou fermée - est imprévisible, surprenante, pertinente et cohérente.    
Pour susciter l’intérêt du lecteur, il serait bénéfique de placer dans le texte des amorces et des
indices, susceptibles d’annoncer la chute, et même des fausses pistes pour éloigner le lecteur    
de la finale réelle.
Le récit est littéraire : les ressources de la langue sont présentes pour créer des effets et des
   
émotions afin de captiver le lecteur.
Le recours au flash-back permet de renforcer les effets et les émotions.    
Le choix d’un point de vue narratif est effectué : récit, dialogue, monologue, ou alternés. Il
   
sera laissé à la discrétion de l’auteur.
Les règles d’orthographe, de grammaire et de conjugaison sont respectées.    
La structure des phrases est correcte.    
Le vocabulaire est riche et précis. (recours aux synonymes pour éviter les répétitions).    
La ponctuation est correcte.    
La présentation du texte - claire, lisible et aérée - respecte le règlement du concours de
   
nouvelles choisi (police de caractères, taille, interligne, marges, pagination, typographie…).

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