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Af\fNEXE AU C.G.

Co

DECRET N° · 100/ / DU PORTANT


REGLEMENTATION DE L'AGREMENT DES ENTREPRISES
GENERALES DE TRAVAUX DE BATI~:&~T
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=

ORDONNANCE MINISTERIELLE N° / DU
FIXANT LES MESURES D'APPLICATION DU DECRB'r
PORTANT REGLEMENTATION DE L'AGRElVIENT DES
ENTREPRISES GENERAL.SS DES TRAVAlï.l DE BATINŒNT.
DECRET N° 100/ I DU PORTANT
REGLE:.lENTATION DE L' AGRŒENT DES ENTREPRISES
GENERALES DE TRAVAUX DE BATIMENT .
=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE,

Vu la Constitution, spécialement en ses articles 32, 33, 40 alinéa 2, 41, 46


alinéa 2, 80;
Vu le Décret du 25 février 1959 relatif aux marchés publics;
Vu l'arrêté Royal organique du 26 juin 1959 relatif aux marchés publics de
travaux, de fournitures et de transports ;
Vu le Décret n° du approuvant le cahier général des charges
applicables aux marchés publics de travaux, fournitures , services.

Sur rapport du Ministre des Travaux Publics , de l'Energie et des Mines et du


Ministre des Finances.

Après délibération du Conseil des Ministres;

DECRETE

ARTICLE 1 Toute entreprise de droit public ou de droit privé désirant soumissionner


à des marchés publics de travaux offerts, financés ou subventionnés sous
quelque forme que ce soit par l'Etat ou par toute autre personne morale
burundaise de droit public, doit au préalable être a.gréée par le Ministre
ayant les Travaux Publics dans ses attributions sur proposition de la Com-
mission Technique d'Agrément.
Tout avis d'appel d'offres ou d'adjudication d ' un marché public de travaux
de bâtiment précisera les classes et qualifications minimales des entrepri-
ses autorisées à y participer .
Toutefois, cet agrément ne concerne pas les procédures d'appels d'offres
internationaux qui sont soumises à des règles particulières, ni les mar-
chés publics où la convention de financement prévoit une dérogation ex-
presse, ni les marchés de travaux dont l'estimation est inférieure au
montant fixé par ordonnance ministérielle .

ARTICLE 2 La Commission Technique d ' Agrément comprend


1 Président et 8 membres
Président Le Directeur Général du bâtiment
r.:embres - Le Directeur Général de la Dépense
- Le Directeur Général du Plan
- Le Directeur des Etudes et Travaux Neufs
- Le Directeur de la D.S.C.M. (Direction du Service Central des
Marchés)
- Le Directeur du Cvntentieux
- Le Représentant des entreprises de la section bâtiment
- Un Ingénieur spécialisé en entreprise de construction
- Un spécialiste en gestion financière.
Les deux (2) derniers membres seront désignés par le Ministre
ayant les travaux publics dans ses attributions sur proposition du Président
de la Commission.

. .. / ...
ARTICLE 3 La Commission Technique d'Agrément des entreprises a pour mission
10- D'examiner les demandes d'B82'ément introduites par les entrepreneurs.
20- D'établir un rapport par entreprise et de proposer la classe et la
qualification des entreprises postulantes.
3°- De donner son avis sur tous les dossiers qui lui sont soumis par les
maitres d'ouvrages, maitres d'oeuvres, fonctionnaires dirigeants ou
toute administration, concernant les entreprises Q8réées ou non, exé-
cutant un marché public de travaux et pouvant justifier l 'application
d'une sanction administrative.

ARTICLE 4 Le ?.linistre ayant les travaux publics dans ses attributions décide de l'a-
grément sur base du rapport de la Commission Technique d'Agrément .

ARTICLE 5 L'agrément définit la classe et la qualification des travaux dont les appels
d'offres sont accessibles à l'entrepreneur en fonction de ses capacités fi-
nancières et de sa compétence technique.
La classe concerne l'importance financière du marché.
Les différentes classes définissent le montant maximum du marché pouvant ê-
tre attribué à l'entrepreneur agréé ainsi que le montant total des travaux
qui peuvent lui être confiés simultanément.
La qualification concerne le niveau technique et le type des travaux divisés
en catégories qui peuvent être attribués à l'entrepreneur.
Tout agrément qualifie l'entrepreneur pour les classes et qualifications de
même catégorie des niveaux inférieurs.
La définition des différentes classes et qualifications sera donnée par or-
donnance .

ARTICLE 6 La Commission Technique d'Agrément des entreprises siège lorsque les deux
tiers des membres au moins sont présents.
En cas d'empêchement, le président ou les membres seront remplacés par un
suppléant mwti des pouvoirs par écrits du titulaire et choisi dans la même
administration.

ARTICLE 7 La demande d 'agrément de toute entreprise ou groupement d'entreprises est


soumise aux conditions suivantes :
1°- Etre de nationalité burundaise,ou,s'il s'agit d'une entreprise étral'l8è-
re_, posséder un établissement permanent au Burundi,en se conformant à
l ' article 7 du Décret-Loi du 15 janvier 1979 .
2°- ~re inscrit au registre de commerce conformément aux disposition~ du
Décret du 6 mars 1951 relatif audit registre et notamment à celles de
ses articles 2 et 5.
30_ Ne pas être en état de faillite ou en tout autre état de même nature .
40_ Ne pas être exclu à titre temporaire ou définitif des marchés publics
au sens des articles 81- 6, 115-3 et 152 du titre II du cahier général
des charges.
50_ N'avoir pas fait l ' objet de condamnation judiciaire pour les infractions
prévues à l'article 6 du Décret-Loi n° 1/1 du 15 janvier 1979 relatif
aux Sociétés Commerciales et reprises au Décret-Loi n° 1/6 du 4 ~vril
1981 portant réforme du Code pénal .

... / ...
ARTICLE 8 L'agrément est attesté par le cer.tificat d'agrément qui est signé par le
~linistre ayant les travaux publics dans ses attributions . Cet agrément,
valable pour une année, sera tacitement renouvelé. Il pourra être modi-
fié, suite à une nouvelle demande de l'entreprise, pour accéder à une
classe ou une qualification supérieure. Il pourra, également, être dé-
classé, suspendu ou retiré selon les clauses et procédures prévues aux
articles 13 et 14.

ARTICLE 9 Les entrepreneurs agréés sont tenus de signaler à la Commission Techni-


que d'A&rément toute modification de leur situation susceptible d'affecter
un des éléments pris en considération par la Commission pour émettre son
avis.

ARTICLE 10 L'accès à une classe ou une qualification supérieure ne peut être sollicité
que par une entreprise déjà agréée qui justifie d'une nette croissance tant
au point de vue technique que financier .
L'entreprise déposera al.ors un nouveau dossier selon la procédure qui sera
indiquée dans l'ordonnance d'application du présent décret.

ARTICLE 11 Tous les Uaitres d 'ouvrages publics sont tenus de faire parvenir au Prési-
dent de la Commission Technique d'Agrément copie des mises en demeure adres-
sées aux entreprises effectuant les travaux dont ils ont le contrôle .
Toutes les administrations seront tenues de fournir tout renseignement pou-
vant avoir une relation avec l'attribution, la modification, la suspension
ou le retrait des agréments .

ARTICLE 12 : A toute réception provisoire ou définitive de chaque marché public , la Di-


rection du Service Central des ~chés est tenue de transmettre à la Com-
mission Technique d'Agrément une copie du certificat de réception sur lequel
seront notées son appréciation et celle du maitre d 'oeuvre sur la qualité des
prestations de l'entreprise .

ARTICLE 13 Le Ministre ayant les travaux publics dans ses attributions peut, après
l'avis de la Comlllission Technique , prononcer le déclassement ou la sus-
pension de l'entreprise agréée dans l'un des cas suivants :
1°- ~anquements aux conditions des marchés;
2°- Diminution des garanties financières ou techniques;
3°- Faute technique dans l'exécution des travaux;
40_ Manque de probité commerciale;
5°- Ne remplit plus les conditions requises pour l 'obtention de l ' agrément.

ARTICLE 14 Le Ministre ayant les travaux publics dans ses attributions peut , après
l'avis de la Commission Technique d 'Agrément, prononcer le retrait de l'a-
grément à l'égard de tout entrepreneur qui :
10- A fait une faute technique professionnelle grave constatée par la Com-
mission Technique d'Agrément;
20- Par des fausses déclarations ou par défaut de déclaration requise , a
frauduleusement justifié ou tenté de justifier le respect des prescrip-
tions des articles 7 et 9 pour obtenir ou conserver un agrément;

... / ...
3°- Par convention, entente ou tout autre acte ou fait, a faussé le jeu
normal de la concurrence;
4°- A fait l'objet d'une condamnation pour les infractions prévues à l'ar-
ticle 7- 5° du présent décret.

A.qTICLE 15 Toutes dispositions antérieures et contraires au présent Décret sont abro-


gées .

A.qTICLE 16 Le Ministre ayant les travaux publics dans ses attributions et le Ministre
ayant les finances dans ses attributions sont chargés de l'application du
présent Décret qui entre en vigueur le jour de aa signature .

Fai t à BUJm.IB'JRA, le 1986.-

Jean Baptiste BA~AZA

COLONEL .-

Par le Président de la République

Le !hnistre des Travaux Publics, Le Ministre des Finances,


de l ' Energie et des ;\fines

Ir . Isidore NYA1lOYA.- Isaac BUDABUDA.-


ORDONNANCE ~INISTZRISLLE No / DU
FIXA."\T LES :.L::SOR3S D' APPLIC.\TION IlJ DECRET
PO:aT..U1T R;::Gt!:::.ŒNTATION DE L ' AGRE:.illNT DES
ENTR::PRISES GZi\"ERALES DE TRAVAUX DZ B.\TI:'ŒNT
=-=-:-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=
ARTICLE 1 - OBJET DE L' AGRE:i:ENT

L'agrément des entrerrises est requis pour tous les marchés publics de tra- ~
vaux de bâtiment excédant 5.000.000 FBO (CINQ :.:ILLIONd DE F!U.NCS BURlJNDI).

ARTICLE 2 - DEFINITION DES CLASSES

1°)- En application de l'article 5 du Décret , les conditions d'accès aux différentes


classes sont les suivantes

.!èr!_<:.!~~
Avoir réalisé un chiffre d'affaires minimum de Trente Millions de
Francs Burundais (30.000 . 000 FBU) toutes taxes comprises au coure
de l'une des deux dernières années et comprenant au moins un mar-
ché de 5 millions de Francs Burundais toutes taxes comprises. Ce-
pendant , une dérogation pourra être faite pour toute entreprise
nouvellement créée pouvant justifier de la disposition de personnel
possédant de solides références professionnelles.
Dans ce cas, un agrément pour des marchés d'un montant in.f érieur ou
égal à Dix Y~llions de Francs Burundais (10.000.000 FBU) est accor-
dé pour une durée renouvelable .
g!!!!!_<:.!~~~
- Avoir réalisé un chiffre d'affaires , toutes taxes comprises d'au
moins Quatre-Vingt :'..:illions de Francs Burundais (8o.ooo.ooo FBU) au
cours de l'une des deux dernières années,
Et
- Avoir mené à bonne fin 1 marché de travaux d'un montant minimum de
Vingt Cinq ~.tillions de Francs Burundais (25 . 000.000 FBU) au cours
de l'une des deux dernières années.

J!!!!!_C:.!!!~~!
- Avoir réalisé un chiffre d'affaires , toutes taxes comprises , d'au
moins deux cents millions de Francs Burundais (200.000.000 FBU) au
cours de l' une des 2 dernières années,
Et
- Avoir mené à bonne fin un marché de travaux d ' un montant de quatre
vingt millions de li'rancs Burundais (S0.000 .000 FBU) au cours d~ l ' une
des 2 dernières années •
.1~!!_<:.!~~~!
- Avoir réalisé un chiffre d'affaires, toutes taxes comprises, d'au
moine cinq cents millions de France Burundais (500.000 .000 FBU) au
cours de l'une des 2 derrtières années ,
Et
- Avoir mené à bonne fin 1 marché de travaux d'un montant de cent quatre
vingt millions de Francs Burundais (180 .000 . 000 FBU) au cours de l ' une
des 2 dernières années.
2~~~-~!!:!:!!:!~
- Avoir réalisé un chiffre d'affaires, toutes taxes comprises, d'au
moins neuf cents millions de Francs Burundais (900.000.000 FBU/ au
cours des 2 dernières années,
Et
Avoir mené à bonne fin un marché de travaux d'un montant de cinq
cents millions de Francs Burundais (500.000.000 FBU) toutes taxes
comprises au cours de l'une des 2 dernières années.

Pour les classes 2 à 5 la Commission Technique d'Agrément pourra exceptionnel-


lement prendre en compte les bilans de 2 années consécutives sur les 5 dernières
années.

2°)- Suivant la classe accordée le montant maximum d'un marché public de travaux pou-
vant être attribué sera de :
- Classe - Trente millions de Francs Burundi ( 30 MFBU)
- Classe 2 - Cent ~illions de Francs Burundi (100 MFBU)
- Classe 3 - Deux cents millions de Francs Burundi (200 MFBU)
- Classe 4 - Six cents millions de Francs Burundi (600 MFBU)
- Classe 5 - Au delà de Six cents millions de .:francs Bu (+600 UBU)
3°)- Le montant global des travaux pouvant être attribués simultanément au meme entre-
preneur ne pourra excéder les montants ci-après :
- Classe 1 - Quatre vingt millions de Francs Burundi ( 80 MFBU)
- Classe 2 - Deux cent quarante millions de F"rancs Burundi ( 240 MFBU)
- Classe 3 - Cinq cents millions de .:!'rance Burundi ( 500 YLFBU)
- Classe 4 - Neuf cents millions de Francs Burundi (900 ;'AFBU)
- Classe 5 - Un milliard huit cents millions de Francs ï3u (1800 MFBU)
Ces montants correspondent aux travaux restant réellement à exécuter sur des mar-
chés publics déjà attribués .

ARTICLE 3 - DEFINI'l'ION DES QUALIFICATIONS.


1°)- En application de l'article 5 du Décret, les différentes qualifications sont les
suivantes :
l~E~-~~~if~~!!~~
Catégorie 1
Construction en traditionnel limitée à des bâtiments à rez-de-chaus-
sée comprenant des travaux ci-après
- Terrassement de bâtiment
- Fondations traditionnelles
- ::rraçonnerie
- Dallage, chape et pavement
- Petits ouvrages de béton et béton armé
- Taille de pierre et ravalement
- Travaux corps d'états secondaires
Catégorie 2
Construction en charpentes métalliques de portée inférieure à 5 mètres.

~~~~-g~~!fic~ti~~
Catégorie 1
Construction en traditionnel limitée à des bâtiments à deux niveaux
(rez-de-chaussée + un étage) comprenant outre les travaux prévus à la
qualification 1 :
- Fondation sur puits maçonnés ou bétonnés
- Travaux de planchers, poutraisons et poteaux en béton armé.
Catégorie 2
Construction industrielle en charpente métallique de portée inférieu-
re à 10 mètres.
)è~!-~~al!f!ca~!2~
Catégorie 1

Construction en traditionnel limitée à des bâtiments à 5 niveaux


(rez-de-chaussée + i étS<les) comprenant outre les travaux attribués
aux qualifications précédentes
- Travaux de démolition ou dérocta.ge à l'explosif
- Pieux en béton armé.
Catégorie 2
Construction industrielle en charpente métallique de portée inf~rieu­
re à 15 mètres.
Catégorie 3
Construction de cheClinée inférieure à 25 mètres.
Catégorie 4
Fabrication de pose d'éléments préfabriqués en.béton d'un poids infé-
rieur à 3 tonnes.

1~~~-~ualif!2~!!2~
Catégorie 1
Construction limitée à des bâtiments à 8 niveaux (rez-de-chaussée + 7
étages) comprenant les travaux attribués aux qualifications précédentes.
Catégorie 2
Construction industrielle en charpente métallique de portée supérieure
à 25 mètres.
Catégorie 3
Cheminée inférieure à 40 mètres
cuvelage et réservoirs en béton armé jusqu'à 50 m3
Catégorie 4
Fabrication et pose d'éléments lourds en béton d'un poids supérieur à
3 tonnes.

5è~~-g~~!!!2~!!2~
Catégorie 1
Construction de bâtiments au d~ssus de 8 niveaux (rez-de-chaussée + 7
étages) comprenant les travaux attribués aux qualifications précédentes.
Catégorie 2
Sans limite
Catégorie 3
Cheminée en dessus de 40 mètres
Réservoirs et cuvelages sans limitation de capacité.
Catégorie 4
Fabrication et pose d'élé~ents en bé~on armé ou pré-contraints de tou-
tes dimensions.
20)- Une entreprise ayant mené à bonne fin les trav~ux correspondants à une qualification
et une catégorie pendant une période de 3 ans, peuc obtenir la qualification supé-
rieure si elle justifie de la possession des moyens humainJ et matériels correspon-
dants à cette dernière qualification ou fournit l'engagement écrit de se procurer
ces moyens accompagné des garanties fin!l..~cières et b::i..~caires correspondantes.
ARTICLE 4 - GROUPZ:.:Ens D'ENTREPRISES

1°)- La qualification d'un groupement d'entreprisœsera la qualification du mandataire


du groupement.
2°)- Le montant maximum d'un marché pouvant être attribu~ à un groupement d'entreprises
n'excédera pas la somme des plafonds agréés pour chaque entreprise en fonction de
sa classe .
3°)- Les entreprises désirant constituer un groupement d'entreprises sont tenues d'avi-
ser la Commission Technique d'Agrément de la composition du groupement proposé.
La Commission Technique d'Agrément vérifie que les entreprises constituant le grou-
pement se trouvent dans les conditions requises à l'article 7 du Décret portant
réglementation de l'agrément des entreprises générales de travaux de bâtiment.

La Commission Technique d'.ABrément transmet sa décision au mandataire


dans un délai de JO jours suivant le dépôt de la demande avec copie à la Direction
du Service Central des :llarchés (D.S.C.M.).

ARTICLE 5 - ACTUALISATION

Les montants indiqués aux articles 1, 2 et 3 de la présente ordon-


nance sont établis suivant les conditions économiques en vigueur en janvier 1986.

Lee montants seront actualisés chaque année par la Commission Techni-


que d'.ABrément suivant la formUle
K 0 1 40 ~ + 0,35 Q + 0,20 ! + 0,05 -
G
so co AO GO
s Valeur du SMIG (Salaire minimum interprofessionnel garanti) du manoeuvre ordinaire
au mois de l'actualisation .
c Prix de la tonne de ciment au mois de l'actualisation.
A Prix de la tonne acier ~. A.~ 12 au mois de l'actualisation.
G Prix du litre du gasoil au mois de l'actualisation.
so Valeur SMIG janvier 1986
co Prix de la tonne de ciment janvier 1986
A0 = Prix de la tonne acier H.A. ~ 12 janvier 1986
G0 Prix du litre du gasoil janvier 1986

Les prix de référence sont ceux établis par le Service National des
Etudes et Statistiques du Burundi.

ARTICLE 6 - PROCEDURE DE DID.<ANDE

1°) -Si une entreprise remplissant les conditions de l'article 7 du Décret , désire acqué-
rir ou élever le niveau de son agrécent en application de l'article 10 du même dé-
cret, elle doit établir un dossier de demande d 'agrément conformément au modèle an-
nexé à la présente ordonnance.
Ces formulaires tenus à la disposition des entrepreneurs au Secrétariat Permanent
de la Commission Technique d'Agrément, Jéfinissent et permettent d ' Jvaluer les cri-
tères de j\lôement qui sont pris en compte pour at tri :,:.1er _me c! '.lsse ou une qualifi-
cation .
La classe dépendra du chiffre d'affaires, des montants <les m:ir-ch.;s exécutés, et du
capital social de l'entreprise .
La qualification dépendra des références techniques de non perso!U1el et des tra-
vaux déjà exécutés et du matériel dont dispose l ' entreprise .
2°) - Avant la date limite publiée par le Secrétariat Permanent de la Commission Techni-
que d'Agrément, les entrepreneurs déposent les dossiers en 10 exemplaires au Secré-
tariat contre accusé de réception .
3°) - Le Secrétaire Permanent dispose de 10 jours à compter de la date de dépôt des dos-
siers pour les enregistrer et vérifier la conformité avec le modèle .
Si un dossier n'est pas conforme ou est incomplet, le Secrétaire Permanent précise
les points à revoir ou les pièces justificatives à fournir et invite l'entrepreneur
par lettre recommandée avec accusé de réception à compléter ou à rectifier le dos-
sier dans un délai de 10 jours à compter de la date de la réception de cette invi-
tation .
4°) - Le Secrétaire Permanent transmet un exemplaire de chaque dossier à chaque membre
de l a Commission Technique dans un délai de 30 jours à compter de la date de dépôt
des dossiers de demande d'agrément.

ARTICLE 7 - PROCEDURE D'EXAMEN

La Commission Technique d'Agrément se réunit en séance ordinaire une fois par


an. La durée entre 2 séances ne pourra excéder 14 mois.
Des réunions extraordinaires pourront avoir lieu pour étudier les informations ou plaintes
conformément à l'article 9 ci-dessous. Le Président de la Commission Technique d'agrément
fixe la date de la réunion de la Commission . Chaque membre reçoit sa convocation et les
dossiers à étudier au moins 15 jours avant la date fixée pour la réunion .

Chaque membre analyse les dossiers suivant ses compétences particUlières .


En réunion, chaque cas est traité séparément . Après avoir entendu chaque membre, le Prési-
dent fait procéder au vote à main levée pour obtenir l'avis favorable ou défavorable de
tous les participants .
Ce vote concernera successivement la classe puis la qualification demandées par l'entre-
preneur.
Le Président dispose d'une voix comme chaque membre.
L'agrément reçoit avis favorable de la Commission Technique d'agrément si ce vote est
acquis à la majorité absolue.

Au cas oùJpour une classe ou une qualification demandée,la majorité n'est pas
obtenue, le Président de la Commission Technique d'Agrément propose par ordre décroissant
une classe ou une qualification inférieure jusqu ' à l'obtention de la majorité absolue.

Dans le cas où plusieurs réunions de la Commission Technique d'agrément se-


raient nécessaires, elles devront se dérouler dans une période maximale de 15 jours.

Le Secrétaire Permanent de la Commission Technique d'agrément établit le


procès verbal de la séance et le fait signer par chacun des membres présents.

La Commission Technique d'Agrément ne peut en aucun cas attribuer une classe


ou une qualification supérieure à celle demandée par l'entrepreneur.

Le Secrétaire Permanent transmet le procès-verbal et les propositions d'agré-


ment au Ministre ayant les travaux publics dans ses attributions pour décision et signa-
ture .

ARTICLE 8 - ATTRIBUTION D'AGREMENT .

En application des articles 4 et 8 du Décret, le Ministre des travaux publics


décide de l'attribution et signe les certificats d'agrément.
ARTICLE 9 - PROCEDURE DE DECLASSE:.!ENT, SUSPENSION OU RETRAIT D'AGREMENT

En application des articles 13 et 14 du Décret, le Ministre ayant les travaux


publics dans ses attributions peut, après l'avis de la Commission Technique, sanctionner
une entreprise qui se trouve dans les cas prévus dans ces articles. La Commission Techni-
que d'Agrément est chargée d'analyser les informations ou plaintes et d'effectuer les
enquêtes nécessaires pour constater la faute de l'entreprise.

Elle peut convoquer les parties concernées, Entrepreneur, Maitre d'Ouvrage,


Maitre d'Oeuvre. Toute convocation sera faite par lettre recommandée avec accusé de ré-
ception dans un délai de 10 jours au moins avant la date de réunion de la Commission Techni-
que d'Agrément.
La Commission Technique d'Agrément dispose au total de 45 jours après avoir
été saisie du dossier à étudier pour analyser et remettre son rapport au ~linistre.
Les sanctions prévues sont le déclassement, la suspension ou le retrait d'agrément.
Déclassement Classe et (ou) qualification diminuées
Suspension L'agrément est retiré pour une période provisoire et
précisée à l'entreprise sanctionnée.
Retrait L'agrément est retiré définitivement à l'entreprise sanction-
née.
L'entreprise déclassée peut représenter une demande d'agrément à la réunion
ordinaire annuelle de la Commission Technique d'Agrément en justifiant la levée des re-
serves ayant entrainé son déclassement.

L'entreprise suspendue pourra, à l'issu du délai de la sanction, se repré-


senter à nouveau aux consultations des marchés publics de travaux de bâtiment.

Le retrait d'agrément exclut définitivement l'entreprise sanctionnée de tou-


te participation aux consultations des marchés publics de travaux de bâtiment .

ARTICLE 10 - DIFFUSION DES AGREiilENTS

Les certificats d'agréments accordés, déclassés , suspendu.a ou retirés qui


ont été signés par le Ministre sont diffusés par le Secrétaire Permanent de la Commis-
sion Technique d'Agrément
- Aux Chefs d'entreprises concernées,
- Au Directeur de la D.S.C.M .
- Au Président de la Chambre de Commerce et de l'Industrie.

En outre le Secrétaire Permanent est chargé de faire publier au bulletin


officiel ou dans une publication habilitée à recevoir des annonces légales, la liste
des agréments accordés , déclassés, suspendus ou retirés.-

Fait à Bujumbura, le 1986. -

Le Mini stre des Finances, Le Ministre des Travaux Publics,


de l'Energie et des Mines
Isaac BUDABUDA.-
Ir . Isidore NYA.BOYA.-

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