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DECENTRALISATION

Qu'est-ce que la décentralisation?


Le terme de décentralisation englobe une variété de concepts. Généralement, c'est le
transfert d'autorité et de responsabilités de fonctions publiques, de l'administration
centrale, vers les organisations gouvernementales subordonnées ou quasi autonomes
et/ou vers le secteur privé. Pour n'importe quel pays il est nécessaire d'analyser
soigneusement la portée de la décentralisation avant d'entreprendre la réorganisation
des systèmes financiers, administratifs ou de prestation de services. On doit distinguer
ses multiples aspects parce qu'ils ont des caractéristiques, des conséquences
administratives et des conditions de réussite différentes.

Les types de décentralisation

Il y a plusieurs types de décentralisation: la décentralisation politique, administrative,


la décentralisation des finances et la décentralisation du marché. Il y a un
chevauchement de sens de ces termes, mais les définitions précises importent moins
qu'une approche globale de la question. Ces différents types de décentralisation
peuvent revêtir plusieurs formes dans différents pays, au sein d'un même pays ou d'un
même secteur.

La décentralisation politique

La décentralisation politique vise à conférer aux citoyens ou à leurs élus plus de


pouvoirs de décision. Elle est souvent liée au pluralisme politique et au gouvernement
représentatif mais elle peut soutenir la démocratisation en donnant aux citoyens ou à
leurs élus plus d'influence dans la formulation et l'exécution de la politique d'une
administration. Les partisans de la décentralisation politique se basent sur l'hypothèse
que les décisions prises avec une plus grande participation des administrés sont bien
fondées et répondent mieux aux besoins des intérêts divers de la société que celles
prises uniquement par les autorités politiques au niveau central. En plus, on suppose
que la décentralisation politique permet aux citoyens de mieux connaître les élus
locaux et permet aux élus de mieux connaître les besoins et les aspirations de leurs
électeurs.

La décentralisation politique nécessite souvent des réformes constitutionnelles ou


statutaires, la création d'un système politique pluraliste, le renforcement de la
législature et l'encouragement de groupes d'intérêt publique.

La décentralisation administrative

La décentralisation administrative vise à refaire la répartition, à différents échelons de


gouvernement, de responsabilités et de ressources financières, pour assurer la
fourniture de services publics. C'est le transfert de responsabilité de la planification,
du financement et de la gestion liée à certaines fonctions du gouvernement central et
de ses organes vers des unités d'administration sur le terrain, des cellules ou niveaux
subalternes de l'administration, des autorités publiques semi-autonomes, des
municipalités ou des régions.

Les trois principales formes de décentralisation administrative - la déconcentration, la


délégation et la dévolution - ont chacune des caractéristiques différentes :
 La déconcentration

La déconcentration, souvent considérée comme la forme la plus faible de la


décentralisation et plus fréquemment utilisée dans les pays à gouvernement
unitaire, refait une répartition de pouvoirs de décision, de responsabilités
financières et de gestion entre les différents échelons du gouvernement central.
Elle peut être simplement le transfert de responsabilités du gouvernement
central à des fonctionnaires qui travaillent dans les régions, provinces ou
districts, ou bien elle peut être la création d'une administration sur le terrain
dotée d'un pouvoir fort, ou encore une entité administrative locale sous la
supervision de ministères.

 La délégation de pouvoir

La délégation de pouvoir est une forme plus poussée de la décentralisation.


Par la délégation, les gouvernements centraux transfèrent le processus de prise
de décision et d'administration vers des organisations semi-autonomes qui, en
dernier ressort, doivent lui rendre des comptes. Les gouvernements délèguent
des responsabilités lorsqu'ils créent des entreprises ou sociétés publiques, des
services chargés du logement, des transports, des districts de services
spéciaux, des secteurs scolaires semi-autonomes, des sociétés de
développement régional ou des unités spéciales chargées de l'exécution de
projets. Généralement, ces organisations ont beaucoup de pouvoir
discrétionnaire quant aux prises de décisions. Elles peuvent être exemptées des
contraintes auxquelles sont soumis les fonctionnaires ordinaires et peuvent se
faire payer directement par les usagers de services.

 La dévolution

La dévolution est une troisième forme de décentralisation. Lorsque les


gouvernements délèguent les fonctions, ils transfèrent lespouvoirs de décision,
l'autorité en matière de finances et de gestion vers des unités d'administration
locales quasi-autonomes avec statut de municipalité. Généralement, la
dévolution s'opère en transférant les responsabilités pour la fourniture de
services aux municipalités qui élisent leurs propres maires et conseils,
perçoivent leurs propres impôts, et jouissent du pouvoir de prendre des
décisions d'investissements. Dans un système décentralisé par dévolution, les
administrations locales ont des limites géographiques précises et
juridiquement reconnues, à l'intérieur desquelles elles exercent leur autorité et
leurs fonctions publiques. C'est cette forme de écentralisation qui soutend la
plupart des décentralisations politiques.

La Décentralisation des Finanances

La responsabilité des finances est une composante fondamentale de la


décentralisation. Pourque les administrations locales et les
organisations privées puissent exercer de manière efficace les fonctions
administratives décentralisées, elles doivent disposer de revenus d'un
niveau adéquat - provenant soit de source locale, soit d'un transfert du
gouvernement central - de même qu'elles doivent avoir le pouvoir de
décision concernant les dépenses. Pour les collectivités territoriales la
décentralisation des finances peut impliquer : a) autofinancement ou
recouvrement de coûts en faisant payer les usagers pour les services
fournis; b) cofinancement ou arrangements de coproduction par
lesquels les usagers participent à la fourniture des services et de
l'infrastructure par des contributions financières ou de main-d'oeuvre;
c) augmentation de recettes locales par les taxes sur les propriétés ou
sur les ventes ou encore par les impôts indirects; d) transferts
interadministrations qui envoient une portion des recettes générales des
impôts perçus par le gouvernement central vers les administrations
locales pour des besoins généraux ou spécifiques; e) autorisations aux
municipalités d'emprunter et mobilisation de ressources du
gouvernement national ou local (moyennant des cautions). Dans
beaucoup de pays en développement, les administrations locales ou les
unités de l'administration centrale ont le pouvoir de prélever des impôts
mais leur recettes fiscales sont si peu et leur dépendance des
subventions du gouvernement central si forte qu'aucune tentative n'est
faite pour exercer ce pouvoir.

La Décentralisation Economique ou Décentralisation du Marché

Les formes de décentralisation les plus complètes, du point de vue du gouvernement,


sont la privatisation et la dérégulation car elles transfèrent les responsabilités des
fonctions administratives du secteur public au secteur privé. La privatisation et la
dérégulation sont, généralement, mais pas toujours, accompagnées de libéralisation
économique et de politiques de développement du marché. Elles permettent que des
fonctions qui relevaient primordialement ou exclusivement du gouvernement soit
exercées par le secteur privé, les communautés, les coopératives, les associations
volontaires privées et d'autres organisations non gouvernementales.

La privatisation

La privatisation dans son application, peut d'un côté, être une politique de laissez-faire
et de l'autre, l'encouragement de partenariats entre le public et le privé, pour la
fourniture de services ou la réalisation de projets d'infrastructure, par exemple.

La privatisation peut comprendre les points suivants :

1. l'autorisation pour les entreprises privées à exercer des fonctions qui,


auparavant, étaient monopolisées par le gouvernement;
2. la sous-traitance de la fourniture ou l'administration des services ou des
infrastructures publics à des entreprises commerciales : pour cela il y a
un nombre de manières dont les fonctions peuvent être organisées et il
existe beaucoup d'exemples au sein du secteur public et des
organisations institutionnelles à caractère public-privé, surtout dans le
domaine de l'infrastructure.
3. le financement des programmes du secteur public grâce au marché des
capitaux (avec des règles ou mesures adéquates pour éviter les
situations où le gouvernement central endosse les risques de l'emprunt)
et permettre aux organisations privées d'y participer;
4. le transfért des responsabilités de la fourniture des services du secteur
public au secteur privé grâce au désinvestissement.
La dérégulation

La dérégulation réduit les contraintes juridiques de la participation du privé dans la


fourniture de services ou permet la concurrence entre fournisseurs privés de services
qui, auparavant, étaient fournis par le gouvernement ou par des monopoles
réglementés. Ces dernières années, la privatisation et la dérégulation sont devenues
des solutions intéressantes pour les gouvernements des pays en développement.

Les administrations locales procèdent aussi à la privatisation en accordant la


fourniture ou la direction des services aux sous-traitants.

La déconcentration

La déconcentration désigne un mode d'organisation de l'administration dans


lequel certains pouvoirs sont délégués ou transférés d'une administration centrale vers
des services répartis sur le territoire, dits services déconcentrés ou services extérieurs. Le
but est d'améliorer l'efficacité de l'Etat en décongestionnant l'administration centrale et en
accélérant les prises de décisions au niveau local.

En France, la déconcentration est fondée sur le principe de subsidiarité (loi du 6 février


1992) qui fait que l'échelon le plus élevé ne doit assurer que les missions ne pouvant être
exercées à un niveau inférieur.

CARTE GEOGRAPHIQUE
Une carte géographique est une représentation d'un espace géographique. Elle met en
valeur l'étendue de cet espace, sa localisation relative par rapport aux espaces voisins, ainsi
que la localisation des éléments qu'il contient. Les cartes servent également à représenter
des phénomènes géographiques, c'est-à-dire des phénomènes dont la configuration spatiale
produit du sens.

L'espace
L'espace se présente dans l'expérience quotidienne comme une notion de géométrie et
de physique qui désigne une étendue, abstraite ou non, ou encore la perception de cette
étendue. Conceptuellement, il est le plus souvent synonyme de contenant aux bords
indéterminés. Le phénomène reste en lui-même indéterminé car nous ne savons pas s'il
manifeste une structure englobante rassemblant toutes les choses et les lieux ou bien s'il ne
s'agit que d'un phénomène dérivé de la multiplicité des lieux 1.
Avant d'être un concept physico-mathématique, l'espace a d'abord été une interrogation
majeure des philosophes. De nos jours l'espace, qui semble s'être retiré du champ
philosophique, prend de nombreux sens précis et propres à de multiples disciplines
scientifiques dérivées de la géométrie. L'espace figure alors, de manière générale,
un Tout ensembliste, mais structuré : le domaine de travail.
Techniques cartographiques
TECHNIQUES CARTOGRAPHIQUES OU COMMENT COMPLÉTER UN FONDS
DE CARTE
La carte est l'outil spécifique de la Géographie. Il est souvent demandé aux
élèves, à l'appui du sujet de type 1 de compléter un fonds de carte ou alors un
schéma/organigramme. Pour le faire, un accent particulier doit être mis sur le
type de figurés à utiliser, car les informations sont exprimées au moyen des
figurés qui constituent le langage cartographique. Ainsi, le choix du langage
cartographique est une étape importante de la construction d'une carte puisqu'il
s'agit de définir les figurés qui permettent de lire les informations contenues dans
la carte.
I- Quels types de figurés et pour représenter quoi?  Le choix le plus
important à faire lorsqu'on veut compléter un fonds de carte est celui des figurés
à utiliser. Les figurés sont des symboles utilisés pour cartographier des
informations, tracer des limites, des réseaux, montrer des dynamiques, des flux.
Alors, ce choix doit être adapté à chaque phénomène étudié. De manière
générale, on distingue trois grands types de figurés.
1- Les figurés ponctuels: On les représente par des figures géométriques:
cercles, carrés, rectangles, étoiles, triangles. 
 
image: http://lewebpedagogique.com/cailleaux/files/2010/08/figures-
ponctuels1.jpg

On utilise ces figurés pour représenter des éléments qui ont une localisation
ponctuelle: C'est le cas
 Des villes (cercles, carrés ou triangles), 
 Des volcans (triangles pleins ou vides),
  Des séismes (cercles pleins ou vides), 
 Des gisements miniers ou ressources naturelles  (pétrole, gaz, or
diamant, etc.) On utilise des cercles, des triangles, des losanges, ou des
symboles chimiques (minerais Ex. Or=Au), 
 Des complexes industriels (étoiles), 
 Des infrastructures (ports, aéroports, technopoles ou parcs
scientifiques) on utilise des cercles, des étoiles, des losanges. NB: Pour le
Port et l'aéroport, on peut utiliser des idéogrammes c'est à dire, des
dessins qui représentent ces éléments (Avion pour aéroport, bateau pour port
et la taille de ces idéogrammes est en rapport avec l'importance des ces
infrastructures).
2- Le zonal ou figurés de surface: On le représente par des hachures, des
plages de couleur, des quadrillages, des trames de points et des symboles
mathématiques. On utilise le zonal pour des phénomènes qui s'étalent en surface:
régions climatiques, zones agricoles et d'élevages, ensembles politiques ou clubs
d’États, régions industrielles). NB: Lorsqu'on utilise des hachures, leur
espacement doit être le même et leur sens permet de varier les informations:
ainsi pour les plaques par exemple, on peut les représenter par des hachures
verticales, horizontales, obliques ou des quadrillages. Le zonal sert à
cartographier:
image: http://hgeo.e-monsite.com/medias/images/carto-1.jpg
1. Des régions naturelles (océan, mer, zone climatique, désert, forêt dense,
région agricole, zone d'élevage), 
2. Une région industrielle,
3. Un quartier de ville, des pays, 
4. Des régions d’occurrence des phénomènes  (faim, inondations, stress
hydrique, famine, guerre),
5.  La mesure des inégalités (PNB, IDH, PIB, développement économique),
6.  Les densités de populations (plage de couleurs),
3- Les figurés linéaires: On les représente par des flèches, des lignes, des
courbes, des tirets. Ils servent à tracer des limites, à montrer des dynamiques,
des flux, des échanges de marchandises. Ils servent à représenter:
image: http://hgeo.e-monsite.com/medias/images/carto2.jpg

1. Des flux de marchandises (blé, pétrole, gaz), 


2. Les importations/exportations, 
3. Une chaîne de montagne,
4. Un escarpement de faille,
5. Un rift, des fosses, des isothermes, des isohyètes, des courbes de
niveau, un courant marin; 
6. Le déplacement d'un phénomène (cyclone, exode rural, immigration), 
7. Les limites des régions naturelles (océans, zone climatique)
8. Des zones d'influence d'une région,
9. Des aires culturelles,
10.  Des ensembles économiques;
11. Un front pionnier,
12. Un littoral touristique,
13. Des voies de communication (fleuve, chemin de fer, route).
Après avoir identifié les éléments à cartographier et les types de figurés qu'il faut
utiliser, on procède à la cartographie de ces différents éléments. Mais, le travail
ne s'arrête pas là: Il faut construire une légende où on explique les symboles ou
figurés utilisés et ce qu'ils ont servi à cartographier, après avoir adopté la
légende, on donne un titre à la carte Ex: L'industrialisation du Cameroun,
L'agriculture camerounaise, Le volcanisme dans le monde. Ce titre est encadré ou
souligné et se place au dessus de la carte. Après le titre, on indique la direction
ou Nord géographique  (voir ci dessous à côté de la légende) (Le Nord
géographique se place au dessus de la carte, à droite, soit NNO)

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