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Mathématiques de base II
PEG 1 : Suites réelles
Niveau : 1ère année Année universitaire : 2020-2021
Tout d’abord, on va supposer qu’Achille parcourt le cent mètre en dix secondes, et que la tortue
parcourt un mètre en une seconde, soit une vitesse 10 fois inférieure à celle de Achille.
Dans la suite, toutes les dates Ti sont exprimées en seconde.
1. Durant les dix premières secondes, Achille a parcouru 100 m et la tortue a parcouru 10
m, il est donc à 10 m de la tortue (temps écoulé : T1 = 10).
2. Pour parcourir cette distance, Achille met une seconde (T2 = 1), temps pendant lequel
la tortue avance d’un mètre (temps total écoulé : T1 + T2 soit 10 + 1 = 11),
3. Pour parcourir ce mètre, Achille met 0, 1 s, la tortue avance donc de 10 cm (temps total
écoulé : T1 + T2 + T3 soit 10 + 1 + 10
1
).
4. etc...
On peut écrire alors que le temps total pour qu’Achille rejoigne la tortue est :
Sn = T1 + T2 + T3 + · · · + Tn , n ≥ 1
n−2
1 1 1
= 10 + 1 + + + ··· +
10 100 10
0 1 2 n−1
1 1 1 1
= 10 × + 10 × + 10 × + · · · + 10 ×
10 10 10 10
n−1 !
1 1 1
= 10 1 + + + ··· + .
10 100 10
1−qn
Or, on sait que pour q , 1, on a 1 + q + q2 + · · · + qn−1 = 1−q .
n
1−( 1 )
n
Par conséquent, Sn = 10 × 1−101 = 100
9 × 1 − 10
1
.
n 10
Or, lim 10 1
= 0, donc lim Sn = 100 9 ' 11, 11.
n→+∞ n→+∞
Pour effectuer une infinité d’étapes, Achille met un peu plus de 11, 11 s.
Achille rattrape bien la tortue ce dont personne n’avait douté ! !
2
Conclusion : La notion de limite de suite permet d’expliquer facilement le paradoxe qu’une
infinité d’étapes peut se faire en un temps fini. On pourrait transposer ce paradoxe à de nom-
breux phénomènes usuels. Par exemple le lâcher d’une balle qui rebondit à 80 cm de sa hauteur
initiale. Elle effectuera une infinité de rebonds en un temps fini.
II Généralités :
II.1 Définitions et vocabulaires de base :
Définition 1. Une suite u est une fonction définie sur N par :
u : N → R (ou C)
n 7→ u(n) = un .
Remarque 1.
— On peut aussi définir des suites pour les entiers supérieurs ou égaux à un certain nombre
n0 ∈ N∗ .
On dit qu’une telle suite est définie à partir du rang n0 et on la note par (un )n≥n0 .
— Une suite (un )n≥n0 , n0 ∈ N, à valeurs complexes s’exprime en fonction de deux suites
réelles (vn )n≥n0 et (wn )n≥n0 .
Plus précisément, elle est de terme général :
un = vn + iwn
"Dans la suite du cours, on se limite à l’étude de suites à valeurs réelles, appelées suites
réelles."
Exemple 1.
√ √
1. La suite (un )n∈N de terme génèral un = n est la suite de termes 0, 1, 2,...
1 1 1
2. La suite (vn )··· de terme génèral vn = 2 est la suite de terme 1, , ,...
n 4 9
3
Définition 2. Soit (un )n≥n0 une suite et n0 ∈ N.
1. (un )n≥n0 est majorée si ∃M ∈ R, ∀n ≥ n0 , un ≤ M, comme illustré dans la figure 1.
Dans ce cas, (un )n≥n0 admet une borne supérieure, notée supn≥n0 (un ), qui est le plus
petit de ses majorants.
2. (un )n≥n0 est minorée si ∃m ∈ R, ∀n ≥ n0 , un ≥ m, comme illustré dans la figure 2.
Dans ce cas, (un )n≥n0 admet une borne inférieure, notée infn≥n0 (un ), qui est le plus
grand de ses minorants.
3. (un )n≥n0 est bornée si elle est majorée et minorée (i.e : ∃M > 0, ∀n ≥ n0 , | un |≤ M).
Exercice 1.
1
1. Montrer que la suite (un )n≥1 avec un = est strictement décroissante et bornée.
n
2. Montrer que la suite (un )n≥0 avec un = en est croissante et minorée.
3. On considère la suite (un )n≥0 avec un = an u0 avec a > 0 et u0 > 0.
(a) Montrer que si a > 1 alors la suite est croissante et minorée.
(b) Montrer que si a < 1 alors la suite est décroissante et bornée.
(c) Que peut-on dire de cette suite si a = 1 ?
50
4. Vérifier que la suite (un )n≥1 avec un = E est stationnaire, où E désigne la fonction
n
partie entière.
5. Montrer que la suite (un )n≥0 avec un = sin(n) est bornée et non périodique.
4
(−1)n
6. Montrer que la suite (un )n≥1 avec un = n’est ni croissante ni décroissante, majorée
n
1
par et minorée par −1.
2
Définition 4. Une suite (un ) est arithmétique s’il existe un réel r tel que pour tout entier naturel
n , on ait : un+1 = un + r, où r est la raison de la suite arithmétique.
Il revient au même de dire que pour tout entier naturel n, un = u0 + nr, c’est-à-dire que (un ) est
une suite « affine ».
Exemple 2.
• La suite (vn ) définie par
v0 = 4;
(
vn+1 = vn + 3.
La somme des termes consécutifs d’une suite arithmétique est égale au produit du nombre de
termes par la demi-somme des extrèmes. Autrement dit :
premier terme + dernier terme
S = nombre de termes × .
2
Définition 5. Une suite (un ) est géométrique s’il existe un réel q non nul tel que pour tout
entier naturel n , on ait : un+1 = q × un , où q est la raison de la suite géométrique.
Il revient au même de dire que pour tout entier naturel n, un = qn u0 , c’est-à-dire que (un ) est
une suite « exponentielle ».
Exemple 3.
• La suite (vn ) définie par :
v0 = −3;
(
vn+1 = 5vn .
5
La somme de termes consécutifs d’une suite géométrique de raison q , 1 est égale à :
1 − raisonnombre de termes
S = terme initial ×
1 − raison
n + 1, si q = 1
1 + q + q2 + ... + qn =
1 − qn+1
sinon.
1−q
On note lim un = l.
n→+∞
Ceci est illustré dans la figure ci-contre.
Remarque 2.
1. Une suite est une fonction donc les propriétés de la limite (somme, produit, composée
· · · ) pour les fonctions restent applicables pour les suites.
2. Si (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 convergent, alors (un vn )n≥n0 converge. De plus,
La réciproque est fausse (on peut considérer, par exemple, les suites (un )n≥1 et (vn )n≥1
1
définies par un = n et vn = ).
n
6
Exemple 4.
1. La suite constante de terme général un = a, pour a ∈ R et n ∈ N, est une suite convergente
vers a.
2. La suite (un )n∈N définie par un = n est divergente, elle tend vers +∞ quand n → +∞.
n
3. Les suites (un )n∈N et (vn )n∈N définies par un = et vn = an , a > 0 sont-elles conver-
n+1
gentes ?
Exercice 2.
1. Soit (un )n∈N une suite tel que ∀n ∈ N un , ±1 et lim un = l ∈ R \ {±1}.
n→+∞
Calculer la limite de la suite (vn )n∈N définie par :
1
vn = un (1 − 3un ) − .
u2n − 1
2. Calculer la limite de (un )n≥1 dans chacun des cas suivants :
1 ln(n) en
un = n + 1 − , un = , un = , un = en − ln(n).
n n ln(n)
Théorème 2. Soit n0 ∈ N.
1. Soient (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 deux suites qui convergent respectivement vers l et l0 .
Si ∀n ≥ n0 , un ≤ vn (ou un < vn ), alors l ≤ l0 .
2. Théorème des Gendarmes :
Soient (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 deux suites conver-
gentes vers l et (wn )n≥n0 une suite vérifiant
un ≤ wn ≤ vn , alors (wn )n≥n0 converge. De plus,
lim wn = l.
n→+∞
3. Soient (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 deux suites telles que lim un = +∞ et un ≤ vn alors
n→+∞
lim vn = +∞.
n→+∞
4. Soient (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 deux suites telles que lim un = −∞ et un ≥ vn alors
n→+∞
lim vn = −∞.
n→+∞
7
Exercice 4.
2n + 1
1. Soit (un )n∈N la suite définie par un = . Calculer la limite de (un )n∈N et en utilisant
n+2
la définition 4, vérifier qu’il existe un rang à partir duquel 1.999 ≤ un ≤ 2.001. Trouver ce
rang.
1 1 1
2. Soit (un )n≥1 la suite de terme général : un = 1 + 2 + 2 + ... + 2 .
2 3 n
(a) Montrer que cette suite est croissante.
1
(b) Montrer que ∀n ≥ 1, un ≤ 2 − .
n
(c) Que peut-on conclure ?
Exercice 5.
(−1)n
1. Montrer que la suite (un )n≥0 de terme général un = 2 + converge et trouver sa
1 + n + n2
limite.
n + cos(n)
2. Montrer que la suite (un )n≥1 définie par un = converge et déterminer sa limite l.
n − sin(n)
3. Montrer que la suite (un )n≥1 converge dans chacun des cas suivants et donner sa limite :
√ √ cosn cos(n)
un = n+1− n, un = √ , un = ·
n sin(n) + ln(n)
Exercice 6.
√
1. Soit la suite (vn )n≥1 de terme général vn = 2 + 4π2 n + π2 n2 − nπ.
Montrer que
2
n + 4π2
vn = q .
4π2
2
n2
++ +πn π2
√
2. Soit (un )n≥1 la suite de terme général un = sin( 2 + 4π2 n + π2 n2 ). Montrer que
2
n + 4π2
un = (−1) sin q
n
.
4π2
2
n2
+ n + π2 + π
Définition 8. Soient (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 deux suites avec n0 ∈ N. On suppose que (vn )n≥n0
ne s’annule pas à partir d’un certain rang.
un
1. On dit que (un )n≥n0 est dominée par (vn )n≥n0 , et on note un = O(vn ), si la suite
vn n≥n0
est bornée.
un
Autrement dit, s’il existe M ∈ R et un entier p ≥ n0 tel que ∀n ≥ p, ≤ M.
vn
2. On dit que (un )n≥n0 est négligeable par rapport à (vn )n≥n0 , et on note un = o(vn ),
un
si lim = 0.
n→+∞ vn
un
3. On dit que (un )n≥n0 est équivalente à (vn )n≥n0 , et on note un ∼ vn , si lim = 1.
+∞ n→+∞ vn
8
Remarque 3. Si deux suites (un )n≥n0 et (vn )n≥n0 vérifiant un = o(vn ) ou un ∼ vn , alors un = O(vn ).
+∞
Exemple 5.
√
1. 4n2 + 1 = O(n) car . . .
2. ln(n) = o(n) car . . .
1 1
3. ln(1 + ) ∼ car . . .
n +∞ n
un ≤ l ≤ vn , ∀n ≥ n0 .
Exercice 7.
1. On reprend la suite (un )n≥1 de l’exercice 4 de terme général :
1 1 1
un = 1 + + + ... + 2 ,
22 32 n
2
et soit la suite (vn )n≥1 définie par : vn = un + .
n+1
Montrer que les deux suites sont adjacentes et étudier leur convergence.
2. Soit la suite (un )n≥1 de terme général :
1 1 1
un = 1 + 3
+ 3 + ... + 3 .
2 3 n
Montrer que la suite (un )n≥1 converge (On pourra considérer la suite (vn )n≥1 de terme
1
général vn = un + 2 ).
n
9
II.6 Suites extraites d’une suite
Définition 10. Soit (un )n≥n0 une suite avec n0 ∈ N.
Une suite extraite ou une sous-suite de (un )n≥n0 est une suite de la forme (uϕ(n) )n≥n0 , avec
ϕ : N → N une application strictement croissante.
Exemple 7.
En revenant à l’exemple 5, on constate que la sous-suite uϕ(n) converge vers 1. Par contre,
n∈N
la sous-suite uψ(n) converge vers −1. Par conséquent, la suite (un )n∈N diverge. Plus préci-
n∈N
sément, elle n’a pas de limite.
Exercice 8.
1 1 1 (−1)(n+1)
1. Soit (un )n≥1 la suite de terme général un = 1 − + − + ... + ·
2 3 4 n
On considère les suites extraites de (un )n de termes généraux vn = u2n et wn = u2n+1 .
Montrer que les suites (vn )n≥1 et (wn )n≥1 sont adjacentes. En déduire que la suite (un )n
est convergente.
2. La suite (un )n≥0 de terme général un = (−1)n en admet-elle une limite ? Ainsi que la suite
1
de terme général ?
un
!
2nπ
3. Soient q un entier supérieur ou égal à 2 et (un )n≥1 la suite de terme général un = cos .
q
Montrer que cette suite est divergente (On peut considérer les deux sous-suites (unq )n≥1
et (unq+1 )n≥1 ).
10
III Suites récurrentes
Définition 11. Soit f : I ⊂ R → R une application.
On appelle une suite récurrente toute suite (un )n∈N définie par son premier terme u0 ∈ I et
la relation suivante :
un+1 = f (un ), ∀n ∈ N.
∀x ∈ J, f (x) ∈ J.
Exercice 9. Soit f l’application définie sur R par : f (x) = x − x2 . Montrer que l’intervalle
I = [0, 1] est stable par f .
Exemple 8.
1. On suppose que (un )n∈N est une suite donnée par
u0 = 5
p
un+1 = un − 1, ∀n ≥ 0.
√
On a un+1 = f (un ), avec f (x) = x − 1.
(a) Déterminer D f , le domaine de définition de f .
(b) D f est il stable par f ?
(c) Calculer u1 , u2 et u3 . Le terme u4 existe-t-il ?
2. On suppose que (un )n∈N est une suite donnée par
u0 ∈ R\{1}
1
un+1 = , ∀n ≥ 0.
un − 1
1
On a un+1 = f (un ), avec f (x) = .
x−1
11
(a) Déterminer D f , le domaine de définition de f .
(b) Les intervalles ]1, +∞[ et ] − ∞, 1[ sont ils stables par f ?
(c) i. Supposons que u0 = 2. Calculer u1 . Le terme u2 existe-t-il ?
ii. Supposons que u0 = −1. Calculer u1 , u2 et u3 , puis montrer, par récurrence que,
∀n ∈ N, un < 1.
Remarque 5. Le problème d’existence des termes d’une suite récurrente ne dépend pas unique-
ment de la stabilité du domaine de définition de la fonction, mais aussi de la valeur du premier
terme de la suite u0 .
Conclusion : Pour assurer l’existence de tous les termes d’une suite récurrente, il suffit de
choisir un intervalle J ⊂ D f qui est stable par f et qui contient u0 .
Remarque 6. Soit (un )n∈N une suite récurrente de type un+1 = f (un ).
Si le domaine de définition de f est R, alors ∀u0 ∈ R, la suite (un ) est bien définie.
u0 = 2
1
un+1 = un + , ∀n ≥ 0.
un
1. Montrer que la suite (un )n∈N est bien définie.
2. En déduire que un ≥ 1, ∀n ∈ N.
Remarque 7.
Une application f peut admettre plusieurs points fixes. Elle peut aussi n’admettre aucun point
fixe.
12
Exemple 9.
• f (x) = x2 + 1 n’admet aucun point fixe.
2
• f (x) = 3x2 − 2 admet deux points fixes 1 et − .
3
Exemple 10.
Soit f l’application définie sur R par
f (x) = x − x2 .
On a f est continue sur l’intervalle [0, 1] qui est stable par f . Alors, f possède au moins un point
fixe dans [0, 1].
Théorème 6. Soient (un )n≥n0 une suite récurrente de type un+1 = f (un ), avec f : I → R
une application et l ∈ R.
Si (un )n≥n0 converge vers l et si f est continue en l, alors l est un point fixe de f ( f (l) = l).
Remarque 8.
• Si f est une application qui n’admet aucun point fixe, alors toute suite récurrente bien
définie du type un+1 = f (un ) est divergente.
• Attention : La recherche des points fixes de f fournit les seules limites (finies) possibles
pour la suite (un ), mais la suite peut très bien ne pas converger même si f admet des
points fixes et même si elle n’en admet qu’un seul.
Contre-exemple : La suite un = (−1)n vérifie un+1 = −un , or la fonction f (x) = −x admet un
unique point fixe x = 0 et la suite un est divergente (elle admet deux limites différentes).
u0 = 2
1
un+1 = un + , ∀n ≥ 0.
un
On a montré, dans l’exercice 11, que la suite (un )n∈N est bien définie et que un ≥ 1, ∀n ∈ N.
En remarquant que la fonction f n’admet aucun point fixe sur [1, +∞[, on déduit que (un )n∈N
est divergente.
13
Exemple 12. La figure 5 illustre les premiers termes de la suite (un )n∈N définie par
u0 = 2
un + 4
un+1 = + 2, ∀n ≥ 0.
un − 5
Ce critére permet d’induire la monotonie de la suite (un )n∈N quand le signe de f (x) − x
est constant sur un intervalle J stable par f .
14
2. Variation de f :
Proposition 7. Supposons que f est continue sur un intervalle J stable par f et contenant
u0 .
Si de plus f est croissante sur J alors la suite (un )n∈N est monotone. Plus précisément :
• Si u1 ≥ u0 , alors (un )n∈N est croissante.
• Si u1 ≤ u0 , alors (un )n∈N est décroissante.
Proposition 8. Supposons que f est continue sur un intervalle J stable par f et contenant
u0 .
Si de plus f est décroissante sur J, alors les suites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N sont monotones de
sens contraire (l’une croissante, l’autre décroissante).
Conséquence Dans ce cas, la suite (un )n∈N n’est pas monotone.
Remarque 9.
• (u2n )n∈N est une suite définie par
(
u0 ∈ J
u2n+2 = f ◦ f (u2n ), ∀n ≥ 0.
On remarque que si f est décroissante alors f ◦ f est une fonction croissante et on est ramené
au cas d’une fonction croissante pour étudier la monotonie des deux suites.
15
∗ (un )n∈N est croissante
• Si (un )n∈N est majorée, alors elle converge vers un point fixe de f .
• Si (un )n∈N n’est pas majorée, alors elle diverge. Plus précisément, limn→+∞ = +∞.
Exercice 16. Discuter, suivant la valeur de u0 , la convergence de la suite (un )n∈N définie par
(
u0 ∈ R
un+1 = eun − 1, ∀n ≥ 0.
u0 = 1
un
un+1 = u2 + 1 , ∀n ≥ 0.
n
∗ (un )n∈N n’est pas monotone Dans le cas où (un )n∈N n’est pas monotone, l’étude de la
convergence de (un )n∈N peut se ramener à l’étude des deux suites (u2n )n∈N et (u2n+1 )n∈N .
u0 = 0 u0 = 3
1 1
un+1 = , ∀n ≥ 0 un+1 = , ∀n ≥ 0.
1 + un 2 + un
Ainsi, si l’on démontre que sur un intervalle, la dérivée d’une fonction est bornée en valeur
absolue alors on prouve qu’elle est k-contractante.
16
Exemple 13. Intéressons-nous à la fonction 21 sin(x) qui est dérivable sur R et sa dérivée est la
fonction 12 cos(x).
On sait que pour tout réel x, | cos(x)| ≤ 1 et en appliquant l’inégalité des accroissements finis, on
peut écrire que : Pour tous réels a et b,
1 1 1
| sin(a) − sin(b)| ≤ |a − b|.
2 2 2
1
Conclusion : la fonction 2 sin(x) est 12 −contractante sur R.
5. En déduire lim un .
n→+∞
√
Exercice 19. Soit la fonction f (x) = 2x + 3 et I = [0, +∞[. On définit la suite (un ) par un+1 = f (un )
et u0 ∈ I.
En utilisant le théorème de point fixe, montrer que la suite (un ) converge vers un réel α que l’on
déterminera.
17
— Déposer les disques seulement sur les tiges.
— Ne jamais poser un disque sur un disque de diamètre inférieur.
Figure 6
Ainsi, u1 = 1.
• Cas où n = 2 : Le transfert demandera 3 opérations représentées sur la figure suivante :
Etape 1
Etape 2
Etape 3
18
Etape 1
Etape 2
Etape 3
u1 = 1
(
un+1 = 2un + 1, ∀n ≥ 1.
19