I- Introduction
1 ) Utilisations du transistor :
Amplifier un signal : amplificateur de tension, de courant, de puissance
Etre utilisé comme une source de courant
Agir comme un interrupteur commandé : essentiel pour l’électronique numérique.
2)Formes du transistor :
Composant discret.
Circuit intégré́ : de quelques unités (ex : AO) à quelques millions de transistors par circuit
microprocesseurs).
3)Types de transistors :
Transistor bipolaire : source de courant pilotée en courant
Transistor à effet de champs (JFET ou MOSFET) : source de courant pilotée en tension.
II- Transistor Bipolaire
II-1-Constitution et Principe physique
Un transistor bipolaire est réalisé dans un monocristal, il est constitué de trois couches semi-
conductrices dopées P ou N séparées par deux jonctions. Ces trois couches sont appelées :
émetteur (E), base (B), collecteur(C). Il existe deux types de transistors : le transistor NPN et
le transistor PNP .
Schéma équivalent
Interrupteur S est ouvert : Le courant entre la base et l’émetteur est nul. La jonction Base -
collecteur est polarisée en inverse, donc bloquée. Une courant de fuite de quelques nanoampères.
circule .
Interrupteur S est fermé: Lorsque le potentiel de la source E1 est légèrement supérieur à la
tension de seuil (0,7 V), la diode B-E conduit. Il s’établit un mouvement ou courant d’électrons de
l’émetteur vers la base ( sens conventionnel du courant électrique de base vers l’émetteur). L'
épaisseur de la base est extrêmement faible. Lorsque les électrons arrivent dans la zone de base, ils
sont attirés par la tension positive de collecteur plus élevée que la tension de base. Ils traversent la
zone base collecteur ( diode en inverse pour les électrons) et se retrouvent au collecteur . On récolte
ainsi au minimum 98 % des électrons
partis de l'émetteur sur le collecteur et au
maximum 2 % de ces électrons sur la
base, c'est l'effet transistor.
En général, Ic est de 99,8 à 98 % de IE et
IB est de 0,2 à 2 % de IE .
II-2- Symbole graphique et Schéma électrique (NPN)
II-3)Transistor PNP
II-3-1- Principe physique et Schéma équivalent
Le comportement physique est similaire à celui du transistor NPN avec les différences suivantes :
• Le courant est un courant de trous au lieu d'un courant d'électrons
• Les polarités des alimentations sont inversées. Le pôle négatif de E2 qui attire les trous de l'émetteur
vers le collecteur.
• Le sens physique du mouvement des charges correspond au sens conventionnel du courant.
Lorsque le transistor est polarisé correctement, on peut définir plusieurs rapports de courants
statiques (courants continus), alpha statique et bêta statique. A l' entrée du transistor, un petit courant
de base commande un grand courant de collecteur en sortie. Le transistor est donc un composant actif
commandé en courant et amplifiant ce courant entre l'entrée et la sortie. Le rapport de démultiplication de
ce courant est
IC
𝛽 = 𝛽𝐷𝐶 = hFE =
IB
Un autre paramètre α
IC
𝛼= avec 0.98< α < 0.998
IE
Cela signifie que pour 100% des électrons partant de l'émetteur, 98% à 99,8% se retrouvent au collecteur.
Zone d'amplification I dépend peu de V mais se trouve dans un rapport β = 100 par
C CE
rapport à I .
B
Si IB = 0 (VBE ≤ 0) : transistor
bloqué, rien ne circule.
Si IB >IC CC /β ⇒VCE
=0:transistor saturé IC =I CCC.
Pour que le transistor fonctionne en régime linéaire, il faut le mettre en conditions statiques de
fonctionnement linéaire : c’est le rôle de la polarisation.
Polarisation = Grandeurs continues et constantes
Polariser un transistor consiste à définir son état de fonctionnement par l'adjonction de sources de
tension continues et de résistances . Cet état de conduction est caractérisé par un point dans chacun
des quadrants du réseau de caractéristiques.
ce point est appelé point de
fonctionnement ou point de
repos .Le point de fonctionne me nt
caractérise deux variables
indépendantes du transistor : IC et
VCE . Il doit être choisi dans la zone
linéaire, mais en dehors des zones
interdites et doit être peut sensible
aux variations de température
on en déduit:
R2
VBM = E
(R 1 + R 2 )
on a:
VBM = VBE + R E IE = VBE + R E (IC + IB )
Si β est grand, IC>>IB et VBM ≈ VBE + R E IC
d'où
VBM − VBE E. R 2 V
𝐼𝐶 = = − BE
RE (R 1 + R 2 )R E R E
on a
On en déduit
(R C + R E )R 2 (R C + R E )VBE
VCE = E − (R C + R E )IC = E − E −
(R 1 + R 2 )R E RE
R 1R 2 ER 2
𝑅𝐵 = , 𝑉𝐵 =
R 1 +R 2 R 1 +R 2
E = R C IC + VCE + R E (IC + IB )
VB = R B IB + VBE + R E (IC + IB )
𝐼𝐶 = β𝐼𝐵
VBE= valeur moyenne
V.2.3.3 – Détermination graphique du point de fonctionnement
𝐸 − 𝑉CE
𝐼𝑐 =
𝑅𝐶 + 𝑅𝐸
VI .1.1. Polarisation
En continu (transistor polarisé), le point de repos est défini par les points P0, Q0 et R0, de
coordonnées VCEo, Ico, Ibo et VBEo.
Paramètres du modèle :
rbe=h11 : résistance base-émetteur.
rce : 1/h22résistance collecteur-émette ur
(souvent négligée
β : h21 amplification en courant.
Les capacités de jonctions sont négligées
en BF.
1
𝑍𝑐 =
jC𝜔
pour ω =0 Zc→∞ 0 , circuit ouvert
Remarques :
Quand VBE ➚ , IB donc IC ➚ et VCE ➘.
∣ΔVBE∣ = ∣VBE1 – VBE2∣ << ∣ΔVCE∣ = ∣VCE1 – VCE2∣
Q : quadripôle équivalent Q au
transistor en régime dynamique.
Statique Dynamique
Statique Dynamique
𝒗𝒃𝒆 𝒊𝒄
𝒉𝟏𝟏 = |𝒗 = 𝟎 𝒉𝟐𝟏 = |𝒗 = 𝟎
𝒊𝒃 𝒄𝒆 𝒊𝒃 𝒄𝒆
𝒊𝒄 𝒗𝒃𝒆
𝒉𝟐𝟐 = |𝒊 = 𝟎 𝒉𝟏𝟐 = |𝒊 = 𝟎
𝒗𝒄𝒆 𝒃 𝒗𝒄𝒆 𝒃
𝒅𝒗𝑩𝑬
𝒉𝟏𝟐 = | 𝑰 = 𝒄𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒗𝑪𝑬 𝑩
𝒅𝒊𝑪
𝒉𝟐𝟏 = | 𝑽 = 𝒄𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒊𝑩 𝑪𝑬
𝒅𝒊𝒄
𝒉𝟐𝟐 = | 𝑰 = 𝒄𝒔𝒕𝒆
𝒅𝒗𝑪𝑬 𝑩
donc ic = h21 ib
sachant que IC = β IB , on a h21 = β
Si IC augmente, les caractéristiques
IC= f(VCE) ne sont plus horizontales
et h22 n'est plus négligeable.
On suppose que les paramètres sont réels. Ceci n'est vrai qu'aux basses fréquences. Pour les
hautes fréquences, les capacités parasites qui existent dans le transistor conduisent à des expressions
complexes pour les paramètres.
d𝑉𝐵𝐸 V
𝑟𝜋 = 𝑟𝑏𝑒 = R in = h11 = ≈β T
dIB IC
VT
h11 =≈ h21
IC
d𝑉𝐶𝐸 VA + VCE
𝑟0 = 𝑟𝑐𝑒 = R out = h−1
22 = ≈
dIC IC
la transductance gm
dIC I
gm = ≈ C ; g m vbe = βib = 𝒉𝟐𝟏 ib
dVBE VT
Le condensateur C E s'oppose aux variations de potentiel de l'émetteur. Du point de vue des « petits
signaux », l'émetteur est donc connecté à la masse.
On considère que l'impédance interne de la source est nulle. En remplaçant les condensateurs par des
court circuit et le transistor par un quadripôle équivalent, on obtient le schéma en régime dynamiq ue
suivant :
En régime dynamique, l'émetteur est bien l'électrode commune à l'entrée et à la sortie.
En négligeant les paramètres h12 et h22 , le schéma devient :
RB=R1 ∕∕ R2
E−VCE 1
𝐸 = R C IC+VCE + R E => 𝐼𝐶 = vs = vce = −R C ic => 𝑖𝑐 = − vce
RC+ RE RC
Droite de charge statique : lieu des Droite de charge dynamique : lieu des
variations du point de points de variations du point de points de
fonctionnement en statique. fonctionnement en dynamique. Il s'agit d'une
droite de pente 1/RC
b)Etude dynamique en charge dans le plan IC , VCE
RB=R1 //R2
en charge, on a:
Schéma équivalent
VI.5 – Caractéristiques des montages
On considère le montage comme un quadripôle alimenté par un générateur de Thévenin eg , rg et
chargé par une impédance Zch.
VI.5.1 – Définitions
v1 v2 v2 ZE
𝑍𝐸 = 𝐴𝑣 = 𝐴𝑣𝑔 = = Av .
i1 v1 eg ZE + R g
i2 v2 v2
𝐴𝑖 = 𝑍𝑠 = | eg = 0 ou | v1 = 0 si rg=0
i1 v1 i2
montage
propriétés EC CC BC
Applications :
EC : montage amplificateur (tension – courant).
CC : montage adaptateur d'impédance (ZE fort, ZS faible), étage de séparation entre deux
étages dont les impédances sont inadaptées (ZS1 >> ZE2).
BC : montage amplificateur de tension à forte impédance de sortie (qualité parfois recherchée
en HF).
On associe généralement :
EC + EC : pour obtenir un gain élevé
CC + EC : si l'impédance interne du générateur d'entrée est trop élevée
EC + CC : si l'impédance de la charge est faible.
Pilotable en tension.