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L'herboriste doit avoir la maîtrise des plantes médicinales pour intervenir dans quatre
domaines :
• la santé ou la médecine,
• le bien-être,
• la sexualité,
• la spiritualité ou science des esprits.
L'herboriste est avant tout un cueilleur de plantes médicinales, il doit donc être
capable de :
Il est plus rare qu'un herboriste connaisse toutes les plantes vivantes d'un continent et
même d'un pays car il est, le plus souvent, plutôt compétent dans sa région ou quelques
autres aussi s'il voyage un peu. Son périmètre de travail se limite normalement à
œuvrer autour de chez lui, il peut cependant décider de parcourir des centaines de
kilomètres pour trouver une plante rare dans son environnement mais pourtant abondante
dans un autre. Aujourd'hui les formations d'herboriste, suivant la législation française,
enseignent les 148 plantes autorisées mais la plupart des herboristes utiliseront moins
d'une cinquantaine de plantes médicinales qu'ils auront minutieusement choisie pour
leurs propriétés, disponibilité ou leur rareté dans leur environnement proche. C'est
d'autant plus vrai que la cueillette se fait le plus souvent à pied et que l'on cueille
rarement ce que l'on cherche mais plus vraiment ce que l'on trouve, exception faite des
recoins que l'on répertorie au fur et à mesure de l'expérience et que l'on visite à chaque
moment propice. Tous les herboristes ont ainsi découvert leurs coins à Armoise
(Artemisia vulgaris), à Prêle (Equisitum arvense), à Bouillon blanc (Verbascum
thapsus)...
L'herboriste est une spécialité qui concerne les plantes ou plus encore les herbes. La
pratique s'est vite étendu aux arbres, arbustes, lichens et autres végétaux auxiliaires et
parfois même aux champignons. L'herboriste est devenu « végétaliste ».
En France, la récolte des plantes médicinales, si l'on prend en compte les arbres,
s'effectue toute l'année mais à l'origine elle débutait en février avec la cueillette du
Perce-neige (Galanthus nivalis) et du Mimosa (Acacia dealbata) et s'achever avec la
légendaire cueillette du Gui (Viscum album) de la Toussaint.
Une période de repos de plusieurs mois devant être respectée selon la tradition
Druidique, les récoltes d'hiver étaient plutôt rares. Même si les écorces peuvent être
récoltées même l'hiver, la valeur énergétique de la matière ainsi récoltée ne sera pas en
Selon les parties, les plantes peuvent avoir différentes propriétés. Il existe aussi
différentes « écoles », leurs avis divergents sur la question des récoltes et des usages
des plantes médicinales dans :
• la séparation des organes,
• l'usage de la plante entière.
Certaines parties sont définitives et d'autres éphémères, mourant pour laisser la place à la
partie suivante. C'est également important de bien gérer ses cueillettes pour permettre à
la plante d'évoluer et de se renouveler d'année en année.
On pourrait parler des gélules et des comprimés qui sont des moyens modernes de
proposer la plante médicinale. La mise en poudre de la plante médicinale n'est pas une
transformation en soi mais la plante, par ce procédé, va perdre une partie de ces
principes.
La gélule ou capsule, bien qu'étant un « ingrédient » ajouté, n'a pas valeur d'extracteur ou
de transformateur des principes actifs de la plante. Les comprimés sont une
compression de poudre de plantes en un petit cachet parfois associé à une colle
alimentaire. Ils ne sont pas une technique d'herboriste mais une technique moderne qui
se développe pour des raisons pratiques voire commercial avec des plantes médicinales
de plus en plus en vogue.
La meilleure manière de gérer les déchets d'une « entreprise » est sûrement de ne pas en
avoir. Si l'herboriste prépare sur demande, il n'aura que peu voire pas de déchets relatifs
aux invendus. En revanche, même la simple préparation de produits occasionne des
résidus et des déchets qu'il convient d'évacuer dans le respect de l'environnement. La
plus lourde gestion concerne les « déchets gras ».
Et d''une manière générale tous ce qui peut contenir un corps gras comme :
• les huiles,
• les beurres,
• les cires.
Lorsque l'on décide d'avoir des stocks, comme pour faire les marchés ou les foires, pour
livrer des boutiques de proximité, pour avoir une vitrine bien garnie sur place ou même
dans une boutique en ville, il est bien difficile de ne pas avoir de retours ou d'invendus
en fin d'année ou parce que la DLC ou DDM arrive à expiration. Il existe différentes
méthodes de gestion des déchets et techniques pour éviter un coût supplémentaire pour
« votre petite entreprise ».
Il est évident que les matières locales permettent de s'assurer de la qualité et de l'état
« BIO » ou « BRUT » du produit. De plus, et ce n'est pas négligeable, choisir la
proximité permet de faire tourner l'économie locale et donc celle qui vous intéresse
directement. Pour les produits étrangers, il existe des filières intéressantes permettant de
mettre en relation les producteurs locaux et l'acheteur.
Ce qui est sur, c'est que l'herboriste s'il souhaite se lancer dans cette aventure du
mélange, de la tisane complexe, doit :
• soit suivre des recettes d'herboristerie existantes à la lettre,
• soit avoir des compétences pour élaborer des mélanges à la fois efficaces et sans
Il lui faut donc des connaissances poussées en ce qui concerne la biologie des plantes
et les interactions possibles entre elles avant de se lancer dans la grande aventure. Il faut
également avoir des connaissances médicales pour élaborer des mélanges agissant sur
des pathologies ou des états de bien-être.
Il pourra s'agir de faire des mélanges généraux pour vendre en stock ou de préparer des
mélanges personnalisés, selon les clients, le moment ou la demande.
Ce qui est certain, c'est qu'il faut savoir, en fonction du pays où l'on exerce, mettre des
limites pour ne pas être hors la loi.
Le métier d'herboriste étant, en France, autorisé à la condition de ne pas faire de
« pratique illégale de la médecine » et donc de ne pas faire de diagnostic. On a beaucoup
parlé des conseils médicaux comme étant illégaux mais cette notion tend aussi à
disparaître du fait que l'activité d'herboriste, intimement liée avec la santé, peut
difficilement se faire sans un minimum de conseil intelligent.
L'un des statut possible pour pratiquer le métier d'herboriste est d'être déclaré auprès de
la chambre d'agriculture entant que producteur de plantes aromatiques, médicinales
et pharmaceutiques. Le métier de cueilleur n'ayant plus d'existence véritable,
l'herboriste est décrit comme un producteur. Il est donc possible pour de multiple raison
de produire des plantes médicinales et de les transformer en vue de la commercialisation.
La culture des plantes nécessite d'autres connaissances plus poussées et qui relèvent
du domaine agricole et pas franchement de l'herboristerie. Il peut être nécessaire de
produire ou de maîtriser la culture pour :
• palier à un manque de matière,
• parce que l’espèce a disparue à l'état sauvage,
• pour ne pas cueillir,
• pour se spécialiser,
• pour la rentabilité du produit,
• pour une transformation ciblée,
• pour créer un jardin pédagogique,
• etc.
LD © 2020