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L'herboriste des temps modernes

Les bases du métier


Évolution et règles juridiques
Développement et perspectives d'avenir

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L'herboriste : définition

L'herboriste est un « cueilleur » de plantes médicinales, il peut également être


« transformateur » par différents produits à base de plantes médicinales. Il peut être
« mélangeur » de plantes médicinales. Il peut choisir d'être « producteur » de certaines
plantes médicinales. Le cadre légal qui encadre ce métier décrit les fonctions et
compétences de l'herboriste de manière bien moins explicite.

L'herboriste doit avoir la maîtrise des plantes médicinales pour intervenir dans quatre
domaines :
• la santé ou la médecine,
• le bien-être,
• la sexualité,
• la spiritualité ou science des esprits.

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L'herboriste-Cueilleur

L'herboriste est avant tout un cueilleur de plantes médicinales, il doit donc être
capable de :

1) reconnaître les plantes médicinales dans son environnement

Il est plus rare qu'un herboriste connaisse toutes les plantes vivantes d'un continent et
même d'un pays car il est, le plus souvent, plutôt compétent dans sa région ou quelques
autres aussi s'il voyage un peu. Son périmètre de travail se limite normalement à
œuvrer autour de chez lui, il peut cependant décider de parcourir des centaines de
kilomètres pour trouver une plante rare dans son environnement mais pourtant abondante
dans un autre. Aujourd'hui les formations d'herboriste, suivant la législation française,
enseignent les 148 plantes autorisées mais la plupart des herboristes utiliseront moins
d'une cinquantaine de plantes médicinales qu'ils auront minutieusement choisie pour
leurs propriétés, disponibilité ou leur rareté dans leur environnement proche. C'est
d'autant plus vrai que la cueillette se fait le plus souvent à pied et que l'on cueille
rarement ce que l'on cherche mais plus vraiment ce que l'on trouve, exception faite des
recoins que l'on répertorie au fur et à mesure de l'expérience et que l'on visite à chaque
moment propice. Tous les herboristes ont ainsi découvert leurs coins à Armoise
(Artemisia vulgaris), à Prêle (Equisitum arvense), à Bouillon blanc (Verbascum
thapsus)...

2) connaître les bons moments de récolte dans les quatre saisons

L'herboriste est une spécialité qui concerne les plantes ou plus encore les herbes. La
pratique s'est vite étendu aux arbres, arbustes, lichens et autres végétaux auxiliaires et
parfois même aux champignons. L'herboriste est devenu « végétaliste ».
En France, la récolte des plantes médicinales, si l'on prend en compte les arbres,
s'effectue toute l'année mais à l'origine elle débutait en février avec la cueillette du
Perce-neige (Galanthus nivalis) et du Mimosa (Acacia dealbata) et s'achever avec la
légendaire cueillette du Gui (Viscum album) de la Toussaint.

Une période de repos de plusieurs mois devant être respectée selon la tradition
Druidique, les récoltes d'hiver étaient plutôt rares. Même si les écorces peuvent être
récoltées même l'hiver, la valeur énergétique de la matière ainsi récoltée ne sera pas en

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accord avec la tradition car il n'est pas bon d'intervenir sur un être endormi. En
Afrique aussi, les récoltes suivent le rythme naturel des cycles de floraison qui
s’enchaînent arbres après arbres. Chacun ayant leur temps de repos qu'il convient de
respecter. Les herbacées n'étant disponibles qu'en saison pluviale ou dans des lieux très
irrigués, les récoltes ont également un temps limité qu'il vaut mieux ne pas louper. En
Afrique, les récoltes des parties des arbres ou arbustes se font à des moments
stratégiques de la journée plutôt qu'à des moments opportuns de l'année. Il existe
également une très forte notion de respect de la nature qui dirige toute l'opération de
récolte.

L'herboriste Européen œuvre donc de février à novembre et connaît les saisons de


récoltes de chaque plante ou portion de plante. En effet, les organes des plantes
médicinales peuvent se cueillir à différents moments comme :
• au printemps,
• en automne,
• avant la floraison,
• à la floraison,
• après la floraison,
• à maturité des fruits,
ou encore,
• une fois sèche.

Une autre connaissance est nécessaire comme celle du moment de la journée.


Différemment de l'herboriste africain, s'attachant à respecter les heures et les directions
propices à l'extraction des racines, des écorces ou des feuilles, l'herboriste français
cherche surtout à ne pas récolter ses plantes humides. C'est pourquoi, il ne récolte pas
en jours de pluie ou trop tôt le matin si la rosée est encore présente. Le séchage est une
étape importante et le climat se distingue aussi dans la manière de sécher les plantes
médicinales. La technique varie ainsi en fonction de la météo ou du climat général du
pays concerné. On n'oubliera pas de préserver les plantes butinées par les abeilles.

3) reconnaître les types de terrain susceptibles d'accueillir les différentes variétés


de plantes

L'herboriste est un chercheur de plantes médicinales, il doit donc avoir un minimum de

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connaissances géologiques pour lui permettre de déterminer « grossièrement » la
composition des sols et leur nature.

On parle le plus souvent de sol :


• acide,
• alcaline,
• neutre.

La composition de la terre pouvant également se caractériser par la nature des sols :


• argileux,
• sableux,
• humifère,
• limoneux.

Les plantes médicinales affectionnant et se développant plus facilement sur certains


types de sols plutôt que d'autres, cet enseignement permet à l'herboriste de cibler des
lieux propices à trouver telles ou tells plantes ou de recréer des espaces propices au
développement des plantes médicinales en permaculture par exemple.

4) connaître les différentes parties des plantes médicinales

Selon les parties, les plantes peuvent avoir différentes propriétés. Il existe aussi
différentes « écoles », leurs avis divergents sur la question des récoltes et des usages
des plantes médicinales dans :
• la séparation des organes,
• l'usage de la plante entière.

On reconnaît 7 parties, pouvant encore se subdiviser :


• le bois,
• les racines,
• les feuilles,
et
• les bourgeons,

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• les sommités fleuries,
• les fruits charnus,
• la semence.

Certaines parties sont définitives et d'autres éphémères, mourant pour laisser la place à la
partie suivante. C'est également important de bien gérer ses cueillettes pour permettre à
la plante d'évoluer et de se renouveler d'année en année.

5) connaître les moyens et bons procédés de récolte, de séchage et de conservation


des plantes médicinales

Les bonnes pratiques permettent d'obtenir et de conserver une haute qualité de


principes actifs dans les plantes médicinales. Si certaines transformations peuvent se
faire sur des plantes fraîches, notamment l'extraction des huiles essentielles ou les
teintures mères, la plus grande partie des préparations de l'herboriste seront réalisées à
partir de plantes sèches.
La qualité peut ainsi varier et les propriétés peuvent également se modifier selon le
temps et la méthode de :
• récolte,
• séchage,
• conservation.

L'humidité, la transformation et le temps de conservation sont des facteurs qui altèrent


ou modifient les propriétés des plantes médicinales. Par exemple, le thé vert et le thé
noir sont issus de la même plante (Camellia sinensis). Le thé vert s'obtient en séchant les
feuilles immédiatement après la récolte alors que le thé noir s'obtient après une
fermentation préalable au séchage. Les propriétés d'une même plante sont alors
différentes selon le temps que l'on prendra entre la récolte et le séchage. La manière de
stocker les plantes entre ces deux instants est également importante.

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L'herboriste-Transformateur

L'herboriste peut choisir de transformer les plantes médicinales en remèdes ou de


faire des extractions de composants des plantes par différents moyens. L'extraction et la
transformation vont modifier les Dates Limites de Consommation (DLC) par rapport à
la date prévisible de péremption de la plante médicinale normalement séchée. La mise
sur le marché ou la simple commercialisation des produits à base de plantes médicinales
doit également respecter la réglementation française et/ou européenne en vigueur en
matière de produits transformés à visées médicales, de bien-être ou cosmétiques. La
transformation des plantes médicinales peut occasionner, selon le mode de
fonctionnement de chacun, des pertes ou des invendus qu'il convient de détruire le
moment venu. Une réglementation spécifique, notamment en ce qui concerne les
déchets gras, doit être respectées afin de ne pas nuire à l'écosystème. La qualité des
produits, matières premières et secondaires sont également importantes surtout dans
l'objectif d'obtenir des certifications de « Qualité ».

L'herboriste doit donc connaître :

1) les différentes méthodes de transformation ;

La différence entre extraction et transformation réside dans le fait que l'extraction,


extrait des composants propres à la plante alors que la transformation nécessite l'ajout
d'un élément extérieur pour extraire les principes actifs de la plante.
Parmi les extractions courantes on retrouve :
• les huiles essentielles,
• les eaux florales,
• les jus,
• les senteurs.

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Parmi les transformations courantes on retrouve :
• les poudres,
• les cendres,
• les onguents,
• les savons,
• les sucres et les sels,
• les lotions,
• les teintures mères,
• les teintures sèches,
• les teintures hydroalcooliques,
• les macérats huileux,
• les macérats mielleux,
• les macérats-alcoolats-mielleux,
• les macérats-alcoolats-glycérinés.

On pourrait parler des gélules et des comprimés qui sont des moyens modernes de
proposer la plante médicinale. La mise en poudre de la plante médicinale n'est pas une
transformation en soi mais la plante, par ce procédé, va perdre une partie de ces
principes.

La gélule ou capsule, bien qu'étant un « ingrédient » ajouté, n'a pas valeur d'extracteur ou
de transformateur des principes actifs de la plante. Les comprimés sont une
compression de poudre de plantes en un petit cachet parfois associé à une colle
alimentaire. Ils ne sont pas une technique d'herboriste mais une technique moderne qui
se développe pour des raisons pratiques voire commercial avec des plantes médicinales
de plus en plus en vogue.

Mon avis sur ce produit est qu'il est :


• soit peu efficace, à moins de l'utiliser à des doses homéopathiques, ce qui change
l'approche médicale, car il n'y a pas assez de plantes dans un comprimé,
• soit réalisé à base de produits déjà extraits comme les huiles essentielles et donc
n'entre pas plus, à mon sens, dans la catégorie des transformations.

2) les Dates Limites de Consommation (DLC) et Date de Durabilité Minimale


(DDM) des produits à base de plantes médicinales ;

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L'herboriste n'a pas vocation à être un grand agent administratif, pourtant, s'il fait le
choix de proposer des produits dérivés de sa cueillette, il doit définir un certain nombre
de données importantes comme la « date limite de consommation » ou « date de
durabilité minimale » de chaque produit.

Certaines transformations écourtent considérablement les date de péremption. Si l'on


considère que les plantes médicinales peuvent se conserver prés de 5 ans dans des
conditions optimales selon la réglementation grossiste, les notions ancestrales,
énergétiques prévoient que les plantes doivent être renouvelées tous les ans, tous les
deux ans au pire des cas. De plus, la mise en poudre des plantes médicinales amoindrit
considérablement le temps de propriétés optimales des plantes médicinales. En règle
générale, plus la plante est conservée dans son entièreté plus son temps de
conservation possible sera long. Par exemple, les feuilles d'eucalyptus conservées
entières garderont plus longtemps leur propriétés que la poudre de feuille d'eucalyptus.
La poudre, même conservée de manière hermétique, peut être altérée
considérablement après 6 mois.
La transformation en onguent, en alcoolat ou en macérât occasionne également des
modifications de durabilité qu'il convient de prendre en compte et d'évaluer de manière
fiable. En effet, il est regrettable d'avoir des retours et encore plus dangereux d'avoir
des effets secondaires indésirables à cause d'une mauvaise appréciation des dates de
péremption.

Pourtant, devant de vrais risques sanitaires, la réglementation en vigueur ne donne pas de


précision sur la manière de définir ces dates. C'est donc à l'herboriste de le déterminer
en évaluant ou en contrôlant la stabilité de ses produits.

2) la législation en vigueur en matière de produits transformés ;

Il existe de nombreuses catégories de produits et des réglementations spécifiques à


chaque catégorie. Il faut donc ranger tous les produits d'herboristerie selon leur nature :
• alimentaire,
• de compléments alimentaires,
• de cosmétiques,
• etc.

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Ces règles spécifiques prennent en considération de nombreux critères qui devront ou
non faire l'objet d'une mention sur l’étiquetage. Un cahier des charges peut également
être utile afin de permettre une traçabilité des produits et des transformations associées.
On retrouvera également des interdits ou des exclusivités dévolues à la pharmacie dont
l’intérêt, hormis financier, n'est pas toujours clair. La législation apporte des
obligations mais aussi des éléments sécuritaires susceptibles de redorer l'image de
l'herboristerie si elle est bien suivie. Il est donc important que chacun y voit un intérêt
réciproque, autant pour le client que pour l'herboriste.

3) et maîtriser la gestion des déchets occasionnés par la réalisation des produits


transformés et les pertes ou invendus ;

La meilleure manière de gérer les déchets d'une « entreprise » est sûrement de ne pas en
avoir. Si l'herboriste prépare sur demande, il n'aura que peu voire pas de déchets relatifs
aux invendus. En revanche, même la simple préparation de produits occasionne des
résidus et des déchets qu'il convient d'évacuer dans le respect de l'environnement. La
plus lourde gestion concerne les « déchets gras ».

Parmi les déchets gras de l'herboristerie on retrouve notamment :


• les onguents,
• les macérats,
• les parfums.

Et d''une manière générale tous ce qui peut contenir un corps gras comme :
• les huiles,
• les beurres,
• les cires.

Lorsque l'on décide d'avoir des stocks, comme pour faire les marchés ou les foires, pour
livrer des boutiques de proximité, pour avoir une vitrine bien garnie sur place ou même
dans une boutique en ville, il est bien difficile de ne pas avoir de retours ou d'invendus
en fin d'année ou parce que la DLC ou DDM arrive à expiration. Il existe différentes
méthodes de gestion des déchets et techniques pour éviter un coût supplémentaire pour
« votre petite entreprise ».

D'autres déchets doivent également être détruits comme :


• les plantes sèches,

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• les alcoolats,
• les parfums,
• les eaux florales,

N'oublions pas le tri sélectif et les contenants comme :


• les plastiques,
• le verre,
• l'aluminium,
• le papier.

De plus en plus de règles encadrent la gestion des déchets à la ville comme à la


campagne, les déchetteries sont de plus en plus pointilleuses et le coût du traitement
des déchets est de plus en plus lourd. Il est donc important de bien définir ses choix et
ses éventuels besoins en fonction de son activité. Le recyclage et les emballages
biodégradables sont de bons choix pour l'environnement mais ne réduisent en rien le
coût de leur traitement en déchets. Les emballages plastiques sont de véritables
« horreurs » pour l'environnement mais ont la particularité de protéger correctement les
plantes de l'humidité surtout dans certaines régions comme en Bretagne. Ils peuvent
être une alternative momentanée à un investissement en bocaux en verre par exemple,
surtout s'ils sont réutilisables.

4) la qualité des matières premières ou secondaires utiles à la réalisation des


produits transformés ;

La réalisation de produits transformés nécessite, le plus souvent, l’adjonction de


matières premières ou secondaires. Il est donc extrêmement important de connaître et
de choisir ses produits en fonction du niveau de qualité finale recherché. A notre
époque, les produits de haute qualité sont de moins en moins accessibles.

Les laboratoires ou les grossistes proposent des produits estampillés « BIO » ou


« BRUT » mais il est rare que ces produits n'aient pas déjà subit des transformations ou

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des traitements notamment pour réaliser le conditionnement. Par exemple, le beurre de
Karité est un produit qui nécessite différentes transformations, il va de plus être
reconditionné à chaque intermédiaire, le pot de karité « BIO » vendu en grande surface
peut ainsi avoir subi prés de 10 chauffes de reconditionnement avant d'être mis en
rayon.

Il est évident que les matières locales permettent de s'assurer de la qualité et de l'état
« BIO » ou « BRUT » du produit. De plus, et ce n'est pas négligeable, choisir la
proximité permet de faire tourner l'économie locale et donc celle qui vous intéresse
directement. Pour les produits étrangers, il existe des filières intéressantes permettant de
mettre en relation les producteurs locaux et l'acheteur.

Parmi les matières premières et secondaires utiles, on retrouve :


• les miels,
• le beurre de karité,
• les cires,
• la propolis,
• les huiles,
• les alcools,
• les argiles,
mais aussi :
• les plantes médicinales cultivées.

5) les dispositions et les obligations propres à l'obtention des certificats de


« Qualité » et à l'opposition de mentions spéciales ;

L'herboriste peut vouloir opposer des mentions de type :


• BIO,
• BRUT,
• SAUVAGE,
• FAIT MAISON,
• ...
sur l’étiquetage de ses produits bruts ou transformés.

Il existe également des certifications, uniquement pour les produits alimentaires :


• BIO,
• ECOCERT.

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Vous pouvez également avoir affaire à des labels, il en existe près d'une centaine
concernant des produits de toutes sortes et ayant vocation à informer clairement le
consommateur sur la qualité du produit qu'il s'apprête à acheter. Il s'agit aussi de labels
environnementaux.

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L'herboriste-mélangeur

L'herboriste peut également préparer et commercialiser des mélanges de plantes. En


réalité, sauf modifications récentes de la législation, seul le pharmacien ou le laborantin
a « les compétences », au sens légal du terme, pour faire des mélanges de plantes
médicinales même pour des tisanes dites récréatives. En effet, le législateur considère
qu'il y a une dangerosité accrue en cas de mélange de plantes ou plutôt de « mauvais »
mélange de plantes médicinales. Cependant, de plus en plus d'herboristes proposent des
mélanges de plantes, on retrouve ainsi sur les marchés :
• les tisanes de noël,
• les tisanes minceurs,
• les tisanes nuit-douce,
• etc.

Les mélanges se retrouvant également dans les produits transformés.


Manque d'information ou tolérance à l'égard des herboristes ? Il semble, en tout cas,
que les mélanges soient surtout une meilleure valeur de vente car ils sont plus efficaces
que les tisanes de plantes prises seules. En ce qui nous concerne nous avons trouvé la
solution pour permettre au client d'acheter un produit efficace tout en respectant la
législation.

Ce qui est sur, c'est que l'herboriste s'il souhaite se lancer dans cette aventure du
mélange, de la tisane complexe, doit :
• soit suivre des recettes d'herboristerie existantes à la lettre,
• soit avoir des compétences pour élaborer des mélanges à la fois efficaces et sans

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danger.

Il lui faut donc des connaissances poussées en ce qui concerne la biologie des plantes
et les interactions possibles entre elles avant de se lancer dans la grande aventure. Il faut
également avoir des connaissances médicales pour élaborer des mélanges agissant sur
des pathologies ou des états de bien-être.

Il sera intéressant de connaître :


• les interactions entre les plantes médicinales
• les interactions avec les traitements chimiques

Il pourra s'agir de faire des mélanges généraux pour vendre en stock ou de préparer des
mélanges personnalisés, selon les clients, le moment ou la demande.
Ce qui est certain, c'est qu'il faut savoir, en fonction du pays où l'on exerce, mettre des
limites pour ne pas être hors la loi.
Le métier d'herboriste étant, en France, autorisé à la condition de ne pas faire de
« pratique illégale de la médecine » et donc de ne pas faire de diagnostic. On a beaucoup
parlé des conseils médicaux comme étant illégaux mais cette notion tend aussi à
disparaître du fait que l'activité d'herboriste, intimement liée avec la santé, peut
difficilement se faire sans un minimum de conseil intelligent.

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L'herboriste-producteur

L'un des statut possible pour pratiquer le métier d'herboriste est d'être déclaré auprès de
la chambre d'agriculture entant que producteur de plantes aromatiques, médicinales
et pharmaceutiques. Le métier de cueilleur n'ayant plus d'existence véritable,
l'herboriste est décrit comme un producteur. Il est donc possible pour de multiple raison
de produire des plantes médicinales et de les transformer en vue de la commercialisation.

La culture des plantes nécessite d'autres connaissances plus poussées et qui relèvent
du domaine agricole et pas franchement de l'herboristerie. Il peut être nécessaire de
produire ou de maîtriser la culture pour :
• palier à un manque de matière,
• parce que l’espèce a disparue à l'état sauvage,
• pour ne pas cueillir,
• pour se spécialiser,
• pour la rentabilité du produit,
• pour une transformation ciblée,
• pour créer un jardin pédagogique,
• etc.

Il existe un certain nombre de formations utiles comme « la gestion d'une exploitation


agricole » qui vient en complément de la formation d'herboriste. Il faut, en effet, être
titulaire d'une autorisation d'exploiter la terre officielle pour pouvoir prétendre à ce
statut.
Devenu producteur, l'herboriste peut vendre ses plantes entant que grossiste et plus
uniquement aux particuliers. La question de la réhabilitation du diplôme d'herboriste
prévoit que toutes les plantes médicinales qui seront mises sur le marché devront être
certifiées par un herboriste.
Cela signifie que le producteur d'une plantes médicinales unique ne pourra plus vendre
ses plantes si ces dernières ne seront pas certifiées par un herboriste professionnel. Il
est donc intéressant pour lui, pour ne pas avoir un coût supplémentaire de charge, de se
former aux plantes médicinales car il pourra, le moment venu, profiter du système de la

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VAE.
Il lui sera également possible de changer de type de production à volonté sans recourir à
la certification privée. Toutes les questions en rapport avec la culture devront faire l'objet
d'une orientation vers les services compétents comme :
• les écoles agricoles,
• la chambre d'agriculture,
• la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer),
• la MSA (mutualité sociale agricole),
• etc.

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Vous pouvez découvrir l'intégralité de l'Ouvrage de référence : https://sacree-nature.com


Contact : sacree.nature.org@gmail.com

Méthode originale mise au point par Laure Darga, Tradipraticien-Herboriste au Burkina


Faso et Exploitant agricole en France (Bretagne) – En activité depuis 2007.

Les plantes sont nos amis, elles nous soignent de


l'intérieur et leur beauté est une cure de jouvence pour
notre âme !

LD © 2020

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