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: Sciences de l’Ingénieur TCT

Analyse fonctionnelle

I. Le besoin

I.1. Notion de besoin

Dans sa vie quotidienne l’Homme éprouve un ensemble de besoins à satisfaire qui sont de
différentes natures:
Les besoins primaires: sont ceux qui sont indispensables à la vie tels que la nourriture,
l’habillement,… .
Les besoins secondaires: c’est ce qui est nécessaire, mais non indispensable à la survie tels que
la lecture, les loisirs… .
Les besoins tertiaires: sont ceux qui comprennent le superflu tels que les gadgets, les futilités…

Définition :
Le besoin est une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur. (NF X50-150)

I.1.1. Différents types de besoin

Du point de vue de l’entreprise le besoin peut être :


 explicite: besoins exprimés clairement par le client par le biais d’un document
généralement un cahier des charges. ;
 implicite: besoins que le client ressent parfaitement mais qui ne sont pas exprimés.
 latent: besoins potentiels non encore détectés et auxquels on n’a pas encore de réponse

Exemple : climatisation => besoin exprimé


ABS => besoin implicite, le besoin exprimé est la sécurité

Remarque :

Le besoin est soit saisi par le service ‘’marketing’’ de l’entreprise par le biais d’une étude de
marché soit exprimé directement par le client lui-même.

I.2. Notion d’exigence

Définition :
L’exigence est un besoin ou une attente pouvant être formulés, habituellement implicites,
ou imposés. ISO 9000 : 2000

Il est essentiel que les exigences reflètent complètement les besoins explicites ou implicites du
client.
Le terme exigence couvre aussi bien les exigences du marché (clients) que celles qui sont
internes à l’entreprise et réglementaires.

II. Cycle de vie d’un produit

II.1. Produits

Le produit est ce qui est fourni à un utilisateur pour répondre à un besoin.

Définition :
Le produit est le résultat d‘un processus. ISO9000 : 2000
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II.1.1. Types de produits

On entend par produit :


• un matériel existant ou nouveau, simple ou complexe, de série ( scooter) ou unique ;
• un processus administratif ou industriel;
• un service interne à une entreprise ou vendu par elle.
La notion de système regroupe ces trois catégories. On appelle système un ensemble d’éléments en
relation, organisés pour satisfaire un ou plusieurs besoins. Il y a des systèmes non mécanisés,
mécanisés, et automatisés.

I.1.2. Cycle de vie d'un produit.

Le cycle de vie d'un produit de sa création jusqu'à son élimination se partage selon les phases
suivantes :

Analyse du Étude de la Conception Définition Industrialisation Homologation


besoin faisabilité

Production Commercialisation Exploitation Elimination


Maintenance Destruction / Recyclage

1. Analyse du besoin
L’analyse du besoin a pour objet de saisir le besoin, de l’énoncer et de le valider.
En général c’est le service marketing qui se charge de saisir le besoin ressenti par une catégorie
socioculturelle donnée. Ceci est réalisé à l’aide d’instrument d’investigation tel que l’interview, le
questionnaire écrit… .
La formalisation du besoin saisi consiste en l’expression du besoin et sa validation à travers la
réponse aux trois questions (à qui le produit rend-il service ? sur quoi agit-il ? et dans quel but ?).
Le besoin peut également être exprimé directement par le client.

2. Etude de la faisabilité
C’est l’étape de l’expression fonctionnelle du besoin. Elle consiste à énoncer les fonctions de
service, à les caractériser et à les hiérarchiser. Elle est couronnée par l’établissement du cahier
des charges fonctionnel (CdCF).

3. Conception
L’étude de conception du produit destiné à satisfaire le besoin formulé se fait à partir du CdCF et
ce en respectant les contraintes liées à la concurrence. Le travail s’articule autour de la recherche
des idées et des solutions, l’étude des solutions et leur évaluation.

4. Définition
C’est l’étape intermédiaire entre la conception et l’industrialisation et durant laquelle la solution
adoptée est complétée par une définition exacte.

5. Industrialisation
Lors de cette étape on procède à l’organisation du processus de production et des postes de
travail et à l’ordonnancement des approvisionnements.

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6. Homologation
C’est l’étape durant laquelle on procède par des essais de qualification à la vérification de la
satisfaction du besoin en conformité avec le CdCF.

7. Production
Le dossier industriel et le prototype étant réalisés pendant l’étape 5.
Alors que les activités durant cette étape s’accentueront alors sur la réalisation du produit en se
basant sur les données quantitatives et qualitatives afin de maîtriser la qualité. Deux actions
principales sont alors réalisées: fabrication et gestion.

8. Commercialisation
Trois grandes opérations forment cette étape à savoir:
 l’emballage;
 la distribution et la vente;
 le marketing.

9. Exploitation et Maintenance
C’est une étape de suivi et d’évaluation permanente des performances du produit. Ces activités
sont réalisées par les services commercial et d’après vente en vue d’apporter les remèdes aux
défauts constatés et les améliorations qui s’imposent à base des données en lien avec les
insatisfactions du client.

10. Elimination / Recyclage/ Destruction


L’accent ici est mis sur le devenir du produit après son utilisation dans le but de préserver
l’environnement naturel. On cherche lors de l’étape de conception du produit les solutions
retenues pour son élimination à travers:
 le recyclage de ses éléments récupérables;
 la destruction des éléments non récupérables;
 le stockage en sécurité des éléments non recyclables et non destructibles.

Ces étapes déterminent ce que l’on appelle cycle de vie d’un produit

III. Entreprise industrielle

III.1. Définition

Une entreprise industrielle est un système de production de biens répondant à un besoin. Son
objectif est de produire pour vendre afin d’obtenir des bénéfices.
Elle est organisée selon un organigramme qui prend en compte la répartition adéquate des tâches
entre ses différents départements et services. Cet organigramme varie énormément en passant
d’une entreprise classée PME à une filiale de multinationale par exemple.

III.2. Structure

En général on peut distinguer dans une entreprise industrielle:

III.2.1. Les services transversaux

Ce sont les services non liés directement au produit mais indispensables au bon fonctionnement
d’une entreprise. Ils sont en relation avec tous les autres services. Il s’agit des services suivants:

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a- les services de management:


 Administration : direction, secrétariat,
 Comptabilité : générale, analytique.
b- les services de support:
 Gestion: du patrimoine, financière, des ressources humaines;

III.2.2. Les services de réalisation

 Marketing (étude du marché) : recherche des besoins, évolution des exigences par rapport
à un besoin, dénomination des produits;
 Conception: recherche, étude, développement;
 Production : industrialisation, fabrication;
 Commercialisation (interne à l’entreprise) : promotion, publicité, vente, service après
vente;
 Distribution (externe à l’entreprise) : promotion, publicité, vente, service après vente.

Exemple d’organigramme

Direction Qualité Direction générale

Direction Direction Direction Direction


administrative financière technique commerciale

Bureau d’étude Service des achats

Bureau de méthodes Service de la


publicité

Service de Service des ventes


production

Service de Service Après-vente


conditionnement

III.3. Fonctions internes

L’entreprise est comme un ensemble hiérarchisé de fonctions. Elle se caractérise en effet par tout
un réseau à la fois hiérarchique et technique qui règle son fonctionnement.

Au départ se trouve une fonction qui dirige toute les autres, c'est la fonction de direction.

L’ensemble hiérarchisé peut être synthétisé selon une multitude de classifications.

La classification ci-dessous en est un exemple:

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Vision, stratégie, politique, management


FONCTION DIRECTION de la qualité…

FONCTION Gestion des ressources et organisation


des moyens logistiques…

communication
ORGANISATION

FONCTION Gestion des ressources financières…


FINANCIERE

Gestion des ressources humaines,


FONCTION gestion de l’information…
ADMINISTRATIVE

FONCTION Stratégie commerciale, étude de marché…


MARKETING

FONCTION Politique de vente, gestion des stocks…


COMMERCIALE

Conception, planification, production,


FONCTION TECHNIQUE contrôle

III.4. Contraintes économiques

On distingue différentes sortes de biens économiques, en particulier les biens de production et de


consommation.
Les biens de production sont des biens permettant de produire d’autres biens ( par exemple les
machines-outils).
Les biens de consommation (finale) sont destinés à l‘usage direct des individus qui en tirent une
satisfaction immédiate. Ces biens se divisent généralement en:
 biens durables dont la consommation s’étend sur une période assez longue: frigidaires,
voitures, machines à laver, téléviseurs…;
 biens non durables qui sont détruits immédiatement dans l’acte d’utilisation: l’huile, le
pain, la confiture, …;
 biens semi-durables sont ceux qui se dégradent par une utilisation régulière à une vitesse
moyenne : les vêtements….

Selon la nature des biens économiques qu’elle produit, une entreprise se trouve face à un nombre
plus ou moins important d’entreprises à activité similaire. Ceci induit la nécessité de la part de
l’entreprise de fournir davantage d’efforts dans le domaine de la qualité pour pouvoir tailler sa
place sur le marché et la maintenir.
Toute entreprise en général et industrielle en particulier est confrontée, donc, à la concurrence.
Ainsi pour pouvoir survivre face aux défis du marché, elle doit tenir compte d’un certain nombre
de facteurs influençant la qualité de ses produits notamment:
 optimiser la gestion des ressources humaines;
 minimiser les charges directes et indirectes;
 rechercher les solutions optimales en vue d’offrir des produits conformes aux besoins du
client.

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IV. Réponse au besoin

IV.1. Finalité d’un produit

La réponse au besoin consiste à définir la finalité du produit, pour cela on utilise l’outil « bête à
cornes » qui pose les questions suivantes :
 À qui le produit rend-il service ?
 Sur quoi agit-il ?
 Dans quel but ?

À qui le produit rend-il service ? Sur quoi le produit agit-il ?

? ?

Produi
t

?
Dans quel but le produit existe-il ?

Exemple: Aspirateur ménager

À qui le produit rend-il service ? Sur quoi le produit agit-il ?

Utilisateu
Poussières
r

.Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets


Dans quel but le produit existe-il ?

La réponse à la question " Sur quoi le produit agit-il ?" détermine en général la matière d’œuvre
sur laquelle agit le produit.
On ne peut parler de la qualité d’un produit que dans la mesure où celui-ci apporte une réponse
satisfaisante au besoin du client.

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IV.2. Validation du besoin

La validation du besoin est une action indispensable pour donner suite à l’initiation du projet
d’étude du produit répondant au besoin.
Cette action se réalise à travers la réponse aux questions suivantes:
1- Pourquoi ce besoin existe-il ?
- but ?
- raison ?
2- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ou le faire évoluer ?
Conclusion :
Si la réponse à ces 2 questions est positive on dit que le besoin est validé.

Exemple: Aspirateur ménager

1- Pourquoi ce besoin existe-il ?


But: pour nettoyer les objets domestiques des poussières qui s’y déposent.
Raison:
 parce que chez les ménages il y a des objets
 parce que l’air ambiant contient des poussières.
 parce que certaines de nos activités au foyer génèrent des débris fins.
 parce que les ménages ne réservent plus beaucoup de temps aux activités de ménage.
2- Qu’est-ce qui pourrait le faire disparaître ou le faire évoluer ?
 il n’y a plus d’objets chez les ménages. Ce n’est pas possible.
 il n’y a plus de poussières dans l’air ambiant. Ce n’est pas possible.
 nos activités au foyer ne génèrent plus des débris fins. Ce n’est pas possible.
 les ménages réservent tout le temps nécessaire aux activités manuelles de ménage.
nécessite la disponibilité d’une personne et revient plus chère.
Conclusion :
Le besoin à satisfaire est donc validé.

IV.3. Qualité du produit

Définition :
La qualité est l’aptitude d'un ensemble de caractéristiques intrinsèques à satisfaire des
exigences. ISO 9000: 2000

La qualité d’un produit est obtenue à travers la réalisation des exigences matérialisées sous forme
de conformité à l’usage, de sûreté de fonctionnement, de respect des délais et d’optimisation
du coût.
Définition :
La conformité est la satisfaction d’une exigence. ISO 9000: 2000

Définition :
La sûreté de fonctionnement est l’ensemble des propriétés qui décrivent la disponibilité et
les facteurs qui la conditionnent: fiabilité, maintenabilité et logistique de maintenance. ISO
9000: 2000

Définition :
Le coût est la charge ou la dépense supportée par un intervenant.

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Dans le cadre de la concurrence qui s’impose davantage dans tous les domaines de production
des biens et services, l’entreprise applique désormais le principe de contrôle des coûts en tant
qu’élément intégré à la qualité.

Définition :
Le prix est l’équivalent monétaire d’un produit lors d’une transaction commerciale.

Remarque : il ne faut pas confondre coût et prix :

Coût = prix - bénéfice

V. Processus

Un produit est le résultat d’un ensemble d’activités permettant de transformer une matière
d’œuvre en des éléments sortants en lui conférant une valeur ajoutée.

Définition :
Un processus est un ensemble d’activités corrélées ou interactives qui transforme les
éléments d’entrée en éléments de sortie. ISO 9000: 2000

Les éléments d’entrée d’un processus sont généralement les éléments de sortie d’autres processus.
Les processus sont généralement planifiés et mis en œuvre dans des conditions maîtrisées afin de
d’apporter une valeur ajoutée.

Exemple:
Le processus de conditionnement de l’huile synthétique pour moteurs à explosion en barils de
100L:
Le processus réalise le cycle suivant:
1- ramener les barils vides;
2- placer successivement les barils en dessous de la vanne de remplissage;
3- ouvrir la vanne;
4- détecter le niveau ‘’fin de remplissage’’;
5- évacuer successivement le baril rempli vers le poste d’encapsulation;
6- évacuer le baril encapsulé vers le poste de stockage;…

Remarque : Le concepteur a souvent le choix entre deux ou plusieurs solutions constructives


qui diffèrent par la manière de procéder pour réaliser une tâche donnée.

V.2. Matière d’œuvre

Définition :
La matière d’œuvre est l’élément de l’environnement physique ou humain sur lequel le
processus agit.

La matière d’œuvre peut être classée selon sa nature en 3 grandes catégories:


 La matière : pièce à usiner, objet à transporter ou à stocker…
 L’énergie : énergie à convertir ou à stocker…
 L’information : données à traiter, à afficher, à transmettre ou à imprimer…

En passant entre l’entrée et la sortie d’un processus la matière d’œuvre acquiert une valeur
ajoutée.

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V.3. Valeur ajoutée

Définition :
La valeur ajoutée est ce que le processus apporte à la matière d’oeuvre.

La valeur ajoutée acquise par une même matière d’œuvre peut être liée :
 à la forme : transformation de la forme ou de l’état physique (cylindre ® ensemble
de disques, eau ® glace ou signal électrique ® texte sur papier);
 à l’espace : déplacement …
 au temps : stockage d’énergie, d’information ou d’objets
En passant entre l’entrée et la sortie d’un processus la matière d’œuvre acquiert une valeur
ajoutée.

V.4. Système

Un système est un ensemble d’éléments formant un tout structuré satisfaisant un ou plusieurs


besoins cohérents.

Définition :
Un système est un ensemble d’éléments corrélés ou interactifs. ISO 9000: 2000

Énergie

Matière d’œuvre entrante Matière d’œuvre sortante

Système
Informations d’entrée Informations de sortie

Perturbations Déchets

V.4.1. Système non mécanisé

Pour entrer dans un magasin par exemple, le client ouvre la porte par action manuelle sur celle-ci
en fournissant de l’énergie. C’est aussi lui et de la même manière qui la referme: on dit qu’il
s’agit d’un Système non mécanisé.

Définition :
Un système non mécanisé est un système dans lequel l’utilisateur apporte l’énergie
nécessaire à la transformation de la matière d’œuvre et gère la succession des opérations.

V.4.2. Système mécanisé


Dans une autre configuration, pour entrer dans un magasin, le client ouvre la porte par action
manuelle sur un bouton poussoir de commande. La porte s’ouvre cette fois-ci grâce à l’énergie
fournie par le moteur électrique ou le vérin. C’est aussi lui et de la même manière qui referme la
porte: on dit qu’il s’agit d’un Système mécanisé.

Définition :
Un système mécanisé est un système utilise une source d’énergie externe pour transformer
la matière d’œuvre. L’utilisateur gère la succession des opérations.

V.4.3. Système automatisé


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Dans une toute autre configuration, la porte du magasin s’ouvre ou se referme grâce à l’énergie
fournie par le moteur électrique ou le vérin et suivant l’information présence/absence de client
fournie par capteur: on dit qu’il s’agit d’un Système automatisé.

Définition :
Un système automatisé est un système qui utilise une source d’énergie externe pour
transformer la matière d’œuvre et dont la gestion de la succession des opérations est dirigée
par un constituant de commande.

L’étude des systèmes automatisés peut se faire selon des points de vue et approches différentes:
structurelle, fonctionnelle,…

VI. L’analyse fonctionnelle

VI.1. L’analyse fonctionnelle du besoin


L’analyse fonctionnelle consiste à exprimer le besoin sous forme de fonctions de service
correspondant aux actions attendues du produit devant matérialiser le besoin.

Remarque : En principe l’analyse fonctionnelle est effectuée en considérant le cycle d’utilisation


du produit : utilisation, stockage, transport, distribution, maintenance...

Définition :
L’analyse fonctionnelle est une démarche qui consiste à rechercher, ordonner, caractériser,
hiérarchiser et/ou valoriser les fonctions. NF X50-150

 L’ordonnancement vise à classer les fonctions de service de manière logique et


permettant d’identifier les relations d’interdépendance entre elles.
 La caractérisation consiste à énoncer les critères d’appréciation, préciser leurs niveaux et
indiquer la flexibilité.
 L’hiérarchisation permet d’évaluer l’ordre d’importance des fonctions.
 La valorisation concrétise cet ordre d’importance par l’attribution à chacune d’elles d’un
poids en valeur absolue ou relative indépendamment des solutions.

Remarque : L’action de l’analyse fonctionnelle s’applique à la création ou à l’amélioration d’un


produit et elle est la base de l’établissement du cahier des charges fonctionnel.

VI.2. Les fonctions de service

Les fonctions sont les actions d’un produit ou de l’un des ses constituants exprimées
exclusivement en terme de finalités
Comme le rôle d’un produit est de satisfaire le besoin d’un utilisateur donné, c’est-à-dire lui
rendre des services, toutes les fonctions d’un produit sont alors des fonctions de service

Définition :
La fonction de service est l’action attendue d’un produit (ou réalisée par lui) pour répondre
à un élément du besoin d’un utilisateur donné. NF X50-150

Remarque : La formulation de la fonction doit être indépendante des solutions susceptibles de la


réaliser

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Ex. : ‘’nettoyer les vêtements’’ exprime la fonction de service mieux que ‘’laver les vêtements’’
qui fait allusion à la solution technologique.

Les fonctions de service peuvent selon leur nature se classer


suivants deux possibilités :

1ère possibilité 2ème possibilité


On distingue: On distingue:

Les fonctions Les fonctions Les fonctions Les fonctions


d’usage d’estime principales contraintes

 les fonctions d’usage traduisent la composante rationnelle du besoin, essentiellement la


satisfaction du besoin.
 les fonctions d’estime représentent la composante subjective, par exemple l’esthétisme,

 les fonctions principales correspondent aux services rendus par le produit pour répondre
aux besoins de l’utilisateur;
 les fonctions contraintes traduisent des réactions, des résistances ou des adaptations à des
éléments du milieu extérieur.

Définition :
La contrainte est une limitation à la liberté de choix du concepteur/réalisateur d’un
produit. NF X50-150

Exemple : on choisit de l’acier inoxydable pour la réalisation d’une pièce mécanique destinée à
être utilisée dans un milieu corrosif.

Remarque : Il faut souvent accomplir plusieurs fonctions de service pour répondre à un besoin.

Recherche des fonctions de service

Les fonctions de service du produit représentent les relations que ce dernier entretient avec les
éléments de son environnement humain, physique et informationnel.

La première étape dans l’AF consiste en la délimitation des éléments formant l’environnement du
produit et qui sont en interaction avec lui.

Pour l’identification des fonctions de services (principales et contraintes) on utilise le diagramme


des interactions souvent appelé diagramme pieuvre.

L’identification des fonctions de services (principales et contraintes) pour un produit donné peut
être réalisée:
 de manière globale.

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 ou par phases: on entend par phases, la phase d’utilisation, celle de maintenance, celle de
stockage ou celle de transport…

Remarque : Pour chaque phase on peut élaborer un diagramme des interactions spécifique.

En suite on détermine:
 les fonctions principales qui expriment les relations entre deux ou plusieurs éléments par
l’intermédiaire du produit;

 les fonctions contraintes qui expriment la relation entre le produit et un élément de son
environnement.

Structure du diagramme des interactions

É.Env. 2
É.Env. 1 FP1 FP2
É.Env. 3
Produit FC2
FC1
É.Env. 6
FC3
É.Env. 4
É.Env. 5

FC : Interaction entre le produit FP : Le produit met en


et le milieu extérieur relation 2 éléments extérieurs

É.Env. : élément de l’environnement

Exemple: Aspirateur ménager

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Poussière
s
Utilisateu FP1
r
FC4 Aspirateur

FC1 FC3
Objets FC2 Esthétique
Énergie

Diagramme des interactions

Liste des fonctions

FP1 Permettre à l’utilisateur d’enlever la poussière sur les objets.


FC1 S’adapter aux formes spécifiques des objets.
FC2 Fonctionner sous la tension secteur.
FC3 Avoir un aspect et une couleur qui s’adaptent au décor environnant.
FC4 Être facilement transportable

Nota: ce diagramme décrit l’environnement de l’aspirateur en phase d’utilisation seulement. Les


phases de maintenance et de stockage par exemple imposent d’autres contraintes.
Critères d’appréciation

Définition :
Le critère d’appréciation d’une fonction est le caractère retenu pour apprécier la manière
dont une fonction est remplie ou une contrainte respectée. NF X50-150

Exemple: le poids de l’aspirateur en phase d’utilisation est un critère d’appréciation de la


fonction contrainte "être facilement transportable".

Définition :
Le niveau d’un critère d’appréciation est la grandeur repérée dans l’échelle adoptée pour
un critère d’appréciation d’une fonction. Cette grandeur peut être celle recherchée en tant
qu’objectif ou celle atteinte pour une solution proposée. NF X50-150

Exemple: le niveau du critère d’appréciation de la fonction contrainte "être facilement


transportable" est que le poids de l’aspirateur soit inférieur ou égal à 3kg.

Flexibilité

Définition :

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La flexibilité du niveau d’un critère d’appréciation est l’ensemble des indications exprimées
par le demandeur sur les possibilités de moduler le niveau recherché pour un critère
d’appréciation. NF X50-150

Exemple: la flexibilité du critère d’appréciation de la fonction contrainte "être facilement


transportable" est que le poids de l’aspirateur soit compris dans une plage de ± 500g autour de 3kg.

Remarque : la prise en compte de la flexibilité des niveaux est une des caractéristiques
fondamentales du CdCF. Elle permet d’organiser le dialogue entre partenaires dans la recherche
d’une véritable optimisation. Tout niveau de critère d’appréciation est assorti d’une indication de
flexibilité qui peut s’exprimer qualitativement par des classes de flexibilité et/ou
quantitativement sous forme de limites d’acceptation et de taux d’échange.

Remarque : la tolérance liée à la valeur nominale du niveau fait partie intégrante de ce niveau. Il
ne faut pas la confondre avec la flexibilité.

Définition :
La limite d’acceptation est le niveau de critère d’appréciation au-delà ou en deçà duquel le
besoin est jugé non satisfait. NF X50-150
Remarque : une limite d’acceptation peut aussi être définie par un écart, absolu ou relatif, positif
ou négatif, par rapport au niveau recherché du critère d’appréciation.
Déf.
La classe de flexibilité est une indication littérale, placée auprès du niveau d’un critère
d’appréciation permettant de préciser son degré de négociabilité ou d’impérativité.
NF X50-150

La classe de flexibilité est répartie en 4 catégories:


 flexibilité nulle (F0): niveau impératif;
 flexibilité faible (F1): niveau peu négociable;
 flexibilité moyenne (F2): niveau négociable;
 flexibilité forte (F3): niveau très négociable;

remarque : les taux d’échange fixés peuvent résulter de calculs d’optimisation, d’enquêtes
auprès d’utilisateurs, de désirs d’incitation ou de toute autre considération du demandeur.

Cahier des charges fonctionnel

Le cahier des charges fonctionnel est un document par lequel le demandeur exprime son besoin
(ou celui qui le représente). Il illustre une sorte de contrat entre le demandeur et le concepteur
réalisateur ou le fournisseur de service.

Définition :
Le cahier des charges fonctionnel est un document par lequel le demandeur exprime son
besoin (ou celui qu’il est chargé de le traduire) en termes de fonctions de service et de
contraintes. Pour chacune d’elles sont définis des critères d’appréciation et leurs niveaux.
Chacun de ces niveaux doit être assorti d’une flexibilité. NF X50-151

L’établissement d’un CdCF implique qu’une étude ait permis de cerner avec précision les
besoins des utilisateurs.
Le CdCF n’exprime que des exigences de résultats et, en principe, aucune exigence de moyens
n’y est prescrite.

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1ère partie Selon la norme NF X 50-151, le CdCF


Présentation générale du se compose de quatre parties.
problème

Destinée à donner toutes les


informations générales 2ème partie
utiles concernant : Une expression
 le produit et son marché; fonctionnelle des besoins
 contexte du projet,
objectifs; Partie principale, elle décrit
 énoncé du besoin; et définit
 environnement du  les fonctions de service du
produit recherché. produit,
 les contraintes,
 les critères d’appréciation…

4ème partie
Un cadre de réponse 
3ème partie
Il est destiné à simplifier et à Un appel à variantes 
codifier la façon de répondre.
Cette partie demande et fixe
des limites à l’étude ou à
les 3ème et 4ème parties ne sont d’autres solutions possibles.
traitées que dans certains cas.

Extrait du cahier des charges fonctionnel de l’aspirateur ménager

Fonction Critère Niveau Flexibilité


Permettre à l’utilisateur
d’enlever la poussière sur les depression - 2 bar min
objets.
Être facilement transportable Poids (masse) 3 kg ± 0.5 kg
Fonctionner sous la tension Tension
220V, 50Hz ±5%
secteur. d’alimentation
Forme 1
250*80 mm F1

S’adapter aux formes Ø 20mm F1


Forme 2
spécifiques des objets..

Forme3
20*10mm F1

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Organisation interne du produit

L’analyse fonctionnelle d’un système existant aboutit à représenter le passage du "pourquoi?"


(fonctions de service) au ‘’comment?’’ (fonctions techniques) puis au ‘’quoi?’’ (solutions
constructives) c’est-à-dire comment chacune des fonctions de service :
 se décline de plus en plus finement en fonctions techniques;
 est réalisée par l’association de solutions, puis matérialisée sous forme de composants
et de constituants.
Cette manière de procéder, part donc d’une fonction de service pour aboutir aux solutions
constructives en passant par les fonctions techniques.
Plusieurs outils peuvent être utilisés dans l’analyse fonctionnelle dont les plus connus sont le
FAST et le SADT.

Le FAST

L’outil FAST (de l’anglais Function Analysis System Technic) se présente sous forme d’un
‘’arbre’’ de fonctions partant de la fonction globale ou d’une fonction de service. Sa lecture est
basée sur une technique interrogative:
- pourquoi cette fonction doit-elle être assurée?
- Comment ?
- et quand ?

Quand ?

Pourquoi ? FONCTION Comment ?

Quand ?

Que peut-on faire avec un FAST ?


Le FAST est un outil qui permet de:
 Ordonner les fonctions suivant une logique fonctionnelle.
 Se servir de cette logique fonctionnelle pour:
 rechercher, réécrire, compléter les fonctions;
 "remonter" (vers la gauche) aux services attendus, au besoin de l’utilisateur;
 "descendre" (vers la droite) aux fonctions techniques;
 définir les limites du produit soumis à l’analyse;
 rechercher des alternatives aux solutions ou principes de solutions déjà appliqués ou
envisagés;
 constituer une démarche pédagogique.

Remarque : Une représentation FAST peut se limiter à décrire la décomposition fonctionnelle des
fonctions ou déboucher sur les solutions détaillées.

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Exemple: exploitation du fast dans l’analyse fonctionnelle d’un produit existant : l’aspirateur
ménager

Aspirer la
Dépoussiérer Créer un flux
poussière d’air

Éliminer la poussière

Q
u
a
n
d
Pourquoi ? ? comment ?
Q
u
a
n Aspirer la Créer un Créer un Source de
d poussière flux d’air flux d’air courant
?

Nettoyer Enlever la Filtre


poussière Séparer la Filtrer la
un local poussière poussière
du local.

Evacuer la Stocker la Sac ou


poussière poussière réservoir

Fonction de service Fonctions techniques Solutions constructives


Le FAST descriptif d’un aspirateur ménager (produit existant)

Chaînes de fonctions

La chaîne fonctionnelle est l’ensemble des constituants nécessaires pour réaliser une fonction de
service.
Elle se caractérise par un agencement en forme de chaîne allant du capteur à l’effecteur.
Elle est formée par une chaîne d’information et une chaîne d’énergie

.
Représentation des chaînes d’énergie et d’information:

Prof : S.CHARI page : 17


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messages

CHAÎNE D’INFORMATION informations


Grandeurs
physiques, Traiter Communiquer
Acquérir
consignes

Ordres

énergie Alimenter Distribuer Convertir Transmettre Agir

CHAÎNE D’ENERGIE

Chaîne d’énergie

Une chaîne d’énergie regroupe les unités réalisant les fonctions génériques : alimenter,
distribuer, convertir et transmettre.
Elle assure, à partir des ordres élaborés au sein des constituants de l’unité de traitement, les
animations nécessaires aux actions sur la matière d’œuvre

Fonctions génériques, flux d’énergie et composants

Énergie disponible pour


Ordres, agir sur l’effecteur
messages
Énergie mécanique,
Énergie électrique, énergie
Source hydraulique, thermique,...
d’énergie pneumatique. Énergie
adaptée

Alimenter Distribuer Convertir Transmettre

- Réseau ONE - contacteur - Machines à -Accouplement:


- Groupe - Relais et courant continu embrayage, frein,
électrogène relais statique - Machines poulie- courroie,
Pile, batterie, - Variateur asynchrones système vis-écrou,
- carburant - distributeur - vérins engrenage

Chaîne d’information

Une chaîne d’information regroupe les unités réalisant les fonctions génériques : acquérir,
traiter et communiquer.

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Sa mission consiste à prélever l’information source et à élaborer son image informationnelle


compatible avec les énergies utilisées par l’unité de traitement (pneumatique, électrique,
électronique…) et de communiquer le résultat.

Fonctions génériques et flux d’information et composants

Images informationnelles Ordres,


Grandeurs Informations traitées Messages.
physiques et
consignes

Acquérir Traiter Communiquer

Matériel:
- Capteurs analogiques - Circuits de commande câblés - Commandes Tor
Capteurs numériques - Modules logiques - Interface
- Interface - microcontrôleurs Homme/machine
homme/machine ordinateurs - Système numérique
- Système numérique - Automates programmables d’acquisition de données
d’acquisition de données Logiciels: - Liaisons de transmission
- Système d’exploitation
- Logiciels spécifiques
- Modeleurs volumiques

Fonctions génériques:

Acquérir
Acquérir est en général l’action de capter, détecter ou saisir une grandeur physique.
Dans un processus, l’unité d’acquisition est l’ensemble des éléments qui prélèvent les
informations sur la partie opérative (constituants de la chaîne d’énergie en approche structurelle)
ou du milieu extérieur (environnement du processus) et les transmettent à l’unité de traitement.
Les éléments technologiques utilisés sont les capteurs, les détecteurs, les claviers…

Traiter
Traiter c’est faire subir aux données un traitement suivant une logique préétablie dans le but
d’atteindre un résultat donné.
L’unité traitement dans un processus a pour fonction de conditionner les informations reçues de
l’unité ou élément d’acquisition selon la nature du récepteur auquel ils seront communiqués.
Cette unité est à base d’électronique et d’informatique.

Communiquer
Communiquer c’est transmettre des données résultat d’un traitement d’une unité de traitement à
une autre unité réceptrice.
Dans un processus l’unité de communication est formée par les constituants d’interfaçage et de
liaison entre les constituants du processus et entre le processus et les éléments du milieu
extérieur.

Alimenter
Alimenter c’est fournir au système l’énergie (électrique, pneumatique, hydraulique) dont il a
besoin pour fonctionner.

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Pour réaliser ce but, cette fonction générique est toujours associée aux fonctions génériques
distribuer et convertir.
Si l’énergie électrique peut être transportée sur de très grandes étendues géographiques, le besoin
en énergie pneumatique ne peut être satisfait qu’à l’aide de sources locales.

Distribuer
Distribuer l’énergie est l’action qui consiste à délivrer l’énergie nécessaire en fonction des
actions attendues au niveau des effecteurs (ou les actionneurs).
La distribution se fait en fonction de la nature de l’énergie à distribuer par des éléments tels que
contacteur, relais, distributeurs pneumatique ou hydraulique.
Ces éléments sont appelés pré actionneurs.

Convertir
Convertir l’énergie est l’action de transformer sa forme en fonction de la nature de l’effet
souhaité au niveau de l’effecteur.
Dans la plupart des cas de processus la conversion porte sur l’énergie électrique pour la
transformer en énergie mécanique ou thermique.
L’élément principal de l’unité de conversion est appelé actionneur.

Transmettre
Transmettre l’énergie est l’action de faire écouler l’énergie mécanique entre l’actionneur et
l’effecteur.
La transmission de l’énergie électrique (signal information) entre constituants de systèmes ou
entre systèmes est assurée par des interfaces: série, parallèle, usb, IR,… et des liaisons
conductrices: câbles, pistes de circuits imprimés...
La transmission de l’énergie mécanique entre constituants de systèmes ou entre systèmes est
assurée par des accouplements, des systèmes de transformation de mouvement (bielle manivelle,
vis écrou, pignon crémaillère, poulie courroie, engrenages, etc.)…

Le SADT

L’outil SADT (de l’anglais Structured Analysis for design and technic) est un outil de
représentation qui permet de décomposer un système de manière fonctionnelle, par niveaux
successifs. Les liens entre fonctions étant exprimés selon un formalisme précis: les codes
‘’MECS’’:
 M: moyens (matériels, logiciels, personnels);
 E: entrées (matières, énergies, informations);
 C: données de contrôle (informations sur l’état du système, décisions
de l’opérateur, paramètres de configuration, de réglage et d’exploitation,
…);
 S: sorties (matières, énergies, informations…).
? Pour un même système, plusieurs représentations SADT peuvent être élaborées selon des
points de vue différents: celui du concepteur, de l’utilisateur, de l’agent de maintenance,…
? plus complète qu’une représentation FAST, une représentation SADT renseigne également sur
les inputs/outputs de la fonction, sur les moyens et les données nécessaires pour la mettre en
œuvre.

Cet outil est constitué d’une suite cohérente de diagrammes:


 Le diagramme de plus haut niveau (A-0) représente la fonction globale du
système.
 Chaque diagramme de niveau inférieur définit les fonctions techniques ainsi
que leurs relations et leurs agencements dans le système.

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 Chaque diagramme s’intègre exactement dans le diagramme de niveau


supérieur en préservant les relations de chaque composant avec son environnement.

Fonction
globale
A-0

1
2
3
A0

31
32
33
34
A3

321
322
323
A32

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L’actigramme A-0:

Cet actigramme est le diagramme de plus haut niveau de la représentation graphique SADT, il
exprime la fonction globale assurée par le système.

A-0 Consignes
Énergie Informations

FONCTION
Matière d’œuvre Matière d’œuvre
à l’état initial
GLOBALE à l’état final

Système assurant la fonction globale

Exemple:

A-0
Seuil de t° moteur
Énergie électrique Niveau de remplissage du sac

Enlever la
Poussière sur poussière Objets sans
objets d’objets poussière
domestiques

Aspirateur ménager

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énergie consignes Informations


de contrôle

Fonction
M.O. globale M.O.
initiale A0 finale

Niveau global A-0 système

Fonction
1 A1

Fonction
2
A2

Fonction
3
A3
Fonction
3
A4

énergie Informations
consignes
de contrôle
Information
Enlever la poussière sac plein
d’objets Objets sans
Poussières domestiques
sur objets A0 poussières

aspirateur
Niveau global A-0

Informations
énergie consignes Sac plein
de contrôle
Créer une T° moteur
aspiration
Air à la pression
locale
atmosphérique Air à la pression A1
Créer une
Flux d’air et
atmosphérique aspiration locale A1 poussières
Unité Séparer
Poussières sur objets Moteur/turbin la poussière Poussières
e UnitéA2
dans le sac
Actigramme A1 : créer une aspiration Moteur/turbine
locale
filtre

Énergie électrique
alimenter en
énergie
électrique A11
Convertir
l’énergie
Cordon
d’alimentation élect. en
énergie
A12
mécanique
moteur Créer une Flux d’air et
Air à la pression
Prof : S.CHARI depression poussièrespage : 23
atmosphérique
A13
Poussières sur objets filtre turbine
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Informations
énergie
réglages de contrôle
Information
Poussières sac plein
sur objets Séparer
la poussière Objets sans
A2 poussière

filtre
Actigramme A2 : Séparer la
poussière

Flux d’air et
poussières

Filtrer l’air

A21
Évacuer l’air
filtre filtré
A22

orifice Stocker
les poussières
A23 Poussières
dans le sac
sac

Démarche de projet industriel


Un projet industriel vise généralement la réalisation d’un produit. Celui-ci passe par plusieurs
étapes qui jalonnent le parcours allant de la saisie du besoin jusqu’à sa concrétisation en produit
utilisable et même au delà (l’étape d’élimination). C’est ce que l’on appelle généralement les
étapes du cycle de vie du produit. Chacune de celles-ci peut être considérée comme
l’aboutissement d’un certain nombre d’activités. La structuration de ces dernières sous forme
d’outils, moyens et méthodes et appelé la démarche du projet industriel. Il s’agit d’une suite
ordonnée de phases (planification, production, utilisation, élimination), structurée chacune, sous
forme d’objectifs, résultats, activités, ressources, planning, critères de vérification et actions
d’amélioration.

Prof : S.CHARI page : 24


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Le tableau ci-après illustre le lien étroit susceptible d’être établi entre les étapes du cycle de vie
d’un produit et les exigences de la démarche du projet industriel.

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