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MODULE 1

ANALYSE FONCTIONNELLE

PRÉSENTATION

Dans le contexte de la démarche de projet industriel, l'analyse fonctionnelle est une


approche scientifique qui raisonne en termes de fonctions devant être assurées par un
produit ou système. Elle consiste à recenser, caractériser, ordonner et hiérarchiser les
fonctions d'un système. Elle s'applique à la création ou à l'amélioration d'un système. Elle a
pour objectif de décomposer le système pour y distinguer :
Les fonctions de service qui permettent de répondre au besoin ;
L'organisation de l'ensemble de ces fonctions, c'est à dire leur interaction ;
Les fonctions techniques qui permettent d'assurer les fonctions de service.

Selon qu'on s'intéresse aux fonctions de service ou qu'on s'intéresse aux fonctions
techniques, on parle d'analyse fonctionnelle externe ou interne ; à chacune ses outils. Les
plus utilisés de ces outils sont :
Le diagramme de bête à cornes pour formuler un besoin ;
Le diagramme Pieuvre rechercher les fonctions de service ;
Les diagrammes FAST et le SADT pour rechercher les fonctions techniques.

L'analyse fonctionnelle est une démarche appliquée largement dans le monde de


l'entreprise industrielle. En effet, pour être compétitive, une entreprise doit :
Être structurée en fonctions et services qui communiquent efficacement, ce qui doit
lui permettre d’assurer un fonctionnement optimal pour satisfaire ses objectifs ;
Utiliser les outils adéquats de gestion de production, en vue de fabriquer des produits
de qualité, dans les délais requis et au meilleur coût.

COMPETENCES ATTENDUES

Identifier les éléments transformés par le produit.


Décrire la valeur ajoutée par le produit.
Énoncer sa fonction de service.
Distinguer les différents types de fonctions.
Repérer les solutions constructives associées aux fonctions techniques.
Définir les étapes du cycle de vie d'un produit.
Appréhender les différentes étapes de l'analyse fonctionnelle.
Situer l'analyse fonctionnelle dans la démarche de projet industriel.
CHAPITRE 1

ANALYSE FONCTIONNELLE EXTERNE

INTRODUCTION :

Dans la vie quotidienne, on utilise des produits divers. Chacun de ces produits satisfait à un de nos
besoins. Par exemple, on utilise :

 L’ordinateur pour satisfaire le  Le store pour satisfaire le besoin


besoin de traiter et stocker les de se protéger, des rayons solaires
données. intenses dans une pièce, terrasse,
etc.

L'analyse fonctionnelle externe, décrit le point de vue de l'utilisateur et ne s'intéresse au produit qu'en
tant que "boite noire" capable de satisfaire son besoin en fournissant des services dans son environnement
durant son cycle d'utilisation.

1. BESOIN :

1.1- Définition :

Le besoin est une nécessité ou un désir éprouvé par un utilisateur. Il


permet de justifier l’existence d’un produit.

1.2- Types de besoin :

Le besoin est donc une exigence qui naît de la vie sociale et économique. Il peut être :

 Explicite : l’utilisateur exprime de façon consciente son besoin ; par exemple, un utilisateur
exprime le désir de monter un store dans son jardin ;

 Implicite comme le besoin de se nourrir, etc. ;


 Latent qui existe de manière non apparente et donc non exprimée ; dans ce cas, c’est aux
entreprises de définir ce besoin, car l’entreprise doit avoir toujours des clients pour survivre et se
développer.

2. PRODUIT

2.1- Définition :

Un produit est ce qui est fourni à un utilisateur pour satisfaire à un besoin.

2.2- Types de produit :

Un produit peut être un :

 Matériel : c'est ce qui est matériel et élémentaire tel que des bouteilles d’huile, des boîtes
d’allumettes, du savon, etc. ;

 Service : c'est ce qui n’est pas matériel tel qu’un service offert par une agence de voyage, un
service offert par une banque, etc. ;

 Processus : C'est un produit qui n'est pas élémentaire et qui est donc complexe tel qu’une "grosse
machine" qui permet de remplir des bouteilles avec un liquide donné, les boucher et les
étiqueter ; l’entreprise qui va vendre le produit bouteille remplie, bouchée et
étiquetée achète à son tour ce processus (grosse machine) chez une autre entreprise.

2.3- CYCLE DE VIE D’UN PRODUIT :

Le cycle de vie d’un produit est relativement comparable a celui d’un être vivant : naissance,
jeunesse, adulte, vieillissement, etc. On peut résumer ce cycle dans les phases suivantes :

 Définition du besoin : le produit est défini par le client utilisateur ou crée par le service de
"Marketing" d'une société ; un tel service a pour rôle d'étudier le marché et suivre de prêt les
besoins des clients : besoin explicite ou latent

 Conception et production : Après avoir défini le besoin, les concepteur-réalisateurs, dans leurs
bureaux d'études, commencent leurs recherches pour trouver les solutions technologiques
répondant au besoin de leurs clients ; puis après avoir fini de la conception du système, vient la
phase de production ou industrialisation du système dans les usines de fabrication.

 Commercialisation : Le produit répondant au besoin du client sort de l'usine pour trouver sa place
dans les magasins de vente.

 Utilisation du produit : Le produit est entre les mains du client utilisateur pour répondre à son
besoin.

 Elimination du produit : Le produit ne répond plus au besoin par vieillissement ou par l'arrivée de
nouvelles technologies.

Exemple : Micro-ordinateur

Le Micro-ordinateur est un système :


 C'est un ensemble d'éléments liés : unité centrale, écran, souris, clavier, etc. ;
 Il satisfait au besoin ou but de traiter les donnés.

2.4- Qualité d'un produit :

La qualité est l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit qui lui donne l'aptitude à
satisfaire un besoin. Elle dépend :

 Du nombre de fonctions assurées (fonctions d'usage et d'estime) ;


 De la conformité de ces fonctions par rapport à la demande du client ;
 De la sûreté de fonctionnement ; en effet un produit doit assurer ses fonctions tout en respectant
les normes de sécurité pour les biens et les personnes ;
 Du délai nécessaire pour réaliser le produit sans retard ;
 Du coût de revient ; en effet, le coût de revient d'un produit dépend de plusieurs phases qu'il faut
maîtriser et rationaliser : coût d'étude, coût de fabrication, coût de commercialisation, etc.

2.5- Notion de système :

Le terme "système" est souvent utilisé à la place de celui de "produit". En effet, Le concept de
système a une signification ou connotation plus riche : il regroupe tous les types de produits
mentionnés ci-dessus (matériel, service et processus). C'est le terme qui sera donc utilisé, en général,
dans la suite de l'ouvrage. Il est défini, en général, comme suit :

Un système est un ensemble d'éléments organisé en fonction d'un but à


atteindre ou pour satisfaire un besoin.

3. REPONSE AU BESOIN

3.1- Finalité d’un produit :

Pour répondre au besoin, on définit l’action d’un système en termes de sa finalité, c'est à dire en
termes de ses fonctions qui rendent service à l'utilisateur. A ce stade, on ne parle pas donc des
solutions techniques.

L'intérêt de ce principe, pour le concepteur - réalisateur, est de laisser l'esprit ouvert pour la
créativité, ce qui permet d'identifier toutes les fonctions possibles devant être assurées par le produit.
On entame alors la recherche des fonctions devant être assurées par ce produit. Pour ce faire, on
utilise des outils bien adaptés à cette tâche qui sont en principe graphique. En effet, une
représentation graphique rend un système plus facile à assimiler, notamment la vision des sous-
systèmes qui le composent, ainsi que les liaisons et les relations qui les régissent.

3.2- Recherche et formulation du besoin :

Le plus souvent, on utilise les 2 outils ou représentations normalisés suivantes :

 Le diagramme de la "Bête à cornes" ;


 L'Actigramme de la fonction globale.

3.2.1- Bête à cornes :


A qui rend-il Sur quoi
service ? agit-il ?

Pour énoncer le besoin fondamental d’un Système


produit, on utilise l’outil ou diagramme de "bête
à cornes", qui pose 3 questions fondamentales
comme l'indique la figure ci-dessous :

Dans quel but le


système existe-t-il ?

Note : On l'appelle "bête à cornes", parce que le diagramme ressemble un peu à une bête à 2 cornes.

L'outil "Bête à cornes" permet de s'assurer que le besoin existe ; par conséquent l'étude du système
se justifie et a donc raison d'être. Il nécessite un travail en groupe, afin de tenir compte des points
de vue des différents intervenants concernés par le système : l'utilisateur, le concepteur, le
distributeur, etc.

Exemple 1 : Micro-ordinateur

Utilisateur Données

Miro-
ordinateur

Traiter et stocker
Les données

Exemple 2 : Store automatisé


Habitant Une zone
d'un local exposée

La toile
Store
automatique

Positionner la toile
automatiquement

3.2.2- Actigramme de la fonction globale :

Un actigramme est un bloc ou boîte fonctionnelle, qui indique la nature de l'activité d'un système ; il
est représenté par un rectangle comme suit :

Ressources ou données de contrôle

W C R E

C Pertes et nuisances
Matière d'œuvre en entrée Fonction globale Messages ou comptes rendus
Matière d'œuvre en sortie
Produit
Energie Produit
Information Energie
Système Information

 Fonction globale : Elle est notée à l'intérieur du rectangle ; on note ce qui suit à propos de la
fonction globale :

 La fonction globale d'un système est la fonction pour laquelle il a été conçu et réalisé.
C'est la relation établie par le système, qui transforme une matière d'œuvre en la faisant
passer d'un état initial en entée à un état final en sortie pour satisfaire le besoin.
 On la décrit toujours par un verbe à l'infinitif.
Exemple : "Traiter les données" ;
 Elle est aussi appelée fonction d'usage ou fonction de base.

 Matière d'œuvre : C'est ce sur quoi agit le système afin d'en modifier ses caractéristiques ; d’une
manière générale, on rencontre 3 types de matière d’œuvre :

 La matière ; par exemple, une perceuse agit sur une pièce non percée ;
 L’énergie ; par exemple : un alternateur transforme de l'énergie potentielle (chute d'eau)
en énergie électrique ;
 L’information ; par exemple un ordinateur agit des données saisies au clavier ou à partir
d'un fichier.
 Valeur ajoutée : Lors de son passage dans le système, la matière d'œuvre subit une modification
ou transformation. On dit que le système lui a apporté de la valeur ajoutée. La valeur ajoutée
peut être un déplacement, une transformation, un stockage, etc.

 Ressources ou données de contrôle : Ce sont les paramètres qui déclenchent ou modifient le


comportement du système. Elles se classent souvent en 4 catégories :

 Données de contrôle d'énergie (W) : Présence d'énergie pour effectuer l'action ;


 Données de contrôle de configuration (C) : modes de marches (manuel, automatique, pas
à pas, etc.) ;
 Données de contrôle de réglage (R) : paramètres de vitesse, seuils de déclenchement, etc.
 Données de contrôle d'exploitation (E) : Départ de cycle, arrêt, etc.

Puisqu'elles sont implicites, les données de contrôle sont parfois non représentées pour des
raisons de simplification de la lecture de l'actigramme.

 Nom du système : Il est indiqué en bas du rectangle.

Exemple 1 : Store automatique

E : Intensité du Vent et de lumière

R : Réglage de fin de course

C : Modes manuel/automatique
W : Mise en énergie

C Pertes, bruit
Changer
Toile en Signalisation
la position de
position initiale la toile Toile en
position finale

Store automatique

Exemple 2 : Micro-ordinateur
R : Réglage de l'écran, etc.
course
C : Mode graphique, etc.
manuel/automatique
W : Mise en énergie

C Pertes, bruit
Traiter et stocker
Données Signalisation
les données
Données traitées
et stockées

Micro-ordinateur

Représentation
simplifiée

Traiter et stocker Pertes, bruit


Données Signalisation
les données
Données traitées et
stockées

Micro-ordinateur

Exemple 3 : Cafetière électrique

Eau dans le réservoir

Consignes utilisateur
Mise en énergie

C Pertes
Préparer
Café en poudre du café chaud Signalisation
dans filtre Café chaud
préparé dans
récipient
Cafetière électrique

3.3- Recherche des fonctions de service :

3.3.1- Définitions :

a/ Fonctions de service :
Les fonctions de service sont les actions attendues d'un produit pour répondre à un besoin. Une
fonction de service est caractérisée par ce qui suit :

 Elle est décrite par un verbe à l'infinitif suivi d'un complément ;


 Elle peut être une fonction :
 d'usage, car elle justifie le pourquoi de l'utilisation du système ;
 d'estime, car elle concerne l'aspect d'esthétisme, de qualité, de coût, etc.

 Elle doit faire abstraction de la solution technique qui pourrait la matérialiser.

Exemple : Formulation de quelques fonctions de service d'un store automatisé.

 Changer automatiquement la position d'une toile


de store (fonction d'usage) ;

 S'adapter à l'architecture de la façade sur laquelle,


il sera monté (fonction d'estime).

b/ Fonctions techniques :

Une fonction technique représente une action interne au système, pour assurer une ou des fonctions
de service ; elle est définie par le concepteur. On la qualifie aussi de fonction constructive, parce
qu’elle participe à construire techniquement le système.

Dans une démarche de conception, on part d'une fonction de service, qui est compréhensible par
l'utilisateur, pour arriver à des composants ou pièces élémentaires tel que les vis de fixation dans le
domaine mécanique, les câbles de liaison dans le domaine électrique, etc. La figure suivante donne
une schématisation simple de ce processus :

Fonction de service

Fonction technique 1 Fonction technique 2 Fonction technique n

Solution Constructive 1 Solution Constructive 2 Solution Constructive n


Bande de
convoyage
Support de
convoyage
Composant 1 Composant n Composant Palier
1 deComposant n Composant 1 Composant n
guidage
Convoyer des
pièces: Cas d'un Convoyeur dans un système de conditionnement (Tri, Remplissage /Bouchage, etc.
Exemple
Arbre et
…) Engrenages
Moto-réducteur
Pour faciliter la compréhension, La liste des composants n'est pas exhaustive.
Bobinage et
Tôles
Pour rechercher d'une façon logique et systématique les fonctions de service, on utilise le
diagramme des interactions ou diagramme "Pieuvre".

Note : Le mot "Pieuvre" est utilisé pour qualifier ce diagramme, parce qu’une fois crée,
il ressemble à une pieuvre.

3.3.2- Diagramme Pieuvre :

a/ Définition :

Ce diagramme recense tous les éléments de l'environnement du système (humain, physique, etc.),
qui sont en interaction avec lui. Ce diagramme est défini et caractérisé par ce qui suit :

 Sa structure générale est donnée par la figure ci-dessous (exemple d'un système avec 5 éléments)
;
 Il présente donc graphiquement, de manière synthétique et conviviale ce qu’on devrait décrire
dans un document très long et peu explicite ;
 Il permet de visualiser toutes les relations possibles du système avec les éléments de son milieu ou
environnement extérieur ; ces relations sont en fait les fonctions de service ; un tableau
accompagnant le diagramme décrit ces fonctions. On distingue :

 Les fonctions principales (FP) : Elles créent des relations entre plusieurs éléments de
l’environnement qui expriment les services offerts par le système pour satisfaire le
besoin ; dans le schéma général, on trouve FP1 et FP2 ;

 Les fonctions contraintes (FC) : Elles adaptent le système à un ou plusieurs éléments de


son environnement. Dans le schéma général, on trouve FC1 et FC2. Elles contraignent le
concepteur à respecter certaines exigences de l'utilisateur, normes de sécurité, etc.

Elément 1
Elément 2
FP1

FC2
FC1 Système
Elément 5
FP2

Elément 3
Elément 4
b/ Types de milieu :

En général, les éléments de l'environnement d'un système donné peuvent être des milieux habituels
suivants :

 Milieu physique : Milieu ambiant (vent, humidité, chaleur, poussière, etc.) ;


 Milieu technique : Energie électrique (autonomie, recharge ; etc.) ;
 Milieu humain : Utilisateur (ergonomie, esthétique, bruit, sécurité ; etc.).
 Milieu économique : Critères de qualité (coût, entretien, maintenance,  etc.).

c/ Caractérisation des fonctions de service :

La caractérisation consiste à énoncer pour chaque fonction de service (principale ou de contrainte)


les critères d'appréciation avec des niveaux et une certaine flexibilité. Cette opération se fait en
général sous forme d'un tableau, qu'on appelle "tableau fonctionnel" et qui a le format suivant :

Niveau d'un critère Flexibilité d'un


Fonction Critère d'appréciation
d'appréciation niveau
FP ou FC

Critère d'appréciation d'une fonction : Caractère retenu pour apprécier la manière dont une
fonction est remplie ou une contrainte est respectée. Une échelle doit être utilisée pour
apprécier le niveau.

Niveau d'un critère d'appréciation : Grandeur repérée dans l'échelle adoptée pour un critère
d'appréciation d'une fonction. Cette grandeur peut être celle recherchée en tant qu'objectif. Elle
aura des valeurs chiffrées avec tolérance (dimensions, paramètres de fonctionnement, coût,
niveau sonore, etc.).

Flexibilité d'un niveau : C'est l'ensemble des indications exprimées par le demandeur avec des
limites d'acceptation. Ces limites sont précisées sous forme de classe de flexibilité:

 Classe F0 : flexibilité nulle, niveau impératif ;


 Classe F1 : flexibilité faible, niveau peu négociable ;
 Classe F2 : flexibilité moyenne, niveau négociable ;
 Classe F3 : flexibilité forte, niveau très négociable.

d/ Exemples :

Les 3 exemples suivants permettent d'illustrer la construction du diagramme Pieuvre, ainsi que la
formulation des fonctions de service dans le tableau fonctionnel accompagnant le diagramme. La
caractérisation des fonctions de service n'est pas étudiée dans ces 2 exemples pour des raisons de
simplicité.

Exemple 1 : Micro-ordinateur

Diagramme Pieuvre :
L'utilisateur

FC3

L'énergie
Meuble FC1
électrique
FC2
Support
Micro- FC8
ordinateur

FP2
FP1
Réseau
Informations Internet

Tableau fonctionnel :

FONCTION DESCRIPTION
Permettre à l'utilisateur de saisir, traiter, stocker des
FP1
informations
Permettre à l'utilisateur d'échanger des informations via
FP2
Internet
FC1 Utiliser l'énergie électrique du secteur
FC2 Se poser facilement
FC3 Etre d'un usage aisé et avoir une certaine esthétique

Exemple 2 : Souris de micro-ordinateur

Diagramme Pieuvre :

Ordinateur Utilisateur
FC4
FC1
FP1

Souris

FC3 FC2

Support
Energie (Tapis)

Tableau fonctionnel :
FONCTION DESCRIPTION
FP1 Déplacer un pointeur à l'écran et valider le choix de l'utilisateur
FC1 Se connecter à l'unité centrale pour permettre l'échange d'informations
FC2 Faciliter les mouvements de la souris
FC3 Alimenter en énergie par l'unité centrale
FC4 Etre agréable et facile à manier par l'utilisateur
Exemple 3 : Store automatisé.

On considère que la matière d'œuvre du store est la toile, donc c'est un élément extérieur.

Diagramme Pieuvre :
Le mur
Le vent
FC1
FP2

L'énergie Le soleil
FC2 FP1
Store
automatisé
Le milieu FC3
ambiant FP3 FC4 La toile

L'utilisateur
Tableau fonctionnel :

FONCTION DESCRIPTION
FP1 Protéger l’utilisateur contre les rayons intenses du soleil
FP2 Empêcher la détérioration du store par le vent
FP3 Prendre en compte les consignes de l’utilisateur
FC1 S'adapter aux supports
FC2 Utiliser l'énergie électrique du secteur
FC3 Résister aux agressions de l'environnement et s'adapter à l'architecture
FC4 Etre d'un usage aisé et avoir une certaine esthétique
CHAPITRE 2
ANALYSE FONCTIONNELLE INTERNE

INTRODUCTION :
L'analyse fonctionnelle interne, décrit le point de vue du concepteur en charge de fournir le produit
devant répondre au besoin de l'utilisateur. Lors de cette phase de conception, les fonctions de service ou
d'usage vont être obtenues à l'aide de fonctions techniques. Pour ce faire, on utilise une analyse
descendante.

L'analyse fonctionnelle descendante est une démarche, qui utilise des outils ou représentations
graphiques. Elle part de la fonction globale et décortique un système pour en sortir les différentes
fonctions élémentaires. Elle part donc du général pour aboutir au particulier.

1. LE DIAGRAMME FAST :
Le diagramme FAST (Function Analysis System Technique) est un diagramme d'analyse fonctionnelle
des systèmes techniques. En effet, lorsque les fonctions de service sont identifiées, ce diagramme a pour
méthode de les ordonner et les composer logiquement pour aboutir aux solutions techniques de
réalisation, appelées aussi solutions constructives parce qu'elles aboutissent à la construction du système.

En partant d'une fonction principale ou de contrainte, le diagramme FAST présente les fonctions
techniques et les solutions technologiques associées dans une organisation logique répondant aux 3
questions suivantes :

 Pourquoi cette fonction doit-elle être assurée ?


 Comment cette fonction doit-elle être assurée ?
 Quand cette fonction doit-elle être assurée ?

Quand ?

Pourquoi ? Fonction Comment ?

La réponse à la 3eme question (quand) est souvent omise.

Fonction technique 1 Fonction technique 1

Fonction technique 2 Fonction technique 2

Fonction de service Fonction de service

ET OU

Fonctions réalisées Fonctions


Fonction technique n
en même temps Fonction technique n alternatives
possibles

Exemple : Diagramme FAST partiel du store automatisé

3, 4, 7

1, 2

Gérer Boîtier de
commande (1)
Distribuer Relais (2)
l'énergie
Dérouler/Enrouler
Convertir l'énergie Moteur électrique
(3)

Adapter l'énergie Réducteur à


engrenages (4)

Leviers articulés
Positionner (5)
Guider la toile
la toile du Store
Rouleau
(6)

Limiter le Capteurs de fin de


mouvement course (7)

Fonctions de service Fonctions techniques Solutions technologiques

2. DIAGRAMME SADT :
La représentation SADT (Structured Analysis and Design Technic) est la technique de modélisation avec
analyse structurée. Elle reprend les principes précédents du diagramme FAST, mais utilise des règles
précises ce qui la rend plus complexe. Le diagramme est alors un ensemble d'actigrammes ou diagrammes
d'activité. Un diagramme SADTest structuré en niveaux comme suit :

A0

A1
A2
A3
A0

A11 A31
A32
A12
A1 A33
A3

 L'actigramme de niveau le plus élevé, noté A-0 correspond à la finalité ou la fonction globale du
système ;
 Ce diagramme de niveau A-0 se décompose en n diagrammes : A1 à An ;
 Chacun des diagrammes A1 à An est décomposé à son tour suivant le même principe. Dans
l'exemple ci-dessous :
 A0 représente le niveau 0, donc la fonction globale du système ; elle se décompose en 2
sous-systèmes A1 et A2 et A3 ;
 A1 se décompose en A12 et A12 ;
 Et ainsi de suite.

 La décomposition se termine si le niveau souhaité pour atteindre l'objectif est atteint ;


 Dans chaque diagramme ou niveau, on définit les relations entre les sous systèmes et les données
de contrôle.

Exemple : Diagramme SADT partiel du store automatisé

Commande manuelle

Énergie électrique
Lumière
Vent

Positionner
Store en Store en
Automatiquement
position initiale position finale
Le store

STORE

NIVEAU A-0

Informations
Communiquer
A1
NIVEAU A-0
Informations
Boutons
Traiter les
donnée
A2
Lumière
Vent Carte élecronique
Acquérir
A5

Capteurs Réseau 230V Gérer


l’énergie
A3

Appareillage Store en
position
Store en position initiale finale
Déplacer le
store
A4

P.O
3. LE CAHIER DES CHARGES FONCTIONNEL :

3.1- Définition :

Le cahier des charges fonctionnel (CdCF) est un document contractuel par lequel le demandeur
exprime son besoin en terme de fonctions de service. Pour chacune des fonctions et des contraintes
sont définis des critères d'appréciation et leurs niveaux, chacun de ces niveaux étant assorti d'une
flexibilité.

Il nécessite un travail en groupe, afin de tenir compte des points de vue des différents intervenants
concernés par le système : l'utilisateur, le concepteur, le distributeur, etc.

D'après la définition, on remarque que le CdCF est l'aboutissement de l'analyse fonctionnelle :

Le besoin est exprimé par le


client qui souhaite acquérir
un produit pour satisfaire un
besoin donné.
Rédaction
OU Analyse du
fonctionnelle CdCF
Le besoin est traduit par
l'entreprise à partir d'une
étude de marché.

3.2- Contenu du CdCF :

Le CdCF contient donc les éléments suivants :


 L'expression du besoin : fonction globale ;
 La définition des fonctions de service (fonctions principales et fonctions contraintes) ;
 L'énumération des critères d'appréciation (Satisfaction, coût, performances, sécurité, etc.) ;
 Le diagramme FAST permet de définir les fonctions secondaires qui permettront d'affiner les
critères d'appréciation. Il sera utile de le pousser jusqu'à l'apparition d'une syntaxe OU qui donne
des pistes de recherche et offre des choix.

4. DEMARCHE DE PROJET INDUSTRIEL :


Un projet industriel est un processus qui dépend de beaucoup de facteurs pour le mener à bien :
 des ressources humaines pour étudier le projet : de la formulation du besoin aux schémas et plan
de réalisation ;
 des moyens matériels pour mettre en oeuvre le projet et le commercialiser.

La démarche de projet industriel recense et caractérise les étapes que connaît un projet industriel ; on
simplifie dans ce qui suit les principales de ces étapes :
 Etape 1 : C'est le service Marketing d'une entreprise qui agit
principalement dans cette phase bien qu'en fait, il s'agisse d'un
travail pluridisciplinaire. Il s'agit alors de saisir le besoin,
l'énoncer et le valider.
1-
1- Analyse
Analyse du
du besoin
besoin
 Etape 2 : Dans cette phase, il s’agit de la définition fonctionnelle
d’une sorte de contrat entre le demandeur et le réalisateur ; on y
précise les fonctions de service assurées par le produit ainsi que 2-
2- Cahier
Cahier des
des charges
charges
ses caractéristiques. fonctionnel
fonctionnel
 Etape 3 : C’est la phase de la traduction des fonctions de service
en fonctions techniques, pour aboutir à des solutions
technologiques permettant de construire le produit. 3-
3- Conception
Conception

 Etape 4 : Dans cette phase qui, en principe, contient plusieurs


phases, on produit un prototype qui connaîtra des améliorations
4-
4- Production
Production
pour arriver au produit final, pour lequel on fait alors une gestion
de production aboutissant à la fabrication en grande série.
 Etape 5 : C’est la phase où l’entreprise doit commencer à 5-
5- Commercialisation
Commercialisation
amortir ses investissements dans le produit et faire des profits ;
pour cela, elle mène une étude commerciale pour distribuer son
produit avec un choix stratégique pour ses points de vente tout
6-
6- Utilisation
Utilisation du
du
en menant une politique publicitaire pour attirer le
produit
produit
consommateur vers son produit.
 Etape 6 : C’est la phase où intervient surtout le service de
comptabilité et le service d’après-vente. Il faut alors assurer 7-
7- Elimination
Elimination du
du
alors la garantie et la maintenance et évaluer les performances produit
produit
commerciales qui sont censées apporter du profit à l’entreprise.
 Etape 7 : Cette dernière étape concerne l’action sur le produit
au de la de son utilisation avec comme première préoccupation la
protection de l’environnement. Pour cela, on pense au recyclage
des éléments récupérables et la destruction ou le stockage des
autres avec sécurité.
CHAPITRE 3

STRUCTURE FONCTIONNELLE D'UN SYSTEME


INTRODUCTION :
Les systèmes sont d'une grande variété ; pour des raisons didactiques, nous nous intéresserons
principalement à des systèmes qui ont une représentativité correcte de la réalité des environnements
industriel et quotidien ; on peut les classer ainsi :

 Classe des systèmes industriels de production : Les systèmes de cette classe ne sont pas
habituels à l'environnement quotidien, mais ils ont une structure dont les composants sont
relativement simples : identifiables, ouverts et standard, ce qui facilite leur étude.
Exemple : Machine de remplissage et bouchage, machine de tri de pièces, etc.

 Classe des systèmes "grand public" : Ils font partie de l'environnement quotidien et représentent
la technologie actuelle, mais ils ont un degré d'intégration de fonctions un peu élevé, ce qui les
rend parfois difficile à étudier.
Exemple : Machine à laver, Store automatique, etc.
Ces systèmes qu'ils soient industriels ou "grand public" peuvent être :
L'utilisateur manœuvre
Manuel : Dans ce cas, c'est le store manuellement
l'utilisateur qui apporte de pour la montée et la
l'énergie nécessaire au système
et dirige la succession des
descente de la toile,
opérations. grâce à une manivelle et
Exemple : Store manuel son énergie musculaire.

Store manuel

Mécanisé : Dans ce cas,


Le store est motorisé ;
l'utilisateur est assisté de point
l'utilisateur manipule
de vue énergie par une source
uniquement des boutons
extérieure mais c'est lui dirige
pour monter ou descendre
encore les opérations.
la toile.
Exemple : Store mécanisé

Automatisé : Dans ce cas, Un organe électronique


Moteur
l'énergie est apportée par une doté d'intelligence, capte la
source extérieure, comme pour l'intensité des rayons
un système mécanisé ; mais en solaires et la vitesse du
plus, la succession des Boutons vent, et commande la toile
opérations est commandée par du store suivant un
un organe électronique doté programme de. L'action de
d'une certaine "intelligence". l'utilisateur est réduite à la
Exemple : Store automatisé mise ne marche du
Store mécanisé système.

Note : Ce sont les systèmes automatisés qui font donc principalement l'objet d'étude de cet ouvrage.

1. STRUCTURE D'UN SYSTEME AUTOMATISE :

1.1- Définition :

Un système automatisé est un ensemble Capteurs


d'équipements
Electronique qui permet à partir d'énergie, et de produits
bruts ou non finis, de fabriquer des produits finis ; et ce, d'une façon automatique où l'intervention
humaine est réduite au minimum, notamment pour les tâches difficiles.

La modélisation d'un système automatisé permet de l'étudier d'une manière rationnelle.

1.2- Modélisation simple (Partie Opérative/Partie Commande) :


Store automatisé
Un système automatisé est un système bouclé, qu'on peut, modéliser par le schéma simple suivant ;
il est alors structuré autour :

 D'une Partie Opérative (PO), formée par :

 Les capteurs qui représentent les organes d'observation du système ;


 Les actionneurs qui représentent les organes de puissance du système ;
 D'une Partie Commande (PC), qui en fonction des comptes rendus des capteurs, fait les
traitements nécessaires et donne des ordres aux actionneurs.

Ordres vers
Actionneurs
Partie
Partie Partie
Partie
Commande
Commande Opérative
Opérative
(PC)
(PC) (PO)
(PO)
Comptes rendus
de Capteurs

Utilisateur
Utilisateur
(IHM)
(IHM)

L'utilisateur a pour tâche principale de configurer et superviser le système ; il communique avec


lui grâce aux moyens de dialogue (boutons, voyants, etc.). Il s'agit de l'Interface Homme Machine
(IHM).
PC
PO
Exemple : Store automatisé Electronique
Capteurs
Sa PO est constitué :

 Des capteurs de vent et du soleil qui observent les


conditions climatiques ;
 D'un moteur électrique qui agit sur la toile, en IHM
l'enroulant ou la déroulant sur un tambour.

Store automatisé

Sa PC est constituée d'un organe électronique qui les lit les informations des capteurs, traite ces
informations et donne des ordres au moteur.

On peut remarquer, à partir du schéma général et de l'exemple du store automatisé, qu'un système
automatisé met en œuvre deux chaînes d'opérations :

 L’une agissant sur les flux des informations, appelée chaîne d’information ;
 L’autre agissant sur les flux de matière et d’énergie, appelée chaîne d’énergie.

1.3- Modélisation avancée (Chaîne d'énergie/Chaîne d'information) :


Capteurs (position, etc.)
1.3.1- Introduction :
Programme de fonctionnement

Cette modélisationModes
est plus précise que la première; elle introduit beaucoup plus de concepts ; elle
manuel/automatique
est donc plus compliquée. Pour bien l'aborder, on commence par un exemple, perceuse
Energie électrique et
automatisée : pneumatique

C Coupeaux, bruit
Percer
automatiquement Signalisation
Pièce non percée dans
la goulotte une pièce
Pièce percée dans le
d'alimentation
bac d'évacuation

Perceuse automatisée
1.3.2- Tâche et sous-ensemble fonctionnel : Perceuse automatisée

Dans ce système, on distingue principalement 2 sous–systèmes VM


qui concourent à la réalisation de la fonction globale du
système :

 Sous–système (SE1) de serrage de la pièce ; Dcy fr


 Sous–système (SE2) de perçage de la pièce ; MF

Chacun de ces 2 sous-systèmes est appelé "sous-ensemble


fonctionnel", car : VS pp

 C'est un sous-ensemble de l'ensemble du système ; pd ps


 Il réalise une tâche qui consiste en un certain nombre
d'opérations sur la matière d'œuvre.

Exemple : Le SE1 a pour tâche de déplacer et serrer la pièce.

Pour réaliser sa tâche, chaque sous-ensemble fonctionnel effectue une certaine succession
d'opérations : acquérir les informations sur l'état des capteurs, traiter ces informations et agir sur la
matière d'œuvre. Cette succession d'opérations s'exécute en chaîne de fonctions ; on parle alors de
chaîne fonctionnelle.

Cette modélisation est donc basée sur la notion de chaîne fonctionnelle (chaîne de fonctions).

2. CHAINE FONCTIONNELLE :
Tout système automatisé, plus ou moins complexe, peut être décomposé en chaînes fonctionnelles.
Une chaîne fonctionnelle est l'ensemble des constituants organisés en vue de l'obtention d'une tâche
opérative, c'est-à-dire d'une tâche qui agit directement sur la matière d'œuvre.

Exemples : Serrer une pièce, percer une pièce, prendre un objet, déplacer une charge, etc.
Les constituants d'une chaîne fonctionnelle participent :

 Soit à des opérations de gestion de l'énergie (Chaîne d'énergie) ;


 Soit à des opérations de gestion des informations (chaîne d'information) ;
On peut remarquer donc que chaque chaîne fonctionnelle comporte généralement :

 Une chaîne d’énergie constituée des fonctions :

 Alimenter ;
 Distribuer ;
 Convertir ;
 Transmettre.

 Une chaîne d’information constituée des fonctions :

 Acquérir ;
 Traiter ;
 Communiquer.

Ces fonctions sont génériques, c'est à dire qu'elles s'appliquent en principe à presque tous les
systèmes. Mais elles pourront faire l’objet d’un développement différent suivant le domaine :

 système de contrôle-commande avec interface homme-machine, comme une raffinerie de


pétrole ;
 système électronique embarqué, comme un système de commande de voiture moderne ;
 système informatique ;
 système de communication.

Grandeurs
physiques à Informations
mesurer destinées à d’autres
Chaîne d’information systèmes et aux
interfaces H/M

ACQUÉRIR TRAITER COMMUNIQUER Matière d'œuvre


en entrée

Informations
issues d’autres
systèmes et Ordres
d’Interfaces H/M
AGIR
AGIR

ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTR


E
Chaîne d’énergie
Énergies
d’entrée
Matière d'œuvre
en sortie
La chaîne d'énergie et la chaîne d'information concourent ensemble, harmonieusement pour "agir"
finalement sur la matière d'œuvre. On appelle généralement l'élément responsable de cette dernière
opération, "effecteur", du mot effet.

Un effecteur est l'élément terminal de la chaîne d'action, convertissant l'action de l'actionneur en un


effet ou une opération sur la partie opérative.

Exemples :

 Forêt de perceuse pour effectuer des trous ;


 Convoyeur pour effectuer un déplacement de pièce sur un tapis roulant ;
 Pince de robot pour effectuer une force de préhension sur des pièces ;
 Tambour de store pour enrouler ou dérouler une toile.

En général, les systèmes mettent en œuvre plusieurs types d'énergie qu’ils transforment et
convertissent. Les énergies principalement exploitées ou transformées sont l'énergie électrique et
l'énergie mécanique sous leurs différentes formes.

CHAPITRE 4

ENTREPRISE INDUSTRIELLE
INTRODUCTION :
D'une façon simple, on peut savoir ce qu'est l'entreprise par les questions-réponses suivantes :

Question Réponse
Elle vend sur le marché des biens qu'elle
Que fait une entreprise ?
produit
 Réaliser un profit ;
 Créer des emplois ;
Dans quel but ?  Contribuer au développement de la
nation ;
 Etc.
On voit donc que l'entreprise a des relations de plusieurs natures (marché, employés, clients, état,
agents financiers, etc.). Il convient alors de la définir en tant que système.

1. LE SYSTEME ENTREPRISE :
L’entreprise est donc un système qui utilise, transforme et gère un certain nombre de flux d’entée
dont la nature est justifiée par la nature de ses activités.

Flux d'entrée : Flux de sortie :

Flux physiques Flux physiques


Flux monétaire Utilisation Flux monétaire
Flux d'information Transformation Flux d'information
Flux de main d'œuvre Gestion

Matières d'œuvre que Entreprise Matières d'œuvre en sortie


l'entreprise recueille auprès de avec valeur ajoutée par action
son environnement de l'entreprise

2. DIFFERENTES TYPES D'ENTREPRISE


Les entreprises peuvent être classées suivant plusieurs types de critères. Ici, on s'intéresse au point de
vue activité. Dans ce cas, on trouve :

 Les entreprises de production des biens ou entreprises industrielles.


Exemple : Lesieur produit de l'huile de table.

 les entreprises de production de services.


Exemple : La RAM propose des voyages en avion.

 Les entreprises de distribution.


Exemple : Marjane achète des biens et les vend sans les transformer.

3. CYCLE D'EXPLOITATION D'UNE ENTREPRISE INDUSTRIELLE :


Le cycle d'exploitation d'une entreprise est l'ensemble des opérations réalisées lors de son activité :
achats de matières premières, stockage des matières premières, fabrication de produits finis, stockage
des produits finis, vente des produits finis et le cycle recommence.
Achat de
matières premières

Stockage de
matières premières
Vente de Cycle
produits finis d'exploitation

Fabrication
de produits finis
Stockage de
produits finis
4. LES PARTENAIRES DE L'ENTREPRISE :
L'entreprise entretient des relations privilégiées avec un certain nombre de partenaires, comme le
montre la figure suivante :

Salariés

Fournisseurs
Salaires
Marchandises
Travail
Clients

Marchandises
Paiement
Paiement

Entreprise

Remboursement

Subventions
Emprunt
Cotisations

Impôts
Etat Redistributions
Institutions
financières

Organisme
s sociaux

5. FONCTIONS DE L’ENTREPRISE :
Les fonctions de l’entreprise doivent lui permettre d’assurer un fonctionnement optimal pour
satisfaire ses objectifs et rester compétitive. Ces fonctions se concrétisent par des services qui doivent
établir un réseau de communication efficace au sein de l’entreprise et avec ses partenaires extérieurs.
Suivant l’importance de l’entreprise les fonctions ou services peuvent être plus ou moins nombreux. Le
tableau suivant donne en résumé quelques fonctions communes à la plupart des entreprises :

Fonction Direction

 Définir et appliquer la politique de l’entreprise ;


 Coordonner l’ensemble des fonctions ;
 Assumer la responsabilité des décisions prises ;
Fonction Administrative Fonction Production

 Saisir et gérer l’ensemble des  Transformer les matières d’œuvre en


informations administratives, comptables, produits ;
fiscales, relatives au personnel, etc.  Améliorer la qualité ;

Réseau de communication
 Réduire les coûts ;

Fonction Financière Fonction Mercatique (Marketing)

 Bien gérer l’argent de l’entreprise ;  Proposer de nouveaux produits ;


 Payer les salaires et les fournisseurs ;  Rechercher de nouveaux clients ;
 Encaisser les factures ;  Valoriser l’image de marque de
l’entreprise ;

Fonction Achats et Stocks Fonction Commerciale

 Rechercher les meilleures conditions ;  Faire connaître les produits ;


 Approvisionner à temps ;  Assurer les circuits de distribution ;
 Limiter les stocks ;  Vendre au meilleur prix ;

6. STRUCTURE DE L’ENTREPRISE :
La notion de structure d’une entreprise est une notion très importante. Elle est représentée en général
sous forme d’organigramme ; elle montre la hiérarchie de l’entreprise et par conséquent indique les
relations entre ses différentes divisions ou services. Il y a plusieurs types d'organigrammes basés sur des
politiques plus ou moins rapprochées, qui dépendent surtout de l'importance et la grandeur de
l'entreprise. On donne ci-après l'organigramme simplifié de la structure dite "hiérarchique" :

Direction
Direction
Générale
Générale

Direction
Direction Direction
Direction Direction
Direction
Commercial
Commercial Personnel
Personnel Production
Production
ee

Force de Administratio Approvisionnements Usine


vente n des ventes

7. L'ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE :


L'entreprise est un agent économique qui a pour but de réaliser un profit, en produisant et en vendant
des biens et des services. Ceci implique des relations avec l'environnement, qui se traduisent par des flux
(mouvements de valeur) :

 Apports personnels des actionnaires (propriétaires) ;


 Emprunts auprès des banques ou autres agents financiers ;
 Acquisition de matériel et de marchandises auprès de fournisseurs ;
 Paiements de personnel ;
 Règlements reçus des clients ;
 Paiements d'impôts à l'Etat, etc.
On peut résumer cet aspect économique et comptable par la représentation comptable suivante :

Trésorerie
Trésorerie
Propriétaires
Propriétaires (Banque,
(Banque,
(Capital)
(Capital) Caisse,
Caisse, CCP)
CCP)

Organismes
Organismes
financiers
financiers
Clients
Clients

Fournisseurs
Fournisseurs
De
De matériel
matériel
(Immobilisations)
(Immobilisations)

Fournisseurs
Fournisseurs dede Activité
Activité
biens
biens et
et de
de Commerciale
Commerciale
services
services (par exemple))
(par exemple

Personnel
Personnel

Autres
Autres
organismes
organismes
(Etat,
(Etat, etc.)
etc.)
CHAPITRE 5

NOTIONS DE GESTION DE PRODUCTION


INTRODUCTION :
Dans une entreprise industrielle, l’activité de production consiste à transformer des matières
premières ou des produits semi-finis en produits finis grâce à des moyens de production : Capital,
hommes, machines.

La gestion de la production a pour objectif de répondre aux questions suivantes, en vue de fabriquer
des produits de qualité, dans les délais requis et au meilleur coût :

QUESTION DOMAINE RESULTAT


Notions de répartition du travail sur
QUI ? Choix final du poste de travail
chacune des personnes
Notions de choix des activités à partir
Fait QUOI ? Définir ce que l'on veut fabriquer
d'un cahier des charges
 Notions de dates et délais sur des
QUAND ? Définitions des dates
plannings
Notions de lieux de choix de postes Choix des lieux de fabrication, pays,
OÙ ?
de travail d'ateliers ... ateliers ...
Choix des processus, des moyens
COMMENT ? Notion de moyens
technico - humains ...
Choix des quantités en fonctions de
COMBIEN ? Notions de quantités
celles prévues par la commande
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

1. L’ACTIVITE DE PRODUCTION :

1.1- Objectifs de la gestion de production :

L’objectif essentiel, de la gestion de production, quelle que soit l’organisation est d’obtenir le
produit permettant la satisfaction du besoin du client avec un délai et un coût concurrentiel. Cette
mission doit être remplie en atteignant 4 objectifs :

 Volume : Le volume de production doit correspondre aux objectifs commerciaux de l’entreprise ;


 Délai : S’efforcer pour les commandes de respecter les délais maximums promis aux clients ;
 Qualité : Les services de la gestion de production doivent fournir aux services de fabrication,
sans erreur les informations nécessaires à l’exécution des ordres clients.
 Coût : La gestion de la production doit :

- S’efforcer d’assurer le meilleur emploi du matériel et de la main d’œuvre ;


- Minimiser les heures supplémentaires et les dépannages ;
- Organiser dans le temps les différentes opérations de fabrication afin de respecter les
délais.

1.2- Les composants du système de gestion de production :

Dans une entreprise industrielle, de nombreux services participent au système de production :

 Le bureau des études : Il conçoit les produits nouveaux et définit la liste complète des
composants entrant dans leur fabrication. Il s’appuie sur la CAO (Conception assistée par
ordinateur) pour l’élaboration des produits.
 Le bureau des méthodes : Il définit les différentes opérations et leur ordonnancement en vue
d’obtenir le produit. Il précise en fait comment le produit est réalisé, par quelle machine, avec
quels outils et en combien de temps.
 Le service de planification : Il coordonne les activités de production en utilisant les techniques
de gestion des stocks, de calcul des besoins, etc.
 Le service d’ordonnancement : Il organise la production au sein des différentes unités de
production. Il indique la succession des tâches à réaliser, en un temps minimum, par les services
de production ou ateliers. Les outils utilisés sont, entre autres :

- Le diagramme de Gantt ;
- Le graphique PERT.

1.3- Evolution de la gestion de production :

La gestion de la production a connu les évolutions suivantes :

 Automatisation : Elle permet de supprimer les tâches répétitives et dangereuses en diminuant le


cycle de fabrication et coûts de production, en améliorant la qualité des produits, etc.

 Informatisation : Elle apparaît à toutes les étapes de la production :

- Conception : avec des logiciels de CAO : conception assistée par ordinateur.


- Fabrication : avec des logiciels de conception de la fabrication assistée par ordinateur
(CFAO).
- Gestion de la production : GPAO ;
- Communication en réseau local, Internet, etc.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

 La flexibilité : Il s’agit d’améliorer les capacités de réponse du système de production à la


demande. Cela dépend à la fois de la conception du produit et de la conception du processus de
ns.

 La réduction des stocks : Il s’agit de réorganiser le système de production pour diminuer au


maximum les stocks.

1.4- Le système d’information lié à la gestion de production :

1.4.1- Les nomenclatures :

Il s’agit de définir la liste des articles entrant dans la fabrication d'un produit. La nomenclature
indique pour chaque article son code, son libellé, sa quantité, etc.

1.4.2- Les gammes d’opérations :

Une gamme d’opération est un ensemble d’opérations nécessaires à la fabrication. On distingue 2


types de gamme d’opérations :

 Les gammes de fabrication ;


 Les gammes d’assemblage.

1.4.3- La codification :

La plupart des entreprises manipulent des milliers d’articles, une identification sous forme de code
est alors indispensable. Ce système de codification doit alors répondre à 3 objectifs :

 Etre sans ambiguïté : chaque article doit avoir une et une seule référence.
 Etre homogène : même nombre de caractères
 Etre capable d’accompagner l’évolution de l’entreprise dans le temps (augmentation du nombre
d’articles à gérer par exemple).

Il existe plusieurs types de codification ; on donne à titre d’exemple un des plus simples : La
codification séquentielle dans laquelle le code est un nombre donné sans signification particulière
de façon chronologique ou aléatoire (1, 2, 3, etc.).

1.5- Classification des entreprises selon le type de production :

La gestion de production est différente suivant le type de production, on cite par exemple  la
classification selon les quantités fabriquées :

 Production unitaire : (Barrages, navires, bâtiments)


 Production en petites séries : (avions, gros ordinateurs).
 Production en grandes séries : (automobiles, micro-ordinateur, etc.

2. LES METHODES CLASSIQUES DE GESTION DE PRODUCTION :


Plusieurs grands systèmes sont exploités par les entreprises pour une meilleure gestion de la production
on en décrit ici 2 assez bien connu.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

2.1- Le JAT (Juste à Temps) :

La réussite industrielle du Japon a favorisé la diffusion de nouvelles méthodes de gestion de la


production. Le JAT est une méthode qui ne vise à fabriquer que les pièces dont on a besoin au moment
où on en a besoin. L’objectif essentiel étant la réduction des stocks (Matières premières et produits
finis) afin de diminuer les capitaux immobilisés et les risques d’invendus.

On y retrouve également d’autres objectifs :


 Réduction des délais de fabrication,
 La flexibilité accrue des moyens de production,
 La diminution des gaspillages et des coûts de non qualité.

Exemple pour la mise en place d’une organisation de la production en JAT, on peut utiliser la
méthode du Kanban. C’est un système de production qui fonctionne entre deux postes de travail et qui
limite la production du poste AMONT aux besoins du poste AVAL.
Cette méthode est surtout adaptée aux entreprises ayant une production répétitive et relativement
régulière.

2.2- La méthode FMS (Flexible Manufacturing System) :

Le système de production flexible vise à rationaliser la gestion des ateliers. Son environnement. Le
terme «flexible» décrit l’adaptabilité ou la souplesse du système de production.

 Une machine est flexible si elle peut réaliser différents types de pièces. : Machine Outil à
commande numérique (MOCN).
 Un atelier Flexible comporte alors plusieurs machines flexibles, une manutention flexible, un
stock flexible, un produit flexible et une gestion flexible.

Il s’agit d’un procédé automatisé, contrôlé par ordinateur, qui permet la production d’une grande
variété de pièces.

3. LA GESTION DE LA QUALITE :
La qualité est une préoccupation essentielle de l’entreprise mais aussi de ces partenaires.

3.1- Définition :

La qualité est l’ensemble des propriétés et des caractéristiques d’un produit ou d’un service qui lui
confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites.

3.2- Objectifs de la gestion de la qualité :

On peut déterminer 3 objectifs à la démarche qualité dans l’entreprise :

 Répondre aux besoins des utilisateurs.


 Respecter le non-utilisateur : D’autres éléments autre que la satisfaction des besoins doivent être
pris en compte : le confort, la sécurité d’autrui ou la protection de l’environnement.
 Favoriser la diminution des coûts dans l’entreprise. La non-qualité coûte chère, non seulement en
chiffre d’affaires mais aussi en coût de production et de service après vente : Mise au rebut,
retour de produits, intervention sur site.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

MODULE 2

CHAINE D’ENERGIE

PRÉSENTATION

Pour agir sur la matière d'œuvre, un système automatisé a besoin d’énergie, qui subira
de nombreux traitement pour être adaptées à la nature de l'action sur la matière d'œuvre.

Le module 2 traite donc de ces aspects qui peuvent être modélisés par les fonctions
génériques, c'est à dire qui s'appliquent sur la plupart des systèmes ; il s'agit des fonctions :
Alimenter ;
Distribuer ;
Convertir ;
Transmettre.

Grandeurs
physiques à Informations
mesurer destinées à d’autres
Chaîne d’information systèmes et aux
interfaces H/M

ACQUÉRIR TRAITER COMMUNIQUER Matière d'œuvre


en entrée

Informations
issues d’autres
systèmes et Ordres
d’Interfaces H/M
AGIR
AGIR

ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE

Chaîne d’énergie
Énergies
d’entrée
Matière d'œuvre
en sortie

PREREQUIS

Connaissances générales acquises dans l’enseignement collégial.

Concepts d’analyse fonctionnelle :

Système ;
fonction globale et fonctions de services ;
Fonctions techniques, FAST, SADT, etc.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

COMPETENCES ATTENDUES

Utiliser l’analyse fonctionnelle pour identifier les solutions constructives répondant à un


besoin.
Identifier les grandeurs d’entrée et de sortie d’un pré-actionneur.
Décrire les grandeurs physiques d’entrée et de sortie d’un actionneur et le principe de la
conversion d’énergie.
Identifier sur le matériel réel ou sur sa représentation virtuelle, la liaison réalisée par un
assemblage ou un guidage.
Pour un assemblage ou un guidage, identifier et décrire les surfaces contribuant à sa
réalisation.
Identifier les risques pour les personnes et les biens.
Associer un composant à sa représentation schématique à l’aide d’une documentation ;
Utiliser un modeleur 3D pour :
Représenter une pièce simple.
Editer une mise en plan de pièce ou de sous-ensemble limité.
Produire une image selon un point de vue imposé ou choisi.
Modifier les caractéristiques dimensionnelles d’un assemblage et décrire les incidences suer
chacune des pièces concernées.
Rechercher dans une bibliothèque de constituants, des caractéristiques d’un élément à intégrer
dans une maquette numérique

Dessiner à main levée la perspective d’une pièce.


Décrire la morphologie d’une pièce à partir de ses représentations 2D et 3D d’énergie.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

MODULE 2
PARTIE 1
ALIMENTATION EN ENERGIE

PRESENTATION

En général, les systèmes automatisés mettent en œuvre plusieurs types d’énergie. Les
énergies principalement exploitées sont l’énergie électrique et l’énergie mécanique sous
leurs différentes formes. On note en particulier :

La source d’énergie électrique, qui grâce à la souplesse de ses méthodes de génération et de


transport, demeure une richesse inégalée. Il n’est pas surprenant donc de remarquer que
l’alimentation en énergie électrique est largement adoptée aussi bien en milieu industriel
qu’en milieu domestique ;

La source d’énergie pneumatique qui est aussi largement présente dans les systèmes
industriels. Cette énergie est dans la plupart des cas générée à partir de l’énergie
électrique.

La position de la fonction Alimentation en énergie dans une chaîne d’énergie, ainsi que sa
fonction globale sont représentées par la figure suivante :
Matière
d'œuvre en
entrée

Chaîne d'énergie

Energie ALIMENTER DISTRIBU ER CONVERTI R TRANSMETTRE AGIR


d'entrée

Matière
d'œuvre en
Alimenter en sortie
Energie Energie
énergie
D 'entrée de sortie

Energie Source d'alimentation Energie


Electrique Réseau électrique, piles, etc. Electrique
Electrique Compresseur Pneumatique
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 1
ALIMENTATION ELECTRIQUE
INTRODUCTION :
L'énergie électrique provient d’une transformation d'énergie mécanique, magnétique, chimique ou
lumineuse. Cette source d’énergie peut se présenter sous forme d’une source de tension continue ou
alternative. L’unité d’une tension électrique est le Volt (V).

1. SOURCE DE TENSION ALTERNATIVE :


Le réseau électrique géré par l’Office Nationale d’Electricité (ONE) est un réseau électrique alternatif,
c'est que la valeur instantanée de la tension est variable dans le temps.

C’est un réseau triphasé pour les locaux industriels et monophasé pour les locaux domestiques :

Tension triphasée Tension monophasée

Cette énergie électrique est une transformation de l’énergie hydraulique ou thermique en une énergie
électrique. La figure qui suit illustre cette transformation :

Barrage
Lac

Ligne à haute tension

Conduite forcée Transformateur


Turbine
Alternateur

Canal de fuite
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

L’eau par sa pesanteur (le niveau du barrage est plus haut que celui de la turbine) fait tourner une
turbine. Celle-ci à son tour fait tourner l’alternateur qui permet la transformation de l’énergie
mécanique de rotation en énergie électrique.

L’image ci-contre représente la forme d’une


turbine

2. SOURCE DE TENSION CONTINUE :


Parmi les générateurs de tension continue les plus rencontrés dans la pratique quotidienne, on trouve
les piles et les batteries d’accumulateurs. Cette source représente une transformation de l’énergie
chimique en énergie électrique.

V V

3. MESURE DE TENSION :
En électricité, on mesure la tension avec un « voltmètre », qui se branche en parallèle et se
symbolise comme suit :

Pour mesurer la tension aux bornes de la


charge R on utilise le montage:

R V

On peut mesurer avec le voltmètre une tension continue ou alternative, en positionnant le


commutateur de calibre sur le cadran des tensions continues (DC) ou sur le cadran des tensions
alternatives (AC).
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

4. COURANT ELECTRIQUE

4.1- Notion du courant électrique :

Le déplacement des électrons libres dans un circuit électrique fermé engendre ce qu’on appelle un
courant électrique. L’unité du courant électrique est L’Ampère (A).

e e
e - -
-
e e
- -

4.2- Mesure de courant électrique :

On mesure le courant électrique par l’utilisation d’un ampermètre. L’ampermétre est un appareil
qui doit être monté en série dans un circuit.

Source Charge

4.3- Notion de résistance :

4.3.1- Principe et symbole :

Un fil conducteur présente une différence de potentiel (d.d.p) entre ses bornes lorsqu’il est traversé
par un courant électrique. Ceci est dû à sa résistance interne dont la valeur est donnée par la
formule :

R = ρ.l / S avec :
 l : longueur du fil ;
 S : sa section ;
  : la résistivité (caractéristique de la nature du conducteur)

4.3.2- Loi d’Ohm :

Cette loi exprime que certains matériaux ont une réponse linéaire en courant à une différence de
potentiel imposée. Si on considère une résistance, noté R avec à ses bornes une tension U , elle sera
traversée par un courant I, tel que, quelque soit le temps t, U et I vérifient toujours la relation de
proportionnalité :

U=R.I
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

4.3.2- Association des résistances :

Suivant que des résistances sont associées en série ou en parallèle, il résulte de leur association une
résistance équivalente Re dont la valeur dépend des valeurs des différentes résistances associées.

a/ Association série :

La résistance équivalente de deux résistances en série est la somme de ces deux résistances.

Re = R1 + R2

b/ Association en parallèle :

La résistance équivalente de deux résistances en parallèle est tel que :

1 1 1
Re R1 R2

4.3.1- Code de couleurs :

On ne peut pas fabriquer les résistances avec toutes les valeurs possibles. Les résistances sont
fabriquées en grandes séries par les constructeurs des composants électroniques. On les fabrique alors
suivant des valeurs normalisées, qui couvrent largement les besoins en résistances. Ces valeurs sont
indiquées sur ces résistances sous forme d’anneaux en couleur suivant un code suivant :
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
La tolérance est un pourcentage qui indique la précision de la résistance. Connaissant la valeur de
chaque chiffre on peut déterminer la valeur de la résistance comme suit:

R = [(1 er chiffre x 1) + (2eme chiffre x 10)] x 10 Multiplicateur  la tolérance en Ω.

Chaque chiffre correspond à une couleur comme l’indique le tableau suivant :

Noir Marron Rouge Orange Jaune Vert Bleu Violet Gris Blanc
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

Exemple : Calcul de la valeur d'une résistance dont les trois couleurs significatifs sont le rouge.

R = [ (2 x1) + (2 x 10) ] x 102 = 22 x 100 = 2,2 K

Les valeurs normalisées des résistances sont classées par des séries de valeurs notées (E6, E12, E24 ou
E48), qui le nombre de valeurs dans une série. Par exemple, les valeurs de la série E12 sont :

10 ; 12 ; 15 ; 18 ; 22 ; 27 ; 33 ; 39 ; 47 ; 56 ; 68 ; 82

Toutes les résistances de la série E12 sont des multiples ou des sous multiples de ces valeurs .Par
exemple, on trouve 1,2 , 12, 120, 1.2K, 12K, 120K, 1.2M et ainsi de suite.

4.3.2- Résistance variable :

On a souvent besoin, dans les montages électroniques, de régler une résistance sur place pour avoir la
valeur exacte exigée par un montage donné ; on utilise alors :

 Soit un potentiomètre pour régler la résistance régulièrement comme pour le volume


d'un poste Radio ;
 Soit un ajustable pour ajuster la valeur nécessaire une fois pour toute ;

Dans les 2 cas, le symbole est le même :

P est la valeur totale de la résistance. Le curseur α divise la


résistance totale P en 2 portions :
R2 = P(1 – α)

 R1 = αP : P
R1 = αP
 Si le curseur α est en position haut, alors α = 1 et  R1 =
P;
 Si le curseur est en position basse, alors α = 0 et R1 =
0.

 R2 = P – R1 = P – αP = P(1- α).

4.4- Diviseur de tension :

Pour diviser une tension, on utilise un pont diviseur de tension. Ce pont est constitué de l’association en série de
deux résistances R1 et R2 :
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Vs = [R2 / (R1 + R2)].U

Remarque : Cas d'une résistance variable :

Vs = Ve. α P/P
P
Ve α.P  Vs = α.Ve
Vs

4.5- Diviseur de courant :

On divise un courant par la mise en parallèle de deux résistances R 1 et R2 :

I1 = I .[R1 / (R1 + R2)]

5. ALIMENTATION CONTINUE STABILISEE :


Les systèmes électroniques ont besoin d’une alimentation continue. Cette tension continue est
généralement générée à partir de :

 piles pour les systèmes portables et à faible consommation, tel qu'une télécommande de
télévision, etc.
 de batterie d'accumulateurs pour les systèmes tel que la voiture, etc.
 secteur pour des systèmes qui demande de la puissance et qui ont accès au réseau alternatif.

Dans ce dernier, la tension alternative doit être convertie en tension continue stabilisée, cas
conformément au schéma synoptique suivant :

Transformation Redressement Filtrage Régulation


Secteur Tension
220 v 50Hz de sortie
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

5.1- Transformation :

Le rôle de la transformation est d’abaisser la tension du secteur, qui est de 220V. L’élément
électrique qui réalise cette fonction est le transformateur.

U1/U2 = n2/n1

Avec n2 et n1 sont respectivement


les nombres de spires de la bobine
primaire et la bobine secondaire.
Alors pour avoir une tension en
sortie plus petite qu'en entrée, il faut
avoir la condition (n2 < n1).

5.2- Redressement :

Cette fonction est réalisée à l’aide de la diode.

5.2.1- Fonctionnement et symbole :

Id
Anode (A) Kathode (K)

Ud

La diode est un composant Electronique à conduction unidirectionnelle : elle ne conduit que dans le
sens de l’anode A vers la cathode K. Son symbole est représenté à la Figure ci-contre. Le symbole
de la diode indique le sens de conduction.

Polarisation directe : diode passante Polarisation inverse : diode bloquée

5.2.2- Réalisation du redresseur :

a/ Redressement mono alternance :

Le signal issu du transformateur est sinusoïdal. La diode est polarisée en directe dans l’alternance
positive et en inverse dans l’alternance négative.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

b/ Redressement double alternance :

Le montage le plus populaire est le redresseur à pont de diodes ; il a 2 diodes conductrices par
alternance :

 D1 et D3 conduisent pendant l'alternance positive ;


 D2 et D4 conduisent pendant l'alternance négative.

Signal d’entrée
Signal de sortie

On remarque que le courant en sortie passe toujours dans le même sens, d'où la forme du signal en
sortie.

Note : Une LED est une diode qui a le même fonctionnement qu'une diode
ordinaire, à la différence que celle est destinée à émettre une lumière
(rouge, vert, jaune et orange) quand elle est passante.

5.3- Filtrage :

Cette fonction est réalisée par un condensateur. Le condensateur en se chargeant et en se


déchargeant diminue l’ondulation du signal redressé :

5.4- Régulation :

La régulation est la fonction qui permet d'avoir une tension hautement continue à partir d'une
tension ondulée comme issue du condensateur ci-dessus. Elle est assurée par le régulateur intégré qui
est un composant électronique à trois broches.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Dans la pratique, la famille des régulateurs de type 78xx est la plus utilisée. Un régulateur de
cette famille délivre une tension constante à ses bornes de sortie égale à xx V.

Exemples : 7805 : tension à la sortie égale à +5V.


7812 : tension à la sortie égale à +12V.

Transformateur

Secteur
220v
50Hz

Application type (Alimentation régulée)

6. AUTRES FONCTIONS ASSOCIEES AU TRAITEMENT D'ENERGIE :

6.1- Commutation par transistor bipolaire :

Le transistor bipolaire est un composant électronique à 3 pôles : la


base, le collecteur et l'émetteur ; son symbole est donné dans la figure
ci-dessous. il existe en 2 types : le NPN et le PNP. Il a plusieurs modes de
fonctionnement, donc plusieurs types d'application. Ici, n s'intéresse
uniquement au transistor NPN et le mode de fonctionnement en
commutation, qui est un mode de fonctionnement très utilisé dans les
systèmes logiques.

Le montage de base très utilisé est le suivant ; il s'agit de commander


un relais qui commandera un moteur à courant continu ; par exemple, la
commande du moteur du store ; dans ces conditions, on a le
fonctionnement suivant du transistor :

 Si la tension de commande est nulle ou négative, le transistor non passant ou bloqué ; il est
équivalent à un interrupteur Cde
ouvert, entre le collecteur
: représente un bouton et l'émetteur;
poussoir de commande.

 Si la tension de commande est Si nettement supérieure


Cde est ouvert à 0.7V,
la base le transistor
du transistor est depassant
n'a pas tensionou saturé ;
il est équivalent à un interrupteur fermé, entre
de commande, le collecteur
donc et l'émetteur
le transistor est bloqué (Relais non
alimenté).

Si Cde est fermé la base du transistor a une tension de


commande, donc le transistor est conducteur ou saturé,
donc le relais est excité.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

6.2- Temporisation :

6.2.1- Principe :

Dans les systèmes automatisés, on a souvent besoin q'une action soit effectuée pendant une durée
déterminée ; on parle de temporisation. Par exemple :

 dans la signalisation d'un carrefour, le feu vert qui autorise les automobilistes à passer dure un
certain temps (30 s par exemple) ;
 Dans les escaliers d'un immeuble, on utilise une minuterie qui allume la lumière pendant un
certain temps et s'éteint.

On peut représenter la fonction de temporisation par ce qui suit : Entrée

Impulsion Sortie à l'état 1 t


(Tension de durée Temporisateur pendant une durée Sortie
très courte) déterminée TW

t
TW

6.2.1- Réalisation avec circuit intégré :

Technologiquement, on peut réaliser une temporisation de différentes


façons. On opte ici à la solution par circuit intégré avec le plus connu et
très utilisé, le NE555.

Ce circuit peut réaliser plusieurs fonctions, parmi lesquelles la


temporisation. Pour réaliser cette fonction, on monte le circuit comme le
montre la figure ci-dessous ; son fonctionnement est comme suit :

 On suppose qu'on démarre avec le circuit au repos, c'est à dire la sortie 3 du circuit à l'état 0 ;
 Quand le bouton poussoir est relâché, la résistance R1 assure un 1 logique sur l'entrée 2 du circuit,
ce qui laisse le circuit au repos ;
 Quand le bouton poussoir est actionné rapidement (appui et relâchement du bouton), l'entée 2
passe à 0 et revient à 1, ce qui lance la temporisation, c'est à dire la sortie 3 passe à 1 pendant
une durée qui dépend de la résistance R2 et le condensateur C1.
 Après l'expiration de la temporisation, le circuit revient à son état initial (la sortie 3 à l'état 0) ;
 La durée de la temporisation est donnée par la formule :
R1 R2 T = 1.1 x R2 x C1
12 V
8
2 3
NE555

BP U2
C1 6
7
1
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

6.2.3- Exemple d'application : Minuterie d'escalier

Une application directe de ce montage est une minuterie d'escalier pour un immeuble de 3 étages ;
il faut donc unpoussoir et une lampe pour chaque étage :

 Il suffit qu'un seul bouton soit appuyé pour lancer la temporisation ;

 La sortie 3 du circuit NE555 commande un relais qui ferme son contact et permet d'alimenter les 3
lampes. La diode D1 sert à protéger le transistor contre les surtensions par les variations brutales
du courant dans la bobine du relais.

 Le potentiomètre P1 permet de varier la durée de temporisation T.

T = 1.1 x (R2 + P1) x C1

P1
D1 K 220 V AC
R1 R2
R3 12 V
8 L1
2 3 T1
NE555
L2

BP3 BP2 BP1 L3


C1 6
7
1

6.3- Génération de signal périodique :

6.3.1- Principe :

Dans différentes situations des traitements numériques, on a U


besoin de générer un signal logique et périodique, comme le
montre la figure ci-contre :

 Il est tantôt au niveau logique 0, tantôt au niveau logique 1 ; t


 Il a pour période T, la durée au bout de laquelle il se répète de
T
la même façon.

6.3.2- Réalisation avec circuit intégré :


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
Technologiquement, on peut réaliser cette fonction de différentes façons. On opte ici à la solution
par circuit intégré avec le plus connu et très utilisé, le NE555 :

 Le schéma de montage correspondant est donné à la figure ci-dessous ;


 Les durées des niveaux logique, ainsi que la période sont données par :

 Durée du niveau haut :


TH = T= 0.63 x (R1 + R2) x C1 ;
T = 0.7 x (R1 + 2R) x C1
 Durée du niveau haut :
TL = T= 0.63 x R2 x C1 ;
 Durée du niveau haut : T = TH + TL :

R1

4 8
7 3 12 V
NE555
R2

U
C1
2
6 1

6.3.3- Exemple d'application : Commande d'essuie-glace de voiture

Le montage ci-dessous représente la partie commande d’un essuie-glace, sachant que lasa partie
opérative est principalement constituée d’un moteur électrique et d’un système Bielle-manivelle.

R1
4 8
7 3
NE555
R2
M
D
C1
1
2
6 1 2 R3
T1
K
3
R4 CC
4 8 4
12 V 7 3
NE555
R5

C2

2
6 1

Le système permet d'améliorer la visibilité d'un pare-brise. Il fonctionne de la façon suivante :

 Si le commutateur K est en position 1, le moteur est alimenté par 12V en permanence ;


 Si le commutateur K est en position 2, le moteur est alimenté par un signal périodique
de période 10 ms par exemple), tantôt à 12 V, tantôt à 0 V, ce qui le fait fonctionner
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
avec une tension moyenne inférieure de celle la position 1 ; par conséquent, la vitesse
de balayage est plus petite ;
 Si le commutateur K est en position 3, le moteur est alimenté par signal, dont la durée
de 12 V est plus petite que celle de 0V, ce qui donne comme résultat : l’essuie-glace fait
un aller retour (en 1 s par exemple) et s’arrête pendant un temps plus grand (3s par
exemple) ; et le cycle recommence ;
 Si on passe de n’importe quelle position à la position 4 (arrêt), il risque les balais ne
reviennent pas à leur position initiale ; le capteur "cc" qui est fermé tant que l'essuie-
glace est en course, permet alors de fait revenir les balais à leur position.

CHAPITRE 2

LES ALIMENTATIONS PNEUMATIQUES


INTRODUCTION
L’énergie pneumatique est couramment utilisée dans la partie opérative d'un système automatisé. Le
schéma de la page suivante montre la structure générale du processus de production de cette énergie,
qu'on peut résumer dans 3 phases principales : compression de l'air, son stockage et sa distribution.

1/ PRODUCTION DE L’ENERGIE PNEUMATIQUE :

1.1- Compression de l'air :

Un compresseur (7), entraîné par un moteur (6), aspire et


comprime l’air ambiant et l’accumule dans un réservoir
(accumulateur).

1.2- Stockage :

L’accumulateur (1) stocke l’air comprimé issu du compresseur et évite ainsi de faire fonctionner le
moteur tout le temps (en continu). Il permet en plus de compenser les variations de pression. Pour des
raisons de sécurité, l’accumulateur comporte un robinet de purge, une vanne d’isolement et un
manomètre.

1.3- Distribution :

La distribution de l’air comprimé s’effectue par un réseau de canalisations en tuyaux métalliques.


L’accès à ce réseau se fait à l’aide de piquages qui doivent être dirigées vers le haut. Une pente de 2%
dans le sens de l’écoulement de l’air évacue l’eau de condensation vers un pot équipé d’une purge. Un
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
groupe de conditionnement est souvent installé afin de filtrer et de lubrifier l’air comprimé. Dans les
applications courantes, la pression est de l’ordre de 6 bar.

2/ PRINCIPES PHYSIQUES :
La force mécanique produite par l’énergie pneumatique est liée à la pression par la relation F = p . S
où :

 F est la force résultante en Newtons


 p est la pression en Pascals (Pa)
 S est la surface en m2.

Le pascal étant trop petite pour les pressions utilisées dans l’industrie. On utilise souvent le bar définie
par :

1 bar = 105 Pa.

1 : Accumulateur 6 : Moteur


2 : Manomètre 7 : Compresseur
3 : Soupape de sécurité 8 : Lubrificateur
4 : Vanne d’isolement 9 : Filtre – régulateur
5 : Filtre principal 10 : Pot de condensation
11 : Purge
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 3

LE RISQUE ELECTRIQUE
INTRODUCTION :
L'utilisation de l'électricité peut présenter des risques d'électrocution et aussi des risques d'incendie.
En effet le courant électrique a des effets physiques sur le corps ; ceci peut se produire avec direct ou un
direct avec un conducteur sous tension. Il convient alors de prendre les mesures de sécurité nécessaire
pour protéger les biens et les personnes.

1. EFFETS PHYSIOLOGIQUES DU COURANT ELECTRIQUE


Le passage du courant affecte essentiellement les fonctions respiratoires et circulatoires ; il provoque
également des brûlures. La gravité du danger est fonction de l'intensité du courant qui parcourt le corps,
de son trajet, et du temps de passage :

1A Arrêt du coeur

t(s)

5
1 2
75mA Seuil de fibrillation cardiaque irréversible
1

0.5 3
4
0.1 30mA Seuil de paralysie respiratoire

0.05

0.02
0.01 10mA Contraction musculaire (Tétanisation)

0.1 0.5 10 50 100


500
Principales zones :
pas de sensation
Sensation 0.5mA Sensation très faible
Limite du courant de « non lacher », douleurs, sans effets
irréversible.
Risque de fibrillation ventriculaire
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Effet du courant électrique sur le corps humain

2. TENSION LIMITE DE SECURITE


Selon le type de local, on définit deux types de tension de sécurité, 25V humide pour le s locaux et
50V pours les locaux secs. Ces tensions dites non dangereuses écoulent dans le corps humain un courant
inférieur à 30 mA (seuil de paralysie respiratoire). Le danger du courant électrique étant fonction de sa
durée de passage ; sur la figure suivante on représente le temps de coupure maximal du dispositif de
protection en fonction de la tension de défaut.

Courbe de sécurité
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Exemple :
Lors d'un défaut dans un local sec (Ul = 50 V), si la tension de contact vaut 120 V, le dispositif
de protection doit couper le circuit en moins de 0,2 secondes.

3. CONTACT DIRECT ET INDIRECT ET PROTECTION ASSOCIEE :

3.1- Contact direct :

C'est le contact des personnes avec les parties actives des


matériels électriques, conducteurs ou pièces sous tension.

3.2- Contact indirect :

Contact des personnes avec des masses mises accidentellement


sous tension généralement suite à un défaut d’isolement.

3.3- Protection contre les contacts directs :

  Les principales mesures de protection contre les contacts directs sont : Terre

 L’isolation des parties actives du matériel électrique (gaine, cache bornes...).


 La protection au moyen d'enveloppes et de barrières (coffrets, tableaux...) qui permettent de
rendre le matériel électrique inaccessible.
 Mise hors de portée, par éloignement : C'est le cas des lignes aériennes à haute tension et basse
tension.
 L'utilisation de la TBTS (Très Basse Tension de Sécurité : inférieure à 25 V)
 Cette mesure consiste à alimenter des circuits sous très basse tension fournie par un
transformateur de sécurité. Trois conditions doivent être respectées:
 
L
 
N
220v/24
v
Alimentation en TBTS par transformateur de sécurité

3.4- Protection contre les contacts indirects

En cas de défaut d’isolement, il faut couper automatiquement l'alimentation, du circuit présentant


le défaut. Pour mettre en oeuvre cette mesure, on utilise en général le DDR ; le principe d’un tel
dispositif est de détecter le courant de défaut qui passe à travers la terre et ouvre le circuit, ce qui
offre une protection des biens et des personnes.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 4

REALISATION DE CIRCUIT IMPRIME


INTRODUCTION 

Le circuit imprimé (CI) est le support de tout montage Fig1. Circuit Imprimé
électronique. Il est le lien aussi bien mécanique qu'électrique
entre les différents composants. Le circuit imprimé est une
platine de matériau composite recouverte d'une ou de deux
couches très fines (35µm ou 70µm) de cuivre. Le cuivre assure
les liens électriques entre les composants.

Les étapes principales pour la réalisation d'un CI sont les


suivantes :

1. La réalisation du typon ;
2. L'insolation du circuit imprimé et le développement ;
3. La gravure et le perçage ;
4. La mise en place des composants et leur soudage.

1. REALISATION DU TYPON 

1.1. Présentation :

A partir du schéma théorique, on établit le dessin électrique appelé "Typon" ou schéma


d’implantation de la plaquette de circuit imprimé sur laquelle seront montés les composants entrant
dans la composition du dispositif. Les documents nécessaires à ce travail sont :

 le schéma électrique du système ;


 le brochage et les dimensions réelles des composants utilisés (résistances, diodes, transistors,
circuits intégrés, composants spéciaux, etc.) ;

Fig2. Dimensions réelles de certains composants

Circuit intégré DIL 16 Transistor Résistance


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Nous pouvons tracer le typon en utilisant 2 méthodes :

 manuellement avec du papier calque sur lequel on trace le typant en utilisant :

 soit de l’encre de chine à l'aide de stylo à pointe tubulaire ou plume godet ;


 soit des bandes et pastilles en papier crêpe (transferts autocollants) ;

 automatiquement en utilisant un logiciel, qui trace le typon à partir du schéma théorique ; cette
opération s'appelle "routage". Cette méthode est bien évidemment est la plus utilisée de nos
jours : elle est plus facile, plus rapide, mais nécessite un traceur ou une imprimante.

1.2. Etude du circuit imprimé :

La difficulté d'étude d'un circuit imprimé vient du fait que l'on ne peut pas croiser les bandes de
cuivre comme les connexions du schéma théorique sous peine de court-circuit ; donc le dessin du typon
sera souvent très différent du schéma. Le dessin du typon se fait à l'aide d'une grille normalisée au pas
de 2,54 mm, pour obtenir une position standard des composants.

Le circuit sera composé essentiellement de bandes et de pastilles de cuivre :

 pastilles pour la soudure des composants : le trou placé au centre d'une pastille ne peut recevoir
qu'une seule connexion de composant (il y a donc autant de pastilles que de broches de
composants) ;

 bandes pour relier entre elles les pastilles conformément au schéma.  


Fig3. Routage d'un typon à l'aide d'un logiciel

Fig4. Schéma d'implantation d'un montage


2.54 mm

R1
A C

R2

B D

Schéma électrique Schéma d'implantation


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

1.2.1. Pastilles

Le diamètre des pastilles dépend de la dimension des pattes du composant :

 La valeur courante que nous utiliserons sera de ø 2 mm pour la majorité des composants (presque
tous les composants faible puissance courants : résistances, diodes, transistors, circuits intégrés).
 Pour les composants spéciaux le diamètre des pastilles sera à la demande.
 Le trou central des pastilles de ø 2 mm sera de 0,8 à 1 mm.

1.2.2. Bandes

En général la largeur des bandes sera de 1 mm, mais pourra être différentes dans les cas suivants :

 Plus minces : circuits miniatures, forts taux de remplissage, etc.


 Plus larges : lignes de masses, lignes a forte densité de courant, etc.

1.2.3. Règles générales et conseils pour le tracé des circuits

 Deux bandes parallèles seront au moins séparées par la largeur d'une bande.

 Passage de bandes entre pastilles : il doit subsister entre deux pastilles


ou entre une bande et une pastille l'équivalent de la largeur d'une
bande. Néanmoins le cas extrême ci-contre est autorisé.

 Toujours prévoir la fixation de la carte.

 Passage d'une bande près du bord de la carte : au moins 1


mm entre la bande et le bord. Dans ce cas, il faut aussi se
soucier du diamètre du trou de fixation, du diamètre de
l'écrou ou de l'entretoise pour éviter un court-circuit avec la
bande.
Fig5.de
 Les composants sont Conseils de dessin des bandes et des pastilles
préférence toujours parallèlement ou perpendiculairement montés, les
uns par rapport aux autres.

 Le chemin le plus court est le meilleur. Eviter les angles aigus. Ne jamais prendre l'angle inférieur
à 90° (faiblesse risque de décollement de feuille de cuivre) :
 

Bon Mauvais
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

2. INSOLATION ET DEVELOPPEMENT DU CIRCUIT IMPRIME 


La platine utilisée est à l'origine une plaque de verre Epoxy recouverte de cuivre et d'une ou de 2
couches de résine photosensibles. Un film protecteur opaque autoadhésif recouvre la résine photosensible
comme le montre la figure 6.

L’insolation consiste à reproduire le typon sur une par exposition aux rayons ultra violet (UV) à l’aide
d’une insoleuse (figure 7).

Fig7. Insoleuse Ultra Violet


Fig6. Plaque pré-sensibilisée

Les étapes à suivre pour l’insolation et le développement d’un CI sont les suivantes :

1. Eviter de travailler en plein soleil ou avec un éclairage halogène démesuré ;


2. Décoller le film protecteur comme dans la figure ci-dessus ;
3. Placer le typon sur le verre de l'insoleuse avec comme orientation le coté cuivré sur le
typon ;
4. Fermer puis allumer l'insoleuse pendant environ 2min30s. La durée peut varier suivant le
type de plaque et la puissance des lampes UV.
5. Plonger la platine dans un bain de révélateur, à une température ambiante d'environ
Fig8. Utilisation d'une insoleuse
20°C ;
6. Agiter le bac jusqu'à ce que le dessin apparaisse ou se révèle nettement sur un fond
cuivré. Attention, le révélateur est essentiellement constitué de soude (produit alcalin). C’est
donc corrosif et il faut
Plaque manipuler les platines avec des pinces ou avec des gants. La durée est
présensibilisée
typiquement de 2 min, mais peut varier suivant la qualité du révélateur ;
Typon
7. Plaque de verre
Rincer abondamment à l'eau courante.

Tube UV
Déflecteur
Minuterie
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

3. GRAVURE DU CIRCUIT IMPRIME 


La gravure consiste à graver le circuit sur la plaque en dissoudrant le cuivre non protégé des UV dans
un bain de perchlorure de fer à l’aide d’une graveuse :

Les étapes à suivre sont les suivantes :

1. Mettre la plaquette dans le bain de perchlorure de fer (côté cuivre apparent pour pouvoir le voir
pour contrôler l'opération de gravure) ;
2. Mettre en œuvre le chauffage et la pompe. En effet, la gravure sera d'autant plus rapide que le
perchlorure de fer est chaud et agité. La température du bain doit environ 40°C.
3. Enlever la plaquette une fois gravée et rincer-la ensuite.
Fig9. Graveuse

4. MISE EN PLACE DES COMPOSANTS ET SOUDURE 


L’implantation consiste à placer et souder les composants électroniques dans la platine. On commence
en général par les composants peu encombrants, pour ne pas être gêné pour les soudures suivantes. On
peut également commencer par implanter les straps (ponts de fils entre deux points de la platine) et les
supports de circuits intégrés.

Une bonne soudure apporte une meilleure tenue mécanique et électrique du circuit, évite les faux
contacts très lourds à détecter. Pour réussir une bonne soudure :

1. Placer la panne du fer à souder de façon à ce qu'elle soit en contact avec le cuivre de la platine et
avec la patte du composant ;
2. Laisser chauffer ainsi quelques secondes et ajouter de la soudure au niveau du contact ;
3. Laisser la panne encore quelques secondes afin que la soudure s'étale bien. La quantité de soudure
apportée est un facteur décisif pour la qualité de la soudure ;
4. Retirer le fer à souder.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Fig10. Soudage des composants

5. EXEMPLE D'APPLICATION : 

5.1. Schéma électrique :

On désire réaliser une alimentation stabilisé permettant de fournie une tension positive de +24V. Le
schéma électrique d'une telle alimentation est le suivant :
D1

Pont de Creatz : B1
Fus TR1
LM317 +24V

220V – 50Hz
C1 C2 R1 R3
C3
R2
0V

5.2. Circuit imprimé :

Fig11. Côté composant Fig12. Côté cuivre

Fig13. Typon
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

MODULE 2
PARTIE 2
DISTRIBUTION DE L’ENERGIE

PRESENTATION

La partie commande d’un système automatisé met en œuvre une énergie faible. Elle est
donc incapable d’envoyer directement l’énergie nécessaire à l’actionneur ; d’où l’utilisation
des préactionneurs qui assurent la distribution de l’énergie aux actionneurs.

La position d'une telle fonction dans une chaîne d'énergie, ainsi que sa fonction globale
sont représentées par les figures suivantes.

On s'intéresse surtout aux énergies électriques et pneumatiques, qui sont le plus souvent
utilisées.
Matière
d'œuvre en
entrée

Chaîne d'énergie

Energie
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
d'entrée

Matière
Energie Distribuer Energie d'œuvre en
disponible L'énergie distribuée sortie

Energie Préactionneur Energie


Electrique Contacteur/Relais Electrique
Pneumatique Distributeur Pneumatique
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 1
PREACTIONNEUR ELECTRIQUE
INTRODUCTION

Dans les circuits électriques, les pré-actionneurs sont généralement


soit un contacteur, soit un relais.

1. LE CONTACTEUR
Le contacteur est un appareil de commande capable d'établir ou d'interrompre le passage de l'énergie
électrique. Sa constitution est comme suit

 Des pôles principaux de puissance ;


 Un contact auxiliaire (avec possibilité d'additionner au contacteur un bloc de contacts auxiliaires
instantanés ou temporisés) ;
 une armature fixe et un autre mobile ;
 Un ressort de rappel ;
 Un circuit magnétique ;
 Une bobine de commande du contacteur. Si la bobine est alimentée elle attire l’armature mobile
pour actionner les pôles de puissance ; Si elle n’est pas alimentée, un ressort de rappel ouvre les
pôles de puissance.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Remarques :

 Le contacteur a un pouvoir de coupure (PDC). On note que le pouvoir de coupure d’un


appareillage électrique est sa capacité à couper le courant dans un circuit, sans provoquer des
dangers dans l’installation. En effet, quand on ouvre un circuit en cours de fonctionnement, le
contact en cause provoque un arc électrique qui peut être dangereux pour les biens et les
personnes.

 Pour les faibles tensions continues, on utilise généralement le relais électromagnétique qui a
pratiquement la même symbolisation :

 Généralement, dans une chaîne d’énergie électrique, le préactionneur ne s’utilise pas seul mais
associés à une classe d’appareillage typique : sectionneurs, relais thermique, etc.

2. LE SECTIONNEUR
Le sectionneur est un appareil de connexion qui permet d'isoler (séparer électriquement) un circuit
pour effectuer des opérations de maintenance ou de modification sur les circuits électriques qui se
trouvent en aval. Ainsi il permet d’assurer la sécurité des personnes qui travaillent sur le reste de
l’installation en amont.

Le sectionneur ne possède aucun pouvoir de coupure, par conséquent, il ne doit pas être manœuvré
en charge.

On trouve également des sectionneurs qui servent en plus de porte-fusible. On les désigne par
« Sectionneurs porte-fusible ».

Sectionneur Simple
Sectionneur avec fusibles incorporés
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

3. LES FUSIBLES
Les fusibles sont des appareils de protection dont la fonction est d’ouvrir un circuit par fusion d’un
élément calibré, lorsque le courant dépasse une valeur précise, pendant un temps donné. On trouve :

 La classe gI ou gG : ce sont les fusibles d’usage général ; ils protègent contre les surcharges et les
courts-circuits.

 La classe aM : ce sont les fusibles d’accompagnement moteur prévus pour la protection contre les
courts-circuits et surtout pour la protection des moteurs.

4. LE RELAIS THERMIQUE
Le relais thermique est un appareil de protection capable de protéger contre les surcharges
prolongées. Une surcharge est une élévation anormale du courant consommé par le récepteur (1 à 3 In),
mais prolongée dans le temps, ce qui entraîne un échauffement de l'installation pouvant aller jusqu'à sa
destruction. Le temps de coupure est inversement proportionnel à l'augmentation du courant.

Symbole
Contact commandé

Le relais thermique utilise la propriété d'un bilame formé de deux lames minces ayant des coefficients
de dilatation différents. L’apparition d’une surcharge se traduit par l’augmentation de la chaleur (effet
joule) ; Le bilame détecte l'augmentation de chaleur, se déforme et ouvre le contact auxiliaire de
s'ouvrir. Ce contact étant convenablement placé dans le circuit de commande va couper l'alimentation de
la bobine du contacteur qui va ouvrir ses pôles de puissances et interrompre le passage de l'énergie
électrique au travers du récepteur.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
C’est donc l'appareillage de commande qui coupe le circuit de puissance est non pas le relais
thermique.

Bilame non déformée d = déformation due à l’échauffement


provoquée par le passage du courant.

5. RECAPITULATION :
Pour distribuer l’énergie vers l’actionneur, typiquement un moteur triphasé, le schéma suivant est
généralement adopté :

Fonctionnement :

 Si le bouton poussoir S1 du circuit de commande est actionné, la bobine du contacteur KM1 est
alimentée ; le contact KM1 du circuit de commande se ferme ainsi que les contacts KM1 du
circuit de puissance, ce qui entraîne la rotation du moteur MAS ;
 Si S1 est relâché le contact KM1 du circuit de commande maintient l’alimentation de la bobine du
contacteur (mémorisation). On parle alors d’auto maintien ;
 Pour arrêter le moteur MAS, on appuie sur le bouton poussoir Ar, ce qui ouvre le circuit de
commande ; la bobine KM1 n’est plus alimentée et les contacts KM1 (commande et puissance)
sont ouverts ;
 Si au cours du fonctionnement (KM1 fermé de nouveau) il y a une surcharge le relais thermique F
s’échauffe, le contact qui lui est associé F s’ouvre, ce qui ouvre le circuit de commande et
protège le moteur MAS ;
 Le sectionneur porte fusible a aussi un contact auxiliaire noté Q qui s’ouvre avant les contacts Q
du circuit de puissance e, cas où on manœuvre le sectionneur en charge ; ceci a le même effet
que le contact auxiliaire du relais thermique. Ce contact est appelé « contact de précoupure ».
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 2

PREACTIONNEURS PNEUMATIQUES
INTRODUCTION :

Les distributeurs pneumatiques sont les préactionneurs des actionneurs pneumatiques (vérins,
ventouses, etc.). Un distributeur est constitué d’une partie fixe (le corps) et d’une partie mobile (le tiroir)
qui peut se déplacer à l’intérieur de la partie fixe selon l’ordre de la PC. Le tiroir est doté de conduites
permettant le passage de l’air entre les différents orifices de la partie fixe.

Chaque position que peut prendre le tiroir est symbolisée par un carré dans lequel les flèches indiquent
le sens de circulation de l’air alors qu’un T représente un orifice obturé. La partie fixe n’est présentée
que par ces orifices :

Orifice d’utilisation
(Sortie)
Partie fixe

Orifice d’échappement Tiroir

Orifice d’alimentation
(Entrée)

Fig 7 : schématisation et principe d’un distributeur

Un distributeur est caractérisé par :

 Le nombre d’orifices ;
 Sa stabilité (monostable ou bistable) ;
 Le débit d’air comprimé qu’il est capable de
distribuer exprimé en lm-1 ;
 Son dispositif de commande.

Les distributeurs sont classés suivant le nombre de


positions possibles et le nombre d’orifices qu’ils possèdent.

1. LE DISTRIBUTEUR 3/2 :
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
Le distributeur 3/2 possède 3 orifices :

 Le 1er pour l’alimentation ;


 Le 2ème pour l’utilisation ;
 Le dernier pour l’échappement.

Son tiroir peut occuper 2 positions (position repos et position travail).

Le distributeur 3/2 est destiné aux actionneurs n’ayant qu’un seul orifice d’alimentation, en particulier
le vérin simple effet :

 En position repos, l’orifice d’alimentation du vérin est relié à l’orifice d’échappement : la tige est
maintenue donc rentrée ;

 En position travail, provoquée par un ordre de la PC, l’orifice d’alimentation du vérin est mis en
liaison avec la source d’air comprimé. Par conséquent, la tige sort.

Fig 7 : Pilotage d’un vérin simple effet par un distributeur 3/2

Sortie S

Commande

Echappement E
Pression P

2. LE DISTRIBUTEUR 5/2 :
En plus d’orifice d’alimentation, le distributeur 5/2 possède :

 2 orifices d’utilisation ;
 2 orifices d’échappement.

Son tiroir peut occuper 2 positions. Le distributeur 5/2 est utilisé pour distribuer de l’énergie
pneumatique au vérin double effet :suivant la position occupée, l’air comprimé est verrouillé vers l’un des
deux orifices d’alimentation du vérin tandis que l’autre est à l’échappement.
Fig 8 : Pilotage d’un vérin double effet par un distributeur

Commande

Pression P Pression P
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

3. LES DISPOSITIFS DE COMMANDE :


La commande du distributeur a pour fonction de positionner le tiroir dans une position ou dans l’autre. Elle peut
être électromagnétique, pneumatique, électropneumatique ou manuelle. Un ressort peut servir comme dispositif
permettant le retour du tiroir à sa position initiale. Il s’agit dans ce cas d’un distributeur monostable.

La commande du distributeur est représentée par un rectangle accolé à la case qu’elle commute et
complétée par un ou plusieurs symboles schématisant la technologie utilisée. Elle peut être également
repéré par les orifices qu’elle met en liaison.

La figure suivante donne la schématisation des différents dispositifs de commande :

Commande Commande
manuelle électrique

Commande
Commande
manuelle
électropneumatique
par poussoir

Commande Rappel par


pneumatique ressort

Distributeur bistable à Distributeur bistable à Distributeur monostable à


commande par pression commande électrique des commande électrique et à
des deux côtés deux côtés rappel par ressort

4. LOGICIELS DE SIMULATION :
La simulation sur ordinateur est devenu un outil très important pour la conception des systèmes en
différentes technologies. Elle a connue une évolution très rapide avec le progrès de l’informatique. Ainsi,
un circuit pneumatique peut être étudier par simulation numérique sur un ordinateur personnel avant
d’être réalisé réellement. Un exemple de logiciel de simulation pneumatique est donné ci-dessous.

Un logiciel de simulation pneumatique permet :


 la saisie de schémas pneumatiques en insérant des objets graphiques tels que : vérin,
distributeurs, etc.
 la simulation des commandes par des clics de souris sur les organes de commande.
 la visualisation du fonctionnement du circuit réalisée conformément aux excitations ainsi
choisies.
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

MODULE 2
PARTIE 3
CONVERSION DE L’ENERGIE

PRESENTATION

Dans un système automatisé, souvent la finalité de l'action sur la matière d'œuvre est de
nature mécanique. Puisque l'énergie souvent disponible est électrique et moins encore
pneumatique, alors il faut convertir cette énergie disponible en énergie mécanique ; d’où
l’utilisation des actionneurs qui assurent cette fonction de conversion.

La position d'une telle fonction dans une chaîne d'énergie, ainsi que sa fonction globale
sont représentées par les figures suivantes.

Matière
d'œuvre en
entrée

Chaîne d'énergie

Energie
ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR
d'entrée

Matière
Energie Convertir Energie d'œuvre en
distribué convertie sortie
l'énergie
e

Energie Préactionneur Energie mécanique


Electrique Moteur Rotation
Pneumatique Vérin Translation
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 1

ACTIONNEURS ELECTRIQUES
INTRODUCTION
Dans un système automatisé, on trouve différents types d'actionneurs électriques, on cite en
particulier les électro-aimants, les électrovannes et les moteurs.

1. ELECTROAIMANT (EA) :
C’est une bobine dont le noyau est mobile. Si l’EA est alimenté le noyau se déplace vers la droite, et si
l’EA n’est pas alimenté le ressort de rappel le fait retourner à sa position initiale.

EA alimenté EA non alimenté

2. ELECTROVANNE :
Elle utilise le même principe des électroaimants pour commander le passage ou le blocage d’un liquide
sous pression.

Exemple : machine à laver (L’électrovanne commande le passage d’eau).


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

Bobine de
commande

Arrivée du Sortie du
fluide sous fluide
pression

3. LE MOTEUR ELECTRIQUE :
C’est l’actionneur le plus utilisé pour transformer l’énergie électrique en énergie mécanique. Selon la
nature de la tension électrique utilisée pour l’alimentation (continu ou alternatif).

On distingue plusieurs types de moteurs :

 Moteur à courant continu.


 Moteur asynchrone.
 Moteur pas à pas.

Quelque soit le type du moteur on distingue la partie tournante (Rotor) et la partie fixe (Stator)

Stator Rotor

3.1- Moteur à courant continu :

Ce moteur est alimenté par une tension continue (pile, batterie d’accumulateurs, tension
stabilisée).

3.1.1- Symbole :

Moteur à aimant permanent Moteur à inducteur bobiné


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

3.1.2- alimentation :

Le moteur peut tourner dans les 2 sens suivant la polarité de son alimentation :

 Un seul sens de marche :

 Deux sens de marche :

Pour que le moteur tourne dans le premier sens,


on ferme les interrupteurs K1 et K3.
Et pour qu’il tourne dans le sens inverse, on ferme
K2 et K4.

Exercice :

Le montage suivant est utilisé pour la commande du store automatisé :

Analyser le montage et compléter le tableau suivant par : sens +, sens-, Arrêt

K1
Position Haute Position Basse
Position Haute
K2
Position Basse

3.2- Moteur asynchrone :

C’est le moteur le plus utilisé dans les systèmes automatisés, car il présente les avantages suivants :

 Une bonne Puissance massique : à puissance égale le Moteur asynchrone est plus léger que le
moteur à courant continu ;
 Alimentation par le réseau public 220v/380v - 50Hz ;
 Facilité de mise au point ;
 Un bon couple au démarrage ;
NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION
 Ne présente aucun balai et collecteur (rotor à cage). Pas de danger pour une utilisation dans un
milieu explosif.

3.2.1- Moteur asynchrone triphasé :

Ce moteur nécessite une alimentation triphasée.

Pour faire fonctionner dans des conditions normales ce


moteur, on peut utiliser le montage suivant (démarrage
direct) qui prévoit une protection par fusible (contre les
courts circuits) et relais thermique (contre les surcharges
prolongées).

Schéma de Puissance Circuit de commande

Le montage suivant permet un fonctionnement à deux sens de marche :


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

3.2.2- Moteur asynchrone Monophasé :

Pour l’utilisation dans le milieu domestique où le triphasé n’est pas fourni par l’ONE, les
constructeurs prévoient le moteur asynchrone monophasé.

Sur la plaque à bornes de ce moteur, on distingue deux


bobines liées par un condensateur afin d’assurer un
déphasage de /2 entre les deux phases, pour créer le
champ tournant.

Pour assurer un fonctionnement dans les deux sens du


moteur on peut utiliser les montages suivants :

Exemple d’utilisation : Machine à laver.

Bobines du moteur Bobines du moteur

22µF Condensateur 22µF


400v de déphasage 400v
Condensateur 220 V 220 V
de déphasage 50 Hz 50 Hz
Fonctionnement sens 1 Fonctionnement sens 2

Le montage suivant permet un fonctionnement à deux sens de marche :


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

CHAPITRE 2

ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
INTRODUCTION :

Un actionneur pneumatique est un dispositif qui transforme l’énergie de l’air comprimé en travail
mécanique. Parmi les actionneurs pneumatiques les plus utilisés dans les systèmes automatisés on trouve :

 le vérin pneumatique ;
 le générateur de vide Venturi.

1. LES VERINS :
Les vérins se prêtent bien à des mouvements pneumatiques assez analogues à ceux de l’homme. Ce
sont des actionneurs qui réalisent un mouvement linéaire à l’endroit même où l’on a besoin d’une force
pour transférer, serrer, élever, indexer, arrêter, éjecter... : ce sont les muscles de la partie opérative du
système.
Energie Energie
pneumatique TRANSFORMER électrique
L’ENERGIE

Vérin

Fig 1 : Modèle fonctionnel d’un vérin


NOTIONS DE GESTIONS DE PRODUCTION

2. CONSTITUTION ET PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT :


un vérin est constitués d’un cylindre, fermé aux deux extrémités, à l’intérieur duquel se déplace
librement un piston muni d’une tige, sous l’effet des forces dues à la pression de l’air comprimé (voir
figure ci-dessous). Pour faire sortir la tige, on applique la pression sur la face arrière du piston et pour la
faire rentrer, on applique la pression sur la face avant.

Piston
Cylindre Face avant

Face arrière

Tige

Orifices d’alimentation

Fig 2 : Constitution d’un vérin pneumatique

3. LE VERIN SIMPLE EFFET :

Ce vérin produit l’effort dans un seul sens. Il n’est donc alimenté que d’un seul coté du piston. Le
retour à la position initiale s’effectue en général par un ressort. Avantage : consommation réduite.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Effort Symbole

Air

Fig 3 : Le vérin simple effet

4. LE VERIN DOUBLE EFFET :

Dans un vérin double effet, la sortie et la rentrée de la tige s’effectue par l’application de la pression,
alternativement, de part et d’autre du piston. Les vérins double effet sont utilisés lorsqu’on a besoin
d’effort important dans les deux sens.

Avantage : plus grande souplesse d’utilisation, réglage facile de la vitesse.

Efforts

Air Air

Symbole

Fig 4 : Le vérin double effet

Remarque : Dans les vérins on peut trouver d’autres fonction complémentaires tel que :
amortissement de fin de course, capteur de position, dispositifs de détection.

5. CARACTERISTIQUES ET PERFORMANCES D’UN VERIN :


Le fonctionnement d’un vérin dépend des caractéristiques suivantes :

 Le diamètre du piston ;
 La course de la tige ;
 La pression d’alimentation.

Le choix et le dimensionnement d’un vérin s’effectuent en fonction de l’effort à transmettre. Cet


effort est liée à la pression par la relation : F = p.S où :

 F est l’effort exprimé en newtons (N) ;


 p est la pression en pascal (Pa) ;
 S est la surface en m2 .
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Par exemple, un vérin ayant un piston de diamètre D = 8 mm et alimenté par une pression de 6 bar
(60000 Pa) fournit un effort sortant F = (px∏xD2) / 4 soit 3016 N.

Exercice :
Le vérin utilisé dans le système Portail doit exercer un effort entrant de 15 N pour ouvrir la
porte. Calculer le diamètre maximal dmax de la tige sachant que le diamètre du piston est
D = 8 mm et la pression est de 6 bar ?

Solution :
On a : F = pxS avec S = Spiston – STige
Or Spiston = ∏xD2
Et STige = ∏xd2
Soit : F = px∏x( D2 – d2 ) / 4
D’où : dmax = ( D2 – 4F/p∏ )1/2
Soit : dmax = 5,67 mm

6. EXEMPLE D’UTILISATION DES VERRINS :

Serrage de la pièce à percer dans le système « Perceuse automatique ».


Pièce
Serrage

Bâti
Bâti

7. LE GENERATEUR DE VIDE OU VENTURI :

Un générateur de vide ou venturi est un actionneur pneumatique dont le rôle est de transformer
l’énergie pneumatique en surpression en une énergie pneumatique en dépression.

Un venturi est composé d’un éjecteur muni d’une conduite d’air plus étroite du côté de l’entrée et
d’un orifice, perpendiculaire à la conduite, servant à connecter la ventouse. Le passage de l’air comprimé
dans le conduit provoque une dépression et entraîne avec lui l’air présent dans l’orifice perpendiculaire.
Par conséquent, une aspiration se produit au niveau de la ventouse.

Symbole

Air

comprimé

Ejecteur
Ventouse

Aspiration
Fig 6 : Principe du venturi
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

MODULE 2
PARTIE 4
TRANSMISSION DE L’ENERGIE

PRESENTATION

Le mouvement de rotation recueilli par l'arbre de sortie d'un moteur électrique, ainsi que
le mouvement de translation que permet la tige de sortie d'un vérin pneumatique n'est pas
toujours bien adapté pour agir directement sur la matière d'œuvre d'un système automatisé.

Pour agir correctement, il faut alors transmettre ces mouvements en les adaptant en
changeant la vitesse ou le sens ou la nature de mouvement, etc.

La position d'une telle fonction dans une chaîne d'énergie, ainsi que sa fonction globale
sont représentées par les figures suivantes.
Matière
d'œuvre en
entrée

Chaîne d'énergie

Energie ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE AGIR


d'entrée

Matière
d'œuvre en
sortie
Energie Transmettre Energie
convertie l'énergie transmise

Energie mécanique Système de transmission Energie mécanique


Rotation Engrenages, courroies, etc. Rotation
Rotation Vis - Ecrou, Crémaillère, etc. Translation
Translation Système Bielle -Manivelle, etc. Rotation
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

CHAPITRE 1

REGLES DE BASE DE DESSIN INDUSTRIEL


INTRODUCTION

Le dessin technique manuel ou assisté par ordinateur est l'outil graphique le plus utilisé par les
techniciens et les ingénieurs pour passer de l'idée à la réalisation d'un objet ou produit. C'est un langage
de communication, universel dont les règles précises sont normalisées internationalement.

1/ PRINCIPAUX TYPES DE DESSINS INDUSTRIELS

1.1- Schéma:
Dessin dans lequel sont utilisés des symboles graphiques indiquant les fonctions des composants et
leurs relations.

Exemples:
Schéma électrique ; Schéma électronique; Schéma mécanique, etc.

1.2- Dessin d'ensemble:


Il indique comment les pièces sont assemblées et disposées les unes par rapport aux autres, et
représente le mécanisme dans son ensemble.

Dessin d'ensemble d'un verrou

1.3- Dessin de définition:


Il représente une pièce et la définit complètement (formes, dimensions). Il comporte toutes les
indications nécessaires et utiles pour la fabrication de la pièce.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

17.55

Ø9
Dessin de définition de la douille
d'un domino

2/ FORMATS

Les dessins techniques sont représentés sur des feuilles de dimensions normalisées appelées : formats.
La série A (A0, A1, A2, A3, A4) normalisée est universellement utilisée.

Le format A0 est le format de base ; elle est caractérisée par :

 Sa surface : SA0 = 1m² ;


 Ses dimensions (L x l) : 1189 x 841 mm.

Un format directement inférieur s’obtient en divisant la longueur par 2. On a alors :

 Le format A1 : LA1= LA0 / 2 ;


 Le format A2 : LA2= LA1 / 2 ;
 Le format A3 : LA1= LA2 / 2 ;
 Le format A4 : LA2= LA3 / 2.

3/ ELEMENTS PERMANENTS
420

3.1- Le cadre :
297

297

Il délimite la surface de travail sur le format. Il se situe à 10 mm du bord de la feuille pour les
formats courants (A4, A3, A2) et à 20 mm pour les autres formats.
A2
A4 A3

210 420
10 mm
594
Surface de travail

Cadre

Bord du format
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

3.2- le repère d’orientation :


Il permet d’orienter le dessin. Il doit toujours être dirigé vers soi. Il est symbolisé comme suit :

4/ L'ECHELLE
Lorsque les objets sont grands (immeubles, bateaux, automobiles, etc.) ou petites (montres, circuit
électronique, etc.), il est nécessaire de faire des réductions ou des agrandissements pour représenter ces
objets.

L’échelle d’un dessin est donc le rapport entre les dimensions dessinées et les dimensions réelles de
l’objet.
Dimensions dessinées
Echelle =
DimensionsDimensions réelles
réelles Dimensions réelle
Exemple : dessinées
Echelle 1:10
dessinées
Echelle 1:1 pour la vraie grandeur

Exemple :

Echelle 1:1 Echelle 1:2

5/ LE CARTOUCHE:
Le cartouche est un tableau situé au bas du format et comportant les informations suivantes : le titre
du dessin, l’échelle du dessin, l’identité du dessinateur (nom, prénom, classe), la date, le format, le nom
de l’établissement, le symbole de disposition des vues.

Exemple de cartouche

échelle Nom dessinateur


Titre du dessin
Symbole date
Format Nom de l'établissement classe

Le symbole de disposition des vues montre la disposition des vues par rapport au dessinateur :
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Symbole européen Symbole américain

6/ NOMENCLATURE :
C’est la liste complète des pièces qui constituent un ensemble dessiné. Elle est liée au dessin par les
repères Ce
des pièces (1, 2, 3, etc.). La nomenclature est composée
qu’on observe à gauche,
de 5 observe
Ce qu’on colonnes :
à gauche,
on le représente à droite ; on le représente à gauche ;
Ce qu’on observe en dessous, Ce qu’on observe en dessous,
on le représente en dessus. on le représente en dessous.

REP NBR DESIGNATION MATIERE OBSERVATION


 Le repère de chaque pièce (REP.) ;
 Le nombre de chaque pièce (NBR.) ;
 Le nom des pièces (DESIGNATION) ;
 La matière de chaque pièce (MATIERE) ;
 Une observation si nécessaire (OBS.).

7/ ECRITURE :
Sur un dessin technique, on utilise une écriture normalisée. Dans une écriture les caractères doivent
avoir la même hauteur et le même espace entre eux. On trouve 2 types d'écriture : droite et penchée
(inclinée). Par

Exemple :

Ecriture droite: Rondelle.


Ecriture penchée: Rondelle.

Remarque : En dessin manuel, les écritures sont réalisées à l’aide d’un trace lettre :

8/ LES TRAITS :
Plusieurs types de traits sont employés en dessin technique. Un trait est caractérisé par :

 sa nature : continu ou interrompu ou mixte ;


 son épaisseur : fort ou fin.

Tableau des différents types de trait :

Type Désignation Application ou usage


 Arêtes et contours vus
Continu fort
 Cadre et cartouche

Interrompu fin Arêtes et contours cachés

 Axes
Mixte fin  Plan de symétrie ou de
coupe
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
 Elément primitif
Ligne d'attache de repères ou de
Continu fin
cotes, hachures, filetages
Continu fin ondule Limites de vues ou de coupes
ou en zigzag partielles
 Contours de pièces voisines
 Détail avant plan de coupe
Mixte fin à deux
 Demi rabattement
tirets
 Positions des pièces
mobiles

CHAPITRE 2

PROJECTION ORTHOGONALE
INTRODUCTION 
Pour être utilisable, l’image d’un objet doit être représentée fidèlement. L’image ne doit pas être
déformée. L’antenne parabolique ci-contre doit être présentée sous forme de plusieurs vues, afin de
donner une idée détaillée sur le fonctionnement dans différentes positions.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

1/ PERSPECTIVE CAVALIERE

1.1- But :
La perspective cavalière permet de donner en une seule vue une idée globale des formes de l’objet
à représenter.

Exemple : L’image ci contre représente en


perspective cavalière la pièce serre-bras du
positionneur.

1.2- Définition :

La perspective cavalière est une projection oblique parallèle à une direction donnée, sur un plan
parallèle à la face principale de l’objet à représenter.

1.3- Tracé pratique :


La face principale se projette en vraie grandeur. Les arêtes perpendiculaires au plan de projection
se projettent suivant des droites obliques parallèles appelées "fuyantes" et dont les dimensions sont
obtenues en multipliant les longueurs réelles par un même coefficient de réduction k.

L’inclinaison des fuyantes (angle de fuite α) et le coefficient de réduction sont normalisés :

Soit : α = 45°; k = 0,5.

Orientations possibles :

Haut vers gauche


Haut vers la droite
Fuyantes

Face
α principale

Bas vers la gaucheBas vers la droite

2/ PERSPECTIVE AXONOMETRIQUE

2.1- Définition :
C’est une projection orthogonale de la pièce sur un plan oblique par rapport aux faces principales
de la pièce.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
2.2- Différentes types :

Remarques :

 Si α = β = γ : La perspective est dite isométrique.


 Si deux angles quelconques sont égaux : La perspective est dite dimétrique.
 Si α ≠ β ≠ γ : La perspective est dite trimétrique.

Par simplicité, on décrit uniquement le principe de la perspective isométrique.

2.3-Perspective isométrique :
La perspective isométrique d’un cube s’obtient à partir
d’un parallélépipède de côté a, b, c dont la dimension a
dessinée est égale à la dimension réelle x 0,82. b

Angles de projection : α = β = γ = 120°.


c

Exemple : La perspective isométrique de la pièce serre bras.

Un cercle devient une ellipse


en projection isométrique.

2.4- Tracé des ellipses :


Les faces du cube ne sont pas parallèles au plan de projection. Tout cercle appartenant à une face
du cube se projette donc suivant une ellipse. Il est possible de construire une ellipse lorsque l’on
connaît son grand axe AA’ et son petit axe BB’. B
a b A

c
A

B’
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Il existe deux méthodes de traçage :

 Méthode au compas.
 Méthode par points.

Grand axe

Petit axe

Remarques :

 Les grandes axes des ellipses sont respectivement perpendiculaires aux arrêtes a, b, c. (par
exemple l’axe AA’ est perpendiculaire à l’arrête c).
 Les directions des axes des ellipses peuvent être déterminées par les diagonales des faces :

 AA’ = diamètre en vraie grandeur.


 BB’ = diamètre x 0,58.

3/ PROJECTIONS ET VUES
Pour mieux décrire la géométrie d’un objet, on est ramené de passer d’une représentation en
perspective à une représentation en vues. Cette projection nécessite la présence de trois éléments  :
l’oservateur, l’objet et le plan de projection(dessin).
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

3.1- Définition
c’est la projection orthogonale sur les plans de projection d’un objet dont la face principale est
parallèle au plan de projection. Les lignes de projection sont parrallèles entre elles et perpendiculaire
au plan de projection.

Il existe principalement 2 types de projection :

 Projection européenne ;
 Projection américaine.

3.2- Projection Européenne :


3.2.1- Principe :

On imagine la pièce à l’intèrieur d’un cube et on projette l’objet sur les six faces :
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

3.2.2- Disposition des vues :

On développe le cube de projection et on obtient six vues géométrales sur le même plan :

1: Vue de Face.
2: Vue de Gauche.
3: Vue de Dessus.
4: Vue de Droite.
5: Vue de Dessous.
6: Vue d’Arrière.

Remarques :

 Les vues sont nommées selon la position de l’observateur par rapport à la vue principale.
 Il y a correspondance (alignements) entre les vues :

 Correspondance horizontale.
 Correspondance verticale.
 Correspondance en équerre.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

3.2.3- Exemple :

la pièce serre-bras du positionneur est dessiné en perspective isomètrique et en trois


vues : vue de face, vue de gauche et vue de dessus :

3.2.4 Règles d’exécution du dessin :

 Choisir comme vue de face la vue la plus représentative ;


 Ne dessiner que les vues nécessaires et suffisantes pour définir complètement la pièce avec un
minimum de parties cachées ;
 Ne pas dessiner les faces du cube ;
 Ne pas inscrire les noms des vues ;
 Observer la correspondance entre les vues ;
 Ne pas laisser apparaître les lignes de rappel.
CHAPITRE 3

NOTIONS GENERALES SUR LES MATERIAUX


INTRODUCTION
Le progrès technique a permis de produire des matériaux élaborés :

 d'extraire des métaux à partir de minerai.


 de les mélanger pour fabriquer des alliages.
 de mettre au point des matières plastiques (polymères) synthétiques à partir d'éléments naturels
comme le charbon, le pétrole, le bois ou le gaz naturel.
 de concevoir des matériaux composites de plus en plus utilisés dans les industries du transport.

Remarque :

Par extension le nom de métal est attribué à tous les alliages de métaux purs que nous utilisons
communément.

1- CLASSIFICATION DES MATERIAUX :


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

2- PROPRIETES DES MATERIAUX :

2.1- Propriétés mécaniques :

 Fusibilité : Aptitude d’un métal à fendre, sous la chaleur.


 Fluidité : Aptitude d’un métal à l’état liquide, à remplir les empreintes d’un moule.
 Malléabilité : Aptitude d’un métal à être déformé à chaud ou à froid par pression ou par choc.
 Soudabilité : Aptitude d’un métal à subir une soudure sans risque de crique.
 Ductilité : Aptitude d’un métal à être étiré en fil.
 Ténacité : Aptitude d’un métal à résister aux efforts progressifs (Traction, Compression, Torsion,
Flexion).
 Elasticité : Aptitude d’un métal à revenir à sa forme initiale après avoir subit une déformation.

Propriétés pratiques :

 Dureté : Aptitude d’un métal à s’opposer à la pénétration d’un corps dur.


 Résilience : Aptitude d’un métal à s’opposer aux efforts brusques (chocs).

2.2- Propriétés physiques :

 Masse spécifique : La masse de l’unité de volume d’un matériau en Kg/m3.


 Densité : la densité est utilisée pour déterminer la masse des organes.
 Conductibilité thermique : Aptitude d’un métal à diffuser la chaleur.
 Conductibilité électrique : Aptitude d’un métal à faciliter le passage du courant électrique.

3- SYMBOLES DES MATERIAUX :

Symbole Elément d’alliage Symbole Elément d’alliage


Al Aluminium Ga Gallium
Sb Antimoine Li Lithium
Ag Argent Mg Magnésium
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
Be Bérylium Mn Manganèse
Bi Bismuth Mo Molybdène
B Bore Ni Nickel
Cd Cadmium Nb Niobium
Ce Cérium Pb Plomb
Cr Chrome Si Silicium
Co Cobalt Sr Strontium
Cu Cuivre Ti Titane
Sn Etain V Vanadium
Fe Fer Zn Zinc

4- DESIGNATION DES MATERIAUX :

4.1- Les fontes :


 Fontes à graphite lamellaire :

EN-GJL- 200 : 200 Mpa de résistance à la rupture

 Fontes malléables et à graphite sphéroïdal

EN-GJMW-400-5
EN-GJS-400-15 : 400 Mpa de résistance à la rupture, 5 % d’allongement après rupture

4.2- Aciers non alliés :

 Aciers d'usage général

S 235 : 235 Mpa de résistance élastique


GE 360 : G : acier moulable

 Aciers non alliés

C 40 : 0,40 % de carbone
GC 25 :G : acier moulable

4.3- Aciers alliés

 Aciers faiblement alliés

36 Ni Cr Mo 16 :
36 : 0,36 % de carbone
Ni : nickel
Cr : chrome
Mo : molybdène
16 : 4 % ( 16 / 4 ) de nickel
Multiplié par 4 pour Cr, Co, Mn, Si, Ni, W
Multiplié par 10 pour les autres

 Aciers fortement alliés

X 5 Cr Ni 18-10 :
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
5 : 0,05 % de carbone
Cr : chrome
Ni : nickel
18 : 18 % de chrome
10 : 10 % de nickel

4.5- Alliages d'aluminium

 Aluminium et alliages d'aluminium de fonderie

Al 99,5 : aluminium à 99,5 %


Al Cu 4 Mg Ti :
Cu : cuivre

4 : 4 % de cuivre
Mg : magnésium
Ti : titane

 Alliages d'aluminium corroyés

EN AW-2017 [Al Cu 4 Mg Si] :


Al : aluminium Cu : cuivre
4 : 4 % de cuivre Mg : magnésium

4.6- Alliages de cuivre

 Laiton

Cu ZN 15 :
Cu : cuivre
Zn : zinc
15 : 15 % de zinc

 Bronze

Cu Sn 8 Pb P :
Cu : cuivre
Sn : étain
8 : 8 % d’étain
P : phosphore

4.7- Alliages de zinc moulés


ZA 8 :
Z : zinc
A : aluminium

4.8- Les plastiques

 Les thermoplastiques

PA 11 :
PA : polyamide
11 : type 11 ( 11 atomes de carbone )
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

PTFE : polytétrafluoréthylène

 Les thermodurcissables

PF 21 : phénoplaste (bakélite)
EP : époxyde (araldite)
UP : polyester

 Elastomères

Chloroprène ( néoprène )
Acrylique
Polyuréthane

 Mousses

PS: polystyrène expansé


PUR: polyuréthane expansé

4.9- Composites
Composite = matrice + renfort

 Matrices

EP: époxyde
UP: polyester

 Renforts

FV: fibre de verre


FC: fibre de carbone
FA: fibre d’aramide (kevlar)
CHAPITRE 4

LES COUPES – LES SECTIONS


1. LES COUPES :

1.1- But :
Les coupes améliorent la clarté et la lecture du dessin en permettant de voir les formes intérieures
d’une pièce.

1.2- Définition :
Une coupe représente la section et la fraction de la pièce située en arrière du plan sécant (Plan de
coupe).

1.3- Méthodes de représentation:


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

 Repérer le plan sécant, par sa trace, en trait mixte fin terminé par deux traits forts.
 Indiquer le sens d’observation par deux flèches en trait fort pointant vers le milieu des traits
forts.
 Repérer le plan de coupe par une même lettre majuscule inscrite à côté de chaque flèche.
 Supposer et pièce coupée par ce plan et enlever par la pensée la partie située coté flèches.
 Disposer et dessiner la coupe comme une vue normale en regardant dans le sens indiqué par les
flèches.
 Hachurer la section.
 Désigner la coupe par les mêmes lettres majuscules que le plan de coupe.

1.4- Coupes particulières :


1.4.1. Demi coupe :

½ coupe A-A

1.4.2. Coupe brisée à plans parallèles :


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

1.4.3. Coupe brisée à plans sécants :


1.4.4- Coupe des nervures.

Règle : On ne coupe jamais une nervure par un plan parallèle à sa plus grande face.

1.5- Hachures :
1.5.1- But :

Les hachures sont utilisées pour mettre en évidence la section d’une pièce.

1.5.2- Exécution des hachures :

Elles sont tracées en traits fins régulièrement espacés. La distance entre deux hachures varie de 1,5
à 5mm.

1.5.3- Règles importantes :

 Les hachures doivent être inclinées de préférence à 45°, 60° ou 30° par rapport aux lignes
principales du contour d’une pièce.
 Les hachures ne traversent jamais un trait fort.
 Les hachures ne s’arrêtent jamais sur un trait interrompu fin.
 Les différentes parties de la section d’une même pièce sont hachurées d’une même manière.

1.5.4- Différentes hachures :


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Métaux ferreux (Aciers, fontes) Aluminium et alliages


d’Aluminium
Cuivre et alliages de Cuivre Matières plastiques et isolantes

2. LES SECTIONS :

2.1- But :
Les section permettent d’éviter les vues surchargées en isolant les formes que l’on désire préciser.

2.2- Définition :
Une section représente la partie d’une pièce située dans le plan sécante.

2.3- Différentes sections :


On distingue deux sortes de sections :

2.3.1- Section sortie :

La section sortie est dessinée à l’extérieur de la vue principale.

Méthode de représentation :

 Repérer le plan sécant par sa trace en trait mixte fin, terminé par deux traits forts.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
 Indiquer le sens d’observation par deux flèches en trait fort pointant vers le milieu des traits
forts.
 Repérer le plan de la section par une lettre majuscule inscrite à côté de chaque flèche.
 Supposer la pièce coupée par ce plan et enlever par la pensée la partie située côté flèche.
 Dessiner en trait continu fort, la surface de la pièce contenue dans le plan sécant, en regardant
dans le sens indiqué par les flèches.
 Hachurer la section.
 Désigner la section par les même lettres majuscules que le plan sécant.

2.3.2- Section rabattue :

La section rabattue est dessinée en surcharge sur la vue principale.

Méthode de représentation :

 Repérer le plan sécant par sa trace en trait mixte fin.


 N’indiquer le sens d’observation que s’il peut y avoir confusion. Ne pas mettre de lettre.
 Amener par une rotation de 90°, auteur de l’axe de la section, le plan sécant dans le plan de
dessin.
 Dessiner en trait continu fin la surface de la pièce contenue dans le plan sécant.
 Hachurer la section.

Remarque : Bien que cela à éviter, les hachures peuvent couper un trait fort.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

CHAPITRE 5

LES LIAISONS MECANIQUES


1. MOUVEMENT
Pour définir le mouvement d’une pièce, il faut spécifier une référence par rapport à laquelle ce
mouvement se fait ; donc la notion de mouvement est relative. Dans un mécanisme une pièce peut être
fixe ou mobile par rapport à une autre pièce.

En mécanique les deux mouvements élémentaires rencontrés sont :

Translation
Exemples : mouvement de la porte d’un lecteur CD
Mouvement du mors mobile d’un étau

Rotation
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
Exemples : mouvement de roue d’une bicyclette
Mouvement d’une porte par rapport au cadre

2. HYPOTHESES

 Les pièces sont supposées indéformables.

Contre-exemple : Ressorts.

 Les formes sont supposées géométriquement parfaites.

Exemple : Une pièce cylindrique est supposée sans défauts, parfaitement et


mathématiquement cylindrique.

3. LIAISON MECANIQUE
On dit que deux pièces sont en liaison si elles sont en contact par l’intermédiaire de surface(s) ou de
point(s). Ces surfaces sont appelées surfaces fonctionnelles qui sont de deux types : surfaces de mise en
position (MIP) et surfaces de maintien en position (MAP).

3.1- Nature des contacts

 Contact ponctuel : La zone de contact est réduite à un point.

 Contact linéique : La zone de contact est réduite à une ligne, pas forcément droite.

 Contact surfacique : La zone de contact est une surface (plan, cylindre, sphère, etc.)

3.2- Degré de liberté


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
Une translation peut être définie à l’aide de trois translations élémentaires.

y
Tx : Translation le long de l’axe x
Ty Ty : Translation le long de l’axe y

Tz Tz : Translation le long de l’axe z


x
z
Tx

Une rotation peut être définie à l’aide de trois rotations élémentaires.

y
Rx : Rotation autour de l’axe x
Ry
Ry : Rotation autour de l’axe y
Rz
Rz : Rotation autour de l’axe z
x
z
Rx

Il existe donc 6 mouvements élémentaires permettant de définir n’importe quelle combinaison de


translation et de rotation.

3.3- Définitions:

 Le nombre de mouvements autorisés par une liaison est appelée degré de liberté et dépend de
la nature et du nombre de surfaces en contact.
 Le nombre de mouvements non autorisés par une liaison est appelé degré de liaison.
 Dans une liaison on a toujours la relation :

Les degrés de liberté + Les degrés de liaison = 6


Autrement dit : Les mouvements possibles + Les mouvements impossibles = 6

3.4- Liaisons élémentaires


Une liaison élémentaire entre deux solides S1 et S2, est construite par contact d'une surface
géométrique élémentaire de S1 et une surface géométrique élémentaire de S2. Une surface
géométrique élémentaire peut être plane, cylindrique ou sphérique.

Contacts possibles :
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
Contact plan/plan Contact plan/cylindre Contact plan/sphère

Contact sphère/sphère Contact cylindre/cylindre Contact sphère/cylindre

3.5- Repère local


A chaque liaison élémentaire, est associé un repère local qui est construit à partir des
caractéristiques géométriques du contact. Ce repère est défini par :

 L'origine : centre géométrique de contact


 3 axes choisis en fonction des caractéristiques mathématiques de la surface de contact
z
Exemple :

x y

4. REPRESENTATION NORMALISEE DES LIAISONS

4.1- Liaison ponctuelle


Symbole plan
Exemple
Degré de
liberté
Rx=1 Tx=1
Symbole spatial
Ry=1 Ty=1

Rz=1 Tz=0

Ballon sur le sol

Exemples de Solutions

z
z

y y

x
x

Une sphère sur un plan


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Un plan de faible étendue sur un plan

4.2- Liaison pivot


Exemple Degré de liberté Symbole plan

Rx=0 Tx=0

Ry=1 Ty=0 Symbole spatial

Roue d’une moto par rapport à l’axe


Rz=0 Tz=0

Exemple de Solution

Deux cylindres de faible longueur et un


petit plan contre des surfaces similaires
y

4.3- Liaison pivot glissant


Exemple Degré de liberté Symbole plan

Rx=0 Tx=0
.

Ry=1 Ty=1 Symbole spatial


Rz=0
Tz=0
Piston d'une seringue
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Exemple de Solution

z
Un cylindre dans un cylindre suivant le
même axe

y
x

4.4- Liaison glissière


Exemple Degré de liberté Symbole plan

Rx=0 Tx=1

Ty=0
Ry=0 Symbole spatial

Tz=0
Rz=0

Un tiroir d’un meuble

Exemple de Solution

Contact suivant plusieurs plans différents

4.5- Liaison rotule


Exemple Symbole plan
Degré de liberté

Rx=1 Tx=0

Ry=1 Ty=0 Symbole spatial

Rotule d’un positionneur d’antenne Rz=1 Tz=0


parabolique
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

4.6- Liaison appui plan


Exemple Symbole plan
Degré de liberté
Rx=0 Tx=1

Ry= Ty=1
Symbole spatial
Rz=1 Tz=0

Assiette sur la table

4.7- Liaison hélicoïdale


Exemple Degré de liberté Symbole plan

Rx=1 Tx=1

Ry=0 Ty=0 Symbole spatial


Rz=0 Tz=0

Vis de manœuvre d'un serre-joint

4.8- Liaison encastrement


Exemple Degré de liberté Symbole plan

Rx=0 Tx=0

Ry=0 Ty= Symbole spatial


Rz=0 Tz=0
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
y

z x
Pièces assemblées par boulons

Pièces soudées

5. Schéma cinématique minimal


Un schéma est une représentation simplifiée d’un ensemble d’éléments organisés en familles de pièces
tel que tous les éléments de cette famille n’ont aucun mouvement les uns par rapport aux autres. Cette
famille de pièces s’appelle classe d’équivalence.

Un schéma cinématique est basé sur la représentation normalisée des liaisons usuelles. Il met en
évidence les mouvements possibles entres les classes d'équivalence.

Exemple

E4
Z
E3

Y
E1 E1

CHAPITRE 6

CONSTRUCTIONS DES LIAISONS


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

INTRODUCTION
La conception d’une solution technologique pour satisfaire une fonction technique nécessite, entre
autres, de choisir des surfaces fonctionnelles de liaisons permettant une précision et bon de rendement.

1/ LIAISONS COMPLETES
Assurer une liaison encastrement entre deux pièces revient, sur le plan cinématique, à éliminer tous
les degrés de liberté.

1.1- Fonction principale d'une liaison complète

Pièce 1

FP

Liaison Pièce 2
complète

FP : éliminer tous les degrés de liberté


entre les deux pièces

1.2- Démontrabilité
Une liaison encastrement peut être démontable ou indémontable.

1.2.1- Liaison encastrement démontable :

Une liaison encastrement démontable est une liaison que l’on peut démonter sans détériorer les
surfaces fonctionnelles.

On peut alors remonter les pièces sans en changer une seule.

1.2.2- Liaison encastrement indémontable :

Une liaison encastrement indémontable est une liaison que l’on ne peut pas démonter sans détériorer
des surfaces fonctionnelles.

Pour remonter, on doit changer une ou plusieurs pièces.

1.3- Fonctions techniques d'une liaison complète démontable


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
FT11: surface plane

FT1: Mettre en position FT12120: surface cylindrique

FT13: surface conique

FT21: vis de fixation

FT22: boulons

FT23: goujons
FP1: Réaliser une liaison FT1: Maintenir en position
complète démontable
FT24: goupilles

FT25: clavettes

FT26: solutions particulières

FT3: Transmettre les FT31: solution par obstacle


efforts

FT32: solution par adhérence

1.3.1- Les vis de fixation :

Les vis de fixation servent à réunir plusieurs pièces par pression des unes sur les autres. Il existe
deux types de vis : vis d’assemblage et vis de pression.

a/ Vis d'assemblage :

La pression est exercée par la


tête.

Principales caractéristiques :

 Forme de la tête ;
 Longueur libre ;
 Longueur filetée.

b/ Vis de pression :
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

La pression est exercée par


l’extrémité.

Principales caractéristiques :

 Forme de la tête ;
 Longueur libre ;
 Forme de
l’extrémité.

1.3.2- les boulons :

Un boulon est constitué d’une vis et


d’un écrou. Les pièces à assembler, sont
alors simplement percées ; l’assemblage est
obtenu par pression des unes sur les autres.

1.3.3- les goujons :

Un goujon est composé d’une tige


filetée à ces deux extrémités et d’un écrou. 1.3.4- les goupilles :
Les deux parties filetées sont toujours
séparées par une partie lisse.
Les goupilles sont des organes
de liaison simples et peu coûteux,
utilisées pour :

 immobiliser un
composant ;
 positionner un
composant par rapport
à un autre.

1.3.5- les clavettes:

Ce sont des organes mécaniques


a/ permettant d'éliminer la rotation entre Les écrous :
deux pièces. Dans une liaison complète, les
clavettes sont accompagnées d'autres
éléments notamment les écrous, les
rondelles et les anneaux élastiques
(circlips).
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Ce sont des composants associés à un


boulon ou un goujon ou une tige filetée quelconque
pour assurer une liaison démontable.

b/ Les rondelles :

Éléments mécanique utilisés notamment


pour augmenter la surface de contact de la vis ou
l'écrou avec l'une de pièce à lier .d'autres rondelles
sont utilisées pour empêcher le desserrage des vis
ou l'écrou : rondelles de freinage

c/ Les circlips ou Anneaux élastiques :

Ce sont des composants mécaniques utilisés pour arrêter des pièces en translation

1.3.6- Solutions particulières :

Moyeu fendu Coincement conique

FT11: surface principale plane

FT1: Mettre en position FT12: surface principale cylindrique

2. FONCTIONS TECHNIQUES D'UNE LIAISON COMPLETE INDEMONTABLE


FT13: surface principale conique

FT21: rivetage

FT22: soudage
FP1: Réaliser une liaison FT1: Maintenir en position
complète indémontable
FT23: collage

FT24: solutions particulières

FT3: Transmettre les FT31: solution par obstacle


efforts

FT32: solution par adhérence


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

2.1- Soudage :
Le soudage consiste à assembler deux ou plusieurs pièces d'une façon permanente, tout en assurant
entre elles la continuité de matière soit par fusion locale des pièces soit par fusion d'un autre élément.

Exemple de pièces soudées

2.2- Rivetage :

Le rivetage consiste à assembler


des pièces par déformation d'un
composant mécanique appelé "rivet" ;
cette déformation se fait à froid ou à
chaud.

2.3- Collage :
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Les assemblages collés réalisent


une liaison encastrement d’un ensemble
de pièces en utilisant les qualités
d’adhérence de certaines matières
synthétiques.

3/ GUIDAGE EN ROTATION
La solution constructive qui réalise une liaison pivot est appelée guidage en rotation. Le guidage
en rotation est nécessaire dans de nombreux cas (arbre de moteurs électriques, roues de véhicules, etc.).

3.1- Schématisation cinématique normalisée de la liaison pivot


Degré de liberté
y y
y
x T R

x 0 1

y 0 0
z
x z z 0 0
On appelle :

 arbre le contenu,
 logement ou alésage le contenant.

3.2- Fonctions techniques :

 Positionner l’arbre et le logement ;


 Permettre un mouvement relatif (rotation) ;
 Transmettre les efforts.

3.3- Solutions constructives

3.3.1- Contact direct

Le guidage en rotation est obtenu par contact direct


des surfaces cylindriques arbre/logement. Des arrêts
suppriment les degrés de liberté en translation (Epaulement et
circlips).

Avantage Inconvénient
Coût moins élevé Frottements
Contact direct

3.3.2- Bagues de frottement (Coussinets)


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Le principe du contact direct est amélioré en interposant


des bagues de frottement qui vont diminuer le coefficient
de frottement.

Les coussinets sont des bagues cylindriques en


bronze ou en matière plastique, montées serrées dans
l’alésage. L’arbre est monté glissant dans le coussinet.
Lorsque le coussinet dispose d’une collerette (comme
celui représenté à gauche), il supporte des efforts axiaux.
Coussinets

3.3.3- Les roulements

a/ Principe :

En remplaçant le frottement de glissement par du frottement de roulement, on diminue les pertes


de puissance.

b/ Constituants :

Un roulement est constitué en général de :

 BE : Bague extérieure en contact avec BE


l’alésage
 BI : Bague intérieure en contact avec l’arbre
 ER : Eléments roulants C
 C : Cage ( support d’éléments roulants)

Les éléments roulants peuvent être :

 Des billes
 Des rouleaux cylindriques
 Des rouleaux coniques
 Des aiguilles BI ER

Bielles Rouleaux Aiguilles

c/ Principaux types de roulements

Roulements rigides à une rangée de billes Roulements à billes à contact oblique Roulements à rouleaux coniques
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

4/ GUIDAGE EN TRANSLATION
Le guidage en translation est la solution constructive qui réalise une liaison glissière entre
deux pièces ou ensembles de pièces. Le seul mouvement relatif possible entre les deux pièces ou
ensembles de pièces est une translation rectiligne.

4.1- Schématisation cinématique normalisée de la liaison glissière


Degré de liberté
y
y y x
Coulisseau
T R
x z
z x 1 0
y 0 0
z 0 0
Glissière

La partie mobile est appelée coulisseau et la partie fixe (en général liée au bâti) est appelée glissière.

Le guidage en translation doit réaliser, en phase d’utilisation, deux fonctions :

 FT1 : Assurer un mouvement relatif de translation rectiligne ;


 FT2 : Transmettre et supporter les efforts.

4.2- Surfaces fonctionnelles :


Dans un guidage en translation les surfaces fonctionnelles peuvent être cylindriques ou prismatique :

S1 S2
Surfaces fonctionnelles
S1
S1
S2

Clavette + rainure Vis + rainure


Surface cylindrique Surface prismatique

4.2.1- Guidage à section cylindrique

Les surfaces fonctionnelles cylindriques ne suppriment pas la rotation ; donc elles nécessitent un
obstacle ou utilisation de deux surfaces cylindriques.

Deux surfaces cylindriques

Cannelures
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

4.2.2- Guidage à section prismatique :

Les guidages de type prismatique associent des surfaces de contact planes.

Section rectangulaire
Section en I

Guidage en queue d’aronde Guidage plan + V

4.3- Guidages par interposition d’éléments roulants


Les guidages par éléments roulants constituent une famille de composants standard dont le principe
est de remplacer le glissement par du roulement. Les figures suivantes indiquent des exemples de
solutions :

Cage à éléments roulants Douille à billes

Bague extérieure
Cage

Élément
Roulant

Une rangée de
Plaquette billes
D’arrêt
rails Joint
Cage
CHAPITRE 7
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

TRANSMISSION ET TRANSFORMATION DE MOUVEMENT


INTRODUCTION
Dans la transmission de mouvement, on distingue :

 Les systèmes de transmission sans transformation de mouvement :

 Poulies-courroies ;
 Pignons et chaîne;
 Engrenages;
 Accouplements.

 Transmission avec transformation de mouvement.

 Système vis-écrou ;
 Bielle-Manivelle;
 Cames.

1/ POULIES - COURROIES

1.1- Fonction et schématisation

Transmettre par adhérence, à l'aide d'un lien flexible


appelé "courroie", un mouvement de rotation continu entre
deux arbres éloignés.

1.2- Poulies :
Composition :

 Une jante : Elle reçoit la courroie.


 Un moyeu : En liaison par
clavetage avec l'arbre.
 Un bras ou toile.

Remarque : Les poulies étagées assurent


une variation de vitesse.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

1.3- Différents types de poulie-courroie

Courroie plate Courroie trapézoïdale Courroie Poly-V

Simple, silencieuse, convient Bonne adhérence, convient pour Excellente adhérence,


pour de grandes vitesses et des transmettre de fortes permet la transmission de
puissances moyennes. puissances (poulie à gorges puissances importantes.
multiples).

Courroie ronde Courroie crantée

Réservé à de petits mécanismes Transmission par obstacle,


avec de faibles puissances. silencieuse et sans glissement.

1.4- Rapport Des Vitesses


N1, N2 : Fréquences de rotation des poulies en tr/min.
D1, D2 : Diamètres des poulies.
r : Rapport des vitesses
N 2 D1
r 
N 1 D2

1.5- Vitesse Linéaire D’une Courroie

D 11 D 2  2
V 
2 2
Avec :
 : Vitesse angulaire de la poulie en rad.s-1 (  = 2 π N)
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
1.6- Avantages et Inconvénients
Avantages Inconvénients
- Rapport de transmission irrégulier (Si glissement de
- Possibilité de faire varier l’entraxe
la courroie et de la poulie)
- Coût d’achat et d’installation réduit
- Nécessité d’un galet enrouleur ou tendeur de
- Fonctionnement silencieux
courroie comme l’indique la figure ci-dessous.

2/ PIGNONS ET CHAINE

2.1- Fonction et schématisation


Transmettre, par obstacle, à laide d’un lien rigide articulé appelé chaîne, un mouvement de
rotation continu entre deux arbres éloignés parallèles.

2.2- Rapport des vitesses


Z1, Z2 : Nombre de dents des pignons.
N1, N2 : Vitesse de rotation des pignons.

N 2 Z1

r=
N 1 Z2

2.3- Types de chaînes

Maillon démontable

Joue démontable Attache rapide

Fermeture de la chaîne
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

3/ ENGRENAGES

3.1- Fonction
Transmettre, sans glissement, un mouvement de rotation continu entre deux arbres rapprochés,
grâce à 2 roues dentées :
Roue dentée B

 On appelle "pignon" la plus petite des deux roues


dentées ;
 On appelle "roue" la plus grande des deux roues
dentées ;
 Une combinaison d’engrenages s’appelle un train
d’engrenages.
 Si la roue dentée (A) entraîne la roue dentée (B) :

 La roue dentée (A) est menante ;


 La roue dentée (B) est menée.
Roue dentée A

3.2- Types d’engrenages


Suivant la position relative des axes des roues, on distingue :

Engrenages PARALLELES Engrenages CONCOURANTS Engrenages GAUCHES

Axes parallèles Axes concourants Axes pas dans le même plan


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
3.3- Types de contact :
Contact EXTERIEUR Contact INTERIEUR

3.4- Engrenages parallèles a denture droite


Contac
Type Représentation normalisée Schéma cinématique
t
PIGNON-ROUE
Extérieur

Le sens de rotation est inversé


PIGNON-ROUE
INTERIEURE (ou
couronne)
Intérieur

Le sens de rotation est conservé


PIGNONCREMAILLERE
Extérieur

Transformation du mouvement de rotation du pignon en mouvement de translation de la


crémaillère

3.5- Caractéristiques principales


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Diamètre primitif

 Nombre de dents : Z.
 Module : m.
 Diamètre primitif : d = m.Z .
 Pas : P= m.π.

Remarque : Lorsque deux roues dentées sont en prise, le module et le pas sont identiques.

3.6- Rapport de transmission (Raison d’un engrenage)

Z1 : Nombre de dents de la roue menante.


Z2 : Nombre de dents de la roue menée.
N1: Fréquence de rotation de la roue menante en tr/min.
N2: Fréquence de rotation de la roue menée en tr/min.
N 2 Z1
r 
N1 Z 2

4/ ROUE ET VIS SANS FIN


4.1- Représentation et schématisation.

Représentation d’une roue et vis sans fin Schéma cinématique d’une roue et vis sans fin

4.2- Rapport de transmission


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

 Avantage : Rapport de transmission faible (Grand rapport de réduction de vitesse)


 Inconvénient : Mauvais rendement

 Remarque : le système roue et vis sans fin est généralement irréversible (la roue ne peut
entraîner la vis). Il est alors utilisé dans certains appareils de levage.

5/ ACCOUPLEMENTS

5.1- Fonction et schématisation :


Assurer, d’une façon temporaire ou permanente, la
liaison entre deux arbres sans changement de vitesse et du
couple.

5.2- Accouplements Rigides :


Aucun mouvement relatif entre les arbres n'est possible, les arbres doivent être parfaitement
alignés.

Exemple : Accouplement industriel rigide à coquille

Coquille

5.3- Accouplements élastiques (flexibles) :


Ils permettent un léger déplacement de la position relative des arbres.

Exemples :

Accouplement flexible mécanique à lacet Accouplement flexible mécanique à chaîne


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

5.4- Joints universels


Le joint universel est un mécanisme d’accouplement qui permet d’accommoder des désalignements
angulaires jusqu’à 20° et des désalignements parallèles importants quand ils sont utilisés en paire.

Exemple : Joint de CARDAN simple


Coussinet
Représentation d’un joint de CARDAN
Croix

Fourchettes
Fourchettes

6. SYSTEME VIS-ECROU

6.1 Fonction
Transformer un mouvement de rotation en un mouvement de translation et réciproquement.
Exemple : mors mobile d’un étau.

Ecrou

Vis

6.2 Vis-ecrou à billes

Principe de fonctionnement
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
 La liaison entre la Vis et l’écrou
est réalisée par l’intermédiaire de billes
(éléments roulants).
 Les billes, interposées entre les
filets de la Vis et de l’écrou, suppriment le
frottement.
 Pour assurer une circulation
continue, les billes sont ramenées à leur point
d’origine par un canal de transfert à
l’intérieur de l’écrou.

6.3 Avantages et Inconvénients

Avantages Inconvénients Par Rapport A un Système Vis-Ecrou Classique


 Rendement  Prix élevé
élevé  Montage complexe
 Vitesses de  Moins rigide 
déplacement élevées  Lubrification généralement indispensable.
 Grande
précision de guidage
 Pas de jeux à
rattraper

Emplois
-Chariot de commande numérique
-Élévateur
-Vérin électrique ou pneumatique (porte de TGV)

Vérin mécanique avec réducteur Vérin électrique motorisé

7. SYSTEME BIELLE MANIVELLE


Transformer un mouvement de rotation circulaire continu en un mouvement rectiligne alternatif et
réciproquement.

CHAPITRE 8
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

REPRESENTATION VOLUMIQUE
La Conception Assistée par Ordinateur (CAO) est un ensemble d’outils et techniques utilisés dans une
ou plusieurs phases du développement d’un produit en utilisant l'ordinateur.

Ces outils logiciels, permettent par exemple de créer des pièces mécaniques, d'en préparer la
fabrication, de les assembler et de simuler leur comportement ou leur fonctionnement.

1. INTERET DE LA CAO
Les logiciels de CAO facilitent et accélèrent la création d'un dessin par :

 Insertion des éléments standards (vis, écrou, roulements, etc.) ;


 Création d'une pièce à partir d'une autre déjà dessinée.
 Utilisation des fonctions d'aide.

Bibliothèque d'éléments standard

2. LOGICIELS CAO
Les logiciels de CAO peuvent travailler en mode 2D ou 3D ou les deux.

2.1- CAO -2D :


L'espace de travail est limité aux deux dimensions (x, y). Chaque vue est crée individuellement ; le
logiciel n'établit aucune relation ou lien entre les vues tracées et il ne peut générer ou construire une
vue supplémentaire à celles déjà affichées.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Y
Exemples d'application:

 Dessin par vues multiples ;


 Perspectives simples ;
 Les dessins schématiques.
X
2.2- CAO-3D :
En CAO-3D un objet est défini dans les trois dimensions de l'espace (x, y, z). Selon le choix de
l'utilisateur, l'objet peut apparaître à l'écran en perspective ou en vues planes.

Un grand nombre de logiciels CAO contiennent à la fois un modèle 2D et un modèle 3D, le passage
de l'un à l'autre est possible.

X
Y

Les logiciels CAO-3D sont appelés également modeleurs 3D ; on peut les diviser en trois catégories :
modeleurs filaires, modeleurs surfaciques et modeleurs volumiques.

2.2.1- Modeleurs filaires:

L'objet est défini uniquement à partir de points et de lignes et apparaît à


l'écran sous la forme de fils et donnant une impression de volume.

2.2.2- Modeleurs surfaciques:

L'objet est décrit par des points, des lignes et des surfaces et apparaît sous la forme d'un maillage
genre toile d'araignée.

2.2.3 Modeleurs volumiques /

C'est le modèle qui décrit le mieux et sans ambiguïté un objet dans l'espace
: le solide est défini à partir du volume qu'il occupe.

3. MODELEUR VOLUMIQUE
Un modeleur volumique est un logiciel de conception mécanique 3D qui permet de créer :

 Des pièces ;
 Des assemblages ;
 Des mises au plan d'une pièce ou d'un assemblage.

Une pièce dans un modeleur 3D est constituée d’un volume de base sur lequel est réalisé des fonctions
technologiques dont certaines nécessitent une esquisse.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

3.1- Esquisse
Une esquisse est une figure cotée tracée sur l'un des plans initiaux ou sur une surface plane de la
pièce. Elle est toujours associée à une fonction technologique.

3.2- Fonction technologique :


Une fonction technologique permet d'ajouter ou enlever de la matière à une pièce. On trouve des
fonctions technologiques qui nécessitent des esquisses, d'autres s'appuient simplement sur les arêtes et
les surfaces de la pièce. Certaines créent automatiquement leurs esquisses.

3.3- Arbre de construction


L’arbre de construction représente l’enchaînement des fonctions technologiques appliquées à la
pièce.
Arbre de construction Pièce

4. CREATION DES VOLUMES ELEMENTAIRES


Esquisse Fonction à appliquer Volume élémentaire

Bossage /Extrusion

parallélépipède
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Bossage/extrusion

Cylindre

Bossage/révolution

Sphère

5. CREATION D'UNE PIECE SIMPLE :


Toute pièce est décomposable en un ou plusieurs volumes élémentaires. Pour créer une pièce dans un
modeleur volumique on crée un volume de base et par la suite on ajoute et/ou on retranche des volumes
élémentaires jusqu'à obtention de la pièce voulue.

L'ajout des volumes est traduit par des fonctions d'ajout de matière : bossage, symétrie, etc.

Le retranchement d'un volume se traduit par des fonctions d'enlèvement de matière : enlèvement de
matière par extrusion, chanfrein, perçage, etc.

Exemple 1

Esquisse 1 sur un plan initial Volume de base (bossage)


Esquisse 2 sur une face

Enlèvement de matière par extrusion Sélection des arêtes Chanfrein


ACTIONNEURS PNEUMATIQUES

Esquisse 3 sur une face Enlèvement de matière /extrusion Esquisse 4 sur une face (cercle)

Enlèvement de matière /extrusion Perçage Répétition linéaire de perçage

Face de symétrie (verte) Fonction symétrie Pièce terminée et coloriée

Exemple 2

Extrusion par révolution Chanfrein


Esquisse initiale

Répétition circulaire Pièce terminée et coloriée


Perçage
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
6. CREATION D'UN ASSEMBLAGE SIMPLE
Un assemblage constitué de plusieurs pièces peut être créé à partir de modèles pièces standard ou
crées déjà par l’utilisateur. On importe dans ce modèle chaque pièce du mécanisme ou un sous ensemble
du mécanisme, puis on applique entre les surfaces des différentes pièces des contraintes géométriques
(coïncidence, tangence, etc.). Les pièces se positionnent les unes par rapport aux autres d'une façon
automatique.

Exemple :

Vis (1)

Axe (3)

Levier

 Coaxialité entre 3 et les


 Coïncidence entre les
trous de 1 et les trous de 2
surfaces planes de 1 et 2
Pièces importées  Coïncidence entre la
 Coaxialité entre les
surface cylindrique de 3, 2 et
trous de 1 et 2
1

7. ANIMATION D'UN ASSEMBLAGE


Quand le mécanisme est constitué, il est possible de le mettre en mouvement par déplacement d'une
des pièces du mécanisme. Les contraintes géométriques guident le mouvement de chaque pièce.
ACTIONNEURS PNEUMATIQUES
8. MISE EN PLAN
La représentation d'une pièce ou assemblage en deux dimensions (2D) est appelée mise en plan. En
faisant glisser l'assemblage ou la pièce sur la feuille le logiciel effectue automatiquement le dessin
d'ensemble ou de définition.

Exemple de mise en plan.


CHAPITRE 9

PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES


INTRODUCTION
Comme on le sait, un système automatisé est un système pluri technique, c'est-à-dire que son fonctionnement fait
appel à plusieurs domaines de connaissances : mécanique, électrique, pneumatique, etc. Dans ces différents types
domaines, on utilise divers types de pièces mécaniques (cylindriques prismatiques, filetées, etc.). Ces
pièces sont donc fabriquées suivant différents procédés de fabrication. On cite en particulier :

Procédé Equipement de réalisation


Le moulage Moule
Le tournage Machine outil Tour parallèle
Le fraisage Machine outil Fraise
Tournage, fraisage, etc., d'une façon Machine Outil à Commande Numérique (MOCN)
automatique

1/ PROCEDES DE MOULAGE

1.1- Principe :
Le moulage est un procédé qui consiste à réaliser une
pièce en coulant du métal en fusion (fluide) dans un moule
présentant l’empreinte (modèle) de la pièce à obtenir. Il
existe plusieurs procédés de moulage parmi lesquels :

 Le moulage en sable ;
 Le moulage en moule métallique.

1.2- Moulage en sable :


A l’intérieur d’un bloc de sable, on réalise une cavité de même forme que la pièce à obtenir
(empreinte). Le métal en fusion est introduit par un trou de coulée ; après refroidissement, et
solidification la pièce est sortie du moule.

Event : évacuation des gaz Trou de Pièce après


coulée destruction du moule

Pièce finie

Sable
Empreinte
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

1.3- Moulage en moule métallique:

L’empreinte de la pièce à obtenir est réalisée dans


un moule métallique. La pièce est moulée, solidifiée
et dégagée sans destruction du moule. On parle dans
ce cas de moulage en "moule permanent".

Remarques :

 Les dimensions de l’empreinte sont légèrement plus grandes que celles de la pièce à
obtenir pour tenir compte de la contraction du métal.
 Généralement les pièces moulées ne peuvent être utilisées sans avoir subi une
opération d’usinage.
 Les produits moulés sont appelés "bruts de fonderie".

1.4- Exemple de pièces moulées :


Carter du moteur automobile

Bielle

2/ PROCEDES D’USINAGE

2.1- LE FRAISAGE
Le fraisage, regroupe les opérations d'usinage pouvant
être effectuées sur une fraiseuse (figure ci-contre). Ces
opérations aboutissent à l'obtention d'une géométrie
quelconque, généralement une forme prismatique. Pour
ce faire :

 l’outil a une forme convenable ; on


lui donne un mouvement de rotation, appelé
"mouvement de coupe" ;
 On le fait pénétrer dans la pièce à
usiner ;
 On produit un déplacement relatif de Fraiseuse
la pièce par rapport à l’outil appelé "mouvement
d’avance".

Porte-pièce
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES
En principe dans le procédé du fraisage, c'est l'outil qui
tourne, la pièce restant fixe dans le porte pièce (figure ci-
dessous).

Outil

Pièce

Opération de fraisage

Exemple de pièce
Exemples d'outil

2.2- Le tournage
Le tournage, comme son nom l'indique, concerne un mouvement de rotation. Le tournage consiste
donc à faire tourner la pièce à usiner autour d'un axe, qui est celui de la broche de la machine. Le
moyen de préhension peut être un mandrin ou tout autre système de serrage. La machine utilisée est
nommée "tour". Elle permet de réaliser des formes de révolution tel que cylindres, cônes (intérieure
ou extérieur) tores et autres formes de révolution complexes. Pour ce faire, il faut :

 Donner à la pièce un mouvement de rotation


(mouvement de coupe) ;
 Donner à l’outil un mouvement de pénétration et un
mouvement d’avance.
Mandri Chariot Porte-
n outil Poupée
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

Exemple d’outils de coupe Exemple de pièce

2.3- COMMANDE NUMERIQUE


Sur les machines classiques, l’opérateur assure à la fois les réglages et les contrôles de
positionnement. La qualité de la production est tributaire de la compétence professionnelle de
l’opérateur.

Sur les machines à commande numérique :

 l’usinage est assuré suivant un programme contenant l’ensemble des déplacements à


exécuter ;
 La précision et la qualité de l’usinage sont directement liées à la précision de la
machine (qualité meilleure).
 On peut réaliser des pièces complexes comportant un nombre important d’opérations
d’usinage.
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

Une machine à commande numérique est un système automatisé ; elle est donc composée de deux
parties complémentaires :

 La partie opérative  : permet de réaliser


mécaniquement le mouvement de coupe et d’avance.

 La partie commande : permet d’élaborer des


ordres en fonction des consignes et des comptes rendus.

On parle donc de machine à deux, trois, quatre et cinq axes selon le nombre de mouvements
commandés. Tous les axes numérisés des machines à commande numérique sont asservis.

Alimentation

Modulateur Calculateur
de tension

Tension

Moteur Table Capteur

Déplacement

Exemple de pièces
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

MODULE 3

CHAINE D’INFORMATION

PRÉSENTATION

En présence d’énergie, pour agir correctement sur la matière d'œuvre, un système automatisé a
besoin de recueillir les informations sur de la partie opérative pour gérer les actions.
Le module 3 traite donc de ces aspects qui peuvent être modélisés par les fonctions génériques,
c'est à dire qui s'appliquent sur la plupart des systèmes ; il s'agit des fonctions :
Acquérir les informations :
Issues de capteurs qui donnent des comptes-rendus sur l'état du système ;
Fournies par l'utilisateur ou d'autres systèmes.
Traiter ces informations suivant des règles et de lois physiques ;
Communiquer les résultats de traitement sous forme :
D'ordre aux actionneurs pour agir sur la matière d'œuvre ;
De messages à l'utilisateur ou d'autres systèmes.

Grandeurs
physiques à Inform ations
destinées à d’autres
mesurer systèmes et aux
Chaîne d’information
interfaces H/M

ACQUERIR TRAITER COMMUNIQUER Matière d'œuvre


en entrée
Informations
issues d’autres
systèmes et Ordres
d’Interfaces H/M
AGIR

ALIMENTER DISTRIBUER CONVERTIR TRANSMETTRE

Énergies Chaîne d’énergie


d’entrée
PREREQUIS Matière d'œuvre
en sortie

Connaissances générales acquises dans l’enseignement collégial.


Concepts d’analyse fonctionnelle : Système, fonction global, FAST, etc.
Concepts relatifs à la chaîne d’énergie (constituants et grandeurs) :
Tension et courant électriques ;
Pression ;
Contacteur, Moteur, etc.
Distributeur, Vérins, etc.
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

COMPETENCES ATTENDUES

Utiliser l’analyse fonctionnelle pour identifier les solutions constructives répondant à


un besoin.

Identifier les grandeurs d’entrée et de sortie d’un capteur.

Décrire les grandeurs d’entrée et de sortie d’un périphérique.

Décrire le principe d’acquisition, de traitement et de communication de l’information.

Associer un composant à sa représentation schématique à l’aide d’une documentation.

Utiliser un logiciel de capture et de simulation pour :

Représenter un composant ou un ensemble de composants.


Editer un schéma de principe électrique ou électronique.
Simuler le fonctionnement du circuit schématisé.
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

MODULE 3
PARTIE 1
ACQUISITION DE L’INFORMATION

PRESENTATION

Dans un système automatisé, l'acquisition d'informations est la première fonction


générique de la chaîne d'information. Elle permet principalement :

De lire l'état des capteurs de la PO du système


Recevoir les consignes de l'utilisateur du système grâce aux constituants de dialogue.

La position de la fonction "Acquérir" dans une chaîne d'information, ainsi que les
différentes réalisations principales sont représentées par la figure suivante.

Grandeurs Images Ordres,


consignes informationnelles messages
physiques utilisables
,

ACQUERIR TRAITER COMMUNIQUER

§ Capteurs TOR
§ Interface homme/machine
§ Capteurs analogiques
§ Capteurs numériques
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

CHAPITRE 1

LES CAPTEURS
INTRODUCTION :

Dans un système automatisé, les capteurs fournissent à l'unité de traitement (la PC) des comptes
rendus sur l’état du système (la PO). L'information détectée par un capteur peut être d'une grande
variété, ce qui implique une grande variété de besoins en capteurs.

On cite parmi les plus connus et fréquents, les capteurs de :

 Position ;
 Présence ;
 Déplacement ou vitesse ;
 Température ;
 Niveau ;

Cependant les capteurs de position, notamment de type logique, sont les plus répandus et
représentent donc l'essentiel des acquisitions à réaliser. C'est pour cela, on s'intéressera un peu plus en
détail à ces types de capteurs.

1. DEFINITION :

Un capteur est un composant technique qui détecte un événement physique se rapportant au


fonctionnement du système (présence d'une pièce, température, ….) et traduit cet événement en un
signal exploitable par la PC de ce système. Ce signal est généralement électrique sous forme d'un signal
basse tension.

2. NATURE DU SIGNAL FOURNI PAR UN CAPTEUR :

Suivant son type, L’information qu’un capteur fournit à la PC peut être :

 Logique :
L’information ne peut prendre que les valeurs 1 ou 0 ; on parle alors d’un capteur Tout
ou Rien (TOR). 
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

 Analogique :
L’information peut prendre toutes les valeurs possibles entre 2 certaines valeurs
limites ; on parle alors d’un capteur analogique.

 Numérique :
L’information fournie par le capteur permet à la PC d’en déduire un nombre binaire
sur n bits ; on parle alors d’un capteur numérique.
Fig. 4 exemple de capteur numérique

La souris fournit à un ordinateur des signaux


logiques périodiques, sous forme d’impulsions,
qui lui permettent de compter ces impulsions
pour en déduire les cordonnées X et Y de la
souris sous forme de nombres NX et NY.

3. CAPTEURS TOR :

Les capteurs TOR (Tout Ou Rien) fournissent une information logique, généralement sous forme d'un
contact électrique qui se ferme ou s'ouvre suivant l'état du capteur.

3.1- Capteurs avec contact :

Ce type de capteur est constitué d'un contact électrique qui s'ouvre ou se ferme lorsque l'objet à
détecter actionne par contact un élément mobile du capteur (dispositif d'attaque). Du mini-rupteur au
gros interrupteur de position, les gammes sont très variées ; elles sont fonction des problèmes posés par
leur utilisation.

Ainsi, la tête de commande et le dispositif d'attaque sont déterminés à partir de :

 La forme de l'objet : came 30°, face plane ou forme quelconque ;


PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES
 La trajectoire de l'objet : frontale, latérale ou multidirectionnelle ;
 La précision de guidage.

Les figures suivantes montre des exemples de capteur de position :


Fig. 5 Capteur rectiligne à poussoir

Caractéristiques :

Commande directe
Présence de l'objet en buté mécanique

Fig. 6 Capteur rectiligne à poussoir à galet thermoplastique

Caractéristiques :

Trajectoire rectiligne de l'objet à détecter


Guidage précis < 1mm
Came à 30°

Fig. 7 Capteur angulaire à levier à galet

Caractéristiques :

Guidage peu précis ~ 5mm


Came à 30°

Fig. 8 Capteur à tige souple à ressort

Caractéristiques :

Cible de forme quelconque


Trajectoire multidirectionnelle
Guidage > 10 mm

3.2- Capteurs de proximité :

Les capteurs de proximité détectent à distance et sans contact avec l’objet dont ils contrôlent la
position. Un contact électrique s'ouvre alors ou se ferme en fonction de la présence ou de la non
présence d’un objet dans la zone sensible du capteur.

A l'inverse des capteurs avec contacts, les capteurs de proximité sont des détecteurs statiques (pas
de pièce mobile) dont la durée de vie est indépendante du nombre de manœuvres. Ils ont aussi une
très bonne tenue à l'environnement industriel (atmosphère polluante).
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES
Le choix d’un détecteur de proximité dépend :

 de la nature du matériau constituant l’objet à détecter,


 de la distance de l’objet à détecter,
 des dimensions de l’emplacement disponible pour implanter le détecteur.

3.2.1- Capteurs inductifs :

La technologie des détecteurs de proximité inductifs est basée sur la variation d’un champ
magnétique à l’approche d’un objet conducteur du courant électrique. Leur usage est uniquement
réservé à la détection d’éléments métalliques dans les secteurs de la machine-outil, l'agro-
alimentaire, la robotique, et les applications de l'usinage, la manutention, l'assemblage, le
convoyage.

Fig. 9 Détecteur de proximité inductif

Caractéristiques :

Portée nominale qui définit la zone de détection. Elle


dépend de l'épaisseur de l'objet et peut aller jusqu'à
50mm.
Tension d'alimentation de 12V à 48V continu et de 24 à
240V alternatif.
Technique de raccordement 2 fils et 3 fils.

Les détecteurs inductifs existent suivant différents modèles, ceci en fonction de leur mode de
raccordement:

 2 fils avec courant continu ou alternatif ;


 3 fils avec courant continu type PNP ou NPN, en fonction de l’électronique interne.

3.2.2- Capteurs capacitifs :

La technologie des détecteurs de proximité capacitifs est basée sur la variation d’un champ
électrique à l’approche d’un objet quelconque. Ils permettent de détecter tous types d'objets dans
Les domaines l'agro-alimentaire, la chimie, la transformation des matières plastiques, le bois et les
matériaux de construction.
Fig. 11 Détecteur de proximité capacitif

Caractéristiques :

Portée nominale qui définit la zone de détection. Elle


dépend de l'épaisseur de l'objet et peut aller jusqu'à
50mm.
Tension d'alimentation de 12V à 48V continu et de 24 à
240V alternatif.
Technique de raccordement 2 fils et 3 fils.
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES

3.2.3- Capteurs magnétiques :

Un interrupteur à lame souple (I.L.S.) est constitué d'un boîtier à l'intérieur duquel est placé un
contact électrique métallique souple sensible aux champs magnétiques. Il permet de détecter tous
les matériaux magnétiques dans le domaine de la domotique pour la détection de fermeture de
portes et fenêtres et le domaine pneumatique pour la détection de la position d'un vérin.

3.3- Capteurs Photoélectriques à distance :

Les cellules photoélectriques permettent de détecter sans contact tous les matériaux opaques (non
transparents), conducteurs d’électricité ou non. Ce type de capteurs se compose essentiellement d'un
émetteur de lumière associé à un récepteur photosensible.
Fig. 13 Exemple de capteurs photoélectrique

Ces détecteurs sont utilisés dans les domaines industriels et tertiaires les plus divers comme :

 La détection d'objets et de produits dans la manutention et le convoyage ;


 La détection de pièces machine dans les secteurs de la robotique et du bâtiment ;
 La détection de personnes, de véhicules ou d'animaux, etc.

Pour réaliser la détection d'objets dans les différentes applications, 3 techniques de montages sont possibles:

 Système barrage caractérisé par :


 L'émetteur et le récepteur sont situés dans deux
boîtiers séparés ;
 La portée la plus longue pour ce type de capteur
(jusqu’à 30 m) ;
 Le faisceau est émis en infrarouge ;
 La détection des objets opaques ou réfléchissant
quelque soit le matériau ;
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES
 L’alignement entre émetteur et récepteur doit
être réalisé avec soin.

 Système reflex caractérisé par :

 L'émetteur et le récepteur sont situés dans le


même boîtier ;
 Utilisation d'un réflecteur qui renvoi le faisceau
lumineux en cas d'absence de cible ;
 La portée peut atteindre jusqu’à 15 m ;
 Le faisceau est émis en infrarouge ;
 La détection des objets opaques et non
réfléchissant quelque soit le matériau ;

 Système proximité caractérisé par :

 L'émetteur et le récepteur sont situés dans le


même boîtier ;
 La présence de la cible renvoi le faisceau
lumineux vers le capteur ;
 La portée dépend de la couleur de la cible, de
son pouvoir réfléchissant et de ses dimensions.
Elle augmente si l'objet est de couleur claire ou
de grande dimension.

4. CAPTEURS NUMERIQUES :

Fig. 18 Codeur optique incrémental


4.1- Codeur optique incrémental :

Le disque rotatif comporte au maximum 3 pistes. La Unité de


piste périphérique A du disque est divisée en "n" fentes Traitement
régulièrement réparties.

Pour un tour complet de l'axe du codeur, le faisceau


lumineux est interrompu n fois et délivre à la sortie de Cellules
la cellule photosensible "n" signaux carrés. Photosensibles

Pour connaître le sens de rotation du codeur, on


LED Disque
utilise une deuxième piste B qui sera décalée par optique
rapport à la première de 90° (1/4 de tour).
Arbre

4.2- Codeur optique absolu : Fig. 19 Codeur optique absolu binaire 3 bits

Les codeurs absolus sont destinés à des applications de


contrôle de déplacement et de positionnement d’un
mobile par codage. Le disque du codeur comporte
plusieurs pistes (jusqu’à 20).

Chaque piste est alternativement opaque et


transparente et possède son propre système de lecture
(diode émettrice et diode réceptrice).
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES
A chaque position angulaire de l'axe du codeur
correspond un code qui peut être binaire pur ou Gray.

Le code binaire pur a l’avantage de permettre des


opérations arithmétiques et il est directement exploitable
par les systèmes de traitement. Mais il a l’inconvénient
d’avoir plusieurs bits qui changent d’état entre deux
positions, ce qui provoque des aléas de lecture.

Le code Gray dans lequel un seul bit change à chaque


fois ne possède pas d’ambiguïté de lecture. Mais celui-ci
ne fournit pas un code pondéré et il doit donc être
transcodé en binaire avant toute utilisation.

CHAPITRE 2

INTERFACE HOMME / MACHINE (IHM)


INTRODUCTION

L’interface Homme/Machine est une fonction de communication indispensable pour bien gérer un
système automatisé. Il consiste à :

 Fournir à l'opérateur l'ensemble des informations concernant l'état du système automatisé


qu’on désigne par « messages » ;
 Transmettre au système automatisé les ordres de l'opérateur qu’on désigne par « consignes ».

Le dialogue Homme/Machine se fait par l’utilisation de constituants regroupés dans ce qu'on appelle
« pupitre » de commande. Ces constituants de dialogue peuvent être classés en deux catégories :

 Les constituants de dialogue de l'opérateur vers la partie commande ;


 Les constituants de dialogue de la partie commande vers l'opérateur.

1. DIALAOGUE OPERATEUR VERS PARTIE COMMANDE :

1.1. Les boutons poussoirs :


PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES
Les boutons poussoirs constituent l'interface de dialogue privilégiée lorsque les informations
transférées vers le système sont peu nombreuses et limitées à des signaux Tout Ou Rien (TOR). Parmi
les boutons poussoirs utilisés, on distingue :

 Les boutons " coup de poing " à accrochage pour les arrêts d'urgence ;
 Les boutons poussoirs affleurants ;
 Les boutons tournants à manette ;
 Les boutons tournants à clé.
Fig 2. Exemples de boutons poussoirs

Bouton Bouton Bouton Bouton


Coup de poing Affleurant Tournant à manette Tournant à clé

1.2. Les claviers :

Les claviers de saisie permettent l'introduction d'informations alphanumériques et la modification


de données et paramètres comme le nombre de pièces à fabriquer ou les coordonnées d'une pièce à
usiner, etc.
Fig 3. Exemple de clavier

1.3. Les terminaux d'exploitation :

Un terminal d’exploitation est un constituant de dialogue permettant les premières mises en œuvre
du système automatisé. Il est lié temporairement à la partie commande (automate programmable)
pour introduire des codes et des paramètres décrivant le processus étudié.

2. DILAOGUE PARTIE COMMANDE VERS OPERATEUR :

2.1. Les voyants : Fig 4. Exemple de voyant

Les voyants sont des témoins lumineux qui constituent une interface
de dialogue simple donnant à l'opérateur des informations sur l'état du
système automatisé.

Les voyants possèdent un code de couleur (NORME EN 60204-1 :1992)


qui permet d'orienter l'opérateur sur l'origine du message :

COULEUR SIGNIFICATION EXEMPLE


ROUGE Urgence ou condition dangereuse Arrêt d'urgence
Condition anormale pouvant entraîner une situation Manque en matière
JAUNE
dangereuse d'oeuvre
VERT Situation sur ou préparation de conditions normales Départ de cycle
PROCEDES DE FABRICATION DE PIECES MECANIQUES