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Sous nos latitudes, les manifestations neurologiques dues à une infection parasitaire sont dominées par le
paludisme et la toxoplasmose cérébrale. La toxocarose et la cysticercose, de par leur fréquence au plan
mondial, sont à évoquer devant un syndrome de larva migrans viscérale ou un syndrome tumoral
cérébral. Les facteurs d’exposition, l’origine géographique et la présence d’une immunodépression sont
les éléments anamnestiques à recueillir et permettant d’orienter la recherche étiologique parasitaire
devant des signes neurologiques centraux.
© 2007 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Tableau 1.
Neuroparasitoses à évoquer en fonction de la présentation clinique et de la région de contamination supposée.
Atteinte cérébroméningée Atteinte médullaire
Région de contamination Méningite Encéphalite Tumeur cérébrale et abcès Syndrome médullaire
et méningoencéphalite et myélite
Origine France Trichinellose Toxoplasmose (idp) Toxoplasmose (idp) Toxoplasmose (idp)
Fasciolose Trichinellose Hydatidose
Toxocarose Fasciolose
Amibes libres Toxocarose
Origine tropicale Angiostrongylose Neuropaludisme Toxoplasmose (idp) Bilharziose
Toxoplasmose (idp) Cysticercose Cysticercose
Bilharziose aiguë Hydatidose Fasciolose et paragonimose
Trichinellose aiguë Bilharziose Hydatidose
Fasciolose aiguë Gnathostomose
Trypanosomose Cénurose
Toxocarose
Anguillulose (idp)
Loase (ttt)
Gnathostomose
idp : contexte d’immunodépression ; ttt : contexte de traitement filaricide.
est fébrile une fois sur deux. Les myélites ou les polyradiculo- Tableau 3.
névrites sont beaucoup plus rares [1]. En cas de primo-infection Critères de gravité du paludisme de l’adulte à Plasmodium falciparum
chez un sujet immunodéprimé, l’infection donne lieu à une (OMS 2000). Ces critères sont classiquement indépendants.
encéphalite avec des localisations viscérales multiples, rapide- Neuropaludisme Coma Glascow Score ≤ 9 non
ment mortelles sans traitement. attribuable à une autre cause
La sérologie (Elisa, IFI [immunofluorescence indirecte], ISAgA
[immunosorbent agglutination assay], etc.) détermine le statut Crises convulsives généralisées Convulsions répétées (≥ 2/24 h)
immunitaire vis-à-vis de la toxoplasmose. Positive, le patient est à répétition
exposé au risque d’une réactivation en cas de baisse des défenses Œdème pulmonaire ou syndrome
immunitaires. Négative, le patient risque de contracter l’infec- de détresse respiratoire aiguë
tion, potentiellement grave s’il est déjà immunodéprimé ou s’il de l’adulte (SDRA)
s’agit d’une femme enceinte. La mise en évidence du parasite Collapsus Pression artérielle < 70 mmHg
s’effectue sur prélèvement de site stérile (sang, liquide amnioti-
que, humeur aqueuse, liquide céphalorachidien [LCR], etc.) par Saignements spontanés Gingivorragies, épistaxis, hémorra-
gie digestive, CIVD biologique
coloration spécifique, par PCR (polymerase chain reaction,
détection de l’ADN du parasite) et inoculation à la souris qui Hémoglobinurie macroscopique
reste le test de référence (isolement de la souche) [9]. (non liée à une autre cause
En pratique courante, le diagnostic est évoqué par la clinique d’anémie hémolytique)
(syndrome focal et hypertension intracrânienne), le contexte Anémie sévère Hématocrite < 15 % ou
d’immunodépression et les examens d’imagerie cérébrale. Le hémoglobine < 5 g/dl
scanner cérébral retrouve des masses parenchymateuses, multi-
Insuffisance rénale Diurèse < 400 cm3/24 h,
ples plus d’une fois sur deux, intéressant les noyaux gris
créatininémie > 265 µmol/l
centraux et les régions sous-corticales (jonction substance
.
blanche et grise), et donnant, à l’injection de produits de Hypoglycémie Glycémie < 2,2 mmol/l
contraste, une image typique en cocarde avec œdème périlé- Acidose métabolique pH artériel < 7,25 ou HCO3-
sionnel et retentissement sur les structures adjacentes. < 15 mmol/l
Le traitement de première intention repose sur une associa-
CIVD : coagulation intravasculaire disséminée.
tion de pyriméthamine (Malocide®) et de sulfadiazine (Adia-
zine ® ), ou le triméthoprime-sulfaméthoxazole (Bactrim ® )
pendant 6 semaines traitement d’attaque associé à de l’acide
folinique, compte tenu de la toxicité hématologique des
produits, et une hyperhydratation alcaline. Un traitement
anticonvulsivant et anti-œdémateux sont éventuellement
“ Points importants
associés. Les alternatives, en cas d’intolérance ou de contre-
indication, sont la clindamycine (Dalacine®) et l’hydroxynaph-
Manifestations ne définissant pas un accès grave
toquinone (Atovaquone®). En cas d’immunodépression mais souvent rencontrées en cas d’accès grave et
persistante, un relais par le même traitement à demi-dose fera devant alerter, surtout chez le sujet non immun.
suite au traitement d’attaque jusqu’à restauration immune. • Trouble de la conscience sans coma (9 < CGS < 15).
La prophylaxie repose sur l’éviction des facteurs de risque en • Prostration ou faiblesse.
cas de sérologie négative (femmes enceintes) et sur l’administra- • Parasitémie > 5 % chez le non immun, > 10 % chez les
tion de triméthoprime-sulfaméthoxazole (1 comprimé par jour autres.
au dosage fort) pour les patients VIH positifs ou ayant subi une • Ictère clinique ou biologique, si bilirubine > 50 µmol/l.
transplantation d’organe. • Température > 40°C.
Neuropaludisme
Le neuropaludisme est la complication neurologique poten- Le diagnostic est posé sur un simple frottis sanguin associé à
tiellement mortelle d’un accès palustre. Il est responsable d’une un examen sur goutte épaisse avec coloration, et recherche
vingtaine de morts par an en France sur les 6 000 cas de d’antigènes spécifiques appropriés permettant de mettre en
paludisme d’importation [10] . C’est la plus fréquente des évidence les parasites et de définir le degré d’infestation. La PCR
parasitoses tropicales rencontrées. Cette maladie, due au est le plus sensible des examens mais pas de pratique courante.
protozoaire Plasmodium falciparum, transmis par un moustique Le traitement de l’accès grave repose toujours sur l’adminis-
femelle du genre Anopheles, sévit dans les zones tropicales et tration de sels de quinine par voie intraveineuse (Quinimax®) à
subtropicales. La plupart des patients contractent leur infection la dose de 24 mg/kg/j de quinine base, avec dose de charge de
en Afrique subsaharienne. L’accès survient dans la grande 16 mg/kg, relayé par 8 mg/kg/8 heures, et une hospitalisation
majorité des cas dans les deux mois après le retour de la zone en réanimation médicale pour monitorage clinique et thérapeu-
impaludée. Le diagnostic est à évoquer devant toute fièvre au tique (efficacité sur l’infection, tolérance des traitements).
retour de pays tropical du fait de son évolution toujours L’utilisation d’un dérivé de l’artéméther (dérivé du qinghaosu)
possible vers la forme neurologique (accès pernicieux palustre en cas de contre-indication à l’utilisation de la quinine et/ou de
ou neuropaludisme). souches résistantes à la quinine, est possible sous ATU (autori-
Le tableau clinique associe à des degrés divers une fièvre, une sation temporaire d’utilisation). Un traitement antibiotique par
atteinte neurologique à type de troubles de conscience et/ou de cycline est souvent utilisé en cas de paludisme contracté en
crises convulsives, et des manifestations viscérales. Les critères Amazonie ou dans certaines régions d’Asie du Sud-Est.
de gravité du paludisme, détaillés par l’OMS (Organisation La prévention repose sur les protections antimoustiques
mondiale de la santé) (Tableau 3) ont été développés pour les (lotion, vêtements imprégnés, moustiquaire imprégnée) et sur la
pays en développement, où le recours sanitaire est plus difficile chimioprophylaxie adaptée au niveau de résistance du parasite
et les patients différents par l’existence d’une prémunition dans le pays considéré.
relative. En France la gravité de l’accès devra être suspectée sur
des critères différents ou complémentaires, car les critères de
l’OMS signent un accès déjà bien grave chez une personne non
Neurocysticercose
immune. Il est clairement prouvé désormais que le retard La neurocysticercose est l’une des plus importantes neurohel-
diagnostique est un facteur de risque d’évolution péjorative. minthoses au monde [11]. Elle sévit classiquement en Amérique
Ainsi les critères dits mineurs sont à considérer comme facteurs centrale et au nord de l’Amérique du Sud, à Madagascar et à la
de gravité chez le patient voyageur. Le paludisme grave est à Réunion, en Europe centrale et du Sud. Elle est due à la
considérer comme un sepsis sévère d’origine parasitaire. migration ectopique de larves de tænia du porc (Cysticercus
cellulosae) au niveau du système nerveux central après ingestion En cas d’atteinte oculaire, le traitement repose surtout sur la
d’œufs de Taenia solium (péril fécal et auto-infestation par corticothérapie par voie locale et générale. En cas d’atteinte
antipéristaltisme). Les œufs libèrent dans l’estomac des larves neurologique centrale, le traitement repose sur l’albendazole en
qui, après avoir franchi la paroi gastrique, vont essaimer vers le dose de 15 mg/kg pendant 21 jours (pris au cours d’un repas
système nerveux central et les muscles. L’enkystement de ces riche en graisses), associé à une corticothérapie (1 mg/kg/j)
larves en impasse parasitaire et leur localisation sont responsa- pendant quelques jours. L’efficacité est très variable selon les
bles des symptômes. auteurs mais resterait assez médiocre.
Les manifestations neurologiques dépendent de la localisation
et de la taille des kystes. Souvent, il s’agit de crises convulsives, Trypanosomose africaine
de syndromes d’hypertension intracrânienne, de déficits focaux
moteurs et/ou sensitifs (syndrome tumoral), et de méningites Avec près de 100 000 morts chaque année, la trypanosomose
lors des localisations arachnoïdiennes et ventriculaires [4, 11]. africaine ou maladie du sommeil est une maladie réémer-
D’autres atteintes doivent être recherchées, en particulier gente [13] . C’est une affection encéphalique secondaire au
oculaires et musculocutanées (multiples tuméfactions indolores protozoaire Trypanosoma brucei gambiese pour l’Afrique centrale
« en grains de plomb », peu adhérentes au tissu adjacent sur le et de l’Ouest, ou T. B. rhodesiense pour l’Afrique de l’Est, inoculé
thorax et le dos, bien visibles sur les clichés sans préparation par la mouche tsé-tsé (glossine hématophage). Sévissant classi-
sous forme de « grains de riz »), qui peuvent aider au diagnostic quement par foyers (République démocratique du Congo,
lors d’un prélèvement à visée anatomopathologique. Ouganda, Angola, etc.), elle touche essentiellement les popula-
Le diagnostic repose sur l’imagerie cérébrale (IRM, scanner) tions locales. Cependant, du fait d’une incubation très variable,
qui montre des lésions kystiques plus ou moins calcifiées selon de quelques semaines à plusieurs mois, le diagnostic peut se
l’âge du kyste (environ 5 ans pour arriver au stade des calcifi- poser devant un patient migrant. De plus, la survenue récente
cations). La sérologie et l’hyperéosinophilie sanguine ne sont de cas groupés chez des touristes en Tanzanie (parc de Tarangire
pas toujours contributives et ne doivent pas faire écarter le et de Serengeti), bien que ce cas de figure soit rare, nous
diagnostic en cas de négativité. Le diagnostic de certitude repose rappelle que cette pathologie peut aussi toucher le voyageur [14].
théoriquement sur la biopsie, mais, en pratique courante, il La maladie évolue en trois phases distinctes mais cette
.
s’appuie sur un faisceau d’arguments cliniques, radiologiques, distinction est plus fréquente dans la forme ouest-africaine. À la
sérologiques et la réponse au traitement d’épreuve piqûre infestante, avec le classique « furoncle sans tête » ou
antiparasitaire. trypanome, succède une période de dissémination définissant la
Le traitement médical est basé sur l’albendazole (Zentel®) et phase lymphaticosanguine (fièvre, adénosplénomégalie, trypa-
le praziquantel (Biltricide ® ), sur une durée de 15 jours. Le nides, œdème de la face) à laquelle fait suite une méningo-
traitement cestocide est accompagné de corticoïdes en début de encéphalite évoluant constamment, sans traitement, vers la
cure afin de diminuer les réactions toxiques de lyse parasitaire. « cachexie sommeilleuse » et la mort. La variabilité sémiologique
Le traitement chirurgical est généralement réservé aux atteintes neurologique justifie la règle que devant tout signe neurologi-
oculaires et ventriculaires, et en cas d’hypertension intracrâ- que inexpliqué d’évolution subaiguë ou chronique, ce diagnos-
nienne, il est associé au traitement médical. tic soit systématiquement évoqué si le patient a séjourné en
La prophylaxie se confond avec la lutte contre le tænia du zone d’endémie. En effet, les signes peuvent être des troubles de
porc à savoir la lutte contre le péril fécal et la cuisson suffisante la sensibilité profonde, responsables d’un syndrome neurodou-
de la viande de porc. loureux, d’une hyperréflexie, de troubles de la coordination et
d’une hypertonie extrapyramidale [15]. Ces symptômes évoluent
vers un tableau dit de polarisation cérébrale avec inversion du
■ Neuroparasitoses rares en France rythme nycthéméral, confusion, agitation et troubles du
comportement évoluant vers une indifférence, une hypersomnie
Toxocarose et larva migrans viscérale et le coma précédant de peu la mort (phase méningodémyéli-
nisante résistante au traitement).
La toxocarose est une maladie due à l’infection par des œufs Le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite dans
ou des larves d’ascaris du chien ou du chat Toxocara canis ou T. le sang par triple centrifugation, dans les produits de ponction
cati[ [4, 11]. Il s’agit d’une affection fréquente en milieu rural, en ganglionnaire et dans le LCR lors de l’atteinte cérébrale. Le
pays industrialisé comme dans les pays en voie de développe- diagnostic indirect repose en France sur la sérologie (test Elisa)
ment. L’homme se contamine soit par ingestion des œufs et sur des éléments biologiques dans le sang et le LCR comme
embryonnés présents dans le sol (géophagie, pica pour les une augmentation polyclonale des IgM et la visualisation de
enfants), sur les mains sales ou les légumes crus, soit par plasmocytes spécifiques ou cellules de Mott.
ingestion des larves à partir de viandes ou d’abats crus ou peu Le traitement, complexe, non dénué d’effets secondaires
cuits, ou au contact proche de ces animaux familiers. graves, dépend du stade de la maladie et de la forme parasito-
Cette infestation est une cause du syndrome de larva migrans logique. La ponction lombaire doit donc être systématique
viscérale. En général infraclinique, il peut se manifester par une avant traitement pour dépister les atteintes neurologiques
fièvre avec asthénie, une toux sèche, un asthme, une urticaire. infracliniques. Les phases précoces pourront bénéficier de
Dans de rares cas l’infection peut se traduire pas des troubles l’iséthionate de pentamidine (Pentacarinat®) et de la suramine.
neurologiques centraux lors de la migration aberrante des larves Les phases tardives bénéficieront du mélarsoprol dérivé arsenical
en impasse parasitaire au niveau du cerveau, de l’œil, des (Arsobal®) et de l’éflornithine (Ornidyl®) [16].
méninges ou de la moelle. La toxocarose oculaire est générale-
ment unilatérale. Elle se manifeste par une baisse d’acuité
visuelle rapidement évolutive. Les atteintes neurologiques
Angiostrongylose
centrales se manifestent par des crises convulsives, une ménin- Rare mais classique, cette parasitose rencontrée en Asie du
gite, une myélite, une parésie. Sud-Est, en Polynésie et en Australie est responsable d’une
Le diagnostic repose sur la sérologie dans le sang, le LCR ou méningite à éosinophile [4]. Des cas sporadiques ont été décrits
l’humeur aqueuse en cas d’atteinte neurologique et oculaire en Afrique et chez le touriste [11]. L’homme se contamine lors
(Elisa et western blot) [12]. L’hyperéosinophilie sanguine fré- de l’ingestion de plats traditionnels locaux constitués de
quente dans les syndromes de larva migrans viscérale est mollusques et/ou de crudités porteurs de larves d’Angiostrongylus
souvent absente en cas d’atteinte oculaire ou neurologique. Elle cantonensis, un nématode du rat en impasse parasitaire chez
peut en revanche être retrouvée dans le LCR en cas de ménin- l’homme. La sévérité des symptômes serait fonction de la
gite. Les examens d’imagerie oculaire ou cérébrale (scanner, quantité de larves ingérées [11].
IRM) peuvent être utiles et montrer des bandes de traction Les larves se trouvent bloquées au niveau du système nerveux
intravitréennes ou des granulomes périphériques ou du cortex et déterminent, après une incubation de 10 à 20 jours, un
cérébral. La mise en évidence d’une larve dans le LCR, rare, est syndrome méningé fébrile avec des symptômes respiratoires. Il
un argument majeur du diagnostic. s’y associe, à des degrés divers, une encéphalite, une myélite,
lombaire et l’imagerie cérébrale. La notion d’une hyperéosino- [8] Carme B, Bissuel F, Ajzenberg D, Bouyne R, Aznar C, Demar M, et al.
philie sanguine oriente très fortement le diagnostic vers une Severe acquired toxoplasmosis in immunocompetent adult patients in
helminthose à la phase invasive. Les examens sérologiques et les French Guiana. J Clin Microbiol 2002;40:4037-44.
recherches parasitaires spécifiques sont effectués en fonction des [9] CMIT. Toxoplasmose. In: Pilly E, editor. Maladies infectieuses et tro-
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[10] INVS. Recommandations sanitaires pour les voyageurs 2005. Bull
provenance.
Epidémiol Hebd 2005;24-25:117-28.
L’organigramme (Fig. 1) énumère les étiologies à évoquer [11] Nishimura K, Hung T. Current views on geographic distribution and
devant des signes encéphaliques au retour de pays tropical en modes of infection of neurohelminthic diseases. J Neurol Sci 1997;145:
fonction du taux d’éosinophiles et de la durée d’incubation des 5-14.
maladies [11, 20, 21] . Compte tenu de la gravité potentielle [12] Magnaval JF, Malard L, Morassin B, Fabre R. Immunodiagnosis of
fréquente des pathologies évoquées, un recours aux structures ocular toxocariasis using Western-blot for the detection of specific anti-
de soins spécialisés est souvent nécessaire. Toxocara IgG and CAP for the measurement of specific anti-Toxocara
.
IgE. J Helminthol 2002;76:335-9.
[13] Picozzi K, Fevre EM, Odiit M, Carrington M, Eisler MC, Maudlin I,
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S. Jauréguiberry (stephane.jaureguiberry@tnn.aphp.fr).
Service des maladies infectieuses et tropicales, Hôpital Tenon, 75020 Paris, France.
E. Caumes.
Département des maladies infectieuses et tropicales, parasitologie-mycologie, Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière, 75013 Paris, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Jauréguiberry S., Caumes E. Parasitoses du système nerveux central. EMC (Elsevier Masson SAS, Paris),
Traité de Médecine Akos, 4-1360, 2007.