Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Neurinome de l’acoustique
V. Darrouzet, V. Franco-Vidal, D. Liguoro
Le neurinome de l’acoustique est un schwannome vestibulaire le plus souvent développé aux dépens du
nerf vestibulaire inférieur dans le méat auditif interne. La symptomatologie cochléaire progressive
unilatérale ou asymétrique est la situation diagnostique la plus courante. La surdité brusque est
également une circonstance diagnostique fréquente qui doit systématiquement conduire à la réalisation
d’une imagerie par résonance magnétique (IRM). Les signes vestibulaires sont très banals mais souvent
négligés car peu inquiétants. Le bilan paraclinique cochléovestibulaire associe au mieux les potentiels
évoqués auditifs (PEA), les potentiels évoqués vestibulaires myogéniques et la vidéonystagmographie. Il
offre presque constamment des arguments de suspicion devant conduire à l’IRM qui est le seul examen
radiologique aujourd’hui validé dans cette indication. La prise en charge dépend pour l’essentiel du
terrain et de la taille de la tumeur. La surveillance radiologique est raisonnable face à une lésion de petite
taille chez les sujets de plus de 65 ans. A contrario, la crainte d’une neurofibromatose de type 2 doit
conduire à un traitement chirurgical précoce chez tous les patients de moins de 35 ans. La chirurgie reste
encore aujourd’hui le standard thérapeutique. Les progrès réalisés dans son domaine permettent
désormais des résultats fonctionnels remarquables, notamment en ce qui concerne la préservation de la
fonction faciale. Elle est calibrée dans sa voie d’abord en fonction de la taille de la tumeur et de l’audition.
La radiothérapie unidose (type Gamma-Knife) ou la radiothérapie fractionnée permettent un contrôle
très satisfaisant de ces lésions, même si elles ont encore besoin de faire la preuve à long terme de leur
innocuité et de leur efficacité en utilisant des doses faibles, recherchant une préservation fonctionnelle.
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
PDF
2 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
• le schwannome malin est essentiellement observé dans les (95 %) [22, 23], caractérisée par l’apparition de tumeurs prove-
NF2 et chez les sujets jeunes [14]. Il pourrait apparaître plus nant des cellules de la crête neurale. Sa prévalence est estimée
facilement après irradiation. Son évolutivité est extrême. à environ 1/40 000 individus. Elle résulte de l’inactivation des
deux allèles du gène NF2, gène suppresseur de tumeur, situé sur
le bras long du chromosome 22 (22q12). Les anomalies du gène
NF2 conduisent à l’inactivation de la protéine codée par le gène,
■ Épidémiologie la merline (MERLINE : Moesin-Ezrin-Radixin-Like-proteIN), qui
possède une action cellulaire antiproliférative. La perte fonc-
tionnelle du contrôle de la prolifération cellulaire conduit à
Prévalence l’apparition puis à la croissance d’un SV.
La NF2 prédispose surtout au développement de schwanno-
Il faut distinguer la prévalence de ces tumeurs telle qu’elle
mes multiples, en particulier des SV bilatéraux, mais aussi de
émane du diagnostic radiologique et celle que l’on peut suppo-
méningiomes, d’épendymomes ou d’autres tumeurs nerveuses,
ser à partir des travaux anatomiques et autopsiques nombreux
surtout spinales. D’autres lésions évocatrices sont observées,
réalisés jusqu’à aujourd’hui. Les travaux épidémiologiques
telle une cataracte juvénile sous-capsulaire postérieure, des
importants menés au Danemark montrent l’augmentation de la
schwannomes ou des neurofibromes sous-cutanés. La sympto-
prévalence radiologique de ces lésions dans les dernières
matologie apparaît en général pendant l’adolescence ou au
décennies de 7,8 à 12,4 par millions d’habitants et par an, pour
début de l’âge adulte à un âge moyen de 20,4 ans, exception-
l’essentiel due à l’amélioration du dépistage des petites tumeurs
nellement dans l’enfance ou après la cinquième décennie. Elle
intraméatiques par l’IRM [15] . Nombre de ces tumeurs ne
est essentiellement liée au développement de tumeurs dérivées
s’accompagnent d’aucune symptomatologie et sont dormantes.
de la crête neurale telles des schwannomes (vestibulaires ou
Elles sont fréquentes si l’on se fie aux travaux autopsiques
intralabyrinthiques), des méningiomes intracrâniens ou spinaux,
menés sur d’importantes banques de rochers qui évaluent leur
des gliomes (astrocytomes, oligodendrogliomes) et des épendy-
incidence occulte de 0,8 à 1 % [16]. La fiabilité de ces chiffres
peut être mise en doute si l’on considère une étude rétrospec- momes. Les taches café-au-lait, typiques de la neurofibromatose
tive menée récemment sur 10 000 IRM cérébrales ne retrouvant de type 1 (maladie de von Recklinghausen), sont observées avec
en fait que huit cas dépistés par hasard, soit une incidence une fréquence supérieure à celle de la population générale. Une
beaucoup plus faible de 0,07 %, sans doute plus proche de la cataracte juvénile est présente chez 40 à 85 % des patients. On
vérité [17]. Peut-être faut-il voir dans cette apparente discordance peut observer d’autres anomalies rétiniennes comme des
le fait que les études histologiques menées sur des banques de hamartomes ou des membranes épirétiniennes. Les critères de
rochers peuvent intégrer à tort comme tumeurs de simples diagnostic de la NF2 ont été établis par le National Institute of
hyperplasies des regroupements cellulaires au niveau du gan- Health (NIH) américain en 1987 mais restent discutés [24]. C’est
glion de Scarpa, sans devenir tumoral véritable. ainsi qu’un individu est considéré comme porteur d’une
Il est classique de signaler une discrète prédominance fémi- NF2 lorsqu’il est atteint de SV bilatéraux ou lorsqu’un parent du
nine (55 %) [1]. premier degré est atteint de NF2 et que le patient présente soit
un SV unilatéral, soit deux atteintes parmi les suivantes :
neurofibrome, méningiome, gliome, schwannome, cataracte
Facteurs étiologiques extrinsèques juvénile.
Le diagnostic positif de plus en plus précoce des SV et des
Outre les facteurs génétiques qui seront évoqués plus loin, le autres lésions de la NF2 grâce à l’imagerie et, par-dessus tout, les
rôle de facteurs extrinsèques et notamment physiques est possibilités offertes par la biologie moléculaire font dire à certains
rapporté dans la littérature. C’est particulièrement le cas des que ces critères diagnostiques doivent être révisés. En effet, les
micro-ondes émises par les téléphones cellulaires. Selon une critères du NIH comme ceux de la National Neurofibromatosis
étude récente de 2003, l’incidence corrigée à l’âge des SV a Foundation (NNF) anglaise ou ceux de Manchester ont des scores
augmenté de 2,53 % par an durant la période 1960-1998 et plus de positivité de 0, 10 et 14 % respectivement lors du diagnostic
particulièrement entre 1980 et 1998 [18], ce qui pourrait mettre de la première tumeur [24], ce qui apparaît notablement insuffi-
en avant le rôle néfaste de ces machines. Cette étude vient sant en termes de dépistage. Il est habituel de distinguer deux
contredire un précédent travail semblant au contraire les mettre tableaux cliniques principaux :
hors de cause [19] et n’est pas confirmée par d’autres [20]. • une forme sévère (forme de Wishart) caractérisée par un
début précoce dans l’adolescence, une évolution rapide et le
développement de multiples tumeurs en plus des SV bilaté-
Facteurs étiologiques intrinsèques non raux, c’est la forme la plus fréquente (50 à 75 % des cas). Les
génétiques mutations en cause aboutissent à la synthèse d’une protéine
tronquée (non-sens ou décalage du cadre de lecture) ;
Le rôle des stéroïdes sexuels dans l’évolution et plus encore • une forme modérée (forme de Gardner) de début tardif,
dans la genèse de ces tumeurs semble modeste, à la différence d’évolution plus bénigne et souvent limitée au développe-
des méningiomes. Leur intervention pourrait rendre compte du ment de SV bilatéraux. Il s’agit ici de mutations faux-sens ou
sex-ratio. Pourtant, il semble difficile de mettre en évidence des de délétions [25].
récepteurs hormonaux aux œstrogènes au sein de ces Il n’est pas possible d’associer systématiquement un type de
tumeurs [21] et, si ceux-ci sont présents, c’est toujours en mutation à un phénotype particulier, car la nature de la
quantité très faible et probablement sans rôle véritable dans la mutation somatique du second allèle touché va moduler l’effet
dynamique évolutive. Il en va de même des récepteurs à de la mutation germinale initiale. Enfin, une mosaïque germi-
androgènes parfois retrouvés chez les hommes. Les récepteurs nale peut être à l’origine d’une présentation clinique modérée
aux glucocorticoïdes sont plus constants et sans rôle connu. ou atypique. Dans ce cas, le risque de récurrence familiale est
inférieur au risque théorique de 50 % d’individus atteints dans
la descendance [26, 27].
Facteurs génétiques : gène NF2 Les facteurs de gravité de la NF2 commencent à être mieux
et neurofibromatose de type 2 connus. Le pronostic dépend clairement de l’âge de découverte
de la maladie, les survies à 5, 10, et 20 ans étant respectivement
La plupart des SV naissent de façon sporadique. Cependant, de 80, 60 et 28 % chez les patients exprimant la NF2 avant
dans 5 % des cas, ils s’intègrent aux manifestations patholo- 25 ans. Ceux qui la déclarent après 25 ans ont des taux de
giques de la neurofibromatose de type 2 (NF2). La NF2 est survie bien meilleurs de 100, 87 et 62 % pour les mêmes
une maladie autosomique dominante, de pénétrance élevée durées [27]. Un volume tumoral supérieur à 2 cm et la présence
d’un méningiome lors du premier diagnostic sont également dans la tumeur sans mutation germinale, il s’agit bien d’un SV
des facteurs de pronostic défavorable [28]. sporadique et aucun suivi spécifique du patient ni aucune
Le gène NF2 a été identifié en 1993 sur le chromosome 22, enquête familiale ne sont nécessaires. S’il existe à la fois une
entre les loci 22q12.2 et 22q13.1 [29, 30]. Les anomalies de ce mutation somatique et une mutation germinale, le patient est
gène sont réparties sur l’ensemble des exons et consistent atteint de NF2. S’il n’existe aucune mutation somatique ou une
surtout en des mutations non-sens ou des délétions aboutissant seule sans mutation germinale. Il n’est pas possible de conclure
à une protéine tronquée, parfois en des pertes d’allèles. Des sur l’existence ou non d’une NF2.
délétions sur le bras court du chromosome 1 ont également été Les patients atteints doivent faire l’objet d’une surveillance
décrites dans quelques SV. Si l’inactivation du gène NF2 toute particulière. Elle est clinique (fond d’œil, examen derma-
constitue l’altération génétique primordiale pour la genèse des tologique, ophtalmologique et neurologique...) et radiologique
SV, l’association à une délétion 1p, conduirait à une croissance (IRM). La prise en charge multidisciplinaire (oto-rhino-
plus rapide des tumeurs [31]. Plusieurs études ont retrouvé des laryngologiste [ORL], pédiatre, généticien, ophtalmologiste,
anomalies génétiques, non seulement dans les SV bilatéraux neurochirurgien) est ici incontournable pour le suivi évolutif.
typiques, mais également dans les formes sporadiques [31]. Une Dans cette maladie, où la chronologie des atteintes est si
étude sur 40 SV a mis ainsi en évidence des pertes d’hétéro- variable, la stratégie thérapeutique est toujours complexe et
zygotie dans 44 % des formes sporadiques étudiées. Un double personnalisée. La gravité du pronostic auditif doit conduire à
événement génétique est retrouvé chez 56 % d’entre elles (perte encourager l’apprentissage de la lecture labiale et l’orientation
d’hétérozygotie, délétion, mutation). Un seul allèle est altéré des études professionnelles. L’actualité est au traitement
dans 22 % des cas et seulement 10 % des neurinomes sporadi- chirurgical ou radiothérapeutique des lésions tumorales. Cepen-
ques ne présentent pas d’anomalie du gène NF2 [32, 33]. Un dant, l’avenir appartient peut-être aux traitements issus de la
certain nombre de ces patients doivent être considérés comme biologie visant à renverser les effets néfastes de l’inhibition de
des NF2 de novo, avec les conséquences héréditaires que cela la merline.
implique et la nécessité d’un conseil génétique et d’une sur-
veillance à long terme.
D’autres gènes ont été identifiés dans la même région du ■ Classifications
chromosome 22, en particulier, le gène CRYBA4, très voisin, dont
l’inactivation par la même délétion ou la même perte d’allèle L’utilisation de classifications s’inscrit dans une tentative
qui inactive le gène NF2 expliquerait les cataractes postérieures d’homogénéisation de la prise en charge en fonction des
sous-capsulaires fréquemment observées dans la NF2. caractéristiques objectives des tumeurs et des symptômes, car
L’absence ou la dégradation accélérée de la merline, dont est elle permet de comparer les résultats des différentes modalités
responsable la mutation du gène NF2, interrompent l’arrêt de avec des outils communs. Il apparaît aujourd’hui une ten-
division cellulaire par inhibition de contact intercellulaire et dance à l’uniformisation de classifications jusqu’alors très
accélèrent la croissance et la mobilité des cellules présentant diverses, pour permettre aux différents acteurs de parler le
une mutation des deux allèles du gène NF2, conduisant ainsi à même langage. Nous serons amenés à décrire les classifica-
la formation de tumeurs [32, 33]. tions internationales de référence pour évaluer la taille
Cependant, dans certains SV, l’inactivation de la merline n’est lésionnelle, l’audition et la fonction faciale. Une réunion
pas liée à des mutations du gène NF2 [34]. Il s’agit alors d’une internationale tenue à Kyoto en 2003 a œuvré dans ce sens.
anomalie métabolique de régulation post-transcriptionnelle, et C’est ce qu’il est convenu d’appeler le « consensus de
non d’une anomalie du gène NF2. Kyoto » [37].
La place du diagnostic moléculaire dans ce contexte doit être
précisée. Il importe de rechercher une atteinte du gène Taille du schwannome
NF2 devant :
• un patient porteur de SV bilatéraux ou d’un SV et d’une autre Nous rappellerons brièvement la classification de Koos,
tumeur intracrânienne ; longtemps très utilisée et encore référencée dans nombre de
• un patient porteur d’une tumeur intracrânienne ayant un publications neurochirurgicales [38] (Fig. 1, 2).
membre de sa famille atteint de NF2 ;
• un patient porteur d’une forme sporadique de SV unilatéral,
mais âgé de moins de 30 ans. En effet, la moitié des cas de
NF2 sont liés à une néomutation. L’âge de découverte est en
général inférieur à 30 ans [27, 35, 36] ;
• un enfant présentant un méningiome ou un schwannome,
“ Classification de Koos
même isolé, quelle que soit la localisation (intracrânienne
Stade 1 : tumeur intraméatique.
comme dermatologique par exemple) [37].
Stade 2 : tumeur développée également dans l’angle mais
En pratique clinique, la conduite sera différente face à une
NF2 connue et face à un SV d’allure sporadique. Dans le cas
à distance du tronc cérébral.
d’une forme familiale de NF2, il convient d’identifier la mutation Stade 3 : tumeur remplissant l’angle pontocérébelleux,
germinale pour proposer un diagnostic présymptomatique aux pouvant déformer le tronc mais sans déplacement du 4e
autres membres de la famille. L’étude sera réalisée uniquement ventricule.
sur les leucocytes du patient. Il n’y a pas d’intérêt à analyser la Stade 4 : tumeur déplaçant le tronc cérébral et le 4 e
tumeur. Si une mutation est découverte chez le sujet index, la ventricule.
même recherche est proposée aux descendants afin de détecter les
sujets porteurs dont la surveillance à long terme est impérative.
S’il s’agit d’un SV sporadique, l’étude moléculaire a pour but
de confirmer ou d’infirmer le diagnostic de NF2. Un diagnostic Le consensus de Kyoto a proposé une classification en six
positif permettra de déclencher une enquête chez les apparentés stades prenant en compte le plus grand diamètre lésionnel
et de dépister précocement un SV controlatéral ou d’autres extraméatique sur l’IRM axiale et, chose nouvelle, la pénétration
lésions habituellement associées chez le patient index [35, 36]. dans le méat auditif interne (Tableau 1).
L’étude moléculaire sera ici conduite à la fois sur des prélève- Cette classification est importante à considérer car elle est
ments tumoraux réalisés pendant l’exérèse chirurgicale et sur les fondée sur des mesures de distances objectives et comparables,
leucocytes du patient. Cette double analyse permet de détecter mais elle néglige les conséquences de la présence de la tumeur
les mutations somatiques (tumeur) et germinales (leucocytes) du sur le névraxe. Or, ces conséquences ne dépendent pas que du
gène NF2 [32, 33]. S’il existe une double mutation somatique volume tumoral mais bien davantage du rapport existant chez
PDF
4 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
Figure 1.
A. Neurofibromatose de type 2 (NF2). Présence de schwannomes
vestibulaires bilatéraux.
B. NF2. Coexistence d’un schwannome vestibulaire droit et d’un
schwannome du nerf vague à gauche.
Figure 2.
A. Petit schwannome vestibulaire de stade 1 visualisé en imagerie par résonance magnétique (IRM) T2 séquence contrast interference in steady state (CISS).
B. Tumeur de stade 2 (IRM T1 après injection de gadolinium).
C. Très volumineuse tumeur de stade 4, associée à une compression du névraxe et à un important œdème du tronc cérébral (IRM en T2).
Tableau 1.
Classification de la taille (consensus de Kyoto). Fonction du nerf facial
Tumeur intraméatique 0 (extraméatique) Un consensus s’est fait depuis 20 ans sur l’utilisation de la
Tumeur extraméatique Petite 1–10 mm classification de House et Brackmann [39] (Tableau 2). Elle a été
Moyenne 11–20 mm
amendée par la conférence de Kyoto qui différencie un grade
3 faible et un grade 3 fort.
Modérément grosse 21–30 mm
Grosse 31–40 mm
Géante > 40 mm
Audition
Noter si fond du méat auditif interne envahi. Il paraît logique de s’en tenir aux données du consensus de
Kyoto qui a simplement fait évoluer les classifications déjà
référencées dans la littérature, telle celle de l’American Academy
un même patient entre le volume du SV et celui de la fosse of Otolaryngology, Head and Neck Surgery et celle de Gardner
postérieure. Or, ce ratio n’est pris en compte par aucune et Robertson. L’évaluation tonale est faite sur les fréquences
classification. 500, 1 000, 3 000 Hz en calculant une moyenne de perte sur les
Tableau 2.
Classification de House et Brackmann modifiée (consensus de Kyoto).
Grade Tonus Mimique Spasme
Global Front Œil Bouche
1 = normale Normal Normal Normal Occlusion normale Normale Absent
2 = légère Normal Discrète asymétrie Discrète asymétrie Occlusion complète avec effort ; Asymétrie nette, Absent ou très
œil confortable possibilité de siffler modéré
3a = modérée Normal ou très Nette asymétrie Asymétrie modérée Occlusion complète avec effort ; Asymétrie nette, Présent,
(faible) discrète asymétrie œil confortable possibilité de siffler modéré
3b = modérée Normal ou très Nette asymétrie Asymétrie nette Occlusion complète avec effort ; Asymétrie nette, Présent, net
(fort) discrète asymétrie œil inconfortable impossibilité de siffler
4 = franche Asymétrie franche Asymétrie franche Asymétrie franche Occlusion palpébrale incomplète Asymétrie franche Présent, sévère
5 = sévère Asymétrie sévère Asymétrie majeure Asymétrie majeure Occlusion palpébrale à peine Asymétrie majeure Absent
ébauchée
6 = totale Flaccidité Asymétrie majeure Flaccidité Pas d’occlusion palpébrale Flaccidité Absent
Noter : larmes de crocodiles (C0 ou C1), troubles du goût (T0 ou T1), œil sec ou non (E0 ou E1).
0 90 80 70 60 50 40
A
10
Normale
20
Utile B
30
Inutile
C
40
50 Inutile D
60
E
70 Inutile
F
80
Figure 3. Classification de l’audition (consensus de Kyoto).
Pénétration tumorale dans le méat auditif Figure 4. Pénétration tumorale dans le méat auditif interne.
interne A. Grade 1 (imagerie par résonance magnétique [IRM] T2). Le méat est
libre à plus de 50 % de sa longueur.
Elle est importante à considérer car elle gouverne le pronostic B. Grade 2. Le liquide céphalorachidien (LCR) piégé au fond du méat est
auditif et facial. Même si la classification de Kyoto semble en de tonalité plus grise, signant une accumulation protéique.
tenir compte, il nous semble plus favorable de la préciser C. Grade 3. Le méat est totalement rempli (IRM T1 injectée).
davantage en utilisant une classification spécifique et simple en
trois stades [40] :
progrès d’une imagerie qui nous offre le diagnostic de plus en
plus précoce, de tumeurs de plus en plus petites et de moins en
moins parlantes, au point de révéler les lésions millimétriques,
“ Mise au point parfaitement asymptomatiques, dans le cadre de bilan radiolo-
gique motivé par des symptômes ou des affections non
otologiques.
Classification de la pénétration tumorale dans le Dans le système de soin qui est le nôtre, le diagnostic est
méat auditif interne (Fig. 4). presque constamment le fait de l’otologiste, devant des signes
Grade1 : tumeur occupant moins de la moitié de la cliniques qu’il a appris à connaître et surtout à inventorier.
longueur du méat. L’histoire naturelle de l’expression clinique de ces tumeurs
Grade 2 : tumeur occupant plus de la moitié de la au fil de leur croissance montre qu’il y a de plus en plus de
longueur du méat, mais respectant son fond. signes empruntés aux nerfs crâniens, en plus de signes
Grade 3 : tumeur remplissant la fossette cochléaire au cochléovestibulaires. Le nerf trijumeau est alors le premier à
fond du méat. s’exprimer cliniquement, avant le nerf facial et bien avant les
nerfs mixtes.
Plus le tableau est complet, plus rapides seront l’enquête
radiologique et le diagnostic.
■ Signes cliniques L’âge du patient joue aussi de façon significative sur la
détérioration progressive du statut clinique et la précocité
La présentation clinique du neurinome de l’acoustique ne du diagnostic, la tolérance neurologique étant moins grande
correspond pas souvent au stéréotype de la surdité unilatérale au-delà de 60 ans. En revanche, quand la surdité est seule
progressive. présente, il est fréquent qu’elle reste longtemps négligée et que la
Depuis les quarante dernières années, les signes d’appel découverte de la tumeur soit tardive, le patient ou son médecin
conduisant au diagnostic ont évolué au gré des fantastiques ne s’inquiétant que rarement d’un symptôme aussi isolé.
PDF
6 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
PDF
8 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
Diagnostic radiologique
Techniques d’imagerie
L’IRM conduit au diagnostic positif, l’anatomopathologie
restant en vérité le seul moyen de certitude absolue. Cependant,
en pratique, le contexte clinique et les caractéristiques radiolo-
giques IRM très typées de ces tumeurs permettent de poser un
diagnostic positif. Le scanner avec injection, trop peu sensible,
n’est plus aujourd’hui un outil valide pour rechercher un SV. Il
Figure 6. Exemples de tracés de potentiels évoqués vestibulaires myo-
géniques (PEVM) dans un schwannome vestibulaire droit.
ne doit plus être prescrit en première intention dans cette
A. Absence de réponse aux deux stimulations à droite alors que le tracé est indication. Sauf cas particulier (patient porteur de matériel
clair et bien synchronisé à gauche. aimantable), il doit être abandonné. Son seul rôle peut être de
B. Simple diminution d’amplitude des réponses à droite par rapport au planifier la voie d’abord en montrant les rapports anatomiques
côté gauche sain. des structures nobles de l’os temporal (position du labyrinthe,
pneumatisation rétroméatique ou sus-méatique), notamment en
cas de choix d’une voie préservatrice de l’audition.
L’IRM est, par sa très grande sensibilité, l’examen
battant vers l’oreille saine est révélateur d’une asymétrie de de référence. Son protocole a beaucoup évolué pour
fonctionnement vestibulaire. Il est très utile dans ce contexte. permettre de détecter des lésions millimétriques. Pour ce faire,
Rappelons qu’un nystagmus sous vibrateur n’est jamais présent beaucoup s’accordent aujourd’hui sur l’importance de combi-
chez les sujets sains de moins de 30 ans et qu’il n’est révélé que ner deux types d’acquisitions :
chez 6 % des sujets plus âgés [62]. • des acquisitions en écho de spin en deux dimensions en
séquences pondérées en T1 avant et après injection de
Potentiels évoqués vestibulaires myogéniques gadolinium et en séquences pondérées T2 dans les plans axial
et coronal sur le cerveau entier en couvrant les étages sous-
Encore appelés potentiels évoqués otolithiques (PEO) ou et sus-tentoriels. Elles révèlent une lésion bien limitée, séparée
sacculocolliques, ils sont l’expression des potentiels inhibi- du névraxe, isosignal T1, se réhaussant après injection de
teurs de la contraction musculaire du sterno-cléido- façon importante et rapide (Fig. 7). Quand elle présente une
mastoïdien, générés par le vestibule et participant à la portion développée dans l’angle, cette dernière est centrée sur
posture. Ils sont observables en clinique par une stimulation le méat auditif interne dans lequel elle pénètre de façon
sonore de 95-100 dB du saccule. Ils interrogent essentielle- variable. Il est aujourd’hui fréquent de découvrir des lésions
ment le saccule et la voie vestibulospinale, empruntant le nerf purement intraméatiques parfois extrêmement petites (limites
vestibulaire inférieur, qui est le nerf majoritairement envahi de résolution de 1 mm) (Fig. 2A). A contrario, certaines
dans ce contexte [63]. Les potentiels évoqués vestibulaires tumeurs élargissent considérablement le méat auditif interne
myogéniques (PEVM) sont absents ou sensiblement diminués aux dépens de ses parois osseuses (Fig. 8). L’imagerie en
d’amplitude dans 88 % des cas (expérience personnelle sur T2 permet de juger de l’existence ou non d’un œdème au
100 cas) et ce, chez des patients dont certains ont d’autres niveau du cervelet ou du tronc cérébral, augurant de difficul-
épreuves perturbées (PEA ou caloriques), et d’autres n’ont que tés de dissection et de risques chirurgicaux augmentés
cette épreuve d’anormale (Fig. 6). Il semble bien que sa (Fig. 2C). Les coupes sus-tentorielles permettent de mettre en
combinaison au PEA et la vidéonystagmographie augmentent de évidence une dilatation ventriculaire compliquant le tableau ;
façon très importante le pouvoir de détection du bilan otoneu- • des acquisitions faites en trois dimensions, en écho de
rologique (seulement 1 % de faux négatifs dans notre expé- gradient en séquences pondérées T2, selon des protocoles
rience personnelle sur 100 cas). logiciels variant selon les machines mais utilisant dans tous
PDF
10 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
PDF
12 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
Figure 17. Voie translabyrinthique droite (vue opératoire). Le fraisage Figure 18. Voie translabyrinthique droite (vue opératoire). Squelettisa-
du labyrinthe met en évidence le canal semi-circulaire supérieur et son tion du méat acoustique interne (MAI) achevée. On visualise au-dessous le
ampoule (flèche). bulbe jugulaire (BJ) et la portion mastoïdienne du nerf facial.
PDF
14 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
PDF
16 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
PDF
18 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
Figure 32. Fermeture de la voie rétrolabyrinthique élargie. y a 10 ou 20 ans. Pour autant, les patients doivent être informés
A. Mise en place dans l’aditus d’un fragment d’aponévrose (flèche). de ces risques, dont la fréquence et la gravité sont largement
B. Comblement graisseux fixé par la colle biologique de fibrine. proportionnels au volume tumoral. Il en est de même pour le
risque de récidive ou de repousse à partir d’un fragment
résiduel.
noyau labyrinthique assure son maintien en bloquant sa Mortalité. La mortalité opératoire était, dans les années 1990,
latéralisation lors de la remontée du cervelet. Un second bloc de de 1 à 5 %. Elle est désormais inférieure à 1 % dans les séries
graisse, maintenu par de la colle de fibrine, assure le comble- récentes émanant de centres expérimentés [106-109].
ment superficiel de la voie d’abord. Elle reste essentiellement le fait des tumeurs géantes, source
Avantages. À l’image des autres voies transpétreuses, elle se de complications ischémiques ou hémorragiques, ou des
caractérise par une faible agressivité sur le tissu cérébelleux, un patients fragiles chez lesquels les complications cardiaques ou
fraisage extradural, un repérage du nerf facial en zone saine thromboemboliques ne sont ni prévisibles ni évitables. L’utili-
facilitant une greffe éventuelle, une exposition satisfaisante de sation des voies transpétreuses a grandement contribué à la
l’angle pontocérébelleux et du méat auditif interne, et enfin par réduction spectaculaire de la mortalité.
la qualité de l’étanchéité de la fermeture. Elle partage, avec la Les procédés modernes de fermeture des voies transpétreuses
voie translabyrinthique et la voie rétrosigmoïde, l’avantage ont permis de réduire et même de rendre presque nul le risque
d’ouvrir le méat auditif interne par l’arrière, le nerf facial étant de fuite de liquide cérébrospinal [108].
au second plan, usuellement caché par la tumeur (Fig. 33). Se Complications précoces. Certaines complications mettent en
rajoute la possibilité essentielle de préserver l’audition pour des jeu le pronostic vital immédiat. Deux dominent : l’hypertension
tumeurs allant jusqu’à 2 cm de diamètre dans l’angle intracrânienne aiguë par blocage de l’aqueduc pouvant nécessi-
pontocérébelleux. ter un drainage ventriculaire en urgence, et l’hématome de
Inconvénients. La voie d’abord est de réalisation plus longue l’angle pontocérébelleux, redoutable complication imposant une
que les voies transoccipitales. Le prélèvement de graisse néces- reprise chirurgicale toujours difficile, notamment après voie
site un second champ opératoire. rétrosigmoïde, et souvent dangereuse par elle-même. Les
Voie transotique. Décrite par Ugo Fisch, elle cherche à complications ischémiques sont très rares, affectant, selon les
exposer de façon plus médiale l’angle pontocérébelleux en cas, les territoires de l’artère cérébelleuse antéro-inférieure ou de
sacrifiant le méat auditif externe, l’oreille moyenne et la l’artère cérébelleuse postéro-inférieure. Ces accidents peuvent
cochlée [105]. Les portions tympanique et mastoïdienne du nerf laisser des séquelles motrices graves.
facial sont squelettisées et restent en pont, partageant le champ La fuite de liquide cérébrospinal est de loin la complication
opératoire en une zone transcochléaire translabyrinthique la plus fréquente, notamment dans les voies postérieures
antérieure et médiale, et en zone rétrofaciale, translabyrinthique transoccipitales. La fréquence rapportée est souvent proche de
postérieure et latérale. Fisch insiste sur l’importance de la 10 % [108-111] mais peut être supérieure. La fuite peut, en
première pour l’exérèse des extensions médiales préméatiques premier lieu, se faire par la plaie opératoire. Il s’agit d’une
de la tumeur. La fermeture de la voie d’abord nécessite l’occlu- situation devenue exceptionnelle, imposant une reprise
sion première de la trompe auditive puis la fermeture du méat chirurgicale. En cas d’hydrocèle rétro-auriculaire, le traitement
cutané en bourse. Cette procédure chirurgicale est sensiblement déplétif et des ponctions prudentes permettent en règle de
plus longue que celle de la voie translabyrinthique classique et résoudre le problème sans réintervention. Plus fréquentes sont
n’apporte que rarement une vision complémentaire indispensa- les rhinorrhées cérébrospinales. Le trajet fistulaire emprunte
ble au contrôle de l’extension médiale. Sa meilleure indication une ou plusieurs cellules pneumatiques restées ouvertes pour
est le neurinome à développement intracochléaire. rejoindre l’oreille moyenne et, par son intermédiaire, la
trompe auditive et le cavum. Le traitement de cette complica-
Complications de la chirurgie
tion est avant tout médical, faisant appel à des ponctions
L’évolution des techniques microchirurgicales, la collabora- lombaires déplétives, à une restriction hydrique et à un
tion ORL-neurochirurgiens et les progrès de la neuroanesthésie positionnement céphalique en position tête haute. En cas
ont véritablement transformé les suites opératoires. Les résultats d’échec ou de pneumencéphalie documentée, une fermeture
actuels n’ont plus rien de commun avec ce qui était observé, il chirurgicale se révèle souvent nécessaire. Elle consiste en une
reprise de la voie d’abord à la recherche du trajet fistulaire qui Figure 34. Appareillage auditif
est habituellement situé autour du méat auditif interne. Dans à ancrage osseux (BAHA®) mis en
les voies translabyrinthiques, ou en cas de récidives multiples place en arrière de l’oreille opérée
dans les autres voies, il est plus sûr de proposer une exclusion et totalement sourde.
de l’oreille moyenne associée à un blocage serré de la trompe
à l’image de la technique utilisée dans la voie transotique.
L’évolution des techniques, notamment dans les voies
transpétreuses, permet désormais de tendre vers un taux de
fistules cérébrospinales presque nul [108, 112].
Les méningites sont devenues très rares, mais sont encore
présentes. Elles font suite à une fuite de liquide cérébrospinal
ou à une contamination de la voie d’abord par des germes
cutanés. Les voies transpétreuses sont, à cet égard, plus sujettes
à l’infection car elles mettent en jeu deux champs opératoires
simultanés. L’antibioprophylaxie, désormais de règle, et le bon des cas. Ils sont d’autant plus mal vécus et d’autant plus
usage de l’antisepsie du site opératoire ont sensiblement difficiles à juguler que l’oreille est sourde.
diminué ce risque. Il reste statistiquement corrélé à la taille de Céphalées. Elles semblent nettement plus fréquentes après
la tumeur et à la durée de l’intervention chirurgicale [108]. chirurgie par voie rétrosigmoïde ou sous-occipitale que par voie
Les troubles de cicatrisation sont rares et sont essentiellement transpétreuse [116] . Ont été mises en cause la cicatrisation
le fait d’une surinfection à staphylocoque d’origine cutanée. cutanée au contact de la dure-mère occipitale ou la pollution de
Les complications thromboemboliques de décubitus sont l’angle pontocérébelleux par la poudre d’os lors du fraisage
rares (risque de 1 à 2 %) grâce à la prévention anticoagulante intradural du méat auditif interne. Leur traitement est difficile
mise en place dès la période postopératoire. car elles sont souvent rebelles. Dans certains cas, les céphalées
prennent le caractère de névralgies d’Arnold et sont en liaison
Séquelles fonctionnelles avec la dissection très postérieure des masses musculaires
cervicales. L’infiltration anesthésique loco dolenti peut se révéler
Il s’agit de conséquences du geste chirurgical, plus que des
très utile.
complications.
Paralysie faciale. Elle peut apparaître de façon immédiate
ou retardée par rapport au geste chirurgical. Si les formes Indications thérapeutiques
retardées apparaissant 6 à 12 jours après l’intervention sont
d’origine inflammatoire, voire virale et sont habituellement Le traitement du schwannome vestibulaire fait l’objet d’une
abondante littérature. Pourtant, il est frappant de constater
de pronostic favorable après traitement, les atteintes immé-
l’absence d’essais cliniques à fort niveau de preuve pouvant
diates témoignent d’un traumatisme chirurgical et sont d’un
influencer le choix entre surveillance, chirurgie, radiothérapie
pronostic variable suivant leur sévérité immédiate et les
unidose ou radiothérapie fractionnée. La décision sera souvent
données du monitorage peropératoire [113]. Le risque de lésion
aussi celle du patient, qui sera au mieux informé par une équipe
immédiate et donc de séquelles à long terme est corrélé à la
ne négligeant aucune option [117].
taille de la tumeur. Il est extrêmement faible pour les lésions
intraméatiques (1 à 2 %), faible pour les lésions développées
dans l’angle sur moins de 1 cm (5 %), plus important pour Arguments du choix
les lésions plus volumineuses mais non compressives (10- Le choix de la modalité thérapeutique va dépendre de trois
15 %) et assez important pour les tumeurs volumineuses et facteurs : les caractéristiques de la tumeur, la symptomatologie
compressives du névraxe (30-50 %). Quand le nerf est inter- et le terrain.
rompu anatomiquement, une greffe immédiate doit être
entreprise. Si la continuité nerveuse a pu être préservée, le Caractéristiques de la tumeur
pronostic de la paralysie reste favorable même si l’absence de
caractère stimulable du nerf témoigne d’un neurotmésis et Les caractéristiques de la tumeur sont au mieux évaluées par le
laisse augurer d’une récupération au mieux en grade 3 de bilan IRM. La taille reste la donnée principale à prendre en
House et Brackmann. Dans les cas de non-récupération à 1 an compte. La pénétration tumorale dans le méat auditif interne est
ou d’impossibilité de greffe immédiate, une anastomose également à considérer car cette donnée influence le choix de la
hypoglossofaciale sera proposée, offrant une récupération voie d’abord. Enfin, la recherche de complications locales est
fonctionnelle équivalente à un grade 3 [114]. fondamentale car une hydrocéphalie pousse à intervenir dans des
délais rapides, et l’existence d’un œdème cérébelleux au contact
Troubles de l’équilibre. Ils sont de survenue attendue car la
d’une tumeur de fort volume, laissant augurer d’une dissection
neurotomie vestibulaire sinon la labyrinthectomie accompagne
difficile, peut justifier une corticothérapie de préparation
nécessairement l’exérèse tumorale. Leur importance est difficile
préopératoire.
à anticiper car elle est très dépendante de la stratégie d’équili-
bration adoptée par le patient à l’origine. Ils dépendent égale- Symptomatologie
ment de l’état de la fonction vestibulaire préopératoire et de la
compensation déjà acquise et, bien sûr, de l’âge. Ils réclament La clinique est tout aussi importante à considérer, car à volume
une rééducation vestibulaire adaptée et si possible très précoce. tumoral égal, la gravité des vertiges et des troubles de l’équilibre,
Surdité totale. Elle touche la grande majorité des patients la sévérité de la surdité ou des troubles neurologiques associés
opérés et irradiés. La perte de la binauralité est source pour auront ou non emporté la décision chirurgicale. L’existence d’une
eux de troubles de perception de l’espace sonore et d’une surdité importante est un argument pour agir et ne pas retarder
grande gêne auditive dans le bruit. La mise en place d’une un geste pour des raisons fonctionnelles. A contrario, la persis-
prothèse auditive à ancrage osseux (BAHA®, Entific Cochlear, tance d’une très bonne audition peut constituer un argument de
Australia) proposée par Vaneecloo est une solution élégante et simple surveillance face à une tumeur de faible volume.
efficace qui ne pallie que partiellement ces troubles [115]
Terrain
(Fig. 34). Il nous paraît préférable de proposer cette solution
au patient un an après la chirurgie de la tumeur après Le terrain et particulièrement l’âge du patient s’imposent à
réalisation d’un test audiologique validant son utilité et les l’évidence dans la décision. Les auteurs s’accordent sur le fait
bonnes sensations du patient. Les acouphènes sont fréquents qu’un âge inférieur à 40 ans doit conduire à préférer une
et augmentés par rapport à leur état préopératoire dans 25 % exérèse chirurgicale à une radiothérapie dont les effets à long
PDF
20 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
> 65 ans ou mauvais état < 65 ans, audition non < 65 ans, audition < 65 ans, mais choix
général fonctionnelle fonctionnelle du patient
CHIRURGIE
Surveillance IRM
à 8-10 mois
Radiothérapie
terme sont méconnus. A contrario, l’âge supérieur à 75 ans, pénétration dans le méat auditif interne. Toutes trois permet-
notamment chez l’homme, oriente plutôt vers une surveillance tent une exposition extradurale du méat auditif interne à
ou vers une radiothérapie unidose en cas de petite tumeur, ou moindre coût.
vers une radiothérapie fractionnée en cas de grosse tumeur. Chez les patients âgés, on prendra garde au risque d’héma-
Dans tous les cas, le choix du patient dûment informé des tome sous-dural propre à la voie de la fosse moyenne.
solutions validées aujourd’hui, et son âge physiologique, Si la pénétration tumorale dans le fond du méat auditif
pondéré de ses tares ou traitements éventuels, pourront large- interne est importante et l’audition encore préservée, beaucoup
ment influencer l’option finale, notamment quand un faible s’accordent à maintenir une simple surveillance. D’autres
volume tumoral peut laisser place à la discussion. préfèrent proposer une exérèse par voie de la fosse moyenne qui
Le volume tumoral reste en effet une des données essentiel- offre seule un contrôle direct de cette zone critique.
les. Les indications en fonction de cette donnée peuvent être La radiothérapie ne paraît pas une option raisonnable du
schématisées. fait du risque d’œdème postradique précoce, œdème pouvant
aggraver l’ischémie du nerf cochléaire ou de la cochlée.
Schémas thérapeutiques en fonction de la taille
(Fig. 35) Tumeurs de taille moyenne
C’est la situation où le débat entre tenants de la radiothérapie
Tumeurs intraméatiques
et de la chirurgie est, à ce jour, le plus ouvert. Il apparaît, dans
Elles sont d’observation de plus en plus fréquente grâce aux la littérature rapportant l’expérience récente d’équipes entraî-
progrès de l’imagerie IRM. Elles sont même parfois de décou- nées, que la chirurgie est capable de réséquer ces tumeurs avec
verte fortuite. Il peut s’agir de microneurinomes de 2 ou un taux de préservation de la fonction faciale supérieur à 90 %.
3 mm de diamètre, cliniquement muets ou paucisymptoma- Dans ce cadre, la préservation de l’audition ne doit pas être une
tiques, le plus souvent situés au fond du méat. On s’accorde priorité face aux autres défis à relever d’autant que les aides
de plus en plus, à l’heure actuelle, sur une simple surveillance auditives implantées sont un palliatif efficace et que les
radiologique particulièrement chez les patients de plus de auditions dites préservées ne sont pas toujours d’une grande
70 ans. Si la lésion s’avère au contraire très parlante et utilité pour le patient, car elles sont grevées de troubles
responsable de vertiges ou de troubles de l’équilibre impor- qualitatifs souvent sous-évalués. Même si les chiffres de préser-
tants, la chirurgie peut paraître raisonnable et se trouver vation de l’audition plaident en faveur de la radiothérapie, grâce
souhaitée par le patient dont la qualité de vie est très à la diminution des doses délivrées, il n’est pas certain à long
perturbée. terme que cette diminution des doses ne se fasse pas aux dépens
La voie translabyrinthique, rétrolabyrinthique ou de la fosse du contrôle lésionnel. Quant à la stabilité à long terme de ces
moyenne sera choisie en fonction de l’audition et de la auditions préservées, elle reste douteuse.
Stade 2-3
CHIRURGIE
Échec et croissance
de la tumeur
Face à des tumeurs de taille moyenne associées à une bonne tion chirurgicale si d’autres tumeurs, notamment des méningio-
audition et à une tumeur peu pénétrante (grade 1 ou 2), le mes, grèvent déjà par leur présence et leur multiplicité le
choix d’une voie d’abord préservatrice se fera entre la voie pronostic vital, ce qui est souvent le cas dans les formes les plus
rétrosigmoïde a minima et la voie rétrolabyrinthique élargie en sévères et les plus précoces. En effet, la vitesse de croissance de
fonction de l’expérience de l’équipe. Ce sont des choix équiva- ces lésions n’est pas toujours très différente de celle des schwan-
lents dépendant de l’expérience et de la sensibilité de l’équipe nomes sporadiques [119] . Le choix va bien sûr dépendre des
chirurgicale (Fig. 36). séquelles engendrées par l’exérèse du premier schwannome et
donc de l’existence de séquelles faciales lourdes et d’une non-
Tumeurs volumineuses préservation du nerf cochléaire. Il peut paraître raisonnable,
La chirurgie constitue la seule solution raisonnable. La surtout si le nerf facial a souffert du premier côté, de délivrer une
radiothérapie fractionnée constitue une indication d’exception radiothérapie stéréotaxique ou conformationnelle, en fonction de
face à des terrains d’une extrême fragilité interdisant un acte l’âge du patient et du volume de la tumeur restante. Ce choix est
chirurgical prolongé. La voie translabyrinthique élargie semble critiqué par certains auteurs qui avancent le risque de dégénéres-
le mieux à même de réséquer des lésions avec un minimum de cence sarcomateuse précoce fréquente du schwannome dans le
risque neurologique (Fig. 37). cadre de la NF2 [120]. D’autres ont obtenu des résultats favorables
à long terme [81]. Si la tumeur est de petite taille, la prudence et
Tumeurs bilatérales de la NF2 l’attente sont préférées car cette maladie est le plus souvent
source de tumeurs du névraxe associées, mettant en cause le
Il existe un consensus sur le fait que les patients porteurs de
pronostic vital ou fonctionnel plus rapidement que le neurinome
NF2 nécessitent une prise en charge en centres de référence à
restant. En cas de seconde tumeur invasive associée, la chirurgie
même d’offrir à eux et à leur famille non seulement une
expertise chirurgicale mais aussi un conseil génétique adapté, seule pourra être pratiquée.
des analyses génétiques et un plan de dépistage précoce, qui Deux situations théoriques s’opposent.
semblent très précieux dans une maladie qui débute souvent • Si la première tumeur réséquée est associée à une cophose
dans l’enfance [118]. non implantable, à stimulation électrique négative, la
Les tumeurs sont habituellement découvertes alors qu’elles sont seconde tumeur sera réséquée par voie rétrosigmoïde ou par
déjà volumineuses. L’audition est souvent encore préservée. voie rétrolabyrinthique élargie en cas d’audition présente ou
Beaucoup s’accordent, à l’heure actuelle, à pratiquer l’exérèse de par voie translabyrinthique en cas d’audition inutile. Un
la tumeur la plus volumineuse ou, en cas de volume équivalent, implant du tronc cérébral sera mis en place. Les résultats sont
à opérer le côté le plus sourd, en essayant de préserver le nerf relativement satisfaisants bien que constamment inférieurs à
cochléaire. Cette approche est relativement consensuelle. Le ce jour à ceux obtenus par l’implant intracochléaire [121]
devenir et la prise en charge de la seconde tumeur sont le seul • Si la première tumeur est associée à une cophose implantable en
vrai problème. Il n’y a pas de consensus véritable. Les auteurs intracochléaire du fait d’une préservation anatomique du nerf
s’accordent seulement sur une grande modération dans l’indica- cochléaire, l’implant du tronc cérébral ne sera pas nécessaire.
PDF
22 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
[16] Selesnick SH, Deora M, Drotman MB, Heier LA. Incidental discovery
of acoustic neuromas. Otolaryngol Head Neck Surg 1999;120:815-8.
Stade 4 [17] Anderson TD, Loevner LA, Bigelow DC, Mirza N. Prevalence of
unsuspected acoustic neuroma found by magnetic resonance imaging.
Otolaryngol Head Neck Surg 2000;122:643-6.
[18] Hardell L, Carlberg M, Hansson Mild K. Case-control study on cellular
and cordless telephones and the risk for acoustic neuroma or
meningioma in patients diagnosed 2000-2003. Neuroepidemiology
2005;25:120-8.
Contre-indications
[19] Muscat JE, Malkin MG, Shore RE, Thompson S, Neugut AI,
chirurgicales
Stellman SD, et al. Handheld cellular telephones and risk of acoustic
neuroma. Neurology 2002;58:1304-6.
[20] Christensen HC, Schuz J, Kosteljanetz M, Poulsen HS, Thomsen J,
Johansen C. Cellular telephone use and risk of acoustic neuroma. Am
Chirurgie par voie translabyrinthique J Epidemiol 2004;159:277-83.
élargie [21] Martuza RL, Miller DC, MacLaughlin DT. Estrogen and progestin
binding by cytosolic and nuclear fractions of human meningiomas.
J Neurosurg 1985;62:750-6.
[22] Kanter WR, Eldridge R, Fabricant R, Allen JC, Koerber T. Central
neurofibromatosis with bilateral acoustic neuroma: genetic, clinical and
biochemical distinctions from peripheral neurofibromatosis.
Neurology 1980;30:851-9.
Échec et croissance [23] Uppal S, Coatesworth AP. Neurofibromatosis type 2. Int J Clin Pract
de la tumeur 2003;57:698-703.
[24] Baser ME, Friedman JM, Wallace AJ, Ramsden RT, Joe H, Evans DG.
Evaluation of clinical diagnostic criteria for neurofibromatosis 2.
Neurology 2002;59:1759-65.
[25] Kluwe L, Mautner VF. A missense mutation in the NF2 gene results in
Radiothérapie fractionnée
moderate and mild clinical phenotypes of neurofibromatosis type 2.
Hum Genet 1996;97:224-7.
[26] Parry DM, Eldridge R, Kaiser-Kupfer MI, Bouzas EA, Pikus A,
Patronas N. Neurofibromatosis 2 (NF2): clinical characteristics of 63
affected individuals and clinical evidence for heterogeneity. Am J Med
Surveillance IRM annuelle > 10 ans Genet 1994;52:450-61.
[27] Parry DM, MacCollin MM, Kaiser-Kupfer MI, Pulaski K,
Nicholson HS, Bolesta M, et al. Germ-line mutations in the
Figure 37. Arbre décisionnel. Schéma thérapeutique pour le stade 4. neurofibromatosis 2 gene: correlations with disease severity and retinal
abnormalities. Am J Hum Genet 1996;59:529-39.
[28] Otsuka G, Saito K, Nagatani T, Yoshida J. Age at symptom onset and
■ Références long-term survival in patients with neurofibromatosis Type 2.
J Neurosurg 2003;99:480-3.
[1] Pellet W, Roche PH. La microchirurgie des schwannomes vestibulaires. [29] Trofatter JA, MacCollin MM, Rutter JL, Murrell JR, Duyao MP,
Neurochirurgie 2004;50:195-243 (2-3Pt2). Parry DM, et al. A novel moesin-, ezrin-, radixin-like gene is a candidate
[2] Hardy M, Crowe SJ. Early asymptomatic acoustic tumors. Arch Surg for the neurofibromatosis 2 tumor suppressor. Cell 1993;72:791-800.
1936;32:292-301. [30] Rouleau GA, Haines JL, Bazanowski A, Colella-Crowley A,
[3] Moura L, Hayden R, Conner G. Further observations on acoustic Trofatter JA, Wexler NS, et al. A genetic linkage map of the long arm of
neurinoma. Trans Am Acad Ophtalm Otolaryngol 1969;73:60-70. human chromosome 22. Genomics 1989;4:1-6.
[4] Leonard JR, Talbot ML. Asymptomatic acoustic neurilemmoma. Arch [31] Leone PE, Bello MJ, de Campos JM, Vaquero J, Sarasa JL, Pestana A,
Otolaryngol 1970;91:117. et al. NF2 gene mutations and allelic status of 1p, 14q and 22q in
[5] Schuknecht HF. Pathology of the ear. Cambridge: Harvard University sporadic meningiomas. Oncogene 1999;18:2231-9.
Press; 1974. [32] Monnier N, Lerouge E, Zhao H, Lescuyer P, Azoti L, Lavieille JP, et al.
[6] Bridger MW, Farkashidy J. The distribution of neuroglia and Schwann Molecular genetic analysis of patients with neurofibromatosis 2 in
cells in the 8th nerve in man. J Laryngol Otol 1980;94:1353-62. sporadic neurinomas. In: Acoustic neuromas and skull base.
[7] Neely JG, Britton BH, Greenberg SD. Microscopic characteristics of Amsterdam: Kugler; 1996. p. 31-5.
the acoustic tumor in relationship of its nerve of origin. Laryngoscope [33] Xiao GH, Chernoff J, Testa JR. NF2: the wizardry of merlin. Genes
1976;86:984-91. Chromosomes Cancer 2003;38:389-99.
[8] Hoistad DL, Melnik G, Mamikoglu B, Battista R, O’Connor CA, [34] Kimura Y, Koga H, Araki N, Mugita N, Fujita N, Takeshima H, et al.
Wiet RJ. Update on conservative management of acoustic neuroma. The involvement of calpain-dependent proteolysis of the tumor
Otol Neurotol 2001;22:682-5. supressor NF2 (merlin) in schwannomas and meningiomas. Nat Med
[9] Mirz F, Jorgensen B, Fiirgaard B, Lundorf E, Pedersen CB. Investiga- 1998;44:915-22.
tions into the natural history of vestibular schwannomas. Clin [35] Mohyuddin A, Neary WJ, Wallace A, Wu CL, Purcell S, Reid H, et al.
Otolaryngol Allied Sci 1999;24:13-8. Molecular genetic analysis of the NF2 gene in young patients with
[10] Charabi S, Tos M, Thomsen J, Rygaard J, Fundova P, Charabi B. Cystic unilateral vestibular schwannomas. J Med Genet 2002;39:315-22.
vestibular schwannoma--clinical and experimental studies. Acta [36] Evans DG, Birch JM, Ramsden RT. Paediatric presentation of type 2
Otolaryngol 2000;543:11-3 [suppl]. neurofibromatosis. Arch Dis Child 1999;81:496-9.
[11] Beenstock M. Predicting the stability and growth of acoustic neuromas. [37] Kanzaki J, Tos M, Sanna M, Moffat DA, Monsell EM, Berliner KI. New
Otol Neurotol 2002;23:542-9. and modified reporting systems from the consensus meeting on systems
[12] Stangerup SE, Tos M, Caye-Thomasen P, Tos T, Klokker M, Thomsen J. for reporting results in vestibular schwannoma. Otol Neurotol 2003;24:
Increasing annual incidence of vestibular schwannoma and age at 642-8.
diagnosis. J Laryngol Otol 2004;118:622-7. [38] Koos WT, Spetzler RF, Bock FW. Microsurgery of cerebelllopontine
[13] Bloch DC, Oghalai JS, Jackler RK, Osofsky M, Pitts LH. The fate of the angle tumors. In: Koos WT, Bock FW, Spetzler RF, editors. Clinical
tumor remnant after less-than-complete acoustic neuroma resection. microneurosurgery. Stuttgart: Georg Thieme; 1976. p. 91-112.
Otolaryngol Head Neck Surg 2004;130:104-12. [39] House JW, Brackman DE. Facial nerve grading system. Otolaryngol
[14] Son EI, Kim IM, Kim SP. Vestibular schwannoma with malignant Head Neck Surg 1985;93:146-7.
transformation: a case report. J Korean Med Sci 2001;16:817-21. [40] Darrouzet V, Guerin J, Aouad N, Dutkiewicz J, Blayney AW, Bebear JP.
[15] Tos M, Charabi S, Thomsen J. Incidence of vestibular schwannomas. The widened retrolabyrinthe approach: a new concept in acoustic
Laryngoscope 1999;109:736-40. neuroma surgery. J Neurosurg 1997;86:812-21.
[41] Haapaniemi JJ, Laurikainen ET, Johansson R, Rinne T, Varpula M. [67] Lemmerling M, De Praeter G, Mortele K, Vyt S, Vanzieleghem B,
Audiovestibular findings and location of an acoustic neuroma. Eur Arch Coolens D, et al. Imaging of the normal pontine cisternal segment of the
Otorhinolaryngol 2000;257:237-41. abducens nerve, using three-dimensional constructive interference in
[42] Shaan M, Vassalli L, Landolfi M, TaibahA, RussoA, Sanna M.Atypical the steady state MRI. Neuroradiology 1999;41:384-6.
presentation of acoustic neuroma. Otolaryngol Head Neck Surg 1993; [68] Marx SV, LangmanAW, Crane RC.Accuracy of fast spin echo magnetic
109:865-70. resonance imaging in the diagnosis of vestibular schwannoma. Am
[43] Decat M, Gersdorff M. Hypoacusis and acoustic schwannoma diagnos- J Otolaryngol 1999;20:211-6.
tic. In: Sanna M, editor. Acoustic neuroma and other CPA tumors. [69] Annesley-Williams DJ, Laitt RD, Jenkins JP, Ramsden RT,
Bologna: Monduzzi; 2000. p. 77-82. Gillespie JE. Magnetic resonance imaging in the investigation of
[44] Farès G, Aïdan P, Bouccara D, Soubrane P, Rey A, Sterkers O. Surdité sensorineural hearing loss: is contrast enhancement still necessary?
brusque révélant un neurinome de l’acoustique. À propos de 16 cas. Rev J Laryngol Otol 2001;115:14-21.
Laryngol Otol Rhinol (Bord) 1996;117:167-70. [70] Le Garlantezec C, Vidal VF, Guerin J, Bebear JP, Liguoro D,
[45] Moffat D, Baguley JM, Beynon GJ, Da Cruz M. Clinical acumen and Darrouzet V. Prise en charge des méningiomes de l’angle
vestibular schwannomas. Am J Otol 1998;19:82-7. pontocérébelleux et de la face postérieure du rocher : à propos de 44 cas.
[46] Vassali L, Landolfi M, Taibah A, Russo A, Pasanisi E, Shaan M, et al. Rev Laryngol Otol Rhinol (Bord) 2005;126:81-9.
Atypical presentation of acoustic neuroma. In: Tos M, Thomsen J, [71] Darrouzet V, Franco-Vidal V, Hilton M, Nguyen DQ, Lacher-Fougere S,
editors. Acoustic neuroma. Amsterdam: Kugler; 1992. p. 23-30. Guerin J, et al. Surgery of cerebellopontine angle epidermoid cysts: role
[47] Darrouzet V, Romanet P. Clinique du neurinome de l’acoustique. In: of the widened retrolabyrinthine approach combined with endoscopy.
« Le neurinome de l’acoustique ». Rapport de la Société Française Otolaryngol Head Neck Surg 2004;131:120-5.
d’ORL 2001. Paris: Société Française d’ORL; 2001. p. 69-75. [72] Krainik A, Cyna-Gorse F, Bouccara D, Cazals-Hatem D, Vilgrain V,
[48] Guyot JP, Hausler R, Reverdin A, Berney J, Montandon P. The value of Denys A, et al. MRI of unusual lesions in the internal auditory canal.
otoneurologic diagnostic procedures compared with radiological and Neuroradiology 2001;43:52-7.
operative findings. In: Tos M, Thomsen J, editors. Acoustic neuroma. [73] Guilemany JM, Alobid I, Gaston F, Morrello A, Bernal-Sprekelsen M.
Amsterdam: Kugler; 1992. Cerebellopontine angle and internal auditory canal metastasis from
[49] Selesnick SH, Jackler RK. Clinical manifestations and audiologic ductal carcinoma of the breast. Acta Otolaryngol 2005;125:1004-7.
diagnosis of acoustic neuromas. Otolaryngol Clin North Am 1992;25: [74] Evans G, Birch JM, Ramsden R, Sharif S, Baser ME. Malignant trans-
521-51. formation and new primary tumours after therapeutic radiation for
[50] Matthies C, Samii M. Management of 1000 vestibular schwannomas benign disease: substantial risks in certain tumour-prone syndromes.
(acoustic neuromas): clinical presentation. Neurosurgery 1997;40:1-9. J Med Genet 2005 (Sep9; [Epub ahead of print]).
[51] Moffat DA, Golledge J, Baguley DM, Hardy DG. Clinical correlates of [75] Noren G. Long-term complications following gamma knife
acoustic neuroma morphology. J Laryngol Otol 1993;107:290-4. radiosurgery of vestibular schwannomas. Stereotact Funct Neurosurg
[52] Halmagyi GM, Curthoys IS. A clinical sign of canal paresis. Arch 1998;70(suppl1):65-73.
Neurol 1988;45:737-9. [76] Solberg TD, Boedeker KL, Fogg R, Selch MT, DeSalles AA. Dynamic
[53] Portmann M, Portmann C. Précis d’audiométrie clinique. Paris: arc radiosurgery field shaping: a comparison with static field conformal
Masson; 1988. and noncoplanar circular arcs. Int J Radiat Oncol Biol Phys 2001;49:
[54] Burkey JM, Rizer FM, Schuring AG, Fucci MJ, Lippy WH. Acoustic 1481-91.
reflexes, Auditory brainstem responses and MRI in the evaluation of [77] Lunsford LD, Niranjan A, Flickinger JC, Maitz A, Kondziolka D.
acoustic neuromas. Laryngoscope 1996;106:839-41. Radiosurgery of vestibular schwannomas: summary of experience in
[55] Hunter LL, Ries DT, Schlauch RS, Levine SC, Ward WD. Safety and 829 cases. J Neurosurg 2005;102(suppl):195-9.
clinical performance of acoustic reflex tests. Ear Hear 1999;20:506-14. [78] Maire JP, Caudry M, Darrouzet V, Guerin J, Trouette R, Bebear J.
[56] Marangos N, Maier W, Merz R, Laszig R. Brainstem response in Fractionated radiation therapy in the treatment of stage III and IV
cerebellopontine angle tumors. Otol Neurotol 2001;22:95-9. cerebello-pontine angle neurinomas: long-term results in 24 cases. Int
[57] El-Kashlan HK, Eisenmann D, Kileny PR. Auditory brain stem J Radiat Oncol Biol Phys 1995;32:1137-43.
response in small acoustic neuromas. Ear Hear 2000;21:257-62. [79] Okunaga T, Matsuo T, Hayashi N, Hayashi Y, Shabani HK,
[58] Cueva RA. Auditory brainstem response versus magnetic resonance Kaminogo M, et al. Linear accelerator radiosurgery for vestibular
imaging for the evaluation of asymmetric sensorineural hearing loss. schwannoma: measuring tumor volume changes on serial three-
Laryngoscope 2004;114:1686-92. dimensional spoiled gradient-echo magnetic resonance images.
[59] Brackmann DE, Owens RM, Friedman RA, Hitselberger WE, De la J Neurosurg 2005;103:53-8.
Cruz A, House JW, et al. Prognostic factors for hearing preservation in [80] Weber DC, Chan AW, Bussiere MR, Harsh 4th GR, Ancukiewicz M,
vestibular schwannoma surgery. Am J Otol 2000;21:417-24. Barker 2nd FG, et al. Proton beam radiosurgery for vestibular
[60] Sterkers O, Rey A, Kalamarides M, Matheron R, Bouccara D. Chirur- schwannoma: tumor control and cranial nerve toxicity. Neurosurgery
gie transpétreuse du neurinome de l’acoustique. Intérêt des explora- 2003;53:577-86.
tions audio-vestibulaires et faciales préopéatoires dans l’évaluation du [81] Darrouzet V, Maire JP, Guerin J, Duclos JY, Caudry M. Bebear JP Effi-
risque sur la fonction faciale. Ann Otolaryngol Chir Cervicofac 1997; cacité à long terme de la radiothérapie fractionnée dans le traitement
114:176-83. des schwannomes de l’angle pontocérébelleux : 12 ans d’expérience
[61] Gentine A, Bertholon P. Examen vestibulaire et neurinome de l’acous- sur 30 cas. Ann Otolaryngol Chir Cervicofac 2000;117:267-73.
tique. In: « Le neurinome de l’acoustique ». Rapport de la Société Fran- [82] Williams JA. Fractionated stereotactic radiotherapy for acoustic
çaise d’ORL 2001. Paris: Société Française d’ORL; 2001. p. 85-8. neuromas. Acta Neurochir (Wien) 2002;144:1249-54.
[62] Dumas G, Michel J, Lavieille JP, Ouedraogo E. Semiologic value and [83] Sawamura Y, Shirato H, Sakamoto T,Aoyama H, Suzuki K, Onimaru R,
optimum stimuli trial during the vibratory test: results of a 3D analysis et al. Management of vestibular schwannoma by fractionated
of nystagmus. Ann Otolaryngol Chir Cervicofac 2000;117:299-312. stereotactic radiotherapy and associated cerebrospinal fluid
[63] Murofushi T, Halmagyi GM, Yavor RA, Colebatch JG. Absent malabsorption. J Neurosurg 2003;99:685-92.
vestibular evoked myogenic potentials in vestibular neurolabyrinthitis. [84] Chan AW, Black P, Ojemann RG, Barker 2nd FG, Kooy HM, Lopes VV,
An indicator of inferior vestibular nerve involvement? Arch et al. Stereotactic radiotherapy for vestibular schwannomas: favorable
Otolaryngol Head Neck Surg 1996;122:845-8. outcome with minimal toxicity. Neurosurgery 2005;57:60-70.
[64] Vokurka EA, Herwadkar A, Thacker NA, Ramsden RT, Jackson A. [85] Kondziolka D, Nathoo N, Flickinger JC, Niranjan A, Maitz AH,
Using Bayesian tissue classification to improve the accuracy of Lunsford LD. Long-term results after radiosurgery for benign
vestibular schwannoma volume and growth measurement. AJNR Am intracranial tumors. Neurosurgery 2003;53:815-21.
J Neuroradiol 2002;23:459-67. [86] Comey CH, McLaughlin MR, Jho HD, Martinez AJ, Lunsford LD.
[65] Slattery WH3rd, Fisher LM, Yoon G, Sorensen G, Lev M. Magnetic Death from a malignant cerebellopontine angle triton tumor despite
resonance imaging scanner reliability for measuring changes in stereotactic radiosurgery. Case report. J Neurosurg 1998;89:653-8.
vestibular schwannoma size. Otol Neurotol 2003;24:666-70. [87] Thomsen J, Mirz F, Wetke R, Astrup J, Bojsen-Moller M, Nielsen E.
[66] Niemczyk K, Vaneecloo FM, Lemaitre L, Lejeune JP, Skarzynski H, Intracranial sarcoma in a patient with neurofibromatosis type 2 treated
Dubrulle F, et al. The growth of acoustic neuromas in volumetric with gamma knife radiosurgery for vestibular schwannoma. Am J Otol
radiologic assessment. Am J Otol 1999;20:244-8. 2000;21:364-70.
PDF
24 Creator Trial Oto-rhino-laryngologie
Neurinome de l’acoustique ¶ 20-250-A-10
[88] Shamisa A, Bance M, Nag S, Tator C, Wong S, Noren G, et al. [106] Mass SC, Wiet RJ, Dinces E. Complications of the translabyrinthine
Glioblastoma multiforme occurring in a patient treated with gamma approach for the removal of acoustic neuromas. Arch Otolaryngol Head
knife surgery. Case report and review of the literature. J Neurosurg Neck Surg 1999;125:801-4.
2001;94:816-21.
[107] Kaylie DM, Gilbert E, Horgan MA, Delashaw JB, McMenomey SO.
[89] Bance M, Guha A. Radiation-induced malignant tumors after
stereotactic radiosurgery. Otol Neurotol 2001;22:124-5. Acoustic neuroma surgery outcomes. Otol Neurotol 2001;22:686-9.
[90] Hanabusa K, Morikawa A, Murata T, Taki W. Acoustic neuroma with [108] Darrouzet V, Martel J, Enee V, Bebear JP, Guerin J. Vestibular
malignant transformation. Case report. J Neurosurg 2001;95:518-21. schwannoma surgery outcomes: our multidisciplinary experience in
[91] Shin M, Ueki K, Kurita H, Kirino T. Malignant transformation of a 400 cases over 17 years. Laryngoscope 2004;114:681-8.
vestibular schwannoma after gamma knife radiosurgery. Lancet 2002;
[109] Sanna M, Taibah A, Russo A, Falcioni M, Agarwal M. Perioperative
360:309-10.
[92] Bari ME, Forster DM, Kemeny AA, Walton L, Hardy D, Anderson JR. complications in acoustic neuroma (vestibular schwannoma) surgery.
Malignancy in a vestibular schwannoma. Report of a case with central Otol Neurotol 2004;25:379-86.
neurofibromatosis, treated by both stereotactic radiosurgery and [110] Samii M, Matthies C. Management of 1000 vestibular schwannomas
surgical excision, with a review of the literature. Br J Neurosurg 2002; (acoustic neuromas): the facial nerve--preservation and restitution of
16:284-9. function. Neurosurgery 1997;40:684-94.
[93] Loeffler JS, Niemierko A, Chapman PH. Second tumors after
radiosurgery: tip of the iceberg or a bump in the road? Neurosurgery [111] Gormley WB, Sekhar LN, Wright DC, Kamerer D, Schessel D.
2003;52:1436-40. Acoustic neuromas: results of current surgical management.
[94] Ottaviani F, Neglia CB, Ventrella L, Giugni E, Motti E. Hearing loss Neurosurgery 1997;41:50-8.
and changes in transient evoked otoacoustic emissions after gamma [112] Khrais TH, Falcioni M, Taibah A, Agarwal M, Sanna M. Cerebrospinal
knife radiosurgery for acoustic neurinomas. Arch Otolaryngol Head fluid leak prevention after translabyrinthine removal of vestibular
Neck Surg 2002;128:1308-12. schwannoma. Laryngoscope 2004;114:1015-20.
[95] Andrews DW, Suarez O, Goldman HW, Downes MB, Bednarz G,
Corn BW, et al. Stereotactic radiosurgery and fractionated stereotactic [113] Franco-Vidal V, Nguyen DQ, Guerin J, Darrouzet V. Delayed facial
radiotherapy for the treatment of acoustic schwannomas: comparative paralysis after vestibular schwannoma surgery: role of herpes viruses
observations of 125 patients treated at one institution. Int J Radiat reactivation--our experience in eight cases. Otol Neurotol 2004;25:
Oncol Biol Phys 2001;50:1265-78. 805-10.
[96] Friedman RA, Brackmann DE, Hitselberger WE, Schwartz MS, [114] Darrouzet V, Guerin J, Bebear JP. New technique of side-to-end
Iqbal Z, Berliner KI. Surgical salvage after failed irradiation for hypoglossal-facial nerve attachment with translocation of the
vestibular schwannoma. Laryngoscope 2005;115:1827-32. infratemporal facial nerve. J Neurosurg 1999;90:27-34.
[97] House WF, Gardner G, Hughes RL. Middle cranial fossa approach to
acoustic tumor surgery. Arch Otolaryngol 1968;88:631-41. [115] Vaneecloo FM, Ruzza I, Hanson JN, Gerard T, Dehaussy J, Cory M,
[98] Hitselberger WE, House WF. Transtemporal bone microsurgical et al. L’appareillage monaural pseudo-stéréophonique par BAHA dans
removal of acoustic neuromas. Tumors of the cerebellopontine angle. les surdités totales unilatérales : étude de 29 cas. Rev Laryngol Otol
Arch Otolaryngol 1964;80:720-31. Rhinol (Bord) 2001;122:343-50.
[99] Bremond G, Garcin M, Magnan J. Preservation of hearing in the [116] Schaller B, Baumann A. Headache after removal of vestibular
removal of acoustic neuroma. (‘minima’ posterior approach by schwannoma via the retrosigmoid approach: a long-term follow-up-
retrosigmoidal route. J Laryngol Otol 1980;94:1199-204. study. Otolaryngol Head Neck Surg 2003;128:387-95.
[100] Magnan J, Barbieri M, Mora R, Murphy S, Meller R, Bruzzo M, et al.
Retrosigmoid approach for small and medium-sized acoustic [117] Rutherford SA, King AT. Vestibular schwannoma: what is the best
neuromas. Otol Neurotol 2002;23:141-5. option? Br J Neurosurg 2005;19:309-16.
[101] Gjuric M, Wigand ME, Wolf SR. Enlarged middle fossa vestibular [118] Evans DG, Baser ME, O’Reilly B, Rowe J, Gleeson M, Saeed S, et al.
schwannoma surgery: experience with 735 cases. Otol Neurotol 2001; Management of the patient and family with neurofibromatosis 2: a
22:223-30. consensus conference statement. Br J Neurosurg 2005;19:5-12.
[102] Louis E, Lejeune JP, Vaneecloo FM, Vincent C, Angot A,
Christiaens JL. Résultats auditif dans la chirurgie du schwannome [119] Moffat DA, Quaranta N, Baguley DM, Hardy DG, Chang P. Manage-
vestibulaire. Valeur de la voie combinée sus-pétreuse et rétrosigmoïde. ment strategies in neurofibromatosis type 2. Eur Arch Otorhinolaryngol
Neurochirurgie 1997;43:8-13. 2003;260:12-8.
[103] Baumann I, Polligkeit J, Blumenstock G, Mauz PS, Zalaman IM, [120] Darrouzet V, Maire JP, Guerin J, Duclos JY, Caudry M, Bebear JP. La
Maassen MM. Quality of life after unilateral acoustic neuroma surgery radiothérapie fractionnée : efficacité à long terme dans le traitement des
via middle cranial fossa approach. Acta Otolaryngol 2005;125:585-91. schwannomes de l’angle pontocérébelleux : 12 ans d’expérience dans
[104] Staecker H, Nadol Jr JB, Ojeman R, Ronner S, McKenna MJ. Hearing
30 cas. Ann Otolaryngol Chir Cervicofac 2000;117:267-73.
preservation in acoustic neuroma surgery: middle fossa versus
retrosigmoid approach. Am J Otol 2000;21:399-404. [121] Colletti V, Carner M, Miorelli V, Guida M, Colletti L, Fiorino F.
[105] Jenkins HA, Fisch U. The transotic approach to resection of difficult Auditory brainstem implant (ABI): new frontiers in adults and children.
acoustic tumors of the cerebellopontine angle. Am J Otol 1980;2:70-6. Otolaryngol Head Neck Surg 2005;133:126-38.