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Hyperprolactinémie
P. Chanson, J. Young
L’hyperprolactinémie est une cause fréquente d’anovulation, et donc de troubles des règles et d’infertilité,
et de galactorrhée. Son diagnostic repose sur le dosage sanguin de la prolactine (PRL), qu’il ne faut
pas hésiter à demander. L’étape suivante du diagnostic consiste à s’assurer que l’hyperprolactinémie est
authentique et qu’il ne s’agit pas d’un artefact de dosage, très fréquent avec les dosages immunométriques
sandwich automatisés : le plus simple est alors de contrôler la prolactinémie dans un autre laboratoire
ou de demander son contrôle après polyéthylène glycol (PEG) ; puis, après avoir éliminé les situations
(grossesse, prise médicamenteuse, etc.) qui s’accompagnent d’une hyperprolactinémie, une imagerie par
résonance magnétique (IRM) de la région hypothalamohypophysaire à la recherche d’une tumeur est
programmée. En présence d’un microadénome (diamètre < 10 mm), le diagnostic de microprolactinome
est vraisemblable. En cas de tumeur plus volumineuse, il convient de distinguer s’il s’agit d’une hyperpro-
lactinémie de déconnection accompagnant une tumeur non prolactinique ou d’un macroprolactinome.
Cette distinction est importante sur le plan thérapeutique : en effet, une tumeur non prolactinique avec
hyperprolactinémie de déconnection est traitée chirurgicalement en cas de syndrome tumoral, alors qu’un
macroprolactinome est traité par les agonistes dopaminergiques. Le traitement des microprolactinomes
fait appel aux agonistes dopaminergiques ou à l’exérèse chirurgicale sélective de l’adénome.
© 2015 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
EMC - Endocrinologie-Nutrition 1
Volume 12 > n◦ 3 > juillet 2015
http://dx.doi.org/10.1016/S1155-1941(14)43049-X
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Physiologie normale alors que thyrolibérine (TRH), vasoactive intestinal peptide (VIP),
sérotonine, peptides opioïdes, ocytocine, pour ne citer que les plus
de la sécrétion de prolactine : importants, la stimulent.
Une fois sécrétée, la PRL circule sous plusieurs formes : mono-
quelques données pour mérique de 23 kDa (little PRL) majoritaire, dimérique (big PRL) de
comprendre la pathologie 50 kDa, voire agrégée avec des immunoglobulines G (IgG) consti-
tuant des formes de haut poids moléculaire (150 kDa, big big PRL).
La PRL est une hormone de 199 acides aminés, dont le poids Pour agir sur ses tissus cibles, essentiellement la glande mam-
moléculaire est de 23 kilodalton (kDa), synthétisée par la cellule maire dans l’espèce humaine, la PRL se lie au récepteur de la PRL,
lactotrope de l’hypophyse. La concentration de PRL est inférieure le PRL-R, récepteur transmembranaire de la famille des récep-
à 20 ng/ml, aussi bien chez l’homme que chez la femme. Cette teurs des cytokines de classe 1 [2] . Une molécule de PRL se lie
concentration augmente dans deux conditions physiologiques : par deux sites différents à deux récepteurs, présents à la sur-
la grossesse et l’allaitement. face des cellules sous forme d’homodimère. La liaison de la PRL
Au cours de la grossesse, l’augmentation est régulière (sous à l’homodimère entraîne une modification conformationnelle
l’effet de l’augmentation de la concentration des estrogènes) et du complexe constitué des deux récepteurs dimérisés et de la
atteint environ 40 ng/ml au troisième mois, 80 à 100 ng/ml au PRL qui active la cascade de transduction intracellulaire janus
sixième mois et 100 à 150 ng/ml en fin de grossesse [1] . Dans kinases 2 (JAK2)-signal transducer and activators of transcription 5
les quatre à six semaines suivant l’accouchement, la prolactiné- (STAT5). La translocation des facteurs de transcription phospho-
mie chute mais reste cependant élevée, ce d’autant que la mère rylés dans le noyau et leur liaison aux séquences consensus
allaite : chaque tétée produit alors, dans les minutes suivantes, des promoteurs des gènes cibles de l’hormone induit la syn-
un pic de PRL (trois à cinq fois la valeur de PRL basale) qui thèse de différentes protéines du lait dans les cellules épithéliales
baisse ensuite progressivement pour rejoindre la prolactinémie mammaires.
basale précédant la tétée. Puis, durant les trois mois du post-
partum, la prolactinémie, tant basale que stimulée par la tétée,
diminue progressivement pour se normaliser. La cellule lactotrope
est équipée pour fabriquer une quantité importante de PRL. Si elle
Physiopathologie
n’en délivre qu’une quantité minime en situation physiologique, de l’hyperprolactinémie
c’est parce qu’elle est freinée en permanence par la dopamine,
synthétisée dans l’hypothalamus, au niveau de neurones spécia- Définition
lisés du noyau arqué et du noyau ventromédian dont les axones
convergent vers l’éminence médiane où elle est déversée dans le L’hyperprolactinémie est définie comme la persistance de
système porte hypothalamohypophysaire et parvient à la cellule concentrations élevées de PRL (> 20 ng/ml) en dehors des situa-
lactotrope sur la surface de laquelle elle se lie à des récepteurs dopa- tions physiologiques que sont la grossesse, le post-partum et
minergiques D2, récepteurs à sept domaines transmembranaires l’allaitement.
couplés à l’adénylate cyclase, au système inositol triphosphate et
au transport du calcium intracellulaire, convergeant pour dimi-
nuer la production de PRL par la cellule lactotrope (Fig. 1A). Les Mécanismes de l’hyperprolactinémie
estrogènes bloquent partiellement l’effet inhibiteur de la dopa-
mine sur la cellule lactotrope. D’autres régulateurs de la sécrétion Une hyperprolactinémie peut relever de différents mécanismes.
de PRL ont été décrits, mais leur importance sur le plan physio- Il peut s’agir d’une stimulation directe de la cellule lactotrope
pathologique est moindre : gonadotropin associated peptide (GAP), (par exemple par les estrogènes, en cas de grossesse) ou, plus sou-
acide ␥-aminobutyrique (GABA) freinent aussi la sécrétion de PRL, vent, d’une inhibition du tonus dopaminergique normalement
freinateur (provoquant donc un défreinage de la sécrétion de
PRL) : c’est encore le cas des estrogènes (Fig. 1B) ou des médica-
ments qui déplètent l’hypothalamus de sa dopamine (réserpine,
alphaméthyldopa, médicaments moins utilisés à l’heure actuelle)
ou encore des médicaments bloquant les récepteurs dopaminer-
Dopamine Dopamine giques de la cellule lactotrope (antagonistes dopaminergiques
comme les phénothiazines type chlorpromazine, les butyro-
phénones, type halopéridol, le pimozide, les benzamides, type
sulpiride ou le métoclopramide, etc.) (Fig. 1C). C’est également
Grossesse le cas des substances stimulant la recapture de la dopamine
Cellule lactotrope Médicaments (imipramine, amphétamines). Enfin, une compression ou une
E2 interruption de la tige pituitaire (tumeur de la région hypotha-
Normal lamohypophysaire ou section de tige pituitaire) peut empêcher
PRL la dopamine de parvenir à l’hypophyse pour y exercer son effet
PRL inhibiteur, ce qui libère la sécrétion de PRL (Fig. 1D).
A B L’hyperprolactinémie peut, beaucoup plus rarement, résulter
d’une hypothyroïdie périphérique (qui inhibe l’activité dopami-
Dopamine Dopamine nergique et stimule la production de peptides hypothalamiques
PRL Dopamine favorisant la sécrétion de la PRL) ou d’une insuffisance rénale
chronique, qui diminue l’élimination rénale de la PRL et favorise
son accumulation.
L’hyperprolactinémie, enfin, peut être la conséquence d’une
tumeur développée aux dépens des cellules lactotropes (adénome
à PRL, appelé aussi prolactinome) (Fig. 1E).
Antagonistes Prolactinome Pour être complet, il faut citer l’exceptionnelle hyperprolacti-
Compression
dopami- PRL ou section de némie en relation avec une mutation hétérozygote du gène du
nergiques PRL
la tige pituitaire récepteur de la PRL, le rendant moins sensible à la PRL, ce qui
C D E provoque une augmentation de la concentration de PRL. Dans
la seule famille avec cette mutation, décrite très récemment [3] ,
Figure 1. Physiopathologie de l’hyperprolactinémie : les différentes trois sœurs présentaient une hyperprolactinémie (leur imagerie
étiologies (A à E). PRL : prolactine ; E2 : estradiol ; PR : récepteur de la par résonance magnétique [IRM] hypophysaire était bien évidem-
progestérone. ment strictement normale).
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hypothalamique. En effet, l’administration pulsatile de GnRH totalisant 444 patients), des anomalies campimétriques (36 %),
permet de restaurer une pulsatilité normale de LH et des cycles ou une insuffisance antéhypophysaire (33 % des cas) étaient
ovulatoires chez des femmes hyperprolactinémiques [29] . Des présentes lors de la consultation initiale, bien plus souvent
travaux récents montrent qu’il ne s’agit pas d’un effet direct de qu’une galactorrhée (présente dans 10 % des cas seulement),
l’hyperprolactinémie sur les neurones à GnRH, mais plutôt d’un alors même que l’interrogatoire révélait, rétrospectivement, des
effet médié par les neurones kiss : la PRL inhibe l’expression du troubles sexuels dans près de 78 % des cas [15] !
gène kiss1 ce qui diminue la production de kiss et donc, en aval, L’un des signes « classiques » de l’hyperprolactinémie chez
de la sécrétion de GnRH et de gonadotrophines [30] . l’homme est la gynécomastie. S’il reste vrai que toute gynéco-
La galactorrhée est une manifestation classique de mastie doit faire doser de manière systématique la PRL, ce signe
l’hyperprolactinémie chez la femme. Elle peut être sponta- clinique est finalement exceptionnel chez les hommes hyper-
née ou, le plus souvent (80 % des cas), uniquement provoquée, prolactinémiques. Il convient de rappeler en effet que, chez
découverte fortuitement par la patiente ou à l’occasion d’un un homme, le développement d’une gynécomastie nécessite un
examen clinique. Sa recherche nécessite de comprimer la glande excès d’estrogènes en même temps qu’une chute de la testosté-
mammaire de façon concentrique, au niveau de l’aréole. Cette rone. En cas d’hyperprolactinémie (particulièrement si celle-ci est
manœuvre est suivie d’une expression concentrique du mamelon. importante et ancienne, comme dans les macroprolactinomes),
La galactorrhée, lorsqu’elle est présente, n’est significative que si le déficit gonadotrope et la chute des androgènes sont souvent
elle est faite de liquide lactescent contenant de la caséine et qu’elle tels qu’aucune aromatisation des androgènes en estrogènes n’a
survient à distance du post-partum [31] . La découverte d’une galac- lieu, expliquant l’absence de gynécomastie (et, par-là, l’absence
torrhée n’est pas, loin s’en faut, synonyme d’hyperprolactinémie : de galactorrhée).
une galactorrhée serait même présente chez 5 à 10 % des femmes
ayant des cycles normaux [1] , et la grande majorité (80 à 90 %) des
femmes qui ont des cycles normaux et qui consultent pour une
Chez l’enfant et l’adolescent
galactorrhée ont une prolactinémie normale [32] . Toutefois, toute Chez les filles, le diagnostic est porté devant une aménorrhée
galactorrhée impose un dosage de PRL, car 30 à 80 % des femmes (80 % des cas) primaire ou plus souvent secondaire. Une oligo-
ayant une hyperprolactinémie ont une galactorrhée [15, 33, 34] . ménorrhée ou des cycles irréguliers sont moins fréquents. Même
Celle-ci est indépendante des concentrations de PRL [33] . Pour en cas d’aménorrhée primaire, un développement mammaire est
certains auteurs, elle est plus fréquente en cas de grossesse(s) habituel et l’impubérisme complet est rare [17] .
antérieure(s) [35] mais pas pour d’autres [33] . Il est possible que la Chez les garçons, un hypogonadisme ou une gynécomas-
profondeur de l’hypoestrogénie joue également un rôle ou qu’il tie amènent parfois au diagnostic, mais moins souvent qu’un
s’agisse simplement d’une sensibilité individuelle variable de la syndrome tumoral [17] , qui constitue le motif principal de consul-
glande mammaire à l’hyperprolactinémie. tation.
Le retard de croissance est rare et n’est observé que chez les
Autres symptômes liés à l’hyperprolactinémie enfants porteurs d’un macroadénome [39] . Une prise de poids,
voire une obésité ont été décrites chez la moitié des patients dans
Une prise de poids est parfois observée qui se corrige avec le une série napolitaine [19] .
retour à la normale de la prolactinémie [36] . Son mécanisme reste
mal connu.
Signes d’insuffisance antéhypophysaire
Symptômes tumoraux en rapport quand l’hyperprolactinémie est en rapport
avec un adénome à prolactine avec un adénome hypophysaire
La découverte d’un macroprolactinome suite à la présence
Alors que les microprolactinomes (en dehors de l’inhibition
de signes tumoraux (céphalées, troubles visuels) est rare chez
gonadotrope liée à l’hyperprolactinémie) ne retentissent pas
la femme car, d’une part, les troubles des règles ou l’infertilité
sur les autres fonctions hypophysaires, les macroprolactinomes
ont souvent conduit à consulter avant que le macroadénome
peuvent être à l’origine d’une insuffisance antéhypophysaire, liée
ait atteint une taille suffisante pour les produire, et d’autre part,
à un effet compressif direct de l’hypophyse ou de la tige pitui-
le caractère évolutif de ces tumeurs est moins marqué dans le
taire, altérant le contrôle hypothalamique [40] . Plus la tumeur est
sexe féminin. Après la ménopause, le macroprolactinome est plus
volumineuse, plus le risque d’atteinte d’une ou de plusieurs autres
rare et le diagnostic est fait surtout à l’occasion d’un syndrome
fonctions hypophysaires augmente : une insuffisance corticotrope
tumoral qui n’a rien de spécifique : céphalées souvent rétro-
et/ou thyréotrope est trouvée en moyenne dans 10 à 30 % des cas si
orbitaires et non pulsatiles, et/ou troubles visuels par compression
le macroadénome a une expansion extrasellaire [15] . L’insuffisance
chiasmatique en cas d’expansion suprasellaire de l’adénome [37] .
somatotrope est encore plus fréquente.
L’hémianopsie bitemporale, classique, est heureusement rare :
Chez l’enfant et l’adolescent, le retentissement sur les autres
plus souvent les troubles visuels sont limités à une quadranop-
fonctions hypophysaires n’est pas rare non plus : 78 % des patients
sie temporale supérieure ou à un scotome paracentral. Les troubles
qui avaient un macroadénome à extension extrasellaire et un
oculomoteurs sont exceptionnels et se voient en cas d’invasion du
tiers des patients ayant un macroadénome enclos avaient une
sinus caverneux (atteinte du III, du IV ou du VI) ou d’apoplexie
atteinte hypophysaire à un degré variable [19] . Ce chiffre est à com-
hypophysaire (cf. infra). En cas d’expansion suprasellaire volu-
parer au très faible pourcentage de déficit hypophysaire en cas de
mineuse vers les lobes temporaux, une épilepsie temporale peut
microadénome (moins de 5 % des cas), justifiant donc une évalua-
également survenir dans 20 à 25 % des cas, mais sa reconnaissance
tion soigneuse des différentes fonctions hypophysaires en cas de
est parfois difficile en raison des symptômes atypiques (hallucina-
macroadénome, quels que soient sa taille et son degré d’extension
tions olfactives, absences ou désorientation, automatismes oraux,
ou d’invasion.
etc.) [38] . Quand, exceptionnellement, l’expansion atteint les trous
de Monro, une hydrocéphalie avec hypertension intracrânienne
peut compléter le tableau. Rares cas d’adénomes mixtes
prolactine-hormone de croissance
Chez l’homme Dans de très rares cas, l’hyperprolactinémie est révélatrice d’un
Le plus souvent, chez l’homme, ce sont les signes en rap- adénome mixte responsable d’une acromégalie (parfois discrète)
port avec le développement de la masse tumorale qui sont et d’une hyperprolactinémie [41] . Au moindre doute clinique (syn-
révélateurs d’un prolactinome. Ce n’est pas étonnant puisque, drome dysmorphique, etc.), un dosage de l’insulin-like growth
chez l’homme, les prolactinomes cliniquement patents sont factor 1(IGF-1), voire une épreuve d’hyperglycémie provoquée
très fréquemment des macroadénomes [15] . Ainsi, des céphalées orale (HGPO) avec dosage de l’hormone de croissance (growth
(dans 29 % des cas selon une compilation de 16 séries publiées hormone [GH]) s’imposent [42] .
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30 000
25 000
20 000
15 000
10 000
Pur
5000 1/10 000 28 x 10 000 = 280 000 µg/l 31 µg/l
0
1 10 100 1000 10 000 100 000 1 000 000
PRL µg/l C
Figure 2. Principe du dosage immunométrique de la prolactine (PRL).
A. Concentration de PRL normale ou modérément augmentée. La PRL présente dans le sérum est prise en sandwich entre l’anticorps (Ac) de capture fixé
sur le tube et l’Ac signal (en excès) ajouté. La quantité de PRL dans le sérum est parallèle à la quantité de signal émise par l’anticorps signal fixé sur chaque
molécule de PRL.
B. Concentration de PRL très élevée. Lorsque la concentration de PRL continue à augmenter, des anticorps marqués peuvent réagir avec des molécules de
PRL restées en solution. Toutes les molécules de PRL fixées sur la phase solide n’ont pas la possibilité de former un sandwich. Le signal mesuré diminue
progressivement quand la concentration augmente, jusqu’à rejoindre les valeurs mesurées dans la gamme d’étalonnage. Le résultat rendu est donc très
sous-estimé.
C. En diluant progressivement le sérum, le signal mesuré augmente avec le facteur de dilution en cas d’effet crochet alors que, normalement, il doit diminuer.
Sérum pur, sans dilution : PRL égale 31 ng/ml ; après dilution : PRL égale 28 000 ng/ml.
0 0
A B
Fractions d'élution Fractions d'élution
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Grossesse (ßhCG)
Médicaments (cf. Tableau 1)
Hypothyroïdie périphérique (TSH)
Insuffisance rénale
Oui Non
Pas de traitement IRM hypothalamohypophysaire
hypoprolactinémiant
Traitement de la cause
ou arrêt du médicament
hyperprolactinémiant Microadénome Tumeur plus volumineuse
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Macroprolactinomes géants
Ils correspondent classiquement aux adénomes de plus de 4 cm
de diamètre et/ou dont l’extension suprasellaire est supérieure à
2 cm ; ils sont heureusement rares et se retrouvent presque tou-
jours dans le sexe masculin [70–72] . Ils s’accompagnent souvent
d’une hyperprolactinémie majeure, dépassant 5000 ng/ml [70] . Ils
peuvent être confondus avec un chordome, voire avec une tumeur
épithéliale maligne de la sphère oto-rhino-laryngologique (ORL),
Figure 6. Macroadénome hypophysaire à extension suprasellaire. en particulier quand ils sont très invasifs au niveau de la base du
L’adénome mesure 27 mm (hauteur) × 22 mm (antéropostérieur). Coupe crâne et s’étendent vers le clivus ou le cavum. Si l’on ne pense pas
sagittale. à faire un dosage de PRL, le diagnostic n’est alors malheureuse-
ment fait qu’à la biopsie, voire à l’examen de la pièce opératoire,
si le malade est opéré !
la hauteur hypophysaire, ainsi que les anomalies morpholo-
C’est souvent en présence de ces adénomes géants avec hyper-
giques à l’origine d’un phénomène d’inadaptation contenu-
prolactinémie majeure que peut se produire un effet crochet
contenant [64] .
amenant à sous-estimer la prolactinémie avec les dosages immu-
Suivant les habitudes, les séquences avec injection de gadoli-
noradiometric assay (IRMA) utilisés actuellement (cf. supra).
nium peuvent être utiles pour révéler une microlésion quand elle
est iso-intense en T1 et T2 : elle apparaît alors en hyposignal par
rapport au reste de l’hypophyse normale qui prend le contraste.
Exploration ophtalmologique
Macroprolactinomes L’exploration visuelle (acuité, champ visuel) est inutile en cas
de microprolactinome car l’adénome est largement à distance du
Les macroadénomes hypophysaires (Fig. 6) présentent classi- chiasma optique et le reste ; en revanche, elle est indispensable en
quement une extension extrasellaire, le plus souvent vers le haut, cas de macroadénome.
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Tableau 2.
Principaux agonistes dopaminergiques avec les doses habituellement utilisées.
DCI Nom commercial Présentation Posologie habituelle
®
Bromocriptine Parlodel Comprimés à 2,5 mg 2,5 mg en deux à trois prises/j
Quinagolide Norprolac® Comprimés à 75 et 150 g 75 à 150 g en une prise/j
Cabergoline Dostinex® Comprimés à 0,5 mg 0,5 mg à 1 mg/semaine
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voire années, pour que la prolactinémie remonte : un suivi avec • survenue d’une apoplexie adénomateuse compressive sous trai-
des dosages de PRL très à distance (plusieurs années) est donc tement (céphalées, troubles visuels, augmentation du volume
indispensable avant d’affirmer la « guérison » d’un prolactinome tumoral) [69] ;
par le traitement médical. • survenue d’une rhinorrhée cérébrospinale (fonte tumorale
Afin de savoir s’il est possible d’interrompre le traitement, une sous agoniste dopaminergique, établissant ainsi une continuité
autre solution consiste, lorsque la prolactinémie est normalisée entre les espaces sous-arachnoïdiens et les sinus de la face),
(et éventuellement que la diminution de volume d’un macroa- nécessitant une intervention d’étanchéité au niveau de la base
dénome est stable), à diminuer de façon progressive, par paliers du crâne [106] .
(tous les six mois ? tous les ans ?) la posologie de l’agoniste dopa- En dehors de ces rares cas, il n’est le plus souvent pas utile
minergique de façon à obtenir la moindre dose efficace permettant d’opérer ces patients.
la normalisation de la PRL et le maintien d’un volume stable de
l’adénome [14, 73, 100] . Résultats de la chirurgie
L’absence de preuves convaincantes sur les conséquences délé-
Des taux de succès très variables
tères éventuelles de l’hyperprolactinémie, en dehors de ses effets
sur la fonction gonadotrope incite à interrompre le traitement Les résultats sont très variables en fonction de l’expertise
par agoniste dopaminergique après la ménopause, en cas de du chirurgien, de la taille de la tumeur et de la concentra-
microadénome, ce d’autant qu’une normalisation spontanée pro- tion préopératoire de PRL. Gillam et al., reprenant différentes
gressive de la PRL est observée de manière très fréquente après la séries chirurgicales, ont trouvé que 1596 des 2137 patients ayant
ménopause (44 % des cas dans une étude) [101] . Le traitement par un microadénome (74,7 %) et 755 des 2226 patients ayant un
agoniste dopaminergique peut être repris en cas de galactorrhée macroadénome (33,9 %) normalisent leur prolactinémie dans les
gênante. 1 à 12 semaines suivant l’intervention [19] . Les résultats, variables
selon les études, s’expliquent aussi par le fait que, pour certaines
équipes, l’objectif n’était clairement pas de normaliser la PRL,
mais simplement de réduire le volume tumoral, alors que, pour
Traitement chirurgical d’autres, le traitement était systématiquement médical en cas de
Techniques et indications chirurgicales volumineuses tumeurs. De plus, les séries chirurgicales récentes
(dans les 10 à 15 dernières années) ont inclus des patients très
Il faut distinguer la situation du microprolactinome de la différents de ceux des premières séries publiées : en effet, actuelle-
femme jeune, du macroprolactinome invasif touchant plus sou- ment les patients sont majoritairement traités médicalement par
vent l’homme jeune. La prise en charge des macroprolactinomes les agonistes dopaminergiques et seuls les patients résistants ou
enclos de taille modérée rejoint celle des microprolactinomes. intolérants aux agonistes dopaminergiques ou ceux chez qui une
Reste le cas du macroadénome accompagné d’une hyperprolac- réduction satisfaisante du volume chirurgical n’a pas été obtenue
tinémie dont on n’est pas certain de la nature tumorale ou par sous agonistes dopaminergiques sont opérés [19, 105] . Si une hyper-
« déconnection ». En cas de doute, après bilan biologique et tests prolactinémie persiste en postopératoire, le recours au traitement
dynamiques, c’est l’évolution de la taille de la tumeur et de la médical est possible.
prolactinémie sous agoniste dopaminergique qui va permettre de La normalisation de la PRL s’accompagne d’un retour à la nor-
trancher (cf. supra). male de la fonction gonadotrope dans la majorité des cas : 88 %
des femmes souhaitant une grossesse l’obtiennent dans l’année
Microprolactinomes et macroadénomes enclos suivant l’opération [15, 107] . Une grossesse peut même être obte-
En cas d’échec ou de refus du traitement médical au long cours, nue alors que la prolactinémie n’est pas normalisée, mais s’est
en cas d’intolérance aux agonistes dopaminergiques, ou sim- abaissée suffisamment pour remettre en route la pulsatilité de
plement parce que le(a) patient(e) préfère un traitement radical GnRH, bloquée par l’hyperprolactinémie, et déclencher une ovu-
plutôt qu’un traitement médical suspensif, il est possible d’opter lation. Enfin, si le macroprolactinome était responsable, avant
pour une intervention chirurgicale. La situation de l’hypophyse l’opération, d’un déficit hypophysaire, il peut s’améliorer, comme
dans la selle turcique permet un abord par voie nasale puis trans- peut apparaître un déficit au niveau d’une fonction hypophysaire
phénoïdale. La voie sublabiale de Guiot et al. [102] est, de plus en épargnée avant l’opération.
plus, remplacée par la voie nasale, transnarinaire, moins traumati-
sante [103] . La résection endoscopique par voie nasale directe, sans Facteurs pronostiques du succès chirurgical immédiat
écarteurs, s’impose progressivement dans le milieu neurochirur- Qu’il s’agisse d’un micro- ou d’un macroadénome, les résultats
gical et devient la technique de référence [104, 105] . L’intervention sont d’autant moins bons que la PRL est plus élevée (par exemple,
conduite sous magnification optique ou sous endoscope, consiste si la PRL est supérieure à 200 ng/ml, le taux de succès s’abaisse à
à ouvrir le plancher de la selle turcique et à retirer l’adénome de moins de 15 %) [15] , que la tumeur est volumineuse ou proche du
manière sélective en respectant l’anté- et la posthypophyse. Les sinus caverneux et que le neurochirurgien ne dispose pas d’une
microadénomes sont rarement invasifs mais peuvent adhérer à expérience suffisante dans ce type de chirurgie !
l’antéhypophyse ou à la dure-mère, ce qui peut compliquer leur
Récidives après chirurgie des microprolactinomes
exérèse.
Les séries récentes, fondées sur des critères plus stricts pour
Macroprolactinomes invasifs juger du succès chirurgical initial, laissent penser qu’après suc-
cès chirurgical (c’est-à-dire normalisation de la prolactinémie), le
Cette situation, très différente, est le plus souvent rencon-
taux de récidive se situe entre 5 et 21 % après un suivi de dix
trée chez des hommes jeunes. Ces tumeurs peuvent atteindre
ans [15, 107–110] . De plus, même si l’hyperprolactinémie réapparaît,
des tailles considérables, envahissent la base du crâne (os et
elle reste généralement très modérée, souvent sans conséquences
méninges), les sinus caverneux et parfois l’encéphale. Dans ces
cliniques. Finalement, dix ans après la chirurgie, 55 à 73 % des
cas, on sait que le traitement chirurgical ne peut jamais conduire
femmes ont une prolactinémie normale et 75 % ont des cycles
à une exérèse complète. Même en cas de troubles visuels graves, le
normaux, ce qui est finalement l’objectif thérapeutique princi-
traitement initial par agoniste dopaminergique peut se révéler très
pal [107–109] .
efficace en quelques heures ou quelques jours sur les symptômes.
Ce serait donc une erreur de les opérer d’emblée, car le traitement
médical suffit le plus souvent. On peut cependant être contraint
Complications de la chirurgie
à l’intervention dans les trois situations suivantes : Les complications sont exceptionnelles, dominées par la sur-
• résistance absolue aux agonistes dopaminergiques, conduisant venue d’un diabète insipide ou d’une insuffisance hypophysaire
à proposer une réduction tumorale (debulking) chirurgicale, par postopératoire, voire, encore plus rarement, d’une brèche dure-
voie basse, par voie haute ou combinée, suivie d’une reprise mérienne avec fuite de liquide cérébrospinal (LCS) et risque de
des agonistes dopaminergiques, et parfois d’une radiothéra- méningite [107, 111] . Le taux de complications est inversement pro-
pie [87, 88] ; portionnel à l’expérience de l’équipe chirurgicale [112, 113] .
EMC - Endocrinologie-Nutrition 11
10-018-L-10 Hyperprolactinémie
Abstention thérapeutique avec surveillance en route très prudente d’un agoniste dopaminergique (qui pose
problème, car il antagonise les neuroleptiques et peut favoriser
En cas de microadénome et si l’hyperprolactinémie est la décompensation de la psychose sous-jacente) sont rares, chez
modeste, en l’absence de retentissement gonadique ou sexuel des patients sous neuroleptiques présentant aussi un macropro-
de l’hyperprolactinémie, surtout si l’agoniste dopaminergique est lactinome avec expansion suprasellaire comprimant le chiasma
mal toléré, peut se discuter une abstention thérapeutique avec optique [53] .
simple surveillance [31, 44] . Cette attitude se justifie par le fait que
les microadénomes n’augmentent de taille que de manière excep-
tionnelle (moins de 7 % des cas) [19] et que, même s’il augmente de Grossesse et hyperprolactinémie
taille, il le fait de manière modeste : il reste un microadénome qui
ne va jamais, ou presque, poser de problème tumoral. De plus, une Les adénomes à PRL ne contre-indiquent quasiment jamais
augmentation de taille s’accompagne le plus souvent d’une aug- une grossesse mais imposent une surveillance variable selon que
mentation de la PRL, ce qui permet d’éviter une surveillance trop la patiente présente un micro- ou un macroprolactinome [117] .
rapprochée par IRM. L’autre condition pour une abstention thé- Le risque d’évolution tumorale exposant à un trouble visuel
rapeutique sous simple surveillance est l’absence de troubles des durant la grossesse est inférieur à 5 % en cas de microadé-
règles et l’absence d’une galactorrhée trop gênante : il va de soi nome à PRL [118] , même si le traitement médical par agoniste
qu’en présence du moindre trouble sexuel ou de la libido en rap- dopaminergique est interrompu, permettant généralement de
port avec l’hyperprolactinémie et même si les cycles ne sont pas se contenter d’une surveillance assez simple sans traitement et
réguliers chez une femme avant la ménopause, du fait du risque d’autoriser un allaitement. Le risque de progression tumorale est
d’ostéoporose, un traitement de l’hyperprolactinémie est néces- supérieur (supérieur à 20 % des cas) en cas de macroprolacti-
saire. Après la ménopause, si la galactorrhée n’est pas gênante, nome [118] : avant de pouvoir proposer une éventuelle interruption
l’abstention thérapeutique en cas de microadénome est souvent des agonistes dopaminergiques, il faut donc avoir vérifié que le
proposée, ce d’autant que la PRL tend à diminuer spontanément. macroadénome, s’il augmentait effectivement de taille pendant
Il est aussi possible, en particulier en cas de mauvaise tolérance la grossesse, ne risque pas de comprimer les voies optiques. Si ce
des agonistes dopaminergiques, de proposer une abstention thé- risque est écarté, à condition de vérifier régulièrement l’absence
rapeutique combinée à un traitement estroprogestatif permettant d’augmentation menaçante de l’adénome pendant la grossesse
d’assurer une imprégnation estrogénique [45] . Les réserves émises par un champ visuel et une IRM, il est possible d’interrompre les
autrefois sur la prescription des estrogènes chez les patientes agonistes dopaminergiques, quitte à les réintroduire si l’adénome
présentant une hyperprolactinémie, en particulier associée à un augmente à nouveau de taille de façon préoccupante [119] . En
adénome à PRL n’ont plus cours actuellement : on sait que la revanche, si l’adénome menace d’emblée le chiasma, il est pré-
prescription d’estrogènes (en particulier la pilule estroprogesta- férable de proposer une intervention chirurgicale de réduction
tive) n’induit pas d’hyperprolactinémie et ne fait pas grossir les tumorale avant la grossesse, ou de maintenir tout au long de la
prolactinomes [114] . grossesse le traitement par agoniste dopaminergique. Les don-
nées maintenant rassurantes de pharmacovigilance quant aux
risques fœtaux des agonistes dopaminergiques, en particulier
Radiothérapie de la cabergoline [119, 120] , permettent d’envisager de façon plus
sereine leur utilisation pendant la grossesse si celle-ci se révèle
Elle n’est quasiment plus utilisée à l’heure actuelle du fait de
nécessaire.
l’efficacité des traitements, médical et chirurgical, dans l’immense
majorité des cas, et surtout à cause de ses effets indésirables (insuf-
fisance antéhypophysaire quasi obligatoire à dix ans, risque de
tumeurs radio-induites) [19, 73] . Surtout, elle est très longue à agir Conclusion
puisque, tant après radiothérapie fractionnée qu’après radiochi-
rurgie (gammaknife), seuls 20 à 50 % des patients normalisent leur L’hyperprolactinémie est fréquente. Sa découverte doit
PRL [115, 116] . Néanmoins, elle est parfois utile pour stabiliser le conduire à une enquête étiologique soigneuse afin de détermi-
volume tumoral des macroprolactinomes agressifs, lorsque les DA ner si elle est secondaire (auquel cas son traitement est celui
ne peuvent être utilisés, car ils sont inefficaces, contre-indiqués ou de la cause de l’hyperprolactinémie) ou si elle est en rapport
responsables d’effets indésirables sévères. avec un adénome hypophysaire. Là encore, avant de traiter, il
importe de faire la distinction entre une hyperprolactinémie
Traitement des hyperprolactinémies accompagnant une tumeur prolactinique ou une hyperprolac-
tinémie liée à une hypersécrétion de PRL par un adénome à
sous neuroleptiques PRL. Le traitement des prolactinomes est maintenant réglé, dans
l’immense majorité des cas, par la mise en route d’un traitement
Chez un patient présentant une hyperprolactinémie alors qu’il
médicamenteux utilisant les agonistes dopaminergiques. S’il
est sous neuroleptiques, se pose la question de savoir si cette
reste une place (selon le choix du patient) pour le traitement
hyperprolactinémie est simplement en rapport avec la prise de
chirurgical en première intention en cas de microprolactinome,
neuroleptiques ou si elle est secondaire à une lésion organique
c’est souvent l’option médicamenteuse qui est choisie. En cas de
de la région hypothalamohypophysaire. Quand on peut arrê-
macroprolactinome, en revanche, en première intention, c’est
ter le neuroleptique de manière transitoire, deux à quatre jours
toujours le traitement médicamenteux par les agonistes dopa-
suffisent, la question est vite réglée si la PRL se normalise ; il
minergiques qui est proposé, tant les résultats sont excellents
en est de même si le neuroleptique peut être remplacé par un
en termes sécrétoires mais aussi tumoraux, la régression rapide
autre, connu pour ne pas donner (ou donner moins souvent) une
du volume tumoral permettant de lever le problème tumoral et
hyperprolactinémie (les neuroleptiques atypiques donnent moins
l’efficacité sur la prolactinémie étant bien supérieure à celle de la
d’hyperprolactinémie). Tout cela, bien évidemment, doit se faire
chirurgie !
avec l’accord du psychiatre qui suit le patient. Si ce n’est pas pos-
sible, il ne faut pas hésiter à réaliser une IRM ou au moins un
scanner hypophysaire, afin d’éliminer un adénome à PRL asso-
Déclaration d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts en
cié, surtout si la PRL est très élevée (supérieure à 300 ng/ml). relation avec cet article.
Si l’hyperprolactinémie sous neuroleptiques est symptomatique
(aménorrhée, baisse de la libido, ostéoporose, etc.), il faut soit dis-
cuter avec le psychiatre pour passer à un neuroleptique moins
hyperprolactinémiant, soit respecter l’hyperprolactinémie mais Références
assurer une imprégnation par les stéroïdes sexuels satisfaisante par
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12 EMC - Endocrinologie-Nutrition
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P. Chanson (philippe.chanson@bct.aphp.fr).
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Service d’endocrinologie et des maladies de la reproduction, CHU de Bicêtre, 78, rue du Général-Leclerc, 94275 Le Kremlin-Bicêtre cedex, France.
Faculté de médecine, Université Paris-Sud, 94276 Le Kremlin-Bicêtre cedex, France.
Inserm U693, Faculté de médecine, 94276 Le Kremlin-Bicêtre cedex, France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Chanson P, Young J. Hyperprolactinémie. EMC - Endocrinologie-Nutrition 2015;12(3):1-15 [Article
10-018-L-10].
EMC - Endocrinologie-Nutrition 15