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4 Conclusions 14
1
1 Introduction
Année Évènement
Les Laboratoires Bell crée le premier Modem permettant de transmettre des données
1958
binaires sur une simple ligne téléphonique.
Leonard Kleinrock du Massachusetts Institute of Technology publie une première théorie
1961
sur l’utilisation de la commutation de paquets pour transférer des données.
Début de la recherche par ARPA, une agence du département de la Défense améri-
1962 cain, où J.C.R. Licklider y défend avec succès ses idées relatives à un réseau global
d’ordinateurs.
Leonard Kleinrock du MIT publie un livre sur la communication par commutation de
1964
paquets pour réaliser un réseau.
1967 Première conférence sur ARPANET
Connexion des premiers ordinateurs entre 4 universités américaines via l’Interface
1969
Message Processor de Leonard Kleinrock
1971 23 ordinateurs sont reliés sur ARPANET. Envoi du premier courriel par Ray Tomlinson.
Naissance du InterNetworking Working Group, organisme chargé de la gestion d’Inter-
1972
net
1973 L’Angleterre et la Norvège rejoignent le réseau Internet avec chacun 1 ordinateur
1973 Définition du protocole TCP/IP
1979 Création des NewsGroups (forums de discussion) par des étudiants américains
1983 Adoption du protocole TCP/IP et du mot « Internet »
1983 Premier serveur de noms de sites
1984 1 000 ordinateurs connectés
1987 10 000 ordinateurs connectés
1989 100 000 ordinateurs inter-connectés
1990 Disparition d’ARPANET
1990 Annonce publique du World Wide Web
1992 1 000 000 ordinateurs connectés
1993 Apparition du Navigateur web NCSA Mosaic
1996 36 000 000 ordinateurs connectés
2000 Explosion de la bulle internet (368 540 000 ordinateurs connectés)
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1.2 La connexion à Internet
Le moyen le plus simple bien sûr est d’utiliser un modem V90 (55,6Kbps) que l’on branche à sa ligne
téléphonique pour se connecter au web. Avant l’arrivée des technologies xDSL, cette solution apportait de
nombreux avantages mais aussi quelques inconvénients.
Avantages
– Les lignes téléphoniques sont déjà installées dans la plupart des bâtiments, ce qui ne nécessite aucun
travail particulier, donc aucun frais de ce point de vue pour l’utilisateur.
– Les frais se limitent en fait à l’achat du modem, au paiement des communications téléphoniques, et
éventuellement au paiement d’un abonnement à Internet.
Cette facilité d’installation et ce coût réduit ont fait le succès de cette formule.
Inconvénients
– Le débit de l’information est peu élevé (55,6Kbps au maximum en débit théorique)
– On ne peut pas téléphoner et se connecter à Internet en même temps puisque la ligne téléphonique
est utilisée dans sa globalité pour accéder à Internet.
– Le coût des communications peut devenir très élevé si le temps de connexion est important.
Pour palier à ces inconvénients, plusieurs systèmes ont été imaginés dont les technologies xDSL et parmi
celles-ci l’ADSL.
1.3 L’évolution
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2 Les technologies xDSL
Le terme DSL ou xDSL signifie Digital Subscriber Line (Ligne numérique d’abonné) et regroupe l’ensemble
des technologies mises en place pour un transport numérique de l’information sur une simple ligne de raccor-
dement téléphonique.
Les technologies xDSL sont divisées en deux grandes familles, celle utilisant une transmission symétrique et
celle utilisant une transmission asymétrique. Ces deux familles seront décrites plus loin dans ce support.
La connexion s’effectue au travers de paires torsadées avec un débit identique en flux montant comme
en flux descendant.
En étudiant différents cas de figure, on s’est aperçu qu’il était possible de transmettre les données plus
rapidement d’un central vers un utilisateur mais que lorsque l’utilisateur envoie des informations vers le central,
ceux-ci sont plus sensibles aux bruits causés par des perturbations électromagnétiques car plus on se rapproche
du central, plus la concentration de câble augmente et donc ces derniers génèrent plus de diaphonie.
L’idée est donc d’utiliser un système asymétrique, en imposant un débit plus faible de l’abonné vers le
central.
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2.2 Description des différentes technologies
La première version déployée dans le début des années 2000 est l’ADSL Asymetric DSL : elle offre un assez
bon compromis entre performances et coût, et elle est bien adaptée à une clientèle grand public.
Toutefois, l’ADSL présente plusieurs inconvénients :
– la portée maximale est d’environ 5km (pour des lignes en calibre 4/10) ; certaines lignes ne sont pas
éligibles
– le débit est limité à 8 Mbit/s, valeur maximale possible uniquement sur les lignes courtes, inférieures à
2km
– le débit est asymétrique : les données circulent plus rapidement vers l’abonné (débit descendant) que
vers l’internet (débit montant).
Afin de pallier ces différentes limites techniques, d’autres variantes DSL ont été développées depuis.
Le SDSL Symetric DSL permet des débits symétriques. Sa portée est cependant plus réduite que celle de
l’ADSL : pour un débit de 2 Mbit/s, la ligne ne doit pas faire plus de 2km, contre 3,5km en ADSL.
Le SDSL est donc bien adapté aux applications qui ont autant besoin d’envoyer que de recevoir des
données (par exemple, le fonctionnement en réseau de sites d’entreprise distants), et qui ne sont pas trop
éloignés du répartiteur téléphonique.
Accessoirement, le SDSL est utilisé pour relier à internet des points d’accès Wi-Fi, par exemple pour couvrir
des zones blanches ; en ce cas le SDSL sert de lien de collecte, le Wi-Fi assurant la desserte.
Les caractéristiques du SDSL et son coût en font une technologie qui vise principalement une clientèle
professionnelle.
Le ReADSL reach-extended ADSL permet d’augmenter la portée du signal ADSL d’environ 5 à 10%, en
injectant davantage de puissance dans les bandes de fréquences les plus basses. Le débit reste toutefois très
limité (offres à 512 kbit/s).
Le ReADSL sert donc principalement à fournir un service minimum à des abonnés qui se trouvent juste en
limite extérieure de la zone de couverture normale de l’ADSL.
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2.2 Description des différentes technologies
L’ADSL2+, version améliorée de l’ADSL, utilise une bande de fréquence élargie. Elle permet un débit
maximal d’une vingtaine de Mbit/s.
Mais plus la ligne est longue, plus le gain de débit de l’ADSL2+ par rapport à l’ADSL se réduit (gain
insignifiant à partir de 3 km en calibre 4/10), car les fréquences hautes s’atténuent plus rapidement.
Avec une bande de fréquence encore plus large et un encodage plus efficace, le VDSL very high bitrate
DSL et le VDSL2 (portée et débit largement supérieurs) offrent des débits plus élevés, ainsi qu’une possibilité de
symétrie.
La plupart des opérateurs européens ont annoncé des déploiements VDSL2 à grande échelle.
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2.3 Conclusions
2.3 Conclusions
2.3.1 Avantages
2.3.2 Inconvénients
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3 L’ADSL : aspects techniques
Pour des raisons de simplicité, nous traiterons, dans ce chapitre, uniquement de la technologie ADSL.
L’internaute, si son endroit d’habitation fait partie du réseau ADSL, peut aujourd’hui bénéficier de débits
théoriquement dix fois supérieurs aux débits obtenus avec le modem classique (V90 à 56 kbits/s).
Ces débits sont devenus parfois indispensables tant les sites Internet sont de plus en plus « lourds » à
charger (à cause des animations notamment). De plus, ils génèrent de surcroît un confort d’utilisation non
négligeable.
L’ADSL, « A » pour Asymetric, développée par le Centre national de recherche en télécommunications
(Cnet, aujourd’hui France Télécom R&D) fin 1970, fait partie de la famille des technologies DSL.
Le but de la technologie est d’augmenter les possibilités de transmissions des lignes téléphoniques afin
qu’elles soient capables, en plus de la voix, de véhiculer des données numériques très rapidement.
Quand vous téléphonez, vous n’utilisez même pas 10% des capacités des fils de cuivre de votre ligne
téléphonique. En effet, il reste encore de la « place » (de la bande de passante) qui n’est absolument pas
exploitée ! L’ADSL utilise donc les 90% restants pour véhiculer des données numériques à grande vitesse.
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3.2 Comment ça marche ?
La technique de l’ADSL est une technique qui permet d’utiliser, sur de courtes distances, les lignes
téléphoniques classiques avec un débit très supérieur à celui des normes plus classiques.
L’ADSL est multiplexée en FDM (Frequency Division Multiplexing), basée sur une modulation DMT (Discret
Multi Tone) utilisant 256 sous-canaux, modulés indépendamment en QAM (Quadrature Amplitude Modulation)
pour accélérer le débit et avec une bande passante de 1,1 MHz.
Le multiplexage FDM L’ADSL fonctionne en full duplex grâce à FDM, permettant de faire transiter simultané-
ment les signaux montants et descendants accompagnés également des signaux portant la voix téléphonique.
Voici l’illustration de ce multiplexage dans le cas où les fréquences pour les voies montantes et descen-
dantes ont été clairement séparées. La séparation des canaux montants et descendants s’effectue par une
bande suffisamment large à l’aide d’un multiplexage FDM de manière à éviter les phénomènes d’écho.
Une autre méthode peut être utilisée, c’est celle de l’annulation d’écho. Elle consiste à mesurer en temps
réel l’écho produit par le signal transmis, puis à soustraire le résultat du signal de manière à annuler l’écho.
Modulation DMT (Discret Multi Tone) est une technique de modulation plus récente. Son principe repose sur
l’utilisation d’un grand nombre de sous-porteuses réparties sur la bande de fréquence utilisée par le système.
Pour son application à l’ADSL, le spectre de fréquence compris entre 0 Hz et 1,104 MHz est divisé en 256
sous-canaux distincts espacés de 4,3125 kHz.
Les sous-canaux 1 à 6 sont utilisés pour la téléphonie, les sous-canaux 7 à 31 pour le flux montant, le
sous-canal 32 est réservé, les sous-canaux 33 à 256 sont utilisés pour les flux descendant.
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3.2 Comment ça marche ?
Dans le cas où la ligne de transmission est de bonne qualité et que l’annulation d’écho est en place, le
maximum possible est de 15 bits/s par canal.
Les zones de la bande passante pour lesquelles l’atténuation du signal est importante ou le rapport
signal/bruit trop faible, auront moins de bits/s d’alloués afin de garantir une bonne qualité à la réception. Si la
qualité est vraiment trop faible pour un canal, il peut ne pas être utilisé.
Le débit maximum théorique d’un tel système est donc de 15 bit/s x 4000 Hz = 60 kbit/s par canal.
Modulation QAM (Modulation d’amplitude en quadrature) Chacun des 256 sous-canaux est modulé indépen-
damment en utilisant la technique de QAM.
Chacun des canaux définis par le multiplexage DMT en ADSL est modulé en QAM sur 15 bits au maximum
soit : 32768 combinaisons d’amplitude et de décalage de phase sont donc nécessaires.
Voici un exemple de modulation QAM sur 3 bits et sa « constellation » associé :
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3.2 Comment ça marche ?
Avant tout transfert de données, une procédure de négociation (handshake) est mise en place pour
mesurer la qualité de la transmission et l’adapter en fonction de la ligne. On appelle cette technique « rate
adaptative » (débit adapté), où l’on mesure le rapport « signal/bruit ».
La qualité de la transmission n’est pas fonction de la distance contrairement à l’atténuation, mais de la
qualité de la ligne car elle est capable de diminuer le débit si la qualité de la transmission se dégrade.
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3.3 Les équipements xDSL
L’installation du modem chez l’abonné nécessite un filtre ADSL permettant la séparation des données
ADSL (f > 25kHz) d’une communication téléphonique (f < 4kHz).
Généralement, les FAI fournissent à leurs clients une « Box tout-en-un » regroupant la fonction de modem
et routeur.
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3.3 Les équipements xDSL
Au milieu la carte contrôleur avec la fibre optique (un emplacement est disponible juste a sa droite pour
une seconde carte contrôleur). Contrairement au DSLAM Alcatel, les connecteurs apportant les lignes de
cuivre sont en façade.
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4 Conclusions
ADSL ou Asymetric Digital Subscriber Line désigne l’utilisation de la ligne téléphonique pour accéder à
internet. L’internaute, en surfant à haut débit, bénéficie d’un transfert d’informations dix fois plus rapide que les
modems classiques.
Cette technologie permet de profiter pleinement des ressources offertes par Internet : jeux en réseau,
vidéoconférence, téléchargements de musique sur plateforme légale, VOD, etc...
Le nombre d’accès à l’Internet à haut et à très haut débit s’élève à 25,4 millions au 30 juin 2014, et
augmente d’un million en un an.
Le nombre d’abonnements au haut débit est de 23,1 millions, et s’accroit de 430 000 en un an. La
technologie DSL représente 98% des accès haut débit (22,6 millions d’abonnements, +1,7% en un an), mais
le nombre de souscriptions aux autres modes d’accès (câble, satellite, boucle locale radio, wifi) progresse
également (+14,5% sur un an) pour atteindre 424 000 à la fin du trimestre.
Le nombre de souscriptions aux accès au très haut débit, y compris les accès VDSL2 dont le débit est
supérieur à 30 Mbits/s, atteint 2,3 millions au 30 juin 2014.
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