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1 L’expérience de Rutherford
1.1 Distance minimale d’approche
On s’intéresse la collision frontale entre une particule α d’énergie cinétique E et un noyau au repos.
En considérant que lors d’un tel choc toute l’énergie cinétique est convertie en énergie potentielle,
déterminer l’expression de la distance minimale d’approche b qui est aussi une borne supérieur pour le
rayon du noyau.
Faire une application numérique dans le cas de l’expérience de Rutherford (E = 5 MeV, ZAu =79).
Solution :
On a
1 1 q1 q2 1 2q1 q2
mv 2 = ⇒ b=
2 4π0 b 4π0 mv 2
p
Des particules α de 5 MeV ont une vitesse 2E/mα ∼ 1.55 · 107 m s−1 . Avec q1 = 2e et q2 = 79e on
trouve
9 · 109 × 2 × 1.6 · 10−19 × 79 × 1.6 · 10−19
b= ' 4.5 · 10−14 m
5 · 106 × 1.6 · 10−19
soit un ordre de grandeur plus grand que le rayon réel de l’or (7.3 fm).
En fait, Rutherford s’attendait à des anomalies dans la diffusion aux grands angles (petits paramètres
d’impact) du fait du caractère non coulombien des interactions mais rien ne fut observé dans l’expérience
originale. En 1919, des expériences similaires à différentes énergies sur un noyau d’hydrogène montrèrent
effectivement des écarts aux prédictions de la diffusion coulombienne pour un paramètre d’impact cal-
culé de 3.5 fm. La physique nucléaire était née.
Solution :
La fraction de particules détectée est donnée par
dσ
f = Nt (θ)∆Ω
dΩ
où N est le nombre d’atomes cibles par unité de volume et t est l’épaisseur de l’échantillon.
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LP350 TD3 : Interaction matière rayonnement Année universitaire 2009-2010
Solution :
On a
π−θ θ
b = R sin = R cos
2 2
2
LP350 TD3 : Interaction matière rayonnement Année universitaire 2009-2010
d’où
db R θ
= sin
dθ 2 2
et
R2
dσ b db 1 θ R θ
(θ) = | |= × R cos × sin =
dΩ sin θ dθ sin θ 2 2 2 4
La section efficace différentielle est isotrope.
On en déduit la section efficace totale
R2
Z
σ= dΩ = πR2
4
3
LP350 TD3 : Interaction matière rayonnement Année universitaire 2009-2010
4 Transformées de Fourrier
On considère un ensemble infini d’atomes répartis sur les noeuds d’un réseau infini à 1d de paramètre
de maille a.
4.1 Exprimer la densité locale ρ(r).
4.2 Calculer sa transformée de Fourrier ρ(q) et montrer qu’il s’agit d’un réseau dans l’espace des q
(espace réciproque).
4.3 On considère le réseau précédent mais on lui impose maintenant une taille finie (longueur L >> a).
Ecrire la nouvelle fonction densité locale sous la forme d’un produit de la densité locale du réseau infini
par une fonction judicieusement choisie.
4.4 Calculer alors la transformée de Fourrier du réseau fini (on pourra l’écrire sous la forme d’un
produit de convolution).
Solution :
La densité locale s’écrit
+∞
X
ρ(x) = δ(x − na)
n=−∞
Z +∞ Z +∞ +∞
1 1 X
ρ(q) = ρ(x)e−iqx dx = δ(x − na)e−iqx dx
2π −∞ 2π −∞ n=−∞
+∞ Z +∞
1 X
= δ(x − na)e−iqx dx
2π n=−∞ −∞
+∞
1 X −iqna
= e
2π n=−∞
+∞
1 1 X n
= δ q−
2π a n=−∞ a
Pour le réseau finie la densité locale est ρL (x) = ρ(x) ∗ Rect(x/L) et la transformée de Fourrier est