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Année

2019-2020

UE1

POLYCOPIE DE BIOCHIMIE


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Avant-propos

Salut à toi !

Ce document a été créé pour t’aider à comprendre et à assimiler les cours de biochimie. Tu trouveras
les cinq cours retranscrits du docteur Chao de la Barca, le cours du docteur Simard et à la fin, des
petits exercices pour voir si tu as tout compris !

Attention, il faut cependant préciser qu’il s’agit d’un document du tutorat, et non d’un document
officiel de la faculté, du docteur Chao de la Barca ou du docteur Simard qui serait contractuel pour
l’examen. De plus les cours de biochimie peuvent changer un peu d’une année à l’autre... Ce n’est
donc qu’un support pour t’aider dans ton apprentissage !

En te souhaitant bon courage,

Toute l’équipe de l’UE1


(Alice, Cassandre, Eva, François, Henri, Jules, Kyrian, Marie et Simon)

Des questions ?
-> ue1@asso2atp.fr



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Cours 1 : Les acides aminés

SOMMAIRE
§ Définition
§ Classification des acides aminés
§ Chiralité des acides aminés
§ Rôle des acides aminés
§ Acides aminés essentiels, conditionnellement essentiels et non essentiels
§ Structure et propriétés des AAPS
Ø Polarité des AA
Ø Ionisation et charges des AA
Ø Spectre d’absorption des AA
Ø pH, charge et quantification des AA
§ Les AA non protéinogènes
§ Les amines biogènes
§ Traitement de la maladie du sommeil par un cheval de Troie « biochimique »

I – Définition :

Les acides aminés sont des molécules amphotères qui


possèdent à la fois un groupement carboxyle acide et une
fonction amine primaire basique.




À pH physiologique (c’est-à-dire aux alentours de 7,4) :
Ø La fonction carboxyle est déprotonée : elle présente une A RETENIR :
charge négative. Tous les AA ont donc comme
Ø La fonction amine présente une charge positive : l’azote structure :
peut normalement faire trois liaisons et possède, en plus, Ø un groupement carboxyle
un doublet non liant. C’est grâce à ce doublet non liant que Ø un groupement amine
l’azote s’hybride au carbone alpha avec une hybridation primaire (sauf pour la
sp3, présentant ainsi une charge positive. proline où il est secondaire)
Ø un carbone alpha
Ces deux fonctions carboxyle et amine sont liées à un carbone que asymétrique (sauf pour la
l’on appelle le carbone alpha, lui-même lié à un atome glycine)
d’hydrogène et à une chaine latérale. Ø un atome d’hydrogène
Dans les AA, la chaine latérale n’est pas un atome d’hydrogène Ø une chaîne latérale R
donc le carbone alpha est asymétrique. Les différentes propriétés physico-

chimiques des AA sont déterminées
I Exception faite de la glycine : sa chaine latérale est
par leur chaine latérale R.
exclusivement composée d’un atome d’hydrogène, dans ce

cas le carbone n’est plus asymétrique.



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Quelques propriétés acido-basiques pour comprendre la notion de molécule amphotère :


Selon la théorie de Brönsted-Lowry :
Ø un acide est un composé, un ion ou une molécule susceptible de libérer un
proton H+.
Ø une base est un composé, un ion ou une molécule susceptible de capter un
proton H+.
À tout acide correspond sa base conjuguée et inversement, à toute base correspond
son acide. Il y a ainsi création d’un couple acide-base : AH <-> A- + H+
On retiendra que plus l’acide est fort, plus la base est faible. Et inversement, plus
l’acide est faible, plus la base est forte.

ð Une molécule amphotère est une molécule qui présente à la fois une fonction acide et
une fonction basique. Ce qui est le cas des acides aminés.

II- Classification des acides aminés :

Type Nombre Nom Propriétés


Glycine (Gly)
Alanine (Ala)
Valine (Val) Ils composent la majorité des protéines. Mais
Leucine (Leu) attention, cela ne veut pas dire que les 20 AA
Isoleucine (Ile) se retrouvent dans chaque protéine !
Méthionine (Met)
Proline (Pro)
AA Phénylalanine (Phe) Les acides aminés standards ont reçu une
protéinogènes 20 Tyrosine (Tyr) abréviation internationale à 3 lettres et un
standards Tryptophane (Trp) symbole à une lettre mais qui est moins
(AAPS) Sérine (Ser) intuitif donc à ne pas connaitre. (Le code à
Thréonine (Thr) une lettre est systématiquement utilisé dans les
Cystéine (Cys) banques de données pour ranger dans un
Asparagine (Asn) minimum d’espace des séquences protéiques
Glutamine (Gln) pouvant contenir plusieurs milliers
Arginine (Arg) d’aminoacides).
Lysine (Lys)
Histidine (His)
Aspartate (Asp)
Glutamate (Glu)
Présente dans certaines enzymes
AA Solénocystéine mitochondriales notamment celles qui ont
protéinogènes 2 une fonction d’oxydo-réduction (les
non standards oxydoréductases).
Pyrrolysine Présente dans certaines bactéries.
AA non Ornitine Ils ne rentrent pas dans la composition des
protéinogènes 2 Citrulline protéines mais ont un rôle très important à
l’état libre.


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III- Chiralité des acides aminés :



Une molécule a un carbone asymétrique lorsque ce carbone est lié à quatre substituants
différents. L’isomère de cette molécule n’est pas superposable à celle-ci, mais images de celle-ci dans
un miroir (= image spéculaire). Le carbone asymétrique est donc le centre chiral de la molécule.
En revanche, si dans une molécule un carbone a deux substituants identiques, on pourra
superposer l’isomère de la molécule par simple rotation. Le carbone est alors symétrique et n’est
pas le centre chiral de la molécule.
Þ Les carbones alpha dans les AA (sauf pour la glycine) sont des carbones asymétriques
et donc des centres chiraux.
Pour la notation des centres chiraux on va utiliser la notation de Fischer. Cette classification va
permettre de classer les AA en D ou L. On place le groupement carboxyle (COO-) en haut.
Ø Lorsque le groupement amine (NH3+) est à gauche, l’AA est L, on parle de L-AA.
Ø Lorsque le groupement amine (NH3+) est à droite, l’AA est D, on parle de D-AA.
Þ Tous les AA protéinogènes (sauf la glycine, car non chirale) sont dans la
CONFIGURATION L.

IV- Rôle des acides aminés :
Rôle structurel Rôle métabolique Médiateurs chimiques et
neurotransmetteurs
Ø Unités élémentaires Ø Métabolisme azoté : Ils participent à ces fonctions directement ou
des protéines Ø la glutamine et l’alanine jouent indirectement grâce aux amines biogènes :
Ø Font partie aussi des un rôle dans le transport de Ø l’aspartate et le glutamate sont les
structures non l’azote. principaux neurotransmetteurs
protéiques comme : Ø l’ornithine et la citrulline excitateurs dans le système nerveux
Ø l’éthanolamine (un jouent un rôle dans l’élimination central.
dérivé de la sérine) de l’azote d’urée. Ø les acides gamma-
qui compose la tête Ø Métabolisme énergétique : aminobutyriques (GABA), des
polaire de certains Ø le glutamate ou l’aspartate dérivés du glutamate, sont des
phospholipides participent à des réactions neuromédiateurs inhibiteurs du
Ø l’hème (un dérivé intermédiaires du cycle de Krebs. système nerveux central.
de la glycine) qui Ø les AA dits glucoformateurs Ø la glycine est un neuromédiateur
est le groupe interviennent dans la inhibiteur au niveau de la moelle
prosthétique de néoglucogenèse. épinière, elle participe notamment à
l’hémoglobine. la transmission du signal douloureux.
Ø les amines biogènes formés par la
décarboxylation des AA (cf. plus loin).


V- Acides aminés essentiels, conditionnellement essentiels et non essentiels :

L’homme, à la différence des plantes et des bactéries, ne peut pas synthétiser tous les AA à partir de
l’azote inorganique.
Les AA impossibles à synthétiser pour l’homme, doivent être apportés par l’alimentation : ce
sont les acides aminés essentiels. On retrouve la leucine, l’isoleucine, la valine, la méthionine, la
phénylalanine, le tryptophane, la thréonine et la lysine.
Les AA pouvant être synthétisés par notre organisme sont appelés les AA non essentiels.
Les AA qui sont synthétisés par notre organisme mais en quantité insuffisante sont appelés les
AA conditionnellement essentiels. On retrouve la glutamine, la tyrosine, l’arginine, l’histidine et la
cystéine. Lors de la croissance chez l’enfant ou chez la femme enceinte, ces AA conditionnellement
essentiels vont devenir essentiels.


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VI- Structure et propriétés des AAPS :

A) Polarité :
Une liaison est polaire lorsqu’il y a un déséquilibre (ou apolaire lorsqu’il n’y a pas de déséquilibre)
dans le nuage électronique des groupes fonctionnels de la chaine latérale.
Þ En solution et à pH physiologique (environ 7,4), tous les AA sont polaires du fait de leur
groupe amine (chargé positivement) et de leur groupe carboxyle (chargé négativement). Les
résidus aminoacyls sont en revanche plus ou moins polaires en fonction de la polarité
de leur chaine latérale.


La glycine a la plus simple des structures des acides aminés (juste
Glycine un H comme chaine latérale). Son carbone alpha n’est pas
asymétrique. L’encombrement minimal de sa chaine latérale
confère une flexibilité maximale à la chaine peptidique.


Alanine L’alanine a un groupe méthyl sur sa chaine latérale.



AA à chaine latérale apolaire


Valine


Aliphatique

La valine, la leucine et l’isoleucine sont les trois AA branchés


Leucine (BCAA = Branch Chain Amino Acid). Leur encombrement stérique
est important à cause de leur chaine latérale grande et hydrophobe.
Ce sont des AA essentiels pour l’homme. Plusieurs études ont
montré une relation positive entre les taux de BCAA et l’insulino-
résistance.


Isoleucine




La méthionine est un acide aminé soufré. C'est le principal
Méthionine donneur de fonction méthyle de l'organisme (le soufre est relié à
un méthyl). AA très important dans les réactions de méthylation.


La proline est composée d’un hétérocycle où la chaine latérale
forme un cycle avec l’amine lié au carbone alpha. Cet amine n’est
donc plus primaire mais secondaire. Cet hétérocycle confère une
Proline flexibilité minimale à la chaine peptidique (coude dans les
protéines).
L’hydroxyproline (OH-Pro) est un dérivé de la proline suite à une

modification post-translationnelle. Elle permet de former des

liaisons covalentes entre les chaines peptidiques et ainsi d’être

résistante aux forces de traction comme dans les protéines
fibrillaires de collagène.


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La phénylalanine, composé d’un groupement phényle, est très
Phénylalanine stable et très hydrophobe.
Þ Donc la phénylalanine est moins polaire que le tryptophane,
qui l’est moins que la tyrosine.
AA à chaine latérale apolaire


Cyclique = Aromatique



Le tryptophane est composé d’un noyau indole qui lui donne aussi
Tryptophane une certaine polarité.
C’est un précurseur d’amines biogènes comme la sérotonine.

La tyrosine, auquel on a rajouté un groupement phénol (OH) au


phényle. Cette fonction alcool augmente la réactivité de la tyrosine
est en fait la molécule la moins apolaire des AA aromatiques
apolaires. Quand la tyrosine est dans une enzyme, les résidus
Tyrosine tyrosine vont se phosphoryler grâce à une tyrosine kinase,
permettant d’activer ou d’inhiber l’enzyme. La tyrosine est aussi
un précurseur des hormones thyroïdiennes.
C’est un précurseur d’amines biogènes comme la dopamine et les
catécholamines.

La polarité de la sérine et de la thréonine est due à leurs
Sérine groupements hydroxyles, leur fonction alcool (OH). Fonction
alcool primaire pour la sérine et fonction alcool secondaire pour la
thréonine. Comme pour la tyrosine, la sérine et la thréonine peuvent
Thréonine se phosphoryler ou se déphosphoryler au niveau de leur
fonction alcool quand ils font partie des résidus des enzymes,
AA à chaine latérale polaire

pour activer ou désactiver ses enzymes.


Non chargé = Neutre

La cystéine est le deuxième AA soufré. Son groupement sulfhydryle


(SH) la rend très polaire et a une tendance à l’oxydation très
Cystéine importante. Cette tendance à s’oxyder va être utilisée dans les
molécules antioxydantes, pour synthétiser les glutathions ou
encore pour servir à stabiliser les structures tertiaires des protéines,
grâce à un pont disulfure (S-S) entre deux résidus de cystéine.


Asparagine L’asparagine et la glutamine sont les amides des AA azides.
L’asparagine est l’amide de l’aspartate et la glutamine est
l’amide de l’acide glutamique. Ces deux AA permettent le
transport de l’azote des différents tissus vers le foie (cycle de
l’urée).
La glutamine a aussi un rôle dans la synthèse de nombreux AA et
du glucose (c’est donc un AA glucoformateur). La glutamine
Glutamine participe également à la régulation des processus d’oxydo-
réductions.


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La lysine possède un second groupement aminé primaire lié au
Lysine carbone ε sur la chaîne latérale.
Les carbones suivant le carbone alpha sont nommées suivant l’ordre
alphabétique grec : beta, gamma, delta, epsilon…
Chargé positivement = basique



L’arginine a un groupement guanidine positivement chargé.
L’arginine est un intermédiaire dans le cycle de l’urée. Il est aussi
Arginine un précurseur du monoxyde d’azote NO (grâce à une enzyme, le
NO synthase). Le NO est un neurotransmetteur qui intervient dans la
coagulation (antiagrégant plaquettaire) et dans la régulation de la
pression artérielle (vasodilatation).

AA à chaine latérale polaire


L’histidine a un noyau imidazole qui comprend un atome d’azote
non protoné à pH physiologique (contrairement à l’azote de la
lysine et de l’arginine. Le pKr de l’histidine est proche du pH
physiologique, ce qui permet une réactivité importante qui est
Histidine
mise au profit dans le centre actif de certaines enzymes.
L’histidine est aussi un précurseur d’une amine biogène appelée
l’histamine (cf. plus loin).



Chargé négativement = acide



Aspartate

Le glutamate et l’aspartate ont tous deux une deuxième fonction
carboxyle. Ce sont des neurotransmetteurs excitateurs dans le
système nerveux central.

Le glutamate est aussi un intermédiaire dans la synthèse et la

dégradation de nombreux AA. C’est aussi le précurseur du GABA

(neurotransmetteur inhibiteur).


Glutamate


B) Ionisation et charges des AA :
Cela est lié aux propriétés acido-basiques des AA :
On a soit un acide protoné (R-COOH) et sa base conjuguée déprotonée
(R-COO-), soit une base (R-NH2) et son acide conjugué protoné (R-NH3+).
On appelle :
Ø pKc, le pH de demi-dissociation pour lequel 50% des
groupes R-COOH sont dissociés (50% sous la forme R-COOH et 50% sous la forme de R-
COO-).
Ø pKn, le pH de demi-dissociation pour lequel 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés
(50% sous la forme R-NH2 et 50% sous la forme de R-NH3+).


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Ø le point isoélectrique (ou pHi), le pH où la charge nette de l’AA est nulle. L’AA prend
alors le nom de zwittérion.
Ø il existe aussi le pKr, le pH de demi-dissociation de la chaîne latérale (même chose que
le pKc ou le pKn mais pour la chaine latérale des AA acides et basiques).
Grâce à ces propriétés acido-basiques, on va pouvoir réaliser des courbes de titrage d’un AA qu’on
appellera X. Elles sont construites en ajoutant des « équivalents OH » (= une base forte, comme la
soude) à une solution très acide contenant de l’acide aminé X :
Ø à chaque fois qu’on ajoute une quantité connue et faible de la base, on mesure le pH.
Ø si dans la solution il n’y a pas de composé avec une fonction acide ou basique, alors on
obtient une droite car le pH augmente linéairement au fur et à mesure qu’on ajoute de la base
forte.
Ø pour les AA, on n’obtient jamais une droite car ils possèdent tous au moins une fonction acide
(COOH) et une fonction basique (NH2), ainsi que les éventuelles fonctions acide ou basique
dans les chaines latérales des AA acides ou basiques.

Exemples :


Il n’y a pas de pKr pour la glycine car sa chaine latérale ne comporte pas de fonction acide ou basique.

Ø Création de la courbe de dissociation de la glycine (AA hydrophobe aliphatique) :


1. On va commencer par une solution à pH très acide, contenant la glycine. Il y a donc de
nombreux protons dans la solution et la glycine va pouvoir capter les H+, le COO- va donc
devenir COOH. La charge totale à un pH inférieur au pKc et va donner +1. La seule charge
déterminante de la charge de la glycine à ce stade est la charge + portée par l’amine.
2. On va ajouter de la soude à la solution initialement très acide et on va arriver un moment du
pKc, stade du pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-COOH sont dissociés (donc
sous la forme R-COO-). A ce stade le pH est égal à 2,34, la charge nette est de + 0,5. Il y a 50%
de la glycine sous sa forme avec le pH acide et 50% sous sa forme de zwittérion.
3. On continue à ajouter de la soude à la solution et on va voir apparaitre une autre forme : la
forme zwittérion. Le COOH s’est déprotoné au fur et à mesure que le pH a augmenté. La
charge nette de cette forme est égale à 0 (+1 de l’amine et -1 du carboxyle). Le pH dans la
solution à ce stade est égal au pHi isoélectrique de la glycine (5,97).
4. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKn, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés (donc sous la forme R-


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NH2). A ce stade le pH est égal à 9,60, la charge nette est de - 0,5. Il y a 50% de la glycine sous
sa forme de zwittérion et 50% sous sa forme avec le pH basique.
5. On continue à verser de la soude et on arrive sur une solution très basique. Il y a donc de
nombreux OH- dans la solution et la glycine va libérer les H+ dans la solution, le NH3+ va donc
devenir NH2. La charge totale à un pH supérieur au pKn et va donner -1. La seule charge
déterminante de la charge de la glycine à ce stade est la charge - portée par le carboxyle.

Ø Création de la courbe de dissociation de la glutamate (AA polaire chargé
négativement) :


1. On va commencer par une solution à pH très acide, contenant le glutamate. Il y a donc de
nombreux protons dans la solution et le glutamate va pouvoir capter les H+, le COO- va donc
devenir COOH (attention ici le carboxyle lié au carbone alpha ET celui de la chaine latérale
vont tous les deux se protoner). La charge totale à un pH inférieur au pKc et va donner +1. La
seule charge déterminante de la charge de la glycine à ce stade est la charge + portée par
l’amine.
2. On va ajouter de la soude à la solution initialement très acide et on va arriver un moment du
pKc, stade du pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-COOH sont dissociés (donc
sous la forme R-COO-). A ce stade le pH est égal à 2,19, la charge nette est de + 0,5. Il y a 50%
du glutamate sous sa forme avec le pH acide et 50% sous sa forme de zwittérion.
3. On continue à ajouter de la soude à la solution et on va voir apparaitre une autre forme : la
forme zwittérion. Le COOH s’est déprotoné au fur et à mesure que le pH a augmenté
(attention seulement celui lié au carbone alpha). La charge nette de cette forme est égale à 0
(+1 de l’amine et -1 du carboxyle). Le pH dans la solution à ce stade est égal au pHi
isoélectrique du glutamate (3,22).
4. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKr, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes COOH DE LA CHAINE LATERALE sont dissociés
(donc sous la forme COO-). A ce stade le pH est égal à 4,25, la charge nette est de - 0,5. Il y a
50% du glutamate sous sa forme de zwittérion et 50% sous sa forme où les deux carboxyles
sont déprotonés.
5. On ajoute encore de la soude et on arrive aux stades où les deux carboxyles du glutamate
sont déprotonés. Le pH de la solution est supérieur au pHi du glutamate mais inférieur à son
pKn. La charge nette est de -1. La seule charge déterminante de la charge du glutamate à ce
stade est la charge - portée par la carboxylase de la chaine latérale (la charge – et la charge +
lié à l’amine et au carboxyle du carbone alpha s’annulent.
6. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKn, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés (donc sous la forme R-
NH2). A ce stade le pH est égal à 9,67, la charge nette est de - 1,5. Il y a 50% du glutamate sous
sa forme où ses deux carboxyles sont déprotonés et 50% sous sa forme avec le pH basique.


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7. On continue à verser de la soude et on arrive sur une solution très basique. Il y a donc de
nombreux OH- dans la solution et le glutamate va libérer les H+ dans la solution, le NH3+ va
donc devenir NH2. La charge totale à un pH supérieur au pKn et va donner -2. Les charges
déterminantes sont les deux charges – portées par les deux carboxyles du glutamate.

Ø Création de la courbe de dissociation de la lysine (AA polaire chargé positivement) :


1. On va commencer par une solution à pH très acide, contenant la lysine. Il y a donc de
nombreux protons dans la solution et la lysine va pouvoir capter les H+, le COO- va donc
devenir COOH. La charge totale à un pH inférieur au pKc et va donner +2. Les charges
déterminantes sont les deux charges + portées par les deux amines de la lysine.
2. On va ajouter de la soude à la solution initialement très acide et on va arriver un moment du
pKc, stade du pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-COOH sont dissociés (donc
sous la forme R-COO-). A ce stade le pH est égal à 1,82, la charge nette est de + 1,5. Il y a 50%
de la lysine sous sa forme avec le pH acide et 50% sous sa forme avec son carboxyle
déprotoné.
3. On ajoute encore de la soude et on arrive aux stades où le carboxyle s’est déprotoné, il a
libéré son proton. Le pH de la solution est supérieur au pKc de la lysine mais inférieur à son
pKn. La charge nette est de +1. La seule charge déterminante de la charge de la lysine à ce
stade est la charge + portée par l’amine de la chaine latérale (la charge – et la charge + lié à
l’amine et au carboxyle du carbone alpha s’annulent.
4. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKn, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés (donc sous la forme R-
NH2) (attention pour l’instant seul l’amine lié au carbone alpha se déprotone). A ce stade le
pH est égal à 8,95, la charge nette est de + 0,5. Il y a 50% de la lysine sous sa forme où son
carboxyle s’est déprotoné et 50% sous sa forme zwittérion.
5. On continue à ajouter de la soude à la solution et on va voir apparaitre une autre forme : la
forme zwittérion. L’amine LIE AU CARBONE ALPHA s’est déprotoné au fur et à mesure que le
pH a augmenté. La charge nette de cette forme est égale à 0 (+1 de l’amine de la chaine
latérale et -1 du carboxyle). Le pH dans la solution à ce stade est égal au pHi isoélectrique de
la lysine (9,74). Le pH est plus grand que le pKn mais plus petit que le pKr.
6. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKr, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes NH3+ DE LA CHAINE LATERALE sont dissociés
(donc sous la forme NH2). A ce stade le pH est égal à 10,53, la charge nette est de - 0,5. Il y a
50% de la lysine sous sa forme de zwittérion et 50% sous sa forme basique.
7. On continue à verser de la soude et on arrive sur une solution très basique. Il y a donc de
nombreux OH- dans la solution et la lysine va libérer les H+ dans la solution, le NH3+ (de la
chaine latérale) va donc devenir NH2. La charge totale à un pH supérieur au pKr et va donner
-1. La seule charge déterminante est la charge + portée par le carboxyle de la lysine.


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Calcul de la charge nette :


On calcule la charge d’un stade en additionnant les deux charges nettes des deux stades entourant ce
stade et en divisant la somme par deux.
Calcul du pHi :
On peut retrouver le pHi en additionnant les deux pH des deux stades entourant le stade zwittérion
et en divisant la somme par deux.

D) Spectre d’absorption des AA :
Rappel sur la loi de Beer-Lambert :
A = log (I0/I) = εCl
avec : A => absorbance.
I0 => Intensité de la lumière incidente.
I => Intensité de la lumière transmise.
ε => Coefficient d’absorption, propre à chaque
molécule (et donc à chaque AA).
C => Concentration dans la cuvette contenant la molécule.
l => Largeur de la cuvette (svt 1cm en standard).
L’absorbance est donc directement proportionnelle à la concentration. On pourra connaitre ainsi la
concentration d’un AA dans une solution pour un patient donné (par exemple le plasma).
Les AA présentent une absorption significative aux longueurs d’ondes UV inférieures à 230 nm
(c’est la longueur d’onde de la lumière incidente). Leur détection et leur quantification est facilitée
par une conjugaison avec la ninhydrine, ce qui va donner un composé coloré donc pas dans l’UV
mais dans le visible. La longueur d’onde de la lumière incidente est de 440nm pour la proline et de
570nm pour les autres AA, pour donner une absorbance maximale.
Cependant quand on analyse ce type d’échantillon avec cette méthode, tous les AA sont mélangés et
on ne peut pas les différencier entre eux. Donc il faut au préalable les séparer, pour quantifier
chaque espèce individuellement, pour cela on va se servir des charges des AA et de leur variation
en fonction du pH.

E) pH, charge et quantification des AA :
Principe de la séparation chromatographique :
Elle est constituée de deux phases : une phase stationnaire et une phase mobile. On dépose notre
échantillon contenant les différents AA en haut de la colonne, puis la phase mobile va venir
traverser la phase stationnaire dans la colonne. Cette phase mobile est composée de différentes
solutions avec des pH différents. On commence par verser dans la colonne des solutions au pH
acide, puis de plus en plus basique (on fait un gradient de pH). A la fin de la chromatographie, on
aura donc une solution avec un pH basique. Les différents AA présent dans l’échantillon vont se
séparer dans la colonne suivant leur charge et le pH, puis ils vont sortir de celle-ci à des temps
différents. Leur temps de rétention n’est pas le même, on va ainsi pouvoir les séparer.
La particularité de la phase stationnaire est qu’elle est chargée négativement, donc à pH très
acide, tous les AA sont chargés positivement et donc ils vont venir d’accrocher aux charges
négatives de la phase stationnaire. Au fur et à mesure que le pH va monter, leur charge va changer
(ils vont passer de cations à anions), jusqu’à un pH très basique où ils seront pratiquement tous sous
forme anionique. Donc au fur et à mesure que le pH va monter, les AA vont tomber de la
colonne en s’anionisant progressivement, donnant ainsi différents temps de rétention
permettant de les distinguer après passage dans le détecteur (spectrophotomètre). Ils vont
tomber en fonction de leur point isoélectrique. C’est quand le pH sera égale à son pHi que l’AA
va tomber de la colonne.


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Par exemple sur le schéma, le glutamate va avoir


un temps de rétention (tr) inférieur à celui de
l’histidine. En effet le glutamate est un AA acide
alors que l’histidine est un AA basique, donc le pHi
du glutamate est inférieur à celui de l’histidine. Et
comme le pH de la solution du plus acide au plus
basique, l’AA ayant le pHi le plus bas va tomber en
premier (ici le glutamate).

Spectrophotomètre :
Dans le détecteur (ex : le spectrophotomètre), on
applique la loi de Beer-Lambert pour connaitre la
concentration de chaque AA. Comme les AA vont tomber
les uns à la suite des autres, on va pouvoir les quantifier
individuellement. La loi de Beer-Lambert va pouvoir
s’appliquer : on connait le temps de rétention de
chaque AA, donc une fois identifié, il suffira de
regarder leur coefficient d’absorption pour appliquer
la formule.

Exemple :
Sur cette courbe, on voit que le glutamate a été détecté à un pH relativement acide, et l’histidine à un
pH relativement basique. On voit aussi que le glutamate est moins concentré dans la solution que
l’histidine.


Þ Aujourd’hui la quantification des AA se fait spectrophotométrie de masse mais la
séparation chromatographique avant la quantification est toujours d’actualité.

VII- Les AA non protéinogènes : ornithine et citrulline

Ce sont des intermédiaires clés dans :


Ø la synthèse d’arginine.
Ø l’excrétion azotée (cycle de l’urée).
Ø la synthèse du monoxyde d’azote (NO).
Ø la synthèse des polyamines.
La molécule d’ornithine ressemble beaucoup à la molécule de lysine.
Ces deux AA étant non protéinogènes ne seront jamais présents dans la structure d’une protéine.

VIII- Les amines biogènes (AB) :

Les amines biogènes sont obtenues après décarboxylation des AA et on va presque utiliser
systématiquement le phosphate de pyridoxal (PLP) comme cofacteur des carboxylases.


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Réaction générale :

Þ On part d’un AA initial que l’on décarboxyle, grâce à une décarboxylase
pour obtenir à la fin à amine biogène.
Par exemple, on forme :
Ø de la DOPA, de la dopamine et des cathécolamines (adrénaline et noradrénaline) à partir de
la tyrosine.
Ø de la sérotonine à partir du tryptophane.
Ø du gamma-aminobutyrate à partir du glutamate.
Ø de l’histamine à partir de l’hisitidine.
Ø des polyamines à partir de l’ornithine.

A) Formation de la sérotonine à partir du tryptophane :

La tryptophane hydroxylase va hydroxyler (rajouter un OH) sur
le noyau indol du tryptophane pour former le 5-OH-
trytophane. Puis la décarboxylase d’AA aromatique et son
cofacteur le PLP, vont décarboxyler le 5-OH-tryptophane pour
former la sérotonine.
La sérotonine est un neurotransmetteur dans le système
nerveux central et les cellules entérochromaffines du système digestif. Elle stimule aussi
l’agrégation plaquettaire (avec les granules denses qui sont riches en sérotonine).
La sérotonine est un neuromédiateur qui va participer à l’humeur. On retrouve un déficit de
sérotinine dans les cas de dépression et pour pallier ce problème, on utilise le Prozac (fluoxétine),
qui est un inhibiteur de la recapture de sérotinine qui va permettre de laisser plus longtemps la
sérotonine dans la synapse des neurones sérotoninergiques. C’est donc un anti-dépresseur.

B) La formation de l’histamine à partir de l’histidine :

Une histidine décarboxylase lié à son cofacteur le PLP, va décarboxyler l’histidine pour former
l’histamine.
L’histamine est retrouvée dans les cellules de l’allergie, comme les
mastocytes. Une fois que les cellules sont en contact avec l’allergène
(représenté en jaune), elles vont se dégranuler, ce qui va libérer
l’histamine. L’histamine va être responsable en partie des symptômes
allergiques comme l’hyper-sécrétion bronchique ou nasale. Il existe des
médicaments appelés les anti-histaminiques qui vont aller agir sur le
récepteur à l’histamine et qui vont combattre ces symptômes d’hyper-
sécrétion.

C) La formation des polyamines à partir de l’ornithine :

L’ornithine décarboxylase lié au cofacteur PLP, va décarboxyler l’ornithine pour former la
putrescine.
Þ La putrescine est considérée comme une polyamine simple ou précurseur de polyamines
supérieurs : la spermidine et la spermine.
La spermidine synthase (ou propylamine tranférase 1) va transférer un résidu de S-
adénosylméthionine décarboxylée (en bleu sur le schéma) sur la putrescine pour former la


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spermidine. La méthionine intervient donc aussi dans la


synthèse des polyamines après décarboxylation par
l’adoMet décarboxylase + PLP.
Enfin la spermine synthase, va utiliser une autre molécule
de S-adénosylméthionine décarboxylée pour former la
spermine.

Les fonctions des polyamines :
Ø structure et synthèse (acides nucléiques et protéines).
Ø protection du stress oxydant.
Ø régulation des canaux ioniques.
Ø promotion de la prolifération cellulaire (cancer ou en cas d’infection bactérienne ou
parasitaire).

IX- Traitement de la maladie du sommeil par un cheval de Troie « biochimique » :

La maladie du sommeil est une maladie endémique de certains pays africains. Des chercheurs ont
trouvé « un cheval de Troie biochimique » pour traiter cette maladie.
Auparavant on essayait de traiter cette maladie par monothérapie avec des anticorps, mais cette
maladie causée par les tripanosum brucei (transmis par des morsures de mouche tsé-tsé) va muter très
vite les antigènes de surface des cellules, donc les anticorps vont devenir inefficaces.
Le tripanosum brucei va envahir le système nerveux central des patients, ce qui va provoquer :
Ø un état d’insomnie la nuit et de léthargie le jour.
Ø des céphalées intenses.
Ø les tâches les plus simples deviennent de plus en plus difficile à réaliser.
Ø la mort du patient in fine.

En utilisant l’enzyme : orthinine décarboxylase (ODC) comme cible thérapeutique, les
chercheurs ont mis au point un traitement. Ils ont pris en compte le turn-over (renouvellement)
très rapide de cet enzyme chez l’homme et très lent chez le parasite.
La stratégie a donc été d’administrer un substrat « suicide » à l’ODC (qui bloque le complexe
substrat-enzyme). Ceci a :
Ø peu de conséquences pour les cellules humaines car le turn-over rapide de l’ODC fait que
des nouvelles enzymes (non inhibées) sont synthétisées très rapidement.
Ø mais beaucoup de conséquences pour le parasite car le turn-over de son ODC est lent, ce
qui engendre une restitution très lente de son stock de polyamines (indispensable à sa
prolifération), et donc au final sa mort.
Le nom de ce substrat est le DEMO (difluorométhylornithine), il forme un complexe
irréversible avec l’ODC.









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Cours 2 : Les glucides

SOMMAIRE
§ Définition
§ Rôle des glucides
§ Classification des glucides
Ø Monosaccharides
- Les objets chiraux et non chiraux
- Les monosaccharides de plus de trois carbones
- La cyclisation des oses en solution aqueuse
- La réaction de Bénédict
-
Ø Disaccharides
- Le maltose
- Le saccharose
- Le lactose
Ø Polysaccharides
Ø Les homopolysaccharides
Ø Les hétéropolysaccharides

I – Définition :
Exemple des deux monosaccharides les plus simples :
Ce sont des composés organiques qui vont posséder
une fonction carbonyle : soit une cétone (= cétose) ou
un aldéhyde (= aldose), ainsi qu’au moins 2
groupements alcool.

En assemblant plusieurs monosaccharides entre eux, on peut créer soit des disaccharides (2 unités
monosaccharidiques) soit des polysaccharides (plus long avec plus d’unités monosaccharidiques). A
contrario, l’hydrolyse d’oses plus compliqués (plus gros), permet d’obtenir des oses « simples » : des
monosaccharides.
Les glucides sont également connus sous le nom de « sucre », « hydrate de carbone » ou encore
« carbohydrate ». Ils se nomment ainsi car leur formule brute est (CH2O)n -> (on remplace le « n »
par un chiffre, le nombre de carbone de l’ose, et cela donne un glucide). Les glucides grâce à leur
présence dans la cellulose des parois des bactéries sont considérés comme les biomolécules les
plus abondantes sur Terre.

II – Rôle des glucides :

Ils ont trois rôles majeurs :

Ø Energétique : grâce à l’oxydation du glucose +++ et d’autres glucides.


Ø Structurel : ils composent les parois des bactéries et des cellules végétales (cellulose +++) et
certains polymères de glucides, appelés glycosaminoglycanes (GAG) ou protéoglycane (PG)
font partis des tissus connectifs des animaux.
Une grande partie joue également un rôle de lubrifiant articulaire (présence dans le liquide


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synovial) et vision (présence dans l’humeur vitrée, ex : hyaluronate, le sel de l’acide


hyaluronique).
Ø Signalisation : Ils participent à la reconnaissance et à l’adhésion cellulaire (glycolipides et
glycoprotéines).

III – Classification des glucides :

On distingue les :
Ø Monosaccharides = ose simple : Une seule unité comportant au moins une fonction
aldéhyde ou cétone (carbonyle) et 2 groupement –OH.
Ø Oligosaccharides : molécules formées par un court enchaînement de monosaccharides (2 à
environ 20), liés par des liaisons osidiques ; les plus abondants sont les disaccharides (2
unités).
Ø Polysaccharides : polymères de > 20 unités monosaccharidiques (identiques =
homosaccharidique ou pas = hétérosaccharidiques), ils présentent une chaine linéaire
(cellulose, hyaluronate) ou une chaine avec des embranchements (amylopectine et
glycogène).

A) Les monosaccharides :

Aldéhydes avec au moins deux groupes –OH → Aldoses
*
3 carbones= aldotrioses (ou glycéraldéhyde)
4 carbones= aldotétroses
5 carbones= aldopentoses
6 carbones= aldohexoses .....
Cette molécule a un carbone asymétrique, C* (au milieu sur le schéma).


Cétones avec au moins deux groupes –OH → Cétoses

3 carbones= cé totriose (ou dihydroxyacétone)
4 carbones= cé totétroses
5 carbones= cé topentoses
6 carbones= cé tohexoses .....
Cette molécule n’a pas de carbone asymétrique


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ð Ces molécules peuvent parfois avoir une certaine symétrie, ainsi que des carbones asymétriques
(C*) ou non, on va alors parler de chiralité.

Les objets chiraux et non chiraux :


Les mains sont chirales donc non superposables, mais image l’une de
l’autre dans un miroir. A l’inverse les objets achiraux vont se
superposés.
Les oses sont chiraux, leurs formules chimiques peuvent être les
mêmes, mais ils ont une configuration spatiale différente : on parle
d’énantiomères.
La présence d’un carbone asymétrique permet une « rotation » du
groupe hydroxyle autour de son carbone, ce qui explique que la
molécule est chirale car s’il y a rotation, on ne pourra pas les
superposer, comme dans l’exemple avec le glycéraldéhyde à droite.

Quand il y a « n » centres asymétiques il y aura alors


2 « puissance n » stéréoisomères, donc 2
« puissance n » molécules avec la même formule brute
mais avec une configuration spatiale différente, en étant
soit des énantiomères (non superposables mais images
identiques dans un miroir), soit des diastéréoisomères
(ni superposables, ni images identiques dans un miroir).

La chiralité est importante dans le monde vivant car, par exemple, les enzymes n’agissent souvent
que sur un seul énantiomère (L ou D) mais pas sur les deux !

Exemple :
- Les énantiomères des différents AA de la série D ne vont pas être reconnus des différentes enzymes
responsables du métabolisme des AA (car ces AA sont de série L).
- Il en est de même pour beaucoup de récepteurs chiraux (ils ne vont que reconnaitre une
molécule de la série D ou L à la fois). Exemple du limonène : s’il est D on aura une odeur plutôt
d’orange et si on est dans une série L, l’odeur sera celle d’un conifère.
ð Retenir que la chiralité est présente partout et importante et qu’elle ne concerne pas que les
oses ! (ex : des récepteurs et des enzymes)

Les monosaccharides de plus de 3 carbones :


Ils possèdent un ou plusieurs carbones asymétriques et sont soit de série D, soit de série L.

Comment savoir si le monosaccharide est de série D ou L ?
On utilise (par convention) la position du -OH lié au carbone asymétrique le plus éloigné de la
fonction carbonyle :


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ð Si –OH à droite, il est D et s’il est à gauche, il est L.


La plupart des oses naturels sont de série D.

v Les aldoses de plus de 3 carbones :

Ils sont principalement de configuration D et il y en a trois à connaitre :
- Le D-Glucose
- Le D-Mannose
- Le D-Galactose








On remarque que le D-mannose et le D-galactose diffèrent du D-glucose juste par la configuration
d’un seul carbone asymétrique : ce sont des épimères du D-glucose. Le mannose est un épimère du D
glucose et inversement, ils diffèrent seulement par rapport à la position du OH sur le premier
carbone asymétrique. Il en est de même pour le D galactose et le D glucose : seulement la position du
OH sur le carbone asymétrique 3 diffère.
ð Les épimères sont des diastéréoisomères qui vont différer seulement par la configuration
spatiale d’un seul carbone asymétrique.

Moyen mnémotechnique : coder sur la droite, les fonctions alcool : « 2 » et les atomes d’hydrogène : « 1 »,
puis apprendre les combinaisons de chiffres : le D glucose = 2122, puis comme le mannose est un
épimère en C1, il prend le numéro 1122 et enfin le galactose est épimère en C3 donc 2112.

v Les cétoses de plus de 3 carbones :

Il faut juste retenir le D fructose (Fru) qui correspond au numéro 122, avec le
même procédé que pour les aldoses.

La cyclisation des oses en solution aqueuse :

Les aldoses (si ≥ 4 C) et les cétoses (si ≥5C) en solution aqueuse sont plus stables sous forme
cyclique :



Carbone anomérique


→ Conséquence : le carbone de la fonction aldé hyde/cé tose devient asymé trique (perte de la double
liaison) = carbone anomérique et donc création de nouveaux stéréoisomères (= anomères). C’est
un phénomène réversible. La molécule du glucose est en permanence en train de cycliser ou de se
dé-cycliser.


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Un ose cyclique peut donc avoir deux anomères (alpha ou beta) en fonction de la position du –OH sur
le carbone anomérique : s’il est placé en haut du plan => beta et en bas => alpha.
Le suffixe pyranose est utilisé pour les aldoses car il rappelle le pyrane (molécule cyclique). Pour les
cétoses, on utilisera le suffixe furanose car il rappelle le furane (molécule cyclique).

Exemple : L’α-D-glucopyranose et le
β–D-glucopyranose sont des β
anomères, il est très facile de passer
de l’un à l’autre (équilibre en solution
entre forme linéaire et cyclique).
α

Exemple : Les anomères alpha et béta du D-fructose :








Þ Pour les aldoses la liaison est une liaison hémi-acétal et pour les cétoses c’est une liaison
hémi-cétale.
Þ La mutarotation désigne le passage entre la forme linéaire et cyclique. Elle s’applique à
toutes les formes cycliques, furanoses et pyranoses.

Certains oses s’oxydent facilement via leur fonction carbonyle pour donner un carboxyle.

Réaction de Benedict :

Il s’agit d’une réduction des ions cuivriques (Cu 2+) par des sucres
réducteurs (ayant une fonction aldéhyde) en ions cuivreux (Cu1+),
en présence de chaleur. Ce test n’est plus utilisé dans les pays
développés mais il permettait de suivre la glycosurie chez les
diabétiques.

La fonction aldéhyde du glucose (à gauche) va s’oxyder en fonction


carboxyle. Une fois oxydé, le glucose va réduire le Cu 2+ en Cu 1+.
En fonction de la couleur des réactifs, on va modifier la quantité d’insuline
à injecter (plus c’est rouge, plus la glycémie est haute).
Quand la couleur est bleue, on injecte la dose normale d’insuline pour le
patient, plus c’est rouge, plus il faut augmenter la dose.

Dérivés des oses simples :

Il existe des dérivés des oses simples par modification des fonctions alcool
ou carbonyle :
Ø Substitution –OH du carbone 2 par une amine –NH2 → Hexosamines
Ø Oxydation de la fonction aldé hyde (aldohexoses)→ Acides aldoniques
Ø Oxydation du carbone 6 (aldohexoses) →Acides uroniques
Ø Phosphorylation du C1 ou C6 (glucose/fructose), participe à des réactions métaboliques
Ø Sulfatation des oses dans les hé té ropolyosides


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§ La fonction aldéhyde peut s’oxyder pour
donner l’acide gluconique = gluconate. Elle
peut aussi se phosphoryler pour donner le
glucose 1 phosphate.
§ Le groupe -OH lié au carbone 2 peut se
substituer avec NH2 pour donner la
glucosamine puis il s’acétyle pour donner le
N-acétylglucosamine (qui se retrouve
beaucoup dans l’acide hyaluronique).
§ Le carbone 6 peut s’oxyder pour donner le
glucuronate ou peuvent se phosphoryler pour
donner le G6P qui est un intermédiaire très
important dans la glycolyse et glycogénèse.

Quelques réactions d’oses simples sous l’action d’enzymes :

v Acides gluconique/gluconate :


Cette réaction est sous le contrôle d’enzymes, comme ici avec le glucose oxydase.
Il y a un équilibre entre la molécule du milieu et celle de droite.
Sur la molécule de droite il n’y a pas d’alpha ou beta car pas de carbone asymétrique (plus
d’anomérie). La flèche est plus épaisse dans le sens de la cyclisation car c’est plus stable.

v Dérivés phosphorylés du D-glucose et suivi du diabète :






La phosphorylation, via l’hexokinase, « active » le D-glucose qui s’engage ainsi dans la glycolyse ou
dans d’autres processus métaboliques.
Rôle très important : le glucose phosphorylé ne peut pas é chapper de la cellule alors que s’il ne l’était
pas il pourrait s’échapper par diffusion simple.

Au niveau musculaire, il y a une consommation « locale » du glucose phosphorylé issu de la
glycogénolyse car il n’a pas l’enzyme glucose 6 phosphatase donc il ne peut regagner le sang et être
distribué ailleurs dans l’organisme.
Mais le glucose-6-phosphatase est présent dans le foie et donc les glucoses 6 phosphate peuvent se
déphosphoryler et être distribué dans l’organisme. Cela permet de réguler la glycémie et de faire
fonctionner le cerveau et les globules rouges (organes glucodépendants).
ð Le foie peut donc contrôler la glycémie (taux du glucose dans le sang) mais pas le muscle !


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Cette réaction catalysée par l’hexokinase est utilisée pour la quantification du glucose pour les
patients hospitalisés. C’est important pour le diagnostic et le suivi du diabè te et des hypoglycé mies
(mortelles par convulsions ou dysfonctionnement neuro permanent, si la détection n’est pas rapide).

Les méthodes les plus couramment utilisées font appel à la formation des dé rivé s acides ou
phosphorylés du glucose (hexokinase ou gluco-oxydase). Les glycémies se font soit par ponction
veineuse (pour le diagnostic du diabète, par exemple) ou par la glycémie capillaire (avant c’était le
test de Bénédict).

Quantification du D-glucose au laboratoire :

-> Mesure de la glycémie au laboratoire : hexokinase






Quand tous les réactifs sont en excès, la concentration en NADH (grâce à la réaction de la G6PD) est
directement proportionnelle à celle du glucose, c’est comme ça qu’on obtient la glycémie en
mesurant la concentration en NADH formé.
1ère réaction : phosphorylation du glucose
2ème réaction : déshydrogénation du glucose-6-phosphate, réduction du NAD

-> Le principe spectrophosphométrique : technique optique



Quand tous les ré actifs sont en excè s, à 340 nm (lumiè re incidente) l’absorbance est directement
proportionnelle à la concentration en NADH qui elle-mê me est directement proportionnelle à celle
du glucose. Plus il y a d’absorbance plus il y a de NADH et donc de glucose.

Quantification du D-glucose par des « lecteurs de glycémie » : technique ampérométrique

Presque tous les diabétiques de type 1 (besoin
d’injection d’insuline) en utilisent.

Glucomè tres : Automates permettant une
lecture de la glycé mie à partir d’une goutte de
sang capillaire prélevée au bout du doigt grâce
a une réaction redox.

Þ Les deux méthodes optique (spectrophotométrie) et ampérométrique (lecteur de glycémie)
font appel à des enzymes qui vont produire des dérivés du glucose.


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B) Les disaccharides :

Ils résultent de la liaison de deux oses simples (liaison osidique). Il y en a trois à connaitre :
Ø le maltose (origine végétale) = 2 glucoses
Ø le saccharose (sucre de canne/betterave) = 1 glucose + 1 fructose
Ø le lactose (sucre du lait) (si déficit en lactase (enzyme qui hydrolyse la liaison osidique) →
intolérance au lait (diarrhée…)) = 1 galactose + 1 glucose

Ré action de synthè se catalysé e par des enzymes : les disaccharides synthases, la réaction ne se fait
pas spontanément (¹ mutarotation).

Le maltose :

1 4



Le carbone 1 anomé rique d’un ré sidu de glucose se lie au carbone C4 d’un autre ré sidu (liaison
osidique, Glc α(1→4) Glc). Réaction de condensation avec formation d’une molécule d’eau.
Conséquence : le premier résidu de glucose perd sa propriété réductrice (due a la liaison osidique),
mais pas le deuxiè me ré sidu qui peut reformer le groupement aldé hyde et s’oxyder (il est libre).

→ Le maltose est donc un sucre réducteur : le premier résidu n’est pas réducteur car engagé dans la
liaison osidique mais le deuxième résidu pourra repasser en forme linéaire (et reprendre la fonction
aldéhyde) ou s’oxyder en acide carboxylique. Pour le nommer on commence toujours à nommer le
résidu non réducteur puis alpha, puis les numéros des carbones de liaison et nommer le deuxième
résidu. (Glc α(1→4) Glc = maltose)

Le saccharose :


Le carbone anomé rique (C1) d’un résidu de glucose se lie au carbone anomé rique C2 d’un ré sidu de
fructose (liaison osidique, Glc α(1→2)β Fru ). Le fructose n’est pas un sucre réducteur car il ne
possède pas dans sa forme linéaire un aldéhyde mais une cétone très dure à oxyder.
Conséquence : le premier résidu de glucose perd sa proprié té́ ré ductrice et le carbonyle du ré sidu du
fructose est aussi engagé dans la liaison osidique.

→Le saccharose n’est donc PAS un sucre réducteur (on a inversé le sens de la deuxième molécule et
aucun sucre ne peut se décycliser pour former la fonction aldéhyde). Pour la nomenclature, on


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rajoute beta, car le fructose est de configuration beta contrairement au glucose de configuration
alpha.
Le lactose :


Le carbone anomé rique (C1) d’un ré sidu de galactose se lie au carbone C4 d’un ré sidu de glucose
(liaison osidique, Gal β(1→4) Glc )
Conséquence : le premier ré sidu (Gal) perd sa proprié té ré ductrice mais le deuxiè me ré sidu (Glc)
conserve la fonction aldé hyde qui peut s’oxyder.

→Le lactose est un sucre réducteur


Il faut bien retenir ces 3 disaccharides :
- 2 réducteurs : le maltose (Glc α(1-4) Glc) et le lactose (Gal β(1-4) Glc)
- 1 non réducteur : le saccharose (Glc α(1-2) β Fru)

C) Les polysaccharides :

On distingue deux sous-groupes :


Ø Homopolysaccharides: répétition des mêmes oses (ex: polymè res de D- glucose: comme
l’amidon et le glycogè ne)
La cellulose et l’amylose sont des homopolysaccharides non branchés et linéaires. Le glycogène et
l’amylopectine sont des homopolysaccharides branchés.
Fonctions : stockage du glucose (amidon, glycogène) ou rôle structurel (cellulose qui forme la paroi
des cellules de bactéries ou de plantes).

Ø Hétéropolysaccharides: polymè res de plusieurs types d’oses (ex: glycosaminoglycanes/
GAG)
Fonctions : composants de la matrice extracellulaire +++ (tendon, articulation). Les nombreuses
charges négatives de ces polymères vont attirer les cations (comme le sodium) et donc l’eau dans la
matrice extracellulaire (entre les cellules). Elle sera alors plus élastique comme dans les tendons ou
les articulations.







Le schéma montre bien que les hétéropolysaccharides sont formés d’unités monosaccharidiques différentes.

Les homopolysaccharides :

Þ Amidon : mé lange d’amylose et amylopectine


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C’est la principale forme de stockage du glucose chez les plantes. L’amidon est composé de deux
types d’homopolymè res de α-D-glucose : amylose et amylopectine.

Amylose: chaı̂ne liné aire de plusieurs milliers de ré sidus de D-glucose lié s par des liaisons osidiques
α(1→4)

Amylopectine: homopolymè re ramifié par


plusieurs milliers de ré sidus (D- glucose) lié s
(liaisons osidiques α(1→4)), avec
branchements tous les 20-30 ré sidus (cela
dépend des espèces végétales) de glucose de
d’autres chaines similaires, par des liaisons
osidiques α(1→6)

Þ Glycogène :

C’est la même structure que l’amylopectine mais elle est plus compacte avec des
ramifications tous les 8-12 ré sidus de glucose par des liaisons osidiques α(1→6).
On le trouve dans le foie +++ et dans le muscle (en noir sur cette coupe de foie).
Sa synthè se commence par une proté ine : la glycogé nine, qui s’autoglycosyle (sur
–OH d’un ré sidu tyrosyl) gé né rant ainsi une molé cule de glycogè ne amorce.

Þ Amidon et glycogène :

Ce sont des structures trè s dynamiques (raccourcissement/ allongement constants). Cela dé pend des
apports et des besoins en glucose et est sous contrôle hormonal.
Ex : en cas d’hyperglycémie, l’insuline se libère et favorise la synthèse du glycogène (ramifications +++)
mais en cas d’hypoglycémie, le glucagon se libère et diminue la synthèse de glycogène (ramifications --).

Les hétéropolysaccharides :

Ce sont les glycosaminoglycanes et proté oglycanes = rôle non pas énergétique mais structurel.

Ø Glycosaminoglycanes (GAG) : famille d’hé té ropolysaccharides linéaires formé s par la
ré pé tition plus ou moins longue des unité s disaccharides. Ils sont gé né ralement lié s de
maniè re covalente à des proté ines pour former des proté oglycanes.
Ø Protéoglycanes = GAG + protéine. La partie « glycane » (GAG) domine en volume et en
importance biologique (fonction de soutien mé canique +++) par rapport à la partie
proté ique. Ils sont trè s abondant dans la M.E.C. La partie proté ique a plutôt un rôle
informatif.

Exemple de GAG :
Hyaluronate: un GAG qui ne s’associe pas aux protéines de manière covalente.
(¹ des autres GAG qui peuvent s’associer aux protéines et formés des protéoglycanes).


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Le hyaluronate peut exister « pur » (humeur vitré e dans la chambre posté rieure de l’oeil, liquide
synovial) ou comme composant de la M.E.C (ex : M.E.C de cartilages et tendons).
Pour les autres GAG:
Les unité s disaccharidiques sont souvent sulfaté es, ce qui augmente les charges né gatives, donc
l’interaction avec des cations (Na+) et donc la rétention d’eau (cartilage et tendons). Ils sont associé s
de maniè re covalente à des proté ines (proté oglycanes) et sont plus courts que l’hyaluronate.
Ex: chondroïtine sulfate et kératane sulfate


































































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Cours 3 : Les lipides

SOMMAIRE
§ Définition
§ Les lipides de réserve énergétique
Ø Les acides gras (AG)
Ø Les triglycérides
§ Les lipides composant les membranes biologiques
Ø Les phospholipides
- Les glycérophospholipides (GPL)
- Les sphingolipides (type sphingomyéline)
Ø Les glycolipides
- Les glycosphingolipides (neutres et acides)
§ Lipidomique

I – Définition :

C’est un groupe de molécules organiques très diverses ayant en commun leur insolubilité dans l’eau
et leur solubilité dans les solvants organiques (chloroforme, benzène, hexane, éther…).

On distingue :
Ø les lipides simples, composés de C,H,O
Ø les lipides complexes, composés de C,H,O + S,N,P

Il y existe trois grands groupes de lipides suivant leur fonction principale :
Ø les lipides de réserve énergétique (surtout des lipides simples)
Ø les lipides composants des membranes biologiques (surtout des lipides complexes : le
souffre, l’azote et le phosphore donnent la polarité aux lipides pour former la membrane
biologique)
Ø les lipides avec une fonction dans la signalisation cellulaire (surtout des lipides
complexes)

II – Les lipides de réserve énergétique :

A) Les acides gras (AG) :



On appelle les AG les graisses et les huiles. Ce sont les principales formes de stockage d’énergie.
Les AG sont composés :
Ø d’une chaine plus ou moins longue de groupement méthylène (-CH2-), de 2 à 34 unités ->
apolaire
Ø d’un groupement méthyle (-CH3)
Ø d’une tête polaire carboxyle (-COOH) à l’autre extrémité.






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Les AG sont soit linéaires (la majorité), soit branchés. Ils possèdent ou non des insaturations
(=liaison double), on distingue alors :
® les AG saturés (sans insaturation) qu’on classe suivant la longueur de leur chaine :
- AG à chaine courte -> 4-6 carbones
- AG à chaine moyenne -> 8-12 carbones
- AG à longue chaine -> 14-20 carbones
- AG à très longue chaine -> plus de 22 carbones (22 compris)
® les AG insaturés (ou non saturés) avec :
- les MUFA (MonoUnsaturated Fatty Acids) -> AG mono-insaturé
- les PUFA (PolyUnsaturated Fatty Acids) -> AG poly-insaturé

Il y existe trois nomenclatures différentes des AG :
Ø la nomenclature simplifiée
Ø la dénomination systématique
Ø la dénomination usuelle

Les acides gras saturés :

Nomenclature simplifiée Dénomination Dénomination usuelle
systématique
On écrit « C » suivi de la longueur On écrit « acide » puis Comme son nom l’indique, vient
de la chaine, puis « : » suivi de « 0 » « alcane de la chaine de d’une dénomination répandue
(car il n’y a pas d’insaturation). même longueur » suivi de par l’usage (historique) mais
« -oïque ». qui n’est pas informative sur la
structure de l’AG.

Exemple C16 : 0 Acide hexadécanoïque Acide palmitique (du latin
(= « C16 » signifie que la chaine « palma » ou palme à huile)
carbonée comporte 16 carbones et
« 0 » veut dire qu’il n’y a pas
d’insaturation)

4 AG saturés sont à connaitre avec leurs différentes nomenclatures, ce sont les plus fréquents :
Nomenclature Dénomination Dénomination usuelle Source
simplifiée systématique
C4:0 Acide butanoïque Acide butyrique Beurre

C16:0 Acide hexadécanoïque Acide palmitique Ubiquitaire

C18:0 Acide octadécanoïque Acide stéarique Ubiquitaire

C20:0 Acide eicosanoïque Acide arachidique Arachide


Les acides gras insaturés (= non saturés) :

Ces AG sont composés d’une ou plusieurs doubles liaisons (= insaturation(s)).
La double liaison dans une chaine linéaire donne lieu à deux stéréoisomères nommés cis (=Z) et
trans (=E).
Pour différencier les AG « cis » des « trans », on rajoute un exposant « t » lors d’une configuration
« trans ».


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Configuration « cis » « trans »


Les deux groupements méthyle sont Les deux groupements méthyle ne
du même côté de la chaine latérale. sont pas du même côté de la chaine
latérale.

Exemples acide oléïque ou C18 : 1 (Δ9) acide élaïdique ou C18 : 1 (Δ9t)



Les configurations « cis » prédominent largement dans la nature alors que les AG « trans » sont
généralement industriels.

v Nomenclature simplifiée

1. On écrit « C » suivi de la longueur de la chaine, puis « : » suivi du nombre d’insaturations.
2. On ajoute la position de(s) double(s) liaison(s) à partir du carbone carboxylique, en exposant et
précédée(s) de delta (Δ), le tout entre parenthèses.
3. On ajoute un « t » après le nombre indiquant les doubles liaisons « trans » (pour « cis » on ne met
rien).

EXEMPLES :
C18 : 1 (Δ9) AG de 18 carbones avec une double liaison « cis » entre les
carbones C-9 et C-10
C20 : 2 (Δ9,12) AG de 20 carbones avec deux doubles liaisons « cis » entre les
carbones C-9 et C-10 et entre les carbones C-12 et C-13
C18 : 1 (Δ )
9t AG de 18 carbones avec une double liaison de configuration
« trans » entre les carbones C-9 et C-10

v Dénomination systématique

On écrit « acide » puis la configuration de la (des) double(s) liaison(s) puis «-», puis leur position,
puis «-», puis « alcène de la chaine de même longueur » suivi de « oïque ».
Ex :
- C18 : 1 (Δ9) est l’acide cis-9-octadécènoïque
- C18 : 1 (Δ9t) est l’acide trans-9-octadécènoïque
- C20 : 4 (Δ5,8,11,14) est l’acide toute-cis-eicosatétraénoïque (on écrit « toute » pour éviter la
répétition de plus de trois « cis » ou « trans »)




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v Dénomination usuelle

Comme pour les AG saturés, c’est une dénomination répandue par l’usage mais qui n’est pas
informative de la structure de l’AG.
Ex : l’acide cis-9-hexadécènoïque ou C16 : 1 (Δ9) est connu comme l’« acide palmitoléique » dans la
dénomination commune.

v La dénomination ω

Il existe une autre dénomination pour les AG insaturés qui n’utilise plus Δ mais ω. On ne compte plus
la position des insaturations à partir du groupe carboxyle mais à partir du groupement méthyle à
l’autre extrémité de la chaine.
C’est une classification plus fonctionnelle car elle permet d’établir un « lien de parenté » entre les
PUFA (de plus de 16 carbones).

v Les PUFA

La polyinsaturation des AG est basée essentiellement sur 5 faits :
1) chez les mammifères, la synthèse des PUFA de plus de 16 carbones se fait obligatoirement à
partir du C18 : 2 (Δ9,12) ou du C18 : 3 (Δ9,12,15) contenus dans les huiles végétales de
l’alimentation (AG indispensables, notre organisme ne peut les synthétiser)
2) les PUFA obtenus à partir du C18 : 2 (Δ9,12) et ceux obtenus à partir C18 : 3 (Δ9,12,15) ne sont
pas interconvertibles (la synthétisation de l’acide arachidonique ne peut se faire que par
élongation de l’acide linoléique). Ainsi un PUFA ω3 ne pourra jamais avoir comme précurseur
un PUFA ω6 et inversement.
3) l’élongation des PUFA se fait par leur extrémité carboxyle terminale
4) les désaturases ne peuvent pas ajouter des insaturations au niveau de l’extrémité méthyle
d’un PUFA
5) les insaturations sont toujours séparées par un groupe méthylène

Les désaturases créent des doubles liaisons (insaturations), les élongases ajoutent des groupements
acétate (= 2 carbones) pour allonger la chaine à partir de l’extrémité carboxyle.

Ex :
§ Quelques PUFA de la série ω6









Le passage du delta à l’oméga permet de mettre en évidence le lien de parenté entre ces AG.
« n- » et « ω » sont « synonymes », ils désignent le fait de compter à partir de l’extrémité méthyle.

On sait que les doubles liaisons sont séparées par des groupes méthylènes donc dans C18 : 2 ω6, il y a
une double liaison entre le 6e et le 7e carbone avant la fin de la chaine puis on laisse passer un
groupement méthylène et on place la deuxième double liaison entre le 9e et le 10e carbone avant la
fin de la chaine…


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La classification ω est donc plus simple et totalement spécifique.

§ Quelques PUFA de la série ω3









Erreur schéma : pour C20 : 4 (Δ8,11,14,17) ce n’est pas « n-6 » mais « n-3 » et « ω3 » !
L’élongase ajoute des carbones à partir du groupement carboxyle, donc rien ne change à l’autre
extrémité et oméga reste toujours pareil !

A RETENIR :
Nomenclature Série (n-x) ω Dénomination usuelle Source
simplifiée
C18 : 2 (Δ9,12) 6 Acide linoléique Noix de pécan, graines
(et huile) de tournesol
C18 : 3 (Δ9,12,15) 3 Acide α-linolénique Huiles végétales (soja,
lin, colza)

v Les AG « naturels » :

On les trouve dans les graisses et les huiles, et sont :
Ø à nombre pair d’atomes de carbone (car synthèse des AG à partir d’acétate (à 2C))
Ø à chaine linéaire
Ø d’une longueur entre 12 et 24 carbones (quelques exceptions)
Ø configuration « cis » des doubles liaisons
Ø si mono-insaturé : la double liaison se trouve généralement entre C-9 et C-10 (Δ9)
Ø si poly-insaturé : Δ9,12 ou Δ9,12,15 (exception notable pour l’acide arachidonique : 5,8,11,14)
Ø les insaturations ne sont presque jamais en alternance mais après deux carbones (groupe
méthylène entre deux insaturations)

Propriétés physiques des AG :

v Solubilité dans l’eau

Elle dépend de deux paramètres : la longueur de la chaine et le degré d’insaturation.

Plus la chaine hydrocarbonée est longue et moins il y a des insaturations, plus la solubilité
dans l’eau est faible.
L’influence du groupe fonctionnel polaire –COOH (chargé à pH physiologique) est plus forte dans les
AG à chaine courte. Mais plus la chaine sera longue moins cette polarité aura d’importance, et moins
l’AG sera soluble dans l’eau.

ex : C4:0 est soluble dans l’eau mais les AG sont complètement insolubles à partir de C10:0.


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v Point de fusion :

C’est la température à partir de laquelle on passe de l’état solide à l’état liquide. En fonction de
leur état (solide ou liquide) à température ambiante (25°C), on définit les graisses (état solide) ou les
huiles (état liquide).
Le point de fusion dépend des mêmes paramètres : la longueur de la chaine et le degré d’insaturation.

Le point de fusion est proportionnel à la longueur de la chaine et inversement proportionnel
au degré d’insaturation.

Ex : à température ambiante, tous les AG saturés entre 12 et 24 carbones sont des graisses mais les
AG de même longueur de chaine avec des insaturations (mono ou polyinsaturés) sont des huiles.
è Plus il y a d’insaturations, plus le point de fusion est bas -> on obtient des huiles.

Explication du point de fusion :
® En l’absence d’insaturations, la configuration la plus stable de la chaine est sous
forme dépliée. Ce dépliement favorise le rapprochement des chaines d’AG entre elles
par des liaisons de Van der Waals. Cela forme une structure compacte, le point de
fusion est donc relativement élevé.
® Alors que quand il y a des insaturations, il y a formation de coudes sur les chaines
d’AG, donc les AG ne peuvent pas se lier entre eux. L’état désorganisé entraine
un point de fusion plus bas.

Propriétés chimiques des AG :

v Oxydation des doubles liaisons :

Elle peut se faire de deux façons :
- non enzymatique (grâce à l’oxygène de l’air), provoquant un rancissement des graisses,
c’est-à-dire la formation de composés à chaines courtes, volatiles et responsables de l’odeur
des graisses rances.
- enzymatique, avec la formation des prostaglandines à partir de l’acide arachidonique
(C20 :4), (cf. cours molécules signal)
L’oxydation enzymatique est controlée, alors que l’oxydation non enzymatique est une réaction non
controlée.

v Formation sels sodium/potassium :

Ce sont des savons à propriétés moussantes, mouillantes et émulsionnantes. Dans l’eau, les savons
(ce sont des sels) vont se dissocier en ions Na+ et R-COO-, formant ainsi une molécule amphiphile
capable de dissoudre les graisses.

Il y a ainsi formation de micelles qui emprisonnent la tache
de gras dans leur cœur hydrophobe composé des chaines
aliphatiques des AG, et qui sont en contact avec le milieu
hydrophile extérieur grace aux têtes polaires carboxyles.

Quand on a les mains grasses, passer juste de l’eau dessus ne
sert rien, mais mettre du savon permet d’emprisonner la
graisse dans les micelles et de les évacuer.


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v Formation d’ester et de thioester :



On peut former des ester avec le glycérol et le cholestérol, et des thioester avec le coenzyme A. (non
traité ici, sera vu avec Mr Larcher)

Quantification des AG (= dosage) :

® Il est très difficile de doser les AG individuels, car il est délicat de différencier spécifiquement
deux AG qui ne sont différents que par quelques carbones en plus ou en moins. On peut
néanmoins utiliser la spectrophotométrie de masse couplée à une méthode séparative
(chromatographie en phase gazeuse ou liquide). Non traité ici, car très complexe.

® Autrement, on peut faire la somme des AG non-estérifiés ou « libres » (dans le plasma par
exemple). Mais comme ils sont très apolaires, ils ne peuvent être transportés tout seuls et sont
donc liés à l’albumine pour le transport dans le sang. Les variations de ces AG « libres » vont
s’effectuer lors de :
- l’exercice physique (consommation musculaire)
- le jeûne (production adipocytaire des AG qui vont se greffer sur l’albumine, donc
augmentation des AG « libres »)
- le froid
- le tabac
- les maladies hépatiques et endocriniennes (ex : diabètes)

Quantification des AG « libres » (AGL) au laboratoire :
Il ne faut pas apprendre cette quantification par cœur, mais il faut connaitre le principe !!

On a un échantillon de sang d’un patient contenant de nombreux AG « libres », on le place dans la
cuve d’un spectrophotomètre avec de nombreux réactifs en excès (ACS, ACOD, POD, ATP, 4-AA,
MEHA).
La peroxydase (POD), en présence d’eau oxygénée (H2O2) synthétisée grâce aux autres réactifs et aux
AG, va regrouper la 4-aminoantioyrine (4-AA) et la MEHA, ce qui va entrainer une coloration pourpre
qui sera mesurable par le spectrophotomètre.
On mesure l’absorbance (maximal à 550 nm) de l’échantillon qui sera directement
proportionnelle à la concentration des AG « libres ».

Manipulation des AG par la cellule :

Comment la cellule et l’organisme « manipulent » les AG ?
Les AG sont apolaires alors que le cytoplasme et le plasma sanguin sont des matrices aqueuses. Il faut
donc les transporter dans des « structures » spéciales : les lipoprotéines, (cf. cours suivant) et les
stocker dans des cellules spécialisées : les adipocytes, sous une forme « efficiente » complètement
apolaire : les triglycérides.

B) Les triglycérides

C’est un résidu glycérol auquel sont attachés 3 résidus AG par des liaisons ester.

Le glycérol est composé d’un carbone dit pro-chiral (et non asymétrique), lié à un groupement OH,
deux groupements CH2OH et un atome H. On parle de pro-chiralité, car il suffit de brancher deux
« choses » différentes au bout des groupements CH2OH pour que la molécule devienne chirale.


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La formation d’une molécule de triglycérides, par


les groupements ester, entraine la libération de
trois molécules d’eau.

Généralement les trois AG qui se branchent au glycérol sont différents, on parle de triglycérides
hétérogènes (en oppositions aux triglycérides homogènes qui sont constitués de trois AG
identiques).

Les triglycérides sont encore plus apolaires que les AG « libres » car la fonction carboxyle des AG
et les fonctions alcool du glycérol sont engagées dans des liaisons ester. Cette hydrophobie est très
importante pour leur fonction de stockage des AG.

Ä Ex : pour le stockage d’1g de polysaccharide, il faut 2g d’eau, donc ce n’est pas une forme
efficiente de stocker de l’énegie. Alors que le stockage des AG ne requiert pas d’eau sous
forme triglycéride, donc c’est un stockage pur, très concentré.

Les triglycérides peuvent s’hydrolyser et libérer des AG et du glycérol (ou des monoglycérides), via :
- des lipases pancréatiques pour les triglycérides de l’alimentation, pour qu’on puisse les
absorber
- des lipases hormono-sensibles dans le tissu adipeux, qui face à des signaux hormonaux (ex :
adrénaline ou cortisol) vont libérer des AG pour nourrir le muscle ou le foie
-
è Les triglycérides permettent donc de fournir des AG (source d’énergie) et jouent un
rôle dans l’isolement thermique.








Les adipocytes contiennent presque exclusivement des triglycérides.
Le transport des triglycérides dans le sang et leur quantification sont abordés dans le prochain cours sur le
cholestérol et les lipoprotéines.

III – Les lipides composant les membranes biologiques :

Ces lipides ne sont plus apolaires mais amphiphiles
(= amphipathiques), avec une partie polaire et une partie
apolaire.
Dans une bicouche lipidique, on retrouve une tête polaire qui
fait face au milieu aqueux et une partie hydrophobe qui permet
de maintenir et d’imperméabiliser la membrane. Il faut donc
beaucoup de force pour pouvoir dissocier cette structure.





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Dans les lipides membranaires, on retrouve :









A) Les phospholipides :

Les glycérophospholipides (= GPL) :

Ce sont des dérivés de l’acide phosphatidique (PA). C’est une molécule de
glycérol sur lequel est branché 2 AG par des liaisons ester et un groupement
phosphate.
Ils sont constitués de deux parties :
- une partie hydrophobe : 2 acyles et un résidu glycérol
- une partie hydrophile : tête polaire (phosphate + un résidu polaire)

Les résidus polaires sont des alcools comme la choline, l’éthanolamine, la sérine, l’inositol et le
glycérol. On parlera alors de phosphatidylcholine, phosphatidyléthanolamine, phosphatidylsérine,
phosphatidylinositol et phosphatidylglycérol.
La liaison entre le groupe fonctionnel phosphate et la fonction alcool de l’autre résidu polaire
(choline, éthalonamine, sérine, inositol ou glycérol), se fait par une réaction d’estérification.
Généralement, le deuxième AG lié sur le glycérol est insaturé.










Ces GPL peuvent être hydrolysés par des enzymes : des phospholipases. Il existe 4 phospholipases
spécifiques : A1, A2, C et D.

La A1 hydrolyse la liaison ester entre le premier AG et un carbone
du glycérol.
La A2 hydrolyse la liaison ester entre le second AG et le carbone
central du glycérol.
La C hydrolyse la liaison entre le tête polaire et le diglycéride.
La D hydrolyse la liaison entre l’acide phosphatidique et l’alcool.



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Fonctions des GPL :


-composants majeurs des membranes biologiques
-médiateurs de la signalisation cellulaire (cf. cours signalisation).

Les sphingolipides (type sphingomyéline) :

Ce sont des dérivés du céramide, lui-même constitué d’une sphingosine N-acylée (en rose). L’AG (en
jaune) est lié à la sphingosine par le groupement amine de celle-ci. On parle de céramide quand cette
structure est seulement lié à un atome d’hydrogène.






Le céramide à un rôle :
-structurel : c’est le constituant principal d’une des couches de l’épiderme,
-de signalisation cellulaire : intervient dans la prolifération, la différenciation cellulaire et
la mort cellulaire programmée (apoptose).

Quand on rajoute à ce céramide, une phosphocholine ou une phosphoéthanolamine, il y a formation
de sphingomyéline.
è Sphingosine + AG + phosphocholine/phosphoéthanolamine = sphingomyéline







C’est un sphingolipide des membranes plasmiques, spécialement dans la gaine de myéline qui
entoure et isole (électriquement) les axones des neurones. La sphingomyéline est donc très
importante dans le SNC et le SNP.

B) Les glycolipides :

Les sphingolipides :
Ø Les glycosphingolipides

Ils ne contiennent pas de phosphate, donc ils ne sont pas polaires et ne sont pas chargés à pH=7.
On parlera de glycolipides neutres.

On va trouver dans ce groupe :
- les cérébrosides, où un seul sucre est lié au résidu céramide (comme le D-galactose dans les
tissus nerveux ou le D-glucose dans les autres tissus)
- les globosides, où au moins deux sucres sont liés au résidu céramide (comme le D-glucose, le
D-galactose ou le N-acétyl-D-galactosamine)
Ils ont des fonctions multiples : antigènes, médiateurs de l’adhésion cellulaire, seconds messagers…


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Ø Les gangliosides

Ce sont les sphingolipides les plus complexes. On retrouve une tête polaire reliée au résidu
céramide, qui est composée d’un oligosaccharide et un (ou plusieurs) résidus d’acide N-
acétylneuraminique ou acide sialique. Ils sont chargés négativement à pH physiologique.

ex : ganglioside GM1



Fonctions des gangliosides : ils interviennent dans la communication et la reconnaissance inter-
cellulaire grâce aux motifs oligosaccharides liés au résidu céramide.
En pathologie, les gangliosides sont dégradés dans le lysosome. Plusieurs maladies assez rares
comme les gangliosidoses, sont dues à l’accumulation lysosomale de gangliosides (mutation de
gènes codants pour les enzymes dégradant les gangliosides). Ex : maladie de Tay-Sach et maladie de
Gaucher.

Les galactolipides (= sulfolipides) :
On les retrouve chez les plantes, donc on ne les verra pas.

Le cholestérol sera abordé dans un autre cours.

IV – Lipidomique :

A) Définition :

C’est l’étude (identification et quantification souvent relative) de l’ensemble des lipides (ou lipidome)
contenus dans un échantillon biologique ainsi que de la réponse du lipidome aux différents facteurs
environnementaux ou génétiques (ex : maladie, régime alimentaire…).

ž C’est un travail énorme demandant des multiples compétences : chimie, biochimie, biologie
cellulaire, bio-informatique, statistiques…
ž On estime à 200 000 le nombre d’espèces lipidiques !
ž Aujourd’hui aucune méthode analytique n’est capable de détecter et quantifier tous les
lipides des matrices biologiques complexes (plasma, différents tissus : cœur, foie, cerveau…).

B) Objectifs, méthodes d’analyse :

Il y a 2 objectifs fondamentaux dans la lipidomique :


- découvrir des biomarqueurs lipidiques (molécules lipidiques qui vont par exemple
pouvoir différencier un sujet malade et un sujet sain)
- comprendre les modifications du lipidome associées aux différentes maladies (cancer,
diabètes, Alzheimer…), et in fine proposer des médicaments

Il y a 2 méthodes analytiques fondamentales :
- spectrophotométrie de masse (MS)
® Avantage : méthode très sensible donc peu de concentration nécessaire
® Inconvénient : méthode très chère et échantillon unique
- résonance magnétique nucléaire (RMN)
® avantage : rapide
® inconvénient : peu sensible donc grande concentration nécessaire et échantillon
récupérable


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C) Organisation de l’analyse :

1) La question biologique est définie. Ex : « le lipidome plasmatique est-il modifié dans la maladie
d’Alzheimer ? »
2) On récupère des échantillons de sang des témoins (personnes sans la maladie d’Alzheimer) et
des cas (patients avec la maladie d’Alzheimer). On peut dire par exemple qu’on étudie 10 000
personnes, en faisant une cohorte prospective dans le temps, et on regarde sur les dix années
suivantes, ceux développent la maladie et ceux qui ne la développent pas. On pourra alors
éventuellement trouver des biomarqueurs prédictifs de la maladie d’Alzheimer.
3) On extrait les lipides présents dans les échantillons de plasma (par exemple avec du
chloroforme, car lipide soluble dans les solvants organiques).
4) On analyse ces extraits dans le MS ou la RMN.
5) Les profils obtenus sont analysés par des méthodes bio-informatiques qui permettent
d’identifier et de faire une quantification (relative) des différents lipides contenus dans ces
échantillons.
6) Les concentrations (relatives) des lipides entre les patients Alzheimer et les témoins sont
comparées (par des méthodes statistiques multivariées) : les lipides discriminants sont des
potentiels biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer et peuvent aussi aider à avancer sur la
physiopathologie de cette maladie.

L’étude présentée est une étude chinoise comparative. Ils ont


étudié le plasma des patients atteints de la maladie d’Alzheimer,
et celui des « cas sains ». Ils ont trouvé une signature lipidomique
dans le plama des malades. Le schéma montre des ordonnées
négatives qui indiquent une baisse de lipides (sphingomyéline)
par rapport aux patients sains et des ordonnées positives qui
indiquent une hausse de lipides (céramide) par rapport aux
patients sains.

Ils ont ensuite proposé une hypothèse biologique permettant d’expliquer certaines anomalies de la
maladie d’Alzheimer. Il y a peut-être un problème dans la sphingomyélinase (enzyme qui dégrade les
sphingomyélines), qui est mutée, entrainant une hausse de la concentration de céramides et une
baisse de la concentration de sphingomyélines, qui induit une destruction des « lipid rafts » (au
niveau de la membrane plasmatique, région avec une certaine composition lipidique, qui ont un role
très important dans la signalisation cellulaire), et donc une défience dans le transporteur du glucose
Glut4 (présent sur les membranes). Cela expliquerait que l’on retrouve chez les malades Alzheimer
une hyperglycémie (le glucose ne peut plus rentrer dans les cellules). En thérapeuthique, on pourrait
donner des inhibiteurs de la sphingomyélinase, pour rétablir l’équilibre entre céramide et
sphingomyéline.


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Cours 4 : Le cholestérol et les lipoprotéines

SOMMAIRE
§ Le cholestérol
Ø Etapes de formation du cholestérol
Ø Propriétés physicochimiques et biologiques
Ø Origine du cholestérol
Ø Métabolisme du cholestérol
- La synthèse endogène
- Les esters de cholestérol
- Les sels biliaires
- Les hormones stéroïdes
Ø Elimination du cholestérol
§ Les lipoprotéines (LP)
Ø Structure globale d’une LP
Ø Les différentes familles
Ø Les fonctions des LP
Ø Le métabolisme des LP
- Voie exogène
- Voie endogène
- Voie retour du cholestérol
- Risque cardio-vasculaire
Ø Le bilan lipidique

I – Le cholestérol :

C’est le plus abondant des stérols (lipides structuraux présents dans les membranes de la plupart
des cellules eucaryotes y compris chez les plantes, mêmes si chez elles, se sont les stérols végétaux
qui dominent).

Le cholestérol possède 27 atomes de carbone. Il est
composé d’un noyau stérane, d’une double liaison entre C5 et
C6 et d’une fonction alcool en C3.

A) Etapes de formation du cholestérol :

Le noyau stérane est composé de 4 cycles (A,B,C et D), 3
cycles avec 6 cotés et le dernier avec 5.
S’ajoute à ce noyau un alkyle en C17 ainsi que 4 méthyles
qui forment ensemble le noyau stéroide.
Le noyau stéroide perd ses méthyles en position 28, 29 et
30 pour devenir le cholestane.
Le cholestane va ensuite acquérir une insaturation (double
liaison carbone) en C5-C6, et une fonction alcool en C3
(position Béta) pour devenir le cholestérol.



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B) Propriétés physicochimiques et biologiques :



Ø Amphiphilie (ou amphipathique) : une grande région apolaire (noyau stéroïde) et une
région polaire modeste (groupe fonctionnel alcool -OH).
Ce caractère permet au cholestérol d’éviter de former des micelles comme peuvent le faire
les phospholipides (savon)
Ø Structure rigide (grâce aux cycles) avec un point de fusion élevé → solide à 37 °C
Ø Formation des esters en C3 (grâce à la fonction alcool), très utiles pour le stockage et le
transport, on rend donc la molécule complètement apolaire: avec des acides gras (esters de
cholestérols ou stérides, très apolaire) ou l’acide sulfurique (sulfate de cholestérol)
Ø Participe à la constitution des membranes (où il diminue la fluidité et la permé abilité
passive) et forme des lipoprotéines (soit au niveau de l’enveloppe des lipoprotéines mais
surtout avec des esters de cholestérol au niveau du cœur de ces lipoprotéines).
Ø Production de ses dérivés : les acides ou sels biliaires, les hormones stéroïdiennes (ou
hormones stéroïdes) et la vitamine D, indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.

C) Origine du cholestérol :

Les besoins et apports en cholestérol de l’organisme sont de l’ordre de 1,2 – 1,5 g/jour.

Il provient de deux sources :
- Synthèse endogène au niveau hépatique (même s’il peut être synthétisé par toutes les
cellules nucléées mais ne le font pas car demande beaucoup d’énergie) et recyclage du
cholestérol biliaire : suffisante pour couvrir presque la totalité des besoins journaliers
- Exogène : Apport alimentaire sous forme de stère de cholestérol : varie de 0,5 à 2 g/jour.
Efficacité d’absorption limitée à 50 % (95% pour les autres lipides).
Une estérase pancréatique libère l’acide gras estérifié en cholestérol qui peut ainsi être capté
par l’entérocyte qui le ré esté rifie à nouveau avant son transport dans les chylomicrons.

D) Métabolisme du cholestérol :

Le mé tabolisme du cholesté rol se dé roule dans tous les tissus. Toutes les cellules nuclé ées ont des
ré cepteurs (LDLr) qui leur permettent de capter les lipoproté ines riches en cholesté rol : les LDL et
IDL.

La dynamique du mé tabolisme du cholesté rol, à l’é chelle de l’organisme entier, peut ê tre divisé e en
trois compartiments :
Ø un compartiment hé patique
Ø un compartiment intestinal
Ø un compartiment pé riphé rique

v Au niveau du foie

On a une synthè se endogène du cholestérol, avec une ré cupé ration du cholesté rol provenant de
l’intestin et des tissus pé riphé riques (qui va se faire grâ ce aux lipoproté ines HDL) et une é limination
du cholesté rol dans la bile.




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v Au niveau de l’intestin

On a une absorption du cholesté rol alimentaire et une réabsorption du cholestérol biliaire qui a été
éliminé dans la bile grâce au foie, réabsorbé dans les intestins puis envoyé à nouveau dans le foie qui
va à nouveau l’éliminer dans la bile (=cycle entéro-hépatique).

v Au niveau des tissus périphériques

On a une récupération du cholestérol des lipoprotéines (IDL, et LDL) et une synthèse des
hormones stéroïdes (gonade ou glande surrénale). Les tissus renvoient vers le foie le cholesté rol en
excè s (via les HDL - lipoprotéine à haute densité).

ð Important : La synthèse de cholestérol est très endergonique, l’organisme va donc le recycler,
le réutiliser au maximum pour limiter les dépenses énergétiques.

Les voies métaboliques du cholesté rol sont :
1) Sa synthè se à partir de l’acé tyl-CoA.
2) Les ré actions de esté rification et hydrolyse des esters (transport
et stockage).
3) Sa transformation en sels biliaires pour faciliter l’absorption des
lipides.
4) La synthè se des hormones sté roı̈des.

La synthèse endogène du cholestérol en 4 étapes :

1) Synthèse du mévalonate (6 carbones) à partir
de 3 acétyl-CoA, grâce à la HMG-CoA réductase.
Cette étape est la plus importante car elle permet la
régulation de la synthèse.
2) Transformation du mé valonate en isoprè ne actif
(isopenté nyl pyrophosphate, à 5 carbones)
3) Polymé risation de 6 isoprè nes actifs pour former
le squalè ne (30 carbones)
4) Cyclisation du squalè ne puis clivage de 3 atomes
(cholesté rol, 27 carbones)

La synthè se du cholesté rol se dé roule dans le Ne pas connaître ce schéma mais juste les principes généraux (la première étape !)
cytoplasme et dans le réticulum endoplasmique
lisse (le rugueux c’est un RE lisse + ribosome qui sert à la synthese protéique, ici pas besoin de
ribosome donc synthèse dans le RE lisse) et est finement ré gulé e, par une régulation à court et long
terme.
C’est une synthèse très compliquée et qui doit donc être finement régulée pour n’avoir que le taux de
cholestérol souhaité.

v La régulation de la synthèse

Ø Ré gulation à court terme au niveau du foie, via 2 mécanismes :

• Allostérique : le mé valonate (produit direct) et le cholesté rol (produit final) inhibent la
HMG-CoA ré ductase (les produits de la ré action sont eux-mêmes inhibiteurs de l’enzyme =
rétrocontrôle négatif).


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• Modification covalente (par phosphorylation) :


Le glucagon active une kinase qui phosphoryle
l’HMG-CoA ré ductase qui est ainsi inhibée.
L’insuline active une phosphatase qui
déphosphoryle l’HMG-CoA ré ductase qui devient
donc active. (Voir schéma)

Ø Ré gulation à long terme dans le noyau, au niveau des gènes :

Elle prend du temps mais a une régulation plus fine.
Si on augmente la concentration des récepteurs LDL on
va augmenter le nombre de LDL capturé et donc le
nombre de molécule de cholestérol de la cellule.
L’augmentation de la HMG-CoA Réductase permet la
transformation de l’Acétyl-CoA en Mévalonate, donc
active la synthèse de cholestérol.
L’ACAT permet d’estérifier le cholestérol pour le stocker
dans des gouttelettes lipidiques.

S’il y a une diminution du cholestérol, la protéine SCAP va pouvoir en sortant du RE migrer avec
SREBP vers le Golgi, pour ensuite activer le clivage de SREBP par des protéases, qui en migrant vers
le noyau entraîneront l’augmentation de la transcription pour la synthèse de LDLr et de HMG-CoA
réductase. Il y aura en parallèle, une diminution de l’activité de ACAT donc moins de cholestérol
estérifié et stocké et plus de cholestérol libre.
Au contraire s’il y a une augmentation du cholestérol alors celui-ci va se lier à la protéine SCAP
empêchant la migration de SCAP-SREBP vers le Golgi et inhibant donc la transcription de LDLr et de
HMG-CoA Réductase. En parallèle de l’augmentation de l’activité ACAT qui forme des esters de
cholestérol pour les stocker et ainsi diminuer le taux de cholestérol libre.

La synthèse du cholestérol :
Ø est trè s endergonique (né cessite 18 molé cules d’ATP par molé cule de cholesté rol), d’où
l’inté rê t pour la cellule de bien ré guler cette synthè se en fonction des besoins. C’est une
ré gulation pré cise à court et à long terme.
Ø né cessite de nombreux intermé diaires/cofacteurs: 18 acé tyl-CoA, des coenzymes ré duits (13
NADPH), O2, 18 ATP.
Les intermé diaires de synthèse peuvent ê tre divisé s en 3 groupes chimiquement distincts :
molé cules contenant du CoA (acé tyl-CoA), des molé cules pyrophosphatées et des molé cules
lipophiles (plus la chaine est longue moins la molécule est hydrophile et donc de plus en plus
lipophile). Attention, le mévalonate ne rentre pas dans ses trois groupes !

Les esters de cholestérol :

La réaction d’estérification du cholesté rol se fait grâ ce à une liaison ester,
entre un acide gras et la fonction alcool en C3 du cholestérol.

L’estérification rend le cholestérol complètement hydrophobe (qui était
auparavant un peu amphiphile à cause de la fonction alcool en C3). Cela permet le stockage (sous
forme de gouttelettes lipidiques) et le transport (dans les lipoproté ines) du cholesté rol.
Situation analogue pour les AG = les triglycérides sont la forme complètement apolaire de transport et
stockage des AG.


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Ces ré actions d’esté rification sont assuré es par deux enzymes :
Ø l’acyl-CoA-cholesté rol acyltransfé rase (ACAT)
Ø la lé cithine-cholesté rol acyl transfé rase (LCAT)

La réaction d’hydrolyse des esters de cholesté rol via les cholesté rol esté rases,
libè re du cholesté rol et un acide gras (= linoléate sur le schéma) : c’est
l’inverse de l‘estérification.

Les sels biliaires :

Les lipides ou les vitamines liposolubles, venant de l’alimentation sont présents sous la forme de gros
globules difficiles à digérer dans le milieu aqueux du mucus intestinal. Il faut donc les « désagréger »
(= émulsifier) pour augmenter la surface de contact avec les lipases pancré atiques.


C’est le rôle des micelles formées par les sels biliaires (plus polaire que le
cholestérol) qui vont permettre l’émulsification (mise en forme de petites
gouttelettes lipidiques dans une solution aqueuse) des lipides et contribuer à
leur absorption en facilitant l’action des lipases pancréatiques en
augmentant le surface d’échange.

La formation de ces sels biliaires est complexe et peut ê tre ré sumé e en 4 é tapes principales :
1) Ré duction de la double liaison entre C5 et C6.
2) Oxydation du (des) carbone(s) C7 (+/- C12), grâce à la 7α hydroxylase, avec formation
d’une (ou deux) fonction(s) alcool en configuration alpha.
3) Isomé risation de la fonction alcool du carbone C3 (passe de bé ta = au-dessus du plan
esté rol, à alpha = en dessous).
4) Raccourcissement de la chaı̂ne laté rale (lié e au carbone 17) et oxydation du carbone
terminal en acide carboxylique.










Les acides biliaires (= sels biliaires) obtenus à la fin de ces étapes sont des acides biliaires primitifs :
l’acide cholique et chénodesoxycholique. Ils seront ensuite conjugué s (ce qui augmentera leur
solubilité dans l’eau et permettra le passage biliaire) avec la glycine ou la taurine pour former les
acides biliaires primaires (ex : glycocholate).
Dans l’intestin les acides biliaires primaires vont ê tre déconjugués (hydrolyse de la liaison avec la
taurine ou la glycine) et ré duits au niveau du 7α pour former les acides biliaires secondaires, via les
bacté ries de la flore intestinale.
Les acides biliaires secondaires sont absorbé s dans l’intestin pour retourner au foie (= cycle
entérohépatique) où ils peuvent ê tre à nouveau excré té s dans la bile et inhiber la synthè se des
acides biliaires (inhibition de la 7α hydroxylase).

Il y a une é limination nette du cholesté rol grâ ce à sa transformation en acides biliaires, mais elle
reste très faible car le cycle enté rohé patique des acides biliaires est trè s efficace.


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Les hormones stéroïdes :



Le cholestérol sert de précurseur à la synthèse des hormones stéroïdes. Cette synthè se se dé roule
dans les tissus glandulaires : corticosurré nales, gonades, unité fœtoplacentaire.
Le cholestérol est d’abord coupé et oxydé grâce au cytochrome P450
pour former la prégnénolone : le point de dé part de toutes les autres
hormones sté roı̈des.
La voie du cytochrome P450 est très importante dans la voie des
médicaments car cette voie va les rendre polaire.

A partir de la pré gné nolone, a lieu la synthè se de la progesté rone
(oxydation en 3ß (l’alcool devient cé tone) et isomé risation de
l’insaturation en C5-C6 qui passe à C4-C5).
La progesté rone est l’hormone clé du maintien de la grossesse (produite
par le corps jaune puis par le placenta vers la 6ème semaine).

Puis à partir de la progesté rone et en fonction de l’organe il y aura :
Ø Synthè se de cortisol et d’aldosté rone = des miné ralocorticoide (glande surrénale) pour
ré guler l’eau et les sels dans l’organisme (sodium et potassium).
Ø Synthè se des hormones sexuelles :
- Androgè nes (testicule et glande surrénale)
- Œstrogènes (ovaires)

La dé gradation des hormones sté roı̈des se fait au niveau hé patique par conjugaison avec le
glucuronate ou le sulfate, ce qui augmente leur polarité et donc leur hydrophilie pour ensuite ê tre
é liminé es dans les urines.

E) Elimination du cholestérol :

Elle se fait par voie intestinale sous forme de sels biliaires ou est directement libérée dans le liquide
biliaire.

II – Les lipoprotéines (LP) :

Les acides gras et le cholesté rol sont amphipathiques mais la partie polaire est trè s petite :
- pour l’AG la partie polaire est le groupement carboxylique
- pour le cholestérol c’est le fonction alcool lié en C3
Ils sont incapables de former des micelles dans une solution aqueuse ou hydrophile, ils sont donc
insolubles dans le plasma.

Les lipoprotéines sont des structures discrè tes transportant le cholesté rol et les acides gras entre
les sites de production (foie, intestin) et les sites de stockage, utilisation, é limination (tissus
pé riphé riques : musculaire et adipeux) pour les ré-estérifier en triglycérides et les stocker, et ceci de
façon ré gulé e grâ ce aux apolipoproté ines à la surface des lipoproté ines.

A) Structure globale des lipoprotéines :

Une lipoprotéine est composée d’une enveloppe amphiphile avec
des phospholipides, du cholestérol non estérifié et des
apolipoprotéines (= partie protéique).
Dans le cœur hydrophobe, on retrouve le cholestérol estérifié et des
triglycérides qui permettent le transport des AG et du cholestérol
vers la cellule.


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C’est grâce aux apolipoprotéines, que la lipoprotéine va être « guider » et va savoir avec quelles
enzymes elle doit interagir.

B) Les différentes familles des lipoprotéines :

On peut les classer suivants deux systèmes.

Classification suivant la composition du noyau :

Plus une LP (lipoprotéine) a des triglycérides plus son volume est grand et sa densité faible.
L’ultracentrifugation du sérum permet de séparer les LP suivant leur densité, celles qui flottent le
plus sont les LP les plus riches en triglycérides :
Ø Chylomicrons
Ø VLDL (Very Low Density Lipoproteins)
Niveau de densité
Ø IDL (Intermediate Density Lipoproteins)
(du – au +)
Ø LDL (Low Density Lipoproteins)
Ø HDL (High Density Lipoproteins)


ð Plus on monte sur l’échelle du diagramme plus la
densité diminue (on part de 1.20 pour arriver à 0 .95).
Les chylomicrons et les VLDL ont donc les diamètres
les plus importants. Ils contiennent le plus de
triglycérides et sont peu denses. Ensuite viennent les
IDL et LDL. Enfin les HDL sont les LP les plus petites,
les plus denses et les plus pauvres en triglycérides.

Classification suivant la composition en apolipoprotéines de l’enveloppe :

On utilise la migration différentielle dans un champ é lectrique en fonction de la composition en
apolipoprotéine (= lipoprotéinogrammme).
On distingue les lipoproté ines à Apo A (HDL) et les lipoproté ines à Apo B (toutes les autres).









On observe une migration rapide des HDL qui migrent vers alpha (d’où le nom de Apo A) et les autres
qui migrent plus lentement dans la zone bêta (d’où le nom de Apo B).

En résumé :









Les densités ne sont pas à retenir par contre le reste si. Bien connaître la composante lipidique majeure et les
principales Apo des LP !!!


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C) Fonction des apolipoprotéines :



Ø Elles ont un rôle structurel : les Apo B sont des charpentes inamovibles de plusieurs LP
(VLDL, IDL, LDL, chylomicrons) où l’on trouve qu’une seule apolipoprotéine par lipoprotéine
de la série B par exemple pour les LDL, VLDL, IDL on ne retrouvera qu’une Apo B-100 alors
que dans HLD on peut trouver plusieurs Apo A-I.
Ø Elles confè rent un caractère « intelligent » à la LP (vers quel ré cepteur aller, avec quel
enzyme agir, etc.) :
- Reconnaissance par des récepteurs : Apo B48 reconnue par LRP (LDL récepteur protéine), Apo
B100 reconnue par LDLr, Apo A-I interagit avec 2 récepteurs pompes (consommateur de l’ATP) qui vont
sortir le cholestérol des cellules ABCA1 et ABCG1… .
- Activateur/inhibiteur d’enzymes ou de récepteurs : Apo A-I active LCAT, Apo E cofacteur de
Apo B100 dans la reconnaissance par LDLr et c’est pour ça que les LDL sont très hétérogènes car ils
n’ont pas de Apo E, mais seulement la B100 et vont donc avoir du mal à se lier aux recepteurs LDLr, leur
demi-vie va donc être beaucoup plus longue (ce qui participe à leur pouvoir athérogène), Apo C active la
LPL (lipase), etc.

ð Ces Apo sont très importantes pour nos LP car soit elles sont structurellement très
importantes surtout pour les Apo B donc les LP type VLDL, IDL, LDL et chylomicrons ; soit
elles vont permettre l’adressage vers différents tissus et donner l’interaction avec les
récepteurs ou l’activation/inhibition de certaines enzymes.

D) Métabolisme des LP :

Il y a deux grandes voies de distribution du cholestérol et des triglycérides (TG) vers les tissus
pé riphé riques : exogène (voie des chylomicrons (CM)) et endogène (voie des VLDL) ainsi qu’une
voie de retour du cholestérol vers le foie (pour synthèse acides biliaires) : voie des HDL.

Voie exogène => le métabolisme des chylomicrons :

Les chylomicrons contiennent surtout des triglycérides et des esters de cholestérol. Ils sont
synthé tisé s dans l’enté rocyte aprè s un repas riche en lipides (TG +++).
Dans leur noyau, on retrouve des TG+++ et des ester de cholestérol. Sur leur surface, on retrouve des
phospholipide(PL), du cholestérol non estérifié et des Apo B-48, A, C et E.
Les chylomicrons sont secrétés dans les vaisseaux lymphatiques intestinaux puis rejoint la
circulation sanguine pour aller dans les tissus musculaires. Ce trajet par la lymphe, court-circuite
donc le passage par le foie.
Au niveau des muscles, la lipoprotéine lipase (LPL) appauvri le chylomicron en TG qui sont
transformé en AG, grâce à la LPL, pour aller dans les muscles (énergie) ou dans les adipocytes pour
être ré-estérifiés et être stockés en TG.
Le chylomicron appauvri devient ensuite « remnants » (= résidus de la lipase), ils libèrent de l’Apo A-
I (seules précurseurs d’HDL) puis les « remnants » sont endocyté s/catabolisé s par le foie grâ ce aux
Apo B-48 et Apo E pour y finir leur vie.












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Voie endogène => le métabolisme des VLDL :



Les VLDL ont une synthè se hé patocytaire à un taux basal qui augmente aprè s un repas riche en
lipides. Dans le noyau des VLDL on retrouve des TG+++ et des ester-CH. Sur leur surface, on retrouve
des phospholipides, du cholestérol non estérifié et des Apo B-100 (en bleu sur le schéma), C et E.
Les VLDL sont secré té s directement dans la circulation sanguine et sont dé gradé s rapidement par les
LPL (Apo C) (endothé lium muscle, tissu adipeux). Cette dé gradation est une source d’AG pour les
tissus (é nergie, stockage).
La densité va donc augmenter, et le VLDL va devenir une IDL. Elle va échanger des TG contre du
cholestérol grâce à la CETP puis devenir une HDL (très riche en cholestérol).
Les « remnants » des VLDL sont :
- les IDL qui sont internalisé s dans le foie et toutes les cellules de l’organisme, en fonction des
besoins en cholesté rol, grâ ce au LDLr qui reconnaı̂t Apo B100/E. Quelques IDL « é chappent » à
l’internalisation et subissent l’action de la lipase hé patique donnant lieu aux LDL (elles sont donc
plus petites, ont plus d’ester de cholestérol et moins de TG que les IDL)
- les LDL qui n’ont que l’Apo B-100 (pas d’Apo E) et donc sont moins facilement dé gradé s que
les IDL, leur demi-vie est donc plus longue que les IDL et sont à l’origine des plaques d’athérome.


















Voie retour du cholestérol => le métabolisme des HDL :

C’est le chemin du cholestérol des tissus de l’organisme vers le foie.
Les HDL viennent de l’apoA1 (une protéine) synthétisée par le foie, l’intestin grêle, issue du
chylomicron ou recyclage d’ancien HDL.
Une apoA1 capte le cholestérol dans les tissus. En effet, les cellules ont des pompes ABCA1 et ABCG1
qui pompent le cholestérol de la cellule pour le mettre dans le ApoA1
Au début, on les appelle ApoA1 puis ils s’enrichissent en cholestérol et deviennent discoïdales en
préβ HDL
Ensuite, la LCAT estérifie ensuite les cholestérols → ester de cholestérol
Ces esters de cholestérol rentrent dans le noyau ce qui donne des gros HDL.

Le HDL formé a plusieurs rôles :
• Echange avec les IDL de cholestérol contre des triglycérides
• Se lient à un récepteur aux HDL au niveau du foie → endocytose de l’HDL


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• Peut donner son cholestérol au foie pour la synthèse d’acides biliaires primitifs puis
recommencent leur circuit (ApoA1 → … → HDL → ApoA1 → ….)

Une partie est irréversiblement catabolisée par le foie.
HDL sert au retour du cholestérol vers le foie. C’est le bon cholestérol.















Risque cardio-vasculaire :

Les LDL sont très petits et denses avec une demi-vie
relativement longue qui est due à l’absence des Apo E donc la
liaison à son récepteur (LCLr) est moins efficace par rapport
aux IDL.
Les LDL vont passer à travers les cellules endothéliales puis
vont être oxydés (faiblement puis intensément).
Elles vont être captées par les macrophages puis vont activer
les cellules endothéliales et exprimer des récepteurs et des
molécules d’adhérence.
Des monocytes vont s’accrocher à ces récepteurs et vont rentrer
dans l’endothélium. Ils se transforment alors en macrophages
mais ils ne vont pas être capable de dégrader les LDL fortement
oxydés et vont donc être à l’origine des plaques d’athérome au
niveau artériel avec un gros processus inflammatoire
(engorgement, aspect de cellules spumeuses).
Cette plaque est à l’origine des AVC, infarctus… L’objectif des
médicaments est de diminuer le taux de LDL et augmenter le
taux de HDL.

Les HDL vont avoir un caractère anti-athérogène et diminuent les risques cardio-vasculaires.
Ils vont inhiber les molécules d’adhérence, le macrophage va donner le cholestérol aux HDL qui va les
transporter au foie et également inhiber l’oxydation des LDL dans l’intima, grâce à leur contenu en
antioxydant (vitamine E et paraoxonase).

ð LDL : Principale LP impliquée dans l’initiation et le développement de la plaque
d’athérome !



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E) Le bilan lipidique :

Il comprend :
Ø Aspect du sérum à +4°C
Ø Dosage des triglycérides
Ø Dosage du cholestérol total
Ø Dosage du cholestérol-LDL (calculé ou mesuré)
Ø Dosage du cholestérol-HDL

Aspect du sérum à +4°C :

L’aspect trouble du sé rum est toujours dû aux triglycerides (avec une
augmentation des chylomicrons) → aspect lactescent
Donc il faut mettre cô te à cô te l’aspect du sé rum avec les dosages des TG
autrement dit il n’y a pas d’hypertriglyceridemie sans serum trouble.
Il y a deux lipoproté ines riches en TG : les chylomicrons (lactescent) et
les VLDL (opalescent).

Dosage des triglycérides :

Ce dosage est basé sur la mesure du glycérol libre dans le sérum des
patients qui est normalement négligeable sauf en cas de
pathologies.
La teinture de quinone imine est un composé coloré qui va absorber
de la lumière à une longueur d’onde définie qui va être le reflet de la
concentration en TG dans le sang (le TG étant composé de glycérol).

Quand tous les ré actifs sont en excè s, à 510 nm (lumiè re incidente)
l’absorbance est directement proportionnelle à la concentration en
quinone imine qui elle-mê me est directement proportionnelle à celle
du glycé rol qui est le reflet de la concentration en TG.

ð Glycérol mesuré = glycérol des TG + glycérol libre dans
sérum

On peut trouver des « fausses hypertriglycé ridé mies » due à des hyperglycé rolé mie :
• Troubles du rythme cardiaque et diabè tes type 2 dé sé quilibré
• Mé dicaments : hé parine (activation LPL), glycé rol (œdè me cé ré bral), dé rivé s
trinitré s du glycé rol (angor stable), etc.
• Lors du jeû ne
• Dé ficit congé nital en glycé rokinase (trè s rare)

Mais dans les fausses hypertriglycéridémies le sérum est limpide = différenciation des
vraies/fausses. Doser le glycé rol libre par la mê me ré action mais sans lipase (que dans le sérum)
puis calculer le vrai taux de TG par soustraction TG calculé = TG mesuré - Glycérol, permet de
s’affranchir de ce problème.

Dosage du cholestérol total (CT) :

Il comprend le dosage du cholesté rol esté rifie (cœur hydrophobe des lipoproté ines) et le cholesté rol
non-esté rifié (de l’enveloppe de la lipoproté ine.
Quand tous les ré actifs sont en excè s, à 510 nm (lumiè re
incidente) l’absorbance est directement proportionnelle à la
concentration en quinone imine qui elle- mê me est
directement proportionnelle à celle du cholesté rol.


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Dosage du cholestérol-HDL (HDLc) :



On ajoute à l’é chantillon des anticorps dirigé s contre Apo B qui vont pré cipiter toutes les
lipoproté ines à Apo B (VLDL, IDL, LDL, chylomicrons). On dose le cholesté rol dans le surnageant
(donc le HDLc).

Dosage du cholestérol-LDL (LDLc) :

Ø Si les TG ne sont pas trè s é levé s on calcule le LDLc grâ ce à la formule de Friedwald :
LDLc (g/L) = cholestérol total - HDLc - (TG/5) en g/L
(Basé sur le fait que la proportion TG/CH dans les VLDL est de 5/1, car on suppose que tous les TG
viennent du VLDL)

Ø Si les TG sont trè s é levé s on fait une mesure directe du LDLc comme pour les HDLc :
masquage des lipoproté ines (chylomicrons, VLDL, IDL, HDL) au ré actif de dosage du
cholesté rol puis dosage du cholesté rol.


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Cours 5 : Les vitamines

SOMMAIRE

§ Introduction
§ Les vitamines hydrosolubles
Ø Les vitamines du groupe B
Ø La vitamine C
§ Les vitamines liposolubles
Ø La vitamine A et ses dérivés
Ø Les vitamines D ou calciférols (D3 et D2)
Ø La vitamine E
Ø La vitamine K

I- Introduction

Les vitamines sont des molécules organiques de faible poids moléculaire, sans valeur
énergétique (¹ lipides, protéines et glucides) (l’organisme ne peut pas les oxyder pour produire de
l’énergie), indispensables au bon développement et au fonctionnement normal de l'organisme
d'où ce nom de vitamine (vitale = vie, amine = molécule organique).

Ces molécules ne sont pas ou insuffisamment synthétisées par l'organisme. Elles doivent donc être
apportées par l'alimentation (notion de micronutriment).

Sur un plan fonctionnel, il existe deux catégories de vitamines :

- Celles qui sont des coenzymes (participe à l’activité catalytique) ou leur précurseur
(vitamines du groupe B)
- Celles qui agissent par d'autres mécanismes (ligand de récepteur nucléaire comme, par
exemple, la vitamine A ou la vitamine D).

Les vitamines sont chimiquement classées en deux groupes selon leur solubilité :

- Les vitamines hydrosolubles au nombre de 9 (vitamines du groupe B + la vitamine C)


- Les vitamines liposolubles au nombre de 4 (A, K, E et D), c’est-à-dire soluble dans les
solvants organiques ce sont donc des lipides.

II – Les vitamines hydrosolubles


A) Les vitamines du groupe B

Elles sont ou permettent la synthèse de coenzymes, c'est-à-dire de molécule auxiliaire permettant de


prendre transitoirement en charge le groupement transféré d'un substrat à un autre au cours de la
réaction catalysée par l'enzyme.

Sur un plan fonctionnel, on distingue deux groupes: les coenzymes vitaminiques transporteurs
d'électrons (Vitamine B3, Vitamine B2) que nous détaillerons et les coenzymes vitaminiques
transporteurs de groupements carbonés et aminés qui seront présentées sous forme d'un
tableau.

Sur un plan biochimique, on fera la distinction entre coenzyme vrai = groupement


prosthétique : partie non protéique solidement liée (covalente) à l'apoenzyme (partie protéique de


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l'enzyme) (exemple : vitamine B2) et cosubstrat : partie non protéique, faiblement liée à
l'apoenzyme, il s'en dissocie facilement après la réaction (Exemple : vitamine B3).

1) La vitamine B3 et les coenzymes nicotoniques (NAD, NADP)

La vitamine B3 correspond à deux molécules, l'acide nicotinique (= niacine) et son amide : la


nicotinamide. Elle est aussi appelée vitamine PP pour pellagra préventice car sa carence est
responsable de la pellagre (champ de maïs avec lésions cutanés (dermatite), troubles digestifs
(diarrhée) et cérébraux (démence), il fallait d’abord libérer la PP dans une solution alcaline). Les
aztèques et les mayas ne tombaient pas malade de la pellagre bien que mangeant du maïs car ils le
ramollissaient dans de l’eau de chaux (qui était donc une solution alcaline). Ça permettait de libérer
la niacine et le tryptophane.

Cette vitamine est précurseur de deux coenzymes importants des oxydo-réductions, le NAD
(nicotinamide adénine dinucléotide) et le NADP (nicotinamide adénine dinucléotide phosphate). Le
nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+ dans sa forme oxydée) et le nicotinamide adénine
dinucléotide phosphate (NADP+) sont composés de 2 nucléotides reliés par une liaison anhydride-
acide phosphorique entre leurs groupement phosphate. L'AMP est uni par une liaison anhydride
phosphorique à un pseudo nucléotide, dont la base est remplacée par le nicotinamide ou
vitamine PP (ou nico-tinamide mononucléotide). Le coenzyme NAD par phosphorylation en position
2' du ribose de l'AMP devient le NADP.

Le NAD et le NDADP sont le coenzyme de différentes déshydrogénase (cosubstrat). Ces 2


coenzymes subissent une réduction réversible du cycle nicotinamide. Quand un substrat subit une
oxydation (déshydrogénation), libérant 2 atomes d'hydrogène, la forme oxydée du coenzyme
reçoit un ion hydrure (H+ : un proton et deux électrons) et est transformé en forme réduite, NADH ou
NADPH. Le cycle nicotinamide à la propriété de se réduire en fixant un électron sur l'azote, et un
atome d'hydrogène sur le carbone. Le deuxième H+ enlevé du substrat est libéré dans le solvant
aqueux.

NAD+ + 2e- + 2H+ à NADH + H+

NADP+ + 2e- + 2H+ à NADPH + H+

En pratique courante, on note plus simplement NADH2 ou NADPH2 (même si erreur chimique). Le
rapport NAD+/NADH2 est élevé dans les cellules ce qui favorise la captation de l'ion hydrure sur
le NAD+. Le NAD+ (le plus nombreux dans l’organisme) est principalement utilisé lors des
oxydations métaboliques et plus de 200 enzymes (oxydoréductases ou déshydrogénases) utilisent
ce coenzyme dans la cellule. Elles catalysent des réactions suivantes :

AH2 + NAD ó A+ + NADH2

AH2 étant le substrat réduit et A, le substrat oxydé.

Le NADP est le coenzyme d'un nombre plus restreint de déshydrogénase. En revanche, le rapport
NADPH2/NADP+ est élevé ce qui favorise la perte de l'ion hydrure par NADPH2. Le NADPH2
participe ainsi au maintien du potentiel réducteur de la cellule et est un donneur de protons dans
les voies de synthèse réductrices (cf. synthèse cholestérol).


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NAD+ et NADP+ sont des formes oxydées/ NADH+ et NADPH+ sont des formes réduites

L'association entre déshydrogénase et NAD ou NADP est faible. Elle est utilisée en clinique pour un
certain nombre de dosages notamment dit des dosages dit spectrophotométriques. Le coenzyme
(co substrat) va pouvoir facilement diffuser d'une enzyme à une autre, agissant comme un
transporteur soluble d'électrons entre deux métabolites. Spectres d'absorption UV de NAD et NADH2
: La forme oxydée présente un pic d’absorbance à 260 nm. La réduction du NAD+ en NADH2 induit
une nouvelle bande d'absorption avec un maximum à 340 nm (il y a encore le pic à 260 nm). La
production de NADH lors d'une oxydation peut donc facilement être suivie en observant l'apparition
d'une absorbance à 340 nm. Elle permet de mesurer des activités enzymatiques principalement.

La réduction de l'anneau pyridinique modifie les propriétés optiques des coenzymes, avec apparition
d'un pic d'absorption à 340 nm.

La lactate déshydrogénase transforme la pyruvate en lactate en utilisant comme coenzyme le


NAD réduit qui est consommer lors de la réaction, donc on va suivre la disparition du NAD réduit à
340 nm va être proportionnel à l’activité de la lactate déshydrogénase.

De même avec la créatine phosphokinase qui permet la transformation de la créatine phosphate +


ADP en la créatine + ATP. Cette réaction ne consomme pas et ne produit pas de NAD donc on va coupler
cette réaction à des réactions dites intermédiaires et indicatrices qui elles produisent ou consomment
du NADP. On se sert de l’ATP formé pour transformer du glucose en présence d’une activité enzymatique
qu’on a rajouté en G6P et le G6P on peut le déshydrogéner par une G6PD qui utilise le NADP comme
coenzyme.

Vitamine PP et besoin quotidien : Il faut environ 20 mg par jour de vitamine, que l'on trouve
principalement dans la viande et les germes de blé. Les féculents en contiennent moins et les légumes
verts et fruits très peu.


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2) La vitamine B2 et les coenzymes flaviniques (FMN et FAD)

La vitamine B2 ou riboflavine est une vitamine nécessaire à la synthèse du FAD (flavine adénine
dinucléotide) et du FMN (flavine mononucléotide). Ce sont également des coenzymes des
déshydrogénases, mais contrairement au NAD, le FMN et le FAD sont liés de façon covalente à leurs
déshydrogénase correspondante (d'où le nom de flavoprotéines donné à ces enzymes qui
catalysent des réactions d'oxydoréduction en utilisant soit le FMN soit le FAD comme groupement
prosthétique = coenzyme vrai). Parmi celles-ci, on peut citer la succinate déshydrogénase ou
complexe II (à la fois enzyme du cycle de Krebs et point d'entrée des électrons dans la chaîne
respiratoire, les acyl-CoA déshydrogénase, enzyme du métabolisme oxydatif des acides gras).

La Vitamine B2 ou riboflavine est un dérivé du noyau isoalloxazine. Dans le FMN (Flavine


MonoNucléotide), un groupement phosphorique estérifie la fonction alcool primaire du ribitol. Le
FAD (Flavine Adénine Dinucléotide) possède en outre une molécule d'AMP. La structure en cycle
fusionné des flavines nucléotides (le cycle isoalloxacine) peut subir des réductions réversibles en
acceptant un ou deux électrons sous la forme d'atomes d'hydrogène pris à un substrat réduit
(FADH, FMNH ou FADH2 et FMNH2). L'acceptation d'un seul atome d'hydrogène et d’un électron
donne la forme semiquinone (FADH) du cycle isoalloxacine. Et si elle accepte de nouveau un
électron et un proton elle se transforme en forme totalement réduite (FADH2 : écriture
chimiquement correcte). La FAD ou le FMN accepte donc les électrons et les protons de façon
séquentielle.

Besoin quotidien : Il faut 2 à 3 mg par jour de la vitamine que l'on trouve abondamment dans
l'alimentation, surtout la viande, les abats et les laitages. Les préparations à base de levure en sont
particulièrement riches (consommé par les végétariens). La carence n'est pas fréquente à l'état
isolé.

3) Les autres vitamines du groupe B

Nom
(Source) Fonction (Remarques)
chimique
Carence = béri béri (sujets
CoE des décarboxylases
B1 Thiamine Levure de bière alcooliques), provoque des
oxydatives (pyruvate)
problèmes neurologiques
Acide
B5 Germes de céréale Précurseur du Coenzyme A
pantothénique


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Coenzyme à fonction
Pyridoxine, multiple (transamination, Enzyme primitif ?
B6 Volailles, viandes
pyridoxal décarboxylation,
catabolisme copule C)
B8 Biotine Céréales CoE des carboxylases
CoE de transfert des Synthèse base purique et
B9 Acide folique Végétaux
radicaux mono carbonés pyrimidique
Métabolisme des acides
nucléiques (maladies de
B12 Cobalamine Viande, poisson, œuf CoE de transfert Biermer)
Transporteur de fonction
méthyle

B) La vitamine C

Dérivé d'ose, la vitamine C ou acide L ascorbique est un cofacteur


enzymatique impliqué dans des réactions d'hydroxylation. La plus
connue est l'hydroxylation des résidus proline (sous
prolinehydroxylase) qui participe à la stabilisation du collagène (4-
hydroxyproline). D'autres hydroxylations nécessitent la vitamine C et
rendent compte des effets de cette molécules sur l'absorption du fer, la
formation des GR ou au maintien des fonctions immunitaires…. L'acide
ascorbique est également un antioxydant. Sa carence, très rare, est
responsable du scorbut, malheureusement, elle ressurgit chez les pauvres
(peu de légumes et fruits). Présente dans le fruit et légumes colorés et
cru (vitamine thermolabile = dégrade à la cuisson), la vitamine C peut être consommée chez un
adulte jusqu'à la dose de 2g/j sans risque de souffrir d'effets indésirables. Comme toutes les
vitamines hydrosolubles, si elle est consommée en excès elle va être éliminer directement dans les
urines (¹ problématique si liposoluble).

III – Les vitamines liposolubles


Ce sont les vitamines A, D, E et K, qui sont des lipides. Elles sont absorbées grâce à la présence de
sels et acides biliaires pour être absorbés dans l'intestin et une liaison avec les lipoprotéines
(forme majeure mais pas exclusive de transport des vitamines liposolubles) pour leur transport
plasmatique.

A) La vitamine A et ses dérivés


1) Sources de la vitamine A

Deux sources sont possibles, les esters du rétinol présents dans les aliments d'origine animale (le
beurre, les huiles de foie de poisson, foie d’agneau) et le bêta carotène présent dans les végétaux
(carottes) qui sera converti en rétinal après clivage au niveau de la cellule intestinale puis en
rétinol après réduction ou en acide rétinoïque (mauvais rendement tout de même de 1 à 6).


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2) Transport de la vitamine A dans l’organisme

Le rétinol est transporté dans le plasma par la RBP (rétinol binding protéine), elle-même complexée
à la pré albumine. Elle est également transportée par les lipoprotéines.

3) Rôles biologique de la vitamine A

v Rôle dans la vision "noir et blanc"


Le pigment rétinien pourpre ou rhodopsine des cellules à bâtonnets de la rétine, est composé de
la partie protéique, l'opsine et d'un groupement prosthétique, le rétinal qui résulte de l'oxydation
du rétinol circulant. L'isomère actif du pourpre rétinien est le 11 cis néo rétinal b. L'isomérisation
en trans rétinal sous l'influence d'un photon lumineux entraîne la dissociation du pigment, une
transconformation (cis à trans) de la rhodopsine et la transduction du signal lumineux. Le trans
rétinal détaché est réduit en rétinol et peut être échangé avec la vitamine circulante. Il peut aussi
être oxydé et isomérisé de nouveau, permettant la reconstitution du pigment durant la phase obscure
du cycle de la rhodopsine.

v Régulation du développement
Les rétinoïdes, et surtout l'acide rétinoïque (dérivé de la vit A), sont des morphogènes puissants,
impliqués dans la régulation de l'embryogenèse, l'organogenèse et la différenciation cellulaire. Ils
jouent ce rôle par l'intermédiaire de ligands de récepteurs nucléaires qui sont des trans-
régulateurs de la transcription (RXR et RAR). Ceci explique que la vitamine A est tératogène
lorsqu'elle est administrée en excès au cours de la grossesse, et qu'elle est exclue des préparations


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vitaminiques administrées chez la femme enceinte. De nombreuses formes moléculaires tant des
récepteurs que des rétinoïdes, modulent cette action morphogène (all trans, 11 cis, 9 dihydro, etc.).

v Trophicité des épithéliums


Ce rôle est peu connu, mais mis à profit dans le traitement de l'acné juvénile par l'acide rétinoïque.
Il permet d’accélérer la croissance du tissu cutané.

4) Carence en vitamine A

v L'avitaminose A
L'avitaminose A conduit à des troubles cutanéo-muqueux, une kératinisation de la cornée
(xérophtalmie, cf. Coutu) et une diminution de la vision nocturne (héméralopie).

B) Vitamine ou D ou calciférols (D3 et D2)

Ce sont des vitamines antirachitiques. Leur formule résulte de l'ouverture du cycle B du noyau
stérol entre les atomes de carbone 9 et 10.

1) Sources de la vitamine D

Chez l'homme, elle est double :

- Une source endogène importante à partir d'un intermédiaire de synthèse du cholestérol, le


7 déhydrocholestérol, provitamine que l'on trouve dans les tissus. L'irradiation de la peau
par les UV-B du rayonnement solaire photolyse le 7 déhydrocholestérol de l'épiderme en
vitamine D3 ou cholécalciférol. Cette source fournit en cas d'exposition au soleil normal,
90 à 95% de la vitamine D et est donc habituellement suffisante sauf en période de
croissance (chez les personnes âgées elle peut devenir faible), chez les personnes noires
(mélanine) et chez les bébés (pas exposés au soleil)).
- Une source alimentaire faite de vitamine D3 et D2.
o Vitamine D2 ou ergocalciférol. Cette vitamine D est de nature végétal et provient
dans les végétaux de la transformation de l'ergostérol (et non du cholestérol) en
vitamine D2 sous l'action des UV.
o Vitamine D3, d'origines animales et présentes dans les huiles de poissons gras
(foie de morue, poissons gras, lait entier..), formée dans les tissus comme la vit D3
humaine.

Les sources de vitamine D2 étant rares, la quasi-totalité de la vit D physiologique est du


cholécalciférol.

2) Activation de la vitamine D et carence

Dans l'organisme, la vitamine D (D2 ou D3) est hydroxylée en 1 dans le rein et 25 dans le foie. La
25 hydroxyVitD (ou 25OHD3) est la forme circulante majeure de la vitamine et le 1-25
dihydroxyVit D (ou 1-25OHD3), la forme active. Il se fixe sur des récepteurs nucléaires qui


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appartiennent à la super famille des récepteurs aux hormones stéroïdes. Son action est de stimuler
l'absorption intestinale du Ca++ et sa fixation dans les os. La carence en vitamines D entraîne chez
l'enfant une ostéomalacie, le rachitisme (défaut de fixation de Ca sur l’os donc os tout souple), que
l'on peut prévenir par l'administration de vitamine lorsque l'ensoleillement n'est pas favorable.

- 1er hydroxylation au niveau du foie en position 25 (forme majeur circulante)


- 2e hydroxylation au niveau du rein en positon 1 (forme active)

3) Supplémentation et enrichissement en vitamine D

Il existe de nombreuses spécialités pharmaceutiques contenant soit de la vitamine D2 (++


compléments alimentaires), soit de la vitamine D3 (moins car produit d’origine animale, donc plus
dangereux) ainsi que des produits alimentaires enrichis en vitamine D. Contrairement à ce que les
pharmacopées considèrent, les vitamines D2 et D3 ne sont pas équivalentes. En effet, la vitamine
D3 a une efficacité supérieure à celle de la D2 pour au moins trois raisons : une durée de vie plus
longue, une plus grande affinité pour les récepteurs, et une meilleure affinité pour les enzymes
permettant l'activation de la vitamine D.

C) La vitamine E

On la trouve en abondance dans toutes les huiles végétales et il n'y a pas d'avitaminose
caractérisée chez l'homme. C'est une hydroquinone substituée appartenant au groupe des
tocophérols. La chaîne latérale est celle du phytol dans l'α tocophérol.

Ses propriétés antioxydants viennent des propriétés oxydoréductrices des fonctions quinones
(donneurs d’électrons non couplés, donne à un radical libre). Ce pouvoir réducteur en fait un
protecteur puissant en milieu hydrophobe contre la peroxydation des acides gras polyinsaturés des
lipides, de la vitamine A, des carotènes etc. Elle est utilisée à ce titre dans bien des huiles
commerciales.

Pas de carence pour cette vitamine.

D) La vitamine K

Le terme de vitamine K désigne un ensemble de substances comportant un noyau naphtoquinone


substitué en position 3 soit par une chaîne (phytyl (vitamine K1), soit par des résidus prényl (vitamine
K2), soit par un simple hydrogène dans la vitamine de synthèse ménadione (vitamine K3)).


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1) Sources de la vitamine K et carence.

La vitamine K1 est largement répandue dans les feuilles vertes (choux, navets...), elle est
thermorésistante, et les bactéries intestinales synthétisent des quantités de quantité importante de
Vitamine K2 qui peuvent être transformé en vitamine K1. Il y a donc très peu de déficit en
vitamine K. Cependant, une carence d’absorption en vitamine K peut s'observer en cas de trouble
de l'absorption des graisses d'origine biliaire ou pancréatique (car vitamine liposoluble).
L'administration intra veineuse de vitamine K permet de corriger ce déficit et de rattacher celui-ci à
une malabsorption de la vitamine K (Test de Koller : chute du taux de prothrombine donc
administration parentérale de la vitamine K et 2 possibilités soit persistance d’un taux de
prothrombine faible = insuffisance hépatocellulaire ou correction = carence en vit K lié à un
défaut d’absorption de la vit K).

2) Rôles biologiques de la vitamine K

C'est la vitamine antihémorragique, car sa carence entraîne une diminution de la coagulation


sanguine (d'où son nom Koagulation en allemand).

La vitamine K, sous une forme coenzymatique, est nécessaire à une modification post-traductionnelle
de certaines protéines appelée γ carboxylation. Des résidus GLU sont transformés en γ carboxyl
GLU (Gla), ce qui rend la molécule particulièrement apte à complexer le Ca++. La vitamine K est
ainsi nécessaire à la maturation de plusieurs facteurs de coagulation synthétisés dans le foie
(prothrombine, proconvertine, facteur Stuart, etc.) intervenant dans la phase finale de la
coagulation.

Cette action de la vitamine K ne se limite pas qu'aux seules protéines de la coagulation. D'autres
protéines affectant le métabolisme osseux (ostéocalcine), les calcifications vasculaires, la
croissance cellulaire, l'apoptose sont régulées par γ carboxylation.

3) Vitamine K et anticoagulant par voie orale

A la fin de la réaction de carboxylation, la vitamine K se trouve sous forme inactive. La vitamine K


époxyde réductase permet de recycler la forme active. L'inhibition de cette enzyme par des
molécules diverses, les anti-vitamine K (dérivés de la coumarine, dérivés de l'indanédione) en


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empêchant la régénération de vitamine K active, entraîne une diminution de l'activité des


protéines vitamine K dépendantes et un effet anticoagulant. Ces molécules sont utilisées largement
en thérapeutique comme traitement de fond des thromboses et de l'hypercoagulabilité sanguine
(dicoumarol, warfarines, etc.). L'action de la vitamine K ne se limitant pas qu'aux protéines de la
coagulation, les traitements coagulants sont susceptibles d'affecter d'autres métabolismes et ceci est
sans doute à l'origine d'effets inattendus délétère des traitements anticoagulants au long cours
comme la tendance à la perte osseuse.

Eau : 65 % de notre corps.


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Cours 6 : Les molécules signal


(les glucides et les lipides en tant que molécule signal)

SOMMAIRE
§ Définition et rappel
§ Les glycoprotéines
Ø Les rôles de la glycosylation
Ø Le sugar code
Ø Lectines et lecture du code génétique
§ Les glycolipides
Ø L’oxydation contrôlée de l’acide arachidonique et la production des
eicosanoïdes

I – Définition et rappel :

Une molécule « informationnelle » est un « corps chimique » produit par une cellule vivante (ou un virus)
pour transmettre un signal à une autre cellule (ou à elle-même). La réception de signal via un récepteur
spécifique va alors modifier un mécanisme dans la cellule cible.


On va traiter dans ce cours :
Ø du rôle de la glycosylation des protéines et des lipides et de la façon dont l’arrangement
des sucres détermine un code (« sugar code » = un code glucidique), lu par des protéines
appelées lectines.
Ø des métabolites produits par l’oxydation enzymatique des lipides.

Rappel du rôle des glucides :
- Énergétique (oxydation du glucose)
- Structurel (paroi des bactéries et des cellules végétales (cellulose), tissu connective des
animaux (GAG, PG), lubrifiant articulaire et vision (humeur vitrée, avec hyaluronate)
- Signalisation : avec la reconnaissance et l’adhésion cellulaire, grâce à des lipides et des
protéines auxquels on a rajouté un groupement oligosaccharide (on parle alors de
glycolipides et de glycoprotéines). Dans ces structures c’est la partie lipide ou protéine qui
domine (¹ GAG), cependant la partie glucidique est très importante car elle va porter une
information qui va être lue par des protéines, appelées lectines.

II- Les glycoprotéines :

Ce sont des protéines ayant un ou plusieurs chaines oligosaccharidiques liées par des liaisons
covalentes.
La liaison va se faire entre le carbone anomérique de l’ose et :
- la fonction alcool d’un résidu sérine ou thréonine -> liaison O-glycosidique
- l’azote de la fonction amide d’un résidu asparagine -> liaison N-glycosidique


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Exemple : la glycophorine A est très abondante dans la membrane des globules rouges. Tous les
hexagones en rouge ou en bleu, sur le versant EC de la protéine, sont des résidus glucidiques qui vont
être attachés soit à des résidus sérine ou à des résidus thréonine de cette protéine (hexagone rouge)
ou soit à un résidu asparagine (hexagone bleu).

Résidus glucidiques sur
Résidus
sérine/ thréonine
glucidiques sur

asparagine Liaison OH-Ser/ OH-thr

(= liaison O-glycosidique)
(= liaison N-
glycosidique)






On retrouve fréquemment 7 oses dans les chaines glycaniques :
• Glc
• Gal
• Man
• Fuc (D-Fucose)
• N-acétylhexosamines : N-acétylgalactosamine (GalNAc)
• N-acétylglucosamine (GlcNAc)
• l’acide N-acétylneuraminique (Neu5Ac) ou acide sialique.

La glycosylation des protéines est très fréquente !
Ø Les enzymes de glycosylation se nomment des glycosyltransférases (présentes dans le RE
ou Golgi).
Ø Attention à ne pas confondre la glycosylation avec la glycation (= processus non
enzymatique, processus dans l’hémoglobine chez les diabétiques) !!

Ce processus de glycosylation se fait sur des protéines membranaires ou solubles (intracellulaires
ou sécrétées). On retrouve par exemple des protéines sécrétées :
- Immunoglobulines, hormones (FSH, LH, TSH), lactalbumine (protéine du lait), enzymes
pancréatiques…

Ø Les chaines glycosidiques dans les protéines
membranaires se trouvent côté
EXTRACELLULAIRE (idem dans les glycolipides).

Les rôles de la glycosylation :

§ Augmenter la solubilité/polarité de la protéine (beaucoup de fonction alcool, donc plus
on glycosyle, plus c’est soluble dans l’eau).
§ Influencer la maturation de la protéine dans le RE/Golgi (« folding »).
§ Déterminer la structure 3D de la protéine (ex : des chaînes glycanes branchées sur des
acides aminés proches dans une chaine protéique vont déterminer que celle-ci ait une
conformation allongée (linéaire) dans cette zone à cause de la répulsion entre charges
négatives des acides sialiques).
§ Protection de l’attaque des enzymes protéolytiques.


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§ Fonction informationnelle : « code glucidique » (sugar code) lu par les lectines.


§ La glycosylation va augmenter la durée de vie de certaines protéines plasmatiques.
Exemple : augmentation de la demi-vie d’un résidu d’acide sialique (la glycosylation va le protéger de
la captation et de la dégradation hépatique).
En revanche en vieillissant, des enzymes comme la neuraminidase (= sialidase) va reconnaitre cette
protéine et pour faciliter cette reconnaissance, il va y avoir une perte de ces résidus glucidiques pour
augmenter la captation hépatique par des récepteurs des sialoglycoprotéines.
§ A contrario, la glycosylation va diminuer la durée de vie de certaines protéines
plasmatiques.
Exemple : la LH ou la TSH (deux hormones sexuelles sécrétées par l’hypophyse) vont se lier à des
résidus glycanes, permettant ainsi au foie de reconnaitre, de capter et de métaboliser ces hormones.
Dans certaines maladies il n’y a pas de branchements de ces résidus glucidiques, augmentant ainsi la
durée de vie des LH et pouvant mener à des infertilités féminines.

« Le sugar code » :

Les motifs glucidiques peuvent être extrêmement variés. Ce code est donc la conséquence de ces
variations mais aussi des différents branchements présents sur les molécules.

Les motifs glucidiques des glycoprotéines (et des glycolipides) peuvent générer plus
d’information que le code génétique ou la variabilité de la séquence des protéines ! Même si l’on
retrouve les sept résidus de manière récurrente, il peut y avoir de nombreuses variations :
• dans la séquence des oses
• dans la configuration (alpha/beta)
• dans les branchements
• dans les réactions de substitution (acétylation, sulfatation, phosphorylation).


Ce code sera lu de façon assez spécifique par les lectines.

Lectines et lecture du code génétique :

Les lectines ont un site de reconnaissance des sucres (ex : CRD = Carbohydrate Recognition
Domain) hautement spécifique d’un motif glycane donné.
Ces sites permettent même la reconnaissance d’un seul type d’ose grâce à leur composition en
acides aminée permettant la formation de liaisons spécifiques avec les différents sucres et la lectine
(pont hydrogène, liaison de coordination avec des cations divalents, force de Van der Waals,
interactions hydrophobes…).

Les fonctions des lectines :
• reconnaissance inter-cellulaire
• adhésion cellule-cellule et cellule-matrice extracellulaire
• signalisation cellulaire
• adressage intracellulaire de protéines (cf. plus loin) …


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Exemples :
On retrouve un galactose (en réalité un résidu galactosyl de la
partie glycane de la glycoprotéine) et une lectine avec une partie
hydrophile et une partie hydrophobe. Des liaisons hydrogènes
vont se former entre la partie hydrophile et le résidu galactosyl
(avec les OH) et d’autres stabilisations vont avoir lieu dans la partie
hydrophobe de la molécule grâce au groupement indole
(hydrophobe) du tryptophane.

Autre exemple de reconnaissance entre un résidu mannose-6-
phosphate et une lectine (récepteur du mannose-6-phosphate). On
trouve un pont hydrogène entre un oxygène du phosphate et
l’azote de l’histidine 105. On a aussi l’ion Mg2+ qui va coordonner le
tout.

Ø Cette liaison est importante car l’ajout du mannose-6-
phosphate aux protéines synthétisées dans le RE-Golgi
est une signature qui va les adresser vers le lysosome.
Ø Dans le lysosome, il y a une baisse du pH (pH acide) qui
entraine une protonation de l’azote de l’histidine 105 avec
rupture du pont hydrogène avec l’oxygène du phosphate,
le tout entrainant le largage de l’enzyme dans le lysosome.

Exemple : les virus

Les virus utilisent aussi ce système du code glucidique, pour infecter les cellules, se multiplier et en
sortir pour proliférer. De nombreux virus se fixent aux cellules de l’hôte grâce à leur hémagglutinine
A (HA) présente sur leur capside (= leur enveloppe), une lectine qui reconnait l’acide sialique (à la
surface de la cellule hôte). Cette liaison va faire entre les virus dans la cellule, puis une fois reproduit,
une neuraminidase, présente aussi sur leur capside va les faire sortir de la cellule en coupant la
liaison HA-acide sialique.

Des médicaments comme le Tamiflu est basé sur l’inhibition des neuraminidases.
Le virus rentre dans la cellule grâce à la liaison HA-acide sialique, mais le tamiflu bloque les
neuraminidases, donc les virus se trouvent bloqués dans la surface des cellules sans pouvoir s’en
dégager. Donc ils ne peuvent plus aller infecter d’autres cellules.

Exemple : les sélectines

C’est une famille de lectines de la membrane plasmique qui intervient dans l’interaction cellule-
cellule et dans l’adhésion cellulaire.
Ex : - arrêt de la multiplication des cellules en culture lorsqu’elles rentrent en contact les unes aux
autres.
- mécanisme d’adhésion cellulaire

Les polynucléaires neutrophiles expriment la sélectine L, les plaquettes la sélectine P et les cellules
endothéliales expriment deux sélectines P et E.
Les sélectines E et P de l’endothélium vont s’exprimer lorsque la cellule endothéliale est activée (ex :
infection dans le tissu irrigué).


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Les résidus osidiques reconnus par les sélectines P et E sont une combinaison de 4 oses :
Ø acide sialique (Neu5Ac)
Ø N-acétylglucosamine (GlcNAc)
Ø fucose
Ø galactose : ils forment le motif sialyl-Lewis (= sugar code »).



Lorsque l’endothélium est activé il exprime les sélectines P et E qui se lient au motif des
leucocytes facilitant le rolling (leucocytes (type neutrophiles) « roulent » ou « marchent » sur
l’endothélium des vaisseaux au lieu d’être libres dans le flux sanguin) et ainsi la diapédèse (des
intégrines vont arrêter le rolling des leucocytes, puis les leucocytes vont être « aspirés » vers le tissu
infecté, entre deux cellules endothéliales).

II- Les glycolipides (GL) :

Ce sont des composants majeurs des membranes cellulaires.
On retrouve les mêmes oses qui composent les chaines glycanes des GL : Glc, Gal, Man, Fuc, N-
acétylhexosamines : N-acétylgalactosamine (GalNAc) et N-acétylglucosamine (GlcNAc), et l’acide
N-acétylneuraminique (Neu5Ac) ou acide sialique. Ils sont présents dans le feuillet externe de la
bicouche lipidique et peuvent aussi être impliqués dans les processus de reconnaissance et
d’interactions moléculaires et cellulaires.

Exemple : les groupes sanguins du système ABO

Le groupe ABO est un système majeur parmi tous les systèmes de groupes sanguins (Résus, P, Diego,
Duffy, Lutheran…). C’est le système ABO qui est le plus immunogène.
• Si on transfuse un individu de groupe A (ou B) avec des globules rouges du groupe B (ou A),
on provoque une hémolyse aigue pourvant amener à la mort. (anémie aigue + insuffisance
rénale)
• Les individus du groupe O ne peuvent recevoir que du sang du même groupe mais peuvent
donner leur sang à tous les autres groupes (donneurs universels).
• Les individus du groupe AB peuvent recevoir du sang de tous les autres groupes (receveurs
universels) mais ne peuvent en donner qu’à des individus du même groupe.

Les déterminants des groupes sanguins sont des glycolipides.

L’oxydation contrôlée de l’acide arachidonique et la production des eicosanoïdes :

L’hydrolyse des glycérophospholipides (GPL) se fait par des
phospholipases (enzymes intracellulaires, sauf dans le venin de serpent).
Il en existe 4 spécifiques : A1, A2, C et D.


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La phospholipase A2 (PLA2) a un substrat de « prédilection », l’acide arachidonique une fois qu’il


est estérifié au carbone numéro deux du résidu de glycérol.
Action de la PLA2 :
Ø C’est un acteur clé de la réponse inflammatoire : presque tous les mécanismes menant à
l’inflammation passent par une activation de la PLA2.
Ø Son principal stimulus est le calcium et son principal substrat, les GPL membranaires avec
un acide arachidonique (AA) (C20 :4(∆5,8,11,14) ou C20 :4Ω6) attaché au carbone 2 du résidu
glycérol, qu’elle va détacher.
Ø L’AA va être ensuite le substrat des cyclooxygénases et lipoxygénases avec production
des eicosanoïdes (leucotriènes (pour les mastocytes et les basophiles), prostaglandines
(pour l’endothélium) et thromboxanes (pour les plaquettes)).



Ce système provoque l’oxydation controlée de l’AA et la production des eicosanoïdes.
Les eicosanoïdes ont des effets autocrines et paracrines (car demi-vie très courte, donc jamais
d’effet endocrine).
Ø La génération des eicosanoïdes va participer aux éléments clef de l’inflammation : tumeur,
douleur, rougeur, chaleur (+ impuissance fonctionnelle).



A) Les prostaglandines :

Ils ont été isolés par Sune Bergström et Bengt Samuelsson (Prix Nobel Médecine 1982) dans le tissu
prostatique (d’où leur nom).
Ø Ils résultent de l’action des cyclooxygénases (Cox) sur l’AA.
Ø Ils contiennent un cycle à 5 carbones saturé ou insaturé, résultant de la liaison entre les
carbones 8 et 12 de l’AA.

Le noyau porte des substituants qui définissent les principaux groupes de prostaglandines : A à I. On
précise ensuite E1 par exemple, 1 pour le nombre d’insaturation.


Ils ont une action (autocrine ou paracrine) extrêmement diverse en fonction des tissus.
Ex :
• contraction du muscle utérin (règles et accouchement)
• cycle sommeil-veille
• fièvre, inflammation, douleur


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John Vane montre que l’aspirine et d’autres médicaments anti-inflammatoires agissent en bloquant la
synthèse de certaines prostaglandines (et aussi du TxA2) (Prix Nobel Médecine 1982 partagé avec
Bergström et Samuelsson.

B) Les thromboxanes A2 (TxA2) :

Ils résultent aussi de l’action des COX, ce sont des dérivés de la PGH2 sous l’action de la
thromboxane synthase (dans les plaquettes+++).

Ils contractent les muscles lisses et induit l’agrégation plaquettaire (coagulation sanguine).
L’aspirine, à faible dose, inhibe la synthèse de la TxA2 dans les plaquettes (inhibition irréversible de
la Cox plaquettaire) et donc préviendrait la formation de thrombus dans les artères coronaires et
cérébrales. (recommandé pour les personnes âgées)


6 cotés sur le cycle mais 5 carbones car il y a de l’oxygène. On retrouve aussi une fonction éther.

C) Les leucotriènes :

Ils ont été isolées dans les leucocytes pour la première fois, où ils sont majoritairement produits.
Ils contiennent trois doubles liaisons conjuguées (alors que normalement les doubles liaisons
sont séparées par un groupement méthylène) !
Ils résultent de l’action de la 5-lipoxygénase sur l’AA avec production de leucotriène A4 (LTA4),
rapidement métabolisé.
Les autres leucotriènes (B4, C4, D4, E4, F4) dérivent du LTA4.



Les leucotriènes actifs sont :
- LTB4 : chémoattractant pour les cellules inflammatoires (pour le système immunitaire)
- LTC4 et LTD4 : contraction muscle lisse (bronches ++), en plus de l’hypersécrétion ->
impliqués dans la crise d’asthme

Le montélukast va inhiber l’action des leucotriènes sur les bronches, pour éviter les crises d’asthme.


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Exercices

Cours 1 : Les Acides Aminés

Exercice 1 :

Complétez le texte avec les mots correspondant.


Les AA sont des molécules …………… possédant un groupement ……………. et une fonction ……….. .
Mais attention, tous les AA possèdent cette fonction …………. sauf la ………… .
A pH physiologique, la fonction carboxyle est sous forme …………, c’est-à-dire porteur d’une charge
……… .
Exercice 2 :

Donnez les définitions des termes suivants.
Acide :
Base :
Amphotères :
Centre chiral :
AA essentiel :
AA conditionnellement essentiel :
AA non essentiel :

Exercice 3 :

Parmi les AA suivants, lequel/lesquels sont des AA aliphatiques ?
Alanine
Sérine
Cystéine
Isoleucine
Tryptophane
Proline
Lysine
Histidine
Aspartate
Méthionine
Thréonine

Exercice 4 :

Calculez la charge nette à pH = 1 et pH = 7, du tripeptide suivant : NH2-His-Val-Glu-COOH.

Données :
His (pKn = 9,2 / pKc = 1,8 / pKr = 6,0)
Val (pKn = 9,6 / pKc = 2,3)
Glu (pKn = 9,7 / pKc = 2,2 / pKr = 4,2)



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Cours 2 : Les Glucides

Exercice 1 :

D-MANNOSE

D-GALACTOSE

D-FRUCTOSE

DIHYDROXYACETONE

D-GLUCOSE

GLYCERALDEHYDE


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Exercice 2 :

Complétez le texte avec les mots correspondant.
Les glucides, aussi appelés … ou … sont des composés organiques qui possède une fonction ………… et
un moins deux groupements ……… . Les glucides ont un rôle ……………., ……………. et de ………………….
On classe les glucides en 3 familles : les ………………….., qui sont des oses simples ; les ………………, qui
sont des molécules formées par un enchainement de 2 à 20 oses ; ainsi que les ………………., molécules
formées par un enchainement de plus de 20 oses.

Exercice 3 :

VRAI/FAUX
A) La chiralité n’a aucune importante pour les glucides.
B) Un épimère est un ose qui diffère dans la configuration d’un seul carbone asymétrique.
C) La plupart des oses naturels appartiennent à la série D.
D) La fonction alcool est noté 2 et la fonction hydrogènes est noté 1.
E) Pour les anomères alpha, le groupement OH est vers le haut.

Exercice 4 :

Donnez la composition des 3 disaccharides à connaitre, dire lequel/lesquelles sont réducteurs
et donnez le type de liaisons qu’ils émettent.
Maltose :
Lactose :
Saccharose :

Cours 3 : Les Lipides

QCM 1 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Les lipides simples majoritairement jouent un rôle dans la signalisation cellulaire.
B) On peut retrouver de l’azote au sein d’un lipide complexe.
C) La longue chaîne carbonée retrouvée au sein des AG est ce qui confère leur propriété
hydrophobe.
D) Les AG possèdent un groupement carboxyle aux 2 extrémités de la molécule.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 2 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Les AG insaturés à chaine longue font entre 14 et 20 carbones.
B) Les AG insaturés à chaine moyenne font entre 14 et 20 carbones.
C) « Acide eicosanoïque » est un exemple pour nommer un AG saturé sous sa dénomination
usuelle.
D) C16 :1 est l’acide hexadécanoïque.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 3 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Les lipides sont solubles dans le chloroforme.


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B) C18.1 (Δ9t) représente un AG insaturé de 18 carbones avec une seule instauration de


configuration « trans » entre le 8ème et le 9ème carbone.
C) C18 : 1 (Δ9) représente l’acide cis-9-octadécènoïque.
D) Les AG insaturés n’ont pas de dénomination usuelle.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 4 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) La dénomination ω de l’AG C16 :1 (Δ10 ) est ω6.
B) Chez les mammifères, la synthèse des PUFA de plus de 16 carbones se fait obligatoirement à
partir de 2 AG saturés spécifiques.
C) Chez un PUFA, une désaturase peut ajouter une instauration au niveau méthyle.
D) Un méthylène sépare toujours une insaturation.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 5 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) C20 : 4 (Δ8,11,14,17) est un PUFA de la série ω6.
B) C18 : 3 (Δ9,12,15) est l’acide α-linolénique, il est retrouvé dans les huiles végétales. De plus, il
fait partie de la série ω3.
C) Les AG naturels sont principalement sous configuration « cis ».
D) Plus il y a d’insaturations, plus les AG sont solubles dans l’eau.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 6 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Plus il y a d’insaturations au sein d’un AG, plus son point de fusion sera bas.
B) A température ambiante, un AG saturé de 18 carbones sera retrouvé sous forme d’huile alors
qu’un AG insaturé (3 insaturations) de 18 carbones sera retrouvé sous forme de graisse.
C) L’oxydation enzymatique des AG abouti à la formation de prostaglandines.
D) L’oxydation non enzymatique des AG abouti à la formation de graisses rances.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 7 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Il est assez simple de doser les AG individuels.
B) Il est facile pour l’organisme de transporter nos AG via notre circulation sanguine.
C) Les AG libres sont dits estérifiés.
D) Les AG sont transportés sous forme de triglycérides par les adipocytes.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 8 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Un triglycéride est un résidu glycérol auquel est attaché 3 résidus d’AG via des liaisons ether.
B) Les triglycérides sont encore moins solubles que les AG libres.
C) Les triglycérides permettent de fournir de l’énergie (indirectement).
D) Les lipides ne sont pas apolaires.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 9 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Il existe 3 grandes classes de lipides membranaires.
B) Les sphingolipides font partis des glycolipides.
C) Les lipides peuvent être utilisés pour identifier un individu malade d’un individu sain.


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D) Analyser des lipides via la résonance magnétique nucléaire sera plus lent que par
spectrophotométrie de masse.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

Cours 4 : Le Cholestérol et les Lipoprotéines

QCM 1 – Concernant la structure du cholestérol, laquelle (lesquelles) des propositions


suivantes est (sont) exacte(s) ?

A) Le cholestérol détient une fonction hydroxyle liée au C3.


B) Le cholestérol est polaire grâce aux quatre cycles qu’il renferme.
C) Le cholestérol est composé de 47 atomes de carbone.
D) Le cholestérol fait partie de la famille des prénols.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

QCM 2 – Concernant le métabolisme du cholestérol, laquelle (lesquelles) des propositions
suivantes est (sont) exacte(s) ?

A) La HMG-CoA réductase est une enzyme essentielle dans la régulation de la synthèse


endogène de cholestérol.
B) L’ACAT et le LCAT entrent en jeu dans la formation des sels bilaires.
C) L’acide cholique et l’acide ché nodesoxycholique sont des acides biliaires primitifs.
D) Le prégnénolone permet de former directement de l’androgène.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.

Exercice 1 :

Relier ces organes aux actions qu’ils accomplissent dans le métabolisme du cholestérol :

Synthèse des hormones stéroïdes
Foie

Synthèse endogène de cholestérol

Intestin
Absorption du cholestérol exogène

Tissu Absorption du cholestérol biliaire
périphérique
Récupération du cholestérol des lipoprotéines


Exercice 2 :

Complétez le tableau suivant sur les compositions des lipoprotéines :
Lipoprotéine Composante lipidique majeure Principale apolipoprotéine
HDL
LDL
IDL
VLDL
Chylomicron


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Exercice 3 :

VRAI/FAUX
A) Les chylomicrons passent par la lymphe avant de rejoindre les tissus périphériques.
B) Les remnants des chylomicrons sont riches en Apo A-I.
C) Le HDL est considéré comme le bon cholestérol.
D) Dans la voie endogène du cholestérol, l’IDL se transforme en VLDL.
E) L’HDL peut donner son cholestérol pour la formation des sels biliaires.
F) La présence d’Apo E sur les LDL rend difficile la liaison sur leur récepteur (LDLr).
G) L’absence d’anti-oxydant sur les HDL est responsable de la formation des plaques d’athérome
dans l’intima des artères.
H) Dans la voir retour du cholestérol, l’Apo A-I se transforme en pré-beta HDL puis en HDL.

Cours 5 : Les Vitamines

QCM 1 – CONCERNANT LES VITAMINES LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Elles présentent une valeur énergétique.
B) 2 différents moyens existent pour classer les vitamines.
C) Un groupement prosthétique caractérise la partie non protéique solidement lié de manière
non covalente à l’apoenzyme.
D) La vitamine B3 correspond à 2 molécules : l’acide nicotinique et son amide, la nicotinamine.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.

QCM 2 – CONCERNANT LA VITAMINE B2 ET LES COENZYMES FAVINIQUES (FMN ET FAD)


LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
A) Le FMN ou le FAD sont liés de manière covalente à leur déshydrogénase correspondante.
B) La riboflavine est un dérivé du noyau isoalloxazine.
C) L’acceptation d’un électron donne FADH2.
D) Il faut 20mg par jour de cette vitamine.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.

QCM 3 – CONCERNANT LES AUTRES VITAMINES DU GROUPE B LAQUELLE (LESQUELLES) EST


(SONT) EXACTE(S) ?
A) L’acide folique est la vitamine B9.
B) La vitamine B9 peut jouer un rôle dans la synthèse de bases azotées.
C) La vitamine B6 est un précurseur du CoenzymeA.
D) Une carence de thiamine peut entraîner le syndrôme de béri béri.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.


QCM 4 – CONCERNANT LA VITAMINE C LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
A) La vitamine ci-contre représente la vitamine C.
B) Cette vitamine peut participer dans des réactions
d’hydrogénation.
C) La vitamine C est antioxydante.
D) Il existe des risques à une surconsommation de cette
vitamine.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.


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QCM 5 – CONCERNANT LA VITAMINE A LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Cette vitamine peut provenir d’aliments d’origine animale comme le beurre.
B) Le rétinol provient directement du bêta-carotène.
C) La vitamine A joue principalement 3 rôles biologiques.
D) Le rétinol est transporté dans le plasma tel-quel.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.

QCM 6 – CONCERNANT LA VITAMINE D LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Cette vitamine peut provenir du cholestérol.
B) La vitamine D3 est aussi appelée ergocalciférol.
C) La vitamine D (D2 ou D3) est hydroxylée en 1 dans le rein et en 25 dans le foie.
D) En termes d’efficacité, les vitamines D2 et D3 sont les mêmes.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.

QCM 7 – CONCERNANT LA VITAMINE K LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) La molécule ci-contre est la vitamine K.
B) Cette vitamine est très présente dans les choux.
C) La carence de cette vitamine entraîne une augmentation de la
coagulation sanguine.
D) La vitamine K joue un rôle unique qui est au niveau de la coagulation
sanguine.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.


Cours 6 : Les Molécules Signal
Exercice 1 :

Complétez ce texte avec les mots appropriés.


Les glycoprotéines des protéines ayant un ou plusieurs chaines .................................. liées par des liaisons
......................... .
La liaison va se faire entre le carbone ............................ de l’ose et :
- la fonction alcool d’un résidu ................... ou ............................. -> liaison ........................................
- l’azote de la fonction amide d’un résidu ............................. -> liaison ..........................................

Exercice 2 :

VRAI/FAUX
A) Les glycosyltransférases permettent de glycolyser les protéines.
B) La glycolysation se fait sur des protéines nucléaires.
C) La glycolysation des protéines diminue leur polarité.
D) La glycolisation des protéines a une fonction informationnelle.
E) La glycolisation des protéines augmente toujours la durée de vie des protéines plasmatiques.


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QCM 1 – Concernant l’oxydation de l’acide arachidonique, laquelle (lesquelles) des


propositions suivantes est (sont) exacte(s) ?

A) L’oxydation de l’acide arachidonique donne dans un premier temps des cyclooxygénases et


des lipoxygénases.
B) La génération des eicosanoïdes va participer aux éléments clef de l’inflammation : tumeur,
douleur, rougeur, chaleur.
C) Les prostaglandines résultent de l’action des cyclooxygénases.
D) Les leucotriènes résultent de l’action des lipoxygénases.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.


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Correction des exercices

Cours 1 : Les Acides Aminés

Exercice 1 :

Complétez le texte avec les mots correspondant.


Les AA sont des molécules amphotères possédant un groupement carboxyle acide et une fonction
amine primaire.
Mais attention, tous les AA possèdent cette fonction amine primaire sauf la proline.
A pH physiologique, la fonction carboxyle est sous forme déprotonnée, c’est-à-dire porteur d’une
charge négative.

Exercice 2 :

Donnez les définitions des termes suivants.
Acide : composé, ion ou molécule susceptible de libérer un proton H+.
Base : composé, ion ou molécule susceptible de capter un proton H+
Amphotères : molécule qui présente à la fois une fonction acide et une fonction basique
Centre chiral : c’est un carbone asymétrique, c’est-à-dire un carbone portant 4 groupements
différents.
AA essentiel : AA apportés uniquement par l’alimentation
AA conditionnellement essentiel : AA synthétisé par l’organisme mais de manière insuffisante.
AA non essentiel : AA synthétisé par l’organisme en quantité suffisante.

Exercice 3 :

Parmi les AA suivants, lequel/lesquels sont des AA aliphatiques ?
Parmi la liste proposée, uniquement 4 étaient aliphatiques : l’alanine, la proline, l’isoleucine et la
méthionine.

Exercice 4 :

Calculez la charge nette à pH = 1 et pH = 7, du tripeptide suivant : NH2-His-Val-Glu-COOH.

Données :
His (pKc = 1,8 / pKn = 9,2 / pKr = 6,0)
Val (pKc = 2,3 / pKn = 9,6)
Glu (pKc = 2,2 / pKn = 9,7 / pKr = 4,2)

Etape 1 : Représenter le peptide pour savoir quelles fonctions entrent en jeu dans le calcul de charge.

NH2-His-Val-Glu-COOH
I I
NH2 COOH

C’est un peptide donc certains groupements NH2 et COOH sont engagés dans la liaison peptidique et
perdent donc la capacité à se protoner. C’est le cas du COOH lié au carbone alpha de l’histidine et de


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la valine et du NH2 lié au carbone alpha de la valine et du glutamate. De plus, la valine n’étant pas
chargée, on ne la prend pas en compte dans le calcul des charges.
Au final seulement quatre valeurs de pK vont nous intéresser :

AA pKn pKc pKr
His 9,2 1,8 6,0
Val 9.6 2,3
Glu 9,7 2,2 4,2

Etape 2 : Il est important de savoir comment prédire si une fonction est ionique ou non selon le pH,
et ce en connaissant les inégalités suivantes :
Ø NH2 ionisé positivement si pH < pkn
Ø COOH ionisé négativement si pH > pkc
Ø NH2 ionisé positivement si pH < pkr
Ø COOH ionisé négativement si pH > pkr
Toutes ces inégalités découlent du cours et des trois grands exemples sur l’ionisation des AA suivant
les pH.

Etape 3 : Calculer la charge nette aux différents pH avec ces inégalités.

A pH = 1 :
Le NH2 lié au carbone alpha de l’histidine ainsi que le NH2 de la chaine latérale de l’histidine sont
ionisés (sous la forme NH3+), le COO- lié au carbone alpha du glutamate ainsi que celui de la chaine
latérale du glutamate sont protonés (sous la forme COOH). Donc : + 1 + 1 = 2
ð La charge du tétrapeptide à pH=1 est +2.

A pH = 7 :
Le NH2 lié au carbone alpha de l’histidine est ionisé (sous la forme NH3+), le NH2 de la chaine latérale
de l’histidine n’est pas ionisé, le COO- lié au carbone alpha du glutamate ainsi que celui de la chaine
latérale du glutamate sont ionisés (sous la forme COO-). Donc : + 1 – 1 – 1 = -1
ð La charge du tétrapeptide à pH=7 est -1.


















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Cours 2 : Les Glucides

Exercice 1 :

D-MANNOSE

D-GALACTOSE

D-FRUCTOSE

DIHYDROXYACETONE

D-GLUCOSE

GLYCERALDEHYDE


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Exercice 2 :

Complétez le texte avec les mots correspondant.
Les glucides, aussi appelés sucres ou hydrates de carbone sont des composés organiques
qui possède une fonction carbonyle et un moins deux groupements alcools.
Les glucides ont un rôle énergétique, structurels et de signalisation cellulaire.
On classe les glucides en 3 familles : les monosaccharides, qui sont des oses simples ; les
oligosaccharides, qui sont des molécules formées par un enchainement de 2 à 20 oses ; ainsi que les
polysaccharides, molécules formées par un enchainement de plus de 20 oses.

Exercice 3 :

VRAI/FAUX
A) FAUX, la chiralité est extrêmement importante, particulièrement pour les glucides. En effet,
certaines enzymes ne vont reconnaitre qu’un seul des deux énantiomères et n’agiront pas sur l’autre.
B) VRAI
C) VRAI
D) VRAI
E) FAUX, il est vers le bas.

Exercice 4 :

Donnez la composition des 3 disaccharides à connaitre, dire lequel/lesquelles sont réducteurs
et donnez le type de liaisons qu’ils émettent.
Maltose : glucose + glucose, sucre réducteur, liaisons en Glc alpha(1à4) Glc
Lactose : galactose + glucose, sucre réducteur, liaison Gal béta(1à4) Glc
Saccharose : glucose + fructose, sucre NON réducteur, liaison Glc alpha(1à2)béta Fru

Cours 3 : Les Lipides

QCM 1 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Faux : ce sont majoritairement les lipides complexes qui sont impliqués dans la signalisation
cellulaire. Les lipides simples quant à eux peuvent jouent un rôle clé dans le stockage
énergétique.
B) Vrai : de même que du C,H, O, S et P
C) Vrai.
D) Faux : qu’à une seule extrémité, c’est ce qui confère une forme très minoritaire de polarité
aux AG.
E) Faux.

QCM 2 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Faux : ce sont les AG saturés à chaine longue qui font entre 14 et 20 carbones.
B) Faux : on parle d’AG saturés lorsqu’on souhaite les classer selon la longueur de leur chaine,
de plus les AG saturés à chaine moyenne font entre 8 et 12 carbones.
C) Faux : Acide eicosanoïque est la dénomination systématique de l’acide arachidique
(dénomination usuelle).
D) Faux : C16:0 est l’acide hexadécanoïque, « 0 » car il y a aucune insaturation.


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E) Vrai.

QCM 3 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Vrai : ils sont solubles dans les solvants organiques tels que le chloroforme ou le benzène.
B) Faux : tout est vrai mais l’insaturation se trouve entre le 9ème et le 10ème carbone.
C) Vrai.
D) Faux : ils en ont une, tout comme les AG saturés, néanmoins cette dénomination ne
renseigne pas sur la structure de l’AG en question.
E) Faux.

QCM 4 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Vrai : on part du groupement méthyle à l’autre extrémité de la chaine et on trouve bien ω6
(16-10=6)
B) Vrai : il s’agit C18 : 2 (Δ9,12) et du C18 : 3 (Δ9,12,15).
C) Faux, elle ne pourra jamais, seulement au niveau carboxyle (COOH).
D) Vrai : un CH2 sépare toujours une insaturation.
E) Faux

QCM 5 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Faux : ω3 car 20-17=3.
B) Vrai. L’acide linoléique (C18 : 2 (Δ9,12)) lui est retrouvé dans les noix de pécan et les graines
(aussi huiles) de tournesol.
C) Vrai.
D) Vrai, et plus la chaine carbonée est courte plus les AG sont solubles dans l’eau.
E) Faux.

QCM 6 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Vrai.
B) Faux, c’est l’inverse : plus il y a d’insaturations moins l’AG est organisé (formation de coudes
sur la chaine), donc moins de cohésion donc point de fusion abaissé par rapport à son
homologue (même longueur de chaine carbonnée) saturé qui lui à une bonne cohésion est
sera donc retrouvé sous forme de graisse (solide) à température ambiante.
C) Vrai.
D) Vrai, graisses rances à chaines courtes et volatiles.
E) Faux.

QCM 7 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Faux : c’est difficile car il est délicat de différencier spécifiquement deux AG qui ne sont
différents que par quelques carbones en plus ou en moins.
B) Faux : car les AG sont hydrophobes et donc ne peuvent être transportés seuls dans notre
circulation sanguine, de ce fait ils se lient à l’albumine.
C) Faux : ils sont dits non-estérifiés.
D) Faux : ils sont bien transportés sous forme de triglycérides mais par les lipoprotéines, les
adipocytes eux sont le lieu de stockage.
E) Vrai.


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QCM 8 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Faux : liaison ester.
B) Vrai : car la fonction carboxyle des AG et les fonctions alcool du glycérol sont engagées dans
des liaisons ester. Cette hydrophobie est très importante pour leur fonction de stockage des
AG.
C) Vrai : via la libération d’AG.
D) Vrai : ils sont amphiphiles (avec une partie polaire et une autre apolaire).
E) Faux.

QCM 9 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?

A) Vrai : les phospholipides, les glycolipides et le cholestérol.
B) Vrai.
C) Vrai : via des biomarqueurs lipidiques.
D) Faux : la RMN sera plus rapide.
E) Faux.

Cours 4 : Le Cholestérol et les Lipoprotéines

QCM 1 – Concernant la structure du cholestérol, laquelle (lesquelles) des propositions suivantes est
(sont) exacte(s) ?

A) Vrai
B) Faux : il est polaire grâce à sa fonction hydroxyle.
C) Faux : il est composé de 27 atomes de carbone.
D) Faux : il fait partie de la famille des stérols.
E) Faux

QCM 2 – Concernant le métabolisme du cholestérol, laquelle (lesquelles) des propositions
suivantes est (sont) exacte(s) ?

A) Vrai
B) Faux : ils entrent en jeu dans la formation des esters de cholestérol.
C) Vrai
D) Faux : le prégnénolone devient d’abord de la progestérone avant de se différencier en
androgène dans les testicules.
E) Faux















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Exercice 1 :

Relier ces organes aux actions qu’ils accomplissent dans le métabolisme du cholestérol :

Synthèse des hormones stéroïdes
Foie

Synthèse endogène de cholestérol

Intestin
Absorption du cholestérol exogène

Tissu Absorption du cholestérol biliaire
périphérique
Récupération du cholestérol des lipoprotéines


Tous les tissus comportant des cellules nucléées sont capables de produire du cholestérol endogène,
même si ce rôle revient très largement au foie.

Exercice 2 :

Complétez le tableau suivant sur les compositions des lipoprotéines :
Lipoprotéine Composante lipidique majeure Principale apolipoprotéine
HDL Cholestérol A-I
LDL Cholestérol B-100
IDL Triglycéride et cholestérol B-100 et E
VLDL Triglycéride B-100 et E
Chylomicron Triglycéride B-48

Exercice 3 :

VRAI/FAUX
A) VRAI
B) VRAI
C) VRAI
D) FAUX, c’est l’inverse, dans la voie endogène du cholestérol, le VLDL se transforme en IDL.
E) VRAI, c’est un système d’élimination du cholestérol.
F) FAUX, c’est l’absence d’Apo E sur les LDL qui rend difficile la liaison sur leur récepteur (LDLr), ce
qui allonge leur durée de vie et augmente le risque de formation de plaques d’athérome.
G) FAUX, c’est l’absence d’anti-oxydant sur les LDL qui est responsable de la formation des plaques
d’athérome dans l’intima des artères.
H) VRAI






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Cours 5 : Les Vitamines

QCM 1 - CONCERNANT LES VITAMINES, LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Faux : aucune valeur énergétique mais elles sont primordiales au bon fonctionnement de
l’organisme et de ses fonctions vitales. Nuance à bien saisir
B) Vrai : une classification fonctionnelle (vitamines qui sont des coenzymes ou leur précurseur
celles qui agissent selon d’autres mécanismes) et une classification chimique en rapport avec
leur solubilité (vitamines liposolubles ADEK et hydrosolubles)
C) Faux : si c’est solidement lié c’est forcément de manière covalente
D) Faux : son amide est la nicotinAMIDE
E) Faux

QCM 2 - CONCERNANT LA VITAMINE B2 ET LES COENZYMES FLAVINIQUES (FMN et FAD),


LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
A) Vrai : contrairement au NAD. Parmi ces déshydrogénases on peut citer la succinate
déshydrogénase ou complexe II de la chaine respiratoire
B) Vrai : riboflavine = vitamine B2
C) Faux : l’acceptation d’un seul électron donne la forme semiquinone FADH+ qui peut subir à
son tour l’acceptation d’un autre électron pour donner la forme complétement réduite
FADH2
D) Faux : il en faut seulement 2 à 3mg par jour, 20mg/j correspond aux besoins quotidiens de la
vitamine B2
E) Faux

QCM 3 - CONCERNANT LES AUTRES VITAMIES DU GROUPE B LAQUELLE (LESQUELLES) EST


(SONT) EXACTE(S) ?
A) Vrai
B) Vrai
C) Faux : La vitamine B5 (acide pantothénique) est un précurseur du CoenzymeA
D) Vrai
E) Faux

QCM 4 - CONCERNANT LA VITAMINE C LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Faux : c’est cette molécule qui représente la vitamine C, l’autre
représente la vitamine E
B) Faux : des réactions d’hydroxylation (de par la présence de 5 hydroxyles
sur la molécule)
C) Vrai : à savoir !
D) Faux : aucun risque
E) Faux

QCM 5 - CONCERNANT LA VITAMINE A LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Vrai : mais aussi peut provenir de végétaux (carottes+++)
B) Faux : le bêta-carotène subira premièrement un clivage au niveau intestinal pour former le
rétinal qui pourra ensuite former le rétinol après oxydation. Donc il existe une étape
intermédiaire entre le bêta-carotène et le rétinol.
C) Vrai : rôle dans le vision & rôle dans la régulation du développement mais aussi un rôle dans
la trophicité des épithéliums
D) Faux : il est transporté dans le plasma grâce à la RPB (Rétinol Binding Protéine)
E) Faux


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QCM 6 - CONCERNANT LA VITAMINE D LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Vrai : c’est une source endogène importante
B) Faux : c’est la vitamine D2
C) Vrai
D) Faux : la vitamine D3 à une efficacité supérieure à la vitamine D2
E) Faux

QCM 7 - CONCERNANT LA VITAMINE K LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?


A) Faux : c’est la vitamine D. La vitamine K est la molécule ci-contre :
B) Vrai : très repandue dans les feuilles vertes
C) Faux : une diminution de la coagulation sanguine car c’est la
vitamine antihémorragique
D) Faux : plusieurs autres rôle (métabolisme osseux, calcifications
vasculaires, croissance cellulaire, apoptose..)
E) Faux

Cours 6 : Les Molécules Signal

Exercice 1 :

Complétez ce texte avec les mots appropriés.


Les glycoprotéines des protéines ayant un ou plusieurs chaines oligosaccharidiques liées par des
liaisons covalentes.
La liaison va se faire entre le carbone anomérique de l’ose et :
- la fonction alcool d’un résidu sérine ou thréonine -> liaison O-glycosidique.
- l’azote de la fonction amide d’un résidu asparagine -> liaison N-glycosidique.

Exercice 2 :

VRAI/FAUX
A) VRAI
B) FAUX : elle se fait sur des protéines membranaires en extracellulaire.
C) FAUX : au contraire la polarité augmente.
D) VRAI
E) FAUX : la glycolysation des protéines peut aussi diminuer la durée de vie des protéines
plasmatiques.

QCM 1 – Concernant l’oxydation de l’acide arachidonique, laquelle (lesquelles) des
propositions suivantes est (sont) exacte(s) ?

A) VRAI : puis les cyclooxygénases ou les lipoxygénases donneront des leucotriènes, des
prostaglandines et des thromboxanes.
B) VRAI
C) VRAI
D) VRAI
E) FAUX


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