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2019-2020
UE1
POLYCOPIE DE BIOCHIMIE
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Avant-propos
Salut à toi !
Ce document a été créé pour t’aider à comprendre et à assimiler les cours de biochimie. Tu trouveras
les cinq cours retranscrits du docteur Chao de la Barca, le cours du docteur Simard et à la fin, des
petits exercices pour voir si tu as tout compris !
Attention, il faut cependant préciser qu’il s’agit d’un document du tutorat, et non d’un document
officiel de la faculté, du docteur Chao de la Barca ou du docteur Simard qui serait contractuel pour
l’examen. De plus les cours de biochimie peuvent changer un peu d’une année à l’autre... Ce n’est
donc qu’un support pour t’aider dans ton apprentissage !
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SOMMAIRE
§ Définition
§ Classification des acides aminés
§ Chiralité des acides aminés
§ Rôle des acides aminés
§ Acides aminés essentiels, conditionnellement essentiels et non essentiels
§ Structure et propriétés des AAPS
Ø Polarité des AA
Ø Ionisation et charges des AA
Ø Spectre d’absorption des AA
Ø pH, charge et quantification des AA
§ Les AA non protéinogènes
§ Les amines biogènes
§ Traitement de la maladie du sommeil par un cheval de Troie « biochimique »
I – Définition :
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A) Polarité :
Une liaison est polaire lorsqu’il y a un déséquilibre (ou apolaire lorsqu’il n’y a pas de déséquilibre)
dans le nuage électronique des groupes fonctionnels de la chaine latérale.
Þ En solution et à pH physiologique (environ 7,4), tous les AA sont polaires du fait de leur
groupe amine (chargé positivement) et de leur groupe carboxyle (chargé négativement). Les
résidus aminoacyls sont en revanche plus ou moins polaires en fonction de la polarité
de leur chaine latérale.
La glycine a la plus simple des structures des acides aminés (juste
Glycine un H comme chaine latérale). Son carbone alpha n’est pas
asymétrique. L’encombrement minimal de sa chaine latérale
confère une flexibilité maximale à la chaine peptidique.
Alanine L’alanine a un groupe méthyl sur sa chaine latérale.
AA à chaine latérale apolaire
Valine
Aliphatique
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La phénylalanine, composé d’un groupement phényle, est très
Phénylalanine stable et très hydrophobe.
Þ Donc la phénylalanine est moins polaire que le tryptophane,
qui l’est moins que la tyrosine.
AA à chaine latérale apolaire
Cyclique = Aromatique
Le tryptophane est composé d’un noyau indole qui lui donne aussi
Tryptophane une certaine polarité.
C’est un précurseur d’amines biogènes comme la sérotonine.
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La lysine possède un second groupement aminé primaire lié au
Lysine carbone ε sur la chaîne latérale.
Les carbones suivant le carbone alpha sont nommées suivant l’ordre
alphabétique grec : beta, gamma, delta, epsilon…
Chargé positivement = basique
L’arginine a un groupement guanidine positivement chargé.
L’arginine est un intermédiaire dans le cycle de l’urée. Il est aussi
Arginine un précurseur du monoxyde d’azote NO (grâce à une enzyme, le
NO synthase). Le NO est un neurotransmetteur qui intervient dans la
coagulation (antiagrégant plaquettaire) et dans la régulation de la
pression artérielle (vasodilatation).
AA à chaine latérale polaire
L’histidine a un noyau imidazole qui comprend un atome d’azote
non protoné à pH physiologique (contrairement à l’azote de la
lysine et de l’arginine. Le pKr de l’histidine est proche du pH
physiologique, ce qui permet une réactivité importante qui est
Histidine
mise au profit dans le centre actif de certaines enzymes.
L’histidine est aussi un précurseur d’une amine biogène appelée
l’histamine (cf. plus loin).
Chargé négativement = acide
Aspartate
Le glutamate et l’aspartate ont tous deux une deuxième fonction
carboxyle. Ce sont des neurotransmetteurs excitateurs dans le
système nerveux central.
Le glutamate est aussi un intermédiaire dans la synthèse et la
dégradation de nombreux AA. C’est aussi le précurseur du GABA
(neurotransmetteur inhibiteur).
Glutamate
B) Ionisation et charges des AA :
Cela est lié aux propriétés acido-basiques des AA :
On a soit un acide protoné (R-COOH) et sa base conjuguée déprotonée
(R-COO-), soit une base (R-NH2) et son acide conjugué protoné (R-NH3+).
On appelle :
Ø pKc, le pH de demi-dissociation pour lequel 50% des
groupes R-COOH sont dissociés (50% sous la forme R-COOH et 50% sous la forme de R-
COO-).
Ø pKn, le pH de demi-dissociation pour lequel 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés
(50% sous la forme R-NH2 et 50% sous la forme de R-NH3+).
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Ø le point isoélectrique (ou pHi), le pH où la charge nette de l’AA est nulle. L’AA prend
alors le nom de zwittérion.
Ø il existe aussi le pKr, le pH de demi-dissociation de la chaîne latérale (même chose que
le pKc ou le pKn mais pour la chaine latérale des AA acides et basiques).
Grâce à ces propriétés acido-basiques, on va pouvoir réaliser des courbes de titrage d’un AA qu’on
appellera X. Elles sont construites en ajoutant des « équivalents OH » (= une base forte, comme la
soude) à une solution très acide contenant de l’acide aminé X :
Ø à chaque fois qu’on ajoute une quantité connue et faible de la base, on mesure le pH.
Ø si dans la solution il n’y a pas de composé avec une fonction acide ou basique, alors on
obtient une droite car le pH augmente linéairement au fur et à mesure qu’on ajoute de la base
forte.
Ø pour les AA, on n’obtient jamais une droite car ils possèdent tous au moins une fonction acide
(COOH) et une fonction basique (NH2), ainsi que les éventuelles fonctions acide ou basique
dans les chaines latérales des AA acides ou basiques.
Exemples :
Il n’y a pas de pKr pour la glycine car sa chaine latérale ne comporte pas de fonction acide ou basique.
Ø Création de la courbe de dissociation de la glycine (AA hydrophobe aliphatique) :
1. On va commencer par une solution à pH très acide, contenant la glycine. Il y a donc de
nombreux protons dans la solution et la glycine va pouvoir capter les H+, le COO- va donc
devenir COOH. La charge totale à un pH inférieur au pKc et va donner +1. La seule charge
déterminante de la charge de la glycine à ce stade est la charge + portée par l’amine.
2. On va ajouter de la soude à la solution initialement très acide et on va arriver un moment du
pKc, stade du pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-COOH sont dissociés (donc
sous la forme R-COO-). A ce stade le pH est égal à 2,34, la charge nette est de + 0,5. Il y a 50%
de la glycine sous sa forme avec le pH acide et 50% sous sa forme de zwittérion.
3. On continue à ajouter de la soude à la solution et on va voir apparaitre une autre forme : la
forme zwittérion. Le COOH s’est déprotoné au fur et à mesure que le pH a augmenté. La
charge nette de cette forme est égale à 0 (+1 de l’amine et -1 du carboxyle). Le pH dans la
solution à ce stade est égal au pHi isoélectrique de la glycine (5,97).
4. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKn, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés (donc sous la forme R-
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NH2). A ce stade le pH est égal à 9,60, la charge nette est de - 0,5. Il y a 50% de la glycine sous
sa forme de zwittérion et 50% sous sa forme avec le pH basique.
5. On continue à verser de la soude et on arrive sur une solution très basique. Il y a donc de
nombreux OH- dans la solution et la glycine va libérer les H+ dans la solution, le NH3+ va donc
devenir NH2. La charge totale à un pH supérieur au pKn et va donner -1. La seule charge
déterminante de la charge de la glycine à ce stade est la charge - portée par le carboxyle.
Ø Création de la courbe de dissociation de la glutamate (AA polaire chargé
négativement) :
1. On va commencer par une solution à pH très acide, contenant le glutamate. Il y a donc de
nombreux protons dans la solution et le glutamate va pouvoir capter les H+, le COO- va donc
devenir COOH (attention ici le carboxyle lié au carbone alpha ET celui de la chaine latérale
vont tous les deux se protoner). La charge totale à un pH inférieur au pKc et va donner +1. La
seule charge déterminante de la charge de la glycine à ce stade est la charge + portée par
l’amine.
2. On va ajouter de la soude à la solution initialement très acide et on va arriver un moment du
pKc, stade du pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-COOH sont dissociés (donc
sous la forme R-COO-). A ce stade le pH est égal à 2,19, la charge nette est de + 0,5. Il y a 50%
du glutamate sous sa forme avec le pH acide et 50% sous sa forme de zwittérion.
3. On continue à ajouter de la soude à la solution et on va voir apparaitre une autre forme : la
forme zwittérion. Le COOH s’est déprotoné au fur et à mesure que le pH a augmenté
(attention seulement celui lié au carbone alpha). La charge nette de cette forme est égale à 0
(+1 de l’amine et -1 du carboxyle). Le pH dans la solution à ce stade est égal au pHi
isoélectrique du glutamate (3,22).
4. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKr, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes COOH DE LA CHAINE LATERALE sont dissociés
(donc sous la forme COO-). A ce stade le pH est égal à 4,25, la charge nette est de - 0,5. Il y a
50% du glutamate sous sa forme de zwittérion et 50% sous sa forme où les deux carboxyles
sont déprotonés.
5. On ajoute encore de la soude et on arrive aux stades où les deux carboxyles du glutamate
sont déprotonés. Le pH de la solution est supérieur au pHi du glutamate mais inférieur à son
pKn. La charge nette est de -1. La seule charge déterminante de la charge du glutamate à ce
stade est la charge - portée par la carboxylase de la chaine latérale (la charge – et la charge +
lié à l’amine et au carboxyle du carbone alpha s’annulent.
6. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKn, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés (donc sous la forme R-
NH2). A ce stade le pH est égal à 9,67, la charge nette est de - 1,5. Il y a 50% du glutamate sous
sa forme où ses deux carboxyles sont déprotonés et 50% sous sa forme avec le pH basique.
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7. On continue à verser de la soude et on arrive sur une solution très basique. Il y a donc de
nombreux OH- dans la solution et le glutamate va libérer les H+ dans la solution, le NH3+ va
donc devenir NH2. La charge totale à un pH supérieur au pKn et va donner -2. Les charges
déterminantes sont les deux charges – portées par les deux carboxyles du glutamate.
Ø Création de la courbe de dissociation de la lysine (AA polaire chargé positivement) :
1. On va commencer par une solution à pH très acide, contenant la lysine. Il y a donc de
nombreux protons dans la solution et la lysine va pouvoir capter les H+, le COO- va donc
devenir COOH. La charge totale à un pH inférieur au pKc et va donner +2. Les charges
déterminantes sont les deux charges + portées par les deux amines de la lysine.
2. On va ajouter de la soude à la solution initialement très acide et on va arriver un moment du
pKc, stade du pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-COOH sont dissociés (donc
sous la forme R-COO-). A ce stade le pH est égal à 1,82, la charge nette est de + 1,5. Il y a 50%
de la lysine sous sa forme avec le pH acide et 50% sous sa forme avec son carboxyle
déprotoné.
3. On ajoute encore de la soude et on arrive aux stades où le carboxyle s’est déprotoné, il a
libéré son proton. Le pH de la solution est supérieur au pKc de la lysine mais inférieur à son
pKn. La charge nette est de +1. La seule charge déterminante de la charge de la lysine à ce
stade est la charge + portée par l’amine de la chaine latérale (la charge – et la charge + lié à
l’amine et au carboxyle du carbone alpha s’annulent.
4. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKn, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes R-NH3+ sont dissociés (donc sous la forme R-
NH2) (attention pour l’instant seul l’amine lié au carbone alpha se déprotone). A ce stade le
pH est égal à 8,95, la charge nette est de + 0,5. Il y a 50% de la lysine sous sa forme où son
carboxyle s’est déprotoné et 50% sous sa forme zwittérion.
5. On continue à ajouter de la soude à la solution et on va voir apparaitre une autre forme : la
forme zwittérion. L’amine LIE AU CARBONE ALPHA s’est déprotoné au fur et à mesure que le
pH a augmenté. La charge nette de cette forme est égale à 0 (+1 de l’amine de la chaine
latérale et -1 du carboxyle). Le pH dans la solution à ce stade est égal au pHi isoélectrique de
la lysine (9,74). Le pH est plus grand que le pKn mais plus petit que le pKr.
6. On va ajouter encore de la soude à la solution et on va arriver un moment du pKr, stade du
pH de demi-dissociation où 50% des groupes NH3+ DE LA CHAINE LATERALE sont dissociés
(donc sous la forme NH2). A ce stade le pH est égal à 10,53, la charge nette est de - 0,5. Il y a
50% de la lysine sous sa forme de zwittérion et 50% sous sa forme basique.
7. On continue à verser de la soude et on arrive sur une solution très basique. Il y a donc de
nombreux OH- dans la solution et la lysine va libérer les H+ dans la solution, le NH3+ (de la
chaine latérale) va donc devenir NH2. La charge totale à un pH supérieur au pKr et va donner
-1. La seule charge déterminante est la charge + portée par le carboxyle de la lysine.
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Þ Aujourd’hui la quantification des AA se fait spectrophotométrie de masse mais la
séparation chromatographique avant la quantification est toujours d’actualité.
VII- Les AA non protéinogènes : ornithine et citrulline
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Réaction générale :
Þ On part d’un AA initial que l’on décarboxyle, grâce à une décarboxylase
pour obtenir à la fin à amine biogène.
Par exemple, on forme :
Ø de la DOPA, de la dopamine et des cathécolamines (adrénaline et noradrénaline) à partir de
la tyrosine.
Ø de la sérotonine à partir du tryptophane.
Ø du gamma-aminobutyrate à partir du glutamate.
Ø de l’histamine à partir de l’hisitidine.
Ø des polyamines à partir de l’ornithine.
A) Formation de la sérotonine à partir du tryptophane :
La tryptophane hydroxylase va hydroxyler (rajouter un OH) sur
le noyau indol du tryptophane pour former le 5-OH-
trytophane. Puis la décarboxylase d’AA aromatique et son
cofacteur le PLP, vont décarboxyler le 5-OH-tryptophane pour
former la sérotonine.
La sérotonine est un neurotransmetteur dans le système
nerveux central et les cellules entérochromaffines du système digestif. Elle stimule aussi
l’agrégation plaquettaire (avec les granules denses qui sont riches en sérotonine).
La sérotonine est un neuromédiateur qui va participer à l’humeur. On retrouve un déficit de
sérotinine dans les cas de dépression et pour pallier ce problème, on utilise le Prozac (fluoxétine),
qui est un inhibiteur de la recapture de sérotinine qui va permettre de laisser plus longtemps la
sérotonine dans la synapse des neurones sérotoninergiques. C’est donc un anti-dépresseur.
B) La formation de l’histamine à partir de l’histidine :
Une histidine décarboxylase lié à son cofacteur le PLP, va décarboxyler l’histidine pour former
l’histamine.
L’histamine est retrouvée dans les cellules de l’allergie, comme les
mastocytes. Une fois que les cellules sont en contact avec l’allergène
(représenté en jaune), elles vont se dégranuler, ce qui va libérer
l’histamine. L’histamine va être responsable en partie des symptômes
allergiques comme l’hyper-sécrétion bronchique ou nasale. Il existe des
médicaments appelés les anti-histaminiques qui vont aller agir sur le
récepteur à l’histamine et qui vont combattre ces symptômes d’hyper-
sécrétion.
C) La formation des polyamines à partir de l’ornithine :
L’ornithine décarboxylase lié au cofacteur PLP, va décarboxyler l’ornithine pour former la
putrescine.
Þ La putrescine est considérée comme une polyamine simple ou précurseur de polyamines
supérieurs : la spermidine et la spermine.
La spermidine synthase (ou propylamine tranférase 1) va transférer un résidu de S-
adénosylméthionine décarboxylée (en bleu sur le schéma) sur la putrescine pour former la
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SOMMAIRE
§ Définition
§ Rôle des glucides
§ Classification des glucides
Ø Monosaccharides
- Les objets chiraux et non chiraux
- Les monosaccharides de plus de trois carbones
- La cyclisation des oses en solution aqueuse
- La réaction de Bénédict
-
Ø Disaccharides
- Le maltose
- Le saccharose
- Le lactose
Ø Polysaccharides
Ø Les homopolysaccharides
Ø Les hétéropolysaccharides
I – Définition :
Exemple des deux monosaccharides les plus simples :
Ce sont des composés organiques qui vont posséder
une fonction carbonyle : soit une cétone (= cétose) ou
un aldéhyde (= aldose), ainsi qu’au moins 2
groupements alcool.
En assemblant plusieurs monosaccharides entre eux, on peut créer soit des disaccharides (2 unités
monosaccharidiques) soit des polysaccharides (plus long avec plus d’unités monosaccharidiques). A
contrario, l’hydrolyse d’oses plus compliqués (plus gros), permet d’obtenir des oses « simples » : des
monosaccharides.
Les glucides sont également connus sous le nom de « sucre », « hydrate de carbone » ou encore
« carbohydrate ». Ils se nomment ainsi car leur formule brute est (CH2O)n -> (on remplace le « n »
par un chiffre, le nombre de carbone de l’ose, et cela donne un glucide). Les glucides grâce à leur
présence dans la cellulose des parois des bactéries sont considérés comme les biomolécules les
plus abondantes sur Terre.
II – Rôle des glucides :
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On distingue les :
Ø Monosaccharides = ose simple : Une seule unité comportant au moins une fonction
aldéhyde ou cétone (carbonyle) et 2 groupement –OH.
Ø Oligosaccharides : molécules formées par un court enchaînement de monosaccharides (2 à
environ 20), liés par des liaisons osidiques ; les plus abondants sont les disaccharides (2
unités).
Ø Polysaccharides : polymères de > 20 unités monosaccharidiques (identiques =
homosaccharidique ou pas = hétérosaccharidiques), ils présentent une chaine linéaire
(cellulose, hyaluronate) ou une chaine avec des embranchements (amylopectine et
glycogène).
A) Les monosaccharides :
Aldéhydes avec au moins deux groupes –OH → Aldoses
*
3 carbones= aldotrioses (ou glycéraldéhyde)
4 carbones= aldotétroses
5 carbones= aldopentoses
6 carbones= aldohexoses .....
Cette molécule a un carbone asymétrique, C* (au milieu sur le schéma).
Cétones avec au moins deux groupes –OH → Cétoses
3 carbones= cé totriose (ou dihydroxyacétone)
4 carbones= cé totétroses
5 carbones= cé topentoses
6 carbones= cé tohexoses .....
Cette molécule n’a pas de carbone asymétrique
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ð Ces molécules peuvent parfois avoir une certaine symétrie, ainsi que des carbones asymétriques
(C*) ou non, on va alors parler de chiralité.
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Un ose cyclique peut donc avoir deux anomères (alpha ou beta) en fonction de la position du –OH sur
le carbone anomérique : s’il est placé en haut du plan => beta et en bas => alpha.
Le suffixe pyranose est utilisé pour les aldoses car il rappelle le pyrane (molécule cyclique). Pour les
cétoses, on utilisera le suffixe furanose car il rappelle le furane (molécule cyclique).
Exemple : L’α-D-glucopyranose et le
β–D-glucopyranose sont des β
anomères, il est très facile de passer
de l’un à l’autre (équilibre en solution
entre forme linéaire et cyclique).
α
Exemple : Les anomères alpha et béta du D-fructose :
Þ Pour les aldoses la liaison est une liaison hémi-acétal et pour les cétoses c’est une liaison
hémi-cétale.
Þ La mutarotation désigne le passage entre la forme linéaire et cyclique. Elle s’applique à
toutes les formes cycliques, furanoses et pyranoses.
Certains oses s’oxydent facilement via leur fonction carbonyle pour donner un carboxyle.
Réaction de Benedict :
Il s’agit d’une réduction des ions cuivriques (Cu 2+) par des sucres
réducteurs (ayant une fonction aldéhyde) en ions cuivreux (Cu1+),
en présence de chaleur. Ce test n’est plus utilisé dans les pays
développés mais il permettait de suivre la glycosurie chez les
diabétiques.
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§ La fonction aldéhyde peut s’oxyder pour
donner l’acide gluconique = gluconate. Elle
peut aussi se phosphoryler pour donner le
glucose 1 phosphate.
§ Le groupe -OH lié au carbone 2 peut se
substituer avec NH2 pour donner la
glucosamine puis il s’acétyle pour donner le
N-acétylglucosamine (qui se retrouve
beaucoup dans l’acide hyaluronique).
§ Le carbone 6 peut s’oxyder pour donner le
glucuronate ou peuvent se phosphoryler pour
donner le G6P qui est un intermédiaire très
important dans la glycolyse et glycogénèse.
Quelques réactions d’oses simples sous l’action d’enzymes :
v Acides gluconique/gluconate :
Cette réaction est sous le contrôle d’enzymes, comme ici avec le glucose oxydase.
Il y a un équilibre entre la molécule du milieu et celle de droite.
Sur la molécule de droite il n’y a pas d’alpha ou beta car pas de carbone asymétrique (plus
d’anomérie). La flèche est plus épaisse dans le sens de la cyclisation car c’est plus stable.
v Dérivés phosphorylés du D-glucose et suivi du diabète :
La phosphorylation, via l’hexokinase, « active » le D-glucose qui s’engage ainsi dans la glycolyse ou
dans d’autres processus métaboliques.
Rôle très important : le glucose phosphorylé ne peut pas é chapper de la cellule alors que s’il ne l’était
pas il pourrait s’échapper par diffusion simple.
Au niveau musculaire, il y a une consommation « locale » du glucose phosphorylé issu de la
glycogénolyse car il n’a pas l’enzyme glucose 6 phosphatase donc il ne peut regagner le sang et être
distribué ailleurs dans l’organisme.
Mais le glucose-6-phosphatase est présent dans le foie et donc les glucoses 6 phosphate peuvent se
déphosphoryler et être distribué dans l’organisme. Cela permet de réguler la glycémie et de faire
fonctionner le cerveau et les globules rouges (organes glucodépendants).
ð Le foie peut donc contrôler la glycémie (taux du glucose dans le sang) mais pas le muscle !
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Cette réaction catalysée par l’hexokinase est utilisée pour la quantification du glucose pour les
patients hospitalisés. C’est important pour le diagnostic et le suivi du diabè te et des hypoglycé mies
(mortelles par convulsions ou dysfonctionnement neuro permanent, si la détection n’est pas rapide).
Les méthodes les plus couramment utilisées font appel à la formation des dé rivé s acides ou
phosphorylés du glucose (hexokinase ou gluco-oxydase). Les glycémies se font soit par ponction
veineuse (pour le diagnostic du diabète, par exemple) ou par la glycémie capillaire (avant c’était le
test de Bénédict).
Quantification du D-glucose au laboratoire :
-> Mesure de la glycémie au laboratoire : hexokinase
Quand tous les réactifs sont en excès, la concentration en NADH (grâce à la réaction de la G6PD) est
directement proportionnelle à celle du glucose, c’est comme ça qu’on obtient la glycémie en
mesurant la concentration en NADH formé.
1ère réaction : phosphorylation du glucose
2ème réaction : déshydrogénation du glucose-6-phosphate, réduction du NAD
-> Le principe spectrophosphométrique : technique optique
Quand tous les ré actifs sont en excè s, à 340 nm (lumiè re incidente) l’absorbance est directement
proportionnelle à la concentration en NADH qui elle-mê me est directement proportionnelle à celle
du glucose. Plus il y a d’absorbance plus il y a de NADH et donc de glucose.
Quantification du D-glucose par des « lecteurs de glycémie » : technique ampérométrique
Presque tous les diabétiques de type 1 (besoin
d’injection d’insuline) en utilisent.
Glucomè tres : Automates permettant une
lecture de la glycé mie à partir d’une goutte de
sang capillaire prélevée au bout du doigt grâce
a une réaction redox.
Þ Les deux méthodes optique (spectrophotométrie) et ampérométrique (lecteur de glycémie)
font appel à des enzymes qui vont produire des dérivés du glucose.
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B) Les disaccharides :
Ils résultent de la liaison de deux oses simples (liaison osidique). Il y en a trois à connaitre :
Ø le maltose (origine végétale) = 2 glucoses
Ø le saccharose (sucre de canne/betterave) = 1 glucose + 1 fructose
Ø le lactose (sucre du lait) (si déficit en lactase (enzyme qui hydrolyse la liaison osidique) →
intolérance au lait (diarrhée…)) = 1 galactose + 1 glucose
Ré action de synthè se catalysé e par des enzymes : les disaccharides synthases, la réaction ne se fait
pas spontanément (¹ mutarotation).
Le maltose :
1 4
Le carbone 1 anomé rique d’un ré sidu de glucose se lie au carbone C4 d’un autre ré sidu (liaison
osidique, Glc α(1→4) Glc). Réaction de condensation avec formation d’une molécule d’eau.
Conséquence : le premier résidu de glucose perd sa propriété réductrice (due a la liaison osidique),
mais pas le deuxiè me ré sidu qui peut reformer le groupement aldé hyde et s’oxyder (il est libre).
→ Le maltose est donc un sucre réducteur : le premier résidu n’est pas réducteur car engagé dans la
liaison osidique mais le deuxième résidu pourra repasser en forme linéaire (et reprendre la fonction
aldéhyde) ou s’oxyder en acide carboxylique. Pour le nommer on commence toujours à nommer le
résidu non réducteur puis alpha, puis les numéros des carbones de liaison et nommer le deuxième
résidu. (Glc α(1→4) Glc = maltose)
Le saccharose :
Le carbone anomé rique (C1) d’un résidu de glucose se lie au carbone anomé rique C2 d’un ré sidu de
fructose (liaison osidique, Glc α(1→2)β Fru ). Le fructose n’est pas un sucre réducteur car il ne
possède pas dans sa forme linéaire un aldéhyde mais une cétone très dure à oxyder.
Conséquence : le premier résidu de glucose perd sa proprié té́ ré ductrice et le carbonyle du ré sidu du
fructose est aussi engagé dans la liaison osidique.
→Le saccharose n’est donc PAS un sucre réducteur (on a inversé le sens de la deuxième molécule et
aucun sucre ne peut se décycliser pour former la fonction aldéhyde). Pour la nomenclature, on
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rajoute beta, car le fructose est de configuration beta contrairement au glucose de configuration
alpha.
Le lactose :
Le carbone anomé rique (C1) d’un ré sidu de galactose se lie au carbone C4 d’un ré sidu de glucose
(liaison osidique, Gal β(1→4) Glc )
Conséquence : le premier ré sidu (Gal) perd sa proprié té ré ductrice mais le deuxiè me ré sidu (Glc)
conserve la fonction aldé hyde qui peut s’oxyder.
→Le lactose est un sucre réducteur
Il faut bien retenir ces 3 disaccharides :
- 2 réducteurs : le maltose (Glc α(1-4) Glc) et le lactose (Gal β(1-4) Glc)
- 1 non réducteur : le saccharose (Glc α(1-2) β Fru)
C) Les polysaccharides :
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C’est la principale forme de stockage du glucose chez les plantes. L’amidon est composé de deux
types d’homopolymè res de α-D-glucose : amylose et amylopectine.
Amylose: chaı̂ne liné aire de plusieurs milliers de ré sidus de D-glucose lié s par des liaisons osidiques
α(1→4)
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Le hyaluronate peut exister « pur » (humeur vitré e dans la chambre posté rieure de l’oeil, liquide
synovial) ou comme composant de la M.E.C (ex : M.E.C de cartilages et tendons).
Pour les autres GAG:
Les unité s disaccharidiques sont souvent sulfaté es, ce qui augmente les charges né gatives, donc
l’interaction avec des cations (Na+) et donc la rétention d’eau (cartilage et tendons). Ils sont associé s
de maniè re covalente à des proté ines (proté oglycanes) et sont plus courts que l’hyaluronate.
Ex: chondroïtine sulfate et kératane sulfate
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SOMMAIRE
§ Définition
§ Les lipides de réserve énergétique
Ø Les acides gras (AG)
Ø Les triglycérides
§ Les lipides composant les membranes biologiques
Ø Les phospholipides
- Les glycérophospholipides (GPL)
- Les sphingolipides (type sphingomyéline)
Ø Les glycolipides
- Les glycosphingolipides (neutres et acides)
§ Lipidomique
I – Définition :
C’est un groupe de molécules organiques très diverses ayant en commun leur insolubilité dans l’eau
et leur solubilité dans les solvants organiques (chloroforme, benzène, hexane, éther…).
On distingue :
Ø les lipides simples, composés de C,H,O
Ø les lipides complexes, composés de C,H,O + S,N,P
Il y existe trois grands groupes de lipides suivant leur fonction principale :
Ø les lipides de réserve énergétique (surtout des lipides simples)
Ø les lipides composants des membranes biologiques (surtout des lipides complexes : le
souffre, l’azote et le phosphore donnent la polarité aux lipides pour former la membrane
biologique)
Ø les lipides avec une fonction dans la signalisation cellulaire (surtout des lipides
complexes)
II – Les lipides de réserve énergétique :
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Les AG sont soit linéaires (la majorité), soit branchés. Ils possèdent ou non des insaturations
(=liaison double), on distingue alors :
® les AG saturés (sans insaturation) qu’on classe suivant la longueur de leur chaine :
- AG à chaine courte -> 4-6 carbones
- AG à chaine moyenne -> 8-12 carbones
- AG à longue chaine -> 14-20 carbones
- AG à très longue chaine -> plus de 22 carbones (22 compris)
® les AG insaturés (ou non saturés) avec :
- les MUFA (MonoUnsaturated Fatty Acids) -> AG mono-insaturé
- les PUFA (PolyUnsaturated Fatty Acids) -> AG poly-insaturé
Il y existe trois nomenclatures différentes des AG :
Ø la nomenclature simplifiée
Ø la dénomination systématique
Ø la dénomination usuelle
Les acides gras saturés :
Nomenclature simplifiée Dénomination Dénomination usuelle
systématique
On écrit « C » suivi de la longueur On écrit « acide » puis Comme son nom l’indique, vient
de la chaine, puis « : » suivi de « 0 » « alcane de la chaine de d’une dénomination répandue
(car il n’y a pas d’insaturation). même longueur » suivi de par l’usage (historique) mais
« -oïque ». qui n’est pas informative sur la
structure de l’AG.
Exemple C16 : 0 Acide hexadécanoïque Acide palmitique (du latin
(= « C16 » signifie que la chaine « palma » ou palme à huile)
carbonée comporte 16 carbones et
« 0 » veut dire qu’il n’y a pas
d’insaturation)
4 AG saturés sont à connaitre avec leurs différentes nomenclatures, ce sont les plus fréquents :
Nomenclature Dénomination Dénomination usuelle Source
simplifiée systématique
C4:0 Acide butanoïque Acide butyrique Beurre
Les acides gras insaturés (= non saturés) :
Ces AG sont composés d’une ou plusieurs doubles liaisons (= insaturation(s)).
La double liaison dans une chaine linéaire donne lieu à deux stéréoisomères nommés cis (=Z) et
trans (=E).
Pour différencier les AG « cis » des « trans », on rajoute un exposant « t » lors d’une configuration
« trans ».
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Les configurations « cis » prédominent largement dans la nature alors que les AG « trans » sont
généralement industriels.
v Nomenclature simplifiée
1. On écrit « C » suivi de la longueur de la chaine, puis « : » suivi du nombre d’insaturations.
2. On ajoute la position de(s) double(s) liaison(s) à partir du carbone carboxylique, en exposant et
précédée(s) de delta (Δ), le tout entre parenthèses.
3. On ajoute un « t » après le nombre indiquant les doubles liaisons « trans » (pour « cis » on ne met
rien).
EXEMPLES :
C18 : 1 (Δ9) AG de 18 carbones avec une double liaison « cis » entre les
carbones C-9 et C-10
C20 : 2 (Δ9,12) AG de 20 carbones avec deux doubles liaisons « cis » entre les
carbones C-9 et C-10 et entre les carbones C-12 et C-13
C18 : 1 (Δ )
9t AG de 18 carbones avec une double liaison de configuration
« trans » entre les carbones C-9 et C-10
v Dénomination systématique
On écrit « acide » puis la configuration de la (des) double(s) liaison(s) puis «-», puis leur position,
puis «-», puis « alcène de la chaine de même longueur » suivi de « oïque ».
Ex :
- C18 : 1 (Δ9) est l’acide cis-9-octadécènoïque
- C18 : 1 (Δ9t) est l’acide trans-9-octadécènoïque
- C20 : 4 (Δ5,8,11,14) est l’acide toute-cis-eicosatétraénoïque (on écrit « toute » pour éviter la
répétition de plus de trois « cis » ou « trans »)
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v Dénomination usuelle
Comme pour les AG saturés, c’est une dénomination répandue par l’usage mais qui n’est pas
informative de la structure de l’AG.
Ex : l’acide cis-9-hexadécènoïque ou C16 : 1 (Δ9) est connu comme l’« acide palmitoléique » dans la
dénomination commune.
v La dénomination ω
Il existe une autre dénomination pour les AG insaturés qui n’utilise plus Δ mais ω. On ne compte plus
la position des insaturations à partir du groupe carboxyle mais à partir du groupement méthyle à
l’autre extrémité de la chaine.
C’est une classification plus fonctionnelle car elle permet d’établir un « lien de parenté » entre les
PUFA (de plus de 16 carbones).
v Les PUFA
La polyinsaturation des AG est basée essentiellement sur 5 faits :
1) chez les mammifères, la synthèse des PUFA de plus de 16 carbones se fait obligatoirement à
partir du C18 : 2 (Δ9,12) ou du C18 : 3 (Δ9,12,15) contenus dans les huiles végétales de
l’alimentation (AG indispensables, notre organisme ne peut les synthétiser)
2) les PUFA obtenus à partir du C18 : 2 (Δ9,12) et ceux obtenus à partir C18 : 3 (Δ9,12,15) ne sont
pas interconvertibles (la synthétisation de l’acide arachidonique ne peut se faire que par
élongation de l’acide linoléique). Ainsi un PUFA ω3 ne pourra jamais avoir comme précurseur
un PUFA ω6 et inversement.
3) l’élongation des PUFA se fait par leur extrémité carboxyle terminale
4) les désaturases ne peuvent pas ajouter des insaturations au niveau de l’extrémité méthyle
d’un PUFA
5) les insaturations sont toujours séparées par un groupe méthylène
Les désaturases créent des doubles liaisons (insaturations), les élongases ajoutent des groupements
acétate (= 2 carbones) pour allonger la chaine à partir de l’extrémité carboxyle.
Ex :
§ Quelques PUFA de la série ω6
Le passage du delta à l’oméga permet de mettre en évidence le lien de parenté entre ces AG.
« n- » et « ω » sont « synonymes », ils désignent le fait de compter à partir de l’extrémité méthyle.
On sait que les doubles liaisons sont séparées par des groupes méthylènes donc dans C18 : 2 ω6, il y a
une double liaison entre le 6e et le 7e carbone avant la fin de la chaine puis on laisse passer un
groupement méthylène et on place la deuxième double liaison entre le 9e et le 10e carbone avant la
fin de la chaine…
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La classification ω est donc plus simple et totalement spécifique.
§ Quelques PUFA de la série ω3
Erreur schéma : pour C20 : 4 (Δ8,11,14,17) ce n’est pas « n-6 » mais « n-3 » et « ω3 » !
L’élongase ajoute des carbones à partir du groupement carboxyle, donc rien ne change à l’autre
extrémité et oméga reste toujours pareil !
A RETENIR :
Nomenclature Série (n-x) ω Dénomination usuelle Source
simplifiée
C18 : 2 (Δ9,12) 6 Acide linoléique Noix de pécan, graines
(et huile) de tournesol
C18 : 3 (Δ9,12,15) 3 Acide α-linolénique Huiles végétales (soja,
lin, colza)
v Les AG « naturels » :
On les trouve dans les graisses et les huiles, et sont :
Ø à nombre pair d’atomes de carbone (car synthèse des AG à partir d’acétate (à 2C))
Ø à chaine linéaire
Ø d’une longueur entre 12 et 24 carbones (quelques exceptions)
Ø configuration « cis » des doubles liaisons
Ø si mono-insaturé : la double liaison se trouve généralement entre C-9 et C-10 (Δ9)
Ø si poly-insaturé : Δ9,12 ou Δ9,12,15 (exception notable pour l’acide arachidonique : 5,8,11,14)
Ø les insaturations ne sont presque jamais en alternance mais après deux carbones (groupe
méthylène entre deux insaturations)
Propriétés physiques des AG :
v Solubilité dans l’eau
Elle dépend de deux paramètres : la longueur de la chaine et le degré d’insaturation.
Plus la chaine hydrocarbonée est longue et moins il y a des insaturations, plus la solubilité
dans l’eau est faible.
L’influence du groupe fonctionnel polaire –COOH (chargé à pH physiologique) est plus forte dans les
AG à chaine courte. Mais plus la chaine sera longue moins cette polarité aura d’importance, et moins
l’AG sera soluble dans l’eau.
ex : C4:0 est soluble dans l’eau mais les AG sont complètement insolubles à partir de C10:0.
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v Point de fusion :
C’est la température à partir de laquelle on passe de l’état solide à l’état liquide. En fonction de
leur état (solide ou liquide) à température ambiante (25°C), on définit les graisses (état solide) ou les
huiles (état liquide).
Le point de fusion dépend des mêmes paramètres : la longueur de la chaine et le degré d’insaturation.
Le point de fusion est proportionnel à la longueur de la chaine et inversement proportionnel
au degré d’insaturation.
Ex : à température ambiante, tous les AG saturés entre 12 et 24 carbones sont des graisses mais les
AG de même longueur de chaine avec des insaturations (mono ou polyinsaturés) sont des huiles.
è Plus il y a d’insaturations, plus le point de fusion est bas -> on obtient des huiles.
Explication du point de fusion :
® En l’absence d’insaturations, la configuration la plus stable de la chaine est sous
forme dépliée. Ce dépliement favorise le rapprochement des chaines d’AG entre elles
par des liaisons de Van der Waals. Cela forme une structure compacte, le point de
fusion est donc relativement élevé.
® Alors que quand il y a des insaturations, il y a formation de coudes sur les chaines
d’AG, donc les AG ne peuvent pas se lier entre eux. L’état désorganisé entraine
un point de fusion plus bas.
Propriétés chimiques des AG :
v Oxydation des doubles liaisons :
Elle peut se faire de deux façons :
- non enzymatique (grâce à l’oxygène de l’air), provoquant un rancissement des graisses,
c’est-à-dire la formation de composés à chaines courtes, volatiles et responsables de l’odeur
des graisses rances.
- enzymatique, avec la formation des prostaglandines à partir de l’acide arachidonique
(C20 :4), (cf. cours molécules signal)
L’oxydation enzymatique est controlée, alors que l’oxydation non enzymatique est une réaction non
controlée.
v Formation sels sodium/potassium :
Ce sont des savons à propriétés moussantes, mouillantes et émulsionnantes. Dans l’eau, les savons
(ce sont des sels) vont se dissocier en ions Na+ et R-COO-, formant ainsi une molécule amphiphile
capable de dissoudre les graisses.
Il y a ainsi formation de micelles qui emprisonnent la tache
de gras dans leur cœur hydrophobe composé des chaines
aliphatiques des AG, et qui sont en contact avec le milieu
hydrophile extérieur grace aux têtes polaires carboxyles.
Quand on a les mains grasses, passer juste de l’eau dessus ne
sert rien, mais mettre du savon permet d’emprisonner la
graisse dans les micelles et de les évacuer.
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A) Les phospholipides :
Les glycérophospholipides (= GPL) :
Ce sont des dérivés de l’acide phosphatidique (PA). C’est une molécule de
glycérol sur lequel est branché 2 AG par des liaisons ester et un groupement
phosphate.
Ils sont constitués de deux parties :
- une partie hydrophobe : 2 acyles et un résidu glycérol
- une partie hydrophile : tête polaire (phosphate + un résidu polaire)
Les résidus polaires sont des alcools comme la choline, l’éthanolamine, la sérine, l’inositol et le
glycérol. On parlera alors de phosphatidylcholine, phosphatidyléthanolamine, phosphatidylsérine,
phosphatidylinositol et phosphatidylglycérol.
La liaison entre le groupe fonctionnel phosphate et la fonction alcool de l’autre résidu polaire
(choline, éthalonamine, sérine, inositol ou glycérol), se fait par une réaction d’estérification.
Généralement, le deuxième AG lié sur le glycérol est insaturé.
Ces GPL peuvent être hydrolysés par des enzymes : des phospholipases. Il existe 4 phospholipases
spécifiques : A1, A2, C et D.
La A1 hydrolyse la liaison ester entre le premier AG et un carbone
du glycérol.
La A2 hydrolyse la liaison ester entre le second AG et le carbone
central du glycérol.
La C hydrolyse la liaison entre le tête polaire et le diglycéride.
La D hydrolyse la liaison entre l’acide phosphatidique et l’alcool.
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Ø Les gangliosides
Ce sont les sphingolipides les plus complexes. On retrouve une tête polaire reliée au résidu
céramide, qui est composée d’un oligosaccharide et un (ou plusieurs) résidus d’acide N-
acétylneuraminique ou acide sialique. Ils sont chargés négativement à pH physiologique.
ex : ganglioside GM1
Fonctions des gangliosides : ils interviennent dans la communication et la reconnaissance inter-
cellulaire grâce aux motifs oligosaccharides liés au résidu céramide.
En pathologie, les gangliosides sont dégradés dans le lysosome. Plusieurs maladies assez rares
comme les gangliosidoses, sont dues à l’accumulation lysosomale de gangliosides (mutation de
gènes codants pour les enzymes dégradant les gangliosides). Ex : maladie de Tay-Sach et maladie de
Gaucher.
Les galactolipides (= sulfolipides) :
On les retrouve chez les plantes, donc on ne les verra pas.
Le cholestérol sera abordé dans un autre cours.
IV – Lipidomique :
A) Définition :
C’est l’étude (identification et quantification souvent relative) de l’ensemble des lipides (ou lipidome)
contenus dans un échantillon biologique ainsi que de la réponse du lipidome aux différents facteurs
environnementaux ou génétiques (ex : maladie, régime alimentaire…).
C’est un travail énorme demandant des multiples compétences : chimie, biochimie, biologie
cellulaire, bio-informatique, statistiques…
On estime à 200 000 le nombre d’espèces lipidiques !
Aujourd’hui aucune méthode analytique n’est capable de détecter et quantifier tous les
lipides des matrices biologiques complexes (plasma, différents tissus : cœur, foie, cerveau…).
B) Objectifs, méthodes d’analyse :
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C) Organisation de l’analyse :
1) La question biologique est définie. Ex : « le lipidome plasmatique est-il modifié dans la maladie
d’Alzheimer ? »
2) On récupère des échantillons de sang des témoins (personnes sans la maladie d’Alzheimer) et
des cas (patients avec la maladie d’Alzheimer). On peut dire par exemple qu’on étudie 10 000
personnes, en faisant une cohorte prospective dans le temps, et on regarde sur les dix années
suivantes, ceux développent la maladie et ceux qui ne la développent pas. On pourra alors
éventuellement trouver des biomarqueurs prédictifs de la maladie d’Alzheimer.
3) On extrait les lipides présents dans les échantillons de plasma (par exemple avec du
chloroforme, car lipide soluble dans les solvants organiques).
4) On analyse ces extraits dans le MS ou la RMN.
5) Les profils obtenus sont analysés par des méthodes bio-informatiques qui permettent
d’identifier et de faire une quantification (relative) des différents lipides contenus dans ces
échantillons.
6) Les concentrations (relatives) des lipides entre les patients Alzheimer et les témoins sont
comparées (par des méthodes statistiques multivariées) : les lipides discriminants sont des
potentiels biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer et peuvent aussi aider à avancer sur la
physiopathologie de cette maladie.
Ils ont ensuite proposé une hypothèse biologique permettant d’expliquer certaines anomalies de la
maladie d’Alzheimer. Il y a peut-être un problème dans la sphingomyélinase (enzyme qui dégrade les
sphingomyélines), qui est mutée, entrainant une hausse de la concentration de céramides et une
baisse de la concentration de sphingomyélines, qui induit une destruction des « lipid rafts » (au
niveau de la membrane plasmatique, région avec une certaine composition lipidique, qui ont un role
très important dans la signalisation cellulaire), et donc une défience dans le transporteur du glucose
Glut4 (présent sur les membranes). Cela expliquerait que l’on retrouve chez les malades Alzheimer
une hyperglycémie (le glucose ne peut plus rentrer dans les cellules). En thérapeuthique, on pourrait
donner des inhibiteurs de la sphingomyélinase, pour rétablir l’équilibre entre céramide et
sphingomyéline.
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SOMMAIRE
§ Le cholestérol
Ø Etapes de formation du cholestérol
Ø Propriétés physicochimiques et biologiques
Ø Origine du cholestérol
Ø Métabolisme du cholestérol
- La synthèse endogène
- Les esters de cholestérol
- Les sels biliaires
- Les hormones stéroïdes
Ø Elimination du cholestérol
§ Les lipoprotéines (LP)
Ø Structure globale d’une LP
Ø Les différentes familles
Ø Les fonctions des LP
Ø Le métabolisme des LP
- Voie exogène
- Voie endogène
- Voie retour du cholestérol
- Risque cardio-vasculaire
Ø Le bilan lipidique
I – Le cholestérol :
C’est le plus abondant des stérols (lipides structuraux présents dans les membranes de la plupart
des cellules eucaryotes y compris chez les plantes, mêmes si chez elles, se sont les stérols végétaux
qui dominent).
Le cholestérol possède 27 atomes de carbone. Il est
composé d’un noyau stérane, d’une double liaison entre C5 et
C6 et d’une fonction alcool en C3.
A) Etapes de formation du cholestérol :
Le noyau stérane est composé de 4 cycles (A,B,C et D), 3
cycles avec 6 cotés et le dernier avec 5.
S’ajoute à ce noyau un alkyle en C17 ainsi que 4 méthyles
qui forment ensemble le noyau stéroide.
Le noyau stéroide perd ses méthyles en position 28, 29 et
30 pour devenir le cholestane.
Le cholestane va ensuite acquérir une insaturation (double
liaison carbone) en C5-C6, et une fonction alcool en C3
(position Béta) pour devenir le cholestérol.
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v Au niveau de l’intestin
On a une absorption du cholesté rol alimentaire et une réabsorption du cholestérol biliaire qui a été
éliminé dans la bile grâce au foie, réabsorbé dans les intestins puis envoyé à nouveau dans le foie qui
va à nouveau l’éliminer dans la bile (=cycle entéro-hépatique).
v Au niveau des tissus périphériques
On a une récupération du cholestérol des lipoprotéines (IDL, et LDL) et une synthèse des
hormones stéroïdes (gonade ou glande surrénale). Les tissus renvoient vers le foie le cholesté rol en
excè s (via les HDL - lipoprotéine à haute densité).
ð Important : La synthèse de cholestérol est très endergonique, l’organisme va donc le recycler,
le réutiliser au maximum pour limiter les dépenses énergétiques.
Les voies métaboliques du cholesté rol sont :
1) Sa synthè se à partir de l’acé tyl-CoA.
2) Les ré actions de esté rification et hydrolyse des esters (transport
et stockage).
3) Sa transformation en sels biliaires pour faciliter l’absorption des
lipides.
4) La synthè se des hormones sté roı̈des.
La synthèse endogène du cholestérol en 4 étapes :
1) Synthèse du mévalonate (6 carbones) à partir
de 3 acétyl-CoA, grâce à la HMG-CoA réductase.
Cette étape est la plus importante car elle permet la
régulation de la synthèse.
2) Transformation du mé valonate en isoprè ne actif
(isopenté nyl pyrophosphate, à 5 carbones)
3) Polymé risation de 6 isoprè nes actifs pour former
le squalè ne (30 carbones)
4) Cyclisation du squalè ne puis clivage de 3 atomes
(cholesté rol, 27 carbones)
La synthè se du cholesté rol se dé roule dans le Ne pas connaître ce schéma mais juste les principes généraux (la première étape !)
cytoplasme et dans le réticulum endoplasmique
lisse (le rugueux c’est un RE lisse + ribosome qui sert à la synthese protéique, ici pas besoin de
ribosome donc synthèse dans le RE lisse) et est finement ré gulé e, par une régulation à court et long
terme.
C’est une synthèse très compliquée et qui doit donc être finement régulée pour n’avoir que le taux de
cholestérol souhaité.
v La régulation de la synthèse
Ø Ré gulation à court terme au niveau du foie, via 2 mécanismes :
• Allostérique : le mé valonate (produit direct) et le cholesté rol (produit final) inhibent la
HMG-CoA ré ductase (les produits de la ré action sont eux-mêmes inhibiteurs de l’enzyme =
rétrocontrôle négatif).
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Ces ré actions d’esté rification sont assuré es par deux enzymes :
Ø l’acyl-CoA-cholesté rol acyltransfé rase (ACAT)
Ø la lé cithine-cholesté rol acyl transfé rase (LCAT)
La réaction d’hydrolyse des esters de cholesté rol via les cholesté rol esté rases,
libè re du cholesté rol et un acide gras (= linoléate sur le schéma) : c’est
l’inverse de l‘estérification.
Les sels biliaires :
Les lipides ou les vitamines liposolubles, venant de l’alimentation sont présents sous la forme de gros
globules difficiles à digérer dans le milieu aqueux du mucus intestinal. Il faut donc les « désagréger »
(= émulsifier) pour augmenter la surface de contact avec les lipases pancré atiques.
C’est le rôle des micelles formées par les sels biliaires (plus polaire que le
cholestérol) qui vont permettre l’émulsification (mise en forme de petites
gouttelettes lipidiques dans une solution aqueuse) des lipides et contribuer à
leur absorption en facilitant l’action des lipases pancréatiques en
augmentant le surface d’échange.
La formation de ces sels biliaires est complexe et peut ê tre ré sumé e en 4 é tapes principales :
1) Ré duction de la double liaison entre C5 et C6.
2) Oxydation du (des) carbone(s) C7 (+/- C12), grâce à la 7α hydroxylase, avec formation
d’une (ou deux) fonction(s) alcool en configuration alpha.
3) Isomé risation de la fonction alcool du carbone C3 (passe de bé ta = au-dessus du plan
esté rol, à alpha = en dessous).
4) Raccourcissement de la chaı̂ne laté rale (lié e au carbone 17) et oxydation du carbone
terminal en acide carboxylique.
Les acides biliaires (= sels biliaires) obtenus à la fin de ces étapes sont des acides biliaires primitifs :
l’acide cholique et chénodesoxycholique. Ils seront ensuite conjugué s (ce qui augmentera leur
solubilité dans l’eau et permettra le passage biliaire) avec la glycine ou la taurine pour former les
acides biliaires primaires (ex : glycocholate).
Dans l’intestin les acides biliaires primaires vont ê tre déconjugués (hydrolyse de la liaison avec la
taurine ou la glycine) et ré duits au niveau du 7α pour former les acides biliaires secondaires, via les
bacté ries de la flore intestinale.
Les acides biliaires secondaires sont absorbé s dans l’intestin pour retourner au foie (= cycle
entérohépatique) où ils peuvent ê tre à nouveau excré té s dans la bile et inhiber la synthè se des
acides biliaires (inhibition de la 7α hydroxylase).
Il y a une é limination nette du cholesté rol grâ ce à sa transformation en acides biliaires, mais elle
reste très faible car le cycle enté rohé patique des acides biliaires est trè s efficace.
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C’est grâce aux apolipoprotéines, que la lipoprotéine va être « guider » et va savoir avec quelles
enzymes elle doit interagir.
B) Les différentes familles des lipoprotéines :
On peut les classer suivants deux systèmes.
Classification suivant la composition du noyau :
Plus une LP (lipoprotéine) a des triglycérides plus son volume est grand et sa densité faible.
L’ultracentrifugation du sérum permet de séparer les LP suivant leur densité, celles qui flottent le
plus sont les LP les plus riches en triglycérides :
Ø Chylomicrons
Ø VLDL (Very Low Density Lipoproteins)
Niveau de densité
Ø IDL (Intermediate Density Lipoproteins)
(du – au +)
Ø LDL (Low Density Lipoproteins)
Ø HDL (High Density Lipoproteins)
ð Plus on monte sur l’échelle du diagramme plus la
densité diminue (on part de 1.20 pour arriver à 0 .95).
Les chylomicrons et les VLDL ont donc les diamètres
les plus importants. Ils contiennent le plus de
triglycérides et sont peu denses. Ensuite viennent les
IDL et LDL. Enfin les HDL sont les LP les plus petites,
les plus denses et les plus pauvres en triglycérides.
Classification suivant la composition en apolipoprotéines de l’enveloppe :
On utilise la migration différentielle dans un champ é lectrique en fonction de la composition en
apolipoprotéine (= lipoprotéinogrammme).
On distingue les lipoproté ines à Apo A (HDL) et les lipoproté ines à Apo B (toutes les autres).
On observe une migration rapide des HDL qui migrent vers alpha (d’où le nom de Apo A) et les autres
qui migrent plus lentement dans la zone bêta (d’où le nom de Apo B).
En résumé :
Les densités ne sont pas à retenir par contre le reste si. Bien connaître la composante lipidique majeure et les
principales Apo des LP !!!
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• Peut donner son cholestérol au foie pour la synthèse d’acides biliaires primitifs puis
recommencent leur circuit (ApoA1 → … → HDL → ApoA1 → ….)
Une partie est irréversiblement catabolisée par le foie.
HDL sert au retour du cholestérol vers le foie. C’est le bon cholestérol.
Risque cardio-vasculaire :
Les LDL sont très petits et denses avec une demi-vie
relativement longue qui est due à l’absence des Apo E donc la
liaison à son récepteur (LCLr) est moins efficace par rapport
aux IDL.
Les LDL vont passer à travers les cellules endothéliales puis
vont être oxydés (faiblement puis intensément).
Elles vont être captées par les macrophages puis vont activer
les cellules endothéliales et exprimer des récepteurs et des
molécules d’adhérence.
Des monocytes vont s’accrocher à ces récepteurs et vont rentrer
dans l’endothélium. Ils se transforment alors en macrophages
mais ils ne vont pas être capable de dégrader les LDL fortement
oxydés et vont donc être à l’origine des plaques d’athérome au
niveau artériel avec un gros processus inflammatoire
(engorgement, aspect de cellules spumeuses).
Cette plaque est à l’origine des AVC, infarctus… L’objectif des
médicaments est de diminuer le taux de LDL et augmenter le
taux de HDL.
Les HDL vont avoir un caractère anti-athérogène et diminuent les risques cardio-vasculaires.
Ils vont inhiber les molécules d’adhérence, le macrophage va donner le cholestérol aux HDL qui va les
transporter au foie et également inhiber l’oxydation des LDL dans l’intima, grâce à leur contenu en
antioxydant (vitamine E et paraoxonase).
ð LDL : Principale LP impliquée dans l’initiation et le développement de la plaque
d’athérome !
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E) Le bilan lipidique :
Il comprend :
Ø Aspect du sérum à +4°C
Ø Dosage des triglycérides
Ø Dosage du cholestérol total
Ø Dosage du cholestérol-LDL (calculé ou mesuré)
Ø Dosage du cholestérol-HDL
Aspect du sérum à +4°C :
L’aspect trouble du sé rum est toujours dû aux triglycerides (avec une
augmentation des chylomicrons) → aspect lactescent
Donc il faut mettre cô te à cô te l’aspect du sé rum avec les dosages des TG
autrement dit il n’y a pas d’hypertriglyceridemie sans serum trouble.
Il y a deux lipoproté ines riches en TG : les chylomicrons (lactescent) et
les VLDL (opalescent).
Dosage des triglycérides :
Ce dosage est basé sur la mesure du glycérol libre dans le sérum des
patients qui est normalement négligeable sauf en cas de
pathologies.
La teinture de quinone imine est un composé coloré qui va absorber
de la lumière à une longueur d’onde définie qui va être le reflet de la
concentration en TG dans le sang (le TG étant composé de glycérol).
Quand tous les ré actifs sont en excè s, à 510 nm (lumiè re incidente)
l’absorbance est directement proportionnelle à la concentration en
quinone imine qui elle-mê me est directement proportionnelle à celle
du glycé rol qui est le reflet de la concentration en TG.
ð Glycérol mesuré = glycérol des TG + glycérol libre dans
sérum
On peut trouver des « fausses hypertriglycé ridé mies » due à des hyperglycé rolé mie :
• Troubles du rythme cardiaque et diabè tes type 2 dé sé quilibré
• Mé dicaments : hé parine (activation LPL), glycé rol (œdè me cé ré bral), dé rivé s
trinitré s du glycé rol (angor stable), etc.
• Lors du jeû ne
• Dé ficit congé nital en glycé rokinase (trè s rare)
Mais dans les fausses hypertriglycéridémies le sérum est limpide = différenciation des
vraies/fausses. Doser le glycé rol libre par la mê me ré action mais sans lipase (que dans le sérum)
puis calculer le vrai taux de TG par soustraction TG calculé = TG mesuré - Glycérol, permet de
s’affranchir de ce problème.
Dosage du cholestérol total (CT) :
Il comprend le dosage du cholesté rol esté rifie (cœur hydrophobe des lipoproté ines) et le cholesté rol
non-esté rifié (de l’enveloppe de la lipoproté ine.
Quand tous les ré actifs sont en excè s, à 510 nm (lumiè re
incidente) l’absorbance est directement proportionnelle à la
concentration en quinone imine qui elle- mê me est
directement proportionnelle à celle du cholesté rol.
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SOMMAIRE
§ Introduction
§ Les vitamines hydrosolubles
Ø Les vitamines du groupe B
Ø La vitamine C
§ Les vitamines liposolubles
Ø La vitamine A et ses dérivés
Ø Les vitamines D ou calciférols (D3 et D2)
Ø La vitamine E
Ø La vitamine K
I- Introduction
Les vitamines sont des molécules organiques de faible poids moléculaire, sans valeur
énergétique (¹ lipides, protéines et glucides) (l’organisme ne peut pas les oxyder pour produire de
l’énergie), indispensables au bon développement et au fonctionnement normal de l'organisme
d'où ce nom de vitamine (vitale = vie, amine = molécule organique).
Ces molécules ne sont pas ou insuffisamment synthétisées par l'organisme. Elles doivent donc être
apportées par l'alimentation (notion de micronutriment).
- Celles qui sont des coenzymes (participe à l’activité catalytique) ou leur précurseur
(vitamines du groupe B)
- Celles qui agissent par d'autres mécanismes (ligand de récepteur nucléaire comme, par
exemple, la vitamine A ou la vitamine D).
Les vitamines sont chimiquement classées en deux groupes selon leur solubilité :
Sur un plan fonctionnel, on distingue deux groupes: les coenzymes vitaminiques transporteurs
d'électrons (Vitamine B3, Vitamine B2) que nous détaillerons et les coenzymes vitaminiques
transporteurs de groupements carbonés et aminés qui seront présentées sous forme d'un
tableau.
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l'enzyme) (exemple : vitamine B2) et cosubstrat : partie non protéique, faiblement liée à
l'apoenzyme, il s'en dissocie facilement après la réaction (Exemple : vitamine B3).
Cette vitamine est précurseur de deux coenzymes importants des oxydo-réductions, le NAD
(nicotinamide adénine dinucléotide) et le NADP (nicotinamide adénine dinucléotide phosphate). Le
nicotinamide adénine dinucléotide (NAD+ dans sa forme oxydée) et le nicotinamide adénine
dinucléotide phosphate (NADP+) sont composés de 2 nucléotides reliés par une liaison anhydride-
acide phosphorique entre leurs groupement phosphate. L'AMP est uni par une liaison anhydride
phosphorique à un pseudo nucléotide, dont la base est remplacée par le nicotinamide ou
vitamine PP (ou nico-tinamide mononucléotide). Le coenzyme NAD par phosphorylation en position
2' du ribose de l'AMP devient le NADP.
En pratique courante, on note plus simplement NADH2 ou NADPH2 (même si erreur chimique). Le
rapport NAD+/NADH2 est élevé dans les cellules ce qui favorise la captation de l'ion hydrure sur
le NAD+. Le NAD+ (le plus nombreux dans l’organisme) est principalement utilisé lors des
oxydations métaboliques et plus de 200 enzymes (oxydoréductases ou déshydrogénases) utilisent
ce coenzyme dans la cellule. Elles catalysent des réactions suivantes :
Le NADP est le coenzyme d'un nombre plus restreint de déshydrogénase. En revanche, le rapport
NADPH2/NADP+ est élevé ce qui favorise la perte de l'ion hydrure par NADPH2. Le NADPH2
participe ainsi au maintien du potentiel réducteur de la cellule et est un donneur de protons dans
les voies de synthèse réductrices (cf. synthèse cholestérol).
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NAD+ et NADP+ sont des formes oxydées/ NADH+ et NADPH+ sont des formes réduites
L'association entre déshydrogénase et NAD ou NADP est faible. Elle est utilisée en clinique pour un
certain nombre de dosages notamment dit des dosages dit spectrophotométriques. Le coenzyme
(co substrat) va pouvoir facilement diffuser d'une enzyme à une autre, agissant comme un
transporteur soluble d'électrons entre deux métabolites. Spectres d'absorption UV de NAD et NADH2
: La forme oxydée présente un pic d’absorbance à 260 nm. La réduction du NAD+ en NADH2 induit
une nouvelle bande d'absorption avec un maximum à 340 nm (il y a encore le pic à 260 nm). La
production de NADH lors d'une oxydation peut donc facilement être suivie en observant l'apparition
d'une absorbance à 340 nm. Elle permet de mesurer des activités enzymatiques principalement.
La réduction de l'anneau pyridinique modifie les propriétés optiques des coenzymes, avec apparition
d'un pic d'absorption à 340 nm.
Vitamine PP et besoin quotidien : Il faut environ 20 mg par jour de vitamine, que l'on trouve
principalement dans la viande et les germes de blé. Les féculents en contiennent moins et les légumes
verts et fruits très peu.
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La vitamine B2 ou riboflavine est une vitamine nécessaire à la synthèse du FAD (flavine adénine
dinucléotide) et du FMN (flavine mononucléotide). Ce sont également des coenzymes des
déshydrogénases, mais contrairement au NAD, le FMN et le FAD sont liés de façon covalente à leurs
déshydrogénase correspondante (d'où le nom de flavoprotéines donné à ces enzymes qui
catalysent des réactions d'oxydoréduction en utilisant soit le FMN soit le FAD comme groupement
prosthétique = coenzyme vrai). Parmi celles-ci, on peut citer la succinate déshydrogénase ou
complexe II (à la fois enzyme du cycle de Krebs et point d'entrée des électrons dans la chaîne
respiratoire, les acyl-CoA déshydrogénase, enzyme du métabolisme oxydatif des acides gras).
Besoin quotidien : Il faut 2 à 3 mg par jour de la vitamine que l'on trouve abondamment dans
l'alimentation, surtout la viande, les abats et les laitages. Les préparations à base de levure en sont
particulièrement riches (consommé par les végétariens). La carence n'est pas fréquente à l'état
isolé.
Nom
(Source) Fonction (Remarques)
chimique
Carence = béri béri (sujets
CoE des décarboxylases
B1 Thiamine Levure de bière alcooliques), provoque des
oxydatives (pyruvate)
problèmes neurologiques
Acide
B5 Germes de céréale Précurseur du Coenzyme A
pantothénique
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Coenzyme à fonction
Pyridoxine, multiple (transamination, Enzyme primitif ?
B6 Volailles, viandes
pyridoxal décarboxylation,
catabolisme copule C)
B8 Biotine Céréales CoE des carboxylases
CoE de transfert des Synthèse base purique et
B9 Acide folique Végétaux
radicaux mono carbonés pyrimidique
Métabolisme des acides
nucléiques (maladies de
B12 Cobalamine Viande, poisson, œuf CoE de transfert Biermer)
Transporteur de fonction
méthyle
B) La vitamine C
Deux sources sont possibles, les esters du rétinol présents dans les aliments d'origine animale (le
beurre, les huiles de foie de poisson, foie d’agneau) et le bêta carotène présent dans les végétaux
(carottes) qui sera converti en rétinal après clivage au niveau de la cellule intestinale puis en
rétinol après réduction ou en acide rétinoïque (mauvais rendement tout de même de 1 à 6).
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Le rétinol est transporté dans le plasma par la RBP (rétinol binding protéine), elle-même complexée
à la pré albumine. Elle est également transportée par les lipoprotéines.
v Régulation du développement
Les rétinoïdes, et surtout l'acide rétinoïque (dérivé de la vit A), sont des morphogènes puissants,
impliqués dans la régulation de l'embryogenèse, l'organogenèse et la différenciation cellulaire. Ils
jouent ce rôle par l'intermédiaire de ligands de récepteurs nucléaires qui sont des trans-
régulateurs de la transcription (RXR et RAR). Ceci explique que la vitamine A est tératogène
lorsqu'elle est administrée en excès au cours de la grossesse, et qu'elle est exclue des préparations
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vitaminiques administrées chez la femme enceinte. De nombreuses formes moléculaires tant des
récepteurs que des rétinoïdes, modulent cette action morphogène (all trans, 11 cis, 9 dihydro, etc.).
4) Carence en vitamine A
v L'avitaminose A
L'avitaminose A conduit à des troubles cutanéo-muqueux, une kératinisation de la cornée
(xérophtalmie, cf. Coutu) et une diminution de la vision nocturne (héméralopie).
Ce sont des vitamines antirachitiques. Leur formule résulte de l'ouverture du cycle B du noyau
stérol entre les atomes de carbone 9 et 10.
1) Sources de la vitamine D
Dans l'organisme, la vitamine D (D2 ou D3) est hydroxylée en 1 dans le rein et 25 dans le foie. La
25 hydroxyVitD (ou 25OHD3) est la forme circulante majeure de la vitamine et le 1-25
dihydroxyVit D (ou 1-25OHD3), la forme active. Il se fixe sur des récepteurs nucléaires qui
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appartiennent à la super famille des récepteurs aux hormones stéroïdes. Son action est de stimuler
l'absorption intestinale du Ca++ et sa fixation dans les os. La carence en vitamines D entraîne chez
l'enfant une ostéomalacie, le rachitisme (défaut de fixation de Ca sur l’os donc os tout souple), que
l'on peut prévenir par l'administration de vitamine lorsque l'ensoleillement n'est pas favorable.
C) La vitamine E
On la trouve en abondance dans toutes les huiles végétales et il n'y a pas d'avitaminose
caractérisée chez l'homme. C'est une hydroquinone substituée appartenant au groupe des
tocophérols. La chaîne latérale est celle du phytol dans l'α tocophérol.
Ses propriétés antioxydants viennent des propriétés oxydoréductrices des fonctions quinones
(donneurs d’électrons non couplés, donne à un radical libre). Ce pouvoir réducteur en fait un
protecteur puissant en milieu hydrophobe contre la peroxydation des acides gras polyinsaturés des
lipides, de la vitamine A, des carotènes etc. Elle est utilisée à ce titre dans bien des huiles
commerciales.
D) La vitamine K
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La vitamine K1 est largement répandue dans les feuilles vertes (choux, navets...), elle est
thermorésistante, et les bactéries intestinales synthétisent des quantités de quantité importante de
Vitamine K2 qui peuvent être transformé en vitamine K1. Il y a donc très peu de déficit en
vitamine K. Cependant, une carence d’absorption en vitamine K peut s'observer en cas de trouble
de l'absorption des graisses d'origine biliaire ou pancréatique (car vitamine liposoluble).
L'administration intra veineuse de vitamine K permet de corriger ce déficit et de rattacher celui-ci à
une malabsorption de la vitamine K (Test de Koller : chute du taux de prothrombine donc
administration parentérale de la vitamine K et 2 possibilités soit persistance d’un taux de
prothrombine faible = insuffisance hépatocellulaire ou correction = carence en vit K lié à un
défaut d’absorption de la vit K).
La vitamine K, sous une forme coenzymatique, est nécessaire à une modification post-traductionnelle
de certaines protéines appelée γ carboxylation. Des résidus GLU sont transformés en γ carboxyl
GLU (Gla), ce qui rend la molécule particulièrement apte à complexer le Ca++. La vitamine K est
ainsi nécessaire à la maturation de plusieurs facteurs de coagulation synthétisés dans le foie
(prothrombine, proconvertine, facteur Stuart, etc.) intervenant dans la phase finale de la
coagulation.
Cette action de la vitamine K ne se limite pas qu'aux seules protéines de la coagulation. D'autres
protéines affectant le métabolisme osseux (ostéocalcine), les calcifications vasculaires, la
croissance cellulaire, l'apoptose sont régulées par γ carboxylation.
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SOMMAIRE
§ Définition et rappel
§ Les glycoprotéines
Ø Les rôles de la glycosylation
Ø Le sugar code
Ø Lectines et lecture du code génétique
§ Les glycolipides
Ø L’oxydation contrôlée de l’acide arachidonique et la production des
eicosanoïdes
I – Définition et rappel :
Une molécule « informationnelle » est un « corps chimique » produit par une cellule vivante (ou un virus)
pour transmettre un signal à une autre cellule (ou à elle-même). La réception de signal via un récepteur
spécifique va alors modifier un mécanisme dans la cellule cible.
On va traiter dans ce cours :
Ø du rôle de la glycosylation des protéines et des lipides et de la façon dont l’arrangement
des sucres détermine un code (« sugar code » = un code glucidique), lu par des protéines
appelées lectines.
Ø des métabolites produits par l’oxydation enzymatique des lipides.
Rappel du rôle des glucides :
- Énergétique (oxydation du glucose)
- Structurel (paroi des bactéries et des cellules végétales (cellulose), tissu connective des
animaux (GAG, PG), lubrifiant articulaire et vision (humeur vitrée, avec hyaluronate)
- Signalisation : avec la reconnaissance et l’adhésion cellulaire, grâce à des lipides et des
protéines auxquels on a rajouté un groupement oligosaccharide (on parle alors de
glycolipides et de glycoprotéines). Dans ces structures c’est la partie lipide ou protéine qui
domine (¹ GAG), cependant la partie glucidique est très importante car elle va porter une
information qui va être lue par des protéines, appelées lectines.
II- Les glycoprotéines :
Ce sont des protéines ayant un ou plusieurs chaines oligosaccharidiques liées par des liaisons
covalentes.
La liaison va se faire entre le carbone anomérique de l’ose et :
- la fonction alcool d’un résidu sérine ou thréonine -> liaison O-glycosidique
- l’azote de la fonction amide d’un résidu asparagine -> liaison N-glycosidique
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Exemple : la glycophorine A est très abondante dans la membrane des globules rouges. Tous les
hexagones en rouge ou en bleu, sur le versant EC de la protéine, sont des résidus glucidiques qui vont
être attachés soit à des résidus sérine ou à des résidus thréonine de cette protéine (hexagone rouge)
ou soit à un résidu asparagine (hexagone bleu).
Résidus glucidiques sur
Résidus
sérine/ thréonine
glucidiques sur
asparagine Liaison OH-Ser/ OH-thr
(= liaison O-glycosidique)
(= liaison N-
glycosidique)
On retrouve fréquemment 7 oses dans les chaines glycaniques :
• Glc
• Gal
• Man
• Fuc (D-Fucose)
• N-acétylhexosamines : N-acétylgalactosamine (GalNAc)
• N-acétylglucosamine (GlcNAc)
• l’acide N-acétylneuraminique (Neu5Ac) ou acide sialique.
La glycosylation des protéines est très fréquente !
Ø Les enzymes de glycosylation se nomment des glycosyltransférases (présentes dans le RE
ou Golgi).
Ø Attention à ne pas confondre la glycosylation avec la glycation (= processus non
enzymatique, processus dans l’hémoglobine chez les diabétiques) !!
Ce processus de glycosylation se fait sur des protéines membranaires ou solubles (intracellulaires
ou sécrétées). On retrouve par exemple des protéines sécrétées :
- Immunoglobulines, hormones (FSH, LH, TSH), lactalbumine (protéine du lait), enzymes
pancréatiques…
Ø Les chaines glycosidiques dans les protéines
membranaires se trouvent côté
EXTRACELLULAIRE (idem dans les glycolipides).
Les rôles de la glycosylation :
§ Augmenter la solubilité/polarité de la protéine (beaucoup de fonction alcool, donc plus
on glycosyle, plus c’est soluble dans l’eau).
§ Influencer la maturation de la protéine dans le RE/Golgi (« folding »).
§ Déterminer la structure 3D de la protéine (ex : des chaînes glycanes branchées sur des
acides aminés proches dans une chaine protéique vont déterminer que celle-ci ait une
conformation allongée (linéaire) dans cette zone à cause de la répulsion entre charges
négatives des acides sialiques).
§ Protection de l’attaque des enzymes protéolytiques.
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Ce code sera lu de façon assez spécifique par les lectines.
Lectines et lecture du code génétique :
Les lectines ont un site de reconnaissance des sucres (ex : CRD = Carbohydrate Recognition
Domain) hautement spécifique d’un motif glycane donné.
Ces sites permettent même la reconnaissance d’un seul type d’ose grâce à leur composition en
acides aminée permettant la formation de liaisons spécifiques avec les différents sucres et la lectine
(pont hydrogène, liaison de coordination avec des cations divalents, force de Van der Waals,
interactions hydrophobes…).
Les fonctions des lectines :
• reconnaissance inter-cellulaire
• adhésion cellule-cellule et cellule-matrice extracellulaire
• signalisation cellulaire
• adressage intracellulaire de protéines (cf. plus loin) …
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Exemples :
On retrouve un galactose (en réalité un résidu galactosyl de la
partie glycane de la glycoprotéine) et une lectine avec une partie
hydrophile et une partie hydrophobe. Des liaisons hydrogènes
vont se former entre la partie hydrophile et le résidu galactosyl
(avec les OH) et d’autres stabilisations vont avoir lieu dans la partie
hydrophobe de la molécule grâce au groupement indole
(hydrophobe) du tryptophane.
Autre exemple de reconnaissance entre un résidu mannose-6-
phosphate et une lectine (récepteur du mannose-6-phosphate). On
trouve un pont hydrogène entre un oxygène du phosphate et
l’azote de l’histidine 105. On a aussi l’ion Mg2+ qui va coordonner le
tout.
Ø Cette liaison est importante car l’ajout du mannose-6-
phosphate aux protéines synthétisées dans le RE-Golgi
est une signature qui va les adresser vers le lysosome.
Ø Dans le lysosome, il y a une baisse du pH (pH acide) qui
entraine une protonation de l’azote de l’histidine 105 avec
rupture du pont hydrogène avec l’oxygène du phosphate,
le tout entrainant le largage de l’enzyme dans le lysosome.
Exemple : les virus
Les virus utilisent aussi ce système du code glucidique, pour infecter les cellules, se multiplier et en
sortir pour proliférer. De nombreux virus se fixent aux cellules de l’hôte grâce à leur hémagglutinine
A (HA) présente sur leur capside (= leur enveloppe), une lectine qui reconnait l’acide sialique (à la
surface de la cellule hôte). Cette liaison va faire entre les virus dans la cellule, puis une fois reproduit,
une neuraminidase, présente aussi sur leur capside va les faire sortir de la cellule en coupant la
liaison HA-acide sialique.
Des médicaments comme le Tamiflu est basé sur l’inhibition des neuraminidases.
Le virus rentre dans la cellule grâce à la liaison HA-acide sialique, mais le tamiflu bloque les
neuraminidases, donc les virus se trouvent bloqués dans la surface des cellules sans pouvoir s’en
dégager. Donc ils ne peuvent plus aller infecter d’autres cellules.
Exemple : les sélectines
C’est une famille de lectines de la membrane plasmique qui intervient dans l’interaction cellule-
cellule et dans l’adhésion cellulaire.
Ex : - arrêt de la multiplication des cellules en culture lorsqu’elles rentrent en contact les unes aux
autres.
- mécanisme d’adhésion cellulaire
Les polynucléaires neutrophiles expriment la sélectine L, les plaquettes la sélectine P et les cellules
endothéliales expriment deux sélectines P et E.
Les sélectines E et P de l’endothélium vont s’exprimer lorsque la cellule endothéliale est activée (ex :
infection dans le tissu irrigué).
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Les résidus osidiques reconnus par les sélectines P et E sont une combinaison de 4 oses :
Ø acide sialique (Neu5Ac)
Ø N-acétylglucosamine (GlcNAc)
Ø fucose
Ø galactose : ils forment le motif sialyl-Lewis (= sugar code »).
Lorsque l’endothélium est activé il exprime les sélectines P et E qui se lient au motif des
leucocytes facilitant le rolling (leucocytes (type neutrophiles) « roulent » ou « marchent » sur
l’endothélium des vaisseaux au lieu d’être libres dans le flux sanguin) et ainsi la diapédèse (des
intégrines vont arrêter le rolling des leucocytes, puis les leucocytes vont être « aspirés » vers le tissu
infecté, entre deux cellules endothéliales).
II- Les glycolipides (GL) :
Ce sont des composants majeurs des membranes cellulaires.
On retrouve les mêmes oses qui composent les chaines glycanes des GL : Glc, Gal, Man, Fuc, N-
acétylhexosamines : N-acétylgalactosamine (GalNAc) et N-acétylglucosamine (GlcNAc), et l’acide
N-acétylneuraminique (Neu5Ac) ou acide sialique. Ils sont présents dans le feuillet externe de la
bicouche lipidique et peuvent aussi être impliqués dans les processus de reconnaissance et
d’interactions moléculaires et cellulaires.
Exemple : les groupes sanguins du système ABO
Le groupe ABO est un système majeur parmi tous les systèmes de groupes sanguins (Résus, P, Diego,
Duffy, Lutheran…). C’est le système ABO qui est le plus immunogène.
• Si on transfuse un individu de groupe A (ou B) avec des globules rouges du groupe B (ou A),
on provoque une hémolyse aigue pourvant amener à la mort. (anémie aigue + insuffisance
rénale)
• Les individus du groupe O ne peuvent recevoir que du sang du même groupe mais peuvent
donner leur sang à tous les autres groupes (donneurs universels).
• Les individus du groupe AB peuvent recevoir du sang de tous les autres groupes (receveurs
universels) mais ne peuvent en donner qu’à des individus du même groupe.
Les déterminants des groupes sanguins sont des glycolipides.
L’oxydation contrôlée de l’acide arachidonique et la production des eicosanoïdes :
L’hydrolyse des glycérophospholipides (GPL) se fait par des
phospholipases (enzymes intracellulaires, sauf dans le venin de serpent).
Il en existe 4 spécifiques : A1, A2, C et D.
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Ce système provoque l’oxydation controlée de l’AA et la production des eicosanoïdes.
Les eicosanoïdes ont des effets autocrines et paracrines (car demi-vie très courte, donc jamais
d’effet endocrine).
Ø La génération des eicosanoïdes va participer aux éléments clef de l’inflammation : tumeur,
douleur, rougeur, chaleur (+ impuissance fonctionnelle).
A) Les prostaglandines :
Ils ont été isolés par Sune Bergström et Bengt Samuelsson (Prix Nobel Médecine 1982) dans le tissu
prostatique (d’où leur nom).
Ø Ils résultent de l’action des cyclooxygénases (Cox) sur l’AA.
Ø Ils contiennent un cycle à 5 carbones saturé ou insaturé, résultant de la liaison entre les
carbones 8 et 12 de l’AA.
Le noyau porte des substituants qui définissent les principaux groupes de prostaglandines : A à I. On
précise ensuite E1 par exemple, 1 pour le nombre d’insaturation.
Ils ont une action (autocrine ou paracrine) extrêmement diverse en fonction des tissus.
Ex :
• contraction du muscle utérin (règles et accouchement)
• cycle sommeil-veille
• fièvre, inflammation, douleur
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John Vane montre que l’aspirine et d’autres médicaments anti-inflammatoires agissent en bloquant la
synthèse de certaines prostaglandines (et aussi du TxA2) (Prix Nobel Médecine 1982 partagé avec
Bergström et Samuelsson.
B) Les thromboxanes A2 (TxA2) :
Ils résultent aussi de l’action des COX, ce sont des dérivés de la PGH2 sous l’action de la
thromboxane synthase (dans les plaquettes+++).
Ils contractent les muscles lisses et induit l’agrégation plaquettaire (coagulation sanguine).
L’aspirine, à faible dose, inhibe la synthèse de la TxA2 dans les plaquettes (inhibition irréversible de
la Cox plaquettaire) et donc préviendrait la formation de thrombus dans les artères coronaires et
cérébrales. (recommandé pour les personnes âgées)
6 cotés sur le cycle mais 5 carbones car il y a de l’oxygène. On retrouve aussi une fonction éther.
C) Les leucotriènes :
Ils ont été isolées dans les leucocytes pour la première fois, où ils sont majoritairement produits.
Ils contiennent trois doubles liaisons conjuguées (alors que normalement les doubles liaisons
sont séparées par un groupement méthylène) !
Ils résultent de l’action de la 5-lipoxygénase sur l’AA avec production de leucotriène A4 (LTA4),
rapidement métabolisé.
Les autres leucotriènes (B4, C4, D4, E4, F4) dérivent du LTA4.
Les leucotriènes actifs sont :
- LTB4 : chémoattractant pour les cellules inflammatoires (pour le système immunitaire)
- LTC4 et LTD4 : contraction muscle lisse (bronches ++), en plus de l’hypersécrétion ->
impliqués dans la crise d’asthme
Le montélukast va inhiber l’action des leucotriènes sur les bronches, pour éviter les crises d’asthme.
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Exercices
Exercice 1 :
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Exercice 1 :
D-MANNOSE
D-GALACTOSE
D-FRUCTOSE
DIHYDROXYACETONE
D-GLUCOSE
GLYCERALDEHYDE
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Exercice 2 :
Complétez le texte avec les mots correspondant.
Les glucides, aussi appelés … ou … sont des composés organiques qui possède une fonction ………… et
un moins deux groupements ……… . Les glucides ont un rôle ……………., ……………. et de ………………….
On classe les glucides en 3 familles : les ………………….., qui sont des oses simples ; les ………………, qui
sont des molécules formées par un enchainement de 2 à 20 oses ; ainsi que les ………………., molécules
formées par un enchainement de plus de 20 oses.
Exercice 3 :
VRAI/FAUX
A) La chiralité n’a aucune importante pour les glucides.
B) Un épimère est un ose qui diffère dans la configuration d’un seul carbone asymétrique.
C) La plupart des oses naturels appartiennent à la série D.
D) La fonction alcool est noté 2 et la fonction hydrogènes est noté 1.
E) Pour les anomères alpha, le groupement OH est vers le haut.
Exercice 4 :
Donnez la composition des 3 disaccharides à connaitre, dire lequel/lesquelles sont réducteurs
et donnez le type de liaisons qu’ils émettent.
Maltose :
Lactose :
Saccharose :
QCM 1 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Les lipides simples majoritairement jouent un rôle dans la signalisation cellulaire.
B) On peut retrouver de l’azote au sein d’un lipide complexe.
C) La longue chaîne carbonée retrouvée au sein des AG est ce qui confère leur propriété
hydrophobe.
D) Les AG possèdent un groupement carboxyle aux 2 extrémités de la molécule.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.
QCM 2 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Les AG insaturés à chaine longue font entre 14 et 20 carbones.
B) Les AG insaturés à chaine moyenne font entre 14 et 20 carbones.
C) « Acide eicosanoïque » est un exemple pour nommer un AG saturé sous sa dénomination
usuelle.
D) C16 :1 est l’acide hexadécanoïque.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.
QCM 3 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Les lipides sont solubles dans le chloroforme.
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D) Analyser des lipides via la résonance magnétique nucléaire sera plus lent que par
spectrophotométrie de masse.
E) Aucune des réponses ci-dessus n’est exacte.
Exercice 1 :
Relier ces organes aux actions qu’ils accomplissent dans le métabolisme du cholestérol :
Synthèse des hormones stéroïdes
Foie
Synthèse endogène de cholestérol
Intestin
Absorption du cholestérol exogène
Tissu Absorption du cholestérol biliaire
périphérique
Récupération du cholestérol des lipoprotéines
Exercice 2 :
Complétez le tableau suivant sur les compositions des lipoprotéines :
Lipoprotéine Composante lipidique majeure Principale apolipoprotéine
HDL
LDL
IDL
VLDL
Chylomicron
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Exercice 3 :
VRAI/FAUX
A) Les chylomicrons passent par la lymphe avant de rejoindre les tissus périphériques.
B) Les remnants des chylomicrons sont riches en Apo A-I.
C) Le HDL est considéré comme le bon cholestérol.
D) Dans la voie endogène du cholestérol, l’IDL se transforme en VLDL.
E) L’HDL peut donner son cholestérol pour la formation des sels biliaires.
F) La présence d’Apo E sur les LDL rend difficile la liaison sur leur récepteur (LDLr).
G) L’absence d’anti-oxydant sur les HDL est responsable de la formation des plaques d’athérome
dans l’intima des artères.
H) Dans la voir retour du cholestérol, l’Apo A-I se transforme en pré-beta HDL puis en HDL.
Cours 5 : Les Vitamines
QCM 4 – CONCERNANT LA VITAMINE C LAQUELLE (LESQUELLES) EST (SONT) EXACTE(S) ?
A) La vitamine ci-contre représente la vitamine C.
B) Cette vitamine peut participer dans des réactions
d’hydrogénation.
C) La vitamine C est antioxydante.
D) Il existe des risques à une surconsommation de cette
vitamine.
E) Aucune des propositions ci-dessus n’est exacte.
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Exercice 2 :
VRAI/FAUX
A) Les glycosyltransférases permettent de glycolyser les protéines.
B) La glycolysation se fait sur des protéines nucléaires.
C) La glycolysation des protéines diminue leur polarité.
D) La glycolisation des protéines a une fonction informationnelle.
E) La glycolisation des protéines augmente toujours la durée de vie des protéines plasmatiques.
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Exercice 1 :
Exercice 4 :
Calculez la charge nette à pH = 1 et pH = 7, du tripeptide suivant : NH2-His-Val-Glu-COOH.
Données :
His (pKc = 1,8 / pKn = 9,2 / pKr = 6,0)
Val (pKc = 2,3 / pKn = 9,6)
Glu (pKc = 2,2 / pKn = 9,7 / pKr = 4,2)
Etape 1 : Représenter le peptide pour savoir quelles fonctions entrent en jeu dans le calcul de charge.
NH2-His-Val-Glu-COOH
I I
NH2 COOH
C’est un peptide donc certains groupements NH2 et COOH sont engagés dans la liaison peptidique et
perdent donc la capacité à se protoner. C’est le cas du COOH lié au carbone alpha de l’histidine et de
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la valine et du NH2 lié au carbone alpha de la valine et du glutamate. De plus, la valine n’étant pas
chargée, on ne la prend pas en compte dans le calcul des charges.
Au final seulement quatre valeurs de pK vont nous intéresser :
AA pKn pKc pKr
His 9,2 1,8 6,0
Val 9.6 2,3
Glu 9,7 2,2 4,2
Etape 2 : Il est important de savoir comment prédire si une fonction est ionique ou non selon le pH,
et ce en connaissant les inégalités suivantes :
Ø NH2 ionisé positivement si pH < pkn
Ø COOH ionisé négativement si pH > pkc
Ø NH2 ionisé positivement si pH < pkr
Ø COOH ionisé négativement si pH > pkr
Toutes ces inégalités découlent du cours et des trois grands exemples sur l’ionisation des AA suivant
les pH.
Etape 3 : Calculer la charge nette aux différents pH avec ces inégalités.
A pH = 1 :
Le NH2 lié au carbone alpha de l’histidine ainsi que le NH2 de la chaine latérale de l’histidine sont
ionisés (sous la forme NH3+), le COO- lié au carbone alpha du glutamate ainsi que celui de la chaine
latérale du glutamate sont protonés (sous la forme COOH). Donc : + 1 + 1 = 2
ð La charge du tétrapeptide à pH=1 est +2.
A pH = 7 :
Le NH2 lié au carbone alpha de l’histidine est ionisé (sous la forme NH3+), le NH2 de la chaine latérale
de l’histidine n’est pas ionisé, le COO- lié au carbone alpha du glutamate ainsi que celui de la chaine
latérale du glutamate sont ionisés (sous la forme COO-). Donc : + 1 – 1 – 1 = -1
ð La charge du tétrapeptide à pH=7 est -1.
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Exercice 1 :
D-MANNOSE
D-GALACTOSE
D-FRUCTOSE
DIHYDROXYACETONE
D-GLUCOSE
GLYCERALDEHYDE
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Exercice 2 :
Complétez le texte avec les mots correspondant.
Les glucides, aussi appelés sucres ou hydrates de carbone sont des composés organiques
qui possède une fonction carbonyle et un moins deux groupements alcools.
Les glucides ont un rôle énergétique, structurels et de signalisation cellulaire.
On classe les glucides en 3 familles : les monosaccharides, qui sont des oses simples ; les
oligosaccharides, qui sont des molécules formées par un enchainement de 2 à 20 oses ; ainsi que les
polysaccharides, molécules formées par un enchainement de plus de 20 oses.
Exercice 3 :
VRAI/FAUX
A) FAUX, la chiralité est extrêmement importante, particulièrement pour les glucides. En effet,
certaines enzymes ne vont reconnaitre qu’un seul des deux énantiomères et n’agiront pas sur l’autre.
B) VRAI
C) VRAI
D) VRAI
E) FAUX, il est vers le bas.
Exercice 4 :
Donnez la composition des 3 disaccharides à connaitre, dire lequel/lesquelles sont réducteurs
et donnez le type de liaisons qu’ils émettent.
Maltose : glucose + glucose, sucre réducteur, liaisons en Glc alpha(1à4) Glc
Lactose : galactose + glucose, sucre réducteur, liaison Gal béta(1à4) Glc
Saccharose : glucose + fructose, sucre NON réducteur, liaison Glc alpha(1à2)béta Fru
Cours 3 : Les Lipides
QCM 1 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Faux : ce sont majoritairement les lipides complexes qui sont impliqués dans la signalisation
cellulaire. Les lipides simples quant à eux peuvent jouent un rôle clé dans le stockage
énergétique.
B) Vrai : de même que du C,H, O, S et P
C) Vrai.
D) Faux : qu’à une seule extrémité, c’est ce qui confère une forme très minoritaire de polarité
aux AG.
E) Faux.
QCM 2 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Faux : ce sont les AG saturés à chaine longue qui font entre 14 et 20 carbones.
B) Faux : on parle d’AG saturés lorsqu’on souhaite les classer selon la longueur de leur chaine,
de plus les AG saturés à chaine moyenne font entre 8 et 12 carbones.
C) Faux : Acide eicosanoïque est la dénomination systématique de l’acide arachidique
(dénomination usuelle).
D) Faux : C16:0 est l’acide hexadécanoïque, « 0 » car il y a aucune insaturation.
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E) Vrai.
QCM 3 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Vrai : ils sont solubles dans les solvants organiques tels que le chloroforme ou le benzène.
B) Faux : tout est vrai mais l’insaturation se trouve entre le 9ème et le 10ème carbone.
C) Vrai.
D) Faux : ils en ont une, tout comme les AG saturés, néanmoins cette dénomination ne
renseigne pas sur la structure de l’AG en question.
E) Faux.
QCM 4 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Vrai : on part du groupement méthyle à l’autre extrémité de la chaine et on trouve bien ω6
(16-10=6)
B) Vrai : il s’agit C18 : 2 (Δ9,12) et du C18 : 3 (Δ9,12,15).
C) Faux, elle ne pourra jamais, seulement au niveau carboxyle (COOH).
D) Vrai : un CH2 sépare toujours une insaturation.
E) Faux
QCM 5 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Faux : ω3 car 20-17=3.
B) Vrai. L’acide linoléique (C18 : 2 (Δ9,12)) lui est retrouvé dans les noix de pécan et les graines
(aussi huiles) de tournesol.
C) Vrai.
D) Vrai, et plus la chaine carbonée est courte plus les AG sont solubles dans l’eau.
E) Faux.
QCM 6 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Vrai.
B) Faux, c’est l’inverse : plus il y a d’insaturations moins l’AG est organisé (formation de coudes
sur la chaine), donc moins de cohésion donc point de fusion abaissé par rapport à son
homologue (même longueur de chaine carbonnée) saturé qui lui à une bonne cohésion est
sera donc retrouvé sous forme de graisse (solide) à température ambiante.
C) Vrai.
D) Vrai, graisses rances à chaines courtes et volatiles.
E) Faux.
QCM 7 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Faux : c’est difficile car il est délicat de différencier spécifiquement deux AG qui ne sont
différents que par quelques carbones en plus ou en moins.
B) Faux : car les AG sont hydrophobes et donc ne peuvent être transportés seuls dans notre
circulation sanguine, de ce fait ils se lient à l’albumine.
C) Faux : ils sont dits non-estérifiés.
D) Faux : ils sont bien transportés sous forme de triglycérides mais par les lipoprotéines, les
adipocytes eux sont le lieu de stockage.
E) Vrai.
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QCM 8 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Faux : liaison ester.
B) Vrai : car la fonction carboxyle des AG et les fonctions alcool du glycérol sont engagées dans
des liaisons ester. Cette hydrophobie est très importante pour leur fonction de stockage des
AG.
C) Vrai : via la libération d’AG.
D) Vrai : ils sont amphiphiles (avec une partie polaire et une autre apolaire).
E) Faux.
QCM 9 – Parmi les propositions ci-dessous, laquelle (lesquelles) est (sont) exacte(s) ?
A) Vrai : les phospholipides, les glycolipides et le cholestérol.
B) Vrai.
C) Vrai : via des biomarqueurs lipidiques.
D) Faux : la RMN sera plus rapide.
E) Faux.
Cours 4 : Le Cholestérol et les Lipoprotéines
QCM 1 – Concernant la structure du cholestérol, laquelle (lesquelles) des propositions suivantes est
(sont) exacte(s) ?
A) Vrai
B) Faux : il est polaire grâce à sa fonction hydroxyle.
C) Faux : il est composé de 27 atomes de carbone.
D) Faux : il fait partie de la famille des stérols.
E) Faux
QCM 2 – Concernant le métabolisme du cholestérol, laquelle (lesquelles) des propositions
suivantes est (sont) exacte(s) ?
A) Vrai
B) Faux : ils entrent en jeu dans la formation des esters de cholestérol.
C) Vrai
D) Faux : le prégnénolone devient d’abord de la progestérone avant de se différencier en
androgène dans les testicules.
E) Faux
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Exercice 1 :
Relier ces organes aux actions qu’ils accomplissent dans le métabolisme du cholestérol :
Synthèse des hormones stéroïdes
Foie
Synthèse endogène de cholestérol
Intestin
Absorption du cholestérol exogène
Tissu Absorption du cholestérol biliaire
périphérique
Récupération du cholestérol des lipoprotéines
Tous les tissus comportant des cellules nucléées sont capables de produire du cholestérol endogène,
même si ce rôle revient très largement au foie.
Exercice 2 :
Complétez le tableau suivant sur les compositions des lipoprotéines :
Lipoprotéine Composante lipidique majeure Principale apolipoprotéine
HDL Cholestérol A-I
LDL Cholestérol B-100
IDL Triglycéride et cholestérol B-100 et E
VLDL Triglycéride B-100 et E
Chylomicron Triglycéride B-48
Exercice 3 :
VRAI/FAUX
A) VRAI
B) VRAI
C) VRAI
D) FAUX, c’est l’inverse, dans la voie endogène du cholestérol, le VLDL se transforme en IDL.
E) VRAI, c’est un système d’élimination du cholestérol.
F) FAUX, c’est l’absence d’Apo E sur les LDL qui rend difficile la liaison sur leur récepteur (LDLr), ce
qui allonge leur durée de vie et augmente le risque de formation de plaques d’athérome.
G) FAUX, c’est l’absence d’anti-oxydant sur les LDL qui est responsable de la formation des plaques
d’athérome dans l’intima des artères.
H) VRAI
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Exercice 1 :
A) VRAI : puis les cyclooxygénases ou les lipoxygénases donneront des leucotriènes, des
prostaglandines et des thromboxanes.
B) VRAI
C) VRAI
D) VRAI
E) FAUX
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