Vous êtes sur la page 1sur 107

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L‟ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SUPERIEURE

Université KASDI Merbah Ouargla

Faculté des Hydrocarbures, des Energies Renouvelables et des Sciences de la Terre et de


l’Univers
Domaine Sciences Techniques

Le Forage Pétrolier-Techniques et Procèdes


Cours et exercices résolus-Tome II
Spécialité : Forage et Mécanique des Chantiers Pétroliers
Niveau : Licence et Master Hydrocarbures

DOBBI Abdelmadjid
Année Universitaire : 2019/ 2020

1
Préambule

Le présent ouvrage s‟adresse aux étudiants de la filière hydrocarbures, la spécialité géologie


pétrolière, aux étudiants de géologie des hydrocarbures et aux enseignants désirant
approfondir leur connaissance en exploitation pétrolière.
Le document est constitué en grande partie des chapitres des cours et exercices dispensés au
courant des années écoulées.

Les différents chapitres avec beaucoup de détails vont permettre certainement aux étudiants
d‟acquérir, en peu de temps, la connaissance nécessaire des techniques traitées et d‟acquérir
les clés et les outils d‟une formation dans l‟exploitation pétrolière.

Après un bref rappel des caractéristiques petro-physiques d‟un gisement pétrolier, le


document traite les différentes techniques de forage (architecture du puits, Procèdes de forage,
Le forage directionnel et ……) et les problèmes rencontrés en cours de forage. Aussi, le well
control dans sa partie de calcul des pressions et méthodes de contrôle ont été traité dans ce
document.

Il y a lieu à noter que ce document par son contenu constitue une première version et il sera
complété par des nouveaux chapitres enfermant la quasi-totalité des techniques relatives à
l‟exploitation pétrolière, les critiques et les conseils des spécialistes du domaine seront les
biens venus.
Espérant que ce document puisse atteindre l‟objectif qui lui est assigné, et que les étudiants
trouvent dans ce document toutes les informations dont ils ont besoin.

DOBBI Abdelmadjid
Maitre de conférences A

2
Sommaire
Introduction
Gisement pétrolier 05-08
Champ pétrolier 05
Conditions d‟existence d‟un gisement des hydrocarbures 05-06
Caractéristiques petro-physiques d‟un gisement 06-08
Le Procédés de forage 09-13
Procède de forage par battage 09
Forage Rotary 09-12
Rôle des tubages 12
Techniques de forage rotary 13
Forage conventionnel 13
1 -Forage dirigé 14-
Applications de forage dirigé. 14-15
Forage de drainage 15-16
Différents types de profil de puits horizontaux 16
Profil d‟un forage dirigé 16-22
Exemple d’application 22-25
La cimentation
Différentes types de cimentation. 26
Cimentation des colonnes de tubage. 26
Outils de cimentation 26-32
Méthodes de cimentation en étage 32-35
Racleurs de parois 35
Gratteurs de parois 36
Tête d‟injection 37
Unités de cimentation 37
Exemple d’application 37-39
La Complétion
Opérations de la complétion 40
Choix de type de complétion 40
Complétion inferieure 40
Liaison directe 41
Avantages et inconvénients de la complétion directe 41
Liaison indirecte 41-42
Liner cimenté et perforé 42
Avantages inconvénients de la complétion par Liner cimenté et perforé 42
Tubage cimenté et perforé 42
Complétion par liner non cimenté 42-43
Classification de la complétion par le mode de production 43
Complétions conventionnelles 43
Complétions simples 43-44
Complétion multiple 44
Completion sans tubing (tubing less) 45
Complétion sélective 46

3
Complétion supérieure 46
Equipements de la complétion 46
Organes de la complétion inférieure 46-47
Problèmes majeurs rencontrés durant le forage 48
Perte de circulation 49
Perte totale, perte partielle et filtration 49
Indices de perte de circulation totale 49
Cake externe et cake interne 50
Zone envahie par le filtrat 50
Perte naturelle 50
Pertes par craquage 50
Causes des pertes de circulation 50
Perte de circulation liée aux caractéristiques de la boue 51
Perte de circulation liée à la formation 51-52
Autres causes possibles d‟une perte de circulation 52
Conséquences de la perte de circulation 52
Coincement de la garniture de forage
Généralité 53
Identifications, types et résolution des coincements 53
Collage par pression différentielle 54
Mesures préventives relatives au coincement 55
Procédure de décoincement 55-56
Actions à prendre après avoir libéré la garniture 56
Force latérale appliquée sur la garniture contre la paroi du puits. 56
Coincement par bourrage de l‟espace annulaire 57
Exemple d’application 57-58
Contrôle des venues 59-103
Généralité 59-60
Précautions à prendre pour éviter une venue 60
Signes indicateurs d‟une venue 60
Signes précurseurs d‟une venue 60-61
Signe positif d‟une venue 61
Actions pouvant masquer une venue 61-62
Procédure de fermeture du puits 62
Taches à entreprendre relatives à la fermeture du puits 62
Calcul des pressions et méthodes de contrôle 63
Hydrostatique des fluides incompressibles 63-65
Well control (contrôle d'une venue) 66-68
Série d’exercices 68-85
Mesures, calculs et choix préalables des paramètres 85
Exemple d’application Driller’s Method et Wait and WeightMethod 86-93
Exemple d’application Driller’s Method et Wait and WeightMethod 93-103

4
Introduction

Le forage pétrolier est l'opération la plus délicate et la plus coûteuse du processus


d'exploitation pétrolière. Durant les opérations de forage on se retrouve souvent confronté
aux plusieurs problèmes et contraintes liés au mauvais choix des équipements et par conséquent
à des paramètres de forage loin des valeurs optimales.
Des nombreuses études ont montré que l‟optimisation du choix des paramètres de forage a
permis d‟enregistrer une amélioration moyenne de 30% de la vitesse d‟avancement, et une
réduction aux environ de 35% du prix de mètre foré.
Dans cet état d‟esprit le présent document comporte six chapitres qui sont le résultat des cours
et exercices dispensés au courant des années écoulées.
Chaque exercice traite un problème d‟application particulier relatif aux équipements de trois
fonctions principales de forage, aux équipements de fonds et aux différentes techniques de
forage.
Le contenu du document est subdivisé en six chapitres suivant :
Le premier chapitre donne des généralités sur le gisement pétrolier, les conditions
d‟existence d‟un gisement des hydrocarbures, les caractéristiques petro-physique d‟un
gisement et les différents mécanismes de récupération.
Le second chapitre est consacré à l'analyse de deux procèdes de forage par battage et
rotary, parallèlement, il décrit l'évolution des techniques de ces deux procèdes et les progrès
enregistrés dans le domaine de forage. Dans cet esprit, il tente d‟analyser les différents types
de colonnes d‟un puits pétrolier.
Aussi, le même chapitre détaille les différentes techniques de forage conventionnel forage en
Balance, forage en overbalance et forage en underbalance
Le troisième chapitre examine les différentes techniques relatives au forage directionnel
et ses applications, ainsi que les profils des puits horizontaux ont été traité dans ce chapitre.
Le quatrième chapitre est consacré aux procèdes de cimentation, équipements de
cimentation, à la tête d‟injection et à l‟unité de cimentation.
Le cinquième chapitre est dédié aux différents types de complétion (simple, double et
multiple).

5
Le cinquième chapitre, l‟analyse est focalisée sur les différentes opérations de
complétion, le choix de type de complétion, le mode de production, aussi et les équipements
de la complétion.

Le sixième chapitre traite les différentes contraintes rencontrées en cours de


forage(problèmes de coincement, perte de circulation, venues et pistonnage), aussi, les
différentes méthodes préventives et curatives liées à ces types des problèmes ont été
examinées.
Enfin, le document traite aussi, une série d‟exercices relatifs aux deux methodes de cotrole
Driller‟s method et Wait and weight method

6
Chapitre I Le gisement pétrolier

Le gisement d‟hydrocarbures est une concentration élevée de substances organique son


exploitation est économiquement rentable, il est formé d‟un ou plusieurs réservoirs rocheux
souterrain, des roches couvertures étanches et par des barrières imperméables appelées pièges,
la roche du réservoir exploitable est poreuse et perméable.
La disposition des fluides dans le réservoir est régie par la différence de densité (figure I.1) le
fluide le plus lourd se place en bas par contre le fluide le plus légers se dispose en haut (de bas
vers le haut en trouve : l‟eau, huile puis le gaz).

I.2 .Le champ :


Figure I.1 : Disposition des fluides dans la roche réservoir [1]

Le champ pétrolier est un ensemble de gisements se trouvant dans une aire délimitée
géographiquement et géologiquement exemple le champ de HASSI Messaoud.
I.3 .Conditions d’existence d’un gisement des hydrocarbures
Roches sédimentaires :
Le sédiment subit une compaction accompagnée d‟une cimentation des grains dans les
conditions de pression et de températures modérées, ces conditions permettent la conservation
la matière organique, l‟évolution de cette matière sans destruction et la conservation de la
porosité de la roche.
Roche mère (argile, grés argileux, calcaires fins) :

7
La roche mère est une roche sédimentaire fine et imperméable dans laquelle la matière
organique se transforme en hydrocarbures.
Roche réservoir (gré, calcaires poreux) :
La roche réservoir est une roche poreuse perméable et capable de véhiculer les hydrocarbures,
dans cette roche le pétrole peut être emmagasiné
La roche couverture est une roche imperméable, épaisse, élastique et capable d‟assurer
l‟étanchéité du réservoir.
La roche piège est une barrière naturelle permet l‟accumulation du pétrole sous pression dans
un espace réduit afin de faciliter son exploitation.
Les quatre conditions d’existence d’un gisement des hydrocarbures
 Roche mère.
 Roche réservoir
 Roche couverture
 Piège
I.4 -Caractéristiques petro-physiques d’un gisement :
I.4.1 Porosité (figure I.2):
Grains

Pore

Porosité géométrique est définie comme le pourcentage du volume des vides (pores) de la
Figure I.2 : Porosité des roches
roche par rapport son volume total.
Soit un échantillon de roche de volume total VT, VS son volume solide; ( VT - VS ) représente
le volume occupé par les fluides VL ( le volume des pores VP). Sa porosité s'exprime par φg =
VP/VT = 1- ( VS/VT) I.01
Indice de porosité: e = (Vv / Vg) Vv: volume de vide, Vg: volume des grains
Degré de saturation : σ = (VL / VV) VL: volume occupé par le fluide
Porosité utile:
φutile = (VC / VT) I.02
VC : volume connecté, VT : volume total
Porosité effective : La saturation d‟un échantillon poreux n‟est pas toujours complète, la
porosité effective correspond au produit de la porosité géométrique et du degré de saturation

8
ε = φg.σ = (Vv / VT). (VL / VV) = (VL / VT) I.03
Dans la pratique, on admet les pourcentages suivants ci-dessous [2 ]:
3 à 5 % = Porosité très faible
5 à 10 % = Porosité faible
10 à 15 % = Porosité moyenne
15 à 20 % = Porosité bonne
Supérieure à 20 % = Porosité très bonne
Il y a lieu de noter qu‟un nombre important de roches possédant une forte porosité mais ils
sont des réservoirs inexploitables (ponces volcaniques).
Aussi, une roche de 3 % de porosité est nommée une roche compacte [2 ], [3 ] et [4 ]
I.4.2. Perméabilité
La perméabilité est la capacité d‟une roche de laisser circuler un fluide à travers ses pores.
Elle est étroitement liée à la porosité utile, elle dépend du diamètre des pores, des fissures de
la roche, de la viscosité du fluide et de la pression.
La perméabilité peut être donnée par la suivante (loi de Darcy)
Q = (K /µ). A.(dP/dX) I.04

Figure I.3 : Ecoulement à travers un milieu poreux

Q: cm3/sec, K: darcys, A: cm2, : centpoises , dP: atmosphères, dX: centimètres


La perméabilité ( k ) représente le coefficient de proportionnalité qui relie le débit ( Q ) d'un
fluide de viscosité ( µ ) qui passe à travers un échantillon poreux de section ( A ) et de
longueur ( dX), sous une pression différentielle ( dP ) figure I.3.
I.4.3 Caractéristiques du puits
Etant donné que le potentiel de production de n‟importe quel gisement ou puits est une
donnée fondamentale on fait souvent recours aux essais du puits ( well testing), c‟est une
opération de mesure des débits et pressions en surface et les pressions des fluides au fond du
puits, aussi ces essais permettent de rassembler des informations sur le réservoir surtout la
perméabilité moyenne sur un rayon qui peut dépasser plusieurs centaines de mètres.

9
Ces essais peuvent aussi identifier les différentes couches, ils peuvent également détecter les
couches fissurés et permettent de choisir l‟équipement de puits adéquats avant la mise en
production.
Mécanisme de récupération
En cours de l‟exploitation du puits (soutirage des hydrocarbures) la pression des fluides du
réservoir diminue, pour définir le type d‟écoulement on fait recours aux lois physiques
gouvernant un écoulement quelconque.
Pour l‟écoulement monophasique les lois sont relativement simples, par contre les lois qui
gouvernent l‟écoulement poly-phasiques dans les réservoirs (milieu poreux) sont très
complexes, en pratique on introduit les perméabilités relatives en fonction des taux de
saturation des fluides (eau, huile, gaz) pour permettre la généralisation des lois simples de
l‟écoulement monophasique.
En fonction des types de gisements et ses fluides le taux de récupération ne peut dépasser
25% pour l‟huile et 75% pour les gaz [5],[6] et[7].
 Les réserves (volumes récupérables) = volumes en place x taux de récupération
 L‟image du gisement = volume en place
 Les potentiels des puits = productivité
 Les mécanismes de récupération = réserves récupérables
Récupération secondaire :
On fait recours à la récupération secondaire lorsque les pressions initiales du gisement
diminuent et ne permettent pas une récupération suffisante de l‟huile et parfois pour accélérer
la production, l‟opération consiste à injecter l‟eau ou le gaz dans le puits, parfois on injecte le
CO2 ou des produits chimiques avec l‟eau.
Des méthodes thermiques peuvent être aussi appliquées pour l‟huile lourdes, l‟injection de la
vapeur de combustion augmente la température du réservoir et diminue la viscosité de fluide
et obtenir une meilleure fluidité de l‟huile pour permettre l‟augmentation du taux de
récupération.

10
Chapitre II Le Procédés de forage

Le forage pétrolier est une technique qui assure la connexion du gisement au sol pour
extraire les hydrocarbures avec un rapport qualité/prix le plus élevé possible tout en respectant
les aspects sécuritaires.
En août 1859, à Titusville en U.S.A. le colonel DRAKE a foré son premier puits de
pétrole à 69.5 pieds (21 mètres) de profondeur, le forage le plus profond par battage atteignait
2250 m en 1918
Lorsque les sociétés pétrolières ont été confrontées à des terrains plus difficiles, elles ont fait
recours au procédé de forage rotary. Les premiers essais de cette technique ont été faits sur le
champ de Corsicana (Texas), au début du XXème siècle. En 1901 J.F. LUCAS, a utilisé un
appareil de forage rotary le premier puits dans le champ de Spindletop près de Beaumont
(Texas) [9]
II.1 Le procède de forage par battage :
Fonction levage et battage : Un outil très lourd ayant la forme d‟un ciseau des sculpteurs
fixé à l‟extrémité d‟une tige très lourde, cette tige suspendue par un fil à un balancier, l‟outil
tombe de son propre poids en attaquant les roches, l‟entrainement du balancier se fait
manuellement, par un animal ou une machine à vapeur.
Fonction circulation : L‟évacuation des déblais du fond du puits se fait par un cylindre muni
d‟un clapet ouvert à la descente fermé lors de remontée.
II.2 Forage Rotary
On applique une force sur l‟outil de forage (trépan) par un poids (masse tige), en entraînant
un outil en rotation puis on injecte en contenu une boue au niveau de l‟outil afin d‟évacuer les
déblais en surface.
L‟opération de forage nécessite l‟exécution de trois fonctions principales par un appareil de
forage (figure II.03)
 Poids sur l‟outil
 Rotation de l‟outil
 Injection de la boue (circulation sous pression)
La garniture de forage est constituée des tiges et des masses tiges,les tiges (drill pipe)
supportent les masses-tiges (drill collar) qui exercent un poids sur l‟outil, la garniture se met
11
en rotation à partir de la table de rotation par l‟intermédiaire d‟une tige d‟entraînement
(Kelly), la boue circule à l‟intérieur de la garniture pour arriver à l‟outil afin d‟évacuer les
déblais à travers l‟espace annulaire en dehors du puits.
Pour compléter le circuit boue l‟appareil de forage doit être équipé d‟une installation de
traitement mécanique de la boue.
L‟énergie électrique est assurée par un ensemble des moteurs thermiques avec alternateurs
équipé d‟un système de conversion d‟énergie (redresseur commandé au silicium) pour
convertir une partie de l‟énergie alternative en contenu pour alimenter les moteurs électriques
des trois fonctions principale
Le nombre de phases (de colonnes) et leurs profondeurs sont fonction de la nature des terrains
traversés. En Algérie généralement le nombre des phases varie entre 03 à 06 phases (figure II.1
et figure II.2).

Figure II.1: Coupe technique d‟un puits de forage en 04 phases [9]

12
Phase 1 Colonne de surface
17" ½ х 13 " 3/8 300 m
Colonne technique N°01
Phase 2 Colonne technique N°02
12“ ¼ x 9" 5/8
2100 m
Tubing
Paker
Phase 3
8" ½ x 7"

3000Liner
m

Complétion Réservoir
6" x 4"1/2
3150 m

Figure II.2: Les différents types de colonnes d‟un puits de forage à quatre phases [10].
II.2.1-Les différents types de colonnes. (Figure II.1)
 Tube guide,
 Colonne de surface
 Colonne technique
 Colonne de production,
 Colonne perdue (Liner).
Tube guide (conductor pipe)
C‟est un tube ancré dans le sol à une profondeur de 5 à 15 mètres, elle assure :
 La canalisation de la boue en dehors du puits vers la goulotte,
 Le guidage l'outil au début de forage,
 Le maintien des formations non consolidées (les sables,……………..)
Colonne de surface : La colonne de surface a pour but :
 Isoler les eaux douces de surface afin d‟éviter leur pollution par la boue de forage.
 Maintenir les formations de surface, ces formations sont souvent éboulantes.
 Elle supporte la tête de puits avec les colonnes suivantes et aussi elle supporte les
équipements d‟obturation du puits
La longueur de la colonne de surface varie de quelques dizaines à plusieurs centaines de
mètres selon les conditions de la région d‟implantation du puits.

13
Colonne technique
La profondeur et le nombre des colonnes techniques sont variables (le nombre varie de 1 à 4)
en fonction des difficultés rencontrées, elle est descendue pour assurer les fonctions
suivantes pour permettre le suivi de forage sans risque:
 Elle permet l‟isolation des formations présentant des risques (éboulements) pour
continuer le forage en toute sécurité.
 Elle assure l'isolation les formations à des fluides sous fortes ou faibles pressions,
 D'éviter la rupture des terrains autour du sabot de la colonne de surface en cas
d'éruption.
Colonne de production
La colonne de production est suspendue en surface (dans la tête de puits) soit en profondeur
(dans la dernière colonne technique) dans ce cas elle est appelée colonne perdue ou LINER.
La colonne de production est indispensable dans le cas d'un puits producteur et doit assurer
une bonne étanchéité et longévité.
Elle permet de :
Isoler la formation productrice des autres formations,
Mettre en œuvre le matériel de production.
Colonne perdue (liner)
Suspendue à la base de la dernière colonne technique, elle a le même rôle qu'une colonne de
production. La descente de cette colonne est beaucoup plus économique que celle d‟une
colonne complète, mais cette solution n'est pas réalisable dans tous les cas, en particulier dans
les puits à forte pression.
II.2.2 -Rôle des tubages
Après le forage d‟une phase on doit la tuber par des tubes « casing » dont le but d‟assurer les
fonctions suivantes:
 Séparer les couches incompatibles traversées.
 Maintenir en place des parois du puits.
 Couvrir les zones à perte.
 Séparer les couches à faible pression.
 Sécuriser et mettre en place de l‟équipement de production tout le long du puits.
En résumé le tubage du puits permet l‟avancement de forage dans un découvert présentant des
risques (éboulements), et d‟entamer la phase suivante avec succès.
Le choix des tubages (diamètres et résistances) dépend des paramètres suivants:
 La profondeur prévue,

14
 Le type de fluide contenu dans les différentes formations (huile ou gaz)
 problème de corrosion.
 Les pressions au niveau de différentes formations
Techniques de forage rotary
Forage conventionnel
En forage conventionnel les fluides de forage assurent les taches suivantes:
 La stabilité des parois de puits.
 L‟avancement de l‟outil de forage.
 Le contrôle des fluides de formation (par un équilibre de pression).
Forage en Balance
Le puits est dit en Balance s‟il n‟y a pas d‟écoulement à l‟intérieur ou vers l‟extérieur de la
formation (la pression de fond et la pression de gisement sont égales)
Forage en Overbalance (figure II.3)
En cours de forage en Overbalance, les propriétés physico-chimiques des fluides de forage
devront être choisies de telle manière que la pression de fluide de forage à l‟intérieur du puits
soit légèrement supérieure à la pression du gisement (Overbalance).
Pendant le forage en Overbalance, des additifs contiennent des particules forment un film
imperméable (Cake) qui se dépose sur les parois de puits (dans les pores et dans les fractures
du puits) afin d‟arrêter la perte de fluide de forage.
Forage en Underbalance (figure II.3)
Le forage en Under balance (UBD) la pression des fluides sur tout le long du découvert (Open
Hole) doit être maintenue au-dessous de la pression de gisement, si la formation est poreuse et
perméable le fluide s‟écoule vers le puits. Il s‟applique pour éviter l'invasion des fluides et des
solides externes dans la formation productrice

Cake de la boue

Figure II.3 : forage en Underbalance forage en Overderbalance

15
Chapitre III Le forage directionnel

Le forage directionnel peut être classé parmi les techniques conventionnelles de forage,
il est devenu très courant en forage de développement, il peut être forage dirigé ou forage de
drainage
1 -Forage dirigé
Ce type de forage est pratiqué lorsque l‟implantation d‟un appareil de forage en position
verticale à la cible est techniquement ou économiquement impossible.
1.2-Les applications de forage dirigé.
Le forage dirigé est employé dans les cas suivants :
 Puits d'interception (Relief well)
 Puits dévié (Side-track)
 Emplacements de surface impraticables
 Forages dirigés pour des raisons géologiques
Puits d'interception (Relief well)
Ce type forage s‟applique pour intercepter la trajectoire d'un autre puits en éruption non
maitrisée (figure III.01).
Puits dévié (Side-track).
On doit faire recours au forage dévié (figure III.02) pour abandonner une partie de puits en
cours de forage pour le reprendre à une profondeur inférieure pour les raisons suivantes :
 Raisons techniques.
 Suite d'opérations de repêchage infructueuses.
 Rupture de casing ou une partie de garniture.

16
Figure III.01 : Puits d'interception Figure III.02 : Puits dévié (Side-track) [20]

Forages dirigés pour les emplacements des surfaces inaccessibles impraticables


On fait recours au forage dirigé relatif aux surfaces impraticables lorsque la cible est à la
verticale d‟un endroit difficilement accessible: mer (figure-III.03.a), habitation(figure
III.03.b), montagne (figure III.03.c), etc.……

a : Forage sous la mer à partir de la cote b : Forage sous une habitation c : Forage sous une montagne

Figure III.03: Forages dirigés pour les emplacements des surfaces impraticables [20]
Forages dirigés pour des raisons géologiques.
Forage à travers une faille pour améliorer le contrôle de déviation ou la production.
C‟est un forage destiné à contourner un dôme de sel (figure III.04).

17
Figure III.04 : Forage pour contourner un dôme de sel [20]

1.3 -Forage de drainage


Forages destinés à augmenter la longueur traversée dans le réservoir (puits horizontaux).
Aussi, si les gisements sont stratifiés (gisements constitués de plusieurs couches réservoir
superposées), on peut forer un drain horizontal dans chacune de ces couches à partir d‟un
puits vertical, C‟est le principe des puits multidrains. On peut compter jusqu‟à cinq ou six
branches sur un même puits, partant dans différentes directions et à différents niveaux.
Puits Horizontaux
Dans un puits horizontal le réservoir est percé par une section horizontale or sub-horizontale
(80 à 100 degrés).
Les différents types de profil de puits horizontaux
Trois variantes peuvent être considérées selon le gradient de montée (le rayon de courbure):
Long rayon (Long radius) gradients de 1 à 2 degré/10m)
Moyen rayon (Medium radius) gradients de 3 à 10 degré/10m)
Court rayon (short radius) gradients 3 à 10 degré/m)
Le forage horizontal est une technique beaucoup plus coûteuse et complexe que le forage
conventionnel tel que le forage vertical ou dévié. Les statistiques montrent que le budget d‟un
puits vertical est généralement majoré de 28 à 38 % pour obtenir le budget d‟un puits
horizontal. On fait recours au forage horizontal dans les cas suivants [14] et [15] et [20]:
Les objectifs visés sont en général une combinaison de plusieurs paramètres à savoir :
 Obtenir une longueur optimale de la liaison couche -trou.
 Augmenter l‟efficacité et la productivité du puits.

18
 Limiter le nombre de puits à forer sur un champ.
 Pour résoudre un problème technique particulier de production
1.4-Puits en ré-entrée (Re-entry wells) (Figure III.05)
Cette technique utilisée depuis les années 80 pour abandonner le fond d'un puits existant
(vertical ou dévié) et après un certain temps de production, on souhaite atteindre une zone
d‟huile résiduelle sans risquer le coût d‟un nouveau forage, un puits vertical existant peut
devenir le point de départ d‟une nouvelle extension latérale grâce à ce qu‟on appelle une
“réentrée celui-ci se terminant souvent par des drains horizontaux
Cette technique permet de faire l'économie du forage et des équipements de la partie
supérieure du puits.

Figure III.05 : Puits en ré-entrée (re-entry wells) [20]

19
Le profil d‟un forage dirigé peut se présenter comme suit :

Partie verticale

Kick off point


Build up

Drop off

Réservoir

Profil
Figure III.06 en Send’un
: Profil S d‟unforage dirigé
forage dirigé

1.5-Le profil d’un forage dirigé (figure III.06)


Le profil d‟un forage dirigé est constitué de :
Tronçon vertical
Tronçon courbé (Build up), il permet l‟augmentation de l‟inclinaison.
Tronçon courbé (Drop off), assure la diminution de l‟inclinaison.
Une partie pour atteindre l’objectif (verticale ou incliné)
Inclinaison : l‟angle entre l‟axe du puits et la verticale,
Dog leg : Les coudes produits par les changements brusques de la trajectoire
Dog leg total : se détermine entre deux points,
Dog leg API : Une mesure entre deux points distants de 100 pieds (30.49 m )
Build Up (BU) : Le tronçon courbé, il permet l‟augmentation de l‟inclinaison.
Gradient Build up (GBU) : L‟augmentation de l‟inclinaison exprimée en degré par 10 m.

Définitions des termes et symboles utilisés (figure III.07) et (figure III.08)


Cible(s) : Le point ciblé en profondeur

20
Direction de la cible : L'azimut relatif entre la tête de puits et la cible
Emplacement de surface : la tête de puits
Trajectoire : Le chemin suivi par l‟outil de forage depuis la surface jusqu'à atteindre la cible
Kick-off point : Le point où le puits quitte la verticale
Référence de profondeur : L'origine des mesures de profondeur
Profondeur verticale : La distance verticale entre le plan horizontal contenant un point du
puits et le plan de la référence de profondeur
Profondeur mesurée : La longueur du puits mesurée le long de la trajectoire
Azimut : La direction du puits par rapport au Nord
Inclinaison : l‟angle entre l‟axe du puits et la verticale
Déplacement horizontal : Distance horizontale entre un point du puits et la projection
verticale de la tête de puits
Gradient de montée : Croissance de l'inclinaison par unité de longueur (Build-up rate)
exprimé positivement en deg/10m, deg/30m ou deg/100ft
Gradient de chute : Décroissance de l'inclinaison par unité de longueur (Drop-off rate)
exprimé négativement en deg/10m, deg/30m ou deg/100ft
Montée en inclinaison (Build-up) : Tronçon courbé permet l‟augmentation de l‟inclinaison.
Chute d'inclinaison (Drop-off) : Tronçon courbé permet la diminution de l‟inclinaison.
Rayon de courbure : Le rayon d'une section curviligne du puits
Section droite : Section rectiligne du puits
Drain : Section horizontale or sub-horizontale du puits située dans le réservoir
Dog-leg : c‟est les coudes produits par les changements brusques de la trajectoire résultant
d‟une variation d‟inclinaison et/ou d‟une variation d‟azimut, exprimé ( >0 ou <0 ) en
deg/10m, deg/30m ou deg/100ft
Garde : L'angle entre la direction de la cible et la direction initiale (lead angle) de la
trajectoire.
Roll off : l‟angle entre l‟orientation théorique d‟un outil déviateur et son orientation réelle, il
est le résultat de la rotation du l‟outil et dépend au type de l‟outil déviateur mais aussi, est
fonction de la résistance des terrains.
Atterrissage : Ensemble des opérations et procédures pour atteindre l'horizontale
Point d'entrée : L'intersection du puits avec le toit du réservoir (surtout utilisé en forage
horizontal)
Follow up : la poursuite du forage après pose de l‟outil déviateur.

21
V1 MD1

V2
KOP R :rayon O
θ
V3

V4 MD2

θ MD3

F E C D
Top de réservoir
D1
MD4
D2
R :rayon

Figure III 07 : Profil en « S » d‟un forage dirigé D2>R

22
V1 MD1

V2
KOP R :rayon O
θ
V4 V3

MD2

θ MD3

F E D C
Top de réservoir
D1 MD4
R :rayon
D2

Figure III 08 : Profil en « S » d‟un forage dirigé D2<R


Y

P2 P1:Emplacement de la tête du
Y2
puits
P2:la cible (objectif)
D D : déplacement horizontale
D2= (X2 – X1)2+(Y2 – Y1)2
P1 θ tg θ= (Y2 – Y1) /(X2 – X1)
Y1

D= (X2 – X1)2+(Y2 – Y1)2

X1 X2 X
23
MD1 = V1: longueur de la partie verticale du puits
La section build up (BUS)
MD2 : longueur mesurée dans la section build up
R : rayon (radius)
V2- V1: la longueur verticale (measured length)
La section tangentielle (tangent section)
MD3 : longueur mesurée dans la section tangentielle
V3- V2: la longueur verticale (measured length)
D2 : le déplacement horizontal (departure) (horizontal diplacement)
La section tangentielle du réservoir
MD4 : longueur mesurée dans la section tangentielle du réservoir

Exemple d’application

Paramètres Valeurs
UTM surface coordonates 6 842 302.00 N
UTM target(cible) coordonates (top réservoir) 509
6 841784.00
537.00E N
Kick off point TVD 510
V 038.00 E
1= 3 550 ft
Top of reservoir TVD V3= 8 000 ft
Bottom of reservoir TVD V4= 8 350 ft

Calculer
Le déplacement horizontal (departure) (horizontal diplacement) : D2
La direction de la cibleØmax
Le rayon (radius) R et établir le schéma du puits
La section build up (BUS)
La longueur mesurée dans la section build up : MD2
La longueur verticale (measured length) : V2- V1
Le déplacement horizontal (horizontal diplacement) : D1
Target measured depth (TMD) :MDT= MD1+MD2+MD3
Total measured depth TMD = MDT + MD4
La section tangentielle (tangent section)
La longueur mesurée dans la section tangentielle : MD3
La longueur verticale (measured length) : V3- V2
La section tangentielle du réservoir
La longueur mesurée dans la section tangentielle du réservoir MD4 :

24
Solution
N/S E/W
UTM Target Coordinates 6841537 510038
UTM Surface Coordinates 6842302 509784
Partial Coordinates -765 254

π
tgØ = [(∆E/Wcoordinates)/(∆N/S coordinates)] -0,332026144 3,141592654
Ø= Azimuth= tg-1[(∆E/Wcoordinates)/(∆N/S
-0,320573623
coordinates)] en radian
Ø =Azimuth= tg-1[(∆E/Wcoordinates)/(∆N/S
-18,36751561
coordinates)] en degré
Ø =Azimuth= tg-1[(∆E/Wcoordinates)/(∆N/S
161,6324844
coordinates)] en degré

Departure2 (D2 )=[(∆E/Wcoordinates)2 + (∆N/S coordinates)2]


Departure2 (D2 )=[(254)2 + (-765)2] = 649741
Departure(D2 ) =806,0651338 m=2643,893639 feet
Rayon de courbure
X=100=R.i X longueur de la courbure, i angle d‟inclinaison correspond à une courbe de
100 feet
R= 100/i
L‟angle i en radian
La valeur BUR(build up rate) est prise entre 2-3°/100 feet on va prendre 2°/100 feet
L‟angle i en degré on le convertit en radian i*π/180°
Donc R=100*180/(i* π)= 100*180/(2* π)=2866 ft = 873.5 m
I : en degré
Angle maximale d‟inclinaison
Si R ˃ D2
Ømax=arctg[ (v3-v1)/(R –D2) ] –arc.cos( (R/(v3 – v1) *sin[ arctg(v3-v1)/(R –D2)] )
v3,v1,R et D2 en foot
Ømax=arctg[ (8000-3550)/(2866 –2643.9) ]–arc.cos( (2866/(8000-3550)*sin[ arctg(8000-
3550)/(2866 –2643.9)] )
Ømax = 37.17°
MD2 Measured length
MD2 = R* Ømax , R=100*180/(i* π), Ømax en radian
MD2 = R* Ømax=100*180/(i* π) *Ømaxπ/180=100 *Ømax/i
I et Ømax : en degré
25
MD2 = =100 *Ømax/i =100 * 37.17/2 = 1858 feet

V1 MD1

V2
KOP
θ

V4 MD2

θ MD3

F E C D
Top de réservoir
D1
MD4
D2
R :rayon

D2>R

V2 – V1 = R.sinØmax
V2 – V1 = R.sinØmax=2866.sin(37.17) =1730.98 feet
Déplacement D1
D1 = R.(1 - cosØmax) = 2866(1 – cos37.17) =582.5 feet
Section tangentielle

26
MD3 = (v3 - v2) / cos Ømax,v2 = v1 + 1730.98
MD3 = (v3 – 1730.98 -3550) / cos 37.17 = 3412 feet
MD3 = (8000 – 1730.98 -3550) / cos 37.17 = 3412 feet
(v3 - v2) =(8000 – 1730.98 -3550) = 2720 feet
Ou bien : (v3 - v2) =MD3.cos Ømax=3412 cos37.17 = 2720 feet
D2 = D1 + MD3 .sin37.17 =D1 + MD3sin Ømax=582 + 3412.sin37.17 =2643.6 feet
Section tangentielle du réservoir
MD4 = (v3 - v2) / cos Ømax
MD4 = (8350 - 8000) / cos37.17 =439.3 feet
La longueur mesurée de la section tangentielle du réservoir
MDT= MD1+ MD2 + MD3
MDT=3550+ 1858+ 3412 = 8820 feet
La longueur mesurée de la cible(Total measureddepth)
TMD= MD1 + MD2 + MD3 + MD4 =8820 +439.3= 92593 feet

27
Chapitre IV La cimentation

La cimentation est une opération d‟injection d‟un laitier de ciment dans une partie de
l'espace annulaire de puits.
La cimentation d‟une partie de puits permet l‟avancement de l‟opération de forage dans un
découvert présentant des risques (éboulements), et d‟entamer la phase suivante avec succès.
1 -Différentes types de cimentation :
1.1 -Cimentation des colonnes de tubage:
 Séparer les formations incompatibles traversées.
 Maintenir les parois du puits
 Couvrir les zones à perte (formations fracturées).
 Séparer les couches à faible pression.
 Isoler une couche de production des couches adjacentes(complétion sélective)
 Obturer les couches productrices épuisées
Sécuriser et mettre en place de l‟équipement de production tout le long du puits.

1.2 -Bouchon de ciment : il est utilisé afin de:


 Colmater les zones à pertes
 Servir comme un siège d‟une déviation du forage (side-track).
 Séparer un niveau aquifère
 Abandonner une partie ou la totalité d‟un puits.
1.3 -Squeeze :
Est une opération d‟injection d‟un laitier de ciment à travers les orifices des perforations dans
les tubages afin de compléter une opération de cimentation dans le but de :
 Consolider ou réparer la cimentation primaire de ces tubages ;
 Isoler une couche des zones adjacentes dans le but de limiter la proportion d‟eau ou gaz dans
l‟huile.
 Isoler une couche productrice épuisée
 Etancher des pertes de circulation
2 -Outils de cimentation
2.1 .Equipements de la colonne de cimentation:
Avant sa descente dans le puits la colonne de tubage doit être munie de certains accessoires
pour faciliter la descente et d‟obtenir une cimentation de bonne qualité, ces accessoires sont :
28
 Les sabots
 Les anneaux de retenue
 Les bouchons
 Les centreurs de tubage
 Les racleurs de parois
2.1.1 Sabots de tubage (casing shoes)
Le sabot est un élément vissé à l'extrémité inférieure du premier tube de la colonne descendu
dans le puits. Il sert comme guidage pour la colonne pendant sa descente et facilite la descente
du tubage dans le trou.

Colonne de tubage

Sabot du tubage

Figure IV.01 : Vissage du sabot à l'extrémité inférieure de la colonne [17] et [18]

a -Sabot ordinaire à biseau b -Sabot à soupape c- Sabot à dispositif


anti-retour permanent anti-retour transformable
Figure IV.02 : Type de Sabots [17] et [18]

Les différents types des sabots de tubage les plus utilisés en cimentation sont :
a-Sabot ordinaire (figure IV.02a)
Le sabot ordinaire à biseau possède une extrémité inférieure biseautée vers l'intérieur, le
biseau donne la possibilité à la boue de forage de se pénétrer par le bas dans le tubage lors de
la descente, ce type de sabots est rarement utilisé.

29
b-Sabot à clapet anti-retour permanent (figure IV.02b)
Le sabot à clapet anti-retour permanent permet la circulation normale vers le fond du puits
et empêche la circulation vers le haut. Cette particularité lui permet d‟assurer les trois tâches
suivantes :
 A la fin de l‟opération de cimentation le clapet empêche le retour de laitier de ciment.
 Aussi, la soupape à clapet anti-retour permet d‟éviter tout risque d‟éruption par
l‟intérieur de la colonne,
 De plus, pour les colonnes profondes le clapet d‟alléger la colonne pendant la
descente.
Il y a lieu de noter que pour ce type de sabot, on doit remplir régulièrement la colonne de
tubage par le haut en cours de tubage afin d‟accélérer sa descente et d‟éviter son écrasement.
c-Sabot à dispositif anti-retour transformable (figure IV.02c)
Ce type de sabot permet le remplissage de la colonne par le bas avant l‟activation du dispositif
anti-retour. L‟activation se fait par l‟envoi d‟une bille mais elle peut être réalisée par la
circulation à débit convenable.
d -Sabot à soupape et jets tourbillonnaires (whirler float shoe)
Ce type de sabot a la même conception du sabot à soupape anti-retour permanent mais il
possède un orifice central de diamètre plus faible, il comporte aussi de orifices latéraux, ces
orifices permet un mouvement tourbillonnaire au laitier de ciment afin d‟améliorer le
nettoyage du trou.
e -Sabot à remplissage différentiel (circulating differential fill-up shoe) les taches suivantes:
Le sabot à remplissage différentiel assure le remplissage automatique de la colonne de tubage
au cours de la descente à 90 % du niveau du fluide en place dans l'annulaire.
Aussi, si l'anneau de retenue contient le même dispositif que celui du sabot, le remplissage de
la colonne durant la descente peut atteindre 81 %.
De plus, ce type de sabot assure les taches suivantes :
 La protection des formations à risque de craquage (le craquage des formations peut
être engendré par les surpressions lors de la descente rapide de la colonne avec un
sabot à soupape normal).
 L‟activation du clapet anti-retour se fait par le lancement d'une bille à partir de la
surface.
 La circulation à tout moment en cours de descente.
f -Sabot à soupape duplex (Duplex cement float shoe)

30
Le sabot à soupape duplex est souvent employé pour les casings de très grands diamètres
supérieurs au 30 pouces. Il se monte sur le tubage avec un raccord de filetage à gauche qui se
visse sur le filetage intérieur du sabot.
Il faut noter que l‟utilisation de ce genre d‟équipements, la cimentation se fait à travers des
tiges sans bouchons de cimentation et permet un déplacement et une mise en place plus rapide
du laitier.
2.2 Anneaux de retenue pour bouchons (landing collar) (cement collars):
L‟anneau de retenue (figure IV.03) sert comme siège aux bouchons de cimentation, il est placé
de 20 à 50 m au-dessus du sabot le plus souvent entre le deuxième et le troisième casing, le
volume intérieur de laitier entre l‟anneau et le sabot sert comme réserve au laitier pollué.
Aussi, l‟anneau retient les bouchons de cimentation et permet de connaitre la fin de
l'opération de cimentation lorsque le bouchon supérieur arrive au niveau bouchon inferieur
(coup de pression).

1 2 3
1 : Anneau à soupape
2 : Anneau à bille à remplissage
permanent
3 : Anneau à remplissage différentiel
Figure IV.03 : Anneau de retenu pour bouchons de cimentation [11] et [19]

a -Anneau à soupape (cement baffle collar)


L‟intérieur de ce type d‟anneau est garni d'un bloc de ciment avec un trou central percé au
niveau de ce bloc par lequel le laitier du ciment s‟écoule.
b -Anneau à bille à remplissage permanent (flexi-flow fill-up collar)

31
L‟anneau est équipé d'un clapet anti-retour assure la circulation vers le fond du puits et
empêche l‟écoulement du laitier vers le haut.
Généralement, ce type des anneaux possède des filetages femelle vers le haut et mâle vers le
bas, mais, très rarement avec des filetages femelles vers le haut et vers le bas.
c -Anneau à remplissage différentiel (circulating differential fill-up Collar)
L‟anneau à remplissage différentiel est équipé avec le même dispositif que celui du sabot à
remplissage différentiel, par cette technique la hauteur de liquide dans la colonne peut
atteindre 81°/ de celle de l'espace annulaire.

2.3 Bouchons de cimentation (cementing plugs)


Afin de séparer les différents fluides à l‟intérieur du tubage durant l‟opération de cimentation
on doit introduire deux bouchons de cimentation (figure IV.04) à l‟intérieur du tubage.
Les deux types des bouchons sont:

Bouchon inferieur

Bouchon supérieur

Bouchon inferieur
Bouchon supérieur

Anneau de retenu

Figure IV.04 : Bouchon de cimentation [17]

Le bouchon inferieur (Bottom plug):


Le bouchon inferieur assure deux taches différentes :
 La séparation entre le laitier de ciment et la boue de forage (ou le tampon d'eau),
 Il racle la paroi intérieure du tubage et la nettoie cours de sa descente
Le bouchon inferieur possède un trou central cylindrique obturé par une membrane mince se
déchire pour permettre le passage du laitier de ciment lorsque le bouchon arrive sur l'anneau
de retenue.

32
Le bouchon supérieur (Top plug):
Le bouchon supérieur est plein et peut supporter des pressions très élevées
Le bouchon se libère juste après l'injection du laitier, la cimentation est considérée terminée
quand le bouchon supérieur se percute sur le bouchon inférieur au niveau de l'anneau de
retenue (coup de pression).

2.4 Centreurs de tubage (casing centralizers)


Dans le souci d‟avoir une cimentation de bonne qualité la colonne de tubage doit être centrée
par des centreurs à l‟intérieur du tubage ou au niveau du découvert, les sociétés pétrolières
Les centreurs sont de deux types (figure IV.05) :
Les centreurs rigides avec lames en U(figure IV.05 A) , ce type de centreurs sont utilisés pour
centrer un casing à l‟intérieur d‟un autre casing.
Les centreurs souples pour centrer une colonne dans le découvert, deux types des centreurs
souples peuvent être utilisés :
 Les centreurs souples spiralés (figure IV.05 B).
 Les centreurs souples droits (figure IV.05 C).

A B C
Figure IV.05 : Centreurs de
tubage[17]
2.5 -L’anneau de cimentation étagée (Diverter Valve)
La cimentation étagée permet de cimenter deux ou plusieurs tronçons d'une colonne de tubage
par une ou plusieurs anneaux de cimentation étagée DV (Diverter Valve), l‟anneau ou les
anneaux Diverter sont vissés dans la colonne en cours de descente de la colonne aux endroits
choisis.
La cimentation en deux étapes consiste à cimenter l‟étage inférieur d‟une façon ordinaire puis
on ouvre l'anneau de cimentation à double étage pour cimenter le deuxième étage de la
colonne, situé au-dessus de la Diverter (DV).

33
Objectifs de la cimentation étagée
La cimentation à double étage est pratiquée dans les cas suivants:
 Dans les formations fragiles à faibles pressions.
 Les profondeurs d'annulaires à cimenter sont très longues (risque de contamination du
laitier),
 Si les exigences techniques obligent l’utilisation deux types différents de laitiers.
3. Les trois méthodes de cimentation en étage:
3.1 -Cimentation à doubles étage avec un seul anneau, ce type de cimentation chaque étage est
cimenté séparément de l’autre étage.
Il y a lieu de noter que cette méthode se déroule en deux opérations séparées puisque, après la
cimentation du premier étage, on doit circuler au-dessus de l'anneau DV le temps correspond
au temps nécessaire de prise du laitier mis en place.
Aussi, la méthode présente les inconvénients suivants :
 Formation d'un gel de la boue dans l'annulaire à cimenter durant la circulation entre la
cimentation du premier et deuxième étage, la destruction de ce gel est extrêmement
par une simple circulation.
 Il est fortement déconseillé d'utiliser un bouchon racleur devant le laitier de la
cimentation du deuxième étage.
Ces deux inconvénients empêchent l’obtention d’une bonne cimentation au-dessus de
l'anneau.
3.2 -Cimentation à double étages en continu avec un anneau,
La cimentation de deux étages se fait en une seule opération.
3.3 –Cimentation à triple étages avec des anneaux, chaque opération de cimentation d’un
étage est correspond à une opération séparée ou les deux premiers étages sont cimentés en
continu, par contre la cimentation du troisième étage constitue une opération séparée.

3.4- Cimentation à double étage en étages séparés (méthode de la bombe) [18].


On cimente le premier étage en pompant le laitier de ciment dans le puits, puis on en lance le
bouchon de premier étage et on le pousse jusqu'à ce qu'il vienne buter sur son arrêt et le
premier étage de cimentation est terminé.
Après la fin de la cimentation du premier étage on lance la bombe d'ouverture et par l’effet de
gravité la bombe vient se poser sur le siège d'ouverture de l'anneau de cimentation étagée.
Une fois la bombe posée sur le siège, une pression de 80 à 100 bars (1200 à 1500 psi) au-
dessus de la pression de circulation est nécessaire pour cisailler les goupilles d'arrêt,

34
permettant ainsi à la chemise d'effectuer sa course descendante et ouvrir les orifices de
circulation.

Tubage

Bombe d‟ouverture

Chemise de fermetures
des orifices latéraux

Goupille de
cisaillement

Bague de retenue
caoutchoutée

Orifices latéraux
Goupille de
cisaillement

Chemise de fermetures
des orifices latéraux

Tubage

35
Tubage

Bouchon de fermeture

Chemise de fermetures
des orifices latéraux

Goupille de cisaillement

Orifices latéraux

Bombe d‟ouverture

Chemise d‟ouverture
des orifices latéraux

Tubage

Figure IV.06:Cimentation à double étage en étages séparés (méthode de la bombe) [18]

3.5 -Manchon de cimentation à étages multiples avec packer.


Manchon de cimentation à étages multiples avec packer (figure IV07) est l‟une des variantes
de la Diverter appelée D.V packer [19].C‟est un assemblage entre une D.V classique et un
packer situé à la partie inférieure. Le packer est gonflé simultanément à l'ouverture des
orifices de la D.V.
L'ouverture des orifices de la D.V se fait suite au déplacement de la chemise interne vers le
bas sous l'effet de la bombe (opening bomb). Un dispositif de retenue empêche la chemise de
remonter.
La zone située sous la D.V packer (la partie cimentée du premier étage) est totalement isolée
de celle située au-dessus (partie non cimentée).Par la technique de D.V-paker le premier étage
ne sera pas soumis à une surpression lors de la cimentation du deuxième étage.

36
La fermeture des orifices de cimentation de la D.V. packer est identique à celle d'une D.V.
classique, elle est obtenue par l‟effet du bouchon de cimentation supérieur.

Cimentation du premier Ouverture des orifices de Fermeture des orifices de


étage cimentation de l‟étage cimentation de l‟étage
supérieur supérieur
Figure IV.07 : Manchon de cimentation à étages multiples avec packer [19]

4 -Racleurs de parois (gratteurs) (wall scratchers)


Dans le souci d‟avoir une bonne adhérence du ciment à la paroi du puits on doit éliminer le
cake de la boue déposé sur l‟intérieur des parois durant l‟opération du forage.
Les gratteurs (figure IV.08 et IV.09) sont groupés et choisis en fonction du type de
mouvement que l‟on doit appliquer à la colonne, le plus souvent deux types de gratteurs
utilisés [19]:
 Gratteurs rectilignes alternatifs.
 Gratteurs rotatifs.
5-Gratteurs rectilignes alternatifs (figure V.08)
Les Gratteurs rectilignes alternatifs (va et vient) sont équipés de piquants trempés à l'huile la
course des gratteurs est délimitée par deux anneaux de retenue soudés ou à verrouillage
distants de 03 pieds permettent ainsi aux racleurs de ne pas agir sur les parois du puits lors de
dégagement de la colonne des cales en cours de descente.
Les racleurs travaillent uniquement dans un seul sens au cours de manœuvre de la colonne
vers le haut, pour cette raison il faut à chaque fois vérifier le sens de montage des piquants.

37
A: Racleur de fils d‟acier B: Racleur à câble métallique

C: Racleur de fils d‟acier et deux anneaux


de retenue montés sur tubage
Figure IV.08: Les Racleurs(Gratteurs) rectilignes -[19]
6-Gratteurs rotatifs (figure IV.09)
Les gratteurs rotatifs sont fixés le long de tubage, ils sont des barres métalliques d‟aciers
(scratchers) ou équipés d‟un câble en forme des boucles (wiper) fixés soit par soudage ou
entre deux colliers.
La rotation du tubage et la mise en place d‟une tête de circulation rotative pour ce type de
racleurs est nécessaire pour cette raison ils sont pratiquement abandonnés.

A : Racleur rotatif de barres d‟aciers B : Racleur rotatif avec câbles


Figure IV.09 : Racleur rotatif -[19]

38
7-Tête d’injection
La tête d‟injection est vissée au sommet du tubage, elle permet de:
 Loger les deux bouchons inferieur et supérieur.
 La circulation de boue de forage.
 L‟injection du laitier après le départ du bouchon inférieur.
 La chasse du bouchon supérieur avec la boue initiale.
Aussi, elle est équipée d‟un système de retenue des bouchons, le tirage de ce système vers
l‟extérieur peut libérer les bouchons, elle est dotée d‟un témoin permet de contrôler le départ
des bouchons.
8-Unités de cimentation
Les unités de cimentation doivent assurer les fonctions suivantes:
1 -Le mixage du ciment et les additifs afin de préparer un laitier de ciment correspondant à
chaque colonne et conforme aux exigences de cimentation.
2 -Assurer les paramètres nominaux de pompage du laitier (vitesse et une pression).
Les organes des unités de pompage sont:
 Deux pompes triplex à grand débit et haute pression montées sur skid d‟un camion.
 Deux moteurs diesel pour assurer l‟entrainement les deux pompes triplex et ses
équipements auxiliaires.
Les puissances des moteurs Diesel généralement utilisés:322 ch, 456 ch et 608 ch.
Des boîtes de vitesses des puissances de 300 à 620 chevaux assurent la transmission de
puissances aux deux pompes triplex.
Les pompes triplex peuvent fournir un débit allant jusqu'à 1 700 litres/mn et des pressions de
refoulement allant jusqu‟aux 1035 bars (15000 psi) en fonction de l'alésage des pistons.

Exemple d’application

Exercice 01
En phase 8‟‟ ½ les données de cimentation sont :
Tubage de la colonne précédente 9‟‟ 5/8, 47#. Tubage de la phase 8‟‟ ½ est 7‟‟, 32#
Profondeur de forage 3417 m. Cote de l‟anneau : 3370 m
Cote du sabot Zs2 tubage 7‟‟ est 3393 m
Cote du sabot Zs1 tubage de la colonne précédente 9‟‟ 5/8 est 2484 m
La colonne 7‟‟ est cimentée jusqu‟à 200 m à l‟intérieur du tubage 9‟‟ 5/8
Densité de la boue db= 1.1, densité du laitier de ciment dl= 2.08

39
Eau de mixage : eau douce. Débit moyen d‟injection est fixé à 1000 l/mn
Le refoulement du laitier est assuré par des pompes à boue triplex, course 10‟‟, chemisage 7‟‟
et n= 40 coups/mn pour chaque pompe.
1 -Schématiser les deux colonnes du puits 9‟‟ 5/8 et 7‟‟ en mettant en évidence les
différentes cotes.
Calculer :
2 -Le volume de laitier
3 -Le volume de l‟eau de mixage
4 -La durée de cimentation

Solution :

1 -Calcul de volume de l‟espace annulaire trou/casing 7‟‟


(trou 8‟‟ ½ et tubage 7‟‟) tableau page 211 donne V3u =11.73 l/m
1.2 est le coefficient de majoration
Volume total : V3= 1.2*11.73(3393-2484)=12795 l
2 -Calcul de volume de l‟espace annulaire casing 9‟‟ 5/8/casing 7‟‟
casing 9‟‟ 5/8 , masse linéaire 47 lbs/ft tableau page 205 donne V4u =38.19 l/m
5/8
Le volume occupé par le casing 7‟‟ à l‟intérieur du tubage 9‟‟ peut être calculé comme
suit :
(3.14*d2/4)*1 d=7‟‟ =0.1778 m V=24.81 l/m
Le volume de l‟espace annulaire unitaire casing 9‟‟ 5/8/casing 7‟‟ est : 38.19-24.81 =13.38 l/m
Le volume total de l‟espace annulaire casing 9‟‟ 5/8 et 7‟‟ V4= =13.38 *200= 2676 l
3 -Calcul de volume entre le fond du puits et le sabot
(trou 8‟‟ ½ et 0‟‟) tableau page 211 donne V2u =36.61 l/m
1.2 est le coefficient de majoration
Volume total : V2=1.2*36.61(3417-3393)=1054 l

4 -Calcul de volume entre l‟anneau et le sabot


(tubage 7‟‟, masse linéaire 32 lbs/ft) tableau page 205 donne V1u =18.82 l/m
Volume total : V1=18.82(3393-3370)=433 l
5 -Le volume total de laitier de ciment
VT =V1+ V2+ V3+ V4= 433 +1054 +12795 +2676= 16958 l
VT= 17 m3
6 -Calcul de la quantité de ciment

40
Densité de laitier de ciment dl= 2.08
Tableau page 396 dl= 2.08 : volume eau douce 31.50( l/100 kg ciment) et volume de laitier
du ciment 63.20( l/100 kg ciment)
La quantité de ciment : 16958*100/63.20 = 26832 kg
7 -Volume de l‟eau nécessaire pour le mixage : 26832*31.5/100 = 8452 l=8.452 m3
8 -Temps d‟injection ti
Débit d‟injection Qi est fixé à 1000 l/mn
ti = VT/Qi =17000/1000 = 17 mn
9 -Temps de chasse tc
Volume de la boue entre l‟anneau et la surface casing
(tubage 7‟‟, masse linéaire 32 lbs/ft) tableau page 205 donne Vbu =18.82 l/m
Volume total : Vtboue=18.82 *3370= 63423 l =63.423 m3
Débit de chasse des pompes :Qc= n. VT= 0.0386.L.π.D2 litres/mn
Qc = 0.0386*10*40*72 = 756.56 (l/mn) pour une seule pompe pour deux pompes le débit sera
égal à 1513 (l/mn)
Temps de chasse tc = Vtboue / Qc =63423/1513 = 42 mn
Temps total de l‟opération de cimentation : ti + tc = 17 +42 =59 mn

41
Chapitre V La Complétion

La complétion est une opération d‟équiper le puits foré par un système de production
ou d‟injection en créant des trous reliant les pores du réservoir à l‟intérieur du puits pour
permettre le passage de fluide du réservoir vers le fond du puits puis jusqu‟au surface en toute
sécurité et efficacité.
1 -Complétion désign est un processus de recherche des paramètres optimums et de choix
des équipements tubulaires et des outils des puits dans le but de produire et de contrôler le
fluide de production ou d‟injection.
2 -Les opérations de la complétion
Les opérations de complétion d‟un puits sont :
 La perforation du casing de la colonne de production.
 Le contrôle du sable.
 La mise en place du packer de production
 La descente et des équipements de complétion et la mise en place de tubing.
 La mise en place des vannes de sécurité de sub-surface
L‟installation de la tête de production et le mécanisme de production en surface
3 -Le choix de type de complétion:
Le choix de type de complétion est fonction de plusieurs paramètres notamment :
 Le type de réservoir.
 Le type de puits et l‟objectif du puits.
 Environnement.
 Le profil de puits, le type de fluide de forage et le type de ciment.
 Les techniques de complétion utilisées.
 production optimale.
 Minimisation des frais. .
Aussi, les types de complétion sont classés en fonction de mode de production, le type de
liaison d‟interface entre le réservoir et le puits ou le nombre de zones à compléter
3.1 -La complétion inferieure
La complétion inferieure assure les taches suivantes :
 La connexion entre le réservoir et le fond du puits.
 Obtenir les caractéristiques spécifiques du réservoir.

42
Liaison couche trou :
La liaison entre le réservoir et le fond du puits peut se faire en deux manières différentes :
3.1.1 -La liaison directe : si le fluide du réservoir est homogène et la formation du fond du
puits est consolidée, aussi, ce type de complétion permet d‟exploiter toute l‟épaisseur de la
couche productrice et la liaison se fait par un trou ouvert (Open Hole) le tubage au toit du
réservoir (figure V.01):

Figure V.01 : Complétion en open hole

Avantages de la complétion directe:


 Il n‟aura pas des endommagements de la couche productrice par le ciment.
 Les opérations électriques de fin de trou peuvent être répétées ;
 Une productivité meilleure (exploitation de l‟épaisseur totale de la couche productrice)
Le fond de puits peut être approfondi ou équipé d‟un liner.
Inconvénients de la complétion directe:
 Prévention difficile des venues d‟eau et des gaz ;
 La stimulation d‟une zone sélectionnée est très délicate. ;
 Un nettoyage fréquent du fond du puits dans le cas des formations non consolidées ;
 Descente et cimentation du dernier tubage avant de forer le réservoir
3.1.2 -La liaison indirecte :
Ce type de complétion est employé dans les formations du réservoir mal consolidée, dans ce
cas la formation productrice est séparée du fond du puits par une colonne de production
perforée le long du réservoir et un anneau de ciment.
Le fluide peut s‟écouler de la formation vers l‟intérieur du puits à travers la partie perforée de
la colonne.

43
a : Liner cimentée b : Colonne de production cimentée

Figure V.02 : Complétion indirecte

3.1.2.1 -Liner cimenté et perforé: (Figure V.02 a)


Après avoir foré la couche productrice, on met en place un cuvelage cimenté le long de la
couche productrice (afin d‟isoler les fluides indésirables). Puis en créant des perforations aux
endroits de la zone que l‟on souhaite cette technique est utilisée notamment quand il y a des
problèmes d‟interface ou/et quand il y a plusieurs niveaux.
Avantages de la complétion par Liner cimenté et perforé:
• Possibilité d‟une stimulation sélective (une ou de plusieurs zones)
• Production séparée de plusieurs zones.
• Réduction des venues de gaz ou d‟eau ;
• Diminution des venues de sable
Inconvénients
• Réduction de diamètre de trou ;
• Diminution de la productivité du puits.
• Risque d‟endommagement de la couche productrice durant la cimentation de liner
Tubage cimenté et perforé (Figure V.02.b)
La cimentation du tubage de production couvre toute la couche productrice puis on procède à
la perforation du tubage pour permettre au fluide de s‟écouler de la formation à travers les
perforations vers le puits.
La complétion par tubage cimenté et perforé présente les mêmes avantages et limitations de
Liner cimenté

44
Complétion par liner non cimenté (Figure V.03) .
Juste après avoir foré la couche productrice, un liner perforé est mis en place sur toute la
longueur du découvert de la couche productrice.
Ce type de complétion est pratiquée notamment quand la production des particules solides est
élevée.

Figure V.03 : Liner non cimenté et perforé

4 - Classification de la complétion par le mode de production


La complétion peut être regroupée par mode de production, elle fonction du nombre de
niveaux à produire et de l'utilisation ou non d'une colonne de production (tubing.
4.1. Complétions conventionnelles
La complétion conventionnelle possède une ou plusieurs colonnes de production (tubing).
Aussi, la colonne doit être entièrement contenue dans un cuvelage (casing) et d'être non
cimentée pour faciliter son remplacement, on peut regrouper ce type de complétion en trois
modes..
 Complétions simples
 Complétions multiples
 Complétions sélectives
4.1.1 -Complétions simples:
La Complétion simple (Figure V.04) ne permet l‟exploitation, en général, qu‟un seul niveau,
dans ce mode de complétion, deux cas de figure peuvent se présenter :
Colonne de production équipée en son extrémité inférieure d'un "packer (Figure V.04 a)
Colonne de production non équipée d'un "packer (Figure V.04 b)

45
Casing cimenté

Tubing

Packer

Réservoir

a -Tubing avec packer b -Tubing seul sans packer


Figure V.04 : Complétions simples

4.1.2 -Complétion multiple


La Complétion multiple (doubles, triples, même plus) permet l'exploitation dans un même
puits de plusieurs niveaux, séparément et simultanément. Les complétions doubles sont les
plus couramment pratiquées.
De nombreux cas de figure peuvent être existés :
La complétion tubing-annulaire avec une seule colonne de production et un seul packer, situé
entre les deux niveaux à exploiter, (figure V.5 a)
La complétion double avec deux colonnes de production, une colonne de production pour
chaque niveau, et deux packers permettant d'isoler les niveaux entre eux (figure V.5 b)

Espace annulaire casing-tubing Tubing


Tubing

Packer double

Réservoir
Packer

Perforations

a b
Figure V.05 : Complétion multiple

46
4.1.4 -Complétion sans tubing (tubing less) (figure V.06)
La production se fait directement à travers un cuvelage cimenté sans colonne de production,
ce type de complétion est pratiqué dans certaines régions dans des cas particuliers sous deux
formes :
 Complétion simples sans tubing
 Complétion multiples sans tubing
a -Les complétions simples sans tubing (figure V.06 a)
La production se réalise directement à travers un tubulaire généralement de gros diamètre
pour des puits gros producteurs, produisant des fluides avec peu des problèmes et un
investissement initial faible.
b -Les complétions multiples sans tubing (tubing less) (figure V.06 b)
La production se fait directement à travers plusieurs cuvelages sans colonnes de production.
Les diamètres de ces cuvelages peuvent être très différents selon leurs productions.
Ce type de complétion permet la production de plusieurs niveaux faiblement producteurs avec
un minimum de puits et d'équipement de fond, aussi, la maitrise totale de l‟aspect sécuritaire
est fortement demandée.

Plusieurs petits
Trou de forage
tubages de production
cimentés

Plusieurs réservoirs

Tubage

Réservoirs

a b
Figure V.06: complétions sans tubing

47
4.1.4 Complétion sélective
La complétion sélective (figure V.07) est une exploitation dans un même puits de plusieurs
niveaux, séparément mais successivement par la même colonne de production.

Packer

Dispositif de circulation

Niveau 01

Bouchon de fermeture
Bouchon de
Siege de bouchon fermeture
Niveau 02
Perforations

a b
Figure V.07 : Complétion sélective

5-La complétion supérieure


Les équipements de la complétion supérieure assurent la connexion du fond du puits à la
surface, ils ont les taches suivantes :
 Canaliser les hydrocarbures jusqu‟au surface
 Assurer la sécurité de la production.
 Réduire les pertes de charge durant l‟écoulement des hydrocarbures vers la surface.
6. -Equipements de la complétion
Les équipements de complétion sont regroupés comme suit :
 Les équipements de fond reliant la couche productrice et le fond du puits ;
 Le tubing de production et ses accessoires ;
 La tête de tubage et la tête de production qui permet le contrôle des pressions en
surface
6.1 - Equipements de la complétion supérieure
Tubing hanger : assure la suspension
Tubing : assure le transport des fluides du fond du puits vers la surface
Packer : assure l‟isolation
System de sécurité : assure la sécurité du puits

48
Système de lifting artificiel : assure la stimulation de production
Data acquisition system assure le management de puits/ réservoir
6. 2 - Organes de la complétion inférieure
Perforations : Pour établir la connexion entre le réservoir et le fond du puits
System d‟isolation : Isolation de la formation productrice réservoir/ sécurité

Fracturation : Stimulation de production

Contrôle du sable : Contrôler / Arrêter la production du sable

49
Chapitre VI Les Problèmes majeurs rencontrés durant le forage

Les terrains qu‟on fore ne sont pas homogènes. Ils sont formés de plusieurs couches de
roches différentes. Chaque roche a ses caractéristiques particulières et exige des méthodes et
moyens particuliers pour être forée.
Les opérations de forage des puits pétroliers sont souvent confrontées à diverses contraintes
(coincements, pistonnage, pertes de la boue et venues) liées à la nature des formations
traversées, à l‟état des équipements utilisés et au mauvais des paramètres de forage. Ces
contraintes génèrent des arrêts forcés augmentant ainsi le temps non productif de forage.
Ces sérieuses contraintes conduisent très souvent à des pertes des millions de Dollars chaque
année malgré que ces problèmes puissent être réduits si les conditions des terrains et les
origines des problèmes sont bien maitrisées.
Les problèmes majeurs rencontrés durant le forage peuvent être regroupés comme suit:
1 .Coincements
2 .Venues
3 .Pertes de la boue
4 .Pistonnage
Lorsqu‟on fore une roche réservoir contenant des fluides (eau, pétrole ou gaz), il faut
appliquer dessus une pression hydrostatique de la boue supérieure à la pression de l‟effluent
qu‟elle contient pour éviter une venue.
Si on fore une formation à perte seule, il suffit de diminuer la pression hydrostatique de la
boue.
Il est également facile de forer une zone à venue seule, il suffit d‟augmenter la pression
hydrostatique de la boue.
En pratique on fore généralement deux zones ensemble, pour éviter une venue on augmente la
pression hydrostatique de la boue, on tombe en perte.
Pour ne pas avoir une perte en diminuant la pression hydrostatique, dans ce cas, on déclenche
une venue.

50
VI.1 -Perte de circulation
1 –Généralité :
La perte de la boue dans les formations peut se produire en deux formes qui sont :
1.1 -Perte totale ou partielle : si le diamètre des pores est supérieur aux diamètres des argiles
en suspension dans ce cas la perte est dite totale ou partielle.
a -Indices de perte de circulation partielle
Les indices d‟une perte de circulation partielle sont:
 Diminution du niveau de la boue sur les bacs (on doit s‟assurer que cette diminution
ne revienne pas au fonctionnement des pompes de forage)
 Le niveau de la colonne de boue diminué partiellement si les pompes de forage en
arrêt (cas de manœuvre)
B -Indices de perte de circulation totale :
Dans une perte de circulation totale, on peut observer les indices suivants :
 En cours de forage il n‟y a pas de retour de la boue.
 Diminution brusque du niveau hydrostatique de la boue durant le manœuvre
1.2- La filtration : si le diamètre des pores est inférieur à une partie des éléments argileux en
suspension dans la boue, ces éléments se déposent sur la paroi formant un film appelé cake et
une partie de fluide de base (filtrat) envahissant les formations perméables, la perméabilité de
ce cake conditionne la filtration.

Zone envahie
par le filtrat

Paroi du puits

Cake externe

Cake interne

Figure VI.01 : Le filtrat et le cake de la boue de forage

51
Cake externe :
Le cake externe se forme à partir des particules solides minérales ou organiques déposées sur
la paroi du trou lors du forage, ce cake consolide les parois du puits et par conséquent réduit
l`infiltration de la boue dans la formation.
L‟élimination de ce cake se fait mécaniquement par grattage ou par produits chimiques (des
solutions acides ou lavage aux solvants).
Cake interne sur les abords des puits : Le cake interne est formé par des particules solides
fines provenant de fluide de forage ou du laitier du ciment, ces particules ont des diamètres
inferieurs aux diamètres des pores, ce cake forme un film très mince déposé aux abords
immédiats du puits et bloque les pores et par conséquent renduit la perméabilité des
formations.
Zone envahie:
La zone envahie par les filtrats de la boue et du laitier du ciment vient juste à l‟arrière du
cake interne, cette filtration peut modifier les caractéristiques du milieu poreux.
Pertes de circulation :
Si la circulation se maintient même à une très faible valeur la perte est dite partielle et il y
aura un retour de boue vers les équipements de traitement mécanique.
Si la circulation ne se maintient plus, dans ce cas, la perte est dite totale, dans ce cas le puits
se vide jusqu'à une côte qui peut équilibrer la pression propre de la formation.
2 -Type de perte :
La perte de circulation peut se manifester sous deux formes :
 Perte de circulation naturelle.
 Perte de circulation par craquage
2.1 -Perte naturelle :
Les pertes de circulation naturelles se produisent dans les vides de la roche (pores, fissures,
fractures), lorsque P >P elles peuvent se produire aussi dans les formations suivantes:
boue couche

Les formations à grande perméabilité:


Les formations très mal consolidées (sable, gravier, etc.).
Les formations caverneuses, fissurées à forte perméabilité (sable, grès).
2.2-Pertes par craquage:
Elles se produisent dans les vides crées (fissures ou fractures) lorsque la pression exercée par
la boue est supérieure à la pression de fracturation de la roche Pboue>Pfrac-roche:
3 -Les causes des pertes de circulation

52
3.1 Perte de circulation liée aux caractéristiques de la boue
3.1.1. Pression de la boue trop élevée:
Les pertes de circulation peuvent être causées par un déséquilibre entre la pression de la boue
et celle de la formation traversée par le fluide de forage.
3.1.2 Perte de circulation liée à la rhéologie de la boue :
Une viscosité plastique et un yield-value trop élevés peuvent entraîner dans les profondeurs
profondes des pertes de charge élevées dans l'annulaire, paramètres susceptible de déclencher
une perte de circulation
3.1.3 Perte de circulation liée à la thixotropie:
Une reprise de circulation ou une manœuvre brusque avec une boue à gel élevé provoque une
surpression importante au fond du puits et par conséquent une perte de circulation.
Cependant, il y a lieu de signaler dans le cas, des faibles profondeurs et dans le cas des pertes
par filtration dans les formations à moyenne perméabilité, le maintien d'une thixotrope élevée
permet souvent l'arrêt des pertes et par conséquent on aura un colmatage des formations par la
gelée d‟une part et les pertes de charge dans l'annulaire sont négligeables dans les premiers
centaines de mètres forés en gros diamètre d'autre part.
3.2 -Perte de circulation liée à la formation:
Les pertes de circulation peuvent se produire dans les formations non consolidées, les
formations à fortes perméabilités, les formations fracturées ou dans les formations
caverneuses.
3.2.1- Formations non consolidées ou à fortes perméabilités :
Les pertes de circulation sont initialement partielles dans les formations à forte perméabilité
(fissures de petites dimensions). Ces fissures peuvent s‟élargir sous l‟effet des à coup de
pression et par conséquent la perte devient totale.
3.2.2 -Formation fracturée ou fissurée naturellement:
La perte de circulation dans les formations fracturées (calcaire……) peuvent se produire si la
pression de la colonne de la boue est supérieure à la pression de couche, la perte est
proportionnelle au temps de séjour de la boue dans le découvert de ces zones.
3.2.3-Formation fracturée par la boue
Les fractures de ce type de formations sont criées par des surpressions induites par la densité
de la boue ou/et par l‟augmentation des pertes des charges dans l'espace annulaire
(augmentation de la pression du fond).

53
3.2.4 .Formation caverneuse :
Les formations caverneuses se produisent souvent dans les calcaires, de dolomie soit suite à la
dissolution et érosion de dôme de sel.
Les pertes dans les formations caverneuses au niveau des dômes de sel sont extrêmement
difficiles à les colmatées.
3.3 -Autres causes possibles d’une perte de circulation
3.3.1 -Manœuvres trop rapides (Surpression et dépression):
Des manœuvres trop rapides peuvent être l‟origine à des variations brusques de la pression du
fond.
Pistonnage vers le haut (swabbing)
Pistonnage vers le haut est un phénomène qui se manifeste lors de la remontée de la garniture
entraînant une dépression au fond du puits.
Pfond = (Z . di /10.2) –Dépression
Cette dépression est d‟autant plus importante que :
1 .La vitesse de remontée est trop rapide.
2 .les caractéristiques rhéologies de la boue (viscosité, gel…) sont élevées.
3 .Le jeu entre le trou et la BHA est réduit.
4 .L‟outil est bourré.
3.3.2 -Changements brutaux des types d'écoulement:
En écoulement laminaire au niveau de ce type de formations les déblais déposés dans les
caves entrainent une diminution brusque de la viscosité de la boue conduisant ainsi à
l'éboulement des cuttings provoquant une restriction de l'annulaire qui peut entrainer des à
coup de pression susceptible de provoquer le craquage de la formation.
3.3.3 -Reprises brutales de pompage:
Une reprise brusque de circulation avec une boue à gel élevé peut provoquer une surpression
importante au fond du puits et par conséquent une perte de circulation
4. Conséquences de la perte de circulation :
Les conséquences des pertes de circulation sont très lourdes, graves et coûteuses et peuvent
être résumées comme suit :
 Coût supplémentaire important générés par l‟ajout des volumes de fluides de forage.
 Pertes de temps lors colmatage de la formation.
 Une baisse du niveau dans le puits qui peut entrainer une venue.
 Mauvaise évacuation des déblais peut provoquer coincement de la garniture.
 L‟endommagement des formations productrices par les fluides de forage.

54
VI.2- Coincement de la garniture de forage
I –Généralité :
Le coincement d‟une garniture de forage, d‟une colonne de tubage, d‟un liner, d‟un tubing ou
d‟un train de teste est une contrainte qui entrave la continuité des opérations de forage, le
décoincement et ses opérations relatives (Instrumentation, Side-track….etc.) représentent la
charge la plus élevée des opérations de forage en termes de temps non productif (NPT) et en
terme des coûts.
Il y a lieu de noter que le cout global de décoincement enferme les couts suivants :
 Le cout généré par le temps non productif durant l‟opération de décoincement.
 Le coût de l‟opération de l‟instrumentation.
 Le coût des outils et équipements abandonnés dans le trou.
Les différents types de coincements qui peuvent apparaître au cours d‟un forage sont:
1 -Le coincement par pression différentielle au niveau d‟une zone poreuse et perméable.
2 -Les coincements mécaniques sont nombreux et peuvent être résumés comme suit :
 Coincement par trou de serrure.
 Coincement par chute de ferraille et chute de ciment.
 Coincement par écrasement du tubage.
 Coincement par accumulation de déblais due à un mauvais nettoyage du puits.
 Coincement par trou sous calibré causé par des terrains abrasifs, etc.).
Cependant, les coincements dus à la formation (formations à risque d‟éboulement, formations
fluentes, formations non consolidées, formations gonflantes, etc.) sont souvent regroupés avec
les coincements mécaniques.
A Hassi Messaoud, les coincements sont la cause la plus rencontrée d‟instrumentations
notamment dans la phase 16 „‟.
II-Identifications, types et résolution des coincements
En cas de coincement, il est impératif d‟identifier dans le médiat les causes du problèmeet les
méthodes à préconiser pour le surmonter, puisque les travaux curatifs relatifs aux coincements
sont différentes en fonction de type de coincement et la phase de forage.
Aussi, Il y a lieu de noter que les coincements peuvent s‟aggraver avec le temps (surtout les
collages par pression différentielle). C‟est pourquoi après avoir identifié le type de
coincement et choisi la méthode de résolution il faut rapidement intervenir.

55
II.1 -Collage par pression différentielle
Le collage par pression différentielle est plus fréquent notamment en face des formations
poreuses et imperméables, il représente environ70% des coincements, il peut être la cause
principale de perte d‟une partie importante de la garniture notamment les éléments lisses des
grands diamètres, c‟est pourquoi on s‟intéresse dans cette étude à ce type de coincement les
autres types seront traités dans la prochaine étude.
Le collage par pression différentielle est dû principalement aux :
Avoir une pression différentielle élevée en face d‟une couche poreuse perméable pour les
raisons suivantes :
 La densité de la boue est trop élevée.
 L‟espace annulaire est fortement chargé en déblais.
 Les pertes de charge dans l‟annulaire sont importantes (annulaire de faible diamètre
puits profond).
 Traversée d‟un réservoir de gaz d‟épaisseur importante.
Aussi, le collage par pression différentielle peut être causé par :
 La présence d‟un cake épais sur les parois de la formation (filtrat important).
 L‟immobilité prolongée de la garniture en contact avec la formation.

Filtrat statique
Filtrat dynamique
Garniture de forage
PP
A Ph
Zone de pression se
développe derrière
la garniture

Figure VI.02 : Développement de surface de contact garniture- formation

Le collage par pression différentielle dépendra de la surface en contact et de


La différence de pression ΔP.
II.1.2 –La surface de contact est liée aux facteurs suivant :
 Stabilisation de la garniture (Standoff),
 Longueur du tubage en contact avec la formation,
 Diamètre du tubage et diamètre du trou du puits

56
 Epaisseur du cake.
La pression différentielle dépendra de :
 La pression de formation
 La pression hydrostatique annulaire et perte de charge annulaire
 Temps de contact (augmentation de la filtration et du dépôt de cake),
 Perméabilité de la formation,
 Type de BHA
 Angle d‟inclinaison du puits,
Le collage par pression différentielle est identifié par :
 Lorsque la garniture est immobile (garniture ne peut pas tourner).
 En cours de remonté ou de descente la garniture se déplace très lent.
 La garniture est coincée dans les deux sens (vers le bas ou vers le haut).
 La BHA est en face d‟une couche poreuse perméable favorise les effets suivants :
 Une différence de pression importante entre le puits et la formation,
 Développement d‟un cake de plus en plus épais.
 Durant le coincement par pression différentielle, la circulation est toujours possible
sans changement de la pression de refoulement
II.1.3 –Les mesures préventives
 Minimiser au maximum le temps d‟immobilisation de la garniture.
 Contrôler la densité de la boue
 Minimiser le filtrat, la viscosité plastique, la concentration des solides et le gel
 Minimiser le développement de cake (Utiliser si possible une boue à l‟huile)
 Réduire si possible la longueur du BHA
 Essayer d‟utiliser des drills collars et HWDP spiralés
 Utilisation optimale de stabilisateurs (améliorer la stabilisation de la garniture)
 Evaluer les profondeurs des zones perméables et leurs pressions de formation.
II.1.4-Procedure de décoincement [23]
1–Application progressive et répétitive un torque de 50 à 100% du couple de serrage des tiges
accompagnée d‟une compression inferieure à la compression minimale de flambage des tiges
2–Essayer d‟éliminer le cake en circulant à débit maximum, attention il faut réduire le débit
s‟il n‟y aura pas de résultat afin de réduire la pression différentielle (réduction des Pcea)
3–S‟il n‟y aura de progrès, faire bouger la garniture dans les deux directions avec utilisation
de la coulisse en force maximale, attention en battant vers le haut n‟appliquer pas de torque
sur la garniture)

57
4 -Si les différentes tentatives restent stériles, Réduire la pression hydrostatique au point de
coincement, attention il faut s‟assurer de :
 Risques de venue et l‟instabilité des parois du puits.
 La première étape sera une réduction de la densité de la boue du puits.
 Pompage d‟un bouchon léger ou d‟un bouchon d‟acide par les tiges tout en gardant
une traction maximum sur les tiges.
5–Mise en place d‟un bouchon décoinçant (surfactants, lubrifiants) en face à l‟endroit de
coincement afin de :
 Détruire partiellement le cake,
 Réduire le facteur de friction entre la formation et la garniture (Cf),
6–Il faut noter que le bouchon décoinçant doit avoir :
Une densité légèrement supérieure à celle de la boue (environ +0,02 points SG) afin d‟évite
garder le bouchon en face de la zone de coincement.
Laisser le bouchon de 12 heures à 36 heures en face de la formation de coincement tout en
gardant une tension maximale sur la garniture et un débit régulier du bouchon (50 litres toutes
les 30 minutes).
Attention : Il faut respecter la durée de contact du bouchon avec la zone de coincement, le
plus souvent l‟échec de l‟opération est dû au non-respect de la durée
II.1.5-Actions à prendre après avoir libéré la garniture [23] :
Ne pas reprendre le forage immédiatement,
Faire bouger la garniture vers le haut et vers le bas,
Réajuster les propriétés de la boue.
Maintenir une vitesse de rotation de la garniture entre 80 et 100 RPM,
Nettoyer le puits en circulant au débit maximum,
Remontée de la garniture pour modifier le BHA si nécessaire.
La force latérale appliquée sur la garniture contre la paroi du puits, produite par le ΔP
Forage en Overbalance : ΔP = (kgf/cm2) (Ph – Pf) VI.01
Pf : Pression de formation, Ph :Pression hydrostatique, A :Surface de Contact cm2
C = Facteur de Friction : boue à l‟eau = 0,20 à 0,40 boue à l‟huile = 0,15 à 0,25
Force de collage = ΔP x A x C VI.02

58
II.2-Coincement par bourrage de l’espace annulaire
Les mécanismes de ce type de coincement sont comme suit :
 Formations mal consolidées
 Mauvais nettoyage du puits
 Formations Argileuses
 Formations mobiles
 Formations fracturées
 Formations sous contraintes tectoniques
Ces types de coincement seront traités en détail dans les futures éditions.
II.1.6 Exemple d’application

Ph
Pp
β

Exercice 01
Un puits pétrolier en phase de 12”1/4
La garniture est coincée à la cote (point de coincement TVD) 1500 m,
‐ Pression de pore de la formation Pp : 177bar
‐ Densité de boue : 1,30
‐ Diamètre Drill Collar : 8”
- Longueur de la partie de contact L=8 m
-Boue à huile : densité de boue : 1,30
Calculer la traction minimale à exercer pour libérer une garniture sachant que la partie collée
du drill collar est limité par un angle de 72° de la circonférence du DC
Solution
Pression hydrostatique Ph à la cote 1500 m
Ph = 1.30x1500/10.2= 191 bars
Calcul de pression differentielle
ΔP= Ph-Pp=191-177=14 bars
La circonférence du DC
59
3.14x8x2.54=63.8 cm
La largeur du DC limité par l‟angle 72°
Largeur l =63.8x72/360=12.76 cm
Calcul de la surface de contact
A =.Lxl=800*12.76=10208 cm2
1-Calcul de traction minimale boue à eau
F=ΔP x A x C=.14x10208x0.2= 28582.40 kgf

Exercice 02
Un puits pétrolier en phase de 12”1/4
La garniture est coincée à la cote (point de coincement TVD) 1400 m,
‐ Pression de pore de la formation Pp : 150 bars, ‐ Densité de boue : 1,24
‐ Diamètre Drill Collar : 8”
- Longueur de la partie de contact L=10m
Calculer la traction minimale à exercer pour libérer une garniture collée sur 20% de la
circonférence du DC dans les deux situations suivantes :
1-Boue à eau : densité de boue : 1,24
2-Boue à huile : densité de boue : 1,24
Solution
Pression hydrostatique Ph à la cote 1400 m
Ph = 1.24x1400/10.2= 164.7 bars
Calcul de pression differentielle
ΔP= Ph-Pp=164.7-150=14.7 bars
Calcul de la surface lateral du drill collar
SLdrill = Πd.L=3.14x8x2.54x1000=63804.8 cm2
Calcul de la surface de contact
SLdrill = Πd.L=3.14x8x2.54x1000=63804.8 cm2
A = 20. SLdrill /100=63804.8x20/100=12760.96 cm2
1-Calcul de traction minimale boue à eau
F=ΔP x A x C=14.7x12760.96x0.2= 37517.22 kgf
2-Calcul de traction minimale boue à huile
F=ΔP x A x C =14.7x12760.96x0.15=28137.92 kgf

60
VI.3 Contrôle des venues
I –Généralité :
Les venues est l‟un des problèmes majeurs qui entravent à la continuité des opérations de
forage, elles conduisent très souvent à des pertes des millions de dinars malgré que ces
incidents puissent être maitrisés avec une bonne compétence et parfaite connaissance des
caractéristiques des formations.
Il y a une venue, lorsque la pression du fond du puits Pf en face d‟une formation poreuse
perméable est inférieure à la pression de pores (PG) de cette formation, il y aura donc une
intrusion du fluide à l‟intérieur du puits.
Les causes des venues sont nombreuses, parmi ces causes on a :
1 .La pression Pf de la colonne de boue dans le puits inférieure à la pression de pores (PG)
2. L‟effet de pistonnage en manœuvre entrainant une diminution de la pression de fond
3 .Défaut de remplissage du puits pendant la remontée
4 .Perte de circulation
Il y a une venue si la pression du fond Pf produite par la colonne de boue est inférieure à la
pression du gisement Pg cette pression est fonction de la densité de la boue.
La boue est la première barrière de sécurité sur le puits, elle assure le contrôle primaire.
En cas de défaillance de la première barrière de sécurité, les BOP (Bloc Obturateur de Puits
ou Blow Out Preventer) assurent le contrôle secondaire.

Figure VI.03 : Puits en éruption Pf < Pg

61
5. Les précautions à prendre pour éviter une venue sont :
Pendant le forage :
–Maintenir le puits plein d‟une boue de densité correcte,
–Suivre tous les indicateurs de pression anormale de pores,
–Suivre tous les indicateurs de venue (équipement en bon état et en fonctionnement, ...),
–Contrôler la trajectoire du puits (programme anti-collision).
Avant la manœuvre :
–Densité de boue correcte (pistonnage inclus !),
–Caractéristiques de la boue ajustées pour limiter le risque de pistonnage,
–Équipement lié à la manœuvre en bon état (trip tank, etc.…),
–Flow check avant de commencer la manœuvre
Pendant la manœuvre:
–Puits maintenu toujours plein de boue,
–Flow check (sabot, DC, ..),
–Suivi des volumes entrée -sortie,
–Éviter le pistonnage (adapter la vitesse de manœuvre, remontée de la garniture en
circulation),
–Remplir la garniture à la descente si elle est équipée d‟un clapet anti-retour.
6. Signes indicateurs de venues
6.1 -Signes précurseurs d’une venue
Un seul signe précurseur de venue ne suffit comme un indicateur définitif d‟une venue, il est
impératif de chercher d‟autres indicateurs, les signes précurseurs d‟une venue peuvent être
cités comme suit :
Augmentation de la vitesse d’avancement, elle est fonction de :
 La vitesse de rotation.
 Le poids sur l‟outil.
 La nature de la formation.
 Le type de l‟outil.
 La pression différentielle.
 La porosité de la formation.
Augmentation du torque et du frottement :
L‟augmentation du torque et des frottements par rapport à leurs variations normales durant le
forage peut être traduite par une pénétration d‟une zone à pression anormalement élevée.

62
Aussi, l‟instabilité des parois du trou due à la réduction de la pression différentielle ce qui
entrainerait le fluage des argiles et l‟accumulation des cuttings autour du BHA peut être la
cause d‟une augmentation du torque.
Diminution de la densité des argiles :
Normalement la densité des argiles croit avec la profondeur sous l‟effet de la compaction,
mais.la pénétration d‟une zone à pression anormalement élevée est accompagnée
généralement d‟une augmentation de la porosité ce qui entraine une réduction de la densité
des argiles.
6.2 -Signe positif d’une venue
Un signe positif d‟une venue indique une intrusion de l‟effluent dans le trou, dans cette
situation la fermeture immédiate du puits est nécessaire.
Les signes positifs suivants peuvent être constatés en cour de forage ou pendant les opérations
de manœuvres :
Signe positif d’une venue en cour de forage
Les signes positifs d‟une venue en cours de forage sont :
 Effluent à la surface.
 L‟augmentation de débit à la goulotte.
 Le débit à la gollot, pompage à boue à l‟arrêt.
 L‟augmentation du niveau des bacs.
 Variation de la pression de refoulement.
Signe positif d’une venue en cours de manœuvre
Les signes positifs d‟une venue en cour de manœuvre sont :
 La déférence entre le volume de boue rempli et le volume d‟acier extrait à la remonter.
 La déférence entre le volume d‟acier introduit et le volume de boue récupéré à la
descente.
Il y a lieu de noter que l‟utilisation d‟un trip tank et d‟une feuille de manœuvre est fortement
recommandée en cour des opérations de manœuvre afin de détecter rapidement l‟instruction
de l‟effluent dans le puits.
7 -Actions pouvant masquer une venue :
Les signes positifs d‟une venue peuvent être masqués par
 Le transfert de la boue en surface durant le forage.
 L‟ajustement de la densité de la boue en cours de forage.
 Une perte partielle de circulation.
 Des fuites dans les équipements de surface.

63
 Durant le démarrage et l‟arrêt des pompes de forage.
8 -Actions à entreprendre en cas de signe positif d’une venue en cours de forage
Arrêter la rotation,
Dégager du fond, positionner la garniture afin de fermer les BOP en toute sécurité.
Arrêter les pompes à boue,
Observe le puits (flow check),
Si le puits débite, fermer immédiatement le puits
Informer les responsables du chantier.
9 -Procédure de fermeture du puits
1 -La fermeture automatique du puits n‟est pas autorisée (intervention manuelle).
2 -Méthode Hard (méthode communément utilisée) :
2.1 -Position des vannes et duses en cours de forage :
 Vanne opérée à distance (HCR) sur la choke line fermée,
 Duse fermée,
 Circuit manifold près pour évacuer en direction du séparateur atmosphérique
2.2 -Pour fermer le puits :
Fermer un BOP,
Ouvrir la vanne opérée à distance (HCR).
10 –Taches à entreprendre relatives à la fermeture du puits
Les procédures de fermeture de puits permettent d‟assurer les taches suivantes :
 Sécuriser le puits durant la venue.
 Minimiser au maximum le volume de l‟effluent.
Dans le domaine des hydrocarbures les trois procédures de fermeture qui ont été
recommandées par les sociétés pétrolière sont :
 La procédure de fermeture soft.
 La procédure de fermeture hard.
 La procédure de fermeture fast.
Les procédures de fermetures seront exposées en détail dans les futures éditions.

64
II -Calcul des pressions et méthodes de contrôle

1 -Généralité
La mécanique des fluides est une branche de la physique qui étude le comportement des
fluides et des forces internes associées.
La mécanique des fluides est un domaine de la mécanique des milieux continus. Les fluides
sont modélisés par des particules assez petites.
La particule fluide est un paquet de molécules entourant un point M donné de l'espace fluide.
On suppose que toutes ces molécules ont la même vitesse à chaque instant.
Durant l'écoulement de fluide, chaque particule fluide subit des changements de position,
d'orientation et de forme, la masse d‟une particule fluide est constante, mais son volume et sa
forme peuvent éventuellement varier le long de l'écoulement et/ou en fonction du temps.
On distingue deux types de forces extérieures agissantes sur une particule fluide :
a .Les forces volumiques, qui agissent sur le centre d'inertie de la particule fluide sont de
forme :
 Les forces volumiques induites par l‟existence du champ de pesanteur,
 Les forces volumiques induites par l‟existence des forces électriques agissantes sur
une particule fluide chargée dans un champ électrique,
 Les forces volumiques induites par l‟existence d‟un champ magnétique.
b Les forces surfaciques (forces de contact) s'exercent sur la surface de la particule fluide
sont :
 La force de pression, perpendiculaire à la surface,
 La contrainte visqueuse, liée aux frottements lors d'un mouvement, est tangentielle à
ce mouvement.
Afin de simplifier l‟étude mécanique de fluide, choisissons un élément de volume
parallélépipède de dimensions dxdydz=dv

65
On considère un repère immobile dans R, Ox, Oy, OZ triorthogonal

Y - (P + (ƏP/Əy))dy) dxdz
Pdxdy

dZ

Pdydz dY

- (P + (ƏP/Əx))dx) dydz

dX
O X
Pdxdz

Z - (P + (ƏP/Əz))dz) dxdy

2 -Hydrostatique des fluides incompressibles


Choisissons un élément élémentaire de fluide sous forme d‟un parallélépipède de volume
(dxdydz). L‟élément de fluide est en équilibre statique sous l‟influence de trois forces de
volume et de trois forces de pression hydrostatique. Les forces qui agissent sur cet élément de
volume (dxdydz) sont :
La particule fluide en équilibre on doit avoir ∑ F = 0
Les forces de surface se réduisent aux forces de pression
La projection suivant dans le sens OX
Pdydz - (P + (ƏP/Əx))dx) dydz = - (ƏP/Əx).dxdydz
2. Les forces extérieures de volume la résultante est donnée par
f = X .i + Y.j + Z.k force de volume par unité de de masse
Donc la projection de volume suivant OX est donnée par :
Fx= X. ρ. dv = X. ρ. dxdydz VI.03
La projection de la forces extérieures résultante suivant OX est exprimée par :
X. ρ. dxdydz – (ƏP/Əx).dxdydz =0
ρ X – ƏP/Əx = 0 VI.04
de même suivant les autres axes
Suivant OY : Fy =ρ y – ƏP/Əy =0 VI.05
Suivant OZ : Fz =Z ρ – ƏP/Əy = 0 VI.06

66
L‟équation fondamentale d‟hydrostatique sous forme vectorielle peut s‟écrire sous la forme
suivante :

F = Fx. i +Fy. j +Fz. K = 0

ρ.F – gradP = 0
Dans le champ de pesanteur et en absence d‟autres champs les forces de volumes se réduisent
uniquement aux forces de pesanteur
Dans ce cas, l‟équation fondamentale de l‟hydrostatique peut s‟écrire sous la forme suivante :
-grad(P +ρ.F) = 0
Ou F= gz
grad(P +ρ.g.z) = 0 VI.07
Donc Pg= P+ρ.g.z = constante VI.08
Pg est appelée pression motrice, elle est constante en tout point de n‟importe quelle ligne
parallèle à ligne de séparation.
De cette relation dans le champ de pesanteur en absence d‟autres champs on peut déduire :
 Pour les fluides homogènes, les surfaces à pressions égales (isobares) sont des plans
horizontaux.
 Pour deux fluides non miscibles de densités différentes, la surface de séparation entre
les deux fluides est un plan horizontal.
 La différence de pression entre deux points situés dans deux plans différents dépend
uniquement de la distance verticale entre ces deux plans horizontaux.
 Principe de Pascal : dans le cas de fluide incompressible la variation de pression se
transmet intégralement.
.

67
3- Well control

Le contrôle d‟un puits peut se faire en trois méthodes différentes suivantes [9] et [17] :
1 – Contrôle primaire (PrimaryWell Control)
2 – Contrôle secondaire (SecondaryWell Control)
3 – Contrôle tertiaire (TertiaryWell Control)

Pr

Pression du fond du puits est donnée par la relation suivante:


Circulation arrêtée Pf = H x d1 / 10.2 égale ou légèrement supérieure à la pression du gisement
Pg
H : profondeur du puits, Pr : pression du fond et di densité de la boue
Aussi, il y alieu de signaler que le contrôle tertiary est fortement demandé si l‟une de
situations suivantes s‟est présentée:

Contrôle tertiaire (Tertiary Well Control) [17]


1- Garniture bouchée (Drill string plugged )
2- Coincement de la garniture de forage ( Drill string stuck)
3- Garniture hors du trou( There is no pipe in the hole )
4- Pression annulaire (Pa) supérieure à la pression maximale admissible (Padmissible)
5- Sifflure de garniture de forage ( Hole in the Drill string: washout )
6- Outil n ‟est pas au fond du puits ( Rock bit over the bottom )
7- Migration du gaz sans expansion (Gas percolation without expansion)
8- Pertes de circulation ( Lost circulation )
9- Opérations spéciales ( stripping …)
Symboles utilisés :
P (Pr) : Pression de refoulement
Ph : Pression hydrostatique

68
Pfond (Pf) ; pression de fond
Ppores(Pp) : Pression des fluides dans la formation
Pfrac : Pression de fracturation de la formation
Padm : Pression admissible (limite) en tête d‟annulaire (afin d‟éviter la fracturation sous le
sabot)
Pc : Perte de charges
Pmax : Pression maximale en tête d‟annulaire
G : gradient de pression en bar/m
Gp : gradient de pression pratique bar/10m
Gfrac : gradient de fracturation en bar/m(le rapport entre la pression de fracturation et la cote
verticale)
deqv : densité équivalente est donnée par la valeur de pression de fond à une cote verticale
deql : densité de boue demandée pour équilibrer la pression de pores à une cote donnée.
di : densité initiale avant la venue
dr : densité requise nécessaire pour revenir à l‟état d‟équilibre des pression (pression de fond
et pression du gisement)

Q : débit de forage l/min


Qr : débit réduit
Vint : Volume intérieur garniture
Van : Volume de l‟espace annulaire

Pt1 : Pression stabilisée en tête de tiges après fermeture en cas de venue.


Pa1 : Pression stabilisée en tête d‟espace annulaire après fermeture en cas de venue.
PRi : pression de refoulement au débit réduit avec boue de densité initiale.
PRr : pression de refoulement au débit réduit avec boue de densité requise.
Pci: Pertes de charge au débit réduit par le circuit de contrôle avec la boue de densité initiale
Pcr: Pertes de charge au débit réduit par le circuit de contrôle avec la boue de densité requise

df : densité de la venue au fond du puits


hf : hauteur de la venue au fond (m)
gain : volume mesurée de la venue
Il y a lieu de signaler que le contrôle tertiary est fortement demandé si l‟une de situations
suivantes s‟est présentée:

69
Contrôle tertiaire (Tertiary Well Control)
1- Garniture bouchée (Drill string plugged )
2- Coincement de la garniture de forage ( Drill string stuck)
3- Garniture hors du trou( There is no pipe in the hole )
4- Pression annulaire (Pa) supérieure à la pression maximale admissible (Padmissible)
5- Sifflure de garniture de forage ( Hole in the Drill string: washout )
6- Outil n ‟est pas au fond du puits ( Rock bit over the bottom )
7- Migration du gaz sans expansion (Gas percolation without expansion)
8- Pertes de circulation ( Lost circulation )
9- Opérations spéciales ( stripping …)
La pression de refoulement:
La pression de refoulement des deux pompes à boue est égale à la somme des pertes de charge
et de l‟effet du tube en U.
Pref = Pc totales + Effet Tube en U VI.09
Pc totales = Pci + Pco +Pca
Pc : la somme des pertes de charge totale
Pcipertes de charge à l‟intérieur de la garniture
Pcopertes de charge au niveau de l‟outil de forage
Pcapertes de charge dans l‟espace annulaire
Effet tube en U = Phea – Phi VI.10
Phea: Pression hydrostatique dans l‟espace annulaire
Phi: Pression hydrostatique l‟intérieur des tiges
Ou bien
Pref = Pci + ( Pfond - Phi ) VI.11
La pression dans n‟importe point du puits est égale à la somme des pressions aval de ce point.
Pfond est créée par l‟annulaire
Pfond = Phea + Pcea VI.12

70
Exercice 01
Vous avez les données suivantes :
Pduse= 45 bars,Pca =12 bars et Phea=255 bars
Calculer la pression du fond dans les cas suivants :Circulation arrêtée, en circulation normale
et circulation sous duse
Pca : pertes de charge dans l‟espace annulaire,
Phea: Pression hydrostatique dans l‟espace annulaire

Pf = ………
bars

Solution
1- Pf circulation arrêtée= pression hydrostatique Pha=Phi= 255 bars
2- Pf circulation normale= pression hydrostatique + somme des pertes des charge dans
l‟espace annulaire Pha+ Pcea= 255 + 12 = 267 bars
3- Pf circulation sous duse= pression hydrostatique + somme des pertes des charge dans
l‟espace annulaire + Pduse
Pf =Pha+ Pcea +Pduse = 255 +12 + 45= 312 bars

Exercice 02
Vous avez les données suivantes :
Pr= 170 bars, perte de charges garniture= 45 bars, perte de charges duses= 100 bars, di= 1.2,
Z= 3300mCalculer la densité équivalente.

71
Pr=175 bars

Pduse = 40 bars

Pcea = ….bars

Pc garn=45bars deqv=……...
bars

Pc.duses=100 bars Pf = ………


bars
Solution
1- Pf circulation arrêtée= pression hydrostatique Pha=Phi= 1.2x3300/10.2= 388 bars
2- Pcea perte de charge dans l‟espace annulaire=Pr- (perte de charges garniture + perte de
charges duses)=170-(45+115)= 10 bars
3- Pf en circulation= pression hydrostatique + somme des pertes des charge dans l‟espace
annulaire
Pf =Pha+ Pcea = 388 +10 = 398bars
deqv= Pf x10.2/3300=398x10.2/3300=1.23

Calcul de perte de charge


Les pertes de charges est fonction de :
La densité, de débit, de la longueur, de diamètre du circuit et de régime de l‟écoulement.
En régime turbulent, les pertes de charges sont données par la formule approchée suivante :
Pc= K.d.L.Q2/D5
K : coefficient
d : densité de la boue
L : longueur du circuit en mètre
Q : débit en litre/mn
D : diamètre du circuit en mètre
Variation des pertes de charges avec les variations des paramètres de forage :
1 -Variation des pertes de charge avec le débit :
P2= P1 .(Q2/Q1)2
2 -Variation des pertes de charge avec la densité:
P2= P1 .d2/d1

72
3 -Variation des pertes de charge avec la longueur:
P2= P1 .L2/L1
2 -Variation des pertes de charge avec le diamètre:
P2= P1 .(D1/D2)5

Exercice 03
Calculer la densité équivalente et la perte de charge des duses, dans le cas suivant :
Perte de charges garniture= 50 bars, pression de refoulement Pr= 170 bars, Pcan = 12 bars,
di= 1.2, Z= 3200 m

Pr=170 bars

Pc garn=50 Pcan = 12 bars


bars deqv=……….

Pc.duses=…… Pf = ………
bars bars

Solution

1- Pression hydrostatique Pha=Phi= 1.2x3200/10.2= 376 bars


2- la perte de charges des duses
Pcduses=Pr- (Pcgarn+ Pcan)=170 –(50+12)=108 bars
3- Pf en circulation= pression hydrostatique + somme des pertes des charge dans l‟espace
annulaire
Pf =Pha+ Pcea = 376 +12 = 388 bars
deqv= Pf *10.2/3000=388*10.2/3200=1.24

Exercice 04
Calculer la perte de charges des duses, la densité équivalente et la densité équilibre, on
donne : Perte de charges garniture= 50 bars, pression de refoulement = 180 bars, Pcan = 17
bars, Ppores = 450 bars di= 1.50, Z= 3100 m

73
Pr = 180 bars

Pcea = 17 bars

Pc garn=50 bars deqv=……….

Pc.duses=…..bars Pf = ……… bars


s
Ppores= 450 bars deql = ……….
bars
Solution
1- Pression hydrostatique Pha=Phi= 1.50x3100/10.2= 456 bars
2- la perte de charges des duses
Pcduses =Pr-(Pcgarn + Pcan)=180 -50-17) =113 bars
3- Pf en circulation= pression hydrostatique + somme des pertes des charge dans l‟espace
annulaire
Pf =Pha+ Pcea = 456 +17 = 473 bars
deqv= Pf *10.2/3100=473x10.2/3100=1.56
deql= Ppores*10.2/3000=450*10.2/3100=1.48
Pf > Ppores Pas de venue

Exercice 05
Calculer la pression de refoulement, la densité équivalente et la densité équilibre, on donne :
Perte de charges garniture= 40 bars, perte de charges duses Pcduses= 110 bars, Pcan = 16 bars,
Ppores = 460 bars di= 1.60, Z= 3000 m

74
Pr=……bars

Pcea = 16 bars

Pc garn=40 bars deqv=……….

Pc.duses=110 bars Pf = ………


bars
Ppores= 460 bars deql = ……….
bars
Solution
1- Pression hydrostatique Pha=Phi= 1.60x3000/10.2= 471 bars
2- Pr pression de refoulement =∑perte de charge dans le circuit=Pr= Pc garn + Pcduses + Pcan
=40 +110 +16= 166 bars
3- Pf en circulation= pression hydrostatique + somme des pertes des charge dans l‟espace
annulaire
Pf =Pha+ Pcea = 471 +16 = 487 bars
deqv= Pf x10.2/3000=487x10.2/3000=1.66
deql= Pporesx10.2/3000=460x10.2/3000=1.56
Pf>Ppores Il n‟y a pas une venue

Exercice 06
Puits fermé : Calculer la pression en tête des tiges Pt, la pression en tête d‟annulaire et la
densité requise on donne :Z=3000 m, di= 1.25, Ppore= 430 bars, hf= 90 m et df= 0.8

Pa = ………
bars
Pa = …… bars

di= 1.25

df=0.8, hf=90m
Ppores = 430 bars

75
Solution
1- Pa la pression en tête d‟annulaire :
Ppores =Pa + di.(Z-hf)/10.2 +df.hf/10.2= Pt+di.Z/10.2
Pa = Ppores - di.(Z-hf)/10.2 - df.hf/10.2, Pa = 430 – 1.25.(3000-90)/10.2 – 0.8x90/10.2 = 66 bars
2- La pression en tête des tiges:
Pt= Ppores -di.Z/10.2=430-1.25*3000/10.2=62 bars
3- La densité requise dr
Ppores = dr.Z/10.2
dr= Ppores.10.2/3000=430.(10.2)/3000=1.46

Exercice 07
Le puits est considéré comme un tube en U on donne :
La densité intérieur tiges dA= 1.25, La densité coté annulaire dB= 1.30, profondeur du puits
Z=3000m, volume unitaire garniture Vi= 9.15 l/m, volume espace annulaire Van= 17.85 l/m et
la densité du bouchon 1.65
Calculer ZB, PTA et Vbouchon

A B

ZB

Solution
Situation 01
PhB pression hydrostatique coté d‟annulaire, PhA pression hydrostatique coté tiges
Pta pression en tête des tiges
1- Pha = Pha, dA.Z/10.2=dB.ZB./10.2
ZB= dA.Z/dB=1.25 x(3000)/1.30=2885 m

76
Situation 01
PTA=…….bars
A B

Situation 02 ZB

PhB pression hydrostatique coté d‟annulaire, PhA pression hydrostatique coté tiges
PTA pression en tête des tiges
1- Phb>Pha
PTA + dA.Z/10.2=dBZ./10.2
PTA = dB.Z/10.2-dAZ./10.2 = Z.(dB-dA)/10.2
PTA = 3000.(1.30-1.25)/10.2 =14.70 bars
Vbouchon = volume minimal de boue à alourdir pour l‟injecter dans les tiges afin d‟éviter les
retours de la boue à travers les tiges
dbouchon=1.65
PTA = dbouchon.Zbouchon/10.2
Zbouchon = 10.2 x PTA/dbouchon, Zbouchon = 10.2 x 14.70/1.65=90.87 m
Vbouchon=9.15 x 90.87=831 litres

Exercice 08
Vous avez les données suivantes pour deux situations relatives à un puits pétrolier, le puits est
considéré comme un tube en U:
Etat 01 : La densité de la boue à l‟intérieur des tiges dA= 1.24, la densité coté annulaire dB=
1.24, profondeur du puits Z=3000m, la perte des charges à l‟intérieur des tiges Pc tiges = 45
bars, la perte des charges à l‟intérieur des masses-tiges PcDC = 14 bars, la perte des charges à
de l‟espace annulaire Pcan= 12 bars, Q =200 l/min, la longueur des masses-tiges LDC=200 m,
la perte de charge des dusesPcduses= 100 bars

77
Etat 02 :
dB= 1.24, Z= 3500 m,
Calculer la pression de refoulement et la densité équivalente deqv dans l‟état 02

Etat 01
PTA=…….bar
A s B

ZB

Solution
Etat 01
Pr= Pc duses+Pc tige + PcDC + Pc an)
Pr= 100 +45 + 14 + 12= 171 bars
Pf = Phi +Pc an=dA.Z/10.2 + Pc an =1.24 x 3000/10.2 + 12
Pf =365 +12 = 377 bars
Pf = deqv.Z/10.2
deqv = Pf. 10.2/Z= 377 x 10.2/3000 =1.28
Etat 02
A B

ZB

78
Etat 02
Z2= 3500 m
Pctige2=Pctiges1xZ2/Z1= 171x3500/3000= 199.5 bars
Pf = Pha +Pc an=dB.ZB/10.2 + Pc an
Pf=425 + 12=437 bars
Pf = deqv.Z/10.2
deqv = Pf. 10.2/ZB= 437 x 10.2/3500 =1.27

Exercice 09
Un puits pétrolier est considéré comme un tube en U, le puits est fermé on vous donne :
Etat 01 : La densité intérieure des tiges di= 1.25, la densité de l‟effluent dh= 0.35, la
profondeur de l‟effluent hf= 240 m, la profondeur du puits Z=3000m, la pression du gisement
Ppores= 460 bars.
Calculer la pression en tête des tiges Pt1, la pression en tête d‟annulaire Pa1 et la densité
requise dr
Etat 02 : di= 1.25, Z= 3000 m, hauteur de la boue à densité requise Zr=2200 m, la pression
du gisement Ppores= 460 bars.
On demande de calculer la pression en tête des tiges Pt2 et la pression en tête d‟annulaire Pa2

Etat 01
Pa1=….bar
PT1=…bars s
A B

di

di
Gaz
Gaz
df

Solutions
Etat 01
Ppores= Pt1 + Phi = Pa1+ Pha
Pt1=Ppores-Phi=460-di.Z/10.2=460-3000x1.25/10.2=92 bars

79
Pa1= Ppores - Pha = 460 – [di.(Z – hf)/10.2 + df.hf/10.2]
Pa1=Ppores-Pha=460-1.25x2760/10.2+0.35x240/10.2]
Pa1= 130 bars
Ppores = dr.Z/10.2
dr= 10.2.Ppores/Z =10.2 x 460/3000= 1.56

Etat 02
Pt2 Pa2
A B

Zr
dr

di

Ppores= Pt2 + Phi = Pa2+ Pha


Pa2= Ppores - Pha = 460 – di.Z/10.2=460 – 368=92 bars
Pt2= Ppores - Phi
Phi = [di.(Z – Zr)/10.2 + dr.Zr/10.2]
Phi = [1.25.(3000 – 2200)/10.2 + 1.56 x 2200/10.2]
Phi= 435 bars
Pt2= 460 – 435 =25 bars

Exercice 10 :
Un puits pétrolier est considéré comme un tube en U, vous avez les deux situations suivantes :

Situation 01 Situation 02

A B A B
Z= 3000 m, Z= 3500 m,
Pr=180 bars LDC= 200 m
db= 1.25 Q=2000 l/min
Pctiges =45 bars, dA= 1.25
Pc DC= 17 bars,
Pc an= 15 bars

Calculer la pression de refoulement et la densité équivalente dans la situation 02


80
Situation 01 :
LDC= 200 m, Z= 3000m, LDP1 = 3000-200 =2800m
Pr pression de refoulement=∑perte de charge dans le circuit
Pr=Pcgarn+Pcduses +Pcan+(Phea – Phi)
Pression hydrostatique coté tiges Phi = Z.dA/10.2 = 3000 x 1.25/10.2=368 bars
Pression hydrostatique coté annulaire Pha= Z.dB/10.2 = 3000 x 1.25/10.2=368 bars
(Phea – Phi)=368-368=0 bars
Pcdusesperte de charge des duses d‟outil= Pr - (Pctiges+PcDC +Pcan)
Pcduses outil= 180 - (45+17 +15)= 103bars

Situation 02
LDC= 200 m, Z= 3500m, une augmentation de 500 m, LDP2 = 3500-200 =3300 m
Variation des pertes de charge avec la longueur:
P2= P1 .L2/L1
PC tiges2= PC tiges1 . LDP2 / LDP1,PC tiges2= 45 x 3300/2800 = 53 bars
Pref = Pc totales + Effet Tube en U
avec : Effet tube en U = (Phea – Phi)
Pr pression de refoulement=∑perte de charge dans le circuit
Pr=Pcgarn+Pcduses +Pcan+(Phea – Phi)
Pression hydrostatique coté tiges Phi = ZB.dA/10.2 = 3500 x 1.25/10.2=429 bars
Pression hydrostatique coté annulaire Pha= ZB.dB/10.2 = 3500 x 1.25/10.2=429 bars
Pr pression de refoulement =Pcgarn+Pcduses +Pcan+(Phea – Phi)
Pr = (53+17) +103 + 15 + (429 – 429)= 188 bars
Pf= PhB +Pc an=Z.dB/10.2 + 15=3500 1.25/10.2 +15=429+15=444 bars
Pf= deqv.ZB/10.2,deqv=Pf .10.2/ ZB,
deqv= 444 x 10.2/3500= 1.29

81
Exercice 11 :
Le puits est considéré comme un tube en U, puits fermé circulation arrêtée on donne :
On demande de calculer : Pt1, Pa1, dr ,Pt2, Pa2

Etat 01 Etat 02

Pt1 Pa1 B Pt2 Pa2


A A

Zr di
di di dr
Ppores=450 bars
Z= 3000 m,
di= 1.20 Ppores=450 bars
hf= 250 m Gaz Z= 3000 m,
df= 0.30 df di= 1.20
di Zr= 2000 m

Situation 01
Ppores=Phi+Pt1
Phi : pression hydrostatique coté tige
Pt1 pression en tête des tiges
Pt1 =Ppores- di .Z/10.2= 450 -1.2 x 3000/10.2 = 97 bars

Ppores=Pha+Pa1
Pha pression hydrostatique coté annulaire
Pa1 pression en tête d‟annulaire
Pha= (df.hf + (Z-hf).di)/10.2=( 0.3x250 +1.2x(3000-250))/10.2=331 bars
Pa1 =Ppores- Pha= 450 – 331= 119 bars
Ppores= dr.Z/10.2
dr= 10.2.Ppores/ Z = 10.2x450/3000 =1.53

Situation 02
Ppores=Pha+Pt2
Pha : pression hydrostatique coté annulaire

82
Pa2 pression en tête d‟annulaire
Pa2 =Ppores- di .Z/10.2= 450 -1.2 x 3000/10.2 = 97 bars
Ppores=Phi+Pt2
Phi pression hydrostatique coté tiges
Pt2 pression en tête des tiges
Phi= (dr.ZR + di .(Z- ZR))/10.2=(1.53x2000 +1.2x(3000-2000))/10.2= 418 bars
Pt2 =Ppores- Phi= 450 – 418= 32 bars

Exercice 12 :
Le puits est considéré comme un tube en U, puits fermé circulation arrêtée on donne :
Z=3000 m et di =1.20

Etat 01 Etat 02

Pt1 Pa1 Pt2 Pa2

di
Pt1=60 bars
Pa1=80 bars Zr
di Gain =2800 di dr hf=500 m
litres df=0.14
Van= 15.2l/m

Z= 3000 m,
di
df Zr= 2400 m
di

On demande de calculer :
Situation 01 : Ppores, hf, df ,deqv, deqlibre
Situation 02 : Pt2, Pa2, deqvà 1000m, deqvà 1500m, deqvà 2000m

Situation 01
Ppores=Phi+Pt1
Phi : pression hydrostatique coté tige
Pt1 pression en tête des tiges
Ppores = di .Z/10.2+Pt1 =1.2 x 3000/10.2 + 60= 413 bars
hf: hauteur de l‟effluent
df: densité de l‟effluent

83
hf= gain/Van=2800/15.2 =184 m
Ppores=Pha+Pa1
Pha = Ppores - Pa1
Pha =413-80= 343 bars
Pha pression hydrostatique coté annulaire
Pa1 pression en tête d‟annulaire
Pha= (df.hf + (Z-hf).di)/10.2
10.2.Pha= df.hf +Z.di - di .hf
df = (10.2.Pha -Z.di + di .hf )/.hf
df = (10.2 x343-3000 x.1.2 + 1.2 x .184)/184 =0.65
Ppores = deql.Z/10.2
deql = 10.2 Ppores/Z= 10.2x413/3000= 1.4

Situation 02
Pha pression hydrostatique coté annulaire
Pa2 pression en tête d‟annulaire
Pha= (df.hf + (Z-hf).di)/10.2
Ppores=Pha+Pa2
Ppores = (df.hf + (Z-hf).di)/10.2 +Pa2
Pa2=Ppores - (df.hf + (Z-hf).di)/10.2
Pa2=413 - (0.14 x.500 + (3000-500).1.2)/10.2 =112 bars
Ppores=Phi+Pt2
Ppores = (dr.Zr + (Z-Zr).di)/10.2 +Pa2
Pt2=Ppores - (dr.Zr + (Z-Zr).di)/10.2
dr= 1.4
Pt2=413 - (1.4 x.2400 + (3000-2400).1.2)/10.2 =13 bars

Exercice 13
Un puits pétrolier circulation arrêtée (puits fermé) :Zs= 1500 m, Z=2500 m, di=1.30 quand le
Top bulle du gaz arrive au niveau du sabot : Pfond=405 bars
Calculer la pression en tête des tiges Pt, la pression en tête d‟annulaire Pa, la pression sabot
Psabot et la pression du fond Pf dans les situations suivantes :
1- Bulle du gaz au fond : hf=600 m et df=0.30
2- Top bulle du gaz sabot : hf=600 m et df=0.30
3- Top bulle du gaz surface : hf=600 m et df=0.30

84
Pt1

Pa1

Zs=1500 m

Gaz

Solution : Bulle du gaz au fond


Pt1= Ppores – d.Z/10.2
Pt1= 354 – 1.3 x 2500/10.2= 35 bars
Ppores=Pha+Pa1
Pha= (df.hf + (Z-hf).di)/10.2
Pha=( 0.3x600 +1.3x(2500 -600))/10.2=260 bars
Pa1 =Ppores- Pha= 354 – 260= 94 bars
Psabot = Pa1 +Phsabot
Psabot = Pa1 – d.Zs/10.2
Psabot = 94 + 1.3.1500/10.2=285 bars
Pf= Pt1 + d.Zs/10.2
Pf = 35 + 1.3 x 2500/10.2 = 354 bars
2-Top bulle du gaz sabot Pt2
V3
Pa2R :r
ayon

Bulle gaz
top sabotO

Solution : Top bulle du gaz sabot


La bille de gaz va garder la pression des pores durant sa migration (loi Mariotte
P.V=constante )

85
Pt2= Pfond - Phi
Pt1= Pfond – d.Z/10.2= 405 – 1.3 x 2500/10.2= 86 bars
Ppore=Ph sous bulle = Pfond - d.(Z –Zs -hf)/10.2 =405+1.3 x(2500-1500-600)/10.2= 354 bars
Ps= Ph sous bulle - Phf = 354 – 0.3 x 600/10.2 = 336 bars
Ps= Pa2 + d.Zs/10.2
Pa2= Ps - d.Zs/10.2 = 336 – 1.3 x 1500/10.2 =145 bars

3-Top bulle du gaz surface

Pt2

Pa
Pa22

Top Bulle gaz top


surface

Pfond

La bille de gaz va garder la pression des pores durant sa migration (loi Mariotte
P.V=constante)
Pfond= Pbulle + Phsous bulle
Pfond=Phsous bulle + d.(Z –hf)/10.2
Pfond= 354 + 1.3 x(2500-600)/10.2= 596 bars
Pt3= Pfond - Phi
Pt3= Pfond – d.Z/10.2
Pt3= 596 – 1.3 x 2500/10.2= 277 bars
Ps= Phsous bulle +d.(Zs-hf) /10.2
Ps= 354 + 1.3.(1500-600)/10.2 = 469 bars
Phsous bulle = Pa3 + df.hf/10.2
Pa3= Phsous bulle - df.hf/10.2
Pa3= 354 – 0.3 x 600/10.2 =336 bars

86
Contrôle d'une venue
Le contrôle d'une venue une opération d'évacuation la venue afin d‟éviter toutes nouvelles
venues par un réglage des conditions d‟équilibre dans le puits.
Mesures et calculs et choix préalables des paramètres
Les données et les paramètres à calculer, mesurer ou choisir utiles pour n'importe quelles
méthodes sont:
Avant le contrôle
 Débit de contrôle Qr
 Pertes de charge au débit de contrôle Pci
 Pression maximale admissible Padm
 Temps requis pour remplir les tiges
 Temps requis pour circuler l'annulaire
Aussi, quelle que soit la méthode utilisée il est fortement exigé de procéder immédiatement en
cas de venue aux opérations suivantes:
 Arrêter les pompes
 Fermer le puits
 Attendre que les pressions se stabilisent
 Noter le gain, les pressions en tête de puits Pt1 et en tête d'annulaire Pa1
 Calculer la densité requise
Remarque: on calcule la pression de pores à partir des tiges puisque la boue est homogène et
sa densité est connue
Ppores = Pf= Pt1 + di.H/10.2 (Apres fermeture de puits les pressions sont stabilisées Ppores=Pfond)

Dans cette étude on va examiner deux méthodes qui sont très souvent utilisées
Driller‟sMethod et Wait and WeightMethod

87
I Driller’sMethod
L‟évacuation de l‟effluant vers la surface par la Driller‟s Method se réalise en deux cycles.
1 -Premier cycle
Evacuation de la venue toute en maintenant au fond une pression suffisante pour éviter une
nouvelle venue.
On circule sous duses à pression de refoulement et à débit constants durant tout le cycle sans
alourdir la boue, la pression de refoulement au débit réduit avec une boue de densité initiale
est donné par
Pri = Pci +Pt1
Pri : pression de refoulement au débit réduit avec une boue de densité initiale
Pci : Pertes de charge au débit réduit par le circuit de contrôle avec une boue de densité
initiale
2 -Deuxième cycle
Remplacer la boue de densité initiale par la boue alourdie de densité requise d r en maintenant
au fond une pression suffisante afin d‟éviter une nouvelle venue.
1 -Au débit du cycle :
P=Pri = Pci +Pt1
2 -A l’arrivée de la boue de densité requise dr au trépan
P=Prr=Pcr
Avec Pcr=Pci.dr/di
Prr : pression de refoulement au débit réduit avec une boue de densité requise
Pci :Pertes de charge au débit réduit par le circuit de contrôle avec une boue de densité initiale
Pcr: Pertes de charge au débit réduit par le circuit de contrôle avec une boue de densité
requise.

3 -Fin du cycle
Pa= 0

Exemple d’application Driller’s Method:


Après venue : Pt1=85 bars, hf= 250 m, df =0.40
Pendant la circulation :
Gaz au sabot : gaz en surface
hf= 260 m, df =0.43 hf= 650 m, df =0.10
Boue : di= 1.20, Z=3200 m, Zs= 2500 m Pci= 40 bars

88
Premier cycle Driller’sMethod

Avant le cycle Q=0


Pt1 = 85 bars
Pa1=104 bars

Juste après la venue, Puits fermé, les pressions au fond


Q= 0
Ppores = Pfond=Pt1+di.Z/10.2
Ppores = Pfond=85+1.20 x.3200/10.2= 461 bars
Ppores = Pfond=Pa1+(df.hf + (Z-hf).di)/10.2
Pa1= Ppores - (df.hf + di (Z-hf))/10.2
Pa1= 461 - (0.40 x 250+1.2 x(3200 - 250))/10.2=104 bars
Pa1= 104 bars

89
Début de circulation :
Q=Qr P=Pri = Pci +Pt1= 40+85= 125 bars

Pri = 125 bars


Pa1=104 bars

Début de circulation : Q= Qr

Pendant le contrôle : Gaz au sabot


Pendant le contrôle : Gaz au sabot : Q= Qr
P=Pri = Pci +Pt1= 40+85= 125 bars
Pa = Pf –Pha
Pha = (df.hf + (Z-hf).di)/10.2
Pha = (0.43x260 + (3200-260).1.2)/10.2= 357 bars
Pa = 461 –357= 104 bars
Pri = 125 bars
Pa1=104 bars

90
Pendant le contrôle : Gaz en surface

Pri= 125 bars


Pa1= 155 bars

P=Pri = Pci +Pt1= 40+85= 125 bars


Pa = Pf –Pha
Pha = (df.hf + (Z-hf).di)/10.2
Pha = (0.10 x650 + (3200-650).1.2)/10.2= 306 bars
Pa = 461 –306= 155 bars
Gaz Evacué
Pri= 125 bars
Pa1= 85 bars

Gaz Evacué : Q= Qr
P=Pri = Pci +Pt1= 40+75= 125 bars
Pa = Pf –Pha
Pha = Z.di/10.2
Pha = 3200x1.2/10.2= 376 bars

91
Pa = 461 –376= 85 bars

Pri= 85 bars
Fin de cycle
Pa1= 85 bars

Fin de cycle : Q= 0
Pt1=Pa1 = Pf –Pha= Pf –Phi
Pt1: Pression en tête des tiges
Phi: Pression en tête d‟annulaire
Phi: Pression hydrostatique coté tiges
Pha: Pression hydrostatique coté annulaire
Phi = Pha = Z.di/10.2 = 3200x1.2/10.2= 376 bars
Pt1=Pa1 = 461 –376= 85 bars

Deuxième cycle Driller’sMethod


Avant le cycle
Pri= 00 bars
Pt1= 85 bars
Pa1= 85 bars

Avant cycle : Q= 0
Pt1=Pa1 = Pf –Pha= Pf –Phi

92
Pt1: Pression en tête des tiges
Phi: Pression en tête d‟annulaire
Phi: Pression hydrostatique coté tiges
Pha: Pression hydrostatique coté annulaire
Phi = Pha = Z.di/10.2 = 3200x1.2/10.2= 376 bars
Pt1=Pa1 = 461 –376= 85 bars

Début de circulation
Pri= 125 bars
Pt1= 85 bars
Pa1= 85 bars

P=Pri = Pci +Pt1= 40+85= 125 bars

Densité requise dr arrive au trépan Q= Qr

Pri= 49 bars
Pa1= 85 bars

P=Prr = Pcr
Avec Pcr= Pci .dr/di
Ppores=Pfond=461 = dr.Z/10.2

93
dr=461*10.2/3200= 1.47
Pcr= Pci .dr/di = 40x1.47/1.2=49 bars
Pa1 = Pf –Pha
Pa1: Pression en tête d‟annulaire
Pha: Pression hydrostatique coté annulaire
Pha = Z.di/10.2
Pha = 3200x1.2/10.2= 376 bars
Pa1 = 461 –376= 85 bars
Boue de densité requise dr au sabot
Pri= 49 bars
Pa1= 66 bars

Pa = Pf –Pha
Pha = (di.Zs + (Z-Zs).dr)/10.2
Pha = (1.2x2500 + (3200-2500).1.47)/10.2= 395 bars
Pa = 461 –395 = 66 bars

Boue de densité requise dr en surface Q= Qr

Pri= 49 bars
Pa1= 0 bar

94
Pa = Pf –Pha
Pha = Z.dr)/10.2
Pha = 3200x1.47/10.2= 461 bars
Pa = 461 –461= 0 bar

Fin de cycle Pri= 0 bar


Pt1= 0 bar
Pa1= 0 bar

Pt1=Pa1 = Pf –Pha= Pf –Phi


Phi = Pha = Z.dr)/10.2
Pt1= 461 -3200x1.47)/10.2= 00 bar
Pt1=Pa1 = 0 bar

95
Wait and WeightMethod
Le contrôle de venue se déroule en un seul cycle, on contrôle la venue et on procède à
l‟évacuation de l‟effluent à la fois et par une circulation sous duse en maintenant au fond une
pression constante est égale à la pression de pores.
La boue alourdie s‟écoule à l‟intérieur de la garniture accompagnée d‟une chute de pression.
Dès que la boue alourdie arrive au niveau du trépan la pression de refoulement reste constante
jusqu‟à la fin du cycle.
Il y a lieu à noter que le débit est gardé constant durant tout le cycle

1-Débit du cycle
Pr = Pri= Pci+Pt1
2-A l’arrivée de la boue alourdie au niveau du trépan
Pr = Prr= Pcr= Pci.dr/di
3-Fin du cycle
Pa= 0
Exemple d’applications :
Les données du puits sont comme suit :
Forage 12 ¼ avec :Tiges L=2800 m:41/2" -18.61# grad G105, Vintig=7.26 l/m, volume
espace annulaire Veatig=65.20 l/m,
Drill Colar : DC, L=200 m:6"1/4 x 2"1/4 ,VinDC=2.56 l/m, volume espace annulaire
VeaDC=56.20 l/m
Etat 04 : Le bouchon gazeux arrive au sabot après pompage de 84652 litres
Etat 05 : Le bouchon gazeux arrive à la surface après pompage de 162138 litres
Pt1 = 80 bars
Boue d1= 1.30
Pa1 = 95 bars Z =3000 m
Zs= 1500 m
Pci = 25 bars
Psabot =……. bars
Padm =100 bars
deqv =………..
Pfrac =…….bars
deqv=………
Ppores =455 bars, deqv =…………..
hf = 149 m,df = 0.27 et Volume venue 6.5 m3

96
Etat 02 : Début de circulation

Pri= 105 bars


Pa1= 95 bars

Pression de refoulement à débit réduit P=Pri = Pci +Pt1= 25+80= 105 bars
Densité requise
Coté tiges : dr =. 10.2.Ppores /Z = 455 x 10.2/3000=1.55,
Psabot= Pa +di.Zs/10.2=95+1.3x1500/10.2=286 bars
deqvsabot =286x10.2/1500=1.94
Pfrac=Padm+PS=100+1.3x1500/10.2=292 bars,
deqv frac=292x10.2/1500= 1.98
Pression réduite à densité requise : Prr=Pci.dr/di=25*1.55/1.3=30 bars

Densité
Densité requise dr
requise arrive au
arrive autrépan
trépan
Pri= 24 bars
Prr= 30 bars
Pa1…
Pa= = 97…bars
bars

97
Etat 03 : Densité requise dr arrive au trépan: Q= Qr
Vx : volume de la boue alourdie dr dans la garniture,
Vi : volume entre le bouchon et le fond dans le trou
Vx1: volume de la boue di entre trou et masses-tiges
Vx2 : volume de la boue initiale di entre trou et tiges

Vx = Vi = Vx1 +Vx2
Vx = Vtiges+VDC
Vg=Vtiges+VDC
Vx = Vg: volume total garniture
Vtiges: volume de la boue dans les tiges
VDC : volume de la boue alourdie di dans les DC

Forage 12 ¼ avec :Tiges L=2800 m:41/2" -18.61# grad G105, Vintig=7.26 l/m, volume
espace annulaire Veatig=65.20 l/m,
Vtiges=7.26x2800=20328 (litres)
Drill Colar : DC, L=200 m:6"1/4 x 2"1/4 ,VinDC=2.56 l/m, volume espace annulaire
VeaDC=56.20 l/m
VDC=2.56 x200 = 512 (litres)
Volume intérieur garniture Vi = Vg =Vx = 20328 +512=20840 litres

DC : forage 12 ¼ avec DC 61/4" capacité trou 56.20 l/m


Vx1: volume de la boue di entre trou et masses-tiges
Vx1= 56.20 x 200 =11240 litres
Vx2 : volume de la boue initiale di entre trou et tiges
Vx2=Vi -Vx1= 20840– 11240= 9600 litres
Tiges: forage 12 ¼ avec DP 41/2" capacité trou 65.20 l/m
hp : hauteur boue entre trou et tiges au dessous de l‟effluent : hp= Vx2/capacité trou
hp= 9600 /65.20=147.24 m
H=200+147.24=347.24 m entre le fond et le bas de du bouchon
Pression du bulle Pbulle = Pression sous bulle
Pbulle= Pf – di.Hi/10.2=455-1.3x347.24/10.2= 411 bars

98
Calcul de la nouvelle hauteur de l’effluent :
Supposons l‟isotherme :
Volume de l‟effluent en deuxième position
P1.Vf1 =P2.Vf2 Vf2 = P1.Vf1/ P2 Vf2 = 455x.6500/ 411 = 7196litres
Tiges: forage 12 ¼ avec DP 5" capacité trou 65.20 l/m
hf2=Vf2/65.20 =7196/65.20= 110.33 m
Etat 01 : L‟effluent au fond
Ppores =455 bars,deqv =1.55
hf = 149 m,df = 0.27 et Volume venue 6.5 m3
Etat 02 : L‟effluent se trouve entre sabot et le fond (boue alourdie arrive au trépan)
df2=df1.Vf1/Vf2= 0.27x 6500/7196= 0.24
Ppores =Pa2+(hf2.df2 +di.(Z-hf2))/10.2
Pa2 = Ppores -(hf2.df2 +di.(Z-hf2))/10.2
Pa2 = 455 -(110.33x.0.24 +1.3.(3000-110.33))/10.2=84.11 bars
Psabot=Pa2 +Zs.di/10.2=84.11+1500x1.3/10.2=275 bars

Etat 04 : Le bouchon gazeux arrive au sabot après pompage de 84652 litres, Q= Qr

Prr= 30 bars Pa4= ……bars

Vx
Y3

Y2

YTdr
Y1
Pf= 455 bars

99
Le volume total pompé, jusqu‟à la situation 04 :
V4=Vx +Vy=84652 litres (voir énoncé de l‟exercice)
Vx : Volume pompé durant la section 03 boue initiale di
Vx = Vi(hauteur Y3)=20840 litres (voir section 03)
Vy : Volume pompé durant la situation 04 uniquement boue alourdie dr
Vy ( hauteurYTdr) =Vy1 ( hauteur Y1)+ Vy2 ( hauteur Y2)
Vy =V4-Vx=84652 – 20840= 63812litres boue densité dr
DC : forage 12 ¼ avec DC 61/4" capacité trou 56.20 l/m
Vy1: volume de la boue dr entre trou et masses-tiges
Vy1= 56.20 x 200 =11240 litres
Vy2: volume de la boue dr entre trou et tiges

Vy= Vy1 + Vy2


Vy2= Vy- Vy1= 63812 – 11240= 52572litres
Hauteur de la boue densité dr entre tiges et trou Y2
Tiges: forage 12 ¼ avec DP 41/2" capacité trou 65.20 l/m
Y2=Vy2/65.20 = 52572/65.20= 806 m

Hauteur de la boue densité di entre tiges et trou au dessous du bouchon Y3


Y3= Vx/65.20 = 20840/65.20= 320 m
Hauteur totale de boue densité dr dans l‟espace annulaire YTdr =Y1+ Y2=200+806 = 1006 m
Hauteur totale entre le bas du bouchon gazeux et le fond du puits
YT=YTdr + Y3= 1006 +320=1326 m

Calcul de la densité requise dr : Pf=dr.Z/10.2, dr=10.2. Pf /3000=10.2 x= 455 /3000= 1.55


Pression du bulle Pbulle = Pression sous bulle : Pbulle= Pf – (di.Y3 +dr.YTdr))/10.2
Pbulle=455-(1.3x320+1.55 x1006)/10.2= 261 bars

Calcul de la nouvelle hauteur de l’effluent :


Supposons l‟isotherme :
P1.Vf1 =P3.Vf3 Vf3 = P1.Vf1/ P3 Vf3 = 455x.6500/ 261 = 11331 litres
Tiges: forage 12 ¼ avec DP 41/2" capacité trou 65.20 l/m : hf3=Vf3/65.20=11331/65.20=174 m
Etat 03 L‟effluent se trouve au sabot et le
df3= df1.Vf1/ Vf3= 0.27x 6500/11331=0.15

100
Pression en tête d’annulaire
Ppores = Pa2+( df3.hf3 +dr.YTdr) + di.(Z- YTdr -hf3))/10.2
Pa2 = Ppores - ( df3.hf3 +dr.YTdr) + di.(Z- YTdr -hf3))/10.2
Pa2 = 455 -(0.15 x174 +1.55x1006 +1.3.(3000 - 1006-174))/10.2=68 bars
Pression au sabot
Psabot=Pa2 +Zs.di/10.2=68+1500x1.3/10.2=259 bars

Etat 05 : Le bouchon gazeux arrive à la surface après pompage de 162138 litres, Q= Qr

Prr=30 bars

Pa2=……bars

Vf4

Vx

Z2.2 VZ2

VZ1
Z2.1

V1
LDC=Z1

Pf =455 bars

Le volume total pompé, jusqu‟à la situation 05 :


V4=Vx +VZ =162138 litres (voir énoncé de l‟exercice)
Vx : Volume pompé durant la situation 03 boue initiale di
Vx = Vi( hauteur Y3)=20840 litres (voir situation 03)
VZ : Volume pompé de la boue alourdie dr durant la situation 04 et 05 uniquement
Vz ( hauteurYZdr)=Vz1 (hauteur Z1)+VZ2 (hauteur Z2)
VZ =V5 -Vx=162138 – 20840= 141298litres
DC:forage12 ¼ avec DC 61/4" capacité trou 56.2 l/m
VZ1: volume de la boue dr entre trou et masses-tiges

101
VZ1= 56.20 x 200 =11240 litres
VZ2: volume de la boue dr entre découvert et tiges et tiges-casing
VZ2=VZ –VZ1=141298 – 11240= 130058 litres
Hauteur de la boue dr entre tiges et découvert Z2.1
Z2.1=Z-(1500+ LDC)= 3000-(1500+200)= 1300 m
VZ2= Vz2.1+ Vz2.2
Vz2.1 volume de la boue dr entre découvert et tiges Vz2.2 volume de la boue dr entre casing et
tiges
Vz2.1=65.20 x 1300=84760 litres
Vz2.2= VZ2 - Vz2.1= 130058-84760=45298 litres
Tiges: casing 13 3/8 avec DP 41/2" capacité 67.30 l/m

Z2.2= VZ2.2/67.3 = 45298/67.3= 673 m


Hauteur de la boue densité dr l‟espace annulaire YTdr= Z1 +Z2.1+Z2.2=200+1300+673=2173m
Hauteur de la boue densité di entre tiges et casingau dessous du bouchon Z3
Z3= Vx/67.3 = 20840/67.3=310 m
Pression du bulle Pbulle = Pression sous bulle : Pbulle= Pf – (di.Z3 +dr.YTdr))/10.2
Pbulle=455-(1.3x310+1.55 x2173)/10.2= 85 bars
Calcul de la nouvelle hauteur de l’effluent :
Supposons l‟isotherme :
P1.Vf1 =P4.Vf4Vf4= P1.Vf1/ P4Vf4= 455x.6500/ 85 = 34794 litres
Tiges: casing13 3/8 avec DP 41/2" capacité trou 67.3 l/m : hf4=Vf4/67.3 =34794/67.3= 517m
Etat 03 L‟effluent se trouve au sabot et le
df4= df1.Vf1/ Vf4= 0.27x 6500/34794= 0.05
Pression en tête d’annulaire
Ppores = Pa2+( df4.hf4 +dr.YTdr) + di.(Z- YTdr -hf4))/10.2
Pa2 = Ppores - ( df4.hf4 +dr.YTdr) + di.(Z- YTdr -hf4))/10.2
Pa2 = 455 -(0.05 x517 +1.55x2173 +1.3.(3000 - 2173-517))/10.2=83 bars
Pression au sabot
Psabot=Pa2 +Zs.di/10.2
Zs=Z3+Z2.2+hf4=310+673+517=1500 m
Psabot=83+(di. Z3 +dr. Z2.2 +df. hf4)/10.2
Psabot=83+(1.3x310+1.55x673 +0.05x517)/10.2= 227 bars
Etat 06 : Le bouchon gazeux évacué, Q= Qr

102
Prr=30 bars
Pa2=07 bars

Vf4
Z3 Vx
Vx

X2.
VZ2
2

VZ1
Z2.1 ZR

V1
LDC=Z1

Pf = 455 bars

Vx = Vi( hauteur Z3)=20840litres (voir situation 03)


Hauteur de la boue densité di entre tiges et casing au dessous du bouchon Z3
Z3= Vx/67.3 = 20840/67.3=310 m
Zs=1500 m
X2=Zs - Z3 = 1500-310 =1190 m
ZR= ZS+X2=1500+1190 =2690 m
Pression en tête d’annulaire
Ppores = Pa2+(dr.ZR +di.Z3)/10.2
Pa2 = Ppores - (dr.ZR + di.Z3)/10.2
Pa2 = 455 -(1.55 x 2690 +1.3 x 310)/10.2= 07 bars
Pression au sabot
Psabot=Pa2+(Z3.di + ZR.dr)/10.2
Psabot=11+(1.3 x 310+1.55 x 1190)/10.2= 231bars

103
Etat 07 : Boue de densité requise dr en surface: Q= Qr

Prr=30 bars
Pa2=00 bars

Vf4

ZS

VZ2

VZ1
Z2.1

V1
LDC=Z1

Pf = 455 bars

Pression en tête d’annulaire


ZR= Z=3000 m
Coté tiges Ppores=dr.Z/10.2
dr= Ppores.10.2/3000= 455 x 10.2/3000=1.547
Ppores = Pa2+(dr.ZR/10.2
Pa2 = Ppores - dr.ZR/10.2
Pa2 = 455 - 1.547 x 3000/10.2= 00 bars
Pression au sabot
Psabot=Pa2 +Zs.dr/10.2
Psabot=00+1.547 x 1500/10.2= 226 bars

104
Etat 08 : Fin de cycle: Q= 0

Prr=00 bars
Pa2=00 bars

Vf4

ZS

VZ2

VZ1
Z2.1

V1
LDC=Z1

Pf = 455 bars

Fin de cycle: Q= 0
Pt1=Pa1 = Pf–Pha= Pf–Phi
Phi= Pha = Z.dr)/10.2
Phi=Pha
Pt1=Ppores-Z.dr)/10.2
Pt1=455-3000x1.547/10.2 =0 bars

105
REFERENCES

[1] JF. GRAVIER -Propriétés des fluides de gisement- (Total.C.F.P) Ed.technip.1986


[2] Cours de géologie de production. G. LEROY (S.N.E.A.(P)). Cours à l‟ E.N.S.P.M. réf.
24.429.1976
[3] P. MONDRAIN -Les fluides de gisement (note)-. (ENPM), 1975.
[4] R COSSE -Drainage naturelle. Estimation des réserves- Cours à l‟E.N.S.P.M réf
35 614.1987
[5] E.N.S.P.M -Le pétrole dans le monde. Eléments statistiques (notes)- E.N.S.P.M, CESEG,
1987.
[6] R.COSSE -Méthodes classiques de récupération assistée, injection d‟eau et de gaz- Cours
à l‟ E.N.S.P.M, réf. 33.293.1985.
[7] M. LATIL -Récupération assistée- (IFP).Ed. Technip.1975
[8] Ch. BARDON -Récupération améliorée (note)- (IFP).Ed. Technip.1983
[9] Jean –Paul NGUEN -Techniques d‟exploitation pétrolière : Le forage- -Institut Français
du Pétrole-Editions technip 1993
[10] E.N.S.P.M -Architecture d‟un puits Exploration & Développement- IFP ENSPM 2007
[11] E.N.S.P.M Appareils de forage- ENSPM Formation industrie IFP Training-2007
[12] Gilles GABOLDE and Jean-Paul NGUYE-Ingénieurs à l‟ENSPM FI « formulaire du
foreur » Sixième édition 1989 Editions Technip, Paris et Institut Français du Pétrole, Rueil-
Malmaison ISBN 2-7108-0560-X
[13] Gilles GABOLDE and Jean-Paul NGUYE-Ingénieurs à l‟ENSPM FI « Drilling Data
Hanbook » Septième édition1999 Editions Technip, et Institut Français du Pétrole.
[14] F.GIGER et J. COMBE(IFP) et L.H. REISS (S.N.E.A(P))-L‟intérêt du forage horizontal
pour l‟exploitation des gisements d‟hydrocarbures- Revue de l‟IFP 1983
[15] J-P.Szezuka -Forage dirigé-Ingénierie et Méthodes- - ENSPM -Edition 3.3-2005
[16] G GABOLDE and J-P.NGUYEN -Drilling data handbook - Institut Français du Pétrole-
Editions technip 1999
Formation industrie IFP Training- 2007
[17] E.N.S.P.M -Techniques du forage- ENSPM Formation industrie IFP Training-2007
[18] Cimentation étagée ENSPM Formation Industrie – IFP Training 2005
[19] Equipements ENSPM Formation Industrie – IFP Training 1998
[20] E.N.S.P.M -Forage dirigé - ENSPM Formation industrie IFP Training-2007

106
[21] Norton J. Lapeyrouse -Formulas and Calculations for Drilling, Production and
Workover-Second Edition Gulf Professional Publishing an imprint of Elsevier Sciences 2002
[22] E.N.S.P.M -Boue de forage Appareils de séparation des solides- ENSPM Formation
industrie IFP Training-2007
[23] E.N.S.P.M -Prévention des coincements de garniture de forage- ENSPM IFP Training-
2012-
[24] Manuel Cours IWCF Rotary Drilling Version-3-Simap-Direction des Opérations Forage-
Sonatrach-2006
[24] A.ILSKI, V.KASSIANOV et V.POROCHINE- Machine, Mécanismes et Installations de
Forage-Edition Ecole Supérieure Moscou

107

Vous aimerez peut-être aussi