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N°INERIS- DRC-12-125740-06310A-
Liste des personnes ayant participé à l’étude : Sandrine Andres, Pascal Laure
Geoffroy, Alice James, Pandard, Benoit Schnuriger
CONCLUSION ................................................................................................. 45
1
Directive n° 2008/98/CE du 19/11/2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives
2
En particulier dans les articles R541-8 et ses annexes et R541-10
3
Directive n° 96/82 du 09/12/1996 concernant la maîtrise des dangers liés aux accidents majeurs
impliquant des substances dangereuses, modifiée par la Directive n° 2003/105/CE du 16/12/2003
4
En particulier via la nomenclature des installations classées, définie à l’annexe de l’article R511-9
5
Arrêté du 10/05/2000 relatif à la prévention des accidents majeurs impliquant des substances ou
des préparations dangereuses présentes dans certaines catégories d’installations classées pour la
protection de l’environnement soumises à autorisation
1. CONTEXTE REGLEMENTAIRE
Le Code de l’Environnement, dont certains articles transposent la Directive Cadre
Déchets, constitue le cadre réglementaire de l’évaluation de la dangerosité des
déchets présentée dans cette partie du rapport.
L’article de référence pour le classement en dangerosité des déchets est le
suivant :
Article R541-8
« […] Déchet dangereux : tout déchet qui présente une ou plusieurs des
propriétés de dangers énumérées à l'annexe I au présent article. Ils sont signalés
par un astérisque dans la liste des déchets de l'annexe II au présent article.
Déchet non dangereux : tout déchet qui ne présente aucune des propriétés qui
rendent un déchet dangereux. […] »
Annexe I à l'article R541-8, relative aux propriétés qui rendent les déchets
dangereux
« H1 " Explosif " : substances et préparations pouvant exploser sous l'effet de la flamme ou qui
sont plus sensibles aux chocs ou aux frottements que le dinitrobenzène.
H2 " Comburant " : substances et préparations qui, au contact d'autres substances, notamment de
substances inflammables, présentent une réaction fortement exothermique.
H3-A " Facilement inflammable " : substances et préparations :
- à l'état liquide (y compris les liquides extrêmement inflammables), dont le
point d'éclair est inférieur à 21 °C, ou
- pouvant s'échauffer au point de s'enflammer à l'air à température ambiante
sans apport d'énergie ; ou
6
Pour la définition des entrées miroirs, se reporter à la partie 2.
Article R541-10
« […] En ce qui concerne les propriétés H 3 à H 8, H 10 et H 11, sont, en tout état de cause,
considérés comme dangereux les déchets présentant une ou plusieurs des caractéristiques
suivantes :
1° Leur point d'éclair est inférieur ou égal à 55 °C ;
2° Ils contiennent une ou plusieurs substances classées comme très toxiques à une concentration
totale égale ou supérieure à 0,1 % ;
3° Ils contiennent une ou plusieurs substances classées comme toxiques à une concentration
totale égale ou supérieure à 3 % ;
4° Ils contiennent une ou plusieurs substances classées comme nocives à une concentration totale
égale ou supérieure à 25 % ;
5° Ils contiennent une ou plusieurs substances corrosives de la classe R 35 à une concentration
totale égale ou supérieure à 1 % ;
6° Ils contiennent une ou plusieurs substances corrosives de la classe R 34 à une concentration
totale égale ou supérieure à 5 % ;
Des travaux sont en cours au niveau européen pour réviser la Directive Cadre
Déchets, et notamment :
- revoir les règles de classement pour les propriétés de danger dont
l’évaluation repose sur la connaissance en substances, et
- introduire des méthodes d’évaluation pour les propriétés de danger pour
lesquelles il n’existe aucune méthode d’évaluation à l’heure actuelle.
7
Arrêté du 08/07/03 relatif aux critères et méthodes d’évaluation des propriétés de danger H1
explosif, H2 comburant, H3 inflammable et facilement inflammable d’un déchet
8
Voir sur ce point le paragraphe 4.2.1.
9
Attention, les différences entre les réglementations « déchets » et « produits » sur l’évaluation de
la dangerosité peuvent conduire à des différences de classement entre un produit et le déchet qu’il
devient dès lors que son propriétaire le destine à l’abandon.
Si oui,
si l’une ou plusieurs des propriétés H1, H2 ou H3 est directement
attribuable au déchet, Déchet dangereux (DD) ; FIN DU
CLASSEMENT
si non, poursuivre l’évaluation pour les propriétés de danger non
encore évaluées.
Si non, réaliser les essais et comparer les résultats aux limites définies par la
réglementation :
si la limite de classement est dépassée pour un des tests, Déchet
dangereux (DD) ; FIN DU CLASSEMENT
si non, poursuivre l’évaluation pour les propriétés de danger non
encore évaluées.
10
Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (MATE). Décembre 1997.
Critères et méthodes d’évaluation de l’écotoxicité des déchets. 19 pp.
11
Pandard P., 2000, Evaluation de l’écotoxicité des déchets – Synthèse des résultats obtenus –
Propositions de seuils de classement – Optimisation de la batterie de bioessais – Rapport
intermédiaire. Rapport INERIS DRC-ECOT-PPA/CF_N°00DR0123.doc. 34 pp
12
Pandard P, Devillers J, Charissou AM, Poulsen V, Jourdain MJ, Férard JF, Grand C, Bispo A.
2006. Selecting a battery of bioassays for ecotoxicological characterization of wastes. Science of
the Total Environment 363 114–125.
Note :
La centrifugation permet d’éliminer l’eau interstitielle et donc les sels des
sédiments marins. Le test de croissance de la population durant 48 h de
Brachionus calyciflorus (rotifère) est décrit dans NF ISO 20666. Les tests de
germination et de croissance sont pratiqués avec Brassica napus (colza) et Avena
sativa (avoine) décrits dans l’ISO 11269-2.
13
Groupe de travail « dangerosité des sédiments » du MEEDDM pour la mesure du paramètre
H14 sur les sédiments marins et continentaux, document du 30 juin 2009
14
Pandard P. 2004. Validation des conditions de pH pour les tests d’écotoxicité aquatique dans le
cadre de la méthodologie H14 (MATE 1998). Rapport final. Convention ADEME 0272003. Rapport
INERIS DRC - 04-40935-ECOT-CF/PPa. 33 pp.
15
inférieur à la limite de détection, soit la borne supérieure de l’intervalle de confiance de la
concentration correspondant au signal du blanc (soit x + 3 s, où x est la moyenne du signal du
blanc, et s l’écart-type)
16
inférieur à la limite de quantification, soit la concentration à partir de laquelle la variation relative
du signal devient acceptable (soit le plus souvent x + 10 s, où x est la moyenne du signal du blanc,
et s l’écart-type)
SPECIATION VRAIE
L’approfondissement du cortège minéralogique, pour aller d’une spéciation « pire
cas avec information » vers une spéciation plus proche de la composition réelle du
déchet peut être nécessaire dans l’étude de la dangerosité d’un déchet,
notamment si les résultats de classement obtenus sur la base de la spéciation
« pire cas avec information » conduisent à un classement dangereux
principalement lié à la présence supposée de substances dont la présence semble
cependant peu probable dans le déchet.
Dans ce cas, il existe plusieurs moyens d’approfondir la connaissance du cortège
minéralogique dans le déchet étudié :
- via la littérature pour déchets de « process » de composition connue
comme constante, avec approche statistique de la composition minérale,
ou
- via différentes méthodes analytiques (microscopie électronique, DRX…), ou
- via un calcul géochimique à partir de mesures de solubilité à différents pH.
Cette démarche a été appliquée, à partir des substances les plus dangereuses
pour les propriétés H4 à H8, H10 et H11 par le bureau d’étude POLDEN en 2004
(Abdelghafour M., Ch. Bazin, J. Méhu. Problématique de l’attribution du caractère
dangereux pour certains des déchets à entrée conditionnelle de la liste
européenne, rapports R.E.CO.R.D. N° 02-0126/1A et 03-0126/2A, 115 p). Cette
démarche a également été suivie dans le document du Ministère Fédéral
allemand de l’Environnement (“Guidelines on the Application of the Waste
Catalogue Ordinance”, Federal Ministry for the Environment, Nature Conservation
and Nuclear Safety, Germany, 70 p.
(https://www.bmu.de/english/waste_management/downloads/doc/36378.php)
Source : Technical Guidance WM2 3rd Edition August 2012 – Development Draft. Environment Agency
(England), Scottish Environmental Protection Agency and Environment Agency of Northern Ireland. 176 p.
Pour les propriétés de danger H4 à H8, H10 et H11, l’article R541-10 du Code de
l’Environnement décrit les règles de calcul à appliquer.
La synthèse et l’interprétation de ce texte sont présentées dans le Tableau 3.
L’interprétation réalisée par l’INERIS concerne les points suivants :
- d’une part la mise en relation des différents alinéas de l’article R541-10 du
Code de l’Environnement avec certains des 15 critères de danger. La
relation privilégiée ici est la plus intuitive au regard des termes utilisés dans
l’article R541-10 ; cependant, d’autres visions peuvent être défendues,
notamment pour les aspects corrosifs et irritants ;
- d’autre part, la formulation mathématique des règles de classement, qui
introduit une précision là où la langue française peut laisser une ambiguïté.
Par exemple, l’alinéa 8 de l’article R541-10 peut être lu comme :
o ∑ [R36 + R37 + R38 +R36/37 + R36/38 + R37/38 + R36/37/38] ≥
20%, vision qui a été privilégiée ici, ou comme
o ∑ [R36 +R36/37 + R36/38 + R36/37/38] ≥ 20% d’une part ; ∑ [R37 +
R36/37 + R37/38 + R36/37/38] ≥ 20% et ∑ [R38 + R36/38 + R37/38
+ R36/37/38] ≥ 20% d’autre part.
La solution privilégiée dans le présent guide est systématiquement la plus
protectrice (soit celle sommant toutes les phrases de risques pour une catégorie
de danger).
R41
A : ∑ R41 ≥ 10%
H4 Irritant 7, 8 B : ∑ [R36 + R37 + R38 +R36/37 + R36/38 +
R36, R37, R38, R36/37, R36/38, R37/38, R36/37/38
R37/38 + R36/37/38] ≥ 20%
Nocives : R20, R21, R22, R20/21, R20/22, R21/22, R20/21/22,
R68/20, R68/21, R68/22, R68/20/21, R68/20/22, R68/21/22,
H5 Nocif 4 ∑ nocives ≥ 25%
R68/20/21/22, R48/20, R48/21, R48/22, R48/20/21, R48/20/22,
R48/21/22, R48/20/21/22, R65
Très toxiques : R26, R27, R28, R26/27, R26/28, R27/28, R26/27/28,
R39/26, R39/27, R39/28, R39/26/27, R39/26/28, R39/27/28,
R39/26/27/28
A : ∑ très toxiques ≥ 0,1%
H6 Toxique 2, 3 Toxiques : R23, R24, R25, R23/24, R23/25, R24/25, R23/24/25, B : ∑ toxiques ≥ 3%
R39/23, R39/24, R39/25, R39/23/24, R39/23/25, R39/24/25,
R39/23/24/25, R48/23, R48/24, R48/25, R48/23/24, R48/23/25,
R48/24/25, R48/23/24/25
R45, R49 A : max (R45 ou R49) ≥ 0,1%
H7 Cancérogène 9, 10
R40 B : max (R40) ≥ 1%
R35 A : ∑ R35 ≥ 1%
H8 Corrosif 5, 6
R34 B : ∑ R34 ≥ 5%
17
Le Code de l’Environnement cite les phrases de risques R46 et R40 pour la propriété de danger mutagène. Or, la phrase R40 correspond à la mention « Effet cancérogène
suspecté : preuves insuffisantes » ; elle est par ailleurs déjà prise en compte dans le critère H7 – cancérogène, au titre des substances cancérogènes de catégorie 3. Ainsi, il
semble peu pertinent d’associer également cette phrase R40 au critère H11 – mutagène. La phrase R68 « Possibilité d'effets irréversibles », lorsqu’elle est associée à la
mention « Muta. Cat. 3 » semble plus adaptée pour ce critère, et l’INERIS a fait le choix de remplacer la phrase R40 au profit de la phrase Muta. Cat. 3 ; R68 dans l’évaluation
de la propriété de danger mutagène.
Ces tableaux se lisent colonne par colonne (c’est-à-dire règle de classement par
règle de classement), et ont la signification suivante : le déchet est considéré
comme dangereux pour la propriété de danger étudiée si :
- en cas de somme :
- en cas de maximum :
,…
∑ H4 ∑ H5
R41 10% R20 25%
R36 20% R21 25%
R37 20% R22 25%
R38 20% R68/20 25%
R68/21 25%
R68/22 25%
R48/20 25%
∑ H6
R48/21 25%
R26 0,1% R48/22 25%
R27 0,1% R65 25%
R28 0,1%
R39/26 0,1%
R39/27 0,1%
max H7
R39/28 0,1% R45 0,1%
R23 3% R49 0,1%
R24 3% R40 1%
R25 3%
R39/23 3%
R39/24 3%
R39/25 3% ∑ H8
R48/23 3% R35 1%
R48/24 3% R34 5%
R48/25 3%
max H10
max H11
R60 0,5%
R46 0,1%
R61 0,5%
R68 1%
R62 5%
R63 5%
1. CONTEXTE REGLEMENTAIRE
La Directive n°96/82/CE modifiée, plus couramment désignée sous le nom de
« Directive SEVESO II » concerne la maîtrise des dangers liés aux accidents
majeurs impliquant des substances dangereuses. Elle s’applique à tout
établissement où des substances dangereuses sont présentes ou produites à des
quantités supérieures ou égales à des seuils listés dans son annexe I.
Cette directive a été modifiée par la Directive n°2003/105/CE du 16 décembre
2003. Parmi les différentes modifications apportées figure l’introduction explicite
des déchets dans le champ d’application de la Directive SEVESO II, les
décharges de déchets restant toutefois exclues. Bien que les déchets ne soient
pas assimilés à des substances ou des mélanges dangereux, ils doivent à présent
être pris en compte dans le calcul des quantités de substances et mélanges
dangereux à considérer pour la détermination du classement SEVESO des
établissements industriels.
La Directive a été transposée en droit français dans deux textes principaux :
- l'arrêté du 10 mai 2000
(http://www.ineris.fr/aida/consultation_document/5487)
- le Code de l'Environnement, via en particulier la nomenclature des
installations classées définie dans l'article R511-9 du Code de
l'Environnement, et son annexe
(http://www.ineris.fr/aida/sites/default/files/gesdoc/30296/BrochureNom_v27
-mars12-public_v4.pdf)
C'est dans ces deux textes que sont définis les seuils (en tonnes) à partir desquels
les substances dangereuses (et désormais les déchets) classent les
établissements SEVESO.
Le Ministère en charge de l’Environnement a publié en 2010 un guide
méthodologique 18, qui constitue aujourd’hui le principal document de référence sur
l’application de la réglementation SEVESO aux installations gérant des déchets
dangereux.
Le présent guide s’attache, lui, à détailler les méthodes d’évaluation du caractère
dangereux ou non des déchets, au sens de la réglementation SEVESO. Il n’a pas
pour objectif de mener jusqu’à l’évaluation du classement de l’établissement
gérant des déchets dangereux selon la réglementation SEVESO, étape
intervenant après l’évaluation de la dangerosité des déchets, et non abordée dans
ce guide.
18
Guide méthodologique pour l’évaluation du classement des installations de transit / tri /
regroupement ou de traitement de déchets contenant des substances ou préparations
dangereuses éligibles au régime d’autorisation avec servitudes (AS) ou au régime d’autorisation «
SEVESO – Seuil bas ».(Direction générale de la prévention des risques ; 10 janvier 2011 ; 30 pp.
http://www.ineris.fr/aida/consultation_document/11319)
19
Arrêté du 09 novembre 2004 définissant les critères de classification et les conditions
d’étiquetage et d’emballage des préparations dangereuses et transposant la Directive 1999/45/CE
du Parlement Européen et du Conseil du 31 mai 1999, concernant le rapprochement des
dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification, à
l’emballage, et à l’étiquetage des préparations dangereuses.
http://www.ineris.fr/aida/consultation_document/5119).
20
Arrêté du 20 avril 1994 relatif à la classification, l’emballage et l’étiquetage des substances
dangereuses
21
Arrêté du 16 janvier 2009 modifiant l’arrêté du 20 avril 1994 relatif à la classification, l’emballage
et l’étiquetage des substances dangereuses
22
Règlement CE n°440/2008 de la Commission du 30 mai 2008 établissant les méthodes d’essai
conformément au règlement (CE) n°1907/2006 du Parlement
max T+ T T+ T T+ T
R39/26 10% 1%
R39/23 10%
R39/27 10% 1%
R39/24 10%
R39/28 10% 1%
R39/25 10%
Ce guide vise à clarifier et fixer des méthodes dans le domaine spécifique et non
encore complètement défini de l’évaluation de la dangerosité des déchets. Dans le
cadre des objectifs européens de priorité au réemploi, au recyclage et à la
valorisation, la dangerosité doit être évaluable ; il en est de même de la
détermination du classement SEVESO des établissements industriels.
Une méthode graduée et unifiée minimisant l’effort analytique pour le classement
des déchets est proposée.
Les liens vers les documents réglementaires ou techniques ont été
systématiquement documentés afin de permettre aux utilisateurs de s’approprier
ce domaine.
La réglementation et les méthodes d’analyses sont en évolution, et des versions
ultérieures de ce guide sont prévues. Les utilisateurs sont donc encouragés à
partager leur expérience pour améliorer la méthode ou éclairer les cas qui ne
seraient pas abordés ici.
23
NF EN 12766-1 : Produits pétroliers et huiles usagées - Détermination des PCB et produits
connexes - Partie 1 : séparation et dosage d'une sélection de congénères de PCB par
chromatographie en phase gazeuse (CG) avec utilisation d'un détecteur à capture d'électrons
(ECD)
24
NF EN 12766-2 : Produits pétroliers et huiles usagées - Détermination des PCB et produits
connexes - Partie 2 : calcul de la teneur en polychlorobiphényles (PCB)
25
NF EN 61619 : Isolants liquides - Contamination par les polychlorobiphényles (PCB) - Méthode
de détermination par chromatographie en phase gazeuse sur colonne capillaire.
26
NF EN 15308 : Caractérisation des déchets – Détermination des polychlorobiphényles (PCB)
sélectionnés dans les déchets par chromatographie en phase gazeuse capillaire avec détection
par capture d'électrons ou spectrométrie de masse
DRC-12-125740-06310A-
au mode de calcul de cette valeur, afin de vérifier que la méthode utilisée est bien
la plus adaptée au type de déchet étudié.
DRC-12-125740-06310A-
ANNEXE 2 : METHODE D’ANALYSE DES DECHETS EN ELEMENTS ET SUBSTANCES
La méthode de référence est proposée comme norme expérimentale AFNOR XP
X30-489 « Caractérisation des déchets - Détermination de la teneur en éléments
et substances des déchets », qui peut être obtenue à l’AFNOR.
Son domaine d’application est le suivant :
« La présente norme expérimentale spécifie les exigences et les méthodes minimales à
respecter lors de l’analyse au laboratoire d’échantillons pour laboratoire de déchets liquides
et solides, pour la détermination de la teneur en éléments inorganiques et en substances
organiques des déchets, jusqu'à cumuler une masse d'au moins 90 % ou une masse proche
et la plus élevée possible. »
La norme spécifie des méthodes d’analyses minérales et organiques, avec des
paramètres particuliers globaux pour des substances organiques non identifiées
mais supposées non dangereuses (macromolécules non extractibles). Le calcul
des bilans de masse est défini pour les liquides et pour les solides. Le format
recommandé de rapport d’analyse est utilisable de façon aisée pour les calculs
ultérieurs de spéciation et de recherche des propriétés des substances détectées.
En pratique, en 2011 et 2012, un bilan de masse de 90 % ou plus est atteint pour
environ deux tiers des échantillons. La méthode fait l’objet de développement pour
identifier les cas ou le bilan de masse ne boucle pas et pour quantifier
précisément les molécules organiques pour les concentrations supérieures à
0,1%. Les travaux se poursuivront à partir de 2013 au niveau européen. La
méthode est pratiquée par trois laboratoires prestataires de service en France à la
date de rédaction du présent guide.
Une version antérieure de ce document est disponible : Hennebert P. 2011.
Protocole de caractérisation des déchets en vue de la détermination de leur
dangerosité. INERIS N°-DRC-11-115732-08701A. 13 pp.
(http://www.ineris.fr/centredoc/ineris-protocole-analyse-d%C3%A9chets.pdf
Un rapport sur une campagne d’analyse de 32 déchets industriels est disponible :
Hennebert P. 2011. Caractérisation des déchets industriels en vue de la
détermination de leur potentiel de danger dans un objectif de classement
SEVESO : résultats de la campagne d’analyses. INERIS N°-DRC-11-118161-
04055A 54 pp. (http://www.ineris.fr/centredoc/ineris-campagne-analyse-
d%C3%A9chets.pdf).
DRC-12-125740-06310A-
ANNEXE 3 : SPECIATION DES SUBSTANCES MINERALES DANS LES DECHETS
Un groupe de travail « Spéciation des éléments dans les déchets » de la
commission AFNOR X30AA s’est fixé comme objectif d’élaborer un guide de
recommandations et de méthodes (document informatif de l’AFNOR) pour
déterminer les espèces minérales présentes dans les déchets à partir des
méthodes analytiques et des méthodes d’interprétations disponibles, afin de
construire un cortège minéralogique plausible utilisable dans la détermination de
la dangerosité des déchets. Des approches sur les minéraux pouvant être
présents selon les procédés (thermiques en particulier) ayant généré le déchet
seront présentées. Ces travaux devraient être disponibles à la mi 2013.
DRC-12-125740-06310A-
Ces méthodes minéralogiques comportent les limites suivantes : les teneurs en
éléments doivent être typiquement supérieures à 2% et souvent à 5 %, ou seule
une toute petite partie d’un grain est mesurée, et les mesures doivent être
répétées (cas de la microscopie électronique).
Des méthodes chimiques doivent donc être mises en œuvre pour les éléments
traces. Elles se différencient par l’extraction, depuis la mise en solution totale
jusqu’à l’extraction à l’eau désionisée au pH, pE et à la salinité imposée par le
déchet. Les méthodes pouvant être pratiquées et leurs résultats sont les suivants :
DRC-12-125740-06310A-
La méthode « Extractions à différents pH et dosages en solution » doit faire l’objet
de calculs complémentaires. Les concentrations des éléments mis en en solution
à différent pH sont comparées aux concentrations calculées à partir d’une base de
données de solubilité des minéraux, d’un cortège minéralogique et d’un logiciel
géochimique : PHREEQC, CHESS, ORCHESTRA et éventuellement son
gestionnaire de résultats de lixiviation LeachXS. Ces logiciels permettent de
sélectionner des phases solides, avec l’appui de l’expertise du déchet, pour
reconstituer le cortège minéralogique, par comparaison des indices de saturation
des solutions avec les minéraux de la base de données. La composition calculée
est idéalement comparée avec la composition évaluée par observations
minéralogiques du déchet sur les éléments majeurs (microscopie optique,
électronique, diffraction des rayons X, fluorescence des rayons X) ou avec
d’autres connaissances minéralogiques disponibles sur le type de déchets
étudiés.
Une autre voie d’approche est la vérification de la présence de cortèges
minéralogiques semblables par grande catégorie de déchet, et l’application des
« types » observés aux déchets ayant la même origine. Ces données peuvent se
trouver dans la littérature ou dans des bases de données de déchet (par exemple
LeachXS disponible en logiciel libre sur le site
(http://vanderbilt.edu/leaching/downloads/leachxs-lite/)
DRC-12-125740-06310A-
ANNEXE 4 : FACTEUR M
Le facteur M est un facteur multiplicatif utilisé dans les règles de calcul pour
l’évaluation des propriétés de danger pour l’environnement ; il permet en effet
d’adapter les seuils de classement en fonction des informations disponibles sur
l’écotoxicité des substances.
Il est calculé à partir des données disponibles sur les CE50 (concentration ayant 50
% d’effet).
La recherche de ces informations (directement le facteur M ou bien des données
de CE50) peut être réalisée sur les mêmes bases de données que celles
mentionnées au paragraphe 4.2.3 du premier chapitre du présent rapport. En cas
de sources d’information contradictoires, il est recommandé d’utiliser la plus faible
valeur trouvée pour les CE50, ou la valeur du facteur M la plus élevée pour réaliser
les calculs de classement (ce qui correspond à une approche majorante en termes
d’évaluation de la dangerosité).
A titre indicatif, le tableau suivant présente les valeurs de CE50 minimales extraites
du Portail Substances Chimiques de l’INERIS en date de janvier 2013 (ou d’une
autre source de données mentionnée le cas échéant) parmi les espèces
associées à différents éléments métalliques et métalloïdes. Les valeurs
présentées ici peuvent donc être utilisées dans le cadre d’un calcul « pire cas »
(voir paragraphe 4.2.2 du présent rapport). Dans le cas d’une substance minérale
identifiée (spéciation vraie), les propriétés de danger, CE50, et facteur M utilisés
doivent être ceux de la substance en question.
DRC-12-125740-06310A-
Phrases de risque, CE50 minimale observée, et facteur M correspondant pour
certains éléments métalliques et métalloïdes
Elément CE50 Code CAS / substance associée à Phrases de Facteur M
minimale la CE50 minimale recensée risque pour correspondant**
recensée l’environnement
(mg/L) dans la
classification
harmonisée
Hg 0,0007 7439-97-6 / Mercure N R50-53 [1 000]
Cd 0,0034 7440-43-9 / Cadmium N R50-53 [100]
Cu 0,002827 Substance chimique non reportée - [100]
As 0,01128 7784-41-0 / Arséniate de potassium N R50-53* [10]
Cr(VI) 0,033 7778-50-9 / Dichromate de potassium N R50-53 [10]
Pb 0,02629 10099-74-8 / Nitrate de plomb N R50-53* [10]
Zn 0,032 7646-85-7 / Chlorure de zinc N R50-53 [10]
Ni 0,0630 7718-54-9 / Chlorure de nickel N R50-53 [10] / 1
Tl 0,014 Substance chimique non reportée N R51-53* [10] / -
U 0,041 Substance chimique non reportée N R51-53* [10] / -
Be 0,12 Substance chimique non reportée N R51-53* [1] / -
Ba 14,5 Substance chimique non reportée - -
31
Mo 29 Substance chimique non reportée - -
Sb 1,77 10025-91-9 / Trichlorure d’antimoine N R51-53 -
Se Pas de données reportées N R50-53* -
* : La phrase de risque mentionnée correspond à une entrée générique de la classification
harmonisée, et ne correspond pas spécifiquement à la substance identifiée dans la 3ème colonne
du tableau
** : Les valeurs indiquées dans la colonne de droite du tableau sont :
- valeurs entre crochets : valeurs maximales de facteur M calculées sur la base de la CE50
minimale recensée
- seconde valeur, sans crochets : valeurs mentionnée le cas échéant par la classification
harmonisée
En cas de divergence entre ces deux valeurs, il convient de se référer à la classification
harmonisée.
27
European Commission (2008), European Voluntary Risk Assessment Report – Copper, Copper
II sulphate pentahydrate, Copper(I)oxide, Copper(II)oxide, Dicopper chloride trihydroxide
28
Lepper, P., Sorokin, N., Maycock, D., Crane, M., Atkinson, C., Hope, S-J., Comber, S. (2007).
Preconsultation report: Proposed EQS for Water Framework Directive Annex VIII substances:
arsenic (total dissolved). Environment Agency, Bristol, Science Report: SC040038/SR3.
http://a0768b4a8a31e106d8b0-
50dc802554eb38a24458b98ff72d550b.r19.cf3.rackcdn.com/scho0407blvu-e-e.pdf
29
European Commission (2008), European Voluntary Risk Assessment Report – Lead metal, Lead
oxide, Lead tetroxide, Lead stabiliser compounds
30
European Commission (2008), European Risk Assessment Report – Nickel and nickel
compounds. Rapporteur Member State : Denmark
31
RIVM report 601501029/2005 Environmental Risk Limits for Nine Trace Elements. P.L.A. van
Vlaardingen, R. Posthumus and C.J.A.M. Posthuma-Doodeman.
http://www.rivm.nl/dsresource?objectid=rivmp:15698&type=org&disposition=inline
DRC-12-125740-06310A-