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MANUEL DE FORMATION
Cours EXP-MN-SE050
Révision 0
Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
MAINTENANCE ELECTRIQUE
MESURES ET APPAREILS DE MESURE
SOMMAIRE
1. OBJECTIFS .....................................................................................................................7
2. INTRODUCTION .............................................................................................................8
2.1. LE TRAVAIL DE L’ELECTRICIEN.............................................................................8
2.2. BUT DES MESURES ................................................................................................9
2.3. LA MESURE CE N’EST PAS DE L’INFORMATIQUE ...............................................9
3. LA MESURE ..................................................................................................................11
3.1. FAIRE UNE MESURE.............................................................................................11
3.2. METHODES DE MESURE ET AFFICHAGE...........................................................12
3.2.1. Méthode directe:..............................................................................................12
3.2.2. Méthode indirecte............................................................................................13
3.2.3. Méthode de mesure par zéro ..........................................................................13
3.3. AFFICHAGE DES APPAREILS DE MESURE ........................................................14
3.4. ERREURS DE MESURE ........................................................................................15
3.4.1. Les différentes erreurs.....................................................................................15
3.4.2. Caractéristiques des appareils de mesure ......................................................17
3.4.2.1. Calibre........................................................................................................17
3.4.2.2. Échelle .......................................................................................................17
3.4.2.3. Dépassement de calibre.............................................................................18
3.4.2.4. Mesures en instrumentation .......................................................................18
3.4.3. Exemples de calculs d’erreurs.........................................................................21
3.4.3.1. Étape 1 : estimation des erreurs de mesure...............................................22
3.4.3.2. Étape 2 : calcul de l'incertitude-type (ou "écart-type") ................................23
3.4.3.3. Étape 3 : cas d'une grandeur composée....................................................24
3.4.3.4. Étape 4 : calcul de l'encadrement pour un taux de confiance donné .........24
4. FONCTIONNEMENT DES APPAREILS DE MESURE..................................................25
4.1. L’ANA ET LE NUM ..................................................................................................25
4.2. ANALOGIQUES ......................................................................................................26
4.2.1. Précision d’un appareil de mesure analogique................................................26
4.2.2. Importance de l'impédance d'entrée des ANA.................................................27
4.2.3. Augmentation de la résistance d’entrée ..........................................................28
4.2.4. Les symboles des ANA ...................................................................................29
4.2.5. Les différents types d’ANA ..............................................................................31
4.2.5.1. Généralités sur les ANA .............................................................................31
4.2.5.2. Appareil à cadre mobile .............................................................................32
4.2.5.3. Appareil électromagnétique........................................................................34
4.2.5.4. Appareil électrodynamique.........................................................................35
4.2.5.5. Appareil électrostatique..............................................................................36
4.2.5.6. Appareil à bimétal ......................................................................................36
4.2.5.7. Appareil à lames vibrantes .........................................................................37
4.2.5.8. Appareil à induction....................................................................................37
4.2.5.9. Appareil à cadres croisés ...........................................................................38
1. OBJECTIFS
A l’issue de cette présentation, l’électricien (ou le futur électricien) sera à même de
Exposer les différents principes de mesures, les technologies employées pour les
appareils analogiques
Exposer les mesures de sécurité à prendre pour effectuer ‘sainement’ tout type
de mesure
2. INTRODUCTION
Aux électriciens travaillant sur des sites sous-équipés (et il y en a beaucoup car « on »
rechigne toujours à ‘acheter’ du matériel de test), ne demandez pas de miracles. Par
exemple un perturbographe, adapté et de qualité, dont on n’a pas besoin lorsque tout va
bien, est un outil indispensable (pour l’électricien et l’instrumentiste) afin de trouver
l’origine de la panne – Les équipements fixes en place (enregistreurs) ne sont jamais
adaptés.
Quant à l’équipement individuel, il vaudrait mieux que tout un chacun ait un « vrai »
multimètre……..Voyez dans ce cours les qualités requises pour un multimètre…
Manuel de Formation EXP-MN-SE050-FR
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Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
Et avant tout, sachez qu’un appareil analogique n’est pas moins précis qu’un numérique
(avec la même classe d’appareil, bien entendu), il est simplement plus facile (et plus
rapide) à lire.
Quant aux autres avantages et inconvénients de l’un ou l’autre, voir plus loin dans le
cours.
Les mesures servent à connaître avec un degré de précision - en rapport avec l'objet
mesuré et le but recherché - les grandeurs usuelles en électricité telles que:
différence de potentiel
résistance
fréquence
puissance -(travail)
angle de déphasage
capacité
(etc.…)
Il y a, bien sur, des mesures, des détections, des comparaisons des enregistrements plus
élaborés que nous aurons l’occasion de développer dans les cours ‘appropriés’. Par
exemple, les relais et mesures de protection en distribution Haute Tension, les mesures
de courant de défaut, les surveillances de réseau (BT et HT),….etc.
Le problème avec nos salles de contrôle centralisées, c'est que rien n'est accessible
simplement. Les indications, les mesures ont été mises au point par des tierces
personnes ; les appareils indicateurs, les écrans nous abreuvent d’une foison de valeurs,
grandeurs, courbes, graphiques, rapports, calculs (impressionnants, en 3D, couleurs avec
des chiffres à 18 décimales…) que nous prenons (généralement) pour juste sans trop
Les ‘x’ décimales (c’était 8 ou 12), je l’ai effectivement vu sur un ‘gros’ site d’exploitation
Total, en indications sur écrans (en commissionning et mise en route). Très intéressant de
lire les volts à 24,12345678 ou une température ambiante à 26,56488556°C, et ‘gros’
problème de mémoire et de temps de transmissions principalement hertziennes sur ce
site. Et ne croyez pas que tout a été ‘rectifié’ simplement et rapidement, il a fallu sortir les
‘grosses’ autorisations…et çà n’a pas été fait tout de suite…
Derrière ces résultats rutilants se cachent parfois des erreurs de mesure grossières. De
plus, le personnel mettant au point « vos » mesures (les indications sur écrans)
appartiennent dorénavant à une équipe « Système » dans laquelle les individus sont plus
souvent informaticiens qu'électriciens, électroniciens ou spécialistes en mesure
(instrumentistes). Ils privilégient souvent l'interface au détriment de la partie
instrumentation ou traitement des résultats (du point de vue mathématique ou statistique).
Le rôle d’un électricien et d’un instrumentiste de maintenance sur site est de contrôler,
étalonner les instruments de mesure en place. Pour cela il a besoin
Cette coopération est loin d’être effective, elle a même tendance à se détériorer de plus en
plus !
Autre exemple : sur site Total, 2 ans (2001 à 2003) pour résoudre un problème de
synchronisation entre 2 générateurs (impossibilité de coupler). Le vendeur (Solar pour ne
pas le nommer….) étant toujours en charge et s’évertuant à n’envoyer qu’un automaticien
/ informaticien ne sachant que vérifier les programmes ‘soft’ et refusant la communication
avec le ‘simple’ électricien. Le problème venant tout simplement d’une erreur sur une
mesure de courant qu’un électricien ‘de base’ était à même de détecter en vérifiant les
boucles de mesure.
3. LA MESURE
Pour faire une mesure il faut choisir un appareil qui permet de mesurer la grandeur
recherchée ou d'autres grandeurs qui permettront de la calculer.
Commençons par nos trois mesures de base (de tous les jours) : I, U et R.
Exemples:
L’observation est la base de toute science physique. Le modèle théorique n’est souvent
qu’une description plus ou moins imparfaite d’un système physique. La comparaison entre
les caractéristiques de fonctionnement déduites d’un modèle proposé d’une part, et celles
qu’on observe expérimentalement d’autre part, permet de juger de la pertinence du
modèle.
Mesurer, c’est déterminer la valeur d’une grandeur physique par un ensemble d’opérations
expérimentales. C’est un art exigeant qui demande beaucoup d’attention, de méthode, de
sens critique, d’intuition et une bonne compréhension des phénomènes mis en jeu. La
connaissance du fonctionnement des appareils de mesure utilisé est indispensable pour
choisir le bon type d’appareil, et pour l’utiliser correctement en fonction du but visé.
Les affirmations ci-dessous sont vraies aussi bien pour les mesures « sur site », réalisées
parfois en urgence, et pour les mesures réalisées en laboratoire, dans le cadre de projets
de recherche et de développement. Il faudra simplement adapter la méthode de travail aux
conditions de travail.
Méthode directe
Méthode indirecte
La valeur de la grandeur mesurée est affichée directement par l’appareil utilisé à cet effet.
Exemples :
En fait, en électricité il n’y a que 2 grandeurs qui sont transformés en « lecture directe »,
ce sont l’intensité et la tension.
Soit de la mesure d’une autre grandeur (méthode indirecte), ainsi une mesure de
fréquence est un comptage de nombres d’impulsion pendant un temps donné, ou
une mesure de temps pour une pulsation. Le résultat en analogique est
transformé inévitablement en intensité ou tension et en numérique en impulsions
qui sont elles-mêmes des ‘signaux’ de tension (en nombre et ordre déterminés).
Une intensité lumineuse, en autre exemple utilise le principe ‘photovoltaïque’, soit
une production de tension fonction de l’éclairement.
Exemples :
On réduit à zéro la différence entre deux grandeurs dont l’une est la valeur recherchée et
l’autre est une référence. Cette méthode est généralement lente, mais beaucoup plus
précise que les méthodes précédentes.
Exemples :
La balance à fléau permet de mesure le poids d’un objet par comparaison avec
des poids étalons placés dans l’autre plateau, de manière à ce que le bras du
fléau soit horizontal.
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Mesures et appareils de mesure
Une mesure est toujours une approximation d’une valeur vraie. Elle n’est jamais
exacte, mais entachée d’une certaine erreur.
La mesure d’une grandeur ‘X’ peut s’appeler « mesurande » dans certains textes.
ΔX = |Xm - Xv|
L’erreur relative εx est donnée par le rapport de l’erreur absolue à la valeur vraie :
L’erreur relative dans certaines mesures est en fait ±ε car le valeur mesurée Xm sera soit
positive, soit négative par rapport à Xv
Par exemple une résistance de 1000Ω à ± 1% : ε = 10Ω pour une valeur vraie entre 990 et
1010Ω soit un ‘encadrement / intervalle’ de 20Ω = 2ε
o etc.,
Les erreurs aléatoires sont dues à des causes gouvernées par les lois du hasard
comme :
o une utilisation de l’appareil dans des conditions inadaptées (trop chaud, trop
froid)
C’est la raison pour laquelle il conviendra de travailler autant que possible dans la partie
supérieure de la plage de mesure d’un appareil, et de changer au besoin de calibre ou
d’appareil. (Voir exemples – en électricité - dans la suite de ce chapitre).
Définissons également les termes propres aux caractéristiques liées aux sources d’erreurs
pour les appareils de mesure.
3.4.2.1. Calibre
(Range en anglais) :
C’est le région entre les limites de laquelle une valeur est mesurée en statuant la valeur
inférieure et la valeur supérieure, par exemple :
0 à 500 V
-30 à +30V
40 à 60 Hz
D’autres termes pourront être employés, tels que : étendue de mesure, étendue du signal
(instrumentation), indication de l’échelle de mesure, gamme de mesure, etc… Et l’on dira,
je calibre ce fréquencemètre de 40 à 60 Hz
3.4.2.2. Échelle
C’est la différence algébrique entre les valeurs mesurées inférieures et supérieures, par
exemple
Calibre 40 à 60 Hz Échelle 20 Hz
Les appareils analogiques n’apprécient pas trop (plutôt pas du tout) ce ‘dépassement de
calibre’ qui peut arriver lorsque l’on manipule des multimètres ou « monomètres »
(ampèremètre, voltmètre, …) à plusieurs calibres. Si l’aiguille est tordue, c’est foutu, et si
elle est coincée (à droite), ce n’est pas la peine de secouer l’appareil, c’est foutu aussi.
Les appareils numériques (de dernière génération – (quant aux premiers j’en ai vu
quelques uns faire de la fumée…) - sont munis de sécurité, dépassement de calibre.
Lorsque les digits clignotent, l’on sait qu’il n’y a plus qu’à prendre le calibre supérieur et ce
sans conséquence pour l’appareil.
La frontière domaine électrique et domaine instrumentation est très imprécise (on ne parle
pas ici, d’erreur…de précision). Les erreurs de mesure et calculs d’erreurs sont repris
(plus détaillés) dans les cours ‘Instrumentation ; définissons ici des caractéristiques
pouvant s’appliquer à un appareil ‘purement’ électrique pour au moins avoir une ‘idée’. Si
vous êtes intéressés et désirez des détails, passez dans les cours ‘instrrum’.
Sensibilité :
Linéarité :
Rapidité :
Hystérésis
Répétabilité
Reproductibilité
Résolution
Comme il est de classe 2,5, il y a ‘d’office’ 2,5 Amp d’erreur relative, en y ajoutant
les erreurs de lecture, et les autre ‘phénomènes’ vu au dessus, ce n’est pas la
peine de s’acharner à vouloir lire 51,6 Amp.
Restez dans la ‘gamme des 5 Amp et dites 50 Amp, vous avez toutes les
chances d’être dans le vrai.
Cet exemple est avec de l’analogique, mais c’est la même chose en numérique,
une lecture à 51,62 Amp avec un multimètre de classe 1, prenant en plus une
intensité sur un secondaire de TC (Transformateur de Courant) à 2,5% de
précision est une lecture « de luxe » (celle de 51,62)…
Précision
La précision est un des paramètres les plus important d’un système de mesure.
J’ai ‘subi’ les calculs d’erreurs sur les ‘bancs d’école’. Ces mêmes calculs ont été deux fois
de suite un sujet d’examen (où je ne m’en suis pas trop mal sorti…). Mais je n’ai jamais eu
l’occasion de les employer à titre professionnel, peut-être, n’ai-je pas eu de chance….En
conséquence, et vu le caractère « passionnant » de ce sujet, il n’y aura pas de
développement de sérié de Taylor et autre formulations. (Ouf)
« En gros », si vous avez besoin de faire une ‘estimation’ de la qualité de votre mesure,
sachez que toutes les erreurs possibles (en %) s’ajoutent et prenez l’erreur relative
(Classe de précision constructeur avec rapport mesure/calibre) de l’appareil (comme dans
le dernier exemple), additionner éventuellement le (ou les) erreurs relatives des appareils
en série (TC, TP,…), multiplier le tout par 2 (appareil analogique ou numérique, c’est
pareil) et vous êtes dans la ‘fourchette’. J’ai (quand même) eu l’occasion de vérifier cette
estimation, il n’y a rien d’excessif.
0,5.x.10
ε= = 0,005V
100
Et « en gros », l’erreur totale peut être estimée à ±0,1V pour une lecture vraie entre 5,15
et 5,35V (attention, ceci n’a rien ‘d’officiel’, c’est une estimation personnelle)
lecture de x : pour un appareil à k digits (k = 5 par ex.), le digit de poids fort n'est
souvent que partiellement utilisé (par ex. il ne peut prendre que les valeurs 0 ou
1). On dit que l'appareil affiche k – 1 digits et demi (pour k = 5 par ex. : 4 digits
1/2).
Pour tout autre type de mesure (par ex. : mesurage au pied à coulisse, mesurage à l'aide
d'un oscillographe, etc), on estime les limites xmin et xmax de la valeur mesurée, dont on
déduit :
X=x±ε
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Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
Exemples :
On suppose que la loi de probabilité est uniforme (ou "rectangulaire"), c'est-à-dire que la
probabilité pour que l'intervalle [xmin, xmax] contienne la "vraie" valeur de la grandeur X est
égale à 1 (pas de valeur possible en dehors de cet intervalle), et que, réciproquement,
toutes les valeurs entre xmin et xmax sont réputées a priori équiprobables.
ε
Dans ce cas, on montre que l'incertitude type vaut : σ =
3
Cette étape ne concerne que les grandeurs dépendant de plusieurs variables (par ex., une
résistance R = U / I mesurée par la méthode volt - ampèremétrique).
Une méthode simple et suffisamment fiable consiste à calculer les bornes de l'intervalle
d'encadrement de la grandeur inconnue à partir des bornes des intervalles d'encadrement
des grandeurs qui la composent.
Pour l'exemple cité, connaissant les intervalles [umin, umax] et [imin, imax], il vient :
On note : X = (x ± ∆x)p%
Cela signifie, avec p = 68% par ex. : il y a environ 2 chances sur 3 (2/3 ≅ 0,68) pour que la
grandeur X ait une valeur comprise dans l'intervalle [x – σ, x + σ].
4.2. ANALOGIQUES
Classe de précision d'un appareil de mesure analogique Sur les appareils analogiques, la
classe de précision est indiquée par un nombre (0,1; 0,2; 0,5; 1,0; 1,5; 2,5; 5,0) inscrit sur
le cadran de l'appareil. Ce nombre indique l'erreur possible, exprimée en [%] de l'étendue
de mesure.
L'erreur absolue peut être constante sur toute la plage de mesure à cette échelle. Nous
pouvons calculer l'erreur relative lorsque la mesure est de 10 [V]:
Erreur relative en %
Sur la figure, nous voyons la
variation de l’erreur relative en
fonction de la mesure en % de
100 %
l'échelle choisie.
80 % Appareil d’une classe de
précision de 5
Figure 9: Erreur relative en
60 % fonction de la mesure
40 %
Pour avoir toujours une erreur
20 % admissible en fonction de la
classe de précision de l'ANA
5% % de l’échelle choisi, il faudra toujours avoir la
lecture dans les deux tiers
20 40 60 80 100 supérieurs de l'échelle choisie.
% % % % %
C'est pour cela que les ANA ont souvent des calibrages qui répartissent la plage complète
de mesure régulièrement - par multiple de 3 (1, 3, 10, 30,100, 300).
En plus de la précision du contrôleur, il faut tenir compte de l'erreur qu'il induit dans le
circuit à mesurer et pour cela il est indispensable de connaître sa résistance d'entrée
(résistance interne). L'ANA comprend une bobine qui a une certaine résistance, et un
courant maximum.
Dans un ampèremètre, la résistance interne doit être la plus petite possible pour ne pas
limiter le courant et/ou ne pas produire une chute de tension sur l'objet à mesurer ce qui
fausserait la mesure. Plus la résistance en série est petite, plus l'erreur de mesure (due à
l'insertion de l'ANA) sera grande, alors que pour une grande résistance en série l'erreur
sera minime.
La résistance interne des voltmètres doit être la plus grande possible (sauf pour des
mesures de tension de défaut où il faut une résistance d'environs 3000 [Ω]). En effet,
brancher un voltmètre aux bornes d'une résistance revient à mettre deux résistances en
parallèle.
Exemple :
Nous avons à mesurer un circuit comportant 2 résistances en série sous une différence de
potentiel de 12 [V]. La première vaut 150 [kΩ] et la seconde 220 [kΩ]. Nous désirons
connaître la valeur de la tension aux bornes de la deuxième.
Pour faire la mesure nous prenons un voltmètre qui a comme caractéristique 20 [kΩ/V].
Nous calibrons notre contrôleur sur 10 [V] ce qui nous donne une résistance interne de
200 [kΩ] et le schéma suivant:
Les deux résistances en parallèle ont une résistance équivalente de 104 [kΩ] et l'appareil
de mesure indiquera 4,9 [V] ± l'erreur relative.
Pour palier à ce problème, on serait tenté d'augmenter échelle (à 30 [V]) pour augmenter
la Ri (0,6 [MΩ]) ce qui ne corrigerait que partiellement notre mesure, par contre l'erreur
relative augmente (environ 15% pour une classe 2,5 !!) et la précision de lecture peut
aussi en pâtir. Il y aura lieu de bien connaître les caractéristiques de son contrôleur si l'on
veut mesurer la tension aux bornes d'une impédance élevée ou le courant traversant une
petite impédance.
Pour palier au problème de la faible résistance d'entrée des voltmètres, certains modèles
sont équipés d'un (pré) amplificateur ce qui leur donne une résistance d'entrée de 1 [MΩ].
Cette valeur est constante, donc indépendante de l'échelle choisie. Ce type d'appareil est
indispensable pour mesurer des circuits à impédance élevée
Tous les AMA ont une série de symboles donnant leurs principales caractéristiques.
L'ordre dans lequel ils sont (théoriquement) inscrits est le suivant, repris sur les 2
exemples:
Voici un tableau représentant tous ces symboles: (attention ces symboles correspondent à
un mode de fonctionnement ou de construction, il se peut toutefois qu'un mode de
fonctionnement soit appelé de différentes manières, par exemple: à fer mobile =
électromagnétique = ferromagnétique)
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
Courant continu
Nature du signal Courant alternatif
mesuré
Continu et alternatif
Instrument pour mesure courant
triphasé, équipé en mesure pour 1, 2 ou
3 phases
Classe de De 0,1 à 5 correspondant à l’incertitude,
Chiffre
l’appareil par construction, de l’appareil
Appareil à utiliser horizontalement
Position de Appareil à utiliser verticalement
l’appareil
Appareil à utiliser incliné (ici 60°)
Caractéristiques
Dispositif de mise à zéro de l’appareil
appareil
Étoile avec chiffre. désigne la tension
Tension
d'isolement entre bornes et boîtier,
d’épreuve
exprimée (généralement) en kilovolts
Table 2: Symboles des appareils analogiques
Un ohmmètre fait une mesure de courant et déplace son aiguille sur un cadran gradué en
ohm. Ce qui est moins évident est que, si l'on excepte l'appareil de mesure
électrostatique, tous les autres font des mesures de courant même pour "mesurer" une
tension. Le courant utilisé pour la mesure est simplement proportionnel à la tension (loi
d'Ohm).
Le rotacteur branchant des résistances en série pour créer une chute de tension avant
l'organe de mesure. L'aiguille se déplace proportionnellement au courant sur une échelle
graduée en volt. Lors de l'emploi d'appareils de mesure, il faut faire très attention à la
forme de la tension (continue, sinusoïdale, carrée, sinusoïde partielle due à un triac, etc.)
et à la possibilité de la présence d'harmoniques qui peuvent complètement fausser une
mesure.
Exemple :
Soit une lampe tube classique (lampe à décharge) de 20W (ou 18W)
On veut déterminer le cos phi de cette lampe PL dont la puissance active est donnée
(déjà mesurée à 17W) en recherchant U et I avec un multimètre
Avec un appareil traditionnel, on trouve des valeurs dont le produit nous donne une
puissance active plus importante que la puissance apparente!
Avec un appareil TRMS, on trouve des résultats bien différents:
Un tube possède un cos phi très pauvre (pouvant aller même jusque 0,3), donc le ‘TRMS’
est dans le vrai… (Heureusement). Le ballast du tube (self / condensateur) crée des
harmoniques que l’appareil classique ne peut pas considérer, d’où l’erreur.
Le fonctionnement des différents types d'appareils est très souvent similaire. Les premiers
que nous allons voir provoquent la déviation de l'aiguille grâce à une force magnétique
proportionnelle à un courant (dans une bobine) et un flux fixe (aimant permanent) ou entre
deux bobines. La répulsion de pôles magnétiques identiques crée la déviation. Le couple
antagoniste sera donné par un ressort ou un élément pneumatique.
L’appareil à cadre mobile est constitué d'un aimant permanent en U présentant un pôle
nord et un pôle sud à ses extrémités. Entre ces deux pôles magnétiques, il y a une bobine
dont les fils d'alimentation servent de ressort pour produire la force antagoniste.
L'appareil à cadre mobile est fait pour mesurer un courant continu. Pour des mesures de
courant alternatif, l'appareil est muni d'un redresseur (permet la mesure jusqu'à env. 10
[kHz]). Il mesure la moyenne arithmétique du courant, l'échelle est graduée pour la valeur
efficace. On trouve aussi des appareils à cadre mobile munis d'un thermoconvertisseur.
Comme la force électromotrice thermo -électrique est due à un échauffement (effet Joule)
l'appareil mesure directement la valeur efficace du courant.
L'appareil à cadre mobile peut être très précis (classe 0,5) et est très sensible, il peut
mesurer de très petits courants.
Cet appareil ne convient absolument pas pour des courants ou des tensions non
sinusoïdaux.
Dans cet exemple tout le flux est produit par la bobine. Cette dernière est fixe ce qui en fait
un appareil moins fragile que celui à cadre mobile.
Il n'y a aucun aimant permanent. L'aiguille est reliée à une tôle de fer magnétisable et
mobile. A son côté se trouve une autre tôle de fer fixe.
Dans d'autres modèles le couple antagoniste est donné par une plaquette qui se déplace
dans une chambre fermée (compression de l'air).
Une variation du sens du courant induit un changement de pôle dans les deux fers mais
ne change pas le sens de la déviation. On peut donc alimenter les appareils à fer mobile
soit en continu, soit en alternatif. De par sa construction, cet instrument de mesure est
mécaniquement et électriquement plus robuste que celui à cadre mobile.
Il supporte des surcharges importantes. Il est par contre moins précis (classe 1.5) et
consomme dix fois plus de courant. La bobine de champ d'un ampèremètre a un gros fil et
peu de spires (petite résistance) alors que pour le voltmètre, elle a un petit fil et beaucoup
de spires (grande résistance). La valeur mesurée est la valeur moyenne quadratique. La
forme du courant dans la bobine est sans importance (même si pas sinusoïdale). Par
contre l'emploi de shunt pour étendre l'étendue de mesure n'est possible qu'avec un signal
sinusoïdal.
Ce type d'appareil est en fait une combinaison d'un appareil à cadre mobile et de celui à
fer mobile. En effet, il est construit avec une bobine mobile et non pas un aimant
permanent mais une bobine fixe d'excitation.
On utilise ces appareils surtout comme wattmètre. Une bobine est utilisée pour la mesure
du courant et l'autre pour la tension. La déviation de l'aiguille dépend non seulement du
flux des deux bobines mais également du déphasage en U et I.
Pour utiliser ce type d'appareil comme varmètre, il suffit de créer un déphasage e 90° e la
bobine tension à l'aide 'une inductance ou d'une capacité. Ci dessous vous reconnaîtrez
(de gauche à droite) cet instrument de mesure utilisé en wattmètre, en varmètre, en
ampèremètre et en voltmètre.
Pour la mesure de puissance, c'est la bobine mobile qui sert de bobine de tension et la
bobine de champs comme bobine de courant. On peut utiliser cet appareil pour n'importe
quel forme de courbe et la fréquence limite est de 5 [kHz]. Ils sont, comme celui à cadre
mobile, très précis (jusqu'à une classe de 0,5).
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
Son principe est celui du condensateur à plaque, l'une des plaques étant mobile. En
appliquant une tension, on charge différemment les plaques et l'on crée, entre ces plaques
un champ électrique de sorte qu'une force d'attraction s'établit entre elles.
Cette force dépend donc de la tension mesurée. On peut mesurer des tensions jusqu'à
500 [kV] pour des fréquences jusqu'à 100 [Hz].
Dans cet appareil, la rotation de l'aiguille est due par l'échauffement d'une spirale
bimétallique. L'échauffement se fait en faisant traverser le bimétal par un courant
électrique.
Ce type d'appareil mesure une valeur efficace de courant quelque soit la forme de la
courbe et sa fréquence.
Cet appareil de mesure n'est pas très précis (classe 2,5) et a une relativement grande
consommation propre. Comme son principe est basé sur un échauffement, il possède une
grande inertie face aux variations de courant.
Dans certain cas, il est directement relié à un appareil électromagnétique qui indique toute
variation, même minime, de courant alors qui le bimétal indique la tendance moyenne.
L'affichage est une fenêtre graduée au travers de laquelle on peut voir quelle est la lame,
ou quelles sont les lames, qui vibrent.
Les bobines A et B induisent des courants de Foucault dans le disque C. Ces derniers
induisent à leur tour un flux magnétique induit. Il s'ensuit la création d'une force sur le
conducteur (partie du disque parcourue par les courants de Foucault) et d'un couple sur le
disque, qui entre en rotation.
Il est donné par un aimant permanent D engendrant le même type de réaction que décrit
ci-dessus.
Les compteurs d'énergie ont tous une constante ‘c’ [kWh-1] qui indique le nombre de tours
que doit faire le disque pour une consommation d'énergie électrique de 1 [kWh].
On peut calculer la puissance d'un récepteur en calculant le temps t [s] que met le disque
pour faire un certain nombre de tours ‘a’.
Exemple :
Un compteur a une constante c qui vaut 75 [kWh-1] et l'appareil qui est raccordé à ses
bornes fait tourner le disque de 3 tours en une minute.
Dans la pratique, nous utilisons des appareils à cadres croisés pour des ohmmètres, pour
l'indication de la position de vannes ou des mesures de températures.
Cet instrument est un appareil de mesure de type électrodynamique. Il est muni d'un
équipement à cadre mobile constitué de 2 bobines en croix liées à l'organe mobile.
L'échelle est graduée en fonction de la nature de la mesure, soit par exemple en [Ω] ou
OUVERT / FERME ou [°C]
Légende :
1. bobine complète à cadre mobile dans laquelle circule le courant I mesuré du circuit de
la thermistance
2. Bobine complète à cadre mobile dans laquelle circule le courant I mesuré du circuit de
la résistance de réglage
Principe de fonctionnement
4.3. NUMERIQUE
Et avant ‘d’attaquer’ les appareils numériques, il vaudrait mieux savoir, comment on lit et
interprète une mesure numérique, même si cela parait évident (dans un premier temps…).
Puisque les valeurs correspondant aux grandeurs étudiées en Physique ne sont jamais
exactes, il convient de prêter attention au nombre de chiffres qui les expriment.
La longueur du fil est comprise entre 99cm et 101cm, ce qui donne une fourchette de
33cm à 33,7cm pour chaque morceau.
Toute valeur numérique provenant d'une mesure ou d'un calcul (sur des grandeurs
mesurées) doit être exprimé avec un nombre de chiffres significatifs tenant compte
des incertitudes.
Les zéros placés à l'intérieur du nombre ou à la fin du nombre, après la virgule, sont
toujours significatifs
Donc 187,50 et 187,5 ne sont pas identiques, le premier est plus précis.
Les zéros placés à la fin d'un nombre sans virgule peuvent être ou ne pas être (et ce
n’est pas du shakespearien) significatifs
Pour sortir de l'ambiguïté on peut changer d'unité et faire apparaître ainsi une virgule:
Pour obtenir un nombre correct de chiffres significatifs il faut arrondir certains résultats.
On garde le nombre de chiffres significatifs désiré. Si le premier chiffre délaissé est égal à
5, 6, 7, 8 ou 9 on ajoute une unité au dernier chiffre significatif (avec une retenue
éventuelle)
527,397 5 s'arrondit à
Le principal avantage des instruments de mesure numériques est d'éliminer les erreurs de
lecture dues à l'imprécision de la lecture.
Le terme de DIGITAL vient d'un anglicisme ayant comme synonyme BINAIRE (2 états). Il
est donc erroné de parler d'appareil de mesures à affichage digital.
Définition du « digit » :
Le digit est défini comme une composition de 7 segments notés par les lettres a à g et
pouvant donner l'illusion de voir un chiffre.
Les principaux symboles des instruments numériques sont identiques à ceux des
instruments analogiques. Ils possèdent généralement une sélection automatique de la
gamme de mesure, avec parfois la possibilité de passer en manuel pour des mesures
particulières.
Contrairement aux instruments analogiques, la classe de précision ainsi que les symboles
ne figurent pas sur l'instrument. Le triangle avec le point d'exclamation indique que les
caractéristiques se trouvent dans la documentation jointe avec l'instrument.
Description du fonctionnement :
Cet instrument est composé de 3 affichages (display) commandés par un circuit intégré
(IC2) et par 5 transistors T1 à T5. Le premier circuit intégré IC1 effectue la conversion de
la valeur analogique mesurée en une valeur numérique destinée à être affichée.
L'IC1 reçoit la valeur analogique (tension) sur ses bornes 10 et 11. La méthode utilisée
pour mesurer cette valeur est celle de la comparaison. Le circuit intégré fournit une valeur
de référence (connue de lui) et il la compare avec la tension présente sur son entrée
(inconnue).
Si cette comparaison ne montre pas une égalité, le circuit intégré augmente sa valeur de
référence et il effectue une nouvelle comparaison. Il va procéder comme cela jusqu'à ce
que les deux valeurs comparées soient égales. Cette méthode permet au circuit intégré de
déterminer avec précision la valeur de la tension présente sur ses bornes d'entrées.
Une fois cette valeur définie, IC1 donne une valeur numérique au résultat de sa
comparaison. Cette valeur numérique est présente sous la forme d'un mot de 4 bits sur les
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bornes 2, 1, 15, et 16. IC2 reçoit cette numérique et il la décode pour commander les
affichages 7 segments.
Nous constatons que les 3 affichages sont montés en parallèle. Cela devrait poser un
problème, car tous les segments de mêmes noms devraient s'allumer simultanément. Ce
n'est pas le cas car nous avons à faire à un mode d'affichage multiplexé.
IC1, qui fournit les valeurs numériques de la tension mesurée, commande également le
display sur lequel cette valeur doit être affichée. Cette commande est réalisée au moyen
des bornes 4, 3 et 5. Les transistors T1, T2 et T3 commandent l'alimentation des
affichages. Lorsque IC1 donne une valeur qui doit être affichée par le premier display, il va
commander son alimentation par l'intermédiaire de sa borne 4 et du transistor T1.
Avec ce type d'affichage multiplexé, les displays s'allument l'un après l'autre. Il n'y a
jamais deux affichages allumés simultanément. La vitesse d'allumage est assez rapide
pour que notre oeil ne puisse pas percevoir cet effet L'affichage multiplexé permet
également d'économiser de l'énergie puisqu'il n'y a qu'un seul affichage allumé. Cette
caractéristique est importante pour les appareils portables qui fonctionnent sur piles.
La résistance interne des appareils de mesure numériques est beaucoup plus grande que
celle des appareils analogiques, et elle est fixe, quelle que soit la gamme de mesure
sélectionnée. L'erreur induite lors des mesures ne sera importante que pour les circuits à
très grande impédance.
L'erreur constante (que nous donnerons en "digits") indique de combien le chiffre binaire
de poids le plus faible peu être faux. Le chiffre de poids le plus faible représente la
résolution de l'appareil.
Exemple : pour une échelle de 100 [mV] et 2000 points de mesure, la résolution sera de
0.1 [mV].
Nous avons déjà vu les calculs d’erreurs, mais donnons ici trois exemples qui vous
serviront de référence si (un jour) vous désirez estimer la qualité de votre mesure
4.3.6.1. Exemple 1
Caractéristiques :
Erreur de lecture : (50 x 10-3 x 0,1) / 100 = 50 x 10-6 (V) = 50 μv → 0,5 digit
Dans notre cas, la précision est de ± 0.5 digits, soit au total 1 digit, ce qui donne une
erreur de 100 μV .
4.3.6.2. Exemple 2
Caractéristiques :
0.2 % de la lecture
Erreur de lecture : (50 x 10-3 x 0,2) / 100 = 100 x 10 - 6 (V) = 100 μV → 1 digit
Erreur de constante : (0,1 x 200) / 100 = 200 x 10-6 (V) = 200 μV → 2 digit
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Mesures et appareils de mesure
4.3.6.3. Exemple 3
Caractéristiques :
0.1 %
± 1 digit.
Erreur de lecture : (0,1 x 200) / 100 = 200 x 10-6 (V) = 200 μV → 2 digit
Erreur de constante : (200 x 10-3) / 2000 = 100 x 10-6 (V) = 100 μV → 1 digit
Cette erreur de 100 μV correspond à un digit. Dans notre cas, la précision est de ± 3
digits, soit au total 3 digits, ce qui donne une erreur de constante de 300 μV.
Une mesure de vitesse avec un tachymètre en bout d’arbre (l’appareil manuel) transforme
une grandeur mécanique analogique en indication (ana ou num)
Une mesure de champ magnétique, une mesure de radiations transforme / convertit une
« intensité » particulière en un signal que l’on peut « lire ».
Je mesure un signal avec mon multimètre (je crois le signal sinusoïdal), mais en fait je
puis mesurer quelque chose qui ressemble, par exemple, à la courbe ci-après
Umax
Valeur minimale, valeur Valeur de crête ‘+’ et
Umin, Umax
maximale valeur de crête ‘-‘
Umin
UPEAK+
UPEAK+ = Umax
UPEAK Valeur de « peak » = crête
UPEAK- = Umin
UPEAK-
Alternatif sinusoïdal
avec composante
<u> ou u Valeur moyenne ou continue
ou UDC composante continu <u>
t
Théorème
Tout multimètre (ana ou num), quel qu'il soit, mesure en position DC la composante
continue d'un signal en calculant sa valeur moyenne :
Instrument :
Exemple : AD636 de
‘Analog Devices’
Instrument :
C'est à l'opérateur, après avoir mesuré <u> en couplage DC, de calculer Ueff à l'aide de la
relation
Instrument :
multimètre analogique
Un tel appareil ne sait mesurer (en couplage AC) que la valeur efficace d'un signal
purement sinusoïdal. Pour cela, il réalise les opérations suivantes :
⇒ La valeur moyenne du signal redressé est multipliée par 1,11 pour afficher la valeur
efficace de la composante alternative sinusoïdale.
⇒ Pour les autres signaux périodiques, non sinusoïdaux, il faut multiplier la valeur lue par
un facteur correctif qui tient compte de la forme du signal.
On donne ci-dessous la valeur de ce terme correctif pour divers signaux et pour diverses
mesures. Il est évident que cette méthode est limitée aux signaux simples, et qu'elle n'est
pas applicable dans le cas général.
Nous sommes toujours dans la mesure avec un appareil non RMS (par exemple un
analogique à cadre mobile).
Table 7: Facteur multiplicatif pour la conversion des mesures depuis une mesure non
RMS
L’appareil est connecté correctement (en voltmètre), il ne reste plus qu’à interpréter les
mesures / indications et (éventuellement) faire quelque(s) correction(s) de choix de
calibre.
Ce tableau est également pour l’utilisation d’un multimètre (voir paragraphe concerné) où ce tableau ne sera
(évidemment) pas réitéré.
Dans chacun de ces 3 appareils, j’ai le choix aux ‘dénomination’ et calibres suivants
calibre 1000 => 1000 V calibre 200 m => 200 mV calibre 1000 => 1000 V
calibre 200 => 200 V calibre 2 => 2 V calibre 200 => 200 V
calibre 2000 m => 2000 mV calibre 200 => 200 V calibre 2 => 2 V
calibre 200 m => 200 mV calibre 600 => 600 V calibre 200 mV => 200 mV
calibre 750 => 750V calibre 600 --> 600 V calibre 750 --> 750V
calibre 200 => 200 V calibre 200 --> 200 V calibre 200 --> 200 V
calibre 2 --> 2 V
Affichage du « voltmètre »
La valeur de la Tension
est nulle U=0
Le calibre que vous
ou avez choisi est trop
La valeur de la tension petit ....
est trop petite pour le
calibre choisi
Si vous êtes sur le calibre 600V VAC, la valeur lue est: U = 233 V alternatif
soit la valeur efficace! (ici, c'est celle du secteur)
Si vous êtes sur le calibre 600V VDC, la valeur lue est: U = 233 V continu.
borne positive: V
borne positive: V
borne positive: V
Dans tous les cas l'unité de la mesure est celui du calibre choisi.
Les bornes et le calibre doivent être cohérents.
Les mesures directes ne sont autorisées qu’en basse tension. Vous n’allez pas (d’ailleurs,
vous n’avez pas le droit) vous « balader » autour d’un conducteur à 20 kV avec votre
multimètre et y approcher les pointes de mesure de votre multimètre….
Ce que l’électricien (électricien seulement) est autorisé à faire est de contrôler la présence
tension sur la HT et ce avec du matériel
adapté. Il pourra utiliser un détecteur de
tension illuminant des diodes en cas de
présence tension, appareil monté au bout
d’une perche isolante
Quant aux indicateurs de tableau (ou mobile) mesurant la Réseau 3 ph. 20kV
haute tension, c’est « au travers » d’un transformateur de
potentiel. La tension secondaire ‘standard’ correspondant
au maximum de la tension HT primaire étant généralement
dans la fourchette 100 à 120 V
TP de mesure
Figure 34: Mesure en HT avec TP obligatoirement
20 kV / 110 V
Détail avec calculs des rapports de transformation +
exercices dans le cours « transformateur » et
« distribution et protection HT ».
V
Choix du calibre : toujours commencer les mesures par le calibre le plus élevé.
5.3.2. Mesure en AC
Idem voltmètre
Utilisation : mesure d'un courant sans coupure du circuit. Mesure de fortes intensités.
Principes de fonctionnement :
N 2 I1 U 2
Transformateur d'intensité de rapport m = = = ; Ici, le conducteur central dans
N1 I 2 U 1
lequel circule le courant à mesurer constitue le primaire, donc N1 = 1 ⇔ > 1.
Sinon, si I2 → 0, la tension secondaire peut être très élevée à vide, d'où risque
d'échauffement du circuit, de claquage, voire d'électrocution...
L’appareil est connecté correctement (on a commencé par le calibre le plus élevé lorsque
l’on n’est pas sur !)), il ne reste plus qu’à interpréter les mesures / indications et
(éventuellement) faire quelque(s) correction(s) de choix de calibre.
Ce tableau est également pour l’utilisation d’un multimètre (voir paragraphe concerné) où
ce tableau ne sera (évidemment) pas réitéré.
Dans chacun de ces 3 appareils, j’ai le choix aux ‘dénomination’ et calibres suivants
Uniquement DC:
A= courant continu DC=: courant continu
courant continu
calibre 200 Αμ
calibre 200 μ => 200 μA
calibre 200Αμ calibre 2 => 2 mA
calibre 2000 μ => 2000 μA
calibre 20 m => 20 mA calibre 20 => 20 mA
calibre 20 m => 20 mA
calibre 200 m => 200 mA calibre 200 => 200 mA
calibre 200 m => 200 mA
calibre 10 => 10A calibres 2 A => 2 A
calibre 10 A => 10°
calibres 10 A => 10 A
calibre 200 Αμ
calibre 2 => 2 mA
calibre 2A => 2A
Affichage de « l’ampèremètre»
Vous avez grillé le fusible qui protège le calibre choisi car la valeur
de l'intensité est plus grande que le calibre !
Si vous êtes sur le calibre 200 mA, la valeur lue est: I = 0,10 mA
soit I = 100 μA vous pouvez changer de calibre et prendre celui de
200 μA
borne positive : mA
Dans tous les cas l'unité de la mesure est celui du calibre choisi.
Les bornes et le calibre doivent être cohérents.
Table 9: Utilisation d’un ampèremètre
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
5.3.5.1. Le TC
5.3.5.2. Le shunt
Exemple 1:
Un appareil à cadre mobile présente une résistance de 100 Ω. Nous désirons mesurer
un courant de 1 A L'aiguille se trouve à fond d'échelle lorsqu'un courant de 10 mA circule
dans l'appareil.
Nous savons que l'appareil de mesure supporte un courant maximum Imax de 10 mA.
Le courant maximum Imes mesuré sera de 1 A.
Ceci implique que nous devons réaliser un passage de courant ‘I’ ailleurs que dans
l'organe de mesure. Nous exécuterons un pont mis en parallèle sur les bornes de
l'instrument.
Dimensionnement du shunt :
Et si nous désirons obtenir une autre valeur que 1 A, à fond d'échelle, nous remplacerons
ce shunt par un d'une autre valeur.
Exemple 2 :
Nous disposons d'un organe de mesure à cadre mobile dont les caractéristiques sont les
suivantes :
Cet instrument doit être utilisé pour la mesure de courants de différentes intensités.
Pour cela il faut prévoir 3 extensions de mesure (3 calibres) pour les valeurs suivantes :
Calculer les valeurs des résistances shunt avec la relation Rshunt déterminé à l’exemple 1.
Soit, ci-après, le schéma de l’appareil avec « ses » shunts, le courant dans chaque shunt
correspondant à la valeur maximale du courant à mesurer
In nous manque la valeur de la résistance interne de l’appareil, que nous pouvons calculer
Nous sommes dans le paragraphe ‘ampèremètre’, mais nous allons revoir le ‘voltmètre’ en
utilisant le même appareil (un galvanomètre) que précédemment, dans l’exemple 1 du
shunt
Ceci implique que nous devons réaliser un réducteur de tension U en plaçant une
résistance additionnelle en série.
Comme nous sommes en série, le courant Iinstrument est égal au courant IRadditionnelle .
Si nous désirons obtenir une autre valeur à fond d'échelle, nous remplacerons cette
résistance additionnelle par une résistance d'une autre valeur et si l’appareil comporte
plusieurs calibres, il y aura plusieurs résistances additionnelles..
5.4. RESISTANCE
Les mesures de résistance par méthode de comparaison, avec un pont sont incluses dans
un autre paragraphe, ci-après
C’est pour cela que les appareils analogiques ont un potentiomètre afin d’ajuster la valeur
de cette résistance en fonction de la tension de la pile
Sur les sites Total, il n’est généralement pas besoin de faire des mesures de précision, et
les calibres ohmmètres de votre contrôleur numérique sont en principe suffisants. Mais si
vous avez besoin de passer à la taille au-dessus pour mesurer de faibles résistances (les
valeurs de résistances de shunt d’ampèremètres par exemple), voyez ci après 2 exemples
d’appareils que la hiérarchie (et le service achat) se fera(feront) un plaisir de vous procurer
…. …
Je recommande le ‘megger’, c’est un très bel outil. Attention Megger est une marque et
non pas que un appareil de mesure d’isolement. Megger fabrique aussi des micro / milli /
méga ohmmètres, des telluromètres…etc.…
MILLIOHMMETRE RCN2
marque « sefelec »
Cet appareil est utilisé aussi bien en laboratoire que sur site
(alimentation secteur et batteries).
Résolution 0.1 µΩ
Pour mesurer des prises de terre, l'on peut utiliser directement un telluromètre avec
comme accessoires 2 piquets de terre (les sondes) de 60 cm (diamètre 1 cm) en matériau
bon conducteur et 3 longueurs de fil électrique isolé (section 1,5 ou 2,5 mm²) d’au moins
25 m chacun.
Pour faire la mesure, on plante en un triangle (d’au moins 20 cm dans le sol) dont les
sommets sont distants de 20 m les deux sondes raccordées sur S et HE et l'on raccorde la
sortie E sur la mise à terre (découplée).
L'on peut également aligner les sondes avec 40 [m] entre la sonde HE et la prise de terre
et en plaçant le sonde S au milieu.
Si l'on ne peut pas respecter la distance de 20 [m] entre chaque sonde, il faut faire
plusieurs mesures et faire la moyenne des « différentes » mesures. La lecture est directe
sur le telluromètre.
Il est également possible de déterminer cette résistance à l'aide d'un (simple) ohmmètre,
en prenant 3 mesures
de E à S (RE-S)
de S à HE (RS-HE)
Ci-après, configuration de mesure qui utilise toujours le même principe, seules les lettres
changent. Suivez les instructions de la notice de l’appareil pour les raccordements.
Voir le cours ‘mise à la terre’ pour les valeurs de prise de terre, les matériaux et méthodes
employés
Le but de cette mesure est de vérifier qu’il y a plus qu’une certaine valeur de résistance
entre le conducteur de protection et les autres conducteurs et les récepteurs. Pour
effectuer cette mesure, il faut néanmoins réaliser 2 mesures distinctes (les 2 sont liées et
inséparables) qui sont :
Pour pratiquer cette mesure, on doit mesurer une très petite résistance entre l'électrode de
terre, et les conducteurs et objets/récepteurs conducteurs raccordés au PE (ne pas oublier
les alvéoles de protection des prises réseaux) .
S’il s’agit de vérifier une simple continuité (pour savoir si c’est le bon fil par exemple), l’on
pourra utiliser un buzzer, un ronfleur, une lampe de poche ou tout simplement la facilité
« bip-bip » de votre multimètre (en mesure ohmmètre).
L’objectif principal du test diélectrique est donc de s’assurer que les règles de construction
relatives aux lignes de fuite et aux distances d’isolement dans l’air, telles que spécifiées
dans les normes, sont respectées. L’essai est souvent réalisé en appliquant une tension
alternative, mais il peut également être réalisé avec une tension continue. L’appareil
nécessaire à ces mesures est un diélectromètre.
Le résultat obtenu est une valeur de tension, exprimée le plus souvent en kilovolt (kV).
L’essai diélectrique présente un caractère plus ou moins destructif en cas de défaut, selon
la puissance de l’appareil de test utilisé.
De ce fait, il est réservé aux matériels neufs ou rénovés : seuls ceux ayant subit l’épreuve
avec succès seront mis en service.
Sur les sites, cet essai est réalisé avant la mise en service, et pourra être ré effectué par la
suite, mais attention à la tension employée qui devra être inférieure à la première valeur
employée, l’installation ayant « vieilli ».
La mesure de la résistance d’isolement, quant à elle, est non -destructive dans des
conditions normales de test.
Le mégohmmètre génère un courant qui doit être minimum afin de ne pas détruire
l’isolation mais suffisant pour faire dévier l‘aiguille d’un appareil analogique (ou pour
indiquer sur un num).
Attention à la tension générée, 500 ou 1000V, çà pique ! Et quel est l’électricien (tout au
moins celui qui a vu la génération des magnétos) qui ne s’est pas « amusé » à balancer
dans les ‘pattes’ d’un collègue, la tension d’une magnéto…….
Quant au ‘diélectromètre’, lui, il peut générer plusieurs dizaines de kV, et là, il vaut mieux
ne pas s’amuser……
A savoir : Les « megger » c’est comme dire un « frigidaire », un « bic » et pour les brttish’,
un « hoover », Megger est un fabricant, c’est une ‘marque’.
On peut vérifier la qualité de l’isolement des enroulements par rapport à la terre ou des
enroulements entre eux.
Les tensions d’essais de 500 V et 1000 V sont bien sûr les plus
courantes lors de tests de machines tournantes
Basse Tension (<1000 V).
Plus de détail sont disponibles pour la mesure des résistances d’isolement, par exemple,
Influence de la température
Etc,….
sont repris dans les cours « mise à la terre » et « les protections électriques »
5.5.1.1. Fréquencemètre
Utilisé en haute fréquence. La base de temps génère un temps ∆T fixé (par exemple une
seconde). On compte le nombre de périodes du signal pendant ∆T. La précision de la
mesure dépend de la précision de ∆T.
5.5.1.2. Périodemètre
Utilisé en basse fréquence. Une base de temps (un oscillateur à quartz) génère un temps
∆T fixé (par exemple une milliseconde).
On mesure par comptage des intervalles ∆T le temps écoulé pendant une période du
signal (par exemple entre deux fronts montants).
5.5.1.4. Phasemètre,
Où
u est ‘l’image’ du courant, le voltmètre mesurant un courant I dans une résistance connue
Attention, l’utilisation de cette formule devient peu précise lorsque l’on s’approche d’un
angle de déphasage de 90°.
La puissance active ‘P’ est mesurée par le wattmètre, la puissance apparente ‘S’ est
mesurée par le voltmètre + l’ampèremètre.
Utilisé comme indicateur de tableau en mono ou tri. L’environnement peut être ‘agressif’
pour cet appareil la où les appareils électroniques / numériques supportent mal les
conditions ambiantes « défavorables ».
Il est établi, avec les calculs trigonométriques qu’il y a une relation directe entre l’angle de
rotation de la bobine (θ) et l’angle de déphasage (φ) pour le courant et la tension de la
charge ZC.
L’angle φ à mesurer est celui entre le ‘vecteur’ courant d’une phase et les ‘vecteurs’
tension des 3 phases d’une représentation ‘étoile’ des 3 tensions et courants (diagramme
de Fresnel), l’ensemble raccordé selon le schéma ci-après
Synchronoscope
C’est un phasemètre mono dans lequel la bobine permanente (courant) est alimentée par
le réseau et les 2 bobines mobiles (tension) alimentées par le générateur (ou l’inverse
suivant ce que l’on veut synchroniser)
Les bobines mobiles sont libres en rotation et alimentés par un système bagues /
collecteurs et balais
Lorsque les fréquences sont différentes, les bobines mobiles tournent à une vitesse
correspondant à la différence de ces mêmes fréquences (1 tour en 4 s pour 0,25 Hz par
exemple). Le sens de rotation informe l’opérateur du sens de réglage à effectuer.
Quand les fréquences sont égales, çà ne bouge plus et la position indique l’angle de
déphasage entre les 2 sources. Attention, les 2 tensions doivent encore être mises « en
phase » avant d’initier la fermeture la fermeture de l’interrupteur / disjoncteur de couplage.
Autre phasemètres :
Un contrôleur de sens de rotation est un petit appareil qui permet de vérifier le champ
tournant des équipements en triphasé (sous tension). Les plus anciens sont avec trois
fiches qu’il faut connecter sur le réseau à vérifier.
Lorsque les fiches repérées phase 1, phase 2, phase 3, sont en face des phases
correspondante du réseau, une led s’éclaire.
Les appareils récents sont avec deux fiches, il faut tester deux phases, maintenir une fiche
sur la phase et déplacer l’autre sur la troisième phase. Lorsque le sens de rotation est
horaire une led s’éclaire, si le sens est anti-horaire la led reste éteinte.
Ce type d’appareil est à présent à faible coût il permet aussi de contrôler l’absence de
tension (Vérificateur d’Absence de Tension).
Ce qui nous intéresse en électricité c’est la mesure de vitesse de rotation d’une machine
tournante (moteur ou générateur).
Sont utilisés :
Le tachymètre manuel
Le tachymètre « automatique »
Par exemple comptage de dents d’un pignon défilant devant un capteur pendant un temps
déterminé soit un développement du nombre de dents ⇒ espace pendant un temps ⇒
vitesse
Par exemple, 300 lux mini dans un bureau, 600 lux dans un
bureau d’études sur la planche, etc.…
Unités de mesure:
lux - fcd - µmol/m².s - cd/m² - W/m² - µW/cm²
Le luxmètre HD2302.0 est un instrument portatif avec écran LCD de grande dimension, et mesure
l’éclairement lumineux, la luminance, le PAR et l’éclairement énergétique (dans les régions
spectrales VIS-NIR, UVA, UVB et UVC ou dans la mesure d’éclairement énergétique efficace
selon la courbe d’action UV). Les sondes sont pourvues de modules de reconnaissance
automatique SICRAM: en plus de la reconnaissance, la sélection de l’unité de mesure est
également automatique. Les données d’étalonnage usine y sont mémorisées
Toutes les grandeurs non électriques, tels l'humidité, la pression, le débit de liquide, les
niveaux de remplissage ou la surveillance de phénomènes de combustion (analyse de
gaz), les phénomènes électrochimiques, les rayonnements radioactifs, etc., requièrent des
sondes adéquates appelées aussi capteurs.
Le marché propose des capteurs pouvant mesurer les grandeurs selon le principe du
montage en pont (paragraphe ci-après), mais aussi par l'intermédiaire d'amplificateurs de
mesure. Ceci est le domaine de l’instrumentation, veuillez vous ‘transférer’ dans cette
discipline si vous désirer de plus amples informations.
Les ponts ont été très utilisés pour la mesure des résistances, inductances et capacités
(pont de Wheatstone, de Sauty principalement), voire des fréquences jusque dans les
années 1975. Les progrès de l’électronique et du numérique les ont rendus peu à peu
obsolètes pour les opérations de métrologie. Toutefois la structure en pont reste utilisée
dans de nombreux montages (exemple de la thermistance de mesure de température Pt
100).
L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des résistances sont
égaux
La méthode la lus simple pour étudier le pont hors équilibre est de chercher l’équivalent
‘Thévenin’ du circuit entre les bornes C et D.
Dans beaucoup d’asservissements utilisant des capteurs résistifs, on utilise cette structure
en pont. Le capteur est placé dans une branche, les trois autres branches sont réalisées
avec des résistances fixes. Le signal d’erreur est la tension de déséquilibre du pont.
L’équilibre du pont est réalisé quand les produits en croix des impédances sont
égaux.
En général, deux dipôles seront des résistances pures de précision. Le troisième sera
l’impédance inconnue et le quatrième sera constitué de condensateurs de précision
associés à des résistances de précision. On évite de travailler avec des inductances car
leur valeur varie avec la fréquence. Les possibilités d’association sont assez nombreuses
et nous allons examiner les plus utilisées.
P . R = Q . RX
P . X = Q . XX
Soit : RX = R . P / Q et XX = X . P / Q
Le pont de Sauty
Le pont de Nernst
Le pont de Maxwell
A l’équilibre, on a : RX = P . Q / R
Et LX = P . Q / C
Il est souvent difficile d’équilibrer un tel pont et on procède souvent en deux étapes.
Le pont de Hay
Dans ce pont, on utilise le modèle parallèle pour l’inductance (inductances ayant un bon
facteur de qualité). 3 est un condensateur ajustable en série avec une résistance
ajustable.
On montre que les conditions d’équilibre sont les mêmes que pour le pont de Maxwell.
Selon le modèle utilisé pour l’inductance, les valeurs de L sont pratiquement identiques
mais par contre les valeurs de le résistance sont très différentes (faibles pour le modèle
série et très grandes pour le modèle parallèle).
Dans les ponts « P.C », Z3 = P est une résistance pure ; Z4 est un condensateur idéal.
Ici encore les ordres de grandeur des valeurs de RX sont très différentes selon le modèle
choisi.
Dans les ponts « P/C », Z3 = P est une résistance pure ; Z2 est un condensateur idéal.
RX = CV . P / C et CX = R . P / C
A l’équilibre, on a : ω = 1 / R . C
Le rôle des appareils de mesure est de renseigner l’opérateur sur, par exemple :
Les appareils de mesure électriques conçus pour ce type d’utilisation fonctionnent selon
les mêmes principes que les appareils de laboratoire. Ils sont généralement moins
coûteux, moins précis, et sont prévus pour être intégrés dans des panneaux de
commandes.
Lors de la mise en service d’une machine ou d’une installation, ainsi que lors d’opérations
de maintenance, il faut souvent obtenir des informations qui ne sont pas utiles en
fonctionnement normal. Ces mesures sont réalisées à l’aide d’appareils mobiles,
connectées par le technicien aux systèmes concernés, puis retiré à la fin de l’opération.
Les appareils utilisés dans ce contexte sont généralement les mêmes que ceux qui sont
utilisés en laboratoire. Ils sont conçus pour être déplacés et transportés. En général, un
petit nombre d’appareils suffit pour toutes les mesures auxquelles le technicien est
confronté :
Les appareils de mesure électriques utilisés en laboratoire sont souvent conçus pour être
déplacés et transportés. Des appareils plus spécialisés ou plus sophistiqués, destinés à la
mesure de diverses grandeurs physiques, sont généralement fixes.
Ils sont disponibles pour tous les types de mesure et les exigences de précision les plus
variés. Une liste exhaustive serait hors de propos dans le cadre de ce cours.
6.2. MULTIMETRE
Dans notre esprit, dorénavant, le multimètre est l’appareil numérique, mais l’appareil
analogique existe toujours et dans certains cas, c’est celui là qu’il vaudrait mieux
employer !
Avant la gamme des multimètres, il existe des testeurs de tension portable permettant une
identification rapide par niveaux pré - calibrés avec affichage par diodes LED des tensions
présentes dans un circuit, ainsi que la phase ou la polarité (voir chapitre ‘mesurer en
sécurité’ ci après). Les testeurs de tension portable sont souvent utilisés par les
électriciens.
Les multimètres à aiguille étant encore très appréciés, permettent de mieux évaluer des
tensions fluctuantes, il est conseillé de le choisir avec la plus grande résistance interne
(ex : 20 000 ohms/volt), afin de ne pas induire un courant additionnel dans le circuit
mesuré (cas de mesures dans un circuit électronique).
La plupart des multimètres électroniques sont capables de mesurer aussi bien des
tensions alternatives que des tensions continues. Il suffit de sélectionner le mode de
mesure :
o Si la tension varie lentement au cours du temps et, par exemple, suit une
courbe sinusoïdale de fréquence inférieure à 1 Hz, la valeur affichée suivra
plus ou moins bien la tension instantanée.
A la base, un tel appareil est un voltmètre. Il mesure la tension électrique appliquée entre
ses deux bornes à l’aide d’un amplificateur d’entrée. Pour ne pas influencer le système
mesuré, il devrait idéalement se comporter comme un circuit ouvert, soit une résistance de
valeur infinie.
En réalité, il se comporte
comme une résistance de
valeur très élevée appelée
résistance d’entrée.
Il faut être conscient que toute mesure influence un tant soit peu le système observé.
EXEMPLE :
Considérons un appareil dont la résistance d’entrée est de 10 MΩ. Pour une tension
mesurée de l’ordre de 1 V, le courant dévié dans l’appareil sera de 0,1 μA. Si le circuit
mesuré met en jeu des courants de l’ordre de 0,1 mA, l’erreur de mesure ainsi
provoquée sera au maximum de 1‰et sera donc acceptable. Mais si le circuit
observé fonctionne à des tensions plus basses ou s’il met en jeu des courants plus
faibles, il faudra choisir un autre appareil de mesure dont la résistance d’entrée sera
plus élevée.
Cette erreur est appelée tension de décalage (en français de l’Académie), et tension
d’offset (dans la pratique, reprenant le terme anglais). Fort heureusement, cette
imprécision ne varie que peu au cours du temps, et peut être compensée de la même
façon qu’une tare sur une balance.
Qu’il soit ‘ana’ ou ‘num’, mettre sur le plus gros calibre : on sait (plus ou moins) ce que
l’on a à mesurer que ce soit en ampères ou en volts.
Réfléchir, regarder plus d’une fois, je mesure une tension donc je ne suis pas sur calibre
‘ampères’ ou ‘ohms’ ; si je branche impulsivement (il faut aller vite pour dépanner…) –
oupps ! -, c’est trop tard…
Dorénavant, les appareils numériques sont tous avec protection, mais je ne dois pas me
fier à la sécurité, je suis un ‘mauvais électricien’ lorsque j’ai à remplacer (souvent) le
fusible de mon appareil. Et si, j’arrive à faire de la fumée avec mon multimètre, je crois
bien que je suis très mauvais…
1. Vérifier que vos cordons de mesure (câbles reliant les pointes de touche à votre
multimètre) soient en parfait état (pas dénudés à certains endroits ou
endommagés). Il est préférable avant l'utilisation de votre multimètre de prendre
connaissance de la documentation qui vous a été fournie
2. Faire attention lors de vos mesures de ne pas provoquer de court-circuit avec les
pointes de touche
3. De ne pas toucher avec vos mains la partie métallique des pointes de touches lors
de la mesure.
Dans le cas où la valeur est inconnue, commencer par le calibre le plus élevé, et
commuter ensuite vers les calibres inférieurs afin d'obtenir une plus grande
précision de mesure.
7. Pour les mesures de courant alternatif, si l'on inverse les cordons de mesure sur le
multimètre ou les pointes de touche (noires et rouges) la valeur affichée sera
strictement identique car il s'agit d'une valeur efficace, toujours positive par
définition.
8. Pour les tensions continues comme les piles, les batteries ou adaptateurs secteurs
redressés, utiliser les calibres avec le symbole =
9. La polarité des pointes de touches n'a d'importance que pour les tensions continues
(piles, batteries ou adaptateur secteur redressé), la norme est alors le noir pour la
borne négative (la borne négative est toujours désignée par les lettres COM) et le
rouge pour la borne positive. En cas d'inversion, un multimètre électronique
indiquera alors une tension négative.
10. Pour les mesures de résistances chauffantes, leur résistance étant très faible, le
calibre le plus faible sera à utiliser, les calibres plus élevés indiquant dans ce cas
une valeur proche du court-circuit.
11. La majorité des multimètres sont protégés par un fusible interne en cas de
dépassement de l'intensité maximale pouvant être mesurée. En cas de
remplacement de ce dernier, il est impératif de respecter la valeur et le type
préconisés par le fabricant.
Soit l’appareil utilisé par tout un chacun sur site : électricien, instrumentiste, chauffagiste,
hvaciste (celui là est inventé, je trouve que çà sonne bien)
Volts alternatifs : Le filtre passe bas sert à supprimer les "bruits électroniques" (les
inductions diverses, pour les mesures de faible niveau)
Volts continus : Utiles pour les électriciens et instrumentistes pour les contrôles de
signaux logiques ; les entrées / sorties systèmes.
Sorties : Sorties vers EV : 48 Vcc, sortie vers relayage (Service électrique par
exemple : (en général, 24 Vcc)
Manuel de Formation EXP-MN-SE050-FR
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
Pour l’électricien, la diode est utilisée sur les bobinages, pour éviter les
surtensions (effet de Lenz)
Bouton Min - Max : Par exemple, lorsqu'on veut relever les valeurs extrêmes sur
une mesure (surtout vrai avec les débits) et sur les sorties régulateurs lorsqu'on
ne dispose pas d'un SNCC, sinon on a les trends (çà, c’est pour l’instrumentiste).
Bouton Range : Pas très utile…Il est plus simple de rester en automatique.
Bouton AutoHold et bouton REL : Comme Min - Max, pour suivre des
évolutions de mesures.
Les ‘anciens’ électriciens, français se sont ‘amusés’ avec ce type d’appareil, les Métrix 462
et 453 (il y a aussi le « monoc » de Chauvin - Arnoux), et bon nombre de ces mêmes
électriciens ont eu, un jour, l’aiguille coincée sur la droite or carrément tordue, quand ce
n’est pas de la fumée sortant de l’appareil….
J’comprends pas chef, mon Métrix ne marche plus très bien…., j’en voudrais un autre…
Ben, c’est normal, tu t’es planté dans les calibres, ou tu l’as mis en ampèremètre pour
mesurer de la tension. En voila un autre, mais la prochaine fois, c’est toi qui t’en achètes
un nouveau !
Les premiers appareils digitaux subissaient d’ailleurs le même sort mais dorénavant, pour
les (nouveaux) appareils numériques, « l’on » fait beaucoup trop confiance aux systèmes
de sécurité intégrés et il s’avère plus difficile de détecter un électricien ‘inconscient’.
Nous avons déjà vu comment faire une mesure de grande résistance ou une mesure
d’isolement, voyons les appareils mêmes.
Sur site, si les mesures U et I peuvent se faire avec le multimètre, les mesures de
résistances doivent être effectuées avec un « vrai » ohmmètre, et les mesures d’isolement
avec un « vrai » mégohmmètre.
Si ce cours possède un paragraphe dédié à ce type d’appareil, c’est que sur « nos » sites,
« on » ne trouve pas souvent des appareils de mesure d’isolement ‘adéquates’. C’est (trop
souvent), lors du contrôle annuel de l’installation (par un organisme indépendant) que le
vérificateur détecte les problèmes, car lui a amené sesappareils…. Mais, si vous avez
‘tout ce qu’il faut’, tant mieux, et pour les autres, pensez à vous (ou vous faire) équiper
d’appareils performants.
Les mégohmmètres 5 et 10kV sont des instruments haute tension fonctionnant à partir
d’une alimentation secteur. Ils génèrent une tension de test variable en continue pour
effectuer des mesures d’isolement sensiblement élevées sur tous types d’équipements
électriques et de câbles d’énergie. Ces instruments sont conçus pour tenir dans des
conditions difficiles de site, et dispose d’un boîtier robuste, d’un couvercle détachable et
des poignées de transport ajustables. Pour une portabilité complète, il y a un
compartiment de rangements destiné aux cordons de test et au manuel utilisateur.
D’autres appareils peuvent générer des tensions supérieures. Sur site, le maximum que
l’on pourrait utiliser est 30kV
Test d’isolement : - 200 M.ohms sous 250V 3% - 200 M.ohms sous 500V 3% - 2000
M.ohms sous 1000V 3% - Voltmètre 750 V AC - Voltmètre 1000 V DC - Ohmmètre jusqu'à
200 K.ohms - Test de Continuité" sonore – Rétro -éclairage intégré. Gaine de protection
surmoulée. Bouton test avec verrouillage possible.. Alim : 1 pile 9V 6F22 DT5500.
Manuel de Formation EXP-MN-SE050-FR
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Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
Mégohmmètre numérique PRO 1000V avec rétro -éclairage, Fonction Volt., Ohmmètre
Pour la BT et la TBT
Pensez à équiper votre site avec au moins 4 appareils de ce type de la marque que vous
voulez mais de qualité ! Et ne vous laisser pas influencer par la hiérarchie (vous êtes sûr
d’avoir besoin de ce matériel…) et par le service achat (nous avons trouvé un modèle
beaucoup moins cher…).
Il est très important de respecter les directives de service de l'instrument avant toute
utilisation.
Cette tension est notée au moyen d'une étoile à 5 branches avec l'indication
de la tension U en kV.
L'étoile, sans indication à l'intérieur, signifie que la tension d'essai est de 500
V.
Remarques : Cela ne signifie pas que votre appareil pourra mesurer la valeur
de la tension d’essai
Cette indication peut signifier que cet appareil nécessite des précautions
particulières ou une utilisation particulière (choix des bornes ou tension et
courant maximum).
Voici quelques questions que l’on peut se poser afin de déterminer un appareil de mesure.
L'appareil qui ne fait pas déclencher le DDR lors de la mesure (peut éviter
quelques escaliers et pas perdus)
Un seul appareil pouvant faire toutes les mesures (souvent plus lourd et s'il doit
être envoyé en réparation, on ne dispose plus d'aucun appareil; il est plus
complexe à utiliser)
Un appareil pour chaque mesure (très encombrant quand on veut les porter tous
en même temps)
Vous effectuer une maintenance systématique sur les équipements de site, que ce soit en
production, en mécanique, en instrumentation, électricité et autre.
En électricité vous avez un plan de maintenance systématique sur tous les systèmes et
équipements (pour la partie électrique).
Vous vérifier également régulièrement des tests, des calibrations (ou vérification de
calibrations) sur les relais de déclenchement, les appareils fixes de mesure (vérification
des seuils)
Tous vos appareils de mesure ont également besoin d’une vérification régulière, d’un ré-
étalonnage.
Même l’appareil qui est dans le fond de l’armoire et qui ne sert que rarement, ce n’est pas
le jour où vous en avez besoin qu’il faut réaliser qu’il est « hors de calibration »
Quant aux relais de mesure des armoires HT et BT, voyez le cours « Protections » et
« Tableaux de distribution » ; Vous êtes à même de les re-calibrer vous-mêmes, les fiches
techniques existent sur site (il y a toujours moyen de les trouver…). Sous-traiter le
réétalonnage des appareils fixes de mesure et protection à un organisme indépendant est
une pratique commune sur nos sites que je qualifierais de solution de facilité.
Photo
Nous ne reviendrons pas, dans ce chapitre sur la technologie des appareils de mesure
mais sur les méthodes et calculs à fire pour obtenir le ‘bon’ résultat.
Soit la mesure par l’appareil mesurant cette puissance (P), le Wattmètre. Nous ne
reviendrons pas sur la technologie des appareils de mesure mais sur les méthodes et
calculs
Sur les schémas, le circuit intensité est (en principe) en ‘gros fils’, et
le circuit tension en ‘fil fin’
Pour raccorder le circuit intensité, pas de problème, c’est toujours la même chose, il suffit
de respecter les polarité
Dans le montage ‘Amont’, sont mesurés (en plus) les pertes Joules dans le wattmètre
P = P1 + P2 + P3
Les 2 wattmètres peuvent être raccordées sur n’importe quelles phases, mais attention à
bien identifier PA et PB, correspondant à l’ordre des phases dans le sens de rotation. (PA
est en principe supérieure sur un circuit inductif ‘classique’)
Q = 3 × PA − PB
Vérification trigonométrique
V1 π/6
PB mesure :
I1 I2 x V2-3 x cos(π/6+φ)
I1 φ Angle
Angle
V1-3 φ π/6-φ
φ π/6+φ
Vérifions P en prenant des ‘φ’ ,’faciles’ à calculer, et changeant les ‘π ‘ en degrés ‘°’:
Pour φ = 0, cosφ = 1 et P = U . I . 3 = PA + PB
=IxU( 3 /2+ 3 / 2) = U x I x 3
= 1,5 x U x I
= 3 (PA – PB)
Q=UxIx 3 x sin φ
Q = 0,5 (U x I x 3 )
= I x U (1 – 0,5) x 3 = 0,5 (U x I x 3 )
Et toujours avec les 2 valeurs (PA et PB) vous pouvez déterminer la puissance apparente
et le facteur de puissance, puisque vous avez maintenant P et Q
S² = P² + Q² ⇒ S = P ² + Q ² et cos φ = P / S
PA − PB
Tg φ = Q / P ⇒ Tg ϕ = 3
PA + PB
1
Cos2ϕ = 2
1 + tg ϕ
1
cos ϕ =
1 + tg 2ϕ
Ces pinces (numériques) disposent d’un calculateur intégré, et la mesure sur une phase
en tri équilibré est suffisante pour conclure la mesure. En non équilibré, voir la notice
d’emploi, d’un constructeur à l’autre il peut y avoir des différences de manipulation et de
concrétisation des résultats.
Une pince wattmétrique (multifonction) peut mesurer de « multiples » paramètres, voir ci-
après et faites votre choix !
Marque: TES
Mesure de puissance calibres 60 / 600 kW et kVA sur réseaux
alternatifs monophasé
Mesure des courants et tensions TRMS
Mesure du cosinus Phi et de la fréquence
Mesure de résistance, de capacité et de température sur couple
K (-50 / +900°C)
Test d'isolement jusqu'à 100M Ohms
Fonctions Min / Max / Hold et arrêt automatique
Conformité IEC 1010 cat III 600V
Marque : PROVA
Écran large LCD 3 3/4 digits + ‘bargraph’ 40 segments
Diamètre du conducteur : 23mm
Sélection aisée des fonctions par bouton rotatif
Gammes de mesure et précisions :
o Puissance AC+DC 240K : 40KW/240KW Précision : ±2.5% ±3digits
o Courant DC : 400A Précision : ±1.5% ±3digits
o Courant AC TRMS : 400A Précision : ±1.5% ±3digits
Référence : F27
Diamètre : 500 mm
Mesure : TRMS AC+DC
VDC : 60 / 600 / 1500V -
VAC : 60 / 600 / 1500V
IDC / AC : 60 / 600 / 1500V
Puissances active, réactive, apparente : 10W à 600 kW
Fréquence : 0,5 à 20 kHz
Référence : MX240
Diamètre : 40 mm
Mesure : TRMS AC+DC
VDC : 600 : 1000V
VAC : 400 / 750V
IDC / AC : 20 – 200A
Résistances: 200 – 2000 ohms
Puissances active, réactive, apparente :2 K / 20 K / 200 K
Énergie active : 20 / 200 / 2000K
Fréquence : 20 / 200 / 2 kHz
Particularités :
o Mesure du cos
o Alimentation secteur en option
o Retransmission des grandeurs mesurées.
Sortie RS232 / Sorties analogiques pour oscilloscope et enregistreur
La mesure des puissances, en tant que vérification de routine est quelque chose de
bien utile sur site, si vous voulez mesurer la puissance sur chaque phase d’un
moteur par exemple… Avoir une « pince wattmétrique » du style comme ci-dessus
rend bien des services, et permet de détecter rapidement un « problème »….
Et çà mesure aussi les ampères ! Comme vous avez besoin de « pince ampèremétrique »,
faites donc passer cet appareil pour une pince ampèremétrique….
Dans tous les cas, EDF (ou un autre fournisseur) facture l'énergie consommée active et
uniquement l’énergie active consommée pour l’utilisateur « de base » qui est raccordé en
mono (une phase + neutre), mais attention !
Pour une fourniture d’énergie en triphasé, triphasé+neutre, sont totalisés à la fois l’énergie
active (les watts) et l’énergie réactive (les VAR’s) La tarification des watts est constante
(indépendamment des heures creuses, de pointe, ou de toute autre considération de
‘marketting’) quand la tarification des VAR’s est progressive. Plus vous consommez de
VAR’s et plus c’est cher ! (En prix au kVAR). Ceci pour dissuader les exploitants de
l’énergie électrique d’avoir une installation avec un facteur de puissance (cos φ) trop
faible.
En France, EDF facture l'énergie réactive (à l'aide d'un compteur d'énergie réactive) si le
facteur de puissance cos φ est inférieur à 0,928 (⇔ tg φ = 0,4).
L’énergie réactive ne sert à rien ! les utilisateurs ayant des installations trop inductives
sont priés de compenser leur facteur de puissance par des batteries de condensateurs
(voir les cours « réseaux électriques » et « tableaux électriques »
Quant aux compteurs, sur site, ce sont des totalisateurs dorénavant intégrés au système
général de surveillance et de conduite (en salle de contrôle). Des totalisateurs
‘indépendants’ existent en sous-station, ce sont des « boîtes » qui se raccordent comme
les wattmètres et les varmétres sur
lesquelles sont totalisés kWh et
kVARh ; généralement ces boîtes
ont une connexion (RS232 ou autre)
pour renvoi sur système centralisé.
C'est-à-dire un n’utilisant pas d’appareil indiquant directement des W ou VAR ou VA, mais
en utilisant le calcul.
Bien entendu, ce qui est tout de suite derrière a déjà été vu, (dans d’autres cours), mais ce
ne sera jamais assez répété. L’électricien faisant des mesures de puissance se doit de
comprendre « Pythagore » et les applications qui en découlent.
P: puissance active
V
φ
Q: puissance réactive
S: puissance apparente
I
Figure 103: Puissances et le triangle de Pythagore
Tout comme avec R, L et C nous retrouvons le triangle rectangle avec les théorèmes de
Pythagore
Cos φ = P / S
L’unité est le VAR (Volt Ampère Réactif) : Q (VAR) = U (V) x I (A) x sin φ
Unités généralement avec préfixes ‘k’ ou ‘M’ pour kVA, kW, kVAR, MW,……
V1
L1
A φ φ I1
U
V I3
L2
V2
L3 V3
I2
En triphasé déséquilibré:
De même que :
S = V1 . I1 + V2 . I2 + V3 . I3
Quant aux puissances totalisées en kWh, en kVAh, kVARh, ce sera la puissance moyenne
consommée en 1h pour chaque type de puissance.
L’indication MW et MVAR est sur le même appareil, avec la même échelle sur les
panneaux de contrôle des (anciens) Turbo générateurs ’Solar’. (TEG pour Turbo Electric
Generator)
0
MVAR MWATT & MVAR
MWATT 0 1 2 3
Échelle 0 à 3
Un commutateur 3 positions détermine sur l’indicateur unique, soit des MW, soit des
MVAR. Voyons la méthode de mesure et « l’artifice » employés.
Caractéristique de la turbine 2,5 à 3 MW sous 5,5kV (entre phase) soit un courant maxi de
l’ordre de 300A (possible en surcharge)
Prises de mesures : les courants sont pris au travers de TC’s 400/5 (rapport 80) et les
tensions au travers de TP’s rapport 30 3 soit (5500 / 30 3 ) # 106 V au secondaire avec
tension nominale au primaire.
L3 L3
1aire 5,5kV/ 3
Rapport 30
2aire 106V
V1 V2 V3 CPT i1 i2 i3 CCT
Vers voltmètres et Vers ampèremètres
mesures tension et mesures courant
Figure 111: Connexions typiques des TP’s et TC en créant un neutre
L’ensemble comprend
Un indicateur tableau
V1
Tension du V2
secondaires V3
des TP’s CPT
Transfo décalant de
V3 shifté CPT shifté 90° les 2 tensions
V1 shifté
0 Commutateur V1 Commutateur fermant 4
contacts
MWATT MVAR
En rouge et gras = W
En bleu et fin = VAR
CPT V3
V1 - C
V3 - C
Transducteur / Transmetteur
i1 i1 ayant l’image des 3 courants et
Courants du de 2 tensions sur un ‘noyau’
i2 i2
secondaires i3 i3
des TC’s CCT
indicateur
Bobine ‘récupérant’ la
composante puissance
V1 V2
En superposition
avec V2
I1
I1 φ Angle
π/3 φ π/6-φ
Composante V1
Angle
V1-V3
I3 π/3+φ I3 I2
Composante
V3 I2 V2 V1-V3 V3
π/6
Au « produit » U et I effectué par le transducteur, il sera
appliqué un cœfficient fonction de
π/6
Angle (2π/6 + φ) en mesure directe φ
Vous pouvez faire cette « analyse » avec le décalage inverse, le résultat est identique
Avec les rapports de transformation : P = 417 x (30 x 3 ) x (80 x 3 ) = 3 MW, cos phi
étant égal à 1. C’est la valeur moyenne des tensions qui sert au calcul dans le
transducteur, la valeur maxi de V1 et V3 peut être ‘injectée’ pour la calibration.
8. MESURER EN SECURITE
Références aux documents ‘Fluke’, pour ce chapitre
Quant au matériel ‘Fluke’, il m’a toujours apporté satisfaction et précision dans toute la
gamme d’appareils de mesure que j’ai eu l’occasion d’employer.
Lorsque la sécurité est en jeu, les mêmes principes s’appliquent aux testeurs électriques
qu’aux casques de moto : si votre tête vaut « dix euros, choisissez-vous un casque à « dix
euros ». Si vous tenez à votre tête, achetez-vous un casque solide. Si les dangers liés à la
moto sont évidents, que dire des testeurs électriques ?
Dans certains cas accidentels, le testeur homologué pour les basses tensions (1000 V ou
moins) mesurait une tension intermédiaire, 4160 V par exemple. L’accident, tout aussi
courant, n’était nullement lié à une mauvaise utilisation du testeur, mais à un transitoire ou
pointe de tension élevée momentané qui frappait l’entrée du testeur sans prévenir.
Les premiers indices sur les dangers liés aux pointes de tension ont été décelés dans les
applications impliquant des mesures sur la barre omnibus d’alimentation des réseaux
ferroviaires régionaux électrifiés. La tension nominale de la barre omnibus n’était que de
600 V, mais les multimètres homologués à 1000 V ne résistaient que quelques minutes
lorsque les mesures étaient prélevées pendant le fonctionnement du train.
Un examen plus approfondi révéla que les démarrages et les arrêts du train entraînaient
des pointes de 10 000 V. Ces transitoires ne laissaient aucune chance aux circuits
d’entrée des premiers multimètres. La leçon tirée par cette enquête permit d’aboutir à des
améliorations sensibles sur les circuits de protection d’entrée des multimètres.
Pour protéger l’utilisateur contre les transitoires, la sécurité doit être intégrée à
l’équipement de test.
Pendant un certain nombre d’années, l’industrie a utilisé la norme CEI 348 pour concevoir
les équipements. Cette norme a été remplacée par la norme CEI 1010, récemment mise à
niveau par la norme CEI 61010 (EN61010) . Les testeurs conçus conformément à la
norme CEI 348 sont utilisés depuis des années par les techniciens et les électriciens, mais
il faut reconnaître que la nouvelle norme EN61010 offre un niveau de sécurité
sensiblement renforcé.
Voyons pourquoi.
Cela entraîne un éclair d’arc, un événement désastreux qui provoque chaque année plus
de blessures liées à l’électricité que le danger plus connu de l’électrocution. (Voir «
Transitoires : le danger caché » paragraphe dans la suite.)
La division d’un système de distribution électrique en catégories repose sur le fait qu’un
transitoire dangereux à haute énergie tel qu’un éclair sera atténué ou amorti en traversant
l’impédance (résistance en courant alternatif) du système.
Une catégorie CAT plus élevée renvoie à un environnement électrique marqué par une
plus grande puissance disponible et des transitoires d’énergie plus élevée. Un multimètre
conçu selon la norme CAT III résiste donc beaucoup mieux aux transitoires à énergie
élevée que ceux conçus selon la norme CAT II.
À l’intérieur d’une catégorie, une tension nominale élevée renvoie à une caractéristique de
résistance aux transitoires plus élevée; autrement dit, un appareil CAT III-1000 V dispose
d’une protection supérieure par rapport à un appareil homologué CAT III- 600 V. Cette
incompréhension est de taille si l’utilisateur sélectionne un appareil homologué CAT II-
1000 V en pensant qu’il est supérieur à un appareil CAT III- 600 V. (Voir « Quand 600 V
font plus que 1000 V » paragraphe ci après.)
Catégorie
En bref Exemple
de mesure
Équipements reliés aux circuits (source) dans lesquels des mesures sont
prises pour limiter les surtensions transitoires à un faible niveau approprié.
CAT I Électronique
Toute source à faible énergie de tension élevée, dérivée d’un
transformateur de résistance à enroulement élevé, tel que la section haute
tension d’un photocopieur.
Pourtant les transitoires des circuits électriques CAT I, quelle que soit la tension,
représentent une moindre menace car l’énergie disponible pour un arc est plutôt limitée.
Cela ne signifie pas que les risques électriques sont absents des équipements CAT I ou
CAT II. Le premier danger est le fait des chocs électriques, et non des transitoires et des
éclairs d’arc.
Une section de ligne aérienne entre une maison et une buanderie séparée n’est sans
doute qu’à 220 V ou 240 V, mais elle est toujours techniquement classée CAT IV.
Pourquoi ?
Tout conducteur extérieur est soumis à des transitoires de très haute énergie liés à la
foudre. Les conducteurs enfouis dans le sol sont ainsi classés CAT IV même s’ils ne sont
pas frappés par la foudre, car un éclair frappant à proximité risque d’induire un transitoire
dû à la présence de champs électromagnétiques élevés.
Quand on considère les catégories de mesure, on applique donc la règle des lieux :
l’emplacement, l’emplacement, l’emplacement...
(Pour une discussion détaillée des catégories d’installation, reportez vous au paragraphe
ci après « Application des catégories selon la tâche »
Examinons un scénario du pire cas dans lequel un technicien prend des mesures sur un
circuit de commande à moteur triphasé à l’aide d’un multimètre, sans adopter les
précautions de sécurité nécessaires.
1. Un coup de foudre entraîne un transitoire sur la ligne d’alimentation, qui frappe à son
tour un arc entre les bornes d’entrée à l’intérieur du multimètre. Les circuits et les
composants destinés à empêcher cet événement ont connu une défaillance ou étaient
absents. Ce n’était sans doute pas un multimètre homologué CAT III. On obtient par
conséquent un court-circuit direct entre les deux bornes de mesure à travers le multimètre
et les cordons de mesure.
2. Un courant de défaut élevé, pouvant aller jusqu’à plusieurs milliers d’ampères, circule
dans le court-circuit ainsi créé. Cela se produit en quelques millièmes de seconde.
Lorsque l’arc se forme à l’intérieur du multimètre, une onde de choc à très haute pression
entraîne alors une détonation qui retentit à la façon d’un coup de feu ou d’un retour
d’allumage du carburateur. Le technicien voit apparaître au même moment des éclairs
d’arc bleu vif aux embouts des cordons de mesure : les courants de défaut font
surchauffer les pointes des sondes qui commencent à se consommer, en attirant un arc
du point de contact vers la sonde.
3. Le mouvement naturel est de reculer pour briser le contact avec le circuit surchauffé.
Mais l’arc est attiré entre la borne du moteur et chaque sonde tandis que les mains du
technicien ont ce mouvement de recul. Si ces deux arcs se rejoignent pour n’en former
qu’un seul, un autre court-circuit entre les phases se produit maintenant, cette fois
directement entre les bornes du moteur.
4. La température de cet arc peut approcher 6.000 °C (10.000 °F), soit une température
plus élevée qu’un chalumeau de soudage oxyacétylénique ! À mesure que l’arc grandit,
alimenté par le courant disponible du court-circuit, il surchauffe l’air ambiant.
Un éclair électrique et une boule de feu au plasma se produisent.
Avec de la chance, le souffle de l’explosion projettera le technicien loin de l’arc et lui
sauvera la vie même s’il est blessé. Dans le pire des cas, la victime subit des brûlures
mortelles résultant de la chaleur intense de l’arc ou de l’éclair au plasma.
Toute personne travaillant sur des circuits d’alimentation sous tension doit utiliser un
multimètre homologué pour la catégorie de mesure appropriée, mais il doit aussi porter
des vêtements de protection ignifugés, des lunettes de sécurité, ou mieux encore, un
masque de protection facial et des gants isolés.
Les transitoires ne sont pas la seule source possible de courts-circuits et d’éclairs d’arc.
Une mauvaise utilisation très répandue des multimètres portables peut entraîner une
séquence d’événements similaire.
Supposons le cas suivant. Un utilisateur établit des mesures de courant sur des circuits de
signalisation. L’opération consiste à sélectionner la fonction des ampères, à insérer les
cordons dans les bornes d’entrées mA ou A, à ouvrir le circuit et à prendre une mesure en
série. Dans un circuit en série, le courant est toujours le même. L’impédance d’entrée du
circuit d’intensité doit être suffisamment faible pour ne pas afficher le courant du circuit en
série. L’impédance d’entrée sur la borne 10 A d’un multimètre est de 0,01 Ω.
Comparez cela à l’impédance d’entrée sur les bornes de tension de 10 MΩ (10.000.000
Ω).
Si les cordons de mesure sont laissés dans les bornes d’intensité, puis accidentellement
connectés aux bornes d’une source de tension, la faible impédance d’entrée se transforme
en court-circuit ! Peu importe que le commutateur de fonction soit réglé sur la fonction des
volts : les cordons sont toujours physiquement branchés à un circuit à faible impédance.*
C’est pourquoi les bornes d’intensité doivent être protégées par des fusibles. Ces fusibles
sont le seul verrou qui sépare un ennui technique, des fusibles sautés, d’un désastre en
puissance.
Le multimètre doit être utilisé uniquement en protégeant les bornes d’intensité par des
fusibles à haute énergie. Ne remplacez jamais un fusible qui a sauté par un fusible de
calibre incorrect. Utilisez exclusivement les fusibles à haute énergie spécifiés par le
fabricant. Ces fusibles sont homologués à une tension et avec une capacité d’interruption
de court-circuit destinés à assurer votre sécurité.
Les fusibles protègent contre les surintensités. L’impédance d’entrée élevée des bornes
volts/ohms vous assure qu’une condition de surintensité est peu probable, éliminant le
besoin de fusibles. La protection contre les surtensions est par contre nécessaire. Elle est
assurée par un circuit de protection qui aligne les tensions élevées sur un niveau
acceptable. Un circuit de protection thermique détecte en outre les conditions de
surtension, protège le multimètre jusqu’à l’élimination de la condition avant de revenir
automatiquement en fonctionnement normal.
Son plus grand avantage est de protéger le multimètre contre les surcharges lorsque
l’appareil fonctionne en mode ohmique. La protection contre les surcharges avec
rétablissement automatique est ainsi assurée pour toutes les fonctions de mesure tant que
les cordons sont dans les bornes d’entrée de tension.
La résistance approximative sous la peau en passant d’une main à l’autre du corps est de
1000 Ω. Une tension de seulement 30 V (avec 1000 Ω , ‘dans les mains) entraîne un flux
de courant de 30 mA.
Pour les fabricants et les utilisateurs de multimètres, il est fondamental d’empêcher à tout
prix un contact accidentel avec les circuits sous tension.
Procurez-vous :
Ces quelques conseils vous aideront à appliquer le concept des catégories dans vos
opérations quotidiennes :
Autrement dit, plus l’impédance de la source est élevée, plus la catégorie CAT
est basse. L’impédance de source est tout simplement l’impédance totale, y
compris l’impédance du câblage entre le point du relevé de la mesure et la
source d’alimentation. Cette impédance est l’élément qui lisse les transitoires.
est une application CAT III, alors que l’ordinateur est une charge reliée à une
prise électrique et par conséquent une installation CAT II.
Un profil de scénario sème parfois la confusion chez les techniciens qui essayent
d’appliquer les catégories aux applications en monde réel. Un équipement peut incorporer
souvent plusieurs catégories. Dans un équipement de bureau par exemple, la catégorie
CAT II s’applique sur le circuit 220 V/240 V entre l’alimentation et la prise électrique. Le
circuit électronique est par contre classé CAT I.
Dans les systèmes de commande résidentiels, tels que les panneaux de commande
d’éclairage, ou dans les équipements de commande industriels, tels que les contrôleurs
programmables, des circuits électroniques (CAT I) et des circuits d’alimentation (CAT III)
coexistent souvent à distance rapprochée.
Comme dans d’autres situations du monde réel, il faut faire preuve de bon sens. Dans ce
cas, il faut utiliser le multimètre homologué pour la catégorie la plus élevée. En effet, on ne
peut raisonnablement pas s’attendre à ce que les utilisateurs essayent systématiquement
de définir la catégorie.
Les procédures de test EN 61010 prennent en compte trois critères principaux : la tension
en régime permanent, la tension des transitoires à impulsion maximale et l’impédance de
la source.
Table 12: Valeurs de test des transitoires pour les catégories de mesure
(Les valeurs 50 V / 160 V / 800 V ne sont pas incluses)
Le multimètre CAT III-600 V offre de toute évidence une protection supérieure contre les
transitoires par rapport au multimètre CAT II- 1000 V, même s’il semble que sa « tension
nominale » est inférieure. C’est la combinaison de la tension en régime permanent (la
tension utile) et de la catégorie qui détermine la tension en tenue totale de l’appareil de
test, y compris la valeur nominale si importante de la résistance aux transitoires.
Une remarque sur CAT IV : Les valeurs de test et les normes de conception des essais en
tension de catégorie IV sont décrites dans la deuxième édition de la norme EN61010.
Les multimètres sont testés par rapport à une surtension transitoire réelle, et la norme
EN61010 exige en outre qu’ils présentent des distances « de glissement » et «
d’écartement » minimales entre les composants internes et les points du circuit. Le
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glissement mesure la distance le long d’une surface. L’écartement mesure les distances
dans l’espace. Plus le niveau de la catégorie et de la tension utile est élevé, plus les
caractéristiques d’écartement interne sont élevées. Une grande différence entre l’ancienne
norme CEI 348 et EN61010 est l’augmentation de l’écartement exigé dans la norme plus
récente.
8.1.10.4. En conclusion
Une explication sur la signification des sigles ‘bizarres’ ou « hiéroglyphes » que vous
pouvez voir sur les appareils.
Méfiez-vous des expressions telles que « Conception conforme aux spécifications... » Les
plans de conception ne remplacent jamais un bon test indépendant.
Comment savoir si votre appareil est un authentique testeur CAT III ou CAT II ? Cela n’est
malheureusement pas toujours facile. Le fabricant a la possibilité de certifier lui-même son
testeur selon la catégorie CAT II ou CAT III sans passer par une vérification indépendante.
Une marque CE (Conformité Européenne) indique qu’un produit est conforme à certaines
exigences essentielles concernant la santé, la sécurité, l’environnement et la protection
des consommateurs, établies par la Commission européenne et autorisées par l’usage de
« directives ».
Ces directives affectent un grand nombre de produits, et les produits extérieurs à l’Union
européenne ne peuvent pas y être importés s’ils ne se conforment pas aux directives
applicables.
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Ceux qui travaillent quotidiennement avec l’électricité développent rapidement une saine
méfiance envers tout ce qui a ne serait-ce qu’une toute petite chance de contenir du
courant.
Mais le travail sous pression peut rendre imprudent et pousser à commettre des erreurs
grossières même par le plus expérimenté des électriciens. La liste ci-dessous constitue un
rapide récapitulatif de ce qu’il ne faut absolument pas faire lorsqu’on réalise des mesures
électriques.
Ce qui suit est un ‘bilan’ établi par un vendeur. D’aucuns trouveront peut-être que dans
certains cas l’on pousse le bouchon un peu loin…. En matière de sécurité, surtout
électrique, l’on n’est jamais trop prudent et quand l’accident arrive, comme dit au-dessus,
c’est que l’on a été trop rapide, trop confiant. D’autre part, un électricien qui n’a jamais pris
de châtaigne, n’est pas encore un « bon » électricien car il ne s’est pas fait « refroidir ses
ardeurs ».
Alors, à tout un chacun de faire sa propre expérience, de prendre un ‘coup de jus’ sans
gravité, et de faire ses mesures sainement et en sécurité….
Si votre multimètre numérique répond aux dernières normes de sécurité actuelles, son
fusible calibré silice a été spécialement étudié pour sécuriser votre testeur en fondant
avant qu’une surcharge n’atteigne votre main.
Si vous changez le fusible de votre multimètre numérique, assurez- vous donc que le
nouveau fusible correspond aux spécifications du fabricant.
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Cela peut sembler un bon moyen de terminer rapidement un travail si vous n’avez plus de
fusible de rechange, mais ce fusible manquant pourrait bien être la seule barrière entre
vous et une pointe de tension dévastatrice…
Il est important d’utiliser pour chaque tâche le multimètre numérique le plus approprié.
Si, une chose peut vous en empêcher : être victime d’un accident du travail parce que ce
testeur bon marché ne possédait pas réellement les caractéristiques de sécurité
annoncées. Vérifiez que votre appareil a été certifié par un laboratoire de test
indépendant.
Mettez chaque fois que possible les circuits à mesurer hors tension.
Si vous êtes dans l’obligation de travailler avec un circuit sous tension, utilisez des outils
convenablement isolés, portez des gants de sécurité, enlevez votre montre et tout autre
bijou, tenez vous sur un tapis isolant et portez des vêtements ignifugés (et non vos
vêtements de travail normaux).
Sans commentaire
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Surtout pas ! Lorsque vous travaillez avec des circuits sous tension, n’oubliez jamais ce
vieux truc d’électricien : toujours garder une main dans sa poche. Cela diminue la
possibilité de réaliser un circuit fermé passant d’un de vos bras à l’autre à travers votre
poitrine et votre coeur.
Suspendez ou posez le testeur si possible. Essayez d'éviter de le tenir dans vos mains
afin de minimiser les risques d'exposition personnelle aux effets des transitoires.
CAT I
Équipement électronique
Équipement de faible énergie avec une protection contre les transitoires limitées
CAT II
Prises et circuits de dérivation longs
Toute prise située à plus de 20m d’une zone de catégorie II
Toute prise située à plus de 20m d’une zone de catégorie IV
CAT III
Lignes d’alimentation et circuits de dérivation courts
Équipements des tableaux de distribution
Prises de force avec raccordement « court » au réseau
Systèmes d’éclairage dans les grands bâtiments
CAT IV
Lignes extérieurs et raccordements au réseau
Ligne de raccordement d’un pylône à un bâtiment
Câblage reliant un tableau de distribution et un compteur
Ligne extérieure jusqu’à un bâtiment secondaire
Ligne souterraine jusqu’à une pompe à eau
Vous avez certainement déjà vu des testeurs de tension sur un chantier électrique. Ces
appareils portables, à glisser dans la poche, sont fréquemment utilisés car ils permettent
d'identifier rapidement la présence d'une tension électrique. Ils sont très pratiques pour les
contrôles de tension de base et donc très répandus parmi les électriciens.
Cependant, ils ne sont pas tous pareils : ils présentent des écarts manifestes au niveau de
la sécurité, de la fiabilité et du confort d'utilisation.
Testeur ou détecteur ? Sans contact ou avec contact ? Quelle marque ? Sur l’image, nous
avons : Fluke, Chauvin-Arnous, Meterman, Standard Instrument, Sefram, Technotech,
Kyoritsu, Catu, et bien entendu, il pourrait y en avoir d’autres. Quelle tension ? Sur
l’image, nus avons des testeurs (ou des détecteurs) de tension en continu et en alternatif
(ou alternatif seulement), tension maximale de 400 à 1000V en passant par 440, 600,
690,….
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Mais avant de voir les « vrais » testeurs, attention à ces testeurs/tournevis de poche
(certifié VDE) dont la plage de tension est au maximum de 250V c.a. Il vaut mieux savoir
où vous l’utilisez, car c’est vous qui faites office de fusible….
Le détecteur de tension type automobile est uniquement pour du courant continu et pour
une tension maximale de 24V c.c.
Comme leur nom l'indique, ces appareils fonctionnent sur le principe du solénoïde. Un
solénoïde répond au mouvement d'un noyau en ferrite, également appelé pastille, soumis
à l'excitation et à la non - excitation d'une bobine électromagnétique.
La fonction d'indication de ces testeurs dépend donc d'un ressort actionnant une aiguille
mécanique. Le ressort retient la pastille, laquelle glisse vers l'une ou l'autre extrémité de la
chambre, en fonction de l'énergie dont dispose la bobine pour opposer la pastille à la force
du ressort. La quantité d'énergie requise limite la sensibilité des testeurs à solénoïde.
Mais cet argument n'est rien comparé à l'énorme avantage de sécurité lié à l'impédance
d'entrée largement supérieure des testeurs de tension électroniques.
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Certains modèles offrent une impédance d'entrée d'un mégohm, soit 100 fois la capacité
du meilleur testeur à solénoïde. Même à l'extrémité inférieure, vous bénéficiez d'une
impédance de 20 kilohms, soit des performances encore deux fois supérieures à celles du
meilleur testeur à solénoïde. Ici encore, il vous suffit d'appliquer la loi d'Ohm pour
distinguer clairement d'autres avantages.
Ainsi, vous travaillerez avec un courant d'entrée largement inférieur. D'où une plus grande
sécurité et un temps de refroidissement moins long entre chaque mesure. Ces testeurs
fonctionnent à des tensions inférieures et offrent en général un niveau de sécurité de type
IEC. La figure illustre la protection d'entrée du circuit rendant possible la certification IEC.
Ils vous permettent de résoudre une multitude de problèmes, avec plus de sécurité et de
rapidité.
Supposons que le testeur solénoïde n'affiche pas les 80 V au niveau du fil et que vous
saisissiez ce dernier, que se passera-t-il ?
En cas de défaillance, les conséquences peuvent être très lourdes. Il importe que vos
équipements de mesure soient de qualité.
Dès lors, choisissez des accessoires adaptés à vos applications industrielles, et efforcez-
vous d'identifier toute marque d'usure et tout dommage pouvant survenir à la longue. De
cette façon, vous vous préserverez de toute défaillance au niveau des cordons de mesure
ou des sondes, et des conséquences qui en découlent. Prenez connaissance du niveau
de certification IEC (CAT II, CAT III ou CAT IV, par ex.) de votre testeur et achetez des
cordons de mesure et d'autres accessoires qui respectent voire dépassent les exigences
de cette certification.
Ils vont généralement par paire, un cordon rouge (le plus) une cordon noir (le négatif).
Les fiches banane d'un standard de 4mm sont très souvent utilisées en électronique,
pour les cordons des appareils de mesures (multimètres, alimentations de laboratoires,
platines de circuits ...). On les retrouve aussi dans le domaine de la haute fidélité à l'arrière
des amplis et des enceintes acoustiques, parfois la partie conductrice est en plaqué
or/argent/…, le corps restant en matière plastique.
Il existe des cordons de mesure possédant une fiche banane à chaque extrémité,
permettant l'utilisation de pointes de touches seules, ou grippe-fils, ou pinces crocodile
(standard de 4 mm).
Les cordons de mesure se présentant sous différentes qualités, il sera préférable de les
choisir avec isolant silicone pour leur souplesse.
S'assurer qu'ils respectent les normes de sécurité optimale : Isolation CatIII, 1000 Volts
Courant admissible, 10A minimum, il existe également des fiches bananes de sécurité
(isolés 1000V) 4 mm de diamètre.
Figure 135: Fiches bananes respectant la norme IEC 1010, U maxi 100V
Norme d'isolation des pointes de touches : norme IEC 1010 Cat II =300V Cat III =1000V
Pour des mesures de très haute tension, il existe des sondes de type diviseur, qui
permettent la lecture sur un multimètre classique (ex: 25000 Volts, lecture 25 Volts).
9.1. PERTURBOGRAPHE
Tout ou partie de l’installation déclenche, les listes d’alarmes en salle de contrôle sont
impressionnantes, les imprimantes ont ‘craché’ toute une série d’événements mais pas de
pot, impossible de savoir ce qui a causé le « shut-down ».
Tout (ou presque tout) a été prévu, les indications sont là, mais laquelle a été la première,
source de ce p…. de shut-down ! Les automates sont très performants mais il leur faut un
(certain) temps de « balayage », et avec plusieurs automates « imbriqués » et la conduite
centralisée qui prend aussi son temps…, dans certain cas, il est impossible de s’y
retrouver.
La seule solution est dans un premier de localiser (ou d’estimer) l’origine de la source
(possible) de panne avec les informations disponibles (çà doit venir de là…), de
déterminer ce que l’on désire « piéger » (tel disjoncteur, telle alarme, tel switch, etc), et
d’installer un « time -event recorder/analyser », soit un enregistreur déterminant de
manière séquentielle, l’ordre d’arrivée des défauts. Il ne s’agit pas ici d’un enregistreur
multi voies à défilement rapide mais d’un appareil donnant à la milli seconde (voire micro
seconde) près « l’heure » d’apparition du défaut 13h 24min 06,127 s, sur une bande
imprimée et/ou sur une liste en écran.
J’ai souvenance d’un contact s’ouvrant pendant 4ms (pic de pression), temps suffisant
pour actionner la séquence de shut-down, mais n’engendrant aucune alarme et
impossibilité « d’imaginer » que cela puisse venir de la dans les séquences. Seul le « time
event analyser » a pu sauver la mise…
L’appareil qui est nécessaire sur un site de production est un appareil mixte qui peut être
un analyseur de qualité de réseau électrique (le perturbographe proprement dit,
intéressent l’électricien), ou un détecteur d’événements analogique ou digital (le « time
event analyser », intéressant l’instrumentiste). Et si l’on n’en veut qu’un sur site, il devra
être multi fonctions, multi possibilités………., comme au départ l’on ne sait guère si le
problème est purement électrique ou autre, il vaudrait mieux, tout compte fait, avoir
plusieurs appareils, complémentaires…
Le perturbographe étant installé au sein même des sous-stations, il est lui-même soumis à
toutes les perturbations d’ordre électromagnétique conduites et/ou induites qui peuvent
être importantes, surtout en cas d’incident.
Dans les centrales électriques, il pourra enregistrer des dizaines de grandeurs relatives au
fonctionnement d’un groupe générateur.
Origines possibles
Variation de fréquence
Composante continue
Déséquilibre triphasé
Interharmoniques
Coupures brèves
Creux de tension
Symptômes
Transitoires HF
Microcoupures
homopolaires
Harmoniques
Harmoniques
Sous-tension
Surtension
longues
Flicker
CEM
Dysfonctionnement des processus
Arrêts aléatoires de production
Arrêts des processus
Casse de matériel
Échauffement et bruits de matériel
Dysfonctionnement sur les moteurs
Vibrations et bruits anormaux sur mot.
Arrêts de moteurs
Dysfonctionnement de l’électronique
Dysf. de l’électronique de puissance
Fonctionn. erratique des protections
Déclenchem. erratique des protections
Déclenchement d’arcs
Gêne sur les écrans
Gêne sur les radiocommunications
Perturbations informatiques
Destruction de cartes électroniques
Destruction de matériels informatiques
Papillotement de l’éclairage
Électrocution
A vous de décider en fonction des besoins, procurez vous les notices des appareils
pouvant être « intéressants ». Voici une liste de fabricants avec référence et principales
caractéristiques.
Le but est de vous informer, savoir que ce matériel existe et qu’il coûte (très) peu cher en
regard d’un arrêt de production qui se prolonge car vous n’avez pas les moyens de
détecter l’origine du problème.
Appareils portables
Constructeur Modèle Caractéristiques principales
Alpes Alptec 2000 4U/41 – Ech à 10,2 kHz/voie – EN 51160 – Mesures de P.Q.R.S.PF,tang, etc – Mémoire
technologies de 32 Mo à 512 Mo – Pas d’écran – 37,6 x 13,2 x 38 cm
Chauvin Qualistar Tension P-N(600V) – 3l – Ech. À 12,8 kHz 6 Paramètres ENS1160 plus la puissance –
Arnoux CA8332 Pst – 2 Mo - Très compact (24 x 18 x 5,5 cm)
Qualistar Idem CA8332 mais 4 Mo de mémoire et enregistrement de transitoires pendant 80 ms
CA8334
Qualistar Tension P-N (600V) – 4l – Ech. À 4,6 kHz – Option 10 voies analogiques et 2 E TOT –
CA8352 Paramètres ENS1160 plus la puissance – Pst et Plt – Harmonique rang 50 –
Déclenchement sur alarme – Enregistrement de transitoires pendant 10 s- 10 Go sur
disque dur – 36 x 30 x 15 cm
Dewetron PNA600 4U/4l – Écran déporté 10’’ – Mesures paramètres EN50160, mesures de puissance,
(Dimelco) flicker Pst et Plt – Acquisition transitoire (éch. 200 kéch./s) – Extension 16 voies
analogiques 20 Go – 31 x 34 x 6 cm
Dranets BMI PX 4400 4U/4l – Ech. 12,8 kHz/16 bits – Tous paramètres, flicker Plt et Pst , harmoniques U, I et
(MB W (rang 63) – Norme IEC 61000 – ‘-30 classe A – Mémoire 32 à 128 Mo – Écran tactile
électronique) – 30 x 6,4 x 20,3 cm
PX5 Idem précédent mais utilisable aussi pour réseau 400 Hz – Analyse transitoires (éch. 1
MHz/14 bits)
Fluke 1650/01 et 4U/5l – 6,4 kéch./s sur 14 bits – Pas d’écran – Paramètres EN50160, puissance,
03 énergie, PF – Capture de transitoires 130 μs – Stockage de 96000 événements – 21,25
x 30 x 7,5 cm
1650/111 et Idem précédent mais 2 M.éch./s et capture transitoires 50 ns
113
430 4U/4l – 200k.éch./s – Paramètres EN50160 plus énergie transitoires, courant de
démarrage – IEC61000 – 4-30 – Visualisation 8 courbes simult. – Mémoire 50 vues
d’écran – 25,6 x 16,9 x 6,4 cm
HT Italia GSC57 Analyseur de réseau mono/triphasé BT selon EN50160 – 2Mo/1000 enregistrements de
(Dimelco) 63 paramètres – Testeur électrique (disjoncteur, terre, etc) – Mesures grandeurs
physiques – Écran 128 x 128 pixels)
LEM Analyst 3P 3U/3l – Ech. À 10,24kHz – Mesures d’harmoniques (rang 40), puissance, énergie, PF –
Enregistreur de perturbations – 24 x 18 x 11 cm
Analyst 3Q Idem Analyst 3P, mais avec 3 ou 4l et mesures des paramètres définis par l’EN50160
Analyst Q70 Analyseur monophasé – Paramètres EN50160 – Mémoire 3 Mo – 22,5 x 10,5 x 7,2 cm
Memobox 3U /4l – Ech. à10,24kHz – Pas d’écran – Logiciel pour visualiser paramètres EN50160
808 et puissance – Mémoire 8 Mo – 28,2 x 21,6 x 7,4 cm
Topas 1000 Haut de gamme – 8 entrées tension/courant- Pas d’écran – Ech. Jusqu’à 10 MHz sur 16
bits – Mesures paramètres EN50160 puissance et énergie
Megger PA-9Plus 3U /3l – Ech ; à 12,8 kHz – Afficheur 240 x 64 pixels – Paramètres EN50160 – Mesures
de puissance, énergie, harmoniques (rang 63), flicker – 128 Mo
Metrel M12192 3U/3l – Paramètres EN50160 plus puissance – Harmoniques rang 63 – Onction
(Dimelco) oscilloscope – 2 Mo
Yokogawa PZ4000 Analyseur puissance modulaire – Jusqu’à 4U/4l – BP du CCF à 2MHz – 5 M.Ech./s –
(MB FFT et analyse d’harmoniques jusqu’au rang 500 – Entrées pour capteur de couple et
électronique) vitesse (pour installation de variateur) – Mémoire de 100 k.éch. à 4 M.Ech/voie – Écran
TFT 640 x 480 – 42,6 x 17,7 x 45 cm
Manuel de Formation EXP-MN-SE050-FR
Dernière Révision: 15/10/2008 Page 153 de 192
Formation Exploitation
Maintenance électrique
Mesures et appareils de mesure
WT3000 Analyseur de puissance ultra précis (précision de base : 0,02% de la lecture) – jusqu’à
4U/4l – BP 0,1 Hz à 1 MHz – Harmoniques jusqu’à rang 50 – Écran 640 x480
DL750 Oscilloscope enregistreur 16 voies avec option analyse électrique – 10 M/Ech./s,
mémoire 1 Gpoint
DL7480 Oscilloscope enregistreur 8voies avec option analyse électrique – 2 G.Ech./s, mémoire
16 Mpoints
Zimmer LMG500 4U/4l (le double sur option) – Analyseur de puissance, plus (sur option) harmoniques et
(Aeroflex) flicker – Grande précision (0,03%) – 3 M.Ech./s – Fonction oscilloscope – 43,3 x 14,7 x
40 cm
Table 15: Liste et références de perturbographes portables
9.2. OSCILLOSCOPE
C’est un appareil qu’un électricien peut avoir à utiliser principalement pour contrôler la
forme du signal, pour contrôler la présence et « allures » d’harmoniques (sur variateurs,
onduleurs, etc) ; Certains perturbographes possèdent un ‘oscillo’ intégré mais il vaut mieux
avoir un appareil séparé
• Réglages de l’oscilloscope :
Quel que soit l'oscilloscope, on trouve presque toujours les réglages suivants
:
Figure 139: L’oscilloscope et ses réglages
Visualisation :
1. Marche / Arrêt.
2. Menu "utilisateur" pour réglages personnalisés, initialisation liaison série vers PC,
impression.
..
3. Initialisation automatique de l'affichage des traces (détecte les signaux présents en A
et B et règle automatiquement l'amplification, la base de temps, la synchronisation,...).
Autoset en anglais.
Amplification verticale :
Base de temps :
19. Position VAR (variable) ⇒ base de temps réglable entre deux positions de 18.
Avant de commencer, toujours vérifier que le commutateur est en position CAL
(calibré)
20. Zoom (ou grossissement) ; parfois assuré par une 2ème base de temps, plus rapide.
Avant de commencer, toujours vérifier que le commutateur est en position x1 (pas
de zoom)
Synchronisation :
22. Détermine si le début de la trace est croissant (front montant) ou décroissant (front
descendant)
23. Synchronisation automatique, manuelle (par 21), ou unique (un seul balayage de
l'écran)
24. Remise à zéro après un balayage unique (23 en position monocoup, anglais single
sweep)
Curseurs :
27. Choix entre déplacement d'un seul curseur ou des deux à la fois.
Mémoire numérique :
Check List
1) Connecter un signal sur la voie A, après avoir vérifié que sa tension crête n'excède
pas la tension maximale admissible sur cette voie.
Et on « oubliera » dans ce cours, les analyseurs de spectre, les analyseurs d’énergie, les
analyseurs d’harmoniques…
10. EXERCICES
1. Nous disposons d'un appareil à cadre mobile aux caractéristiques suivantes : Ri = 22
[Ω] Ui = 87 [mV] (résistance interne et U aux bornes pour la déviation maximale
Nous désirons l'utiliser pour mesurer des courants de 100 [mA] 500 [mA] et 2 [A]
5. Calculer la valeur de la résistance inconnue, sachant que, pour obtenir la valeur nulle
sur ce pont de Wheatstone :
Calculer l'erreur absolue lorsque le commutateur est sur la position 250 [V] AC.
Indiquer quelles sont les valeurs affichées selon l'exemple de cette première mesure.
positive et voisine de 1 V
mesurable avec un voltmètre numérique en mode AC
nulle
mesurable avec un voltmètre numérique en mode DC
voisine de 2 ms
voisine de 1 ms
voisine de 500 Hz
voisine de 1,0 kHz
voisine de 2 000 Hz
20. Une tension alternative sinusoïdale de valeur efficace U = 10 V a une valeur maximale:
Umax voisine de :
10 V
12 V
14 V
0V
5V
10 V
22. 220 V représente, pour la tension délivrée par EDF (ou autre fournisseur ‘officiel’),
la valeur maximale
la valeur efficace
la tension moyenne
la tension efficace
la tension maximale
la tension moyenne
la tension efficace
la tension maximale
0,5 Hz
50 Hz
500 Hz
5 ms
0,05 s
500 µs
27. La tension 220 V, 50 Hz délivrée par EDF varie en fonction du temps suivant
l’expression :
en dents de scie
triangulaire
alternative
en mode AC
en mode GND (GROUND)
alternative
positive et voisine de 35 V
positive et voisine de 18 V
mesurable avec un voltmètre numérique
voisine de 1,6 ms
voisine de 0,8 ms
voisine de 50 Hz
37. Tension périodique - Donner les caractéristiques de cette tension observée sur un
oscilloscope : Comment appelle-t-on une telle tension ? Cette tension est-elle
alternative ? Quel montage faut-il réaliser pour l’obtenir ?
Mesures à l’oscilloscope
Voie 1 : 2V / div.
Voie 2 : 1V / div.
0,5 ms / div.
45. Mesures de tension - Pour les deux voies le 'zéro' est au milieu de l'écran. Quelle est la
valeur maximale de la tension sinusoïdale, visualisée sur la voie 1 ? Sa valeur
minimale ?
46. Mesures de tension - Pour les deux voies le 'zéro' est au milieu de l'écran. Quelle est la
valeur maximale de la tension sinusoïdale, visualisée sur la voie 2 (tension en crénaux)
? Sa valeur minimale ?
47. Choix des réglages - Quel serait l'oscillogramme obtenu pour la tension en créneaux
en utilisant une sensibilité de 2V.div-1 sur la voie 2 ? Quelle sensibilité (1V/div ou
2V/div) permet les mesures de tension les plus précises?
48. Choix des réglages - Combien de période de la tension créneaux verrait-on à l'écran
en utilisant une durée de balayage (time.div-1) de 1ms.div-1 ? De 0,2ms.div-1?
11. GLOSSAIRE
Iinst = 87 / 22 = 3.95 mA
Rshunt calibre 2A
⇒ I = 1996,05
⇒ R = 43.58 mΩ
10 mA
appaereils.
500 V Il y a la solution
d’avoir une
Radd 5
résistance
1000 V ‘globale’ pour
chaque calibre
Récepteur
Dans Radd2, le courant est toujours de 0,01 A pour une tension aux bornes de 100V
Radd2 = 100 / 0,01 = 10 kΩ
230 V Commun
100 V
Rinst = 10 Ω
Ri = Ω
Rshunt : 18A dévié dans le
Radd shunt
⇒ R = 100 / 18 = 5,55 Ω
10 A
5. Calculer la valeur de la résistance inconnue, sachant que, pour obtenir la valeur nulle
sur ce pont de Wheatstone :
R1 = 12 [Ω]
R2 = 1.2 [Ω]
R3 = 4 [Ω]
Rinconnue = R1 x R3 / R2 = 12 x 4 / 1,2 = 40 Ω
Calculer l'erreur absolue lorsque le commutateur est sur la position 250 [V] AC.
Indiquer quelles sont les valeurs affichées selon l'exemple de cette première mesure.
positive et voisine de 1 V
; mesurable avec un voltmètre numérique en mode AC
; nulle
mesurable avec un voltmètre numérique en mode DC
; voisine de 2 ms
voisine de 1 ms
; voisine de 500 Hz
voisine de 1,0 kHz
voisine de 2 000 Hz
20. Une tension alternative sinusoïdale de valeur efficace U = 10 V a une valeur maximale:
Umax voisine de :
10 V
12 V
; 14 V
;0V
5V
10 V
22. 220 V représente, pour la tension délivrée par EDF (ou autre fournisseur ‘officiel’),
la valeur maximale
; la valeur efficace
la tension moyenne
; la tension efficace
la tension maximale
; la tension moyenne
la tension efficace
la tension maximale
0,5 Hz
50 Hz
; 500 Hz
; 5 ms
0,05 s
500 µs
27. La tension 220 V, 50 Hz délivrée par EDF varie en fonction du temps suivant
l’expression :
; en dents de scie
triangulaire
alternative
en mode AC
en mode GND (GROUND)
; alternative
positive et voisine de 35 V
; positive et voisine de 18 V
mesurable avec un voltmètre numérique
voisine de 1,6 ms
; voisine de 0,8 ms
voisine de 50 Hz
37. Tension périodique - Donner les caractéristiques de cette tension observée sur un
oscilloscope : Comment appelle-t-on une telle tension ? Cette tension est-elle
alternative ? Quel montage faut-il réaliser pour l’obtenir ?
Umax = 12V
T = 20 ms
F = 50 Hz
Mesures à l’oscilloscope
Voie 1 : 2V / div.
Voie 2 : 1V / div.
0,5 ms / div.
Tensions sinusoïdale : une période couvre 6,2 divisions donc 6,2 x 0,5 ms = 3,1ms.
45. Mesures de tension - Pour les deux voies le 'zéro' est au milieu de l'écran. Quelle est la
valeur maximale de la tension sinusoïdale, visualisée sur la voie 1 ? Sa valeur
minimale ?
Pour la tension sinusoïdale la déviation verticale maximale est 2,3 div avec la
sensibilité 2 V / div. La valeur maximale de la tension est donc 2 x 2,3 = 4,6 V.
La courbe étant symétrique par rapport au milieu de l'écran qui correspond à la valeur
0 la valeur minimale est l'opposée de la valeur maximale : -4,6V
46. Mesures de tension - Pour les deux voies le 'zéro' est au milieu de l'écran. Quelle est la
valeur maximale de la tension sinusoïdale, visualisée sur la voie 2 (tension en crénaux)
? Sa valeur minimale ?
Pour la tension créneau la déviation maximale est 3,2 div avec la sensibilité 1V / div
donc la tension maximale est 3,2V et la tension minimale -3,2V
47. Choix des réglages - Quel serait l'oscillogramme obtenu pour la tension en créneaux
en utilisant une sensibilité de 2V.div-1 sur la voie 2 ? Quelle sensibilité (1V/div ou
2V/div) permet les mesures de tension les plus précises?
Le créneau serait deux fois moins haut. Les mesures de tension sont plus précises
avec la sensibilité 1V/div
48. Choix des réglages - Combien de période de la tension créneaux verrait-on à l'écran
en utilisant une durée de balayage (time.div-1) de 1ms.div-1 ? De 0,2ms.div-1?