Les Diptères sont des insectes caractérisés par la présence d’une paire d’ailes
membraneuses, d’une paire de balanciers (vestiges d’ailes), d’un appareil buccal
adapté pour sucer ou pour piquer, et de tarse à cinq articles.
Dans le sous ordre des Diptères Nématocères, la famille des Culicidae
regroupe l’ensemble des moustiques, elle comprend environ 3530 espèces, qui
sont traditionnellement placés dans 43 genres.
Il possède une seule paire d'ailes fonctionnelles, les ailes antérieures. Les ailes
postérieures sont représentées par une paire de petits haltères (balanciers).
Les moustiques sont des insectes minces et relativement petits, mesurant environ
habituellement 3- 6 mm de longueur. Certaines espèces, cependant, peuvent être
aussi petites que 2 mm tandis que d'autres peuvent être plus long que 19mm. Le
corps est nettement divisé en une tête, le thorax et l'abdomen.
La tête comporte une paire d’œil composé en forme d’haricot. Entre les yeux se
pose une paire d’antennes filamenteuses et segmentés. Chez les femelles les
antennes ont des verticilles (poils) courts, mais chez les moustiques mâles, qui
n’ont aucun intérêt médical, les antennes ont beaucoup de poils longs en leur
donnant un aspect plumeux d’où la dénomination « antennes plumeuses » (Fig. 2).
Les deux sexes de moustiques peuvent ainsi être facilement identifiés par
l'examen de leurs antennes.
1.1.1. La tête
La tête des insectes est une capsule formée de plusieurs pièces unies par des lignes
de suture. Elle comporte divers organes comme les yeux, les antennes, et des pièces
buccales (la trompe).
fig.5.Palpes maxillaires
1.1.2. Le Thorax
Il est formé de trois métamères fusionnés, de développement très inégal.
Les métamères sont composés de plaques sclérifiées. Les plaques ventrales
sont les sternites, les plaques latérales sont les pleurites et les plaques
dorsales sont appelées tergites. Ces plaques sont reliées entre elles par des
membranes souples. Trois paires de pattes, une paire d’ailes et une paire
d’haltères ou balanciers remplaçant la deuxième paire d’ailes, sont portées
par le thorax.
Le thorax se termine par le scutellum. Les faces latérales du thorax sont
occupées par des écailles et soies qui jouent un rôle important dans la
diagnose des espèces culicidiennes.
1.1.2.1. Le prothorax
Est très réduit, et ne porte qu’une paire de pattes.
1.1.2.2. Le mésothorax
C’est le métamère le plus développé des trois. Il porte une paire d’ailes,
une paire de pattes, et une paire de stigmates. La quasi-totalité de la face
dorsale est constituée par le scutum, qui chez beaucoup d’espèces
présente des dessins particuliers pouvant servir lors de la diagnose des
espèces de Culicidae.
1.1.3. L’abdomen
Il est constitué de 10 segments. Les sept premiers sont distincts et constitués
d’une plaque dorsale (tergite) et d’une plaque ventrale (sternite) reliées
latéralement par une membrane pleurale souple qui porte les stigmates
abdominaux (fig.10). Les 9e et 10e segments sont les segments génitaux et
forment l’hypopygium ou genitulia ou encore terminalia. Ils montrent chez le
mâle une structure complexe d’importance taxonomique considérable qui,
dans beaucoup de groupes, est le seul critère d’identification des espèces.
L’orifice vaginal, placé ventralement, est limité par deux lèvres qui en
obstruent la lumière.
L’étude de l’appareil génital femelle interne fournit de précieuses
informations sur le stade physiologique et l’âge de l’insecte (fig.11)
L’appareil génital femelle interne est formé de deux ovaires composés
d’ovarioles. Dans chaque ovaire se trouve un oviducte interne (calice) dans
lequel débouche les ovarioles. A la sortie des ovaires, les deux oviductes
externes se réunissent pour former l’oviducte commun qui est suivi d’un
vagin dans lequel s’ouvrent les deux canaux des trois spermathèques. Ensuite
suit la bourse copulatrice.
1.2. La nymphe
Elle est aquatique et très mobiles, en forme de virgule. Elle respire, l’air
atmosphérique, à la surface de l’eau par une paire de tubes ou trompettes.
Relativement peu de nymphes ont été décrites, si bien qu’on ne peut en
général identifier les espèces à ce stade. Les caractères taxonomiques portent
sur la chétotaxie du céphalothorax et de l’abdomen et sur la structure des
palettes natatoires.
1.3. La larve
Comme la nymphe elle est aquatique et respire l’air atmosphérique.
Elle passe par quatre stades successifs séparés du précédent par une mue.
Fig. 12
Les pièces buccales sont ventrales. Elles sont du type broyeur. Le labre porte
une paire de remarquables structures, les brosses buccales (bb) constituées de
longues soies courbes qui, par leurs mouvements, produisent un courant qui
amène les particules de nourriture à la bouche. Chez les espèces à larves
prédatrices elles sont transformées en fortes épines recourbées préhensiles.
Les trois segments du thorax (fig. 12 B) ne sont différenciés que par leurs
soies pleurales respectives (spl) ; elles ont une importance taxonomique chez
les Anophelinae.
L’abdomen (fig. 12 B, 13 B et 14 B) est composé de neuf segments apparents.
Les sept premiers sont à peu près semblables entre eux et peuvent porter des
soies ou des sclérites d’importance taxonomique (Anophelinae). Le huitième
porte les stigmates (st).
Chez les Culicinae et les Toxorhynchitinae ils sont à l’extrémité d’un tube
respiratoire dorsal ou siphon (si). Chez les Anophelinae il n’y a pas de siphon
et les stigmates sont portés par une plaque stigmatique. Les faces latérales du
8e segment présentent chez les Culicinae un groupe d’écailles ou d’épines
parfois porté par une plaque chitinisée ; c’est le peigne du 8e segment (p8). Il
a une grande importance taxonomique. Il existe chez les Anophelinae de part
et d’autre des stigmates une paire de plaques bordées distalement d’épines ;
on l’appelle aussi le peigne (p) bien qu’elle ne soit pas l’homologue du
précédent.
Fig. 13
Fig. 14
1.4. L’œuf
Il a été rarement décrit. Les œufs peuvent être pondus isolément ou en
barquettes (Culez spp.). Les œufs des Anophèles possèdent des flotteurs.