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Renouveau de la francophonie

à l’Université d’Ottawa :
une responsabilité collective

RAPPORT DE
SYNTHÈSE

Cabinet du vice-recteur, International et Francophonie


Office of the Vice-President, International and Francophonie

Août 2021
Table
des matières Dans le présent document, le masculin est utilisé
comme genre neutre afin d’alléger le texte.

1.0 Introduction 3

2.0 Mise en contexte 4

2.1 Le Plan d’action pour la francophonie à l’Université d’Ottawa


2.2 Les consultations
2.3 Le cadre législatif et administratif

3.0 Faits saillants des consultations 6

3.1 La vie en français à l’Université d’Ottawa


3.2 Les programmes universitaires et la recherche en français
3.3 Les services administratifs et facultaires en français

4.0 Financement et imputabilité : autres enjeux transversaux 12

4.1 Le financement de la francophonie à l’Université d’Ottawa


4.2 L’importance d’une responsabilisation plus accrue

5.0 Conclusion 14

ANNEXES
Annexe A – Représentants de l’Université d’Ottawa 17

Annexe B – Fiches de discussion 18

Annexe C – Rapport d’étape du Plan d’action pour la francophonie (mai 2021) 25

2 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


1.0 Introduction

Ce rapport décrit les principaux constats qui ont émané la culture francophone dans toute sa diversité, les con-
des consultations sur la francophonie, tenues en mai sultations ont permis à la communauté étudiante, au
2021 à l’Université d’Ottawa. corps professoral et au personnel administratif de faire
part de leurs expériences et de définir les possibilités qui
Le 31 mars 2021, à la suite d’incidents survenus à se présentent à l’ensemble de la communauté universi-
l’Université d’Ottawa, le recteur, Jacques Frémont, a taire en ce qui a trait à la francophonie.
réaffirmé « l’attachement profond de l’Université d’Ottawa
à l’endroit de la francophonie et son engagement envers Cette démarche vise également à appuyer la mise en
la promotion et la protection des intérêts de la commu- œuvre du plan stratégique Transformation 2030 dans
nauté francophone, sur la scène régionale, nationale et lequel l’Université confirme sa volonté de renforcer ses
internationale comme elle l’a toujours fait ». À cette même liens avec la grande communauté franco-ontarienne et
occasion, il a demandé au vice-recteur, International et de mieux faire valoir l’unicité de son caractère franco-
Francophonie, Sanni Yaya, d’engager un dialogue avec phone.
la communauté universitaire et de mobiliser les forces
vives francophones sur le campus afin d’examiner et De plus, l’Université s’est engagée à jouer « un rôle de
d’améliorer si nécessaire, les chantiers déjà entamés, premier plan sur la vaste scène interculturelle de la
dans la foulée du Plan d’action pour la francophonie à francophonie internationale, en continuant à appuyer
l’Université d’Ottawa. L’objectif est de veiller à ce que de manière indéfectible les communautés et les cultures
l’Université demeure attentive, de façon continue, aux francophones du monde ».
besoins et aux préoccupations de la communauté fran-
cophone. Les prochaines sections de ce rapport décrivent le
contexte entourant cette démarche et résument les
S’appuyant sur la mission fondamentale de l’Université échanges qui ont pris place lors desdites consultations.
d’Ottawa, qui est de promouvoir la langue française et

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 3


2.0 Mise en contexte

2.1 Le Plan d’action pour immédiatement les activités de l’Université afin qu’elle
puisse poursuivre sa mission pédagogique.
la francophonie à
l’Université d’Ottawa Malgré ces bouleversements, le rapport d’étape fait état
d’importants résultats tout en présentant des actions à
En 2018, le recteur de l’Université d’Ottawa a confié à la venir. À l’automne, le cabinet vise à produire, avec l’appui
professeure Linda Cardinal le mandat d’élaborer un Plan des autres vice-rectorats, un plan de travail pour la
d’action pour la francophonie. Ce Plan d’action visait trois réalisation du Plan d’action pour la francophonie. Doré-
objectifs : navant, chaque printemps, le cabinet produira un rapport
d’étape actualisé du Plan d’action pour la francophonie,
Proposer une gouvernance plus efficace de la jusqu’à ce que ce dernier soit réalisé dans son intégralité.
francophonie à l’Université;
Accroître la présence et le rayonnement de la C’est dans ce contexte particulier que l’Université d’Ottawa
francophonie sur le campus; s’est retrouvée dans la tourmente, à la suite de propos
Suggérer des moyens de mieux communiquer controversés qui ont défrayé la chronique et ébranlé bon
la mission francophone de l’Université à ses nombre des membres de la communauté universitaire,
publics cibles. à Ottawa et dans d’autres régions au pays.

Pour chacun des trois objectifs, le Plan d’action propose Animée du désir de renforcer la présence de cette fran-
un état des lieux de même qu’une série de pistes d’action. cophonie qui constitue un élément fondamental de son
En somme, le Plan d’action propose 41 actions structu- identité et de sa mission, l’Université d’Ottawa a entrepris
rantes et spécifiques qui visent à consolider la gouver- une vaste consultation auprès de sa communauté, autour
nance de la francophonie à l’institution, à renforcer le de trois principaux thèmes.
rayonnement du français sur le campus et à mieux
communiquer la mission francophone de l’Université.
2.2 Les consultations
Le Sénat et le Bureau des gouverneurs ont entériné le
Plan d’action à l’unanimité en janvier 2019. Les consultations faisant l’objet du présent rapport ont
abordé les trois thèmes suivants :
Depuis lors, l’Université a entrepris la mise en œuvre de
ces pistes d’action, y compris la création d’un vice- La vie en français à l’Université d’Ottawa
rectorat, International et Francophonie. Dès son entrée Les programmes universitaires et
en fonction le 1er juillet 2020, le premier vice-recteur, la recherche en français
International et Francophonie, de l’Université a priorisé Les services administratifs et
ce chantier. Dans cette veine, son cabinet a déposé un facultaires en français.
rapport d’étape en mai 2021 qui décrit les progrès
accomplis ainsi que les étapes à venir (voir en annexe). Chacune des rencontres était présidée par le vice-recteur,
International et Francophonie, lequel était accompagné
Ainsi, comme le souligne le rapport d’étape, le contexte d’autres membres de l’équipe de direction de l’Université,
dans lequel s’est déroulée la mise en œuvre des pistes incluant des représentants du cabinet de la provost et vice-
d’action a connu d’importants bouleversements, notam- rectrice aux affaires académiques, du cabinet du vice-recteur
ment en raison des contraintes sanitaires liées à la à la recherche, du cabinet de la vice-rectrice aux finances et
pandémie de COVID 19, qui ont monopolisé l’ensemble à l’administration et du cabinet du vice-recteur, Interna-
des acteurs de l’Université, la priorité étant d’adapter tional et Francophonie (voir la liste complète à l’annexe A).

4 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


Le choix des trois thématiques retenues pour guider ces francophones sur le campus afin de les écouter et de
consultations émane des recommandations du Plan prendre la dimension de leurs rêves et de leurs espoirs ».
d’action pour la francophonie à l’Université d’Ottawa, qui
sont le fruit des consultations menées par la chargée de Ce rapport est donc une restitution des réflexions de
mission du recteur pour la francophonie. Les trois thèmes certains membres de notre communauté. Par con-
des consultations réflètent les trois principaux chantiers séquent, il doit être pris pour ce qu’il est : une synthèse
entrepris par le nouveau vice-rectorat afin de procéder rapportant les perceptions et les représentations des
à la mise en œuvre du Plan d’action et de répondre aux membres de la communauté. La suite à donner à cet
demandes de la communauté universitaire. Les trois exercice est abordée dans la section « Conclusion » du
secteurs d’activité névralgiques que sont la vie en français, présent rapport.
les programmes universitaires et la recherche, ainsi que
les services administratifs et facultaires sont au cœur de
la mission de notre institution et du mandat particulier
2.3 Le cadre législatif
dont elle est investie en faveur de la francophonie. et administratif

Pour chacun des thèmes, une fiche a été préparée afin Afin de contextualiser adéquatement les constats qui
de contextualiser les discussions et dresser une série de ont émané des consultations, il est utile de rappeler que
questions pouvant être considérées par celles et ceux l’Université d’Ottawa constitue un levier d’épanouissement
participant à la démarche (les fiches en question appa- indispensable pour les communautés franco-ontarienne,
raissent à l’annexe B du présent rapport). québécoise et franco-canadienne. Afin d’affirmer son
identité et de protéger le fait français sur son campus,
Sur cette base, trois séances virtuelles ont été tenues, elle s’est dotée d’un arsenal législatif et réglementaire.
chacune abordant l’un des trois thèmes liés à la franco-
phonie. L’ensemble de la communauté universitaire D’abord, l’article 4 de la Loi de l’Université d’Ottawa énonce
(étudiants, professeurs et chercheurs, membres du que l’un des objectifs fondamentaux de l’institution est
personnel administratif) a été invité à participer aux trois de « favoriser le développement du bilinguisme et du
rencontres. biculturalisme, préserver et développer la culture
française en Ontario. »
Durant les rencontres, les participants étaient invités à
faire part de leurs préoccupations et à poser des ques- En appui à cet énoncé, l’Université a adopté un Règlement
tions, ce qui a ainsi permis aux représentants de sur le bilinguisme qui précise, entre autres, qu’« il incombe
l’Université de prendre des notes et d’offrir, le cas échéant, à l’administration centrale, ses services généraux et les
des informations contextuelles ou des pistes de réflexion. unités scolaires de veiller à ce que soient prises des
mesures positives pour mettre en œuvre cet engagement
Tous les membres de la communauté universitaire ont en vue de réaliser l’égalité réelle de statut, droit et
reçu une invitation, suivie d’un rappel, dans les deux privilèges des deux langues officielles de l’Université
langues officielles pour prendre part à ce dialogue. Les d’Ottawa. » De plus, le règlement précise que le français
membres de la communauté universitaire ont aussi eu a préséance sur l’anglais dans toutes les communications
l’occasion de participer à un court sondage qualitatif non officielles de l’institution qui doit aussi offrir l’ensemble
structuré en ligne, ce qui a permis d’en savoir davantage de ses services dans les deux langues de façon proactive.
sur leurs opinions concernant les thèmes débattus. Il
faut souligner que quelques mémoires ont également Ensuite, depuis le 1er janvier 2016, l’officialisation de la
été reçus dans le cadre de ces consultations. désignation de l’Université d’Ottawa comme organisme
assurant la prestation en français de l’ensemble de ses
Au total, plus de 400 participants se sont inscrits afin de services aux étudiants et de ses programmes d’études
prendre part à ce dialogue sur la francophonie à de premier cycle (sauf certains programmes en génie et
l’Université d’Ottawa, certains ayant pris part à plus d’une en sciences), en vertu de la Loi sur les services en français
séance. Ces consultations ont été l’occasion, pour certains de l’Ontario, garantit la pérennité du caractère franco-
membres de notre communauté, de rendre compte de leur phone de l’Université, tout en protégeant la formation
expérience vécue, de leurs perceptions et de leurs attentes. universitaire et les services aux étudiants en français.
Cette désignation constitue donc une reconnaissance
Le vice-rectorat, International et Francophonie, a abordé fondamentale de l’engagement de l’Université d’Ottawa
ces séances dans un esprit d’écoute et de dialogue, envers la promotion, le rayonnement et le développe-
comme l’a préconisé le recteur lorsqu’il a annoncé la mise ment de la francophonie en Ontario, pour les générations
sur pied de ces consultations : « mobiliser les forces vives à venir.

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 5


3.0 Faits saillants
des consultations

Cette section du rapport présente les faits saillants qui ont dont ces éléments façonnent l’environnement institution-
émergé des trois consultations. L’objectif ici est de résumer nel du campus et la place qu’y occupent le français et la
les principales questions ou préoccupations qui ont été francophonie.
exprimées durant ces échanges et dont l’ensemble des
parties prenantes qui travaillent à la mise en œuvre du Plan Les processus d’embauche
d’action devraient tenir compte, après analyse, dans leurs
actions en vue de l’épanouissement de la francophonie à D’abord, plusieurs interventions ont porté sur les
l’Université d’Ottawa. Cette synthèse a été produite avec stratégies et les règlements entourant l’embauche des
l’aide de François Dumaine de la firme de recherche membres du corps professoral et du personnel admi-
indépendante Prairie Research Associates à Ottawa. Le nistratif. Des préoccupations ont été soulevées
vice-rectorat, International et Francophonie, a retenu ses concernant l’embauche de nombreux nouveaux membres
services afin d’obtenir un résumé impartial des principaux du corps professoral, qui seraient entrés en poste sans
enjeux abordés lors de ces consultations. qu’ils maîtrisent le français, réduisant ainsi la capacité
des unités pédagogiques à offrir la formation dans les
3.1 La vie en français deux langues officielles. Du moins, c’est là le point de vue
à l’Université d’Ottawa de certains participants, qui ajoutent que même au sein
de l’administration centrale, il leur semble que la dotation
Questions d’encadrement de postes administratifs se fait sans égard au bilinguisme
des candidats. Le sentiment de certains participants est
La communauté a été invitée à s’exprimer sur une série que le bilinguisme est nécessaire afin que les titulaires
de thèmes touchant à la vie en français sur le campus, des postes administratifs puissent adéquatement
notamment en tenant compte des éléments suivants : assumer les responsabilités liées à leurs fonctions
conformément aux exigences sur le bilinguisme.
Les valeurs qui animent la francophonie L’approche actuelle est perçue par certains membres de
à l’Université la communauté comme étant problématique et préjudi-
Les stratégies et les moyens pour améliorer ciable à la francophonie institutionnelle, compte tenu de
l’expérience francophone sur le campus l’importance d’offrir l’ensemble des programmes dans
L’engagement de l’ensemble des membres les deux langues officielles et du droit qu’ont tous les
de la communauté universitaire, incluant étudiants de rédiger leurs travaux dans l’une ou l’autre
les francophiles. des deux langues officielles.

Certains des participants ont en outre indiqué qu’il y


Questions et défis soulevés aurait au sein de l’Université un préjugé favorable à
l’embauche de chercheurs qui ont étudié dans les
Lors de cette consultation, les personnes participantes institutions anglo-saxonnes, au détriment de personnes
ont fait ressortir plus de 60 questions et défis. Ces formées dans les universités francophones canadiennes
préoccupations se regroupent sous trois catégories ou internationales.
principales : l’environnement institutionnel, l’expérience
étudiante et la qualité de l’expérience d’apprentissage. Les services offerts par des tierces parties

L’environnement institutionnel Les participants ont également pointé du doigt plusieurs


services du campus (p. ex. la restauration) qui sont offerts
Cet aspect touche aux règlements, aux pratiques et aux par des tierces parties avec qui l’Université signe des
décisions concernant la gestion de l’Université et la façon ententes. Selon eux, la mesure dans laquelle ces tierces

6 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


parties sont capables de communiquer dans les deux les délais requis. Ceci est une source de stress sur le plan
langues officielles joue un rôle important dans la création financier pour les étudiants francophones, qui s’inquiètent
d’un environnement véritablement bilingue. Cette de devoir assumer des frais supplémentaires de
absence d’un bilinguisme effectif est caractérisée entre scolarité et de logement et de subir des pertes salariales.
autres par : a) l’embauche de préposés unilingues anglo- Ces participants signalent également que de nombreux
phones qui ne peuvent servir la clientèle francophone; étudiants seraient contraints de suivre des cours en
b) l’affichage public et la publicité commerciale des anglais, ou que parfois des plages horaires peu
produits et des services en magasin en anglais seulement. commodes limiteraient considérablement l’accès aux
Durant les consultations, quelques participants ont cours en français. De fait, les défis liés à l’accès à des
souligné que la capacité de communiquer en français du cours en français sont un enjeu récurrent durant ces
personnel embauché par des tierces parties fait parfois consultations. Ce thème est d’ailleurs abordé plus en
défaut et mériterait d’être mieux encadrée. détail dans la prochaine sous-section sur les programmes
universitaires et la recherche en français.
La perception du français et de
la francophonie Les participants ont également établi un lien étroit entre
cet enjeu et le matériel utilisé en cours, qui ne serait pas
La compréhension et l’appréciation du fait français à toujours disponible en français, incluant certains logiciels.
l’Université sont essentielles pour que l’on puisse attein- Pour certains participants, ces défis réduisent considé-
dre les objectifs de l’Université contenus dans son plan rablement la qualité de l’expérience étudiante pour les
stratégique Transformation 2030 et dans la mission francophones et créeraient, malheureusement deux
fondamentale de l’Université, énoncée dans sa loi catégories d’étudiants qui n’auraient tout simplement
constituante. pas les mêmes droits.

Durant les consultations, d’importantes préoccupations Certaines préoccupations ont aussi été soulevées par
ont été soulevées par certains participants sur ce qu’ils rapport à l’intention de l’Université d’offrir des pro-
perçoivent comme des propos irrespectueux et parfois grammes d’immersion en anglais destinés aux étudiants
dénigrants envers les francophones ou la francophonie francophones. Les participants ont en outre reconnu que
plus généralement. Plusieurs ont évoqué l’émergence la promotion du bilinguisme est importante, mais sont
d’une francophobie qui, selon eux, semble prendre ses d’avis qu’elle ne devrait pas se faire au détriment de la
aises, pour décrire des incidents qui se répètent de plus présence du français sur le campus, où l’on retrouve
en plus fréquemment sur le campus. En clair, la actuellement environ 13 000 étudiants francophones aux
communauté a le sentiment que la francophonie fait études sur une population étudiante totale d’environ
parfois l’objet d’une certaine hostilité, ce qui conduirait 45 000 étudiants.
certains à penser qu’une réflexion à l’échelle de
l’Université est nécessaire. Pour eux, l’enjeu dépasserait Enfin, des participants ont attiré l’attention des représen-
la seule question linguistique. tants de la haute direction sur la nécessité de
sensibiliser davantage les étudiants internationaux à la
Pour certains participants qui se sont exprimés durant dimension francophone de l’Université et à sa mission
cette consultation, ces actes de discrimination fondés historique envers la francophonie.
sur la langue peuvent découler d’une incompréhension
de la mission même de l’Université à l’égard de la La qualité de l’expérience d’apprentissage
francophonie et de la valeur ajoutée qu’elle apporte à
l’expérience universitaire. Pour ce qui est de la qualité de l’expérience
d’apprentissage, certains participants ont souligné qu’en
L’expérience étudiante vertu du Règlement sur le bilinguisme, l’Université devrait
appuyer convenablement son corps professoral afin
C’est en grande partie dans la salle de cours que se vit qu’il dispose d’un niveau de connaissance exigé dans
pleinement la francophonie à l’Université. les deux langues officielles. Durant les consultations, ils
ont fait remarquer que l’Université pourrait en faire
Cependant, quelques participants ont rapporté qu’à davantage pour informer son corps professoral sur les
l’heure actuelle, les choix de cours en français posent un règlements universitaires qui visent à favoriser l’usage
problème dans certains programmes. Ils ont relevé que des deux langues officielles en salle de cours, en portant
des cours ne seraient parfois pas disponibles en français une attention particulière aux professeurs à temps
ou ne seraient offerts qu’à des intervalles éloignés, ce partiel.
qui ne permet pas aux étudiants suivre leur cursus dans

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 7


En plus de la formation linguistique, les participants ont français en dépit du fait que plusieurs programmes sont
suggéré la nécessité d’offrir d’autres formes d’appui telle désignés en vertu de la Loi sur les services en français
qu’une formation sur les obligations juridiques et régle- de l’Ontario (LSFO). Selon ces participants, cette problé-
mentaires de l’Université d’Ottawa envers la francopho- matique s’appliquerait autant à certains programmes
nie, dans l’objectif d’informer et de sensibiliser l’ensemble réguliers qu’à certains programmes du Régime coop.
de la communauté universitaire sur les obligations et les
droits liés à la francophonie. D’autres aspects ont été soulevés, notamment le manque
de cours en français, qui compromettrait même la
3.2 Les programmes capacité de certains étudiants de maintenir leur admis-
universitaires et sibilité aux bourses qui leur ont été attribuées en vertu
de leur statut de francophones.
la recherche en français
Bien que l’Université soit désignée comme organisme
Questions d’encadrement offrant des services en français en vertu de la LSFO pour
ce qui est des programmes de premier cycle en français,
Les participants ont été invités à se pencher de façon la communauté aurait pourtant l’impression persistante
plus particulière sur les programmes universitaires offerts qu’il est toujours difficile dans certaines facultés de
en français et sur la recherche en français. Les thèmes terminer ses études en français.
suivants ont été abordés :
De plus, des participants ont posé la question à savoir
Les stratégies et les approches permettant pourquoi les programmes de sciences et de génie avaient
aux étudiants de vivre une expérience été exclus de cette désignation.
universitaire pleine et enrichissante en
français en matière d’apprentissage; Certaines personnes ont en outre souligné des défis
Les stratégies et les approches pour d’accès à des cours en français, qui s’appliqueraient
valoriser davantage la recherche effectuée également à certains programmes de deuxième cycle.
en français et la recherche qui a pour objet Elles souhaiteraient par ailleurs que la désignation
même la francophonie; accordée à l’Université en vertu de la Loi sur les services
Les collaborations les plus porteuses en français s’étende également aux programmes des
pour enrichir l’enseignement et la recherche études supérieures.
en français.
Enfin, comme il a été mentionné précédemment,
Questions et défis soulevés certaines personnes ont rapporté que les professeurs
n’accepteraient pas que des travaux soient remis en
Plus de 75 questions et défis ont été mis en évidence par français dans des cours offerts en anglais, rappelant que
celles et ceux qui ont pris part à cette deuxième consul- cela contrevenait aux dispositions du Règlement sur le
tation. Ces préoccupations peuvent se regrouper en trois bilinguisme de l’Université.
catégories principales : les choix de cours offerts en
français, le profil linguistique du corps professoral, ainsi La création de nouveaux programmes
que la valorisation et les défis de la recherche en français. exclusivement en anglais

Les choix de cours en français Certaines des personnes présentes ont exprimé leur
inquiétude concernant les choix de cours en français et
Déjà soulevée lors des discussions sur la vie en français elles n’ont pas manqué de souligner durant les consulta-
à l’Université, la question des choix de cours en français tions que plusieurs programmes récemment approuvés
est revenue en force lors des discussions sur les par le Sénat de l’Université seraient exclusivement offerts
programmes universitaires. La communauté universitaire en anglais. Pour elles, cette situation fragiliserait cruel-
semble de toute évidence accorder une grande lement la francophonie.
importance à cette question.
La masse critique d’étudiantes et
Les programmes d’étude d’étudiants francophones

Tout d’abord, certains participants ont rappelé qu’il ne La capacité d’offrir des cours en français est en partie
serait pas toujours possible de suivre intégralement un liée à la présence d’une masse critique d’étudiants fran-
programme d’études de premier cycle uniquement en cophones sur le campus. À ce sujet, quelques participants

8 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


ont posé des questions durant les consultations afin de connaissances en français, afin d’accompagner la nouvelle
mieux comprendre les objectifs de l’Université en matière génération de chercheurs qui, pour être davantage
de recrutement d’étudiants francophones, notamment pertinents et reconnus, sont de plus en plus soumis à
les francophones internationaux, et la proportion des impératifs de formation et de publication en anglais.
souhaitée de francophones aux études sur le campus. Ils estiment que ce dossier est prioritaire pour que
l’Université puisse honorer sa mission fondamentale à
En l’absence de cette masse critique, ceux-ci ont signalé l’égard de la francophonie.
que les classes à petits effectifs semblent définitivement
annulées ou placées dans des plages horaires défavora- D’un point de vue positif, les participants ont noté que
bles, ce qui selon eux créerait un cercle vicieux qui peut l’Université compte déjà d’importantes réalisations à cet
mener à une diminution de l’offre de cours en français. égard. L’évolution des Presses de l’Université d’Ottawa,
la création du nouveau Collège des chaires de recherche
D’autres participants ont souligné que si l’Université a sur le monde francophone, les divers centres de
réussi à diversifier son recrutement d’étudiants franco- recherche sur la francophonie ainsi que l’ILOB contribuent
phones et francophiles, le déséquilibre linguistique déjà aux efforts de valorisation en cours.
resterait un chantier inachevé sur le campus, parce que
certaines facultés ne sembleraient pas être au diapason. Le partenariat Université d’Ottawa — Kanata-Nord dans
le domaine des nouvelles technologies a été cité en ex-
Le profil linguistique du corps professoral emple pour dénoncer ce que des participants ont perçu
comme l’hégémonie et la prééminence de l’anglais dans
La capacité de l’Université d’offrir des programmes en la recherche scientifique dans l’immense majorité des
français est directement liée aux compétences linguis- initiatives institutionnelles. Les activités de recherche se
tiques de son corps professoral. dérouleraient exclusivement en anglais dans le cadre de
ce partenariat.
Durant les consultations, certains participants ont signalé
que l’Université continuerait de recruter des professeurs D’autres ont signalé plusieurs incitatifs (l’importance plus
qui ne maîtrisent pas le français. Non seulement ces grande accordée aux revues savantes en anglais, les
participants ont exprimé le souhait qu’il y ait davantage facteurs d’impact comme indicateur de notoriété en
de professeurs bilingues, mais ils ont insisté pour que recherche, etc.) qu’ils perçoivent comme pervers et qui
cette reconnaissance du fait français aille au-delà de la nuiraient à la science en français et qui contribueraient,
question linguistique. Ceci est d’autant plus important à de ce fait, à une uniformisation des paradigmes de
leur avis que le corps professoral devrait être sensible pensée et des modes de diffusion des connaissances. Ils
non seulement à la langue, mais aussi à la culture, aux croient que ce changement de paradigme n’a rien de
besoins et aux aspirations de la communauté franco- banal et suggèrent que l’Université agisse de façon
phone. soutenue pour renverser ces tendances et pour
permettre à la recherche francophone d’occuper une
C’est dans cet esprit qu’ils ont suggéré qu’il pourrait être place égale à celle de la recherche anglophone.
utile de mieux définir les attentes de l’Université à
l’endroit du corps professoral en ce qui a trait à la maîtrise Les Presses de l’Université d’Ottawa
de la langue française et à la compréhension de la culture
francophone. À titre de doyenne des presses universitaires de langue
française et d’unique représentante des presses univer-
Enfin, il a été noté qu’il serait important de recruter sitaires bilingues en Amérique du Nord, les Presses de
davantage de professeurs autochtones francophones l’Université d’Ottawa (PUO) jouent un rôle tout à fait
afin que les étudiants francophones puissent avoir la unique dans la promotion de la recherche en français.
possibilité de bien comprendre les cultures autochtones
et leurs approches liées aux savoirs. Plusieurs participants ont salué la contribution de cette
institution, tout en souhaitant qu’elle puisse jouer un rôle
La valorisation et les défis de la accru non seulement dans la production savante en
recherche en français français, mais également dans la conception de
matériel pédagogique répondant aux besoins de la
Celles et ceux qui ont participé aux consultations ont communauté universitaire francophone.
rappelé toute l’importance du chantier de la valorisation
de la recherche en français. Ils ont proposé que À cette fin, les participants suggèrent que les PUO
l’Université veille au bon fonctionnement de la chaîne de participent activement à toute stratégie de valorisation

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 9


de la recherche en français. Bien qu’une telle valorisation Questions et défis soulevés
pose des défis, elle participerait aux avancées de la
science en français et représenterait une démonstration Près de 50 questions et défis ont été mis en lumière par
concrète auprès des parties prenantes de l’Université, celles et ceux qui ont pris part à la discussion. Ces
de son attachement à sa mission francophone. préoccupations touchent les domaines des structures
de gestion et de gouvernance, des communications et
Les approches systémiques de valorisation de la culture organisationnelle.

Les participants ont rappelé que la valorisation de la Les structures de gestion et


recherche en français est une démarche qui devrait de gouvernance
s’insérer dans l’ensemble des opérations de l’Université.
Plusieurs dimensions de la gouvernance de la franco-
Entre autres, ils proposent que l’Université reconnaisse phonie à l’Université ont été abordées durant les
la recherche effectuée en français lors de l’embauche et consultations. En toile de fond se trouve la Partie II du
de la promotion des professeurs ainsi que le fait que les Règlement sur le bilinguisme, qui stipule que l’administration
professeurs francophones sont souvent tenus de centrale et les services généraux doivent exercer leurs
publier en français et en anglais afin de joindre l’ensemble activités dans les deux langues officielles et que celles et
des auditoires ciblés. ceux participant à ces activités ont le droit de s’exprimer
dans l’une ou l’autre langue officielle.
Certains participants attendent donc de l’Université
qu’elle mette en œuvre une stratégie globale de valorisa- D’abord, certains participants ont souligné que les
tion de la recherche en français, incluant la recherche exigences linguistiques des personnes occupant des
qui porte directement sur les différentes dimensions de postes de gestion ne seraient pas claires. À leur avis, ce
la francophonie. Le français reste une langue importante manque de clarté aurait donné lieu à des situations
dans la recherche en sciences humaines et les difficilement justifiables qui auraient facilité l’embauche
participants ont rappelé l’importance de réaffirmer de personnes qui ne maîtrisent pas le français au sein
qu’au-delà de l’outil de communication qu’elle représente, de la hiérarchie de l’Université.
la langue française véhicule une façon particulière de
penser le monde. Selon ces participants, il serait urgent de revoir les outils
de présélection et de sélection afin que l’évaluation des
3.3 Les services administratifs compétences linguistiques soit intégrée plus systéma-
et facultaires en français tiquement au processus d’embauche. Du point de vue
de certains membres de la communauté, l’objectif n’est
Questions d’encadrement pas uniquement de s’assurer que les gestionnaires sont
en mesure de s’exprimer en français, mais aussi de
La dernière consultation a porté sur les services veiller à ce que chaque titulaire d’un poste de gestion à
administratifs et facultaires. Les thèmes suivants ont été l’Université comprenne les responsabilités qui sont les
abordés : siennes ainsi que les obligations qui en découlent en
matière de francophonie institutionnelle. En outre, il a
Le respect des obligations et des été suggéré que chaque gestionnaire œuvre à appuyer
responsabilités imposées par le Règlement le rayonnement de la francophonie tant dans les
sur le bilinguisme et la désignation en vertu programmes que dans les services qui relèvent de ses
de la Loi sur les services en français; attributions.
L’intégration des deux langues officielles
dans les espaces d’apprentissage physiques La question relative à l’usage du français dans les
et virtuels; réunions internes des équipes du personnel administratif
L’accès à des outils technologiques bilingues; et du corps professoral a été également soulevée. Des
L’engagement des membres du personnel participants estiment que parce que plusieurs membres
administratif envers la promotion du de la communauté universitaire ne parlent ni ne
caractère bilingue de l’Université. comprennent le français, nombreux sont les franco-
phones qui ne voudraient plus s’exprimer en français, ce
qui toucherait non seulement le droit de s’exprimer en
français, mais aussi l’assurance de pouvoir être compris
et que les interventions soient prises en compte.

10 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


En clair, ils sont d’avis que le bilinguisme à l’Université La culture organisationnelle
d’Ottawa présenterait encore de nombreux défis, qu’il
s’agisse des communications internes, des réunions de Les participants aux consultations ont rappelé
travail et même des processus clés comme les évalua- l’importance de sensibiliser l’ensemble du personnel
tions de rendement. administratif à la mission francophone de l’Université et
au rôle clé qu’elle joue dans la valorisation du français
Enfin, des participants ont rappelé l’importance d’inclure et de la francophonie sur le campus.
les tierces parties offrant des services sur le campus dans
toute stratégie de valorisation de la francophonie dans Ils suggèrent que l’Université déploie des efforts de
les services administratifs, puisqu’ils agissent au nom de promotion et d’engagement pour que le personnel
l’Université. administratif puisse jouer le rôle qui lui revient en ce qui
a trait à la valorisation de la francophonie à l’Université.
Les communications

L’élargissement considérable des moyens de communi-


cation, y compris tout particulièrement les médias sociaux
et les communications électroniques, a également été
soulevé dans les témoignages de certains participants,
qui y voient d’importants défis pour l’Université.

Pour les communications, ils signalent que le bilinguisme


et la préséance du français ne seraient pas toujours
respectés, et ce, qu’il s’agisse de communications
internes, de courriels ou de documents administratifs
(p. ex. une description de poste), parfois distribués
exclusivement en anglais.

Toujours sur la question des communications, certains


ont mis en relief l’importance pour l’Université d’adopter
des lignes directrices sur les formulations neutres en
français, que certains considèrent comme étant un sujet
particulièrement important en matière d’équité, de
diversité et d’inclusion.

Enfin, plusieurs ont rapporté des défis relatifs à l’accès


à des logiciels et à des plateformes technologiques qui
fonctionnent dans les deux langues officielles. Tout en
reconnaissant que certains progrès ont pu être
accomplis dans ce domaine, ils souhaitent que l’Université
fasse mieux.

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 11


4.0 Financement et imputabilité :
autres enjeux transversaux

Tout au long des consultations, d’autres thématiques budgets des différents vice-rectorats, y compris ceux
transversales ont émergé, reconnues par de nombreux des facultés.
participants comme étant essentielles au rayonnement de
la francophonie à l’Université d’Ottawa : l’allocation de fonds Enfin, la question des fonds consacrés à la mise en œuvre
pour réaliser les ambitions institutionnelles en matière de des actions structurelles et spécifiques du Plan d’action pour
francophonie et l’adoption d’un cadre d’imputabilité. la francophonie a été soulevée. Certains ont déploré qu’une
enveloppe budgétaire n’ait pas été annoncée pour appuyer
On retiendra de ces échanges que l’Université d’Ottawa la réalisation des 41 recommandations du Plan d’action, un
devra prendre davantage de mesures positives en matière manque de ressources qui, de leur avis, engendre des délais
de financement pour favoriser l’épanouissement de la inacceptables, trois ans après la publication du plan.
francophonie et pour en appuyer le développement ainsi
que pour promouvoir la pleine reconnaissance du français Si, pour les participants, la création du nouveau vice-
au sein de sa communauté. rectorat, International et Francophonie, présage un
renouveau de la francophonie institutionnelle, d’aucuns se
Les participants ont également insisté sur le fait que la sont interrogés sur la pertinence des ressources humaines
responsabilité de la francophonie incombe directement à et financières allouées à ce nouveau vice-rectorat,
la haute direction et non seulement au nouveau vice-recteur, considérant par ailleurs tous les chantiers en attente.
International et Francophonie. Par conséquent, la haute
direction devrait faire preuve de plus de leadership en Au-delà de ces commentaires et de ces observations, certains
accordant une plus grande visibilité à ce chantier, en mettant participants ont ajouté que l’enjeu du financement de la
en place des mesures qui lui permettront d’exercer un francophonie est, sans conteste, crucial pour le développe-
meilleur contrôle sur ses engagements en la matière et, ment d’une francophonie forte au sein d’un établissement
finalement, en rendant tous les cadres imputables. bilingue. Il ressort de leurs observations que ce défi est
intimement lié à celui de la reconnaissance, c’est-à-dire que
Il convient de souligner que ces deux thématiques ont le financement reflète la prise en compte par l’Université
émergé des échanges lors des consultations et qu’elles n’ont des francophones, de leurs aspirations légitimes et de leurs
pas fait précisément l’objet de fiches de discussion. revendications.

4.1 Le financement Des participants ont souhaité que la notion d’égalité réelle

de la francophonie à entre les deux communautés linguistiques au sein de


l’écosystème de l’Université devienne une priorité au cours
l’Université d’Ottawa des mois à venir. Or, dans le contexte qui prévaut actuelle-
ment à l’Université d’Ottawa, des voix parmi les personnes
Certains participants se sont interrogés sur l’utilisation des consultées sont d’avis que l’insuffisante allocation de res-
fonds des gouvernements fédéral et provincial destinés à sources en matière de francophonie pénalise dans les faits
la francophonie à l’Université. D’autres voudraient en savoir une tranche importante de la communauté universitaire.
davantage sur la façon dont la subvention provinciale et les
droits de scolarité payés par les étudiants francophones Bien qu’un plaidoyer en faveur d’un financement accru des
canadiens et internationaux ont été utilisés par l’Université établissements francophones et bilingues dans un
pour appuyer et rehausser la prestation des programmes contexte minoritaire auprès des gouvernements fédéral et
et des services en français. provincial s’impose, de l’avis de certaines personnes consul-
tées, l’Université d’Ottawa devrait démontrer qu’elle joue
En outre, certains participants se sont questionnés sur la convenablement son rôle pour soutenir la francophonie, et
répartition des fonds destinés à la francophonie dans les ce, avec ses ressources existantes, en procédant à une

12 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


allocation optimale des budgets pour soutenir la franco- des programmes de l’Université, plusieurs intervenants en
phonie. Ceci permettrait par la même occasion d’ouvrir le appellent à une plus grande responsabilisation des
débat parmi les responsables des programmes et des gestionnaires. Le souhait exprimé est que l’Université tienne
services administratifs, au sujet des écarts à combler pour compte davantage des besoins de la francophonie dans
répondre aux besoins et pour rééquilibrer les services entre tout ce qu’elle entreprend en vue de réaliser sa mission. Il
les deux communautés linguistiques. Ces discussions seront a ainsi été convenu que l’établissement d’un cadre
essentielles pour préciser les demandes qui devront être d’imputabilité favoriserait une meilleure reddition de
adressées aux deux paliers de gouvernement, dans le comptes à l’égard de la francophonie de façon générale, et
contexte d’un établissement postsecondaire bilingue, qui a plus particulièrement en ce qui a trait à la mise en œuvre
des obligations à l’endroit des communautés francophones des recommandations du Plan d’action pour la
en situation linguistique minoritaire, en vertu de sa charte francophonie, afin que celui-ci ne reste pas seulement une
constitutive. déclaration de bonnes intentions. C’est dans cette
perspective que des participants ont proposé d’inclure dans
4.2 L’importance d’une les objectifs de rendement des gestionnaires de services et
responsabilisation accrue de programmes ainsi que des membres de la haute
direction de l’Université l’objectif de travailler à la mise en
Des participants ont fait remarquer que l’Université d’Ottawa œuvre des recommandations relatives à l’avancement de
est fortement décentralisée et que certaines équipes la francophonie qui visent leurs secteurs, en consultation
travaillent en silos. Ainsi, la place accordée au fait français avec le vice-rectorat, International et Francophonie, de même
varie grandement d’un service à un autre ou d’une faculté qu’avec le nouveau Conseil des services et programmes en
à une autre. Si des participants reconnaissent la bonne français, qui relève du Sénat de l’Université. Cette mesure
volonté de certains gestionnaires, ils ont rappelé que les favoriserait notamment l’utilisation des outils et des
administrations précédentes n’ont pas réussi à créer une mécanismes d’évaluation du rendement pour appuyer et
culture organisationnelle axée sur le respect des obligations même pour mesurer l’atteinte des résultats du Plan d’action,
linguistiques et sur la responsabilisation des gestionnaires et faciliter ainsi le changement de culture qui s’impose dans
à cet égard. Pour plusieurs, de nombreux membres de la les circonstances.
haute direction ne semblent toujours pas conscients de
leurs responsabilités. Des participants ont noté un manque Enfin, des participants croient que certaines décisions
de sensibilisation à la promotion et au respect de la dualité institutionnelles relatives au lancement de nouveaux
linguistique. Certains ont rapporté qu’étudiants, membres programmes ont réduit la présence des francophones sur
du personnel administratif et professeurs francophones ne le campus, alors qu’elles auraient pu soutenir davantage
se prévalent pas toujours de leurs droits et ils expliquent une plus grande égalité des étudiants francophones et
cette situation par le fait que la culture organisationnelle anglophones, afin de renforcer l’expérience des étudiants
n’est pas propice à l’utilisation du français dans plusieurs des deux groupes linguistiques. De plus, certains mettent
activités, y compris dans les réunions d’équipe et dans en doute les avantages de la désignation de l’Université
l’échange d’information à l’interne. d’Ottawa comme organisme offrant des services en français,
en vertu de la Loi sur les services en français, si un cadre
La promotion de la langue française et de la francophonie d’imputabilité pour l’offre des programmes de premier cycle
constitue la pierre angulaire de l’Université. Ces deux et des services en français aux étudiants n’est pas mis en
éléments sont régis par le Règlement sur le bilinguisme, place.
gardien et protecteur de la langue française à l’Université
d’Ottawa depuis 1974. Pourtant, certains participants notent
que ce règlement est régulièrement occulté dans les
décisions et dans les pratiques de l’Université, en particulier
lors de l’embauche d’employés unilingues anglophones dans
des postes désignés bilingues. Nombre de doléances et de
revendications exprimées lors des consultations le
rappellent. Selon eux, de toute évidence, pour concrétiser
la mission francophone de l’Université, il est indispensable
que les instances et les gestionnaires soient responsabilisés
et aient l’obligation de rendre des comptes.

Dans la perspective de promouvoir un changement de


culture à la fois durable et véritable au sein des services et

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 13


5.0 Conclusion

La réponse qu’a offert la communauté universitaire au Les discussions tenues durant les consultations ont été
souhait du recteur de voir le vice-recteur, International et franches, courtoises et directes, et elles démontrent
Francophonie, mobiliser les forces vives francophones sur qu’au-delà des progrès accomplis à ce jour dans la mise en
le campus afin de les écouter et de prendre la dimension œuvre des mesures recommandées dans le Plan d’action,
de leurs rêves et de leurs espoirs, reflète l’importance ac- il reste encore beaucoup de chemin à parcourir et bien des
cordée à cette question. Plus de 400 personnes se sont in- initiatives à en œuvre.
scrites aux séances et ont soulevé plus de 185 questions et
partagé leurs préoccupations en lien avec la vie en français Si, depuis 2019, le contexte de la francophonie institution-
sur le campus, l’accessibilité à des programmes universitaires nelle a quelque peu évolué, une constante demeure
et à la recherche en français ainsi qu’à l’offre de services cependant : l’Université d’Ottawa reste une institution unique
administratifs et facultaires en français. qui, en raison de sa vocation d’université bilingue, a un rôle
à jouer dans la mouvance de l’enseignement supérieur au
La communauté universitaire a pu, dans le cadre de ces sein de la francophonie ontarienne, canadienne et interna-
consultations, profiter de 5 heures d’échanges pour faire tionale. Bien que l’Université d’Ottawa ne soit pas la seule
entendre ses préoccupations, réitérer ses doléances, mettre institution hors Québec qui ait pour mandat de soutenir et
en exergue certains sujets inexplorés, et enfin, dire tout son d’enrichir la francophonie, sa longue histoire, sa taille et sa
espoir de voir le nouveau cabinet du vice-recteur, présence au cœur de la capitale du Canada, pays du G7,
International et Francophonie, faire avancer la cause de la lui imposent une responsabilité particulière.
francophonie à l’échelle de l’Université.

Plusieurs messages clés émergent au terme de ces consul-


tations.

Remise à l’ordre du jour


d’autres défis occultés
par les enjeux dominants
Les enjeux mis en relief
dans le Plan d’action
pour la francophonie à Bien que le français fasse partie intégrante de l’histoire de
l’Université d’Ottawa l’Université d’Ottawa et que les francophones soient à
l’origine de la création de l’institution, de l’avis de plusieurs
participants, la langue française aurait été reléguée au
second plan dans l’architecture et le fonctionnement même
de l’Université.
Plusieurs des thématiques qui ont fait l’objet des trois con-
sultations (la vie en français sur le campus, l’accessibilité aux Nombreuses sont les personnes qui ont profité de ce dia-
programmes en français, la publication et la recherche en logue pour mettre en lumière d’autres enjeux qui
français ainsi que la prestation de services administratifs et n’apparaissaient pas jusqu’ici dans le Plan d’action pour la
facultaires en français) apparaissent d’une façon ou d’une francophonie. Certains perçoivent encore le fait français à
autre dans le Plan d’action pour la francophonie et ont fait l’Université d’Ottawa comme un luxe et le fonctionnement
l’objet de recommandations précises. de l’institution serait jalonné d’incidents multiples où les
droits des francophones au mieux suscitent l’indifférence

14 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


et font l’objet de railleries diverses, et au pire, sont carrément Le rapport d’étape met en relief les progrès réalisés depuis
bafoués dans certains milieux. D’aucuns évoquent même 2019 et dresse la liste des nombreux chantiers en cours ou
l’émergence de discours francophobes qui exacerbent les qu’il reste à entreprendre. La réalisation de ces projets
sensibilités et fragilisent les efforts de préservation de nécessite la mobilisation d’importants moyens financiers et
certains acquis en matière de francophonie institutionnelle. humains sans lesquels la francophonie à l’Université
d’Ottawa sera condamnée à rester au mieux un vœu pieux
Ce sentiment d’injustice suscite incompréhension et colère et une déclaration de belles intentions.
chez certains participants qui jugent que cette situation
contredit la mission même de l’Université et constitue un Plusieurs chantiers comme la formation sur le bilinguisme,
déni de la valeur ajoutée que représente le fait français à l’augmentation de l’offre de programmes en français au
l’Université d’Ottawa axée l’idée même de l’égalité linguis- premier cycle, l’élargissement de la Loi sur les services en
tique du français et de l’anglais. français aux programmes de cycles supérieurs, la dynamisa-
tion de la production de communications bilingues, le
De plus, parce qu’ils représentent une tranche importante renforcement des liens avec les autres acteurs de la
de la communauté universitaire et de ses ambassadeurs, francophonie dans le respect de leur diversité, afin d’accroître
les étudiants internationaux doivent être davantage la présence et l’influence de l’Université, exigeront que les
sensibilisés à la dimension francophone de l’Université et à budgets appropriés leur soient alloués.
sa mission historique à l’égard de la langue française.
Si nombre de ces étudiants choisissent l’Université d’Ottawa Parce qu’il faut soutenir en priorité des projets porteurs et
en raison de son bilinguisme, ils auraient très peu l’occasion structurants qui donneront à la communauté universitaire
de contribuer à l’enrichissement de cette culture franco- les moyens tangibles et durables de consolider le statut du
phone. Une réflexion s’avère donc nécessaire sur la français à l’Université d’Ottawa, l’enjeu du financement serait,
possibilité de créer des espaces communautaires et des d’une part, crucial pour le développement d’une francopho-
événements culturels afin de favoriser l’intégration des nie forte et, d’autre part, il serait intimement lié à celui de la
étudiants internationaux et leur participation sociale et reconnaissance, le financement reflétant la reconnaissance
culturelle sur le campus, en tenant compte des marques qu’accorde l’Université aux francophones, à leurs aspirations
identitaires et de leurs intersections. légitimes et à leurs revendications.

Certains membres de la communauté universitaire ont


clairement indiqué s’attendre à ce que le cabinet du nouveau
vice-rectorat, International et Francophonie, conformément
à son mandat, joue un rôle important dans ces divers
chantiers. Son premier titulaire a indiqué vouloir ouvrir de
Vers un renouveau
nouveaux chapitres en francophonie institutionnelle et
« espère pouvoir rapidement donner le ton en remplaçant de la francophonie
le doute par l’action et la transaction par la transformation ».

Il importe toutefois de souligner qu’une unité ne peut à elle


seule porter sur ses épaules la responsabilité de la franco-
phonie sur le campus. En effet, la francophonie demeure Il ressort de ces échanges qu’il subsiste au sein d’une partie
une responsabilité transversale, qui implique diverses de la communauté un sentiment de fragilité du fait français
parties prenantes et qui requiert un cadre d’imputabilité et sur le campus, tant en ce qui touche les programmes
une mobilisation sans compromis, de moyens financiers et universitaires ainsi que la disponibilité des ressources
humains conséquents. nécessaires à l’enseignement et à l’apprentissage qu’en ce
qui concerne la prestation des services. Selon elle, des
mesures fortes devront être prises pour que la francopho-
nie soit mieux valorisée au sein de l’Université.

Les événements qui ont conduit à ce dialogue sur la


De l’importance d’une francophonie doivent pouvoir faire émerger quelque chose
de nouveau. Au-delà des leçons apprises et des bilans à
mobilisation de moyens faire, il y a indéniablement aussi de grandes occasions à
financiers et humains saisir, notamment pour faire les choses autrement, pour
contester le statu quo et pour contribuer à un renouveau
en matière de francophonie.

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 15


Prochaines étapes

Au cours des semaines et des mois à venir, le cabinet du


vice-recteur, International et Francophonie, poursuivra les
consultations avec les parties prenantes de la commu-
nauté au sein des diverses instances de la gouvernance de
la francophonie à l’Université d’Ottawa, afin de donner une
suite concrète à plusieurs des idées phares de ce rapport.

Il s’agira de collecter des données et de procéder à des


analyses rigoureuses et documentées afin de déterminer
si les perceptions de certains membres de la communauté
et les expériences vécues par d’autres relèvent de cas isolés
ou si, à l’inverse, elles traduisent un problème structurel
auquel l’Université devra apporter une réponse énergique
et sans compromis.

Au nom de l’Université d’Ottawa, le vice-rectorat,


International et Francophonie, tient à remercier toutes celles
et tous ceux qui, de près ou de loin, ont participé à ces
consultations. C’est l’occasion de saluer la profondeur de
leur engagement envers le rayonnement de la langue
française et de la culture francophone, le dialogue
interculturel et la diversité du monde.

16 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


Annexe A
Représentants de l’Université d’Ottawa

Les personnes suivantes ont participé aux consultations à titre de représentants de la haute direction
de l’Université d’Ottawa.

Du cabinet du vice-recteur, International et Francophonie :

Sanni Yaya, vice-recteur, International et Francophonie;


Yves Pelletier, vice-recteur associé, Francophonie.

Du cabinet de la provost et vice-rectrice aux affaires académiques :

Jill Scott, provost et vice-rectrice aux affaires académiques;


Claire Turenne Sjolander, vice-provost aux études supérieures et postdoctorales;
Aline Germain-Rutherford, vice-provost aux affaires académiques;
Éric Bercier, vice-recteur associé aux affaires étudiantes.

Du cabinet du vice-recteur à la recherche :

Sylvain Charbonneau, vice-recteur, recherche;


Martine Lagacé, vice-rectrice associée, promotion et développement de la recherche.

Du cabinet de la vice-rectrice aux finances et à l’administration :

Karina Adam, vice-rectrice associée, ressources humaines;


Manon Dugal, directrice principale, ressources humaines.
Annexe B
Fiches de discussion
Consultations
sur le francophonie
Mai 2021

La vie en français à l’Université d’Ottawa

Depuis sa création en 1848, l’Université d’Ottawa a Afin de mieux appuyer cette vie en français,
pour ambition de promouvoir la langue française l’Université a créé en 2011 le Carrefour
et la culture francophone. Voilà pourquoi la francophone, qui se veut un espace d’accueil,
francophonie est au cœur de sa mission, telle d’échange et de diffusion pour les francophones
qu’inscrite dans sa loi constituante et dans son et les francophiles. Notre campus renferme
Règlement sur le bilinguisme. Cette mission a également des monuments dédiés à la
été entérinée par la désignation officielle de francophonie, dont le dernier a été inauguré le 25
l’Université d’Ottawa en 2015 comme organisme septembre 2013. Toutefois, si cette francophonie
public offrant des services en français, en vertu de présente de nombreux atouts, elle fait également
la Loi sur les services en français de l’Ontario. face à de nombreux défis. Il reste beaucoup de
chemin à parcourir pour que s’épanouisse une
Depuis 2019, notre Université s’est dotée francophonie pérenne et inclusive sur notre
d’un Plan d’action pour la francophonie, qui, campus, et c’est ensemble que nous devons la
parallèlement à un état des lieux de la langue et porter vers les plus hauts sommets.
de la culture en français sur le campus, propose
des recommandations visant la réforme de la Pour ouvrir ce dialogue sur la vie en français à
gouvernance de la francophonie, le renforcement l’Université d’Ottawa, nous vous proposons une
de la présence et du rayonnement du français sur série de questions destinées à stimuler notre
le campus, et une meilleure communication de la réflexion et à alimenter les débats.
mission francophone de l’Université.

Notre campus est le lieu de vie d’une francophonie


riche par la diversité des cultures et des identités
qui composent notre communauté universitaire.
En effet, la vie en français va bien au-delà de la
langue de l’administration, de l’enseignement, de
l’apprentissage et de la recherche. Elle est présente
dans les commerces, les activités culturelles et
sportives, les activités sociales, etc.

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 19


Consultations sur la francophonie

Questions proposées :

1. Quelles sont les valeurs les plus importantes qui nous rassemblent et témoignent de la
richesse de nos francophonies et du dynamisme des cultures qui caractérisent notre vie
communautaire et culturelle?

2. Comment l’Université peut-elle améliorer l’expérience de vie en français pour :


• la communauté étudiante
• le personnel administratif
• le corps professoral

3. Par quels moyens l’Université peut-elle veiller à la qualité et à l’amélioration continue de la vie
communautaire et culturelle en français?

4. Quelles activités culturelles l’Université devrait-elle organiser pour favoriser l’épanouissement


social et intellectuel de sa communauté francophone et francophile?

5. L’Université devrait-elle instituer d’autres célébrations francophones en dehors de celles déjà


existantes pour rendre hommage à la diversité de sa francophonie?

6. Comment l’Université peut-elle optimiser l’espace et les ressources du Carrefour francophone,


ou créer plus d’espaces physiques et virtuels, pour offrir aux francophones et aux francophiles
un espace de vie dédié à la vie en français?

7. Comment l’Université peut-elle favoriser les rapprochements et le dialogue entre les diverses
identités francophones du campus?

8. Que doit faire l’Université pour susciter le sentiment d’appartenance de ses francophones et
francophiles, qu’ils soient de l’Ontario, du Canada ou de l’international?

9. Que doit faire l’Université d’Ottawa pour devenir une institution de choix pour les
francophones et les francophiles qui voudraient y travailler, y étudier et y vivre?

10. Comment l’Université peut-elle favoriser la participation active des francophones dans la vie
sur le campus?

20 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


Consultations
sur le francophonie
Mai 2021

Les programmes universitaires et la recherche en français


Le Règlement sur le bilinguisme de l’Université Sur le plan de la recherche, les travaux et les
d’Ottawa stipule dans son article 4 que « le publications de nos professeurs contribuent
caractère bilingue de l’Université se manifeste de façon essentielle à son rayonnement dans
par le bilinguisme de ses programmes […] de la francophonie ontarienne, canadienne et
son corps professoral, de son personnel de internationale.
soutien et de sa clientèle étudiante ». En obtenant
sa désignation officielle d’organisme offrant Toutefois, les consultations qui ont mené au Plan
des services en français, en vertu de la Loi sur d’action pour la francophonie de même que les
les services en français de l’Ontario en 2015, préoccupations exprimées par l’entremise du
notre institution vient renforcer son appui à la mécanisme de plaintes linguistiques ont mis
communauté francophone en ce qui a trait aux au jour des problématiques qui touchent entre
programmes universitaires et à la recherche en autres le manque de cours obligatoires et de
français. cours au choix en français. En outre, il apparaît
très clairement que de nombreuses ressources
En effet, cette désignation oblige tous les pédagogiques, notamment du matériel et
programmes de premier cycle de l’ensemble des des logiciels destinés à l’enseignement sont
facultés (à l’exception de ceux des facultés de disponibles uniquement en anglais . Des
génie et de sciences), à offrir des cours entièrement professeurs quant à eux déplorent l’absence de
en français. Par ailleurs, le Plan d’action pour la visibilité et de valorisation de la recherche qui se
Francophonie invite à faire un pas de plus en fait en français.
étendant la désignation à certains programmes des
cycles supérieurs en vertu de cette même loi. Pour ouvrir le dialogue sur les programmes
universitaires et la recherche en français à
En 2020-2021, l’Université d’Ottawa offre l’Université d’Ottawa, nous vous proposons une
269 programmes de premier cycle et 100 série de questions destinées à stimuler notre
programmes de cycles supérieurs en français, et réflexion et à alimenter les débats.
une cinquantaine de programmes en sciences et
génie partiellement en français. Plus de 13 000
étudiantes et étudiants francophones et 2 300
étudiantes et étudiants francophiles contribuent à
la richesse et la diversité de notre campus.

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 21


Consultations sur la francophonie

Questions proposées :

1. Quelles sont les valeurs les plus importantes qui nous rassemblent et témoignent de la
richesse des francophonies et du dynamisme des cultures qui caractérisent l’enseignement,
l’apprentissage et la recherche en français sur notre campus?

2. Que doit faire l’Université pour établir de meilleures conditions de réussite pour les
francophones et francophiles qui étudient sur le campus?

3. Comment l’Université peut-elle assurer l’accès à un large éventail de cours en français?

4. Comment l’Université peut-elle accroître les possibilités d’apprentissage expérientiel dans des
environnements professionnels francophones au niveau local, national et international?

5. Que doit mettre l’Université en œuvre pour accroître la disponibilité de ressources


pédagogiques et la publication de manuels d’apprentissage en français?

6. Comment l’Université peut-elle optimiser les ressources des Presses de l’Université d’Ottawa
pour multiplier les publications en français?

7. Comment l’Université peut-elle mieux exploiter le libre accès pour favoriser la diffusion des
savoirs en français?

8. Comment l’Université peut-elle soutenir la collaboration interinstitutionnelle locale, nationale


et internationale pour le développement de matériel didactique en français?

9. Quels moyens l’Université peut-elle mettre à la disposition de sa communauté recherche afin


d’appuyer et de valoriser la recherche et la publication de savoirs scientifiques en français?

10. Comment l’Université peut-elle mettre de l’avant les enjeux de recherche sur les
francophonies, tout en facilitant la création de collaborations et de partenariats dans ce
domaine?

11. Comment l’Université peut-elle dynamiser l’enseignement et la recherche en français sur son
campus?

22 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


Consultations
sur le francophonie
Mai 2021

Les services administratifs et facultaires en français


Forte d’une communauté de près de 50 000 Dans les faits, les services administratifs et
personnes, l’Université d’Ottawa est la plus grande facultaires pourraient bénéficier d’un meilleur
institution d’enseignement supérieur bilingue appui et d’un encadrement plus adapté pour
(français-anglais) au monde. Avec ses dix facultés répondre aux obligations linguistiques, tout en
et ses 450 programmes d’études, elle appuie au favorisant une plus grande reddition de compte
niveau administratif et facultaire la communauté à l’égard de la loi et du règlement précités. À titre
étudiante, le corps professoral ainsi que le d’exemple, une formation sur le bilinguisme est
personnel de soutien. Toutes ces personnes se en préparation afin de clarifier les devoirs et les
côtoient pour contribuer, chacun à sa manière, à la obligations du personnel.
grande mission de l’Université.
Le Plan d’action pour la francophonie constitue
Un ensemble de services mobilisant des une motivation de plus pour que les facultés,
moyens humains, financiers, administratifs et départements, instituts et centres de recherche
organisationnels offrent l’appui nécessaire à la aussi bien que les services administratifs se
mise en œuvre des activités de ces différents responsabilisent collectivement, dans le but
secteurs. d’assurer la pérennité du fait français à l’Université
d’Ottawa. Dans la foulée, le plan propose
Tous ces services sont depuis 2015 assujettis à également des recommandations visant à réformer
la Loi sur les services en français de l’Ontario, et la gouvernance de la francophonie, à renforcer
ils sont également soumis au Règlement sur le la présence et le rayonnement du français sur
bilinguisme de l’Université. En un mot, ils doivent le campus, et à mieux communiquer la mission
être conformes aux obligations linguistiques francophone de l’Université.
de l’Université d’Ottawa, notamment en ce
qui concerne les communications officielles, Pour ouvrir le dialogue sur les services
l’offre active des services en français, les outils administratifs et facultaires en français à
informatiques et les espaces virtuels, les l’Université d’Ottawa, nous vous proposons une
formations, la prestation de conseils dans des série de questions destinées à stimuler notre
domaines d’expertise, etc. réflexion et à alimenter les débats.

Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 23


Consultations sur la francophonie

Questions proposées :

1. Quelles sont les valeurs les plus importantes qui nous rassemblent et témoignent de la
richesse des francophonies et du dynamisme des cultures qui nous caractérisent?

2. Quelles sont les mesures que l’Université devrait mettre en place afin de respecter les
obligations linguistiques inscrites dans la Loi sur les services en français de l’Ontario et dans
son Règlement sur le bilinguisme en ce qui concerne la prestation quotidienne des services
administratifs et facultaires?

3. Comment l’Université peut-elle garantir le bilinguisme intégral des outils et logiciels


informatiques, des espaces d’apprentissage et d’enseignement virtuels, de même que les
tutoriels, utilisés par l’ensemble de la communauté?

4. Comment assurer l’application efficace de la préséance de la langue française dans toutes les
communications de l’Université et de ses services?

5. Comment l’Université peut-elle mieux responsabiliser les gestionnaires face à leurs


obligations linguistiques dans la prestation des services?

6. Comment l’Université peut-elle enrichir les plateformes d’enseignement, d’administration


et de recherche afin d’augmenter la présence et le rayonnement du français dans ces outils
virtuels?

7. Comment l’Université peut-elle mobiliser les partenaires externes et les prestataires de


services pour dynamiser l’offre active de service en français sur le campus?

8. Comment l’Université peut-elle susciter l’intérêt des membres de la communauté


francophone à prendre une part active à l’amélioration de l’offre de service en français?

9. Quels moyens l’Université peut-elle déployer pour garantir la francisation de ses outils
informatiques qui appuient la prestation de services administratifs, informatiques et financiers
à sa communauté francophone?

10. Comment l’Université peut-elle favoriser l’échange de pratiques exemplaires en matière de


francophonie entre ses différents services administratifs et facultaires?

24 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie


Annexe C
Rapport d’étape du Plan d’action
pour la francophonie (mai 2021)
26 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 27
28 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 29
30 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 31
32 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 33
34 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 35
36 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 37
38 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 39
40 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 41
42 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 43
44 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 45
46 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 47
48 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 49
50 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 51
52 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 53
54 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie — UNIVERSITÉ D’OTTAWA 55
56 UNIVERSITÉ D’OTTAWA — Rapport de synthèse sur les consultations sur la francophonie
Contactez-nous
Cabinet du vice-recteur, International et Francophonie
VP.IntFranco@uOttawa.ca
uOttawa.ca
Towards a renewed Francophonie
at the University of Ottawa:
A Shared Responsibility

SUMMARY
REPORT

Office of the Vice-President, International and Francophonie


Cabinet du Vice-recteur, International et Francophonie

August 2021
Table
of contents
1.0 Introduction 3

2.0 Context 4

2.1 The Action Plan for the Francophonie at the University of Ottawa
2.2 The consultations
2.3 Legislative and administrative framework

3.0 Consultation highlights 6

3.1 Living in French at the University of Ottawa


3.2 University programs and research in French
3.3 Administrative and faculty services in French

4.0 Funding and accountability: other cross-cutting issues 11

4.1 Funding the Francophonie at the University of Ottawa


4.2 Importance of increased accountability

5.0 Conclusion 13

APPENDICES
Appendix A – University of Ottawa representatives 16

Appendix B – Information sheets for discussion purposes 17

Appendix C – Progress report on the Action Plan for the Francophonie (May 2021) 24

2 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


1.0 Introduction

This report summarizes the main findings of the Considering the University of Ottawa’s fundamental
consultations on the Francophonie at the University of mission, i.e., to promote the French language and the
Ottawa, held in May 2021. Francophone culture in all its diversity, the consultations
gave the student community, faculty members and ad-
On March 31, 2021, in the wake of various incidents on ministrative staff a forum to share their experiences and
campus, Jacques Frémont, the University’s President, to map out the opportunities available to the entire
reaffirmed “the University of Ottawa’s deep dedication university community with respect to the Francophonie.
to the Francophonie and its longstanding and ongoing
commitment to promote and protect the interests of the This process is also aimed at supporting the
Francophone community, at the regional, national and implementation of the Transformation 2030 strategic plan,
international levels.” Simultaneously, he commissioned in which the University pledged to forge stronger links
Sanni Yaya, Vice-President, International and with the broader Franco-Ontarian community and to
Francophonie, to engage in dialogue with the university better promote its uniquely Francophone characteristics.
community and to marshal support from key
Francophone stakeholders on campus with a view to In addition, the University vowed to play a leading role
examining, and improving if necessary, the initiatives on the vast intercultural stage of the international
undertaken following the launch of the University of Francophone community by continuing to provide
Ottawa’s Action Plan for the Francophonie. The objective unswerving support to Francophone communities and
is to ensure that the University continues to remain alert cultures around the world.
to the needs and concerns of the Francophone
community. The following sections of this report describe the context
surrounding this process and summarize the discussions
that took place during the consultations.

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 3


2.0 Context

2.1 The Action Plan for the pandemic has monopolized the efforts of all University
stakeholders, given that the priority has been to
Francophonie at the immediately adapt the University’s activities so it can
University of Ottawa pursue its pedagogical mission.

In 2018, the President of the University of Ottawa Despite those upheavals, the progress report set out a
entrusted Professor Linda Cardinal with the mandate to number of important achievements and various future
draw up an Action Plan for the Francophonie with three steps to be taken. In the fall, the Office of the Vice-
main goals: President, International and Francophonie plans to issue
a work plan aimed at implementing the Action Plan, with
To improve the governance of the Francopho- the support of the other Vice-Presidents. In the future,
nie at the University; the Office of the Vice-President, International and
To strengthen the presence and outreach of Francophonie will be issuing an updated progress report
the Francophonie on campus; each spring until the Action Plan has been fully
To suggest ways to better communicate the implemented.
University’s Francophone mission to its target
audiences. Against that specific backdrop, the University of Ottawa
found itself in the eye of the storm following a number
For each of those goals, the Action Plan provides a status of controversial headline-generating statements that
update, together with a series of potential action areas. upset many members of the university community, not
The Action Plan lists a total of 41 specific structural only in Ottawa but also in other parts of the country.
actions aimed at strengthening related governance
structures at the University, boosting the French Seeking to strengthen the role of its Francophone
language’s on-campus profile and communicating the community, which forms a central pillar of its identity
University’s Francophone mission more effectively. and mission, the University of Ottawa decided to
undertake a large-scale community consultation focusing
The Senate and the Board of Governors unanimously on three main issues.
approved the Action Plan back in January 2019.

Since then, the University has begun to implement the


2.2 The consultations
action areas, including creating the Office of the The consultations described in this report focused on
Vice-President, International and Francophonie. Upon the following three main issues:
taking office on July 1, 2020, the University’s very first
Vice-President, International and Francophonie began Living in French at the University of Ottawa;
prioritizing this issue. In this regard, the Office of the University programs and research in French;
Vice-President, International and Francophonie Administrative and faculty services in French.
submitted a progress report in May 2021 setting out the
achievements to date and the future steps to be taken Each of the consultation sessions was chaired by the
(see Appendix). Vice-President, International and Francophonie,
accompanied by other members of the University’s
As mentioned in the progress report, the context management team, including: representatives of the Office
surrounding the implementation of the action areas has of the Provost and Vice-President, Academic Affairs; the
undergone various upheavals, primarily due to the public Office of the Vice-President, Research; the Office of the
health restrictions stemming from COVID 19. The Vice-President, Finance and Administration; and the Office

4 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


of the Vice-President, International and Francophonie. announced the launch of the consultations and called on
(For the complete list, please refer to Appendix A.) the participants to marshal key Francophone stakeholders
on campus in order to listen to their views and gauge the
The choice of the three main issues was intended to guide scope of their dreams, hopes and ideas.
the consultations and stemmed from the recommendations
set out in the University’s Action Plan for the Francophonie, This report, therefore, is a compilation of the reflections of
which were shaped in turn by the consultations held by the certain members of our community. Consequently, it should
chargée de mission à la francophonie to the President’s office. be seen for what it is: a summary of community members’
The three main issues addressed in the present consulta- perceptions and representations. The required follow-up
tions, which in turn reflect the new Vice-President’s main actions to this consultation are described in the “Conclusion”
areas of focus with respect to implementing the Action Plan section of this report.
and addressing the university community’s demands. The
consultation process’s three main themes—living in French
at the University of Ottawa; University programs and re-
2.3 The Legislative and
search in French; and administrative and faculty services in administrative framework
French—lie at the heart of our institution’s mission and its
specific mandate to promote the Francophonie. To provide a proper context for the consultations’
findings, it should be noted that the University of Ottawa
For each of the three main issues, an information sheet was is a key driver of success for the Franco-Ontarian,
prepared to contextualize the discussions; it included a series Québécois and French-Canadian communities. To affirm
of questions for the participants’ potential consideration. its identity and to protect the French fact on its campus,
(The information sheets are included in Appendix B of this the institution has worked to adopt a powerful array of
report.) legislative and regulatory mechanisms.

On that basis, three virtual sessions were held, with each First, Section 4 of the University of Ottawa Act states that
focusing on one of the three Francophonie-related issues. one of the institution’s fundamental objectives is to
The entire university community (students, faculty, “further bilingualism and biculturalism and preserve and
researchers and administrative staff) was invited to attend develop French culture in Ontario.”
all three sessions.
In support of that goal, the University adopted its
During the sessions, the participants were asked to share Regulation on Bilingualism, which stipulates, among other
their concerns and to ask questions. Meanwhile, the things, that “The central administration, its general
University’s representatives took notes and provided services and the academic units have the duty to ensure
background information or suggestions for further reflec- that positive measures are taken to implement this
tion, as applicable. commitment in order to achieve substantive equality of
status, rights and privileges for both official languages
All university community members received an invitation, at the University of Ottawa.” In addition, the Regulation
followed by a reminder, in both official languages, to take states that French has precedence over English in all
part in the dialogue. University community members were official communications and that all the institution’s
also given an opportunity to participate in a short, qualitative, services must be offered proactively in both languages.
non-structured online survey, which shed light on their
opinions on the three main issues. It should be noted that Also, since January 1, 2016, the University of Ottawa’s
several position papers were also submitted during the official designation as an organization offering French-
consultations. language services for all its services and undergraduate
programs (except certain engineering and science
All in all, more than 400 participants signed up to take part programs), in accordance with Ontario’s French Language
in the dialogue on the University of Ottawa’s Francophone Services Act, ensures the long-term status of the
community, with some attending more than one session. University’s Francophone character while safeguarding
For certain community members, these consultations French-language academic training and services.
provided an opportunity to share their experiences, This designation, therefore, serves as a fundamental
perceptions and expectations. recognition of the University’s pledge to promote,
advance and develop Ontario’s Francophone
The Vice-President, International and Francophonie community for generations to come.
approached these sessions with a spirit of listening and
dialogue, as noted by the University’s President when he

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 5


3.0 Consultation highlights

This section presents the highlights of the three consultation Francophone community.
sessions. The goal here is to summarize the main questions
and concerns that came to light during the discussions. All Hiring process
stakeholders working to implement the Action Plan should
analyze and consider these questions and concerns as part First, a number of participants referred to strategies and
of their efforts to promote the University of Ottawa’s regulations governing the hiring of faculty and
Francophone community. This summary was put together administrative staff. Concerns were raised about the
with the help of François Dumaine of the independent hiring of many new faculty members, who were
research firm Prairie Research Associates in Ottawa. The presumably brought on board without being fluent in
Office of the Vice-President, International and Francophonie French, thus reducing academic units’ capacity to offer
retained the firm’s services to produce an impartial instruction in both official languages. At least that was
summary of the main issues raised during the consultations. the point of view of some participants, who noted that
even within the central administration, they had the
impression that administrative positions were filled
3.1 Living in French at the regardless of whether candidates were bilingual. Some
University of Ottawa participants maintained that bilingualism is necessary so
administrative staff can adequately carry out their bilin-
Guiding questions gualism-related responsibilities. The current state of
affairs is regarded by some community members as
The community was asked to share its views on a series problematic and harmful to the institutional aspects of
of themes touching on on-campus life in French, taking the Francophone community, particularly in light of the
the following factors into account: importance of offering all programs in both official
languages and the right of all students to submit their
Core values of the University’s Francophone work in either official language.
community;
Strategies and ways to improve the A number of participants also mentioned that the
on-campus Francophone experience; University had a predisposition to hiring researchers who
The commitment of all university community had studied at English-speaking institutions, thus
members, including Francophiles. neglecting individuals with credentials from Francophone
universities in Canada or other parts of the world.
Questions and challenges
Third-party service providers
During this session, the participants raised more than
60 questions and challenges. These concerns can be Participants also specifically mentioned various on-
divided into three main categories: the institutional campus services (e.g., restaurants) provided by third
environment; the student experience; and the quality of parties, with which the University has entered into
the learning experience. agreements. According to these participants, the ability
of these third parties to communicate in both official
Institutional environment languages plays a key role in creating a truly bilingual
environment. Among other things, the absence of
This aspect touches on regulations, practices and effective bilingualism is compounded by: a) the hiring of
decisions governing how the University is run, and how unilingual Anglophone employees who cannot serve
they shape the on-campus institutional environment and Francophone customers in French; b) English-only in-store
the relative weight of the French language and the public signs and commercial advertising for products and

6 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


services. During the consultations, various participants the following sub-section on University programs and
pointed out that the staff members hired by third parties research in French.
are sometimes unable to communicate in French and
should be better supported. The participants also made a direct link between this
issue and the required course materials, which are not
Perceptions of the French language and the always available in French, including certain software
Francophonie applications. For some participants, these challenges
significantly reduce the quality of the Francophone
Understanding and appreciating the French fact are student experience. Unfortunately, this leads to the
essential to achieving the University’s objectives, as set creation of two categories of students who simply do not
out in its Transformation 2030 strategic plan and in the have the same rights.
fundamental mission statement included in its enabling
legislation. Concerns were also raised with respect to the University’s
plans to offer English immersion programs for
During the consultations, major concerns were raised by Francophone students. The participants recognized that
participants worried about what they regarded as promoting bilingualism is important but maintained that
disrespectful and sometimes derogatory remarks aimed this should not hamper the presence of French on
at particular Francophones or the Francophone campus. Currently, there are approximately
community in general. A number of individuals referred 13,000 Francophones out of a total population of some
to what they see as the emergence of anti-French 45,000 students.
discrimination, which appears to be taking hold, and
described incidents that are reportedly occurring on Furthermore, some participants drew the attention of
campus with ever-greater frequency. Overall, the the senior management representatives to the need to
community feels that Francophones can be a target of raise international students’ awareness of the University’s
hostility at times, leading some to conclude that some Francophone fact and its long-standing mission in
institution-wide soul-searching is needed. In their view, support of the Francophonie.
this issue goes beyond linguistic matters.
Quality of the learning experience
For some participants who shared their views during this
session, these acts of language-based discrimination may As regards the quality of the learning experience, some
stem from a misunderstanding of the University’s mission participants pointed out that, in accordance with the
regarding the Francophone community and the value it Regulation on Bilingualism, the University must provide
adds to the university experience. adequate support to its faculty members with a view to
ensuring that they have the required fluency in both
Student experience official languages. During the consultations, participants
said that more could be done to inform faculty members
In large part, the University’s French fact is on full display about the University’s regulations aimed at promoting
in the lecture halls. the use of both official languages in class, placing special
emphasis on part-time faculty.
However, a number of participants reported that the
availability of French-language courses is problematic in In addition to linguistic training, the participants
certain programs. They noted that certain courses might suggested that there was a need to offer other forms
not be available in French or might only be offered very of support, such as providing training on the University
infrequently, which means that students cannot complete of Ottawa’s legal and regulatory obligations towards the
their programs within the required timeframe. This Francophonie with a view to informing the university
becomes a source of financial stress for Francophone community and raising awareness of all Francophonie-
students, who are concerned about having to cover related obligations and rights.
additional costs for tuition and housing while losing
potential income. These participants also mentioned that 3.2 University programs and
many students are forced to take courses in English;
research in French
sometimes, inconvenient scheduling means that access
to French-language courses is considerably limited. In Guiding questions
fact, the challenges associated with accessing French-
language courses were a recurring theme during these In particular, the participants were asked to consider
consultations. This issue is covered in greater detail in University programs and research in French.

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 7


The following topics were addressed: A number of participants emphasized the challenges of
accessing courses in French, an issue that also applies
Strategies and approaches making it possible to certain graduate programs. These individuals would
for students to have a fulfilling and enriching like the University’s designation under the FSA to be
academic learning experience in French; extended to cover graduate programs as well.
Strategies and approaches promoting
research conducted in French and research As previously mentioned, there were reports that some
focusing on the Francophonie; professors would not allow students to hand in work in
The most promising avenues of collaboration French in courses offered in English. Participants noted
aimed at enhancing teaching and research that this violates the provisions of the University’s
in French. Regulation on Bilingualism.

Questions and challenges


New English-only programs
More than 75 questions and challenges were raised by
the participants in this second consultation session. Their Some attendees expressed concerns about the availabi-
concerns can be divided into three main categories: the lity of courses in French and made a point of noting
availability of courses offered in French; the linguistic during the consultations that various programs recently
profile of faculty members; and efforts to promote approved by the University’s Senate are exclusively
research in French and related challenges. offered in English. For these individuals, this situation
cruelly undermines the status of the Francophonie.
Availability of courses offered in French
Critical mass of Francophone students
Initially raised during discussions on living in French at
the University of Ottawa, the issue of French-language The availability of courses in French is linked in part to
course availability returned with a vengeance during the the presence of a critical mass of Francophone students
discussions on academic programs. By all accounts, this on campus. In this regard, several participants asked
is an issue of great importance to the university questions during the consultations with a view to
community. achieving a clearer understanding of the University’s goal
of recruiting Francophone students, particularly
Academic programs internationally, and the desired proportion of Franco-
phone students on campus.
First of all, some participants noted that it is not always
possible to complete an entire undergraduate program In the absence of that critical mass, Francophone students
exclusively in French, despite the fact that a number of pointed out that small-sized classes appeared to be can-
programs are designated under Ontario’s French Services celled definitively or scheduled at inconvenient times. In
Act (FSA). According to these participants, this issue their view, this creates a vicious circle that could lead to
applies equally in certain regular programs as well as to a reduction in the number of available courses in French.
certain coop programs.
Other participants noted that even though the
Other aspects were also raised, in particular the lack of University has successfully diversified its recruitment of
available courses in French, which compromises students’ Francophone and Francophile students, linguistic
ability to maintain their eligibility for scholarships they imbalance remains an unresolved issue on campus
were awarded as a result of their Francophone status. because certain faculties do not seem to be showing
solidarity in this regard.
Although the University is a designated organization
offering services in French under the FSA as regards French- Linguistic profile of faculty members
language undergraduate programs, the community has
the ongoing impression that it is still difficult for students The University’s capacity to offer programs in French is
in certain faculties to complete their studies in French. directly linked to faculty members’ linguistic skills.

In addition, participants asked why the science and During the consultations, certain participants pointed
engineering programs had been excluded from that out that the University seems to continue to recruit pro-
designation. fessors who are not fluent in French. These participants
expressed their desire for more bilingual professors.

8 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


However, they also insisted that the recognition of the status to French-language and English-language research.
French fact should go beyond linguistic matters. In their
view, it is equally important for faculty members to be University of Ottawa Press
sensitive not only to language issues, but also to the
Francophone community’s culture, needs and aspirations. As the oldest French-language university press and sole
With that in mind, they suggested that it might be helpful representative of bilingual university presses in North
to clarify the University’s expectations with respect to America, the University of Ottawa Press (UOP) plays an
faculty members, fluency in French and awareness of altogether unique role in promoting research in French.
Francophone culture.
Various participants welcomed UOP’s contributions while
Furthermore, participants noted that more First Nations expressing hopes that it would play a greater role not
Francophone professors should be hired so Francophone only in French-language academic production, but also
students have an opportunity to gain a fuller understan- in designing pedagogical materials that meet the needs
ding of indigenous cultures and their approaches to of the Francophone academic community.
knowledge.
To that end, the participants suggested that UOP should
Promoting research in French and play an active role in any strategy designed to promote
related challenges research in French. Although promotional efforts pose
various challenges, they could serve to further the study
The attendees reiterated the importance of promoting of science in French. This would be a clear demonstration
research in French. They suggested that the University of the University’s commitment to its Francophone mis-
should oversee the proper functioning of the knowledge sion in the eyes of its stakeholders.
chain in French with a view to assisting the new genera-
tion of researchers who, in order to be more relevant and Systemic promotional efforts
recognized, increasingly face the imperatives of training
and publishing in English. They maintain that this should The participants noted that efforts to promote research
be a priority issue so the University can fulfil its in French should be incorporated into all the University’s
fundamental mission with respect to the Francophonie. operations.

On a more positive note, participants noted that the Among other things, participants proposed that the
University already has a number of major achievements University should recognize research conducted in French
in this regard. The development of University of Ottawa when hiring and promoting faculty and should acknowl-
Press, the creation of the new Collège des chaires de re- edge that Francophone professors are often required to
cherche sur le monde francophone, the Francophonie re- publish in both French and English to reach all their target
search centres, and the Official Languages and Bilingual- audiences.
ism Institute are all contributing to efforts to promote
research in French. Some participants expect the University to implement
an overarching strategy of promoting research in French,
The example of the University of Ottawa/Kanata North including research pertaining directly to various aspects
new technologies partnership was cited by participants of the Francophonie. French is still a key language in
who bemoaned the English language’s hegemony and humanities research; the participants underscored the
pre-eminence in scientific research in the vast majority importance of reaffirming that in addition to being a vital
of institutional initiatives. Research activities are con- communication tool, the French language conveys a
ducted exclusively in English under this partnership. specific way of looking at the world.

Other participants mentioned various incentives (e.g., 3.3 Administrative and faculty
the higher status ascribed to English-language academ- services in French
ic journals, impact factors as indicators of research rep-
utation, etc.) that they regarded as perverse and report- Guiding questions
edly have an adverse effect on the study of science in
French, thereby contributing to the homogenization of The third and final consultation session dealt with
thought patterns and the ways in which knowledge is administrative and faculty services in French. The
disseminated. They see this change of paradigm as a following topics were discussed:
warning sign and suggested that the University take
sustained action to reverse these trends and to give equal

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 9


Fulfilling the obligations and responsibilities assurances that individuals will be understood and
imposed by the Regulation on Bilingualism their views will be taken into account.
and the University’s designation under the
French Services Act; In short, participants feel that bilingualism at the
Incorporating both official languages within University of Ottawa poses numerous challenges in terms
physical and virtual learning spaces; of internal communications, work meetings and key
Access to bilingual technological tools; processes such as performance evaluations.
Administrative staff’s commitment to
promoting the University’s bilingual nature. Participants also underscored the importance of
including third parties offering on-campus services in
Questions and challenges any strategy designed to promote the use of French in
administrative services, given that these third parties are
Some 50 questions and challenges were raised by the acting on the University’s behalf.
participants. Their concerns touched on the topics of
management, communications and organizational culture. Communications

Management and governance structures The significant expansion in our means of communica-
tion, in particular social media and electronic
Various aspects of the Francophone community’s communications, was also raised by certain participants,
governance structures at the University were addressed who see major challenges for the University in this regard.
during this session. Serving as a backdrop, Part II of the
Regulation on Bilingualism stipulates that the central Regarding communications, participants noted that
administration and general services must carry out their bilingualism and the precedence of French are not always
activities in both official languages and that participants complied with in internal communications, emails or
in these activities are entitled to express themselves in administrative documents (e.g., job descriptions), which
either official language. are sometimes issued in English only.

First, a number of participants pointed out that mana- In addition, some participants maintained that the
gers’ linguistic requirements are unclear. In their view, University should adopt guidelines on gender-neutral
this lack of clarity has given rise to unjustifiable situations language in French. Some regard this as a particularly
that ostensibly facilitated the hiring of individuals who important topic with respect to equity, diversity and
are not fluent in French within the University’s hierarchy. inclusion.

According to these participants, preselection and Various attendees also reported challenges accessing
selection tools urgently need to be reviewed so the software applications and technological platforms
evaluation of linguistic skills is integrated more system- operating in both official languages. Although they
atically within the hiring process. In the view of some recognize that some progress has been made in this
community members, the goal is not only to ensure that regard, they would like the University to do better.
managers are able to speak French, but also to ensure
that each person who holds a management position at Organizational culture
the University understands his or her responsibilities,
together with the obligations stemming from being a The participants reiterated the importance of raising
Francophone institution. In addition, the suggestion was administrative staff’s awareness of the University’s
put forward that all managers should work to enhance Francophone mission and the key role it plays in
the Francophonie, not only in terms of programs but also promoting French and the Francophonie on campus.
in terms of the services they are required to provide.
They suggested that the University should make
The issue of using French during internal meetings of promotional and engagement-related efforts to ensure
administrative teams and faculty groups was also raised. that administrative staff carry out their established role
Participants maintained that because several members in promoting the University’s Francophone community.
of the university community neither speak nor under-
stand French, many Francophones no longer wish to
speak French at all. This issue touches not only on the
right to express oneself in French, but also on

10 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


4.0 Funding and accountability:
additional cross-cutting issues

Throughout the consultation process, additional In their view, this lack of resources has resulted in unaccep-
cross-cutting issues emerged that many participants regard table delays, three years after the plan was made public.
as essential to the full flourishing of the University of Ottawa’s
Francophone community, such as allocating funding to fulfil Although for some participants the creation of the new Office
related institutional ambitions and adopting an accountabi- of the Vice-President, International and Francophonie is a
lity framework. sign of the renewal of the institutional approach to the
Francophonie, others questioned the advisability of
Based on these discussions, the University of Ottawa should allocating human and financial resources to this new Office,
take more positive funding-related steps to promote the given other pending issues.
Francophonie and to support its growth while promoting
the full recognition of French within its community. In addition, certain participants noted that the issue of
funding for the Francophone community is unquestionably
Participants also emphasized that responsibility for the crucial to the development of a strong Francophonie within
Francophone community falls directly on senior manage- a bilingual institution. In line with their observations, this
ment, not just on the new Vice-President, International and challenge is intertwined with that of community recognition;
Francophonie. Consequently, senior management should i.e., funding should reflect the fact that Francophones’
show more leadership by making this issue more visible, legitimate aspirations and grievances are being taken into
while also taking steps to ensure better oversight of its account by the University.
related commitments and holding all managers accountable.
Some participants expressed hopes that the notion of real
It should be noted that these two issues emerged from equality between the two linguistic communities within the
discussions during the consultations and were not University’s ecosystem will become a priority in the coming
specifically mentioned in the information sheets. months. However, in the current context at the University
of Ottawa, some of the individuals consulted maintained
4.1 Funding the Francophonie that an insufficient allocation of resources for the Franco-
at the University of Ottawa phonie is in effect penalizing a significant portion of the
university community.
Some participants questioned the use of federal and
provincial government funding for the University’s Franco- Although the federal and provincial governments should be
phone community. Others wanted to find out more about lobbied to increase funding for minority Francophone and
how provincial grants and tuition fees paid by Canadian and bilingual institutions, in the opinion of some individuals
international Francophone students were used by the consulted, the University of Ottawa should demonstrate
University to support and enhance the delivery of French- that it is adequately performing its Francophonie support
language programs and services. role with its existing resources by striving to ensure a more
optimal budgetary allocation for the Francophonie. This
In addition, some participants had questions about funding would also make it possible to open up the debate among
earmarked for the Francophone community in the budgets program managers and administrative services concerning
of the various Vice-Presidents, including faculty budgets. the gap that must be bridged to meet needs and to rebal-
ance services between the two linguistic communities. These
Furthermore, an issue was raised concerning funding for discussions will be essential when specifying which requests
implementing specific structural aspects of the Action Plan will be submitted to the federal and provincial governments
for the Francophonie. Some participants bemoaned the fact by a bilingual post-secondary institution that has obligations
that no budget has been announced to support the towards linguistic-minority Francophone communities under
implementation of the Action Plan’s 41 recommendations. its founding legislation.

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 11


4.2 Importance of an increased accountability. They expressed hopes that the University
would take the Francophone community’s needs into great-
accountability er account in all aspects of its mission. In that regard, it was
A number of participants noted that the University of Ottawa agreed that establishing a specific framework would foster
is strongly decentralized and that some teams work in silos. a greater sense of accountability with respect to the Fran-
As a result, the pre-eminence of the French fact varies widely cophone community in general terms, particularly as regards
from one department to another and from one faculty to implementing the recommendations set out in the Action
another. Although participants recognized the good will of Plan for the Francophonie. This would ensure that the Action
certain managers, they noted that previous administrations Plan has a greater impact instead of merely being a
proved unable to create an organizational culture focused declaration of good intentions. With that in mind, participants
on fulfilling linguistic obligations and holding managers suggested that the performance targets for service/program
accountable. For some observers, many senior managers managers and for members of the University’s senior
do not always seem aware of their responsibilities. Some management should include the goal of working to imple-
participants noted a lack of awareness of efforts to promote ment recommendations regarding the promotion of the
and implement linguistic duality. There were reports that Francophonie that apply to their sectors of activity, in
Francophone students, administrative staff and professors consultation with the Office of the Vice-President,
do not always exercise their rights because the organiza- International and Francophonie and with the new Council
tional culture does not foster the use of French in many on French Services and Programs, which reports to the
activities, including team meetings and internal information University’s Senate. In particular, this would foster the use
exchanges. of performance evaluation tools and mechanisms aimed at
supporting and measuring the impact of the Action Plan,
Promoting French and the Francophone community forms thereby facilitating the cultural change required under the
the cornerstone of the University’s efforts. These two aspects circumstances.
are governed by the Regulation on Bilingualism, which has
safeguarded and maintained status of the French language Furthermore, some participants maintained that certain
at the University of Ottawa since 1974. However, some institutional decisions regarding the launch of new programs
participants noted that this regulation is regularly overlooked have diminished the on-campus presence of Francophones,
in the University’s decisions and practices, particularly when even though such decisions might have aimed for greater
hiring unilingual Anglophones to occupy bilingual- equality between Francophone and Anglophone students
designated positions. Complaints and grievances expressed with a view to strengthening the student experience for both
during the consultations served as a reminder in this regard. linguistic groups. In addition, some participants expressed
In the opinion of those participants, decision-making bodies doubts as to the benefits of the University of Ottawa’s
and managers must clearly fulfil their responsibilities to designation as an organization offering French-language
carry out the University’s Francophone mission, and be held services under Ontario’s French Services Act if an
accountable. accountability framework for offering undergraduate
programs and services in French is not put in place.
With a view to promoting a genuine and lasting cultural
change within the University’s services and academic
programs, various attendees called for greater managerial

12 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


5.0 Conclusion

The university community’s response to the President’s call The discussions during the consultations were frank, cour-
for the Vice-President, International and Francophonie to teous and direct, thus demonstrating that above and beyond
marshal support from key Francophone stakeholders on the progress made to date in implementing the recom-
campus, with a view to listening to them and gauging the mended measures set out in the Action Plan, there is a long
scope of their hopes and dreams, underscores the impor- road ahead and many initiatives must still be implemented.
tance attached to this issue. More than 400 people signed
up for the consultation sessions; in addition to raising more Even though the institutional approach to the Francophonie
than 185 questions, they shared their concerns regarding has evolved somewhat since 2019, there is one constant:
living in French at the University of Ottawa, access to the University of Ottawa remains a unique institution that,
University programs and research activities in French, and in fulfilling its bilingual role, is a key player in the movement
the level of administrative and faculty services in French. to further higher education within the Francophonie in
Ontario, in Canada and around the world. Although the
During these consultations, the university community University of Ottawa is not the only institution outside
engaged in five hours of discussions as they voiced concerns, Québec with a mandate to support and enhance the Fran-
aired grievances, and addressed some topics that were cophone community, its long history, prominence and
previously unexplored. In the end, they expressed hopes presence in the heart of the capital of a G7 country impose
that the new Office of the Vice-President, International and on it a particular responsibility in this regard.
Francophonie will further advance the cause of the Franco-
phone community throughout the University.

A number of key messages were delivered during these


consultations.
Taking up other challenges
overshadowed by the
dominant issues

Emphasizing issues
highlithted in the University Even though the French language is an integral part of the
of Ottawa’s Action Plan for University of Ottawa’s history and Francophones were its
the Francophonie founders, French has been relegated to secondary status
in the University’s structures and operations, in the view of
various participants.

Many participants used this dialogue to highlight other issues


A number of the issues raised during the three consultation that have yet to appear in the Action Plan for the Franco-
sessions (living in French on campus, accessing French- phonie. Some observers still regard the French fact at the
language programs, conducting research/publishing in University of Ottawa as a luxury. In their view, the institution’s
French and delivering administrative and faculty services in operational track record includes multiple incidents in which
French) appear in one form or another in the Action Plan Francophone rights were greeted with a combination of
for the Francophonie. Specific recommendations have been indifference and ridicule at best; in the worst incidents,
issued with respect to those issues. Francophone rights were unquestionably violated in certain
circles. Some participants even warned of the emergence

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 13


of an anti-French trend that is offending people’s sensitivities condemned to remain a case of wishful thinking and good
and hindering efforts to safeguard certain institutional intentions.
achievements concerning the Francophonie.
Initiatives aimed at boosting the University’s profile and
Such feelings of injustice are compounded by a sense of influence, such as bilingualism training, increasing the
confusion and anger among certain participants, who main- availability of French-language undergraduate programs,
tain that this situation runs counter to the University’s own expanding the French Services Act to include graduate
mission and denies the “value added” of the French fact at programs, fostering greater reliance on bilingual commu-
the University of Ottawa, which hinges on the linguistic nications, and forging stronger and more diverse links with
equality of French and English. other actors within the Francophonie will all require the
appropriate level of budgetary funding.
In addition, because they represent a significant part of the
university community and its ambassadors, international Because priority should be given to promising and
students should be made more aware of the University’s transformative projects that will give the university
Francophone roots and its historic mission regarding the community tangible and enduring means to consolidate the
French language. Although many of these students attend status of the French language at the University of Ottawa,
the University of Ottawa because of its bilingual nature, they the issue of funding will be crucial to the development of a
have very limited opportunities to contribute to the enrich- strong Francophone community. This issue is intertwined
ment of its Francophone culture. Therefore, more delibera- with that of community recognition: levels of funding reflect
tions will be needed on how to create community spaces the University’s recognition of Francophones, including their
and cultural events designed to foster the integration of legitimate aspirations and grievances.
international students and their social and cultural participa-
tion on campus, considering various markers of identity and
how they may intersect.

Some university community members clearly indicated that


they expect the new Office of the Vice-President, Towards a renewed
International and Francophonie to play a pivotal role in these
various issues, in accordance with its mandate. The new
Francophonie
Vice-President expressed a desire to open a new chapter in
French-language issues at the institutional level and hopes
to “promptly set the tone by replacing doubt with action,
and transaction with transformation.”
Based on the discussions that took place during the
It is important to note, however, that one office cannot bear consultations, a portion of the community still feels that the
sole responsibility for the Francophone community on French fact on campus is vulnerable, not only in terms of
campus. Indeed, the Francophonie remains a shared academic programs and resource availability for teaching
responsibility involving multiple stakeholders. It requires an and learning, but also in terms of service delivery. According
accountability framework and an uncompromising mobili- to these community members, robust steps should be taken
zation, including significant financial and human resources. to ensure that the Francophone community is more fully
appreciated within the University.

In the wake of events that led to this dialogue on the


Francophonie, a new sense of momentum may well take
shape. Above and beyond the lessons learned and any
Mobilizing financial and related assessments, there are unquestionable great
opportunities to be seized, particularly when it comes to
human resources doing things differently, challenging the status quo and
contributing to the renewal of the Francophonie.

The progress report sheds light on progress made since


2019 and lists various current and future initiatives. Bringing
them to completion will require the mobilization of significant
financial and human resources. If not, the Francophone
community at the University of Ottawa will at best be

14 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


Next steps

In the coming weeks and months, the Office of the


Vice-President, International and Francophonie will
continue to consult with community stakeholders within
University’s Francophonie governance structures with a view
to taking concrete follow-up action regarding this report’s
key ideas.

This will involve collecting data and analyzing it rigorously;


this data will also need to be documented to determine
whether the perceptions of community members and other
individuals’ experiences are isolated cases or reflect a
structural problem to which the University must provide an
energetic and unwavering response.

On behalf of the University of Ottawa, the Office of the


Vice-President, International and Francophonie would like
to thank everyone who played a part in these consultations,
directly or indirectly. This is an opportunity to pay tribute to
the depth of their commitment to promoting the French
language and the Francophone culture, along with
intercultural dialogue and diversity worldwide.

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 15


Appendix A
University of Ottawa representatives

The following individuals took part in the consultations as representatives of the University of Ottawa’s
senior management.

From the Office of the Vice-President, International and Francophonie:

Sanni Yaya, Vice-President, International and Francophonie.


Yves Pelletier, Associate Vice-President, Francophonie.

From the Office of the Provost and Vice-President, Academic Affairs:

Jill Scott, Provost and Vice-President, Academic Affairs.


Claire Turenne Sjolander, Vice-Provost, Graduate and Postdoctoral Studies.
Aline Germain-Rutherford, Vice-Provost, Academic Affairs.
Éric Bercier, Associate Vice-President, Student Affairs.

From the Office of the Vice-President, Research:

Sylvain Charbonneau, Vice-President, Research.


Martine Lagacé, Associate Vice-President, Research Promotion and Development.

From the Office of the Vice-President, Finance and Administration:

Karina Adam, Associate Vice-President, Human Resources.


Manon Dugal, Senior Director, Human Resources.
Appendix B
Discussion guides — Topic Guides
Consultations
on the Francophonie
May 2021

Living in French at the University of Ottawa


Since its establishment in 1848, the University To better support this aspect of living in French,
of Ottawa has aimed to promote the French the University created the Carrefour francophone
language and Francophone culture. This is why in 2011 as a space where Francophones and
the Francophonie is central to the University’s Francophiles can gather, discuss, and get to know
mission, as stated in its foundational legislation one another. The University of Ottawa campus
and its Regulation on Bilingualism. In 2015, this also features monuments dedicated to the
mission was enshrined in law when the University Francophonie, the latest of which was inaugurated
of Ottawa was officially designated as a public on September 25, 2013. Although participation
organization offering services in French under the in the Francophonie offers many benefits, it also
French Language Services Act of Ontario. poses many challenges. Much remains to be done
to ensure that an inclusive, perennial Francophonie
Since 2019, the University has been equipped blossoms on campus and that the entire University
with an Action Plan for the Francophonie, which, community work together to elevate all to greater
alongside an environmental scan of the French heights.
language and culture on campus, proposes
recommendations to reform the governance of A non-exhaustive list of questions to prompt
the Francophonie, strengthen the presence of reflection and stoke debate is proposed below to
French on campus and promote its expansion, and open this conversation about living in French at
improve communication about the University’s the University of Ottawa.
mission vis-à-vis the Francophonie.

Our campus is a vibrant Francophone living space


that is enriched by the diversity of cultures and
identities that comprise the University community.
Living in French is much more than having French
as a language of administration, teaching, learning
and research. French is spoken on campus in its
shops, at cultural and sporting events, at social
activities, and any other location or activity where
people come together.

18 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


Consultations on the Francophonie

Proposed questions:

1. What are the most important values that bring the university members together and reflect
the richness and vitality of the cultures that characterize the Francophone community and
culture?

2. How can the University improve the experience of living life in French for:
• the student population;
• support staff members ; and
• professors

3. What measures can the University take to continuously monitor and improve the quality of life
and culture of the Francophone community?

4. What cultural activities should the University organize to facilitate the social and intellectual
development of its Francophone and Francophile community?

5. Should the University create other Francophone celebrations, in addition to those it currently
hosts, to honour the diversity of its Francophonie?

6. How can the University optimize the Carrefour francophone’s space and resources, create
more physical and virtual spaces, and provide Francophones and Francophiles with an area
dedicated to living in French?

7. How can the University promote unity and dialogue between the various Francophone
identities on campus?

8. What must the University do to instill a sense of belonging among Francophones and
Francophiles, whether they are from Ontario, elsewhere in Canada, or abroad?

9. What must the University of Ottawa do to become a top-choice institution for Francophones
and Francophiles who would like to work, study, and live here?

10. How can the University promote the active participation of Francophones in campus life?

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 19


Consultations
on the Francophonie
May 2021

University programs and research in French


In the University of Ottawa’s Regulation on However, the consultations that led to the Action
Bilingualism, paragraph 4 states that “the bilingual Plan for the Francophonie and the concerns
character of the University will be shown by the expressed by way of the language complaints
bilingualism of its programmes […] its teaching mechanism brought to light problems, among
staff, its support staff and its student population”. other issues, with a lack of mandatory and optional
By obtaining official designation as a public courses in French. In addition, it is very evident
organization offering services in French under that many educational resources, including
the French Language Services Act in 2015, the teaching materials and software, are only available
University of Ottawa has strengthened its support in English. Many students would like to see the
for the Francophone community in terms of University widen its selection of elective courses
university programs and research in French. in French in their programs. As for the teaching
staff, several deplore the lack of visibility and
This designation requires all undergraduate appreciation for research conducted in French.
programs in all faculties (except for certain
engineering and science programs) to offer courses A non-exhaustive list of questions to prompt
entirely in French. Moreover, the Action Plan for reflection and stoke debate is proposed below to
the Francophonie proposes that certain graduate open the conversation about study programs and
programs be designated under the same Act. research in French at the University of Ottawa.

In 2020-21, the University of Ottawa offered


269 undergraduate programs and 100 graduate
programs in French, along with some 50 science
and engineering programs partially offered in
French. Over 13,000 Francophone students and
2300 Francophile students contribute to the
richness and diversity of our campus.

In terms of research, publications and work of


our professors play a vital role in the University’s
outreach to the Francophonie in Ontario, Canada,
and around the world.

20 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


Consultations on the francophonie

Proposed questions:

1. What are the most important values that bring us together and reflect the richness of the
Francophonie and the dynamic cultures that characterize teaching, learning and research in
French on our campus?

2. What should the University do to establish better conditions for success for Francophone and
Francophile studying on campus?

3. How can the University guarantee access to a wide range of courses in French?

4. How can the University increase opportunities for experiential learning in French in
professional settings at the local, national, and international levels?

5. How can the University increase the availability of educational resources and teaching
manuals published in French?

6. How can the University leverage the resources of the University of Ottawa Press to increase
the number of publications in French?

7. How can the University make better use of open access resources to promote the
dissemination of knowledge in French?

8. How can the University support collaboration between institutions at the local, national, and
international levels to develop educational materials in French?

9. How can the University make more resources available to professors and researchers to
support their research in French?

10. How can the University promote research on Francophonie while facilitating collaborations
and partnerships in this field?

11. How can the University revitalize teaching and research in French at the University of Ottawa?

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 21


Consultations
on the Francophonie
May 2021

Administrative and faculty services in French


As a community of nearly 50,000 people, the The Action Plan for the Francophonie encourages
University of Ottawa is the largest bilingual and mandates faculties, departments, institutes,
(French-English) university in the world. Its 10 and research centres, as well as administrative
faculties and 450 programs are places for students, services, to assume responsibility for ensuring
professors, researchers and support staff members the continuity of French services and usage at
to contribute to the University’s overarching the University of Ottawa. In its wake, the Action
mission, each in their own way. Plan also recommends that the University
reform its governance of the Francophonie on
A host of services mobilize the human, financial, campus, strengthen the presence of French at the
administrative, and organizational resources University, and improve its communication of its
needed to run the University. Francophone mission.

Since 2015, all these services are subject to the A series of questions to prompt reflection and
French Language Services Act as well as the stoke debate is proposed below to open this
University’s Regulation on Bilingualism. In short, conversation about the administrative and faculty
these services must comply with the University of services offered in French at the University of
Ottawa’s language requirements, notably in terms Ottawa.
of official communications and the provision of
services in French, whether these services involve
IT tools and online platforms, training, provision of
advice as a subject matter expert, among others.

Practically speaking, the University’s administrative


and faculty services could benefit from better
support and guidance in complying with
their language services obligations; greater
accountability with respect to the Act and the
Regulation should also be encouraged. For
example, a training workshop on bilingualism is
currently in the works to clarify the duties and
requirements pertinent to the services provided.

22 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations


Consultations on the francophonie

Proposed questions:

1. What are the most important values that bring the university members together and reflect
the richness and vitality of the cultures that characterize the Francophone community and
culture?

2. What measures should the University put in place to ensure that employees comply with the
language requirements specified in the French-Language Services Act of Ontario and the
University’s Regulation on Bilingualism when they provide day-to-day administrative and
faculty services?

3. How can the University ensure that IT tools and accompanying tutorials used by the entire
University community are fully bilingual?

4. How can the University ensure that French is effectively used in all University communications
and services?

5. How can the University better empower managers so they can ensure compliance with
language requirements that apply when providing services?

6. How can the University enrich the online platforms used in teaching, administration, and
research to increase the presence and encourage use of French in these tools?

7. How can the University motivate its external and service delivery partners to revitalize their
active service offering in French on campus?

8. How can the University solicit interest from members of the Francophone community to take
an active role in improving the provision of services in French?

Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 23


Appendix C
Progress report on the Action Plan
for the Francophonie (May 2021)
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 25
26 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 27
28 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 29
30 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 31
32 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 33
34 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 35
36 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 37
38 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 39
40 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 41
42 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 43
44 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 45
46 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 47
48 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 49
50 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 51
52 UNIVERSITY OF OTTAWA — Summary report on Francophonie consultations
Summary report on Francophonie consultations — UNIVERSITY OF OTTAWA 53
Contact-us
Office of the Vice-President, International and Francophonie
VP.IntFranco@uOttawa.ca
uOttawa.ca

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