Texte :
Ils sont de plus en plus nombreux les jeunes et les moins jeunes à s’adonner à ce qu’il
est convenu d’appeler l’«automédication », sans conscience du danger que cette pratique
solitaire peut engendrer pour leur santé physique et mentale.
Combien de fois n’avons-nous pas assisté à cette scène, devenue hélas familière, d’un
proche ou d’un collègue de travail tirer de sa poche ou de son sac à main un tas de
comprimés à la moindre alerte, le concernant ou concernant son voisin de table, et décider
de lui-même de la nature et de la quantité de médicament à ingurgiter. Ils sont nombreux à
ignorer la nocivité des médicaments qu’ils consomment sans avis médical, ne prenant
même pas la peine de lire la notice intérieure à la recherche de tel ou tel effet secondaire.
Beaucoup de malades pensent, à tort, pouvoir poursuivre eux-mêmes un traitement
précédemment prescrit par un médecin, en se limitant dans le meilleur des cas à demander
l’avis d’un simple pharmacien d’officine (ce qui reste dangereux), ou encore se basent sur
les expériences, supposées réussies, d’autres malades pour légitimer leur propre acte
d’automédication. Dans bien d’autres cas, la personne préfère « diagnostiquer » elle-même
sa maladie pour ne pas avoir à consulter, soit par crainte du médecin (la fameuse « phobie
de la blouse blanche ») ou, plus simplement, pour ne pas s’acquitter des honoraires.
On peut parler en définitive d’une automédication à éviter absolument et d’une
automédication « tolérable » comme la prise d’un comprimé d’aspirine an cas de léger
malaise, mais sans jamais dépasser les doses admises, « ce qui pourrait être fatal ou du
moins assez risqué ».
Et la responsabilité du pharmacien d’officine dans tout cela ? « Le pharmacien doit
refuser de délivrer certains produits comme les psychotropes, les corticoïdes ou les
hormones, ainsi que toute autre potion qu’il jugera dangereuse pour la santé du patient. En
cas d’insistance ou de doute, le pharmacien doit toujours orienter le patient vers son
médecin. On insiste également sur l’aspect éducation du malade et l’importance de lui
apprendre l’usage rationnel des médicaments afin d’éviter toute tentation
d’automédication aux effets pervers très préjudiciables à la santé.
Benhamouche Zoubir, Médias, 21février2010
Questions :
1. Quel est le thème abordé dans ce texte ?
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2. L’auteur est-il pour ou contre ce thème
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3. Relevez du texte quatre (04) mots appartenant au lexique dépréciatif.
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4. Cherchez dans le texte l’antonyme du mot « illogique ».
Illogique ≠…………………………………………………………………………………………………………