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L’INTERVENTION ECONOMIQUE DE
L’ETAT
Elaboré par :
BADDA Imane ZAHOUR Oumaima
ENNIBRAS BADR
2GI
Proposé par :
Pr. DAOUI Driss
L'expression "Etat gendarme" désigne une forme de l'Etat qui limite ses interventions aux
fonctions régaliennes : armée (défense du territoire), police (maintien de l'ordre), justice.
Pour le sociologue Max Weber (1864-1920) l'Etat revendique le "monopole de la violence
légitime" (Le Savant et le politique). Ses prérogatives fondamentales sont celles où l'usage de
la violence est présenté comme justifié
Jusqu’à 1930 c’est l’Etat libérale qui régissait, on définit le libéralisme comme étant une
doctrine économique qui considère que la régulation par le marché est la meilleure modalité
de gestion de l’économie. Cette idiologie défend la liberté sur trois principaux aspects :
• la propriété privée des moyens de production : selon le libéralisme la poursuite des
intérêts personnels des individus est bénéfique pour la société car elle génère le
progrès et la croissance collective.
• l’initiative individuelle comme moteur de l’activité économique : plus
spécifiquement, vouloir s’enrichir et améliorer sa vie pousse les individus à innover,
produire en améliorant du même coup la société.
• le libre jeu de la concurrence : les penseurs du libéralisme soutiennent aussi que
l’action individuelle favorise l’équilibre être l’offre et la demande selon les besoins
des uns et ce que peuvent offrir les autres, ils utilisent la métaphore de la main
invisible pour illustrer cet équilibre naturelle de l’économie.
D’après le libéralisme l’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie, le gouvernement doit
être formé des gens élus et dont l’action se limite à l’éducation et à la justice des individus.
Toute ingérence (intervention) de l’État dans les affaires privées doit être refusée car elle
risque de perturber le libre jeu du marché et donc de créer des situations de crise.
2- La transition de l’État de droit gendarme à l’État
interventionniste
Au cours de la première moitié du XXe siècle, avec l'avènement de l'Etat moderne, celui-ci
étend ses domaines d'intervention à l'économie et au social. C'est la transition de l'Etat
gendarme à l'Etat-Providence ou interventionniste.
Pendant la crise économique de 1929, la production industrielle a chuté et a continué à
s’effondrer pendant 3ans jusqu’à baisser en tout de 40%, et ses conséquences étaient bien
dramatiques. Toutefois, cette période le libéralisme a conduit au développement de la
misère ouvrière (revenues très faibles, aucune protection sociale…). D’autre part le marché
ne fonctionne plus spontanément de manière rationnelle et efficiente : la libre négociation
des prix ne garantit pas l’équilibre automatique et la répartition optimale des ressources.
Cela a donné naissance à une autre vision de l’Etat, sous l’impulsion de l’économiste
Keynes ; l’état devient donc garant de l’intérêt générale et se donne pour objectif de mettre
la population à l’abri du besoin et du risque, il est acteur à part entière de l’économie, pour
atteindre le triple objectif de plein-emploi des ressources disponible, de croissance et de
stabilité des prix ; Il devient un Etat-providence ou interventionniste.
II. Les interventions économiques de l’état
Lorsque l’État intervient régulièrement dans un grand nombre de domaines de l’activité
économique et sociale, on parle d’interventionnisme étatique.
La différence entre l’État gendarme et l’État-providence tient essentiellement à l’ampleur
des domaines d’intervention. L’État-providence a un rôle plus étendu : police, justice,
sécurité mais aussi protection sociale, interventions économiques et sociales.
L’allocation des ressources est un concept économique qui concerne l’utilisation des
ressources rares et notamment les facteurs de production (travail, capital, matières
premières) pour satisfaire à court et long terme les besoins de consommation de la
population.
Cette fonction consiste à lutter les défaillances du marché :
Défaillances du marché
Imperfections de la Externalités
concurrence
Biens collectifs :
On peut citer :
Externalités :
L'un des principaux problèmes liés au fonctionnement des marchés vient des effets indirects
de l'activité économique des individus sur le bien-être des autres individus. Ces
répercussions sont des externalités, car n'ayant pas de compensation monétaire, elles ne
sont pas prises en compte par le marché. L'État peut intervenir pour limiter les externalités
négatives (comme la pollution) ou encourager les externalités positives.
L’état participe en mettant en œuvre des mesures d’incitation qui ont des effets sur l’offre et
la demande.
Les pouvoirs publics mettent en place des mesures qui visent à encourager les externalités
positives. Pour cela, l'État peut imposer certaines pratiques via la réglementation. Par
exemple en fournissant des aides à un secteur d’activité, il va favoriser le développement de
l’offre dans ce secteur.
L'État peut aussi mettre en place des mesures visant à réduire les externalités négatives. Il
peut interdire certaines pratiques trop polluantes, ou utiliser des mesures incitatives,
comme la taxation. Par exemple, il peut inciter les entreprises à moins polluer en imposant
une taxe aux pollueurs.
Imperfection de la concurrence :
La concurrence trop faible engendre des prix élevés. L’Etat peut alors lutter contre les
monopoles ou bien réglementer leurs prix, comme c’est par exemple le cas dans le secteur
de l’électricité.
Asymétries d’information :
L’asymétrie d’information caractérise la grande majorité des marchés. En effet, les acheteurs
et les vendeurs ne disposent que rarement de la même information.
L’asymétrie d’information peut concerner toutes les formes d’information : les composantes
du prix, la qualité, le travail fourni, etc.
Face à l’asymétrie d’information, les pouvoirs publics sont intervenus pour forcer les agents
économiques à équilibrer les informations.
Exemple : pour vendre une voiture d’occasion, le vendeur doit avoir passé un contrôle
technique il y a moins de deux ans pour limiter les vices cachés.
La fonction de redistribution peut être définie comme l’ensemble des mesures prises
pour modifier la répartition des revenus dont l'État aspire à l’égalité d’accès des citoyens à
certaines richesses matérielles.
L’objectif principale est d’agir sur les inégalités, d’établir une justice sociale, d’atteindre une
certaine équité et d’accroître la consommation. Cela se réalise en prélevant de façon
obligatoire des impôts et des cotisations aux acteurs économiques et en les reversant
comme revenus de transfert aux ménages qui en ont besoin.
La redistribution sert non seulement à réduire les inégalités mais aussi à protéger les
individus contre un certain nombre de risques sociaux tels que :
• la perte d’emploi : en accordant une indemnité de perte d’emploi aux agents
économiques ayant perdu leur emploi.
• la maladie : en prenant en charge les dépenses des ménages pour honoraires de médecins,
médicaments, traitements et hospitalisation.
• l’exclusion sociale : en versant un revenu minimum d’insertion (RMI) aux allocataires pour
leur donner la possibilité de réinsertion dans la société.
• la vieillesse : en versant une retraite aux personnes âgées.
3. STABILISATION DE LA CONJONCTURE
Sur le plan temporel, à court terme, c’est la demande globale qui est susceptible de réagir
(la politique conjoncturelle). En revanche, les actions sur l’offre qui font recours aux
structures de l’économie ne réagissent qu’à moyen et long terme (la politique structurelle).
Les années 80 commencent mal pour le Maroc ; la baisse du prix des phosphates vient
compromettre l’équilibre du budget et de la balance commerciale du pays, alors que la
guerre du Sahara s’intensifie. La création de grandes infrastructures se poursuit, ainsi que la
politique sociale des subventions à l’alimentation de base, ces deux derniers éléments étant
justifiés quand la situation économique est saine dans un pays à croissances démographique
et urbaine fortes. Déjà très endetté, le Maroc doit accepter le principe de l’ajustement pour
retrouver un crédit international indispensable à sa survie économique, au prix de plusieurs
réformes. Cette question est très sensible, et il faut se souvenir que le Traité de Fez (1912)
fut imposé au Maroc à cause de l’endettement du pays et pour procéder à des réformes
fiscales et administratives.
Devant cette situation de crise, le Maroc s’est trouvé contraint d’adhérer au P A S en
concluant en 1983 son premier accord avec la banque mondiale et le fonds monétaire
international (F M I). La politique menée portait d’une part, sur des mesures destinées à
réduire la demande globale afin de diminuer le déficit budgétaire et celui du compte courant
de la balance des paiements et d’autre part, sur des mesures ayant pour but d’augmenter
l’offre globale.
• Limitation du déficit budgétaire total à 8.8% du PIB en 1983 au lieu de 14% en 1982
par la diminution des dépenses d’investissement.
Dès 1983, la stabilisation fut mise en place. A part une dévaluation réussie de 25 %, les
améliorations du budget et de la balance commerciale ne furent pas évidentes, mais les
tendances à la détérioration furent stoppées ; il faut reconnaître que la conjoncture était
défavorable, avec une mauvaise récolte qui s’alliait à un prix toujours bas des phosphates.
III. Conclusion
Au regard de ce qui précède, il convient de dire que l’intervention de l’Etat dans l’économie
est plus qu’incontournable face aux déficiences et au fonctionnement non optimal du
marché, disons du capitalisme. Par les normes qu’il doit édicter et par la régulation, il est
obligé d’agir sur l’économie. Toutefois, il doit intervenir en privilégiant l’efficacité
économique et en évitant le gaspillage.