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QUESTIONS DE REVISION EN ECONOMIE DE LA FIRME.

1. Définir

Firme selon les néoclassiques : Fonction de production qui spécifie le niveau d’output (Q) obtenu à
partir d’un niveau d’input.

Contrat : dispositif bilatéral de coordination par lequel deux parties s'engagent sur leur comportement
réciproque.

Contrat exhaustif : Contrat qui prévoit l’évaluation des coûts après les avoir évalués et modélisés.
Contrat cadre ou non exhaustif : contrat C’est un contrat qui n’envisage pas tous les cas de figure,
laissant le soin aux parties de décider de la solution à adopter, et de la répartition des coûts.
Asymétrie d'information : c'est lorsque dans le cadre d'un contrat, un agent économique détient plus
d'informations qu'un autre.
Zone d’indifférence ou d’acceptation : Situation dans laquelle le travailleur accepte
volontairement d’être dirigé par l’employeur.
Coûts d’agence c’est l’ensemble des dépenses liées à la mise en place d’un système de contrôle, et
d’incitation des agents.

2. Présentez les trois définitions ou approches de la firme en précisant à chaque fois les auteurs à
l’origine de chacune d’elle.

On recense trois principales définitions ou approches de la firme selon les auteurs.

a) D’après Olivier Williamson, Alchian, Demsetz, Jensen et Meckling, la firme est perçue comme un
« nœud de contrat » entre les individus qui la constituent.

b) Selon Penrose, Conner et Prahalad, Barney, Foss et Wernerfelt, la firme est définie comme étant un
« panier de compétences » ou « ensemble de ressources » ou encore comme un «processeur de
connaissances ».

c) Karl Marx, Claude Ménard et Hart conçoivent la firme comme une « organisation hiérarchique ».

3. Définir relation d’agence et présentés les effets qu’elle engendre avant et lors de l’exécution
d’un contrat.

a) On parle de relation d'agence lorsqu'une personne (le principal) a recours aux services d'une autre
personne (l’agent) en vue d'accomplir en son nom une tâche quelconque. Exemple : Actionnaire et
dirigeant.

b) La relation d’agence conduit à l’opportunisme des agents économiques, ou à l’asymétrie


d’information.

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Avant la signature d’un contrat, cette relation engendre le problème ou phénomène de « la sélection
adverse ou anti-sélection ».

Lors de l’exécution d’un contrat (ou après la signature d’un contrat), elle engendre le problème ou
phénomène « d’aléa moral ou hasard moral ».

4. Montrer comment la théorie des incitations peut amoindrir les effets de la relation d’agence.
Cette question peut aussi être posée de la façon suivante : Quel est le rôle de la théorie des
incitations ?

Pour réduire l’opportunisme des agents ou encore les asymétries informationnelles découlant de la
relation d’agence, la théorie des incitations propose un ensemble de méthodes ou mécanismes
(mesures incitatives) à travers lesquelles le principal conduit l'agent à révéler son information, ou à
adopter un comportement favorable.

5. D’après la théorie néoclassique, le marché est un mode coordination efficace. Coase de son
côté s’interroge sur la question de savoir : Pourquoi donc la firme existe également comme mode
de coordination ? Quels éléments de réponses pouvez vous lui apportez ?

En effet, la firme existe en raison des coûts de transaction qui existent sur le marché. Les couts de
transaction peuvent être définis comme étant les coûts liés au fonctionnement du marché. Ces coûts
revêtent une double nature ; il s’agit de :

a) Les coûts de transaction ex-ante qui sont des coûts liés à la négociation d’un contrat. On peut citer
les couts liés à la recherche de l’information, les coûts de négociation et rédaction d’un contrat etc.

b) Les couts de transaction ex-post qui sont des coûts qui interviennent à la suite d’un contrat dans le
but de favoriser son bon déroulement. Il peut s’agir des coûts liés au contrôle, à l’exécution, à la
renégociation d’un contrat.

6. Expliquez le problème de Hold-up et son lien avec la notion d’actif spécifique.

On parle de Hold-up lorsque lors de la réalisation d’un contrat, l’un des agents cherche à tirer profit
de l’échange en pénalisant l’autre ; ceci en raison de la spécificité des actifs qui lie les deux agents.

Un actif est dit spécifique lorsque sa valeur dans les usages alternatifs est plus faible que son
rendement lors de l’usage présent.

En effet, en cas de rupture d’un contrat, l’actif spécifique pourrait ne plus être utile ; ce qui va
pénaliser le propriétaire. Si l’actif est générique, alors il n’est pas possible qu’il y ait problème de hold
up car en effet, même en cas de rupture du contrat, l’actif peut facilement être redéployé dans un autre
secteur d’activité.

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7. Les cinq catégories d’actifs spécifiques sont :

a) Les actifs humains (ancienneté)

b) Les actifs physiques (moules à plastique)

c) Les actifs dédiés (système informatique entre un client et un fournisseur)

d) Les actifs localisés (proximité avec un client)

e) Les actifs incorporels (une marque)

8. Après défini et présenter l’auteur à la base de la rationalité limité, montrer son implication
sur la nature des contrats.

a) Rationalité limitée : Concept proposé par Simon Herbert, elle stipule que les agents
économiques sont certes rationnels, mais ne sont pas à mesure de prévoir l’ensemble des évènements
pouvant subvenir dans le futur, de manière à leur affecter une probabilité d’occurrence.

b) Son implication de la rationalité limitée sur la nature des contrats :

En raison de la rationalité limitée, les agents économiques sont dans l’incapacité de conclure les
contrats dits complets, c'est-à-dire des contrats qui prennent en compte l’ensemble des évènements
imprévus susceptibles de se produire dans le futur, en présentant pour chacun de ces évènements une
solution.

9. Présentez les hypothèses comportementales ou hypothèses de la théorie des coûts de


transaction (TCT)

La TCT présente deux principales hypothèses à savoir :

a) La rationalité limitée

Elle prévoit les agents économiques ont certes rationnels, mais incapables de prévoir tous les
évènements susceptibles de se produire dans le futur et de leur affecter une probabilité d’occurrence.

b) L’opportunisme

Il traduit l’absence d’honnêteté dans les transactions ; c’est aussi la recherche de l’intérêt personnel
par la ruse. On en distingue deux types qui sont :

- L’opportunisme ex-ante qui se présente lorsqu’il ya tricherie avant la passation ou la


signature d’un contrat entre les parties. Elle débouche sur une situation d’anti-sélection.
- L’opportunisme ex-post qui se présente lorsqu’il ya tricherie dans l’exécution du contrat ou à
la fin du contrat. Il débouche sur une situation d’aléa ou risque moral

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10. Présentez et définissez les formes de gouvernance selon Williamson, puis justifiez parmi elles
celle qui constitue le mode coordination le plus efficace.

a) Selon Williamson, il existe trois structures de gouvernance qui sont :

- Le marché ou faire faire ou externaliser l’activité


- La firme Faire soi-même ou internaliser l’activité
- La forme hybride (contrat) Faire ensemble : Elle combine le marché et la firme.

b) Comparaison des structures de gouvernance :

Comparaison entre marché et firme

Marché firme
Système de Système de Système de coordination se fait par l’autorité de
coordination coordination par les l’employeur.
prix
En cas de litige Recours fréquent aux 1. Flexibilité dans la prise des décisions.
tribunaux ; ce qui est 2. Résolution des litiges et conflits de manière
lent et coûteux. rapide et peu coûteuse.
3. Possibilité de contraindre l’employeur à
fournir l’effort nécessaire.

Selon Williamson, si les coûts de transaction sont élevés, il est préférable de faire recours à la firme ou
à la forme hybride. Il admet cependant l’existence des coûts liés aux échanges sur le marché.

Comparaison entre la firme et la forme hybride

Firme Forme hybride


En cas d’environnement 1. Flexibilité dans la prise des Renégociation ; ce qui prend du
incertain et perturbé décisions. temps et peut donner lieu à des
comportements opportunistes
2. Résolution rapide des litiges.
venant d’une des parties. En

3. Supprime toute possibilité de effet, ces comportements

comportement opportuniste post opportunistes constituent des

contractuel. coûts pour l’autre partie.

D’après Williamson, le mode de coordination le plus efficace est celui qui minimise les coûts de
transaction. L’auteur présente que le recours au marché ou alors à la forme hybride comme mode de

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coordination des échanges implique des coûts de transaction ; ce qui n’est pas le cas de la firme. Ainsi,
la firme est le mode de coordination le plus efficace.

11. Après avoir défini la notion de droits de propriétés, montrez en quoi elle est liée au
fondement microéconomique de l’approche de la firme par la hiérarchie.

a) Les droits de propriétés sont définis comme étant les droits d’user (usus), de jouir ou en tirer un
revenu (fructus), et de disposer ou de vendre (abusus) d’une chose et d’en être le maître absolu et
exclusif dans les conditions fixées par la loi.

b) La hiérarchie tire son fondement de la différence des droits de propriétés qui existe entre
l’employeur et l’employé. En effet le pouvoir dont dispose un employeur de décider qui peut utiliser
les actifs qu’il possède lui confère aussi une autorité sur l’employé. On dit que le contrôle des « actifs
non humains mène au contrôle des actifs humains ».

12. Donnez les fondements de la hiérarchie et de l’autorité


Il existe deux fondements qui sont :
a) Les fondements microéconomiques (voir question 8 ci-dessus).
b) Les fondements juridiques

Le droit du travail révèle trois critères qui conditionnent le statut de salarié. Il s’agit de la prestation,
de la rémunération et de la subordination. Ainsi, à travers la subordination, le contrat de travail confère
à l’employeur un pouvoir de décision (l’autorité) sur l'employé, et exige que ce dernier respecte la
hiérarchie et l’autorité.

13. Définir « droits de propriétés », donner ses attributs et spécifier le mode d’organisation le
plus efficace selon cette théorie

a) Voir Question 11 pour la définition.

b) Les attributs des droits de propriété


- le droit de propriété est subjectif : Seule une personne peut se voir investir du droit sacré à la
pleine propriété.
- Le droit de propriété est exclusif : Il ne peut y avoir de propriété simultané sur même objet.
- Les droits de propriété sont librement cessibles. : La liberté d’un individu lui permet de se défaire
de ses droits de propriété.

Ce qui permet d’établir quatre modes d’organisation qui sont :

- L’entreprise entrepreneuriale ou capitaliste


- L’entreprise managériale

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- L’entreprise publique
- L’entreprise collective

D’après la théorie des droits de propriétés, le mode d’organisation le plus efficace est l’entreprise
entrepreneuriale ou capitaliste, car le propriétaire d’une telle entreprise jouit de manière totale de
l’ensemble des droits, et à tout intérêt à contrôler les actifs pour réaliser un meilleur rendement. Ce qui
n’est pas le cas des entreprises publiques, des coopératives, managériales.

14. Oppositions (différences) entre l’approche contractuelle de la firme et l’approche par les
compétences
Approches contractuelles Approches par les compétences
Rationalité substantielle Rationalité limitée
Allocation des ressources Création des ressources
Efficience statistique Efficience dynamique
Information Connaissance

a. Rationalité substantielle versus rationalité limitée


L’approche par les compétences rejette la rationalité substantielle (illimitée) et admet plutôt que les
agents économiques sont dotés d’une rationalité limitée. Par ce fait, elle exclut l’hypothèse de
maximisation des comportements (qui suppose que les agents effectuent des choix optimaux) et admet
plutôt que ceux-ci font de bons choix.
b. Allocation des ressources versus création des ressources

Selon cette approche, les firmes sont hétérogènes et nécessitent des actifs spécifiques pour réaliser leur
production. Le marché ne peut leur procurer ce type d’actif ; ce qui explique que la firme procède elle-
même à la création et à l’accumulation de ses ressources.

c. Information versus connaissance


D’après l’approche par les compétences, la connaissance n’est pas juste une accumulation des flux
d’information en situation d’asymétrie d’information ; mais c’est plutôt une capacité d’apprentissage
et une capacité cognitive permettant d’exploiter l’information.

d) Efficience statique versus efficience dynamique


Contrairement à l’approche contractuelle, l’approche évolutionniste exprime que la firme cherche
toujours à améliorer ses performances ; son efficacité n’est donc pas statique mais plutôt dynamique.
L’accroissement de ses performances nécessite qu’elle développe ses performances.

15. Les niveaux d’apprentissage au sein de la firme

On distingue deux niveaux d’apprentissage qui sont :

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a. L’apprentissage routinier lequel dépend de l’imitation et de la répétition de l’action.

b. La réalisation des expériences au cours de l’activité de production d’un bien ou d’un service.

16. Après avoir présenté les limites de la relation d’autorité et de la hiérarchie, quelles solutions
préconisez-vous dans le but de les surmonter ?

a) Les limites de la relation d’autorité et de la hiérarchie

La relation entre l’employeur et l’employé est basé sur le contrôle et sur le commandement.

- Le contrôle s’avère inefficace dans le cadre d’un travail en équipe ou pour des tâches complexes.

- Le contrôle est très souvent coûteux pour l’employeur

- Le contrôle ne permet de surveiller l’initiative d’un individu.

b) Les solutions préconisées dans le but de pallier les défaillances de la relation d’autorité sont :

- Les méthodes ou mesures incitatives pécuniaires ou non. Il peut s’agir des promotions, des primes,
des sanctions, etc.

- La coopération où chaque partie recherche l’intérêt de l’autre.

On en distingue trois catégories qui sont :

a) Les dépenses liées à la surveillance et à l’incitation : Il s’agit des coûts liés à la gestion de
l’information, à la surveillance, l’incitation etc. Ils sont supportés par le principal.

b) Les dépenses d’obligations : Il s’agit des coûts liés à la bonne exécution du contrat (publication
des comptes, rapports etc.).

c) Les pertes résiduelle ou coûts d’opportunités : Il s’agit de ce qu’aurait gagné chacun des parties à
ne pas contracter l’autre.

17. Compétences cognitives : Ce sont les compétences qui procurent à la firme un avantage
comparatif sur ses concurrents.

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