FSJES
Master Management Financier de l’Entreprise
octobre 2018
1
27/10/2018 Pr. SAID OUHADI
Bibliographie :
2
AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
PLAN DU COURS
1- Définition de l’Audit
2- Typologie d’Audit
3- Catégories d’Audit
4- Audit comptable et financier
5- Démarche d’audit financier
3
Approche historique de l’audit
Au début du moyen âge, les sumériens ont procédé au contrôle de la comptabilité des agents.
Cette procédure consiste à faire une comparaison entre les informations provenant de deux sources
d'enregistrements différents.
4
Approche historique de l’audit
A l'époque des romains, ce terme fut utilisé pour désigner un contrôle au nom de l'empereur sur la gestion des
provinces.
Dans la civilisation islamique, le contrôle est effectué par le biais de la Hisba par le MUHTASSIB.
5
1-Définition de l'Audit
L'audit est l'examen professionnel d'une information en vue d'exprimer une opinion responsable et indépendante
sur la concordance de cet objet avec le référentiel applicable.
6
Mots clés de la définition :
· Examen : processus méthodique d’accumulation d’éléments probants.
Objet examiné : il peut s’agir de comptes, d’une activité , d’une fonction, d’une unité de production, d’un processus
ou procédure.
Professionnel Indépendant : Etat d’esprit et force de caractère en plus de l’absence du moindre lien, direct ou
indirect, entre d’une part l’auditeur et d’autre part, premièrement, l’entreprise ou l’unité auditée et, deuxièmement,
l’objet du contrôle.
L’opinion du professionnel indépendant : exprimée avec plus ou moindre conviction, elle doit être formulée dans un
rapport écrit. Lorsqu’elle porte sur les comptes, on distingue deux niveaux d’assurance raisonnable et modérée.
7
2-Typologie de l'Audit
8
3- Catégories d'Audit
Les missions sont orientées vers des activités ou opérations présentant les risques les plus importants.
L’intervention :
9
3- Catégories d'Audit
il a pour objectif l’évaluation de la bonne application des politiques, instructions et règles en vigueur et la conformité
des directives données et des actions avec les dispositions légales et réglementaires.
10
3- Catégories d'Audit
c- Audit comptable et financier : il s’agit d’auditer les comptes annuels sociaux et consolidés
11
3- Catégories d'Audit
12
4-Définition de l'Audit Comptable et Financier
L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une
opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les états financiers d'une entité traduisent sa situation à la date de
clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l'entreprise a
son siège.
examen pratiqué par un professionnel externe à l'entité sur les comptes de laquelle l'opinion est exprimée.
2 aspects distincts :
1) audit contractuel (ponctuel, exceptionnel)
2) audit légal (prescrit par la loi) = Commissariat aux Comptes : mission d'audit externe conduisant à certifier
que les comptes présentés répondent aux qualifications légales de régularité, de sincérité et d'image fidèle.
13
5-Les qualités des auditeurs
* Qualités intellectuelles : discernement, esprit critique, sang froid, esprit de synthèse, facultés d’analyse, sens du
contact et du dialogue, sens de la mesure, faculté d’adaptation et de réaction, détermination, souplesse, patiente et
ténacité.
* Compétence et professionnalisme : maîtrise des disciplines et domaines en relation avec l’activité exercée et
capacité d’organisation et de conduite d’audit dans la structuration et la conduite de missions.
14
5-Les principes de comportement des auditeurs
* L’indépendance
* Le secret professionnel
* La discrétion
* Les règles d’exercice professionnel
* La confraternité qui requiert le sens de l’euphémisme
15
6- Normes d’exercice professionnel et code déontologique
Instituts Professionnels :
Conseil National et régional de l’Ordre des experts comptables
16
IMPORTANCE DES NORMES
Les normes facilitent et éliminent toute ambiguïté dans l'information entre son émetteur et son récepteur.
17
NORMES D'AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Les techniques et outils de l'audit doivent être appliqués dans le cadre des trois catégories de normes suivantes :
1) normes générales
2) normes de travail
3) normes de rapport
18
Revue des principes comptables fondamentaux
1- continuité d’exploitation
2- Permanence des méthodes
3- Coût historique
4- Spécialisation des exercices
5- Prudence
6- Clarté
7- importance Significative
19
7-DEMARCHE D'AUDIT
20
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)
Cette phase permet à l'auditeur de :
21
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)
Objectif principal :
22
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)
Informations recherchées :
23
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)
Techniques utilisées :
- Entretiens
- Exploitation de la documentation interne
- Exploitation de documents externes
- Analyse des derniers états financiers
- etc.
24
APPROCHE PAR LES RISQUES
·
Rappel de l'objectif de l'auditeur : exprimer une opinion motivée sur
la régularité, la sincérité et l'image fidèle des informations financières
qui lui sont soumises.
25
SEUIL DE SIGNIFICATION
Définitions :
- C'est la mesure que peut faire l'auditeur du montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une omission
peut affecter la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes annuels.
- C'est le montant à partir duquel le jugement d'un lecteur averti pourrait être modifié sur les états financiers.
Utilité:
Il sert de guide à l'auditeur tout au long de sa mission pour :
- programmer la nature et l'étendue des sondages
- apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées.
Mode de calcul:
- Notion subjective qui relève du jugement de l'auditeur
- Pourcentage d'un élément de référence : bénéfice net, résultat courant hors éléments exceptionnels, capitaux
propres, chiffre d'affaires, etc.
26
Anomalies
« Une anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou
omise, en raison d’erreurs ou fraude, d’une importance significative telle que seule ou cumulée
avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur d’une information comptable ou
financière »
Le concept d’importance relative est lié à l’aspect qualitatif (nature) et à l’aspect quantitatif (montant).
27
DEFINITION DU CONTROLE INTERNE
28
DEFINITION DU CONTROLE INTERNE
29
DEFINITION DU CONTROLE INTERNE
30
OBJECTIFS DU CONTROLE INTERNE
33
Les acteurs du contrôle interne
Le contrôle interne est l’affaire de tous, des organes de
gouvernance à l’ensemble des collaborateurs de la société.
34
Environnement de contrôle
Le dispositif de contrôle interne comptable et financier ne saurait se limiter à
un ensemble de manuels de procédures et de documents.
Principe d’organisation
Principe d’intégration
Principes de permanence et d’universalité
Principe d’indépendance
Principe d’information et d’harmonie
36
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’organisation
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que
l’organisation de l’entité possède certaines caractéristiques ;
• Adaptée,
• Vérifiable,
• Formalisée
• Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.
Un cumul des fonctions favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et
les dissimulations.
37
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’intégration
39
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’indépendance
40
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’information et d’harmonie
41
Processus comptables
42
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
43
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
45
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
PRISE DE CONNAISSANCE DU DISPOSITIF DU CONTRÔLE INTERNE ET
CONCLUSION
Cette prise de connaissance s’effectue selon 5 techniques :
2) Conversation d’approche
5) Grilles d’analyse
Cela consiste à recenser tout ce qui peut aider le réviseur, à apprécier les
systèmes, procédures et
méthodes utilisées par l’entité ; documents externes et internes.
47
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
2) Conversation d’approche
48
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
49
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
5) Grilles d’analyse
Les grilles d’analyse du contrôle interne font ressortir les fonctions
assumées par les postes de travail. Ce sont des tableaux à double entrée,
effectuant l’inventaire des différentes opérations
réalisées.
50
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
Définition
Rédiger le projet
Ÿ L’objet;
Ÿ Le périmètre du manuel de procédures ;
Ÿ La terminologie : Définition des termes employés ;
Ÿ La codification retenue ;
Ÿ Le contenu d’une procédure (Plan de description d’une procédure) ;
Ÿ L’organisation et règles de mise à jour.
Tous les biens réceptionnés / services rendus sont-ils saisis et traités dans
les dettes fournisseurs ?
Les biens réceptionnés / services rendus sont-ils enregistrés dans les dettes
fournisseurs sur la période appropriée ?
Des avoirs sont-ils émis et comptabilisés pour l'ensemble des marchandises retournées
?
Les factures concernent-elles des livraisons effectives ?
Tous les règlements reçus par l'entreprise ou pour son compte sont-ils immédiatement
comptabilisés dès remise en banque, en caisse ou dès réception (effets non échus) ?
Tous les titres de paiements sont-ils remis en banque, sans délai ou au plus tard à leur date
d'échéance ?
L'entreprise s'assure-t-elle que les encaissements sont valides et qu'ils ne sont enregistrés
qu'une fois ?
Les corrections de prix et/ou de quantités apportées sur le fichier de stock correspondent-
elles à des changements de prix effectifs et/ou des différences d'inventaire physiques
effectives?
Les corrections de prix et/ou de quantités sont-elles enregistrées exhaustivement?
Les corrections de prix et/ou de quantités sont-elles enregistrées sur la correcte période?
Les stocks de la société évalués selon les principes comptables de la société reflètent-ils
les conditions économiques et le marché actuels ?
Consultation du X
magasin
Approbation du BC X
D.G
Etablissement du D.G
BC
Rapprochement X
BC/Besoin
76
Etude de cas :
Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Passation de la commande
X
Réception des devis
X
Choix du fournisseur
X
Contact du fournisseur
77
Etude de cas :
Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Réception de la commande
Opérations Magasinier Responsable Non exécuté
Achat
Réception des X
commandes
Contrôle des conformités X
Réception de la facture X
X
Rapprochement X
facture/B.C/B.L 78
Etude de cas :
Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Paiement de l’achat
Opérations Responsable Responsable Directeur Non exécuté
Achat Comptabilité Général
Validation des X
pièces
justificatives
Enregistrement X
comptable de
l’achat X
Etablissement X
du chèque de
paiement
Signature du X
Chèque
Enregistrement X
de l’opération 79
de paiement
Etude de cas :Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Questionnaire de contrôle interne
80
Etude de cas :Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Questionnaire de contrôle interne
2 catégories :
Les preuves internes sont moins sûres que les preuves externes : elles sont plus
facilement manipulables.
82
ASSERTIONS D'AUDIT
Ce sont les critères auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.
EXHAUSTIVITE
REALITE
PROPRIETE
EVALUATION CORRECTE
IMPUTATION CORRECTE
Risque
d’audit
84
L’approche d’audit par les risques
85
Approche d’audit par les risques : Les risques
inhérents
Toute activité économique induit des risques en fonction de
la nature de cette activité
86
APPROCHE D’AUDIT PAR LES RISQUES : les
risques de contrôle
87
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES
88
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’entreprise – secteur d’activité
90
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’entreprise – politique générale
Politique financière
Financement court terme/ long terme : Sécurité des sources de
financement…
Conditions des emprunts : Taux variables : incidence de la
politique des taux
Politique commerciale
Renouvellement fréquent des gammes de produits : Risques
d’obsolescence
Choix des réseaux de distribution : Réseau traditionnel (risque
financier), Grande distribution (risque commercial où le client
influence la politique commerciale tant sur les prix que les
produits…
Politique sociale
Conflits sociaux : Incidence sur la continuité de l’exploitation…
91
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées
92
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées
93
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées
94
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées
95
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés au contrôle interne
Ces risques correspondent à la possibilité que le contrôle interne
ne détecte pas les risques potentiels ou inhérents aux états
financiers.
Exemples:
96
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’auditeur
Ce risque est le risque de non-détection des erreurs ou irrégularités
par les procédures d’audit appliquées.
Il peut s’expliquer par :
Une formation et ou une expérience insuffisante :
Exemple : l’audit bancaire nécessite une maitrise de l’activité et des
processus d’enregistrement ( risque important au niveau des dossier de
crédit )
L’audit hôtelier nécessite une maitrise des risques inhérents liés à la nature
de l’activité ( nuitées non comptabilisé, détournement au niveau des points
de vente …
L’audit des assurances : maitrise des obligations en matière de
provisionnement des primes et risques ….
Etc
97
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’auditeur
Des procédures de révision inadaptées aux objectifs
d’audit. Exemple : Lors du contrôle de l’évaluation des
créances, l’audit a porté sur l’examen de la balance des
clients douteux. Une bonne démarche d’audit aurait
prévu l’examen des créances dites « non douteuses »
afin de voir si elles n’avaient pas de caractères douteux.
98
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
POURQUOI ?
- obligation légale
- bonne organisation du travail
OBJECTIFS:
- améliorer l'efficacité de la mission en permettant un suivi régulier de l'avancement des travaux
- permettre la supervision du travail et la transmission de l'information
- justifier les conclusions tirées et apporter la preuve des diligences effectuées.
2 types de dossiers:
1) Dossier permanent
2) Dossier de l'exercice, constitué des feuilles de travail.
99
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
100
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
101
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
102
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
103
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
104
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
105
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
106
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
107
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
DOSSIERS DE TRAVAIL
DP DG DS DC
LE DOSSIER PERMANENT
Renseignements généraux sur l’entité
Administration de la mission
Renseignements juridiques
Autres informations pluriannuelles liées aux états de
synthèse
Personnel – Situation sociale
Situation fiscale
109
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
LE DOSSIER PERMANENT
Systèmes comptables et informatiques
Rapports émis
Documents à archiver
110
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
LE DOSSIER GENERAL
Rapports et communications
Synthèse de la mission
Planification de la mission
Programme d’évaluation du contrôle interne au niveau de
l’entité
Programmes de travail sur les thèmes spécifiques
Programme de travail sur les comptes
111
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
LE DOSSIER SYSTEME
Mémorandum de synthèse annuel sur le contrôle interne
et orientation du contrôle des comptes
Système comptable
Système d’information
Achats fournisseurs
Ventes clients
Trésorerie
Paie Personnel
Stocks
Impôts et taxes
Immobilisations
Autres cycles de contrôle interne
112
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
113
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
114
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
115
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
116
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
117
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
118
Tenue de dossier de travail
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
119
Tenue de dossier de travail
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
7-DOSSIERS DE TRAVAIL
121
LES CONCLUSIONS D’AUDIT
122
LES RESERVES
123
La réserve
- Limitation
- Incertitude
- Désaccord/ajustement.
124
LES LIMITATIONS
125
La limitation
- Inventaire physique
- Tests de substance
- Revue du contrôle interne
- Circularisation
- Etc.
126
La limitation
Cas de limitation
127
LES INCERTITUDES
128
L’incertitude
129
L’incertitude
Cas d’incertitude
130
LES DESACCORDS/AJUSTEMENTS
131
Le désaccord ou l’ajustement
132
Les désaccords
Cas de désaccord
133
LES OBSERVATIONS
134
L’observation
135
Cas d’observations
Cas d’observations
- Contrôle fiscal
- Litige en cours
- Changement de méthode comptable
- Correction d’erreur
- Etc.
136
L’OPINION DE L’AUDITEUR
137
L’opinion
138
Conclusion / Tour de table
139
Les techniques de révision des comptes
L’EXAMEN ANALYTIQUE
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT
Les recoupements internes
Les recoupements externes (La circularisation ou confirmation directe)
LES CONTROLES PHYSIQUES OU OBSERVATION PHYSIQUE
LE CONTROLE DES OPERATIONS ET LE CONTROLE DES POSITIONS
LES SONDAGES
140
DEFINITION DE L'EXAMEN ANALYTIQUE
- faire des comparaisons entre les donnes résultant des comptes annuels et des données
* antérieures
* postérieures et prévisionnelles
* d'entreprises similaires et établir des relations entre elles;
141
DEFINITION DE L'EXAMEN ANALYTIQUE
Cette technique peut être mise en œuvre à divers niveaux de la mission du réviseur.
L’examen analytique permet au réviseur de déceler des fluctuations et des éléments inhabituels c'est-à-dire faisant
apparaître des relations inattendues ou qui ne concordent pas avec des informations obtenues d’autres sources.
Le réviseur doit alors faire des recherches pour se faire une opinion sur les résultats en présence. Les recherches
peuvent s’orienter : vers les dirigeants de l’entreprise qui pourront répondre aux questions du réviseur.
Celui-ci comparera les réponses aux éléments qu’il a contrôlés dans les documents de l’entreprise ou par rapport
aux informations connues d’entreprise similaires vers d’autres procédures de révision si les réponses des
dirigeants ne sont pas satisfaisantes.
142
AVANTAGES DE L'EXAMEN ANALYTIQUE
- types de transaction
- événements particuliers de l'exercice
* création d'une nouvelle ligne de produits
* ouverture d'une nouvelle entité géographique ou juridique
* mise en place d'un nouveau système
143
LIMITES DE L'EXAMEN ANALYTIQUE
- dépend de la susceptibilité des données d'être influencées par un trop grand nombre de facteurs : il peut se
produire des compensations qui cachent des variations significatives.
· Limites dues à l'importance relative et à la nature des éléments en cause par rapport à
l'ensemble des comptes annuels:
plus le poste est important par rapport à l'ensemble du bilan ou du compte de résultat, moins il sera possible
de se fonder sur les seuls résultats de l'examen analytique pour conclure sur ce poste.
144
DEMARCHE DU CAC POUR L'EXAMEN ANALYTIQUE
145
Définition des critères d'identification des éléments anormaux
ex.: pourcentage augmentation des charges fixes nettement supérieur au taux d'inflation
Aucune variation anormale ne doit rester sans explication puisque, par définition, elle est indicatrice d'une erreur
éventuelle.
L'examen analytique peut donc amener à modifier la nature et l'étendue des autres procédures de contrôle telles qu'elles
avaient été prévues au cours de la phase de planification de la mission d'audit.
146
TECHNIQUES D'EXAMEN ANALYTIQUE
1. Revue de vraisemblance
· Examen critique d'informations pour identifier celles qui sont, à priori, anormales.
· ex.: - compte client sans nom
- solde débiteur d'un compte ordinairement créditeur
- libellé incohérent
4. Analyses de tendances
Application des analyses décrites précédemment mais sur des périodes plus longues pour essayer d'en tirer des règles plus
précises sur les relations qui existent entre les données utilisées;
ex.: analyser la progression des ventes sur plusieurs exercices pour déterminer un taux de progression normal.
147
27/10/2018
Comptes 2003 P. 2004
SAID OUHADI 2005 148
Produits d’exploitation 37438 37109 33771
Vente de marchandises 632 884 150
Vente de biens et services 37335 35313 33215
Variation de stocks -617 810 272
Reprise d’exploitation (3) 88 102 134
Charges d’exploitation 31960 32427 30225
Achats revendus de marchandises 509 757 162
Achats consommés de matières 29274 29306 27848
Autres charges externes 554 609 (1) 560
Impôts et Taxes 213 201 279
Charges de Personnel 677 710 760
Autres charges d’exploitation 41 2 2
Dotations d’exploitation (2) 692 842 614
Résultat d’exploitation 5478 4682 3546
Produits financiers 783 879 435
Produits des titres de participation 76 26 6
Gain de change 27 433 160
Intérêts et autres produits financiers 680 338 269
Reprise financières - 82 -
Charges financières 1198 621 388
Charges d’intérêt 547 498 355
Perte de change 502 105 31
Dotations financières 149 18 2
Résultat Financier -415 258 47
Résultat Courant 5063 4940 3593
Produits non courants 3 3 26
Produits de cessions d’immobilisations 3 3 26
Charges non courantes 1 - 209
Valeurs nettes d’amort.des Immob. cédées 1 - 209
Résultat non courant 2 3 -183
Impôt sur les résultats 2006 1957 1227
Résultat Net 3059 2986 2183
27/10/2018 P. SAID OUHADI 149
EXEMPLE
Pour le réviseur, l’origine des documents en détermine la valeur. Les conclusions du réviseur seront d’autant
plus solides qu’elles s’appuieront sur des faits objectifs.
150
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES
Les factures fournisseurs, les bons de commandes reçues des clients, les relevés de banque, les avertissements d’impôts. La
force probante de ces documents est bonne si l’entreprise n’y a pas apporté de modifications.
Les bordereaux de remise de chèque visé par la banque, les effets à recevoir acceptés, le double des bordereaux de livraison
émargé par les clients.
La force probante de ces documents peut être assimilées à celle des documents crées à l’extérieur et conservées par
l’entreprise.
151
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES
152
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES
Ce sont des ordres de fabrication, des ordres de sortie matières, bons d’entrée en magasin. Cette catégorie de
pièces a une faible valeur probante car les pièces émanent de l’entreprise elle-même qui peut les modifier ou
les créer sans opérations ou faits justificatifs.
Mais ces documents seront d’autant plus probants que le contrôle interne sera important.
Les pièces internes doivent pour être valables revêtir la forme prescrite c'est-à-dire contenir l’ensemble des
renseignements prévus et des signatures et paraphes et avoir été accompli au moment même de l’opération.
Le contrôle de ces pièces peut être formel. Il permet au réviseur de s’assurer que les pièces justificatives sont
correctement établies, qu’elles ne portent aucune trace d’altération ou de surcharge, qu’elles n’ont pas été
falsifiées.
Le contrôle peut être substantiel. Le réviseur devra apprécier si l’opération faisant l’objet d’une pièce justificative
entre bien dans le cadre d’objet social et y trouve sa justification.
153
CAS 1
Après avoir complété la révision des états financiers de la société anonyme de produits pharmaceutiques JPB SA, le CAC
s’est mis à réfléchir sur certains événements qui s’étaient produits après la date d’arrêté des comptes au 31 décembre 2009.
Le 15 janvier, à la suite d’une décision de justice survenue le 10 janvier, la société a versé 23 mois de salaires à un cadre
supérieur qui a été licencié en février 2005, et le bilan de l’exercice 2009 n’ a enregistré aucune provision.
b) le 25 janvier, la société a pris le contrôle de l’entreprise PHARMA SA , une société d’activité complémentaire, grâce à
cette acquisition, elle espère augmenter son chiffre d’affaires de 40% en 2010.
c) le 03 février, la société a consolidé l’ensemble de ses emprunts par la souscription d’un emprunt à long terme global de
16 millions de Dh. Cette opération s’est accompagnée d’un emprunt complémentaire de 4 millions de Dh remboursable à
l’échéance de 2014,
d) le 18 février, une créance de 800 000 Dh sur une société de parfums et huiles qui a été provisionnée à 80% a été
réglée suite au redressement inattendu de la société concernée,
e) le 02 mars, un entrepôt possédé par l’entreprise à Bouskourra a été brûlé par le feu, le stock qui s’y trouvait représente
30% du total des valeurs en stock de l’entreprise, la compagnie d’assurance a accordé le remboursement du sinistre
pour chacun des événements ci-dessus , indiquez le point de vérification qui aurait permis de le découvrir et l’information
éventuelle qui devrait être faite dans votre rapport .
154
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT
Plus il y aura des sources d’informations différentes, meilleure sera la véracité d’un élément.
En effet le réviseur pourra être satisfait lorsque l’authenticité d’une opération sera confirmée grâce au rapprochement de chiffres
ou de fait provenant de sources différentes.
1. Le recoupement interne
Ces contrôles s’effectuent par rapprochement d’informations internes provenant de diverses origines :
Rapprochement entre amortissement et provisions au bilan et dotation et reprises aux comptes CPC.
Le compte d’amortissement de l’exercice N – l’exercice N-1 doit être égal à la dotation aux amortissements de l’exercice N.
Rapprochement entre les charges comptabilisées dans le poste charges de personnel avec les éléments de la déclaration
annuelle des salaires ou la déclaration annuelle des données sociales
Rapprochement entre les déclarations de taxes de chiffre d’affaire TVA, les montants comptabilisés dans le compte d’Etat et les
montants comptabilisés dans les différents postes de charges et produits.
155
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT
Il s’agit de la procédure de confirmation directe. Cette procédure consiste à demander à des tiers ayant des
liens d’affaires avec l’entreprise contrôlée de confirmer directement à l’auditeur ou au réviseur des informations
concernant l’existence d’opération de solde ou tout autre renseignement immobiliers
Il faut sélectionner la circularisation des clients et fournisseurs compte tenu de l’importance du solde à cause
du nombre important.
Au niveau de l’inventaire, c’est le Directeur Général qui doit être autorisé à signer votre document qui sera prise
en comptabilité.
156
DEFINITION ET OBJECTIFS DE LA CIRCULARISATION
· DEFINITION
La confirmation directe (ou circularisation) est une technique d'audit qui consiste à demander à un tiers ayant
des liens d'affaires avec l'entreprise vérifiée de confirmer directement au CAC des soldes, des opérations ou
toute autre information.
· OBJECTIFS
- Contrôle des comptes
Rem. La mise en œuvre de cette technique est tellement importante pour l'obtention d'éléments
probants qu'il est nécessaire, tel que le prévoient les normes, de justifier sa non-application dans
les dossiers de travail.
157
ELEMENTS POUVANT FAIRE L'OBJET DE LA CONFIRMATION DIRECTE
· Actif Immobilisé : terrains, constructions, matériel et outillage en dépôt chez un tiers, prêts financiers, titres.
· Actif Circulant : stocks et en-cours en dépôt chez des tiers ou pour des tiers détenus par l'entreprise, clients, autres créances,
banques.
158
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT
L’auditeur peut s’inquiéter de savoir que votre stock qui fait 80% de vos actifs est validé par le magasinier.
Pour les terrains, la confirmation de leur existence par la conservation de l’hypothèque ou du cadastre apparait comme un bien
meilleur procédé.
L’objectif est de comparer le fichier des immobilisations aux existants. Il doit être précisé par les éléments acquis en crédit-bail ou
leasing.
Pour les terrains, la confirmation de leur existence par la conservation de l’hypothèque ou du cadastre apparait comme un bien
meilleur procédé. Il faut que les bâtiments aient leurs pièces justificatives.
159
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT
Il peut apporter des indications sur la liquidité de ces effets (effets à échéance lointaine, effets dont l’échéance
est dépassée, effets retournés impayés.
Le réviseur va compter en présence des responsables, les espèces en caisse t comparer le résultat du
comptage au solde figurant au journal de caisse.
Cela permet de vérifier la valeur par l’inventaire physique de l’élément. On doit instituer le contrôle inopiné de la
caisse et ce contrôle doit être matérialisé, signé et daté.
160
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CIRCULARISATION
· AVANTAGES
- La force probante obtenue par la confirmation directe est l'une des plus fiables : preuve externe mettant le
CAC en relation directe avec les tiers de l'entreprise vérifiée.
- Permet l'atteinte des objectifs du CAC plus rapidement et de façon plus satisfaisante que d'autres moyens de
contrôle.
- Moyen d'obtenir des informations sur des opérations dont la traduction comptable n'est pas évidente
(engagements hors-bilan).
· LIMITES
- L'ensemble des objectifs de contrôle ne peut être couvert par la confirmation directe.
ex.: recouvrabilité clients
161
REALISATION DE LA CIRCULARISATION
162
3. Préparation des demandes
· circularisation ouverte v/s fermée
4. Accord du client
· essentiel car : - demande émane du client
- liens commerciaux avec tiers
163
5. Envoi des demandes
164
LE CONTROLE DES OPERATIONS ET LE CONTROLE DES POSITIONS
Le réviseur doit s’assurer de la validité des informations transmises à la comptabilité et de la qualité de leur traitement (contrôle
des opérations).
Par ailleurs, il doit veiller aussi à ce que les comptes traduisent les réalités des existants à une date donnée : c’est le contrôle des
positions.
Exemple : compte de vente ; vérifier que les factures existent et qu’elles sont effectivement comptabilisées
L’auditeur doit juger si les rubriques du bilan reflètent bien la réalité de la situation de l’entreprise.
L’accord sur un poste du bilan à une date donnée ne démontre pas que l’opération qui en est l’origine repose sur des bases
valables et justifiées et que certaines opérations qui ne sont dénouées ne comporteraient pas d’anomalies.
Aussi, le réviseur pourra-t-il compléter le contrôle des positions par un contrôle des opérations pour avoir une plus grande
assurance quant à la réalité et à la régularité des postes du bilan.
166
EXEMPLE BALANCE AU 31/12/N
27/10/2018 167
P. SAID OUHADI
LE CONTROLE DES EVALUATIONS
Pour certains postes de comptes annuels, il suffira pour le réviseur d’en vérifier l’existence sans que l’expression en unité
monétaire ne soulève des problèmes.
Il en est ainsi par exemple des sommes disponibles auprès des banques ou des dettes vis à vis des fournisseurs.
En ce qui concerne d’autres postes par contre, le contrôle de l’existence se double d’une appréciation des
évaluations.
Il s’agit par exemple des stocks pour lesquels une fois le contrôle des quantités effectués par tout moyen
adéquat, il convient d’apprécier les principes dévaluation.
168
CAS 2
Vous êtes assistant 1ère année et vous auditez pour la 1ère fois la SA " Ockincliem". Votre chef de mission vous donne la
responsabilité de réviser la section immobilisations corporelles et amortissements car elle ne présente aucune difficulté
apparente. Dynamique comme vous l'êtes, vous acceptez et , de manière méthodique, vous décidez de lui présenter un travail
précis sur lequel vous donnez votre avis sur la section des immobilisations au 31/12/2007 sur la base des informations ci-
dessous .
Vous présentez donc la synthèse des remarques d’audit avec le calcul de l’impact éventuel.
Libellé En KDH
169
CAS 2
1/ Le terrain occupé par la société se trouve à côté du Twin Center. Par conséquent, tous les terrains de la place ont pris de la
valeur. Le Directeur Financier, sur la base d'un P.V signé par le conseil d’administration, réévalue le terrain de 400 KDH pour lui
donner sa véritable valeur économique.
D'autre part, sur le terrain est grevé une hypothèque de 200 Kdhs relatif un ancien prêt datant de 30 ans.
2/ L'entreprise a acheté une nouvelle construction pour 1000 KDH le 1/09/2007. Pour des raisons d'annualité de l'amortissement,
le D F a décidé de ne commencer l'amortissement au taux de 5% qu'à compter du l/1/2008.
3/ Le matériel et outillage .totalement amorti au 31/12/2006 mais encore opérationnel, a fait l'objet d'un lourd entretien et
réparation de fonctionnement pour 750 KDH en 2007. Le D F décide de l'immobiliser car le montant est significatif et de l'amortir
sur 2 ans.
Le m & o est amortissable sur 10 ans.
Le 1/07/2007, une nouvelle machine " la RN 5" a été acquise pour 3000 KDH HT. Les frais d'installation sont de 10% que le
comptable a passé en charge de l'exercice.
4/ Le matériel de transport : le 1/3/2007, la société a acquis 1 Renaut Clio en leasing pour un contrat de 3 ans. La mensualité à
payer est de 2500 DHS TTC par mois. Ce qui a amené le comptable à débiter le mat de trspt par le crédit de banque pour
25000 DHS sans toutefois passer la charge d'amortissement.
Le 1/11/2007; le contrat de crédit bail de la Jaguar du Président est arrivé à terme et l'entreprise a levé l'option pour une valeur
symbolique de 3000 DHS enregistrée dans les charges de l'exercice.
5/ En cours d'immobilisation : Un dépôt de l'atelier de fabrication est en cours de construction depuis 2006 pour 1500 KDH.
L'entreprise l'amortit sur 10 ans.
170
L’EXAMEN DES COMPTES ANNUELS
Le réviseur effectuera à la clôture des comptes, les états financiers de synthèse. Deux types de contrôle seront effectués.
Le réviseur doit rapprocher les postes du bilan avec les dossiers de contrôle.
- S’assurer que les redressements proposés ont été prise en compte et que les comptes annuels concordent avec les données de la
comptabilité (pointage avec la balance finale).
- Vérifier la cohérence entre les notes de l’état annexe et le bilan et le compte de résultat.
2. Contrôle des événements postérieurs à la clôture de l’exercice et de leurs incidences sur les comptes.
L’auditeur a l’obligation de tenir les dossiers de travail qui justifient les diligences effectuées dans le cadre de sa mission.
Les dossiers de travail renferment les papiers de travail confectionné par l’équipe d’audit ainsi que des documents collectés auprès du client.
Ces dossiers témoignent non seulement auprès du client mais aussi devant les tribunaux et les instances professionnels. En tut état de cause
le dossier sert de base à l’opinion de l’auditeur.
171
LES CONTROLES PHYSIQUES OU L’INSPECTION PHYSIQUE
Le moyen le plus sûr de vérifier la véracité et l’existence de certains éléments est de se les faire présenter.
L’observation physique est un moyen au service du réviseur.
La procédure de l’inspection physique est adaptée au contrôle de l’existence des biens du patrimoine de
l’entité.
Cette technique ne saurait permettre cependant de confirmer la valeur d’un bien ou la propriété
L’observation physique concerne certains postes d’actifs en particuliers les stocks, les immobilisations
corporelles, les effets et les espèces en caisse.
Ces éléments seront sélectionnés par le réviseur eu égard à leur importance relative ou à leur incidence sur le
résultat..
172
Les rapports d'audit
173
Règles générales de forme relatives au rapport général
175
RAPPORT SUR LES COMPTES ANNUELS
· Le CAC, conformément à la loi, établit un rapport dans lequel il relate l'accomplissement de sa mission.
Les commissaires font un rapport à l'assemblée générale sur la situation de la société, sur le bilan, sur les
comptes présentés par les administrateurs et les propositions de distribution de dividendes.
· Conditions obligatoires :
- titre
- forme écrite du rapport
- date du rapport
- signature du rapport
- communication du rapport
- présentation du rapport à l'assemblée
176
· Le CAC précise dans son rapport:
- que les comptes annuels sont arrêtés par l'organe compétent et qu'il lui appartient d'exprimer une opinion sur ces comptes;
- qu'il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession et que celles-ci lui apportent une base raisonnable
à l'expression de son opinion.
Possibilité d'un paragraphe distinct d'observation(s) dont l'objectif est d'attirer l'attention du lecteur sur un point concernant les comptes
annuels et exposé de manière pertinente dans l'annexe (exemple: changement de méthode).
Rem.: L'uniformisation de la forme et du contenu du rapport du CAC est fortement souhaitable dans la mesure où elle facilite la
compréhension du lecteur afin qu'il identifie les circonstances inhabituelles, le cas échéant.
177
27/10/2018 P. SAID OUHADI 178
Pour les bâtiments, la méthode présente davantage d’intérêt mais elle est
globale, c’est à-dire que l’on ne pourra constater que, sur un emplacement
donné, un bâtiment dont il est fait mention dans les comptes est bien érigé.
L’observation physique ne pourra que difficilement être pratiquée sur les agencements et
installations qui, par définition, constituent des immeubles par destination et sont difficilement
individualisables.
C’est surtout à la catégorie des biens meubles que pourra être appliquée cette technique.
L’auditeur pourra effectuer deux contrôles : il partira du fichier des immobilisations pour
constater ensuite l’existence des biens. De même, il notera, lors de la visite des locaux, les
caractéristiques de certains équipements choisis par lui et se fera présenter par la suite les
fiches comptables correspondantes.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 181
Il doit donc exister une véritable comptabilité des immobilisations comme il existe une
comptabilité matière (inventaire permanent).
Les immobilisations cédées, détruites ou mises en rebut ont fait l’objet d’un
retrait des fichiers comptables d’immobilisations et que les pertes et gains
relatifs ont été enregistrés;
Les risques qui peuvent entacher la réalité des immobilisations se concrétisent par :
Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par rapport à leur
réalité « physique » en particulier pour les immobilisations corporelles.
Basée sur la notion du patrimoine, la réalité « physique »d’une immobilisation est liée à une réalité juridique.
Quelque soit l’activité, la structure et la politique de l’entreprise, le dispositif de contrôle interne doit prévenir
et détecter les risques par :
Une organisation basée sur la séparation des tâches d’engagement, de réception, de conservation, de
comptabilisation et de contrôle des immobilisations.
Des inventaires physiques des immobilisations et leur rapprochement avec les existants physique.
Le suivi du budget d’investissement et le contrôle régulier des réalisations/prévisions
La confirmation et contrôle régulier des immobilisations détenues par des tiers…
27/10/2018 P. SAID OUHADI 188
La non-exhaustivité se traduit souvent par une minoration de la réalité comptable des immobilisations par
rapport à leur réalité physique et juridique.
Les sources de ces risques sont engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle de détecter ou
prévenir le risque de non exhaustivité à cause de :
Mal évalués
Comptabilisés dans la mauvaise période
Comptabilisés dans le mauvais compte
Mal totalisés ou centralisés
27/10/2018 P. SAID OUHADI 191
Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations découlent aussi souvent des
situations suivantes :
Absence de règles précises en matière de composition et de suivi des coûts d’immobilisations
acquises ou produites
Inadéquation de la politique d’amortissement par rapport aux durées de vie économiques et
aux taux d’usage dans le secteur d’activité
Mauvaise application des règles comptables…
Il est à noter que si ces risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent néanmoins
être considérablement réduits en maîtrisant les sources de ces risques.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 193
Risques liés à la détermination de la TVA : ils résident dans la bonne détermination de la TVA
des immobilisations (surtout des immobilisations en cours), et lors de la cession d’un bien, le
risque de TVA est lié aux années de détention du bien.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 198
Compréhension des procédures de traitement des données et des contrôles mis en place :
Grâce aux entretiens conduits avec les principaux intervenants, il est possible d’identifier
maintenant, les activités clés du cycle immobilisations, mais aussi de détecter les contrôles sur
les applications à la fois manuels et informatiques, ainsi que les indicateurs clés produits par le
système.
Les acquisitions effectuées par l’organisation au titre d’un exercice concernent essentiellement :
Du matériel : machines,…
Du mobilier de bureau
Du matériel de transport
Du matériel bureautique et informatique
D’autres outillages, équipements ou matériels divers.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 200
L’auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et adéquats pour parvenir à des
conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion.
Les éléments probants sont obtenus à partir d’une combinaison adéquate de tests de
procédures et de contrôles substantifs.
Les « éléments probants » désignent les informations obtenues par l’auditeur pour aboutir à
des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée.
Pour collecter les éléments nécessaires dans le cadre de l’audit des comptes, l’auditeur pourra faire appel
aux techniques suivantes :
– L’inspection des enregistrements ou des documents, qui consiste à examiner des enregistrements ou des
documents, soit internes soit externes, sous forme papier, sous forme électronique ou autres supports ;
– Les procédures analytiques, qui consistent à apprécier des informations financières à partir de leurs
corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires et de l’analyse des variations significatives
ou des tendances inattendues ;
– La ré-exécution de contrôles, qui porte sur des contrôles réalisés à l’origine par l’entité ;
– La demande de confirmation des tiers (confirmation directe ou circularisation), qui consiste à obtenir de la
part d’un tiers une déclaration directement adressée à l’auditeur concernant une ou plusieurs informations et
permettant notamment des recoupements ;
– L’observation physique, qui consiste à examiner la façon dont une procédure est exécutée au sein de
l’entité ;
– L’inspection des actifs corporels, qui correspond à un contrôle physique des actifs corporels ;
– La demande d’information, qui peut être adressée à des personnes internes ou externes à l’entité ;
– La vérification d’un calcul.
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
LES SONDAGES EN AUDIT
Le sondage est une technique essentielle dans le cadre de la mission d'audit du CAC :
Tenu d'une obligation de moyens, et non de résultat, le CAC n'a pas à vérifier toutes les opérations qui
relèvent du champ de ses missions, ni à rechercher systématiquement toutes les erreurs et irrégularités
qu'elles pourraient comporter.
objectif du CAC : acquérir un degré raisonnable d'assurance quant à l'opinion qu'il est appelé à
formuler.
203
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
RISQUES LIES AUX SONDAGES
· Découlent de la possibilité que le CAC parvienne, compte tenu de l'échantillon sélectionné, à des conclusions différentes de
celles qu'il aurait tirées s'il avait effectué le même contrôle sur la population toute entière.
risque que l'échantillon ne soit pas représentatif de la population.
204
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
5- Sélection de l'échantillon
6- Etude de l'échantillon
8- Conclusion du sondage
205
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
METHODES DE SELECTION
· Méthode Aléatoire
tous les individus d'une population ont une chance égale d'être sélectionnés.
· Méthode Systématique
intervalle constant entre deux sélections.
· Méthode Empirique
variante de la méthode aléatoire basée sur le jugement personnel.
206
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
LES SONDAGES DANS LA VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES PROCEDURES
· Objectif : obtenir une assurance raisonnable que les procédures de contrôle interne fonctionnent correctement.
· Principe : il s'agit de sondages sur les attributs (caractéristiques autres que monétaires).
L'absence de cette caractéristique relevée dans le cadre d'un sondage sur le fonctionnement des procédures constitue une
anomalie de fonctionnement.
· Taille de l'échantillon : dépend de l'intention plus ou moins forte du CAC de s'appuyer sur le contrôle interne dont le
fonctionnement est vérifié, ainsi que du degré de confiance recherché.
207
27/10/2018 P. SAID OUHADI 208
Elles peuvent être notamment effectuées par sondages ou en recourant aux travaux d’un
autre auditeur.
• Exhaustivité. Toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être enregistrés
sont enregistrés.
•Mesure. Les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés.
• Séparation des exercices. Les opérations et les événements ont été enregistrés dans la
bonne période.
• Classification. Les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes
adéquats.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 210
•Droits et obligations. L’entité détient et contrôle les droits sur les actifs, et les dettes
correspondent aux obligations de l’entité.
• Exhaustivité. Tous les actifs et les passifs qui auraient dû être enregistrés l’ont bien été.
• Évaluation et imputation. Les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour
des
montants appropriés, et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputation
sont correctement enregistrés.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 211
• Réalité et droits et obligations. Les événements, les transactions et les autres éléments
fournis se sont produits et se rapportent à l’entité.
• Exhaustivité. Toutes les informations relatives à l’annexe des comptes requises par le
référentiel comptable ont été fournies.