Vous êtes sur la page 1sur 210

AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

FSJES
Master Management Financier de l’Entreprise

Pr. SAID OUHADI

octobre 2018

1
27/10/2018 Pr. SAID OUHADI

AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Bibliographie :

1- La nouvelle pratique du contrôle interne – Traduction du COSO Report (version 1) – IFACI.


Editions d'organisation. 1994
2- Le management des risques de l’entreprise - Cadre de Référence –Techniques d’application
– Traduction du COSO II - IFACI. Editions d'Organisation. 2005
3- L'approche processus mode d'emploi- Éditions Organisation -Septembre 2006 - 2ème édition
4- Audit 2ème édition. Gestion des risques d’entreprise et contrôle interne. Hamzaoui - Pearson
Education France.
5-HARAKAT M., « Le droit du contrôle supérieur des finances publiques », BABEL, 1992, T1.

2
AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

PLAN DU COURS

1- Définition de l’Audit
2- Typologie d’Audit
3- Catégories d’Audit
4- Audit comptable et financier
5- Démarche d’audit financier

3
Approche historique de l’audit

Au début du moyen âge, les sumériens ont procédé au contrôle de la comptabilité des agents.

Cette procédure consiste à faire une comparaison entre les informations provenant de deux sources
d'enregistrements différents.

4
Approche historique de l’audit

Etymologiquement, le mot "audit" vient du latin "audire" qui signifie "écouter".

A l'époque des romains, ce terme fut utilisé pour désigner un contrôle au nom de l'empereur sur la gestion des
provinces.

Dans la civilisation islamique, le contrôle est effectué par le biais de la Hisba par le MUHTASSIB.

5
1-Définition de l'Audit

L'audit est l'examen professionnel d'une information en vue d'exprimer une opinion responsable et indépendante
sur la concordance de cet objet avec le référentiel applicable.

6
Mots clés de la définition :
· Examen : processus méthodique d’accumulation d’éléments probants.

Objet examiné : il peut s’agir de comptes, d’une activité , d’une fonction, d’une unité de production, d’un processus
ou procédure.

Professionnel Indépendant : Etat d’esprit et force de caractère en plus de l’absence du moindre lien, direct ou
indirect, entre d’une part l’auditeur et d’autre part, premièrement, l’entreprise ou l’unité auditée et, deuxièmement,
l’objet du contrôle.

L’opinion du professionnel indépendant : exprimée avec plus ou moindre conviction, elle doit être formulée dans un
rapport écrit. Lorsqu’elle porte sur les comptes, on distingue deux niveaux d’assurance raisonnable et modérée.

Le référentiel : règles ou critères dont le respect conditionne les qualités requises.


Dans le cas d’un référentiel comptable, il s’agit de critères dont la réalisation conditionne la régularité, la sincérité et
l’image fidèle des comptes (CGNC).
Le référentiel peut être :
* un modèle à respecter
* des standards de qualité et de performances
* des directives et procédures internes, des obligations, lois et règlements
* des règles de l’art
* les règles et principes comptables

7
2-Typologie de l'Audit

A- Critère du caractère facultatif ou obligatoire


* mission imposée et définie par la loi
* mission contractuelle

B- Critère de la position de ceux qui auditent par rapport à l’entreprise auditée


* Audit externe
* Audit interne

8
3- Catégories d'Audit

·a- L’audit opérationnel : il s’agit du domaine d’action du contrôle interne


Il porte sur les opérations d’un établissement, d’une structure, d’une grande fonction, d’un système ou d’un
processus.

Il contrôle l’orthodoxie et la pertinence des procédures .

Les missions sont orientées vers des activités ou opérations présentant les risques les plus importants.
L’intervention :

* s’assure de la qualité et du degré d’actualisation de la documentation


* teste la qualité, la fluidité et le bon fonctionnement des circuits de collecte, de cheminement et de traitement de
l’information
* contrôle la bonne application des procédures et le fonctionnement des mesures préventives et des sécurités
* évalue les performances (qualité, sécurité, efficacité et efficience)

9
3- Catégories d'Audit

b-L’Audit de conformité ou audit de régularité : il s’agit du domaine d’action du contrôle interne

il a pour objectif l’évaluation de la bonne application des politiques, instructions et règles en vigueur et la conformité
des directives données et des actions avec les dispositions légales et réglementaires.

10
3- Catégories d'Audit

c- Audit comptable et financier : il s’agit d’auditer les comptes annuels sociaux et consolidés

11
3- Catégories d'Audit

d- Autres Audits : on peut citer


* Audit d’acquisition
* Audit stratégique
* Audit sociétal
* etc…

12
4-Définition de l'Audit Comptable et Financier

L'audit financier est l'examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une
opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les états financiers d'une entité traduisent sa situation à la date de
clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l'entreprise a
son siège.

Audit Financier Interne

réalisé par un professionnel interne à l'entité


difficulté d'indépendance  utilisation limitée
intérêt de l'audit interne autre que sur le plan financier : sécurité, efficacité, fiabilité de l'information en interne, etc.

Audit Financier Externe

examen pratiqué par un professionnel externe à l'entité sur les comptes de laquelle l'opinion est exprimée.

2 aspects distincts :
1) audit contractuel (ponctuel, exceptionnel)
2) audit légal (prescrit par la loi) = Commissariat aux Comptes : mission d'audit externe conduisant à certifier
que les comptes présentés répondent aux qualifications légales de régularité, de sincérité et d'image fidèle.

13
5-Les qualités des auditeurs

* Qualités morales : intégrité, objectivité et courage

* Qualités intellectuelles : discernement, esprit critique, sang froid, esprit de synthèse, facultés d’analyse, sens du
contact et du dialogue, sens de la mesure, faculté d’adaptation et de réaction, détermination, souplesse, patiente et
ténacité.

* Compétence et professionnalisme : maîtrise des disciplines et domaines en relation avec l’activité exercée et
capacité d’organisation et de conduite d’audit dans la structuration et la conduite de missions.

14
5-Les principes de comportement des auditeurs

* L’indépendance
* Le secret professionnel
* La discrétion
* Les règles d’exercice professionnel
* La confraternité qui requiert le sens de l’euphémisme

15
6- Normes d’exercice professionnel et code déontologique

Les normes : ensembles de règles obligatoires « bonnes pratiques »

Normes des missions :


- au niveau international : normes IFACI (International federation of Accountants)
- au Maroc : Conseil National de la Comptabilité

Le code de déontologie définit les obligations personnelles de l’auditeur.


Il rappelle les interdictions et les incompatibilités.

Instituts Professionnels :
Conseil National et régional de l’Ordre des experts comptables

16
IMPORTANCE DES NORMES

Les normes facilitent et éliminent toute ambiguïté dans l'information entre son émetteur et son récepteur.

Emetteurs des comptes = dirigeants, comptables


Récepteurs des comptes = actionnaires, banquiers, Administration fiscale, tiers

Deux ensembles de normes constituent l’ossature de l'activité de l’auditeur interne ou externe :

1) Des normes comptables (internationales, nationales, sectorielles,…)


2) Des normes d'audit

17
NORMES D'AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Les techniques et outils de l'audit doivent être appliqués dans le cadre des trois catégories de normes suivantes :

1) normes générales
2) normes de travail
3) normes de rapport

Qui établit les normes?

 organisme professionnel institué par un texte de loi ou réglementaire

 dans le cadre de normes internationales d'audit financier (IFAC)

18
Revue des principes comptables fondamentaux

1- continuité d’exploitation
2- Permanence des méthodes
3- Coût historique
4- Spécialisation des exercices
5- Prudence
6- Clarté
7- importance Significative

19
7-DEMARCHE D'AUDIT

3 phases principales dans la démarche de l'auditeur:

1) Acquisition d'une connaissance générale de l'entreprise

2) Evaluation du contrôle interne

3) Examen direct des comptes et des états financiers


(Révision des comptes)

20
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)
Cette phase permet à l'auditeur de :

- Comprendre le contexte général de la société


- Evaluer les risques de l'entreprise
- Identifier les opérations et transactions significatives

21
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)

Objectif principal :

Permettre à l'auditeur d'avoir une vue et une compréhension


d'ensemble suffisante pour planifier et orienter sa mission

* Rédaction de la Note d'Orientation


* Constitution ou mise à jour du Dossier Permanent

22
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)

Informations recherchées :

- Secteur d'activité de l'entreprise : type d'activité, environnement


économique, concurrence, etc.

- Organisation de structure générale l'entreprise : organigramme,


système commercial, système comptable, système informatique,
système budgétaire, existence et efficacité d'un organe d'audit
interne, système d’information et de communication, système de
décision, système de contrôle, etc.

23
CONNAISSANCE GENERALE DE L'ENTREPRISE
(1ère phase)

Techniques utilisées :

- Entretiens
- Exploitation de la documentation interne
- Exploitation de documents externes
- Analyse des derniers états financiers
- etc.

24
APPROCHE PAR LES RISQUES
·
Rappel de l'objectif de l'auditeur : exprimer une opinion motivée sur
la régularité, la sincérité et l'image fidèle des informations financières
qui lui sont soumises.

Il ne peut toutefois procéder à un contrôle exhaustif de toutes les


informations financières  il met en oeuvre des moyens de contrôle
qui lui permettent à la fois :

- de motiver son opinion


- d'obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en oeuvre.

 Concentration des contrôles sur les zones ou postes à


risque.

25
SEUIL DE SIGNIFICATION

Définitions :
- C'est la mesure que peut faire l'auditeur du montant à partir duquel une erreur, une inexactitude ou une omission
peut affecter la régularité, la sincérité et l'image fidèle des comptes annuels.

- C'est le montant à partir duquel le jugement d'un lecteur averti pourrait être modifié sur les états financiers.

Utilité:
Il sert de guide à l'auditeur tout au long de sa mission pour :
- programmer la nature et l'étendue des sondages
- apprécier la gravité des anomalies éventuellement constatées.

Mode de calcul:
- Notion subjective qui relève du jugement de l'auditeur
- Pourcentage d'un élément de référence : bénéfice net, résultat courant hors éléments exceptionnels, capitaux
propres, chiffre d'affaires, etc.

26
Anomalies

L’auditeur relève des anomalies manifestes :

« Une anomalie significative est une information comptable ou financière inexacte, insuffisante ou
omise, en raison d’erreurs ou fraude, d’une importance significative telle que seule ou cumulée
avec d’autres, elle peut influencer le jugement de l’utilisateur d’une information comptable ou
financière »

Le concept d’importance relative est lié à l’aspect qualitatif (nature) et à l’aspect quantitatif (montant).

L’auditeur fixe un seuil de signification

27
DEFINITION DU CONTROLE INTERNE

Ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l'entreprise.

Ensemble de moyens (organisation, méthodes, procédures,…) mis en


place pour réaliser les objectifs définis par la direction générale.

Le Dispositif (système) de contrôle interne ne doit pas être confondu avec


l'organe de contrôle interne (audit interne) qui n’est qu’une composante du
dispositif.

28
DEFINITION DU CONTROLE INTERNE

· Le contrôle interne est une des conditions essentielles de


la sincérité, de la fidélité, de la régularité
et de la valeur probante de la comptabilité.

Régularité : comptabilité conforme aux principes comptables.

Sincérité : enregistrer correctement les faits.

Valeur probante : la comptabilité est complète.

29
DEFINITION DU CONTROLE INTERNE

Le contrôle interne comptable et financier est constitué par le


dispositif de la société défini et mis en oeuvre sous sa
responsabilité en vue d’assurer, dans la mesure du possible,
une gestion comptable et un suivi financier rigoureux de ses

activités, visant à répondre aux objectifs pré-définis.

30
OBJECTIFS DU CONTROLE INTERNE

· 1) protéger et sauvegarder le patrimoine (la préservation des actifs) ;

2) la prévention et la détection des fraudes et irrégularités comptables


et financières, dans la mesure du possible

· 3) veiller à l'élaboration d'informations de qualité, répondant notamment


à des critères de fiabilité(des informations diffusées et utilisées en interne
à des fins de pilotage ou de contrôle, des comptes publiés et celle
des autres informations communiquées au marché) , d'objectivité,
de disponibilité, de cohérence eu égard aux besoins et la conformité
des informations comptables et financières publiées avec
les règles applicables ;

· 4) assurer l'application et l'exécution des instructions et orientations


fixées par la Direction Générale ou le Directoire au titre de
ces informations ;

· 5) améliorer les performances de l'organisation. 31


IMPORTANCE DU CONTROLE INTERNE

· Permet le suivi et l'amélioration de l'efficacité et de l'efficience en matière


de gestion.

· Permet d'assurer la sincérité et la fiabilité des informations


enregistrées dans les comptes, donc la qualité des comptes.

L'existence dans une entreprise d'un système de contrôle interne


rationnellement conçu et correctement appliqué constitue une très sérieuse
présomption de la fiabilité des comptes, c'est-à-dire de la coïncidence entre
les données comptables et la réalité.

REM. Alors qu'une pièce justificative apporte la preuve directe de la réalité


d'une opération, le contrôle interne apporte une preuve indirecte de
l'enregistrement correct de toutes les opérations. 32
Périmètre du contrôle interne

Il appartient à chaque société de mettre en place un dispositif


de contrôle interne adapté à sa situation.

Dans le cadre d’un groupe, la société mère veille à l’existence


de dispositifs de contrôle interne au sein de ses filiales. Ces
dispositifs devraient être adaptés à leurs caractéristiques

propres et aux relations entre la société mère et les filiales.

33
Les acteurs du contrôle interne
Le contrôle interne est l’affaire de tous, des organes de
gouvernance à l’ensemble des collaborateurs de la société.

Le Conseil d’Administration ou de Surveillance


La Direction Générale / le Directoire
L’audit interne
Le personnel de la société

34
Environnement de contrôle
Le dispositif de contrôle interne comptable et financier ne saurait se limiter à
un ensemble de manuels de procédures et de documents.

Son organisation et sa mise en oeuvre reposent sur la sensibilisation et


l’implication des personnes concernées.

L’environnement de contrôle comprend ainsi les comportements des


acteurs du contrôle interne comptable et financier.

Dans ce cadre, la considération relative à l’éthique, à l’intégrité et à la


recherche de compétence des acteurs, figurant dans le cadre de
référence**, apparaît essentielle dans le domaine plus spécifique du
contrôle interne comptable et financier.
35
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE

Principe d’organisation
Principe d’intégration
Principes de permanence et d’universalité
Principe d’indépendance
Principe d’information et d’harmonie

36
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’organisation
Pour que le contrôle interne soit satisfaisant, il est nécessaire que
l’organisation de l’entité possède certaines caractéristiques ;

elle doit être :

• Adaptée,
• Vérifiable,
• Formalisée
• Et doit comporter une séparation convenable des fonctions.
Un cumul des fonctions favorise les erreurs, les négligences, les fraudes et
les dissimulations.

37
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’intégration

Les procédures mises en place doivent permettre le fonctionnement d’un


système d’autocontrôle mis en oeuvre par des recoupements, des
contrôles réciproques et des moyens techniques appropriés.

Recoupements : ils permettent de s’assurer de la fiabilité de la production et


du suivi d’une information.

Contrôles réciproques : ils consistent dans le traitement simultané d’une


information, selon la même procédure, mais par des personnes différentes.

Moyens techniques : ils recouvrent l’ensemble des procédures qui évitent,


corrigent ou réduisent l’intervention humaine, donc éviter les erreurs et les
fraudes.
38
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principes de permanence et d’universalité

La permanence suppose une pérennité des systèmes, liée à l’organisation


de l’entreprise.

L’universalité suppose que toutes les personnes de l’entreprise participent


au développement du contrôle interne.

39
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’indépendance

Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre


indépendamment des méthodes, procédés et moyens de l’entreprise.

40
PRINCIPES DU CONTRÔLE INTERNE
Principe d’information et d’harmonie

L’information doit répondre à certains critères, tels que la pertinence, l’utilité,


l’objectivité, la communicabilité et la vérifiabilité. L’harmonie est l’adéquation
du contrôle interne aux
caractéristiques de l’entité et de son environnement.

41
Processus comptables

Les processus comptables, représentent un ensemble


homogène d’activités permettant de transformer des
opérations économiques en informations comptables et
financières grâce au passage par la « mécanique comptable
» (langage et règles du jeu comptables).

Ils incluent un système de production comptable, d’arrêté des


comptes et des actions de communication.

42
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

La démarche utilisée comporte deux étapes :


L’appréciation de l’existence du contrôle interne
L’appréciation de la permanence du contrôle interne

43
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

Appréciation de l’existence du contrôle interne


Cette première étape consiste à comprendre les procédures de traitement des
données. Elle se déroule ainsi :

* Prise de connaissance rapide, mais suffisante des modalités de fonctionnement.

* Prise de connaissance détaillée du système de traitement des données.

* Vérification par des tests.

* Évaluation des risques d’erreur.


* Évaluation des contrôles internes devant assurer la protection des actifs.

* Identification des contrôles internes. 44


DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

Appréciation de la permanence du contrôle interne


La deuxième étape consiste à vérifier le fonctionnement des contrôles
internes sur lesquels, le réviseur a décidé de s’appuyer. Elle se déroule
ainsi :

* Vérification par des tests de l’application permanente des procédures.

*Formulation définitive du jugement, à partir de l’évaluation des conclusions


des précédentes phases.

45
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE
PRISE DE CONNAISSANCE DU DISPOSITIF DU CONTRÔLE INTERNE ET
CONCLUSION
Cette prise de connaissance s’effectue selon 5 techniques :

1) Prise de connaissance des documents existants

2) Conversation d’approche

3) Analyse des circuits par diagramme Légende

4) Questionnaires et guides opératoires

5) Grilles d’analyse

Conclusion de l’évaluation du contrôle interne de la comptabilité 46


DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

1) Prise de connaissance des documents existants

Cela consiste à recenser tout ce qui peut aider le réviseur, à apprécier les
systèmes, procédures et
méthodes utilisées par l’entité ; documents externes et internes.

47
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

2) Conversation d’approche

C’est une technique informelle : le professionnel va, au cours d’entretiens,


demander de décrire les systèmes mis en place.

C’est une démarche empirique.

48
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

3) Analyse des circuits par diagramme Légende

4) Questionnaires et guides opératoires


Les questionnaires permettent au réviseur de déceler les points forts et les
faiblesses du contrôle interne. Deux formes : simplifiée (oui – non) et
complète (questions ouvertes).

49
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

5) Grilles d’analyse
Les grilles d’analyse du contrôle interne font ressortir les fonctions
assumées par les postes de travail. Ce sont des tableaux à double entrée,
effectuant l’inventaire des différentes opérations
réalisées.

50
DÉMARCHE SUIVIE DANS L’APPRÉCIATION
DU CONTRÔLE INTERNE

Conclusion de l’évaluation du contrôle interne de la comptabilité

L’examen du contrôle interne par le réviseur, lui permet de déterminer dans


quelle mesure, il pourra s’appuyer sur ce contrôle interne, pour définir la
nature, l’étendue et le calendrier des ses travaux.

Il pourra orienter sa mission de contrôle, synthétisée dans une note pour


chaque compte significatif. :
• Le ou les systèmes comptables.
• Le processus de jugement
• Les contrôles internes sur lesquels il s’est appuyé.
• La nature, l’étendue et le calendrier des autres vérifications.
51
LE MANUEL DE PROCEDURES
Le manuel de procédures

Approche conceptuelle du manuel de procédures

Définition

Ensemble de règles et d’orientations permettant à tout le personnel de


l’entreprise de remplir correctement sa fonction.

Il vise non seulement à préciser l’organisation interne, mais aussi à mettre en


place un outil de travail permettant la définition des tâches de chaque
intervenant
Le manuel de procédures
Objectifs :

Améliorer les performances de l’organisation, en définissant de


manière précise qui fait quoi, quand et comment, pour éviter les
redondances et dysfonctionnements

Accroître la maîtrise du fonctionnement de l’entreprise par les


dirigeants en organisant la circulation de l’information, à la fois
descendante et ascendante

Assurer la qualité de l’information (fiabilité, pertinence et rapidité) en


définissant les conditions d’autorisation et d’enregistrement des
opérations
Le manuel de procédures

Garantir la prévention des risques (malversations, détournement,


erreurs...) et le respect de la réglementation

Affirmer la transparence des décisions: les règles sont définies et


s’appliquent à tous

Établir clairement le périmètre des responsabilités de chacun

En d’autres termes, l’objectif recherché à travers la rédaction des


procédures est d’expliciter dans un langage accessible :

« QUI FAIT QUOI / OU / COMMENT ET POUR QUELLE FIN ? »


Le manuel de procédures

Démarche d’élaboration d’un manuel de procédures

Recueillir les informations

Sélectionner les domaines à étudier

Mettre le point sur les informations

Rédiger le projet

Mettre au point le projet


Le manuel de procédures

Etape1 : Recueil de l’information :

L’Examen complet des procédures implique le recueil d’un maximum


d’informations, cette opération doit donner lieu à une connaissance impartiale et
approfondie de l’organisation de l’entreprise.

Collecter les données requises en rassemblant la documentation existante, en


observant sur place et en interviewant les intéressés ;

Etape 2 : Sélection des processus à étudier :

Par procédures ou organisations fonctionnelles, il faut comprendre toute activité et


tout traitement d’informations nécéssaires au fonctionnement général de
l’entreprise.
Le manuel de procédures

Etape 3 : Définition d’une nomenclature

Ÿ L’objet;
Ÿ Le périmètre du manuel de procédures ;
Ÿ La terminologie : Définition des termes employés ;
Ÿ La codification retenue ;
Ÿ Le contenu d’une procédure (Plan de description d’une procédure) ;
Ÿ L’organisation et règles de mise à jour.

Etape 4 : Rédaction et finalisation du manuel

Recenser les moyens matériels et humains à mettre en œuvre pour sa


réalisation;

Identifier les destinataires (direction générale, autres interlocuteurs…) ;


Evaluation du contrôle interne dans
l’entreprise : étude des cycles usuels
ETUDE DE LA FONCTION ACHATS
Fonction Achats

L'entreprise s'assure-t-elle que les commandes sont enregistrées uniquement


pour des demandes approuvées ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les commandes sont correctement


enregistrées ?

L'entreprise s'assure-t-elle que toutes les commandes sont enregistrées ?


Traitement des comptes fournisseurs
L'entreprise s'assure-t-elle que les décaissements sont effectués uniquement
pour des biens et services reçus ?

S'assure-t-on que les paiements effectués concernent uniquement des


fournisseurs autorisés ?

Les décaissements sont-ils correctement calculés et enregistrés?

Tous les décaissements sont-ils enregistrés ?

Les décaissements sont-ils enregistrés sur la période où ils sont réalisés ?


Décaissements
Les montants enregistrés en dettes fournisseurs sont-ils conformes aux
biens et services reçus ?

Les montants enregistrés en dettes fournisseurs sont-ils correctement


calculés et enregistrés ?

Tous les biens réceptionnés / services rendus sont-ils saisis et traités dans
les dettes fournisseurs ?

Les biens réceptionnés / services rendus sont-ils enregistrés dans les dettes
fournisseurs sur la période appropriée ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les dettes fournisseurs ne sont ajustées que


pour des raisons valides ?

Les avoirs et autres ajustements sont-ils correctement calculés et


enregistrés ?
ETUDE DE LA FONCTION VENTES
Gestion des commandes
L'entreprise s'assure-t-elle de la solvabilité des clients préalablement à
l'acceptation des commandes ?

Les commandes sont-elles approuvées par le management notamment en


ce qui concerne les prix de vente et les conditions de vente ?

Les commandes ainsi que les annulations de commandes sont-elles


correctement enregistrées ?

Les données des commandes acceptées sont-elles correctement transmises


aux services expédition et facturation ?

Toutes les commandes reçues des clients sont-elles traitées et enregistrées


?

Seules les commandes valides sont-elles traitées et enregistrées ?


Facturation – retours de marchandises – avoirs
Les factures sont-elles émises sur la base de prix et conditions de vente autorisées ?

Les factures sont-elles correctement établies et comptabilisées ?

Les avoirs sont-ils correctement calculés et les ajustements qui en découlent


correctement comptabilisés ?
Tous les biens expédiés donnent-ils lieu à l'émission d'une facture ?

Des avoirs sont-ils émis et comptabilisés pour l'ensemble des marchandises retournées
?
Les factures concernent-elles des livraisons effectives ?

Tous les avoirs concernent-ils un retour de marchandises ou une correction effective ?

Toutes les factures émises sont-elles comptabilisées ?

Tous les avoirs émis sont-ils comptabilisés ?

Les factures sont-elles enregistrées sur le bon exercice ?

Les avoirs émis sont-ils enregistrés sur la bonne période ?


Encaissements
Les encaissements sont-ils enregistrés sur la période où ils sont reçus ?

Les encaissements sont-ils enregistrés correctement ?

Tous les règlements reçus par l'entreprise ou pour son compte sont-ils immédiatement
comptabilisés dès remise en banque, en caisse ou dès réception (effets non échus) ?
Tous les titres de paiements sont-ils remis en banque, sans délai ou au plus tard à leur date
d'échéance ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les encaissements sont valides et qu'ils ne sont enregistrés
qu'une fois ?

Les escomptes accordés et remises sont-ils correctement calculés et comptabilisés ?

Le recouvrement des créances clients est-il effectué dans les temps?


ETUDE DE LA FONCTION STOCKS
Gestion des stocks

Les stocks sont-ils vendables ou utilisables?

Les stocks sont-ils correctement protégés?

Les corrections de prix et/ou de quantités apportées sur le fichier de stock correspondent-
elles à des changements de prix effectifs et/ou des différences d'inventaire physiques
effectives?
Les corrections de prix et/ou de quantités sont-elles enregistrées exhaustivement?

Les corrections de prix et/ou de quantités sont-elles enregistrées sur la correcte période?

Les corrections de prix et/ou de quantités sont-elles correctement enregistrées?

Les stocks de la société évalués selon les principes comptables de la société reflètent-ils
les conditions économiques et le marché actuels ?

La présentation des états financiers ne prête-t-elle pas à confusion ? Toute l'information


nécessaire à donner une image fidèle de la société ainsi que le respect des principes et des
normes sont-ils documentés ?
Réception et stockage des matières premières

Les matières premières sont-elles réceptionnées et acceptées si et


seulement si elles font l'objet d'une commande valide?

Les matières premières reçues sont-elles enregistrées correctement?

Les matières premières reçues sont-elle enregistrées exhaustivement?

Les réceptions de matières premières sont-elles enregistrées sur la


correcte période?

Les matières premières défectueuses sont-elles retournées aux


fournisseurs dans les délais nécessaires?
Evaluation des stocks

Tous les coûts de production comptabilisés sont-ils cohérents avec les


coûts
directs et indirects associés à la production ?
Tous les frais directs et indirects liés à la production sont-ils inclus
dans les coûts de production ?

Tous les frais directs et indirects liés à la production sont-ils


correctement enregistrés, et ce sur la bonne période ?

Les transferts de produits usinés vers le stock de produits finis sont-


ils enregistrés correctement et de façon exhaustive, et ce sur la bonne
période ?
ETUDE DE LA FONCTION IMMOBILISATIONS
Processus d'investissement

L'entreprise s'assure-t-elle que les acquisitions comptabilisées


correspondent bien aux immobilisations qu'elle a acquises ?

L'entreprise s'assure-t-elle que ses acquisitions d'immobilisations sont


comptabilisées correctement ?

L'entreprise s'assure-t-elle que ses acquisitions d'immobilisations sont


comptabilisées sur la bonne période ?

L'entreprise s'assure-t-elle que toutes ses acquisitions d'immobilisations


sont bien comptabilisées ?
Amortissements

L'entreprise contrôle-t-elle la validité des dotations aux


amortissements ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les dotations aux amortissements


sont correctement calculées et comptabilisées ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les dotations aux amortissements


sont comptabilisées sur la bonne période ?
Sorties d'immobilisations
L'entreprise s'assure-t-elle que les sorties d'immobilisations
comptabilisées correspondent à des sorties effectives ?

L'entreprise s'assure-t-elle que toutes les sorties physiques


d'immobilisations sont bien comptabilisées ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les montants des sorties


d'immobilisations sont correctement évalués et comptabilisés ?

L'entreprise s'assure-t-elle que les sorties d'immobilisations sont


comptabilisées sur la bonne période ?
Etude de cas :Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .

Etablissement du bon de commande

Opérations Magasinier Responsable Non exécuté


Achat

Consultation du X
magasin

Approbation du BC X
D.G

Etablissement du D.G
BC

Rapprochement X
BC/Besoin
76
Etude de cas :
Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .

Passation de la commande

Opérations Responsable Non exécuté


Achat
Consultation de plusieurs
Fournisseurs X

X
Réception des devis

X
Choix du fournisseur

X
Contact du fournisseur
77
Etude de cas :
Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .

Réception de la commande
Opérations Magasinier Responsable Non exécuté
Achat
Réception des X
commandes
Contrôle des conformités X

Etablissement des bons X


d’entrée
Mise à jour la fiche de systématique
stock
Réception du bon de X
livraison

Réception de la facture X
X
Rapprochement X
facture/B.C/B.L 78
Etude de cas :
Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .

Paiement de l’achat
Opérations Responsable Responsable Directeur Non exécuté
Achat Comptabilité Général

Validation des X
pièces
justificatives
Enregistrement X
comptable de
l’achat X
Etablissement X
du chèque de
paiement
Signature du X
Chèque

Enregistrement X
de l’opération 79
de paiement
Etude de cas :Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Questionnaire de contrôle interne

Objectif N°1 : Exhaustivité des procédures


Est-ce que toutes les factures sont Enregistrées? OUI FORCE
Existe-t-il une sélection des doubles de BC, une recherche des factures
correspondantes et un enregistrement de ces factures ? OUI FORCE
Existe –t-il une procédure de traitement des demandes d’Avoir ? NON FAIBLESSE

Objectif N°2 : Réalité des procédures


Est-ce que tous les achats sont effectués? OUI FORCE
Est-ce que toutes les charges et les dettes sont autorisées? OUI FORCE
Existe-t-il une procédure de vérification des factures avec les achats effectuées? OUI
FORCE

80
Etude de cas :Mission d’audit interne du cycle achats-fournisseurs au
sein de l’ENTREPRISE « IFRIQUIA PLASTIC » .
Questionnaire de contrôle interne

Objectif N°3 : Autorisation


Les besoins sont-ils déclenchés par des personnes ayant autorité? OUI FORCE
Le choix des fournisseurs est-il approuvé par la personne compétente? OUI FORCE
Toutes les commandes sont-elles autorisées? OUI FORCE
Les réceptions sont-elles validées par des personnes habilitées pour ce fait? NON
FAIBLESSE
Objectif N°4 : Optimisation
Les fournisseurs choisis sont-ils ceux qui ont offert les meilleures propositions? OUI
Force
Les délais de suivi sont-ils respectés? OUI Force
Les conditions de paiement sont-elles respectées? OUI Force
La gestion des stocks est-elle efficace? NON FAIBLESSE
81
PREUVES EN MATIERE D'AUDIT EXTERNE

2 catégories :

1) Preuves externes : proviennent d'une source extérieure au système de


l'entreprise.

2) Preuves internes : proviennent du système même de l'entreprise.

Les preuves internes sont moins sûres que les preuves externes : elles sont plus
facilement manipulables.

82
ASSERTIONS D'AUDIT
Ce sont les critères auxquels doit répondre l'information financière pour qu'elle soit régulière et sincère.

Elles s'appliquent à chaque poste du bilan et du compte de produits et charges.

EXHAUSTIVITE

REALITE

PROPRIETE

EVALUATION CORRECTE

ENREGISTREMENT DANS LA BONNE PERIODE

IMPUTATION CORRECTE

TOTALISATION ET CENTRALISATION CORRECTE


83
L’approche d’audit par les risques

Risque
d’audit

RISQUES LIES RISQUES LIES


A L’ENTITE AUDITEE A L’AUDITEUR

Risques Risques Formation et Choix et


de expérience Application
inhérents
contrôle des techniques
d’audit

84
L’approche d’audit par les risques

Les différents niveaux de risques liés à l’entreprise


:

Les risques potentiels ou inhérents

Les risques possibles ou liés au contrôle interne

85
Approche d’audit par les risques : Les risques
inhérents
Toute activité économique induit des risques en fonction de
la nature de cette activité

Ces risques sont susceptibles de se produire si aucun dispositif


de contrôle interne n’est prévu et appliqué pour empêcher ou
détecter et corriger les erreurs qui pourraient en résulter.

Exemple : Les mises au rebut d’immobilisations peuvent ne pas


être justifiées.

Le risque inhérent dans ce domaine est que des mises au rebut


soit effectuées dans de mauvaises conditions (matériels non
obsolètes, détournement…).

86
APPROCHE D’AUDIT PAR LES RISQUES : les
risques de contrôle

Il s’agit là des risques potentiels contre lesquels l’entreprise ne


s’est pas prémunie.

Ces risques correspondent à la possibilité que les risques


potentiels ou inhérents aux états financiers ne soient pas
supprimés ou détectés par les procédures de contrôle interne.

Concernant l’exemple des immobilisations mises au rebut et non


justifiées : Le risque potentiel subsiste et même s’accentue si
l’entreprise ne s’est pas doté d’un système d’autorisation
concernant les mises au rebut et si elle ne procède à aucun
inventaire physique.

87
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES

Risques généraux liés à l’entreprise

Risques liés à la nature des opérations traitées

Risques liés au contrôle interne

Risques liés à l’auditeur

88
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’entreprise – secteur d’activité

 Activité industrielle ou de services


 Activité industrielle : Evaluation des stocks
 Activité de services : Suivi des encours

 Secteur en crise ou en expansion


 Secteur en crise : Incidence sur la continuité de
l’exploitation,

 Secteur concurrentiel ou de monopole


 Secteur très concurrentiel : Incidence d’une
«guerre des prix » sur la marge.
89
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’entreprise – organisation et structure

 Société indépendante ou appartenant à un


groupe
 Problème particulier des opérations intra-groupe ;
réalité des opérations ? leur justification?
Incidences comptables, juridiques et fiscales ?
 Groupe national ou international
 Hétérogénéité des méthodes comptables
 Transfert de résultats
 Unités de production centralisées/décentralisées
 Fiabilité des informations disponibles au siège
 Approches spécifiques en cas de localisations
géographiques nombreuses.

90
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’entreprise – politique générale

 Politique financière
 Financement court terme/ long terme : Sécurité des sources de
financement…
 Conditions des emprunts : Taux variables : incidence de la
politique des taux
 Politique commerciale
 Renouvellement fréquent des gammes de produits : Risques
d’obsolescence
 Choix des réseaux de distribution : Réseau traditionnel (risque
financier), Grande distribution (risque commercial où le client
influence la politique commerciale tant sur les prix que les
produits…

 Politique sociale
 Conflits sociaux : Incidence sur la continuité de l’exploitation…

91
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées

 Les données répétitives

 Les données ponctuelles

 Les données exceptionnelles

92
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées

1. Les opérations répétitives :

Elles résultent de l’activité habituelle de l’entreprise.

La fiabilité de ces informations dépend de la fiabilité


de leur système de traitement.

Il s’agit donc d’un risque lié au contrôle interne.

93
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées

2. Les opérations ponctuelles :

Elles interviennent périodiquement et régulièrement : Evaluations lors des


arrêtés de comptes, inventaire physique.

Ces données comportent des risques particuliers :

Risques sur les montants : D’une manière générale, ces opérations


peuvent avoir un impact significatif.

Risques sur la fiabilité des procédures : Ces données doivent faire


l’objet de procédures spécifiques.

Risques liés à la subjectivité de l’analyse : Ces données font appel au


jugement des responsables de l’entreprise.

94
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à la nature des opérations traitées

3. Les opérations exceptionnelles :

Il s’agit des données qui n’entrent pas dans le champ de


l’activité courante de l’entreprise (réévaluation, fusion,
restructuration…).

Ces données sont porteuses de risques significatifs dans


la mesure où l’entreprise n’est pas préparée à traiter ce
type d’opérations.

95
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés au contrôle interne
Ces risques correspondent à la possibilité que le contrôle interne
ne détecte pas les risques potentiels ou inhérents aux états
financiers.

Exemples:

L’évaluation des stocks peut être un problème délicat lorsque l’on


se trouve en présence de produits à haute valeur ajoutée et d’un
processus de production complexe.
Ce risque potentiel peut être réduit grâce à un dispositif de
contrôle interne qui prévoit :

• Une procédure correcte d’intégration des coûts dans la valorisation


des stocks ;
• Une procédure adéquate de répartition des coûts indirects et des
frais généraux ;
• Une procédure stricte d’analyse des écarts.

96
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’auditeur
Ce risque est le risque de non-détection des erreurs ou irrégularités
par les procédures d’audit appliquées.
Il peut s’expliquer par :
Une formation et ou une expérience insuffisante :
Exemple : l’audit bancaire nécessite une maitrise de l’activité et des
processus d’enregistrement ( risque important au niveau des dossier de
crédit )
L’audit hôtelier nécessite une maitrise des risques inhérents liés à la nature
de l’activité ( nuitées non comptabilisé, détournement au niveau des points
de vente …
L’audit des assurances : maitrise des obligations en matière de
provisionnement des primes et risques ….
Etc

97
ESSAI DE CLASSIFICATION DES RISQUES : les risques
liés à l’auditeur
Des procédures de révision inadaptées aux objectifs
d’audit. Exemple : Lors du contrôle de l’évaluation des
créances, l’audit a porté sur l’examen de la balance des
clients douteux. Une bonne démarche d’audit aurait
prévu l’examen des créances dites « non douteuses »
afin de voir si elles n’avaient pas de caractères douteux.

Une mauvaise application des procédures d’audit


préalablement définies (absence de revue des travaux de
l’auditeur).
Le risque d’échantillonnage (non-représentativité de
l’échantillon choisi) ou de sondages (limites de la
sélection).

98
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

POURQUOI ?
- obligation légale
- bonne organisation du travail

OBJECTIFS:
- améliorer l'efficacité de la mission en permettant un suivi régulier de l'avancement des travaux
- permettre la supervision du travail et la transmission de l'information
- justifier les conclusions tirées et apporter la preuve des diligences effectuées.

2 types de dossiers:
1) Dossier permanent
2) Dossier de l'exercice, constitué des feuilles de travail.

99
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

L'auditeur, dans le cadre d’une


mission d’audit, doit recueillir des
éléments probants suffisants et
appropriés pour parvenir à des
conclusions raisonnables sur lesquelles fonder
son opinion.

100
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Documentation d’audit : Les documents (dossiers de travail)


préparés par l'auditeur, ou que l'auditeur a obtenus et
conservés, dans le cadre de la réalisation de l'audit. Les
dossiers de travail peuvent être sur papier, sur microfilm, sur
un support électronique ou sur tout autre support.

101
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

 Les dossiers de travail :

 Facilitent la planification et la réalisation de l’audit ;

 Permettent la supervision et la revue des travaux d’audit ;

 Et consignent les éléments probants résultant des travaux


d’audit effectués pour fonder l’opinion de l'auditeur.

102
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Forme et contenu des dossiers de travail :


 Etre suffisamment complets et détaillés pour permettre une
compréhension globale de l'audit.
 Consigner toutes les informations relatives :
 à la planification de l'audit,
 à la nature, au calendrier et à l'étendue des
procédures d'audit effectuées,
 ainsi que le résultat de ces procédures et les
conclusions auxquelles il est parvenu à partir des
éléments probants collectés.

103
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Forme et contenu des dossiers de travail (suite):


 Les dossiers de travail comprennent les raisonnements de
l'auditeur sur toutes les questions importantes nécessitant
l'exercice d'un jugement, ainsi que les conclusions qui en
découlent.

Dans les domaines comprenant des points délicats de


principe ou de jugement, les dossiers de travail consignent les
faits pertinents connus de l'auditeur au moment où il fonde
ses conclusions.

104
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

En général, les dossiers de travail comprennent :


 Les informations recueillies lors de la prise de connaissance de
l'entité et de son environnement, y compris de son contrôle interne
telles que :
 La structure juridique et organisationnelle de l'entité ;
 des extraits ou des copies des documents juridiques
importants, des contrats et des procès-verbaux ;
 Le secteur, l'environnement économique et le cadre législatif
dans lesquels l'entité exerce ses activités ;
 Des extraits du manuel de contrôle interne de l'entité;

105
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

 Le processus de planification de la mission d’audit, y compris les


programmes de travail et les modifications dont ils ont fait l'objet ;
 La prise en compte par l’auditeur des travaux et conclusions de
l'audit interne;
 Des analyses de transactions et de soldes de comptes ;
 Des analyses des tendances et des ratios importants ;
 L’évaluation du risque d'anomalies significatives au niveau des états
de synthèse et au niveau des assertions;

106
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Confidentialité, sécurité, conservation et propriété des dossiers de


travail
 L'auditeur doit adopter des procédures appropriées garantissant la
confidentialité et la sécurité des dossiers de travail, ainsi que leur
conservation, pendant une période suffisante pour répondre aux
besoins de la politique du cabinet, et conformes aux exigences légales
et professionnelles en matière de conservation de documents.

 Les dossiers de travail sont la propriété de l'auditeur. Bien que


certaines parties ou des extraits des dossiers de travail puissent, à
l’appréciation de l’auditeur, être mis à la disposition de l'entité, ils ne
sauraient se substituer aux documents comptables de celle-ci.

107
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Les dossiers de travail, tels que présentés par l’OEC, sont au


nombre de quatre :

DOSSIERS DE TRAVAIL

DP DG DS DC

Dossier Permanent Dossier Général Dossier Système Dossier de Contrôle


108
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER PERMANENT
 Renseignements généraux sur l’entité
 Administration de la mission
 Renseignements juridiques
 Autres informations pluriannuelles liées aux états de
synthèse
 Personnel – Situation sociale
 Situation fiscale

109
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER PERMANENT
 Systèmes comptables et informatiques
 Rapports émis
 Documents à archiver

110
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER GENERAL
 Rapports et communications
 Synthèse de la mission
 Planification de la mission
 Programme d’évaluation du contrôle interne au niveau de
l’entité
 Programmes de travail sur les thèmes spécifiques
 Programme de travail sur les comptes

111
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER SYSTEME
 Mémorandum de synthèse annuel sur le contrôle interne
et orientation du contrôle des comptes
 Système comptable
 Système d’information
 Achats fournisseurs
 Ventes clients
 Trésorerie
 Paie Personnel
 Stocks
 Impôts et taxes
 Immobilisations
 Autres cycles de contrôle interne
112
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER CONTRÔLE DES COMPTES


 Revues analytiques
 Immobilisation en non valeurs
 Immobilisations incorporelles
 Immobilisations corporelles
 Immobilisations financières
 Stocks
 Clients ventes

113
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER CONTRÔLE DES COMPTES


 Personnel
 Impôts et taxes
 Trésorerie
 Capitaux propres
 Provisions
 Emprunts et dettes de financement

114
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

LE DOSSIER CONTRÔLE DES COMPTES


 Fournisseurs charges
 Autres débiteurs- autres créditeurs
 Comptes de régularisation
 Ecarts de conversion
 Autres produits et autres charges
 Résultat financier
 Résultat non courant

115
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Les Feuilles de travail


 Les feuilles de travail sont classées et conservées dans
des dossiers. La loi comptable marocaine prévoit la
conservation des documents comptables pendant dix
ans.

 Cette disposition légale peut s’appliquer aux dossiers de


travail.

116
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Feuilles de travail (Qualités requises)


 Chaque feuille de travail, que ce soit une copie des
documents de l’entreprise ou une analyse de l ’auditeur,
doit remplir certaines conditions de forme qui peuvent se
résumer ainsi :
 Identification
 Clarté
 Conclusion
 Indexation

117
7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Feuilles de travail (Utilisation courante de symboles)


 Symboles Signification
a Opération vérifiée

_ Contrôle avec une pièce


justificative (dont la nature doit être
précisée).

l Pointage avec les comptes auxiliaires

b Pointage avec la balance générale

118
Tenue de dossier de travail

7-DOSSIERS DE TRAVAIL

Structure du mémo de synthèse

Rappel des objectifs d’audit recherchés


Précision sur les les principales diligences effectuées
(ne pas oublier la phase intérimaire)
Analyse détaillée du poste et commentaire justifié sur
l ’évolution du poste
Evocation des principaux points d’audit relevés
Points en suspens ou à suivre …
Conclusion(s)

119
Tenue de dossier de travail

7-DOSSIERS DE TRAVAIL

 Rappel des objectifs d’audit recherchés

 (Exhaustivité, Réalité ou existence - Cut off - Bonne


imputation - Correcte évaluation - Bonne centralisation -
Bonne présentation des états de synthèse …) ;

Souligner ou mettre l’accent sur les objectifs d’audit


critiques les plus significatifs ( source : contrôle interne ;
Revue analytique ; analyse de l’activité ; expérience sur
le dossier)
120
Tenue de dossier de travail

7-DOSSIERS DE TRAVAIL

 Précision sur les principales diligences effectuées

 (étendue, scope, principales limitations et moyens utilisés


pour pallier ses limitations, …) ;

121
LES CONCLUSIONS D’AUDIT

122
LES RESERVES

123
La réserve

La réserve est une situation qui entache


la fiabilité des comptes et pose un problème à l’auditeur
Par rapport à son objectif de certification

La réserve peut revêtir différentes formes

- Limitation
- Incertitude
- Désaccord/ajustement.

124
LES LIMITATIONS

125
La limitation

La limitation au champs de révision


est invoquée lorsque l’auditeur n’a pas pu faire une des diligences

- Inventaire physique
- Tests de substance
- Revue du contrôle interne
- Circularisation
- Etc.

126
La limitation

Cas de limitation

- Non assistance à l’Inventaire physique


- Comptes non analysés
- État non produit
- Circularisation non faite ou non réconciliée
- Immobilisations non inventoriées
- Contrôle interne insuffisant
- Tests de substance
- Audit de l’ouverture
- Etc.

127
LES INCERTITUDES

128
L’incertitude

L’incertitude est une situation qui fait peser


Un risque sur l’entreprise mais dont le dénouement est incertain

- En principe, l’auditeur a essayé de réduire au maximum les champs des


incertitudes en permettant de décrire les situations dans les états annexes

129
L’incertitude

Cas d’incertitude

- Évaluation ou estimation des provisions


- Risques de litiges
- Contrôle fiscal
- Estimations comptables
- Etc.

130
LES DESACCORDS/AJUSTEMENTS

131
Le désaccord ou l’ajustement

Le désaccord traduit la divergence de position entre l’auditeur et


l’entreprise sur l’application d’un principe comptable, d’une
méthode d’évaluation ou encore la traduction comptable d’un
évènement

Lorsque l’auditeur est en désaccord sur un point avec le traitement adopté


par l’entreprise, il essaye de proposer une correction, sur les états de
synthèse
-appelée « ajustement » lorsqu’il s’agit d’un effet sur les résultats ou les
capitaux propres;
- appelés « reclassement » lorsqu’il s’agit d’un reclassement de compte à
compte

132
Les désaccords

Cas de désaccord

- Application d’un principe comptable:


- Prudence
- Séparation des exercices
- Coût historique
- Etc.
- Règles d’évaluation: stocks, immobilisations
- Autres

133
LES OBSERVATIONS

134
L’observation

L’observation est établie pour attirer l’attention du lecteur sur une


information importante, par conséquent décrite dans les annexes

- L’observation vient en complément de l’opinion


- Elle ne constitue pas une réserve et ne peut remplacer une réserve
- Elle renvoie à une note annexe où le fait est décrit
- A défaut de description convenable, réserve pour insuffisance d’ETIC

135
Cas d’observations

Cas d’observations

- Contrôle fiscal
- Litige en cours
- Changement de méthode comptable
- Correction d’erreur
- Etc.

136
L’OPINION DE L’AUDITEUR

137
L’opinion

L’opinion est le résultat final du travail de l’auditeur.


Il s’exprime par rapport à son objectif de certification des comptes

Cette expression peut revêtir les différentes formes suivantes:


- Certification sans réserve
- Certification avec réserves
- Refus de certifier
- Désaccord
- Impossibilité de se prononcer

138
Conclusion / Tour de table

L ’application des normes :


une condition nécessaire mais n’oublions pas

- notre jugement personnel et notre bon sens


- notre indépendance d ’esprit et notre esprit critique
- notre capacité à corroborer et recouper certains faits / déclarations
- notre devoir de connaître le secteur d ’activité du client

139
Les techniques de révision des comptes
L’EXAMEN ANALYTIQUE
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT
Les recoupements internes
Les recoupements externes (La circularisation ou confirmation directe)
LES CONTROLES PHYSIQUES OU OBSERVATION PHYSIQUE
LE CONTROLE DES OPERATIONS ET LE CONTROLE DES POSITIONS
LES SONDAGES

140
DEFINITION DE L'EXAMEN ANALYTIQUE

· L'examen (ou revue) analytique consiste à:

- faire des comparaisons entre les donnes résultant des comptes annuels et des données

* antérieures
* postérieures et prévisionnelles
* d'entreprises similaires et établir des relations entre elles;

- analyser les fluctuations et les tendances;

- étudier et analyser les éléments inhabituels résultant de ces comparaisons.

141
DEFINITION DE L'EXAMEN ANALYTIQUE

Cette technique peut être mise en œuvre à divers niveaux de la mission du réviseur.

L’examen analytique permet au réviseur de déceler des fluctuations et des éléments inhabituels c'est-à-dire faisant
apparaître des relations inattendues ou qui ne concordent pas avec des informations obtenues d’autres sources.

Le réviseur doit alors faire des recherches pour se faire une opinion sur les résultats en présence. Les recherches
peuvent s’orienter : vers les dirigeants de l’entreprise qui pourront répondre aux questions du réviseur.

Celui-ci comparera les réponses aux éléments qu’il a contrôlés dans les documents de l’entreprise ou par rapport
aux informations connues d’entreprise similaires vers d’autres procédures de révision si les réponses des
dirigeants ne sont pas satisfaisantes.

142
AVANTAGES DE L'EXAMEN ANALYTIQUE

· Identification des éléments significatifs

- types de transaction
- événements particuliers de l'exercice
* création d'une nouvelle ligne de produits
* ouverture d'une nouvelle entité géographique ou juridique
* mise en place d'un nouveau système

· Vérification de la régularité et de la sincérité


- pour des comptes de charges ou de produits et d'actif ou de passif représentant des montants faibles

· Vérification de la cohérence des comptes annuels


- entre eux (y compris l'annexe) et avec le dossier de travail

143
LIMITES DE L'EXAMEN ANALYTIQUE

· Capacité à déceler les variations inhabituelles


- dépend de la comparabilité des données :
* modification des règles d'imputation des opérations
* modification de la gamme de produits
* activité saisonnière

- dépend de la susceptibilité des données d'être influencées par un trop grand nombre de facteurs : il peut se
produire des compensations qui cachent des variations significatives.

· Limites dues aux objectifs de la procédure:


la procédure est plus probante pour identifier des éléments significatifs ou confirmer les résultats d'autres
contrôles que pour démontrer à elle seule la fiabilité d'un compte.

· Limites dues à l'importance relative et à la nature des éléments en cause par rapport à
l'ensemble des comptes annuels:
plus le poste est important par rapport à l'ensemble du bilan ou du compte de résultat, moins il sera possible
de se fonder sur les seuls résultats de l'examen analytique pour conclure sur ce poste.

144
DEMARCHE DU CAC POUR L'EXAMEN ANALYTIQUE

1. Planification de l'examen analytique

· Montants et relations à examiner:


- éviter de perdre du temps à calculer des variations ou des ratios dont on ne pourra tirer aucun
enseignement
- degré de détail souhaité
- nature et qualité des informations disponibles
- caractéristiques du secteur d'activité de l'entreprise.

· Définition des objectifs et de la confiance recherchée:


moins le CAC utilise d'autres techniques de contrôle pour le même objectif, plus la confiance obtenue de
l'examen analytique doit être forte et la précision de l'analyse grande.

· Choix de la méthode à utiliser.

145
Définition des critères d'identification des éléments anormaux

ex.: pourcentage augmentation des charges fixes nettement supérieur au taux d'inflation

Réalisation des travaux d'analyse

. Explication des éléments inhabituels

Questions aux responsables et recoupements avec d'autres techniques d'audit.

Aucune variation anormale ne doit rester sans explication puisque, par définition, elle est indicatrice d'une erreur
éventuelle.

 L'examen analytique peut donc amener à modifier la nature et l'étendue des autres procédures de contrôle telles qu'elles
avaient été prévues au cours de la phase de planification de la mission d'audit.

146
TECHNIQUES D'EXAMEN ANALYTIQUE

1. Revue de vraisemblance

· Examen critique d'informations pour identifier celles qui sont, à priori, anormales.
· ex.: - compte client sans nom
- solde débiteur d'un compte ordinairement créditeur
- libellé incohérent

· limites : ne permet d'expliciter que les anomalies flagrantes.

2. Comparaisons de données absolues

3. Comparaisons de données relatives (ratios)

4. Analyses de tendances

Application des analyses décrites précédemment mais sur des périodes plus longues pour essayer d'en tirer des règles plus
précises sur les relations qui existent entre les données utilisées;
ex.: analyser la progression des ventes sur plusieurs exercices pour déterminer un taux de progression normal.

147
27/10/2018
Comptes 2003 P. 2004
SAID OUHADI 2005 148
Produits d’exploitation 37438 37109 33771
Vente de marchandises 632 884 150
Vente de biens et services 37335 35313 33215
Variation de stocks -617 810 272
Reprise d’exploitation (3) 88 102 134
Charges d’exploitation 31960 32427 30225
Achats revendus de marchandises 509 757 162
Achats consommés de matières 29274 29306 27848
Autres charges externes 554 609 (1) 560
Impôts et Taxes 213 201 279
Charges de Personnel 677 710 760
Autres charges d’exploitation 41 2 2
Dotations d’exploitation (2) 692 842 614
Résultat d’exploitation 5478 4682 3546
Produits financiers 783 879 435
Produits des titres de participation 76 26 6
Gain de change 27 433 160
Intérêts et autres produits financiers 680 338 269
Reprise financières - 82 -
Charges financières 1198 621 388
Charges d’intérêt 547 498 355
Perte de change 502 105 31
Dotations financières 149 18 2
Résultat Financier -415 258 47
Résultat Courant 5063 4940 3593
Produits non courants 3 3 26
Produits de cessions d’immobilisations 3 3 26
Charges non courantes 1 - 209
Valeurs nettes d’amort.des Immob. cédées 1 - 209
Résultat non courant 2 3 -183
Impôt sur les résultats 2006 1957 1227
Résultat Net 3059 2986 2183
27/10/2018 P. SAID OUHADI 149
EXEMPLE

ACTIF 2003 2004 2005 PASSIF 2003 2004 2005


PASSIF
Actif Immobilisé 5423 5184 5222 Financement Permanent 7834 6607 7871
Immobilisations en non valeurs 41 64 36 Capitaux propres 7187 6111 7415
Immobilisations incorporelles 1 4 6 Dettes de financement 465 387 330
Immobilisations corporelles 13788 14403 14952 Provisions durables pour risques et charges 182 109 126
- Amortissements -9502 -10226 -10688 Dettes du passif circulant 6275 13856 11997
Immobilisations financières 1095 939 916 Fournisseurs et comptes rattachés 2805 3045 3390
Actif Circulant Hors Trésorerie 15383 18285 18840 Autres dettes à court terme 3470 10794 8604
Stocks 6900 6612 7790 Autres provisions - 17 -
Créances de l’Actif Circulant 8483 11673 11050 Trésorerie Passif 7037 5269 7304
Clients et comptes rattachés 6670 6188 4518
Autres débiteurs 1813 5485 6532
Titres et Valeurs de Placement - 1370 2850 Total 21146 25732 27172
Trésorerie Actif 340 893 260

Total 21146 25732 27172


L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES

La révision implique l’examen d’un volume important de documents.

Pour le réviseur, l’origine des documents en détermine la valeur. Les conclusions du réviseur seront d’autant
plus solides qu’elles s’appuieront sur des faits objectifs.

On part du Principe « tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation de


chaque donnée ainsi que les références de la pièce justificatives qui l’appuie »

150
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES

Cette pièce justificative peut avoir des origines diverses. Il s’agit :

Pièces créées à l’extérieur de l’entreprise et conservées par elles :

Les factures fournisseurs, les bons de commandes reçues des clients, les relevés de banque, les avertissements d’impôts. La
force probante de ces documents est bonne si l’entreprise n’y a pas apporté de modifications.

Pièces créées par l’entreprise et qui portent la marque d’une


circulation extérieure :

Les bordereaux de remise de chèque visé par la banque, les effets à recevoir acceptés, le double des bordereaux de livraison
émargé par les clients.
La force probante de ces documents peut être assimilées à celle des documents crées à l’extérieur et conservées par
l’entreprise.

151
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES

Cette pièce justificative peut avoir des origines diverses. Il s’agit :

Pièces créées par l’entreprise et adressées à des tiers :

Les factures clients, les bons de commande adressés aux fournisseurs.


La force probante de ces documents est moindre. Il faudra analyser si ces documents sont confirmés par des
documents crées par des tiers (règlements clients)..

152
L’EXAMEN DES DOCUMENTS ET DES COMPTES

Cette pièce justificative peut avoir des origines diverses. Il s’agit :

Pièces créées et retenues par l’entreprise :

Ce sont des ordres de fabrication, des ordres de sortie matières, bons d’entrée en magasin. Cette catégorie de
pièces a une faible valeur probante car les pièces émanent de l’entreprise elle-même qui peut les modifier ou
les créer sans opérations ou faits justificatifs.

Mais ces documents seront d’autant plus probants que le contrôle interne sera important.

Les pièces internes doivent pour être valables revêtir la forme prescrite c'est-à-dire contenir l’ensemble des
renseignements prévus et des signatures et paraphes et avoir été accompli au moment même de l’opération.

Le contrôle de ces pièces peut être formel. Il permet au réviseur de s’assurer que les pièces justificatives sont
correctement établies, qu’elles ne portent aucune trace d’altération ou de surcharge, qu’elles n’ont pas été
falsifiées.

Le contrôle peut être substantiel. Le réviseur devra apprécier si l’opération faisant l’objet d’une pièce justificative
entre bien dans le cadre d’objet social et y trouve sa justification.

153
CAS 1
Après avoir complété la révision des états financiers de la société anonyme de produits pharmaceutiques JPB SA, le CAC
s’est mis à réfléchir sur certains événements qui s’étaient produits après la date d’arrêté des comptes au 31 décembre 2009.

Le 15 janvier, à la suite d’une décision de justice survenue le 10 janvier, la société a versé 23 mois de salaires à un cadre
supérieur qui a été licencié en février 2005, et le bilan de l’exercice 2009 n’ a enregistré aucune provision.

b) le 25 janvier, la société a pris le contrôle de l’entreprise PHARMA SA , une société d’activité complémentaire, grâce à
cette acquisition, elle espère augmenter son chiffre d’affaires de 40% en 2010.
c) le 03 février, la société a consolidé l’ensemble de ses emprunts par la souscription d’un emprunt à long terme global de
16 millions de Dh. Cette opération s’est accompagnée d’un emprunt complémentaire de 4 millions de Dh remboursable à
l’échéance de 2014,

d) le 18 février, une créance de 800 000 Dh sur une société de parfums et huiles qui a été provisionnée à 80% a été
réglée suite au redressement inattendu de la société concernée,

e) le 02 mars, un entrepôt possédé par l’entreprise à Bouskourra a été brûlé par le feu, le stock qui s’y trouvait représente
30% du total des valeurs en stock de l’entreprise, la compagnie d’assurance a accordé le remboursement du sinistre

pour chacun des événements ci-dessus , indiquez le point de vérification qui aurait permis de le découvrir et l’information
éventuelle qui devrait être faite dans votre rapport .

154
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT

Plus il y aura des sources d’informations différentes, meilleure sera la véracité d’un élément.

En effet le réviseur pourra être satisfait lorsque l’authenticité d’une opération sera confirmée grâce au rapprochement de chiffres
ou de fait provenant de sources différentes.

On distingue deux types de contrôle par recoupement.

1. Le recoupement interne
Ces contrôles s’effectuent par rapprochement d’informations internes provenant de diverses origines :

Rapprochement entre amortissement et provisions au bilan et dotation et reprises aux comptes CPC.
Le compte d’amortissement de l’exercice N – l’exercice N-1 doit être égal à la dotation aux amortissements de l’exercice N.

Rapprochement entre les charges comptabilisées dans le poste charges de personnel avec les éléments de la déclaration
annuelle des salaires ou la déclaration annuelle des données sociales

Rapprochement entre les déclarations de taxes de chiffre d’affaire TVA, les montants comptabilisés dans le compte d’Etat et les
montants comptabilisés dans les différents postes de charges et produits.

155
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT

On distingue deux types de contrôle par recoupement.

2. Les contrôles par recoupement externe

Il s’agit de la procédure de confirmation directe. Cette procédure consiste à demander à des tiers ayant des
liens d’affaires avec l’entreprise contrôlée de confirmer directement à l’auditeur ou au réviseur des informations
concernant l’existence d’opération de solde ou tout autre renseignement immobiliers

Ces informations reçues seront vérifiées à la comptabilité.

Il faut sélectionner la circularisation des clients et fournisseurs compte tenu de l’importance du solde à cause
du nombre important.

Au niveau de l’inventaire, c’est le Directeur Général qui doit être autorisé à signer votre document qui sera prise
en comptabilité.

156
DEFINITION ET OBJECTIFS DE LA CIRCULARISATION

· DEFINITION
La confirmation directe (ou circularisation) est une technique d'audit qui consiste à demander à un tiers ayant
des liens d'affaires avec l'entreprise vérifiée de confirmer directement au CAC des soldes, des opérations ou
toute autre information.

La procédure consiste à recevoir directement des tiers les informations demandées.

· OBJECTIFS
- Contrôle des comptes

- Contrôle du bon fonctionnement des procédures et du CI.

Rem. La mise en œuvre de cette technique est tellement importante pour l'obtention d'éléments
probants qu'il est nécessaire, tel que le prévoient les normes, de justifier sa non-application dans
les dossiers de travail.

157
ELEMENTS POUVANT FAIRE L'OBJET DE LA CONFIRMATION DIRECTE

Rem. Il s'agit d'exemples et non d'une liste exhaustive.

Brevet (confirmation de la propriété auprès de l'organisme compétent) ;


Nantissement du fonds de commerce (demandes adressées au greffe de tribunal de commerce) ;
Immobilisations corporelles (confirmations de la propriété foncière auprès de la conservation foncière) ;
Immobilisations financières (confirmations de la propriété de titres auprès d'un intermédiaire financier) ;
Créances clients, dettes fournisseurs, comptes courants d'associés…;
Etc

· Actif Immobilisé : terrains, constructions, matériel et outillage en dépôt chez un tiers, prêts financiers, titres.

· Actif Circulant : stocks et en-cours en dépôt chez des tiers ou pour des tiers détenus par l'entreprise, clients, autres créances,
banques.

· Dettes : emprunts, découverts, fournisseurs, autres dettes.

· Provisions et Hors-bilan : assurances, avocats.

· Transactions et postes du compte de résultat:


factures clients ou fournisseurs, encaissement ou paiement d'une opération, honoraires, cession d'une immobilisation.

158
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT

2. Les contrôles par recoupement externe

L’auditeur peut s’inquiéter de savoir que votre stock qui fait 80% de vos actifs est validé par le magasinier.

Il doit être précisé les éléments acquis en crédit –bail ou leasing.

Pour les terrains, la confirmation de leur existence par la conservation de l’hypothèque ou du cadastre apparait comme un bien
meilleur procédé.

Il fait que les bâtiments aient leurs pièces justificatives.

a-Les immobilisations corporelles

L’objectif est de comparer le fichier des immobilisations aux existants. Il doit être précisé par les éléments acquis en crédit-bail ou
leasing.

Pour les terrains, la confirmation de leur existence par la conservation de l’hypothèque ou du cadastre apparait comme un bien
meilleur procédé. Il faut que les bâtiments aient leurs pièces justificatives.

159
LES CONTROLES PAR RECOUPEMENT

On distingue deux types de contrôle par recoupement.

2. Les contrôles par recoupement externe

b- Les effets de commerce


Le contrôle porte sur la matérialité (signification) des effets.

Il peut apporter des indications sur la liquidité de ces effets (effets à échéance lointaine, effets dont l’échéance
est dépassée, effets retournés impayés.

c- Les espèces en caisse.

Le réviseur va compter en présence des responsables, les espèces en caisse t comparer le résultat du
comptage au solde figurant au journal de caisse.

Cela permet de vérifier la valeur par l’inventaire physique de l’élément. On doit instituer le contrôle inopiné de la
caisse et ce contrôle doit être matérialisé, signé et daté.

160
AVANTAGES ET LIMITES DE LA CIRCULARISATION

· AVANTAGES

- La force probante obtenue par la confirmation directe est l'une des plus fiables : preuve externe mettant le
CAC en relation directe avec les tiers de l'entreprise vérifiée.

- Procédure ne nécessitant pas la mise en oeuvre de techniques complexes.

- Permet l'atteinte des objectifs du CAC plus rapidement et de façon plus satisfaisante que d'autres moyens de
contrôle.

- Moyen d'obtenir des informations sur des opérations dont la traduction comptable n'est pas évidente
(engagements hors-bilan).

· LIMITES

- L'ensemble des objectifs de contrôle ne peut être couvert par la confirmation directe.
ex.: recouvrabilité clients

- Taux de réponse insuffisant

- Système d'enregistrement comptable du tiers

161
REALISATION DE LA CIRCULARISATION

1. Choix des éléments et des dates

· Catégorie des tiers à sélectionner en fonction de la connaissance acquise de l'entreprise au cours de la


phase préliminaire et de l'évaluation du contrôle interne :

· La date dépend : - de la confiance de l'auditeur dans le CI de l'entreprise.


- des délais impartis pour la mission.

2. Choix spécifique des tiers à confirmer


· par sondages (sauf exceptions)

· l'auditeur tient compte : - de l'importance des soldes


- du volume des transactions
- des anomalies apparentes

162
3. Préparation des demandes
· circularisation ouverte v/s fermée

· essentiel que les lettres :


- soient préparées par la société selon modèle de lettres et liste
des tiers sélectionnés communiqués par l'auditeur
- précisent que réponses adressées
directement à l'auditeur
- soient signées par un responsable de
l'entreprise.

4. Accord du client
· essentiel car : - demande émane du client
- liens commerciaux avec tiers

· si la société refuse, l'auditeur doit :


- juger du bien-fondé des arguments avancés
- mettre en place des procédures compensatoires
(alternatives)
- obtenir de la direction une confirmation écrite de sa
demande et des raisons qui la justifient.

· Sinon, impact de la limitation à sa mission sur l'opinion.

163
5. Envoi des demandes

· mise sous enveloppe et envoi par l'auditeur et non par la société

· joindre une enveloppe à l'adresse du cabinet pour réponse

· état récapitulatif de suivi et relances éventuelles.

6. Dépouillement des réponses

· réponses conformes v/s non conformes  analyse écarts

164
LE CONTROLE DES OPERATIONS ET LE CONTROLE DES POSITIONS

Le réviseur doit s’assurer de la validité des informations transmises à la comptabilité et de la qualité de leur traitement (contrôle
des opérations).

Par ailleurs, il doit veiller aussi à ce que les comptes traduisent les réalités des existants à une date donnée : c’est le contrôle des
positions.

1. Le contrôle des opérations


Ce contrôle vise le contenu des comptes et consiste à s’assurer que les opérations réalisées ont été traduites correctement en
comptabilité et sont assortis de documents authentiques ayant une force probante
satisfaisante.

Exemple : compte de vente ; vérifier que les factures existent et qu’elles sont effectivement comptabilisées

2. Le contrôle des positions

L’auditeur doit juger si les rubriques du bilan reflètent bien la réalité de la situation de l’entreprise.

L’accord sur un poste du bilan à une date donnée ne démontre pas que l’opération qui en est l’origine repose sur des bases
valables et justifiées et que certaines opérations qui ne sont dénouées ne comporteraient pas d’anomalies.

Aussi, le réviseur pourra-t-il compléter le contrôle des positions par un contrôle des opérations pour avoir une plus grande
assurance quant à la réalité et à la régularité des postes du bilan.

166
EXEMPLE BALANCE AU 31/12/N
27/10/2018 167

Comptes Soldes Comptes Soldes

Capital social 195000 Marchandises 109000


Réserve légale 16000 Matières premières 17000
Autres réserves 35000 Produits finis 40000
Report à nouveau (solde créditeur) 2160 Clients 119200
Résultat net de l’exercice (créditeur) 64340 Clients douteux ou litigieux 4200
Provisions pour Amortissements dérogatoires 7000 Clients effet à recevoir 34650
Emprunts auprès des établissements de crédit 75000 Clients factures à établir 7328
Fournisseurs d’immobilisations 6600 Personnel avances et acomptes 5600
Dettes de financement diverses 12000 Etat subvention à recevoir 8100
Provisions pour litiges 14000 Charges constatées d’avance 1707
Provisions pour amendes doubles droits et pénalités 2500 Titres et valeurs de placement 1287
Fonds commercial 34000 Provisions pour dépréciation des matières premières 1500
Terrains bâtis 40000 Provisions pour dépréciation des produits finis 11400
Bâtiments 62000 Provisions pour dépréciation des créances clients 1315
Matériel et outillage 75000 Fournisseurs 34300
Matériel de transport 35000 Fournisseurs effets à payer 1348
Mobilier de bureau 2800 Fournisseurs factures non parvenues 19767
Matériel de bureau 6500 Rémunérations dues au Personnel 8000
Dépôts et cautionnements versés 1600 CNSS 11200
Titres de participation 1800 Etat TVA due 19246
Amortissements des bâtiments 32160 Etat impôts et taxes à payer 2260
Amortissements du Matériel et outillage 37000 Comptes courants des Associés créditeurs 4690
Amortissement du Matériel de transport 20160 Banques 10880
Amortissement du mobilier de bureau 1120 Chèques postaux 15000
Amortissement du matériel de bureau 2500 Caisse 2127

P. SAID OUHADI
LE CONTROLE DES EVALUATIONS

Pour certains postes de comptes annuels, il suffira pour le réviseur d’en vérifier l’existence sans que l’expression en unité
monétaire ne soulève des problèmes.

Il en est ainsi par exemple des sommes disponibles auprès des banques ou des dettes vis à vis des fournisseurs.

En ce qui concerne d’autres postes par contre, le contrôle de l’existence se double d’une appréciation des
évaluations.

Il s’agit par exemple des stocks pour lesquels une fois le contrôle des quantités effectués par tout moyen
adéquat, il convient d’apprécier les principes dévaluation.

168
CAS 2

Vous êtes assistant 1ère année et vous auditez pour la 1ère fois la SA " Ockincliem". Votre chef de mission vous donne la
responsabilité de réviser la section immobilisations corporelles et amortissements car elle ne présente aucune difficulté
apparente. Dynamique comme vous l'êtes, vous acceptez et , de manière méthodique, vous décidez de lui présenter un travail
précis sur lequel vous donnez votre avis sur la section des immobilisations au 31/12/2007 sur la base des informations ci-
dessous .
Vous présentez donc la synthèse des remarques d’audit avec le calcul de l’impact éventuel.

Extrait du bilan Solde au 31/12/2006 Solde au 31/12/2007

Libellé En KDH

Terrains 500 900

Constructions 5.000 6.000

Amortis constructions 1.000 1.250

Materiel et outillage 2.500 6.250

Amortis mat et out 2.500 3.025

Mat de transport 1.500 1.525

Amortis mat de trspt 900 1.200

En cours immo 1.500 1.500

Amortis en cours 150 300

169
CAS 2

1/ Le terrain occupé par la société se trouve à côté du Twin Center. Par conséquent, tous les terrains de la place ont pris de la
valeur. Le Directeur Financier, sur la base d'un P.V signé par le conseil d’administration, réévalue le terrain de 400 KDH pour lui
donner sa véritable valeur économique.
D'autre part, sur le terrain est grevé une hypothèque de 200 Kdhs relatif un ancien prêt datant de 30 ans.
2/ L'entreprise a acheté une nouvelle construction pour 1000 KDH le 1/09/2007. Pour des raisons d'annualité de l'amortissement,
le D F a décidé de ne commencer l'amortissement au taux de 5% qu'à compter du l/1/2008.
3/ Le matériel et outillage .totalement amorti au 31/12/2006 mais encore opérationnel, a fait l'objet d'un lourd entretien et
réparation de fonctionnement pour 750 KDH en 2007. Le D F décide de l'immobiliser car le montant est significatif et de l'amortir
sur 2 ans.
Le m & o est amortissable sur 10 ans.
Le 1/07/2007, une nouvelle machine " la RN 5" a été acquise pour 3000 KDH HT. Les frais d'installation sont de 10% que le
comptable a passé en charge de l'exercice.
4/ Le matériel de transport : le 1/3/2007, la société a acquis 1 Renaut Clio en leasing pour un contrat de 3 ans. La mensualité à
payer est de 2500 DHS TTC par mois. Ce qui a amené le comptable à débiter le mat de trspt par le crédit de banque pour
25000 DHS sans toutefois passer la charge d'amortissement.
Le 1/11/2007; le contrat de crédit bail de la Jaguar du Président est arrivé à terme et l'entreprise a levé l'option pour une valeur
symbolique de 3000 DHS enregistrée dans les charges de l'exercice.
5/ En cours d'immobilisation : Un dépôt de l'atelier de fabrication est en cours de construction depuis 2006 pour 1500 KDH.
L'entreprise l'amortit sur 10 ans.

170
L’EXAMEN DES COMPTES ANNUELS

Le réviseur effectuera à la clôture des comptes, les états financiers de synthèse. Deux types de contrôle seront effectués.

1. Le contrôle de cohérence des différents postes financiers

Le réviseur doit rapprocher les postes du bilan avec les dossiers de contrôle.

- S’assurer que les redressements proposés ont été prise en compte et que les comptes annuels concordent avec les données de la
comptabilité (pointage avec la balance finale).

- Vérifier la cohérence entre les notes de l’état annexe et le bilan et le compte de résultat.

2. Contrôle des événements postérieurs à la clôture de l’exercice et de leurs incidences sur les comptes.

On renvoie dans les postes afin de révéler d’éventuels cas.

L’auditeur a l’obligation de tenir les dossiers de travail qui justifient les diligences effectuées dans le cadre de sa mission.

Les dossiers de travail renferment les papiers de travail confectionné par l’équipe d’audit ainsi que des documents collectés auprès du client.

Ces dossiers témoignent non seulement auprès du client mais aussi devant les tribunaux et les instances professionnels. En tut état de cause
le dossier sert de base à l’opinion de l’auditeur.

171
LES CONTROLES PHYSIQUES OU L’INSPECTION PHYSIQUE

Le moyen le plus sûr de vérifier la véracité et l’existence de certains éléments est de se les faire présenter.
L’observation physique est un moyen au service du réviseur.

Elle a pour objet de confirmer l’existence d’un élément d’actif.

La procédure de l’inspection physique est adaptée au contrôle de l’existence des biens du patrimoine de
l’entité.

Cette technique ne saurait permettre cependant de confirmer la valeur d’un bien ou la propriété

L’observation physique concerne certains postes d’actifs en particuliers les stocks, les immobilisations
corporelles, les effets et les espèces en caisse.

Ces éléments seront sélectionnés par le réviseur eu égard à leur importance relative ou à leur incidence sur le
résultat..

172
Les rapports d'audit

 Le rapport de l'auditeur doit clairement exprimer une opinion


selon laquelle les états de synthèse ont été établis, dans tous
leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable applicable.

 Le jugement de l'auditeur le conduisant à fonder son opinion


selon laquelle les états de synthèse donnent, dans tous leurs
aspects significatifs, une image fidèle, s'appuie sur le référentiel
comptable applicable. Sans un référentiel comptable, l'auditeur
n'a pas de critères appropriés pour fonder son opinion sur les
états de synthèse de l'entité.

173
Règles générales de forme relatives au rapport général

Ecrit Daté Signé

Dépôt siège social – 15


jours avant AGO
Comptes annuels
joints
Dépôt Greffe – 30 jours
après AGO
Les rapports d'audit

Le rapport de l'auditeur doit contenir les éléments :


 Intitulé.
 destinataire.
 paragraphe d'introduction.
 la mention de la responsabilité de la direction dans l'établissement
présentation des états de synthèse.
 la mention de la responsabilité de l'auditeur.
 opinion de l'auditeur.
 autres obligations pour lesquelles l'auditeur doit rendre compte.
 signature de l'auditeur.
 date du rapport d’audit.
 adresse de l'auditeur.

175
RAPPORT SUR LES COMPTES ANNUELS

· Le CAC, conformément à la loi, établit un rapport dans lequel il relate l'accomplissement de sa mission.

Les commissaires font un rapport à l'assemblée générale sur la situation de la société, sur le bilan, sur les
comptes présentés par les administrateurs et les propositions de distribution de dividendes.

L'absence de ce rapport entacherait de nullité la délibération de l'AG approuvant les comptes.)

· Conditions obligatoires :

- titre
- forme écrite du rapport
- date du rapport
- signature du rapport
- communication du rapport
- présentation du rapport à l'assemblée

176
· Le CAC précise dans son rapport:

- que les comptes annuels sont arrêtés par l'organe compétent et qu'il lui appartient d'exprimer une opinion sur ces comptes;

- la nature et les objectifs d'une mission d'audit;

- qu'il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession et que celles-ci lui apportent une base raisonnable
à l'expression de son opinion.

· L'expression de l'opinion peut être, selon le cas:

- la certification sans réserve


- la certification avec réserve(s) : désaccord ou limitation
- le refus de certifier : désaccord, limitation ou incertitude

Possibilité d'un paragraphe distinct d'observation(s) dont l'objectif est d'attirer l'attention du lecteur sur un point concernant les comptes
annuels et exposé de manière pertinente dans l'annexe (exemple: changement de méthode).

Rem.: L'uniformisation de la forme et du contenu du rapport du CAC est fortement souhaitable dans la mesure où elle facilite la
compréhension du lecteur afin qu'il identifie les circonstances inhabituelles, le cas échéant.

177
27/10/2018 P. SAID OUHADI 178

Démarche d’audit des immobilisations corporelles

Diligences d’audit dans le cadre de l’inventaire physique des


immobilisations corporelles
Diligences à mettre en œuvre avant la prise d’inventaire
Planning d’intervention
Description et évaluation des procédures
Programme d’assistance à l’inventaire
Diligences à mettre en œuvre pendant la prise d’inventaire
Diligences à mettre en œuvre après la prise d’inventaire
27/10/2018 P. SAID OUHADI 179

Démarche d’audit des immobilisations


corporelles
L’objectif est de comparer les fichiers des immobilisations aux existants.
Pour un certain nombre de postes d’immobilisations, ce contrôle présente peu
d’intérêt.

Pour les terrains, il existe un meilleur outil de contrôle qu’est la confirmation


directe par la conservation des hypothèques ou du cadastre.

Pour les bâtiments, la méthode présente davantage d’intérêt mais elle est
globale, c’est à-dire que l’on ne pourra constater que, sur un emplacement
donné, un bâtiment dont il est fait mention dans les comptes est bien érigé.

L’auditeur pourra tout de même se faire une opinion sur la vétusté de


l’équipement visité et vérifier si son utilisation entre bien dans le cadre de
l’objet social.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 180

Démarche d’audit des immobilisations corporelles

L’observation physique ne pourra que difficilement être pratiquée sur les agencements et
installations qui, par définition, constituent des immeubles par destination et sont difficilement
individualisables.

C’est surtout à la catégorie des biens meubles que pourra être appliquée cette technique.

L’auditeur pourra effectuer deux contrôles : il partira du fichier des immobilisations pour
constater ensuite l’existence des biens. De même, il notera, lors de la visite des locaux, les
caractéristiques de certains équipements choisis par lui et se fera présenter par la suite les
fiches comptables correspondantes.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 181

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Mais il faut reconnaître que cette technique de contrôle n’est applicable que s’il existe un
bon contrôle interne des immobilisations.
Ceci suppose une organisation appropriée dont les éléments principaux sont :

– une nomenclature des immobilisations ;


– un fichier des immobilisations comportant le numéro de nomenclature et la localisation
de l’immobilisation ;
– des fiches de mouvements d’immobilisations portant l’autorisation du mouvement ;
– des inventaires physiques périodiques effectués par l’entreprise.

Il doit donc exister une véritable comptabilité des immobilisations comme il existe une
comptabilité matière (inventaire permanent).

L’auditeur peut effectuer ce contrôle


27/10/2018 P. SAID OUHADI 182

Démarche d’audit des immobilisations corporelles

1) Prise de connaissance générale de l’entreprise


2) Evaluation du système de contrôle interne
3) Contrôle des comptes
27/10/2018 P. SAID OUHADI 183

Démarche d’audit des immobilisations corporelles

1) Prise de connaissance générale de l’entreprise


27/10/2018 P. SAID OUHADI 184

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Puisqu’on s’intéresse essentiellement aux immobilisations corporelles, il


serait judicieux de bien préciser certaines spécificités du contrôle interne
liées à celles-ci. Ainsi le système de contrôle interne des immobilisations
doit permettre de s’assurer que :

Toutes les immobilisations sont correctement comptabilisées ;


Toutes les immobilisations sont correctement évaluées ;
La protection des actifs est assurée ;
Les engagements hors bilan concernant les immobilisations sont
correctement saisis.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 185

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Il faut aussi s’assurer que :

Les acquisitions de l’exercice sont effectivement capitalisables et représentent


des actifs installés ou construits ;

Les immobilisations cédées, détruites ou mises en rebut ont fait l’objet d’un
retrait des fichiers comptables d’immobilisations et que les pertes et gains
relatifs ont été enregistrés;

Les dotations aux amortissements de la période ne sont pas excessives et ont


été calculées conformément aux méthodes de l’exercice précédent.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 186

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

1- Risques d’audit liés aux immobilisations


Les risques d’audit liés aux immobilisations peuvent être analysés selon les qualités
essentielles auxquelles doivent répondre les comptes d’immobilisations à l’instar des
autres comptes à savoir :

Les risques liés à la réalité


Les risques liés à l’exhaustivité
Les risques liés à la valorisation
Les risques liés à la fiscalité
27/10/2018 P. SAID OUHADI 187

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à la réalité des immobilisations

Les risques qui peuvent entacher la réalité des immobilisations se concrétisent par :

La comptabilisation d’actifs fictifs


La sortie ou la perte non comptabilisées d’actifs

Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par rapport à leur
réalité « physique » en particulier pour les immobilisations corporelles.

Basée sur la notion du patrimoine, la réalité « physique »d’une immobilisation est liée à une réalité juridique.
Quelque soit l’activité, la structure et la politique de l’entreprise, le dispositif de contrôle interne doit prévenir
et détecter les risques par :

Une organisation basée sur la séparation des tâches d’engagement, de réception, de conservation, de
comptabilisation et de contrôle des immobilisations.

Des inventaires physiques des immobilisations et leur rapprochement avec les existants physique.
Le suivi du budget d’investissement et le contrôle régulier des réalisations/prévisions
La confirmation et contrôle régulier des immobilisations détenues par des tiers…
27/10/2018 P. SAID OUHADI 188

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à l’exhaustivité des immobilisations

Les risques liés à l’exhaustivité des immobilisations se matérialisent par :

Entrées d’actifs non comptabilisées


Entrées d’actifs comptabilisées à tort en charges
Sorties ou pertes fictives comptabilisées

La non-exhaustivité se traduit souvent par une minoration de la réalité comptable des immobilisations par
rapport à leur réalité physique et juridique.

Les sources de ces risques sont engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle de détecter ou
prévenir le risque de non exhaustivité à cause de :

Implantation géographique éparpillée des sites administratifs et des sites de production.


Importance et fréquence des dépenses d’entretien, de réparation et leur diversité.
Composition complexe de coûts des immobilisations (coûts des matières, charges engagées par
l’entreprise…).

Ceci se matérialise souvent par les failles suivantes :

Absence de procédures permettant le respect de la séparation des exercices


Absence de règles claires et préalablement définies de distinction entre charges et immobilisations.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 189

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à l’évaluation des immobilisations

Les immobilisations peuvent revêtir trois formes de valeurs :


La valeur d’entrée
La valeur nette comptable
La valeur actuelle
27/10/2018 P. SAID OUHADI 190

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à l’évaluation des immobilisations

Les risques liés à l’évaluation des immobilisations sont appréhendés en


tenant compte du respect des principes, méthodes et règles de
présentation comptable.
Ils se traduisent par des mouvements ou situations d’immobilisations :

Mal évalués
Comptabilisés dans la mauvaise période
Comptabilisés dans le mauvais compte
Mal totalisés ou centralisés
27/10/2018 P. SAID OUHADI 191

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à l’évaluation des immobilisations

Les sources de risque sont variées et peuvent être distinguées comme


suit :

Equipements acquis à l’étranger


Complexité de certains coûts d’immobilisations
Abandon d’activité ou de branches d’activités
Système comptable à prédominance manuelle
27/10/2018 P. SAID OUHADI 192

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à l’évaluation des immobilisations

Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations découlent aussi souvent des
situations suivantes :
Absence de règles précises en matière de composition et de suivi des coûts d’immobilisations
acquises ou produites
Inadéquation de la politique d’amortissement par rapport aux durées de vie économiques et
aux taux d’usage dans le secteur d’activité
Mauvaise application des règles comptables…

Il est à noter que si ces risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent néanmoins
être considérablement réduits en maîtrisant les sources de ces risques.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 193

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne
Risques liés à l’évaluation des immobilisations
Valeur nette comptable : Valeur d’entrée – cumul d’amortissements

Amortissement des immobilisations

L’amortissement est la répartition de la différence entre la


valeur d’entrée et la valeur résiduelle (ou montant «
amortissable ») sur la durée d’utilisation de l’immobilisation.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 194

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne
Risques liés à l’évaluation des immobilisations
Valeur nette comptable : Valeur d’entrée – cumul d’amortissements

Amortissement des immobilisations


Cette durée d’utilisation prévisionnelle peut être :

􀂊 Soit « la durée de vie » probable de l’immobilisation, laquelle est appréciée en fonction


de facteurs physiques (usure...) ou économiques (obsolescence, marché...) qui la
conditionnent.
A la fin de la « durée de vie », la valeur résiduelle prévisionnelle est généralement à
considérer comme nulle; le montant amortissable est alors égal à la valeur d’entrée;
27/10/2018 P. SAID OUHADI 195

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne
Risques liés à l’évaluation des immobilisations
Valeur nette comptable : Valeur d’entrée – cumul d’amortissements

Amortissement des immobilisations


Cette durée d’utilisation prévisionnelle peut être :

􀂊 Soit une « durée d’utilisation » propre à l’entreprise, inférieure à la durée de vie, et


choisie en fonction de sa politique ou de sa stratégie (renouvellement systématique
au bout de n années...), ou d’autres facteurs (exemple : limites juridiques légales ou
contractuelles d’utilisation...)

Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle prévisionnelle est en principe relativement


importante; elle doit faire l’objet d’une estimation raisonnable en fonction du prix de
cession probable exprimé en dirhams de la date d’entrée, ramené le plus souvent à
un pourcentage de cette valeur d’entrée; le montant amortissable est alors égal à la
différence entre la valeur d’entrée et cette valeur résiduelle.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 196

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne
Risques liés à l’évaluation des immobilisations

Valeur actuelle des immobilisations


Conformément aux méthodes d’évaluation, la valeur actuelle d’une immobilisation
incorporelle ou corporelle est déterminée à partir du marché et de l’utilité du bien pour
l’entreprise.
La référence du marché est normalement le prix actuel d’achat de l’immobilisation (à la
date de l’inventaire), majoré des charges accessoires d’achat et d’installation, ou le coût
actuel de production pour les immobilisations produites par l’entreprise et n’ayant pas
d’équivalent sur le marché; ces coûts sont corrigés en baisse en fonction de l’usure ou de
l’âge de l’immobilisation.
L’utilité du bien pour l’entreprise doit être tout particulièrement prise en considération, car
l’immobilisation doit être évaluée dans l’état et le lieu où elle se trouve en fonction de son
utilisation future par l’entreprise.
Dans cette évaluation, il est normalement supposé que l’entreprise restera en « continuité
d’exploitation » tout au long de la durée d’utilisation prévue du bien.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 197

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Risques liés à la fiscalité :

On répertorie deux sortes de risques liés à la fiscalité :


Risques liés à la bonne comptabilisation de l’IS : ces risques touchent spécialement la bonne
comptabilisation des amortissements et provisions des immobilisations. Ils concernent aussi le
respect des engagements et conventions concernant les investissements donnant droit aux
abattements prévus dans l’art 19 de la loi 45-38.

Risques liés à la détermination de la TVA : ils résident dans la bonne détermination de la TVA
des immobilisations (surtout des immobilisations en cours), et lors de la cession d’un bien, le
risque de TVA est lié aux années de détention du bien.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 198

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne

Compréhension des procédures de traitement des données et des contrôles mis en place :

Grâce aux entretiens conduits avec les principaux intervenants, il est possible d’identifier
maintenant, les activités clés du cycle immobilisations, mais aussi de détecter les contrôles sur
les applications à la fois manuels et informatiques, ainsi que les indicateurs clés produits par le
système.

En principe, pour les immobilisations, la direction élabore un projet de budget annuel


d’investissement et de désinvestissement compte tenu des études réalisées sur l’état de
fonctionnement des machines ainsi que leur rendement.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 199

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


2) Evaluation du système de contrôle interne
Compréhension des procédures de traitement des données et des contrôles mis en place :

Les procédures relatives aux mouvements des immobilisations se présentent ainsi :

Mouvements d’entrée des immobilisations :

Les acquisitions effectuées par l’organisation au titre d’un exercice concernent essentiellement :

Du matériel : machines,…
Du mobilier de bureau
Du matériel de transport
Du matériel bureautique et informatique
D’autres outillages, équipements ou matériels divers.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 200

Démarche d’audit des immobilisations corporelles

Contrôle des comptes :

L’auditeur doit réunir des éléments probants suffisants et adéquats pour parvenir à des
conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son opinion.

Les éléments probants sont obtenus à partir d’une combinaison adéquate de tests de
procédures et de contrôles substantifs.

Dans certaines circonstances, les éléments probants


peuvent provenir exclusivement des contrôles substantifs.

Les « éléments probants » désignent les informations obtenues par l’auditeur pour aboutir à
des conclusions sur lesquelles son opinion est fondée.

Ces informations sont constituées de documents justificatifs et de documents comptables


supportant les états financiers et qui corroborent des informations provenant d’autres sources.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 201

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Contrôle des comptes :

• Lors de l’obtention d’éléments probants à partir de tests de procédures, l’auditeur doit


déterminer si ces éléments sont suffisants et adéquats pour étayer son évaluation du niveau
de risque lié au contrôle.

• Lors de l’obtention d’éléments probants à partir de contrôles substantifs, l’auditeur doit


déterminer si les éléments résultant de ces contrôles et des tests de procédures sont suffisants
et adéquats pour étayer les assertions sous-tendant l’établissement des états financiers..
27/10/2018 P. SAID OUHADI 202

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Contrôle des comptes :

Pour collecter les éléments nécessaires dans le cadre de l’audit des comptes, l’auditeur pourra faire appel
aux techniques suivantes :

– L’inspection des enregistrements ou des documents, qui consiste à examiner des enregistrements ou des
documents, soit internes soit externes, sous forme papier, sous forme électronique ou autres supports ;

– Les procédures analytiques, qui consistent à apprécier des informations financières à partir de leurs
corrélations avec d’autres informations, issues ou non des comptes, ou avec des données antérieures,
postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires et de l’analyse des variations significatives
ou des tendances inattendues ;
– La ré-exécution de contrôles, qui porte sur des contrôles réalisés à l’origine par l’entité ;
– La demande de confirmation des tiers (confirmation directe ou circularisation), qui consiste à obtenir de la
part d’un tiers une déclaration directement adressée à l’auditeur concernant une ou plusieurs informations et
permettant notamment des recoupements ;
– L’observation physique, qui consiste à examiner la façon dont une procédure est exécutée au sein de
l’entité ;
– L’inspection des actifs corporels, qui correspond à un contrôle physique des actifs corporels ;
– La demande d’information, qui peut être adressée à des personnes internes ou externes à l’entité ;
– La vérification d’un calcul.
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
LES SONDAGES EN AUDIT

Le sondage est une technique essentielle dans le cadre de la mission d'audit du CAC :

Tenu d'une obligation de moyens, et non de résultat, le CAC n'a pas à vérifier toutes les opérations qui
relèvent du champ de ses missions, ni à rechercher systématiquement toutes les erreurs et irrégularités
qu'elles pourraient comporter.

 objectif du CAC : acquérir un degré raisonnable d'assurance quant à l'opinion qu'il est appelé à
formuler.

203
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
RISQUES LIES AUX SONDAGES

· Risques en relation étroite avec le risque de non-détection lié à l'audit:


- incertitudes dues aux techniques de sondage
- incertitudes liées à d'autres facteurs.

· Découlent de la possibilité que le CAC parvienne, compte tenu de l'échantillon sélectionné, à des conclusions différentes de
celles qu'il aurait tirées s'il avait effectué le même contrôle sur la population toute entière.
 risque que l'échantillon ne soit pas représentatif de la population.

· Sondages pour vérifier le fonctionnement des procédures


 risque de surestimation ou de sous-estimation de la fiabilité d'un contrôle

· Sondages pour contrôler les comptes


 risque de rejet ou d'acceptation à tort d'une population comptable.

 Risques de sous-estimation et de rejet incorrect affectent principalement l'efficience de l'audit.


Risques de surestimation et d'acceptation incorrecte conduisent à l'expression d'une opinion erronée  dangereux

204
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :

DEMARCHE GENERALE DE MISE EN OEUVRE DES SONDAGES

1- Définition de l'objectif du sondage

2- Définition de la population et de l'individu

3- Nature des erreurs recherchées

4- Choix des modalités du contrôle

5- Sélection de l'échantillon

6- Etude de l'échantillon

7- Evaluation des résultats

8- Conclusion du sondage

205
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
METHODES DE SELECTION

Nombre important, toutefois 3 principales :

· Méthode Aléatoire
 tous les individus d'une population ont une chance égale d'être sélectionnés.

· Méthode Systématique
 intervalle constant entre deux sélections.

· Méthode Empirique
 variante de la méthode aléatoire basée sur le jugement personnel.

 Le CAC doit veiller à prélever un échantillon représentatif de la population.

206
Démarche d’audit des immobilisations corporelles
Contrôle des comptes :
LES SONDAGES DANS LA VERIFICATION DU FONCTIONNEMENT DES PROCEDURES

· Objectif : obtenir une assurance raisonnable que les procédures de contrôle interne fonctionnent correctement.

· Principe : il s'agit de sondages sur les attributs (caractéristiques autres que monétaires).

L'absence de cette caractéristique relevée dans le cadre d'un sondage sur le fonctionnement des procédures constitue une
anomalie de fonctionnement.

· Population : homogène et exhaustive.

· Taille de l'échantillon : dépend de l'intention plus ou moins forte du CAC de s'appuyer sur le contrôle interne dont le
fonctionnement est vérifié, ainsi que du degré de confiance recherché.

207
27/10/2018 P. SAID OUHADI 208

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Contrôle des comptes :

Ces techniques de contrôle peuvent s’utiliser, seules ou en combinaison, à tous les


stades de
l’audit des comptes.

Elles peuvent être notamment effectuées par sondages ou en recourant aux travaux d’un
autre auditeur.

Les éléments collectés apportent à l’auditeur des éléments de preuve ou des


présomptions
quant au respect d’une ou plusieurs des assertions concernant les flux d’opérations et les
événements survenus au cours de la période, les assertions concernant les soldes des
comptes en fin de période et les assertions concernant la présentation des comptes et les
informations fournies dans l’ETIC.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 209

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Contrôle des comptes :

■ Assertions concernant les flux d’opérations et les événements survenus


au cours de la période

• Réalité. Les opérations et les événements enregistrés se sont produits et se rapportent à


l’entité.

• Exhaustivité. Toutes les opérations et tous les événements qui auraient dû être enregistrés
sont enregistrés.

•Mesure. Les montants et autres données relatives aux opérations et événements ont été
correctement enregistrés.

• Séparation des exercices. Les opérations et les événements ont été enregistrés dans la
bonne période.

• Classification. Les opérations et les événements ont été enregistrés dans les comptes
adéquats.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 210

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Contrôle des comptes :

■ Assertions concernant les soldes des comptes en fin de période

• Existence. Les actifs et les passifs existent.

•Droits et obligations. L’entité détient et contrôle les droits sur les actifs, et les dettes
correspondent aux obligations de l’entité.

• Exhaustivité. Tous les actifs et les passifs qui auraient dû être enregistrés l’ont bien été.

• Évaluation et imputation. Les actifs et les passifs sont inscrits dans les comptes pour
des
montants appropriés, et tous les ajustements résultant de leur évaluation ou imputation
sont correctement enregistrés.
27/10/2018 P. SAID OUHADI 211

Démarche d’audit des immobilisations corporelles


Contrôle des comptes :

■ Assertions concernant la présentation des comptes


et les informations fournies dans l’annexe

• Réalité et droits et obligations. Les événements, les transactions et les autres éléments
fournis se sont produits et se rapportent à l’entité.

• Exhaustivité. Toutes les informations relatives à l’annexe des comptes requises par le
référentiel comptable ont été fournies.

•Présentation et intelligibilité. L’information financière est présentée et décrite de manière


appropriée, et les informations données dans l’annexe des comptes sont clairement
présentées.

•Mesure et évaluation. Les informations financières et les autres informations sont


données fidèlement et pour les bons montants.

Vous aimerez peut-être aussi