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L’EXPÉDITION D’AFRIQUE
EN 1830.
PAR
ÉDOUARD D’AULT-DUMESNIL
Paris
Delaunay, éditeur
1832
Livre numérisé en mode texte par :
Alain Spenatto.
1, rue du Puy Griou. 15000 AURILLAC.
http://www.algerie-ancienne.com
PRÉFACE.
L’EXPÉDITION D’AFRIQUE
EN 1830.
PREMIER ARTICLE.
SECOND ARTICLE.
pas les yeux dessillés, ceux qui prenoient ces jeunes guer-
riers pour des conscrits. Il falloit que les vainqueurs d’Alger
leur apprissent que ce mot n’est plus français. Un spectacle
admirable, c’est celui que présenta la grande et belle rade
de Toulon le 4 mai, lorsque le canot qui portoit le Dauphin
la sillonnoit au milieu de plusieurs centaines de bâtiments.
Rangés sur les vergues, tous les équipages faisoient en-
tendre leurs solennelles acclamations, trois fois répétées,
et les bâtiments portant pavillon de commandement sa-
luoient du feu de leurs batteries. Un essai de débarquement
fut exécuté, non loin de la tour, à l’est de la rade, avec une
promptitude qui paroissoit tenir de l’enchantement. Toute
la population de Toulon, grossie de la foule des étrangers
que la curiosité avoit attirés, admiroit cette manoeuvre de
bon augure, soit de la hauteur qui s’élève près de la tour,
soit dans les innombrables canots qui se pressaient à la suite
des bateaux plats chargés de grenadiers et de voltigeurs.
Cependant l’embarquement des troupes ne put com-
mencer que le 11 mai. Cette grande opération, quoique
contrariée pendant plusieurs jours par une pluie abondante
et par un violent mistral, n’en fut pas moins poursuivie sans
accident. Pendant les huit jours que dura l’embarquement
de l’armée Toulon retentit des joyeux chants de départ de
nos soldats. C’étoit une fête guerrière difficile à dépeindre.
Mais des milliers de témoins, accourus de toutes les parties
de la France, peuvent redire l’enthousiasme de ces preux
jeunes gens en abordant l’élément inconnu qui les séparoit
de l’ennemi de leur patrie. Tel soldat, qui v oyoit la mer
pour la première fois, s’embarquoit d’un pas ferme et dé-
cidé; il avoit déjà le pied marin : c’est que le cœur le donne
comme l’habitude. Alger ! Alger ! étoit son cri d’adieu à la
France, et les tambours battoient, et les clairons sonnoient,
— 18 —
TROISIÈME ARTICLE.
QUATRIÉME ARTICLE.
CINQUIÈME ARTICLE.
SIXIÈME ARTICLE.
SEPTIÈME ARTICLE.
HUITIÈME ARTICLE.
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(1) On a reproché au général en chef de n’avoir rien dit à
l’armée, lorsqu’il la vit si belle dans la revue qu’il en passa quel-
ques jours après la prise d’Alger. Mais que pouvoit-il lui dire ?
avait-il des éloges pour ce qu’elle avoit fait ? Non, il auroit fallu
qu’il fût l’organe de l’approbation nationale.
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NEUVIÉME ARTICLE.
FIN