La nonne dans cette histoire est la Sœur Maria Crocifissa della Concezione. Elle
avait trouvé refuge en Sicile, un endroit plein de traditions chrétiennes. En fait,
on raconte même que l’Apôtre Saint Paul y a prêché en personne il y a près de
2000 ans. Mais là où il y a le Christ, il peut également se trouver Satan ! Et la
Sœur Maria avait apparemment des problèmes avec les deux. Elle était entrée
au couvent des Bénédictins en Sicile, à l’âge de 15 ans et y respectait ses
serments, vivant dans la paix et le travail. Mais malgré toute sa dévotion, Maria
commença à dire qu’elle se sentait possédée par le Diable. Ce qui l’amènerait
un peu plus tard à cette fameuse lettre.
Et que le Diable existe ou pas, Sœur Maria a fini par devenir une vassale de
l’enfer. Par exemple, lorsqu’elle approchait du cœur du couvent, elle se mettait
à crier et tombait dans les pommes. Apparemment convaincue que Satan
essayait de la détourner de son but, la nonne semblait se débattre avec ce
conflit intérieur. Puis, vint la lettre. Un jour, en 1676, le Diable prit le contrôle
du corps de la nonne (du moins, c’est ce qu’elle raconta) et lui écrit un message
diabolique. Le mot n’était pas écrit en langage familier, même pas dans un
alphabet reconnaissable. Cela ressemblait plus à des glyphes et des symboles
occultes. Et il fallut 340 ans pour savoir ce que cela voulait dire.
D’une manière assez surprenante, ce n’était pas la première fois que Satan
apparaissait dans un couvent. En 1632, juste avant le début d’une grande
épidémie de peste, un groupe de 17 nonnes furent enfermées derrière les murs
d’un couvent des Ursulines à Loudun, en France. Elles avaient commencé à se
comporter… bizarrement. Plusieurs d’entre elles parlaient notamment d’avoir
des visions. Puis, les femmes agirent d’une façon bizarre et inexplicable. Elles
maudissaient, hurlaient et même insultaient les gens, attirant des curieux sur
les lieux. La directrice du couvent expliquait qu’elles étaient possédées par
Satan. Pour éviter les controverses, les autorités religieuses se mirent à
investiguer… et arrivèrent à une conclusion choquante.
Selon les résultats de leurs enquêtes, le prêtre local Père Urbain Grandier était
responsable de ces scènes choquantes au couvent. Apparemment, Grandier
était un sorcier dangereux qui avait forgé un contrat diabolique avec Lucifer, en
organisant des messes noires et en établissant des sorts bannis qui avaient fini
par posséder les nonnes des Ursulines. En 1634, un procès débuta et le
religieux fut jugé coupable. Sa punition fut assez macabre, elle aussi. En effet,
les rapports du procès expliquent que les juges auraient dit : « Nous
déclarons… Urbain Grandier coupable de crimes de magie, maléfices et d’avoir
causé la possession de différentes nonnes Ursuline… Il doit être emmené en
place publique, attaché à un poteau et brulé vif. Ses cendres seront ensuite
dispersées au vent. » Mais l’exécution de Grandier n’arrangea pas vraiment la
situation.
Et pendant ce temps là, la lettre écrite par Sœur Maria Crocifissa della
Concezione était tellement cryptée qu’elle était illisible. Ses compagnes de
couvent prirent l’affaire au sérieux, cependant, et la placèrent dans un endroit
secret. Et pendant les siècles qui suivirent, de nombreux chasseurs de mystères
tentèrent de comprendre le supposé langage satanique. Mais ce ne fut qu’en
2017 que quelqu’un fit un réel progrès. Cette année-là, une équipe de
scientifiques basée au Centre Scientifique LUDUM de Catane, en Sicile, tenta
une nouvelle fois de craquer le code. Fondée en 1969, l’institution collaborait
en général avec des organisations de recherches et d’éducation. Mais dans ce
cas, le groupe se rendit dans les tréfonds de l’histoire pour trouver la vérité.
En réalité, le groupe de scientifiques essayèrent simplement de déchiffrer la
lettre de Sœur Maria avec l’aide d’un puissant programme de décryptage. Ce
logiciel est en général utilisé par les gouvernements et n’est pas disponible
pour le grand public. L’équipe dut s’en servir à partir du dark web, la part
cachée d’internet qui échappe à tout contrôle. Ils pensaient en effet que Sœur
Maria avait utilisé un code mélangeant toutes sortes d’alphabets. Grâce à ses
différentes années à être exposée aux écritures religieuses, la nonne avait en
effet acquis de grosses connaissances en langage, avec des connaissances
solides sur les langues anciennes et nouvelles. Cela prouva aux experts qu’ils
avaient raison.
« On avait entendu parler de ce logiciel qui était utilisé par les services secrets
pour décrypter les messages codés », explique Daniele Abate, la chef de
l’équipe au journal britannique The Times en 2017. « On l’a programmé avec
du grec ancien, de l’arabe, l’alphabet de runes et du latin pour essayer de faire
la différence entre les langues et ce qui pourrait être réellement diabolique. »
Et cela fut la clé ! L’équipe réussit à déchiffrer une partie des notes, les 15
premières lignes pour être exact mais elles étaient incohérentes. Ce qu’ils
arrivaient à comprendre, c’était des phrases anti-dieu qui donnaient à Sœur
Maria de sérieux problèmes mentaux. Pourquoi ? Si elle n’était pas possédée,
elle était peut-être secrètement en rébellion. Ou c’était un canular.
Mais en réalité, la lettre de Sœur Maria n’est pas le seul exemple d’écriture
diabolique qui se soit produit dans l’histoire. En 1896, un livre de John Ashton
intitulé Le Diable en Grande-Bretagne et en Amérique contient une copie du
seul « spécimen connu de l’écriture du diable ». Cet échantillon est lui-même
tiré d’un livre du 16ème siècle en latin, appelé Introduction aux langues
chaldéenne, syrienne et arménienne et aux dix autres langues. Est-ce que cela
irait avec le message de sœur Maria ? Eh bien le message « de la main du
diable » aurait été enregistré par un italien, Ludovico Spoletano, qui est une
sorte de mystère pour les historiens modernes. Il semble que l’auteur ait
entendu parler de lui pour la première fois grâce à un intellectuel français qui
s’intéressait aux langues « magiques ». Tous les deux auraient même
correspondu sur le sujet et leur histoire est fascinante.
L’histoire voudrait que Spoletano ait appelé Satan et lui ait posé une série de
questions auxquelles le Diable était apparemment disposé à répondre par écrit.
Cependant, plutôt que de posséder celui qui l’avait appelé, Satan aurait fait
flotter le stylo dans l’air puis aurait écrit les réponses directement sur le papier
de Soletano… selon la légende du moins. Il y a donc un probable précédent sur
le fait que le Diable écrive. Selon Ashton, l’écriture aurait pu être dérivée de
l’Amharique, une langue utilisée dans la région de l’Amarha en Ethiopie.
L’écrivain explique que « selon une autre légende, cette langue est celle
utilisée au Paradis. » Et l’extrait publié par Ashton continue d’intriguer les
chercheurs aujourd’hui.
Aujourd’hui, les académiciens et les amateurs de codes à déchiffrer sont
d’accord pour dire que tout ça n’a pas de sens. Cela n’est probablement pas
une surprise, donc, si l’on vous dit que personne n’a encore réussi à le
déchiffrer. Et, en fin de compte, l’idée que le spécimen montre réellement
“l’écriture du diable” peut n’être rien de plus qu’une farce élaborée. Pourtant,
au moins le script a une apparence démoniaque – quelques-uns des
personnages semblent ressembler à des fourches. Toutefois, cela reste un
espoir pour la lettre de sœur Maria.
Ce dont on est sûr, c’est que l’auteur de la lettre clame que Dieu est une
invention des hommes et que Dieu, Jésus et le Saint Esprit sont des « poids
morts ». « Dieu pense qu’il peut libérer les mortels, dit la lettre, mais cette
solution ne marche pour personne. » Et dans ce qui semble être une référence
à la rivière mythologique qui se trouve soi-disant au bord du monde souterrain,
une autre phrase se lit comme suit : « Peut-être que maintenant, le Styx est
certain. »
« Les démons sont des anges déchus, expliquait Gallagher au Daily Mail en juin
2018. Ils sont extrêmement brillants, encore plus que des humains. Ils sont là
depuis des millénaires, en effet, alors ils parlent toutes les langues. J’en ai
entendu parler Chinois et grec ancien, que j’ai étudié. Certains d’entre eux
parlent et comprennent sans doute le latin… D’ailleurs la plupart du temps, ils
font ça pour vous effrayer, pour vous faire peur. » « Je comprends que croire
aux esprits maléfiques n’est pas une chose facile et a des implications que nous
ne voulons pas accepter, vous voyez, explique Gallagher. Ceci étant dit, il y a
des dizaines de théories alternatives. Mais je ne pense pas que celles-ci
tiennent le coup. Et lorsque l’on voit certain des cas, on réalise que cela n’est
clairement pas quelque chose que l’on peut expliquer par la psychologie, la
triche ou rien de tout ça. »
Fin
-source-
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