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A TRAVERS LA CONNAISSANCE
DE DIEU
Remarque de l'éditeur :
Ce livre est constitué d'une série de conférences données aux États-
Unis vers le début des années quatre-vingt-dix. Nous avons volontairement
conservé le style vivant du langage parlé dans cette transcription, puisqu'il
est indissociable de la situation dans laquelle cet enseignement a été
donné.
DEREK PRINCE
ISBN 978-2-36005-016-1
Sauf autre indication, les citations bibliques de cette publication sont tirées
de la traduction Louis Segond «Nouvelle Édition».
La source de la force
1
Attention ! Derek Prince ne défend pas ici la théorie de remplacement, qui dit que
l’Église aurait pris la place d’Israël dans les desseins de Dieu et que Dieu en aurait
fini avec Israël. A ce sujet, merci de lire son livre ‘La destinée d’Israël et de
l’Église, n.d.t.
6
Puis, il continue en précisant la suite de son dessein. En hébreu,
cette phrase est aussi brève que possible. Je crois que ce qui s’est passé c’est
que le peuple juif est passé à côté en la lisant. Je crois aussi que même si la
phrase est plus longue en français, de nombreux chrétiens courent le risque
de faire la même chose. Le premier dessein de Dieu à travers la rédemption
est toujours celui de ramener son peuple à lui. Tout le reste est secondaire.
Dieu se met alors à parler de son alliance. Il continue en leur
donnant la loi, il leur a donné la promesse d’un pays en héritage. Je trouve
que, dans une certaine mesure, le peuple juif d’aujourd’hui est très
enthousiasmé par la loi. La pensée des Juifs orthodoxes est dominée par un
mot, celui de torah qui signifie la loi. D’une certaine façon, ils sont excités
par l’idée de l’alliance, ils sont sans doute enthousiastes pour le pays, mais
j’en trouve peu qui démontrent le même enthousiasme à propos de Dieu.
Vous voyez, c’est comme si les gens avaient court-circuité Dieu pour aller
directement au produit. Cependant, ils en sont rarement conscients.
Observons bien les intentions de Dieu parce que nous y reviendrons
dans le prochain chapitre. Maintenant j’aimerais me concentrer sur son but
ultime. Voyons ce que Dieu dit au verset 5 parce que ces paroles forment la
base de notre relation avec lui.
« Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon
alliance… »
N’allons pas plus loin. Je crois qu’il s’agit-là des conditions que Dieu a
toujours posées de prime abord à son peuple racheté, à travers tous les
temps, aussi bien dans l’Ancienne Alliance que dans la Nouvelle Alliance.
Il y a deux choses. Si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon
alliance. Je crois que si vous lisez le livre de l’Exode et aussi celui du
Deutéronome, vous entendrez presque sans cesse Dieu dire que c’est cela
qu’il veut que nous fassions : obéir à sa voix.2
Si vous consultez ce grand chapitre des bénédictions et des
malédictions, qu’est le chapitre 28 du Deutéronome, vous y trouverez 68
versets, dont 14 de bénédictions et 54 de malédictions. Vous verrez que la
cause de la bénédiction ou de la malédiction est très simple.
« Si tu obéis à la voix de l'Éternel, ton Dieu, en observant et en
mettant en pratique tous ses commandements que je te prescris aujourd'hui,
2
Pour une étude complémentaire, nous vous recommandons le livre ‘Écouter la
voix de Dieu’ que vous pouvez trouver sur www.derekprince.fr.
7
(…) Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton
partage, lorsque tu obéiras à la voix de l'Éternel, ton Dieu. »
Quelle est la condition ? Quelle est la condition essentielle ?
Écouter attentivement la voix de l’Éternel et faire ensuite ce qu’il dit.
Évidemment, écouter sa voix est primordial, parce que si vous n’écoutez pas
sa voix vous ne saurez pas ce qu’il vous demande de faire. Mais vous devez
écouter avec le désir d’obéir à ce qu’il vous dira.
Et quelles sont les causes des malédictions ? Si vous lisez la liste
des malédictions qui commence au verset 15 et continue jusqu’au verset 68,
c’est horrible. Pratiquement tout est désagréable dans cette liste. Que ce soit
dans le domaine spirituel, émotionnel, physique, relationnel ou financier.
Pour quelle raison ? C’est très simple. Si vous n’écoutez pas attentivement
la voix de l’Éternel votre Dieu en faisant ce qui est bien.
Alors vraiment, en un sens, la destinée de chacun d’entre nous est
déterminée par ce « si ». Si vous écoutez attentivement la voix de l’Éternel
votre Dieu et agissez en conséquence. J’ai remarqué que la plupart des gens
qui écoutent attentivement agissent. Ceux qui n’agissent pas sont ceux qui
n’écoutent pas. C’est ce qui va déterminer notre destinée. Pour chacun
d’entre nous ici, le cours de notre vie en dépendra. Si nous écoutons
attentivement la voix de l’Éternel, votre Dieu.
Pour combien d’entre vous cela est-il nouveau ?. J’aimerais vous
dire que dans la religion, nous avons tendance à ignorer ce qui est
fondamental pour traiter ce qui est secondaire. J’ai observé que les gens
religieux (y compris les chrétiens, mais pas seulement eux) sont tellement
occupés par les moyens, qu’ils perdent la vision de la finalité. Comprenez-
vous ? Vous savez ce qu’est un moyen. Le moyen est une action entreprise
pour atteindre le but. Mais la finalité en elle-même a une valeur intrinsèque.
Je crois que beaucoup d’églises sont tellement obnubilées par les
moyens qu’elles en oublient la finalité de ce qu’elles doivent accomplir. Je
vois dans le Nouveau Testament deux finalités principales. Des choses
ayant une valeur intrinsèque. Et il se trouve qu’en français les deux mots se
terminent par la syllabe « ion » Le premier est la communion, et le
deuxième l’adoration. Et permeteez-moi de vous dire que toute activité de
l’église qui n’amène pas les gens à vivre ces deux expériences,est vaine.
C’est du bois et de la paille. Et au jour du jugement, tout sera consumé.
Vous pourriez argumenter qu’il s’agit de l’Ancienne Alliance. Mais
dans la Nouvelle Alliance c’est la même chose. En Jean 10:27, Jésus a
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résumé aussi brièvement qu’il est possible de le faire, qui sont les véritables
chrétiens. Et il n’a cité ni les catholiques, ni les protestants, ni même les
pentecôtistes. Vous savez ce qu’il a dit ? Mes brebis entendent ma voix et
elles me suivent. C’est tout. C’est la condition de base pour être chrétien.
Mes brebis entendent ma voix et elles me suivent. Autrement dit, écouter sa
voix et faire ce qu’il dit. L’image est celle d’un berger de l’Orient et comme
vous le savez un berger ne régente pas ses brebis, il les oriente. Et il les
oriente surtout au son de sa voix. Elles reconnaissent sa voix et elles se
dirigent vers l’endroit où elles entendent sa voix. Ainsi Jésus dit que si vous
voulez être l’une de ses brebis vous devez écouter, reconnaître sa voix et
agir selon ce qu’il vous dit.
Voyez-vous, dans de grandes églises où j’ai parlé, cela a généré une
sorte d’effet de surprise. N’est-ce pas étonnant ? Voyez-vous, il n’est pas
dit : mes brebis lisent la Bible. Comprenez-moi bien, je cautionne
parfaitement la lecture de la Bible, je la lis moi-même régulièrement. Mais il
est tout à fait possible de lire la Bible sans entendre la voix du Seigneur.
C’est bien mais cela n’est pas suffisant. Mes brebis entendent ma voix.
Qu’est-ce que cela veut dire ? C’est une relation personnelle. Rien ne
distingue une personne mieux que sa voix. Quand ma femme me téléphone
lorsque nous sommes séparés, dès que j’entends sa voix, je sais que c’est
elle. Pourquoi ? Parce que je connais ma femme. Si vous connaissez une
personne, vous reconnaissez sa voix presque immanquablement. Si ce n’est
pas le cas, il faut vous demander si vous la connaissez vraiment. Vous
voyez ce dont je parle ici, c’est d’une relation personnelle avec le Seigneur.
Revenons au sujet. Si vous obéissez à ma voix. Si je me souviens
bien l’hébreu le dit ainsi, et c’est certainement le cas dans Deutéronome 28
et aussi dans Exode 15:26. Vous connaissez cette grande alliance de
guérison ? Je suis l’Éternel ton médecin et je suis l’Éternel qui te guérit ?
Vous connaissez bien Exode 15: 26 ? Vous connaissez la première
condition pour que le Seigneur soit votre médecin ? C’est d’écouter
attentivement la voix de l’Éternel et d’agir en conséquence.
Personnellement, je pense que celui qui refuse les services du
Seigneur en tant que médecin manque de sagesse. Il s’est rendu disponible,
Israël ne l’a pas demandé. Il s’est agi d’une révélation souveraine de Dieu.
Si vous faites cela, je serai votre médecin. Et la première condition est
d’écouter, écouter la voix de l’Éternel votre Dieu.
J’ai étudié le thème de la guérison dans la Bible. J’ai dû l’étudier
parce que j’étais malade à l’hôpital et que les médecins étaient incapables de
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me guérir, j’ai donc mis ma foi dans le Seigneur Jésus. J’ai réalisé que si je
voulais sortir de l’hôpital, ce serait uniquement grâce à Dieu. Alors, j’ai
procédé simplement. J’ai décidé de lire toute la Bible en soulignant en bleu
les passages se référant à quatre choses spécifiques, c’est-à-dire : la
guérison, à la santé, la force physique et une longue vie. Cela m’a pris
plusieurs mois mais à la fin savez-vous ce que j’ai obtenu ? Une Bible en
bleu. Et ce qui m’a le plus impressionné, c’est que la guérison dépend de
l’écoute de Dieu. Vous voyez, j’en suis arrivé à la conclusion que, bien
qu’ils en soient inconscients, ce que font la plupart des chrétiens en venant à
un service de guérison, c’est demander un petit morceau de la bénédiction
surnaturelle de Dieu à coller sur les vieux vêtements de leur propre
cheminement. Et Dieu dit que personne ne met une pièce neuve sur un vieux
vêtement. La plupart des gens ne sont pas prêts à bouleverser leurs
habitudes. Cependant, si vous écoutez le Seigneur savez-vous ce qui va se
passer ? Votre vie va être révolutionnée. Je pourrais passer la soirée à parler
des bénédictions qui résultent du fait d’écouter la voix du Seigneur. Mais je
commencerais en disant que l’hébreu dit si vous écoutez en écoutant. C’est
la meilleure façon de souligner quelque chose en hébreu, en doublant le
verbe. Si vous écoutez en écoutant.
Alors que j’étais sur mon lit d’hôpital et que je réfléchissais à cela,
je me suis demandé ce que signifiait écouter en écoutant. Et j’ai senti le
Seigneur me donner la réponse. Tu as deux oreilles, une gauche et une
droite. Écouter en écoutant, c’est m’écouter avec ton oreille gauche et ton
oreille droite. Pas juste m’écouter avec ton oreille droite avec autre chose
dans ton oreille gauche. La foi vient de ce qu’on entend, vous le savez.
Je vais vous nommer autre chose qui vient par l’écoute. C’est
l’incrédulité. Jésus dit de faire attention à ce que nous écoutons et à la façon
dont nous écoutons. Je vous dirais franchement que l’église connaîtrait une
révolution, deviendrait une dynamo spirituelle si les chrétiens inversaient le
temps qu’ils passent à ces deux choses : regarder la télé et lire leur Bible.
Intervertissez-les, c’est tout. Donnez autant de temps à votre Bible que vous
en donnez à la télévision, ou, le temps que vous passez devant la télévision,
passez-le à lire la Bible et vous bouleverserez la terre. Voyez-vous, je fais
très attention à ce que j’écoute. J’ai un esprit très entraîné et je ne laisserai
jamais volontairement quelque chose y pénétrer qui entraverait ma marche
avec Dieu. J’adhère au leitmotiv de Corrie Ten Boom, que vous avez
probablement déjà entendu : « Faites les choses simplement! »3 Je ne
3
Anglais : KISS : Keep It Simple Stupid ! Le mot ‘kiss’ veut dire ‘bisou’, n.d.t.
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cherche pas les complications, je ne cherche pas à être profond, je veux
juste être compris. Parfois les gens viennent me voir et me disent : « Frère
Prince, c’était un message profond. » Et je dis au Seigneur : « Qu’est-ce que
j’ai raté ? » Quand nous aurons appris à nager, nous pourrons aller dans les
eaux profondes mais la plupart d’entre nous n’ont pas accès à cette
profondeur. Nous allons nous noyer si nous allons aussi profond.
Revenons à Exode 19:5 :
« Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon
alliance… »
L’autre grande condition élémentaire posée par Dieu, c’est de
garder son alliance. Peut-être que vous ne le savez, pas mais à la fois dans
l’hébreu de l’Ancien Testament et dans le grec du Nouveau, le mot original
traduit par alliance signifie testament. Ce ne sont pas deux mots différents.
C’est le même mot. En hébreu ber-eeth et en grec diatheke. Quand nous
lisons l’Ancien Testament et le Nouveau, nous devons nous souvenir que
nous lisons l’Ancienne Alliance et la Nouvelle Alliance. Et cela fait ressortir
le fait que la parole de Dieu vient à nous sous la forme de deux alliances.
Tout ce que Dieu dit à l’homme vient sous la forme d’une alliance. C’est
pourquoi je crois que mon petit livre ‘Le mariage, une alliance’ est
significatif parce qu’il donne la vraie nature et les conditions d’une alliance.
Et le mariage fixé par Dieu est une alliance entre un homme, une femme et
Dieu. Et là où cela n’est pas compris, il se désintègre presque
invariablement. C’est la raison pour laquelle il y a cinquante pour cent de
divorces aux États-Unis. L’envolée du taux des divorces dans la plupart des
nations occidentales est le fait d’hommes et de femmes qui ont perdu de vue
le concept du mariage comme étant une alliance. Et tant que ce concept ne
sera pas restauré, les mariages continueront à se briser même dans l’Église
chrétienne. Savez-vous qu’en Amérique, ce qui est tragique, c’est que le
taux des divorces dans l’Église et hors de l’Église est presque identique.
Vous voyez, la question n’est pas de savoir si vous appartenez à une église
ou pas. La question est de savoir si vous remplissez les conditions de Dieu.
Dieu n’a pas de favoris. Il ne favorise pas les Protestants au détriment des
catholiques ou vice versa. Dieu bénit ceux qui écoutent sa voix et gardent
son alliance. Dans n’importe quelle période de l’histoire, Dieu n’est jamais
entré en relation permanente avec quiconque sauf sur la base d’une alliance.
Au moment où Dieu décide d’avoir une relation permanente et durable, il
établit une alliance. Celle-ci détermine la base de la relation, les
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responsabilités des deux parties. La part de Dieu et celle de l’homme. Elles
sont établies comme un document légal sous forme d’une alliance.
Deuxièmement, l’alliance est toujours basée sur un sacrifice. La
façon dont j’ai découvert cela est remarquable et je peux vous le raconter
puisque je n’y ai aucun mérite. Durant les dernières années de la Seconde
Guerre mondiale alors que j’étais au Moyen-Orient dans la Palestine de
l’époque, j’ai décidé d’apprendre l’hébreu. Et j’ai choisi de le faire au
moyen d’une Bible en hébreu et d’une une grammaire hébraïque, en lecture
parallèle à la version anglaise. J’ai bien sûr commencé là où tout le monde
commence, par la Genèse., A l’époque je croyais que c’était une bonne
chose que de souligner certains thèmes dans certaines couleurs, je le fais
moins maintenant.Comment cela m’est venu, je l’ignore. Je crois que le
Saint-Esprit a dû m’inspirer. Je décidai de souligner selon trois thèmes :
l’alliance, le sacrifice et l’aspersion du sang. Je ne sais pas pourquoi. Je
crois que l’alliance était en bleu, le sacrifice en vert et l’aspersion du sang
en rouge. Et je n’en étais pas encore à la moitié du livre de la Genèse quand
j’ai fait cette découverte ; chaque fois que vous avez une alliance, vous
devez avoir un sacrifice. Et là où vous avez un sacrifice, il doit y avoir
aspersion du sang. C’est un principe de base important qui, si vous le
saisissez, vous aidera à entrer dans une relation avec Dieu.
Le sacrifice signifie abandonner sa vie. Et le sang versé est la
preuve extérieure de cet abandon. Vous voyez, c’est l’essence de ce qu’est
le mariage. Le mariage chrétien. Ce sont deux personnes qui sont entrées
dans une alliance à travers un sacrifice. Chacun a abandonné sa vie pour
l’autre. Chacun trouve son accomplissement et se réalise dans la vie de
l’autre. Voyez-vous, la Bible dit dans le Nouveau Testament que la femme
est la gloire de l’homme. Autrement dit, si vous voulez mesurer la réussite
d’un homme, regardez sa femme. Cela vous renseignera. Parce qu’elle est sa
gloire. Et si vous regardez dans l’Ancien Testament, dans Proverbe 31, vous
y verrez la femme qui réussit, la femme vertueuse, la femme de succès
comme cela est dit en hébreu. Vous verrez que tout ce qu’elle accomplit est
centré sur son mari du début à la fin. Son mari est connu à la porte quand il
siège avec les anciens du pays. Vous comprenez ce que cela signifie? Il est
l’accomplissement de sa femme. Il est connu à cause d’elle.
Mais au-delà de cela, là où il y a des relations permanentes il doit y
avoir une alliance, il doit y avoir une vie abandonnée. Vous voyez, le corps
de Christ est uni dans une alliance faite à travers le sang de Jésus. Et il a
abandonné sa vie pour nous, nous dit Jean alors nous devons aussi donner
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notre vie les uns pour les autres. Vous pouvez bénéficier de tous les
principes et de la discipline des dirigeants et des responsables de l’église,
mais s’il s’agit de gens qui n’ont pas abandonné leur vie, ces principes ne
fonctionneront pas. Je ne crois pas que nous ayons besoin de meilleurs
principes. Nous avons besoin de gens meilleurs.
En 1963, j’ai lu le livre de Watchman Nee « La vie normale de
l’église ». Cela a eu un grand impact sur moi. Alors, j’ai décidé que j’allais
trouver l’église parfaite dans ses traits principaux.. Bien sûr, si je l’avais
découverte, , je n’aurais pas pu m’y joindre car elle n’aurait alors plus été
parfaite. Je dis aux gens d’abandonner l’idée de l’église parfaite. Parce que
si vous la trouviez, vous ne pourriez pas l’intégrer, vous la corrompriez !
Mais j’en suis arrivé à des conclusions essentielles auxquelles je crois
toujours aujourd’hui. Et puis je me suis dit que, puisque nous avions les
plans, il fallait la construire. Savez-vous ce que j’ai découvert ? Le
problème, ce sont les matériaux. Vous voyez, si l’architecte a prévu son
bâtiment en béton armé et que vous n’ayez que du bois, vous ne pourrez pas
le construire. Notre problème ce n’est pas le plan, ce sont les matériaux. Et
je vais vous dévoiler la condition principale. Vous la trouverez au début
d’Éphésiens 4, qui est le chapitre de fondation du corps avec ses ministères
principaux : apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et docteurs. J’ai cette
liste en tête même quand je dors.
Cependant, combien d’entre nous ont négligé les deux premiers
versets ?
« Je vous exhorte donc, moi, le prisonnier dans le Seigneur, à
marcher d’une manière digne de la vocation qui vous a été adressée, en
toute humilité et douceur, avec patience, vous supportant les uns les autres
avec charité, »
Quelle qualité est mise en avant ? L’humilité. Vous ne pouvez pas
bâtir une église sans des gens humbles. Et la connaissance R-rend-elle les
gens humbles ? u contraire, elle les enfle, n’est-ce pas ? Vous voyez, c’est là
où le bât blesse dans les séminaires, si je puis dire. Honnêtement, je ne suis
pas contre les séminaires, mais ils représentent la plus grande malédiction
de l’église aujourd’hui. Ils produisent plus de serviteurs de l’antéchrist que
n’importe quoi d’autre, exception faite du mouvement communiste. Ce n’est
pas le cas de tous les séminaires. Mais c’est vrai pour la plupart. Vous
voyez, le problème, c’est qu’en prenant de simples jeunes hommes ou
même des jeunes femmes et que vous leur remplissez la tête d’informations
théologiques, plus ils auront de connaissances, plus ils enfleront. Ils sortent
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de là sans aucune expérience pratique, pensant connaître toutes les réponses.
Et la plupart d’entre eux ne voudront jamais admettre qu’ils ne connaissent
pas les bases.
Au cas où j’aurais offensé quelqu’un, permettez-moi de vous dire
ceci. Si vous examinez les principaux problèmes de l’église aujourd’hui,
vous constaterez qu’ils prennent leur source dans la nouvelle théologie qui a
émergé en Allemagne durant la fin du siècle dernier. Elle a maintenant
corrompu pratiquement toute l’église. Je crois personnellement que c’est la
malédiction sur l’Allemagne qui a produit Adolf Hitler. Je crois que c’est le
rejet des principes bibliques qui a ouvert la voie à l’esprit de l’antéchrist
pour faire émerger Adolf Hitler. Et de plus, je crois que quand l’église
rejette la vérité, et rejette le Saint-Esprit, ce qu’a fait l’Église allemande
officiellement à travers un document signé par des pasteurs, en 1910, le
résultat inévitable c’est l’entrée dans le monde de la deuxième force la plus
puissante. Qui est ? L’esprit de l’antéchrist. Et sommairement c’est
l’histoire de la Russie et de la plus grande partie de l’Europe aujourd’hui.
Revenons à notre sujet. Si vous obéissez à ma voix et gardez mon
alliance. C’est la condition essentielle. Le principe d’une alliance, ce n’est
pas une connaissance théologique,c’est la loyauté. Voilà le mot-clé. À mon
avis, l’Église évangélique a donné involontairement une fausse idée de ce
signifie croire en Jésus-Christ. Croire est devenu l’acceptation d’un système
théologique ou d’une série de doctrines. Je ne peux pas entrer dans les
détails, parce que cela impliquerait la connaissance des langues originales.
Mais je peux dire catégoriquement qu’en hébreu et en grec de l’Ancien et
du Nouveau Testament, le mot commun pour nommer un croyant décrit un
caractère et pas une connaissance. S’il y a un mot qui résume ce caractère,
c’est : loyal. Une personne fidèle est une personne loyale. Le juste vivra par
sa loyauté envers Dieu au milieu de tous les désastres qui sont décrits dans
le livre d’Habakuk. Le juste vivra à cause de son engagement envers Dieu.
Une personne déloyale n’est pas croyante au sens biblique du terme. Ce que
Dieu demande en premier lieu, c’est la loyauté envers lui et ensuite envers
le peuple de son alliance. L’acte de prendre la Sainte Cène ou l’Eucharistie,
selon le nom que vous lui donnez, est un engagement à être loyal envers le
corps de Christ. Et c’est un terrible péché que de parler contre des personnes
avec qui vous venez de prendre la communion.
Il y a un livre qui s’intitule « O Jérusalem ». C’est plutôt un bon
livre, écrit par deux journalistes. Il décrit ce qui s’est passé à Jérusalem lors
de la création de l’État d’Israël en 1947-48. J’ai été témoin oculaire de la
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plupart de ces choses et je peux dire que le livre est assez pertinent. Au
chapitre 29, il décrit une chose qui a eu lieu à Espion, une colonie juive au
sud de Jérusalem qui était envahie par les forces arabes, la légion arabe de la
Jordanie. La plupart des défenseurs juifs ont été tués et seule une poignée a
survécu dont une jeune juive polonaise. Les soldats arabes l’ont capturée. Je
ne dis pas cela pour parler contre les Arabes, mais, suivant la procédure
normale au Moyen-Orient, ils lui ont proposé de faire ce qui est naturel,
c’est-à-dire de la violer. Ils l’ont donc saisie et ont commencé à déchirer ses
vêtements. Et il s’est passé une chose étonnante. L’officier arabe qui
commandait est allé vers eux, a pointé son révolver, les a tués tous les deux
et a sorti un morceau de pain de sa poche et l’a tendu à la Juive en lui disant
de le manger. Elle l’a mangé en présence des gens. Il lui a dit : « Maintenant
tu es en sûreté. Personne ne te touchera. Tu as partagé mon pain. » Il était
musulman, sans aucun doute, mais en lisant cet incident j’ai pensé : « Si
seulement les chrétiens comprenaient aussi bien que les musulmans ce que
signifie rompre le pain ». Rompre le pain est la preuve manifeste de
l’alliance que vous avez faite avec Dieu et avec son peuple. Et lorsque vous
rompez le pain avec les gens et qu’ensuite vous êtes déloyal envers eux,
vous êtes un briseur d’alliance. Et il n’y a rien de plus grave dans la Bible
que de briser une alliance. Dieu dit : « SI vous gardez mon alliance ». Il ne
s’agit pas vraiment de théologie, bien que cela en contienne des éléments,
on est bien d’accord, mais. de loyauté, de loyauté personnelle envers Dieu.
Alors mon plan sera accompli. Quel est son plan ? Laissez-moi vous
le relire, verset 5-6 :
« Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon
alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à
moi; 6vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation
sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d'Israël. »
Il y a trois aspects dans cette promesse. Vous serez un peuple
particulier. Vous serez un royaume de sacrificateurs. Et vous serez une
nation sainte. C’est le dessein de Dieu pour Israël et il est basé sur sa
relation avec lui. Et, voyez-vous, je crois que la raison pour laquelle Israël et
l’Église ont si souvent échoué à accomplir leur destinée, c’est qu’ils n’ont
pas rempli la première condition.
Regardons un instant dans 1 Pierre 2. Je veux que vous compreniez
que le dessein de Dieu n’a pas changé. Il cherche simplement un peuple qui
va l’accomplir. 1 Pierre 2:5 et 9. Je ne vais pas m’étendre là-dessus
15
maintenant, je veux simplement attirer votre attention sur le fait que le
dessein de Dieu n’a pas changé.
« Et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour
former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes
spirituelles, agréables à Dieu par Jésus-Christ. (Puis au verset 9) Vous, au
contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, (un royaume de
sacrificateurs) une nation sainte, »
Chacune de ces promesses est répétée dans 1 Pierre 2:5 et 9 et
confirme que Dieu n’abandonne jamais ses desseins. Il est prêt à attendre
mais il n’est pas disposé à connaître la défaite. Il attendra des milliers
d’années. Je suis absolument convaincu de cela, parce que je l’ai observé
dans ma propre vie, ainsi que dans celle des autres. Si Dieu dit qu’il va faire
quelque chose vous pouvez être absolument certain d’une chose : il le fera.
Et en un sens, comme dit mon ami Bob Mumford: « Dieu a un bulldozer. Et
quand Dieu le met en marche, tout ce qui se trouve sur son passage est
rasé. » Peu importe ce que c’est. Dieu est plein de grâce et de miséricorde
mais il est aussi impitoyable, et s’il dit qu’il va faire quelque chose vous
pouvez compter sur une chose : il le fera. Il vaut mieux aller jusqu’au bout
avec un bulldozer, parce que vous ne pourrez ni l’arrêter ni le détourner.
Revenons maintenant à notre sujet, à Exode 19 et regardons au
verset 4.
« Vous avez vu ce que j'ai fait à l'Égypte, et comment je vous ai
portés sur des ailes d'aigle et amenés vers moi. »
C’est l’objectif premier de Dieu. Avant de poser toute autre
condition et de faire toute autre promesse, il dit : Je vous ai amenés à moi.
J’ai souvent pensé qu’il y avait quelque chose de tragique dans ces paroles.
Je vous ai amenés à moi. Parce que je crois que la plus grande partie du
peuple de Dieu, qu’elle soit juive ou chrétienne, n’a jamais vraiment
compris cela. Le désir premier de Dieu n’est pas de nous amener dans une
alliance, une loi ou un pays promis, mais de nous amener à lui. C’est ce
qu’il désire le plus et c’est son plus ferme dessein. Et je voudrais vous dire
que le seul moyen d’être en sécurité dans le monde actuel, c’est d’avoir
cette relation profonde, intime et personnelle avec le Seigneur lui-même.
Aujourd’hui, le monde est truffé de sectes. Et je crois que l’essence
même d’une secte, c’est de court-circuiter cette relation personnelle avec le
Seigneur et vous faire adhérer à des questions secondaires. Vous pouvez
écouter des gens qui ont été ou qui sont dans des sectes, des sectes
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chrétiennes, et vous verrez qu’ils sauront citer l’Écriture mieux que vous.
Et, ils ont toujours un cheval de bataille. Peu importe ce dont vous leur
parlez, ils reviendront toujours à ce sujet. Laissez-moi vous dire que je
respecte les adventistes du septième jour mais vous pouvez commencer à
parler à un adventiste de n’importe quoi et vous finirez toujours sur le sujet
du sabbat. Dieu n’a pas dit qu’il nous amènerait au sabbat. Il a dit qu’il nous
amènerait à lui.
Il y a beaucoup d’adventistes du septième jour qui croient et qui
sont des gens très bien. Mais selon moi, comme dans beaucoup d’autres
sections de l’église, la plupart sont passés à côté du premier objectif qui est
d’appartenir tout d’abord à Dieu en personne et le connaître. Vous savez,
quand vous avez Dieu, vous n’avez vraiment besoin de rien d’autre. J’ai été
associé avec des gens qui pensaient qu’il fallait toujours Dieu plus autre
chose pour faire le travail. Différents groupes ajoutent différentes choses. Je
suis convaincu que Dieu va s’occuper de tout. Peu importe le « quelque
chose » en plus. Le Nouveau Testament dit de Jésus-Christ :
« Car en lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité.
Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute domination et de
toute autorité. Et c'est en lui que vous avez été circoncis d'une circoncision
que la main n'a pas faite. » (Colossiens 2 9-11)
Si jamais vous rencontrez des gens qui soulèvent des problèmes de
sectes, lisez Colossiens parce que vous y trouverez la réponse suprême. Une
fois que vous avez lu la révélation de Jésus-Christ contenue dans
Colossiens, il devient ridicule de le mettre au même niveau que Bouddha,
Socrate, Martin Luther King ou n’importe quelle autre personne. Peut-être
qu’avant de clore cette séance nous examinerons ensemble cette révélation.
Mais à ce stade de notre étude, je veux souligner que si vous déviez
votre attention de Dieu, vous avez tout faux. Si vous ne vous intéressez qu’à
la doctrine, à la structure de l’église ou même aux missions mais que vous
ne vous préoccupez pas de Dieu, vous avez tout faux. Dieu vous bénira, il
vous aidera, il fera ce qu’il peut pour vous. Cependant, je crois que si vous
pouviez entendre ce qui se passe dans le ciel vous entendriez le cœur de
Dieu sangloter. « Ils veulent tout ce que je peux offrir mais je ne les
intéresse pas ».
J’aimerais dire ce soir que, selon mon niveau de compréhension, je
m’intéresse à Dieu. J’étais philosophe, c’était ma profession. Et j’ai cherché
partout la réponse aux problèmes de la vie. J’ai scruté la chrétienté, mais,
17
telle qu’elle m’était présentée, j’en ai conclu qu’elle n’avait pas la réponse.
J’avais parfaitement raison, elle ne l’avait pas. Je me suis tourné vers la
philosophie grecque, vers le yoga, vers toutes sortes de choses ridicules. Et
une nuit de 1941 dans un dortoir de l’armée, aux environs de minuit alors
que personne d’autre n’était réveillé, j’ai fait une rencontre personnelle avec
le Seigneur Jésus-Christ. Et c’est lors de cette rencontre que j’ai découvert
que j’avais buté sur la réponse. Puis un peu plus tard, j’ai lu ce qui concerne
Jésus dans Colossiens : « En lui sont cachés tous les trésors de la sagesse et
de la connaissance. » Et je me suis dit : « Pourquoi aller fouiller encore dans
les poubelles de la sagesse humaine quand tous les trésors sont cachés en
Jésus-Christ ? ». Et j’ai décidé à ce moment-là que la Bible était le livre de
la réponse et que je voulais y trouver ce que Dieu avait en Jésus-Christ.
Parfois, je me suis éloigné, parfois je me suis détourné, je me suis laissé
distraire. Mais je crois ce soir que je peux dire que je suis de nouveau sur le
chemin. Jésus est l’Alpha et l’Oméga. Le commencement et la fin. Le
premier et le dernier. L’auteur et le consommateur de notre foi. Nous
sommes complets en lui. Si vous avez commencé à chercher en dehors de
Christ, vous trouverez toutes sortes de théories, de représentations
intéressantes et stimulantes mais vous vous nourrirez de coquilles vides
alors que vous pourriez vivre du pain du Père.
J’aimerais vous dire cela clairement. S’il y a parmi vous des
chrétiens disposés à étudier la philosophie, je ne vous dis pas de ne pas le
faire, mais je vous demande de vérifier vos motivations. Que cherchez-
vous ? Parce qu’en ce qui me concerne, tout ce que je cherchais dans la
philosophie, je l’ai trouvé en Jésus-Christ.
18
2
Connaître Dieu
19
Ensuite, selon moi, la perspicacité signifie être capable de voir au
fond des choses et de discerner entre les choses. Vous ne regardez plus
simplement une masse de personnes dans l’église mais vous distinguez
différents types de personnes. Les différents stades d’engagement, les
différents stades de loyauté. Vous pouvez observer un couple marié et voir
ce qu’il y a entre eux. Je vous donne une astuce, l’une des façons de le faire,
, c’est de regarder les yeux d’une femme quand elle parle à son mari. Et
vous verrez beaucoup de choses sur ce couple simplement à partir de cela,
car le regard des femmes en dit parfois plus que leur bouche. En fait, les
femmes sages en disent moins avec leurs bouches et plus avec leurs yeux.
La femme parle beaucoup s’expose à de graves problèmes. Ainsi, pour la
perspicacité, je crois qu’on pourrait utiliser un autre mot français : le
discernement. Discerner, c’est reconnaitre et distinguer entre. Le
discernement des esprits, c’est reconnaître les esprits et les distinguer entre
eux.
Puis il y a la discrétion qui est un mot très intéressant. Pour ceux qui
comprennent l’hébreu, le mot est mez-im-maw. Il vient d’une racine qui
signifie planifier ou comploter. Il est probablement autant utilisé dans le
mauvais sens que dans le bon. Ici c’est dans le bon sens, c’est Dieu lui-
même qui en parle. Alors qu’est-ce que la discrétion. Quand Dieu vous a
donné la compréhension et le discernement, la discrétion, c’est savoir quoi
en faire. Et c’est là que beaucoup d’entre nous dérapent. Vous savez, vous
voyez la vérité sur quelqu’un mais ce n’est pas suffisant. Vous devez savoir
quand le dire et comment. Je crois que la discrétion est en grande partie
savoir quoi dire et ne pas dire et savoir quand le dire.
J’ai fait une expérience intéressante que je vais vous raconter, c’est
une expérience purement personnelle. Je réfléchissais et je méditais sur ces
trois choses : la compréhension, le discernement et la réflexion et je priais
Dieu de me les donner plus abondamment. Je dirigeais avec Ruth un voyage
en Israël avec des Américains. J’étais en train de parler lors d’une réunion,
je parlais sur Israël et il y a eu cet homme. Je crois qu’il était psychiatre, je
n’en suis pas certain. Mais il ne faisait pas partie des gens soi-disant
« spirituels ». Ce qui est plutôt une bonne chose parce que l’on peut
vraiment avoir confiance en ce que Dieu leur montre. Si une personne a
toujours des révélations spirituelles, vous commencez à vous demander
combien d’entre elles sont vraiment valables. Mais il a parlé à l’homme qui
dirigeait le voyage, il avait peur de me le dire. Il a dit que lorsque j’avais
parlé il avait vu trois têtes derrière moi à ma droite et à ma gauche. Et il a
pensé qu’il avait des hallucinations, alors il a cligné des yeux, les a fermés
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puis rouverts et elles étaient toujours là. C’est ça que j’aime. Il n’a pas pensé
qu’il avait une révélation spirituelle. Alors, il a de nouveau regardé et il les
voyait toujours alors il est allé voir le responsable du voyage et a dit :
« Vous savez quand le frère Prince a parlé, j’ai vu ces têtes au-dessus de
lui ». Le responsable du voyage est venu me voir et m’a dit ce que cet
homme avait vu. Au moment où il a commencé à me le décrire, j’ai pensé
que Dieu voulait me dire quelque chose.
Alors, je suis allé voir le frère en question, pour lui demander de me
dire ce qu’il avait vu. J’espère que ma mémoire est bonne, je n’en suis pas
sûr. Mais il a dit qu’il a vu la première très clairement. Elle était bien
formée, elle était claire, c’était un visage barbu, qui semblait avoir de
l’autorité et de la fermeté. Puis il m’a dit qu’il ne pouvait pas dire si la tête
suivante appartenait à un homme ou à une femme. Elle portait quelque
chose qui ressemblait à une capuche et ses traits n’étaient pas très distincts.
Quant à la troisième, il pouvait à peine la voir. Elle était très floue. Je lui ai
demandé ce que ces têtes faisaient. Il m’a dit qu’elles lui faisaient penser
aux gardes du corps présents quand le président fait une apparition. Ils vous
regardent attentivement prêts à réagir contre tout ce qui pourrait vous
menacer. J’ai pensé : « Dieu, comme tu es bon ». Je ne savais pas qu’ils
étaient là. Et si vous regardez au chapitre 2, verset 8, « En protégeant les
sentiers de la justice Et en gardant la voie de ses fidèles Et au verset 11: »
La réflexion4 veillera sur toi, L'intelligence te gardera, ».Autrement dit, c’est
votre protection. Ils sont comme les gardes du corps du Seigneur. Quand
vous arrivez, ils sont là pour vérifier que rien ne vous blesse. Ce fut une
merveilleuse bénédiction pour moi, et en y repensant, ce sont les trois
choses pour lesquelles j’avais prié. Dieu m’a montré où j’en étais. C’était en
1980, je crois. Je savais que l’homme à la barbe était la compréhension. Il
était clair, il était ferme, il était rempli d’autorité. Dieu m’a montré que
j’avais de la compréhension. Le visage suivant était le discernement et il est
intéressant de noter qu’il peut être masculin ou féminin. Parce que le
discernement est une capacité autant masculine que féminine. En fait, je
crois que la plupart des maris s’accorderont à dire que leurs femmes ont en
général plus de discernement qu’eux. Le problème, c’est que nous sommes
lents à écouter ce qu’elles nous disent Dieu m’a montré que le discernement
était là mais pas pleinement formé. Puis, il y avait la discrétion qui n’était
4
Bien qu'aucune version de la Bible n'ait traduit ce mot par 'discrétion', c'est bien
une des significations possibles et en fait la plus complète et adaptée dans ce
contexte, n.d.t.
21
pas formée du tout. Et j’ai pensé : « Seigneur, c’est certainement la vérité.
J’ai besoin de beaucoup plus de discrétion. »
Puis Dieu a commencé à me donner une vision de ma marche
spirituelle et combien souvent j’avais eu des problèmes, non pas par manque
de compréhension et souvent pas non plus par manque de discernement
mais par manque de discrétion. Si je devais décrire la discrétion dans le
Nouveau Testament, ce serait à travers les paroles de Jésus : « Soyez doux
comme une colombe et rusés comme le serpent. » Je crois que le meilleur
mot pour décrire, cela est rusé.
C’est juste un petit aperçu de ce que ce passage particulier des
Proverbes signifie pour moi personnellement. J’aimerais vous dire que je
prie encore sincèrement pour la croissance de ma compréhension, de mon
discernement et de ma discrétion. J’ai dû bien réfléchir pour savoir s’il était
utile de vous raconter cette histoire. Mais j’ai senti que ce soir que Dieu
voulait que je le fasse.
Je voudrais maintenant revenir au commencement de Proverbes 2 et
considérer les cinq premiers versets. Et si vous analysez la structure de ces
versets, vous verrez que les quatre premiers versets sont introduits par « si »
et ils posent des conditions que vous devez remplir pour obtenir la promesse
ou atteindre le but qui est affirmé au verset 5. Chacune de ces conditions est
affirmée en double, c’est typique de la poésie hébraïque. Comme par
exemple dans le Psaume 33:6 :
« Les cieux ont été faits par la parole de l'Éternel, et toute leur
armée par le souffle de sa bouche. »
C’est un distique. «Les cieux ont été faits par la parole de l'Éternel,
et toute leur armée par le souffle de sa bouche. » Si vous voulez le
panorama complet, vous devez les accoler. Les cieux ont été faits par la
parole de l'Éternel, et toute leur armée par le souffle de sa bouche. » Vous
comprenez ? C’est une particularité de la poésie hébraïque que l’on trouve
ici dans chacun des quatre premiers versets. Je vais lire tous les versets et
puis je les analyserai rapidement. Mais je veux lire jusqu’à la fin parce que
je veux que vous compreniez le but. Plus je médite sur cela plus, il me
semble que le but est important. On peut à peine le dire avec des mots.
Remarquez que cela s’adresse à des enfants de Dieu, et non à des
incroyants. Ce n’est que pour ceux qui sont nés de nouveau de l’Esprit de
Dieu.
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« Mon fils (ou ma fille, l’hébreu comprend les deux sexes), si tu
reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes préceptes (c’est le premier
distique), Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton
coeur à l'intelligence; Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix
vers l'intelligence, Si tu la cherches comme l'argent, Si tu la poursuis
comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de l'Éternel, et tu trouveras
la connaissance de Dieu. »
Pour moi, l’apogée se trouve dans cette dernière phrase. Trouver la
connaissance de Dieu. Et c’est vraiment sur cela que je veux centrer mon
propos à partir de maintenant pour le thème qui nous occupe: trouver la
connaissance de Dieu. Voyez-vous, je crois que c’est le but qu’Israël a
manqué. Ils avaient la loi, ils avaient l’alliance, ils sont entrés dans le pays.
Mais la plupart d’entre eux n’ont jamais trouvé la connaissance de Dieu
parce qu’ils ont négligé la première partie de l’affirmation de Dieu : je vous
ai amenés non pas à l’alliance, non pas à la loi, non pas au pays, mais à moi.
Et j’espère que personne d’entre nous ne fera cette même erreur. Alors, je
ne vais pas me contenter de vous énoncer un vague « nous avons besoin de
la connaissance de Dieu ». Mais plutôt : « Nous avons besoin de la
connaissance de Dieu, et voici la façon de l’atteindre. » Et je crois que le
chemin est très clairement mentionné ici. Quatre versets commençant par
“si” et ensuite le but.
Voyons un peu les versets commençant par « si ». Voyez-vous, la
majorité des promesses de la Bible est conditionnelles. Pas toutes, mais la
plupart. Autrement dit, Dieu dit que si vous faites telle ou telle chose, il fera
telle ou telle chose. Comme dans Exode 15: 26 : « Si tu écoutes
attentivement la voix de l’Éternel, ton Dieu… » Vous n’avez pas le droit de
dire que l’Éternel est votre médecin si vous ne respectez pas les conditions.
Et ici les promesses sont : comprendre la crainte de l’Éternel et trouver la
connaissance de Dieu. C’est le but. En voici les étapes.
Verset premier. “ Si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi
mes préceptes » Ainsi la première chose, c’est d’être réceptif aux paroles de
Dieu. L’épître de Jacques dit « C'est pourquoi, rejetant toute souillure et tout
excès de malice, recevez avec douceur la parole qui a été plantée en vous, et
qui peut sauver vos âmes. » Beaucoup de gens entendent la parole mais ne
la reçoivent jamais. Recevoir demande ce que dit Jacques, de la douceur et
de l’humilité. Vous devez vouloir vous soumettre à sa pleine autorité. Vous
ne faites pas que l’entendre au passage. Vous la recevez en vous. C’est la
première condition.
23
Le premier moyen de révélation de Dieu, c’est sa Parole. Nous
n’avons pas le droit de passer à côté de la Parole en nous attendant à
recevoir de la révélation. Si nous recevons la Parole, la révélation viendra à
travers elle, et par d’autres moyens. Mais celui qui ne reçoit pas la Parole,
n’a pas le droit de s’attendre à la révélation par un autre moyen, et s’il reçoit
une telle révélation, elle risque d’être trompeuse. Nous commençons donc
par recevoir les paroles de Dieu et par chérir ses commandements en nous.
Nous emmagasinons ses commandements, nous les gardons en nous dans un
endroit sûr.
Comment réagissez-vous aux commandements de Dieu ? Les
méprisez-vous ou les chérissez-vous ? Voyez-Vous, aujourd’hui la tendance
est de penser que celui qui vous dit ce que vous devez faire est votre
ennemi. C’est l’esprit qui domine sur la terre aujourd’hui. Toute forme
d’autorité doit être sujette à caution et probablement rejetée. Mais Dieu dit
qu’il veut que nous chérissions ses commandements. Il veut que nous les
recevions comme la chose la plus précieuse. Nous devons toujours nous
souvenir que les commandements de Dieu sont donnés pour notre bien. Ils
ne sont pas donnés pour nous rendre la vie plus difficile, ils nous sont
donnés pour nous faire réussir et pour nous garder. Et il n’est pas
simplement suffisant d’écouter ses commandements, il faut aussi que vous
les chérissiez en vous.
Je recommande une chose très simple, somme toute assez banale,
mais très importante, c’est de mémoriser l’Écriture. C’est l’une des façons
dont vous pouvez chérir les commandements de Dieu. J’ai des dames qui
m’ont dit : « Frère Prince je n’arrive pas à mémoriser l’Écriture. Ma
mémoire ne retient pas l’Écriture. » Mais ces mêmes femmes vont chez leur
médecin, pour un quart d’heure de consultation, et en ressortent en vous
répétant mot pour mot tout ce que le médecin leur a dit. Nous nous
souvenons de ce qui est important pour nous.
Ensuite, si tu rends ton oreille attentive à la sagesse. L’oreille
attentive est l’un des thèmes des Proverbes. Vous y trouverez cette
expression à de nombreuses reprises. Quand j’étais à l’hôpital et que je
cherchais dans la Bible des passages sur la guérison, le passage qui m’a fait
sortir de l’hôpital a été Proverbes 4:20-22 :
« Mon fils, sois attentif à mes paroles, Prête l'oreille à mes discours.
Qu'ils ne s'éloignent pas de tes yeux; Garde-les dans le fond de ton coeur;
Car (les paroles et les discours de Dieu) c'est la vie pour ceux qui les
trouvent, C'est la santé pour tout leur corps. »
24
C’est une promesse de santé aussi claire et distincte que présente
partout dans la Bible. Mais tout dépend de votre attitude par rapport aux
paroles de Dieu et à ses déclarations.
La deuxième condition, c’est d’incliner l’oreille. Incliner signifie se
pencher. Vous ne pouvez pas incliner votre oreille sans pencher votre tête.
Je vous mets au défi de le faire. C’est impossible. Que signifie la tête
penchée ? Qu’évoque-t-elle ? Le fait d’être humble ou enseignable. Je me
souviens lorsque je lisais ces paroles dans Proverbes 4 et que j’essayais de
les appliquer et de lire la Bible pour découvrir ce qu’elle avait à me dire sur
la guérison, j’ai découvert que chaque page avait quelque chose à me dire
sur la guérison, sur une longue vie ou sur la prospérité. J’ai pensé que cela
ne pouvait pas être vrai.
Vous voyez, je ne veux en aucun cas critiquer mon arrière-plan
mais, pendant vingt ans, j’ai fréquenté des personnes qui allaient à l’église
et qui croyaient qu’un chrétien était condamné à être misérable. Et j’ai
décidé que le prix était trop élevé à payer par rapport à ce que je voyais.
Alors quand j’ai été confronté à la Bible, je n’arrivais pas à croire que
c’était vraiment ce que Dieu voulait pour moi. Qu’il voulait vraiment que je
prospère, que j’aie du succès, que je sois en bonne santé. Chaque fois que je
rencontrais des affirmations claires à ce sujet, je me disais qu’il ne pouvait
pas en être ainsi. Ce doit être une erreur, ce n’est pas comme ça.
Un jour que je raisonnais ainsi le Seigneur m’a parlé de façon
inaudible et il m’a dit : « Maintenant dis-moi, qui est l’enseignant et qui est
l’élève ? » Et j’ai répondu : Seigneur, tu es l’enseignant et je suis l’élève. »
Et il a ajouté : « Veux-tu me laisser t’enseigner ? » Et je me suis rendu
compte que je n’avais pas incliné mon oreille. Je ne voulais pas écouter ce
que Dieu disait.Je trouve que beaucoup de chrétiens, quel que soit leur
milieu, ont du mal à incliner leur oreille. Par nature, nous sommes têtus,
nous sommes fiers, nous ne nous laissons pas enseigner. Et nous nous
sommes formés nos propres concepts du christianisme, de ce que la Bible
enseigne et nous n’entendons pas ce que Dieu dit. Je dis souvent aux gens
que si la Bible ne les a jamais étonnés, c’est qu’ils ne l’ont jamais vraiment
comprise. Parce que c’est un livre étonnant. Les choses que Dieu s’engage à
faire sont à couper le souffle. Mais nous faisons une croix dessus, nous
trouvons des excuses. Pourquoi ? Nous n’avons pas incliné notre oreille,
vous comprenez ? C’est donc le deuxième verset, si vous inclinez votre
oreille vers la sagesse et si vous appliquez votre cœur à la connaissance.
25
Le mot « appliquer » est un mot-clé dans Proverbes. L’adjectif le
plus représentatif auquel je pense est diligent, un autre mot-clé des
Proverbes. Appliquer son cœur, c’est être diligent pour chercher à
comprendre et pour prendre tout ce que Dieu veut vous dire. Et cela
demande du temps. Vous ne pouvez pas vraiment appliquer votre cœur à
quelque chose sans lui consacrer du temps. Et la plupart d’entre vous, chers
frères et sœurs, n’accordez pas assez de temps à la Bible, c’est l’une des
racines du problème. Comme je l’ai dit, si vous échangiez le temps que vous
passez devant la télé contre le temps que vous passez avec la Bible, vous
seriez étonnés de voir combien vous deviendriez spirituels. Il y a très peu de
choses à la télévision qui vous aident à asseoir votre foi ou qui vous
amènent à la connaissance de Dieu. Il y a cependant des programmes
chrétiens, et je remercie Dieu pour cela.
La télé engendre un autre gros problème, même la télé chrétienne,
c’est qu’elle a tendance à rendre les gens de plus en plus passifs. Les gens
s’habituent à tourner un bouton et à laisser les images défiler devant leurs
yeux. Ce n’est pas cela, appliquer son cœur. Cela demande un effort. J’ai
grandi à une époque où apprendre représentait beaucoup de travail. Et nous
étions censés apprendre toutes sortes de choses qui n’étaient pas forcément
agréables. Puis une philosophie a émergé dans l’éducation : « Si c’est
difficile, il ne faut pas essayer. » Si cela demande un dur labeur, c’est
mauvais. Croyez-moi, dans le monde naturel comme dans le monde
spirituel, il y a beaucoup de choses que vous n’accomplirez jamais sans un
dur labeur. Si vous n’êtes pas prêt à travailler dur, vous pouvez vous
considérer comme un citoyen de seconde classe dans n’importe quel
domaine de votre vie. Personne n’est jamais mort d’avoir travaillé dur, c’est
mon avis. Les gens meurent à cause du stress, de la tension mais pas parce
qu’ils ont travaillé dur. Je n’en parle pas du fait de travailler dur, au
contraire, j’aime ce que je fais. Et je m’y suis engagé. Mais je vous le dis,
Ruth et moi travaillons dur. Les jeunes femmes qui ont vécu dans notre
maison et qui nous ont servis sont très étonnées du nombre de choses
auxquelles nous nous consacrons et du peu d’intérêt que nous portons aux
choses secondaires. C’est que j’ai presque soixante-dix ans et je réalise
qu’en avançant dans la vie, les intérêts changent. Mais je me sens tellement
triste pour les gens qui passent tout leur temps dans les choses secondaires
et qui ne s’occupent jamais de l’essentiel. Ce ne sera plus ma façon de vivre
tant que je pourrais choisir. Voici donc la seconde paire de
recommendations, au verset 2, incline ton cœur à la sagesse, applique ton
cœur à la connaissance.
26
Verset 3 : « Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix vers
l'intelligence, Remarquez que la sagesse est abordée maintenant. Qu’est-ce
que ces mots signifient pour vous ? Crier et élever la voix. Je crois que cela
indique la prière, n’est-ce pas ? Mais je crois qu’ils signifient plus que la
fameuse prière du chrétien moyen. Seigneur bénis moi, et ma femme, mon
fils John et sa femme, nous quatre, pas plus, Actes 2:4 Amen. Ce n’est pas
crier.
J’ai découvert que Dieu appréciait le désespoir, le saviez-vous ? Et
parfois il attend que nous criions à lui, que nous élevions notre voix. Il est
dit de Jésus qu’il a prié avec de grands cris et avec des larmes. Il s’est donné
totalement dans la prière. Je ne peux pas expliquer maintenant tout comment
Dieu traite avec nous, mais je vous le dis, il y a des moments dans votre vie
où Dieu attend que vous soyez désespéré. Et vous vous demandez :
« Seigneur, pourquoi tu laisses ces choses m’arriver ? » Et Dieu dit :
« J’attends que tu sois désespéré. » « Pourquoi me veux-tu désespéré
Seigneur ? » « Parce que c’est ta seule façon d’exprimer que tu apprécies ce
que je t’offre. Tant que tu ne seras pas prêt à être désespéré, tu n’apprécieras
pas ce que je t’offre ». Il y a donc un élément de prière. Le troisième verset
traite de la prière.
Aujourd’hui , quand je parle du baptême dans le Saint-Esprit et de
la délivrance des esprits mauvais, je dis deux choses . J’ai découvert à qui
ils sont destinés. Le baptême est pour les assoiffés, et la délivrance est pour
les désespérés. Parfois, on me demande pourquoi certaines personnes ne
sont pas délivrées. C’est parce qu’elles ne sont pas désespérées. Parfois je
dis à certaines personnes qu’elles ne sont pas assez désespérées et qu’elles
reviennent plus tard lorsqu’elles le seront. Et vous seriez surpris de voir
combien ça les désespère ! Je ne discute pas théologie avec les gens
lorsqu’il est question du baptême. Le baptême n’est pas pour les
théologiens. Jésus a dit si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive.
Évitez d’argumenter et allez vers ceux qui ont soif. Évitez d’argumenter et
allez vers les désespérés, vous comprenez ? C’est ainsi que Dieu agit.
Verset 4 ”Si tu la cherches comme l'argent, Si tu la poursuis comme
un trésor, ». Cela montre le genre de situation dont parlait Jésus dans l’une
de ses paraboles, le trésor caché dans un champ. Vous vous souvenez de ce
que vous devez faire pour trouver le trésor ? Vous devez acheter le champ.
Je me suis souvent imaginé l’homme de cette parabole. Il y a ce grand bout
de terrain qui ne sert à rien, envahi par les mauvaises herbes et les chardons,
sans valeur commerciale apparente. Il vend tout ce qu’il a et il l’achète. Je
27
peux imaginer que les gens se demandent pourquoi cet homme a fait ce fol
investissement. Mais il savait qu’il y avait dans ce champ quelque chose que
personne ne connaissait. Et il savait qu’il ne pourrait avoir cette chose qu’en
achetant le champ. Il n’aurait pas eu le droit sinon. Alors, il a payé le prix
du champ et il a commencé à creuser pour chercher le trésor. Creuser est un
travail dur. Cela donne des ampoules. Et le Seigneur dit qu’il y a un prix à
payer et qu’il y a du travail. « Si tu la cherches comme l'argent, Si tu la
poursuis comme un trésor, »
Que pensez-vous de tout cela ? Pour moi, cela exprime une seule
chose, une détermination sans faille. Une personne qui remplit ces critères
est une personne tenace. Elle a décidé ce qu’elle voulait et elle va l’obtenir.
Je crois que la détermination sans faille est une condition obligatoire pour
réussir dans n’importe quel domaine de la vie. La Bible dit qu’une personne
irrésolue est instable dans toutes ses voies. Et Dieu dit qu’il ne répondra pas
aux prières d’un homme irrésolu. J’ai l’habitude de dire aux gens que s’ils
ne visent rien, ils peuvent être sûrs de ne rien atteindre. Je vois aujourd’hui
tant de personnes sans but, sans motivation dans la vie, c’est tragique. Ne
soyez pas de ceux-là. Il n’y a rien de plus tragique qu’une vie sans
motivation. Et si vous êtes enfant de Dieu, toutes les possibilités s’ouvrent à
vous. Vous pouvez faire des erreurs, Dieu va les oublier. Mais n’ayez pas
une mauvaise attitude devant l’offre de Dieu. Parce que cela l’insulte. Dieu
vous présente un trésor et vous préférez partir et parler à vos amis.
Demandons-nous franchement combien d’heures nous passons dans
toutes sortes de conversations inutiles. Souvenez-vous que quand vous faites
cela, vous semez. Mais vous semez pour votre chair. Et vous allez récolter.
Paul dit que celui qui sème pour la chair moissonnera pour la chair la
corruption, c’est vrai. Je me souviens d’une courte période où j’ai exercé en
tant que pasteur associé dans une Assemblée de Dieu aux États-Unis. L’une
de mes tâches consistait à visiter les malades à l’hôpital, et j’en avais
beaucoup à visiter. Un jour, je me suis dit : « Voici une église qui croit en la
guérison divine et l’enseigne, et pourtant, il y a autant de malades que chez
les épiscopaliens ou les presbytériens. » J’ai fini par en comprendre la
raison. C’est le Seigneur qui m’a donné ce verset. Celui qui sème pour sa
chair moissonnera de la chair la corruption. (Gal. 6:8) Passer de
nombreuses heures à des occupations inutiles et vaines, c’est semer pour la
chair. Et lorsque vous entrez à l’hôpital ne vous attendez pas à ce que Dieu
vous donne nécessairement une foi instantanée. Vous avez négligé de la
cultiver année après année. Ce que vous avez là, c’est la moisson de ce que
vous avez semé.
28
Bien. Venons-en à la conclusion, verset 5. « Alors tu comprendras
la crainte de l'Éternel, et tu trouveras la connaissance de Dieu.» J’aimerais
parler rapidement des deux aspects de cette promesse. Je crois qu’ils vont de
pair. Comme je l’ai expliqué pour la poésie hébraïque, les deux moitiés du
verset se complètent. Elles expriment l’intégralité de la chose. Je ne crois
pas vraiment qu’à terme on puisse trouver la connaissance de Dieu sans la
crainte de l’Éternel. Je crois que la crainte de l’Éternel est une condition
essentielle. Dieu ne se révèle pas à ceux qui n’ont pas la crainte de l’Éternel.
J’aimerais vous citer un certain nombre de passages sur la crainte de
l’Éternel. Mais tout d’abord je voudrais vous donner une image qui vous
fera comprendre, dans une certaine mesure, ce qu’est la crainte de l’Éternel.
Dans la mesure où il y a eu agent humain dans ma conversion, je suis venu
au Seigneur, à travers un couple âgé qui tenait une pension de famille à
Scarborough dans le Yorkshire. C’étaient des gens pieux, ils étaient
pentecôtistes. En fait, ils étaient des amis de Smith Wigglesworth. Mais ils
restaient dans les limites du pentecôtisme. Cet homme avait été délivré de
l’esprit de peur. Un jour, il m’a dit : « Quand on est chrétien, il n’y a aucune
crainte, d’aucune sorte. » Et jeune dans la foi comme je l’étais, je me suis
dit : « Si, il y en a une. Il y a la crainte de l’Éternel. Elle est pure et elle dure
à jamais. » Chose tragique, il est mort de maladie. On a dû l’amputer de la
jambe à cause de la gangrène et il est mort peu de temps après. Il croyait
avec tant de passion et proclamait continuellement la guérison divine que ça
a été un coup pour son image. Je ne doute pas qu’il soit allé au ciel et si je
m’y retrouve aussi par la grâce de Dieu, je le rencontrerai et je le
remercierai d’avoir été le premier à apporter la vérité de la parole de Dieu
dans ma vie. Mais cela me rappellera toujours qu’il est tragique qu’après
avoir été délivré d’un esprit de peur, cet homme en ait conclu qu’il était
délivré de toute crainte. Ce n’est pas vrai. Et j’aimerais vous donner un
certain nombre de passages sur la crainte de l’Éternel.
Tout d’abord, je me souviens d’avoir essayé de lui expliquer
comment je comprenais la crainte de l’Éternel. J’étais alors un jeune croyant
mais je lui ai dit : « Imaginez que vous êtes au sommet d’une très haute
montagne. C’est un endroit incroyablement grand et beau duquel vous
pouvez lever les yeux vers le ciel et en voir la gloire puis baisser le regard
vers la terre et voir la beauté de la mer, des montagnes, des champs et des
forêts. C’est un délice inépuisable. Cependant, il y a une falaise abrupte de
plusieurs centaines de mètres juste en-dessous. Il y a une balustrade pour
vous protéger, mais vous vous dites qui si vous vous penchez un peu plus,
ce sera la fin et vous vous écraserez en bas. C’est ainsi que je vois la crainte
29
de l’Éternel. Et je crois qu’il est très important que nous permettions au
Saint-Esprit de tous nous la communiquer. »
Voyez-Vous, la lecture d’Esaïe 11 donne une image prophétique de
Jésus en tant que Messie dans les premiers versets. Juste les trois premiers
versets. Pour quiconque croit en Jésus, je pense qu’il est évident, que cette
prophétie se réfère à Jésus, au Messie. Il est dit :
« Puis un rameau sortira du tronc d'Isaï, et un rejeton naîtra de ses
racines. L'Esprit de l'Éternel reposera sur lui: Esprit de sagesse et
d'intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de
crainte de l'Éternel. Il respirera la crainte de l'Éternel; »
Dans le livre de l’Apocalypse, le Saint-Esprit est présenté comme
sept lampes de feu qui brûlent devant le trône de Dieu et elles sont appelées
les sept esprits de Dieu. J’ai toujours compris cela comme une révélation sur
les sept esprits de Dieu. Si vous lisez le verset 2, l’Esprit de l’Eternel, cet
esprit qui parle à la première personne, c’est Dieu. Dans Actes 13, l’Esprit
dit : « Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour l'œuvre à laquelle je les ai
appelés. » Il parle en tant que Seigneur de l’Église. « L’Esprit de sagesse et
de connaissance. » Ce sont les versets 2 et 3. « L’Esprit de conseil et de
puissance, ce sont les versets 4 et 5. « L’Esprit de connaissance et de crainte
de l’Éternel », versets 6 et 7. Et vous remarquerez que la connaissance et la
crainte de l’Éternel vont ensemble. Chers frères et sœurs, il est tellement
dangereux d’avoir la connaissance sans la crainte de l’Éternel, parce que la
connaissance enfle. Ce qui vous retient c’est la crainte de l’Éternel. Et notez
bien que c’est une image du Messie. L’un des sept aspects de l’Esprit qui
reposait sur lui était la crainte de l’Éternel. Si Jésus avait besoin de la
crainte de l’Éternel, qui n’en a pas besoin ?
Le verset suivant souligne cet aspect particulier.
« Il respirera la crainte de l'Éternel; Il ne jugera point sur
l'apparence, Il ne se prononcera point sur un ouï-dire. »
Remarquez que l’aspect mentionné qui est mis en exergue, c’est la
crainte de l’Éternel. Jésus respirait la crainte de l’Éternel. Pouvons-nous
faire moins que ça ?
« La crainte de l’Éternel est pure, elle dure (combien de temps ?) à
jamais. »
Elle dure à jamais. Et elle est pure. S’il y a une chose qui vous
gardera pur spirituellement, c’est bien la crainte de l’Éternel. Paul dit dans 2
30
Corinthiens 7 : 1 : « Purifions-nous de toute souillure de la chair et de
l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. » Je crois
que la plus sûre protection contre la souillure de la chair et de l’esprit, c’est
la crainte de l’Éternel. Je vais maintenant vous donner un certain nombre de
passages à ce sujet. Je crois que l’impact de ces passages est suffisant et
qu’il n’est pas nécessaire que j’en fasse une prédication . Regardons par
exemple dans Job 28:28. Combien d’entre vous aiment le livre de Job ?
Moi, je l’aime. Job 28:28 :
« Voici, la crainte du Seigneur, c'est la sagesse; S'éloigner du mal,
c'est l'intelligence. »
J’aimerais vous dire frères et sœurs, que sans la crainte de l’Éternel
il n’y a pas de véritable sagesse. Et elle vous permettra toujours de vous
éloigner du mal. La crainte de l’Éternel et l’amour du mal sont en totale
contradiction. Puis dans le Psaume 25:12-14 :
« Quel est l'homme qui craint l'Éternel ? L'Éternel lui montre la voie
qu'il doit choisir. »
Qui Dieu enseigne-t-il ? Quel genre de personne ? Celle qui craint
l’Éternel. Vous voulez être enseigné par Dieu ? Remplissez-vous les
critères ? Voyez-vous, Dieu ne choisit pas ses étudiants sur sur leurs
capacités intellectuelles, il les choisit par rapport à leur caractère. Selon leur
sagesse. J’ai vu tant d’institutions chrétiennes qui choisissaient leurs élèves
sur des critères intellectuels et elles ont fait un certain nombre de choix qui
manquaient de sagesse. Dieu n’est pas insensé. Lui-même habite dans la
prospérité. La version originale dit que son âme habitera dans la prospérité,
ses descendants hériteront la terre. Verset 14 :
« L'amitié de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, et son alliance
leur donne instruction. » (Ou son alliance pour qu’ils la connaissent.)
Vous comprenez, l’alliance vient par révélation. Vous ne pouvez
pas comprendre l’alliance par une simple étude intellectuelle ou par la
théologie. L’alliance est une chose que Dieu révèle à ceux qui le craignent.
Si vous ne la recevez pas par révélation vous ne pouvez pas la recevoir. J’ai
découvert que je ne pouvais pas prêcher sur l’alliance à moins que le Saint-
Esprit lui-même ait préparé le terrain. J’aimerais vous dire qu’il vaut la
peine de laisser Dieu vous montrer son alliance. Cela vous donnera une
autre compréhension de Dieu. Cela vous donnera un sentiment de sécurité
que vous ne pourrez pas connaître autrement. Je me suis rendu compte que
le plus grand problème des dirigeants chrétiens était l’insécurité. Elle les
31
pousse à faire toutes sortes de choses qui ne sont pas conduites par le Saint-
Esprit dans le but d’arriver à la sécurité,. et pas pour le bien du troupeau.
Pour ma part, je ne pense pas qu’il y ait une autre façon de trouver une
véritable sécurité que dans la relation avec Dieu. J’ai rencontré des chrétiens
qui cherchaient la sécurité dans leurs relations dans le corps. C’est
merveilleux mais c’est une sécurité négligeable. Je ne connais pas de
chrétien dont je puisse dire qu’il ne me laissera jamais tomber. J’aimerais
bien. Je ne dis pas qu’il n’y en a pas mais plutôt que je ne saurai pas
comment les choisir. Je crois que Dieu m’en a donné un en la personne de
ma femme, mais c’est grâce à sa sagesse et non à la mienne.
Cependant, il y a une personne qui ne vous laissera jamais tomber.
Savez-vous laquelle ? C’est Dieu, voilà. La sécurité suprême doit être
ancrée dans la connaissance de Dieu. C’est pourquoi il y a tant de chrétiens
dans l’insécurité. Je crois que n’importe quel serviteur de Dieu qui s’occupe
des gens à problèmes serait d’accord pour dire que le rejet et l’insécurité
sont probablement les deux soucis majeurs de la société contemporaine. Et
leur solution se trouve en Dieu. Quand vous savez réellement que Dieu vous
a accepté, vous n’avez aucune raison d’être perturbé par le rejet. Une fois
que vous en êtes convaincus, aucun rejet humain ne peut remettre en cause
l’acceptation de Dieu.
Regardons le Psaume 34:12-13:
« Venez, mes fils, (C’est encore Dieu qui parle) écoutez-moi!
(Notez que la première condition est l’écoute) Je vous enseignerai la crainte
de l'Éternel. (Qu’est-ce qui l’accompagne ?) Quel est l'homme qui aime la
vie, qui désire la prolonger pour jouir du bonheur ? »
C’est le produit de la crainte de l’Éternel. Cependant, notez bien que
la crainte de l’Éternel doit être enseignée. Et elle doit être enseignée par
Dieu lui-même. Les ministères chrétiens peuvent faire beaucoup de choses,
mais la source de l’enseignement, c’est Dieu lui-même.
De surcroît, je peux vous garantir autre chose, c’est que vous devez
également en faire le choix. Proverbes 1:28-29. Voici le jugement sur ceux
qui ont rejeté la provision de Dieu :
« Alors, ils m'appelleront, et je ne répondrai pas; Ils me chercheront,
et ils ne me trouveront pas. (Pourquoi ?) Parce qu'ils ont haï la science, et
qu'ils n'ont pas choisi la crainte de l'Éternel, »
32
Remarquez encore une fois que la connaissance et la crainte de
l’Éternel vont ensemble. Et aussi que ces gens n’ont pas choisi la crainte de
l’Éternel. Elle doit être enseignée mais elle doit être choisie. Permettez-moi
de vous poser une question : Avez-vous choisi la crainte de l’Éternel ?
Autrement, vous risquez de vous retrouver dans la catégorie des gens qui
ont rejeté la connaissance et n’ont pas choisi la crainte de l’Éternel.
Regardons d’autres affirmations. Je sens la solennité s’installer dans
l’atmosphère. Psaume 111:10 :
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse. »
Et par commencement, il entend la partie la plus importante.
Autrement dit, la véritable sagesse est impossible sans la crainte de
l’Éternel.
Puis, dans Proverbes 9:10. Vous verrez que c’est le livre des
Proverbes qui en parle probablement le plus.
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse, et la
connaissance du Saint est l’intelligence. » (Darby)
Notez bien, la crainte et la connaissance. Ici encore nous parlons de
la connaissance de celui qui est saint. En quoi consiste-t-elle ? C’est la
connaissance de Dieu. Puis en Proverbes 1:7. Je fais des allers-retours pour
suivre une sorte de séquence logique.
« La crainte de l’Éternel est le commencement de la science. »
Non seulement c’est le commencement de la sagesse mais c’est le
commencement de la connaissance, vous comprenez ? Il n s’agit pas de
connaissance intellectuelle mais d’une connaissance spirituelle.
J’aimerais parler de certains des bienfaits résultant de la crainte de
l’Éternel. Si j’arrive à vous les présenter simplement, vous ne voudrez plus
vous en éloigner. Croyez-moi. Je ne connais dans l’Écriture aucune autre
chose dont découlent autant de promesses de bienfaits que la crainte de
l’Éternel. Ils sont époustouflants. Proverbes 10:27 :
« La crainte de l'Éternel augmente les jours, mais les années des
méchants sont abrégées. »
C’est un thème récurrent avec la crainte de l’Éternel. Elle conduit à
une longue vie. C’est la première chose dans le Psaume 34 :
33
« Venez, mes fils, écoutez-moi! Je vous enseignerai la crainte de
l'Éternel. Quel est l'homme qui aime la vie, qui désire la prolonger pour
jouir du bonheur ? »
C’est la crainte du Seigneur.
Proverbes 14:26-27 :
« Celui qui craint l'Éternel possède un appui ferme et ses enfants ont
un refuge auprès de lui. »
Une ferme assurance est le contraire de l’insécurité, comprenez-
vous? Et il nous donne un refuge. Puis au verset suivant :
« La crainte de l'Éternel est une source de vie, pour détourner des
pièges de la mort. »
L’autre grand thème associé à la crainte de l’Éternel c’est la vie.
Puis, dans Proverbes 19:23, nous trouvons la promesse peut-être la plus
extraordinaire de toute l’Écriture :
« La crainte de l'Éternel mène à la vie, et l'on passe la nuit rassasié,
sans être visité par le malheur. »
Comprenez-vous les implications ? Les gens insatisfaits n’ont pas la
crainte de l’Éternel. Et c’est vrai. Si vous rencontrez une personne
insatisfaite, mécontente, vous pouvez être sûr qu’elle n’a pas la crainte de
l’Éternel. Celui qui l’a, demeure dans la satisfaction. Il ne sera pas visité par
le mal. Que demander de plus ? La vie, la plénitude et vivre libéré du mal. À
quoi tout cela est-il dû ? À la crainte de l’Éternel.
Nous pouvons juste jeter un œil dans Proverbes 22:4, que nous est-il
dit ? Il serait injuste de vous priver de cela.
« Le fruit de l'humilité, de la crainte de l'Éternel, C'est la richesse, la
gloire et la vie. »
Dieu soit loué ! À ce stade, je pense pouvoir dire que je l’ai vécu. Je
pense pouvoir le dire sans orgueil ni arrogance mais je crois que je priverais
Dieu de sa gloire si je ne disais pas que je l’ai vécu. Frères et sœurs, si vous
êtes associés à un mouvement pentecôtiste depuis plus de quarante ans
comme moi, vous savez qu’il n’est pas courant pour un pasteur d’être
prospère. Je me souviens lorsque je devais acheter mes lames de rasoir à
l’unité parce que je ne pouvais pas me payer le paquet entier. O Dieu est si
34
fidèle. Maintenant, écoutez, si vous placez les richesses et l’honneur devant
la crainte de l’Éternel, vous vous égarez.
Concluons en revenant à la connaissance de Dieu. Revenons à
Proverbes 2 un moment. Le verset 5 :
« Alors, tu comprendras la crainte de l'Éternel, et tu trouveras la
connaissance de Dieu. »
Je pense vous avoir démontré que ces deux choses sont presque
invariablement associées. En fait, la connaissance sans la crainte de
l’Éternel est un désastre. Je voudrais aborder la façon de trouver la
connaissance de Dieu. J’aimerais simplement l’illustrer, sans pour autant
l’expliquer, à partir de l’une de mes images favorites, qui est le tabernacle
de Moïse. Le tabernacle de Moïse est un thème qui s’étend sur plusieurs
chapitres dans l’Écriture. De nombreux chapitres d’Exode et une bonne
portion de l’épître aux Hébreux sont consacrés à cette structure
extraordinaire, érigée dans le désert il y a plus de trois mille ans et détruite
depuis longtemps. Une architecture prodigieuse. Tout d’abord, une clôture
de lin encerclant une cour, puis un grand autel de bronze et un bassin
d’airain. Puis, une étrange tente, pas très impressionnante de l’extérieur .j’en
suis sûr. Elle était recouverte de peau de dauphins et je suis sûr que la peau
de dauphins n’est pas très esthétique. Cependant, l’intérieur abritait une
structure inhabituelle. Une tente en deux parties. Bien que son apparence
soit sans prétention , elle contenait des matériaux précieux et des œuvres
d’art. Elle si divisait en deux parties. La première, derrière le premier
rideau, s’appelait le lieu saint. La deuxième, derrière le deuxième rideau, le
saint des saints.
À propos de ce tabernacle, j’ai dit plusieurs fois que soit, il vous
enthousiasme, soit il vous ennuie. Certains réagissent d’une façon, et
d’autres de la façon opposée. Pour ma part, je suis enthousiasmé. Il est
étonnant de voir que rien d’autre dans l’Écriture ne me donne davantage
envie de sainteté personnelle que l’étude du tabernacle de Moïse. Oui, c’est
étonnant. En ce qui vous concerne, votre réaction reste entre vous et le
Seigneur. Il a peut-être d’autres façons de vous toucher. Quant à moi, j’étais
tout jeune converti quand j’ai débuté ma lecture sur le tabernacle de Moïse,
et tout est devenu clair pour moi. Il était devenu vivant et réel.
Je vais vous parler de la connaissance de Dieu dans le contexte du
tabernacle. Je crois que ce qui vous aidera le mieux à comprendre les trois
parties du tabernacle, c’est la lumière qui éclairait chacune d’elles. Dans la
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cour extérieure, la lumière était naturelle. Le soleil le jour, la lune et les
étoiles la nuit. Une fois passé le premier rideau, vous n’aviez plus de
lumière naturelle, de compréhension naturelle. Vous entriez dans un
royaume où tout était régi par la foi. Et non par la vue. C’est pourquoi le
premier rideau cache la vue naturelle. La lumière dans le premier
compartiment est artificielle. Elle provient du chandelier à sept branches qui
a sept lampes. Chacune est remplie d’huile d’olive pure qui, une fois
allumée, brûle en donnant de la lumière.
Puis, derrière le deuxième rideau, le saint des saints, l’endroit le
plus sacré de la terre à cette époque. Et accessoirement, il était mobile.
Ainsi, Dieu ne sanctifiait pas simplement quelques mètres carrés d’un
endroit bien précis, mais l’endroit où toutes les conditions étaient réunies
était sanctifié. À l'intérieur du second rideau ou du second voile il n’y avait
pas de lumière, d’aucune sorte, ni naturelle, ni artificielle. Il n’y avait qu’un
seul meuble. L’arche avec les chérubins au-dessus.
Je voudrais vous dire que cette image peut figurer la façon de
trouver la connaissance de Dieu. Où se trouve-t-elle? Dans le troisième
compartiment. Derrière le second voile. Vous devez sortir du naturel par le
premier rideau, et vous arrivez dans le domaine de la foi, ce n’est pas par
une révélation ou par connaissance naturelle.
Je crois aussi que le premier rideau représente la résurrection. Parce
que nous sommes identifiés à Jésus-Christ dans sa mort, son
ensevelissement et sa résurrection. À l'intérieur du premier compartiment,
derrière le premier voile , la lumière vient par révélation. C’est la parole de
Dieu illuminée par le Saint-Esprit. Elle ne dépend pas de la connaissance
naturelle du tout. Mais, ce qui est intéressant c’est que lorsque vous
franchissez le deuxième rideau, qui je crois est l’ascension, nous sommes
identifiés à Jésus, dans sa mort, son ensevelissement, sa résurrection et son
ascension. Éphésiens 2:4-6 :
« Nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie
avec Christ (c'est par grâce que vous êtes sauvés); il nous a ressuscités
ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-
Christ, »
Remarquez que tout est au passé. Ne vous fixez pas d’objectif en-
dessous du trône, parce qu’il représente votre destinée. Je crois que la vie
sur trône est figurée l’endroit qui se trouve derrière le second voile. Elle
n’est simplement due à la résurrection, mais aussi à l’ascension.
36
Pour des raisons que je ne peux pas expliquer maintenant, je crois
également que les cinq principaux ministères d’Éphésiens 4 : apôtres,
prophètes, évangélistes, bergers et enseignants, représentent la zone du
premier compartiment. Mais les deux autres ministères, qui sont plus élevés,
se trouvent dans le second, ce sont les ministères de roi et de sacrificateur. Il
s’agit des deux ministères de Jésus, qu’il accomplit éternellement en tant
que sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek, à la droite de Dieu. Il est le
précurseur qui est entré pour nous. Autrement dit, s’y est rendu pour nous
préparer la voie pour le suivre.
Derrière le second rideau il n’y a pas de lumière. Seule la présence
surnaturelle de Dieu remplit les lieux et, en hébreu, cela s’appelle la
shekina, qui signifie la demeure.
J’aimerais que vous réfléchissiez à ce qu’implique le fait de désirer
la connaissance de Dieu. Pour l’esprit naturel, c’est de la folie. Imaginez,
vous quittez le soleil, la lune et les étoiles. Vous entrez dans ce petit lieu
étroit qui, je crois, fait vingt coudées de long et dix de large. Ce qui fait un
peu moins de 10 mètres sur 5. Cependant, il y a de la lumière, il y a des
œuvres d’art, il y a de quoi vous enthousiasmer et vous stimuler. Mais vous
n’allez pas vous arrêter là. Votre destination finale est une zone cubique,
aussi longue que large, ce qui pour moi représente le Dieu de la trinité. Il
n’y a qu’un meuble et il fait totalement sombre. Qui voudrait entrer là ? Et
pourquoi voudriez-vous entrer là ? Il n’y a qu’une raison. Rencontrer Dieu.
C’est la motivation qui conduit à la connaissance de Dieu. Et quand vous y
entrez, vous ne dépendez même plus de l’Écriture. Croyez-moi, nous
n’annulerons jamais l’Écriture, elle primera toujours. Et aucune révélation
qui s’écarte de l’Écriture ne peut venir de Dieu. Mais vous êtes entré dans
l’endroit de la révélation directe de Dieu.
Et, là je crois que l’occupation principale consiste à pratiquer les
deux activités primordiales dont j’ai parlé au début,souvenez-vous, la
communion et l’adoration. C’est l’endroit approprié. La communion est
représentée par les deux chérubins face à face, les ailes étendues vers le
centre. Quelle belle image de la communion. L’adoration est l’attitude qui
convient. Paul dit une chose très étonnante dans 1 Corinthiens 6. Il dit que
celui qui s’est uni à une prostituée est une seule chair avec elle ou un seul
corps. Celui qui s’est uni au Seigneur est un seul esprit. Vous ne pouvez pas
séparer ces deux parties de l’affirmation. Il y a une union physique sexuelle
qui fait de deux personnes une seule chair. Mais il y a une union spirituelle
avec Dieu qui nous rend un avec Dieu. Il n’y a pas d’autre façon légitime
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d’interpréter cela. Voyez-vous combien cela va au-delà de la religiosité ou
de la fréquentation d’une église ? J’espère vous avoir donné un désir
passionné d’aller au-delà du second voile.
Puis vient l’adoration. Je crois que l’adoration, dans sa réelle
profondeur, est l’union de notre esprit avec Dieu. Celui qui est uni au
Seigneur dans l’adoration est un seul esprit avec lui.
Il me faut maintenant marquer une pause, mais permettez-moi de
vous dire que dans ces trois aspects du tabernacle, vous avez les trois
domaines de la personnalité humaine. Le corps, l’âme et l’esprit. Je crois
que l’âme et l’esprit sont totalement distincts, mais ils ne doivent pas
forcément être séparés. Paul n’aurait pas pu dire ‘celui qui est uni au
Seigneur est une âme’, cela aurait été incorrect ; l’âme connaît Dieu, l’âme
reçoit la doctrine et la théologie, l’âme possède cette sorte de connaissance.
L’esprit connaît Dieu. C’est notre destination. Autrement dit, c’est le trône.
C’est être sur le trône avec Jésus en tant que rois et sacrificateurs selon
l’ordre de Melchisédek, notre Souverain Sacrificateur. Son nom même
signifie Roi de justice, dont la vocation est d’être Roi de paix. Selon moi,
c’est une façon imagée de représenter la découverte de la connaissance de
Dieu. Je ne crois pas que l’on puisse l’exprimer en termes théologiques. Je
ne pense pas que l’esprit humain puisse trouver la théologie qui puisse le
formuler. C’est pourquoi, Dieu, dans son infinie sagesse, a choisi des
images comme le tabernacle et d’autres choses pour décrire le chemin vers
la connaissance de Dieu.
Je vais terminer en lisant à nouveau Proverbes 2:1-5 et je finirai là-
dessus.
« Mon fils, si tu reçois mes paroles, et si tu gardes avec toi mes
préceptes, Si tu rends ton oreille attentive à la sagesse, et si tu inclines ton
coeur à l'intelligence; Oui, si tu appelles la sagesse, et si tu élèves ta voix
vers l'intelligence, Si tu la cherches comme l'argent, Si tu la poursuis
comme un trésor, alors tu comprendras la crainte de l'Éternel, et tu trouveras
la connaissance de Dieu. »
Amen
38
3
LE MINISTÈRE DE SACRIFICATEUR
39
Encore une fois ces deux exigences sont immuables dans la relation
de Dieu à son peuple. Elles en forment la base. Tout d’abord, il faut écouter
sa voix et ensuite garder son alliance. J’ai fait remarquer qu’écouter sa voix
représente bien plus que la simple étude de la Bible. Il s’agit d’avoir une
relation personnelle avec le Seigneur, dans laquelle nous sommes sensibles
à ce qu’il dit. Je remercie Dieu pour la Bible, c’est le socle de toute la
connaissance de Dieu, elle est le filtre à travers lequel il faut tester chaque
révélation. Mais elle n’est pas la finalité. La finalité est cette relation
personnelle avec le Seigneur qui nous permet d’entendre sa voix.
La deuxième exigence ici est de garder son alliance. Je suggère
d’exprimer cela par le terme loyauté. Je crois que la condition essentielle
d’une alliance, c’est la loyauté. La loyauté envers Dieu tout d’abord et avant
tout autre chose. Puis, la loyauté envers le reste du peuple racheté.
D’une certaine façon, la relation de l’alliance peut être représentée
par les deux sens de la croix, le vertical et l’horizontal. Le sens vertical
représente la relation avec Dieu. L’horizontal représente notre relation avec
les rachetés. C’est une image de la façon dont les choses fonctionnent dans
ce monde, si cela ne fonctionne pas dans un sens ça ne fonctionnera pas non
plus dans l’autre. Si nos relations avec les autres ne sont pas correctes, c’est
une preuve évidente que notre relation avec Dieu n’est pas correcte non
plus. Et si notre relation avec Dieu est bonne, notre relation avec nos frères
et sœurs le sera également. Et je le répète, je pense que le mot-clé est la
loyauté. Dans la Bible, la foi n’est pas une conviction intellectuelle par-
dessus tout. Elle contient un élément intellectuel, mais c’est tout d’abord un
engagement personnel de loyauté.
J’aimerais maintenant vous montrer que cet objectif de Dieu pour
les rachetés, à l’origine destiné à Israël, est très clairement répété dans le
Nouveau Testament pour les chrétiens, israélites ou non. Regardons 1 Pierre
2:9 :
« Vous, au contraire, vous êtes une race élue, un sacerdoce royal,
une nation sainte, un peuple acquis, »
Si l’on compare cela avec Exode 19, l’on constate que Pierre répète
simplement la révélation originale de Dieu, il en change à peine l’ordre. Une
génération choisie. Soyons clairs, en fin de compte tout vient du choix de
Dieu et non de celui de l’homme. La grave erreur qui a tendance à
s’insinuer, c’est de penser que tout arrive parce que nous l’avons décidé. ce
n’est pas le cas. Tout arrive parce que Dieu l’a décidé. Jésus dit à ses
40
disciples : « Vous ne m’avez pas choisi, je vous ai choisis. » Je ne crois pas
qu'il parlait du salut mais de l’apostolat. Cependant, le choix du Seigneur est
souligné.
Jacques dit de toutes les personnes nées de nouveau qu’il les a
engendrées par la parole de vérité. La volonté de l’humanité n’est pas le
point de départ, c’est la volonté de Dieu. Nous devons mettre Dieu à sa
véritable place sinon le côté vertical dysfonctionnera et donc le côté
horizontal également. Ainsi, tout commence par le choix de Dieu. L’épître
aux Romains révèle que le choix de Dieu a été fait de toute éternité. C’est
une pensée merveilleuse, n’est-ce pas ? Si vous pouviez saisir le fait que
Dieu nous a choisis avant de créer le monde, vous devriez pouvoir vous
détendre. Beaucoup de votre stress disparaîtrait.
Je sens que le Seigneur veut que j’appuie sur ce point. Gardez la
page dans 1 Pierre, nous y reviendrons dans un instant. Regardez juste dans
2 Timothée 1:9 qui parle de Dieu, le dernier mot au verset 8 :
« … par la puissance de Dieu qui nous a sauvés, et nous a adressé
une sainte vocation, non à cause de nos œuvres, mais selon son propre
dessein, et selon la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ avant les
temps éternels, »
Quelle affirmation étonnante. Souvenez-vous que quand Dieu vous
a sauvés, il vous a aussi appelés. Il y a un appel pour toute personne sauvée.
Une façon de vivre particulière, une tâche particulière, une responsabilité
particulière. Si vous êtes sauvé, Dieu a un appel pour vous. Si vous ne
l’avez pas encore découvert, vous n’avez pas vraiment trouvé le but de la
vie. Et cet appel nous a été donné par sa grâce avant le commencement des
temps. C’est vraiment extraordinaire, n’est-ce pas ? Rien n’arrive par
accident. Tout découle de la pensée éternelle et du conseil de Dieu. Tout
dépend de son choix. Il est vrai que nous devons répondre au choix de Dieu,
dans une certaine mesure. Mais si Dieu n’avait pas fait le choix, nous
n’aurions pas à y répondre.
Revenons à 1 Pierre 2:9 :
« Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal… »
À quel nom se réfère le mot royal ? À quel genre de personne ? À
un roi, exactement. Ainsi, lorsqu’il est dit sacerdoce royal, ou royaume de
sacrificateurs, il s’agit la même pensée. Nous devons être un royaume de
sacrificateurs. Nous devons être une nation sainte. L’Église est une nation,
41
ce n’est ni la nation néo-zélandaise, australienne, américaine ou anglaise ni
aucune autre nation. C’est une nouvelle nation issue de la renaissance à
travers la foi en Jésus-Christ. Et c’est une nation sainte. C’est une nation
mise à part pour Dieu et ses desseins. Et nous sommes son peuple
particulier. Voilà encore une pensée extraordinaire, nous sommes la
possession particulière de Dieu sur la terre. Je me suis souvent demandé ce
que Dieu voulait faire de l’histoire humaine. Que cherche-t-il ? Et je crois
que la réponse se trouve dans Deutéronome 32:9 :
« Car la portion de l’Éternel, c’est son peuple. »
Qu’est-ce que Dieu retire de l’histoire pour lui ? Son peuple. Et tout
tourne autour du peuple de Dieu. Si vous mettez Dieu dans la bonne
perspective, vous serez vous-mêmes dans la bonne perspective. Paul écrit
aux Corinthiens, qui n’étaient pas toujours des plus spirituels, que tout est
pour leur bien. Tout ce qui arrive, tourne autour de vous. Le soleil brille
pour vous. Le soleil se couche pour vous. Les marées montent et descendent
pour vous. Les avions volent pour vous. Les radiocassettes5 ont été
inventées pour vous. La sonorisation a été inventée pour vous. Tout est pour
notre bénéfice, vous comprenez ? Pourquoi ? Parce que nous sommes le
peuple particulier de Dieu, son trésor personnel. La chose dans laquelle il a
investi la plus grande partie de ses capacités de création.
Allons dans Éphésiens 2:10.
« Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ
pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les
pratiquions. »
Ce sont encore les mêmes principes qui sont mis en avant. Nous
sommes l’ouvrage de Dieu. Le mot grec est poema qui donne le mot
français poème. Nous sommes le chef-d’œuvre de la création de Dieu. Nous
n’avons pas été pensés après coup. Et ce qui me bénit vraiment à chaque
fois que je médite sur cela, c’est que, lorsque Dieu a voulu donner naissance
à son chef-d’œuvre pour éblouir l’univers tout entier, simplement pour
prouver ce qu’il pouvait faire, il est allé à la déchetterie. Juste pour montrer
la capacité illimitée de son habileté créatrice. Nous sommes son ouvrage,
son chef-d'oeuvre, créés en Christ Jésus pour de bonnes œuvres. Souvenez-
vous-en. Nous n’avons pas été créés pour nous faire plaisir. Nous n’avons
pas été créés pour nous occuper de nos propres affaires. Nous avons été
5
Ces messages ont été donnés avant que le CD ne soit déjà en vogue, n.d.t.
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créés pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance afin que nous
les accomplissions. C’est cette même idée qui est amenée en 2 Timothée
1:9 :
« …Dieu qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte
vocation…avant les temps éternels. »
Vous n’avez pas besoin de décider ce que vous allez faire en tant
que chrétien. Ce que vous devez découvrir, c’est ce que Dieu a choisi pour
vous. Il a de bonnes œuvres préparées d’avance pour chaque enfant né de
nouveau dans cette assemblée ici ce matin. Et vous n’atteindrez jamais
l’accomplissement tant que vous ne trouverez pas ces bonnes œuvres et que
vous n’y entrerez pas. Et ce n’est pas selon vos œuvres, ce n’est pas basé sur
vos capacités naturelles. Elles viennent de la grâce surnaturelle de Dieu.
Dieu a tendance à choisir les personnes les plus improbables pour
faire les choses. Pas toujours. Je suis né enfant unique. Je n’ai jamais eu ni
frère ni sœur. Pour moi, les filles étaient une sorte d’entité mystérieuse que
je ne comprenais pas et franchement ça m’allait très bien. Mais ce n’était
pas le dessein de Dieu. Quand je me suis marié en 1946, je me suis marié
avec une Danoise qui venait d’un milieu culturel très différent du mien, et le
jour de mon mariage on m’a présenté huit filles adoptives. Sur dix
personnes dans la maison, j’étais le seul homme. Et croyez-moi, les
ajustements qui en ont découlé pour toutes les personnes concernées ont été
énormes. Et tout cela n’était pas le fait mes œuvres, mais celui du dessein et
de la grâce de Dieu. Vous comprenez ? Alors ne limitez pas Dieu à ce que
vous pensez pouvoir faire. Je crois que chaque homme appelé par Dieu pour
une tâche particulière dans la Bible se sentait incapable de l’accomplir.
Lorsque je rencontre un chrétien qui me dit que Dieu l’a appelé accomplir
une tâche et qu’il est convaincu qu’il peut y arriver, je suis presque certain
que Dieu ne l’a pas appelé à cela. Parce que Dieu nous permet d’agir par sa
grâce et non par nos capacités.
Concentrons-nous maintenant sur cette affirmation qui nous décrit
comme un sacerdoce royal ou un royaume de sacrificateurs. J’aimerais
consacrer mon étude ce matin à ce qu’implique le fait d’être un royaume de
sacrificateurs. Bien entendu, on en retire déjà deux choses, il faut être un roi
et un sacrificateur. Presque tout le monde peut répondre sans effort à ce
qu’est la première fonction d’un roi,c’est-à-dire de diriger ou pour appliquer
un mot plus directement lié, de régner. Tout le monde sait cela.
43
Mais quant à la fonction de sacrificateur, je me rends compte que
très peu de gens en ont une compréhension suffisamment claire et nette.
Celle-ci s’exprime par un verbe ou par un nom. Elle est assez précise. Il n’y
a pas de flou artistique. Prenez le nom, par exemple, quelle est la chose qui
appartient exclusivement au sacrificateur ? Le sacrifice. Dans la Bible, vous
verrez que seuls les sacrificateurs peuvent offrir des sacrifices et si l’on
prend le verbe, je viens juste de l’employer, il s’agit d’offrir. Ainsi, en tant
que sacrificateurs, il est de notre responsabilité d’offrir des sacrifices.
J’aimerais vous faire remarquer que, puisque c’est un royaume de
sacrificateurs, les seules personnes qualifiées pour le royaume, sont des
sacrificateurs. Permettez-moi de l’illustrer avec deux exemples. Si l’on
parlait d’une course de géants que faudrait-il être pour en faire partie? Un
géant, exactement. Ou si l’on parlait d’une société de botanistes, qu’est-on
censé être pour en faire partie ? Un botaniste, voilà tout. Ainsi, s’agissant
d’un royaume de sacrificateurs, quel est le critère d’admission ? Il faut être
un sacrificateur, c’est un fait. Vous ne pouvez donc pas être un roi tant que
vous n’aurez pas appris à être un sacrificateur. Le problème avec le peuple
de Dieu, c’est que tout le monde veut être roi. Cependant, rares sont ceux
qui maîtrisent les devoirs d’un sacrificateur. Alors, étudier de plus près le
ministère particulier du sacrificateur.
Dans l’Ancien Testament, c’est le livre Lévitique qui contient les
ordres et les instructions spécifiques déterminant les sacrificateurs et leur
rôle. Dans le Nouveau Testament, il y a un livre équivalent, contenant les
mêmes règles que le Lévitique, il s’agit de l’épître aux d’Hébreux. Lisons
donc en Hébreux, certaines des affirmations concernant le sacerdoce.
Hébreux 3:1 :
« C'est pourquoi, frères saints, qui avez part à la vocation céleste,
considérez l'apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous
professons, Jésus, »
En fait, Hébreux contient une révélation qui est unique. Il n’y a
aucun autre parallèle ailleurs dans le Nouveau Testament. Il s’agit de la
révélation du ministère de souverain sacrificateur de Jésus. Vous ne
trouverez pas cela évoqué ailleurs dans le Nouveau Testament. C’est d’une
importance capitale. Et dans ce verset, nous trouvons deux titres applicables
à Jésus. L’Apôtre et le Souverain Sacrificateur. Le mot apôtre signifie celui
qui est envoyé. Personne ne peut être apôtre s’il n’a pas été envoyé. De nos
jours, dans l’église, on tient des propos très légers à propos des apôtres. La
première exigence pour un apôtre, c’est d’être envoyé. Par définition,
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quiconque n’a pas été envoyé n’est pas apôtre. Un apôtre n’est pas une
personne statique. Jésus était un apôtre. Il avait été envoyé par qui ? Par
Dieu le Père, exact. Il dit dans Jean 10 :
« Celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde, vous lui
dites : Tu blasphèmes ! Et cela parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu. »
Le Père a sanctifié Jésus et l’a envoyé. Sanctifié non pas dans le
sens de rendre saint, parce qu’il a toujours été saint. Mais mis à part pour
une tâche particulière que personne d’autre ne pouvait accomplir. Et l’ayant
mis à part, il l’a envoyé dans le monde. Il est devenu ainsi l’apôtre de notre
confession, par lequel nous affirmons ce que nous croyons. En tant
qu’apôtre il est venu dans le monde et a fait ce que personne d’autre ne
pouvait faire : obtenir notre rédemption et poser les fondements de l’Église.
Puis il est retourné dans la présence de Dieu pour nous représenter pour
toujours, pour être notre Souverain Sacrificateur.
Le ministère de Jésus en tant qu’apôtre est bien connu des chrétiens,
car il est relaté dans les évangiles. Mais le ministère de Souverain
Sacrificateur de Jésus est moins familier pour la plupart des chrétiens. Et
pourtant, il a eu ce ministère pendant deux mille ans. Il a été apôtre durant
seulement trois ans et demi mais il est Souverain Sacrificateur depuis deux
mille ans. Et comme je le dis, l’épître aux Hébreux est l’épître qui contient
une révélation du sacerdoce de Jésus. L’une des choses que peu d’entre
nous comprennent vraiment, c’est que sans sacrificateur, personne ne peut
approcher Dieu. On ne peut pas approcher le Dieu Tout-Puissant sans
sacrificateur. Vous ne pouvez pas offrir à Dieu un don ou lui apporter un
sacrifice à moins d’avoir un sacrificateur pour le présenter à Dieu de votre
part. Nous avons tendance à dire : « Me voici, Dieu, voici mon offrande,
j’espère que tu seras content de l’avoir. » Il n’en est pas ainsi. La vérité,
c’est que c’est un privilège de pouvoir offrir quelque chose à Dieu et vous
ne pourriez pas le faire si vous n’aviez pas de sacrificateur.
Regardons dans Hébreux 5 un instant. Verset 1 :
« En effet, tout souverain sacrificateur pris du milieu des hommes
est établi pour les hommes dans le service de Dieu, (dans quel but ?) afin de
présenter des offrandes et des sacrifices pour les péchés. »
Sans sacrificateur, vous ne pouvez pas offrir de don, vous ne pouvez
pas offrir de sacrifice. Nous sommes totalement dépendants de notre
souverain sacrificateur pour communiquer avec Dieu. Sans lui, nous
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n’aurions aucune relation avec Dieu. Pas de communion, pas de
communication avec Dieu.
En parlant de Christ lors de sa vie terrestre, l’auteur continue dans le
même chapitre au verset 4 :
« Nul ne s'attribue cette dignité, (quelle dignité ? L’honneur d’être
appelé souverain sacrificateur) s'il n'est appelé de Dieu, comme le fut
Aaron. »
Aaron n’a pas choisi lui-même, Dieu a choisi Aaron. Et quand le
choix a été contesté par les dirigeants des autres tribus, Dieu a dit qu’il allait
régler la question une fois pour toutes. Et il l’a fait en faisant fleurir le bâton
d’Aaron de bourgeons d’amandier en 24 heures. Nous y reviendrons plus
tard. Verset 5 :
« Et Christ ne s'est pas non plus attribué la gloire de devenir
souverain sacrificateur, mais il la tient de celui qui lui a dit : Tu es mon Fils,
Je t'ai engendré aujourd'hui ! »
C’est dans le Psaume 2 et cela ne se réfère pas à l’éternité. Cela se
réfère au temps. Dieu le Père a engendré Jésus en tant que Fils, de la mort à
la résurrection. Et en l’engendrant il a dit : « Tu es mon Fils. » Vous
trouverez cela dans le Psaume 2.
Verset 6, comme il est aussi dit ailleurs :
« Tu es sacrificateur pour toujours, selon l'ordre de Melchisédek. »
Ainsi Dieu le Père a à la fois déclaré Jésus comme son Fils et l’a
ordonné sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek.
Le verset 7 parle du ministère de sacrificateur de Jésus durant sa vie
terrestre, dans les jours de sa chair. Et notez bien que, parce qu’il était
sacrificateur, il devait offrir un sacrifice, autrement il n’aurait pas été
sacrificateur, vous comprenez ? Parce qu’il n’était pas de la tribu de Lévi, il
ne pouvait pas offrir de sacrifices d’animaux qui étaient exclusivement
réservés à la tribu de Lévi, il devait donc offrir une autre sorte de sacrifice.
Le verset 7 nous explique le genre de sacrifice qu’il a offert.
« C'est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de
grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait
le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété »
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Remarquez cela. Souvenez-vous de ce dont nous parlions avant. La
crainte de l’Éternel.6 Pourquoi Jésus a-t-il été entendu ? Parce qu’il a prié
avec la crainte de l’Éternel. Alors, quel sacrifice a-t-il offert dans les jours
de sa chair ? Qu’a-t-il donc sacrifié ? Quel est le mot-clé ? Des prières.
Souvenez-vous que la prière est le sacrifice terrestre de Jésus dans les jours
de sa chair. Et il les a offertes à celui qui pouvait le sauver de la mort.
Le mot grec dit à travers de la mort. Dieu n’a pas empêché Jésus de
mourir, mais il l’a ressuscité des morts. Sa prière a donc été entendue. Je
crois que c’est une vérité certaine dans notre vie. Parfois nous prions d’être
gardé de quelque chose. Dieu entend nos prières, permet parfois que nous y
passions, mais nous en délivre.
Lisons un peu le chapitre 6. En parlant du thème que nous avons
déjà abordé, le saint des saints, derrière le second voile, il est dit au verset
19 :
« Cette espérance, nous la possédons comme une ancre de l'âme,
sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile, »
N’est-ce pas une pensée bénie ? Souvenez-vous que l’espérance est
l’ancre de l’âme. Pourquoi votre âme a-t-elle besoin d’une ancre ? Parce
qu’elle est comme un bateau sur l’eau. Et vous ne pouvez rien immobiliser
sur l’eau. Rien dans l’eau ne va sécuriser le bateau. Alors, si vous voulez
l’amarrer, vous jetez l’ancre de votre bateau dans l’eau pour la fixer sur un
autre élément. La pierre ou le sol. L’auteur des Hébreux dit que nous avons
une ancre pour notre âme, parce que nous sommes comme ce bateau. Nous
vivons dans une sphère temporelle complètement instable. Il n’y a rien de
stable dans ce monde éphémère. Rien du tout. Si vous voulez la stabilité,
vous jeter votre ancre d’espérance à travers le temps, vers l’éternité. Et vous
l’arrimez derrière le second voile, dans la présence immédiate de Dieu.
Vous voyez, Hébreux parle de deux choses : de la foi et de
l’espérance. La foi est dans le présent, l’espérance est dans le futur. La foi
est la substance des choses qu’on espère. Si vous avez la foi, c’est la base
de votre espérance. Mais l’ancre n’est pas la foi, c’est l’espérance.
L’espérance est dans le futur. Vous voyez, c’est une erreur de penser que
nous avons tout dans le temps présent. Peu importe ce que nous avons
6
Le mot grec ‘eulabeia’ peut effectivement signifier aussi ‘crainte pieuse’ et
plusieurs traductions anglaises l’ont traduit ainsi. Plusieurs versions françaises l’ont
traduit comme ‘soumission’, n.d.t.
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maintenant, il y a quelque chose de meilleur à venir. Et si vous vous
appuyez uniquement sur des choses temporelles, vous êtes comme un
bateau sans ancre. Tôt ou tard, une tempête va survenir dans votre vie. Dieu
ne va pas l’empêcher de vous atteindre, mais vous découvrirez que vous
n’avez pas d’ancre. L’ancre nous relie à l’éternité. Je sens que c’est une
question importante. Nous ne nous préoccupons pas simplement des choses
terrestres parce que notre espérance est dans l’éternité. Vous verrez que
dans une certaine mesure, ce sont les chrétiens qui ont le moins de biens
dans ce monde qui ont généralement la plus grande ancre dans l’éternité.
Parce qu’ils ont été confrontés au côté temporaire de ce monde est . Comme
le dit l’auteur aux Hébreux, nous n’avons pas ici de cité permanente, mais
nous attendons celle à venir. C’est l’espérance. L’espérance est dans le
futur.
Revenons au verset 19 :
« … sûre et solide; elle pénètre au-delà du voile »
C’est la présence immédiate de Dieu, là où il n’y a pas d’autre
lumière, à part la présence de Dieu.
« … là où Jésus est entré pour nous comme précurseur, »
Quand il appelle Jésus le précurseur ayant pénétré au-delà du voile,
il veut dire qu’il a été là pour nous, pour nous préparer un chemin.
«… ayant été fait souverain sacrificateur pour toujours, selon l'ordre
de Melchisédek. »
Il est devenu notre Souverain Sacrificateur pour toujours, à travers
le second voile, représentant Dieu, notre précurseur préparant la voie pour
que nous le suivions. Et il est sacrificateur pour toujours selon l’ordre de
Melchisédek.
Melchisédek est l’un des personnages les plus fascinants de la
Bible. Et il y a probablement beaucoup de choses que je ne comprends pas à
son propos. Mais il y a certaines choses que la Bible révèle. Nous allons lire
les versets 1 à 3 du chapitre 7. Souvenez-vous que les divisions des
chapitres ont été faites plus tard par les traducteurs. Et parfois, elles
occultent des connexions, ce qui, je crois est vrai dans le cas présent.
« En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu
Très-Haut,-qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des
rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout,-qui est d'abord roi
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de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c'est-à-
dire roi de paix,- qui est sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni
commencement de jours ni fin de vie,-mais qui est rendu semblable au Fils
de Dieu,-ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. »
L’identité de Melchisédek donne matière à discussion parmi les
commentateurs bibliques. A savoir s’il était une pré-incarnation révélée de
Jésus ou s’il était aussi une vraie personne. Et je serai heureux de le
découvrir quand je serai dans l’éternité. Mais examinons la nature
spécifique de Melchisédek. Tout d’abord, l’auteur dit que son nom signifie
roi de justice. Melchi = roi et sédek = justice. Ceux d’entre vous qui sont
allés à Jérusalem savent peut-être qu’il y a un grand hôpital dans l’ouest de
Jérusalem appelé ‘Sharah zedek’, ce qui signifie les portes de la justice.
Sedek, c’est la justice. Melchi c’est roi. Melchisédek, c’est le roi de la
justice.
Par sa situation géographique, il était aussi roi de Salem, ce qui
correspond au mot hébreu moderne de shalom. Et tout le monde sait ce que
shalom signifie, n’est-ce pas ? La paix. Ainsi, il était roi de justice et roi de
paix. Mais il était aussi sacrificateur du Très Haut. Il était roi et
sacrificateur. Il avait ces deux fonctions dans sa personne. Il est mentionné
dans Genèse 14:18, c’est le premier usage du mot sacrificateur dans
l’Écriture. Et généralement quand un concept important est introduit dans
l’Écriture, le germe du principe qui en découlera, se trouve dans la première
référence. Par exemple, quand Dieu a créé la femme, la première chose qu’il
a dite, c’est qu’elle serait une aide pour l’homme. C’est le germe du
principe de la destinée de la femme. Les femmes auront beau se rebeller
contre cela, cela n’en est pas moins vrai. Et les seules femmes qui trouvent
leur véritable accomplissement seront celles qui entreront dans la fonction
que Dieu leur a donnée et qui a été ordonnée par Dieu avant la création de la
femme. On ne peut pas changer ce que Dieu a créé. C’est immuable, c’est
écrit. Je remercie Dieu du fait que, dans chacun de mes mariages, il m’a
donné une femme qui a été une aide pour moi. Et je suis très content de
reconnaitre publiquement que je n’aurais jamais pu devenir ce que Dieu a
fait de moi sans ma première et ma deuxième femme. En agissant ainsi,
chacune d’elles a trouvé son accomplissement, ce qui n’aurait pas été
possible si elles avaient refusé leur destinée.
Revenons à Melchisédek, il était roi et sacrificateur. Voyez-vous, il
est très important de comprendre cela, parce que c’est l’ordre du sacerdoce
éternel et originel. Plus tard, sous la loi de Moïse, qui était un arrangement
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inférieur, adapté à la faiblesse du peuple, les deux fonctions ont été
séparées. Le sacerdoce a été attribué à la tribu de Lévi, la royauté à la tribu
de Juda. Et celles-ci n’étaient pas autorisées à échanger leur rôle. Il y a deux
rois qui ont offert des sacrifices. Saül et Osias. Et tous deux ont été jugés
par Dieu. Saül a perdu sa vie et son royaume. Osias a été touché par la lèpre.
Parce qu’en tant que roi, c’était une transgression que d’exercer la fonction
de sacrificateur. C’est un principe très important. Ne sortez jamais de la
fonction que Dieu vous a attribuée, quelle qu’elle soit. Parce que vous
pourriez être touché par la lèpre en le faisant. Peut-être pas une lèpre visible,
mais tout de même.
Puis, quand Jésus est venu, en lui le sacerdoce de Melchisédek est
réapparu sur la scène de l’histoire humaine. Il est intéressant de noter que
les sacrificateurs du Lévitique n’avaient rien à offrir au peuple tant que
celui-ci ne lui offrait rien. Ce n’est que quand le peuple amenait quelque
chose pour le sacrifice que le sacrificateur pouvait en redonner une partie à
celui qui le lui avait offert. Cependant, Melchisédek a offert à Abraham des
choses que celui-ci ne lui avait pas données. Il lui avait amené deux choses :
du pain et du vin. Jésus, lors de la Cène à la fin du repas, a pris le pain et le
vin et les a donnés à ses disciples. Il disait ainsi que le sacerdoce de
Melchisédek était restitué en lui.
Lorsque nous sommes nés de nouveau dans le royaume de Dieu à
travers la foi en Jésus-Christ, nous n’entrons pas dans le sacerdoce du
Lévitique, nous entrons dans celui de Melchisédek. Nous sommes un
royaume de sacrificateurs. Nous sommes rois et sacrificateurs. Vous voyez
combien il est important de comprendre la nature de Melchisédek.
Allons un peu plus loin au chapitre 8, verset 3 :
« Tout souverain sacrificateur est établi pour (pour quoi ? Quel est
le mot suivant ?) présenter des offrandes et des sacrifices; d'où il est
nécessaire que celui-ci ait aussi quelque chose à présenter. »
Vous voyez, ni les dons ni les sacrifices ne peuvent nous permettre
d’approcher Dieu sans passer par un sacrificateur.
« … d'où il est nécessaire que celui-ci (Jésus) ait aussi quelque
chose à présenter. S'il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur,
puisque là sont ceux qui présentent les offrandes selon la loi. »
Il n’a pas eu besoin d’offrir des sacrifices d’animaux, parce que
ceux-ci étaient déjà offert par les sacrificateurs de la tribu de Lévi,et l’auteur
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des Hébreux fait remarquer que Jésus ne venait pas de la tribu de Lévi mais
de celle de Juda qui était une tribu royale. Cependant, parce qu’il était
sacrificateur, il devait présenter une offrande. Voyez-vous, tout sacrificateur
doit présenter une offrande. Nous avons lu en Hébreux 5 qu’il a offert des
prières est des supplications mais que ce n’était pas l’offrande finale. Quelle
était-elle donc? C’était Lui-même, exactement.
Regardons Hébreux 9:13 :
« Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache,
répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la
chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert
lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres
mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! »
Notez bien ce qu’il a offert. Il était à la fois le sacrificateur et le
sacrifice. Aucun autre sacrificateur ne pouvait le faire et il n’y avait pas
d’autre sacrifice. Ainsi, sur la croix, Jésus a combiné en lui-même les rôles
de sacrificateur et de sacrifice. Et il l’a fait à travers l’Esprit éternel.
Je me souviens lorsque j’ai été confronté pour la deuxième fois à
l’évangile dans une Église pentecôtiste. La première fois quand on a
demandé aux gens de lever la main, j’ai été extrêmement indigné qu’on
m’ait attiré dans un endroit où on me demandait de faire une chose aussi
inconvenante et embarrassante que de lever la main en public. Et alors que
je méditais sur cela, le Saint-Esprit a levé la main pour moi, me laissant sous
le choc. Je dois dire que j’étais à la fois effrayé et embarrassé. Il n’y a rien
eu de plus lors de ce culte en particulier, mais ils ont dit que le mardi soir il
y aurait un réveil dans les Assemblées de Dieu.
Je n’avais aucune idée de ce qu’était un réveil, et encore moins de
ce qu’étaient les Assemblées de Dieu. Mais je me suis dit que quoi qu’il
arrive, j’y serai. Alors, le mardi soir, je me suis rendu à l’Assemblée de
Dieu. C’était à peu près le même genre d’église. C’était pendant la guerre,
l’église était donc majoritairement constituée de vieilles femmes et en
nombre restreint. J’étais là, moi, soldat en uniforme. Cette fois-ci le
prédicateur a parlé d’Enoch qui n’était plus parce que le Seigneur l’avait
enlevé. Et il a parlé de cela avec force détails, jusqu’au cri humain qui a
jailli après sa disparition, comment les gens ont envoyé la police, la police
judiciaire, venue avec ses chiens pisteurs. Les chiens ont suivi les traces
d’Enoch jusqu’à un certain point et, après, plus d’odeur. Ni au nord, ni au
sud, ni à l’est, ni à l’ouest. La conclusion logique était qu’il était monté.
51
J’étais un logicien professionnel. Je voyais la logique là-dedans même si son
application ne m’était pas familière. Et cette fois-ci, quand il est arrivé à la
fin de son message, je savais ce qui allait arriver, j’étais sur mes gardes.
Tous les yeux étaient fermés et toutes les têtes baissées.
La fois d’avant quelqu’un avait levé mon bras, mais cela ne pourrait
pas se produire deux fois. Alors voilà, j’ai levé la main. Et comme toujours,
une fois ma main en l’air, toute l’assemblée a poussé un soupir de
soulagement parce que j’étais probablement le seul pécheur en cet endroit.
Ils ont terminé la réunion. Cette fois-ci, le prédicateur est venu me voir, m’a
regardé, je l’ai regardé et je me suis dit qu’il pensait avoir un problème sur
les bras et il avait raison ! Il m’a posé deux questions dont je me souviens
bien. La première était : « Crois-tu que tu es un pécheur ? »
Ma spécialité, c’étaient les définitions. Alors, j’ai passé en revue
rapidement toutes les définitions raisonnables d’un pécheur et j‘ai trouvé
que chacune me correspondait parfaitement ! Alors, j’ai dit : « Oui je crois
que je suis un pécheur. »
Puis, il a ajouté : « Crois-tu que Christ est mort pour tes péchés ? »
Je me souviens lui avoir dit : « A dire vrai, je ne vois aucun rapport
entre la mort de Jésus-Christ il y a dix-neuf siècles et les péchés commis
dans ma vie. » Je n’y arrivais pas, je ne voyais pas comment cela pouvait
avoir un sens.
Ils m’ont remis à Dieu. Et Dieu s’en est occupé. Deux jours plus
tard, j’ai rencontré le Seigneur. Et c’est en commençant à étudier la Bible
que j’ai découvert Hébreux 9: 14, qui a répondu à mon problème. «Il s’est
offert lui-même par l’Esprit éternel de Dieu.» Avec ma connaissance des
langues, j’ai immédiatement su ce que signifiait éternel. Cela signifie
quelque chose hors du temps. Quelque chose qui n’est pas dans les limites et
dans le cadre du temps. Ainsi donc, dans cet acte de sacrifice sur la croix
par le Saint-Esprit, Jésus a inclut les péchés de toute l’humanité, passés,
présents et à venir, en un sacrifice unique. J’ai donc pris cela comme une
explication. Et vous remarquerez que le sacrifice qu’il a offert, c’était lui-
même.
Si nous devons être des sacrificateurs selon l’ordre de Melchisédek
et que Jésus est notre Souverain Sacrificateur, il est certain que notre
ministère de sacrificateur doit être calqué sur lui. N’est-ce pas? Alors, nous
devons offrir deux sortes de sacrifices. Le premier sont les prières, les
supplications et tout ce que comprend le mot prière. Le second, c’est nous-
52
mêmes. La Bible demande les deux. Regardons dans Hébreux puisque nous
sommes dans ce livre, Hébreux 13:15 :
« Par lui, (Jésus) offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange »
De quelle sorte sacrifice s’agit-il ? De louange. J’utilise le mot
global de prière qui comprend toutes sortes d’activités comme celles-là. La
louange, l’action de grâces, la supplication, l’intercession, les demandes.
Tout cela est couvert par le terme général de prière. Alors, si nous devons
utiliser un terme général pour notre type spécifique de sacrifice, c’est le mot
prière.
« …c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. »
Vous voyez que la louange et l’action de grâces sont spécifiquement
mentionnées ici. Et nous devons les offrir continuellement. La vie du
chrétien doit être une vie de louange et d’action de grâces permanentes. Ce
n’est pas une chose que nous faisons simplement quand nous nous
rassemblons pour le culte. Ce doit être un déversement continuel de la vie
divine en nous. Et j’aimerais vous dire que si vous voulez maintenir le
diable loin de vous, la meilleure chose à faire est de louer Dieu
continuellement. Parce que le diable hait et craint la louange autant qu’il le
peut. Ne vous taisez pas. Ne vous enfermez pas. Ne passez pas votre temps
centré sur vous-mêmes et vos problèmes. Plus vous vous centrerez sur eux,
pire ils deviendront. Détournez-vous d’eux, levez les yeux vers Dieu et
commencez à le louer. Et rappelez-vous que c’est un sacrifice. Un sacrifice
coûte. Moins vous en ressentez l’envie, plus il est important de louer Dieu.
Ceux qui ne louent Dieu que sur la base de leurs sentiments n’ont pas appris
le ministère de sacrificateur. Si vous vous basez sur vos sentiments, quand
vous êtes mal, vous irez toujours plus mal. La louange ne dépend pas de nos
circonstances. Nous louons Dieu pourquoi ? Parce qu’il est digne de
louange. Et il est toujours digne de louange. Il n’y a aucun moment où il ne
soit pas digne de louange. Le Seigneur est grand et très digne de louange. La
louange est la reconnaissance de la grandeur de Dieu tout comme
l’adoration est la reconnaissance de la sainteté de Dieu. Et l’action de grâces
est la reconnaissance de la bonté de Dieu. Si vous êtes continuellement dans
l’action de grâces, la louange et l’adoration, votre vie sera une vie de
victoire. Il nous est demandé d’offrir ces sacrifices. Ils ne sont pas
optionnels. Ils font partie du ministère de sacrificateur.
Lisons ensuite le verset suivant, Hébreux 13:16 :
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« Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels
sacrifices que Dieu prend plaisir. »
Quels sacrifices ? La louange, l’action de grâces et le partage avec
les autres. Partager quoi ? Ce que Dieu nous donne à partager. Et c’est un
sacrifice qui plaît à Dieu. Vous voulez plaire à Dieu ? Vous voulez être un
sacrificateur selon l’ordre de Melchisédek ? Alors, offrez ces sacrifices, la
louange, l’action de grâces et le don sacrificiel de soi pour les autres. Ce
peut être votre temps, votre force, vos finances. Mais souvenez-vous, il y a
plus de bénédictions à donner qu’à recevoir. Ainsi donc, si vous ne faites
que recevoir, vous vivez au plus bas niveau de la bénédiction.
Ruth et moi avons un certain nombre de passages que nous répétons
ensemble. Ils forment notre confession. C’est juste un petit interlude et il
illustre certaines façons dont nous cherchons à maintenir la relation avec
Dieu. 2 Corinthiens 9: 8. Nous allons légèrement adapter ces paroles pour
les faire correspondre à notre cas.
« Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que,
possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins,
vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, »
Pourquoi ne pas lire aussi 2 Corinthiens 2:14 tant qu’on y est. Pour
couronner le tout, je vous le donnerai en deux versions, d’abord la Segond :
« Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en
Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance ! »
Et maintenant la version Semeur :
« Je ne puis que remercier Dieu : il nous associe toujours au cortège
triomphal du Christ, par notre union avec lui, et il se sert de nous pour
répandre en tout lieu, comme un parfum, la connaissance du Christ. »
Pourquoi ai-je cité cela ? À cause de 2 Corinthiens 9:8 :
« Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que,
possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins,
vous ayez encore en abondance pour toute bonne oeuvre, »
Pourquoi Dieu fait-il cela ? Parce qu’il y a plus de bénédictions à
donner qu’à recevoir. Et Dieu veut que chacun de ses enfants vive au plus
haut niveau de la bénédiction et non pas simplement comme une éponge qui
absorbe tout ce qu’elle peut, et qui doit être essorée pour en faire sortir les
choses. Pour ne pas être comme la mer Morte, qui ne fait que recevoir de
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l’eau, qui ne produit rien et n’a pas de vie. Mais pour être comme la mer de
Galilée, une mer qui reçoit, donne et produit la vie de toutes sortes de
manière. Vous comprenez ? C’est la grâce, chers frères et sœurs. Ce n’est
pas quelque chose que nous méritons. C’est la grâce. La grâce nous est
donnée pour que nous abondions dans toutes sortes de bonnes œuvres. Et
j’aimerais souligner que ce n’est pas pour avoir l’abondance pour nous faire
plaisir. C’est pour toute bonne œuvre. Pourquoi ? Parce que nous sommes
son ouvrage. Créés en Christ pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées
d’avance afin que nous les pratiquions.
Nous parlons maintenant des sacrificateurs. Nous avons parlé du
sacrifice continuel, la louange, l’action de grâces et le partage. Regardons
maintenant à l’autre sacrifice contenu dans l’exemple du sacrifice de Jésus,
c’est-à-dire: Nous-mêmes. C’est très clairement énoncé dans la Bible, en
Romains 12. Nous allons lire le verset 1 pour commencer, et ensuite le
verset 2.
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir
vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de
votre part un culte raisonnable ».
Le mot service dirige immédiatement notre esprit vers le sacerdoce.
Notre service de sacrificateur. Il est raisonnable, nous ne pouvons pas faire
moins. Quel est le sacrifice ? C’est votre corps. Exactement comme Jésus.
Jésus a offert son corps sur la croix. On nous demande maintenant d’offrir
notre corps, mais Paul est très précis. Il dit un sacrifice vivant. Pourquoi dit-
il un sacrifice vivant ? Pour faire la différence, tout d’abord avec les
sacrifices de l’Ancienne Alliance, qui étaient tués, et pour faire la différence
avec le sacrifice de Jésus, parce qu’il est mort sur la croix. Nous devons
offrir nos corps à Dieu de la même manière. Tout comme le sacrificateur
lévite plaçait le bœuf ou tout autre animal sur l’autel, et tout comme Jésus a
placé son corps sur la croix, nous devons offrir notre corps. l’avez-vous déjà
fait ? Vous remarquerez que l’exhortation commence par un donc. Ceux
d’entre vous qui me connaissent bien se souviennent de mon avis sur le
donc, il faut savoir pourquoi il est là. Et le donc au commencement du
chapitre 12 est dû aux chapitres précédents (1 à 11) qui développent toute la
base théologique de l’évangile. L’Epître aux Romains présente les grandes
lignes de la théologie de l’évangile. Le besoin de l’homme et la provision
complète de Dieu pour l’homme à travers le sacrifice de Jésus.
Nous y trouvons également toute la question de la prédestination et
de l’élection divine qui est résolue dans le contexte des échanges de Dieu
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avec Israël dans les chapitres 9, 10 et 11. Il ne s’agit pas d’un post-scriptum
ni un ajout. Cela fait partie de la révélation principale de la doctrine de
l’évangile. Gardez cela à l’esprit. Vous ne comprendrez pas pleinement
l’évangile tant que vous ne comprendrez pas la relation de Dieu avec Israël,
telle qu’elle se trouve ici, dans les 11 premiers chapitres. De fait, c’est
immédiatement après le chapitre 11 que Paul dit, je vous exhorte donc.
Autrement dit, à la lumière de tout ce que Dieu a fait pour nous, quelle est
notre réponse raisonnable ? Paul dit qu’il n’y a qu’une seule réponse
raisonnable. Lui offrir notre corps.
J’aime la Bible parce qu’elle est tellement concrète. Vous avez ici
un déroulement théologique extraordinaire qu’aucun esprit humain ne
pourrait concevoir. J’en ai étudié la logique. J’aime à dire que le plus grand
livre de logique que j’ai découvert est l’épître aux Romains. Si vous arrivez
à le lire et à le maîtriser, c’est que vous avez un esprit logique.
Et à la fin de cet extraordinaire déroulement vous vous dites :
« Seigneur, que veux-tu de moi ? » Dieu répond : « Je veux ton corps. »
C’est si concret. « Ne sois superficiel, donne-moi simplement ton corps. »
Présentez votre corps. C’est encore une fois le ministère de sacrificateur,
offrir son corps comme un sacrifice vivant. Et Dieu dit : « Si vous faites
cela, je vais vous montrer les bénéfices ». Le verset 2 nous donne les
bénéfices :
« Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés
par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la
volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. »
Paul dit que nous ne devons pas être comme les gens du monde, des
gens non régénérés. Nous devons être différents. Nous ne devons pas nous
conformer à eux, nous devons être transformés. Et il dit que la
transformation ne va pas se faire de l’extérieur. Vous aurez remarqué que la
religion essaie toujours de changer les gens de l’extérieur. La grâce change
les gens de l’intérieur. Certains d’entre vous ont fréquenté des églises
légalistes où il y a toute une série de règles externes, tu ne dois pas aller là,
tu ne dois pas faire ci, tu ne dois pas faire cela. Ta robe doit avoir une
certaine longueur, etc., etc… C’est la façon humaine de vouloir transformer
les gens. Qu’il s’agisse du judaïsme, de l’islam ou du christianisme
légaliste. La religion touche toujours l’homme de l’extérieur. Mais Dieu
dit : « Laisse-moi te transformer de l’intérieur et cela influencera ta façon de
vivre. Si je change ta façon de penser, tu ne vivras plus comme les gens qui
dépendent du monde. » Ainsi, Dieu nous transforme en changeant notre
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mentalité. Et quand notre intelligence est changée, notre façon de vivre
change. Combien d’entre vous trouvent que c’est parfaitement logique et
concret ?
Cependant, Dieu dit: « Je ne ferai pas cela tant que vous n’aurez pas
donné votre corps. Si vous voulez changer de mentalité, placez votre corps
sur l’autel et je prendrai soin de la transformation de votre intelligence. » Et
Dieu dit qu’avec une intelligence renouvelée, vous pourrez éprouver la
volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite. Éprouver signifie
découvrir par l’expérience. J’aimerais vous dire ceci et c’est très important.
Une intelligence non renouvelée ne peut pas découvrir la volonté de Dieu. Il
ne révèle pas sa volonté à quelqu’un dont l’intelligence n’est pas
renouvelée. Romains 8 nous dit que l’esprit charnel est inimitié contre Dieu.
Dieu ne révèle pas ses plans à ses ennemis. Vous comprenez ? Il faut donc
qu’il y ait un changement dans notre façon de penser avant que nous
puissions découvrir son plan pour notre vie. Il contient de bonnes œuvres
que nous devons pratiquer. Mais nous ne pourrons pas les découvrir tant que
nous n’aurons pas mis notre corps sur l’autel et le renouvellement de notre
intelligence en résultera.
Grâce au renouvellement de l’intelligence, nous allons découvrir la
volonté de Dieu en trois phases successives. Elle est bonne. Dieu ne prévoit
jamais rien de mauvais pour ses enfants, jamais. Elle est agréable. Une fois
que nous commençons à apprécier ce que cela implique, nous l’acceptons,
nous l’embrassons. Et, finalement, elle est parfaite. Elle comprend tous les
domaines de notre vie. Tout besoin, toute situation. Rien n’arrive par
accident dans la vie d’un enfant de Dieu qui est vraiment soumis aux
desseins de Dieu. Toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment
Dieu. Mais ne vous arrêtez pas là. De ceux qui sont appelés selon son
dessein. Quand vous marchez dans les desseins de Dieu et dans votre appel,
dans l’amour de Dieu, tout dans votre vie, concourt à votre bien.
Nous voilà arrivés à la fin de cette session, et j’aimerais encore vous
dire que mon désir est être juste envers vous. En 1962, le Seigneur m’a dit
qu’il ne voulait pas que mes messages soient uniquement religieux mais il
souhaitait que les personnes aient la possibilité mettre en pratique ce que
j’avais enseigné, lorsque cela était pertinent. Ce matin, je vous ai parlé
d’une réponse spécifique que Dieu attend de vous, celle de lui remettre
votre corps. De placer sans réserve votre corps sur l’autel de son service.
Voyez-vous, Dieu dit que c’est quand notre corps lui appartient, que nous
lui appartenons vraiment ; il a le récipient et son contenu. On ne peut pas
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séparer l’esprit de l’âme et du corps. Alors, Dieu nous demande de lui
donner le récipient, ainsi, il aura aussi tout ce qu’il contient.
Peut-être que certains d’entre vous ont déjà entendu cet
enseignement mais n’ont jamais agi en conséquence jusqu’à présent. Vous
n’avez jamais vraiment abandonné votre corps à Dieu. Cela impliquerait
que vous ne faites plus de choix concernant votre corps. Vous ne déterminez
plus ce qu’il mange, ce qu’il porte, où il va, ni le travail qu’il fait. Tout cela
serait décidé pour vous par le Seigneur. Vous pouvez devenir missionnaire,
juriste, femme au foyer, cantonnier, c’est la décision de Dieu. Êtes-vous
prêts à laisser Dieu avoir plus de droit sur votre vie ? Pouvons-nous prier un
instant ? Si vous êtes vraiment confronté à une demande de la part de Dieu
dont vous n’avez jamais eu conscience, et que vous voulez y répondre,
saisissez cette opportunité durant quelques instants de tranquillité entre Dieu
et vous. Dites simplement à Dieu : « Seigneur me voici. Je place mon corps
sur l’autel de ton service, sans réserve. À partir de maintenant il t’appartient.
Je te l’offre dans le nom de Jésus. » Souvenez-vous, ce n’est qu’à travers le
Souverain Sacrificateur que votre sacrifice peut être accepté.
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Un royaume de sacrificateurs
Je crois qu’il serait bon de revenir à Exode 19, qui nous sert de base,
et lire simplement les versets 5 et 6. Il s’agit du dessein de Dieu pour son
peuple racheté.
« Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon
alliance, vous m'appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à
moi; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation
sainte. »
Lors de notre dernière session, nous nous sommes concentrés sur
une promesse spécifique : « Vous serez un royaume de sacrificateurs. » Et
nous avons vu qu’elle était relayée dans le Nouveau Testament et répétée
par l’apôtre Pierre à tous les croyants en Jésus-Christ, en 1 Pierre 2:9. Si
vous lisez Apocalypse 1:5-6 et 5:9, vous verrez que ces mêmes promesses
sont répétées deux fois. Rois et sacrificateurs ou un royaume et des
sacrificateurs. C’est un thème récurrent, déroulé à travers toute la révélation
de l’Écriture pour le peuple racheté de Dieu ; être un royaume de
sacrificateurs. Ce royaume doit être composé de rois et de sacrificateurs.
En fait, j’en suis arrivé à la conclusion que nous n’avions que deux
options. Avant la rédemption, le peuple d’Israël était fait d’esclaves. Après
la rédemption, Dieu a choisi d’en faire des rois. Et, selon moi, nous n’avons
vraiment que deux options. Vous pouvez vivre comme un esclave ou vous
pouvez vivre comme un roi. Si vous êtes racheté à travers Jésus-Christ, le
dessein de Dieu pour vous est de vivre comme un roi. Mais si vous n’êtes
pas à la hauteur de ce dessein, vous continuerez à vivre comme un esclave.
Il y a beaucoup d’enfants de Dieu dont la destinée est d’être des rois et qui
vivent encore comme des esclaves. Bien que potentiellement et
théologiquement ils soient rois, dans la réalité, ils vivent comme des
esclaves.
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Je me réfère toujours à un passage, en Deutéronome 28, qui décrit
deux choses. C’est un long chapitre, 68 versets. Il a deux thèmes : les
bénédictions et les malédictions. Les 14 premiers versets décrivent les
bénédictions qui découlent de l’écoute la parole de Dieu et de nos actions en
conséquence. Les 54 versets suivants décrivent les malédictions qui
viennent sur ceux qui n’écoutent pas la voix de Dieu et ne font pas ce qu’il
dit. Je crois qu’il est important pour nous tous de lire ce chapitre pour
déterminer si nous bénéficions des bénédictions ou des malédictions. Je
crois que l’on peut trouver dans le peuple de Dieu beaucoup de gens
supposés bénéficier des bénédictions et qui en fait endurent les
malédictions. Mais, dans la liste des bénédictions, Moïse dit deux choses
simples. Vous serez la tête et non la queue ; vous serez en haut et non en
bas. Et je me suis souvent demandé ce que cela signifiait en termes concrets
et dans la vie de tous les jours. Et vous, où vous situez-vous ? Êtes-vous en
haut ou en bas ?
Je me souviens d’une histoire, deux chrétiens se rencontrent et le
premier dit au deuxième : « Comment allez-vous frère ? » Le deuxième
répond : « Selon les circonstances, pas trop mal. » Et le premier répond :
« Alors, que faites vous selon les circonstances ? » Voyez-vous, nous ne
sommes pas censés vivre selon les circonstances. Nous sommes au-dessus,
pas en dessous.
Puis, Moïse dit que nous serons la tête et non la queue. Je me suis
vraiment assis et j’ai réfléchi à ce qu’étaient la tête et la queue. J’en suis
arrivé à cette conclusion. La tête prend la décision, la queue ne fait que
suivre. Elle ne prend pas de décision. Je vous demande de quelle façon vous
vivez. Prenez-vous les décisions ou ne faites-vous qu’être entraîné par les
circonstances et les pressions, des forces que vous ne contrôlez pas ? L’un
vit comme un roi, l’autre comme un esclave. Et je vous dis vraiment qu’il
n’y a pas de moyen terme. Il faut être d’un côté ou de l’autre. Nous avons
inventé le moyen terme dans notre pensée et dans l’église mais il n’existe
pas dans la Bible. Jésus a dit : « Celui qui n’est pas avec moi est contre
moi. » Il n’y a que deux relations. Vous pouvez être avec lui. Si vous n’êtes
pas avec lui, vous êtes contre lui. Celui qui ne rassemble pas, disperse. Il y a
deux activités. Vous pouvez rassembler, ramener ce qui est positif. Ou vous
pouvez disperser, gaspiller votre temps, vos talents, votre énergie, tout ce
que Dieu vous a donné, dans une activité improductive, sans valeur. Chacun
d’entre nous est dans une catégorie ou une autre.
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Poursuivons en détaillant un peu plus ce que signifie être un
royaume de sacrificateurs. Je crois que telle est notre destinée, je crois que,
non seulement Dieu mais le monde aussi attend de voir le peuple de Dieu
devenir un royaume de sacrificateurs. Je crois vraiment que le monde est
déçu par l’Église, le savez-vous ? Je crois que le monde sait bien ce que
l’Église devrait être. Et il peut pointer du doigt ses échecs et ses
manquements mieux que nous. Et en un sens, il nous demande, pourquoi
nous ne devenons pas ce que Dieu veut que nous soyons. Il veut le voir. Il
ne veut pas de théorie. Il veut quelque chose qui marche dans la vie de tous
les jours. Et je crois que quand l’Église entrera concrètement dans sa
destinée, à mon avis elle expérimentera ce qu’expriment les promesses
prophétiques: un afflux de personnes dans le royaume de Dieu. Parce que le
monde sait que ce qu’il a ne marche pas. Mais il ne voit pas d’alternative.
Bien, je viens de mettre en exergue deux fonctions : le roi règne, le
sacrificateur offre un sacrifice. Pour être des rois, nous devons apprendre à
être sacrificateurs parce que le royaume est un royaume de sacrificateurs. Si
vous ne savez pas agir comme un sacrificateur, vous n’aurez pas le privilège
de régner comme un roi. La plus grande barrière à la manifestation du
royaume de Dieu, c’est le fait que le peuple de Dieu n’a pas appris à agir en
tant que sacrificateurs. J’ai fait remarquer qu’on parle de trois sacrifices
dans le Nouveau Testament. Le sacrifice principal, placer son corps sur
l’autel du service de Dieu. Puis, le sacrifice de vos lèvres : la louange, les
actions de grâce. Et enfin, le sacrifice de votre service, pour faire le bien et
partager. Ce sont les trois grands domaines du sacrifice. Quand nous
agissons effectivement dans ces trois domaines en tant que sacrificateurs,
nous nous qualifions pour régner en tant que rois. Ou pour le dire plus
simplement et pour revenir aux choses fondamentales, Dieu nous a destinés
à régner par la prière. Lorsque nous prions, nous commençons à régner.
J’aimerais vous donner juste deux images. La première se trouve
encore dans l’épître aux Hébreux, Hébreux 12: 22-24. Puis, j’aimerais vous
montrer une image dans l’Ancien Testament, dans le livre des Psaumes.
Hébreux 12:22-24 :
« Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion,
(j’aimerais vous faire remarquer le temps. Ce n’est pas quelque chose qui
va avoir lieu, c’est quelque chose qui a déjà eu lieu en ce qui concerne
Dieu.) de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui
forment le choeur des anges, de l'assemblée des premiers-nés inscrits dans
les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus à la
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perfection, de Jésus qui est le médiateur de la nouvelle alliance, et du sang
de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel. »
Cela décrit notre situation spirituelle. Physiquement, nous nous
situons dans la maison majestueuse de l’Église de Christ, ce qui est
vraiment un bel endroit, je dirais, pour un lieu terrestre. Mais spirituellement
nous sommes situés sur la montagne de Sion. Ici dans le corps, nous
sommes dans l’Église de Christ. Dans l’esprit nous sommes et non pas nous
serons. Comme il est dit en Éphésiens 2, Dieu nous a rendus à la vie
ensemble avec Christ. Il nous a ressuscités et il nous a placés sur le trône.
Ce n’est pas une chose qu’il va faire, mais qu’il a déjà faite. Vous
comprenez ? Le principe, c’est que quand vous êtes identifié à Jésus dans sa
mort et quand vous êtes identifié à lui dans son ensevelissement à travers le
baptême, alors vous avez le droit de le suivre dans chaque étape successive.
Vous avez été rendu vivant, vous êtes ressuscité, vous êtes sur le trône. On
en revient au même principe que dans le tabernacle. Notre destination est
derrière le second voile, qui représente l’ascension vers le rôle de roi et
sacrificateur sur le trône. Vous comprenez ? Quelle que soit votre façon
d’appréhender ce mystère, vous finissez toujours par la même destination.
Maintenant, sur cette scène de la montagne de Sion, neuf éléments
différents sont décrits. Nous n’allons pas les examiner tous, mais nous
allons simplement regarder les trois groupes d’êtres créés. À la fin du verset
22, il y a des myriades d’anges. J’aime le mot myriade. Il n’y a pas de
substitut dans la langue française pour myriade. Vous le dites et cela vous
évoque quelque chose. Lorsque nous étions à Belfast, en Irlande du Nord,
fin octobre et début novembre, nous avons eu six jours d’intercession avec
des intercesseurs internationaux du monde entier y compris de Nouvelle-
Zélande. Le sixième jour, je parlais à un petit groupe de leaders qui
parrainait mon meeting et tandis que je parlais, Ruth a vu le ciel ouvert et
des myriades d’anges. Et elle m’a dit qu’il n’y avait aucun moyen d’estimer
leur nombre. Alors qu’ils passaient au-dessus de nos têtes du nord vers le
sud, elle a regardé sa montre et ce passage d’anges a duré environ dix ou
onze minutes. Ce que je veux dire, c’est que myriade est le seul mot qui
puisse décrire cela. Ce qui est encore plus sensationnel, c’est que certains
d’entre eux ont fait une courte escale à Belfast pour visiter notre réunion.
Donc,. cette version dit : « L’assemblée des premiers-nés. » Mais
une autre version préconise « assemblée universelle » en y ajoutant les
anges. J’ai tendance à croire que cette dernière est probablement la bonne
traduction. La version Semeur parle « des milliers d’anges en fête. »
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Comprenez bien cela. Nous sommes en compagnie de myriades d’anges en
vêtements de fête. Lorsque les anges portent leurs vêtements ordinaires,
c’est impressionnant. Mais imaginez les anges en vêtements de fête.
Nous sommes venus à une grande célébration. La célébration de
tout le peuple de Dieu qui est destiné à régner avec lui. Il y a les anges, puis
l’Église du premier-né dont le nom des membres sont inscrits dans les
cieux. Ce sont ceux qui sont nés de nouveau à travers la foi en Jésus-Christ.
Puis, il y a les esprits des hommes justes rendus parfaits, ce que je
comprends comme étant les saints de l’Ancien Testament qui n’ont pas été
soudainement transférés d’un royaume à un autre par la renaissance, mais
qui ont été rendus graduellement parfaits parce qu’ils ont marché par la foi
durant leur vie terrestre. Voilà donc les trois groupes d’êtres créés, se
trouvant sur la montagne de Sion, la Jérusalem céleste dans la présence
même de Dieu. C’est un rassemblement très glorieux, majestueux, puissant
et digne d’autorité. Et personne ne peut compter les millions de millions
d’êtres présents dans cette assemblée.
Voyez-vous, si le peuple de Dieu pouvait prendre conscience que
quand nous nous réunissons ensemble dans la foi dans le nom de Jésus et en
ordre divin, nous faisons partie de cette assemblée, nous aurions une attitude
différente en allant à l’église. Parfois, c’est juste aller à l’église, c’est tout.
Mais ce peut être prendre notre place dans cette assemblée dans le ciel.
En gardant cela à l’esprit, j’aimerais revenir au Psaume 110 qui est
l’un des passages clé concernant le grand sacerdoce de Jésus selon l’ordre
de Melchisédek. Le premier verset du Psaume 110 est le passage de
l’Ancien Testament le plus souvent cité dans le Nouveau Testament . Et
Jésus en fait se l’applique à lui-même. Inutile de se demander quelle en est
l’application.
« Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied. »
L’Éternel, Dieu le Père, dit au Messie, Jésus-Christ le Fils, assieds-
toi à ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis mon marchepied.
C’est là qu’est Jésus maintenant. Assis à la droite de Dieu. L’Écriture
corrobore abondamment le fait qu’il soit assis. Pourquoi est-il assis ?
L’auteur aux Hébreux fait la différence entre le sacrificateur lévite et Jésus.
Et il dit du sacrificateur lévite qu’il ne s’asseyait jamais, il restait debout en
offrant toujours les mêmes sacrifices qui ne pouvaient ôter le péché.
Pourquoi était-il debout ? Parce que son travail n’était jamais achevé. Puis,
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il continue en disant de Jésus : Mais cet homme après avoir offert un
sacrifice pour le péché pour toujours s’est assis à la droite de Dieu.
Pourquoi s’est-il assis ? Parce qu’il n’aura plus besoin de recommencer. Le
fait qu’il soit assis et, de fait, assis sur le trône, est donc souligné avec
flamme. Il est Roi mais il est aussi Sacrificateur. C’est le verset 1. Le verset
2, je crois est un verset clé pour nous.
« L'Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance : Domine au
milieu de tes ennemis ! »
Je l’interprète ainsi mais je veux que ce soit clair : il s’agit de ma
propre interprétation de ce passage. Dans ces deux versets, nous avons les
trois personnes de la Trinité. Dieu le Père, dit à Jésus le Fils, assieds-toi à
ma droite jusqu’à ce que je fasse de tes ennemis mon marchepied. Puis,
Dieu le Saint-Esprit enverra un sceptre, qui est l’emblème d’autorité d’un
dirigeant, à Christ de Sion pour lui permettre de régner au milieu de ses
ennemis. C’est ce que fait Jésus en ce moment. Il gouverne au milieu de ses
ennemis. Il est sur le trône, il n’abdiquera jamais, mais ses ennemis ne sont
pas encore devenus son marchepied, ils sont encore très actifs, très haineux,
ils vocifèrent, la terre en est remplie, leur nombre, leur activité et leur
malice croissent. Mais Jésus est toujours sur le trône. Et il continue de
gouverner même au milieu de ses ennemis. Mais la façon dont il a choisi de
régner, c’est par le sceptre de son autorité envoyé de Sion par le Saint-
Esprit. L’Éternel, le Saint-Esprit enverra le sceptre de l’autorité de Christ
hors de Sion pour lui permettre de régner au milieu de ses ennemis.
Sion, c’est le peuple de Dieu rassemblé par ordre divin. Ainsi, Jésus
règne au milieu de son peuple rassemblé. Et cela inclut l’Église, mais ne se
limite pas à elle. Nous faisons partie de cette assemblée mais nous ne
sommes pas les seuls. Les anges ont un rôle à jouer mais nous sommes l’un
des éléments principaux dans l’affermissement du règne de Christ sur la
terre aujourd’hui, au milieu de ses ennemis. Nous avons la responsabilité
d’amener les ennemis de Christ à la soumission à la volonté de Dieu afin
que le plan de Dieu pour les nations se réalise sur la terre. Christ ne le fera
pas en personne. Il est assis. Dieu le Père dit qu’il va reprendre le contrôle et
établir son autorité sur la terre, mais qu’il le fera à travers l’assemblée de
son peuple. Il s’agit donc de l’autorité de Jésus. Et cette autorité sur les
nations sera annoncée par le peuple de Dieu, grâce à la puissance et la
direction du Saint-Esprit, par ordre divin. Cette image n’est-elle pas claire ?
Vous comprenez donc que nous avons une tâche immense. C’est est
d’être codirigeants avec Christ, de partager le trône avec lui. Il y a différents
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passages qui en parlent. Romains 5:17 dit que nous règnerons avec lui dans
cette vie. Non pas après la mort, mais dans la vie présente. Nous devons
régner avec lui. Nous sommes destinés à partager son autorité.
C’est le sceptre, l’emblème du dirigeant, qui est mis en avant.
l’Ancien Testament contient beaucoup de choses intéressantes sur le sceptre
. Je vais me contenter d’en mentionner une ou deux. Quand Dieu a appelé
Moïse pour retourner en Égypte, délivrer Israël et être son messager envers
Pharaon, Moïse dit : « Je ne peux pas le faire. » Imaginons que Pharaon ait
demandé qui l’envoyait et qu’il ait répondu : « Personne. » Je paraphrase.
Alors l’Éternel dit : « Qu’as-tu dans la main ? »
Moïse regarde et répond : « J’ai seulement mon bâton de berger,
c’est tout. »
Alors l’Éternel dit : « Moïse, tu ne comprends pas ce que tu as dans
la main. Jette-le par terre et regarde ce qui se passe. » Il le jette par terre et
vous savez ce qui se passe ? Le bâton se transforme en serpent. Et Moïse
s’éloigne en courant de ce qu’il tenait à la main. Il n’avait pas réalisé le
potentiel de ce qu’il avait dans sa main, qui semblait être un simple bâton de
berger.
Puis, l’Éternel lui dit : « Maintenant attrape le serpent par la
queue. » Je sais bien que vous n’avez pas de serpent ici en Nouvelle-
Zélande mais, là où il y a des serpents, je peux vous dire qu’on ne les attrape
jamais par la queue. On les attrape juste derrière la tête pour qu’ils ne
mordent pas. Je suis sûr que Moïse a étendu sa main avec précaution pour
saisir le serpent par la queue. Mais, quand il l’a ramassé, c’est redevenu un
bâton. En résumé, ce que l’Éternel a voulu dire à Moïse, c’est : « Tu n’as
besoin que de cela, le bâton dans ta main, ton bâton de berger. Repars, fais
ce que je t’ai demandé et tu auras toute l’autorité nécessaire pour libérer
mon peuple d’Égypte. »
Il est reparti et s’est tenu devant la cour de Pharaon avec son frère
Aaron et a dit : « L’Éternel m’a dit que tu devais laisser aller son peuple. »
Et Pharaon dit : « Qui est l’Éternel ? Quelle preuve as-tu ? » Alors
l’Éternel dit à Moïse : « Jette le bâton. » Cette une scène est très concrète et
très intéressante. Moïse a jeté le bâton et celui-ci s’est transformé en
serpent.
Vous pensez que cela aurait dû convaincre Pharaon. Mais non.
Pharaon s’écrie : « Je vais faire venir mes magiciens. » Et le Nouveau
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Testament révèle leurs noms, Jannès et Jambrès. Et il leur demande :
« Voici ce qu’a fait Moïse, que pouvez-vous faire ? »
Et ils répondirent : « Nous pouvons faire la même chose. » N’est-ce
pas étonnant ? Et ils l’ont fait. Ils ont jeté leurs bâtons et ceux-ci sont
devenus des serpents. Croyez-moi, le diable a des pouvoirs surnaturels. Ne
vous faites aucune illusion à ce sujet. Mais il y avait une différence. Savez-
vous laquelle ? Le serpent de Moïse a avalé les autres. On peut lire cette
anecdote sans se rendre compte de sa portée. En quittant le lieu de leur
première rencontre, les magiciens n’avaient plus de bâtons et celui de Moïse
était plus gros et plus fort qu’avant.
Mais voyez-vous, ça n’a pas satisfait Pharaon qui a interrogé
Moïse à nouveau: « Que peux-tu faire d’autre ? » Celui-ci a répondu : « Je
peux changer l’eau en sang » Et il l’a fait.
Et Pharaon s’est adressé à ses magiciens « Et vous les gars ? »
Ils ont déclaré : « Nous pouvons faire la même chose ». Et ils l’ont
fait. Ils ont changé l’eau en sang.
Alors Pharaon a demandé à Moïse : « Que peux-tu faire d’autre ? »
Celui-ci a rétorqué : « Je peux faire monter des grenouilles. » Et il
l’a fait.
Pharaon a renvoyé la question à ses magiciens : « Et vous les
gars ? »
Et ceux-ci de rétorquer aussitôt : « Nous pouvons faire la même
chose. » Et ils l’ont fait. Les trois premiers signes surnaturels que Moïse a
accomplis, les serviteurs de Satan ont pu les reproduire. Prenez-en note.
Pharaon a continué : « Et que peux-tu faire de plus ? » Sur quoi,
Moïse a changé la poussière des Égyptiens en poux. Pharaon s’est tourné
vers ses magiciens en demandant : « Et vous ? » Ils ont essayé mais n’y sont
pas parvenus.
Les magiciens ont raisonné : « C’est le doigt de Dieu. Nous savons
maintenant que nous avons affaire au Dieu véritable. » Et si vous lisez la
suite de l’histoire en Exode, vous verrez que c’est le bâton de Moïse qui lui
a permis de prendre la domination sur l’Égypte, sur les dieux égyptiens et
sur Pharaon. C’est le maniement de ce bâton qui a ouvert la voie pour la
rédemption du peuple hors d’Égypte. Et je crois qu’en mettant le bâton de
Christ entre nos mains, Dieu nous a autorisés à faire la même chose. Prendre
66
la domination sur le monde, sur ses dieux et sur ses gouvernements. Pas de
façon arbitraire, en faisant notre possible, mais en voyant s’accomplir les
desseins de Dieu pour son peuple.
J’aimerais vous dire que si Moïse n’avait pas appris à se servir de
son bâton, Israël ne serait pas sorti d’Égypte. Et je dirais aussi que tant que
l’Église n’apprendra pas à se servir de l‘autorité qui lui est conférée en
Jésus-Christ, les desseins que Dieu a pour elle ne s’accompliront jamais.
C’est le bâton qui fait la différence.
Si vous lisez le chapitre 17 des Nombres, vous verrez qu’il y a eu
une dispute pour savoir qui serait le grand sacrificateur. Les dirigeants des
autres tribus ont réclamé : « Pourquoi serait-ce Aaron ? Nous aussi sommes
des dirigeants, nous aussi avons des bâtons. »
L’Éternel parla à Moïse et lui dit : « Je vais régler cette question une
fois pour toutes. Dis à chaque prince de chaque tribu d’apporter son bâton,
qu’il écrive son nom dessus. Prends tous les bâtons et mets-les dans le
tabernacle devant le saint des saints et laisse-les là. » Vingt-quatre heures
plus tard, l’Éternel a dit à Moïse : « Va et rapporte les bâtons. » Et quand
celui-ci les a rapportés, il y avait onze bâtons semblables mais le douzième
avait produit des bourgeons, fait pousser des fleurs et mûrir des amandes en
vingt-quatre heures. Quel nom figurait sur le bâton ? Aaron. Alors Dieu a
déclaré : « Maintenant, nous savons tous qui est le souverain sacrificateur. »
Le bourgeon, la fleur puis le fruit du bâton en vingt-quatre heures
est une image de la résurrection. Et par la résurrection, Dieu indiquait Jésus
comme étant Messie et le Fils de Dieu. Si vous prenez le temps de lire
Romains 1, Paul dit au verset 1 :
« Paul, serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part
pour annoncer l'Evangile de Dieu,-qui avait été promis auparavant de la part
de Dieu par ses prophètes dans les Saintes Écritures, et qui concerne son
Fils né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec
puissance, selon l'Esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts, »
L’Esprit de sainteté est un hébraïsme pour désigner le Saint-Esprit.
En hébreu, le mot pour Saint-Esprit est Esprit de sainteté. Il est intéressant
de voir que Paul écrit en grec mais pense en hébreu. Ainsi, le Saint-Esprit
est la puissance qui a ressuscité Jésus de la mort, souvenez-vous-en. Jésus
n’est pas ressuscité de lui-même. Dieu le Père l’a ressuscité des morts par le
Saint-Esprit. Et par cet acte, il l’a déclaré Fils de Dieu. C’était le
67
fleurissement de son bâton. Cela réglait pour toujours la question de savoir
qui était le souverain sacrificateur.
Si vous allez voir également en Apocalypse 1, vous y verrez une
belle succession dans le verset 5. En fait, toute la vérité est contenue dans
les versets 5 et 6. Ce sont les salutations de la part de Dieu le Père des sept
esprits, le Saint-Esprit au verset 4 et :
« … et de la part de Jésus-Christ, le témoin fidèle, le premier-né des
morts, et le prince des rois de la terre ! »
Remarquez les trois phases successives. Jésus était le premier
témoin fidèle. Il a toujours dit la vérité de Dieu sans compromis, sans rien y
ajouter, sans rien en retrancher. Et parce qu’il a été un témoin fidèle, Dieu a
justifié son témoignage en le ressuscitant des morts et en le faisant devenir
le premier-né d’entre les morts. Et en tant que premier-né d’entre les morts,
il est aussi le prince des rois de la terre. Puis, en Apocalypse 1:6, il
continue :
« À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son
sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son
Père. »
Nous entrons dans le même ministère de roi et de sacrificateur qui a
été donné à Jésus quand il est ressuscité des morts et a été élevé à la droite
du Père. Ainsi, l’autorité réside dans le nom qui est sur le bâton, vous
comprenez ? Alors quand, par le Saint-Esprit, nous étendons le bâton qui a
le nom de Jésus inscrit dessus, nous exerçons l’autorité sur les nations.
Revenons au Psaume 110 et lisons encore une fois les deux
premiers versets. Psaume 110:1-2 :
« Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis ton
marchepied. L'Éternel étendra de Sion le sceptre de ta puissance : Domine
au milieu de tes ennemis ! »
L’Éternel, le Saint-Esprit enverra le bâton de votre autorité qui porte
votre nom inscrit dessus, de Sion, l’assemblée du peuple de Dieu rassemblé
en ordre divin. Et ainsi, Jésus-Christ règnera au milieu de ses ennemis. Vous
comprenez ? Il est assis, il a achevé son travail pour cette période. Pour
utiliser une expression du monde, la balle est dans notre camp. C’est nous
qui devons exercer l’autorité qui a été investie en lui. Vous vous souvenez
qu’il a dit à la fin de Matthieu 28 : « Toute autorité m’a été donnée sur la
terre comme au ciel. » Cela n’exclut rien ni personne. Puis il dit : « Allez ».
68
Autrement dit, sur la base de l’autorité qui m’a été donnée, vous devez y
aller. Nous allons comme ses représentants avec son autorité, démontrant
son autorité. Le monde ne connaît pas l’autorité tant que nous n’y allons pas
et que nous ne la démontrons pas. Il a déjà l’autorité mais son exercice et sa
mise en œuvre sont de notre responsabilité. Cela est encore une fois décrit
dans l’Écriture de plusieurs façons différentes.
Allons aux versets 3 et 4.
« Ton peuple est plein d'ardeur, quand tu rassembles ton armée;
avec des ornements sacrés, du sein de l'aurore Ta jeunesse vient à toi
comme une rosée. L'Éternel l'a juré, et il ne s'en repentira point: Tu es
sacrificateur pour toujours, A la manière de Melchisédek. »
Vous comprenez que tout cela est lié au fait que Jésus est le
sacrificateur et le roi selon l’ordre de Melchisédek.
En revenant au verset 3, pour le traduire un petit peu plus
littéralement : « Ton peuple sera une offrande volontaire. » C’est ce qu’il
dit. « Quand tu rassembles ton armée ». Le mot hébreu est le mot hébreu
moderne pour armée. L’armée israélienne aujourd’hui est appelée par ce
nom. C’est le même mot qui est utilisé dans cette phrase, l’Éternel des
armées. Il y a donc un jour de l’armée du Seigneur. Le jour où il rassemble
ses troupes pour le conflit final. Et le peuple de Dieu à ce moment-là sera
mis à part selon une caractéristique et il ne s’agit pas d’une dénomination. Il
s’agit du fait d’être une offrande volontaire. C’est la même vérité qui est
amené en Romains 12 : 1. Dieu ne cherche pas votre temps, vos talents ou
votre argent. Tout ce qu’il veut, c’est vous. Et quand il vous a, il a votre
temps, vos talents et votre argent. Mais ne lui offrez rien de tout cela tant
que vous ne vous êtes pas offerts vous-mêmes.
Voici une histoire que j’ai entendue dans l’État de l’Oklahoma, et
ceux qui connaissent cet état comprendront que c’est une histoire
appropriée. Je ne peux pas vous dire quel type d’accent est le bon mais c’est
l’histoire d’un Indien américain qui est venu à un culte d’évangélisation et
qui a été touché par le Saint-Esprit. Quand l’appel a été fait, il s’est dit qu’il
devait faire quelque chose. Alors, il a pris sa couverture, est allé devant et a
mis sa couverture sur l’autel. Il a déclaré ; « Indien, amène couverture. »
Il a fait demi-tour et s’est rendu compte qu’il n’avait toujours pas la
paix. Alors, il a pensé à quelque chose de plus valable et il a apporté son
fusil, l’a placé sur l’autel et a dit : « Indien amène fusil. »
69
Mais il n’y avait toujours pas de repos dans son âme. Alors, il a
pensé à la chose la plus précieuse qu’il possédait, son cheval. Il est sorti, a
découvert son cheval et l’a mené dans l’église vers l’autel et l’a laissé là en
disant : « Indien amène cheval. »
Mais la paix n’était toujours pas là. Alors, il a réfléchi et,
finalement, il est venu sans rien et a dit : « Indien amène Indien ». C’est de
cela dont Dieu parle. Être une offrande volontaire, au jour de son armée.
Puis il dit : « Avec des ornements sacrés, du sein de l'aurore Ta
jeunesse vient à toi comme une rosée. » Vous trouverez une autre version,
un peu marginale qui dit : « Du sein de l’aurore te viendra la rosée de ta
jeunesse. » Et je crois que c’est vrai. Pensez à l’image ici. Tout d’abord, il
parle de la beauté de la sainteté, qui je pense doit être restaurée dans
l’Église. Et cela ne vient pas par des œuvres, cela vient par l’abandon.
Puis il parle du sein de l’aurore. Le sein parle de naissance et
l’aurore évoque la nuit écoulée. Nous avons donc l’image d’une période
d’obscurité qui finit dans la naissance d’un jour nouveau. Et dans ce
nouveau jour, l’Éternel dit que vos jeunes gens viendront à vous comme la
rosée. Je crois que c’est ce que souligne le Saint-Esprit aujourd’hui, c’est
l’appel de jeunes gens pour être des offrandes volontaires dans l’armée de
l’Éternel. Je crois que le Seigneur rassemble une armée pour ébranler la
forteresse de Satan et proclamer l’évangile du royaume à chaque nation de
la terre. Je crois que c’est une image prophétique.
Je vois deux éléments principaux. Il y a l’armée qui avance mais il y
a l’assemblée qui brandit le sceptre de l’autorité sur les nations. C’est le
ministère de l’intercession. Je crois que nous avons ici une belle image
équilibrée des deux grands mouvements du peuple de Dieu qui s’empare du
royaume. Les intercesseurs qui étendent le bâton qui porte le nom de Jésus
et assujettissent les nations aux desseins de Dieu et les jeunes hommes et
femmes qui sont des offrandes volontaires pour apporter l’évangile du
royaume partout où Dieu les envoie.
J’ai eu beaucoup affaire aux ‘Jesus people’ dans les années 60 aux
États-Unis. Et je vous le dis, il y avait peut-être beaucoup de choses qui
allaient de travers, mais il s’agissait d’un acte souverain de Dieu. J’en ai
connu certains. En fait, certains ont mûri et sont devenus des amis proches
et des associés. Mais à mon avis, l’un de leurs problèmes, c’est que certains
d’entre eux étaient devenus trop respectables. Parce que dans les premiers
temps, ils auraient tout fait et seraient allés n’importe où. S’ils se trouvaient
70
dans les États du Sud et ressentaient que Dieu les voulait en Alaska, ils
n’attendaient pas d’avoir l’argent ou le moyen de transport, ils partaient
pour l’Alaska. Et vous savez, c’est le genre d’attitude que nous devons
avoir.
L’Église a deux problèmes . L’égocentrisme et le matérialisme. Ils
empêchent presque totalement la mise en œuvre des desseins de Dieu. Nous
devons avoir des gens qui sont libérés de ces deux choses, de l’égocentrisme
et du matérialisme. L’Église a déjà potentiellement les ressources pour
terminer le travail. Les ressources sont là, mais nous avons besoin qu’elles
soient libérées. Et c’est ce qui est décrit ici.
Remarquez, maintenant qu’il est à la droite du Père, quelque chose a
changé. Le Seigneur avance à sa droite.
« Le Seigneur, à ta droite, Brise (ou met en pièces) des rois au jour
de sa colère »
Le jour de la colère de Dieu va venir. Ne vous méprenez pas. Dieu
va juger les méchants. Il y a des gens qui ne se soumettront pas au juste
gouvernement de Dieu même si on le leur explique clairement, simplement
parce qu’ils sont méchants. Il y a des années de cela, alors que j’étais soldat
dans l’Armée britannique, je voyageais en train à travers le Soudan pour une
mission militaire. J’étais parti vers le nord de Kartoum, et j’arrivais à un
passage à niveau qui s’appelait Abarra. Et comme j’étais membre du
personnel militaire anglais, j’avais mon propre compartiment. Aucun
Soudanais ne pouvait y pénétrer. Donc, nous arrivons à cette gare, et ,ceux
qui ont voyagé dans le tiers-monde peuvent imaginer la scène, sinon,
impossible de comprendre. Tout le quai grouillait de créatures vivantes : des
hommes et des femmes, des personnes âgées, des garçons et des filles, des
enfants en bas âge, des chameaux, des singes, des poulets, il était difficile de
faire le tri. En les observant dehors je me suis demandé en passant ce que
Dieu pensait de tous ces gens. Et j’ai eu une réponse immédiate. Aussi
claire et précise que si j’avais posé la question. Je ne m’attendais même pas
à une réponse. Voici la réponse : certains sont faibles, certains sont fous,
certains sont orgueilleux, certains sont méchants et certains extrêmement
précieux. Moi-même je n’ai jamais pu trouver de classification plus parfaite.
Certaines personnes n’entrent pas parce qu’elles sont faibles.
D’autres, parce qu’elles sont insensées. D’autres encore, parce qu’elles sont
orgueilleuses. Certaines sont simplement visiblement méchantes.
Cependant, au milieu de tout cela, il y a ceux qui sont extrêmement
71
précieux. Je suis persuadé que Dieu va s’occuper des méchants. Et pour ma
part, je veux le laisser-faire. Si vous voulez être un héros et vous confronter
à l’antéchrist, faites-le. Mais ne m’appelez pas. Parce que j’ai lu que le
Seigneur allait conduire son armée dans la bataille du ciel pour le conflit
final. Oui, je crois que c’est lui qui le fera.
Je vous l’affirme, j’attends le retour du Seigneur. Et vous ? Je crois
que l’attitude de certains chrétiens en tant qu’épouse, quand le Seigneur
reviendra, sera de dire : « C’est bon de te revoir ! » Frère et soeurs, ce ne
sera pas mon attitude. J’accueille son retour, il me manque, je l’attends avec
impatience. Je crois que rien à part son retour ne peut résoudre les
problèmes de l’humanité.
Vous pouvez parler de l’évangile social tant que vous voudrez, mais
malgré tous ces discours quarante millions de personnes meurent chaque
année de famine, la plupart sont des enfants. À cause de sa nature folle et
perturbée, je ne pense pas que l’homme ait en lui la capacité de résoudre ces
problèmes. Je crois qu’il n’y a qu’une personne qui puisse résoudre ces
problèmes, c’est Jésus. Et quand il reviendra, il prendra les cinq miches de
pain et les deux poissons pour nourrir l’humanité et des foules entières. Et il
établira un royaume où règneront l’ordre, la justice et la paix. Entre-temps,
frères et sœurs, nous sommes les prémices du royaume. Nous sommes la
démonstration sur la terre aujourd’hui de ce que représente le royaume de
Dieu. Et nous avons la tâche de préparer la voie pour la venue du Roi. Mais
nous ne pouvons pas remplacer son retour.
Revenons au Psaume 110 :
« Le Seigneur, à ta droite, Brise des rois au jour de sa colère. »
Je remercie le Seigneur, car il y a beaucoup de rois qui ont besoin
d’être taillés en pièces. Et si l’on me demandait de citer quelqu’un je
mettrais Kadhafi7 en tête de liste. J’ai peut-être tort, Dieu me pardonne,
Dieu a peut-être prévu de sauver Kadhafi, qui sait ? S’il n’est pas sauvé, il a
besoin d’être taillé en pièces. Et il y en a beaucoup d’autres, mais je ne les
nommerai pas, cela me rendrait impopulaire.
« Il exerce la justice parmi les nations : tout est plein de cadavres ; Il
brise des têtes sur toute l'étendue du pays. »
7
Nous savons maintenant que cela s’est effectivement fait…, n.d.t.
72
Cela évoque pour moi une intervention divine à grande échelle. Je
dis, loué soit Dieu, vivement que ça arrive. Mais d’abord, frères et sœurs,
nous devons faire notre travail. Cet évangile du Royaume doit être proclamé
sur toute la terre en témoignage à toutes les nations, et alors viendra la fin.
C’est aussi clair que tout ce que dit le Seigneur. La fin ne peut pas venir tant
que nous n’aurons pas proclamé l’évangile du Royaume à toutes les nations.
Et tant que nous ne le ferons pas, nous retarderons le retour de Jésus-Christ.
Ne pensons pas être capables de nous substituer à son retour mais bougeons-
nous et accomplissons le travail que nous sommes censés accomplir. J’ai
remarqué que les gens qui parlaient haut et fort de la capacité de l’Église ne
font pas ce qu’elle est censée faire. Nous ne sommes pas un super
gouvernement. Nous ne sommes pas un substitut au retour du royaume de
Dieu. Nous sommes envoyés pour préparer la voie du Seigneur devant lui.
Nous devons démontrer maintenant ce qu’est le royaume dans notre relation
avec Dieu et avec les autres. Dans notre sainteté, notre autorité, notre
amour.
Le royaume de Dieu représente trois choses : la justice, la paix et la
joie par le Saint-Esprit. Et si vous n’êtes pas dans le Royaume sous le joug
du Roi, vous n’avez pas la justice, vous êtes simplement un rebelle. Vous
pouvez être un rebelle poli et religieux, mais vous êtes un rebelle. Vous êtes
peut-être un rebelle de l’Assemblée de Dieu, un rebelle catholique, mais
vous n’êtes qu’un rebelle. La seule justice est celle de la royauté de Jésus. Et
après cela, viennent la paix et la joie. Ne poursuivez pas la paix. Poursuivez
la justice et la paix se fera d’elle-même. Sans la justice, il n’y a pas de paix.
Dieu dit qu’il n’y a pas de paix pour les méchants.
J’aimerais à présent aborder le thème de l’intercession. Je crois qu'à
travers cette conférence, Dieu désire avant tout vous amener à
l’intercession. Et si cela ne se produit pas, je crois que cette conférence aura
été un échec, même si certains d’entre vous ont été bénis, stimulés,
enthousiasmés ou renouvelés. Tout cela est bon, mais rien ne peut se
substituer à l’obéissance. Je vais simplement vous donner quelques
observations et terminer.
Je vous ai dit que Ruth et moi étions à la conférence internationale
des intercesseurs pour nations qui s’est tenue à Belfast cette année, fin
octobre début novembre. Nous avons eu des rapports de tous les
représentants et, à l’exception de l’Amérique du Sud, toutes les zones de la
terre étaient représentées. Il y avait donc des représentants d’Asie,
d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Océanie, de toutes les autres zones. Ils
73
ont tous parlé des évènements qui s’opposent à Dieu et à ses desseins sur la
terre aujourd’hui. Dans tous les milieux. Après cela, j’ai fait le point et j’ai
noté dix forces mauvaises principales à l’œuvre presque universellement sur
la terre. Et j’estime bon de partager cela avec vous maintenant.
Je ne vais pas vous les donner dans leur ordre exact d’importance,
même si j’estime que la première est vraiment la racine de tous les autres
maux. Et vous allez être surpris lorsque je vais la mentionner. Il s’agit de la
résurgence des anciens « dieux », (dieux entre guillemets). Je sais qu’ici, en
Nouvelle-Zélande, vous savez de quoi je parle, parce qu’il se trouve que j’ai
lu un article dans la revue d’une compagnie aérienne néo-zélandaise qui
parlait d’une récente exposition maorie, ou quel que soit le nom que vous
voudrez lui donner, qui se trouve maintenant à New York. Cela illustre
clairement mon propos. La résurgence des anciens dieux. Les ‘dieux’, qui
règnent sur ces îles. Ils vous disent : « Vous n’en avez pas fini avec nous.
Vous nous avez repoussés mais vous ne vous êtes pas débarrassés de nous.
Et maintenant nous venons reprendre le pouvoir. »
Cela vous étonnerait-il si je vous disais que la même chose se passe
aux États-Unis, au Canada, en Angleterre, en Allemagne et dans de
nombreux autres endroits ? En Scandinavie, il y a les anciens dieux
nordiques. En Allemagne, ce sont les dieux associés aux opéras de Wagner.
Et ce qui est intéressant, c’est que les gens qui cherchent découvrent qu’à
chaque fois, il y a un lien avec Babylone, mère des prostituées et des
abominations sur la terre. En Angleterre, pour ceux qui ne connaissent pas
bien l’Angleterre, la résurgence du druidisme est étonnante. Je suis né
britannique et j’ai grandi là-bas, il y a cinquante ans, je n’aurais pas pu
croire que la Grande Bretagne reviendrait à la pratique du druidisme. Mais
c’est en cours. Vous voyez ce qui se tient derrière ? Ces ‘dieux’,
comprenez-vous, (il s’agit des principautés et des puissances dont Paul
parle) ont été chassés par l’arrivée du christianisme, ils n’ont jamais été
renversés. Et maintenant, ils exploitent la rébellion de l’homme moderne
pour asseoir à nouveau leur domination. Et vraiment, si vous allez à la
racine des problèmes spirituels dans la plupart des nations, c’est là que vous
les trouvez.
Deuxièmement, l’apostasie dans l’Église et les divisions entre les
chrétiens. Je crois que nous vivons le temps de la ruine ou de l’apostasie
dont Paul parle en 2 Thessaloniciens 2. A toutes les époques, il y a eu des
dirigeants iniques dans l’Église, mais ce n’est que depuis les cent ou cent
cinquante dernières années que nous avons vu des responsables, reconnus
74
par toutes les grandes dénominations, déclarer avec force qu’ils rejetaient
tous les principes de base de la révélation chrétienne : la naissance de Jésus
d’une vierge, sa divinité, notre rédemption par lui, sa résurrection physique.
Le dernier en date est bien entendu le cas de l’évêque de Durham, le
révérend Jenkins, qui a déclaré qu’il ne croyait en aucune de ces choses et
qui ensuite a été ordonné évêque de Durham par l’archevêque de
Canterbury, tout à fait au courant des croyances de cet homme. Il s’agit du
troisième siège en Angleterre, après celui de Canterbury et d'York. Il a dû
prêter serment en disant qu’il croyait aux trente-neuf articles. Et je doute
fort qu’il en ait cru un seul. S’il est une chose que l’on peut dire, c’est que
cet homme est un menteur. C’est un parjure. Lorsque la cathédrale d’York a
été touchée par la foudre, j’ai des amis qui priaient à cette époque pour que
Dieu manifeste sa désapprobation suite à cet évènement, l’archevêque de
Canterbury a commenté qu’il ne croyait pas à l’intervention divine. Mais je
veux juste souligner qu’il n’y a rien eu de semblable dans l’histoire de
l’Église depuis cent cinquante ans. L’origine de tout ceci se trouve en
Allemagne. Et cela s’est répandu comme un cancer dans l’église à travers le
monde.
D’un autre côté, l’autre problème dans l’Église, ce sont les divisions
entre les véritables chrétiens, ceux qui croient vraiment.
La troisième force est le renversement de la loi et de l’ordre. Ou
selon le mot utilisé par Jésus, l’impiété. Parce que l’impiété abonde, l’amour
de beaucoup se refroidira. Exprimé en un mot que nous avons dû inventer
au vingtième siècle, le terrorisme. Il est intéressant de réfléchir aux mots
que nous avons dû inventer au vingtième siècle, avec le progrès. Nous
n’avions jamais eu besoin du mot holocauste, ni génocide, ni terrorisme
avant le vingtième siècle. Ils n’existaient pas en français avant cette époque.
Quel progrès indiquent-ils ? La lutte actuelle en Angleterre est très claire.
C’est la lutte d’un dirigeant politique pour renverser le gouvernement
légalement élu, voilà ce dont il s’agit.8 Il y a beaucoup de langue de bois,
mais c’est la réalité qui se cache derrière. L’une des stratégies de Satan
quand il veut saper l’autorité, consiste à montrer toutes les faiblesses et les
échecs de l’autorité. Il vous laisse l’impression que si une autre autorité
8
Ce message a été donné en 1990. En Novembre 1990, un coup interne dans le
parti conservateur a poussé Margareth Thatcher, Premier Ministre de Grande
Bretagne à démissionner en tant que Premier ministre et chef du parti, suite au défi
lancé par Michael Heseltine à son leadership.
75
prend le pouvoir, ce sera mieux. Mais en général c’est pire. Vous voyez, il
ne vous en avertit pas.
La quatrième force, c’est l’autodestruction, qui est caractéristique de
ce qui est démoniaque. C’est ce pousse de pauvres enfants à se taper la tête
contre les murs ou à se frapper le visage à coups de poing pendant des
heures chaque jour. Elle est très visible dans beaucoup de domaines. Elle est
très forte en Allemagne et c’était l’une des puissances à l’oeuvre lors des
conflits miniers en Angleterre. En se détruisant eux-mêmes, ils détruisent
leur gagne-pain, leurs familles, tout. Il y a un esprit d’autodestruction qui se
saisit des individus et des nations. Et les gens se plongent dans la
destruction sans se soucier des conséquences.
La cinquième force est la permissivité, la licence et le matérialisme.
Malheureusement, c’est une ligne de division très difficile à percevoir entre
le monde et l’Église. De nos jours dans le monde occidental, la plupart des
pays autorisent la nudité lors de la baignade. Je n’aurais même pas pu le
concevoir, il y a cinquante ans . Le divorce est devenu chose commune dans
de nombreux pays d’Europe de l’Ouest, et les gens ne prennent même plus
la peine de se marier.
En sixième position vient la recrudescence de l’occultisme. Le
satanisme, la sorcellerie, la bonne aventure, la franc-maçonnerie, etc., etc…
La septième puissance à l’oeuvre est l’antisémitisme et le rejet
d’Israël. Malheureusement, dans le christianisme, il y a un élément
théologique très fort et puissamment antisémite. Que vous en soyez
conscient ou non, l’Église d’Europe a été leader de domaine de
l’antisémitisme durant des siècles. En fait, ce ne sont pas les nazis qui l’ont
introduit l, ils ont simplement capitalisé ce que l’Église avait déjà semé.
L’Église a semé, les nazis ont récolté. Ils n’auraient pas pu changer la
mentalité des Allemands et des Polonais aussi rapidement. C’était le produit
de la semence qui avait été disséminée durant de nombreux siècles. Et à
bien des égards, la responsabilité de l’holocauste se trouve aux portes de
l’Église en Europe.
Numéro huit, l’humanisme laïc qui est endémique presque partout
dans le monde. C’est une forme de religion qui remplace Dieu par la non-
religion, mais il s’agit autant d’une religion que le christianisme.
Le numéro neuf est le marxisme, qui est vraiment une forme
d’humanisme laïc.
76
Et numéro dix, l’islam, la religion de Mahomet. J’ai été étonné de
voir qu’elle avait pénétré en Nouvelle-Zélande. Vous, les Néo-zélandais,
n’avez aucune idée de ce que cela représente comme victoire pour les
musulmans, parce qu’ils se sont engagés à atteindre toutes les parties du
monde avec leur religion, le saviez-vous ? Je dirais même que, dans le
monde il n’y a aucune force plus cruelle, plus méchante et plus
diamétralement opposée à Dieu et à son peuple que l’islam. Et j’ai vécu
avec, j’ai vécu parmi eux, j’ai parlé l’arabe. La majorité des chrétiens ne se
rendent pas compte de ce à quoi ils ont affaire avec l’islam.9
Je n’ai pas mentionné tout cela pour finir sur une note négative. Ce
que je veux souligner, c’est qu’il s’agit des ennemis que l’Église doit
affronter par l’intercession, par la prière. Et ce qui est élémentaire, c’est que
que l’invisible est la réalité ultime. Tant que vous ne comprendrez pas
vraiment cela, votre intercession ne sera pas efficace. Regardons un instant
2 Corinthiens 4:17-18 :
« Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour
nous, au-delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous
regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles;
car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles. »
Comprenez-vous ce que dit Paul? La véritable réalité est invisible et
éternelle. Ce que nous considérons comme réel, le visible, le matériel n’est
qu’une réalité temporaire. Mais l’invisible est en fait une réalité permanente.
Et l’intercession dont nous parlons consiste essentiellement à intervenir
dans le monde invisible et à affronter les réalités spirituelles invisibles. Paul
dit en Éphésiens 6:12 (je vous donne simplement la version Prince, que je
ne peux pas justifier maintenant):
«Car nous n'avons pas à lutter contre des personnes avec des corps,
mais contre des dirigeants de différentes classes d’autorité, contre les
dominateurs de ce monde de ténèbres, contre les forces spirituelles de la
méchanceté dans les lieux célestes. »
C’est de cela qu’il s’agit.
Et en 2 Corinthiens 10:3-5, Paul dit que bien que nous marchions
dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair.
9
Nous pensons pouvoir affirmer à quel point Derek Prince a été prophétique, il y
plus de 25 ans en arrière !
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« Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la
chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles;
mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des
forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève
contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à
l'obéissance de Christ. »
Nous sommes engagés dans une guerre dans le monde invisible
contre un royaume invisible qui cherche à dominer l’humanité avec ses
ténèbres et sa tromperie. Et ce n’est qu’avec des armes spirituelles que nous
pourrons intervenir dans ce domaine et changer le cours des évènements.
Nous pouvons abattre les forteresses que Satan construit dans les esprits des
hommes et des femmes. Le champ de bataille, clairement révélé en 2
Corinthiens 10:5, c’est la mentalité de l’humanité. Il y a un conflit intense et
vaste qui fait rage dans le monde invisible pour s’emparer de la mentalité de
la race humaine.
Un autre mot-clé inventé dans ce siècle est celui d’idéologie. On
n’utilisait pas ce mot avant. Qu’est-ce qu’une idéologie ? C’est une
forteresse que Satan a construite dans l’esprit des gens pour empêcher
l’évangile de faire son effet. On peut dire que chaque dictature de ce siècle
s’est bâtie sur une idéologie. Leur but était de captiver l’esprit de ceux qu’ils
dirigeaient afin qu’aucune autre source d’information ou de direction ne
puisse les influencer. Nous avons affaire à des forteresses qui ont été
construites dans l’esprit de l’humanité. Nous seuls sommes en possession
des armes qui peuvent briser ces forteresses et exposer les esprits à la vérité
de l’Évangile et les amener hors de la captivité de Satan vers la captivité et
l’obéissance à Jésus-Christ.
C’est avec cela que j’ai débuté mon message, et je pense devoir
terminer sur la même note. J’aimerais simplement vous laisser un défi.
Deux défis même : l’intercession et l’évangélisation. Je crois que ce sont les
deux responsabilités principales de l’Église, à la lumière de notre identité de
rois et sacrificateurs en Dieu. Amen.
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