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REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA

Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------

MINISTERE DE LA SANTE MINISTERE DE L'EDUCATION


ET DU PLANNING FAMILIAL NATIONALE ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE

INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

Année 2007

N°……….

LA MALNUTRITION : UN FACTEUR DETERMINANT DE LA NON


PERFORMANCE DES
ENFANTS D’AGE SCOLAIRE A MAHAZOARIVO

Présenté le ………………………….
par M. RALAIVAO Nambinina Mahefasoa

Président : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe


Juges : Professeur ANDRIANASOLO Roger
Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Encadreur : Docteur RAKOTONIRINA Simon
RALAIVAO Nambinina Mahefasoa

LA MALNUTRITION : UN FACTEUR DETERMINANT DE LA


PERFORMANCE DES ENFANTS D’AGE SCOLAIRE A
MAHAZOARIVO

Mémoire
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition
REPOBLIKAN’I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana

MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE

LISTE DES PRINCIPAUX RESPONSABLES

I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin

II – DIRECTION DE LA FORMATION ET DE LA RECHERCHE


Directeur :
Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Chef du Service Pédagogique et Scientifique :
Docteur RATSIMBAZAFY Marie Rolland
Chef du Service et Expertise :
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Responsable du Secrétariat Permanent de l’Enseignement à Distance :
Docteur RARIVOARILALA Esther

III – DIRECTION DES AFFAIRES ADMINISTRATIVES ET FINANCIERES


Directeur :
Monsieur RASOANAIVO ANDRIANASOLO Simon
Chef du Service Administratif :
Madame RABODOHARY Ranorohelimiadana Eléonore
PROGRAMME DE FORMATION LICENCE EN NUTRITION :
LICENCE EN NUTRTION Crédits
UE1 NUTRITION ET ALIMENTATION HUMAINES 10
Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Initiation à la science de nutrition 1

Module 3 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation 1


Module 4 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition 2
Module 5 : Biochimie de la nutrition 2
Module 6 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition 2
Module 7 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie 2
UE2 MALADIES DE CARENCE ET URGENCES NUTRITIONNELLES EN 4
CAS DE CATASTROPHE
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en développement 2
Module 2 : Prévention et prise en charge des maladies carentielles 1
Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe 1
UE3 ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE TERRAIN 4
Module 1 : Analyse biologique pour le dépistage de carences en micronutriments au 1
niveau d’une population
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments 1
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale 1
Module 4 : Législation des denrées alimentaires 1
UE4 APPROCHE COMMUNAUTAIRE 12
Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel 1
Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition 1
Module 3 : Suivi et évaluation des programmes de nutrition 1
Module 4 : IEC en matière de nutrition 2
Module 5 : Notions de sécurité alimentaire des ménages (SAM) 1
Module 6 : Politiques nationales en matière de nutrition 1
Module 7 : Anthropologie 1
Module 8 : Recherche opérationnelle sur la situation nutritionnelle d’une localité 4
UE 5 ETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES 4
Module 1 : Statistiques sanitaires et démographiques 1
Module 2 : Epidémiologie de la nutrition et statistiques 2
Module 3 : Informatique appliquée 1
UE6 PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE 16
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
LISTE DES ENSEIGNANTS

Professeur RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin


Professeur RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie
Professeur RANDRIANARIMANANA VAHINIARISON Dieudonné
Professeur ANDRIANASOLO Roger
Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe
Professeur RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Professeur RANAIVOHARISOA Lala
Docteur RAKOTONIRINA Simon
Docteur RAKOTONIRINA El-C Julio
Docteur RALAIARISON Raharizelina
Docteur RAVELOSON Hantaniaina
Docteur RASOARIVAO Vololomiarana
Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Docteur RAVOAJA Pauline
Monsieur RAKOTOZANAKA Julien
Madame RAMINO Vololona
RE M E RCI E M E NT S

A notre Président de mémoire :

Monsieur Le professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe

« Nos sincères remerciements »

A nos Juges :
Monsieur Le Professeur ANDRIANASOLO Roger
Madame Le Docteur RAVAOARISOA Lantonirina
Vous nous faites l’honneur d’avoir accepté de siéger parmi les membres du jury.

« Nos sincère et vifs remerciements »

A notre Encadreur de mémoire :

Monsieur Le Docteur RAKOTONIRINA Simon

Qui nous a partagé ses expériences et réservé de son précieux temps pour nous aider à

la réalisation de ce travail.

« Nos plus vifs remerciements »

A tous ceux qui, de loin ou de prés m’ont aidé au cours de l’élaboration de cette
mémoire :

« Nos profonds remerciements »


DE DI CACE S

A Dieu tout puissant,

« Seigneur mon Dieu, le jour où je t’ai invoqué’, Tu m’as exaucé, Tu m’as


rassuré, Tu as fortifié mon âme ». (Psaume 138 : 3)

Je dédie ce travail à ma Chere bien aimée FEMME, je sentis que tu as


vraiment sou faire en me laissant effectuer mon étude au sein de l’INSPC même si tu
étais enceinte ; à mes trois enfants : Fenitra, Sahoby, Peterson ; c’est pour vous que
je me suis remis à étudier ; vous êtes ma seule raison de vivre.

A mon Père et ma Mère qui m’ont soutenu pendant mes études.

A mon grand frère et sa famille ; sans votre aide, j’aurai beaucoup des
difficultés à terminer mes études.

A mes frères et sœurs et toute ma famille.

Aux élèves et enseignants de l’école primaire publique de Mahazoarivo.


SOMMAIRE

INTRODUCTION.................................................................................................................... 1
PREMIERE PARTIE : RAPPELS......................................................................................... 3
I. La Nutrition....................................................................................................................... 3
I.1. Définition ..................................................................................................................... 3
I.2. Les aliments : ............................................................................................................... 3
I.3. Les nutriments :............................................................................................................ 3
II. Les besoins nutritionnels : .............................................................................................. 3
III. Malnutrition :................................................................................................................. 4
III.1. La Malnutritions Protéino-Enérgetique (MPE) :....................................................... 4
III.1.1. Formes cliniques ................................................................................................ 5
III.1.2. Conséquences de la MPE: .................................................................................. 5
III.2. Les carences en micronutriments ............................................................................. 5
III.2.1. Les Troubles Dus à la Carence en Iode (TDCI)................................................. 5
III.2.2. La carence en Fer (anémie nutritionnelle) :........................................................ 6
IV. Mesures et Indices anthropométriques : (14).............................................................. 8
IV.1. Les différents indices et leurs significations ............................................................. 8
IV.1.1. L’indice poids/âge.............................................................................................. 8
IV.1.2. L’indice taille/âge............................................................................................... 8
IV.1.3. L’indice poids/taille ........................................................................................... 8
IV.1.4. Le périmètre brachial ......................................................................................... 8
IV.1.5. L’indice de masse corporelle (IMC ou BMI, Body Mass Indexe)..................... 9
IV.2. Modes d’expression et calcul des indices ................................................................. 9
IV.2.1. Expression en pourcentage de la médiane ......................................................... 9
IV.2.2. Expression en percentiles................................................................................... 9
IV.2.3. Expression en Ecart Type (Z-scores) ............................................................... 10
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE ........................................................................... 11
I. Cadre de l’étude .............................................................................................................. 11
II. L’étude............................................................................................................................ 11
II.1. Période d’étude ......................................................................................................... 12
II.2. Durée de l’étude........................................................................................................ 12
II.3. Population d’étude.................................................................................................... 12
II.4. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon .................................................... 12
II.5. Variables étudiées..................................................................................................... 13
a. Concernant les élèves ........................................................................................... 13
b. Critères de performance des l’élèves.................................................................... 13
c. Concernant les habitudes alimentaires ................................................................. 13
d. Concernant les mensurations et l’observation...................................................... 13
II.6. Modes de collecte des données................................................................................. 14
II.7. Traitement des données ............................................................................................ 14
II.8. Calculs statistiques et tests statistiques utilisés ........................................................ 14
II.9. Considération éthique ............................................................................................... 14
II.10. Limites de l’étude ................................................................................................... 14
III. Les résultats.................................................................................................................. 15
III.1. Caractéristiques de l’échantillon ............................................................................. 15
III.1.1. Le genre............................................................................................................ 15
III.1.2. L’âge des élèves ............................................................................................... 16
III.1.3. La profession des parents d’élèves................................................................... 16
III.1.4. La taille de la fratrie ......................................................................................... 17
III.1.5. Les lieux de résidence des élèves ..................................................................... 17
III.2. Critères de performance des élèves ......................................................................... 17
III.2.1. Le redoublement............................................................................................... 17
III.2.2. L’absentéisme................................................................................................... 18
III.2.3. La moyenne lors du dernier examen ................................................................ 19
III.3. Habitudes alimentaires des élèves........................................................................... 20
III.3.1. Principaux aliments consommés ...................................................................... 20
a. Types d’aliments consommés pendant le petit déjeuner ...................................... 20
b. Types d’aliments consommés pendant le déjeuner .............................................. 21
c. Types d’aliments consommés pendant le dîner.................................................... 22
III.3.2. Consommation de sel iodé ............................................................................... 23
III.3.3. Apport de goûter en classe ............................................................................... 24
III.3.4. Diversification alimentaire ............................................................................... 24
III.4. L’état nutritionnel des élèves .................................................................................. 24
III.4.1. TDCI................................................................................................................. 24
III.4.2. L’anémie........................................................................................................... 25
III.4.3. Résultat des mesures anthropométrique ........................................................... 25
III.5. Corrélation entre la performance scolaire et le statut nutritionnel .......................... 27
III.5.1. Corrélation entre malnutrition chronique et performances scolaires ............... 27
III.5.2. Corrélation entre suspicion d’anémie et performances scolaires ..................... 29
III.6. Corrélation entre habitudes alimentaires et performances scolaires ....................... 32
III.6.1. Corrélation entre consommation de sel iodé et performances scolaires .......... 32
III.6.2. Corrélation entre diversification alimentaire et performances scolaires .......... 33
III.6.3. Corrélation entre apport de goûter et performance scolaire ............................. 34
III.7. Corrélation entre état nutritionnel et habitudes alimentaires .................................. 34
III.8. Répartition de l’état nutritionnel des enfants selon le genre et l’âge ...................... 35
TROISIEME PARTIE : COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS ................................... 37
I. Etat nutritionnel des élèves ............................................................................................ 37
II. Relation entre l’habitude alimentaire des élèves et leur performance..................... 37
III. Relation entre performance scolaire et état nutritionnel des élèves ....................... 38
III.1. La MPE et les performances scolaires .................................................................... 38
III.2. La carence en micronutriments et les performances scolaires ................................ 38
QUATRIEME PARTIE : SUGGESTIONS......................................................................... 40
CONCLUSION....................................................................................................................... 44
BIBLIOGRAPHIES
ANNEXES
LISTES DES SIGLES ET ABREVIATIONS

CDC : Center of Disease Control and Prevention (USA)


CEPE : Certificat d’Etude Primaire Elémentaire.
CISCO : Circonscription Scolaire
CSB : Centre de Santé de Base
EPC : Ecole Privé Catholique
EPP : Ecole Primaire Publique
ET : Ecart Type
IC : Intervalle de Confiance
IEC : Information Education Communication
IMC (IBM) : Indice de Masse Corporelle (Body Mass Indexe)
Km : Kilomètre
MCIS : Enquête à indicateurs multiples (UNICEF)
MENRS : Ministère de l’Education Nationale et de la Recherche Scientifique
MIN AGRI : Ministère de l’Agriculture
MIN SAN PF PS : Ministère de la Santé du Planning Familial et de la Protection Sociale
MPE : Malnutrition Protéino-Energétique
NCHS : National Center for Health Statistcs
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OR : Odds Ratio
PAM : Programme Alimentaire Mondial
RR : Risque Relative
P/A : Indice du Poids par rapport à l’Age
T/A : Indice de la Taille par rapport à l’Age
TDCI : Troubles Dus à la Carence en Iode
UI : Unité Internationale
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
ZAP : Zone d’Administration Pédagogique
LISTES DES FIGURES ET DES TABLEAUX

LISTES DES TABLEAUX


Tableau n°1 : Répartition des élèves selon la profession des parents d’élève .................. 16
Tableau n°2 : Répartition des élèves selon le nombre de fratrie...................................... 17
Tableau n°3 : Répartition des élèves selon la distance entre leurs maisons et l’école...... 17
Tableau n°4 : Répartition des élèves selon leur situation en classe................................. 17
Tableau n°5 : Répartition selon l’absentéisme ................................................................. 18
Tableau n°6 : Répartition des absents selon la cause de l’absence................................... 18
Tableau n°7 : Répartition des maladies causant des absences temporaires ...................... 18
Tableau n°8 : Répartition des enfants qui ont eu la moyenne .......................................... 19
Tableau n°9 : Répartition de la moyenne lors dernier examen......................................... 19
Tableau n°10 : Résultat du test iodé du sel ......................................................................... 23
Tableau n°11 : Répartition des enfants selon l’apportant de goûter en classe.................... 24
Tableau n°12 : Fréquence du goitre selon le genre............................................................. 24
Tableau n°13 : Répartition des enfants suspectés d’être anémiés ...................................... 25
Tableau n°14 : Répartition des enfants déparasités durant les 3 mois dernier .................. 25
Tableau n°15 : Fréquence de la malnutrition chronique selon indice Taille/Age : ............ 26
Tableau n°16 : Fréquence de l’insuffisance pondérale selon l’indice Poids/Age :............. 26
Tableau n°17 : Répartition de l’absentéisme selon la malnutrition chronique .................. 27
Tableau n°18 : Répartition de la moyenne des élèves selon la malnutrition chronique ..... 28
Tableau n°19 : Répartition du redoublement selon la malnutrition chronique................... 28
Tableau n°20 : Répartition de la moyenne élèves selon l’insuffisance pondérale............. 28
Tableau n°21 : Répartition de l’absentéisme selon l’insuffisance pondérale ..................... 29
Tableau n°22 : Répartition du redoublement selon l’insuffisance pondérale ..................... 29
Tableau n°23 : Répartition de l’absentéisme selon la suspicion d’anémie......................... 29
Tableau n°24 : Relation entre la moyenne et la suspicion d’anémie .................................. 30
Tableau n°25 : Répartition du redoublement la suspicion d’anémie .................................. 30
Tableau n°26 : Répartition des enfants déparasités selon la moyenne ............................... 31
Tableau n°27 : Répartition du redoublement selon le déparasitage.................................... 31
Tableau n°28 : Répartition des absents selon le déparasitage ............................................ 32
Tableau n°29 : Répartition de la moyenne selon la consommation de sel iodé : ............... 32
Tableau n°30 : Répartition du redoublement selon la consommation de sel iodé .............. 33
Tableau n°31 : Répartition des absents selon la diversification alimentaire : .................... 33
Tableau n°32 : Répartition de la moyenne selon la diversification alimentaire ................. 33
Tableau n°33 : Répartition de la moyenne selon l’apport de goûter .................................. 34
Tableau n°34 : Répartition de la malnutrition chronique selon la diversification
alimentaire .................................................................................................. 34
Tableau n°35 : Répartition de l’insuffisance pondérale selon la diversification
alimentaire :................................................................................................ 35
Tableau n°36 : Répartition de la malnutrition chronique selon le genre ............................ 35
Tableau n°37 : Répartition de la malnutrition chronique selon l’âge…………………… 36
LISTES DES FIGURES

Figure n° 1 : Répartition des élèves selon le genre ........................................................... 15


Figure n° 2 : Répartition des élèves selon l’âge ................................................................ 16
Figure n° 3 : Répartition des élèves selon le nombre de jour d’absence........................... 18
Figure n° 4 : Types d'aliment énergétique consommé pendant le petit déjeuner .............. 20
Figure n° 5 : Types d'aliment constructeur consommé pendant petit déjeuner................. 20
Figure n° 6 : Types d'aliment protecteur pendant petit déjeuner....................................... 21
Figure n° 7 : Types d'aliment énergétique consommé pendant le déjeuner ...................... 21
Figure n° 8 : Types d'aliment constructeur consommé pendant le déjeuner ..................... 21
Figure n° 9 : Types d'aliment protecteur consommé pendant le déjeuner......................... 22
Figure n° 10 : Types d'aliment énergétique consommé pendant le dîner............................ 22
Figure n° 11 : Types d'aliment constructeur consommé pendant le dîner........................... 22
Figure n° 12 : Types d'aliment protecteur consommé pendant le dîner .............................. 23
Figure n° 13 : Fréquence de la diversification alimentaire.................................................. 24
Figure n° 14 : Fréquence de la malnutrition chronique....................................................... 26
Figure n° 15 : Fréquence de l’insuffisance pondérale ......................................................... 27
INTRODUCTION

Un proverbe Malgache dit : « Le meilleur des héritages, c’est l’éducation ». Une


bonne éducation est la plus belle chose que les parents puissent offrir à leur enfant. Mais
parmi les 600 millions enfants pauvres dans le monde : 100 millions ne fréquentent même pas
l’école primaire (1). Lorsqu’une famille a faim, la seule chose qui compte, c’est de trouver de
quoi se nourrir. Chez les pauvres, cela constituera une occupation à part entière pour les
jeunes enfants.
Concernant la zone Afrique Subsaharienne ; les données sur l’évolution du taux de
scolarisation de 1990 à 2001 montrent encore l’ampleur de ce problème. Prenons un exemple,
pour la Mozambique : ce taux a diminué de 55,3% à 40,3% de 1990 à 2001(2).
A Madagascar, le taux de scolarisation a subi une forte augmentation de l’année
scolaire 2002 – 2003 (82%) à l’année scolaire 2003 – 2004 (97%) (3). Ceci est en faveur de
l’adoption du système EPT (Education Pour Tous) par le MENRS. L’Etat a distribué
gratuitement des kits scolaires pour les enfants de l’école primaire. Le nombre d’inscriptions a
augmenté. De même, le taux d’achèvement subissait une légère hausse de 39.5% à 47% ;
tandis que le taux de redoublement augmentait de 29% à 30%, (3).
Concernant la situation dans la province de Fianarantsoa et dans le District de
Fandriana, l’évolution des résultats des examens de CEPE de 2003 à 2005 montre un
problème à ne pas ignorer. Pour la province de Fianarantsoa, le taux de réussite a chuté de
64,4% à 40,4% de 2004 à 2005 ; de même pour la CISCO de Fandriana, il a chuté de 73,3% à
45,0% les mêmes années (4).
On se pose la question : pourquoi ce recul ? L’Etat a effectué des dépenses énormes
en dotant les élèves des kits scolaires (cartable, trousse, stylo, …). L’éducation étant
nécessaire pour briser le cercle de la pauvreté, le développement du pays sera freiné s’il n’y
pas de solution ou des recherches approfondies sur les raisons de ce recul.
Sur le plan nutritionnel (2) : 852 millions d’êtres humains dans différentes régions du
monde souffrent de dénutrition et ne peuvent pas mener une vie pleinement productive. De
même, 135.5 millions d’enfants d’âge préscolaire souffrent d’insuffisance pondérale et 32 %
souffrent de retard de croissance. Ces enfants malnutris n’atteindront jamais leur potentiel
génétique, risquent de ne jamais atteindre leurs pleines capacités mentales et souffriront plus
fréquemment de maladies chroniques. Quant aux carences en micronutriments, 60 millions

1
souffrent de désordres imputables à une carence en Iode, 85 millions sont atteints d’une
carence en vitamine A et 210 millions souffrent d’une anémie ferriprive (5).
A Madagascar, les carences nutritionnelles demeurent un problème à la fois de santé
publique et socio-économique. Entre les années 1990 et 2000, la prévalence de la malnutrition
chronique des jeunes enfants restait stationnaire à un niveau très élevé avoisinant 50% (6). La
malnutrition n’épargne aucune province de l’île et touche aussi bien le milieu urbain que
rural, ce dernier étant le plus touché. La malnutrition chronique varie selon la région, pour
Fianarantsoa, elle touche 54% de la population selon le MICS 2000 et 50% en milieu rural
contre 45% en urbain ; deux tiers des enfants d’âge scolaire 6-14 ans soufrent d’une anémie
nutritionnelle, à Madagascar (6).
Dans cette étude nous allons déterminer les principaux facteurs alimentaires et
nutritionnels qui influencent la capacité d’apprentissage des enfants en âge scolaire dans la
Commune Rurale de Mahazoarivo Fandriana. Pour ce faire, nous déterminerons et
apprécierons l’état nutritionnel, les habitudes alimentaires des élèves et les critères reflétant
leur performance scolaire.
Pour faciliter la compréhension du déroulement de notre étude, nous allons suivre le plan
suivant :

• Premièrement, nous procéderons à des rappels concernant la nutrition, les besoins


alimentaires, la malnutrition et les mesures anthropométriques
• Deuxièmement, nous présenterons notre étude et nos résultats
• En troisième lieu, nous effectuerons des commentaires et des discussions.
• A la fin, nous suggérerons des solutions adéquates aux problèmes rencontrés suivant
les résultats.

2
PREMIERE PARTIE :
R AP P ELS
I. La Nutrition

I.1. Définition

Selon le dictionnaire Larousse, la nutrition se définit comme étant « l’ensemble des


fonctions organiques de transformation et d’utilisation des aliments pour la croissance et
l’activité d’un être vivant, animal ou végétal. ».
Selon l’OMS ; la nutrition est un mécanisme selon lequel les organismes vivants
utilisent la nourriture pour le maintien de la vie, pour la croissance, pour un fonctionnement
normal des organes et pour la production d’énergie (7)
En santé publique, la nutrition est une branche consacrée aux rapports entre le régime
alimentaire, la santé et les maladies ainsi qu’à l’amélioration de la santé surtout au sein de la
communauté. Elle englobe ainsi, l’épidémiologie, l’écologie, c’est à dire : les causes, les
incidences saisonnières, les divers facteurs de l’environnement en plus des caractères propres
de l’individu (8).
La nutrition humaine est aussi la science des nutriments et de leur utilisation par
l’organisme humain pour assurer le maintien de la vie.

I.2. Les aliments :

Ce sont toutes substances qui introduites dans l’organisme, fournissent les éléments
nutritifs (nutriments) nécessaires à la vie. (17)

I.3. Les nutriments :

Les nutriments sont les constituants élémentaires des aliments provenant de leur
simplification par la digestion. Ils sont absorbés et assimilés par les cellules. On distingue :
- Les macronutriments : protéines, lipides, glucides et certains minéraux dont l’apport
est indispensable en quantité importante.
- Les micronutriments : les minéraux et vitamines dont l’apport se situe dans la gamme
de microgrammes ou milligrammes. (12, 10)

II. Les besoins nutritionnels :

La ration alimentaire est la quantité journalière moyenne qu’un individu doit


consommer pour couvrir ses besoins nutritionnels. Pour une alimentation équilibrée, l’apport

3
énergétique doit être apporté par les glucides, les lipides et les protides à des proportions
variables (8).
Les aliments apportent à l’organisme tout ce dont il a besoin :
• Besoins en énergie pour vivre, pour maintenir la température à 37°C, pour bouger et
travailler ;
• Besoins plastiques ou de construction pour le développement du corps pendant la
croissance, pour l’entretien à l’âge adulte et pour la construction en cas de maladie ;
• Besoins en vitamines et sels minéraux pour la protection et la régulation du
fonctionnement de l’organisme. (9)
Les besoins nutritionnels d’un individu dépendent de plusieurs facteurs : âge, genre,
l’activité physique, le milieu et l’état physiologique. Pour une alimentation équilibrée,
l’apport énergétique doit être apporté par les glucides, les lipides et les protides à des
proportions variables. Ainsi, les aliments ont été répartis en trois groupes :
 Le Groupe I : les aliments énergétiques (glucides et lipides) qui ont leur source dans
les aliments de base (céréales et féculents) et les huiles ;
 Le Groupe II : les aliments constructeurs (protéines) qui ont leurs sources dans les
protéines animales et végétales ainsi que dans le lait et ses dérivés ;
 Le Groupes III : les aliments protecteurs (vitamines et sels minéraux) qui ont leurs
sources dans les légumes et fruits ;
Remarque : L’eau : elle constitue 70% à 75% de la masse du corps, elle véhicule les
substances nutritives et évacue les déchets de notre organisme. (7)

III. Malnutrition :

Malnutrition signifie litteralement « mauvaise nutrition ».Elle se traduit par un état


clinique dans lequel l’être humain souffre de carences nutritionnelles (dénutrition) ou d’un
excèdent de certains nutriments (surnutrition). (2, 7, 12)

III.1. La Malnutrition Protéino-Enérgetique (MPE) :

C’est l’insuffisance de l’apport énergétique ou de l’apport protéique eu égard au


métabolisme de l’organisme et provoquée par un apport insuffisant en protéines, un apport en
protéine alimentaires de mauvaise qualité, une intensification du métabolisme due à la
maladie ou une aggravation des pertes de nutriments.

4
III.1.1. Formes cliniques

Les formes cliniques les plus sévères de dénutrition sont le « marasme » et le


« kwashiorkor ». Les nourrissons et les jeunes enfants sont les plus touchés par la MPE, du
fait de leurs besoins élevés en énergie et de leur fragilité.
A par les deux formes graves, la MPE se présente sous Trois formes :
- un retard de croissance : taille insuffisante en fonction de l’âge ;
- un maigreur : poids insuffisant en fonction de la taille ;
- une insuffisance pondérale : poids insuffisant en fonction de l’âge.

III.1.2. Conséquences de la MPE:

Les MPE se développent généralement dans un environnement socio-économique


spécifique marqué par la pauvreté et l’absence de stimulation parentale, ce qui freine
également l’acquisition des connaissances. En résumé les principales conséquences de la
MPE sont :
 Développement ralenti du cerveau
 Diminution de la résistance à la maladie
 Diminution de la force physique
 Diminution de la performance scolaire
 Mortalité

III.2. Les carences en micronutriments

III.2.1. Les Troubles Dus à la Carence en Iode (TDCI)

L’Iode est une substance minérale qui se trouve dans le sel, dans l’eau et surtout dans
la mer et dans les aliments consommés. La quantité d’iode existant dans le sol et dans l’eau,
dans une région donnée, dépend des quantités d’iode dissoutes dans l’atmosphère, par la pluie
et déposée dans le sol
L’Iode aide le corps humain à fabriquer l’ « hormone thyroïdienne », qui est
essentielle au développement global et harmonieux de l’être humain et celui du cerveau, du
système nerveux, ainsi que pour le maintien de la température du corps et de l’énergie (7).
Certains aliments comme le chou, le manioc, le cresson, l’aubergine,… contiennent
des substances goitrigènes et favorisent l’apparition du goitre.

5
Les TDCI représentent l’ensemble des maladies dont le goitre est la manifestation la
plus observée. À l’extrême, il y a aussi le crétinisme (nanisme et déficience mentale) (7). Par
ailleurs, des maladies affectent le fœtus pendant les premier mois de la grossesse ou vers la
fin : avortement, enfant à faible poids à la naissance, accouchement prématuré, enfant sourds
et sourds muets. Quant aux enfants qui souffrent d’un déficit en iode, ils pourraient être
ultérieurement confrontés à des difficultés d’apprentissage. Si malgré tout ils vont à l’école,
ils risquent un début de scolarisation tardif, une capacité d’apprentissage limitée et une sortie
prématurée du circuit scolaire (5)
Les principales stratégies de luttes contre les TDCI sont :

• Diversification alimentaire ;
• Désintoxication des aliments goitrigènes (écorçage, rouissage, lavage,
séchage,…) ;
• Consommation du sel iodé qui doit être conditionné dans un récipient plastique
avec couvercle.

III.2.2. La carence en fer (anémie nutritionnelle/ferriprive) :

Elle se traduit par une diminution du taux d’hémoglobine dans le sang et peut se
manifester par une pâleur des conjonctives et les paumes des mains. Sous sa forme la plus
grave, l’anémie est tenue partiellement pour responsable de la moitié de la mortalité
maternelle.
La déficience en fer pose des problème à tous les âges ; elle est considérée être la
carence nutritionnelle la plus commune dans les pays en développement. Les femmes
enceintes et les enfants en bas âge ou d’âge scolaire sont les plus exposés à ses effets les plus
pernicieux : retards mentaux et décès (7).
Pour la prévention de la carence en fer, en dehors des médicaments, il faut consommer
des aliments riches en fer : les feuilles vert foncé, viandes, abats (foie), poissons, légumes
secs, … (12)

III.2.3. La carence en vitamine A


L’avitaminose A est particulièrement dangereuse jusqu’à l’âge de 5 ans, car pendant
cette période elle peut provoquer une cécité permanente. Pendant toute la vie d’un individu, la
vitamine A joue un rôle dans la fonction immunitaire et, chez les enfants, l’avitaminose A a
été liée à l’anémie et aux retards de croissance (7, 11)

6
La carence en vitamine A se manifeste par :
 Une cécité crépusculaire, puis par une sécheresse de la conjonctive qui peut se
terminer par une fonte de l’œil entraînant une cécité totale.
 Une augmentation de la mortalité chez les enfants ;
 Une résistance aux maladies ;
 Un retard de croissance…
Pour la prévention de la carence en vitamine A :
- donner tous les 6 mois chez les enfants de 6 à 11 mois une capsule de 100.000
UI et chez les enfants de 1 à 5 ans et les mères nouvellement accouchées, une
capsule de 200.000 UI.
- Promouvoir :
- l’allaitement maternel ;
- la consommation d’aliments riches en vitamine A (feuilles vertes foncées,
fruits et légumes à pulpe jaune orange, foies, œufs,…)
- la promotion des cultures vivrières et de jardins potagers familiaux et
scolaire.

7
IV. Mesures et Indices anthropométriques : (14)

L’anthropométrie est la mesure du corps humain. La mesure des paramètres corporels,


tels le poids, la taille, le périmètre brachial, permet d’évaluer l’état nutritionnel d’une
personne.

• Le poids : C’est la masse d’un individu, appréciée à l’aide d’une balance ;


• La taille : la stature ou la longueur, mesurée à l’aide d’une toise ; en position couchée
pour les enfants moins de 2 ans, debout pour les enfants de 2 ans et plus.
• Le périmètre brachial : se mesure au bras gauche, à mi-hauteur entre l’épaule et le
coude. On utilise un mètre ruban spécial, que l’on place autour du bras.

IV.1. Les différents indices et leurs significations

A l’exception du périmètre brachial, les différents paramètres ne renseignent pas, à


eux seul, sur l’état nutritionnel. Il faut les mettre en relation entre eux sous forme d’indice.

IV.1.1. L’indice poids/âge

Exprime le poids d’un enfant en fonction de son âge. Cet indice est un bon moyen de
suivre l’évolution nutritionnelle d’un enfant d’un moment à un autre.

IV.1.2. L’indice taille/âge

Il exprime la taille d’un individu en fonction de son âge. Il met en évidence un retard
de croissance à un âge donné, mais ne permet pas de différencier deux personnes de taille
égale et de même âge, dont l’un serait très maigres (marasmique) et l’autre très gros (obèse).
L’indice taille/âge reflète plus l’histoire nutritionnelle passée que l’état nutritionnel actuel ; il
est ainsi utilisé pour la mise en évidence d’une malnutrition chronique.

IV.1.3. L’indice poids/taille

Cet indice exprime le poids d’un individu en fonction de sa stature. On l’utilise pour
mettre en évidence la malnutrition aigue (marasme), c'est-à-dire l’état nutritionnel actuel de
l’individu.

IV.1.4. Le périmètre brachial

C’est une mesure moins fiable pour évaluer l’état nutritionnel d’une population. Il est
utilisé principalement en dépistage des enfants à haut risque de moralité vu sa rapidité
d’exécution.

8
IV.1.5. L’indice de masse corporelle (IMC ou BMI, Body Mass Indexe)

Il est utilisé comme indicateur de la malnutrition des adultes. Il suppose de mesurer la


maigreur, par la mesure du poids et de la taille en utilisant la formule suivante :

IMC = Poids / Taille ²


IV.2. Modes d’expression et calcul des indices

L’expression des indices et leurs calculs font appel à des valeurs de référence que l’on
trouve dans des tables de référence (l’abaque), ou que l’on calcule à l’aide de logiciels
informatiques. Les indicateurs sont comparés avec ceux qui sont fournis par une population
internationale de référence. On recommande d’utiliser à cet effet les données recueillies par le
National Center for Health Statistics des Etats-Unis (13, 18)

IV.2.1. Expression en pourcentage de la médiane

Ce mode d’expression nécessite de connaître le poids médian des individus de la


population de référence, une population considérée comme ayant un état nutritionnel normal.
Exemple :
Indice poids/taille= poids observé / poids médian * 100

IV.2.2. Expression en percentiles

Dans la population de référence, pour une taille donnée, le poids de chaque individu se
distribue selon une courbe normale. Le 50ème percentile correspond au poids qui divise la
distribution des poids en deux parties égales ; il correspond au poids médian. Dans
l’échantillon, on peut exprimer le poids d’un individu en fonction de la place qu’il occuperait
dans la population de référence.

9
IV.2.3. Expression en Ecart Type (Z-scores)

L’expression en écart réduit utilise l’écart type de la distribution de la population de


référence pour une taille donnée comme unité de mesure. Les tables de références nous
donnent la valeur du poids et de l’écart type correspondant, ce qui nous permet de calculer
pour chaque individu de l’échantillon la valeur de son indice exprimé en écart réduit.
Dans la pratique, la valeur de poids correspondant au poids médian -2 ET, -3 ET, -4
ET est indiquée sur les tables de référence et permet de classer l’individu dans un intervalle
d’écart type.

10
DEUXIEME PARTIE :
NOTRE ETUDE
I. Cadre de l’étude

Le lieu de notre étude est la Commune Rurale de Mahazoarivo dans le District de


Fandriana, Région Amoron’i Mania. Elle est située à 24km du chef lieu du District vers le
Sud entre les Communes de Fiadanana et d’Alakamisy Ambohimahazo. C’est une Commune
rurale avec une population paysanne à 95%. Elle possède un CSB II et un CSB I. La
commune est constituée par 21 quartiers qui se divisent en deux Zone d’Administration
Pédagogique. La ZAP I possède 7 EPP tendisque la ZAP II se charge de 5 EPP.
L’EPP qui a rempli les critères de choix de notre étude est l’EPP d’Ambavahady de la
ZAP I, située dans le quartier de Mahazoarivo de la dite Commune. En voici les
renseignements concernant cet établissement primaire public :

• Nombre d’enseignants : 11, dont 1e directeur, 8 enseignants fonctionnaires, 2


suppléants
• Effectif total (préscolaire exclu) : 454 dont 242 garçons et 212 filles
• Taux de redoublement : 41,2%
• Ratio élèves/maître : 41 élèves pour 1 enseignant
• Infrastructures :
- 8 salles de classe
- 1 salle de bureau
- 2 latrines
- 1 borne fontaine
- Surface d’implantation : 8 ares
• Distance école – chef lieu Commune : 1km

II. L’étude

C’est une étude descriptive rétrospective – transversale car elle s’intéresse aux
descriptions de l’habitude alimentaire, de l’état nutritionnel et des performances des enfants
scolarisés dans L’EPP d’Ambavahady à Mahazoarivo pendant l’année scolaire en cours (2006
– 2007). Ces descriptions ne s’appliquaient qu’au mois d’Avril 2007.

11
II.1. Période d’étude

La période de notre étude est l’année scolaire 2006 – 2007

II.2. Durée de l’étude

Notre étude a duré 7 mois (Février à Septembre 2007)

II.3. Population d’étude

La population d’étude est constituée par les enfants scolarisés et inscrits dans le
registre de l’EPP d’Ambavahady de la Zone d’Administration Pédagogique I, de la Commune
rurale de Mahazoarivo.
 Critères d’inclusion :
Enfants inscrits dans le registre de l’EPP d’Ambavahady de la ZAP de Mahazoarivo
dont l’âge est compris entre 6 et 14 ans révolu et l’enfant est présent au moment de l’enquête.
 Critères d’exclusion :
- Enfants moins de 6 ans
- Enfants plus de 14 ans
- Enfants absents

II.4. Mode d’échantillonnage et taille de l’échantillon

Nous avons effectué des choix raisonnés pour l’établissement et le nombre


d’échantillon d’élèves.
- Pour le choix de l’EPP : nous avons pris 1 EPP ayant le plus grand nombre d’effectif
et d’instituteurs.
- Pour le choix des enfants : nous avons pris 40% de l’effectif total de l’établissement
choisi, puis nous avons divisé ce chiffre par 5 représentant les 5 niveaux des élèves
étudiés (11ème, 10ème, 9ème, 8ème et 7ème) puis tirer au hasard le nom de chaque élève à
l’aide du registre de classe. Comme l’effectif de l’EPP de Mahazoarivo est de 454
élèves, 185 élèves (40%) représenteront notre échantillon.

12
II.5. Variables étudiées

a. Concernant les élèves

- Age (années): 6 à 8 ; 9 à 10 ; 11 à 12 ; 13 à 14
- Genre : masculin ou féminin
- Profession des parents
- Niveau (11ème, 10ème, 9ème, 8ème, 7ème)
- Distance domicile école : 0 à 2 km, 3 à 5km, 6km et +
- Nombre de fratrie

b. Critères de performance de l’élève

- Redoublant ou passant
- Nombre de fois où l’enfant a redoublé
- Absence durant dernier bimestre : OUI ou NON
- Nombre de jours d’absence : 1 à 3j ; 4 à 6j ; 7 à 9j ; 10j et +
- Raisons de l’absence : maladie ; travail domestique, autres à préciser
- Différentes maladies (causes d’absence) : IRA ; Paludisme ; Diarrhée et
gastro-entérite ; Carie dentaire ; Traumatisme ; autres.
- Moyenne de notes lors du dernier examen : 0 à 5 ; 6 à 10 ; 11 à 15 ; 16 et +

c. Concernant les habitudes alimentaires

- Types d’alimentations de la veille : Petit déjeuner ; déjeuner ; dîner.


- Diversification alimentaire : OUI ou NON
- Apport de goûter à l’école : OUI ou NON
- Résultat du test iodé du sel : POSITIF ou NEGATIF

d. Concernant les mensurations et l’observation

- Poids
- Observation couleur des conjonctives et paumes des mains : normale ;
pâleur modéré ; pâleur sévère.
- Déparasitage pendant derniers trois mois : OUI ou NON
- Existance d’un goitre : OUI ou NON
- Etat nutritionnel : Normal, Malnutrition modérée, Malnutrition sévère.

13
II.6. Modes de collecte des données

Pour la collecte des données nous avons élaboré des questionnaires d’enquête.

II.7. Traitement des données

Les données recueillies ont été traitées en informatique : les textes par Microsoft
Word, les graphes par Excel et les modes de calcul et analyse statistiques par Epi Info.

II.8. Calculs statistiques et tests statistiques utilisés

Pour les résultats des analyses et calculs statistiques obtenus, nous avons utilisé la
moyenne, la médiane, l’écart type, la mesure de l’étendu et pour les tests statistiques nous
utiliserons l’Odds Rartio, le Risque Relative, l’intervalle de Confiance à 95% , la probabilité
et le test Chi².

II.9. Considération éthique

Pour le respect de l’éthique, nous avons eu le consentement et l’approbation du Chef


ZAP et des responsables de l’école en respectant les droits de l’enfant et la confidentialité de
ses réponses.

II.10. Limites de l’étude

Les résultats s’appliquent seulement aux écoles primaires publiques de la CISCO de


Fandriana dans les Ecoles Primaires Publiques de la Commune Rurale de Mahazoarivo.
L’étude nécessite deux tranches d’étude : pendant la période de soudure et de moisson
car la saison peut influencer les résultats.

14
III. Les résultats

III.1. Caractéristiques de l’échantillon

La taille de notre échantillon est de 185 élèves représentés par 37 enfants de chaque
nivau de 11ème à 7ème.

III.1.1. Le genre

44;8%

55,20%

Feminin Masculin

Figure n° 1 : Répartition des enfants selon le genre

Le schéma ci dessus nous précise que le sex-ratio est environ 55 garçons pour 45 filles
et qu’il y a prédominance du genre masculin.

15
III.1.2. L’âge des élèves

30,00% 27,57%
27,03%
25,95%
25,00%

19,46%
20,00%
Pourcentage

15,00%

10,00%

5,00%

0,00%
6à8 9 à 10 11 à 12 13 à 14
Tranches d'âge des élèves

Figure n° 2 : Répartition des enfants selon l’âge

L’âge médian des élèves est 10 ans, le mode 10ans. La valeur minimale est 6 ans et
maximale 14 ans tandis que la moyenne est 10,2 ans.

III.1.3. La profession des parents d’élèves

Tableau n°1 : Répartition des élèves selon la profession des parents d’élève
Profession des parents Effectifs Fréquence (%)
Agriculteurs- éleveurs 152 82,16
Maçons 15 8,10
Fonctionnaires 6 3,24
Autres 12 6,48
Total 185 100

D’après ce tableau nous constatons que les 4/5ème des parents d’élèves sont des
paysans.

16
III.1.4. La taille de la fratrie

Tableau n°2 : Répartition des élèves selon le nombre de fratrie


Nombre de fratrie Effectif Fréquence

0à5 95 51,40%

6 à 10 82 44,30%

11 et plus 8 4,30%

Total 185 100,00%

Le nombre moyen d’enfants par ménage est de 5,8.

III.1.5. Les lieux de résidence des élèves

Tableau n°3 : Répartition des élèves selon la distance entre leur maison et l’école
Distance école maison Effectif Fréquence

0 à 2 Km 141 76,2%

3 à 5 Km 43 23,2%

+ de 6 Km 1 0,5%

Total 185 100,0%

Ce tableau met en relief que 23,2% des enfants parcourent une distance plus de 3km
pour se rendre à l’école.

III.2. Critères de performance des élèves

Nous avons évalué la performance des élèves par les trois indicateurs suivants : le
redoublement, l’absentéisme et la moyenne lors du dernier examen.

III.2.1. Le redoublement

Le taux de redoublement représente les enfants qui n’ont pas réussi l’examen de
passage au niveau supérieur.
Tableau n°4 : Répartition des élèves selon leur situation en classe
Situation en classe Effectifs Fréquence

Passants 98 53,00%

Redoublants 87 47,00%

Total 185 100,00%

Ici, nous remarquons que presque la moitié des élèves sont en situation de
redoublement (47,0%).

17
III.2.2. L’absentéisme

Les absences des élèves ont été contrôlées dans le registre de classe.
Tableau n°5 : Répartition selon l’absentéisme
Absence Effectifs Fréquence

OUI 145 78,40%

NON 40 21,60%

Total 185 100,00%

Pendant le dernier bimestre, plus de deux tiers des enfants ont eu au moins une journée
d’absence.

70,00%

60,00% 57,20%

50,00%

40,00%

30,00%
22,10%
20,00% 15,20%

10,00% 4,80%
0,70%
0,00%
1 jour 2à4 5à7 8 à 10 11 et plus
Nom bre s de jour d'abs e nce

Figure n° 3 : Répartition des nombres de jour d’absence


Ce diagramme nous montre que plus de la moitié des absents s’absentent plus de trois
jours et que la moyenne du nombre de jours d’absence est 3 jours.
Tableau n°6 : Répartition des absents selon la cause de l’absence

Motifs d’absence Effectifs Fréquence

MALADIE 113 77,90%

TRAVAIL DOMESTIQUE 24 16,60%

TRAVAIL POUR L'ARGENT 3 2,10%

Pas de réponse 5 3,40%

Total 145 100,00%


La maladie constitue la principale cause d’absence avec un taux de 77,9%
Tableau n°7 : Répartition des maladies causant des absences temporaires

18
Maladie cause d’absence Effectifs Fréquence

DIARRHEE 36 31,60%

IRA 19 16,70%

PALUDISME 20 17,50%

CARIE DENTAIRE 15 13,20%

TRAUMATISME 6 5,30%

AUTRES 18 15,80%

Total 114 100,00%

Parmi les absents malades, la diarrhée est le principal motif, pour raison médicale
(31,6%).

III.2.3. La moyenne lors du dernier examen

Nous avons relevé la moyenne des élèves dans leurs bulletins de note.
Tableau n°8 : Répartition des enfants qui ont eu la moyenne
Moyenne Effectifs Fréquence

Supérieure à 10 91 49,20%

Inférieure à 10 94 50,80%

Total 185 100,00%

Plus de la moitié des enfants n’ont pas eu la moyenne (50,8%).


Tableau n°9 : Répartition de la moyenne lors dernier examen

Moyenne lors dernier examen Effectifs Fréquence

0à5 16 8,60%

6 à 10 94 50,80%

11 à 15 73 39,50%

16 et + 2 1,10%

Total 185 100,00%

La médiane de la moyenne des élèves est 9,7 et le mode =10, le minimum à 3,7 et le
maximum 16,9.

19
III.3. Habitudes alimentaires des élèves

Pour apprécier l’habitude alimentaire des enfants nous avons effectué un rappel de 24
heures qui consiste à interroger l’enfant sur ses repas de la veille. Nous avons demandé aux
enseignants de faire apporter aux élèves un échantillon de sel qu’ils consomment à la maison
pour évaluer la consommation de sel iodé.

III.3.1. Principaux aliments consommés

a. Types d’aliments consommés pendant le petit déjeuner

160 78,90%
140
120
100
Effectif

80
60
40
4,90% 5,9% 7,6%
20 2,2% 0,5
0
s
z

ro
c

e
Ri

nt
io

uc

Ta
M

ula
an

do
M

éc
te

+f
ta

ale
Pa


Figure n° 4 : Types d'aliment énergétique consommé pendant le petit déjeuner

120 58,4%

100

80
Effectif

60
18,9%
40
11,9%
20 3,20% 4,90%
2,2%
0
on

n
de

de

es

s*

cu
t re
hi

us
i ss
an

au
ac

ine

Au
Vi

po
ar

m
gu

Figure n° 5 : Types d'aliment constructeur consommé pendant petit déjeuner

20
100 49,20%
90 44,3%
80
70
60 *champignon,

Effectif
50 **carotte, chouchoute,
40
pomme de terre, courgette, …
30
20 5,4%
10 1,1%
0
Légumes verts autres Autres* aucun
légumes**

Figure n° 6 : Types d'aliment protecteur pendant petit déjeuner

b. Types d’aliments consommés pendant le déjeuner


120 60,50%
100
80
Effectif

60
40 16,20%
11,40%
8,10%
20 1,10% 2,70%
0
e
s

nt
c

ro
riz

io

uc

la
ta
m

an

do

cu
m


te

e+
ta

al
pa


Figure n° 7 : Types d'aliment énergétique consommé pendant le déjeuner

140
64,60%
120
100
Effectif

80
60
40 14,00%
6,20% 9,00%
20 2,20% 0,60% 3,40%
0
s
n
de

de

n
uf

s
se
so

cu
tre
oe
hi

an

eu
is

au
au
ac

vi

po

in
ar

m
gu

Figure n° 8 : Types d'aliment constructeur consommé pendant le déjeuner

21
100 49,20%
90
80
36,30%
70
60

Effectif
50
40
30
20 7,30%
5,00%
10 2,20%
0
légumes fruits autres autres aucun
verts légumes

Figure n° 9 : Types d'aliment protecteur consommé pendant le déjeuner

c. Types d’aliments consommés pendant le dîner


180 87,00%
160
140
120
Effectif

100
80
60
40
8,10%
20 1,60% 2,20% 1,10%
0
e

t
s

ro

an
riz

uc
ai

ta
m

l
do

cu

te

e+
ta

al
pa


Figure n° 10 : Types d'aliment énergétique consommé pendant le dîner


90
41,60%
80
70
60 29,70%
Effectif

50
40
30 11,90%
20 8,10%
5,40%
10 2,70%
0
s
de

n
de

n
s
se
so

cu
tre
hi

an

eu
is

au
ac

au
po
Vi

in
ar

m
gu

Figure n° 11 : Types d'aliment constructeur consommé pendant le dîner

22
Prés de la moitié des enfants mangent de aliments protecteurs au dîner, le poisson est
le plus consommé.
100
47,30%
90
80 39,70%
70
60
Effectif
50
40
30
20 7,10%
4,30%
10 1,60%
0
légumes f ruits autres autres aucun
verts légumes

Figure n° 12 : Types d'aliment protecteur consommé pendant le dîner

D’après les 9 figures si dessus nous constatons que tous les enfants consomment des
aliments énergétiques au cours des trois repas de la journée. Le riz est le principal aliment
consommé atteignant une fréquence de 87% le soir (Figure n°11). La consommation des
aliments constructeurs et protecteurs est très faible car plus de la moitié des enfants n’en
consomment ou seulement un groupe durant la journée. Les légumes verts constituent les
principaux aliments protecteurs consommés (feuilles de patate douce, feuilles de manioc,
choux de chine, feuilles de taro,…) ; la consommation d’autres légumes (carotte, courgette,
chouchoute, …) n’atteint que 7,1% le soir et la consommation de fruits à 7,3% le midi. Le
poisson est le plus consommé pour ceux qui mangent des aliments protecteurs avec une
fréquence de 29,7% pendant le dîner.

III.3.2. Consommation de sel iodé

Tableau n°10 : Résultat du test iodé du sel


Résultat du testing kit Effectif Fréquence

Négatif 145 78,40%

Positif 40 21,60%

Total 185 100,00%

Plus de 4/5ème des enfants ne consomment pas de sel iodé.

23
III.3.3. Apport de goûter en classe

Tableau n°11 : Répartition des enfants selon l’apportant de goûter en classe


Apport de Goûter Effectif Fréquence

OUI 48 25,90%

NON 137 74,10%

Total 185 100,00%

Seulement les quarts des enfants apportent de goûter en classe.

III.3.4. Diversification alimentaire

Nous avons jugé que l’alimentation de l’enfant est diversifiée si les trois groupes
d’aliments sont présents dans les trois repas de la journée, si non l’alimentation est non
diversifiée.

NON
41%

OUI
59%

Figure n° 13 : Fréquence de la diversification alimentaire


Plus de la moitié des enfants ont eu une alimentation diversifiée.

III.4. L’état nutritionnel des élèves

III.4.1. TDCI

Tableau n°12 : Fréquence du goitre selon le genre


STADE DU GOITRE
TOTAL
GENRES Stade 00 Stade 02
effectif % effectif % effectif
Masculin 102 100 00 00 102 100
Féminin 82 98,7 01 0.50 83 100

Dans ce tableau de fréquence du goitre selon le genre nous avons vu une petite fille
goitreuse au stade 02 et ceci donne un taux de goitre de 0,5%.

24
III.4.2. L’anémie

Pour évaluer l’existence d’une suspicion d’anémie, nous avons observé la couleur des
conjonctives oculaires et la couleur des paumes des mains car nous n’avons pas de moyen
pour mesurer le taux de l’hémoglobine du sang. Mais nous avons interrogé les enfants si ils
avaient reçu un traitement antiparasitaire pendant les trois derniers mois.
Tableau n°13 : Répartition des enfants suspectés d’être anémiés
Résultat observation Effectif Fréquence

Normale 152 82,20%

Pâleur modérée 33 17,80%

Total 185 100,00%

Seulement 17,8% des élèves sont suspectés d’être anémiés, ayant une pâleur modérée
de la conjonctive et des paumes des mains.
Tableau n°14 : Répartition des enfants déparasités durant les 3 mois dernier
Déparasitage Effectif Fréquence
OUI 21 11,40%
NON 163 88,60%
Total 184 100,00%

Seulement 1 enfant sur 5 avait eu un traitement antiparasitaire durant les 3 derniers


mois.

III.4.3. Résultats des mesures anthropométrique

• Mesure du poids : le poids médian est égal à la mode, 26kg, limite inférieur 16kg et
supérieur 46kg avec un Ecart type de 5,5, une moyenne de 25,9kg et une variance de
30,8. La prise du poids s’effectuait avec une balance pèse personne.
• Mesure de la taille : la taille moyenne des élèves est de 121,3cm ; la variance
139,8cm ; l’écart type 11,8 avec un minimum de 94 cm et un maximum à 150 ; une
médiane de 120cm et un mode de 112cm. Les tailles ont étaient mesurées au debout
avec une toise.
• La valeur de référence utilisée pour mesurer les indicateurs de l’état nutritionnel, nous
avons utilisé celle du CDC/OMS 1978, les calculs et les analyses des résultats sont
effectués par le logiciel Epi Info dans la rubrique Epi Nut (calcul automatique)

25
Tableau n°15 : Fréquence de la malnutrition chronique selon indice Taille/Age :
Indice T/A par rapport à la médiane de
référence Effectif Fréquence

Supérieur à -2 ET 33 17,80%

Entre -3ET et -2ET 76 41,10%

Inferieur à -3 ET 76 41,10%

Total 185 100,00%


ET=Ecart Type T/A=Taille par rapport à l’âge
La fréquence de la forme modérée et sévère du retard de croissance est identique 41,1%,
donc les deux formes associées donneraient une fréquence plus de 80%.

160 82,2%

140
120
100
Effectif

80
60
40 17,8%

20
0
Normal Retard de croissance
Etat nutritionne l

Figure n° 14 : Fréquence de la malnutrition chronique


Plus de 4 enfants sur 5 soufrent d’un retard de croissance.

Tableau n°16 : Fréquence de l’insuffisance pondérale selon l’indice Poids/Age :


Indice P/A par rapport à la médiane
de réference Fréquence Pourcent

P/A Sup. à– 2ET 140 75,70%

--3ET<P/A<-2ET 37 20,00%

P/A inf.-3ET 8 4,30%

Total 185 100,00%

26
80,0% 75,7%

70,0%
60,0%

Frequence
50,0%
40,0%
30,0% 24,3%
20,0%
10,0%
0,0%
Normal Insufisance pondérale
Etat nutritionnel

Figure n° 15 : Fréquence de l’insuffisance pondérale

Prés de 1 quart des enfants ont un poids insuffisant pour son âge.

* Remarque :
Concernant la malnutrition aigue, aucun enfant avait un indice Poids/Taille inférieur à
-2Ecart Type de médiane de la population de référence, par contre si l’indice T/A est faible et
l’indice P/A l’est aussi alors que P/T normal, il y a existence d’une nanisme nutritionnelle.

III.5. Corrélation entre les performances scolaires et le statut nutritionnel

III.5.1. Corrélation entre malnutrition chronique et performances scolaires

Tableau n°17 : Répartition de l’absentéisme selon la malnutrition chronique


Etat nutritionnel ABSENCE TOTAL
OUI % NON % Effectif %
Normal 30 90,9 03 09,1 33 17,8
Retard de croissance modéré 55 72,4 21 27,6 76 41,1
Retard de croissance sévère 60 78,9 16 21,1 76 41,1
TOTAL 145 78,4 40 21,6 185 100

p=0.09>0,05
Il n’existe pas de relation entre l’absentéisme et le retard de croissance.

27
Tableau n°18 : Répartition de la moyenne des élèves selon la malnutrition
chronique
MOYENNE TOTAL
Etat nutritionnel
Supérieur à 10 % Inférieur à 10 % Effectifs %
Normal 16 48,5 17 51,5 33 17,8
Retard de croissance modéré 46 60,5 30 39,5 76 41,1
Retard de croissance sévère 27 38,2 47 61,8 76 41,1

TOTAL 91 49,0 94 50,8 185 100%

P<0.05
Il existe une relation entre le retard de croissance et l’obtention ou non de moyenne ;
61,8% des enfants atteints d’un retard de croissance sévère n’ont pas eu la moyenne.
Tableau n°19 : Répartition du redoublement selon la malnutrition chronique
Etat nutritionnel Passants Redoublants TOTAL
Effectifs % Effectifs % Effectifs %
Normal 17 51,5 16 48,5 33 17,8
Retard de croissance modérée 43 56,6 33 43,4 76 41,1
Retard de croissance sévère 38 50,0 38 50,0 76 41,1
TOTAL 98 53,0 87 47,0 185 100

p>0,05
Il n’existe pas de relation entre le retard de croissance et le fait de se redoubler. 48,5%
des redoublants ont une taille normale par rapport à leur âge.
Tableau n°20 : Répartition de la moyenne élèves selon l’insuffisance pondérale
Etat nutritionnel MOYENNE TOTAL
Supérieur à 10 % Inférieur à 10 % Effectif %
Normal 75 53,6 65 46,4 140 75,7
Insuffisance pondérale modérée 15 40,5 22 59,5 37 20,0
Insuffisance pondérale sévère 01 12,5 07 87,5 08 04,3
TOTAL 91 49,2 94 50,8 185 100

P<0,05

28
il y a une relation entre la non obtention de moyenne et l’insuffisance pondérale,
59,5% des enfants atteints de la forme modérée et 87,5% de la forme sévère n’ont pas eu la
moyenne.
Tableau n°21 : Répartition de l’absentéisme selon l’insuffisance pondérale
Etat nutritionnel ABSENCE TOTAL
OUI % NON % Effectif %
Normal 109 77,9 31 22,1 140 75,7

Insuffisance pondérale 36 80,0 09 20,0 45 24,3


P/A<-2ET
TOTAL 145 78,4 40 21,6 185 100

P>0,05
Il n’y pas de relation entre le fait d’être malnutri et l’absentéisme.
Tableau n°22 : Répartition du redoublement selon l’insuffisance pondérale
Etat nutritionnel Redoublants Passants TOTAL
Effectifs % Effectifs % s %
Normal 75 53,6 65 46,4 140 75,7

Insuffisance pondérale 23 51,1 22 48,9 45 24,3


P/A<-2ET
TOTAL 98 53,0 94 47,0 185 100

p>0,05
Il n’existante pas de relation entre l’insuffisance pondérale et le fait de redoubler.

III.5.2. Corrélation entre suspicion d’anémie et performances scolaires

Tableau n°23 : Répartition de l’absentéisme selon la suspicion d’anémie


Couleur de la ABSENCE TOTAL
conjonctive et paume des mains OUI % NON % Effectif %
Normale 116 76,3 36 23,7 152 82,2
Pâleur modérée 29 87,9 04 12,1 33 17,8
TOTAL 145 78,4 40 21,6 185 100

29
OR=0.44 IC 95% : 0.14 à 1.34
Le paramètre basé sur la cote OR<0,5 montre l’existence d’une association mais elle
n’est pas significative car le nombre1 appartient à l’intervalle de l’IC à 95% et p>0,05
Tableau n°24 : Relation entre la moyenne et la suspicion d’anémie
Couleur des conjonctives et MOYENNE TOTAL
paume des mains Supérieur à % Inférieur à % Effectif %
10 10
Normale 81 53,3 71 46,7 152 82,2
Pâleur modérée 10 30,3 23 69,7 33 17,8
TOTAL 91 49,2 94 50,8 185 100

OR=0,38 IC 95% 0,16 à 0,88


Il existe une association significative entre le fait de suspecter d’anémie et de n’est pas
avoir la moyenne car OR<0,5 et le nombre 1 n’appartient pas à l’intervalle de IC 95% et
p<0,05. Le résultat montre 69,7% des enfants suspectés d’anémie n’ont pas obtenu la
moyenne.
Tableau n°25 : Répartition du redoublement la suspicion d’anémie
Couleur des conjonctives et Passants Redoublants TOTAL
paume des mains Effectifs % Effectifs % Effectifs %
Normale 83 54,6 69 45,4 152 82,2
Pâleur modérée 15 45,5 18 54,5 33 17,8
TOTAL 98 53,0 87 47,0 185 100

OR=1.44 IC 95% : 0.67 à 3.07


OR et RR différents montre l’existence d’une association mais elle est non
significative car 1 appartient à l’intervalle de IC à 95% et p>0,05.

30
Tableau n°26 : Répartition des enfants déparasités selon la moyenne
Déparasitage Moyenne sup. 10 Moyenne inf. 10 TOTAL
Effectifs % Effectifs % Effectif %
OUI 14 66,7 07 33,3 21 11,4
NON 77 46,6 87 53,4 164 88,6
TOTAL 91 48,9 94 51,1 185 100

OR=2.28 IC 95% : 0.87 à 5.96


Le paramètre basé sur la cote OR=2,8 montre une association entre les deux variable
et cette association est significative car 1 n’appartienne pas à l’intervalle IC 95% et p<0,05.
53,4% des enfants non déparasités n’ont pas eu la moyenne, contre 33,3% chez ceux qui sont
déparasités.
Tableau n°27 : Répartition du redoublement selon le déparasitage
Déparasitage Passants Redoublants TOTAL
Effectifs % Effectifs % Effectif %
OUI 17 81,0 4 19,0 21 11,4
NON 81 49,4 83 50,6 164 88,6
TOTAL 98 53,0 87 47,0 185 100

OR=4,3 IC à 95% : 1,4 à 13,5


Il existe une association significative entre le fait de redoubler et de ne pas être
déparasité car les 2 paramètres OR et RR sont différents de 1 et ce nombre n’appartient pas à
l’intervalle IC à 95%. Parmi les redoublants 50,6% n’étaient pas déparasités contre seulement
19,0% pour ceux qui ont été déparasités.

31
Tableau n°28 : Répartition des absents selon le déparasitage
Déparasitage ABSENCE TOTAL
OUI % NON % Effectif %
OUI 17 81,0 4 19,0 21 11,4
NON 128 78 ?0 36 22,0 164 88,6
TOTAL 145 78,4 40 21,6 185 100

OR=1,19 IC à 95% : 0,37 à 3,77


Il n’existe pas d’association entre l’absentéisme et le fait d’être déparasité ou non car
OR et RR sont sensiblement égal à 1. Parmi les non déparasités, 22,0% sont absents contre
19,0% de ceux qui en sont.

III.6. Corrélation entre habitudes alimentaires et performances scolaires

III.6.1. Corrélation entre consommation de sel iodé et performances scolaires

Tableau n°29 : Répartition de la moyenne selon la consommation de sel iodé :


Résultat testing kit MOYENNE TOTAL
Supérieur à 10 % Inférieur à 10 % Effectif %
Positif 32 80,0 08 20,0 40 21,0
Négatif 59 40,7 86 59,3 145 78,4
TOTAL 91 49,2 94 50,8 185 100

OR=5,8 IC 95% : 2,8 à 13,5


OR>2 ; RR>2 et 1 n’appartient pas à l’intervalle IC 95% et p<0,05 : il y a une forte
association très significative. 59,3% des enfants qui ne consomment pas de sel iodé
n’obtiennent pas la moyenne contre seulement 20,0% pour ceux qui en mangent.

32
Tableau n°30 : Répartition du redoublement selon la consommation de sel iodé
Résultat du testing kit Passants Redoublants TOTAL
Effectifs % Effectifs % Effectifs %
Positif 24 60,0 16 40,0 40 21,6
Négatif 74 51,0 71 49,0 145 78,4
TOTAL 94 53,0 87 47,0 185 100

OR=0.69 IC 95% : 0.34 à 1.41


OR et RR sont différents de 1 mais ce nombre appartient à IC 95% et p>0,05, donc il
existe une association mais non significative ; 49,0% des enfants qui ne consomme pas de sel
redoublent contre 40,0% pour ceux qui en consomment.

III.6.2. Corrélation entre diversification alimentaire et performances scolaires

Tableau n°31 : Répartition des absents selon la diversification alimentaire :


Diversification alimentaire ABSENCE TOTAL
OUI % NON % Effectifs %
OUI 89 80,9 21 19,1 110 59,5
NON 56 74,7 19 25,3 75 40,5
TOTAL 145 78,4 40 21,6 185 100

OR=1.43 IC 95% : 0.71 à 2.90


Le paramètre basé sur la cote OR>1 montre une légère association mais non
significative car 1 appartienne à l’intervalle IC à 95%. 74,7% des élèves n’ayant pas une
alimentation diversifiée s ‘absentaient contre 80,9% pour ceux qui en ont.
Tableau n°32 : Répartition de la moyenne selon la diversification alimentaire
Diversification alimentaire MOYENNE TOTAL
Supérieur à 10 % Inférieur à 10 % Effectifs %
OUI 55 50,0 55 50,0 110 59,5
NON 36 48,0 39 52,0 75 40,5
TOTAL 91 49,2 94 50,8 185

OR=1.08 IC 95% :0.60 à 1.194


Il n’existe pas une association entre la diversification alimentaire et la non obtention
de la moyenne car OR et RR sont sensiblement égal à 1.

33
III.6.3. Corrélation entre apport de goûter et performance scolaire

Tableau n°33 : Répartition de la moyenne selon l’apport de goûter


Apport de MOYENNE TOTAL
goûter OUI % NON % Effectif %
OUI 26 66,7 22 33,3 48 11,4
NON 65 46,6 72 53,4 137 88,6
TOTAL 91 48,9 94 51,1 185 100

OR=1.30 IC 95% :0.67 à 2.53


Il y a une association car OR et RR >1 mais elle est non significative car 1 appartienne
à l’intervalle IC à 95% et p>0,05. 53,4% des enfants qui n’apportent pas de goûter n’ont pas
obtenu la moyenne contre 33,3% chez les enfants qui en apportent.

III.7. Corrélation entre état nutritionnel et habitudes alimentaires

Tableau n°34 : Répartition de la malnutrition chronique selon la diversification


alimentaire
Diversification ETAT NUTRITIONNEL TOTAL
alimentaire Normal % Retard de % Retard de % Effectif %
croissance croissance
modérée sévère
OUI 17 15,5 44 40,0 49 44,5 110 59,5
NON 16 21,3 32 42,7 27 36,0 75 40,5
TOTAL 33 17,8 76 41,1 76 41,1 185 100

p>0,05
Il n’existe pas une association entre la diversification alimentaire et le retard de
croissance car p>0,05. Parmi les enfants atteints d’une malnutrition chronique sévère 44,5%
ont une alimentation diversifiée et 36,0% n’en ont pas.

34
Tableau n°35 : Répartition de l’insuffisance pondérale selon la diversification
alimentaire :
Diversification ETAT NUTRITIONNEL TOTAL
alimentaire Normal % Insuffisance % Insuffisance % Effectif %
pondérale pondérale
modérée sévère
OUI 84 76,4 21 19,1 05 04,5 110 59,4
NON 56 74,7 16 21,3 03 04,0 75 40,5
TOTAL 140 75,7 37 20 08 04,3 185 100

p>0,05
Il n’existe pas une association entre l’insuffisance pondérale et la diversification
alimentaire car p>0,05. Parmi les élèves ayant une insuffisance pondérale 19,1% ont une
alimentation diversifiée contre 21,3% n’en ont pas.

III.8. Répartition de l’état nutritionnel des enfants selon le genre et l’âge

Tableau n°36 : Répartition de la malnutrition chronique selon le genre


Genre ETAT NUTRITIONNEL TOTAL
Normal Retard de croissance
Effectifs % Effectifs % Effectifs %
Masculin 15 14,7 87 85,3 102 55,1
Féminin 18 21,7 65 78,3 83 44,9
TOTAL 33 17,8 152 82,2 185 100,0

OR=0,62 IC 95%= 0,29 – 1,32


Le paramètre basé sur la cote OR =0,62 montre une association mais non significative
car 1 appartient à l’intervalle IC 95% et p>0,05. 85,3% des garçons sont atteints d’un retard
de croissance contre 78,3% des filles.

35
Tableau n°37 : Répartition de la malnutrition chronique selon l’âge

AGE ETAT NUTRITIONNEL TOTAL


(années)
Normal Retard de croissance

Effectifs % Effectifs % Effectifs %

6 ans 02 20,0 08 80,0% 10 5,4

7à8 08 21,1 30 78,9 38 20,5

9 à 10 08 16,0 42 84,0 50 27,0

11 à 12 10 19,6 41 80,4 51 27,6

13 à 14 05 13,9 31 86,1 36 19,5

TOTAL 33 17,8 152 82,2 185 100

p>0,05
La distribution du retard de croissance est presque la même pour chaque tranche d’âge

36
TROISIEME PARTIE :
COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS
Cette partie de notre étude ne marquera que les points marquants des résultats.

I. Etat nutritionnel des élèves

La malnutrition chronique (mesurée par l’indice Taille/Age) touche plus de 80% des
élèves (formes modérées et sévères associées). Ce taux est très alarmant comparé à celui des
enfant moins de 5ans qui est de 48% au niveau national en 2003/2004 (14).
Les résultats de notre étude montrent un faible taux d’enfants suspectés d’être anémie,
seulement 17,8% selon le Tableau n°17. Ce faible taux pourrait s’expliquer par la méthode
utilisée qui est très subjective. En effet, seul le dosage de l’hémoglobine peut confirmer
l’existence d’anémie (19).

II. Relation entre l’habitude alimentaire des élèves et leur performance

Dans notre zone d’étude, le riz constitue la principale source énergétique pour les
élèves pendant les trois repas de la journée (16). Il représente 78,5% des aliments
énergétiques consommés pendant le petit déjeuner (Figure n°05).Nous pouvons constater une
insuffisance d’apport énergétique aux niveaux de ces élèves. Les enfants qui parcourent des
longues distances mais qui mangent mal le matin sont peu attentifs. 74,1% des élèves étudiés
n’apportent pas de goûter en classe. Ils risquent de subir les conséquences de la faim qu’ils
ressentent (2).
Au Bénin et au Burkina-faso, des études sur les facteurs déterminants des résultats
scolaires ont établi une relation entre la distribution d’un repas scolaire, pour lutter contre la
faim sporadique (temporaire ou immédiate), et les résultats scolaires aux examens de fin
d’année. Les élèves du 2ème cycle primaire ont obtenu une moyenne supérieure à 5 points
après la dotation d’une cantine (6).
Dans notre zone d’étude, la consommation de sel iodée est très faible seulement 21%
(Tableau N°14). Elle est largement inférieure à celle du niveau national qui était de 75% en
2003/2004 (14). En plus Fandriana est situé dans la zone carencée en iode (25). Les enfants
qui souffrent d’une alimentation déficitaire en iode pourraient être confrontés à des difficultés
d’apprentissage (2 ; 5). Les enfants qui ne consomment pas de sel iodé risquent alors d’avoir
les différentes conséquences du déficit en iode (7 ; 20). Ce manque influence la performance
des élèves de cet établissement primaire. Ils risquent un début de scolarisation tardive, une
capacité d’apprentissage limitée et une sortie prématurée du circuit scolaire.

37
III. Relation entre performance scolaire et état nutritionnel des élèves

III.1. La MPE et la performance scolaire

Les résultats de notre étude ont montré l’existence de l’influence de la malnutrition


chronique sur la performance des élèves de l’EPP d’Ambavahady à Mahazoarivo. Le mauvais
état nutritionnel influence fortement la non obtention de la moyenne donc du redoubl
(Tableau N°22).
Les enfants soufrant d’une MPE courent le risque de difficulté d’apprentissage et
d’insuffisance de résultat scolaire. Des études réalisées dans des pays en développement et
aux Etats-Unis ont confirmé que la fonction cognitive est altérée par une MPE chronique
ancienne (retard de croissance Indice T/A<-2ET de la médiane de référence) (5).
Nous n’avons pas trouvé de corrélation entre la malnutrition aigue et la performance
scolaire. Ceci peut être dû au fait que notre étude a été menée pendant la période de moisson.

III.2. La carence en micronutriments et les performances scolaires

La carence en fer pose des problèmes à tout âge. Elle est considérée être la carence
nutritionnelle la plus commune dans les pays en développement. Les élèves soufrant de cette
carence manquent d’application et d’attention en classe et s’intéresse peu aux cours (5). Les
causes de la carence en fer sont multiples (7, 22). Une des principales causes chez les enfants
d’âge scolaire est l’infestation parasitaire. Les parasitoses intestinales figurent parmi les
premières causes de maladie des enfants d’âge scolaire dans les pays en développement (5).
Chez les enfants de 6 à 14 ans, l’infestation par les helminthes (vers intestinaux et
schistosomes) risque de provoquer des retards de croissance, des handicaps mentaux, des
vulnérabilités à d’autres types de maladie et une anémie ferriprive (23). Des recherches ont
démontré que même une parasitose peu symptomatique pouvait ralentir la croissance et le
développement des fonctions cognitives. Les enfants fortement parasités mangent mal et
même lorsque la nourriture est disponible, l’assimilation et l’absorption des nutriments sont
ralenties ou diminuées. (5)
Par ailleurs, 88,6% des élèves examinés n’ont pas subi un déparasitage durant le trois
dernier mois (Tableau N°18). Ces enfants risquent les conséquences de la parasitose, dont la
non performance scolaire. En Jamaïque, on a pu constater lors d’une étude sur des enfants de
9 à 12 ans que neuf semaines après un traitement vermufige, leurs résultats aux tests cognitifs

38
étaient nettement supérieur à ceux du groupe de contrôle qui n’avait reçu qu’un placebo et
était donc resté infesté (6).
Le fait que l’enfant ne soit pas déparasité périodiquement lui donne plus de risque de
s’absenter à cause d’une éventuelle carence en fer. A cet effet, la diarrhée constitue l’un des
principaux motifs d’absence des élèves étudiés (Tableau N°10). La parasitose intestinale
constitue une des causes de la diarrhée. Le district de Fandriana se situe dans la zone
endémique de la bilharziose intestinale à Madagascar (24) et aussi dans une zone carencée en
iode (25). Associés à une mauvaise pratique d’hygiène alimentaire et corporelle, ces faits
contribuent à la non performance des élèves due à une carence en iode et en fer.

39
QUATRIEME PARTIE :
S U G G E S TI O N S
SUGGESTIONS

Cette partie s’appuie sur les résultats des données et de notre discussion. Loin de
vouloir remettre en cause le système éducatif et nutritionnel de notre pays, c’est beaucoup
plus un rappel des suggestions déjà existantes. En effet, certaines idées sont connues et ont été
largement diffusées mais ont du mal à être appliquées. Mises en pratiques elles pourraient être
bénéfiques pour les enfants d’âge scolaire.
Avant de donner nos suggestions, résumons d’abord les problèmes que rencontrent les
élèves de l’école primaire public de la Commune Rurale de Mahazoarivo Fandriana :
- Un taux de redoublement de 47%, plus de 3 enfants sur 5 s’absentaient durant le
dernier bimestre, le principal motif d’absence est la maladie, 31% des enfants s’absentaient à
cause de la diarrhée et 50,8% des élèves n’ont pas eu la moyenne lors du dernier examen
- En matière d’alimentation, seul 21,6% des enfants consomment du sel adéquatement
iodé. La principale source d’énergie des enfants est le riz. La consommation d’aliment
constructeur et protecteur est très faible car presque la moitié des élèves n’en consomment pas
pendant les trois repas de la journée.
- Sur le plan nutritionnel, 82,2% des élèves souffrent d’un retard de croissance sévère
et modérée associées. 17,8% sont suspectés d’anémie et 88,6% des enfants n’étaient pas
déparasités durant les trois derniers mois.
L’objectif général de notre suggestion est d’améliorer la performance des élèves dans
les écoles primaires de la commune Rurale de Mahazoarivo par des actions visant à améliorer
leurs états nutritionnels et leurs habitudes alimentaires. Pour se faire, nous repartirons cet
objectif selon les problèmes à résoudre et nous donnerons les stratégies et actions adéquates
avec les responsables qui vont les exécuter selon la date de la mise en œuvre des programmes.
Objectif n°1 : D’ici 3 ans, améliorer la performance des élèves en réduisant à 25% le taux de
redoublement, à 30% l’absentéisme et augmenter à 75% le nombre d’enfants ayant la
moyenne.

40
Stratégie N°1 : mettre en place un programme d’alimentation scolaire : elle consiste à
distribuer aux élèves un repas ou une collation pendant les jours de classe. Ce repas les
encourage à bien fréquenter l’école.
ACTIVITES RESPONSABLES
 Informer les parents d’élèves de - MENRS par les enseignants,
l’importance du programme
 Collecter des fonds et des produits - Parents d’élèves, enseignants, Etat
pour la mise en place du programme
 Préparation et distribution des repas à - Association des parents d’élèves ou autre
l’école personne payée par l’Etat.
 Encourager l’enfant à bien fréquenter - Parents d’élèves et enseignants
l’école
 Promouvoir la participation des - Etat
secteurs privés et des organismes
nationaux et internationaux
Une évaluation récente d’un programme de repas scolaire au Burkina Faso a pu établir
que, dans les provinces le plus défavorisées, l’existence de cantines scolaires avait pour
conséquences : des taux de scolarisation plus élevés, une fréquentation plus assidue, des taux
de redoublement en constante baisse et une hausse de la réussite aux examens (5).
Stratégie N°2 : Distribution de ration familiale qui encouragera les parents à envoyer leurs
enfants à l’école.
ACTIVITES RESPONSABLES

 Identifier les enfants souffrant d’une - Personnel de santé (responsable de nutrition)


malnutrition chronique sévère.
 Identifier les ménages très pauvres - Autorités locales (chefs quartiers)
 Collecter les rations à distribuer - Etat (MENRS), autorités locales
 Distribuer les rations aux - Responsables de l’école avec les autorités
enfants concernés locales.
 Promouvoir la participation des - Etat
secteurs privés et des organismes
internationaux

41
Stratégie N°3 : Luttes contre les carences en micronutriments
ACTIVITES RESPONSABLES
 Administration des suppléments ou - MINSANPF et MENRS,
enrichissements des aliments pour la - Responsables de l’école et responsables
carence en fer et une éventuelle sanitaires.
carence en vitamine A.
 Promouvoir la consommation de sel - Enseignants, personnels de santé,
adéquatement iodé. animateurs communautaires, les autorités
locales, les leaders d’opinion, …
 Approvisionnement de l’école en sel - Etat par ses organes exécutifs (Ministère de
adéquatement iodé la Commerce, MENRS, ONN, …)

 Effectuer des campagnes périodiques - MENRS avec Le MINSANPF et les


de déparasitage. partenaires nationaux.
 Promouvoir la mise en place des - MENRS, MINAGRI, ONN, les animateurs
potagers scolaires et familiaux. communautaires,
 Promouvoir la participation des - Etat, autorités locales.
secteurs privés et des organismes
internationaux

Objectif N°2 : D’ici 2 ans, réduire de moitié la fréquence des maladies causant les absences
Stratégie : Dépistage et prévention des maladies courantes
ACTIONS RESPONSABLES
 Mettre en place une liaison entre le - MINSANPF et MENRS
secteur santé (CSB) et de l’éducation
au niveau local.
 Dépister et traiter les enfants malades - Responsables de l’école et chef CSB
 Effectuer des séances des - Autorités locales, les leaders d’opinion, les
sensibilisations et d’IEC en matière enseignants, les personnels de santé et les
des règles d’hygiènes alimentaires et animateurs communautaires.
corporelles.

 Mettre en place avec l’association des - Enseignants et responsables CSB et

42
parents d’élèves des programmes autorités locales.
éducatifs sur les comportements
favorables à la santé.
 Effectuer des activités extra scolaire - Chef ZAP et Chef CSB
en matière de santé, par exemple des
séances de discussion avec un
personnel soignant.
 Approvisionnement en eau potable - Etat

Objectif N°3 : Augmenter à 80% la fréquence des élèves ayant une alimentation diversifiée.
Stratégie : Lutter contre le manque de connaissances et des compétences spécifiques
ACTIONS RESPONSABLES
 Renforcer les séances de formation et - MINSANPF (agents de santé locaux,
de sensibilisation en matière de animateurs communautaires), ONN,
nutrition et santé. MENRS, les secteurs privés

 Assurer des formations en - MIN AGRI et les ONG oeuvrant dans ce


agricultures secteur.
 Promouvoir la participation des
- Etat et autorités locales
Organismes internationaux
Pour mesurer les impacts de ces programmes, nous devrons observer l’évolution des
indicateurs qui reflètent la performance des élèves.
L’exécution de ces programmes nécessite la collaboration de toutes les forces vives de
notre pays : les parents d’élèves, les corps enseignants, les autorités et leaders d’opinion
locaux, les différents départements ministériels (MENRS ; MINSAN PF PS ; MIN
AGRI ; …). Le Plan d’Action pour Madagascar précise déjà l’importance de ces programmes
dans son engagement N°5 ; Défi 7 dans les projets et activités prioritaires (15).
Les programmes d’alimentations scolaires sont parfois trop onéreux, il sera donc
nécessaire de demander de l’aide aux organismes nationaux et internationaux comme le PAM,
l’UNICEF, la Banque Mondial,… Ces organismes possèdent beaucoup d’expériences et ont
conçu différents projet et programme en matière d’amélioration de l’état nutritionnel et de la
performance des enfants en âge scolaire.

43
CONCLUSION

Jusqu’à une période récente, l’Etat n’avait pas accordé que peu d’attention aux
problèmes de nutrition et de santé de la population d’âge scolaire dans les pays en
développement. Le secteur de la santé s’est principalement préoccupé de la santé des femmes
enceintes et des enfants de 0 à 5ans, estimant que les enfants plus âgés ont passé le cap
critique de la mortalité.
Or, s’il est exact que certains troubles’ par exemple une forte carence en iode, peuvent
entraîner des altérations mentales irréversibles, des études ont démontré que chez les enfants
d’âge scolaire, des traitements et une bonne alimentation peuvent restaurer la vitalité perdue à
l’âge préscolaire par suite de maladies et de malnutrition.
Notre population d’étude concerne les enfants d’âge scolaire dans l’EPP
d’Ambavahady dans la Commune rurale de Mahazoarivo Fandriana, représentée par 185
élèves, âgés de 6 à 14 ans. Les résultats ont montré des problèmes préoccupants :
- Sur les critères de performance des élèves : 47% de taux de redoublement ; 3 enfants
sur 5 s’absentaient temporairement pendant le dernier bimestre, la diarrhée est la
principal motif pour raisons médicales, car 31% des enfants malades sont atteints de
la diarrhée ; en plus 50,8% des élèves n’ont pas eu la moyenne lors du dernier
examen.
- Sur le plan alimentaire, seul 21,6% des enfants consomment du sel adéquatement
iodé. Le riz constitue la principale source d’énergie pour les élèves car presque la
moitié des enfants ne consomment pas des aliments protecteurs et constructeurs ou
seulement l’un, au cours des trois repas de la journée. Par contre, 59% des enfants
ont été jugés comme ayant une alimentation diversifiée.
- L’état nutritionnel de ces enfants est très préoccupant car 82,2% d’entre eux
souffrent de malnutrition chronique et 17,8% sont suspectés d’être anémiés,
seulement 11,4% des enfants ont reçu un traitement antiparasitaire durant les trois
dernier mois. Vu la faible consommation de sel iodé, nous avons trouvé une jeune
fille goitreuse.
Nous avons trouvé que le mauvais état nutritionnel et une mauvaise pratique de
l’alimentation influencent la performance de ces élèves, surtout la non obtention de la
moyenne. La situation sociale de ces élèves influence fortement ces résultas car 82,3%

44
des parents d’élèves sont des agriculteurs éleveurs. Nous pourrons aussi obtenir d’autres
résultats différents dans d’autres lieux ou pendant une autre période.
De ces faits, nous avons suggéré quelques solutions pour améliorer la performance de
ces élèves par des actions visant à améliorer leurs états nutritionnels et leurs habitudes
alimentaires, à savoir la dotation cantine scolaire, achat groupé de sel adéquatement iodé au
niveau de l’établissement, des campagnes périodiques de déparasitage aux population d’âge
scolaire et le renforcement des formation et sensibilisation en nutrition et santé, …Ces
solutions nécessitent des engagements de la par de toutes les forces vives de notre Etat avec
l’appui des Organismes Nationaux et Internationaux.
Cette étude ne prétend pas à avoir l’état nutritionnel de tous les enfants d’âge scolaire
vivant dans la Commune rurale de Mahazoarivo, elle est limitée aux enfants inscrits dans le
registre des Ecoles Primaires Publiques de la dite Commune. Pour l’avenir, il sera judicieux
de faire une étude plus approfondie de tous les enfants d’âge scolaire même les non scolarisés.

45
BIBLIOGRAPHIES

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mondial 2002. 60pages.

(2) PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL (PAM) Collection : la faim dans le


monde (2006).La faim et la capacité d’apprendre.196pages.

(3) MENRS. Objectifs de l’éducation fondamentale fixés en 2003 et résultats obtenus. In


Plan éducatif pour tous. MENRS ; Mai 2005.

(4) MENRS. Rapport d’activité du service d’évaluation et de la scolarité. Direction de


l’éducation fondamentale (MENRS) Antananarivo, Octobre 2005.

(5) JOY MELLER DEL ROSSO ; TONIA MAREK. Le développement en marche : agir
à l’école, pour des meilleurs résultats scolaires par l’amélioration de la santé et de la
nutrition dans les pays non industrialisés. Banque Mondial : Washington 1998,

(6) République de Madagascar. Politique Nationale de Nutrition de la République de


Madagascar. Antananarivo Avril 2004

(7) MINSAN/MINAGRI/PNSAN/ASOS/UNICEF. NAC/PCIMEC : Fiches techniques


pour les agents techniques de santé et de l’agriculture. Antananarivo,
MADAGASCAR 1999 ; 62 pages.

(8) KOTUE KEMGNI HENRIETTE CARINE. MPE ET MALADIES ASSOCIEES :


PROFIL SOCIO-DEMOGRAPHIQUE ET ECONOMIQUE DES MENAGES A
ANTANANARIVO. Thèse en doctorat. Antananarivo 1995. 90 pages

(9) JAMES, WPT; SCHOLFIELD, E. C. Les besoins énergétiques de l’homme: manuel à


l’usage des planificateurs et nutritionnistes. PARIS, RAME : ECONOMICA ; FAO
1992.

(10) Alimentation et nutrition humaine. PARIS, ESF 1992. 1533 Pages

(11) RUEFF Dominique. La bible des vitamines et des suspensoïdes nutritionnels. ALBIN
MICHEL : Paris 1993

(12) LAPIE, P. L’hygiène alimentaire, source de santé. Paris, FOUCHER ; Avril 2001, 127
pages
(13) MARLEN B ; AUSTEN D. ; BRIGITE L. ; MARIE-JO M. ; KOERT R. ; SASKI V.
D. K. ; FABIENNE V. Guide de la Nutrition ; MSF ; Mai 1998.

(14) Pr. RALISOA CHARLOTTE. Profils Nutritionnel à Madagascar. Division de


l’alimentation et de la nutrition de la FAO ; 2005 ; 49p

(15) Gouvernement de Madagascar. Plan d’Action Madagascar, 2007 – 2012.

(16) RABEHAJA AIMEE. Les aliments de Madagascar. UNICEF Antananarivo 2001

(17) JEAN ADRIAN ; REGINE FRAGNE. La science alimentaire de A à Z. TEC & DOC
Mai 1991 ; 296p

(18) KHIEU V., PETER O., BERTRAND M-A., YOURNG M., MICHEL S.
Anémie et Parasitoses intestinales chez les écoliers en milieu rural Nord-ouest du
Cambodge. Institut de la Francophonie pour la Médecine Tropicale Vientiane, RDP
Lao. 2004

(19) LEMONNIER D., INGENBLEEK Y., HENNART P. Alimentation et nutrition dans


les pays en développement : 4ème journées Scientifique Internationales du GERM.
KARTHALA, ACCT et AUPELF, 1991 ; 730 Pages.

(20) L’enfant en milieu tropical n°166 : Le jeune enfant, son éducation à la nutrition.
Centre International de L’enfance. Paris 1987.

(21) AGBESSI DOS SANTOS, DAMON, M. Manuel de nutrition Africaine : Eléments de


base appliqués Paris : ACCT ; 1987

(22) PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL. Alimentation scolaire : rapport


mondial 2004. 36 pages.

(23) MIN SAN/DLMT/SLBC : Déclaration de Politique Nationale de Lutte contre la


Bilharziose. 2002,

(24) MIN SAN : Lutte contre les TDCI, Manuel de vulgarisation. 1994, 12 pages

(25) WFP: school Feeding Service. Global School Fiding: report 2005. 34 pages

(26) WORLD FOOD PROGRAM; UNICEF. The essential Package: Twelve interventions
to improve the health and nutrition of school-age children..20p.
A NNE X E S
ANNEXES 1

Schéma des causes de la malnutrition (Source UNICEF) [7]

Ressources
potentielles
CAUSES FONDAMENTALES

Structure économique

Structure politique, culturel et sociale

Institutions officielles ou non


CAUSES SOUS-JACENTES

Information Education Communication


Sécurité
alimentaire faible
Services de santé
au niveau des Soins maternel
ménages insuffisants et
et infantile
environnement
inadaptés
insalubre
CAUSES IMMEDIATES COSEQUENCES

Rations alimentaires inadaptées Maladies

Malnutrition
et décès
ANNEXE 2

Insécurité alimentaire

Pas de faim actuelle Formes


Mais vulnérabilité Formes modérées cliniques
A celle-ci à l’avenir de la faim de la faim

Dénutrition
Faim

Liens entre l’Insécurité alimentaire ; la Faim et la Dénutrition (2)


ANNEXE 3

FICHE D’ENQUETE NUTRITIONNELLE DANS UN ETABLISSEMENT PRIMAIRE


Nom de l’établissement : ZAP : CISCO :
I) IDENTIFICATION DE L’ELEVE Date de l’enquête :
Numéro de la fiche : Genre : Masculin [M]
Féminin [F]
Date de naissance (âge) : Niveau (classe) :

Profession du père :

Profession de la mère :

Nombre d’enfant dans la


famille :
Domicile :

II) ASSUIDITES DE L’ELEVE


Situation en classe : Passant redoublant Moyenne du dernier examen :

Absence durant dernier Nombre de jours d’absence : Raisons


bimestre : OUI NON de
l’absence :
III) ALIMENTATION DE L’ELEVE :
Type de repas d’hier ? Petit déjeuner Déjeuner Dîner

Apport de goûter ? OUI NON Type de goûter :

Résultat du Testing Kit POSITIF NEGATIF

IV) EXAMEN CLINIQUE ET MENSURATION :


Poids : Taille :

Existence TDCI ? Couleur de la paume des mains ou de la -Normal


conjonctive oculaire :
OUI NON -Pâleur modérée

-Pâleur sévère
L’enfant a eu un traitement antiparasitaire durant les trois dernier mois ? OUI NON

Date du dernier déparasitage :

Autres observations:
ANNEXE 4

Répartition des lieux d’habitation des élèves et les obstacles rencontrés

Nom du quartier (nombres Distance par rapport à l’école Obstacles géographiques*


hameaux)
Mahazoarivo (5) 50m à 3km 1-2-5

Ambohitrikena (3) 3km 1-2-3

Ankarana (6) 800m à 4km 1-2-4

Ankadilanana (6) 2 à 5 km 1-2-4-5

Ambohimanaiky(6) 1 à 3.8km 1-2

Ankazoambo(4) 2 à 5km 1-2-3-4

Fakazato(1) 5km 1-2-4-5

Vinanimasina(1) 6km 1-2-3-4-5

*1 : monté ; 2 : cour d’eau ; 3 : fange profonde ; 4 : danger physique ; 5 : insécurité


(Source : Fiche d’enquête complémentaire ; ZAP 1 Mahazoarivo)
ANNEXE 5

Plan du chef lieu de la Commune Rurale de Mahazoarivo


Titre de la mémoire : LA MALNUTRITION : UN FACTEUR DETERMINANT DE LA
PERFORMANCE DES ENFANTS EN AGE SCOLAIRE A
MAHAZOARIVO
Rubrique : Santé Scolaire Nombre de pages : 44 Nombre de tableaux : 37

Nombre de figures : 15 Nombres d’annexes : 5

Nombre de références bibliographiques : 26

RESUME

Que pourrait-il avoir de plus important que de garantir que nos enfants reçoivent la
nutrition et l’éducation dont ils ont besoin pour assurer son avenir. Mais jusqu’à une période
récente, nous n’avons pas accordé que peu d’attention aux problèmes de nutrition et de santé
de la population d’âge scolaire dans les pays en développement.
Quelles sont l’influence de l’état nutritionnel et les habitudes alimentaires sur la
performance des enfants en âge scolaire ?
Cette étude s’est basée sur un échantillon d’élève de 6 à 14 ans dans une Ecole
Primaire Publique de la Commune Rurale de Mahazoarivo Fandriana pendant l’année scolaire
2006-2007.
De ce fait, le mauvais état nutritionnel et une mauvaise pratique de l’alimentation
influencent la performance des enfants en âge scolaire dans la société défavorisé.
Pour améliorer cette performance, la dotation d’une cantine scolaire,
l’approvisionnement en sel adéquatement iodé et le déparasitage périodique des élèves
peuvent remédier ce problème.

Mots clés : enfants d’âge scolaire, habitude alimentaire, état nutritionnel

Président du mémoire : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe

Adresse de l’auteur : Mr RALAIVAO Nambinina Mahefasoa,

CSB II Mahazoarivo. FANDRIANA (308)


Title of the memory: THE MALNUTRITION: A FACTOR DETERMINING THE
PERFORMANCE OF THE SCHOOL AGE CHILDREN IN
MAHAZOARIVO
Category: Health School Number of pages: 44 Number pictures: 3

Number of faces: 15 Numbers of appendices : 5

Number of bibliographic references : 26

SUMMARY

That could have he/it of more important than to guarantee than our children receives
the nutrition and the education of which they have need to assure his/her/its future. But until
one recent period, we didn't grant that little attention to the problems of nutrition and health of
the school-age population in the countries in development.
What are the influence of the nutritional state and the food habits on the performance
of the school age children?
This survey was based on a sample of pupil of 6 to 14 years in one Public Primary
school of the Farming Township of Mahazoarivo Fandriana during the school year 2006-
2007.
Of this fact, the bad nutritional state and a bad practice of the food influence the
performance of the children in school age in the disfavored society.
To improve this performance, the endowment of a school canteen, provision in
adequately iodized salt and the periodic disparasitage of the pupils can remedy himself
problem.

Key words : school age children, food habit, nutritional state,

President of the memory : Professor RAMAKAVELO Maurice Philippe

Address of the author : Mr RALAIVAO Nambinina Mahefasoa,

CSB II Mahazoarivo. FANDRIANA (308)

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