LE DEFI DE LA PRATIQUE DE
L’ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF
DANS LA COMMUNE RURALE D’ANJEPY
Mémoire
pour l'obtention de Diplôme en licence en Nutrition
REPOBLIKAN'I MADAGASIKARA
Tanindrazana-Fahafahana-Fandrosoana
-----------------
Année 2006
N°……….
LE DEFI DE LA PRATIQUE DE
L’ALLAITEMENT MATERNEL EXCLUSIF
DANS LA COMMUNE RURALE D’ANJEPY
MINISTERE DE LA SANTE
ET DU PLANNING FAMILIAL
SECRETARIAT GENERAL
INSTITUT NATIONAL DE SANTE PUBLIQUE ET COMMUNAUTAIRE
I – DIRECTION GENERALE
Directeur Général :
Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA Justin
Module 1 : Méthodologie
Module 2 : Principes fondamentaux de la nutrition /alimentation
Module 3 : Aspects socioculturels et écologiques de la nutrition
Module 4 : Biochimie de la nutrition
Module 5 : Métabolisme et Physiologie de la nutrition
Module 6 : Besoins nutritionnels à travers le cycle de la vie
UE2
MALADIES DE CARENCE ET URGENCES
NUTRITIONNELLES EN CAS DE CATASTROPHE
Module 1 : Principaux troubles nutritionnels dans le pays en développement
Module 2 : Prévention et prise en charge des maladies carentielles
Module 3 : Urgences nutritionnelles en cas de catastrophe
UE3
ACTIVITES DE LABORATOIRE EN NUTRITION ET DE
TERRAIN
Module 1 : Analyse biologique pour le dépistage de carences en micronutriments
au niveau d’une population
Module 2 : Analyse physico-chimique des aliments
Module 3 : Hygiène alimentaire et salubrité environnementale
Module 4 : Législation des denrées alimentaires
UE4
APPROCHE COMMUNAUTAIRE
Module 1 : Diagnostic communautaire sur le plan alimentaire et nutritionnel
Module 2 : Planification des programmes communautaires de nutrition
Module 3 : Suivi et évaluation des programmes de nutrition
Module 4 : IEC en matière de nutrition
Module 5 : Notions de sécurité alimentaire des ménages (SAM)
Module 6 : Politiques nationales en matière de nutrition
Module 7 : Anthropologie
Module 8 : Recherche opérationnelle sur la situation nutritionnelle d’une
localité
UE 5
ETUDES NUTRITIONNELLES QUANTITATIVES
Module 1 : Statistiques sanitaires et démographiques
Module 2 : Epidémiologie de la nutrition et statistiques
Module 3 : Informatique appliquée
UE6
PREPARATION SOUTENANCE DE MEMOIRE
Préparation de mémoire
Encadrement et Soutenance de mémoire
LISTE DES ENSEIGNANTS
A nos Juges.
Vous nous faites l’honneur d’avoir accepté de siéger parmi les membres du jury.
Qui nous a partagé ses expériences et réservé de son précieux temps pour nous aider à la
réalisation de ce travail.
A tout le personnel de la Commune rurale, des CSB II, CSB I et des sites
communautaires d’Anjepy.
« Seigneur mon Dieu, le jour où je t’ai invoqué, tu m’as exaucée, tu m’as rassuré,
tu as fortifié mon âme ». (Psaume 138 : 3)
A toute ma famille,
A toute la promotion,
Introduction
1- Considérations générales
2- Méthodologie
3- Résultats
4- Discussions
5- Recommandations
Conclusion
Bibliographie
Annexes.
SOMMAIRE.
INTRODUCTION
1-CONSIDERATIONS GENERALES…………………………………………………… 3
• 1.1 Cadre de l’étude…………………………………………………………………….. 3
1.1.1. Situation géographique et delimentation administrative………………………….. 3
1.1.2. Situation démographique et économique………………………………………….. 3
1.1.3. Situation socioculturelle…………………………………………………….…….. 5
1.1.4. Infrastructures administratives et sanitaires……………………………………….. 5
1.1.4.1. Situation administrative…………………………………………………………. 5
1.1.4.2. Infrastructures sanitaires………………………………………………….……... 6
1.1.4.2.1. Le centre de santé……………………………………………………………... 6
1.1.4.2.2. Personnel de ces formations…………………………………………………... 6
1.1.4.2.3. Alimentation en eau…………………………………………………….……... 7
• 1.2.Généralités sur l’allaitement maternel……………………………………………. 8
1.2.1. Les conditions pour un allaitement optimal……………………………………….. 8
1.2.2. L’allaitement maternel exclusif…………………………………………………… 8
1.2.3. La composition du lait maternel…………………………………………….…….. 9
1.2.4. Les avantages de l’allaitement maternel exclusif…………………………………. 9
1.2.5. Programme et politique nationale de santé en matière d’allaitement maternel…… 10
1.2.6. Conduites actuelles adoptées sur l’allaitement maternel et le VIH……………….. 12
2-METHODOLOGIE……………………………………………………………….……... 13
• 2.1.But et objectifs………………………………………………………………………. 13
• 2.2.Type d’étude………………………………………………………………….……... 14
• 2.3.Période l’étude……………………………………………………………………… 14
• 2.4.Durée de d’étude……………………………………………………………………. 14
• 2.5.Critères d’inclusions………………………………………………………………... 14
• 2.6.Critère d’exclusions………………………………………………………….……... 14
• 2.7.Echantillon…………………………………………………………………………... 14
• 2.8.Mode de collecte de données……………………………………………………….. 14
• 2.9.Explotation et analyse des données………………………………………………... 15
• 2.10.Les variables étudiées……………………………………………………………... 15
..•• 2.11. Les définitions opérationnelles…………………………………………….……. 17
• 2.12. La limite de l’étude……………………………………………………………….. 17
• 2.13. L’éthique de l’étude………………………………………………………………. 17
3-RESULTATS…………………………………………………………………………….. 18
•3.1.Les caractéristiques générales de l’échantillon……………………………………. 18
3.1.1. Caractéristiques socio démographiques des mères …………………….……... 19
3.1.2. Caractéristiques des enfants ……………………………………………………. 20
• 3.2. Evaluation de la pratique de l’allaitement maternel exclusif. (AME*)…………. 21
3.2.1. Prévalence de l’allaitement maternel exclusif de ’échantillon……………………. 21
3.2.2. Introduction du premier liquide ou repas………………………………………….. 23
3.2.3. Relation entre la pratique de l’AME et l’état nutritionnel de l’enfant…………….. 27
• 3.3. La pratique de l’allaitement maternel exclusif en fonction des différentes 28
. caractéristiques……………………………………………………………………..
3.3.1. Les conditions de l’accouchement………………………………………………… 28
3.3.2. Les déterminants de la pratique de l’AME des mères…………………………... 28
3.3.3. Connaissance des mères sur la pratique de l’AME……………………………... 30
3.3.4 Attitudes des mères sur l’introduction du premier liquide ou repas au sixième
34
mois…………………………………………………………………………………
3.3.5. Raisons évoquées par la mère sur l’introduction de liquide ou repas au sixième
35
mois en fonction du mode d’allaitement
3.3.6. Conduite d’alimentation adoptée par les mères en cas d’absence selon leur mode
36
d’allaitement………………………………………………………….……............
3.3.7. Relation entre les connaissances des mères et leur pratique selon l’heure du
37
début de tétée………………………………………………………………………
3.3.8. Mères allaitant avec les deux seins et problèmes des seins……………………...... 37
• 3.4. La morbidité des enfants été allaités exclusivement au sein…………………….. 37
3.4.1. Répartition de l’état de santé des enfants en fonction des différents
38
caractéristiques…………………………………………………………………….
3.4.2. Les principales maladies contractées par les enfants……………………….……... 39
3.4.3. Maladies contractées par les enfants selon leur mode ’allaitement…………….… 40
4-DISCUSSION……………………………………………………………………………. 41
• 4.1. La proportion de la pratique de l’allaitement maternel exclusif chez les mères 41
sélectionnées…………………………………………………………………..……..
• 4.2. Le début de l’allaitement……………………………………………………………. 42
• 4.3. Fréquence de tétées par 24 heures…………………………………………….…….. 43
• 4.4. La relation entre la pratique de l’AME et l’état nutritionnel de l’enfant……………. 45
• 4.5. Allaitement avec les deux seins et maladies des seins………………………………. 45
• 4.6. Accès aux informations sur l’allaitement maternel…………………………………. 45
4.6.1. Accès aux informations sur l’allaitement maternel exclusif…………………….… 45
4.6.2. Les avantages de l’AME…………………………………………………….…….. 46
• 4.7. La morbidité des enfants…………………………………………………….………. 47
4.7.1. La morbidité proprement dit…………………………………………….………… 47
4.7.2. Les principales causes de morbidité ………………………………………..…….. 48
4.7.3. Les conditions des accouchements………………………………………….….…. 44
5-RECOMMANDATIONS………………………………………………………………... 49
•5.1. Mise en place d’un système de coordination 49
5.1.1. Au niveau du district……………………………………………………………….. 49
5.1.2. Au niveau de la commune…………………………………………………………. 50
5.1.3. Au niveau communautaire…………………………………………………………. 50
•5.2. Le renforcement de la sensibilisation pour le changement de comportement……….. 50
•5.3. Amélioration des soins maternelles et infantiles adéquats pour attirer l’attention 51
des femmes……………………………………………………………………………
5.3.1. Au niveau du district………………………………………………………………. 51
5.3.2. Au niveau des centres de santé de base……………………………………………. 51
5.3.3. Au niveau communautaire…………………………………………………………. 51
•5.4. Amélioration de l’environnement……………………………………………………. 52
•5.5. Proposition de stratégie et plan d’action en annexe IV
CONCLUSION 54
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
Annexe I questionnaire
Annexe II cartographie de la commune rural d’Anjepy
Annexe III carte de secteur sanitaire CSB II Anjepy
Annexe IV proposition de stratégie et plan d’action
LISTE DES ACRONYMES
TABLEAUX
Figure 3 : Répartition des principaux types de liquides ou repas introduits chez les enfants non
allaités exclusivement au sein……………………………………………………..24
Figure 4 : répartition des attitudes des mères sur l’introduction du premier liquide ou repas.34
Figure 5 : répartition des enfants de l’échantillon en fonction des maladies contractées…...39
DIAGRAMME
Diagramme : répartition des enfants selon le type d’allaitement et suivant leur tranche d’âge
au moment de l’enquête………………………………………………………………………21
INTRODUCTION
1.1.3.1. L’éducation.
Le lait maternel est un aliment idéal pour le Nourrisson (5). Le lait des mères
normalement nutries est en mesure de satisfaire, qualitativement et quantitativement, le
nourrisson (1).
Ce sont les premiers jours qui comptent le plus pour l’allaitement au sein. Lorsqu' une
mère commence l’allaitement au sein correctement, elle a toutes les chances de continuer sans
problème les 7 pratiques pour l’allaitement maternel (5) qui ont été définies par l’OMS et
l’UNICEF depuis 1990 et en 1994 concernant les conditions pour une allaitement optimal :
1-Mettre les nouveaux-nés au sein immédiatement après l’accouchement, dans les 30 minutes
qui suivent la naissance.
2-Allaiter fréquemment de jour comme de nuit à la demande, avec un intervalle inférieur à 3
heures.
3-Allaiter exclusivement au sein pendant les 6 premiers mois.
4-Introduire progressivement à partir du 6ème mois de l’enfant, une alimentation
complémentaire.
5-Maintenir l’allaitement maternel même si l’enfant ou la mère est malade et augmentation de
fréquence de tétées au cours des maladies, de la mère ou de l’enfant, et en période de
convalescence.
6-Maintenir l’allaitement jusqu’à 2 ans.
7-Enrichir, varier et augmenter l’alimentation de la mère.
Le lait maternel contient tous les éléments nutritifs dont le bébé à besoin pendant au
moins les premiers 4 mois, et en général les 6 premiers mois de son existence (5). Le lait
maternel contient toute une gamme de facteur immunologique pour protéger les nourrissons
de 0 à 6 mois contre les maladies infectieuses (10).
Il est caractérisé par : - le colostrum.
-le lait mature.
1.2.3.1. Le colostrum.
Le colostrum est un aliment parfait pour le nouveau-né. Il est produit avant la fin du
7ème mois de grossesse, et est constitué aussi de nombreuses cellules protectrices, d’anticorps
et de protéines.
L’allaitement maternel exclusif est le meilleur moyen et le plus sur de nourrir le bébé.
Mis à part ses avantages sur le plan économique, le lait maternel présente de nombreux
avantages pour le bébé et pour la mère.
Pour le bébé, lui donner le sein très tôt après l’accouchement :
Permet sa croissance et son développement normal, physique psychoaffectif et social.
Facilite sa relation mère enfant sur le plan psychoaffectif.
En effet, le lait maternel et particulièrement le colostrum renferment des anticorps qui
renforcent la résistance de l’enfance aux maladies infectieuses. Par ailleurs, la pratique
optimale de l’allaitement maternel s’avère aussi être un élément majeur pour le
développement harmonieux et la survie de l’enfant pendant les premiers mois de la vie (1).
Pour la mère plus particulièrement :
L’allaitement maternel exclusif : facilite le planning familial car il a un effet
contraceptif contribuant à l’espacement des naissances, qui est indispensable à la santé de la
mère et de l’enfant. C’est la MAMA ou Méthode d’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée,
efficace à 99,5% dans les 6 premiers mois si l’allaitement est exclusif et si l’aménorrhée
persiste (5).
Economiquement, l’allaitement au sein constitue le meilleur moyen d’économiser de
précieuses ressources, notamment dans un pays où le lait artificiel est importé. La mère qui
allaite au sein est une exceptionnelle ressource naturelle, car elle transforme une alimentation
peu coûteuse pour produire un aliment précieux et unique pour son enfant (10).
L’allaitement maternel contribue à la réduction du taux de mortalité et améliore ainsi la
suivie du bébé, car il protége l’enfant contre les maladies contagieuses. En effet, une étude
faite au Brésil, sur le risque de mortalité due à la diarrhée et aux infections respiratoires en
fonction du mode d’alimentation a montré que :
-Le risque de mortalité par la diarrhée est de 14,2 fois plus élevé chez les enfants non nourris
au sein par rapport ceux qui sont exclusivement nourris au sein.
-Le risque de décès consécutif à une diarrhée. Augmente chez le nourrisson à qui des
suppléments d’eau, de lait artificiel ou d’autres liquides a été donné.
-Le risque de décès par infection respiratoire est de 3,6 fois plus élevé chez les enfants en bas
âge non nourris au sein que chez ceux qui sont exclusivement nourris au sein (11).
2.1.1. But.
Le but de cette étude est de remédier au taux de mortalité infantile qui demeure encore
alarmant, malgré les efforts et les activités entreprises par le Ministère de la Santé et du
Planning Familial, à l’égard de l’AME. Mais aussi de promouvoir auprès des mères les effets
bénéfiques de cette pratique.
Identifier les facteurs influençant les mères sur la pratique de l’allaitement maternel
exclusif dans la commune rurale d’Anjepy.
Pour pouvoir atteindre ces objectifs ainsi définis, une étude transversale auprès du
couple mère enfant a été réalisée.
Toutes les mères allaitantes ayant des enfants de moins de 12 mois, vivant dans les 12
fonkontany de la commune rurale d’Anjepy ont été inclues dans cette étude.
Les mères ayant des enfants de moins de 12 mois, mais de passage temporaire dans la
commune n’ont pas été interviewées.
2.7. Échantillon.
Sur la base des registres des formations sanitaires de cette commune : CHD de
Manakavaly, CSB II d’Anjepy, CSBI D’Anjozoro, les centres de NAC/PCIMEC, et des sites
SEECALINE, 199 mères ayant des enfants de moins 12 mois ont été relevées avec leurs
adresses précises. Ensuite ces femmes ont été convoquées en collaboration avec les agents
communautaires et les dispensateurs, pour venir auprès de ces formations afin de réaliser
l’enquête. Seulement 120 femmes ont répondu à la convocation et ont pu être interviewées.
Nous nous sommes déplacées dans les différents fokontany à siégeant ces formations
sanitaires et ces sites pour pouvoir rejoindre les femmes.
2.8. Mode de collecte de données.
Les données récoltées ont été introduites et exploitées par le logiciel Excel Epi-Info.
Des comparaisons ont été effectuées entre les proportions par le test d’homogénéité de
PEARSON (X²) et entre les moyennes, par le test « t » de student. Le seuil de signification
choisi est de 0,05 (α = 5%).Le (X²) de PERSSON est une variante du test précédemment
décrit, utilisé dans les analyses stratifiées (deux tableaux à deux lignes et à deux colonnes).
10) Proportion des mères pratiquant l’AME ou - Niveau d’instruction des mères allaitantes.
non selon leur niveau d’instruction.
11) Proportion des mères pratiquant l’AME ou - Profession des mères allaitantes.
non selon la profession.
12) Proportion des mères pratiquant ou non - Situation matrimoniale des mères allaitantes.
l’AME selon leur situation matrimoniale.
Dans cette étude, une femme est qualifiée « vit seule » lorsqu’elle est célibataire ou
veuve ; elle prend la qualité de femme « vit en couple » lorsqu’elle est mariée légitimement
ou mariée selon la tradition ou lorsqu’elle vit en concubinage avec un homme.
La parité de la mère est classifiée de la manière suivante : elle est classée (i) primipare
lorsqu’elle possède un enfant (ii), multipare lorsqu’elle possède deux à cinq enfants (iii),
grande multipare lorsqu’elle a plus de 5 enfants.
Cette étude concerne le couple mère-enfant dans la commune rurale d’Anjepy, chez
les mères allaitantes ayant des enfants appartenant à la tranche d’âge de 0 à 11 mois.
Les caractéristiques de l’échantillon ont été divisées en deux catégories : celles qui se
rapportent aux mères et celles se rapportant à leur enfant.
L’échantillon est composé de 120 mères allaitantes ayant des enfants de 0 à 11 mois.
L’âge moyen de ces femmes interviewées est de 27,7±6,5 ans.
Variables n %
1-Tranche d’âge des mères
Moins de 18 ans 3 2,5
18 à 25 ans 48 40,0
26 à 34 ans 50 41,7
35 ans et plus 19 15,8
2-Situation matrimoniale
Célibataire 10 8,3
Mariée 108 90,0
Veuve 2 1,7
Divorcée 0 0,0
3-Niveau d’instruction
Illettrée 4 3,4
Primaire 58 48,3
Secondaire 58 48,3
4-Parité de la mère
Primipare 30 25,0
Multipare 75 62,5
Grande multipare 15 12,5
Tableau N°2 : Répartition des mères selon leur tranche d’âge et leur niveau d’instruction
commune rurale d’Anjepy 2006.
Niveau d’instruction
Tranche d’âge de la mère Total
Année Illettrée Primaire Secondaire n %
n% n% n%
L’âge moyen des enfants inclus dans cette étude est de 5,2±3,2 mois.
Tableau N°3 : Répartition des enfants selon leur tranche d’âge et selon leur genre.
1 mois
8% 12%
5% 2 mois
3 mois
10%
12% 4 mois
4% 5 mois
6 mois
6%
11%
7 mois
8% 8 mois
11%
13% 9 mois
10 mois
Age (mois) 11 mois
Figure 1 : Répartition des enfants de l’échantillon de la commune rurale d’Anjepy selon l’âge.
L’âge moyen des enfants allaités exclusivement au sein est de 5±3,1 mois. Celui des
autres enfants est de 6,8±3,5 mois. La durée moyenne de la pratique de l’AME de
l’échantillon est de 5,6 ± 1,4 mois. Le diagramme suivant montre la répartition des enfants de
l’échantillon selon leur mode d’allaitement.
Echantillon de 120
enfants
Diagramme n°1 : Répartition des enfants selon le type d’allaitement et suivant leur tranche
d’âge au moment de l’enquête.
Ce diagramme montre que presque la majorité des enfants de 0 à 6 mois soit 91,7%
sont encore allaités exclusivement au sein. Par contre 14,6% des enfants de plus de 6 mois ont
déjà reçu leur premier liquide ou repas avant leur sixième mois. Signalons que sur les 48
mères ayant des enfants âgés de plus de 6 mois, 4 d’entre elles (soit 8,3%) ont continué à
allaiter leur enfant uniquement au sein après le sixième mois, contrairement aux
recommandations de l’OMS.
Tableau N°4 : Répartition des enfants selon le mode d’allaitement en fonction de leur âge et
de leur genre durant la période de l’étude dans la commune rurale d’Anjepy.
AME Total
Prévalence Oui Non n (%)
n (%) n (%)
1-Prévalence de l’AME par tranche d’âge
Pour l’ensemble des mères enquêtées, il existe une proportion de 11% qui n’ont pas
Sur la base de résultats, il est constaté que 85,4% des enfants âgés de 6 à 11 mois ont été
% Pourcentage
4%
2%
4% 13%
9% 2 mois
3 mois
5 mois
6 mois
7 mois
68%
10 mois
Age de l'introduction du premier liquide ou repas
(ablactation)
Figure 2 : Répartition des enfants (n=54) selon l’âge d’introduction de leur premier repas ou
liquide dans la commune rurale d’Anjepy 2006.
D’après cette figure, plus de la moitié des enfants qui ne sont plus nourris
exclusivement au sein soit 68,5 % ont pris leur premier repas ou liquide à l’âge de 6 mois. Le
tableau suivant montre le type de repas ou liquide pris par les enfants prématurément avant
leur sixième mois
Remarque : les enfants de 6 à 11 mois et ceux qui n’ont pas été allaités
exclusivement au sein ont reçu leur premier liquide ou repas : soit 48 enfants de 6 à 11
mois et 6 enfants moins de 6 mois = 54 enfants.
3.2.2.2. Type de liquide ou repas pris pour la première fois par les enfants qui
n’ont pas été allaités exclusivement au sein.
% Pourcentage
7,7
7,7
30,8
Biscuit + thé
15,4
Eau de riz ou soupe
Eau
Eau sucrée
Lait concentré
38,5
Type de liquide ou repas introduit pour la premier fois
(ablactation)
Figure 3 : Répartition des principaux types de liquides ou repas introduits chez les enfants non
allaités exclusivement au sein.
D’après ce tableau il est prouvé que l’eau de riz ou soupe est le premier type de liquide
ou de repas introduit par la mère représentant 38,5% des enfants qui n’ont pas été allaités
exclusivement au sein. La deuxième préférence représente le biscuit avec du thé soit 30,8%.
Tableau N°5 : Répartition des principaux types de liquides ou repas introduits aux enfants
selon leur mode d’allaitement.
Tableau N°5 bis : Répartition du principal type de liquide introduit aux enfants selon leur
mode d’allaitement.
OR*= odds ratio ou rapport des cotes est une mesure d’association nécessaire pour une
interprétation statistique
IC*= intervalle de confiance à 95%., elle fixe des limites supérieures et inférieures sur le
résultat obtenu. Ce qui signifie que les chercheurs sont sûr à 95% que le véritable taux se situe
entre cette intervalle.
Les mères qui n’allaitent pas exclusivement au sein donnent plus souvent comme
premier aliment ou liquide, de l’eau sucrée soit 53,8%. Cette différence de proportion est
nettement marquée (p=0,01).
Parmi tous les enfants de l’échantillon, le thé et la soupe constituent, après l’eau sucrée
le premier autre aliment introduit (23%).
3.2.3. Relation entre la pratique de l’AME et l’état nutritionnel de l’enfant.
Tableau N°6 : Répartition des enfants selon leur tranche d’âge et leur état nutritionnel
commune rurale d’Anjepy 2006.
Etat nutritionnel
Bande Rouge Bande Jaune Bande verte Total
(Poids/Age)
Tableau N°7 : Evaluation de l’état nutritionnel des enfants selon leur mode d’allaitement dans
la commune rurale d’Anjepy.
Ce tableau montre que l’état nutritionnel des enfants ne présente pas de différence
selon la pratique de l’AME ; L’association entre la pratique de l’AME et l’état nutritionnel
des enfants n’est pas significative, OR=0,34 IC= [0,10 – 1,18].
3.3. La pratique de l’allaitement maternel exclusif en fonction des différentes
caractéristiques.
Parmi les 120 mères enquêtées, une seule femme a accouché à domicile par une
matrone dans le fokontany de Manakavaly. Les autres ont accouché dans les formations
sanitaires, c’est à dire soit dans le CSBI d’Anjozoro, le CSBII d’Anjepy ou le CHD de
Manakavaly.
Pratique de l’allaitement
Les écarts observés entre les deux groupes, AME oui et AME non, n’ont pas montré
une association significative car 1 appartient à chaque fois à l’intervalle de confiance de l’OR.
La proportion des mères de moins de 26 ans varie selon le mode d’allaitement
pratiqué. Parmi celles qui ont continué l’AME, la moitié a moins de 26 ans, alors parmi celles
qui n’ont pas pratiqué l’AME, il n’y a que 23 % qui ont moins de 26 ans. La non pratique de
l’AME intéresse beaucoup plus les femmes âgées de plus de 26 ans.
Sur la base de ce tableau, il a été constaté que 90/120 ont plus de 2 enfants. Après
stratification selon le mode d’allaitement, il existe une différence de proportion des femmes
qui ont plus de 2 enfants, car parmi celles qui ont continué l’AME, cette proportion est de
73 % alors qu’elle est de 84% chez les femmes ayant abandonné l’AME. Soulignons par
contre que cette différence n’est pas significative.
Presque la totalité des mères interviewées exercent leur profession dans le secteur
primaire chez les deux groupes pratiquant l’AME ou non.
Le niveau d’étude et le statut matrimonial ne sont pas associés au mode d’allaitement des
Sources d’information
L’agent de santé et l’agent communautaire représentent les principales sources
d’informations pour les mères des deux modes d’allaitement.
Seulement une minorité de femmes des deux groupes AME OUI et AME NON prétendent
avoir vu des affiches ou lu dans les carnets de santé. Les messages radiophoniques et les
parents sont également peu écoutés.
Tableau N°10 : Répartition de la connaissance des mères sur les avantages de l’AME.
Tableau N°11 : Répartition des femmes ayant reçu des messages ou de counseling sur
l’allaitement maternel exclusif.
% Pourcentage
4,2
2,5
6,7
Défavorable
Favorable
Plutôt favorable
Pas de réponse
86,7
Attitude des mères sur l'introduction du premier
Liquide ou repas à 6 mois
Figure 4 : Répartition des attitudes des mères sur l’introduction du premier liquide ou repas.
Cette figure montre que l’attitude des mères sur l’introduction de liquide ou repas au sixième
mois est favorable à 86%.
Tableau N°12 : Attitudes des mères selon leur mode d’allaitement sur l’introduction du
liquide ou repas au 6è mois de la commune rurale d’Anjepy.
Ce tableau fait apparaître que parmi les mères qui sont favorables à l’introduction de
liquide ou repas à partir du 6è mois 90,4% pratiquent l’AME. Celles qui ne pratiquent pas
l’AME préfèrent avancer cet âge d’introduction (66,7% des mères défavorables). Elles
trouvent trop tardif l’âge de six mois pour introduire un liquide ou un repas pour la première
fois. Soulignons que 5 mères n’ont pas répondu à cette question.
Tableau N°13 : Répartition des motifs évoqués par les mères sur l’introduction de liquide ou
repas selon leur mode d’allaitement.
OUI NON
Raisons évoquées par la mère n
n (%) n (%)
Le lait ne suffit pas à partir du sixième mois. 14 14 (34,1) 0 (0,0)
Selon les informations reçues de la part de l’agent
27 27 (65,9) 0 (0,0)
de santé.
Recommandation de la belle mère. 4 0 (0,0) 4 (30,8)
3.3.6. Conduite d’alimentation adoptée par les mères en cas d’absence selon leur
mode d’allaitement.
Tableau N°14 : Répartition des conduites d’alimentation adoptées en cas d’absence de la mère
selon leur mode d’allaitement.
Mode d’allaitement AME OUI AME NON Total
Conduite des mères n% n% n%
A noter que les enfants ayant reçu des biscuits, de la soupe et de l’eau ont déjà plus de 6
mois, ceci explique la conduite des mères qui pratiquent l’AME. Lors du déplacement en
dehors de la maison, 93,5% d’entre elles emmènent leur enfant avec elles ou demandent à un
membre de la famille de le porter à l’endroit où elles travaillent pour leur donner le sein.
Cette conduite est utilisée par la majorité des mères pratiquant l’AME. Par contre pour celles
qui ne pratiquent pas l’AME, elles donnent de l’eau de riz ou de la soupe en leur absence ou
offrent des biscuits avec du thé. Treize mères n’ont pas répondu à cette question.
3.3.7. Relation entre les connaissances des mères et la pratique selon l’heure du
début de tétée
Tableau N°15 : Répartition des connaissances des mères et de leur pratique selon l’heure de la
première tétée
Pratique Pratique Total
Pratique des mères
correcte incorrecte
Ce tableau N°15 fait apparaître que, parmi les 120 mères enquêtées, 1/3 n’ont pas respecté la
pratique correcte de la première tétée. Il importe de signaler que, parmi les mères ayant une
bonne connaissance en matière de la première tétée, 70% seulement suivent la bonne pratique.
3.3.8. Mères allaitant avec les deux seins et problèmes des seins.
D’après cette étude 94,16% (113/120) des mères allaitent et donnent les deux seins
pour nourrir leur enfant et 5,83% (7/120) ne donnent qu’un seul sein à téter. Et sur ces sept
femmes s’adonnant à cette pratique 3/7 le font par habitude et 1/7 par us et coutume et 3/7 à
cause d’un sein malade. Les problèmes de seins n’ont pas empêché les femmes à pratiquer
l’AME.
Depuis leur naissance jusqu’au moment de l’enquête 57/120 enfants ont eu des
problèmes de santé soit 47,5%. Le reste soit 52,5% (63/120) paraissent en bonne santé.
3.4.1. Répartition de l’état de santé des enfants en fonction des différentes
caractéristiques.
Tableau n°16 : Répartition de l’état de santé des enfants en fonction des différents paramètres
Les enfants qui n’ont pas été allaités exclusivement au sein semblent plus exposés aux
maladies par rapport aux autres (69,2% contre 44,9%), mais la différence n’est pas
significative.
Au-delà de 6 mois les enfants sont plus vulnérables aux maladies. La fréquence des
maladies est significativement associée à l’âge des enfants (p=0,0001).
Les enfants du genre féminin semblent plus résistants aux maladies que les garçons
(60% contre 47,7%).
Les enfants des mères illettrées sont les plus exposés aux maladies (75 % de leurs
enfants). Il en est de même chez les femmes au foyer.
Les mères qui exercent leur profession dans le secteur secondaire ont des enfants en
bonne santé ou résistants au maladie (63,6% de leurs enfants n’ont pas été malades).
Les enfants des mères primipares sont plus souvent malades (57,7% des enfants)
contrairement à ceux des grandes multipares (26,7%).
% Pourcentage
14,03
3.4.3. Maladies contractées par les enfants selon leur mode d’allaitement.
Parmi les enfants qui ont été malades la proportion est élevée soit 69,2% chez les
enfants qui n’ont pas été allaités exclusivement au sein.
Tableau N°17 : Répartition des maladies contractées par les enfants de l’échantillon
selon leur mode d’allaitement de la commune rurale d’Anjepy.
Parmi les 13 enfants qui n’ont pas été allaités exclusivement au sein, 9 d’entre eux ont
été malades (69,2%). Et ceux qui ont été malades les IRA représentent 77,8 % des cas.
La proportion des enfants ayant moins de 6 mois qui n’ont pas eu des problèmes de
Allaiter suivant les normes c'est-à-dire avant les 30 premières minutes qui suivent
l’accouchement figure parmi les recommandations de l’OMS. D’où l’importance de l’analyse
de l’heure de la première tétée et la fréquence de tétées.
Sur la base de cette étude, la proportion des femmes ayant effectué cette bonne
pratique montre que 76 % (92/120) ont suivi les normes. Néanmoins la différence de
proportion entre les 2 groupes AME OUI et AME NON reste élevée soit 34% environ. La
mesure d’association OR = 4,8 [1,5 – 15,7] témoigne que le fait de ne pas avoir commencé
l’allaitement avant les 30 premières minutes ont une influence sur la pratique de l’AME. En
effet, celles qui n’ont pas continué à allaiter uniquement au sein ont débuté l’allaitement après
30 minutes qui suivent la naissance de leur enfant. Par contre, celles qui ont allaité
exclusivement leur enfant ont commencé la première tétée dans le respect des normes.
Une étude faite dans le cadre du programme de survie de l’enfant, dans le district
sanitaire d’Antsirabe II qui a bénéficié des actions spécifiques par la collaboration du
Ministère chargé de la santé et de l’USAID, à travers le Projet BASICS en 1996, cette
recherche a montré que 33% seulement des enfants sont allaités avant le seuil recommandé
(13). En outre, la proportion des femmes ayant allaité leur enfant avant ce seuil a pu atteindre
82% en 1999 (14).Soulignons que l’évolution de la proportion de la pratique de l’AME dans
ces deux recherches citées précédemment ont montré les résultats suivant : en 1996
63,3%(13) et en 1999 77,1% (14). Et actuellement dans la commune rurale d’Anjepy 80,4%
(86/107) de celles qui ont pratiqué l’AME ont suivi les normes, sur l’heure de début de
l’allaitement contre seulement 76,7% (92/120) de l’échantillon
Depuis la création de l’Initiative des Hôpitaux Amis des Bébés (IHAB) par l’UNICEF
et l’USAID qui a démarré en 1994 à Madagascar, le ministère chargé de la santé recommande
les hôpitaux et toutes les formations sanitaires de Madagascar à conseiller les mères à
pratiquer la tétée dans les 30 premières minutes de la vie de l’enfant. Dans ce sens, il est
possible d’augmenter la proportion des femmes pratiquant l’AME jusqu’au 6ème mois (2).
Ce qui explique, dans cette commune, l’intensification de l’éducation des mères
allaitantes et des femmes enceintes dans les formations sanitaires environnantes telles que le
CSB I d’Anjozoro, le CSB II d’Anjepy et le CHD de Manakavaly. Toutes ces formations
sanitaires sont prises comme sites d’activités promotionnelles intensives. Elles correspondent
également à l’importance des messages concernant la nécessité et les avantages de l’AME.
Par ailleurs, sur les 13 enfants soit 10,8% (13/120) qui n’ont pas été allaités
uniquement au sein, 53,8 % (7/13) des mères n’ont pas suivi la consigne. Les proportions des
femmes qui n’ont pas appliqué cette bonne pratique semblent très importantes car le retard
des premières tétées suppose un faible accès aux informations et cette lacune constitue un
obstacle sur le début de l’allaitement. En effet elles prétendent ignorer le moment exact de la
première tétée.
La fréquence de tétées par 24 heures joue un rôle important sur l’allaitement des
enfants et plus particulièrement sur l’AME. En effet plus la fréquence est importante plus la
production de lait est favorisée, le module de formation PCIMEC confirme cette logique (9).
Il est constaté que la fréquence de tétées des enfants est caractérisée par le résultat ci-
après. Sur toute la totalité des mères enquêtées, 76,7 % (92/120) d’entre elles ont respecté les
recommandations préconisées par l’OMS concernant la fréquence de tétées qui est de 10 fois
et plus en 24 heures. Pour la fréquence de tétées durant la nuit, presque la totalité des mères
de l’échantillon soit 95,8 % (115/120) ont respecté la consigne recommandée par l’OMS qui
est de 3 fois et plus. Ainsi, il est constaté que la fréquence de tétées est significativement
associée par la non pratique de l’AME, par le fait de ne pas allaiter exclusivement au sein
jusqu’au sixième mois d’après le résultat ci-après OR = 0,20 et 1 n’appartient pas à l’IC.
Soulignons que la différence de proportion de la fréquence de l’allaitement en une journée
entre les 2 groupes AME OUI et AME NON est de 46 %. Cette différence de proportion est
statistiquement significative. Soulignons que la proportion des mères soit 53,3% qui n’ont pas
continué l’AME et n’ont pas respecté la norme sur la fréquence recommandée par le
Ministère de la Santé et du Planning Familial dans le module PCIME qui est de 10 fois et plus
en 24 heures est très marquée (18)
Par ailleurs, une étude faite dans le district d’Antsirabe II effectué par les organismes
déjà cités précédemment en 1996 et la recherche effectuée par Rasoarimanana Albertine en
1999 ont montré que 80,7 % des femmes ont allaité 10 fois et plus par jour, contre
seulement76,7 % (92/120) dans la commune rurale d’Anjepy. Ainsi d’après ce résultat il est
prouvé que la fréquence de tétées est significativement associée à l’AME, résultant des
raisons diverses comme l’attitude de la mère qui tend à introduire prématurément du liquide
ou un repas au détriment du lait maternel, diminuant ainsi la production de lait. La
multiparité joue aussi un rôle important sur la diminution de cette fréquence de tétées, il est
vérifié que 84,6 % (11/13) des mères qui n’ont pas allaité exclusivement au sein leur enfant
sont des multipares possédant 2 à 5 enfants. En effet, elles doivent à la fois s’occuper de leur
travail ménager et travailler pour subvenir aux besoins de leur famille et en même temps faire
face aux soins nécessaires pour le développement de leur enfant. Encore, soit 46,2 % (6/13)
des mères ne pratiquant par l’AME sont obligées d’introduire un aliment complémentaire à
cause de leur activité agricole durant leur absence. De plus étant continuellement obligées à
fournir des efforts physiques relatifs à leur travail elles sont presque souvent épuisées et
anxieuses. L’anxiété bloque la production de lait et les réflexes ocytociques ne fonctionnent
pas correctement diminuant ainsi la fréquence des tétées. Le cours théorique de
RANDRIAMANPIANINA Raveloson Hanta intitulé les besoins nutritionnels explique ce
processus (21).
Les recommandations définies par l’OMS constituent les thèmes d’informations à faire
passer aux femmes enceintes et aux mères allaitantes sur l’allaitement maternel exclusif. La
présente étude montre que 99,2% (119/120) des mères de l’échantillon ont déclaré avoir reçu
ou entendu au moins une de ces recommandations. Presque la totalité des mères (99 %) ayant
pratiqué l’allaitement maternel exclusif et toutes les mères (13/13) qui n’ont pas allaité
uniquement aux seins prétendent connaître les messages de l’AME. Seulement, il reste à
savoir si elles appliquent correctement les consignes concernant plus particulièrement l’AME.
Malgré que certaines mères donnent des liquides ou mêmes des repas avant le sixième mois,
la proportion des mères pratiquant l’AME est très importante dans la commune rurale
d’Anjepy soit 89,2% (107/120). Cette proportion témoigne que la sensibilisation des agents de
santé dans les formations sanitaires existantes dans cette commune a été efficace. Les agents
communautaires, les mobilisateurs, participent également aux diverses sensibilisations, et
d’autant plus que la commune est dotée des sites SEECALINE et PCIMEC/NAC
fonctionnelles.
Par contre, soulignons que plusieurs études montrent qu’un faible niveau d’instruction
influe les comportements touchant la santé et sont susceptibles d’avoir un impact sur le mode
d’allaitement. Ainsi, une étude faite par VICTORIA et AL a montré qu’un faible niveau
d’instruction est corrélé au mode d’allaitement de la mère (11). Ce serait la raison pour
laquelle même si les mères ont reçu des messages de l’AME certaines d’entre elles les
rejettent.
Les connaissances des mères sur les avantages de l’AME ont permis d’identifier dans
cette recherche que la MAMA constitue un des avantages le plus connu des mères soit 78,5 %
des mères allaitant leur enfant uniquement prétendent savoir cette méthode. Si toutes les
mères qui prétendent connaître la MAMA sont conscientes et suivent cette recommandation,
il est sûr que la proportion de la pratique de l’AME s’améliorerait encore d’avantages
favorisant ainsi l’espacement de naissance.
Pourtant, un bon nombre de femmes enquêtées sont des multipares et représentent plus
de la moitié de l’échantillon soit 67 %. Elles ne sont pas concentrées et ne sont pas disposées
à enregistrer les messages lors de leur passage dans les formations sanitaires. Elles sont plutôt
préoccupées de rentrer chez elles pour pouvoir s’acquitter de leurs besognes quotidiennes.
Cependant seulement 1,9 % des mères de l’échantillon sont au courant ou ont entendu que la
pratique de l’AME favorise la production de lait. Or, cette information est très importante
donc nécessite alors une intensification de la sensibilisation.
La proportion des mères 23,1 % qui n’ont pas allaité leur enfant uniquement aux seins
connaît les avantages que procurent l’AME aux enfants,: protection de l’enfant contre les
microbes et les maladies. Cette proportion reste très insuffisante, et les informations méritent
d’être renforcées par des éducations sanitaires plus intensives. En effet, une étude effectuée
par FALL.M justifie que plus les mères connaissent les avantages de l’AME plus elles
acceptent cette bonne pratique (24).
4.7. La morbidité des enfants
Cette étude montre que la principale cause de morbidité est l’IRA représentent 49,1% cas
et la deuxième cause est la diarrhée soit 24,6 % (14/57) cas. Il est pourtant dénombré que sur
les 13 enfants allaités non exclusivement au sein soit 77,8 % cas d’IRA ont été dépistés. Selon
une enquête faite au Brésil, donner au nourrisson des suppléments d’eau ou d’autres liquides
augmente le risque de décès consécutif à une diarrhée et le risque de décès par infection
respiratoire aiguë est de trois fois plus élevés chez les enfants en bas âge non nourris au sein
que chez ceux qui le font exclusivement (12).
En fait, l’allaitement maternel et surtout l’allaitement maternel exclusif protège le
nourrisson au de là des premiers mois contre les conséquences mortelles d’une diarrhée ou
d’une infection respiratoire aiguë. Par ailleurs une recherche effectuée par RICHARD L et
ALADE ont montré que l’allaitement maternel exclusif assure une nutrition pour la croissance
du nourrisson jusqu’au sixième mois et non seulement il protége l’enfant contre les maladies
contagieuses mais aide au rétablissement de l’enfant malade (15).
Les résultats obtenus montrent que la pratique de l’AME a un impact positif sur l’état de
santé des enfants de moins de six mois dans la commune rurale d’Anjepy soit 68,1% de ces
enfants ont été en bonne santé apparente depuis leur naissance jusqu’au moment de l’enquête.
NEWMAN a conclu dans sa recherche que les enfants nourris au lait maternel et surtout
allaités exclusivement jusqu’au sixième mois ont un taux de maladies trois fois moins élevé
par rapport à ceux qui sont nourris artificiellement et ceux qui ont reçu un aliment ou liquide
avant leur sixième mois (25).
5. RECOMMANDATIONS.
Les enquêtes faites ont permis de relever que certaines femmes n’ont pas respecté
l’heure de début de l’allaitement et la fréquence de tétées en une journée surtout celles qui
n’ont pas continué à allaiter leur enfant uniquement au sein jusqu’à l’âge de 6 mois. Ce sont
les principales causes qui diminuent la pratique de l’AME dans la commune rurale d’Anjepy
résultant des différents facteurs caractérisés par : la multiparité, le niveau d’instruction
élémentaire et la profession exercée par les mères. Les problèmes suivants ont été
notés consécutifs à ces facteurs :
- L’insuffisance de diffusion des informations sur la pratique adéquate en matière d’AME
surtout au niveau de l’entourage des mères.
-La méconnaissance et l’ignorance des messages recommandées par l’OMS en matière
d’allaitement maternel exclusif plus particulièrement ses avantages.
-Le manque d’attention de certaines mères .pendant les séances d’IEC/CCC.
Les propositions suivantes sont avancées pour essayer de résoudre ces problèmes. Il faut
mettre en place, en premier lieu, une coordination du système de santé, puis renforcer la
sensibilisation par l’adoption d’un nouveau comportement favorable à la santé, enfin
l’amélioration des pratiques de soins et de l’environnement.
Une collaboration active des autorités locales sur la mise en œuvre des programmes
envisagés s’avère très importante dans le but d’en assurer leur réussite.
La création de nouveaux sites communautaires qui complèteront les sites existants est
nécessaire. A cet effet, non seulement les agents communautaires assureront leur surveillance,
mais aussi auront pour tâche d’informer, d’éduquer et de communiquer la communauté afin
que cette dernière adopte les bonnes manières, et les normes à suivre sur la pratique de l’AME
en insistant sur l’heure de la première tétée et la fréquence en 24 heures. Pour cela une
formation continue, un recyclage périodique en matière d’AME des agents communautaires
seront effectués par l’équipe du service de nutrition et le responsable de nutrition au niveau du
district puisqu’ils doivent assurer des séances d’IEC/CCC en matière d’AME avant
d’effectuer la surveillance pour la promotion de la croissance. De plus une dotation de
matériels d’IEC/CCC adaptés au niveau d’instruction et au mode de vie de la communauté
devrait être recommandée.
Par ailleurs, un encouragement des agents communautaires par des motivations financières
et délivrance de certificat pour une forte prévalence de la pratique de l’AME seraient proposés
au niveau de la commune, du district, de la région et au niveau national.
Enfin, la continuité et le renforcement des informations sur les avantages de l’AME et la
multiplication des séances et occasions pour véhiculer les messages devraient être établis.
Remarque : Lors des séances d’IEC/CCC il faut toujours insister sur l’heure de la première
tétée et la fréquence en 24 heures sans pourtant oublier la technique d’allaitement (bonne
prise de sein).
5.3. Amélioration des soins maternels et infantiles adéquats pour attirer
l’attention des femmes.
Le service de santé du district dressera une liste des besoins pour mener à bien les
formations sanitaires et le fonctionnement des sites communautaires. Une commande sera
adressée au MIN SAN PF sur les dotations de matériel d’IEC/CCC, les carnets de santé, les
fournitures nécessaires pour les rapports périodiques, sur le minimum de mobiliers de bureau
tables, chaises et bancs pour accueillir les mères.
Lors des consultations pré et post-natales toutes les femmes enceintes devraient être
sensibilisées intensivement sur l’AME. Des affichages de messages sur les conditions et les
avantages de l’AME seront à portée des vues des mères dans toutes les formations sanitaires
de la commune et dans tous les sites communautaires, de même pour les 10 conditions de
l’allaitement maternel définies et préconisées par l’OMS dans l’Initiative des Hôpitaux Amis
de Bébés (IHAB).
Par conséquent, une actualisation et une dotation de matériels adéquats et suffisants de
soins maternels et infantiles doivent être observées afin que les agents de santé puissent
mener à bien leur activité.
En outre, les prestations de planning familial seront favorisées et intensifiées et la
disponibilité des contraceptifs au niveau de centre de santé et au niveau de
l’approvisionnement du service de district devraient être assurés.
En guise de mesure d’accompagnement, la prise en charge intégrée des maladies de
l’enfants PCIME doit être maîtrisée et pratiquée par les agents de santé au collaboration avec
PCIMEC / NAC. Dans les sites communautaires.
Enfin, une délivrance de certificat pour les formations sanitaires ayant un résultat
satisfaisant et excellent sur la pratique de l’AME sera proposée.
5.3.3. Au niveau communautaire.
Une organisation intensive du programme de planning familial devrait être établie pour
la. favorisation et le développement de la distribution à base communautaire en mettant des
contraceptifs oraux à la disposition des agents communautaires qui sont plus proches de la
population et plus disponibles, car les mères ont un emploi du temps très chargé ne
correspondant pas à celui du centre de santé. Une institution des visites à domicile peut
réduire le nombre des « perdues de vue » au centre de santé et superviser l’activité menée par
les agents communautaires.
L’utilisation durable des médias et des jeux pour éduquer les enfants serait proposée
afin de garantir sa continuité. La célébration de la journée de l’allaitement devrait être
continuelle et en particulier dans le milieu rural, en faveur de toute la population.
Le premier obstacle étant le niveau d’instruction assez bas, l’éducation des enfants à
l’école au sujet de l’AME dans les écoles primaires publiques et privées s’avère nécessaire
vue que presque la moitié des mères n’a pas dépassé l’enseignement primaire. Une formation
des instituteurs et institutrices en matière d’AME serait proposée. Une révision sur le
programme de sciences de la vie et la terre dans les écoles primaires serait envisagée pour
pouvoir intégrer l’AME.
5.5. Pour la mise en œuvre des programmes envisagés, les propositions de stratégie et de
plan d’action 2007 sont élaborées en Annexe IV.
4- UNICEF. Progrès pour les enfants. Un bilan de la nutrition N°4 Avril 2006 : 33
pages.
12- VICTORIA C et AL. « Infant Feeding Amb. Deaths due to Diarrhea. A case
control study”. American Journal of Epidemiology. 1989: 129 pages.
15- RICHARD. L et ALADE. MO. Effet of diverly room, routines on succes of first
breast. Lancet 336; 1990 : 156 pages.
24- FALL.M. Allaitement maternel et la protection contre l’infection dans les pays en
développement. Archives de pédiatre. 1996 :1281 pages.
Faritany : Antananarivo
Region : Analamanga
Firaisana : Manjakandriana
Commune : Anjepy
Enquêteur : Madame TATAVY Amélie Rasoaniaretana
Superviseur : Professeur ANDRIANASOLO Roger et
Professeur RAMAKAVELO Maurice
Questionnaire N° :
Date de l’enquête :
Concernant l’enfant :
Q1-Genre de l’enfant
-Masculin /______/
-Féminin /______/
Q7-Parité de la mère
-Primipare /______/
-Multipare /______/
-Grande multipare /______/
Q10-Profession de la mère
-Aucune /______/
-Secteur primaire /______/
-Secteur secondaire /______/
-Secteur tertiaire /______/
-Domicile /______/
-moins de 5 fois
-10 fois et plus /______/
-9 à 5 fois /______/
-Moins de 5 fois /______/
/______/-OUI
/______/-NON
Q23-A quel âge a l’enfant quand vous lui avez donné d’autres choses que le lait maternel
pur la première fois ?
-1 mois /______/ -6 mois /______/
-2 mois /______/ -7 mois /______/
-3 mois /______/ -8 mois /______/
-4 mois /______/ -9 mois /______/
-5 mois /______/ -10 mois /______/
Q34-En votre absence, quelle conduite adoptez vous pour nourrir votre enfant ?
Q35-Selon votre avis en cas d’absence de la mère quelle conduite il faut adopter pour
nourrir l’enfant ?
Q40-Comment procédez-vous pour nourrir l’enfant quand vous êtes séparé de votre
enfant ?
ANNEXE II
ANNEXE III
ANNEXE IV
5.5. Pour la mise en œuvre des programmes envisagés, les propositions de stratégie et de
plan d’action 2007 seront élaborées dans l’Annexe IV
Stratégie 1 : Recyclage de tous les agents de santé de la commune rurale d’Anjepy sur les
7 pratiques de l’allaitement maternel, les 10 conditions des hôpitaux (IHAB)
PCIME, planning familial. PCIME, PCIMEC
Stratégie 2 : Formation et recyclage des agents communautaires sur les 7 pratiques de
L’allaitement maternel (l’AME), PCIMEC et planning familial.
Stratégie 3 : Création de centre de distribution à base communautaire dans les 5 fokontany
Ayant un site communautaire pour amélioration les prestations de planning
familial.
Stratégie 1 : Une formulation et envoie d’une lettre de plaidoirie par voie hiérarchique et à
tous les niveaux pour une continuité de la sensibilisation sur la pratique de
l’AME, par message radiophonique.
-Une favorisation de la célébration de la journée de l’allaitement maternel
dans le milieu rural.
Stratégie 2 : Encouragement de la communauté sur l’invention et création des jeux et des
Chansons éducatifs relatifs à l’AME, en vue de sensibiliser l’entourage des
mères.
Stratégie 3 : Formation et recyclage des instituteurs et institutrices des écoles publiques et
privées en matière d’AME pour pouvoir sensibiliser les élèves.
Stratégie 4 : Création de diverses associations de femmes et de mères allaitantes.
.
Stratégies Activités Responsables Lieux Chronogramme
Objectif spécifique N°1 : Mettre en place n système de coordination au niveau du district de
Manjakandriana et de la commune d’Anjepy d’ici la fin de du premier semestre 2007.
1.1. Création du 1.1.1. Convoquer des -Membre comité de CSB II D’ici à la fin du
comité de coordination intervenants. coordination Anjepy premier semestre
de pour le suivi de Ou dans la 2007.
mise en œuvre du 1.1.2. Déterminer les -Chef BSD de (commune
programme relatif à moyens et méthodes. Manjakandriana ou rurale
l’AME.(première tétée, représentant d’Anjepy)
fréquence en 24 h, 1.1.3. Planifier les -Représentant des
bonne prise de sein) moyens et méthodes. autorités locales et
traditionnelles,
Les chefs
CSB II Anjepy
CSB I Anjozoro
1.2. Détermination 1.2.1. Identifier les -CC* Fokontany Mars 2007
des zones zones couvertes
d’intervention des (favorables)
intervenants
12.2. Identifier les -CC* Fokontany
zones enclavées
(défavorables)
Objectif stratégie N°3 : Améliorer les soins maternels et infantiles adéquats dans 90 % des 12 fokontany
de la commune rurale d’Anjepy d’ici à la fin de l’année 2008.
3.1. Recyclage de tous 3.1.1. Préparer -Responsable BSD D’ici la fin du
les agents de santé de logistiques. nutrition. premier semestre
la commune rurale sur 2008.
les thèmes suivants 3.1.2. Préparer les -Médecin inspecteur BSD
-allaitement maternel outils techniques. et adjoint technique.
(AME)
-PCIME 3.1.3. Convoquer les -Responsable BSD
-Politique Nationale de agents de santé. nutrition.
l’allaitement
-conditions (IHAB)
-PF Planning Familial 3.1.4. Assurer la -Equipe nutrition. BSD
formation.
3.2. Formation et 3.2.1. Préparer les -Responsable BSD D’ici la fin de
recyclage des agents logistiques nutrition l’année 2008.
communautaires en
allaitement maternel 3.2.2. Préparer les -Médecin inspecteur BSD
(AME) outils techniques et adjoint techniques
PCIMEC et Planning
Familial 3.2.3. Convoquer les -Responsable BSD
agents nutrition
communautaires.
3.2.4. Assurer la -Equipe service BSD
formation. nutrition.
SUMMARY
This work aims at evaluating the prevalence of the practice of the exclusive maternal
breast-feeding in the nursing mothers having children of less than 12 months in the
rural district of Anjepy, but also to put forward the determinants influencing the
mothers not to continue the exclusive maternal breast-feeding. The goal of this study is
to cure the youthful death rate infanto- which still remains alarming in spite of the
efforts and activities undertaken by the MINI.SAN PF. For that, a cross-sectional study
near the 120 mothers was carried out during August 2006 and July. The proportion of
the mothers of the sample practising the exclusive maternal breast-feeding is very
marked 89,2% is (107/120) compared to that which was in the PNN 66% in April 2004
in Madagascar. In this research makes it not respect the hour of beginning of breast
feeding and the frequency of tétées of 24 hours is significantly associated by the
nonpractical one of the exclusive maternal breast-feeding . The identified factors which
influenced the mothers not to respect the exclusive maternal breast-feeding are the
multiparity, the elementary educational level and the occupation followed by the
majority of the mothers 92,8% in the primary sector. Thus, to fight against these factors
the following suggestions are emitted:
- Improvement of the maternal and infantile care adequate more precisely to draw the
attention of the women to the intensification starting from the base of the services of the
family planning, in collaboration with the Community agents.
- A continuity and a reinforcement of sensitizing for the change of behavior on the good
mannerss, the standards and the recommendations recommended by who as regards
exclusive maternal breast-feeding , especially on the level of the education of the
children of the primary schools about the exclusive maternal breast-feeding and
training of the teachers and the teachers as regards exclusive maternal breast-feeding .
- The creation of various associations of the women and the nursing mothers, in
particular advisers of breast feeding for the support and the resolution of their
constraint.
Key words : Prevalence the exclusive maternal breast-feeding
determining factors - Anjepy
President of the report : Professor RAMAMBAZAFY RALAINONY Jacques
Address of the author : Institut National de Santé Publique et Communautaire
BP-176 Antananarivo - 101 - MADAGASCAR