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SA PROSPECTION
COMMERCIALE
Trouver des contacts
Le rendez-vous
commercial, mode d’emploi
Fidéliser grâce
aux réseaux sociaux
Offert par :
1
SOMMAIRE
III. FIDELISER
A. Extrait
de
«
Comment
développer
votre
activité
grâce
aux
médias
sociaux
»
-‐
V.
March
BtoC
:
fidéliser
vos
clients.
p. 28
BtoB
:
prospecter
et
fidéliser
les
professionnels.
p. 33
B. Extrait
de
«
Comment
trouver
et
fidéliser
vos
clients
»,
A.
Cielle
Comment
construire
une
politique
efficace
de
fidélisation
clients
? p. 36
Même
avec
la
meilleure
volonté
du
monde,
votre
réseau
actuel
ne
colle
pas
avec
votre
nouvelle
situation
d’entrepreneur.
Bien
sûr,
pour
servir
vos
nouveaux
objectifs,
vous
avez
sollicité
vos
proches,
mais
vous
avez
besoin
de
développer
davantage
votre
réseau.
Une
seule
solution
:
allez
à
la
rencontre
de
nouveaux
contacts,
encore
inconnus.
Pour
y
parvenir,
deux
voies
vous
sont
offertes
:
-‐ rejoindre
un
réseau
existant
;
-‐ utiliser
les
réseaux
sociaux
pour
approcher
de
nouveaux
contacts.
Voici les trois objectifs les plus couramment visés par les entrepreneurs en lancement d’activité.
Vous
souhaitez
rompre
votre
isolement,
partager
les
bonnes
pratiques
et
profiter
de
l’expérience
d’autres
entrepreneurs
pour
progresser
dans
votre
métier
de
chef
d’entreprise
et
défendre
vos
intérêts.
1
©
Dunod,
Paris,
2012
-‐
ISBN
:
978-‐2-‐10-‐058181-‐8
Extrait
de
«
Comment
développer
votre
activité
avec
votre
réseau
relationnel
?
»
-‐
A.
Bosetti
et
M.
Lahore
3
Dans
certains
réseaux
spécialisés,
vous
profiterez
également
d’une
information
plus
qualifiée
en
matière
de
veille
technologique
ou
métier.
Des
informations
précieuses
qu’il
est
essentiel
d’analyser
et
de
partager
avec
des
pairs.
Les
réseaux
les
plus
adaptés
:
clubs
de
créateurs,
de
dirigeants
ou
d’entreprises.
Objectif #2 : trouver de nouveaux clients, développer votre chiffre d’affaires.
C’est
le
nerf
de
la
guerre
pour
l’entrepreneur
que
vous
êtes.
Les
clubs
d’affaires
sont
faits
pour
vous.
Les
clubs
BNI
(business
network
international)
en
sont
l’exemple
type
:
à
chaque
réunion
chacun
doit
proposer
des
recommandations
aux
autres
membres.
Citons
également
les
clubs
business
régionaux
(Club
business
76,
49,
13).
Sachez
enfin
que
de
nombreux
réseaux
dont
ce
n’est
pas
l’objectif
affiché
conduisent
souvent
leurs
membres
les
plus
actifs
à
développer
des
relations
d’affaires.
De
nombreuses
opportunités
vous
seront
offertes
par
des
groupements
d’achat
ou
même
au
sein
de
réseau
dont
ce
n’est
pas
la
vocation
première.
Le
groupement
d’achat
pour
le
produit
spécifique
à
votre
activité
n’existe
pas
?
Pourquoi
ne
pas
le
créer
vous-‐même
?
CONSEIL PRATIQUE
Le
râleur,
c’est
la
plaie
du
réseau.
En
général,
c’est
aussi
le
membre
le
moins
contributif,
si
ce
n’est
dans
la
critique.
À
ce
compte-‐là
on
ne
fait
pas
long
feu.
Aussi,
avant
de
chercher
ce
qui
vous
a
déçu
dans
une
réunion,
dégagez
d’abord
ce
que
vous
avez
apprécié,
ce
qui
vous
a
paru
utile
et
applicable
simplement
et
rapidement.
N’hésitez
pas
à
partager
votre
point
de
vue
avec
les
autres.
Ensuite,
même
si
vous
avez
des
contradicteurs,
les
échanges
seront
certainement
plus
constructifs
et
vous
pourrez
vous-‐même
suggérer
des
améliorations
sur
tel
ou
tel
point.
Mettez-‐vous
aussi
à
la
place
des
animateurs
:
ce
sont
très
souvent
des
indépendants
ou
des
chefs
d’entreprise
comme
vous,
qui
ont
choisi
de
s’investir
dans
leur
club
en
y
consacrant
du
temps
et
de
l’énergie
en
pur
bénévolat
!
Remerciez-‐les.
4
Prenez l’initiative :
Idée
#1
:
Vous
avez
un
sujet
de
conférence
et
connaissez
même
un
bon
intervenant.
Proposez
de
l’inviter
pour
une
prochaine
occasion
et,
pourquoi
pas,
d’organiser
vous-‐même
l’événement.
Idée
#2
:
Vous
avez
identifié
des
ressources
(sites
Internet
par
exemple)
qui
peuvent
intéresser
l’ensemble
des
membres
du
club
?
Proposez
votre
liste.
Idée #3 : Vous avez une salle de réunion. Mettez-‐la à disposition du club.
Idée
#4
:
Vous
avez
des
compétences
technologiques
ou
Web
?
Mettez-‐les
à
contribution
pour
le
blog,
le
mini-‐site
ou
l’application
mobile
du
club.
Idée #5 : Portez-‐vous volontaire pour écrire et diffuser le compte-‐rendu de la conférence ou de la réunion.
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
des
solutions
immédiatement
opérationnelles
pour
accroître
votre
business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
plus
agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
5
L’acte commercial :
• La
première
étape
de
l’acte
commercial
est
la
recherche
des
prospects.
C’est
ce
que
l’on
appelle
faire
du
commercial
«
dans
le
dur
».
L’objectif
est
d’utiliser
des
techniques
consistant
à
chercher
des
consommateurs
(entreprises
ou
particuliers)
qui
seraient
susceptibles
d’être
intéressés
par
vos
produits
ou
services.
• Ensuite,
il
y
a
l’écoute
des
besoins
du
prospect,
que
ce
soit
téléphoniquement
ou
en
face
à
face.
Cette
étape
est
cruciale
car
c’est
de
la
compréhension
des
attentes
du
consommateur
que
vous
pourrez
réaliser
un
devis
cohérent
et
susceptible
d’intéresser
le
prospect.
Attention,
ce
n’est
pas
le
seul
aspect
prix
qui
importe
à
votre
futur
client.
Sont
importants
aussi
l’adéquation
entre
votre
offre
et
les
besoins
définis
par
le
prospect,
et
les
services
associés
à
l’offre.
• Dans
un
troisième
temps,
vous
aurez
à
établir
un
devis.
Celui-‐ci
doit
à
la
fois
simple
à
lire,
allant
à
l’essentiel,
mais
aussi
complet,
afin
de
donner
un
maximum
de
réponses
que
le
client
se
pose.
Enfin,
il
doit
être
écrit
de
façon
à
ce
qu’un
néophyte
puisse
comprendre
votre
offre
et
suffisamment
technique
pour
répondre
aux
préoccupations
des
prospects
les
plus
aguerris.
Nous
ne
pouvons
que
vous
conseiller
d’être
le
plus
réactif
entre
l’écoute
des
besoins
du
prospect
et
la
transmission
du
devis.
Idéalement,
vous
devez
répondre
sous
24
à
48
heures
après
l’entretien
que
vous
avez
eu
avec
votre
prospect.
En
effet,
il
faut
bien
comprendre
qu’au
moment
où
vous
avez
pu
dialoguer
avec
votre
celui-‐ci,
ce
dernier
se
trouve
dans
un
état
psychologique
d’envie
de
consommer.
Si
vous
attendez
trop,
cette
envie
peut
disparaître
ou
avoir
été
comblée
par
un
autre
fournisseur.
• C’est
dans
cette
optique
que
se
déroule
la
phase
suivante
:
celle
de
la
relance.
En
général,
celle-‐ci
se
réalise
au
téléphone.
Lors
de
cet
entretien,
vous
pourrez
valider
que
le
devis
a
bien
été
reçu,
que
les
informations
que
vous
avez
transmises
ont
bien
été
comprises
par
le
prospect
et
qu’elles
répondent
à
ses
attentes.
C’est
le
bon
moment
pour
répondre
aux
questions
complémentaires
que
votre
devis
(et
éventuellement
ceux
de
vos
autres
concurrents)
a
bien
pu
engendrer
chez
votre
prospect.
C’est
aussi
le
moment
idéal
pour
apprendre
ce
que
vos
compétiteurs
offrent
et
qui
a
eu
un
impact
chez
votre
client
potentiel.
• Enfin, la dernière étape consiste à conclure la vente, c’est-‐à-‐dire de passer de l’état de projet, de
2
©
Dunod,
Paris,
2012
©
Dunod,
Paris,
2008
pour
la
précédente
édition
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐057384-‐4
«
Communiquer
avec
un
petit
budget
»
Pascal
Chauvin
6
volonté
ou
d’envie,
à
celui
de
la
prise
de
décision
de
consommation.
Pour
beaucoup
d’entreprises,
cette
phase
est
souvent
la
plus
difficile.
Dans
une
optique
de
sous-‐traitance
de
l’activité
commerciale,
il
faut
savoir
lesquelles
de
ces
phases
déléguer.
La
grande
majorité
des
solutions
présentées
dans
ce
chapitre
ont
été
testées
par
l’auteur
et/
ou
décrites
par
des
chefs
d’entreprises
questionnés
sur
le
sujet.
Mais
la
vision
de
ces
approches
de
sous-‐traitance
commerciale
est
liée
à
chaque
type
d’activité
et
aux
différents
secteurs
et
activités
professionnelles,
et
donc
forcément
subjective.
Les
fournisseurs
de
leads1,
ou
prestataires
d’intermédiation,
sont
souvent
les
premiers
fournisseurs
les
sélectionnés
lorsqu’on
recherche
des
prospects
sans
mise
en
place
d’une
structure
commerciale.
Ils
sont
abordables
financièrement
quelle
que
soit
la
taille
de
votre
entreprise,
et
peuvent
donc
convenir
aussi
bien
à
une
entreprise
qui
vient
de
se
créer
et
aux
PME
déjà
bien
installées.
Ces
prestataires
interviennent
particulièrement
en
vente
de
services,
que
ce
soit
en
BtoB2
qu’en
BtoC3.
Ils
mettent
en
avant,
le
plus
souvent
grâce
à
leurs
sites
Web
ou
via
des
opérations
de
marketing
direct,
vos
services.
Ils
font
donc
le
lien
entre
une
personne
(particulier
ou
professionnel)
à
la
recherche
d’un
service
et
les
professionnels
à
la
recherche
de
prospects
qualifiés
(c’est-‐à-‐dire
vous).
• Pas ou peu d’engagement de la part de votre entreprise si elle devient cliente de ces prestataires.
• Comme
vous
pouvez
réguler
le
volume
de
leads,
il
vous
est
possible
de
diminuer
votre
engagement
pendant
les
périodes
les
plus
fortes
en
activité
ou
si
vous
avez
trouvé
une
méthode
de
captation
de
prospects
plus
intéressante.
• Possibilité
de
suspendre
la
réception
des
leads
pendant
une
période
donnée
(par
exemple
durant
les
vacances).
Points faibles :
NB
:
tous
les
fournisseurs
ne
présentent
pas
les
mêmes
points
faibles.
Le
service
qualité
(ou
service
client)
:
vanté
comme
d’une
performance
à
toute
épreuve,
les
services
qualités
de
ces
prestataires
ne
sont
pas
tous
à
la
hauteur.
Certes
les
coordonnées
du
prospect
sont
vérifiées
par
le
personnel
de
ces
services,
mais
ces
derniers
n’ayant
pas
de
compétences
sur
les
domaines
d’activités
traités,
vous
recevrez
fatalement
des
fiches
ne
correspondant
pas
à
vos
desiderata.
Il
vous
faut
alors
demander
une
compensation
de
ces
fiches
au
fournisseur
de
leads,
ce
qui
est
souvent
long
à
obtenir
et
qui
demande
plusieurs
mails
et
appels
téléphoniques.
La
perte
de
temps
en
demande
de
compensation
est
importante.
• La
non-‐reconnaissance
:
une
fois
le
contrat
signé,
le
seul
intérêt
que
vous
portera
le
conseiller
de
ces
entreprises
sera
le
nombre
de
leads
que
vous
pouvez
absorber
par
mois.
En
revanche,
même
si
vous
avez
dépensé
entre
1
000
et
2
000
€
mensuellement,
ne
comptez
pas
sur
le
moindre
remerciement
en
fin
d’année.
• La
multiplication
des
petits
pains
:
quand
nous
interrogeons
les
prospects
ayant
fait
une
demande,
on
s’aperçoit
très
vite
qu’une
même
demande
qui
aurait
dû
être
transmise
à
5
fournisseurs
maximums,
l’a
été
à
6,
7
ou
8
fournisseurs.
Il
semblerait
que
la
faute
en
incombe
aux
abonnés
qui
transmettent
les
fiches
à
des
sociétés
amies
quand
la
demande
de
l’internaute
nos
études,
un
appel
dans
les
20
minutes
après
réception
de
leur
mail
multiplie
par
deux
les
chances
de
transformer
le
prospect
en
client.
• La
réactivité
dans
l’envoi
du
devis
:
il
faut
qu’à
la
fois
le
devis
réponde
aux
besoins
exprimés
par
le
client
et
que
ce
dernier
soit
envoyé
le
plus
rapidement
possible.
Ceci
n’est
possible
que
si
vous
avez
préalablement
constitué
des
devis
types
que
vous
pouvez
habiller
en
fonction
des
sollicitations
du
prospect.
Pas
simple
si
vous
n’avez
pas
informatisé
votre
système
de
gestion
de
devis.
8
• La
clarté
du
devis
:
le
prospect
demande
à
recevoir
à
la
fois
un
devis
simple,
facile
à
lire,
sans
termes
techniques
et
avec
peu
de
pages,
tout
en
étant
complet,
exhaustif
et
traitant
l’ensemble
de
sa
problématique.
• Le
déplacement
chez
le
prospect
:
certains
prospects
ne
souhaitent
travailler
que
s’ils
ont
rencontré
en
face-‐à-‐face
le
fournisseur.
Ne
réservant
ces
déplacements
qu’à
moins
de
10
%
de
nos
prospects,
le
taux
de
retour
sur
investissement
donné
ci-‐dessous
ne
prend
pas
en
compte
ce
critère.
• La
relance
systématique
:
il
ne
suffit
pas
d’envoyer
le
devis
pour
que
le
client
vous
appelle
et
vous
informe
de
sa
décision
de
travailler
avec
vous
(même
si
cela
arrive).
Il
faut
en
conséquence
relancer
systématiquement
les
prospects
à
qui
le
devis
a
été
envoyé
dans
les
48
heures
afin
de
valider
la
bonne
réception
du
devis
et
l’adéquation
de
celui-‐ci
avec
la
demande
initiale
du
prospect.
Souvent,
à
la
lecture
des
offres
concurrentes,
ce
dernier
envisage
de
modifier
partiellement
sa
requête
et
vous
demande
d’ajuster
votre
devis
en
fonction
de
nouveaux
critères.
D’après
nos
différentes
expériences,
le
taux
d’acquisition
client
se
situe
aux
alentours
de
300
€HT,
soit
en
moyenne
de
1
contrat
gagné
pour
12
fiches
reçues.
Il
peut
sûrement
être
amélioré
en
augmentant
la
réactivité
d’appel
à
la
réception
du
mail
du
fournisseur
de
leads.
À
ce
coût
de
base,
il
faut
ajouter
le
temps
nécessaire
pour
joindre
le
prospect
(en
général
de
3
à
4
appels),
le
temps
pour
relancer
ce
dernier
(en
moyenne
2
appels)
et
le
temps
pour
la
rédaction
du
devis.
Cette
approche
de
commercialisation
de
vos
services
est
efficace
à
condition
que
le
prix
de
vos
prestations
soit
supérieur
à
600
HT.
En
aucun
cas
(sauf
éventuellement
pour
une
société
unipersonnelle
ou
un
indépendant),
cette
technique
ne
doit
être
utilisée
comme
seul
outil
pour
générer
du
chiffre
d’affaires.
-‐ Privilégiez
plutôt
les
petits
fournisseurs
dont
les
services
qualité
et
dont
l’écoute
est
souvent
plus
pertinente.
Ils
ont
souvent
moins
de
clients
que
leurs
aînés
et
vous
serez
ainsi
en
situation
de
moindre
concurrence
face
au
prospect.
Par
ailleurs,
leurs
prix
sont
en
général
inférieurs
à
ceux
des
entreprises
majeures
de
ce
marché.
-‐ Ne
choisissez
en
aucun
cas
les
deux
plus
gros
acteurs
du
marché
simultanément,
car
vous
recevriez
de
nombreuses
fiches
en
double.
-‐ Soyez
persévérant
sur
les
demandes
de
remboursement
de
fiches.
C’est
certes
une
perte
de
temps,
mais
il
est
inutile
de
payer
pour
une
prestation
qui
ne
correspond
pas
à
vos
critères
de
base.
-‐ N’hésitez
pas
avant
toute
signature
de
contrat,
à
demander
un
test
sur
4
ou
5
fiches
envoyées
gracieusement
par
le
prestataire
d’intermédiation
afin
de
tester
la
qualité
des
fiches
transmises,
la
facilité
de
joindre
le
prospect
ayant
rempli
la
fiche,
et
la
concordance
entre
les
données
qui
vous
sont
transmises
et
le
besoin
du
prospect
final.
-‐ Enfin,
sachez
travailler
en
horaires
décalés.
Plus
de
10
%
des
fiches
que
vous
recevrez
demanderont
à
ce
que
votre
appel
téléphonique
soit
effectué
le
week-‐end,
ou
après
19
heures.
9
Contrairement
aux
fournisseurs
de
leads
classiques,
qui
utilisent
plusieurs
outils
de
communication
pour
chercher
les
prospects,
et
revendent
chaque
projet
à
plusieurs
fournisseurs,
les
spécialistes
de
la
génération
de
leads
par
e-‐mailing
réalisent
la
démarche
commerciale
en
votre
nom.
Ce
sont
des
sociétés
qui
possèdent
des
grandes
bases
de
données,
nominatives
au
nom
des
dirigeants,
avec
une
adresse
mail
vérifiée.
Dans
le
cas
de
Manageo,
qui
sert
d’exemple
pour
cette
analyse,
cette
société
a
pour
activité
principale
de
référencer,
comme
societe.com,
les
éléments
constitutifs
des
entreprises
françaises.
Les
équipes
marketing
de
ces
sociétés,
à
partir
de
votre
identité
graphique
que
vous
leur
communiquez
(logo,
code
couleur,
illustrations),
réalisent
des
envois
d’e-‐mail
comme
si
vous
étiez
l’expéditeur
du
message.
Cependant,
quand
l’internaute
clique
sur
la
publicité
de
l’e-‐mail,
il
arrive
sur
un
formulaire
hébergé
sur
leurs
serveurs
et
facture
chaque
formulaire
dûment
complété.
Il
ne
vous
reste
plus
qu’à
solliciter
le
demandeur.
• Votre
investissement
est
proportionnel
au
nombre
de
fiches
reçues.
Il
n’y
a
ni
droit
d’entrée,
ni
coût
de
conception
du
mailing.
• Vous
êtes
seul
en
lice.
Si
l’internaute
clique
sur
votre
publicité,
c’est
que
votre
proposition
l’intéresse.
Il
n’y
a
donc
pas
concurrence
(en
tout
cas
celle-‐ci
n’est
pas
liée
au
prestataire
tiers).
• Le
mailing,
son
design,
sa
conception,
sont
retravaillés
autant
de
fois
que
nécessaire
par
le
prestataire
afin
de
maximiser
le
nombre
de
retours
positifs.
Ceci
sans
coût
additionnel.
• La
rapidité
entre
la
saisie
du
formulaire
et
sa
réception
sur
votre
e-‐mail.
Rien
n’étant
vérifié
par
ces
fournisseurs
de
leads,
dès
que
le
formulaire
est
complété
par
le
demandeur,
vous
recevez
son
projet
par
e-‐mail
et
pouvez
faire
preuve
d’ultra
réactivité.
• La
qualité
des
bases
de
données
qui
sont
travaillées
chaque
jour
par
les
équipes
de
ces
entreprises,
puisque
c’est
leur
cœur
de
métier.
• L’absence
de
service-‐qualité,
qui
dans
ce
système,
ne
se
fait
pas
ressentir.
En
effet,
en
dehors
des
coordonnées
qui
peuvent
être
erronées
(et
dont
les
fiches
ne
seront
alors
pas
comptabilisées
par
simple
demande
de
votre
part),
le
formulaire
n’intégrant
que
des
champs
à
choix
multiple
ne
donne
pas
lieu
à
des
divagations
du
requérant.
• Vous
ne
gérez
pas
les
adresses
mails
erronées
et
les
listes
de
désabonnement.
Ce
n’est
pas
votre
problème
!
10
Points
faibles
:
Les
points
faibles
sont
moins
nombreux
qu’avec
les
fournisseurs
de
leads
classiques.
Néanmoins,
on
peut
citer
:
• Le
fait
que
la
mise
en
place
soit
assez
longue.
En
effet,
entre
les
premiers
e-‐mails
de
tests,
les
retouches,
les
améliorations…
il
peut
se
passer
plusieurs
semaines
avant
que
les
envois
soient
pleinement
opérationnels.
• Le
nombre
limité
de
secteurs
dans
lesquels
ces
sociétés
interviennent.
Inutile
de
les
contacter
pour
les
ventes
en
B
to
C
ou
en
B
to
B
sur
des
créneaux
assez
pointus.
L’objectif
pour
eux
est
de
faire
des
envois
en
masse
et
d’obtenir
le
meilleur
taux
de
conversion
possible.
• Enfin,
pour
être
exhaustif,
le
fait
que
l’internaute
ne
puisse
aller
directement
sur
votre
site
Internet
ce
qui
lui
donnerait
une
meilleure
vision
de
votre
entreprise
(à
condition
bien
sûr
d’avoir
un
site
de
qualité,
ce
qui
n’est
pas
le
cas
pour
deux
entreprises
sur
trois).
• Comme
dans
tous
les
autres
systèmes
de
prospection,
vos
emails
risquent
d’aboutir
chez
des
concurrents
qui
se
feront
une
joie
de
vous
demander
un
devis
afin
de
comparer
leur
offre
à
la
leur.
Mais
au
moins,
dans
ce
principe,
la
perversité
est
moindre
que
dans
le
cas
étudié
au
chapitre
précédant.
Vous
trouverez
aussi
dans
vos
prospects,
des
curieux,
des
projets
à
long
terme,
etc.
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
des
solutions
immédiatement
opérationnelles
pour
accroître
votre
business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
plus
agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
11
LE
RENDEZ-VOUS
COMMERCIAL
:
MODE
D’EMPLOI
Les
techniques
des
vendeurs
d’élite.
Extrait
de
«
Les
accélérateurs
de
la
vente
»
Michaël
Aguilar
et
Philippe
Lafaix.3
La projection positive :
Voici
un
authentique
booster
de
ventes,
totalement
méconnu
des
professionnels
de
la
vente.
Aucun
manuel,
à
notre
connaissance,
n’a
référencé
cette
technique
simplissime
d’une
remarquable
efficacité.
Il
suffit
de
projeter
le
client
dans
l’avenir
et
de
l’inviter
à
s’exprimer
d’une
manière
positive
sur
vos
produits
et
services.
EXEMPLE
:
Permettez-‐moi
une
hypothèse
:
vous
choisissez
de
nous
référencer
en
tant
que
futur
partenaire.
Quels
éléments
vous
feront
dire,
dans
un
an,
que
notre
collaboration
est
une
totale
réussite
?
Vous
l’aurez
vite
compris,
les
avantages
de
la
projection
positive
sont
multiples.
Tout
d’abord,
le
prospect
pense
comme
s’il
était
votre
client
et
parle
de
vos
produits
comme
s’il
en
était
déjà
propriétaire.
Insensiblement,
cette
situation
le
rapproche
d’une
décision
qui
vous
est
favorable.
Le
prospect
non
seulement
évoque
la
perspective
d’être
votre
client,
mais
il
en
parle
en
des
termes
positifs
et
se
projette
dans
un
avenir
encourageant
puisqu’il
est
amené
à
vous
dire
ce
qui
le
satisfait
dans
la
collaboration
avec
vous.
Enfin,
par
le
biais
de
cette
question,
le
prospect
vous
révèle
des
attentes
fortes
et
ses
plus
puissantes
motivations
d’achat,
ce
qui
vous
permet
d’adapter
votre
argumentation
de
manière
à
y
répondre.
3
©
Dunod,
Paris,
2011
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐055757-‐8
«
Les
accélérateurs
de
la
vente
»
Michaël
Aguilar
et
Philippe
Lafaix
12
La
plupart
d’entre
eux
ont
fait
des
dizaines
de
conventions,
colloques
et
symposiums,
ils
ont
l’habitude
d’être
gâtés.
Il
faut
donc
quelque
chose
de
fort
pour
marquer
les
esprits,
leur
donner
l’impression
que
notre
entreprise
sera
toujours
innovante
et
capable
de
les
surprendre.
Voilà
:
si
nos
distributeurs
nous
disent
avoir
été
épatés,
impressionnés
ou
agréablement
changés
de
leurs
habitudes,
on
aura
gagné.
On
ne
s’en
sortira
pas
avec
un
bon
buffet,
une
équipe
de
chansonniers
et
un
magicien…
La
projection
positive
peut
de
la
même
manière
amener
un
client
hésitant
à
se
décider.
Une
pichenette
peut
suffire
à
faire
pencher
du
bon
côté
une
décision
«
sur
le
fil
du
rasoir
».
EXEMPLE
:
Le
vendeur
:
«
Écoutez…
Allez-‐y,
prenez-‐le
et
je
vous
appellerai
au
téléphone
dans
quinze
jours
pour
le
seul
plaisir
de
vous
entendre
me
dire
que
vous
vous
félicitez
d’avoir
réalisé
cet
investissement
et
que
j’ai
eu
raison
d’insister.
»
Ou
encore
:
«
Dans
un
mois,
jour
pour
jour,
lorsque
vous
déjeunerez
dans
votre
nouvelle
véranda
avec
vos
amis,
que
vous
partagerez
ce
moment
agréable
dans
cet
espace
inondé
de
lumière,
vous
repenserez
au
jour
où
vous
hésitiez
en
vous
disant
que
vous
avez
vraiment
fait
le
meilleur
choix.
Vous
avez
valorisé
votre
propriété
et
vous
profitez
davantage
de
la
vie.
»
Les
exemples
sont
multiples
et
le
mode
d’emploi
toujours
le
même
:
faire
imaginer
un
futur
meilleur
dont
l’acteur
principal
est
votre
client.
Vous
réalisez
ainsi
une
combinaison
subtile
d’imaginaire
positif
et
de
réalité,
alliage
qui
constitue
un
puissant
accélérateur
de
décision.
La question incontournable :
Dans
l’arsenal
des
questions
qu’un
vendeur
doit
poser
à
ses
clients,
il
en
est
une,
incontournable,
qui
s’applique
à
la
quasi-‐totalité
des
secteurs
d’activité.
Cette
question
a
la
vertu
de
faire
révéler
au
prospect
les
motivations
profondes
qui
l’animent
quant
au
produit/service
que
vous
envisagez
de
lui
vendre.
Elle
résume
à
elle
seule
au
moins
une
dizaine
de
questions
classiquement
posées
par
les
vendeurs
pour
discerner
les
ressorts
psychologiques
de
leurs
clients.
La
voici,
telle
qu’elle
peut
être
formulée
par
dix
vendeurs
de
secteurs
d’activité
différents
:
-‐ Dans
l’absolu,
à
quoi
ressemble
le
conseil
en
communication
idéal
?
-‐ Imaginez
l’appartement
de
vos
rêves,
pouvez-‐vous
me
le
décrire
?
-‐ Pour
obtenir
la
perfection
en
matière
de
téléphone
portable,
quelles
fonctions
aimeriez-‐vous
que
votre
mobile
vous
offre
?
Il
y
a
de
fortes
chances,
bien
sûr,
pour
que
la
réponse
du
client
aille
au-‐delà
de
ce
que
votre
produit/service
peut
offrir.
Ne
vous
en
effrayez
pas
car
aucun
produit
ne
peut
réunir
toutes
les
qualités.
En
revanche,
il
vous
suffira
ensuite
de
récupérer
les
caractéristiques
citées
comme
«
idéales
»
par
le
client
et
que
votre
produit/service
présente,
et
de
justifier
en
la
minimisant
l’absence
de
certaines
qualités,
pour
produire
déjà
une
forte
impression
sur
le
client.
À
tout
le
moins,
cette
question
permet
de
recueillir
les
désirs
profonds
du
client
au
regard
des
produits
que
vous
vendez,
et
par
conséquent
de
découvrir
ses
ressorts
psychologiques.
Vous
disposez
désormais
d’une
information
précieuse
pour
la
phase
d’argumentation
à
venir.
EXEMPLE :
-‐ Le
vendeur
:
Le
club
de
vacances
de
vos
rêves,
vous
l’imaginez
comment
?
-‐ Le
client
:
À
la
mer,
dans
un
endroit
isolé
où
je
sois
sûr
de
trouver
du
soleil
tous
les
jours.
La
mer
sera
limpide.
Les
logements
en
bungalow
seront
spacieux,
bien
décorés,
la
nourriture
variée
et
savoureuse.
Il
y
aura
aussi
beaucoup
d’animations
pour
ne
pas
avoir
le
temps
de
s’ennuyer.
Il
faut
aussi
une
piscine,
et
que
le
club
soit
à
proximité
d’un
aéroport.
Je
veux
surtout
éviter
de
longues
heures
de
bus
après
un
voyage
en
avion.
Pour
finir,
ce
séjour
doit
pouvoir
cadrer
avec
mon
budget
qui
n’est
que
de
1
700
euros
pour
mon
épouse
et
moi.
-‐ Le
vendeur
:
J’ai
une
excellente
nouvelle
pour
vous.
Vous
allez
partir
dans
le
club
de
vos
rêves
!
En
Turquie,
le
club
Delmar
réunit
les
principaux
avantages
que
vous
venez
de
citer.
À
20
minutes
de
l’aéroport
d’Izmir,
dans
une
crique
isolée
de
la
mer
Égée,
ce
club
offre
de
très
nombreuses
activités
:
planche
à
voile,
kayak,
tir
à
l’arc,
escalade,
cheval,
ski
nautique,
etc.
Le
chef
de
cuisine
est
français
et
toutes
les
personnes
qui
y
sont
allées
m’ont
confirmé
que
la
nourriture
était
exceptionnelle.
En
revanche,
il
n’y
a
pas
de
piscine
car
la
mer
est
très
calme
et
le
prix
pour
deux
personnes
pendant
une
semaine
n’excède
votre
budget
que
de
100
euros,
que
vous
oublierez
vite
au
regard
des
fabuleuses
vacances
que
vous
allez
vous
offrir.
Les
assurances
vous
verseront,
et
de
surcroît,
notre
partenaire
financier
vous
remboursera
la
valeur
de
la
franchise.
Si
bien
qu’en
cas
de
sinistre,
vous
pourrez
acheter
un
nouveau
véhicule.
Croyez-‐moi,
nos
clients
qui
ont
fait
le
choix
de
cette
solution
s’en
félicitent
le
jour
où
survient
un
sinistre.
14
! Plus
que
ses
besoins,
découvrez
les
objectifs
de
votre
client.
Vous
lui
démontrerez
ensuite
comment
vos
produits
ou
services
l’aideront
à
atteindre
ses
objectifs.
! Demandez : « Qu’est-‐ce qui vous fera dire, dans un an, que notre collaboration est un succès ? »
! Ne faites pas de vente additionnelle, faites une seule vente globale.
! Demandez à votre client de vous conseiller quant à la meilleure façon de le convaincre.
! Face
à
un
client
peu
bavard,
dites-‐lui
:
«
La
plupart
des
clients
souhaitent…
(suivi
d’une
affirmation
qui
vous
arrange).
Qu’en
pensez-‐vous
?
»
! Demandez
à
votre
client
quelle
entreprise
représente
son
modèle
de
réussite.
Cela
vous
permettra
d’identifier
ses
objectifs
inconscients
et
ses
idéaux.
! La
peur
est
un
puissant
accélérateur
de
décision.
Introduisez
le
doute
dans
l’esprit
de
votre
client
avec
des
questions
telles
que
:
«
que
se
passera-‐t-‐il
si…
?
»,
«
Avez-‐vous
pensé
aux
conséquences
de…
?
»,
«
Qu’avez-‐vous
prévu
de
faire
en
cas
de…
?
»
! Apprenez à connaître les valeurs de vos clients en les interrogeant sur leurs principes en affaires :
«
Si
“liberté
égalité
fraternité”
est
la
devise
de
la
République,
quelle
est
celle
qui
vous
inscririez
au
fronton
de
votre
siège
social/service/usine
?
»
! Interrogez
votre
client
sur
ce
qui
fonctionne
le
mieux
ou
sur
ce
qu’il
apprécie
le
plus
dans
sa
solution
actuelle.
! S’agissant
de
son
futur
achat,
demandez
à
votre
client
quel
compliment
il
aimerait
le
plus
recevoir
de
son
entourage.
15
! Proposez
à
votre
client
de
hiérarchiser
ses
besoins
et
ses
motivations
d’achat
:
«
Si
vous
ne
deviez
retenir
que
trois
critères
d’achat,
quel
serait
celui
qui
viendrait
en
premier,
en
second,
en
troisième
?
»
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
des
solutions
immédiatement
opérationnelles
pour
accroître
votre
business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
plus
agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
16
LE
RENDEZ-VOUS
COMMERCIAL
:
MODE
D’EMPLOI
Le
petit
traité
anti-déstabilisation.
Extrait
de
«
Négocier
et
défendre
ses
marges
»
Philippe
Korda.4
La
dévalorisation
:
Le
négociateur
s’emploie
à
inférioriser
son
interlocuteur,
généralement
de
façon
insidieuse
ou
détournée
:
pour
un
acheteur,
par
exemple,
c’est
faire
attendre
le
vendeur
pendant
une
heure
pour
lui
signifier
qu’il
ne
représente
au
fond
rien
de
très
important,
lui
proposer
de
s’asseoir
sur
un
siège
plus
bas,
multiplier
les
interruptions
pendant
l’entretien
en
répondant
systématiquement
au
téléphone…
Cette
dévalorisation
peut
aussi
être
plus
directe,
par
exemple
par
des
propos
offensants
sur
l’entreprise
ou
la
profession
du
fournisseur.
L’interlocuteur
est
mis
mal
à
l’aise
:
infantilisé,
il
est
moins
à
même
de
résister
aux
pressions
ou
aux
exigences.
• Ne
pas
accepter
la
dévalorisation
:
partir
après
vingt
minutes
d’attente,
demander
un
autre
siège,
proposer
que
les
appels
téléphoniques
soient
filtrés…
• Envoyer
des
signes
de
refus
de
la
dévalorisation
:
par
exemple,
dans
le
hall
d’attente,
rester
affairé
dans
le
dossier
d’une
autre
affaire,
et
faire
mine
de
ne
pas
voir
l’interlocuteur
arriver…
• Mettre
le
problème
sur
la
table,
en
ménageant
la
susceptibilité
de
l’interlocuteur
:
«
Certains
acheteurs
ont
recours
à
ces
procédés
curieux,
comme
asseoir
son
visiteur
sur
un
siège
plus
bas.
Je
sais
que
vous
n’en
avez
pas
besoin,
madame
Picard.
»
4
©
Dunod,
Paris,
2010
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐054388-‐5
«
Négocier
et
défendre
ses
marges
»
Philippe
Korda
17
La
menace
:
La
menace
est
l’arme
ultime
en
négociation.
Elle
peut
prendre
plusieurs
formes.
Au
mieux,
on
vous
met
en
garde
quant
aux
enjeux
d’un
éventuel
refus
des
conditions
demandées.
Au
pire,
on
ne
vous
dit
rien
:
la
menace
est
indirecte,
elle
prend
la
forme
de
rumeurs
rapportées
par
d’autres,
d’incidents
curieux….
qui
laissent
à
penser
qu’une
rupture
des
négociations
pourrait
avoir
des
conséquences
lourdes.
Dans
tous
les
cas,
celui
qui
menace
espère
que,
sous
pression,
la
partie
adverse
plus
qu’il
ne
l’avait
prévu.
Face
à
une
menace,
vous
devez
justement
éviter
de
céder
«
à
chaud
»
sous
l’effet
de
la
peur
–
sans
pour
autant
adopter
une
attitude
de
défi
vis-‐à-‐vis
de
votre
interlocuteur,
même
si
vous
ne
croyez
pas
à
la
menace.
• Il
est
parfois
préférable
de
faire
mine
de
ne
pas
entendre
la
menace
:
reformuler
les
faits,
sans
s’attacher
aux
commentaires
intimidants
de
l’interlocuteur.
Le
fait
d’adopter
une
attitude
calme,
centrée
sur
la
recherche
d’informations
précises
et
sur
la
résolution
de
problèmes,
peut
suffire
à
ramener
votre
interlocuteur
à
plus
de
sérénité.
• Si
la
menace
est
avérée,
le
mieux
est
d’exposer
les
enjeux
avec
calme
:
reconnaître
l’existence
et
la
réalité
du
risque,
en
évoquer
le
caractère
potentiellement
dommageable
pour
les
deux
parties,
tout
en
laissant
apparaître
–
sans
le
dire
de
façon
provocatrice
–
que
vous
êtes
prêts
à
l’assumer
:
«
Tout
cela
m’ennuierait,
bien
sûr,
mais
c’est
à
vous
d’en
décider.
»
• Dans
tous
les
cas,
il
vous
faudra,
bien
sûr
analyser
à
froid
la
probabilité
de
mise
de
la
menace
à
exécution
:
quelles
en
seraient
les
conséquences
pour
les
deux
parties
?
L’urgence
:
Votre
interlocuteur
exige
une
réponse
immédiate
:
«
Je
suis
prêt
à
passer
commande
tout
de
suite
»,
«
Je
n’ai
plus
qu’un
exemplaire
en
stock
»,
«
La
commission
se
réunit
demain
matin
»,
«
Si
vous
le
voulez,
téléphonez
tout
de
suite
à
votre
direction
»…
Il
s’agit
d’un
piège
qui
présente
pour
celui
qui
le
tend
plusieurs
avantages.
L’interlocuteur
est
mis
sous
la
pression
de
l’urgence.
Il
perçoit
le
risque
de
sacrifier
définitivement
une
opportunité
dans
la
minute
s’il
ne
cède
pas.
De
plus,
s’il
appelle
son
patron,
celui-‐ci
sera
désarmé
pour
négocier
:
quels
arguments
employer
(règle
d’or
n°
2),
quelles
contreparties
demander
(règle
d’or
n°
3),
comment
graduer
les
concessions
(règle
d’or
n°
4)
?
Ainsi,
l’urgence
conduit
très
souvent
à
céder
plus
qu’on
ne
l’aurait
fait
en
disposant
d’un
temps
de
réflexion
suffisant.
Il
est
donc
important,
pour
vous,
d’éviter
les
erreurs
classiques
:
céder
tout
de
suite
sous
la
pression,
téléphoner
à
votre
direction
devant
votre
interlocuteur
(sauf
entente
préalable
sur
une
tactique
précise)…
18
Quelles
sont
les
réponses
possibles
?
• Ne pas tenir compte de l’urgence exprimée par votre interlocuteur, si le bluff est probable.
• Négocier fermement le délai : demander cinq ou huit jours pour ajuster sa position.
• Imposer
un
délai
encore
plus
court
pour
mettre
la
pression
sur
la
partie
adverse
(«
Je
ne
peux
maintenir
cette
offre
que
jusqu’à
demain
midi…
»).
L’effet
Columbo
:
Votre
interlocuteur
semble
satisfait,
il
s’apprête
à
conclure
positivement
la
négociation,
quand
il
formule
soudain
une
demande
inattendue
:
«
Naturellement,
il
vous
faudra
signer
cette
petite
modification
dans
nos
conditions
générales.
Mais
cela
ne
devrait
poser
aucun
problème,
n’est-‐ce
pas
?
».
Vous
êtes
désarmé(e)
:
vous
venez
tout
juste
de
«
décompresser
»
–
vous
pensiez
l’affaire
conclue
–,
vous
ne
savez
pas
quoi
répondre.
Vous
avez
peur
de
tout
perdre
à
la
dernière
minute.
S’il
vous
reste
une
marge
de
négociation,
il
sera
tentant
de
l’utiliser
pour
consentir
la
concession
demandée.
• Fermer
le
jeu
:
«
Bien
essayé,
madame
Picard…
Mais
vous
savez
bien
que
je
vous
ai
présenté
ma
meilleure
offre,
et
que
vous
faites
une
excellente
affaire.
»
• La
guerre
des
nerfs
:
«
Je
n’avais
pas
connaissance
de
cette
demande.
Si
elle
est
réellement
prioritaire,
cela
veut
dire
qu’il
faut
tout
reprendre
à
zéro
:
je
ne
peux
pas
maintenir
les
avantages
que
je
vous
avais
proposés
et
sur
lesquels
nous
étions
d’accord…
»
• Obtenir
une
contrepartie
:
commencer
par
refuser
la
concession,
argumenter
puis
mettre
l’interlocuteur
en
position
d’offrir
lui-‐même
un
avantage
supplémentaire.
Consentir
alors
partiellement
la
concession
demandée
par
la
partie
adverse
et
conclure
l’affaire
!
Stéphane
LAFOND
–
Et
la
fois
où
vous
m’avez
reçu
avec
votre
adjoint
!
Anne
PICARD
–
Un
garçon
très
sympathique,
qui
a
fait
une
belle
carrière
depuis…
Stéphane
LAFOND
–
Oui,
je
l’ai
aussi
trouvé
sympathique…
Stéphane
Lafond
fait
face
à
deux
interlocuteurs.
Anne
Picard
dirige
le
débat,
avec
une
détermination
et
une
combativité
impressionnantes.
Elle
énonce
des
exigences
très
dures
:
19
«
Soyons
clairs,
monsieur
Lafond.
Il
est
hors
de
question
que
j’accepte
de
payer
plus
de
72
000
euros
pour
ce
produit.
De
plus,
je
n’accepterai
aucun
terme
de
paiement
inférieur
à
60
jours.
C’est
ainsi
que
nous
travaillons,
et
il
faut
vous
y
adapter.
Ou
bien,
nous
n’avons
plus
rien
à
nous
dire…
»
L’adjoint
de
l’acheteuse
reste
silencieux,
il
prend
des
notes.
Lorsque
sa
patronne
élève
la
voix,
il
semble
gêné,
mal
à
l’aise.
Stéphane
essaie
de
défendre
ses
chances.
Il
propose
de
ramener
le
prix
initial
de
87
000
euros
à
82
000
euros,
mais
il
ne
peut
aller
au-‐delà.
Quant
aux
conditions
de
paiement,
il
est
prêt
à
les
accepter,
à
titre
exceptionnel,
pour
emporter
l’affaire.
Cette
offre
est
apparemment
très
loin
des
espérances
d’Anne
Picard.
Celle-‐ci
devient
même
agressive
:
«
Nous
sommes
en
train
de
perdre
du
temps,
monsieur
Lafond,
et
j’ai
peu
de
temps.
Je
vous
laisse
la
possibilité
de
réfléchir
et
de
revenir
avec
une
offre
plus
raisonnable.
Mais
je
vous
le
répète,
je
ne
paierai
pas
plus
de
72
000
euros.
»
Sur
ces
mots,
l’acheteuse
quitte
la
salle
pour
se
rendre
à
une
réunion
«
importante
».
Elle
demande
à
son
adjoint
de
prendre
note
des
nouvelles
propositions
de
Lafond,
et
de
prendre
une
décision
le
cas
échéant.
Stéphane
Lafond
entrevoit
un
espoir.
L’adjoint
prend
enfin
la
parole
:
« Je sais, elle n’est pas facile. Mais elle est sous une pression constante. Comprenez-‐la, monsieur Lafond… »
«
Je
trouve
votre
produit
tout
à
fait
adapté
à
notre
besoin,
et
j’ajoute
que
vous
le
présentez
avec
beaucoup
de
conviction
et
de
talent.
»
Stéphane
Lafond
tente
de
réprimer
un
sourire
de
satisfaction…
tout
en
guettant
une
éventuelle
objection
sur
le
prix.
Mais
l’adjoint
continue
:
«
J’ajoute
que
le
prix
me
paraît
justifié
tant
par
la
qualité
des
composants
que
par
celui
de
votre
service
après-‐vente.
»
«
Cependant,
reprend
l’adjoint,
je
suis
tenu
par
un
budget
extrêmement
strict.
Tout
à
fait
entre
nous,
je
sais
que
le
budget
maximal
envisagé
est
de
75
000
euros,
et
non
de
72
000
euros
comme
l’a
affirmé
Mme
Picard.
En
tout
cas,
je
ne
peux
en
aucun
cas
dépasser
ce
chiffre
de
75
000
euros.
Que
pouvons-‐nous
faire?»
Stéphane Lafond tente de revenir sur les qualités de son offre, mais l’adjoint l’arrête :
«
Je
sais,
et
je
partage
tout
à
fait
votre
point
de
vue.
Mais
je
ne
pourrai
jamais
faire
accepter
par
mon
patron
un
investissement
supérieur
à
75
000
euros.
Proposez-‐moi
une
solution…
»
Stéphane
hésite.
75
000
euros
est
un
prix
trop
bas…
mais
bien
plus
raisonnable
que
les
72
000
euros
exigés
20
par
l’acheteur.
Il
lui
vient
une
idée.
«
Le
problème,
dit
Stéphane,
c’est
que
vous
comparez
mon
produit,
qui
est
garanti
deux
ans,
avec
des
produits
de
la
concurrence
qui
ne
sont
garantis
qu’un
an
!
C’est
une
différence
considérable
!
»
«
Je
pourrais
utiliser
cet
argument
pour
justifier
mon
choix
vis-‐à-‐vis
de
Mme
Picard…
D’après
vous,
quelle
valeur
représente
cette
deuxième
année
de
garantie
?
»
Stéphane décide de « bluffer » un peu, pour renforcer son argument :
«
D’accord,
monsieur
Lafond.
Si
vous
baissez
votre
prix
de
5
000
euros,
vous
arrivez
à
77
000
euros.
Faites
un
pas
de
plus,
et
à
75
000
euros
je
vous
achète
ce
produit
avec
seulement
une
année
de
garantie.
Je
signe
tout
de
suite.
»
Stéphane Lafond réfléchit un instant, puis sort son bon de commande.
Stéphane
LAFOND
–
Ce
jour-‐là,
vous
aviez
fait
une
bonne
affaire…
Anne
PICARD
(modeste)
–
Oui,
disons
que
ce
jeune
adjoint
se
débrouillait
plutôt
bien…
Stéphane
LAFOND
–
Vous
voulez
dire
que
les
rôles
étaient
répartis
entre
vous
?
Anne
PICARD
–
Regardez
les
films
policiers
:
quand
deux
flics
interrogent
un
suspect,
il
y
a
le
méchant,
agressif
et
violent,
et
le
gentil
qui
offre
une
cigarette…
Stéphane
LAFOND
–
C’est
souvent
à
lui
que
le
suspect
donne
les
informations…
Anne
PICARD
–
…
surtout
quand
il
a
peur
que
le
méchant
revienne
!
Stéphane
LAFOND
–
Il
m’était
difficile
de
refuser
des
concessions
à
votre
adjoint,
qui
était
d’accord
en
tous
points
sur
mon
offre.
Il
avait
simplement
cette
limite
budgétaire…
Anne
PICARD
(en
souriant)
–
Oui,
cette
limite
budgétaire…
• Si,
de
son
côté,
on
est
également
deux,
se
répartir
les
rôles
:
l’un
affronte
le
«
méchant
»
dans
une
joute
sans
réel
enjeu,
l’autre
adopte
un
comportement
plus
affable
et
se
prépare
à
mener
la
véritable
négociation…
• Si
l’on
est
seul,
laisser
parler
le
«
méchant
»
sans
répondre,
puis,
négocier
avec
le
«
gentil
»
sans
prendre
en
compte
les
exigences
du
«
méchant
».
• Et,
pourquoi
pas,
relever
la
technique
employée
pour
la
désamorcer
:
«
C’est
curieux,
j’ai
l’impression
d’assister
à
la
technique
du
“gentil
et
du
méchant”,
c’est
très
bien
fait…
mais
je
crois
qu’il
nous
faut
maintenant
rechercher
ensemble
une
solution
acceptable
par
tous,
et
je
vous
propose
de
réexaminer
le
point
n°…
»
La
«
limite
budgétaire
»
:
L’acheteur
avoue,
presque
à
regrets,
qu’il
ne
peut
pas
engager
plus
de
telle
somme
dans
cet
achat,
alors
que
justement
votre
offre
se
situe
au-‐dessus…
Cet
argument
de
la
limite
budgétaire
est
extrêmement
habile,
car
il
place
le
vendeur
dans
une
position
difficile
:
celui-‐ci
ne
peut
pas
défendre
le
produit,
puisque
celui-‐ci
n’est
pas
critiqué…
et
peut
à
peine
justifier
le
prix
:
l’acheteur
ne
dit
pas
que
le
prix
est
en
lui-‐même
anormal
!
De
plus,
cette
technique
permet
de
mener
la
négociation
dans
un
climat
constructif,
le
vendeur
essayant
d’«
aider
»
le
client
à
acheter
le
produit
dans
le
cadre
de
son
budget.
Enfin,
l’acheteur
peut
obtenir
du
vendeur
des
informations
utiles
;
par
exemple
:
«
Si
vous
ne
prenez
pas
la
rampe
de
protection
en
aluminium,
nous
pouvons
vous
fournir
la
même
chose
en
plastique
pour
7000
euros
de
moins…
»
L’argument
de
la
«
limite
budgétaire
»
peut
être
sincère
ou
purement
tactique.
Il
sera
d’autant
plus
efficace
que
l’acheteur
pourra
le
crédibiliser
par
des
documents,
la
confirmation
par
d’autres
personnes…
Il
peut
même
arriver
que
le
vendeur
soit
manipulé
en
amont
:
l’acheteur
demande
une
cotation,
«
à
titre
indicatif»,
pour
un
modèle
de
base
;
le
vendeur
indique
alors,
sans
s’engager,
un
prix
approximatif
;
l’acheteur
le
consulte
plus
tard
pour
un
modèle
plus
sophistiqué,
en
vue
d’un
achat
imminent,
en
indiquant
:
«
Désolé,
mon
budget
est
limité…
»
Si
vous
êtes
en
position
de
vendeur,
vous
pouvez
trouver
parmi
les
éléments
suivants
des
pistes
de
réponses
efficaces.
22
• Obtenir
le
maximum
d’informations
sur
les
budgets
:
comment
sont-‐ils
adoptés,
quand…
il
s’agit
de
vérifier
la
crédibilité
de
l’argument.
• Savoir
qui
a
le
pouvoir
de
revoir
le
budget
;
si
nécessaire,
demander
à
rencontrer
cette
personne,
au
besoin
avec
votre
propre
hiérarchie.
• Argumenter pour montrer que les avantages apportés justifient le supplément de coût.
• Rechercher
la
possibilité
de
répartir
la
dépense
:
sur
deux
exercices
budgétaires
(par
exemple
en
proposant
une
vente
partielle
cette
année,
le
reste
au
début
de
l’an
prochain),
ou
sur
deux
postes
différents
(par
exemple,
certaines
pièces
d’une
machine
sur
un
budget
annexe
;
ou
bien,
abaissement
du
prix
de
la
machine
et
gonflement
du
contrat
de
service).
• Déplacer
l’attaque
du
client,
en
restant
ferme
sur
le
prix
mais
en
offrant
des
concessions
(moins
coûteuses
pour
vous),
qui
pourraient
justifier
le
dépassement
du
budget.
• Rechercher
les
contreparties
possibles
en
échange
d’une
baisse
du
prix.
Par
exemple
:
spécifications
du
produit
simplifiées,
certaines
prestations
directement
prises
en
charge
par
le
client,
fourniture
d’un
modèle
de
démonstration
utilisé
sur
des
salons,
augmentation
du
nombre
d’articles
commandés,
engagement
du
client
sur
des
commandes
de
consommables,
versement
d’un
acompte
important,
modification
du
planning
de
livraison…
-‐ La douche écossaise … ou la version « solo » du « gentil » et du « méchant ».
-‐ Le
faux
ami
:
«
Si
vous
améliorez
sensiblement
votre
proposition,
nous
aurons,
tous
les
deux,
de
meilleurs
arguments
pour
convaincre
mon
patron…
»
-‐ La
liste
électorale
:
Votre
interlocuteur
multiplie
artificiellement
le
nombre
de
points
à
négocier,
pour
amener
le
vendeur
à
accepter
un
nombre
de
concessions
significatif.
-‐ Le
charognard
:
Dès
que
vous
offrez
une
concession,
votre
interlocuteur
la
minimise,
pour
montrer
que
la
vraie
négociation
n’a
pas
encore
commencé…
-‐ La
meute
et
le
chef
des
loups
:
Le
vendeur
est
placé
face
à
un
groupe
d’acheteurs
nombreux,
qui
23
attaque
simultanément
l’offre
sur
plusieurs
points.
La
négociation
est
apparemment
incohérente.
En
réalité,
le
chef
des
loups
dirige
en
permanence
la
meute
pour
dépecer
la
bête…
-‐ Le
fait
accompli
:
Si
un
point
n’est
pas
évoqué,
il
est
considéré
comme
acquis
aux
conditions
souhaitées
par
votre
interlocuteur.
-‐ Les
RG
:
«
Je
ne
vous
en
dirai
pas
plus,
mais
nous
savons
que
l’un
de
nos
concurrents
bénéficie
chez
vous
de
conditions
plus
avantageuses
que
nous.
C’est
très
grave.
Avant
que
les
choses
n’aillent
plus
loin,
essayons
de
trouver
une
solution…
»
La scène se passe un dimanche matin dans un marché aux puces.
La
femme
s’arrête
devant
l’étalage
du
brocanteur
et
dit
:
«
Je
viens
d’acheter
une
maison
de
campagne
entièrement
vide
et
je
cherche
à
lui
donner
un
peu
de
vie.
Quel
prix
me
feriez-‐vous
pour
l’ensemble
de
ces
bibelots
?
»
Le
brocanteur
regarde
les
dizaines
d’objets
qui
encombrent
son
étalage.
Cela
fait
des
semaines
qu’il
les
transporte,
les
emballe
et
les
déballe,
les
dépoussière
–
en
en
cassant
parfois
quelques-‐
uns
–,
pour
les
vendre
difficilement
à
l’unité.
Une
vente
groupée
serait
inespérée,
il
ne
faut
pas
laisser
passer
l’occasion.
«
Mille
euros,
en
liquide
»,
répond-‐il.
La
femme
réfléchit
puis
soudain
remarque
une
assiette
en
porcelaine,
un
peu
cachée
derrière
un
gros
vase.
«
Vous
permettez
?
».
Elle
saisit
l’assiette
avec
émotion
en
murmurant
:
«
c’est
pas
possible,
pas
possible…
».
Elle
secoue
la
tête,
visiblement
abasourdie
par
sa
découverte
:
«
il
ne
le
croira
pas…
».
Le
brocanteur
l’interroge
du
regard.
La
femme
explique
:
«
Cela
fait
des
années
que
mon
mari
cherchait
cette
assiette,
tous
les
dimanches.
C’est
exactement
celle
qui
manquait
à
sa
collection,
on
ne
la
trouvait
nulle
part.
Et
elle
est
dans
un
état
formidable.
Je
n’arrive
pas
à
le
croire.
»
Puis
elle
jette
un
regard
inquiet
au
brocanteur
:
«
Combien
?
».
Le
brocanteur
réprime
un
sourire,
l’occasion
est
inespérée.
«
C’est
effectivement
une
pièce
très
rare.
Je
vous
la
laisse
à
huit
cents
euros,
parce
que
vous
m’êtes
sympathique.
»
La
femme
est
pensive,
elle
regarde
longuement
l’assiette,
en
hochant
la
tête
d’un
air
grave.
«
Bon,
pour
l’assiette,
je
vais
réfléchir…
».
Puis
elle
regarde
le
brocanteur
droit
dans
les
yeux
et
lui
dit
avec
un
sourire
candide
:
«
Pour
aujourd’hui,
je
vais
déjà
prendre
tout
le
reste,
pour
deux
cents
euros
naturellement.
»
-‐ Pratiquez
l’empathie
:
Demandez-‐vous,
avant
et
tout
au
long
de
l’entretien,
ce
que
vous
feriez
à
la
place
de
votre
interlocuteur.
Quels
seraient
vos
objectifs
probables
?
Comment
pourriez-‐vous
les
défendre
?
Juger
l’autre
ne
sert
à
rien.
Chercher
à
le
comprendre
est
plus
utile.
24
-‐ Parlez
peu,
écoutez
beaucoup
:
Tout
ce
que
vous
dites
peut
être
retenu
contre
vous…
surtout
s’il
s’agit
d’informations
sur
vos
contraintes
internes,
votre
structure
de
prix
ou
de
coûts,
vos
contraintes
internes,
vos
procédés,
vos
alternatives…
-‐ Soyez
patient
et
montrez-‐le
:
Ne
soyez
pas
trop
pressé
de
conclure.
Soyez
prêt,
même
près
du
but,
à
repartir
à
zéro
si
la
situation
l’exige.
Ne
prenez
aucune
décision
majeure
sans
avoir
pris
le
temps
de
la
réflexion
et
de
la
consultation.
• Parmi
ces
pièges,
quels
sont
ceux
que
j’ai
déjà
rencontrés
dans
mon
activité
?
• Dans
quelles
situations
suis-‐je
le
plus
vulnérable
?
• Quels
réflexes
dois-‐je
acquérir
face
à
ces
situations
?
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
des
solutions
immédiatement
opérationnelles
pour
accroître
votre
business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
plus
agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
25
LE
RENDEZ-VOUS
COMMERCIAL
:
MODE
D’EMPLOI
Techniques
de
conclusion
de
vente
Extrait
de
«
Conclure
la
vente
»
Mickael
Aguilar.5
Le
collectionneur
Chacun
connaît
l’expression
«
les
petits
ruisseaux
font
les
grandes
rivières
».
La
technique
du
collectionneur
en
est
la
parfaite
ils
lustration
:
le
vendeur
va
collationner
au
fur
et
à
mesure
de
son
argumentaire
les
«
oui
»
du
client,
pour
constater
à
la
fin
que
le
produit/service
répond
en
tout
point
à
ses
besoins.
Le
vendeur
pourra
également
procéder,
à
l’issue
de
l’entretien,
à
un
récapitulatif
des
caractéristiques
et
bénéfices
du
produit
dont
il
fera
correspondre
chacun
aux
besoins
du
client,
lequel
devra
les
valider
par
un
«
oui
».
Il
suffira
au
vendeur
de
rassembler
ces
«
minis oui
»
émis
par
le
client
en
un
grand
«
oui
»
pour
que
la
décision d’acheter
s’impose
comme
une
évidence
pour
ce
dernier.
Exemple
-‐ Le
vendeur
:
Récapitulons
les
garanties
offertes
par
notre
contrat
:
en
cas
d’invalidité
définitive,
il
vous
sera
versé
un
capital
de
350
%
de
votre
salaire
annuel.
Cela
vous
convient-‐il
?
Le
client
:
Oui.
-‐ Le
vendeur
:
En
cas
de
décès,
vos
enfants
recevront
jusqu’à
l’âge
de
25
ans
une
rente
éducation
de
12
%
de
votre
salaire
annuel
s’ils
font
des
études
ou
sont
à
la
recherche
d’un
emploi.
Cela
vous
paraît-‐il
suffisant
?
-‐ Le
client
:
Oui,
ça
devrait
aller.
-‐ Le
vendeur
:
En
cas
d’incapacité
temporaire,
arrêt
de
travail
ou
maladie
professionnelle,
il
vous
sera
versé
à
compter
du
31e
jour
d’arrêt
continu
une
prestation
de
85
%
de
votre
salaire.
Est-‐ce
que
cela
vous
convient
?
-‐ Le
client
:
Tout
à
fait.
-‐ Le
vendeur
:
En
cas
d’invalidité
permanente
due
à
une
maladie
ou
à
un
accident
de
la
vie
privée,
vous
recevrez
80
%
de
votre
salaire.
S’il
s’agit
d’une
maladie
professionnelle
ou
d’un
accident
de
travail,
vous
percevrez
85
%
de
votre
salaire
en
cas
d’invalidité
supérieure
à
66
%
et
55
%
de
votre
salaire
si
votre
taux
d’invalidité
est
compris
entre
33
%
et
66
%.
Est-‐ce
conforme
à
ce
que
vous
souhaitiez
?
-‐ Le
client
:
Tout
à
fait.
-‐ Le
vendeur
:
Et
cette
protection
vous
sera
accordée
contre
une
cotisation
de
1,80
%
sur
la
tranche
5
©
Dunod,
Paris,
2014
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐071585-‐5
«
Conclure
la
vente
»
Mickael
Aguilar
26
A
de
votre
salaire
et
de
2,60
%
sur
les
tranches
69
B
et
C.
Ce
tarif,
vous
l’avez
vu,
est
très
bien
placé
au
regard
de
ceux
généralement
pratiqués.
-‐ Le
client:
Ce
n’est
pas
mal,
en
effet.
-‐ Le
vendeur
:
De
toute
évidence,
ce
contrat
correspond
en
tout
point
aux
garanties
qui
vous
permettront
d’être
à
l’abri,
vous
et
les
vôtres,
en
cas
de
coup
dur.
Après
que
vous
aurez
apposé
votre
signature
sur
ce
contrat
et
que
la
compagnie
l’aura
validé,
un
«
parapluie
»
vous
accompagnera
partout
et
en
toutes
circonstances.
Il
ne
vous
reste
plus
qu’à
me
donner
votre
accord
pour
sa
mise
en
place.
-‐ Le
client
:
Eh
bien,
faisons
le
nécessaire.
La
conclusion
sous-‐traitée
Cette
technique
s’avérera
très
efficace
avec
certains
profils
d’acheteurs
(cf.
méthode
DISC).
Le
vendeur
va
confier
à
son
client
le
soin
de
conclure
à
sa
place.
Cette
technique
est
de
loin
la
plus
douce
puisqu’elle
laisse
le
client
décider
de
son
sort.
Elle
n’en
est
pas
moins
une
technique
de
conclusion
car
le
client
est
invité
à
prendre
une
décision.
En
voici
des
exemples
:
Exemple
-‐ Le
vendeur
:
(...)
Toutes
les
issues,
toutes
les
portes
seront
équipées
d’un
détecteur.
La
moindre
infraction
déclenchera
une
alarme
stridente
qui
fera
fuir
les
cambrioleurs
tandis
que
notre
PC
sera
alerté.
Nous
vous
appellerons
alors
aussitôt
par
téléphone
pour
vous
prévenir
qu’une
tentative
d’intrusion
a
eu
lieu
à
votre
domicile.
L’abonnement
à
ce
service
vous
reviendra
à
35
€
par
mois.
-‐ Le
client
:
Et
si
nous
sommes
en
vacances,
comment
ça
se
passe
?
(Signal
d’achat.)
-‐ Le
vendeur
:
Si
personne
ne
répond
aux
trois
numéros
de
téléphone
que
vous
nous
aurez
indiqués,
nous
dépêchons
l’un
de
nos
agents
sur
place,
ou
nous
prévenons
la
police
pour
qu’elle
se
rende
sur
les
lieux
au
plus
vite.
Ai-‐je
répondu
à
toutes
vos
questions
?
-‐ Le
client
:
Absolument
!
-‐ Le
vendeur
:
Quelle
suite
souhaitez-‐vous
donner
à
cet
entretien
?
-‐ Le
client
:
C’est
à
vous
de
me
le
dire...
Quand
pouvez-‐vous
m’installer
les
détecteurs
et
le
central
de
commande
?
Les
enjeux
de
la
conclusion
sont
parfois
si
lourds
que
le
client,
après
avoir
fait
l’objet
d’une
tentative
de
conclusion
de
la
part
du
vendeur,
se
retire
immédiatement
dans
une
réflexion
:
dois-‐je
y
aller
?
Faut-‐il
réfléchir
davantage
?
Reporter
à
plus
tard
?
Négocier
encore
?
Comparer
?
Attendre
?
Renoncer
?
De
nombreuses
questions
assaillent
le
client
car
il
sait
que
s’il
dit
oui,
sa
décision
l’en-‐
gage
et
il
ne
pourra
plus
rien
changer.
C’est
pourquoi,
au
moment
de
la
conclusion,
s’installe
un
silence.
Lao-‐Tseu
disait
que
«
le
silence
permet
de
trouver
son
destin
».
Je
dirais,
pour
ma
part,
que
«
le
silence
permet
à
la
décision
d’émerger
et
se
frayer
un
chemin
».
À
ce
stade,
il
importe
de
ne
pas
interrompre
son
éclosion,
de
ne
pas
l’entamer
par
des
paroles
inutiles
ou
pire,
malheureuses,
qui
pourraient
faire
échouer
la
vente.
Comme
dans
l’exemple
qui
suit.
J’accompagnais
une
commerciale
dans
la
publicité
qui
vendait
des
espaces
publicitaires
pour
un
hebdomadaire
féminin.
L’entretien
s’était
parfaitement
déroulé
et
la
cliente,
qui
représentait
une
entreprise
de
services
à
la
personne,
semblait
prête
à
s’engager
pour
plusieurs
parutions
d’une
demi-‐
page.
La
commerciale
aborda
la
phase
de
conclusion.
La
cliente
réfléchit
et,
après
trois
secondes
de
silence,
fut
interrompue
par
la
commerciale
qui
se
croyait
obligée
d’ajouter
un
argument.
Celui-‐ci
lui
fit
perdre
la
vente.
Voici,
restituée,
la
fin
de
cet
entretien.
-‐ La
cliente
:
(...)
C’est
vrai,
beaucoup
de
nos
clientes
sont
des
lectrices
de
votre
magazine.
Je
pense
que
le
fait
de
communiquer
dans
vos
pages
augmentera
notre
notoriété
et
notre
chiffre
d’affaires
(signal
d’achat).
-‐ La
commerciale
:
Si
vous
communiquez
sur
6
parutions
d’une
demi-‐
page,
je
vous
fais
bénéficier
d’une
promotion
à
12
000
€
au
lieu
de
18
000
€.
C’est
un
excellent
compromis
pour
installer
votre
marque.
Comme
vous
le
savez,
en
publicité,
la
régularité
et
la
répétition
sont
des
facteurs
décisifs...
On
fait
comme
ça
?
-‐ La
cliente
:
...
(3
secondes
de
silence).
-‐ La
commerciale
:
Sachez
que
je
vois
demain
la
société
X
(elle
cite
son
concurrent)
qui
envisage
de
communiquer
sur
une
double
page
toute
l’année...
C’est
une
bonne
chose
que
plusieurs
acteurs
du
marché
du
service
à
domicile
soient
présents
en
même
temps.
-‐ La
cliente
:
Attendez,
attendez
!
Moi,
j’ai
un
budget
pour
une
demi-‐page
et
vous
me
dites
que
mes
concurrents
vont
acheter
une
double
page
?
La
commerciale
:
Euh...
On
n’a
pas
encore
signé,
mais
c’est
en
effet
en
discussion.
-‐ La
cliente
:
Il
est
hors
de
question
pour
nous
de
figurer
dans
votre
magazine
si
notre
concurrent
occupe
un
espace
quatre
fois
supérieur
au
nôtre.
Je
préfère
consacrer
mon
budget
à
de
la
communication
sur
Google.
Au
moins,
on
sera
tous
à
égalité...
Sinon,
rappelez-‐moi
si
mon
concurrent
ne
signe
pas
avec
vous.
Notre
interlocutrice
se
leva
et
nous
raccompagna
à
l’accueil.
Fin
du
rendez-‐vous.
Retenez
cette
règle
définitive
et
qui
ne
souffre
aucune
exception
:
après
une
tentative
de
conclusion,
on
laisse
le
client
se
dé-‐
terminer
(dans
le
silence,
souvent),
et
on
ne
parle
plus
jusqu’à
ce
qu’il
annonce
sa
décision.
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
des
solutions
immédiatement
opérationnelles
pour
accroître
votre
business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
plus
agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
28
FIDELISER
Extrait
de
«
Comment
développer
votre
activité
grâce
aux
médias
sociaux » Valérie March.6
6
©
Dunod,
2011
-‐
ISBN
:
978-‐2-‐10-‐056664-‐8
«
Comment
développer
votre
activité
grâce
aux
médias
sociaux
»
Valérie
March
29
Je
suis
amie
de
la
page
«
Passion-‐Ceramique
»
sur
Facebook.
Cette
page
poste
une
information
sur
le
vernissage
d’une
exposition
sur
son
mur,
cette
information
apparaît
automatiquement
sur
mon
fil
d’actualité
(ma
page
d’accueil
sur
Facebook).
J’ai
cliqué
sur
le
lien
«
partager
»
sous
le
post.
Ce
post
apparaît
alors
sur
mon
mur
et
simultanément
dans
le
fil
d’actualité
de
mes
amis.
AVIS
D’EXPERT
:
Alain
Bosetti,
président
de
Planète
micro-‐entreprises,
créateur
du
Salon
des
micro-‐
entreprises.
«
Je
connais
un
salon
de
coiffure
qui
a
fait
exactement
ce
que
vous
décrivez
et
qui
concentre
maintenant
toutes
ses
actions
de
fidélisation
sur
sa
page
Facebook,
et
ça
fonctionne
!
L’enjeu
pour
l’entrepreneur
est
d’amener
ses
clients
à
aimer
sa
page
sur
Facebook,
au
même
titre
qu’il
n’y
a
pas
si
longtemps,
l’enjeu
était
de
recueillir
leur
adresse
e-‐mail.
Et
pour
ce
faire,
il
faut
vraiment
créer
de
la
valeur
sur
la
page,
quitte
par
exemple
à
réserver
certains
deals
aux
amis
de
la
page.
»
30
-‐ À
chaque
fois
que
vous
postez
une
information
sur
votre
page,
elle
apparaît
sur
le
fil
d’actualité
des
amis
de
votre
page
:
le
moyen
idéal
de
rester
à
l’esprit
de
vos
clients.
Il
est
d’ailleurs
conseillé
aux
entreprises
de
poster
une
fois
par
jour
sur
Facebook.
Ce
qui
veut
dire
que
tous
les
jours,
vous
avez
l’opportunité
de
vous
rappeler
aux
bons
souvenirs
de
vos
clients.
-‐ Quand
les
amis
de
la
page
postent
eux-‐mêmes
sur
la
page,
réagissent
vos
posts
ou
deviennent
amis
de
la
page,
leurs
propres
amis
le
voient,
puisque
cette
action
apparaît
sur
leur
propre
fil
d’actualité.
Vous
devenez
alors
visible
de
prospects
en
étant
passivement
présenté
par
quelqu’un
qu’ils
connaissent.
-‐ Vous
avez
une
boutique,
un
atelier
ou
un
bureau
dans
lequel
vous
recevez
vos
clients.
Si
vous
créez
une
page
géolocalisée
(page
lieux),
vos
clients
peuvent,
s’ils
le
souhaitent,
enregistrer
avec
leur
smartphone
une
visite
physique
sur
votre
page.
Cette
action
est
elle
aussi
vue
par
leur
réseau.
-‐ Vous
pouvez
publier
un
événement
(un
vernissage
ou
une
vente
privée
par
exemple)
et
y
inviter
les
amis
de
la
page.
-‐ Vous
pouvez
également
partager
des
photos
ou
des
vidéos
:
intéressant
pour
promouvoir
de
nouveaux
produits
et
développer
des
usages.
-‐ Facebook
vous
propose
aussi
d’acheter
de
la
publicité
qui
sera
vue
des
amis
des
amis
de
votre
page.
L’intérêt
est
simple.
Vous
pouvez
vous
dire
qu’une
bonne
partie
des
amis
de
vos
clients
ont
des
modes
de
consommation
similaires
et
peuvent
donc
être
intéressés
par
votre
offre.
! Animez régulièrement votre présence. Créer la page n’est que le début de la bataille.
! Recrutez
des
amis
en
incitant
vos
clients
à
rejoindre
votre
page.
Des
magasins,
des
restaurants
postent
des
messages
sur
leur
lieu
de
vente
pour
inviter
leurs
clients
à
les
suivre,
faites
de
même.
! Adoptez
un
mode
d’animation
généreux
et
qui
invite
à
l’interaction.
Ne
vous
contentez
pas
de
faire
de
l’information
descendante.
Demandez
aux
amis
de
la
page
comment
se
passe
leur
semaine,
souhaitez-‐
leur
un
bon
week-‐end,
rebondissez
sur
leurs
commentaires,
répondez
à
leurs
questions…
Vous
trouverez,
dans
la
partie
consacrée
à
Facebook,
des
exemples
de
posts
qui
fonctionnent
bien.
AVIS
D’EXPERT
:
Isabelle
Mathieu,
blogueuse,
consultante
et
formatrice
en
e-‐marketing
et
médias
sociaux
– www.isabelle-‐mathieu.com.
Que
faut-‐il
faire
sur
sa
page
Facebook
pour
fidéliser
les
amis
de
la
page
?
Quelles
sont
les
bonnes
tactiques
?
Les
bonnes
informations
à
partager
?
«Dans
l’univers
BtoC,
les
fans
attendent
vraiment
un
bénéfice
réel
au
fait
de
suivre
la
page
d’une
entreprise.
Ça
peut
se
traduire
par
des
jeux
concours,
cadeaux,
offres
promotionnelles
et
bons
de
réduction
(s’ils
sont
réservés
aux
fans
de
la
page,
c’est
encore
mieux),
des
articles
ou
informations
exclusives
aussi.
Il
faut
qu’au
moins
de
temps
en
temps,
le
fan
ait
l’impression
de
bénéficier
d’avantages
qui
ne
sont
pas
disponibles
ailleurs.»
Apporter
de
la
valeur
en
créant
et
partageant
du
contenu
:
En
complément
de
votre
présence
sur
Facebook,
vous
pouvez
utiliser
des
plateformes
de
diffusion,
telles
que
YouTube
ou
FlickR,
pour
partager
du
contenu
intéressant
pour
vos
clients.
TEMOIGNAGE
:
Odile
Recouvrot,
fondatrice
de
l’association
Les
artistes
en
herbe,
cours
de
céramique.
«
Une
fois
par
an,
nous
organisons
une
exposition
des
travaux
des
élèves.
Je
prends
systématiquement
des
photos
de
l’exposition
et
des
pièces
réalisées
et
je
crée
ensuite
un
album
sur
FlickR.
L’exposition
ne
dure
qu’une
journée.
Cela
me
permet
de
prolonger
cet
événement.
J’exploite
également
cette
galerie
virtuelle
sur
le
site
de
l’association.
Un
bon
moyen
de
montrer
la
diversité
de
ce
que
l’on
peut
faire
aux
cours.
»
Facebook
donne
une
prime
aux
posts
contenant
des
vidéos
ou
des
photos
parce
qu’ils
entraînent
souvent
une
action
de
la
part
de
l’internaute.
On
clique
sur
une
photo
pour
la
voir
en
plus
grand
ou
sur
une
vidéo
pour
la
visualiser.
Produire
ce
type
de
contenu
va
donc
vous
aider
à
rendre
votre
page
32
Facebook
plus
efficace.
L’enjeu
pour
vous,
comme
toujours,
est
de
défi
nir
ce
que
vous
allez
partager.
Voici
quelques
idées.
Photos.
Bien
évidemment,
vous
avez
intérêt
à
partager
des
photos
de
vos
nouveaux
produits,
votre
boutique,
votre
espace
d’exposition,
votre
équipe.
Mais
pensez
également
à
toutes
les
photos
qui
permettent
à
vos
clients
de
rentrer
dans
votre
univers.
Vous
allez
à
Paris
pour
chercher
des
produits,
pourquoi
ne
pas
prendre
des
photos
?
Vous
êtes
artisan
d’art
et
avez
vu
une
exposition
qui
vous
a
inspiré,
partagez
des
photos.
Vous
êtes
traiteur
et
vous
vous
êtes
levé
tôt
comme
chaque
matin
pour
aller
préparer
les
plats
du
jour,
une
photo
de
la
rue
sur
le
vif
très
tôt
le
matin…
-‐ Les
institutionnelles.
Une
vidéo
qui
présente
votre
entreprise,
vos
produits,
vos
services.
-‐ Les
témoignages.
Vous
interviewez
un
de
vos
clients
qui
parle
de
son
expérience.
-‐ Les
«
virales
».
Des
vidéos
drôles
dont
l’objectif
est
d’une
part,
de
donner
une
image
sympathique
et
proche
de
votre
entreprise
et
d’autre
part,
d’inciter
au
partage.
Beaucoup
s’y
sont
essayés
sans
succès.
-‐ Les
tutorielles.
Pensez
à
tous
les
sujets
et
conseils
qui
vous
permettent
de
vendre
plus
ou
mieux
vos
produits.
De
tout
temps,
les
magasins
de
bricolage
ont
expliqué
comment
faire
pour
utiliser
leurs
produits.
Prenez
quelques
secondes
pour
réfléchir
à
votre
propre
activité
et
quel
type
de
tutoriel
vous
pourriez
créer.
TEMOIGNAGE
:
Nicolas
Cohen,
cofondateur
du
site
e-‐commerce
A
Little
Market
–
www.alittlemarket.com.
«
Notre
site
est
une
place
de
marché
d’objets
faits
main.
Ce
qui
est
important
pour
nous,
c’est
de
donner
envie
de
consommer
du
fait
main
et
donc
de
mettre
l’acte
de
création
en
valeur.
Nous
faisons
régulièrement
des
vidéos
pour
mettre
en
valeur
nos
créatrices.
Elles
acceptent
même
de
réaliser
des
tutoriaux
pour
montrer
comment
faire
certains
objets…
ce
qui
leur
permet
en
fait
de
montrer
leur
savoir-‐faire
et
de
donner
envie
d’acheter
leurs
créations.»
En résumé :
! Votre priorité doit porter sur la fidélisation de vos clients.
! N’oubliez
pas
la
dimension
sociale
de
ces
médias
et
pensez
à
travailler
les
interactions
avec
les
internautes.
Mesurez
le
succès
de
vos
actions
à
l’aune
de
ces
interactions
et
non
pas
uniquement
à
la
taille
de
votre
communauté.
! Travaillez
l’attractivité
de
vos
contenus
et
des
informations
que
vous
partagez.
Poussez
l’exercice
jusqu’à
réserver
informations
et
promotions
aux
clients
qui
vous
suivent
sur
les
médias
sociaux.
33
Si
vous
exercez
une
activité
BtoB,
vous
allez
bien
évidemment
vouloir
travailler
les
médias
sociaux
pour
trouver
de
nouveaux
clients
et
travailler
la
relation
avec
vos
prospects
et
clients
en
portefeuille.
Ces
usages
s’articulent
autour
de
trois
tactiques
complémentaires
:
! Entretenir
les
relations
via
les
réseaux
sociaux
professionnels
avec
vos
clients
et
les
prospects
qui
vous
connaissent
déjà
mais
ne
sont
pas
encore
clients.
! Générer
de
l’intérêt
et
des
leads
entrants
en
travaillant
votre
identité
numérique.
! Détecter
des
projets
à
travers
des
conversations
ayant
lieu
sur
les
médias
sociaux.
CONSEIL PRATIQUE
TEMOIGNAGE
:
Arnaud
Rayrole,
directeur
général
de
Lecko,
société
de
conseil
en
organisation
et
nouvelles
technologies
–
www.lecko.fr.
«Il
y
a
deux
ans
nous
avons
décidé
d’opérer
un
passage
au
“2.0”
en
partageant,
gratuitement
et
avec
tous,
nos
analyses
des
solutions
du
marché
et
en
créant
un
réseau
social
qui
fédère
tout
notre
écosystème,
y
compris
nos
concurrents.
C’était
un
pari
diffi
cile
à
l’époque.
Mais
les
résultats
sont
là.
En
tout,
ce
sont
1
500
personnes
qui
viennent
sur
la
communauté
pour
échanger
sur
leurs
problématiques
2.0
et
qui
bénéficient
de
notre
analyse
de
50
solutions
et
66
modèles
d’usage
dans
notre
domaine
d’expertise.
En
2010,
Lecko
a
généré
15
%
de
son
chiffre
d’affaires
à
partir
de
contacts
initiés
sur
sa
plateforme.
En
complément
de
ce
que
nous
avons
déjà
vu
dans
ce
chapitre,
gardez
à
l’esprit
qu’échanger
dans
des
hubs
ou
groupes
professionnels,
répondre
à
des
questions
posées,
sont
autant
d’opportunités
pour
vous
d’échantillonner
votre
savoir-‐faire
et
votre
expertise.
Une
approche
généreuse
sur
le
sujet
est
souvent
payante.
AVIS
D’EXPERT
:
Éric
Messeca,
consultant
en
accompagnement
digital
dans
la
conduite
du
changement.
Quelle
erreur
est
souvent
commise
par
les
entrepreneurs
sur
les
hubs
Viadeo
?
«Trop
souvent,
ils
ne
prennent
pas
le
temps
d’établir
de
relations
avec
les
autres
membres.
Ils
viennent
sur
le
hub,
postent
une
annonce
purement
publicitaire
et
repartent
sans
avoir
échangé
avec
qui
que
ce
soit.
Transposez
ça
à
la
vraie
vie
et
vous
vous
rendez
rapidement
compte
du
caractère
contreproductif
de
cette
démarche.
Faites
plutôt
preuve
de
patience.
Commencez
par
observer
puis
par
échanger
avec
d’autres
membres.
Essayer
de
leur
forcer
la
main
ou
de
leur
vendre
quelque
chose,
alors
que
la
confiance
n’a
pas
été
acquise,
est
inutile.
Je
recommande
d’ailleurs
très
souvent
la
rencontre
physique
après
les
premiers
échanges
pour
renforcer
la
relation.»
35
! Définissez
le
plus
précisément
possible
les
contacts
qui
vous
intéressent
:
titre,
fonction,
type
d’entreprise,
industrie,
localisation…
ainsi
que
les
projets
qui
vous
intéressent.
Cette
phase
est
indispensable
pour
pouvoir,
d’une
part,
mettre
en
place
les
bonnes
recherches
par
mots-‐clés
et,
d’autre
part,
fréquenter
les
lieux
de
conversation
dans
lesquels
vos
prospects
échangent.
! Mettre
en
place
des
outils
de
veille
en
vous
concentrant
sur
les
discussions
dans
les
forums,
les
blogs
et
leurs
commentaires
et
enfin,
Twitter.
Vous
pouvez
utiliser
Google
Reader
pour
automatiser
ces
recherches.
! Un
conseil
quand
vous
mettez
en
place
votre
veille
:
commencez
par
des
mots-‐clés
larges
au
début
et
affinez
ensuite
en
fonction
des
premiers
résultats
que
vous
recevez.
Vous
verrez
par
exemple,
qu’il
peut
être
pertinent
de
rajouter
dans
votre
recherche
des
expressions
contenant
le
mot
«
recherche
»
ou
«
demande
»
ou
«
appel
d’offres
».
Une
fois
que
vous
avez
identifié
des
contacts
potentiels,
il
vous
reste
à
les
contacter.
Attention
à
votre
approche,
il
ne
s’agit
pas
de
tenir
un
discours
agressif
ou
intrusif
mais
bien
d’entrer
en
contact
pour
présenter
votre
service.
En
résumé
:
! Pour
prospecter
et
fidéliser
des
clients
dans
un
univers
BtoB,
vous
allez
devoir
combiner
plusieurs
usages
des
médias
sociaux
et
faire
preuve
de
patience
et
de
constance.
! Comme
dans
tout
acte
de
communication,
avoir
au
préalable
développé
une
identité
numérique
précise
et
reconnue
dans
votre
secteur
d’activité
correspond
à
la
notoriété
de
votre
marque.
Une
fois
établie,
l’acte
de
vente
est
grandement
facilité.
! En
BtoB,
les
réseaux
sociaux
ne
font
que
renforcer
l’importance
du
travail
du
réseau
professionnel
pour
développer
ses
ventes.
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
des
solutions
immédiatement
opérationnelles
pour
accroître
votre
business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
plus
agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
36
FIDELISER
Extrait
de
«
Comment
trouver
et
fidéliser
vos
clients
»
Arnaud
Cielle7
-‐
Fidéliser
un
client
coûte,
selon
les
entreprises,
trois
à
quinze
fois
moins
cher
qu’en
conquérir
un
nouveau.
-‐ Un client satisfait et fidèle génère du bouche à oreille: la meilleure des publicités!
-‐ C'est le moyen de solidifier votre entreprise, en l'appuyant sur un socle fiable.
EXEMPLES:
-‐
«Je
vous
remercie
de
votre
confiance.
Je
suis
sûr
que
nous
allons
faire
du
très
bon
travail
ensemble.»
-‐ « Vous avez pris une bonne décision. Je suis sûr que cette mission sera une réussite. »
7
©
Dunod,
2011
-‐
ISBN
:
978-‐2-‐10-‐056668-‐6
«
Comment
trouver
et
fidéliser
vos
clients
»
-‐
Arnaud
Cielle
37
-‐
«
Vous
avez
bien
fait
de
choisir
ce
modèle.
C'est
un
produit
que
je
connais
très
bien,
qui
est
fiable.
Maintenant,
je
peux
vous
le
dire:
c'est
celui
que
j'ai
choisi
pour
mon
propre
domicile.
»
Dans
les
vingt-‐quatre
heures
qui
suivent
l'achat,
adressez
à
votre
client,
par
fax
ou
par
e-‐mail,
un
message
le
remerciant
de
sa
confiance,
l'assurant
de
votre
disponibilité
et
lui
rappelant
les
engagements
que
vous
avez
pris
envers
lui.
-‐
Remettre
un
support
écrit.
C'est
une
démarche
fréquente
dans
la
vente
de
produits,
notamment
de
luxe
:
un
livret
vous
relate
l'histoire
de
la
marque
et
vous
donne
de
nombreux
éléments
qui
prouvent
que
vous
venez
d'acheter
un
produit
exceptionnel.
Vous
pouvez
également
créer
un
pack
de
bienvenue,
contenant
des
informations
utiles
pour
votre
client.
-‐
Scénariser
la
remise
du
produit.
Dans
l'automobile
et
la
moto,
de
plus
en
plus
de
concessionnaires
mettent
en
scène
la
livraison
et
la
prise
en
main.
Comment
pouvez-‐adapter
cette
idée
dans
votre
métier
?
-‐
Adresser
un
courrier
manuscrit,
un
e-‐mail.
Ou
encore
téléphoner.
Restons
dans
l'univers
de
la
moto,
avec
un
exemple
personnel.
Depuis
vingt-‐cinq
ans,
je
suis
passionné
de
moto.
Le
seul
vendeur
dont
je
me
rappelle
le
prénom
:
celui
qui
m'a
appelé
juste
après
le
premier
week-‐end
passé
avec
la
moto
que
je
venais
de
lui
acheter
...
-‐
Être
présent
physiquement.
Un
nouvel
exemple
:
votre
entreprise
fabrique
et
pose
des
menuiseries
en
aluminium.
Si,
à
l'occasion
de
la
pose
de
leurs
nouvelles
fenêtres,
vous
passez
chez
vos
clients,
vous
leur
envoyez
un
double
signal
:
ils
sont
importants
et
vous
contrôlez
de
près
le
travail
de
votre
équipe.
38
-‐
De
rattraper
ce
client,
d'éviter
le
bouche
à
oreille
négatif
et
de
transformer
son
mécontentement
en
attachement
encore
plus
fort
à
votre
entreprise.
Le
piège
fatal
face
à
une
réclamation:
ne
pas
l'accepter
et
se
justifier.
Or
une
réclamation
n'est
rien
d'autre
qu'une
marque
d'intérêt
et
de
confiance
de
la
part
de
votre
client.
Le
pire
des
clients
n'est
vraiment
pas
celui
qui
se
plaint;
c'est
celui
qui
ne
dit
rien
mais
ne
revient
jamais.
-‐
S'excuser
:
rappelez-‐vous,
le
client
est
mécontent,
il
a
subi
de
son
point
de
vue
un
préjudice.
Il
attend
de
vous
des
excuses.
-‐
Demander
au
client
ce
qu'il
souhaite
:
c'est
la
façon
de
faire
la
plus
rapide
et
surtout
la
plus
efficace
:
EXEMPLE
:
«
Monsieur
Lebrun,
je
suis
vraiment
désolé
de
ce
qui
vous
est
arrivé.
Je
tiens
à
vous
présenter
toutes
nos
excuses.
Pour
ma
part,
mon
objectif
est
simple
:
malgré
cette
mésaventure,
je
souhaite
que
vous
restiez
client
chez
nous
et
qu'en
plus,
vous
nous
recommandiez
à
vos
amis.
Que
dois-‐je
faire
pour
cela
?
»
Cette
question
peut
vous
surprendre
et
vous
faire
craindre
des
demandes
exorbitantes.
Si
tel
était
le
cas,
vous
conserveriez
la
liberté
de
ne
pas
y
répondre
favorablement.
Mais
sachez
que
l'expérience
montre
que
les
clients
apprécient
énormément
cette
façon
de
faire
et
que
leurs
demandes
restent
raisonnables.
Comment
réussir?
-‐
Ne
pas
rejeter
la
faute
sur
quelqu'un
d'autre
:
vous
êtes
le
patron,
vous
êtes
responsable
de
ce
qui
se
passe
chez
vous.
39
-‐
Ne
pas
mettre
en
doute
la
parole
du
client
:
«
je
vais
vérifier
»,
«
c’est
vous
qui
le
dites
»,
«
vous
êtes
sûr
?
»
;
autant
de
phrases
qui
vont
immédiatement
exaspérer,
à
juste
titre,
votre
client.
Comportez-‐vous
comme
un
commerçant
et
non
pas
comme
un
juge
d'instruction.
-‐
Contrôler
de
près
que
l'engagement
que
vous
avez
pris
a
bien
été
tenu.
Autant,
avec
un
peu
d'habitude,
traiter
une
réclamation
devient
une
promenade
de
santé,
devoir
faire
face
à
une
«
réclamation
de
réclamation
»
s'apparente
à
faire
de
l'alpinisme
un
jour
de
tempête...
2. Disposer
d'une
vision
claire
de
ce
qui
s'est
véritablement
passé,
pour
pouvoir
éviter
ce
type
de
déconvenue
à
l'avenir.
Mener
de
nouvelles
découvertes.
Nous
sommes
trop
souvent
tentés
de
limiter
l'étape
de
découverte
du
client
à
la-‐phase
de
conquête.
Comme
si,
une
fois
le
premier
achat
effectué,
les
besoins
et
la
situation
de
nos
clients
se
figeaient.
La
réalité
est
bien
différente,
vous
le
savez.
Le
contexte,
les
attentes
de
vos
clients,
comme
les
vôtres
d'ailleurs,
ne
font
qu'évoluer.
Si
votre
offre
ne
suit
pas
cette
évolution,
vos
clients
vous
quitteront.
Vous
avez
besoin,
régulièrement,
de
repartir
à
la
découverte
de
leurs
besoins.
Cette
étape
souffre
toutefois
du
même
écueil
que
l'entrée
en
découverte
à
l'occasion
d'un
premier
entretien.
Prenez
garde
aux
démarches
louvoyantes
ou
maladroites.
Une
nouvelle
fois,
expliquez
votre
objectif
à
votre
client.
Si
vous
voulez
que
votre
interlocuteur
se
sente
bien
avec
vous,
il
doit
comprendre
le
sens
de
votre
démarche
et
disposer
de
la
liberté
de
ne
pas
y
adhérer.
40
EXEMPLE
:
«
Monsieur
Legrand,
voilà
plus
d'un
an
que
vous
êtes
client
chez
nous,
et
je
vous
remercie
de
votre
fidélité.
Pour
ma
part,
je
souhaite
que
vous
restiez
encore
longtemps
chez
nous
!
Pour
cela,
il
me
semble
important
de
vous
écouter
et
de
faire
un
point
sur
vos
besoins,
sur
ce
que
je
peux
vous
apporter
de
nouveau
ou
de
mieux.
Être
force
de
propositions.
En
conséquence
naturelle
de
cette
bonne
connaissance
de
vos
clients,
vous
allez
pouvoir
vous
comporter
avec
eux
comme
une
force
de
propositions.
À
l'image
d'un
ami
qui
vous
connaît
bien
et
vient
toujours
avec
un
cadeau
qui
vous
fait
plaisir,
vous
allez
solidifier
la
relation
avec
vos
clients
en
leur
faisant
régulièrement
des
propositions
pertinentes.
-‐ Réfléchissez à ce que vous pouvez leur apporter de plus, à ce que vous pouvez leur proposer.
-‐
Déterminez
pour
chacun
l'objectif
de
chiffre
d'affaires
que
vous
voulez
réaliser
sur
les
douze
prochains
mois.
-‐ Affectez à chaque objectif par client un pourcentage de chances de réalisation.
Selon
les
activités,
ce
tableau
d'objectifs
par
client
doit
vous
permettre
de
réaliser
40
à
60
%
de
votre
objectif
de
chiffre
d'affaires.
Mettre
en
place
une
matrice
produits/clients.
Encore
un
outil
qui
conjugue
simplicité
et
efficacité...
Recensez
tous
les
produits
et
services
que
vous
proposez.
Faites
ensuite
la
liste
de
tous
vos
clients
:
Matrice produits/clients
Dans
cet
exemple,
les
cases
blanches
correspondent
à
la
situation
dans
laquelle
le
client
n'a
pas
acheté
le
produit
ou
service.
L’action
dont
l'objectif
est
de«
boucher
les
trous»
peut
se
révéler
rentable.
Dirigeants
d’entreprise,
indépendants,
participez
au
Salon
SME.
Pendant
les
2
jours,
profitez
de
conseils
et
bonnes
pratiques
d’experts
et
découvrez
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pour
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business.
Visiter
un
salon
à
plusieurs,
c’est
toujours
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agréable…
envoyez
une
invitation
à
vos
contacts.
42
BONUS
4
exercices
pour
développer
vos
soft
skills
Extrait
de
«
Le
réflexe
soft
skills
».
Jérôme
Hoarau,
Julien
Bouret
et
Fabrice
Mauléon8
En
effectuant
la
gymnastique
de
l’esprit
qui
correspond
à
«
méditer
»,
vous
vous
habituez
à
ne
pas
attacher
systématiquement
de
l’importance
aux
influences
extérieures.
Ce
faisant,
vous
vous
rendez
plus
disponible
pour
entretenir
les
pensées
qui
vous
sont
les
plus
utiles.
Cette
disponibilité
d’esprit
favorise
aussi
votre
créativité,
ainsi
que
votre
bien-‐être
au
travail.
Exercice
1) Quelle
sera
ma
prochaine
pensée
?
(tentez
de
garder
cette
question
à
l’esprit
pendant
une
vingtaine
de
secondes).
En
vous
concentrant
sur
cette
question,
vous
devriez
comprendre
qu’aucune
pensée
ne
peut
véritablement
apparaître.
Pourquoi
?
Si
vous
parvenez
à
rester
concentré
sur
cette
question
«
Quelle
sera
ma
pro-‐
chaine
pensée
?
»,
votre
seule
pensée
devrait
être
cette
même
question.
Cet
exercice
vous
prouve
que
vous
pouvez
créer
la
pensée
que
vous
souhaitez
au
moment
où
vous
le
souhaitez.
Ici,
la
pensée
que
vous
venez
de
susciter
est
«
Quelle
sera
ma
prochaine
pensée
?
».
Lorsque
vous
comprenez
votre
capacité
à
impulser
les
pensées
que
vous
choisissez,
vous
pouvez
à
tout
moment
choisir
de
créer
une
pensée
en
rapport
avec
ce
que
vous
êtes
en
train
de
faire.
C’est
cela
la
concentration,
parvenir
à
focaliser
votre
pensée
sur
ce
que
vous
souhaitez.
Si
ça
n’est
pas
le
cas,
si
vous
ne
parvenez
pas
à
rester
«
bloqué
»
sur
cette
question
«
Quelle
sera
ma
prochaine
pensée
?
»
et
que
d’autres
pensées
apparaissent
dans
votre
esprit,
alors
vous
allez
devoir
encore
affiner
votre
capacité
de
concentration.
En
effet,
vous
n’êtes
pas
parfaitement
concentré
sur
ce
que
vous
devez
effectuer
actuellement,
à
savoir,
vous
poser
cette
fameuse
question
«
Quelle
sera
8
©
Dunod,
Paris,
2014
-‐
ISBN
978-‐2-‐10-‐070112-‐4
«
Le
réflexe
soft
skills».
Jérôme
Hoarau,
Julien
Bouret
et
Fabrice
Mauléon
43
ma prochaine pensée ? ». Vous pouvez donc passer aux questions (2), (3) et (4).
2) «
À
quoi
suis-‐je
en
train
de
penser
actuellement
?
»
(Réfléchissez
à
cette
question
pendant
environ
20
secondes.)
Si
vous
avez
des
pensées
qui
vous
traversent
l’esprit
actuellement,
tentez
de
les
garder
en
mémoire.
3) « Ai-‐je pu durant ces 20 secondes identifier une ou plusieurs pensées qui m’ont traversé l’esprit ?»
4) «
Si
oui,
est-‐ce
que
la
ou
les
pensées
identifiées
sont
en
rapport
avec
la
tâche
pour
laquelle
j’ai
besoin
d’être
concentré
?
»
(Si
non,
posez-‐vous
à
nouveau
la
question
1
jusqu’à
parvenir
à
identifier
au
moins
une
de
vos
pensées.)
Si la réponse à la question 3 est « oui » : bravo, vous êtes concentré !
Si
la
réponse
à
la
question
3
est
«
non
»
:
prenez
conscience
que
vous
n’êtes
pas
concentré
et
tentez
de
centrer
votre
pensée
sur
la
tâche
que
vous
voulez
effectuer.
Lorsque
vous
serez
suffisamment
à
l’aise
avec
cet
exercice,
tentez
de
le
refaire
dans
des
contextes
différents,
où
vous
serez
moins
au
calme.
(Dans
une
situation
de
travail
en
open
space
par
exemple.)
Remarquez
ici
que
dans
le
cas
où
vous
n’êtes
pas
concentrés
sur
la
tâche
que
vous
voulez
effectuer,
vous
devez
prendre
conscience
de
cela
pour
éventuellement
se
concentrer
à
nouveau.
Exercices
Lorsque
vous
ressentez
du
stress,
(de
nombreux
indicateurs
peuvent
vous
aider
à
savoir
que
vous
êtes
stressés
tels
que
des
maux
de
ventre,
votre
pouls
qui
s’accélère,
une
tension
de
vos
muscles,
une
respiration
plus
rapide
qu’à
la
normale),
posez-‐vous
les
questions
suivantes
:
2) Parmi
vos
pensées,
identifiez
celles
qui
semblent
vous
causer
du
stress.
(Cela
peut
par
exemple
être
des
pensées
en
rapport
avec
un
événement
important
qui
va
arriver,
et
que
vous
appréhendez.
Ou
encore,
des
pensées
dues
au
fait
de
vous
remémorer
une
situation
déstabilisante
que
vous
avez
vécue).
3) À
présent,
vous
n’êtes
plus
simplement
en
train
de
penser,
vous
êtes
en
train
de
penser
à
ce
que
vous
pensez.
Vous
prenez
conscience
que
vous
êtes
le
donneur
d’ordre
de
vos
pensées.
44
4) Créez
à
présent
d’autres
pensées
(Je
crée
à
présent
la
pensée
que
je
choisis),
moins
pesantes,
telles
que
«
Je
suis
en
train
de
gérer
mon
stress
»
ou
«
Je
suis
en
train
de
créer
des
pensées
plus
agréables
».
Comme
évoqué
plus
haut,
la
façon
dont
vous
vous
sentez
actuellement
est
intimement
liée
à
ce
que
vous
pensez
actuellement.
Lorsque
vous
êtes
stressé,
rappelez-‐vous
que
la
majeure
partie
de
votre
stress
provient
de
ce
à
quoi
vous
êtes
en
train
de
penser.
Constatez
à
quel
point
la
prise
de
conscience
de
vos
pensées
permet
de
les
relativiser
afin
d’en
créer
d’autres
consciemment.
Exercice 2
Quand
vous
ressentez
du
stress,
donnez-‐vous
comme
unique
consigne
de
prendre
conscience
de
votre
respiration,
dans
ses
moindres
détails.
Écoutez
par
exemple
le
bruit
de
l’air
qui
remplit
lentement
vos
poumons,
ainsi
que
le
bruit
de
votre
expiration.
Soyez
attentif
à
l’apaisement
que
vous
procure
le
simple
fait
de
respirer.
Effectuer
cet
exercice,
même
pendant
une
minute,
peut
vous
permettre
d’apaiser
votre
stress.
Exercice
Dessinez
sur
une
feuille
votre
rêve.
Vous
pouvez
aussi
l’écrire
sous
forme
d’histoire
aussi
si
vous
le
souhaitez.
Dessinez par la suite les étapes intermédiaires vous permettant d’approcher petit à petit votre rêve.
2) Vous avez votre parcours qui va vous permettre de vous rapprocher petit à petit de votre rêve.
Cet
exercice
peut
être
appelé
back
casting
car
vous
commencez
par
la
fin
(le
rêve,
ou
l’objectif)
et
ensuite
vous
construisez
le
chemin
étape
par
étape
pour
y
arriver.
Il
vous
permettra
de
travailler
les
aptitudes
suivantes
:
–
visualisation
;
–
créativité
;
–
optimisme.
45
Exercice
• Faites
la
même
chose
avec
vos
«
clients
»
(ceux
qui
bénéficient
de
votre
travail
comme
vos
clients
ou
même
d’autres
collaborateurs
dans
votre
entre-‐
prise).
Si
l’un
de
vos
clients
était
un
personnage,
lequel
serait-‐il
?
Quelle
serait
son
histoire
?
Illustrer
cette
histoire
donnera
plus
de
substance
à
votre
«
création
»
et
développera
votre
compétence
créativité.
• Une
fois
que
vous
avez
ces
deux
histoires,
essayez
de
les
fusionner
pour
en
faire
l’histoire
de
votre
entreprise
(ou
de
votre
projet
en
équipe).
• Enfin,
racontez
cette
histoire
autour
de
vous
et
voyez
les
réactions
qu’elle
suscite.
Vous
pourrez
être
étonné
des
résultats.
Cet exercice vous permettra de travailler les 4 aptitudes rattachées au pilier esprit d’entreprendre.
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