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Cours 1 : Réhabilitation des bâtiments // Structure et enveloppes

1/7 Diagnostics, outils et comportements

Intervention sur l’existant = la plus grosse partie de la construction et donc de l’archi en France
et dans le monde. Client les plus nombreux c’est ce qui

1,5% = neuf ≠ réhabilitation = 60% du travail de construction, d’architecture que l’on fait en
France aujourd’hui. Avant r »habilitation pour les bâtiments du patrimoine, aujourd’hui bâtiment
sans aucune valeur patrimoniale qui sont transformés.

Transformer pour 2 raisons : garder ce qui existe pour une question de coup et volonté d’être plus
vert, on va faire ce que l’on appelle de l’économie circulaire. L’intervention sur l’existant doit se
faire après un diagnostic. ex : La Halle Fressinet - intervention sur l’existant

béton normal = 25 Mpa

Outils de diagnostic = pachomètre

Réhabilitation des bâtiments : une vraie stratégie !

ex : Le Grand Palais - remis à neuf pour les jeux olympiques : pas toucher à la verrière - ce sera
un équipement - devient un lieu à événement

La Réhabilitation :

-Comprendre le contexte générale des opérations de réhabilitation

-Faire le point sur les matériaux et les règlements concernés

-Comment renforcer les structures lors de la réhabilitation ?

-Comment réhabiliter les enveloppes lors de la réhabilitation = rénovation thermique ?

La réhabilitation en chiffres :

USA : 70% 30% NEUF


France : 55% 45%

Réhabilitation ≠ Rénovation

Réhabilitation : inclut les opérations de réparations, de reconstructions, ou de réaménagement


des bâtiments. Les économies d’énergie (HQE) mais aussi l’économie circulaire sont les grands
enjeux de demain de la réhabilitation du patrimoine bâti ancien et contemporain

Rénovation : s’occupe elle d’entretiens et de maintenances courantes comme les travaux de


peinture, de revêtement de sol, et de modernisation des réseaux.

Comment bien réhabiliter ?

1) Avoir un vrai projet architectural, il faut un architecte pour une bonne réhabilitation ref :
premier réhabiliter en France - La hall de la Villette - Philippe Robert

prisonnier de la réhabilitation : Mérimée : premier restaurateur + Viollet le Duc

2) Respecter le bâti existant, pas tout démolir.

3) Faire des transformations réversibles, être respectueux.

4) Faire un diagnostic préalable, faire avec les hommes de l’art = ingénieurs spécialisés
(structure, fondation, enveloppe, climatisation) = meute de gens qui vont diagnostiquer

5) Etudier les aspects logistiques, on fait du green-field (neuf) brown-field (bâtiment à réhabiliter)

ex : la toupie de béton

6) Avoir une permanence sur le chantier

7) Etre prêt à évoluer avec le contexte

5 causes majeures de la réhabilitation en France :

1) Densification du tissu urbain (loi : la copropriété à la possibilité de vendre le toit pour


construire un certain nombre d’étage, possibilité d’augmenter le coefficient du bâtiment de
+30%)

ex : Opéra de Lyon, Jean Nouvel

2) La conservation du patrimoine existant, architectural et historique qui est riche et varié. ex :


Docomoco classe les bâtiments

3) réhabilitation de 500 000 logements par an de 2013 à 2018 La facture énergétique de la


France c’est 40% les bâtiments.

4) Améliorations énergétiques

5) Vieillissement du parc existant = remettre à niveau - problématique commerciale car si un


bâtiment est laid il ne se vend pas bien.

Les architectes et la réhabilitation du bâti :

ref : Herzog et Demeuron - Madrid. Avant centrale électrique du début du XIXème siècle, mais
gardé car mémoire de Madrid. Ils font flotter le bâtiment et rajoute un truc dessus.

1) Le rôle clé de l’architecte dans ce type de projet est de coordonner une approche
pluridisciplinaire. L’architecte ne pas décider de faire ce qu’il veut, il doit y avoir une équipe.

2) La réhabilitation, l’entretient régulier du bâti réduisent drastiquement la consommation de


matière première. Les matériaux maintenus en place sont autant d’amélioration de l’écobilan
(=empreinte carbone d’un bâtiment = la construction, l’exploitation et le démolissent).

Les matériaux de construction utilisés en réhabilitation :

Les matériaux utilisés dans le cadre de la rénovation sont multiples. Certains comme l’acier sont
des acteurs récurrents dans l’art de réhabiliter.

1) aciers au carbone, inoxydables, Corten, revêtu

2) bois (naturels, lamellés et les panneaux …)

3) matériaux d’origine minérale (verre, pierre, tuile …)

4) Bétons (courant, allégé, CCV = composé de ciment vert…)

5) Composite (fibres, panneaux et colles …)

6) Isolants (souples et rigides …)

7) Plâtres et les autres plaques …

L’heure est à la mixité !

La réhabilitation n’est plus réservée au patrimoine mais a tous les types de bâtis parfois très
récents. Les projets d’architecture mais aussi les solutions disponibles rendent les solutions
constructives mixtes car :

1) Les sujets de réhabilitations sont multiples - du patrimoine - réparation pour un renforcement -


remise à niveaux thermique

2) Les projets architecturaux sont contemporains ex : Château de Versailles - on ne pastiche pas


Le Notre. ex : Collège des Bernardins - les renforcements on ne les voient pas, ils sont
invisibles.

3) Les solutions sèches sont appréciées = se séparé des réflexes habituelles béton = 500kg par
m2

4) La filière humide a des inconvénients ex : quand on coule du béton - dans certain bâtiment on
utilise la filière sèche qui permet plus de liberté

5) La précision des nouveaux matériaux s’impose ex : bâtiment en pierre de taille et tout casser
à l’intérieur - reconstruire les dimensions sont irrégulière = possibilité aujourd’hui de scanner
en 3D toutes les dimensions d’un bâtiment. ex : les murs des cathédrales ne sont pas droits.
« Aujourd’hui l’atelier est entré dans l’agence » Mimram.

6) Les performances d’isolation sont impératives - mélanger des matériaux lourds ou moins
lourd avec des isolants.

7) Le développement durable est incontournable (labels environnementaux - ex : BREEM)

Quels matériaux utiliser pour mener à bien des travaux de réhabilitation ?

Il n’y a pas de réponse simple, la réhabilitation est complexe, la solution dépend de plusieurs
facteurs :

1) L’époque de construction du bâtiment, évaluer l’époque de construction - amène la manière


dont ça a été construit.

2) Le classement historique du bâtiment, récupérer un ABF (=Architecte des Bâtiments de


France) - dialoguer avec lui

3) La nature du projet architectural, doit se glisser dans l’existant

4) La nature des matériaux d’origine,

5) La spécificité du nouvel usage (ex: sécurité incendie pas la même dans un ERP)

6) Les possibilités d’accès au chantier

7) Nouvelles contraintes d’exploitation (ex : salle de spectacle - faire attention à l’acoustique)


intégrer la contrainte de bruit.

Après la fonte et le fer, l’acier …

Le fer était utilisé dans les cathédrales. XXème : béton armé. Puis utilisation
d’acier pour des reprises de linteaux, avant on mettait du bois.

ex : reprise du linteau avec de l’acier qui sont 2 profilés en H qui sont mis cote
à cote et fixé par des boulons. L’acier est 20 fois plus résistant que le bois.

Invisible, l’acier est souvent présent !

ex: réhabilitation du collège des Bernardins

Creuser dans les voutes et mise en place d’une


structure. Les colonnes font 22-23cm redescendues
des aiguilles à l’intérieur. Dans chaque voute, il y a
une grille qui est au dessus.

Pourquoi l’acier est-il si utilisé ?

L’acier entre dans tous les segments de la réhabilitation de part ses propriétés intrinsèques. Le fer
présent dans l’architecture grecque, puis à l’époque gothique a été remplacé par l’acier pour les
poutres et les poteaux de rendort mais aussi pour les enveloppes grâce à :

1) Ses solutions respectueuses du passé, souvent des solutions qu’on ne voient pas ex : Carlos
Scarpa = qql qui a beaucoup réhabiliter - Le Caster Veccio à Veronne - Fondation à Venise -
respect du passé et utilisation de matériaux contemporains

2) Une avance d’aptitude (rénovation du bâtis 19ème)

3) Sa flexibilité et son adaptabilité = fabriqué en atelier, précision qui est de l’ordre du millimètre
quand le béton est celui du centimètre)

4) Sa facilité et légèreté du matériaux (densité = 7,8 alors béton = 2,5 et verre = 2,5 et bois =
0,7-1) Compacité de la matière qui est très dense.

5) Ses modules de résistance élevés (fy = limite d’élasticité aujourd’hui des acier à 250 Mpa
alors que le béton c’est 25 Mpa et E = module d’élasticité, paramètre de rigidité )

6) Son faible encombrement mis en place

7) La pérennité des aciers revêtus (corrosions…)

La flèche quand l’on charge est la


déformée. Une règle en plastique n’a
pas la même inertie qu’on la torde d’un
sens ou dans l’autre

l = la potée (cm)

q = dN ou N/cml

E : Mpa

I = inertie en cm4

Si on a un module E qui est très grand alors la flèche sera très petite. Si je prend un module
comme l’acier qui fait 21 000 Mpa et que je le change par du bois alors la flèche sera bcp plus
grande.

Le béton est moins rigide que l’acier : car Eacier / Ebéton = 15.

L’acier à quand même un problème : il rouille. Mais depuis quelques années les fabricants
inventent des aciers revêtus. Garantie sur la tenue anti-corrosion dans la construction vont
jusqu’a 40 ans.

Depuis l’origine, la pierre et le bois

Une colonne en pierre se répare par la pierre. Il faut toujours se méfier des matériaux utilisés.

Plus élaborés : la brique et le verre Très courants : les bétons classiques

Plus précis : les nouveaux bétons Compléments : Aluminium et plastiques

ex : Paul Andru - Aéroport -

grille particulière suspendu à une charpente acier

Les isolants thermiques et acoustiques Le Plâtre en habillage et cloisonnement

isolant fibreux - à bulle - polystyrène

Les 8 types d’interventions

Elles sont le résultat de l’évolution des besoins, des mentalités, mais aussi de la pénurie de
foncier qui est de plus en plus aigue :

1) Consolidation temporaire (étayage et soutènement)

2) Réparation d’existants (corrosion, usure, fatigue…) analogie talon de chaussure

3) Remise aux normes (séisme, incendie, charges…)

4) Adaptations de l’usage (ex : bureaux en logements …)

5) Renforcements de l’existants (poutres, poteaux …)

6) Surélévations et extensions (légères ou lourdes)

7) Adaptations d’espaces (verrières, balcons, escaliers …)

8) Rénovations d’enveloppes (isolation, esthétique …)

Les avantages de la filière sèche

En réhabilitation, les solutions sèches ont des avantages clés pour le bon déroulement des
opérations. Elles permettent le plus souvent d’éviter les aléas des chantiers traditionnels grâce à :

1) Une préfabrication en atelier plus précise

2) Une manuportabilité des composants plus légers

3) Un montage à sec, facile et plus rapide

4) Une absence d’étayage sans humidité

5) Une capacité portante dès la pose

6) Des performance physiques adéquates (aluminium,


acier)

7) Un prix de revient compétitif et des économies

Consolidations temporaires

L’intervention consiste à soutenir temporairement des


éléments de structure avant ou lors de leur réparation.

Réparations d’existants

Elle consiste à réparer des existants atteints par la


corrosion (acier, béton armé), le pourrissement (bois) ou
par des dégradations mécaniques ou chimiques (acier,
fonte, béton ou pierre)

Remise aux normes

L’intervention consiste à répondre à de nouvelles


exigences qui n’existaient pas aux moments de la
conception, comme une sismicité, des charges
climatiques climatiques ou une résistance au feu …

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