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Etat des lieux de ce qui a déjà été réalisé par l’Europe : • Lutte contre les discriminations
(notamment envers les femmes) • Libre circulation des travailleurs, reconnaissance des
qualifications… • Droit du travail (sécurité, conditions, licenciements…)
Outils dont dispose l’Europe : • Directives (environ 200) (moins contraignantes que les
règlements) • Dialogue social • Financiers (FSE, FEADER…) • Stratégies (stratégie
européenne pour l’emploi…°
CONSTAT
L’Europe sociale n’existe toujours pas alors que la classe moyenne indienne et son pouvoir
d’achat en pleine expansion égale le total de la population de l’Union européenne.
Les règlementations européennes peuvent-elles contraindre les pays qui passent outre aux
injonctions ?
Est-ce un objectif à atteindre pour une Union de progrès ou un obstacle à une Europe
compétitive ? Certains pays de l’UE n’ont pas intérêt à l’harmonisation (dumping social).
L’Europe sociale inquiète notamment les demandeurs d’emploi qui voient les délocalisations
d’entreprises. On note également beaucoup d’inquiétude chez les petits épargnants qui voient
diminuer leur force d’achat et qui donc n’investissent pas.
La majorité des Etats membres de l’UE possède des systèmes de protection sociale plus ou
moins étendus et coûteux, est-il possible d’imaginer une homogénéisation des conditions
sociales ?
Plutôt que de se focaliser sur les différences ne faudrait-il pas chercher les points communs et
inscrire ceux-ci dans un début de législation sociale commune européenne qui pourrait
s’enrichir progressivement ?
DIFFICULTES
• Les Etats laissent une part de souveraineté. Or, il paraît important que chaque Etat
puisse conserver une identité propre afin que l’Europe ne perde pas de sa richesse
culturelle…. (Analogie avec les communautés de communes ou les communes
abandonnent certaines de leurs compétences pour le bien de la population.)
Il faudrait donner plus de poids au parlement européen, élu directement par la population, afin
que des réformes telles que l’harmonisation des règles sociales aient plus de légitimité.
Problème d’une bureaucratie trop lourde. De ce fait, les fonds paraissent souvent
inaccessibles. Et même lorsque leur principe est acquis, la multiplication des étapes, contrôles
et intervenants rend leur utilisation bien trop complexe, voir plus couteuse qu’ils n’apportent.
La question est de savoir s’il faut continuer dans cette idée de vouloir créer une
harmonisation. Le système de protection sociale est dépendant de l’économie, des mœurs, de
l’histoire. On ne peut appliquer les mêmes règles à tous. Le système de protection sociale
aujourd’hui ne pourrait se mettre en place sur les mêmes bases de 1945 (CNR et plan
Beveridge). Problème de vieillissement de la population (pathologie du grand âge,
hébergement spécifique, intégration des aînés dans la société…). Sur quelles nouvelles bases
doit-on assoir les ressources de la protection sociale ? Comment responsabiliser les acteurs
sociaux ? Doit-on mettre en place des mesures protectionnistes au niveau de l’UE ? Mais quid
de ce type de mesures avec la réglementation de l’OMC ?
• Une harmonisation vers le haut risque d’implanter dans l’ensemble des pays européens
une « trappe à pauvreté » où il serait plus intéressant pour les personnes concernées de
profiter d’un système avantageux que de « se prendre en main ».
ENJEUX
OUTILS ET PERSPECTIVES
Quels moyens, quels outils l’UE possède-t-elle, au regard des réticences des Etats membres,
pour faire avancer l’Europe sociale ?
• les outils législatifs : les Directives qui s’appuient sur les Traités…
• le dialogue social : donnant aux partenaires sociaux européens la possibilité de
conclure des accords ayant force de loi…
• les outils financiers : ex le FSE (fonds social européen) finançant notamment des
actions publique de formation des personnes destinées à accroître leur employabilité ,
ou la promotion de l’ égalité entre les sexes….
• La méthode ouverte de coordination : consistant à se fixer des objectifs communs (ex
Traité de Lisbonne : plein emploi et croissance) et échanger des bonnes pratiques pour
atteindre ces objectifs….
Une information concernant le fonds social européen peut-elle être développée afin d’étendre
l’Europe sociale, notamment au niveau de la formation, des échanges culturels et permettre
l’accès à l’emploi au sein des différents pays européens.
Plutôt que de vouloir homogénéiser des conditions sociales déjà en moyenne plus
développées qu’ailleurs dans le monde (car la majorité des Etats de l’UE possède des
systèmes de protection sociale étendus et coûteux), ne faudrait-il pas entreprendre de grandes
actions communes pour la lutte contre la pauvreté ?
Un consensus devrait être possible entre tous pour résoudre des problèmes sociaux communs
aux Vingt-Sept tels que les problèmes du logement, de nourriture, des sans-abri et des laisser
pour compte, qui existent avec plus ou moins d’acuité dans tous les pays de l’ UE même les
mieux nantis de l’ Europe dite de l’Ouest.