Nadia Boudi
1 Avril 2021
But de ce chapitre
Forme linéaire
Exemples
f : R2 → R, (x, y ) 7→ x + y ; K = R
A vous maintenant
f : R2 → R, (x, y ) 7→ 5x
A vous maintenant
f : R2 → R, (x, y ) 7→ 5x
On a: f ∈ (R2 )∗ .
g : R2 → R, (x, y ) 7→ 3y 2
A vous maintenant
f : R2 → R, (x, y ) 7→ 5x
On a: f ∈ (R2 )∗ .
g : R2 → R, (x, y ) 7→ 3y 2
On a: g 6∈ (R2 )∗ .
h : C → C, z 7→ z + 1
A vous maintenant
f : R2 → R, (x, y ) 7→ 5x
On a: f ∈ (R2 )∗ .
g : R2 → R, (x, y ) 7→ 3y 2
On a: g 6∈ (R2 )∗ .
h : C → C, z 7→ z + 1
On a: h 6∈ C∗ .
ej∗ est une forme linéaire. Remarquons que ej∗ dépend de la base B.
∗ .
Donc s’il y’a un risque d’ambiguité, on peut noter ej∗ = ej,B
Pn
Important: ∀ x ∈ E , x = j=1 ej∗ (x)ej .
Les applications ej∗ correspondent donc aux coordonnées dans la
base B.
Base duale
Théorème
Supposons que E est de dimension finie et soit B = {e1 , . . . , en }
une base de E . Alors la famille B ∗ = {e1∗ , . . . , en∗ } est une base de
E ∗.
Preuve.
Rappelons que si E et F sont deux espaces vectoriels sur K de
dimension finie, alors dim L(E , F ) = dim E dim F . Donc
dim E ∗ = dim E et il suffit de montrer que B ∗ est libre. Soient
α1 , . . . , αn des éléments de K tel que
X
αj ej∗ = 0 ⇒ α1 e1∗ (e1 ) = 0
j
Notations et Vocabulaire.
Donc
Nadia Boudi Formes linéaires et dualité
Dual et bidual d’un espace vectoriel
Orthogonalité et Equations d’un sous espace vectoriel
Suite de la preuve
Remarques
D’autre part, X
( λi ei∗∗ )(ej∗ ) = λj
i
Comme {e1∗ , . .P
. , en∗ } est une base de E ∗ , et les deux applications
∗∗
P
J( i λi ei ) et i λi ei sont linéaires, on déduit qu’elles sont
égales.
Nadia Boudi Formes linéaires et dualité
Dual et bidual d’un espace vectoriel
Orthogonalité et Equations d’un sous espace vectoriel
Base antéduale
Définition
Supposons que E est de dimension finie et soit B 0 une base de E ∗ .
Supposons qu’il existe une base B de E tel que B 0 = B ∗ . Alors B
est appelée base antéduale de B 0 .
Théorème
Supposons que E est de dimension finie. Alors toute base de E ∗
admet une base antéduale.
Preuve.
Exemple
E = R2 . Soit B = {e1 , e2 } la base canonique de R2 : e1 = (1, 0) et
e2 = (0, 1). Posons
f = 2e1∗ + e2∗ , g = −e1∗ − e2∗ .
Vérifions que D = {f , g } est une base de E ∗ . Il suffit de montrer
que D est libre.
2 −1
1 −1 = −1 6= 0.
Exemple
2α + β = 1
2λ + γ = 0
−α − β = 0
−λ − γ = 1
Donc
α = λ = 1, β = −1, γ = −2
Ainsi, la base antéduale B 0 de D est
B 0 = {e1 − e2 , e1 − 2e2 }.
Orthogonalité
Définition
Soient f ∈ E ∗ et x ∈ E . On dit que x et f sont orthogonaux si
hf , xi = 0. Si A ⊆ E et B ⊆ E ∗ , on définit A⊥ l’orthogonal de A
et B ◦ l’orthogonal de B par
A⊥ = {f ∈ E ∗ : hf , xi = 0, ∀x ∈ A},
B ◦ = {x ∈ E : hf , xi = 0, ∀f ∈ B}
Exemple
f ∈ {e1 }⊥ ⇔ f (e1 ) = 0 ⇔ α = 0
Donc
{e1 }⊥ = Ce2∗ .
Proposition
Soient A ⊆ E et B ⊆ E ∗ . Alors A⊥ est un sous espace vectoriel de
E ∗ et B ◦ est un sous espace vectoriel de E . De plus, on a les
propriétés suivantes:
(i) Si A0 ⊆ E et A ⊆ A0 alors A0⊥ ⊆ A⊥ .
(ii) Si B 0 ⊆ E ∗ et B ⊆ B 0 alors B 0◦ ⊆ B ◦ .
(iii) A⊥ = (Vec A)⊥ et B ◦ = (Vec B)◦ .
Preuve
∀ u ∈ A : (αf + g )(u) = 0
∀ g ∈ A0⊥ , ∀ u ∈ A, hg , ui = 0
Donc g ∈ A⊥ .
D’où, f ∈ (VecA)⊥ .
Les propriétés concernant A◦ se montrent de la même manière, à
faire comme exercice.
Théorème
Supposons que E est de dimension finie et soient F un sous espace
vectoriel de E et G un sous espace vectoriel de E ∗ . Alors
(i) dim F + dim F ⊥ = dim E et F ⊥◦ = F .
(ii) dim G + dim G ◦ = dim E et G ◦⊥ = G .