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Bunle Henri, Lévy Claude. Histoire et chronologie des réunions et congrès internationaux sur la population. In: Population, 9ᵉ
année, n°1, 1954. Histoire et chronologie des réunions et congrès internationaux sur la population. pp. 9-36;
https://www.persee.fr/doc/pop_0032-4663_1954_hos_9_1_3167
INTERNATIONAUX
SUR LA POPULATION
g
Avant les congrès Un congrès international a pour
scientifiques. but des échanges d'idées et
fois l'adoption en commun de
certains principes, par divers peuples ou nations sur
la terre. Les liaisons spirituelles et culturelles ayant
longtemps été dominées par la question religieuse, c'est
seulement à l'intérieur de communautés de religion
qu'on pouvait traiter de population ou de problèmes
s'y rattachant.
C'est ainsi que, dans le monde chrétien, divers
conciles ont eu à s'occuper de questions telles que le
mariage ou l'esclavage.
— 10 —
En fait, les congrès scientifiques ne pouvaient se
développer qu'en fonction de la commodité des
transports. Avant les chemins de fer, il y eut certes d'intenses
relations internationales, mais pas sous la forme de
congrès rassemblant des représentants de diverses
nations.
12
les statistiques judiciaires, celles de l'enseignement, les
salaires, les budgets de familles, etc.. Le nombre des.
communications ou des rapports discutés était, en
général, compris entre 10 et 20. Certaines
communications concernaient spécialement le pays où se tenait le
congrès, d'autres étaient plus générales. Cest sur celles-
ci que se concentraient les discussions, terminées par
des vœux transmis à tous les Etats représentés. Elles
concernaient les meilleures méthodes à adopter pour
le recensement et le mouvement de la population; ou
bien elles cherchaient à rapprocher les données des
différents pays; ou encore à établir les calculs menant
aux mesures les plus exactes des phénomènes
démographiques étudiés.
De façon générale, les démographes présents ont
toujours poursuivi deux buts essentiels :
— recueillir sur le même plan, dans tous les pays, le
maximum de données statistiques, sans perdre de vue
les limitations imposées par l'état des mœurs et le
degré d'instruction des peuples, ainsi que la résistance
des habitants;
— dresser dans chaque domaine une statistique
internationale.
Ils ont donc préparé des plans relatifs à l'uniformité
des cadres statistiques pour les recensements, le
mouvement naturel de la population, les migrations, la
justice, l'instruction publique, etc.. En même temps, ils
décidaient de créer une Commission permanente,
chargée de préparer le plan d'un annuaire statistique
international, et appelée, à cet effet, à se tenir en liaison
avec une Commission nationale dans chaque pays. Les
collaborateurs auraient à communiquer le plan de leurs
travaux aux bureaux de statistique des autres pays; et,
pour permettre d'apprécier la valeur relative des
documents, les auteurs auraient à préciser les sources
utilisées (1).
Tous ces congrès étaient officiels, qualité qui pouvait
entraîner des difficultés insurmontables, certains Etats
_ 13 _.
estimant les vœux transmis trop formels et susceptibles
d'aliéner une partie de leur liberté. Ce péril n'avait pas
échappé à certains participants qui, à Florence, en
1867, suggérèrent de convoquer un Congrès libre, en
dehors de tout patronage officiel. La question fut alors
résolue par la négative; il en fut de même à Saint-
Pétersbourg. Mais la Commission permanente, créée à
ce dernier congrès, provoqua, par sa demande de
pouvoirs plus étendus, la résistance de certains
gouvernements. Le Congrès de Budapest fut, de ce fait, le
dernier. La Commission permanente se réunit, pour la
dernière fois, également en 1878, à Paris, à l'occasion
de l'Exposition Universelle. Ce fut le chant du cygne
de cette organisation, quoique la nécessité de réunions
internationales fût maintenant démontrée et reconnue
de tous les statisticiens et démographes.
— 14 —
Les congrès interna,- Le premier Congrès de démogra-
tionaux d'hygiène et phie, organisé par les soins de
de démographie. Bertillon et Chervin, se réunit à
Paris en 1878. Il était entièrement
indépendant. Dans son discours d'ouverture, Levasseur
explique qu'il a choisi le terme démographie parmi les
différents noms que Ton donnait à cette époque à cette
science (statistique, démologie, physique sociale,
théorie de la population) « parce que ce mot, depuis les
travaux de Guillard, avait été employé par divers
auteurs». On considérait alors cette science encore
toute récente comme une branche de la statistique
« n'embrassant cependant parmi ses divers objets qu'un
seul, celui de la population ». On retrouve ici la
confusion qui dure encore de nos jours.
Ce congrès permit aux démographes présents de
décider de la meilleure façon de poursuivre leurs réunions
internationales et leurs études, tout en conservant leur
indépendance. A cette fin, ils décidèrent de s'adjoindre
aux congrès internationaux d'hygiène (qui se
réunissaient environ tous les deux ans et groupaient un
nombre élevé de participants que l'on espérait intéresser à
la démographie), pour profiter de leur rayonnement et
intéresser les pays visités aux questions de population.
De 1876 à 1912 se succédèrent 14 congrès
internationaux d'hygiène et de démographie :
Bruxelles 1876 Londres 1891
Paris 1878 Budapest 1894
Turin 1880 Madrid 1898
Genève 1882 Paris 1900
Amsterdam 1884 Bruxelles 1903
Vienne 1887 Berlin 1907
Paris 1889 Washington 1912
Dans chacun d'eux, existait une section spéciale pour
la démographie, qui réunissait en moyenne 200
participants, dont 80 étrangers au pays où se tenait le congrès
et où étaient discutées de 15 à 30 questions diverses,
relatives à la population. Ainsi : recensements,
mouvement naturel, migrations, fécondité, statistique des
familles, tables de mortalité et durée de la vie,
mortalité infantile, morbidité et mortalité professionnelles,
— 16 —
accouchements multiples, recrutement, habitation,
hygiène scolaire, assurance accidents, donnèrent lieu au
Congrès de Berlin à plus de 15 communications
présentées par près de 50 rapporteurs. Puis d'autres suivirent,
notamment en 1927, 1933 et 1937 (Paris).
Chacun de ces congrès réunissait au total plus de
2.000 participants. Dès la réunion de Genève en 1882.
P. Cheysson regrettait de voir la section de
démographie noyée au sein de la section d'hygiène. Il y avait
cependant lieu, selon lui, de continuer l'union, l'attitude
de certains gouvernements ne permettant pas de
compter sur leur adhésion pour la réunion d'un congres
spécial (1). Ce maintien provisoire dura encore
plusieurs années. Signalons qu'à Vienne, en 1887, la
section de démographie fit une incursion vers la
statistique sociale par un rapport de Von Mayr sur les
assurances ouvrières. A ce propos, Liégeard écrivit que
« l'association de l'hygiène et de la démographie était
désavantageuse à cette dernière, qui devrait s'ahriter
plutôt sous l'aile des sciences sociales » (2).
— 16 —
l'Institut International de statistique. Selon ses statuts
primitifs, une session devait avoir lieu tous les deux
ans (art. 11). Le lien international, tressé par les
congrès internationaux de statistique, était heureusement
renoué, sous une forme non officielle (1). Sauf les
interruptions consécutives aux deux guerres mondiales, les
sessions ont été effectivement tenues tous les deux ans :
— 17 —
ré, quant à la population. Ces tables constituent une
précieuse documentation.
Grâce aux multiples échanges de vues, auxquels ces
congrès ont donne heu entre savants spécialisés, la
connaissance des populations a réalisé d'énormes
progrès depuis un siècle. Un exposé détaillé en figure dans
le volume : 50 années de l'Institut International de
statistique, publié en 1934. Ces progrès se sont étendus à
tous les domaines de la démographie pure. La technique
des dénombrements a été améliorée, leur champ étendu
à des questions économiques et sociales. Les statistiques
du mouvement naturel de la population sont devenues
plus détaillées, plus sûres, quoique la comparabilité
internationale des mort-nés et des causes de décès ne
soit pas encore parfaitement réalisée. Des tables de
mortalité par âge et durée des mariages ont été
construites. Les recherches sur la natalité et la fécondité
féminine ont pris une grande extension, la statistique
des familles développée. Technique et exactitude des
tables de mortalité ont fortement progressé. Des
prévisions démographiques ont été établies; de nouveaux
taux de reproduction ont été introduits, et l'étude
mathématique de l'accroissement d'une population a été
abordée. Le problème des migrations a été considéré
et précisé sous ses différents aspects. Tout en
provoquant des progrès dans la théorie statistique, la
démographie a, en retour, profité des améliorations
apportées aux méthodes (1).
Enfin, c'est grâce à eux qu'a été poursuivie la
Statistique internationale de la population, dont le premier
volume avait été rédigé, nous l'avons vu, par Quételet
et Heuschling. Bodie Га complétée pour les années 1865
à 1883 et continuée avec Levasseur, jusqu'en 1895, la
publiant dans différents bulletins de Ylnstitut
International de statistique : une interruption provisoire
résulta des charges excessives du rassemblement et de
l'édition des données. Un autre membre de l'Institut,
L. March, fit reprendre le travail par la Statistique
générale de la France. La « Statistique internationale
— 18 —
du mouvement de la Population, des origines de l'état
civil jusqu'en 1905», préparée sous sa direction par
M. Huber, fut présentée à Copenhague en 1911; et un
second volume relatif aux données recueillies jusqu'en
1910 fut également édité par ses soins en 1914.
L'Oflice permanent de l'Institut International de
statistique (créé à La Haye en 1911) a pousuivi cette
œuvre, en accord avec la Société des Nations, jusqu'au
début de la seconde guerre mondiale, dans ses «
Annuaires» Statistiques » et « Aperçus de la Démographie
des divers pays du monde». Mais ces données
disparates et incomplètes ne prolongeaient pas les séries
antérieures.
Depuis 1936, la suite de ces données figure dans les
annuaires démographiques de l'O.N.U. Rappelons ici
que VIJJ.EJ). vient de faire paraître une Statistique
Internationale du Mouvement de la Population, qui
rassemble en un seul volume, les statistiques annuelles
détaillées pour les années 1906 à 1936, ainsi que des
tableaux de taux et de proportions calculés sur des
moyennes quinquennales, comblant ainsi d'un seul
coup une importante lacune de la documentation.
to
Г étude scientifique de* problèmes de la population,
ainsi que celle de Comités nationaux qui lui étaient
affiliés.
Six autres congrès ou conférences internationales de
la population, organisés directement par cette Union,
ou sous son égide et avec sa collaboration, lui ont
succédé. D'abord, à Londres, en 1931. Du compte rendu
des travaux de cette deuxième Assemblée Générale de
l'Union(l), où 23 communications et six rapports furent
discutés, extrayons deux remarques, qui précisent les
buts de l'Union et des congrès :
« Avec Malthus, le problème liait seulement la
sécurité de la population aux ressources alimentaires. De
nos jours, la question de l'optimum de population est
liée à bien d'autres facteurs. Les effets de la sur- ou
sous-population peuvent être révélés par d'autres
critères dans les différentes couches sociales d'une même
territoire. »
« L'Union désire poursuivre l'étude de la population
de tous les points de vue utiles, y compris celui de la
biologie. Elle a besoin de l'aide de la Sociologie. Elle
doit solliciter les concours de l'Anthropologie, de la
Statistique, de l'Economie politique, de l'Agriculture, et
la collaboration des géographes et des historiens. >
Indiquons simplement ici que les conférences et
congrès ultérieurs (une majorité de participants à la
réunion actuelle de Rome ayant assisté à certains ou
à la totalité d'entre eux), eurent lieu à Berlin (1935),
Paris (1937), Washington (1947), Genève (1949), Rome
(1953), avec un succès croissant et un nombre élevé
de congressistes, de communications et de rapports. A
Berlin, E. Fischer, dans son discours présidentiel,
disait :
« La manière la plus ancienne et la plus simple
d'étudier la population dans sa grandeur et sa
composition était le simple recensement des maisons, des
ménages et des individus... Ces recherches se sont
transformées, depuis que le point de vue biologique
Secrétaire
(1) Introduction
Général du
honoraire
Président
(S. Allen
Close. etEditée
Urwin,par
Londres,
M. Pilt-Rivers,
1933).
— 20 —
domine la science démographique... La science
démographique est de la biologie; elle est la science de la
vie des sociétés humaines, la recherche de l'évolution
de la vie des peuples et des processus qui sont à leur
base... Elle est reliée par des liens très étroits avec les
sciences de l'hérédité humaine et de l'hygiène de la
race... Le plus grand et le plus important devoir de
chaque peuple est d'entretenir les lignées héréditaires
saines > (1).
_ 21 —
graphique avaient prouvé la nécessité de dresser des
statistiques de la population et de les utiliser (1).
Il faut bien distinguer les Congrès mondiaux de
Population comme celui de 1937 à Paris et de 1954 à
Rome, des sessions tenues dans l'intervalle par l'Union
Internationale. Celles-ci sont loin d'avoir l'envergure
des congrès.
De ce fait, le Congrès mondial de la Population, qui
se tient à Rome en septembre 1954, est le premier
véritable congrès mondial sur les questions de population,
depuis celui de 1937. Son ampleur dépasse du reste
celle de toutes les manifestations antérieures.
— 22 —
America, les 25 et 26 octobre, où divers congressistes
firent un court exposé sur les problèmes
démographiques de leur pays respectif;
— le Congrès annuel du Milbank Memorial Fund,
comprenant une partie médicale, et une partie
démographique consacrée aux problèmes des migrations
(quinze congressistes étrangers aux Etats-Unis
participèrent à cette réunion).
En novembre 1947, l'U.N.E.S.C.O., avec l'aide de la
Dotation Carnegie pour la paix internationale, organisa
à Paris une rencontre internationale afin d'étudier
« l'influence des phénomènes démographiques sur les
relations internationales».
— 23 —
adoptée par un nombre de plus en plus éievé de pays.
C'est lors de la 6* révision décennale à Paris, en 1948,
que fut suggérée la création de commissions nationales
de statistiques démographiques et sanitaires. La Í1*
conférence internationale des commissions nationales
de statistiques démographiques et sanitaires, convoquée
sous les auspices de l'O.M.S., a réuni à Londres, en
octobre 1953, 70 délégués de 30 pays ou organismes
internationaux.
— 24 —
Alfred LOTKA (1880-1949)
Austro-franco-américain.
A 'Horn né ia aémoqraphie
i
mathématique.
Adolphe LANDRY
..a population de la Franc
lui doil beaucoup.
CONGRES DE STAT,
var,t lei Cl
Mr-
Dr COUINAUD,
Alfred SAUVY,
Secoure
Léon JOUHAUX
d E^a- h a Probation
(7)
Pr. Rohe-t DFBRr.
— 25 —
session inaugurale dans cette même ville, au mois de
décembre 1951. Une seconde suivit en février 1952, à
Genève. La 3e qui devait se tenir à Genève en septembre,
s'est tenue sur l'invitation du gouvernement des Etats-
51
6'
Unis
ont
session
à eu
Washington,
lieu
s'est a réunie
Genève
du à10au
Venise
aucours
13 juin
endeavril
1952. 1954.
l'annéeLa1953.
4eEnfin,
et La
la
— 26 —
Ces Comités pour la planification des familles furent
créés à la suite du mouvement que lança, aux Etats-
Unis, Margaret Sanders. En effet, c'est aux environs de
1912 que cette Américaine décida de tout mettre en
œuvre pour apprendre aux femmes à limiter leur
famille et à espacer les naissances de leurs enfants.
Elle fonda, en 1916, la première clinique de « birth
control >, rapidement fermée d'ailleurs par le soin des
autorités. Néanmoins, quelques années plus tard, en
1921, se constituait la Ligue américaine pour la
prévention des naissances, qui devait se transformer en
Comité pour la planification des familles. Cette
organisation s'étendait à de nombreux pays et donna lieu
aux congrès suivants :
Le premier fut tenu à Stockholm, en 1946, sous les
auspices de VAssociation nationale suédoise pour
l'éducation sexuelle. Le second, en 1948 à Cheltenham
(Angleterre), patronné par The Family planning
Association, proposait à ses membres le sujet suivant :
« Population et ressources mondiales en relation avec
la famille». 225 personnes de 21 nations différentes
prirent part à ses séances. D'autres suivirent,
notamment à :
— Londres, en 1951;
— Bombay, en 1952;
— Stockholm, en 1953.
__ 27 —
Pour coordonner ces activités, elle organise chaque
année les Congrès de VUnion internationale pour les
organismes familiaux, à savoir :
— à Genève, en 1948;
— à Rome, en septembre 1949, où 300 congressistes
représentant 26 nations discutèrent sur le thème :
< L'économie familiale dans l'insécurité du monde
moderne > ;
— à Helsinki, en septembre 1950, où 17 pays étaient
représentés, entre autres l'Irak et l'Uruguay. Cette
session comprenait, en dehors de la réunion
statutaire du Conseil Général de l'Union, d'une part une
conférence des représentants des organismes
gouvernementaux s'intéressant aux problèmes de la famille
et de la population, d'autre part une conférence de
représentants d'organismes privés;
— à Bruxelles, en juillet 1951;
— à Oxford, en septembre 1952, avec pour thème
général : < La stabilité de la famille >;
— à Lisbonne, en septembre 1953, où 447 congressistes
se préoccupèrent plus particulièrement des services
d'assistantes sociales, des travailleurs familiaux, de
l'aide aux mères...;
— à Stuttgart (Allemagne), en septembre 1954, les
thèmes étant : Les familles rurales dans la société
moderne. L'action sociale des familles, et pour les
familles, dans les milieux ouvriers.
— 28 —
Voici les différentes conférences internationales :
a) Les Congrès de l'Institut international de sociologie.
Paris 1894 Genève 1930
Paris 1895 Genève 1933
Paris 1897 Bruxelles 1935
Paris 1900 ParU 1937
Paris 1903 Bucarest (n'a pas eu
Londres 1906 lieu) 1939
Berne 1909 Rome 1950
Rome 1912 Constantinople 1952
Paris 1927 Beaune 1954
b) Les Congrès mondiaux de sociologie, fondés
récemment, qui se sont notamment réunis :
— a Zurich, en septembre 1950;
— à Liège, du 24 août au 1er septembre 1953.
Le prochain, prévu pour 1956 dans une ville qui reste
à désigner, sera plus spécialement consacré aux pays
sous-développés. Ces deux séries de congrès doivent
être fusionnées en une seule.
— 29 —
Dans le cadre de la Section française du Comité
international des Sciences historiques, la
Sous-Commission française de Démographie historique établit des
liaisons entre historiens et techniciens de la
démographie et se préoccupe de la préparation des congrès,
dont le prochain doit se tenir à Rome en 1955.
Le siège de la Sous-Commission française de
Démographie historique se trouve à l'Institut national
d'études démographiques, 23, avenue Franklin-D.-Roosevelt,
Paris (VIIIe).
— 30 —
sciences anthropologiques, dont le premier eut lieu lors
de l'Exposition des sciences anthropologiques de 1878
à Paris. A cette occasion, Chervin évoqua, dans un
discours, la place que la démographie avait acquise parmi
les sciences anthropologiques au cours des dernières
années, grâce aux travaux du Dr Bertillon, et aussi à
l'initiative de la Société d'anthropologie de Paris qui
lui réserva une place dans son enseignement.
Les communications de ces congrès témoignent de
ces préoccupations.
D'autres conférences internationales furent
organisées notamment à :
Vienne 1889 Cologne 1907
Chicago 1893 Bâle 1933
— ai —
Le premier Congrès des sciences anthropologiques et
ethnographiques s'ouvrit donc à Londres au début
d'août 1934 en présence de 1.200 personnes et de
S.A.H. le prince George. Cette réunion particulièrement
importante groupait pour la première fois, dans un
cadre vraiment international, toutes les disciplines
ressortissant à l'anthropologie et à l'ethnographie. Une
section de démographie était consacrée aux problèmes
de la population.
Ce congrès fut suivi (notamment) de ceux de :
Copenhague 1938 Vienne 1952
Bruxelles 1948 Philadelphie 1956
Enfin, le premier Congrès universel des races fut
tenu à Londres en juillet 1911, pour discuter, à la
lumière de la science et de la conscience moderne,
les relations générales entre les peuples de l'Occident
et de l'Orient, en vue d'encourager parmi eux une
bonne entente...
— 32 —
La Havane 1927
Buenos- Aires 1934
Bogota 1938
Le premier Congrès latin d'eugénique se tint à Paris
en /937.
— 33 —
Puis ce fut à Saint-Louis (Missouri) que fut organisée,
par les soins de l'Association internationale de
gérontologie et de deux sociétés américaines, la Gerontolo-
jical Society et Г American Geriatics Society, la
deuxième Conférence internationale (9-14 septembre 1951).
150 experts de 50 pays étudièrent les multiples
problèmes posés par le vieillissement et en particulier les
conséquences économiques et sociales du vieillissement
de la population.
Le troisième Congrès s'est tenu à Londres du 19 au
24 juillet 1954.
On peut citer un Congrès assez proche de ces
derniers, bien que surtout médical : le Congrès
international de la longévité, à Vittel (France) les 19 et 20 juin
1948.
— 34 —
— en 1885, à Rome, après l'épidémie de choléra
d'Egypte de 1883;
— en 1892, à Venise, où les congressistes aboutirent à
la première convention internationale portant sur
la surveillance sanitaire du Canal de Suez;
— en 1893, à Dresde;
— en 1894, à Paris; c'est à cette occasion que fut
établie la réglementation du pèlerinage de la Mecque;
— en 1897, à Venise;
— en 1903, à Paris; (création de ГО.1.Н.Р.);
— en 1912, à Paris;
— en 1926, à Paris;
— en 1933, à La Haye;
— en 1951, à Paris.
D'autre part, diverses conférences internationales
ont eu lieu sous l'égide de l'Organisation Mondiale de
la Santé (O.M.S.).
— 35 —
documenter sur un sujet déterminé. Tout au moiùs,
cette tâche aura-t-elle été facilitée par le rappel
historique ci-dessus.
Si longue et disparate que soit l'énumération des
réunions ainsi citées, elle ne saurait renfermer toutes les
manifestations internationales qui se sont occupées de
population. On trouvera en annexe une liste
complémentaire de réunions portant moins directement que
les précédentes sur la population.
Il n'a pas été possible de constituer l'état des réunions
internationales organisées par l'U.R.S.S. ou les
démocraties populaires sur les mêmes sujets. Cette carence,
dont nous nous excusons, nous conduit à souhaiter que
ces réunions scientifiques groupent à l'avenir les
savants de tous pays, quelle que soit leur idéologie ou
le régime social de leur pays.
— 36 —