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Déviations d'agglomérations
Dossier thématique
Mai 1990
CETE MEI)ITERRANEE
B .P . 39 - 13762 LES MILLES Cedex - FRANCE
Tél . 42 24 76 76 - Télécopieur : 42 24 77 77 - Téléx : CETEZI 430579
Mise en page (PAO) réalisé par Jean Claude CASPAL ( CETE Méditerranée)
1990 SETRA
SOMMAIRE
SYNTH ESE 7
2 - LE CONTENU DE L'ETUDE 15
2 .1 -Les objectifs 17
2 .2 - Le déroulement 18
4 - PRINCIPALES RECOMMANDATIONS 41
4 .2 - Mesures d'accompagnement 48
ANNEXES 51
3 - Références bibliographiques 63
ERRATA
Moyenne
Moyenne
IDENTIFICATION VITESSE AVANT TEMPS AVANT VITESSE APRES TEMPS APRES GAIN DE TPS REL VITESSE TEMPS GAIN TEMPS GLOBAL
MOYENNE 1 44,90 37,80 3871 4591 SITE 41,44 3401 4191 12,1E 8,61 85,04 69,41 2211 2701 42,94 41,11 33,09°b
. • • 9811 1301
• 1 1 : . 1'• IMM 11 1151~
8 LODEVE 32, 5, 32,40, 12 70 9001 ,r1~
9 MILHAUD 6,4 28, 6,328, :~~ 20,07 15371 • M 70,7
10 MONISTROL 8,1 : 42, ' 8,1 42, ' 9,3 34, 9901 '1'1 8081
14 ST -MICHEL DE MAUR .
111111IE~7,2 28,•~ 28,
1 ••
7
MM. 30, 2 59
~l
~
97n 11~
11~
11 ~
15 ST RAMBERT D'ALBON 8,3 38, ~ 38, 8,1 31 13001 471 1
. ~.~ .•~
l'J1~~
®•
:• 11
• ~i.'b •'• ' iu~scl: 11801 191~
18 VALOGNES 31 5, 3 6,1 ~ 20,52 1•11 . .1~
19 YSSINGEAUX 7,8 40, 7,6 : 40, 8,3• 29,1 -17,33 :11 611~
1 MOYENNE 7,151 32,611 7,02 31,6E 7,391 32,611 1,40 10971 3482 68,29%
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Synthèse
Les déviations dont il est question dans que pour l'habitant de l'aggloméra-
ce rapport ne concernent que la rase tion concernée.
campagne, et s'appliquent aux agglo
mérations dont la taille n'excède pas En effet, l' usager de la route en retire:
20000 habitants.
n un gain de temps assez considérable:
Les programmes routiers de déviations plus de 30% en moyenne (pour un bilan
d'agglomérations constituent l'une des annuel global de l'ordre de 130 000 H
facettes essentielles de la politique du par déviation)
Ministère visant à offrir aux usagers de
meilleures conditions de circulation et n un très léger accroissement de con
de transport ; ils représentent en 1987 sommation : un peu plus de 2%
plus de 1,5 milliards de F pour le réseau
national, dont 500 millions de F environ n une réduction assez sensible des ac
sont financés par les Collectivités cidents,
territoriales .Ces mêmes collectivités fi
nancent par ailleurs de nombreuses L'habitant de l'agglomération, quant à
déviations sur les réseaux départemen lui, bénéficie :
taux.
n d'un cadre de vie nettement amélio
Dans l'ensemble, on peut dire, à partir ré: réduction du bruit, des nuisances,
d'observations «avant-après» portant de la gêne pour traverser la rue
sur une vingtaine d'opérations, que
l'impact d'une déviation est plutôt bé n des retombées positives au niveau
néfique, tant pour l'usager de la route des réaménagements internes dans le
centre ville : espaces piétonniers, par-
kings, revitalisation du centre .
7
Relativement peu destructrices d'es- Leur conception doit être envisagée
pace (à peine 45 ha, représentant 3% avec le souci permanent d'offrir à tous
de la superficie d'une commune une parfaite sécurité en toute circons
moyenne), avec toutefois une politi tance, leur mise en service doit s'ac-
que de remembrement qui n'atteint compagner d'un certain nombre de
pas toujours les objectifs souhaitables, mesures propres à minimiser les préjudi
les déviations d'agglomérations sont ces qu'elles pourraient entraîner sur la
plutôt bénéfiques sur le plan du dyna vie locale : incitation à la découverte
misme local et des opportunités de de la ville, mesures d'accompagne-
création d'activités nouvelles de part ment en faveur du commerce local et
les échanges qu'elles facilitent et l'effet du tourisme, mesures compensatoires
d'entrainement qu'elles suscitent. diverses.
C'est aux alentours des années 60 que les vers des programmes de déviations, . assurant
thèmes "sécurité, environnement, gain de par là-même la continuité du réseau national
temps", ont commencé à «émerger» dans le au droit des villes . C'est ainsi que la Direction
langage des spécialistes de l'aménagement des Routes a fait procéder à des études
routier . Peu à peu, ces termes sont venus s'ins- d'aménagement d'axes sur les routes nationa
crire dans celui des usagers de la route, puis de les, pour déterminer le parti d'aménagement à
la population en général. long terme . Par la suite, les opérations sélec
tionnées et inscrites au RESO, Recueil Sélectif
De fait, les exigences du progrès économi d'Opérations, peuvent être étudiées plus en
que, avec comme conséquence directe un détail au niveau de l'avant-projet.
accroissement des échanges et du trafic, et
parallèlement un besoin toujours plus affirmé Cependant, le coût de ces opérations est
de temps, d'efficacité, de bien-être, ont rendu loin d'être négligeable, car la proximité du tissu
assez précaires les conditions de vie riveraine urbain se solde par des acquisitions parfois coû
dans bon nombre d'agglomérations de teuses, combinées à la nécessité de construire
moyenne et faible taille, tandis que l'on a parfois beaucoup d'ouvrages d'art.
commencé à voir apparaître les fameux
«bouchons» en particulier en période estivale.
Nombre d'agglomérations
Si l'on examine la structure de notre popula justiciables d'une déviation
tion urbaine, on constate que près de 800 villes
et agglomérations se situent dans la fourchette
1500 - 50000 habitants . C'est précisément à
cette fourchette que se rapporte l'objet de ce
rapport et plus précisément 1500 à 20000 habi 250 -
tants . 2(>n
150
En deçà de 1500 habitants, et sauf excep
tion, on ne peut parler d'agglomération au sens 00.
Sur les dernières années (voir tableaux ci Pour les 10 prochaines années, le RESO pré
après), on aura consacré, de 1982 à 1987, près voit la réalisation de 300 déviations pour un
de 7 milliards de Francs pour la réalisation de total de 16 milliards de Francs (valeur 86).
115 déviations, pour des agglomérations de
moins de 50 000 habitcnts . C'est dire l'importance de l'enjeu que cela
représente . Au delà, il restera probablement
environ 200 opérations à réaliser, représentant
un total de 10 milliards de Francs, valeur 86
Le financement des déviations de RN n'est ment 100% Etat( petites agglomérations essen
pas du seul ressort de l'Etat . Les Collectivités tiellement) , tandis que 6 cas (30 %) donnent
Territoriales participent également à ces inves une répartition équilibrée 50 % Etat - 50 % Col
tissements dont les répercussions au plan local lectivités . Les graphiques ci-après indiquent
sont indéniables , dans le cadre des contrats de comment évolue la part Etat dans le total du fi
plan Etat - Région . nancement depuis 1982.
-De 1981 à 1987, sur 6,85 milliards de Francs, Par ailleurs, la part d'engagement financier
les collectivités auront versé 2,03 milliards, soit des partenaires locaux varie selon qu'il s'agit :
environ 30 % . Cet effort local était moindre par
le passé . Progressivement, il devrait s'accroi- ndes études : 18 % ( sur un mon
tre(1) . Aujourd'hui, la répartition 30%-70% est tant représentant quant à lui 3,6 % du total)
une moyenne, mais qui n'est pas vérifiée par- ndes acquisitions : 35 % (part des
tout . Sur la vingtaine de cas examinés dans le acquisitions 7 To du total)
présent rapport, les fluctuations autour de n des travaux 30 % (part des
cette moyenne d'environ 70 % sont sensibles : 8 travaux : 89,4 %).
cas sur 20 (40%) ont fait l'objet d'un finance-
12
TOTAL 226 52 279 350 184 534 4732 1961 6693 5309 2197 7505
1400
1200
1000
800
600
400
200
0
1982 1983 1984 1985 1986 1987 1982 1983 1984 1985 1986 1987
13
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2 - LE CONTENU DE L'ETUDE
n C'est le premier objectif de l'étude confiée En ce qui concerne par ailleurs l'impact sur
au réseau des CETE . Il s'agit à partir, des obser le commerce local, la mise en évidence d'un
vations faites sur une série de déviations réali certain nombre de réticences immédiate
sées en France, sous la forme de bilans «avant ment après la mise en service confirme les ob
après», d'évaluer les conséquences des choix servations qui ont pu être faites précisémentde
effectués en matière d'investissements rou manière plus précise dans le cadre d'analyses
tiers . Comme l'on a vu précédemment, l'Etat ponctuelles .Mais le mécontentement s'es-
consacre depuis 1980 environ 45% de son tompe assez rapidement, tandis que certaines
budget d'investissement à la réalisation de dé activités tirent au contraire parti de la dévia
viations d'agglomération, les départements tion . Ceci confirme les analyses antérieure
réalisant également de nombreuses dévia ment menées sur la question.
tions sur routes départementales Ces choix ne
sont pas faits à la légère. On peut donc dire que la plupart des choix
d'investissement sont largement justifiés . Au
Pour certaines agglomérations, où les con delà, il ne s'agit que de «corrections de tir»
ditions de vie étaient, compte tenu de la crois touchant à la conception et aux mesures
sance du trafic, devenues intolérables, la réali d'accompagnement à prendre.
sation d'un contournement routier n'était que
l'aboutissement logique d'une série d'études
et de projets commencés parfois cinquante
2.1 .2 . Améliorer la connaissance
années plus tôt . Pour d'autres, situées sur des
itinéraires importants, et appelés à devenir en des impacts
quelque sorte des -axes privilégiés" de trafic,
la réalisation d'une déviation constituait à l'évi-
dence un maillon essentiel d'une opération n Connaître - et essayer de chiffrer - les vérita
globale destinée à améliorer de manière sen bles conséquences de l'ouverture d'une dé
sible les conditions de trafic sur les grandes viation d'agglomération, tel était le deuxième
liaisons nationales . Pour d'autres villes enfin, objectif de l'étude . Il fallait remplacer le plus
ayant connu un développement plus ou moins possible le qualitatif par le quantitatif, la «pré
marqué de la population et des activités, il somption» par la conviction - aux incertitudes
paraissait utile de réaliser un aménagement statistiques près - et ceci dans un certain nom
destiné à drainer efficacement le trafic de bre de domaines souvent mis en équation,
transit, si préoccupant en particulier l'été, ou mais encore mal vérifiés . Les résultats de cette
au moment des fortes pointes, mais sans toute étude fournissent les premières réponses
fois porter atteinte à la prospérité des activités encore modestes (1) - à ces questions.
commerciales et à la vie économique locale.
Cet objectif est également très important :
La suite de ce rapport montre en réalité que une meilleure approche des conséquences
dans leur grande majorité, les choix d'investis- de l'ouverture d'une déviation permet:
sement sont justifiés ; ils le sont à plusieurs titres, - de mieux informer un élu local
si l'on examine en effet les groupes de critères - de lui fournir des arguments pour telle ou
liés aux conditions de circulation et au cadre telle démarche
de vie (gain de temps, sécurité, bruit .) - de l'orienter dans un certain nombre de
mesures à prendre consécutivement à la mise
S'ils le sont moins pour les critères liés à en service
l'activité commerciale, ils concrétisent néa
moins une volonté d'amélioration à la fois du C'est donc l'élu local qui tire profit de cette
temps de parcours (1/3 de temps «gagné» glo meilleure approche des phénomènes et, plus
balement sur l'année), de la sécurité (25 à l' amont, le responsable local de l'Equipe-
également de réduction du taux d'accidents), ment (DDE - Subdivision), chargé du projet, en
et du cadre de vie des riverains concernés . Ce «prise directe» avec le terrain.
sont là des critères dont on ne saurait minimiser
le poids et la valeur .
(1) Rappelons que nos investigations n'ont porté
que sur une vingtaine de cas
17
2 .2 Le déroulement de l'étude
Les études de bilans «avant-après» ont dé- L'ensemble du réseau des CETE est interve
marré en 1984 et se poursuivent encore actuel- nu dans cette mission, la répartition des dévia
lement sur des déviations récemment mises en tions dépendant des rythmes de mise en ser
service : le cycle «complet» est sensiblement vice prévues sur le terrain . Sur les 4 années
identique pour chaque déviation étudiée : écoulées, le budget global de l'étude s'élève à
environ 3 MF
- analyse «avant» (enquêtes - interviews
étude)
- analyse «après» (idem)
- bilan avant-après
- suivi (2 ou 3 années après la mise en ser
vice)
18
On peut les classer en 3 grands groupes, Il sera cependant possible de fournir une ap
avec des objectifs précis au niveau du bilan préciation «moyenne» par groupe de critères.
avant-après :
Trafic et conditions de circulation
IN
Comme on peut s'en rendre compte, cer
n Environnement et occupation du sol tains critères se rapportent davantage aux uti
nActivité économique lisateurs proprement dits de la déviation, d'au-
tres aux riverains (axe dévié), d'autres encore
Tous ces critères peuvent, pour la plupart, se de façon plus générale aux habitants de l'ag-
traduire en chiffres, à condition de bien mesu- glomération et de sa région . En effet, la réalisa
rer le degré d'incertitude qui reste attaché à tion d'une déviation est source d'avantages
leur quantification . En revanche, il est difficile pour les uns, d'inconvénients pour d'autres, et
de porter un jugement chiffré global sur l'effet il n'est guère facile de dresser à coup sûr un
d'une mise en service en tentant de ramener bilan exact de ces deux oppositions .
l'ensemble des quantifications à une même
unité (le F par exemple ) . La pertinence d'un tel
calcul serait d'ailleurs discutable .
19
2 .2 .4 . La méthode et ses limites
La méthode utilisée pour établir ces bilans Les mesures «avant» ont été réalisées quel
comportait quasi systématiquement 3 types de ques semaines avant la mise en service, en
recueils : choisissant une période «moyenne» de l'année
(mois «moyen») et en vérifiant l'absence
- une série de mesures expérimentales d'évènement perturbant (chantier, foire, mar-
avant-après, à l'aide de matériel spécialisé ché, intempérie).
(mesure de temps, de consommation, de
bruit . . .) Les mesures «après» ont été réalisées après
«stabilisation» des phénomènes, et après que
- une série d'entretiens auprès des partenai- les divers trafics aient trouvé leur équilibre . Par
res locaux contre, concernant la mesure de l'accidento-
logie «après», il faut attendre en règle générale
- des enquêtes auprès d'un échantillon de plusieurs années, pour pouvoir établir valable
représentants caractérisiques de l'activité ment la valeurd' un indicateur d'évolution .Mais
économique. il faut savoir pourtant que l'observation de
phénomènes accidentogènes juste après la
Des visites sur place, faites à plusieurs repri- mise en service demeure un élément important
ses, ainsi q'une documentation complète sur la du bilan.
déviation et son contexte, ont servi de base
permanente à nos investigations. Chaque élément de l'analyse ainsi faite, à
tous les niveaux, a été reporté dans une (`fiche
Par ailleurs, et là où les mesures expérimen- d'analyse» (voir modèle en annexe) traitée
tales faisaient défaut, nous avons utilisé les mo- ensuite sur micro ordinateur . Toute méthode
dèles classiques (les mêmes que ceux qui sont
connait ses limites, et nous n'avons pas échap
utilisés pour effectuer les études préalables )
pé à la règle . En voici les principales :
qui ont pu donner des résultats relativement sa
tisfaisants
Limite Commentaires
n Mesures absentes, Pour certaines déviations (par exemple CAUSSADE, pour la consommation,
ou insufisantes ETIVAL, pour le bruit, etc . . .), il n'y a pas eu de mesures précises sur le terrain . Dans
en nombre. d'autres cas, l'insuffisance du nombre d'observations n'a pas toujours permis
d'accorder aux résultats une validité statistique suffisante . Aussi, certains chif
fres seront-ils parfois à considérer avec prudence.
n Notion de Par simplification , les critères chiffrés ont été quantifiés selon une optique
"moyenne" "moyenne" . Par exemple, en ce qui concerne le temps de parcours d'une ag
glomération, on a pris le temps global de l'entrée (point de choix entre ville et
déviation) à la sortie, et cette valeur globale masque un peu les disparités liées
à la configuration interne des voies (tronçons hétérogènes, temps d'arrêt,
etc . . .) . C'est cependant la valeur globale qui reste la plus importante pour
notre analyse.
n Durée Certains délais d'observation "après" sont trop courts pour que l'on puisse
d'observation valablement tirer des conclusions de la comparaison "avant-après" . IL faut
donc là encore faire des réserves dans certaines interprétations.
n Problème de la Les observations "avant-après" ont été le plus souvent faites à des périodes
pointe saisonnière moyennes de l'année . Le phénomènef de pointe, bien qu'évoqué dans nos ta
bleaux (par ex . il est indiqué pour chaque cas le coefficient de pointe Trafic
ét ê/Trafic JMA), n'a que rarement été traité de manière spécifique .
3 - LE BILAN ET SES ENSEIGNEMENTS
La carte ci-dessous localise les 20 déviations ayant fart l'objet d'un bilan complet.
23
Elle varie de 1200 à près de 30000 hab. population variables, allant de - 2 % (SAINT
environ, avec une moyenne se situant aux MICHEL DE MAURIENNE, qui a vu la fermeture
alentours de 6300 hab . Les agglomérations de PECHINEY en 1985) à + 7 % (MILHAUD, très
étudiées présentent des taux d'évolution de proche de NIMES, dont elle est la commune
«résidentielle»)
24
Ramenés aux conditions de janvier 86, les Les écarts entre prévision (au stade des AP)
coûts de ces 20 déviations représentent un et réalisation restent modérés : 5 % en
total de l'ordre de 1,8 milliards de F, soit une moyenne.
moyenne par déviation de 92 MF . Le coût
moyen kilométrique s'établit aux alentours de Le financement, on l'a vu, est assuré en tota
16 MF/km, variable selon le profil en travers, le lité par l'Etat dans environ la moitié des cas étu
relief, et surtout la densité + forte d'ouvrages diés, la Région et le Département intervenant
réalisés . Ainsi à LODEVE, la présence du Tunnel partiellement dans l'autre moitié . Au total la
de la Vierge, long de 800 m, porte le coût/km à part de l'Etat représente un peu plus de 70 % du
financement global.
Cas 1 Cas 2
Petites déviations Déviations moyennes
Peu d'échanges Nombreux CD
Report de trafic élevé CAUSSADE - PUGET
MONISTROL-LE BOURGET-ISIGNY
GIGNAC-PIERRE BUFFIERE
r// / / / A
Cas 3
Déviations moyennes
Aucun CD sur déviation Cas 4
CAUMONT-ETIVAL-LODEVE Nombreux CD avec carrefours dénivelés
Report de trafic faible ou moyen
ARGENTON-MONTREUIL BELLAY-VALOGNES
Cas 6
Cas 5 Grandes déviations
Présence d'autoroute Cordon d'agglomérations successives
MILHAUD-ST RAMBERT BAIN-SARREBOURG-TOUL-YSSINGEAUX
MOYENNE. 1 5362 1 7
26
Le coût moyen des déviations : très variable selon les caractéristiques et le contexte . S'établit
entre 4 et 35 MF/km, avec une moyenne à 16 MF . Ci dessus, l'exemple de Milhaud (Gard
photo de couverture), à 2v+ accotement de 3,5 m, avec un coût de 11,1 MF / km
N° NOM LONGUEUR COUT PREV LOUT REEL COUT /KM ECART(1) % ETAT
(m) (MF 86) (MF 86) (MF 86) (% /Prôv .) (%)
27
Dans l'attente d'une déviation . .
La rue principale est le siège d'un
trafic élevé, avec parfois un taux
de poids lourds important: situation
dangereuse, en particulier pour les
riverains . Une déviation permettra
une réduction moyenne de 85 %
du nombre de poids lourds.
( exemple de Caumont/s/Durance )
26
N" NOM !TRAFIC 'GAIN DE TPS I CONSO 1 SECURITE [CADRE DE VIE I ENVIRONNEMTI HABITAT IAGRICULTURE I COMMERCES
1 ARGENTON/S/CREUSE + + + + +
2 BOURGET DU LAC + + - + + +- + +
3 CAUMONT/S/DURANCE + + + - + +- + + +
4 CAUSSADE +- + - - +- - + -
5 ETIVAL-CLAIREFOrlTAINE +- + ~ - + + +- + + +
6 GIGNAC + + - + + - +
7 ISIGNY/S/MER + + - + + +-
6 LODEVE + + + + nul
9 MILHAUD + + + + - + +-
10 MONISTROL + + + + + + + +
11 MONTREUIL-BELLAY + + + +
12 PIERRE-BUFFIERE + + + + + - + + +
13 PUGET~VILLE + + + + + nul +-
15 ST RAMBERT D ALBON + + + + + - +
16 SARREBOURG + + - + +
17 TOUL + + + + + +
18 VALOGNES + + + + - -
19 YSSINGEAUX + + + + + +- -
BILAN GLOBAL
1 + I 1+T I
29
3 .3 .1 . Circulation, temps
de parcours, consommation : Une analyse spécifique sur ce critère temps
un impact globalement positif de parcours montre par ailleurs :
Le taux de PL, relativement fort (15 % sur Il y aurait donc théoriquement perte glo
l'itinéraire de base, avec du reste de gros bale de temps (bilan négatif) dès que la lon
écarts d'une déviation à l'autre) diminue assez gueur de la déviation dépasserait celle de
considérablement après la mise en service : un l'itinéraire de base de 60 % environ.
peu plus de 7,5 % . En volume de PL absolu, ceci
représente en réalité une réduction d'environ n Le bilan consommation est un peu moins
85 % du nombre de PL en ville, ce qui n'est pas flatteur que le bilan temps : mis à part un certain
négligeable. nombre de cas où la déviation permet de faire
des économies de carburant ( à TOUL, où l'on
En ce qui concerne l'impact de la mise en économise plus de 10 % ou encore à CAU
service sur le trafic saisonnier, lequel représente MONT et PUGET, où la vitesse modérée des
40 % de plus que le trafic du «jour moyen véhicules sur déviation limite la consomma
annuel», il n'a pas fait l'objet d'une analyse tion), la mise en service pour cette vingtaine de
spécifique, mais il est certain que le taux de déviations se solde au total par un surcroit
report sur déviation devrait être encore plus certes modéré - de l'ordre de 800 Tep/an
élevé. (moyenne 40 Tep/an), représentant 2% du
total,Ceci est d ailleurs une caractéristique de
la plupart des aménagements routiers
n Si l'on dresse le bilan «temps de parcours», interurbains . Dans une hypothèse où la dimen
on constate (cf . tableaux ci-après) : sion énergétique pourrait reprendre une cer
taine signification, il faudrait donc s'efforcer de
- un gain de temps moyen de 12 % pour les concevoir des équipements peu «énergivo
VL en ville (9 % pour les PL) par rapport à la res», l'objectif pouvant être d'obtenir un bilan
situation avant mise en service énergie nul entre la situation avant et la situa
tion après.
- une vitesse relativement élevée sur
déviation (85 km/h en moyenne pour les VL, On note que ce bilan consommation est,
70 km/h pour les PL) semble-t-il, très lié là encore au pourcentage
d'allongement de la déviation, et au taux de
- un bilan temps très satisfaisant : un gain report de trafic sur celle-ci . Le bilan consomma
moyen global annuel de 130000 H/an tion comme celui du temps, est d'autant plus
représentant 1/3 environ par rapport au total intéressant que le taux de report est élevé, mais
tous itinéraires confondus ; aucun bilan temps d'autant moins que ne l'est le pourcentage
négatif, quel que soit le cas étudié . d'allongement de la déviation par rapport au
tracé initial.
ARGENIONISICREUSE 84 451 5Qa~ 724 71 1 45i 459 724, 9,86 001 1001 80 ; 371' 4641 2735 9 5,
12 BOURGET DU LAC 56 41 95 130 56 41 ~ 95 130 0,D0 078,3 12,8 77 83 18,18 36,041 11421
3 CAUMONiIS/DURANCE 60,1; 55,3' 243 267 621 562~ 238 26321 1~ 781 78 1801 180, 25,98 32,56' 1ç65
4 CAUSSADE 251 20 770 963, 40 40 482 48231, 50,0 99 90f 208 1 208 1378,4(~~ 8; 61 1
5 E117AL CLAIREEON3 51~ 531 193 208 651 60 1691 184~ 12,31i ' 1,611 100 901 112~ 124 42,25' 40,34! 33 25
i6 ,1GNAC 594~ -10001 39, 176 268 54 40i 931 261 '1 2~ 89,3i 12~ 113~ 40 35,79I 47,79 7144j
4
7 ISIGNY/S/MER
21,02 58,4 45 235 306f 56,4' 4511 2441 306 355! 0,C1 94 80 161 189 31,61( 3808 `
.
18 LODEVE
2952i 46,3, 40' 212 3151 54I 46,81 2331 269~ 14 261 14,531
754 697 1721851 36841 40971
9 MILHAUD
40 42,5 40 224~ 239 464 1 206 239 8,41 1 0~ 839 70 154~ 1851 31,18 22,37 23241
10 MONSTROL 48,25 35,6 402 536 48251 356 402 536 000 0,00 106,3 63,9 169 1 287, 5796, 464a' 4541 1
~ 11 MONTREUIL$ELLAY 46 43 344 , 368' 49, 44' 330' 360 4,11 2 27 82 72 304 3471 ; 65 2,94 ; 1,'5
12 0E03E-BUFFIERE 46,3 37,5 397 490 ~ 37,5 367 490 7,40 0~ 95,5 10,5 155 209 61,02 57241 5121'
13 PUGETVIl1E 45 37 1661 201 45 30 166 1 201 0,C1 0~ 66 53 111 138 33'41 3154, 2,
14 SIMICHEL DE MAUR 52 46,7 242 269 522 47 ~ 241 ' 262 0,38 2,51 814± 70 158 184 34 47' 31 .571
,15 ST RAMBERT D'ALBON i 45 ,1, 44,2, 331 342 53 Q~ 4Q. 81 281 310, 15,06 9 43 C?. ~ 75 ; 173, 213 , 47 611 37 541 3 4 ^~~
"6 SAR2E8OURG ~ 43 409! 623 543 45'445 545 59 11 1249 ' 916 /5,5 56J, 445 ', 559 ? 806 2096 _2:
1 11 10UL 48,5 45,8 1024 1085 58,91 41 843 1057 17,66 2,55 92 74 5811 722, 43,27 33 40, 35 0 11
6
1 1 9 ;VALOGNES 59~ 45 9
397 512 1 45, 339, 512. 1411 107 90j 246 3291, 38,17 3584 1 2' ,9
6271
19 46,4 38,2 7091 8611 52 5, 41,5` 793 11,62 195 96,2 664i 3031 4391 5726 49,02 51 . 521
MOYENNE
419 44,95 31,88
i 381 4591 51,161 41,481 340 , 12,1 8 9, 85,03 69,41 j 221 210 4294~ 33 .09
~
MOYENNE - 7,10 32,94 6,921 30,89 7,41 31,52 2,18 106641 3398 68,13
3.3 .2 . Sécurité : vers une réduction - CAUMONT, où les dépassements en situa-
des accidents ? tion de «fausse sécurité», combinés aux risques
liés aux accès riverains, rendent la déviation re
lativement accidentogène.
La difficulté principale, pour ce critère, est
On peut considérer cependant ce bilan
liée au délai d'observation «après» . Les dates
comme positif . Des observations complémen
de mise en service sont en effet encore trop ré
taires, faites sur une période plus longue, de
centes pour que l'on puisse valablement juger
de l'impact sur la sécurité. vraient pouvoir confirmer ce diagnostic.
On peut néammoins constater sur l'ensem- On note par ailleurs, les observations suivan
ble déviation + traverse une réduction assez tes :
sensible du taux d'accidents par rapport à la si
tuation «avant» . D'un taux voisin, en moyenne - les ((gains» en matière de sécurité semblent
de 53,2 accidents pour 10 8 véh x km (la croître avec le taux de report du trafic sur dé
moyenne française sur route nationale s'établit viation, mais certaines déviations, se compor
en 1986 aux alentours de 35 (1) ), on passe à tent moins bien (CAUMONT, ISIGNY), et d'au-
39,5 accidents, soit une réduction moyenne de tres mieux (ST MICHEL DE MAURIENNE , VALO
plus du quart. GNES)
Certaines agglomérations désormais pour - le coût en principe très lié à la qualité des
vues d'une déviation connaissent une réduc voies et des ouvrages (carrefours dénivelés,
tion importante du nombre d'accidents etc ) ne constitue pas forcément une garan
tie de sécurité accrue : à MONTREUIL-BELLAY,
- ST MICHEL DE MAURIENNE (aucun acci où la déviation n'a coûté que 3,5 MF/km, l'ac-
dent depuis la mise en service) cidentologie est réduite de près de 40 %, tandis
qu'elle semble doubler à CAUSSADE, où le km
- MONISTROL (où le danger du «camion fou» revient à 14 MF
semble désormais définitivement écarté)
Ceci ne signifie pas, bien entendu qu'il faille
- ETIVAL, où la chute brutale du taux de PL réaliser des aménagements «à l'économie»,
réduit très sensiblement l'insécurité mais qu'il faut plus particulièrement se préoc
cuper du soin à apporter aux carrefours (extré
- YSSINGEAUX, où la moitié des accidents mités et carrefours intermédiaires), au pha
avant mise en service étaient dus à la sinuosité sage, au statut de la déviation (en particulier,
de l'itinéraire. interdiction des accès riverains).
- ARGENTON/S/CREUSE, où la gendarmerie
a évoqué la configuration des échangeurs
APRES
AVANT TRAVERSE DEVIATION
N° NOM ACC TUES BG DUREE OBS AV ACC TUES BG ACC TUES BG DUREE OBS AP EVOLUTION
(unités) (unités) (unités) (mois) (unités) (unités) (unités) (unités) (unités) (unités) (moi) (1L/acluep
1 ARGENTON/S/CREUSE 40 5 19 60 3 0 2 1 0 9 8 76,74
2 BOURGET DU LAC 25 2 16 60 5 1 2 3 0 2 32 -45,87
3 CAUMONT/S/DURANCE 22 4 12 72 0 0 0 3 3 0 9 13,02
4 CAUSSADE 26 6 42 8 2 1 1 12 104,50
5 ETIVAL-CLAIREFONTAINE 60 7 34 120 1 0 I 0 0 0 12 -83,49
6 GIGNAC 1 0 10 42 1 0 1 0 0 0 12 -48,46
1 ISIGNY/S/MER 20 2 18 52 I 0 1 8 3 12 20 7,89
8 LODEVE 70 18 30 35 6 30 -50,87
9 MILHAUD 60 7 41 54 0 5 I 7 -48,72
10 MONISTROL 69 4 25 60 2 0 0 0 15 -87,89
11 MONTREUIL-BELLAY 23 0 14 23 19 0 6 3 1 1 27 -39,93
12 PIERRE-BUFFIERE 17 0 4 24 7 0 1 8 0 2 12 -64,91
13 PUGET-VILLE 30 3 51 12 4 1 1 8 -79,67
14 ST-MICHEL DE MAURIENNE 31 5 29 48 0 0 0 0 0 0 5
15 ST RAMBERT D'ALBON 76 4 54 72 7 1 3 4 0 5 12 -16,09
16 SARREBOURG 51 6 14 33 32 2 14 9 2 1 22 6,13
17 TOUL 18 0 13 6 7 1 1 6 -63,43
18 VALOGNES 39 4 39 51 3 0 3 2 0 4 20 49,75
19 YSSINGEAUX 51 1 22 57 1 I 0 0 12 -89,63
1 ARGENTON/S/CREUSE _
2 BOURGET DU LAC _ 75 50 65
3 CAUMONT/S/DURANCE _ 75 72 42 34
4 CAUSSADE 60
5 ETIVAL- LAIREFONTAINE 70 10
6 GIGNAC _ 75,8 64 .5 63 .8 42 5
7 ISIGNY/S /MER
8 LODEVE
9 MILHAUD _ 69,2 59,5 55,9 14 11
10 MONISTROL 74 68
11 MONTREUIL-BELLAY
12 PIERRE-BUFFIERE
13 PUGET-VILLE 75 .2 67 65 43 .4 4,2
14 ST-MICHEL DE MAURIENN E 65
15 ST RAMBERT D'ALBON 65 60
16 SARREBOURG _ 71,4 6q 8 56 51
17 TOUL 71 66
18 VALOGNES 60 47
19 YSSINGEAUX
34
En effet un problème de sécurité se posait, n Quant à l'intégration «physique» de la
dans la mesure où les piétons se sentant rede- déviation sur le terrain, elle n'a pas toujours été
venus les «maîtres» auraient pu relâcher leur réalisée sans difficultés . En dehors des boule
attention vis à vis d'un trafic qui, considérable versements ponctuels - heureusement remé
ment réduit, devient malgré tout préoccupant diables à terme - liés au chantier proprement
au niveau de la vitesse de traversée notam dit, un certain nombre de travaux ont malgré
ment. tout laissé une empreinte que seul un reboise
ment sérieux pourra masquer . Ainsi, par exem
C'est pourquoi certains élus ont entrepris le ple, à YSSINGEAUX, l'impact de la déviation sur
plus souvent, un programme de réorganisation la zone boisée est important, l'extraction de
de la voirie et de réhabilitation de l'habitat matériaux sur le site (dans d'autres aggloméra
dans le centre, de manière à profiter au maxi tions, les zones d'emprunt étaient situées assez
mum de cette transformation radicale des loin à l'extérieur, ce qui est préférable) laisse
conditions de vie urbaine: des traces sérieuses.
35
C'est par exemple le cas à MILHAUD, ou plus sensible . La physionomie générale s'en
l'effet psychologique d'enserrement a été trouve du reste quelque fois bouleversée . Cer
souvent incriminé. taines parcelles deviennent inexploitables,
d'autres inaccessibles . Il faut parfois opérer un
Sinon, dans les cas de fort impact paysager, remembrement (en moyenne une fois sur
des programmes de reboisement, de revégé deux) et c'est plutôt à l'avantage des exploi
talisation de talus ont été engagés ARGEN tants (1) . La plupart des accés sont rétablis, les
TON (500 KF de plantations de talus) BAIN DE conditions d'exploitations maintenues (le plus
BRETAGNE («reconquête» végétale), CAUS souvent par création de voies latérales d'ac-
SADE (aménagement paysager), ISIGNY (réta cés aux terres) et, dans les cas où le manque à
blissement des haies détruites), VALOGNES gagner est élevé, les indemnités versées sont à
(aménagement paysager) la hauteur des souhaits exprimés.
A GIGNAC par contre, de nombreux arbres Dans la plupart des cas (environ 8 sur 10), le
arrachés (notamment 150 platanes . . ) met POS fait l'objet d' une modification, compte
tront probablement du temps à revoir le jour . . ., tenu de la déviation Cette modification est
par contre, l'aménagement d'une aire de l'occasion de prévoir
repos aux abords de la déviation se révèle
d'un grand intérêt pour découvrir la vue sur la - de nouvelles zones d'urbanisation
vieille ville . A LODEVE, cette découverte de la - la création d'une zone d'activités proche
ville dans son ensemble, probablement impos de la déviation
sible sans la déviation, est assez exceptionnelle
compte tenu de la situation de la déviation en Mais si les terres prévues pour recevoir de
surplomb . Enfin, dans de nombreux cas, les dé futures activités sont pour la plupart bien pla
laissés de l'ancienne voie déviée peuvent se cées - du point de vue des investisseurs - les
transformer, là encore, en espaces plantés, en zones d'urbanisation se développent parfois
parking d'extrémité, en zone d'information trop près de la déviation, avec le risque d'un
touristique. remplissage à terme de la zone située entre
l'ancien tracé et la déviation . Il faut une politi
Le bruit à proximité de la nouvelle infra que solide de sauvegarde pour éviter que trop
structure reste préoccupant pour les riverains de terres appartenant à des exploitants dési
proches . Dans la plupart des cas, il y a toujours reux de vendre ne viennent finir en lotissement,
en moyenne une dizaine d'habitations pro la déviation devenant de ce fait une future
ches de la déviation . Les habitants sont gênés voie de distribution, et le problème se repose à
par le bruit, mais les services de l'Equipement nouveau . ..
ont procédé, dans les cas les plus critiques, à
une isolation totale des façades exposées Certains élus, comme à MILHAUD, par
(comme au BOURGET DU LAC, ou à MILHAUD) exemple, vont s'efforcer de maintenir une
Parfois, on réalise des merlons anti- bruit ou des zone "tampon" entre la ville actuelle, et ses
écrans (pour une déviation sur 3 en moyenne) développements, et la déviation ainsi les ter
L'atténuation du bruit est complétée par des res appelées plus tard à s'urbaniser resteront
bosquets d'arbres jouant en outre le rôle de séparées de la déviation et des ses nuisances
masque visuel . L'environnement, tant visuel d'une bande assez large de terre qui pourra du
qu'auditif, demeure donc une des préoccu reste être plantée . Il s'agit donc d'une protec
pations majeures des responsables de projet. tion contre l'urbanisation spontanée.
n
A PIERRE- BUFFIERE, des aménagements tantes, effet de «vitrine» profitable à l'entre-
(plateau d'éducation physique) n'auraient prise . Seul le problème de l'accès direct depuis
jamais vu le jour sans les travaux de la déviation. la déviation reste posé, compte tenu de son
statut.
Au BOURGET DU LAC, un immeuble et un
lotissement sont construits le long de l'ex RN, de Une zone d'activités nouvelle, dont la créa
même à ST RAMBERT D'ALBON . Ailleurs, cepen tion est à coup sûr liée à la déviation, puisque
dant, la création de la déviation entraine la en général immédiatement postérieure à
destruction de maisons (3 à BAIN DE BRETAGNE, celle-ci, a pris naissance dans à peu près 2 cas
9 à ST RAMBERT D'ALBON, 14 à St MICHEL DE sur 3, et des entreprises nouvelles, donc des
MAURIENNE). emplois, voient le jour, tandis que le nombre
d'entreprises en disparition reste modeste.
A YSSINGEAUX, une maison détruite est
reconstruite immédiatement .
Le secteur commercial demeure un aspect
Loin de constituer un frein à l'urbanisation, la préoccupant de ce bilan . II faut cependant
réalisation d'une déviation peut être considé rappeler que la plupart des enquêtes effec
rée comme le moteur d'une relance de l'acti- tuées auprès des commerçants l'ont été quel
vité et de la construction (à CAUSSADE, par ques mois seulement après la mise en service
exemple, le nombre de permis s'est accru de (hormis PIERRE-BUFFIERE et MONTREUIL-BEL-
45 % depuis la mise en service), sous réserve LAY) . Une étude réalisée deux ou trois ans après
que soit instaurée une maitrise suffisante de son confirmerait très vraisemblablement les résul
développement. tats obtenus par ailleurs, qui montrent que la
déviation est rarement préjudiciable, sauf pour
certains types de commerces . On constate
3.3 .5 . Les effets sur l'activité néammoins dans les premiers mois suivant la
mise en service, une répartition 25 % / 50% entre
(agriculture, industrie, satisfaits et mécontents, 25 % des commer
commerce, tourisme) çants ne se prononçant pas.
Le secteur agricole reste peu touché . La Certains commerçants restent peu touchés
perte de terres a fait, on l'a vu, l'objet d'indem- par la déviation, car leur clientèle reste une
nités, et la plupart des exploitations restent clientèle locale et non en «transit» . Pour cer
viables. tains d'entre eux, plutôt satisfaits du reste, la
déviation a apporté des avantages : meilleures
Parfois, comme à CAUMONT, l'existence de possibilités de stationnement, regain d'activité
la déviation va permettre, grâce à de meilleu du fait de la réhabilitation du centre et de
res conditions d'accés, un redéploiement de l'animation accrue, nouvelle image vis à vis de
l'activité traditionnelle vers des formes nouvel l'extérieur (c'est le fameux tryptique «déviation
les d'expansion vouée à l'expédition lourde = dynamisme + développement» à VALO
(fruits et légumes) GNES) . Par ailleurs, la baisse d'activités a par
fois été contre balancée par un développe
Le secteur industriel tire plutôt profit de la ment du tourisme (LE BOURGET DU LAC)
déviation : nouvelles conditions d'accés et de
transport, liaison rapide avec les villes impor Seules les activités traditionnellement les
plus sensibles aux déviations (stations-services,
38
Les deux tableaux qui figurent ci-après résu- mise en service d'une déviation . On remarque
ment de façon synthétique l'impact observé que l'impact n'est négatif que pour une café-
sur l'urbanisme et l'activité économique, après gorie restreinte de commerces .
Urbanisme et activités
IDENTIFICATION ASPECTS URBANISTIQUES AGRICULTURE IMPACT SUR L'ACIIVOOE INDUSTRIELLE ET LE COMMERCE
N° NOM ET .IMPACT MODIFICATION AU POS HA SUPPR. REMEMBREM REUSS!? CREAT. i? COMMERCANTS NOMBRE D' ENTREPRISES
(ailnon) (oui/non) (ha) (oui/non) (oui/non) (oui/non) Satisfais Mécontents CREES 1 SUPPRIMEES
(%) (%)
1 ARGENTON/S/CREUSE Oui +ou- Non 15 70 0 2
2 BOURGET DU LAC Non OUI ; création d'une zone NA (act,) 2 Non Non 20 75 0
3 CAUMONTISIDURANCE Oui OUI (1980 et 1984) Non Oui 30 40 2 0
4 CAUSSADE Oui Le POS a démarré en 1936 33 Non Oui 10
5 ETNAI-CLAIREFONTAINE Oui 31 /2185 (sans relut, avec la dév,) 1
6 GIGNAC Oui Al'étude 10 Non Oui 14 50 1
7 ISIGNYISIMER 25 Oui Oui Oui 20 60 2
8 LODEVE Oui Oui 0 Non Non 5 56 1
9 MILHAUD OUI (78), pour intégrer le projet 13 Non Ou 22 61 1 2
10 MONISTROL Oui POS en cours d élaboration 34 Partiel Oui Oui 20 65 1
11 MONTREUIL-BELLAY Oui (notamment habitat au Sud) 10 Oui Oui 23 37
12 PIERRE-BUFFIERE Non Non ; le contournement était prévu 290 Oui Oui Oui 40 40 1 1
13 PUGET-VILLE Non Oui (mineures) Oui Oui 25 55 0 3
14 ST-MICHEL DE MAURIENNE Oui (zone NA + zone d activité) Oui 50 15 4 1
15 ST RAMBERI D ALBON Oui (1978) Oui (25/5/82) Non 40 25 1
' 16 SARREBOURG Oui
17 TOUL Oui (10118: Oui (6186), en révision octueLemt
18 VALOGNES 48 Oui Oui 26 14 0 0
19 YSSINGEAUX Oui Oui (1983) 30 Oui Non Non 20 45 1
MOYENNE 45 25 51
Hôtellerie-Restauration, bars-cafés
Impact en général négatif (diminution de la clientèle de passage) mais exceptions notables dues, soit au
caractère touristique de l'agglomération, soit au dynamisme du commerçant ou à la qualité des prestations
(LE BOURGET DU LAC, MONTREUIL BELLAY, SAINT-MICHEL de MAURIENNE, ETIVAL)
Stations-services, garages
Impact négatif : tous les pompistes enregistrent une baisse de leur activité . Certains ferment définitive
ment (PUGET-VILLE) . D'autres changentde localisation (SAINT MICHEL de MAURIENNE) . Pour les activités de
réparations-garage , impact nul en général.
Alimentation
Impact variable, la plupart du temps négatif (cf .remarque préliminaire) . A signaler que dans une même
agglomération, l'impact sur ce type de commerces peut être positif ou négatif (PUGET-VILLE, CAUMONT).
II semble bien que pour ce type commerce, le déviation ne soit que l'un des facteurs à considérer, le
dynamisme et la concurrence des hypermarchés sont des élémentsimportants.
Impact en général nul, presque jamais négatif . Plusieurs exemples d'impacts positifs sur coiffures,
pharmacies, tabacs - souvenirs (PUGET-VILLE, SAINT MICHEL de MAURIENNE).
3 .4 . Quelques écarts entre prévisions et réalité . ..
Lorsque l'on étudie un projet d'aménage- leurs ae trafic, de gains de temps, de consom
ment - c'est valable pour une déviation, ça mation, constatés après mise en service . Ce-
l'est également pour un carrefour, un aména pendant cette estimation a posteriori n'a pas
gement sur place, une voie nouvelle, une auto été faite de manière systématique, et l'on ne
route - on fait une estimation des avantages dispose que de trop peu de résultats pour
ramenés en francs, que procurera cet amena pouvoir tirer des conclusions fiables sur la validi
gement gain de temps, de sécurité, consom té des modèles de prévision de rentabilité utili
mation, bruit, etc . . . On évalue en regard de ces sées.
avantages les «dépenses» liées à l'aménage-
ment, coût d'acquisition des terres, coût des Dans la plupart des cas, les taux a posteriori
travaux, dépenses d'entretien, coût des acci s'écartent des taux a priori à cause des chiffres
dents, consommation, etc . . La comparaison de trafics, souvent différents dans les prévisions
des deux résultats permet d'aboutir à une esti de ce qu'ils sont en réalité . On constate cepen
mation de la rentabilité économique, évaluée dant que les différences restent modérées.
en pourcentage, et représentant le rapport
entre l'avantage procuré par l'investissement Par ailleurs, on constate un certain nombre
et la dépense correspondante(l) d'écarts au niveau des temps de parcours et
des consommations
Dans les cas précédemment étudiés, cha
cune des déviations a fait l'objet d'une estima Une analyse portant sur un échantillon ré
tion de ce type, qui a permis de calculer un duit de cas (5 au totaDconduit aux conclusions
taux de rentabilité exprimé en % . Ce taux se suivantes
situe aux alentours de 12 `Yo . II s'agit là d'une
estimation faite «a priori», la plupart des valeurs vitesse légère sous-estimation des vitesses
entrant dans le calcul (trafic journalier, taux de par les courbes habituelles débit/ vitesse (de
PL, taux de report de trafic sur déviation, etc . . .) l'ordre de 5 à 10 %)
étant fondées sur des hypothèses tirées d'ob-
servations antérieures - consommation le modèle de l'Instruction
(voirlci-dessous) semble sous-estimer légère
La comparaison entre taux de rentabilité a ment les consommations.
priori et taux de rentabilité réel consiste à
mesurer l'écart entre cette estimation et celle
qui résulte des chiffres constatés (évaluation «a
posteriori»), tenant compte des véritables va
43
44
Les problèmes liés aux carrefours - plans
45
-
priorité visuelle à la déviation, en sortie tion si, en contre partie , n'étaient pas interdites
d'agglomération, de nouvelles constructions le long de son tracé,
qui la transformeraient peu à peu à son tour en
- intérêt d'un carrefour en T par rapport au traverse.
carrefour plan en Y ; ceci nécessite un redres
sement de la voie secondaire (axe dévié) Ceci suppose que toutes les déviations
aient effectivement le statut de déviations
- au carrefour d'extrémité, interdire si possi- prévu par le Code de la voirie routière ou celui
ble l'accès déviation- centre ville, (par tourne de route express (voir ci-dessous dans l'enca-
à gauche), mais reporter ce flux plus à l'amont dré)
(avec dénivelée éventue sement),
Le principal problème est celui des accès ri
verains . lesquels doivent être totalement pros
crics.
n Article L 152-1
Lorsqu'une route r7 grande circulation, au sens du D'ode de la Route . est deviee en vue du contournement
thune agglonieration . les propriétés riveraines n ont I~r~s d'accès direct ri la destination.
n Article L 152-2
es I incorporation de la rou t e en section de route dans une déviation . aucun accès rie peut être créé ou
i r ioditie par les riverains, mais les interdictions applicables aux accès existants ne peuvent entrer en vigueur
;u', tores le retablissetnent de la desserte des parcelles intéressées.
n one autre recommandation concerne le I les terrassements appelés à supporter plus tard
phasage de réalisation : dans le cas où l'on la 2e chaussée
prévoit, à terme une 2 x 2 v, il convient, en
phase préalable (2 voies bidirectionnelles «in
tégrables») de réaliser des aménagements n Concernant le tracé en plan, il convient,
dont la perception, par l'usager, n'induise pas p our les déviations
chez lui de comportement présentant un
quelconque danger. - de réaliser un minimum d'alignements
droits (permettant les dépassements) sans
On sait en effet maintenant (cf . les travaux tomber toutefois dans l'excès de vitesse,
des Cycles d'Etudes Sécutité et Infrastructures
Routières - thème II) que la plupart des points - d'éviter les larges courbes à rayons
singuliers (OA en passage supérieur, carrefours moyens qui sont néfastes au plan de la visibilité
dénivelés, rétablissement des communica (effet de « masque» dans les courbes à droite).
tions ), doivent être réalisés dans leur totalité
dès la phase préalable du projet Or la percep . Des règles sensiblement équivalentes
tion de ces aménagements par l'usager est peuvent être préconisées pour le profil en long
trompeuse . Il convient donc de masquer au (petits rayons en point haut + grande longueur
mieux les parties d'ouvrage non utilisées en à bonne visibilité, plutôt que rayons moyens
phase provisoire ; de même il faudra masquer continus)
46
4.1 .3 . Information, concertation
n Enfin, deux recommandations sont à faire
au niveau de la longueur, et des pentes . Il
convient n La concertation préalable associant les
responsables locaux,les agriculteurs, les repré
sentants de l'activité économique, est forte
- d'éviter de réaliser des déviations impo- ment souhaitable au début du projet . Une
sant un surcroît trop important de parcours; bonne concertation avec des gens connais
l'étude montre en effet qu'il existe une relation sant bien le «terrain» évite les erreurs de con
assez directe entre le % d'allongement et le % ception, permet de concilier tous les intérêts
de trafic reporté ; pour un allongement de 10 % pour une recherche d'un tracé optimal et,
le report se situe pour une agglomération d'en- d'une manière générale, donne naissance à
viron 5000 h aux alentours de 70 % ; mais pour un un projet mieux accepté au plan local.
doublement de longueur ce ratio tombe à
moins de 50% ; n Quant à l'information, elle s'adresse aux
usagers locaux : information préalable à l'ou-
verture (modification du système de circula
- d'éviter les pentes continues si elles sont tion, mise en garde à propos des carrefours,
importantes (par exemple > à 3 %) : mieux vaut etc . . .), information sur le terrain proprement dit
deux petites rampes et un plat plutôt qu'une (signalisation, présignaliation), information sur
grande rampe qui entraine une sur-consom- les conditions de mise en service (date réelle,
mation au niveau des PL . information sur la progressivité des aménage
ments) .
47
4 .2 . Mesures d'accompagnement
L'axe dévié (ancien itinéraire principal) doit panneaux d'information horaires, plans de
taire l'objet d'un réaménagement en profon réseaux
deur, selon les conseils do-Inès par ailleurs dans
les documents existants (Cycles d'études Infra
structures et sécurité) .En effet, la fonction de 4 .2 .3 . Urbanisme
48
MIMEIPlflâ DE ST RAIfIOEIW
JnCt06O 1385 M!w~nwnK~M4dwubond * StHOmbeftdAlbon
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E40 ou v, vous
Madame. Monsieur.
Chers C lents
Mieux informer l' usager des possibilités
commerciales offertes par la ville : un exemple
de dépliant utilisé à St Rambert d' Albon à
l'occasion de la mise en service de la nouvelle
déviation .
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ANNEXES
LIMOGES - TOULOUSE
2 - BAIN DE BRETAGNE:
RD84
VANNES RD42
f2D4;
RENNES
POLIGNE
22D777
\ VITRE
RD772
CHATEAUBRIANT
3 - LE BOURGET DU LAC
W12
CHAMBERY
RN211
52
CAEN
8 - ISIGNY SUR MER
RD 17 RD6
54
10 - MILHAUD NIMES
RD262
12 - MONTREUIL - BELLAY
RD 781 SAUMUR
ANGERS
RD88
RN 1,1
RD928 LOUDUN
55
15 - ST MICHEL DE : MAURIENNE
MODANE
ST MICHEL DE MAURIENNE
RD902
ST JEAN DE MAURIENNE
RN()
RL)UH2
VALLOIRE
VALENCE
,0
.
101 W
A7
VIENNE - LYON
R_)128
56
18 - TOUL RN41 1
TOU L
ECROUVES A31
PARIS
FOUG NANCY
RN4
RD38
RD]]
RN 74
RD980 DIJON
TROYES A31
DIJON
57
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Annexe 2 :
Fiche technique de recueil de données
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twi~ . : ~ . v? }. : . .. : .~ .. . : :i~ :
Habitat
Effets de la de'a sur l'habitat
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n2 .+a~7,• .•.
.L.:. . . .
....:; .:..:i.:..'::.Vt:..~
;~~%i". .~::2?~~~~•tt•'
;:...2 ~ a:.
Les déviations des petites agglomérations - Article de la revue TRAVAUX , 1983 ,Y ROBICHON
FT P DANZANVILLIERS
Sécurité et infrastructures routières - Rapport du cycle d'étude Thème 5, avril 1986 ,D .R ./D,S .0 R
4 - P'TITAGOR : une méthodologie pour [étude des traversées des petites agglomérations en appli
cation de principes de lisibilité de la route , 1987 - S .E .T R A - E 8779
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sans l'autorisation du SETRA
SUMMARY
300 by-passes for less than 20 000 inhabitants urban areas to be built within
some ten years, for an amount of approximately 17 billions of francs (1988),
such is the stake for the national road network.
Ce document est en vente sous la reference B 9001 ou Bureau de Vente des Publications (lu SETRA
46, avenue Aristide Briand 92220 Bagneux - FRANCE - Tel (1) 42 31 31 53 feecooieur (1) 42 31 31 69 telex 260 /63 I