Vous êtes sur la page 1sur 69

Page laissée blanche intentionnellement

Déviations d'agglomérations

Un bilan sur 20 cas

Dossier thématique

Mai 1990

Document réalisé par le:

CETE MEI)ITERRANEE
B .P . 39 - 13762 LES MILLES Cedex - FRANCE
Tél . 42 24 76 76 - Télécopieur : 42 24 77 77 - Téléx : CETEZI 430579

et diffusé par le:

SERVICE D'ETUDES TECHNIQUES DES ROUTES ET AUTOROUTES


Centre de la Sécurité et des techniques Routières
46,Avenue Aristide Briand - B .P . 100 - 92223 BAGNEUX Cedex - FRANCE
Tel . (11 42 31 31 31 - Télécopieur : (1) 42 31 31 69 - Téléx : 260763 SETRA BAGNX

Document réalisé par André MERIAUX et Méjid HADDJERI (CETE Méditerranée)


avec la participation de Chantal FURGAUT,
Roger DEVICHI, et Patrice DANZANVILLIERS (SETRA),

à partir des travaux réalisés dans les CETE


Sud-Ouest J .P . BENOIT
Lyon D . PERPINIAL
Ouest P . LEGOFF
Est . P . ROUPPERT
Normandie- Centre C . PANHALEUX

Mise en page (PAO) réalisé par Jean Claude CASPAL ( CETE Méditerranée)

1990 SETRA
SOMMAIRE

SYNTH ESE 7

1 - PREAMBULE : LES ENJEUX 9

1 .1 - Pourquoi des déviations d'agglomérations ? 11

1 .2 - L'évolution en matière d'investissements 11

1 .3 - Les engagements financiers des différents partenaires:


Etat,collectivités locales 12

2 - LE CONTENU DE L'ETUDE 15

2 .1 -Les objectifs 17

2 .2 - Le déroulement 18

3 - LE BILAN ET SES ENSEIGNEMENTS 21

3 .1 - Présentation des déviations étudiées 23

3 .2 - Synthèse globale sur les effets des déviations 29

3 .3 - Analyse détaillée par groupes d'effets 30

3 .4 - Quelques écarts entre les prévisions et la réalité . . . 40

4 - PRINCIPALES RECOMMANDATIONS 41

4 .1 - Recommandations portant sur la conception 44

4 .2 - Mesures d'accompagnement 48

ANNEXES 51

1 - Schémas de principe des déviations étudiées 52

2 - La fiche technique utilisée pour le recueil des indicateurs 59

3 - Références bibliographiques 63

ERRATA

Page 26 : Tableau "Caractéristiques des déviations"

Ligne n° 12: Montreuil - Bellay

- Longueur (m) : au lieu de 6 930, lire 3 900 (déviation partielle)


- Pourcentage d'allongement : au lieu de 57,6, lire 14,7.

Moyenne

- Longueur (m) : au lieu de 5 677, lire 5 525


- Pourcentage d'allongement : au lieu de 6,84, lire 4,70

Page 27 : Tableau "Coût et financement des déviations"

Li g ne n° 12: Montreuil - Bellay

- Longueur (m) : au lieu de 6 930, lire 3 900


- Coût/km (MF 86) : au lieu de 3,55, lire 6,30

Moyenne

- Longueur (m) : au lieu de 5 677, lire 5 525


- Coût/km (MF 86) : au lieu de 16,20, lire 16,34

Page 31 : se reporter aux nouveaux tableaux

Page 55 : voir ci-dessous le croquis rectifié de la déviation de Montreuil - Bellay


Tableau détaillé des temps de parcours avant-après

SUR LA TRAVERSE SUR LA DEVIATION BILAN

IDENTIFICATION VITESSE AVANT TEMPS AVANT VITESSE APRES TEMPS APRES GAIN DE TPS REL VITESSE TEMPS GAIN TEMPS GLOBAL

No NOM VL PL VL PL VL PL VL PL VL PL VL PL VL PL VL Pl Gon tps

(KM/H) (KM/H) (7 0) (KM/H) (KM/H) C) f) _ (`6) (%) (KM/H) (KM/H) î) f) (%)

1 ARGENTON/S/CREUSE 64 45 1' 72 ,, 71 45 45• 27,1 .


72 9 :.
35,9 : 17,17%
011 111 80 371 •
2 BOURGET DU LAC 56 41 95 ~~ 56 41 95 18,7 : 36,~ 1742%
:~ 78 ME 77 83
CAUMONT/S /DURANCE 56 .~ 62 2,11~ 78 :1Mr 25,9 ~; 19,65%
26 78
3
4 CAUSSADE
~~~~
25 20 71i~ 40 48 ~ 40 50 i~ 90 'i: 20848 . r
78 i 5451% 90 MM
5 ETIVAL-CLAIREFONT . 57 53 19 11M 60 16 6512,31 11,6 M 90~~ MME 42 ' 40 3325%
6 GIGNAC 59 39 ~~ 40 19 261 -10
54 r1~ 89 72 ~~~ 47,71 3244%
7 ISIGNY/S /MER 58 45M :~• 45~ :~•
56 i 94 80 161 189 3151 38~ : 27,02%
8 LODEVE . c 40 MME 26 54
46
~
841
14
011
ME
8370
69, ~~~
M
36
185~~
: 40,9 2852`6
2324%
9 MILHAUD 40 MM 40 MME
10 MONISTROL 482 MM .MME 482 MM 40 •~: 011 011 106 63 16 287 57,9 46 • 4541%
11 MOMREUIL-BELLAY 46 43~ ;• ~ 48 44 MME 4,1 MM 82 72 M 347~ 5,97,75%
12 PIERRE -BUFFIERE 46, MM 39 ~•1 50~ 36 491~i 0,11 95 70'~ 209 61,0~ 5121%
13 PUGET -VILLE 45 37 MM
201 45 37 MM 201 011 0W 66 53 111 138~~ 28,12%
14 ST-MICHEL DE MAUR . 52 46, 24 26~ 47, 241 26 0 : 251 81 70~~ 34,4 ~ 19,81%
15 ST RAMBERT D'ALBON 45, 44 . 331 34 .~ 48 : 281~ ~• 992 75~ : 47b1~ 3444%
16 SARREBOURG 42 40, 62~„ 48 . 44 ~„ 591~ 8,1 .~ 509~ 20 :• 18,28%
17 TOUL 48'~ 102 MME 47~,; 105 MME 92 74 581~ 432 MM 3521%
18 VALOGNES 58 45 39 ~ 68 45 :y~ 14,71 011 10 80~ y 38,1 MM 2729%
19 YSSINGEAUX 4638, .~ 861~ 41 62 79 ilb•~ 96 66~ 439~ 49,0 5150%

MOYENNE 1 44,90 37,80 3871 4591 SITE 41,44 3401 4191 12,1E 8,61 85,04 69,41 2211 2701 42,94 41,11 33,09°b

Tableau détaillé des consommations avant-après Taux de report

IDENTIFICATION CONSO AVANT TRAVERSE DEVIATION BILAN ThüA 96 REPORT


N° NOM VL PL VL PL VL PL (surconso.) AVANT APRES
(L/ 100Km) (L/ 100Km) (L/ 100Km) (L/ 100Km) (L/ 100Km) (L/ 100Km) % (véh) (véh) (%)
1 ARGENTON /S/CREUSE 7, 31 7,31 9, 3 18,39' 14301 :111 44,06
2 BOURGET DU LAC 6, 6, 22, 7,0 30, ~ 9011 1811 80 0
3 CAUMONT S DURANCE 6,6 31 6,8 2 30,• -9 62' 13901 •1n1~
14001 EINE 45 0~
11

• . • : : :' 12001 IIEI 70 83


11

. • • 9811 1301
• 1 1 : . 1'• IMM 11 1151~
8 LODEVE 32, 5, 32,40, 12 70 9001 ,r1~
9 MILHAUD 6,4 28, 6,328, :~~ 20,07 15371 • M 70,7
10 MONISTROL 8,1 : 42, ' 8,1 42, ' 9,3 34, 9901 '1'1 8081

14 ST -MICHEL DE MAUR .
111111IE~7,2 28,•~ 28,
1 ••
7
MM. 30, 2 59
~l
~
97n 11~
11~
11 ~
15 ST RAMBERT D'ALBON 8,3 38, ~ 38, 8,1 31 13001 471 1

. ~.~ .•~
l'J1~~
®•
:• 11
• ~i.'b •'• ' iu~scl: 11801 191~
18 VALOGNES 31 5, 3 6,1 ~ 20,52 1•11 . .1~
19 YSSINGEAUX 7,8 40, 7,6 : 40, 8,3• 29,1 -17,33 :11 611~

1 MOYENNE 7,151 32,611 7,02 31,6E 7,391 32,611 1,40 10971 3482 68,29%
Page laissée blanche intentionnellement
Synthèse

Les déviations dont il est question dans que pour l'habitant de l'aggloméra-
ce rapport ne concernent que la rase tion concernée.
campagne, et s'appliquent aux agglo­
mérations dont la taille n'excède pas En effet, l' usager de la route en retire:
20000 habitants.
n un gain de temps assez considérable:
Les programmes routiers de déviations plus de 30% en moyenne (pour un bilan
d'agglomérations constituent l'une des annuel global de l'ordre de 130 000 H
facettes essentielles de la politique du par déviation)
Ministère visant à offrir aux usagers de
meilleures conditions de circulation et n un très léger accroissement de con­
de transport ; ils représentent en 1987 sommation : un peu plus de 2%
plus de 1,5 milliards de F pour le réseau
national, dont 500 millions de F environ n une réduction assez sensible des ac­
sont financés par les Collectivités cidents,
territoriales .Ces mêmes collectivités fi­
nancent par ailleurs de nombreuses L'habitant de l'agglomération, quant à
déviations sur les réseaux départemen­ lui, bénéficie :
taux.
n d'un cadre de vie nettement amélio­
Dans l'ensemble, on peut dire, à partir ré: réduction du bruit, des nuisances,
d'observations «avant-après» portant de la gêne pour traverser la rue
sur une vingtaine d'opérations, que
l'impact d'une déviation est plutôt bé­ n des retombées positives au niveau
néfique, tant pour l'usager de la route des réaménagements internes dans le
centre ville : espaces piétonniers, par-
kings, revitalisation du centre .

7
Relativement peu destructrices d'es- Leur conception doit être envisagée
pace (à peine 45 ha, représentant 3% avec le souci permanent d'offrir à tous
de la superficie d'une commune une parfaite sécurité en toute circons­
moyenne), avec toutefois une politi­ tance, leur mise en service doit s'ac-
que de remembrement qui n'atteint compagner d'un certain nombre de
pas toujours les objectifs souhaitables, mesures propres à minimiser les préjudi­
les déviations d'agglomérations sont ces qu'elles pourraient entraîner sur la
plutôt bénéfiques sur le plan du dyna­ vie locale : incitation à la découverte
misme local et des opportunités de de la ville, mesures d'accompagne-
création d'activités nouvelles de part ment en faveur du commerce local et
les échanges qu'elles facilitent et l'effet du tourisme, mesures compensatoires
d'entrainement qu'elles suscitent. diverses.

Plutôt défavorables cependant à cer­


tains types de commerce local, tournés
vers la clientèle de passage (stations
service, restauration et hôtellerie), elles
profitent souvent à d'autres activités in­
ternes qui devaient auparavant subir
des désagréments de la circulation et
des encombrements.
Bien conçues, bien intégrées dans l'en-
En général bien intégrées dans les sites vironnement physique et «humain», el-
qu'elles traversent, elles sont technique­ les présentent le double avantage
ment conçues pour éviter que des d'assurer une parfaite fluidité du trafic
modifications trop profondes ne vien­ interurbain sur la plupart des itinéraires
nent perturber les habitudes locales de aménagés et de redonner aux agglo­
déplacement (rétablissement des mérations des conditions de vie et de
accès, création de voies latérales de fonctionnement tout à fait satisfaisan­
désenclavement, etc . .) tes n
1 - LES ENJEUX

Page laissée blanche intentionnellement


­
­­­

1 .1 Pourquoi des déviations d'agglomérations ?

C'est aux alentours des années 60 que les vers des programmes de déviations, . assurant
thèmes "sécurité, environnement, gain de par là-même la continuité du réseau national
temps", ont commencé à «émerger» dans le au droit des villes . C'est ainsi que la Direction
langage des spécialistes de l'aménagement des Routes a fait procéder à des études
routier . Peu à peu, ces termes sont venus s'ins- d'aménagement d'axes sur les routes nationa­
crire dans celui des usagers de la route, puis de les, pour déterminer le parti d'aménagement à
la population en général. long terme . Par la suite, les opérations sélec­
tionnées et inscrites au RESO, Recueil Sélectif
De fait, les exigences du progrès économi­ d'Opérations, peuvent être étudiées plus en
que, avec comme conséquence directe un détail au niveau de l'avant-projet.
accroissement des échanges et du trafic, et
parallèlement un besoin toujours plus affirmé Cependant, le coût de ces opérations est
de temps, d'efficacité, de bien-être, ont rendu loin d'être négligeable, car la proximité du tissu
assez précaires les conditions de vie riveraine urbain se solde par des acquisitions parfois coû­
dans bon nombre d'agglomérations de teuses, combinées à la nécessité de construire
moyenne et faible taille, tandis que l'on a parfois beaucoup d'ouvrages d'art.
commencé à voir apparaître les fameux
«bouchons» en particulier en période estivale.

Pour remédier à des situations devenues


parfois intolérables, et aussi pour répondre aux
exigences justifiées des élus locaux, les pouvoirs
publics ont commencé à orienter leur action

1 .2 L'évolution en matière d'investissement

Nombre d'agglomérations
Si l'on examine la structure de notre popula­ justiciables d'une déviation
tion urbaine, on constate que près de 800 villes
et agglomérations se situent dans la fourchette
1500 - 50000 habitants . C'est précisément à
cette fourchette que se rapporte l'objet de ce
rapport et plus précisément 1500 à 20000 habi­ 250 -

tants . 2(>n ­

150
En deçà de 1500 habitants, et sauf excep­
tion, on ne peut parler d'agglomération au sens 00.

classique du terme, bien que parfois on réalise


50
des déviations pour des gros villages si le trafic
et la sécurité le justifient . Au delà de 50000 ha­ 0­
a 50
1 .563 3à5 sa IO loa 2o 20
bitants, on parlera plus volontiers de «rocades» Iodle (co rnddcrs)

urbaines, avec un mode de financement, de


fonctionnement, une conception totalement
différents. En terme de financement, l'effort accompli
n'est pas négligeable de l'ordre de 20 milliards
En supposant que les premières déviations de Francs cumulés (ramenés en Francs 86 .) Sur
ont été réalisées à partir des années 60, on peut ce total, une part a été prise en charge par les
considérer qu'aujourd'hui environ 350 agglo­ collectivités (de 20 à 30 %).
mérations sont déviées sur le réseau national .
Aujourd'hui, l'investissement global restant
à engager est probablement du même ordre
de grandeur.
(1) Le rythme annuel de réalisation est variable . Il
était d'une vingtaine ces dernières années.
­
­­­­

Sur les dernières années (voir tableaux ci­ Pour les 10 prochaines années, le RESO pré­
après), on aura consacré, de 1982 à 1987, près voit la réalisation de 300 déviations pour un
de 7 milliards de Francs pour la réalisation de total de 16 milliards de Francs (valeur 86).
115 déviations, pour des agglomérations de
moins de 50 000 habitcnts . C'est dire l'importance de l'enjeu que cela
représente . Au delà, il restera probablement
environ 200 opérations à réaliser, représentant
un total de 10 milliards de Francs, valeur 86

Nombre de déviations réalisées


et cumul

1982 1983 1984 1985 1986 1987

1 .3 L'engagement financier des différents partenaires

Le financement des déviations de RN n'est ment 100% Etat( petites agglomérations essen­
pas du seul ressort de l'Etat . Les Collectivités tiellement) , tandis que 6 cas (30 %) donnent
Territoriales participent également à ces inves­ une répartition équilibrée 50 % Etat - 50 % Col­
tissements dont les répercussions au plan local lectivités . Les graphiques ci-après indiquent
sont indéniables , dans le cadre des contrats de comment évolue la part Etat dans le total du fi­
plan Etat - Région . nancement depuis 1982.

-De 1981 à 1987, sur 6,85 milliards de Francs, Par ailleurs, la part d'engagement financier
les collectivités auront versé 2,03 milliards, soit des partenaires locaux varie selon qu'il s'agit :
environ 30 % . Cet effort local était moindre par
le passé . Progressivement, il devrait s'accroi- ndes études : 18 % ( sur un mon­
tre(1) . Aujourd'hui, la répartition 30%-70% est tant représentant quant à lui 3,6 % du total)
une moyenne, mais qui n'est pas vérifiée par- ndes acquisitions : 35 % (part des
tout . Sur la vingtaine de cas examinés dans le acquisitions 7 To du total)
présent rapport, les fluctuations autour de n des travaux 30 % (part des
cette moyenne d'environ 70 % sont sensibles : 8 travaux : 89,4 %).
cas sur 20 (40%) ont fait l'objet d'un finance-

(1) La progression annuelle moyenne des investis­


sements atteint 11,6 % pour I'Etat sur les
5 dernières années ; elle dépasse 29 % pour les
Collectivités .

12
­
­­
­­­

Tableau du rythme annuel de réalisation des déviations d'agglomérations

ANNEE NBRE DE DEVIATIONS REALISEES VALEUR MOY . des A .P ./ DEVIATION


/an Cumulé en MF courants en MF 86

1982 14 14 53,75 71,74

1983 17 31 55,28 66,79

1984 20 51 51,92 57,91


1985 20 71 66,51 68,66

1986 22 93 54,94 54,94


1987 22 115 71,80 73,88

TOTAL 115 115 59,55 65,26

Evolution des Autorisations de Programmes sur déviations (en MF86)

ETUDES ACOLIS .FCNCIERES TRAVAUX TOTAL


ANNEE
Etet F . de C Totel Etet F . de C Totel Etet F de C Totel Etet F . de C To tel

I 982 34 14 46 67 19 67 705 165 670 606 196 1004


I983 22 12 33 50 16 66 790 247 1036 661 275 1135
I984 37 15 52 61 26 67 660 340 1019 778 380 1158
I985 39 5 44 71 36 107 650 372 1222 980 413 1373
I986 46 3 51 53 40 93 727 337 1064 626 361 1209
I987 47 3 50 49 46 95 960 501 1480 1076 550 1625

TOTAL 226 52 279 350 184 534 4732 1961 6693 5309 2197 7505

Graphiques de l'évolution des Autorisations de Programmes

Valeurs annuelles Valeurs cumulées


MF
1800
1600

1400

1200

1000
800
600

400
200

0
1982 1983 1984 1985 1986 1987 1982 1983 1984 1985 1986 1987

ETAT TOTAL ETAT ® TOTAL

13
Page laissée blanche intentionnellement
2 - LE CONTENU DE L'ETUDE

Page laissée blanche intentionnellement


­

2 .1 Les objectifs de l'étude


ri
2.1 .1 Etayer la politique routière

n C'est le premier objectif de l'étude confiée En ce qui concerne par ailleurs l'impact sur
au réseau des CETE . Il s'agit à partir, des obser­ le commerce local, la mise en évidence d'un
vations faites sur une série de déviations réali­ certain nombre de réticences immédiate­
sées en France, sous la forme de bilans «avant­ ment après la mise en service confirme les ob­
après», d'évaluer les conséquences des choix servations qui ont pu être faites précisémentde
effectués en matière d'investissements rou­ manière plus précise dans le cadre d'analyses
tiers . Comme l'on a vu précédemment, l'Etat ponctuelles .Mais le mécontentement s'es-
consacre depuis 1980 environ 45% de son tompe assez rapidement, tandis que certaines
budget d'investissement à la réalisation de dé­ activités tirent au contraire parti de la dévia­
viations d'agglomération, les départements tion . Ceci confirme les analyses antérieure­
réalisant également de nombreuses dévia­ ment menées sur la question.
tions sur routes départementales Ces choix ne
sont pas faits à la légère. On peut donc dire que la plupart des choix
d'investissement sont largement justifiés . Au­
Pour certaines agglomérations, où les con­ delà, il ne s'agit que de «corrections de tir»
ditions de vie étaient, compte tenu de la crois­ touchant à la conception et aux mesures
sance du trafic, devenues intolérables, la réali­ d'accompagnement à prendre.
sation d'un contournement routier n'était que
l'aboutissement logique d'une série d'études
et de projets commencés parfois cinquante
2.1 .2 . Améliorer la connaissance
années plus tôt . Pour d'autres, situées sur des
itinéraires importants, et appelés à devenir en des impacts
quelque sorte des -axes privilégiés" de trafic,
la réalisation d'une déviation constituait à l'évi-
dence un maillon essentiel d'une opération n Connaître - et essayer de chiffrer - les vérita­
globale destinée à améliorer de manière sen­ bles conséquences de l'ouverture d'une dé­
sible les conditions de trafic sur les grandes viation d'agglomération, tel était le deuxième
liaisons nationales . Pour d'autres villes enfin, objectif de l'étude . Il fallait remplacer le plus
ayant connu un développement plus ou moins possible le qualitatif par le quantitatif, la «pré­
marqué de la population et des activités, il somption» par la conviction - aux incertitudes
paraissait utile de réaliser un aménagement statistiques près - et ceci dans un certain nom­
destiné à drainer efficacement le trafic de bre de domaines souvent mis en équation,
transit, si préoccupant en particulier l'été, ou mais encore mal vérifiés . Les résultats de cette
au moment des fortes pointes, mais sans toute­ étude fournissent les premières réponses ­
fois porter atteinte à la prospérité des activités encore modestes (1) - à ces questions.
commerciales et à la vie économique locale.
Cet objectif est également très important :
La suite de ce rapport montre en réalité que une meilleure approche des conséquences
dans leur grande majorité, les choix d'investis- de l'ouverture d'une déviation permet:
sement sont justifiés ; ils le sont à plusieurs titres, - de mieux informer un élu local
si l'on examine en effet les groupes de critères - de lui fournir des arguments pour telle ou
liés aux conditions de circulation et au cadre telle démarche
de vie (gain de temps, sécurité, bruit .) - de l'orienter dans un certain nombre de
mesures à prendre consécutivement à la mise
S'ils le sont moins pour les critères liés à en service
l'activité commerciale, ils concrétisent néa­
moins une volonté d'amélioration à la fois du C'est donc l'élu local qui tire profit de cette
temps de parcours (1/3 de temps «gagné» glo­ meilleure approche des phénomènes et, plus
balement sur l'année), de la sécurité (25 à l' amont, le responsable local de l'Equipe-
également de réduction du taux d'accidents), ment (DDE - Subdivision), chargé du projet, en
et du cadre de vie des riverains concernés . Ce «prise directe» avec le terrain.
sont là des critères dont on ne saurait minimiser
le poids et la valeur .
(1) Rappelons que nos investigations n'ont porté
que sur une vingtaine de cas

17
­­
­

2 .1 .3. Améliorer la conception 2.1 .4. Affiner la méthodologie de

des infrastructures prévision


n Ce dernier objectif n'était pas le plus «con­
fortable» . D'abord parce que la taille réduite
de l ' échantillon nous interdit de tirer un certain
n Un troisième objectif portait sur ia techni- nombre de généralités susceptibles d'amélio-
que même de conception de l'infrastructure rer les méthodes d'évaluation économique
et de ses éléments associés. cette remise en cause ne pouvant en effet
qu'être le fruit d'un travail bien plus lourd et
Les bilans effectués ont en effet révélé un bien plus fourni.
certain nombre de défauts ponctuels d'amé-
nagement, en général localisés au niveau des Ensuite parce que le temps et les moyens
carrefours : extrémités de le déviation et carre­ alloués n'ont pas permis de pousser les investi­
fours intermédiaires . Certains défauts concer­ gations trop loin, du moins en ce qui concerne
nant également le tracé en plan (problème les critères utilisés dans les calculs de rentabilité,
notamment des courbes continues), le profil et que les règles destinées à harmoniser nos
en long (le bilan «consommation» en dépend) techniques d'élaboration de bilans n'ont pu
et parfois le profil en travers (où le défaut être édictées que trop récemment.
majeur concerne davantage un problème de
phasage des aménagements). On a malgré tout tenté au travers de l'ana-
lyse qui suit (chapitre 3) de «vérifier» certains
Ainsi, un certain nombre de recommanda- éléments qui font classiquement l'objet d'éva-
tions techniques ont pu être énoncées, venant luations dans la plupart des études économi­
conforter celles qui ont pu déjà être faites dans ques . Cependant, une comparaison entre les
ce domaine .
prévisions calculées a priori et le réel n'a pas
toujours été possible . Ce n'est qu'au terme
d'analyses complémentaires sur d'autres cas,
ou à l'issue d'une période «après» beaucoup
plus longue que cette démarche pourrait être
accomplie avec satisfaction.

2 .2 Le déroulement de l'étude

2 .2.1 La durée et le calendrier 2 .2 .2 . Les intervenants

Les études de bilans «avant-après» ont dé- L'ensemble du réseau des CETE est interve­
marré en 1984 et se poursuivent encore actuel- nu dans cette mission, la répartition des dévia­
lement sur des déviations récemment mises en tions dépendant des rythmes de mise en ser­
service : le cycle «complet» est sensiblement vice prévues sur le terrain . Sur les 4 années
identique pour chaque déviation étudiée : écoulées, le budget global de l'étude s'élève à
environ 3 MF
- analyse «avant» (enquêtes - interviews ­
étude)
- analyse «après» (idem)
- bilan avant-après
- suivi (2 ou 3 années après la mise en ser­
vice)

Sur l'ensemble de la pérode 84-87, un total


d'une trentaine de déviations réparties dans 21
départements français auront fait l'objet d'une
analyse . Le présent document ne porte quant
à lui que sur une vingtaine de déviations .

18
­

2.2 .3 . Les critères retenus

On peut les classer en 3 grands groupes, Il sera cependant possible de fournir une ap­
avec des objectifs précis au niveau du bilan préciation «moyenne» par groupe de critères.
avant-après :
Trafic et conditions de circulation
IN
Comme on peut s'en rendre compte, cer­
n Environnement et occupation du sol tains critères se rapportent davantage aux uti­
nActivité économique lisateurs proprement dits de la déviation, d'au-
tres aux riverains (axe dévié), d'autres encore
Tous ces critères peuvent, pour la plupart, se de façon plus générale aux habitants de l'ag-
traduire en chiffres, à condition de bien mesu- glomération et de sa région . En effet, la réalisa­
rer le degré d'incertitude qui reste attaché à tion d'une déviation est source d'avantages
leur quantification . En revanche, il est difficile pour les uns, d'inconvénients pour d'autres, et
de porter un jugement chiffré global sur l'effet il n'est guère facile de dresser à coup sûr un
d'une mise en service en tentant de ramener bilan exact de ces deux oppositions .
l'ensemble des quantifications à une même
unité (le F par exemple ) . La pertinence d'un tel
calcul serait d'ailleurs discutable .

Tableau de présentation des critères étudiés

Groupe Critère Objectif recherché dans l'analyse

n Critères liés Taux de report Mesurer le taux d'absorption de la


au trafic et aux déviation (trafic de transit)
conditions de
circulation Gain de temps Calculer un bilan temps (en H/an)

Consommation Calculer un bilan conso (en Tep/an)

Sécurité Estimer l'évolution du taux d'acci-


dents avant-après et en analyser
les causes.

n Critères liés à Bruit Faire des mesures de bruit avant et


l'environnement, après mise en service.
à l'occupation
du sol Gène piétons Voir l'évolution de la gène globale
ressentie par les piétons.

Intégration ds le site Apprécier la manière dont s'insère


la déviation dans son environnement

Effet sur l'environn. Hydrologie ; effet de coupure

Effet sur les terres Disparition de terres agricoles;


remembrement et conséquences

n Critères liés à Effet sur le commerce Evolution du chiffre d'affaire;


l'activité Mesure du % de commerçants sa­
économique tisfaits ou mécontents.

Effet sur l'activité Estimation du nb d'activités nouvel­


industrielle et les dont la création est liée à la
artisanale déviation ; disparition d'activités;
impact sur l'emploi local.

Effet sur l'activité Analyse des conséquences sur la fré­


touristique quentation touristique et hôtelière.
Examen des mesures d'accompa-
gnement prises éventuellement .

19
2 .2 .4 . La méthode et ses limites

La méthode utilisée pour établir ces bilans Les mesures «avant» ont été réalisées quel­
comportait quasi systématiquement 3 types de ques semaines avant la mise en service, en
recueils : choisissant une période «moyenne» de l'année
(mois «moyen») et en vérifiant l'absence
- une série de mesures expérimentales d'évènement perturbant (chantier, foire, mar-
avant-après, à l'aide de matériel spécialisé ché, intempérie).
(mesure de temps, de consommation, de
bruit . . .) Les mesures «après» ont été réalisées après
«stabilisation» des phénomènes, et après que
- une série d'entretiens auprès des partenai- les divers trafics aient trouvé leur équilibre . Par
res locaux contre, concernant la mesure de l'accidento-
logie «après», il faut attendre en règle générale
- des enquêtes auprès d'un échantillon de plusieurs années, pour pouvoir établir valable­
représentants caractérisiques de l'activité ment la valeurd' un indicateur d'évolution .Mais
économique. il faut savoir pourtant que l'observation de
phénomènes accidentogènes juste après la
Des visites sur place, faites à plusieurs repri- mise en service demeure un élément important
ses, ainsi q'une documentation complète sur la du bilan.
déviation et son contexte, ont servi de base
permanente à nos investigations. Chaque élément de l'analyse ainsi faite, à
tous les niveaux, a été reporté dans une (`fiche
Par ailleurs, et là où les mesures expérimen- d'analyse» (voir modèle en annexe) traitée
tales faisaient défaut, nous avons utilisé les mo- ensuite sur micro ordinateur . Toute méthode
dèles classiques (les mêmes que ceux qui sont
connait ses limites, et nous n'avons pas échap­
utilisés pour effectuer les études préalables )
pé à la règle . En voici les principales :
qui ont pu donner des résultats relativement sa­
tisfaisants

Les principales limites de la méthode

Limite Commentaires

n Mesures absentes, Pour certaines déviations (par exemple CAUSSADE, pour la consommation,
ou insufisantes ETIVAL, pour le bruit, etc . . .), il n'y a pas eu de mesures précises sur le terrain . Dans
en nombre. d'autres cas, l'insuffisance du nombre d'observations n'a pas toujours permis
d'accorder aux résultats une validité statistique suffisante . Aussi, certains chif­
fres seront-ils parfois à considérer avec prudence.

n Notion de Par simplification , les critères chiffrés ont été quantifiés selon une optique
"moyenne" "moyenne" . Par exemple, en ce qui concerne le temps de parcours d'une ag­
glomération, on a pris le temps global de l'entrée (point de choix entre ville et
déviation) à la sortie, et cette valeur globale masque un peu les disparités liées
à la configuration interne des voies (tronçons hétérogènes, temps d'arrêt,
etc . . .) . C'est cependant la valeur globale qui reste la plus importante pour
notre analyse.

n Durée Certains délais d'observation "après" sont trop courts pour que l'on puisse
d'observation valablement tirer des conclusions de la comparaison "avant-après" . IL faut
donc là encore faire des réserves dans certaines interprétations.

n Problème de la Les observations "avant-après" ont été le plus souvent faites à des périodes
pointe saisonnière moyennes de l'année . Le phénomènef de pointe, bien qu'évoqué dans nos ta­
bleaux (par ex . il est indiqué pour chaque cas le coefficient de pointe Trafic
ét ê/Trafic JMA), n'a que rarement été traité de manière spécifique .
3 - LE BILAN ET SES ENSEIGNEMENTS

Page laissée blanche intentionnellement


3 .1 . Présentation des déviations étudiées

La carte ci-dessous localise les 20 déviations ayant fart l'objet d'un bilan complet.

1 - ARGENTON /S/ CREUSE 11 - MONISTROL


2 - BAIN DE BRETAGNE 12 - MONTREUIL - BELLAY
3 - BOURGET DU LAC 13 - PIERRE - BUFFIERE
4 - CAUMONT /S/ DURANCE 14 - PUGET - VILLE
5 - CAUSSADE 15 - ST MICHEL DE MAURIENNE
6 - ETIVAL - CLAIREFONTAINE 16 - ST RAMBERT D'ALBON
7 - GIGNAC 17 - SARREBOURG
8 - ISIGNY /S/ MER 18 - TOUL
9 - LODEVE 19 - VALOGNES
10 - MILHAUD 20 - YSSINGEAUX

23
­ ­­
­­­­
­ ­­­­­
­­­
­­
­
­­­­­­­
­

3.1 .1 . Population des


agglomérations

­Elle varie de 1200 à près de 30000 hab. population variables, allant de - 2 % (SAINT
environ, avec une moyenne se situant aux MICHEL DE MAURIENNE, qui a vu la fermeture
alentours de 6300 hab . Les agglomérations de PECHINEY en 1985) à + 7 % (MILHAUD, très
étudiées présentent des taux d'évolution de proche de NIMES, dont elle est la commune
«résidentielle»)

Tableau des populations des agglomérations étudiées

N° NOM POPULATION 82 % EVOL POP EVOL 75-82


(hot)) (%/an) (hab)

1 ARGENTON /S /CREÜSE 9250 -1 -978


2 BAIN DE BRETAGNE 7513 1 712
3 BOURGET DU LAC 2500 6 1 104
4 CAUMONT /S /DURANCE 3000 2,3 610
5 CAUSSADE _ 5950 1,3 721
6 ETIVAL-CLAIREFONI_AINE 2300
7 GIGNAC _ 3230 1,8 528
8 ISIGNY /S /MER _ 3082 -0,4 -126
9 LODEVE 8378 0,8 642
10 MILHAUD 3560 6,9 1733
1 1 MONISTROL _ 5450 1,17 598
12 MONTREUIL-BELLAY_ 4100 1,5 567
13 PIERRE- BUFFIERE _ 1156 -0,9 -109
14 PUGET-VILLE 2116 1 200
15 ST- MICHEL DE MAU2IENNE 3617 -2 -810
16 ST RAMBERT D'ALBC5N 4062 -0,8 -340
17 SARREBOURG _ 15139 0,1 151
18 TOUL _ 28415 0 0
19 VALOGNES 7000 1,8 1 144
20 YSSINGEAUX 6220 0,8 476 '

MOYENNE 6302 j 0,631 384

3.1 . 2. Caractéristiques (MONTREUIL-BELLAY, où la déviation, phasée


géométriques en 3 tronçons, impose pour certains usagers un
allongement sensible par rapport à une traver­
des déviations sée d'agglomération quasi-rectiligne).

Le profil en travers prévu à terme pour les


D'une manière générale, on note peu de déviations est variable : on peut recenser en
différence entre la longueur de l'itinéraire effet :
ancien et celle de la déviation (entre échan­
geurs d'extrémités) puisque l'allongement
moyen ne représente que i % . Ce dernier varie -9 cas à 2x2 y à terme, sur l'ensemble de la
de - 20 % (cas de PIERRE BUFFIERE, qui, grâce à longueur
deux ouvrages d'art en surplomb parvient à - 4 cas à 2 x 2 v partiellement seulement
faire gagner 20 % en distarce, par rapport à un - 4 cas à 2 v + accotement ou (voie supplé­
itinéraire de base très sinueux) à près de 60 0/0 mentaire véhicules lents )
- 3 cas à 2 v simples.

24
­

3.1 .3 . Coût et financement 36 MF, tandis qu'il ne représente qu'à peine 8


MF/km à PUGET, où le profil est simple (2v) et
des déviations peu «chahuté», avec des carrefours-plans et
aucun ouvrage d'envergure.

Ramenés aux conditions de janvier 86, les Les écarts entre prévision (au stade des AP)
coûts de ces 20 déviations représentent un et réalisation restent modérés : 5 % en
total de l'ordre de 1,8 milliards de F, soit une moyenne.
moyenne par déviation de 92 MF . Le coût
moyen kilométrique s'établit aux alentours de Le financement, on l'a vu, est assuré en tota­
16 MF/km, variable selon le profil en travers, le lité par l'Etat dans environ la moitié des cas étu­
relief, et surtout la densité + forte d'ouvrages diés, la Région et le Département intervenant
réalisés . Ainsi à LODEVE, la présence du Tunnel partiellement dans l'autre moitié . Au total la
de la Vierge, long de 800 m, porte le coût/km à part de l'Etat représente un peu plus de 70 % du
financement global.

Quelques exemples de formes - types de déviations étudiées

Cas 1 Cas 2
Petites déviations Déviations moyennes
Peu d'échanges Nombreux CD
Report de trafic élevé CAUSSADE - PUGET
MONISTROL-LE BOURGET-ISIGNY
GIGNAC-PIERRE BUFFIERE

r// / / / A
Cas 3
Déviations moyennes
Aucun CD sur déviation Cas 4
CAUMONT-ETIVAL-LODEVE Nombreux CD avec carrefours dénivelés
Report de trafic faible ou moyen
ARGENTON-MONTREUIL BELLAY-VALOGNES

Cas 6
Cas 5 Grandes déviations
Présence d'autoroute Cordon d'agglomérations successives
MILHAUD-ST RAMBERT BAIN-SARREBOURG-TOUL-YSSINGEAUX
­­­­­­­­­­

Caractéristiques des itinéraires

N° NOM LONGUEUR PROFIL


(m) (m)

1 ARGE NTON/S/CREUSE 9050 9


2 BAIN DE BRETAGNE 10130 7
3 BOUF GET DU LAC 1475 7
4 CAUF~IONT/S/DURANCE 4100 7
5 CAU5 :SADE 5350 7
6 ETIVAI_-CLAIREFONTAINE 3060 7
7 GIGNAC 2900 6
8 ISIGNY/S/MER 3820 7
9 LODE`3 E 3500 7
10 MILHAUD 2650 6
11 MONÎSTROL 5300 7
12 MONTREUIL-BELLAY 4400 6,3
13 PIERRE-BUFFIERE 5100 7
14 PUGS f-VILLE 2070 7
15 ST-MI( HEL DE MAURIENNE 3490 7
16 ST RAiv1BERT D'ALBON 4200 7
17 SARR__:BOURG 7300 7
18 TOUL 13800 7
19 VALOGNES 6400 7
20 YSSINGEAUX 9140 7

MOYENNE. 1 5362 1 7

Caractéristiques des déviations

N° NOM LONGUEUR % ALLONGEM PROFIL A TERME


(m) (%) (nb de voles)

1 ARGENTON/S/CREUSE 10300 13,81 2 X 2 voies


2 BAIN DE BRETAGNE _ 9450 -6,71 2 X 2 voies
3 BOURGET DU LAC 1675 13,56 2 voles
4 CAUMONT/S/DURANCE 3900 -4,88 2 voies + piste cycl,
5 CAUSSADE 5200 -2 .80 2 voies
6 ETIVAL-CLAIREFONTAINE 3100 1,31 2 X 2 voies+ TPC 5m
7 GIGNAC _ 2800 -3,45 2X2(1,8km) ;2v(1 km) ; 2v(800)
8 ISIGNY/S/MER _ 4205 10,08 2 X 2 voles
9 LODEVE _ 3600 ' 2,86 3 v et 2 X 2 voies
10 MILHAUD _ 3600 35,85 2 voles + oc 3,25 m
1 1 MONISTROL _ 4985 -5,94 2x2(3,85 km) ;3 v(1,15 km)
12 MONTREUIL-BELLAY _ 6930 57,50 2 voies + ac, 2,75m
13 PIERRE-BUFFIERE _ 4100 -19,61 2 x 2 voies
14 PUGET-VILLE 2030 -1,93 2 voies (7 m)
15 ST-MICHEL DE MAUR IENNE 3580 2,58 7m + VSPL (1,6km) 1 1,61,6km
16 ST RAMBERT D'ALBON 4430 5,48 7m (1ère ph) ; 2x2v
17 SARREBOURG 9400 28,77 7m (1 ère ph) ; 2x2v
18 TOUL _ 14850 7,61 2x2 voles
19 VALOGNES 7300 14,06 2x2 voles
20 YSSINGEAUX 8100 -11,38 7m(5,5km) et 2x2 v

MOYENNE 5677 6,841

26
­­
­
­­­
­

Le coût moyen des déviations : très variable selon les caractéristiques et le contexte . S'établit
entre 4 et 35 MF/km, avec une moyenne à 16 MF . Ci dessus, l'exemple de Milhaud (Gard ­
photo de couverture), à 2v+ accotement de 3,5 m, avec un coût de 11,1 MF / km

Coût et financement des déviations

N° NOM LONGUEUR COUT PREV LOUT REEL COUT /KM ECART(1) % ETAT
(m) (MF 86) (MF 86) (MF 86) (% /Prôv .) (%)

1 ARGENTON /S /CREUSE 10300 118,2 126 12,23 6,60


2 BAIN DE BRETAGNE 9450 115,9 115,9 12,26 0,00 50
3 BOURGET DU LAC 1615 18,4 18,4 10,99 0,00 40
4 CAUMONT /S/DURANCE 3900 27 26,1 6,69 -3,33 0
5 CAUSSADE 5200 101 73 14,04 -27,72 100
6 ETIVAL - CLAIREFONTAINE 3100 55 48 15,48 -12,73 100
7 GIGNAC 2800 31 31 11,07 0,00 100
8 ISIGNY /S /MER 4205 65,3 65,3 15,53 0,0Ô 82
9 LODEVE 3600 129 129 35,83 ^ 0,00 100
10 MILHAUD 3600 38 40 11,11 5,26 50
11 MONISTROL 4985 103 103 20,66 0,00 72
12 MONTREUIL - BELLAY 6930 22 24,6 3,55 11,82 18
13 PIERRE -BUFFIERE 4100 57,5 75,8 18,49 31,83 100
14 PUGET-VILLE 2030 15,9 15,9 7,83 0,00 100
15 ST-MICHEL . DE MAURIENNE 3580 64,3 64,3 17,96 0,00 50
16 ST RAMBERT D'ALBON 4430 68,4 55,7 12,57 -18,57 50
17 SARREBOURG 9400 126 126 13,40 0,00 50
18 TOUL 14850 357 420 28,28 17,65 100
19 VALOGNES 7300 119 158 21,64 32,77 100
20 YSSINGEAUX 8100 117,7 123,4 15,23 4,84 97

MOYENNE 56771 87 .481 91,971 16,20 1 5,131 71,53

(1) Différence (Coût réel - Coût prévisionnel) /Coût prévisionnel , en %

27
Dans l'attente d'une déviation . .
La rue principale est le siège d'un
trafic élevé, avec parfois un taux
de poids lourds important: situation
dangereuse, en particulier pour les
riverains . Une déviation permettra
une réduction moyenne de 85 %
du nombre de poids lourds.
( exemple de Caumont/s/Durance )

Les caractéristiques elles mêmes de


l'itinéraire de base sont parfois médiocres:
chaussée étroite, absence de véritable
trottoir.
(exemple du Bourget du Lac) .

La mise en service d'une déviation doit


être l'occasion grâce à des mesures
appropriées (panneaux attractifs),
d'attirer au centre ville la clientèle
touristique de passage
(exemple du Bourget du Lac).

26
­­­­

3 .2 . Synthèse globale sur les effets des déviations


Le tableau ci-après résume de façon syn­ positif en terme de rénovation dans le centre­
tuetique ce qui a pu être tiré de l'analyse des ville (réhabilitation de bâtiments, ravalement
bilans pour chaque déviation . Il est bien enten­ de façades, reconstruction, etc . .), parfois dé­
du délicat de vouloir donner une appréciation marrage de programmes localisés d'urbanisa-
globale sur un ensemble de critères ayant des tion, profitables à la vie locale et à l'expansion
poids et des signifiactions très disparates . Cer­ économique, réduction considérables des
tains critères se réfèrent à l'intérêt des usagers nuisances sonores dans le centre ainsi que de
de la route (temps de parcours, consomma­ la gêne lors des traversées piétons
tion), d'autres à celui des riverains (bruit), d'au-
tres encore aux habitants de l'agglomération 1 n bilan réservé en ce qui concerne l'agricul-
dans leur ensemble . On s'aperçoit néammoins ture et l'effet physique de l'implantation de la
que globalement, il y a plus de critères -posi­ déviation sur les terres cultivables (une quaran­
tifs- que de critères «négatifs» taine d' ha sacrifiés en moyenne), et une poli­
tique de remembrement qui n'atteint pas tou­
n concernant le délestage de trafic et le gain jours l'efficacité souhaitable.
de temps, le bilan est indiscutablement satisfai­
sant près de 70 % de report de trafic, une n enfin impact négatif en ce qui concerne
diminution assez franche du pourcentage de
PL sur l'itinéraire dévié, et un gain de temps de - l'intégration de la déviation par elle-même
plus de 130 000 h par an, représentant plus du (effet de «coupure» - impact visuel - problèmes
tiers du total . hydrologiques ponctuels)

n concernant la consommation de carbu­ - l'activité commerciale, dans la mesure ou


rant, un impact globalement nul puisque sur l'on rencontre deux fois plus de commerçants
l'ensemble les cas négatifs équilibrent les cas mécontents que de commerçants satisfaits, du
positifs, moins au moment de ou peu après la mise en
service de la déviation
III quant- à la sécurité, un bilan positif sil' on en
juge par les premières observations sur une En bref, si l'intérêt des commerçants, et
période «après» représentant en moyenne un parfois des agriculteurs et des riverains de la
an 1/2, mais quelques cas préoccupants déviation n'est pas toujours préservé, par con­
tre les usagers de la route et des habitants du
n concernant le cadre de vie et l'habitat, centre-ville y trouvent bon nombre d'avanta-
bilan également satisfaisant du fait de l'impact ges.

Appréciation qualitative des bilans

N" NOM !TRAFIC 'GAIN DE TPS I CONSO 1 SECURITE [CADRE DE VIE I ENVIRONNEMTI HABITAT IAGRICULTURE I COMMERCES

1 ARGENTON/S/CREUSE + + + + + ­
2 BOURGET DU LAC + + - + + +- + + ­
3 CAUMONT/S/DURANCE + + + - + +- + + +
4 CAUSSADE +- + - - +- - + - ­
5 ETIVAL-CLAIREFOrlTAINE +- + ~ - + + +- + + +
6 GIGNAC + + - + + - + ­
7 ISIGNY/S/MER + + - + + +- ­

6 LODEVE + + + + nul ­

9 MILHAUD + + + + - + +- ­
10 MONISTROL + + + + + + + + ­
11 MONTREUIL-BELLAY + + + +­
12 PIERRE-BUFFIERE + + + + + - + + +­
13 PUGET~VILLE + + + + + nul +- ­

14 ST-MICHEL DE MAURIENNE + + - + +- + - nul +

15 ST RAMBERT D ALBON + + + + + - + ­
16 SARREBOURG + + - + +
17 TOUL + + + + + +
18 VALOGNES + + + + - - ­
19 YSSINGEAUX + + + + + +- - ­

BILAN GLOBAL ­
1 + I 1­+­T I

29
­

3 .3 . Analyse détaillée par groupe d'effets

3 .3 .1 . Circulation, temps
de parcours, consommation : Une analyse spécifique sur ce critère temps
un impact globalement positif de parcours montre par ailleurs :

- que le gain de temps observé, en %, dé-


Des 10600 véhicules quotidiens constituant croit en fonction du % d'allongement
le trafic moyen traversant les agglomérations
étudiées (avec des variations allant de 5 à - qu'il décroit avec le taux de report sur
15000), il ne subsiste après le mise en service de déviation (ce dernier étant lui-même fonction
la déviation que 3400 véhicules, près de 70 % inverse du taux d'allongement).
ayant en moyenne été reportés sur la dévia­
tion. En d'autres termes, plus le pourcentage
d'allongement de la déviation par rapport à
Ce taux de report varie de 44 à 89 %, soit du l'itinéraire dévié sera élevé, plus le gain annuel
simple au double . Il est d'autant plus élevé que de temps sera faible ; à titre d'exemple, on
la déviation est courte par rapport à l'itinéraire obtient les valeurs indicatives suivantes :
de base, la moyenne de 70 % se rapportant à
un allongement quasi nul . Par contre, il varie 0/0 d'allongement -20% 0 +20% 40% 60%
peu avec la population, contrairement à ce
qui semblait prévisible au cépart . %gain de temps 40% 33% 20% 10% 0

Le taux de PL, relativement fort (15 % sur Il y aurait donc théoriquement perte glo­
l'itinéraire de base, avec du reste de gros bale de temps (bilan négatif) dès que la lon­
écarts d'une déviation à l'autre) diminue assez gueur de la déviation dépasserait celle de
considérablement après la mise en service : un l'itinéraire de base de 60 % environ.
peu plus de 7,5 % . En volume de PL absolu, ceci
représente en réalité une réduction d'environ n Le bilan consommation est un peu moins
85 % du nombre de PL en ville, ce qui n'est pas flatteur que le bilan temps : mis à part un certain
négligeable. nombre de cas où la déviation permet de faire
des économies de carburant ( à TOUL, où l'on
En ce qui concerne l'impact de la mise en économise plus de 10 % ou encore à CAU­
service sur le trafic saisonnier, lequel représente MONT et PUGET, où la vitesse modérée des
40 % de plus que le trafic du «jour moyen véhicules sur déviation limite la consomma­
annuel», il n'a pas fait l'objet d'une analyse tion), la mise en service pour cette vingtaine de
spécifique, mais il est certain que le taux de déviations se solde au total par un surcroit ­
report sur déviation devrait être encore plus certes modéré - de l'ordre de 800 Tep/an
élevé. (moyenne 40 Tep/an), représentant 2% du
total,Ceci est d ailleurs une caractéristique de
la plupart des aménagements routiers
n Si l'on dresse le bilan «temps de parcours», interurbains . Dans une hypothèse où la dimen­
on constate (cf . tableaux ci-après) : sion énergétique pourrait reprendre une cer­
taine signification, il faudrait donc s'efforcer de
- un gain de temps moyen de 12 % pour les concevoir des équipements peu «énergivo­
VL en ville (9 % pour les PL) par rapport à la res», l'objectif pouvant être d'obtenir un bilan
situation avant mise en service énergie nul entre la situation avant et la situa­
tion après.
- une vitesse relativement élevée sur
déviation (85 km/h en moyenne pour les VL, On note que ce bilan consommation est,
70 km/h pour les PL) semble-t-il, très lié là encore au pourcentage
d'allongement de la déviation, et au taux de
- un bilan temps très satisfaisant : un gain report de trafic sur celle-ci . Le bilan consomma­
moyen global annuel de 130000 H/an tion comme celui du temps, est d'autant plus
représentant 1/3 environ par rapport au total intéressant que le taux de report est élevé, mais
tous itinéraires confondus ; aucun bilan temps d'autant moins que ne l'est le pourcentage
négatif, quel que soit le cas étudié . d'allongement de la déviation par rapport au
tracé initial.
­
­­­­­­­­­
­
­­­
­­­­­­
­­­­­­­
­­
­­­­
­­­­­
­­­
­­­­­­­­­­­­
­
­­­
­­
­
­

Tableau détaillé des temps de parcours avant-après

SUR LA TRAVERSE SUR LA DEVIATION BILAN


­VITESSE
IDENTIFICATION VITESSE AVANT TEMPS AVANT VITESSE APRES TEMPS APRES 1 GAIN DE TPS RELATIF TEMPS ; GAIN TEMPS GLOBAL
PL ~ 9
N' NOM ' VL , P', VL­
j­ V3. P'. , PL

t KMIb KM/H KM ;H KM/H KM/H i KM!H

ARGENIONISICREUSE 84 451 5Qa~ 724 71 1 45i 459 724, 9,86 001 1001 80 ; 371' 4641 2735 9 5,

12 BOURGET DU LAC 56 41 95 130 56 41 ~ 95 130 0,D0 078,3 12,8 77 83 18,18 36,041 11421

3 CAUMONiIS/DURANCE 60,1; 55,3' 243 267 621 562~ 238 26321 1~ 781 78 1801 180, 25,98 32,56' 1ç65
4 CAUSSADE 251 20 770 963, 40 40 482 48231, 50,0 99 90f 208 1 208 1378,4(~~ 8; 61 1
5 E117AL CLAIREEON3 51~ 531 193 208 651 60 1691 184~ 12,31i ' 1,611 100 901 112~ 124 42,25' 40,34! 33 25
i6 ,1GNAC 594~ -10001 39, 176 268 54 40i 931 261 '1 2~ 89,3i 12~ 113~ 40 35,79I 47,79 7144j
4
7 ISIGNY/S/MER
­21,02 58,4 45 235 306f 56,4' 4511 2441 306 355! 0,C1 94 80 161 189 31,61( 3808 `
.
18 LODEVE
­2952i 46,3, 40' 212 3151 54I 46,81 2331 269~ 14 261 14,531
754 697 1721851 36841 40971
9 MILHAUD
­40 42,5 40 224~ 239 464 1 206 239 8,41 1 0~ 839 70 154~ 1851 31,18 22,37 23241

10 MONSTROL 48,25 35,6 402 536 48251 356 402 536 000 0,00 106,3 63,9 169 1 287, 5796, 464a' 4541 1
~ 11 MONTREUIL$ELLAY 46 43 344 , 368' 49, 44' 330' 360 4,11 2 27 82 72 304 3471 ; 65 2,94 ; 1,'5
12 0E03E-BUFFIERE 46,3 37,5 397 490 ~ 37,5 367 490 7,40 0~ 95,5 10,5 155 209 61,02 57241 5121'

13 PUGETVIl1E 45 37 1661 201 45 30 166 1 201 0,C1 0~ 66 53 111 138 33'41 3154, 2,
14 SIMICHEL DE MAUR 52 46,7 242 269 522 47 ~ 241 ' 262 0,38 2,51 814± 70 158 184 34 47' 31 .571
,15 ST RAMBERT D'ALBON i 45 ,1, 44,2, 331 342 53 Q~ 4Q. 81 281 310, 15,06 9 43 C?. ~ 75 ; 173, 213 , 47 611 37 541 3 4 ^~~
"6 SAR2E8OURG ~ 43 409! 623 543 45'445 545 59 11 1249 ' 916 /5,5 56J, 445 ', 559 ? 806 2096 _2:
1 11 10UL 48,5 45,8 1024 1085 58,91 41 843 1057 17,66 2,55 92 74 5811 722, 43,27 33 40, 35 0 11
­6
1 1 9 ;VALOGNES 59~ 45 9
397 512 1 45, 339, 512. 1411 107 90j 246 3291, 38,17 3584 1 2' ,9

­6271
19 46,4 38,2 7091 8611 52 5, 41,5` 793 11,62 195 96,2 664i 3031 4391 5726 49,02 51 . 521

MOYENNE
­419 44,95 31,88
i­ 381 4591 51,161 41,481 340 , 12,1 8 9, 85,03 69,41 j 221 210 4294~ 33 .09
~

Tableau détaillé des consommations avant-après

IDENTIFICATION CONSO AVANT TRAVERSE Taux de report


DEVIATION BILAN
N' NOM VI PI VL PL VI. PI % TMJA REPORT
(I/100Krn) (I/100Km) (L/100Km) [L/100Km) (L/100Km) (L/IOOKm) (sur- AVANT APRES
conso)
(véh) (véh)
ARGENTON/S/CREUSE 7,7 30 7,4 30 9,5 35 18,39 14300, 8000 44,06
2 BAIN DE BRETAGNE 7,24 21,34 7,18 26,18 8,66 27,24 27,11 9000 1800 80,00
3 BOURGET DU LAC 6,7 22,5 0,1 22,5 7,05 30,7 -9,62 13900 4000 7 22
4 CAUMONT/S/DURANCE 6,63 30 6,87 27 5,73 30,6 2,26 14000 7700 45,00
5 CAUSSADE 7 30 7 30 8 30 8,88 12000 3500 70,83
5 FTIVAL-CLAIREEONTAINE 7,61 29,38 7,35 28,85 8,14 31,8 11,28 9800 1300 86,73
7 GIGNAC 5,44 28,5 6,21 28,5 6,39 32,5 21,1 7100 1150 83,80
8 ISIGNY/S/MER 74 30 7,1 30 8,2 35 12,7 9000 3400 62,22
9 LODEVE 5,3 32,8 54 32,8 5,9 40,9 20,07 15370 4500 70,72
10 MILHAUD 6,43 28,8 6,34 28,8 5,19 29 -5,54 9900 1900 81,00
II MONISTROL 8,18 42,5 8,18 42,5 9,34 34,7 39,8 5000 1900 62,00
2 MONTREUIL-BELLAY 7,9 26,13 7,76 26 7,3 25 -21,16 970C 1700 82,4 7
13 PIERRE-BUFFIERE 7,56 444 7 30 9,11 30,3 -9,9 1500 1700 85,22
14 PUGET-VILLE 7,7 29,9 7,6 29,7 6,2 34,5 2,59 7750 3300 51/12
15 ST MICHEL DE MAURIENNE 7,25 28,9 7,25 28,7 7 30,7 -7,45 13000 4700 63,85
16 51 RAMBERT DALBON 8,32 38,1 7,6 38,7 8,1 31 21,42 13300 7000 47,37
11 TOUL 6,98 43,5 6,53 43,2 6,45 34,7 -10,73 11800 1980 83,22
8 VALOGNES 5,6 30 5,8 30 6,1 35 20,52 1040C 4440 57,3 1
19 YSSINGEAUX 7,87 40,7 7,68 40,7 8,32 29,1 -17,33 5800 600 89,66

MOYENNE - 7,10 32,94 6,921 30,89 7,41 31,52 2,18 106641 3398 68,13
3.3 .2 . Sécurité : vers une réduction - CAUMONT, où les dépassements en situa-
des accidents ? tion de «fausse sécurité», combinés aux risques
liés aux accès riverains, rendent la déviation re­
lativement accidentogène.
La difficulté principale, pour ce critère, est
On peut considérer cependant ce bilan
liée au délai d'observation «après» . Les dates
comme positif . Des observations complémen­
de mise en service sont en effet encore trop ré­
taires, faites sur une période plus longue, de­
centes pour que l'on puisse valablement juger
de l'impact sur la sécurité. vraient pouvoir confirmer ce diagnostic.

On peut néammoins constater sur l'ensem- On note par ailleurs, les observations suivan­
ble déviation + traverse une réduction assez tes :
sensible du taux d'accidents par rapport à la si­
tuation «avant» . D'un taux voisin, en moyenne - les ((gains» en matière de sécurité semblent
de 53,2 accidents pour 10 8 véh x km (la croître avec le taux de report du trafic sur dé­
moyenne française sur route nationale s'établit viation, mais certaines déviations, se compor­
en 1986 aux alentours de 35 (1) ), on passe à tent moins bien (CAUMONT, ISIGNY), et d'au-
39,5 accidents, soit une réduction moyenne de tres mieux (ST MICHEL DE MAURIENNE , VALO­
plus du quart. GNES)

Certaines agglomérations désormais pour­ - le coût en principe très lié à la qualité des
vues d'une déviation connaissent une réduc­ voies et des ouvrages (carrefours dénivelés,
tion importante du nombre d'accidents etc ) ne constitue pas forcément une garan­
tie de sécurité accrue : à MONTREUIL-BELLAY,
- ST MICHEL DE MAURIENNE (aucun acci­ où la déviation n'a coûté que 3,5 MF/km, l'ac-
dent depuis la mise en service) cidentologie est réduite de près de 40 %, tandis
qu'elle semble doubler à CAUSSADE, où le km
- MONISTROL (où le danger du «camion fou» revient à 14 MF
semble désormais définitivement écarté)
Ceci ne signifie pas, bien entendu qu'il faille
- ETIVAL, où la chute brutale du taux de PL réaliser des aménagements «à l'économie»,
réduit très sensiblement l'insécurité mais qu'il faut plus particulièrement se préoc­
cuper du soin à apporter aux carrefours (extré­
- YSSINGEAUX, où la moitié des accidents mités et carrefours intermédiaires), au pha­
avant mise en service étaient dus à la sinuosité sage, au statut de la déviation (en particulier,
de l'itinéraire. interdiction des accès riverains).

Cependant, quelques cas préoccupants


(1) Il s'agit là d'une moyenne en rase campagne;
ce taux est plus élevé si 1 Ion intègre la partie urbaine
- CAUSSADE, où l'absence de carrefours
dénivelés a au contraire accru l'insécurité

- ARGENTON/S/CREUSE, où la gendarmerie
a évoqué la configuration des échangeurs

Accident dü à une insutti­


sance de signalisation au niveau
du "délaissé" du carrefour ouest à
Caumont ; le conducteur a mal
"perçu " le virage de la déviation
et a continué sur l'itinéraire de
base
­

Bilan des accidents avant - après

APRES
AVANT TRAVERSE DEVIATION
N° NOM ACC TUES BG DUREE OBS AV ACC TUES BG ACC TUES BG DUREE OBS AP EVOLUTION
(unités) (unités) (unités) (mois) (unités) (unités) (unités) (unités) (unités) (unités) (moi) (1L/acluep

1 ARGENTON/S/CREUSE 40 5 19 60 3 0 2 1 0 9 8 76,74
2 BOURGET DU LAC 25 2 16 60 5 1 2 3 0 2 32 -45,87
3 CAUMONT/S/DURANCE 22 4 12 72 0 0 0 3 3 0 9 13,02
4 CAUSSADE 26 6 42 8 2 1 1 12 104,50
5 ETIVAL-CLAIREFONTAINE 60 7 34 120 1 0 I 0 0 0 12 -83,49
6 GIGNAC 1 0 10 42 1 0 1 0 0 0 12 -48,46
1 ISIGNY/S/MER 20 2 18 52 I 0 1 8 3 12 20 7,89
8 LODEVE 70 18 30 35 6 30 -50,87
9 MILHAUD 60 7 41 54 0 5 I 7 -48,72
10 MONISTROL 69 4 25 60 2 0 0 0 15 -87,89
11 MONTREUIL-BELLAY 23 0 14 23 19 0 6 3 1 1 27 -39,93
12 PIERRE-BUFFIERE 17 0 4 24 7 0 1 8 0 2 12 -64,91
13 PUGET-VILLE 30 3 51 12 4 1 1 8 -79,67
14 ST-MICHEL DE MAURIENNE 31 5 29 48 0 0 0 0 0 0 5
15 ST RAMBERT D'ALBON 76 4 54 72 7 1 3 4 0 5 12 -16,09
16 SARREBOURG 51 6 14 33 32 2 14 9 2 1 22 6,13
17 TOUL 18 0 13 6 7 1 1 6 -63,43
18 VALOGNES 39 4 39 51 3 0 3 2 0 4 20 49,75
19 YSSINGEAUX 51 1 22 57 1 I 0 0 12 -89,63

De nombreux accidents proviennent sem­


ble t' il d'une mauvaise "lisibilité" de la route, en
particulier de problèmes de compréhension
par l'usager; à Caumont, un exemple d'usager
en sortie de chaussée" au niveau du carrefour
Est
­
­­­­­­­

3.3 .3 . Cadre de vie


- une diminution importante de la gêne
Environnement éprouvée par les piétons désirant traverser la
chaussée de l'axe dévié . Cet axe constituait
l'axe principal de l'agglomération . Les com­
Trois aspects sont à considérer ici merces dans le centre y sont répartis en règle
générale de chaque côté . Ceci génère des
- le premier concerne l'impact de la dévia- flux parfois assez denses de traversées piétons
tion sur le cadre de vie des habitants de l'ag- au moment des achats ; parfois dans certains
glomération, en particulier es riverains de l'axe cas défavorables, l'école était située de l'autre
dévié côté des zones urbanisées par rapport à l'axe
principal, d'où danger . Depuis la mise en ser­
- le second a trait aux transformations éven- vice, les flux de piétons, qui ont du reste sensi­
tuelles que la déviation a pu induire sur l'orga- blement augmenté en volume, ont vu leur
nisation du centre-ville du `ait d'une réduction gêne se réduire fortement : un piéton seule­
sensible de la circulation ment sur quatre est gêné, contre un sur deux
avant la mise en service de la déviation . A
- le dernier se rapporte plus directement aux PUGET-VILLE, par exemple, l'impact est assez
effets de a déviation liés à son implantation considérable (division par 10 du taux de gêne)
dans le site («environnement» de la déviation) de même qu'à GIGNAC, ou ETIVAL.

n D'une manière générale, la population


n Concernant l'effet direct sur les conditions riveraine de l'ancien axe s'est toujours
de vie des habitants eux-mêmes, on note es­ déclarée très satisfaite des conséquences de
sentiellement la déviation dont la mise en service a été
saluée avec un très gros soulagement . Ainsi à
- une diminution sensible du bruit en bordure PUGET-VILLE, l'ex RN 97 s'est vu spontanément
de l'itinéraire dévié : des mesures faites dans un attribuer le nom de Avenue de la Libération.
certain nombre de cas en des points caracté­
ristiques de l'ancien axe ont révélé des niveaux Sans doute faut-il y voir là le symbole d'une
de bruit atteignant, avant la mise en service, certaine joie de vivre retrouvée ..
des valeurs de l'ordre de 73 dBA, parfois 75 dBA
c'est un niveau élevé, d'autant qu'il s'agit n La mise en service d'une déviation a été
d'une «moyenne», les pontes de bruit attei­ l'occasion par ailleurs de réaliser un certain
gnant parfois 85 à 90 dBA lors du passage d'un nombre d'aménagements ponctuels destinés
poids lourd . Or la mise en service de la dévia­ à améliorer la vie urbaine et son fonctionne­
tion entraine une réduction de 8 dBA en ment . Sur le plan de la sécurité, il importait de
moyenne (nouveau niveau de bruit : 65 dBA) ne pas se contenter simplement d'une amélio­
ce qui correspond en réa ité à une réduction ration au niveau des traversées piétons
de la pression sonore de 3 fois

Bilan bruit - Bilan traversées des piétons


IDENTIFICATION BRUIT % GENE PIETONS
N" NOM BRUIT AVANT BRUIT APRES BRUIT DEV AVANT APRES
(dBA) (dBA) (dBA) (%) (%)

1 ARGENTON/S/CREUSE _
2 BOURGET DU LAC _ 75 50 65
3 CAUMONT/S/DURANCE _ 75 72 42 34
4 CAUSSADE 60
5 ETIVAL- LAIREFONTAINE ­ 70 10
6 GIGNAC _ 75,8 64 .5 63 .8 42 5
7 ISIGNY/S /MER
8 LODEVE
9 MILHAUD _ 69,2 59,5 55,9 14 11
10 MONISTROL 74 68
11 MONTREUIL-BELLAY
12 PIERRE-BUFFIERE
13 PUGET-VILLE 75 .2 67 65 43 .4 4,2
14 ST-MICHEL DE MAURIENN E 65
15 ST RAMBERT D'ALBON 65 60
16 SARREBOURG _ 71,4 6q 8 56 51
17 TOUL 71 66
18 VALOGNES 60 47
19 YSSINGEAUX

34
En effet un problème de sécurité se posait, n Quant à l'intégration «physique» de la
dans la mesure où les piétons se sentant rede- déviation sur le terrain, elle n'a pas toujours été
venus les «maîtres» auraient pu relâcher leur réalisée sans difficultés . En dehors des boule­
attention vis à vis d'un trafic qui, considérable­ versements ponctuels - heureusement remé­
ment réduit, devient malgré tout préoccupant diables à terme - liés au chantier proprement
au niveau de la vitesse de traversée notam­ dit, un certain nombre de travaux ont malgré
ment. tout laissé une empreinte que seul un reboise­
ment sérieux pourra masquer . Ainsi, par exem­
C'est pourquoi certains élus ont entrepris le ple, à YSSINGEAUX, l'impact de la déviation sur
plus souvent, un programme de réorganisation la zone boisée est important, l'extraction de
de la voirie et de réhabilitation de l'habitat matériaux sur le site (dans d'autres aggloméra­
dans le centre, de manière à profiter au maxi­ tions, les zones d'emprunt étaient situées assez
mum de cette transformation radicale des loin à l'extérieur, ce qui est préférable) laisse
conditions de vie urbaine: des traces sérieuses.

- redistribution de l'espace, par réduction A ST RAMBERT D'ALBON, l'élargissement


de la route et élargissement des trottoirs (à prévu à terme à 2 x 2 v a donné lieu à la
PUGET, à CAUSSADE, notamment et surtout à ST présence d'un couloir de graviers qui donne un
RAMBERT D'ALBON, où la nationale est deve­ aspect de «travaux en cours», tandis que la
nue une véritable «rue urbaine») plupart des plantations sur les remblais de la
nouvelle route ont péri.
- création d'espaces piétonniers dans le
centre A PIERRE-BUFFIERE, l'impact visuel des deux
viaducs longs de 300 met haut de 50 m, malgré
- création de parking VP et 2 Roues ; espa­ leur qualité architecturale, reste préoccupant.
ces réservés aux marchés et foires A ETIVAL, par contre, la déviation, qui traverse
la forêt sur une grande partie du parcours,
- ravalement de façades et rénovation d'im- reste, sauf aux extrémités, peu visible mais la
meubles d'habitation et de commerces forêt a été amputée .
(comme à PIERRE-BUFFIERE, et YSSINGEAUX).
Dans d'autres cas, la création d'une chaus­
Avec 12 000 véhicules-jour traversant la ville, sée en remblai pose, en dehors des seuls pro­
il était impossible de réaliser les conditions blèmes d'impact visuel, ceux de l'hydrologie ,
d'une parfaite coexistence entre piétons, 2 des risques d'inondation, d'affouillement et
roues, voitures, et poids lourds, compte tenu même de glissement de terres, comme à
des problèmes de sécurité . Dès l'instant où le CAUSSADE . Certains problèmes sont liés à la
trafic est «tombé» à 4000 véhicules (en présence de remblais, notamment aux extré­
moyenne 1 véh toutes les 10" en période nor- mités (6 m à ETIVAL, où un certain nombre de
male), ce pari devient possible à condition de caves ont été inondées . . .) . Mais hormis 1 ou 2
réaliser les aménagements correspondants. cas précis de notre échantillon, les risques de
pollution de la nappe sont nuls . Du reste,
l'étude d'impact a permis, outre l'analyse de
l'impact visuel, et des mesures à prendre pour
en réduire les effets, d'évaluer les risques réels
au plan de l'hydrologie . Cette étude a pu être
réalisée préalablement à la mise en place
dans à peu près un cas sur deux, compte tenu
de la législation applicable depuis 1977 .Mais il
n'y a pas que des aspects négatifs . En effet, la
réalisation de ces déviations s'est accompa­
gnée la plupart du temps d'un certain nombre
de mesures destinées à amoindrir les effets
néfastes de l'implantation, voire à tirer parti de
certains aspects . C'est ainsi que l'effet de cou­
pure assez justement redouté de la part des
habitants, a été diminué par le rétablissement
des communications mises en
péril .Cependant, l'effet «d'étau», lié à la réali­
sation d'une déviation près d'une ville déjà for­
tement sollicitée (présence d'une autoroute,
Riverains de la RN97 à Puget aprés la mise en d'une voie ferrée, etc . . .) est difficile à atténuer.
service de la déviation ; une certaine joie de
vivre retrouvée . . . .

35
­

C'est par exemple le cas à MILHAUD, ou plus sensible . La physionomie générale s'en
l'effet psychologique d'enserrement a été trouve du reste quelque fois bouleversée . Cer­
souvent incriminé. taines parcelles deviennent inexploitables,
d'autres inaccessibles . Il faut parfois opérer un
Sinon, dans les cas de fort impact paysager, remembrement (en moyenne une fois sur
des programmes de reboisement, de revégé­ deux) et c'est plutôt à l'avantage des exploi­
talisation de talus ont été engagés ARGEN­ tants (1) . La plupart des accés sont rétablis, les
TON (500 KF de plantations de talus) BAIN DE conditions d'exploitations maintenues (le plus
BRETAGNE («reconquête» végétale), CAUS­ souvent par création de voies latérales d'ac-
SADE (aménagement paysager), ISIGNY (réta­ cés aux terres) et, dans les cas où le manque à
blissement des haies détruites), VALOGNES gagner est élevé, les indemnités versées sont à
(aménagement paysager) la hauteur des souhaits exprimés.

A GIGNAC par contre, de nombreux arbres Dans la plupart des cas (environ 8 sur 10), le
arrachés (notamment 150 platanes . . ) met­ POS fait l'objet d' une modification, compte
tront probablement du temps à revoir le jour . . ., tenu de la déviation Cette modification est
par contre, l'aménagement d'une aire de l'occasion de prévoir
repos aux abords de la déviation se révèle
d'un grand intérêt pour découvrir la vue sur la - de nouvelles zones d'urbanisation
vieille ville . A LODEVE, cette découverte de la - la création d'une zone d'activités proche
ville dans son ensemble, probablement impos­ de la déviation
sible sans la déviation, est assez exceptionnelle
compte tenu de la situation de la déviation en Mais si les terres prévues pour recevoir de
surplomb . Enfin, dans de nombreux cas, les dé­ futures activités sont pour la plupart bien pla­
laissés de l'ancienne voie déviée peuvent se cées - du point de vue des investisseurs - les
transformer, là encore, en espaces plantés, en zones d'urbanisation se développent parfois
parking d'extrémité, en zone d'information trop près de la déviation, avec le risque d'un
touristique. remplissage à terme de la zone située entre
l'ancien tracé et la déviation . Il faut une politi­
Le bruit à proximité de la nouvelle infra­ que solide de sauvegarde pour éviter que trop
structure reste préoccupant pour les riverains de terres appartenant à des exploitants dési­
proches . Dans la plupart des cas, il y a toujours reux de vendre ne viennent finir en lotissement,
en moyenne une dizaine d'habitations pro­ la déviation devenant de ce fait une future
ches de la déviation . Les habitants sont gênés voie de distribution, et le problème se repose à
par le bruit, mais les services de l'Equipement nouveau . ..
ont procédé, dans les cas les plus critiques, à
une isolation totale des façades exposées Certains élus, comme à MILHAUD, par
(comme au BOURGET DU LAC, ou à MILHAUD) exemple, vont s'efforcer de maintenir une
Parfois, on réalise des merlons anti- bruit ou des zone "tampon" entre la ville actuelle, et ses
écrans (pour une déviation sur 3 en moyenne) développements, et la déviation ainsi les ter­
L'atténuation du bruit est complétée par des res appelées plus tard à s'urbaniser resteront
bosquets d'arbres jouant en outre le rôle de séparées de la déviation et des ses nuisances
masque visuel . L'environnement, tant visuel d'une bande assez large de terre qui pourra du
qu'auditif, demeure donc une des préoccu­ reste être plantée . Il s'agit donc d'une protec­
pations majeures des responsables de projet. tion contre l'urbanisation spontanée.

Parallèlement à ce développement poten­


3 .3 .4 . Effets sur l'urbanisation tiel de l'urbanisation périphérique une incita­
tion à «revitaliser» le centre proprement dit se
et l'occupation du sol fait jour un certain nombre d'aménagements
internes, évoqués au paragraphe précédent,
La mise en service d'une déviation modifie contribuent à ce renouveau de centres qui
paysage urbain et son environnement étaient devenus léthargiques.

La première conséquence concerne la Le marché immobilier dans le centre ancien


suppression proprement dite des terres, en est relancé (ARGENTON/S/CREUSE .)
règle générale cultivées : en moyenne 45 ha
correspondant grosso mono à l'implantation
physique d'une infrastructure de 6000 m et
d'un certain nombre d'échangeurs ou d'ou- (1) Dans certains cas, comme par exemple pour
vrages annexes . Dans des terres de peu de ARGENTON/S/CREUSE, l'absence d'information a
valeur, ceci a peu d'importance ; dans des été le point de départ d'un manque de réussite
terres agricoles riches, l'impact est nettement partiel du remembrement.

n
A PIERRE- BUFFIERE, des aménagements tantes, effet de «vitrine» profitable à l'entre-
(plateau d'éducation physique) n'auraient prise . Seul le problème de l'accès direct depuis
jamais vu le jour sans les travaux de la déviation. la déviation reste posé, compte tenu de son
statut.
Au BOURGET DU LAC, un immeuble et un
lotissement sont construits le long de l'ex RN, de Une zone d'activités nouvelle, dont la créa­
même à ST RAMBERT D'ALBON . Ailleurs, cepen­ tion est à coup sûr liée à la déviation, puisque
dant, la création de la déviation entraine la en général immédiatement postérieure à
destruction de maisons (3 à BAIN DE BRETAGNE, celle-ci, a pris naissance dans à peu près 2 cas
9 à ST RAMBERT D'ALBON, 14 à St MICHEL DE sur 3, et des entreprises nouvelles, donc des
MAURIENNE). emplois, voient le jour, tandis que le nombre
d'entreprises en disparition reste modeste.
A YSSINGEAUX, une maison détruite est
reconstruite immédiatement .
Le secteur commercial demeure un aspect
Loin de constituer un frein à l'urbanisation, la préoccupant de ce bilan . II faut cependant
réalisation d'une déviation peut être considé­ rappeler que la plupart des enquêtes effec­
rée comme le moteur d'une relance de l'acti- tuées auprès des commerçants l'ont été quel­
vité et de la construction (à CAUSSADE, par ques mois seulement après la mise en service
exemple, le nombre de permis s'est accru de (hormis PIERRE-BUFFIERE et MONTREUIL-BEL-
45 % depuis la mise en service), sous réserve LAY) . Une étude réalisée deux ou trois ans après
que soit instaurée une maitrise suffisante de son confirmerait très vraisemblablement les résul­
développement. tats obtenus par ailleurs, qui montrent que la
déviation est rarement préjudiciable, sauf pour
certains types de commerces . On constate
3.3 .5 . Les effets sur l'activité néammoins dans les premiers mois suivant la
mise en service, une répartition 25 % / 50% entre
(agriculture, industrie, satisfaits et mécontents, 25 % des commer­
commerce, tourisme) çants ne se prononçant pas.

Le secteur agricole reste peu touché . La Certains commerçants restent peu touchés
perte de terres a fait, on l'a vu, l'objet d'indem- par la déviation, car leur clientèle reste une
nités, et la plupart des exploitations restent clientèle locale et non en «transit» . Pour cer­
viables. tains d'entre eux, plutôt satisfaits du reste, la
déviation a apporté des avantages : meilleures
Parfois, comme à CAUMONT, l'existence de possibilités de stationnement, regain d'activité
la déviation va permettre, grâce à de meilleu­ du fait de la réhabilitation du centre et de
res conditions d'accés, un redéploiement de l'animation accrue, nouvelle image vis à vis de
l'activité traditionnelle vers des formes nouvel­ l'extérieur (c'est le fameux tryptique «déviation
les d'expansion vouée à l'expédition lourde = dynamisme + développement» à VALO­
(fruits et légumes) GNES) . Par ailleurs, la baisse d'activités a par­
fois été contre balancée par un développe­
Le secteur industriel tire plutôt profit de la ment du tourisme (LE BOURGET DU LAC)
déviation : nouvelles conditions d'accés et de
transport, liaison rapide avec les villes impor­ Seules les activités traditionnellement les
plus sensibles aux déviations (stations-services,

L'effet de "vitrine" de la dévia­


tion: des chefs d'entreprises en
tirent parti pour s'implanter à
proximité ; cependant le pro­
blème de l'accès reste posé
restauration et hôtellerie, commerces à fort Enfin, le secteur touristique, tire à la fois parti
pourcentage de clientèle de passage) ont et ombrage de la déviation : dans de nom­
donné lieu à une analyse cpprofondie breux cas, la fréquentation des campings,
hôtels, gites, etc . . . baisse ; cependant, la perte
Pour celles-ci, certains chiures d'affaires de clientèle pourra être compensée par la
baissent de manière assez nette -20 % à suppression des nuisances et grâce aux efforts
CAUSSADE pour les commerces les plus tou­ déployés ici et là pour mettre en valeur les
chés ; -30%pour un pompiste à PIERRE-BUFFIERE atouts touristiques présents site (sentiers pé­
il s'agit là cependant de chiffres tout à fait destres à PIERRE-BUFFIERE), patrimoine archi­
indicatifs ; on notera cependant que certains tectural, activités et produits régionaux, mani­
inconvénients auraient pu facilement être évi­ festations locales, etc ..
tés .
Ainsi, des panneaux touristiques sont im­
Ainsi à GIGNAC, tel marchand de meubles plantés (LE BOURGET DU LAC, ARGENTON/S/
aurait probablement pu sauver son affaire si la CREUSE, et ST MICHEL DE MAURIENNE) . Des
déviation avait été réalisée à la date prévue, et points ((info» ( relais -information -services ) sont
non . . . 3 mois avant . Par ailleurs, le développe­ implantés ou en projet : PIERRE-BUFFIERE, GI­
ment de zones d'activités est une porte ou­ GNAC, MILHAUD, ST MICHEL DE MAURIENNE,
verte à celui de moyennes et grandes surfaces, BAIN DE BRETAGNE, tandis que certains abords
toujours néfastes au commerce traditionnel. immédiats de la déviation sont traités en zones
C'est pourquoi certains commerçants ont été de repos et points touristiques . La création de la
contraints de réduire leur personnel . Sur ce déviation est parfois même l'occasion de
secteur, les conséquences des mises en service création d'un syndicat d'initiatives (PUGET . ISI­
sont donc plutôt controversées GNY) ce qui témoigne de la volonté de mettre
à profit une réalisation nouvelle pour l'essor
touristique d'une région.

Parfois l'effet d'une déviation peut être irrémédiable pour


certains commerçants situés sur l'ancien itinéraire

38
­­­­­­­­­­

Les deux tableaux qui figurent ci-après résu- mise en service d'une déviation . On remarque
ment de façon synthétique l'impact observé que l'impact n'est négatif que pour une café-
sur l'urbanisme et l'activité économique, après gorie restreinte de commerces .

Urbanisme et activités
IDENTIFICATION ASPECTS URBANISTIQUES AGRICULTURE IMPACT SUR L'ACIIVOOE INDUSTRIELLE ET LE COMMERCE
N° NOM ET .IMPACT MODIFICATION AU POS HA SUPPR. REMEMBREM REUSS!? CREAT. i? COMMERCANTS NOMBRE D' ENTREPRISES
(ailnon) (oui/non) (ha) (oui/non) (oui/non) (oui/non) Satisfais Mécontents CREES 1 SUPPRIMEES
(%) (%)
1 ARGENTON/S/CREUSE Oui +ou- Non 15 70 0 2
2 BOURGET DU LAC Non OUI ; création d'une zone NA (act,) 2 Non Non 20 75 0
3 CAUMONTISIDURANCE Oui OUI (1980 et 1984) Non Oui 30 40 2 0
4 CAUSSADE Oui Le POS a démarré en 1936 33 Non Oui 10
5 ETNAI-CLAIREFONTAINE Oui 31 /2185 (sans relut, avec la dév,) 1
6 GIGNAC Oui Al'étude 10 Non Oui 14 50 1
7 ISIGNYISIMER 25 Oui Oui Oui 20 60 2
8 LODEVE Oui Oui 0 Non Non 5 56 1
9 MILHAUD OUI (78), pour intégrer le projet 13 Non Ou 22 61 1 2
10 MONISTROL Oui POS en cours d élaboration 34 Partiel Oui Oui 20 65 1
11 MONTREUIL-BELLAY Oui (notamment habitat au Sud) 10 Oui Oui 23 37
12 PIERRE-BUFFIERE Non Non ; le contournement était prévu 290 Oui Oui Oui 40 40 1 1
13 PUGET-VILLE Non Oui (mineures) Oui Oui 25 55 0 3
14 ST-MICHEL DE MAURIENNE Oui (zone NA + zone d activité) Oui 50 15 4 1
15 ST RAMBERI D ALBON Oui (1978) Oui (25/5/82) Non 40 25 1
' 16 SARREBOURG Oui
17 TOUL Oui (10118: Oui (6186), en révision octueLemt
18 VALOGNES 48 Oui Oui 26 14 0 0
19 YSSINGEAUX Oui Oui (1983) 30 Oui Non Non 20 45 1

MOYENNE 45 25 51

Impact sur diverses catégories de commerces

Hôtellerie-Restauration, bars-cafés

Impact en général négatif (diminution de la clientèle de passage) mais exceptions notables dues, soit au
caractère touristique de l'agglomération, soit au dynamisme du commerçant ou à la qualité des prestations
(LE BOURGET DU LAC, MONTREUIL BELLAY, SAINT-MICHEL de MAURIENNE, ETIVAL)

Stations-services, garages

Impact négatif : tous les pompistes enregistrent une baisse de leur activité . Certains ferment définitive­
ment (PUGET-VILLE) . D'autres changentde localisation (SAINT MICHEL de MAURIENNE) . Pour les activités de
réparations-garage , impact nul en général.

Alimentation

Impact variable, la plupart du temps négatif (cf .remarque préliminaire) . A signaler que dans une même
agglomération, l'impact sur ce type de commerces peut être positif ou négatif (PUGET-VILLE, CAUMONT).
II semble bien que pour ce type commerce, le déviation ne soit que l'un des facteurs à considérer, le
dynamisme et la concurrence des hypermarchés sont des élémentsimportants.

Commerces divers (Equipement de la personne ou de la


maison, services, etc . . .).

Impact en général nul, presque jamais négatif . Plusieurs exemples d'impacts positifs sur coiffures,
pharmacies, tabacs - souvenirs (PUGET-VILLE, SAINT MICHEL de MAURIENNE).
3 .4 . Quelques écarts entre prévisions et réalité . ..

Lorsque l'on étudie un projet d'aménage- leurs ae trafic, de gains de temps, de consom­
ment - c'est valable pour une déviation, ça mation, constatés après mise en service . Ce-
l'est également pour un carrefour, un aména­ pendant cette estimation a posteriori n'a pas
gement sur place, une voie nouvelle, une auto été faite de manière systématique, et l'on ne
route - on fait une estimation des avantages dispose que de trop peu de résultats pour
ramenés en francs, que procurera cet amena pouvoir tirer des conclusions fiables sur la validi­
gement gain de temps, de sécurité, consom­ té des modèles de prévision de rentabilité utili­
mation, bruit, etc . . . On évalue en regard de ces sées.
avantages les «dépenses» liées à l'aménage-
ment, coût d'acquisition des terres, coût des Dans la plupart des cas, les taux a posteriori
travaux, dépenses d'entretien, coût des acci­ s'écartent des taux a priori à cause des chiffres
dents, consommation, etc . . La comparaison de trafics, souvent différents dans les prévisions
des deux résultats permet d'aboutir à une esti­ de ce qu'ils sont en réalité . On constate cepen­
mation de la rentabilité économique, évaluée dant que les différences restent modérées.
en pourcentage, et représentant le rapport
entre l'avantage procuré par l'investissement Par ailleurs, on constate un certain nombre
et la dépense correspondante(l) d'écarts au niveau des temps de parcours et
des consommations
Dans les cas précédemment étudiés, cha­
cune des déviations a fait l'objet d'une estima­ Une analyse portant sur un échantillon ré­
tion de ce type, qui a permis de calculer un duit de cas (5 au totaDconduit aux conclusions
taux de rentabilité exprimé en % . Ce taux se suivantes
situe aux alentours de 12 `Yo . II s'agit là d'une
estimation faite «a priori», la plupart des valeurs vitesse légère sous-estimation des vitesses
entrant dans le calcul (trafic journalier, taux de par les courbes habituelles débit/ vitesse (de
PL, taux de report de trafic sur déviation, etc . . .) l'ordre de 5 à 10 %)
étant fondées sur des hypothèses tirées d'ob-
servations antérieures - consommation le modèle de l'Instruction
(voirlci-dessous) semble sous-estimer légère­
La comparaison entre taux de rentabilité a ment les consommations.
priori et taux de rentabilité réel consiste à
mesurer l'écart entre cette estimation et celle
qui résulte des chiffres constatés (évaluation «a
posteriori»), tenant compte des véritables va­

(1) se reporter à l'Instruction (D . R. - MARS 1986) sur


l'évaluation des effets économiques des investisse­
ments routiers en rase campagne .
4 - PRINCIPALES RECOMMANDATIONS

Page laissée blanche intentionnellement


- les connaissances actuelles en matière de
Les recommandations qui suivent ont
déviations, se trouvant du reste formalisées
pour objet :
dans un certain nombre de fascicules existants
(1)
- d'améliorer par une meilleure conception
la qualité des déviations, en renforçant les
- le contenu d'une série d'entretiens sur le
aspects jugés bénéfiques et en supprimant, ou
thème des déviations avec des techniciens et
tout au moins en réduisant fortement les dé­
des élus, à l'occasion de ces études de bilan
fauts rencontrés;
Elles ne constituent pas la panacée mais
- d'atténuer, sinon supprimer, les inconvé­ une première base de réflexions de départ ­
nients liés à la mise en service, par un certain
chaque thème pourrait du reste faire l'objet
nombre de mesures d'accompagnement lais­
d'un approfondissement ultérieur éventuel ­
sées à l'initiative soit du maitre d'ouvrage soit
destinée aux responsables de l'aménagement
de l'autorité locale.
et aux élus.
Elles son fondées essentiellement sur :

- les résultats du bilan qui précède, dans la


mesure où on a pu mettre en évidence des la­ (1) notamment : Rapport du Cycle d'Etudes
cunes majeures, sur le plan du fonctionnement Sécurité et infrastructures Routières - Thème V - avril
ou de la sécurité, auxquelles il convient de 1986 (Direction des Routes - Direction de la Sécurité
remédier . et de la Circulation Routières)

Conception des déviations d'agglomérations ­


prise en compte de la sécurité - SETRA - B . 8631

Sécurité dans les traversées de petites


agglomérations - SETRA- E .8401

43
­

4 .1 . Recommandations sur la conception

Une meilleure conception de la déviation peut «rabattre» 3 routes départementales peu


est indispensable si l'on souhaite à la fois éloignées sur un seul et même carrefour)
améliorer la sécurité (usagers et riverains), le
confort de la conduite, et l'intégration dans le - de prévoir un «budget-carrefours» suffi­
site . samment solide pour envisager des carrefours
Ce premier critère de sécurité est essentiel dénivelés là où ils se justifient (une 2x2v avec RD
Il doit être pris en compte dès le départ et doit supportant 1000 véh/j parait être un seuil ac
constituer un objectif fondamental, malheu­ ceptable).
reusement trop souvent oublié.
- pour les carrefours-plans, prévoir le cas
Par ailleurs, il faut savoir que la déviation ne échéant des giratoires quitte à ce que la vi­
résoud pas le problème de l'ancien itinéraire tesse sur déviation baisse un peu (sauf les cas
qu'il faut également réaménager (voir ci-après où la déviation s'intègre dans une opération à
4 .2). 2x2v où les carrefours importants sont déjà
dénivelés)

4 .1 .1 . Vitesses - carrefours - pour les carrefours-plans traditionnels, réa-


liser des aménagements de qualité avec îlots
sur la route départementale, infléchissement
Le problème de la sécurité émerge au tra­ de cette dernière, et surtout recherche d'une
vers de deux préoccupations majeures : la parfaite visibilité depuis la voie secondaire,
vitesse sur la déviation, sans doute excessive limiter le stockage des véhicules en tourne a
pour certaines agglomérations (106 km/h à gauche depuis la déviation ; proscrire les
MONISTROL, 107 à VALOGNES), représente une carrefours-plans entre voie secondaire et
moyenne de 98 km/h pour les déviations à 2 x 2 v (sinon ramener le 2 x 2 v d une 2 x 1 va
2 x 2 V et de 74 km/h pour les autres . Ce sont là l'amont du carrefour).
des vitesses moyennes . . . es pointes peuvent
atteindre respectivement 120 à 130 km/h et - dans toute la mesure du possible, inciter
100 km/h . Il convient donc : de rechercher tou­ l'usager de la déviation à ralentir à l'approche
tes dispositions visant à limiter cette vitesse, au des carrefours (présignalisation efficace, sur­
moins sur les sections jugées plus délicates tout s'il s'agit de carrefours-plans);
(courbes accusées, changement de pente,
etc . .). - prévoir éventuellement pour les accès sur
la déviation des voies d'insertion suffisamment
Ce problème de la vitesse devient tout à fait longues,
préoccupant au niveau des carrefours,
deuxième préoccupation majeure - réaliser des aménagements sur déviation
- au niveau des carrefours d'extrémités qui soient cohérents avec les aménagements
- au niveau des carrefours intermédiaires qui précèdent (homogénéité à respecter)

n Fn ce qui concerne les carrefours intermé­


diaires, rappelons simplement que si 70 % des n Les problèmes de carrefours d'extrémité
accidents sur déviation or* lieu aux carrefours, sont assez différents :
près de 45 % surviennent au niveau des carre­
fours intermédiaires . Il convient donc d'y atta­ - la vitesse du flux principal est plus modérée
cher un soin tout particulier En fait, à ce niveau, (notion d'approche d'une agglomération)
l'accident est le plus souvent dû à un conflit
entre usagers de la déviation et usagers d'une - le problème de choix d'entrée se pose au
route départementale coupant la déviation carrefour origine ; à l'extrémité se pose celui de
la vitesse excessive sur déviation, combinée à la convergence de deux flux . On trouvera dans
un problème de mauvaise visibilité ou de les documents cités précédemment un certain
mauvaise «perception» du carrefour depuis la nombre de recommandations utiles pour la
RD, est responsable de ce genre d'accidents, conception des carrefours d'extrémités, en
assez souvent mortels . particulier :

C'est pourquoi, il convient : - utilisation des carrefours giratoires (à con­


dition toutefois qu'ils ne soient pas trop «compli­
de limiter le nombre dei carrefours intermé­ qués» à assimiler par l'usager, ni trop étriqués
diaires au strict minimum (par exemple, on également),

44
Les problèmes liés aux carrefours - plans

Ce carrefour, situé sur une


dé viationd'agglomération
moyenne, n'a pu être dénivelé :
dans trois secondes le tracteur et
sa remorque occuperont toute
la chaussée ou circulent des vé­
hicules à plus de 100 km/heure

Même problème en ce qui


concerne la sécurité des pié­
tons, contraints de traverser la
déviation, carne disposant pas
de passage protégé spécifique

Autre problème redoutable


celui des accès riverains, qui se
font parfois directement sur la
déviation, si aucun autre itiné­
raire parallèle n'est prévu . Cette
possibilité d'accès direct est à
proscrire formellement .

45
­

-
priorité visuelle à la déviation, en sortie tion si, en contre partie , n'étaient pas interdites
d'agglomération, de nouvelles constructions le long de son tracé,
qui la transformeraient peu à peu à son tour en
- intérêt d'un carrefour en T par rapport au traverse.
carrefour plan en Y ; ceci nécessite un redres­
sement de la voie secondaire (axe dévié) Ceci suppose que toutes les déviations
aient effectivement le statut de déviations
- au carrefour d'extrémité, interdire si possi- prévu par le Code de la voirie routière ou celui
ble l'accès déviation- centre ville, (par tourne de route express (voir ci-dessous dans l'enca-
à gauche), mais reporter ce flux plus à l'amont dré)
(avec dénivelée éventue sement),
Le principal problème est celui des accès ri­
verains . lesquels doivent être totalement pros
crics.

Pour éviter que des manoeuvres dangereu­


ses (cisaillement, parfois 1/2 tour . . .) ne se pro­
4 .1 .2 . Conception du tracé duisent sur la deviation en pleine voie, prévoir
en conséquence des voies latérales de désen­
clavement, utilisant des portions de voies exis­
n Une première recommandation consisterait tantes, ou des voies neuves spéficiques, bran­
a prévoir au niveau de la conception, une ap chées sur les carrefours prévus
plication stricte et un respect absolu des dispo
sitions prévues par le Code de la voirie routière En ce qui concerne les stations-service, et là
et la Circulaire 71-79 du 26 juillet 1971 . Les où elles se justifient, la circulaire citée précise
déviations ont pour objet d éviter au trafic de dans son titre Ili, qu ' il faut faire coïncider leur
transit les inconvénients de traverse stationne­ implantation avec l'aménagement d'aires de
ment, trafic local, rétrécissement fréquent de stationnement, lesquelles ne sont du reste re­
7 chaussée . Il serait vain de créer une dévia
commandees, dans cette même circulaire.
qu'en cas de longueur importante

Extrait du code de la voirie routière (Titre V ; chapitre II )

n Article L 152-1
Lorsqu'une route r7 grande circulation, au sens du D'ode de la Route . est deviee en vue du contournement
thune agglonieration . les propriétés riveraines n ont I~r~s d'accès direct ri la destination.

n Article L 152-2
es I incorporation de la rou t e en section de route dans une déviation . aucun accès rie peut être créé ou
i r ioditie par les riverains, mais les interdictions applicables aux accès existants ne peuvent entrer en vigueur
;u', tores le retablissetnent de la desserte des parcelles intéressées.

n one autre recommandation concerne le I les terrassements appelés à supporter plus tard
phasage de réalisation : dans le cas où l'on la 2e chaussée
prévoit, à terme une 2 x 2 v, il convient, en
phase préalable (2 voies bidirectionnelles «in­
tégrables») de réaliser des aménagements n Concernant le tracé en plan, il convient,
dont la perception, par l'usager, n'induise pas p our les déviations
chez lui de comportement présentant un
quelconque danger. - de réaliser un minimum d'alignements
droits (permettant les dépassements) sans
On sait en effet maintenant (cf . les travaux tomber toutefois dans l'excès de vitesse,
des Cycles d'Etudes Sécutité et Infrastructures
Routières - thème II) que la plupart des points - d'éviter les larges courbes à rayons
singuliers (OA en passage supérieur, carrefours moyens qui sont néfastes au plan de la visibilité
dénivelés, rétablissement des communica­ (effet de « masque» dans les courbes à droite).
tions ), doivent être réalisés dans leur totalité
dès la phase préalable du projet Or la percep­ . Des règles sensiblement équivalentes
tion de ces aménagements par l'usager est peuvent être préconisées pour le profil en long
trompeuse . Il convient donc de masquer au (petits rayons en point haut + grande longueur
mieux les parties d'ouvrage non utilisées en à bonne visibilité, plutôt que rayons moyens
phase provisoire ; de même il faudra masquer continus)

46
4.1 .3 . Information, concertation
n Enfin, deux recommandations sont à faire
au niveau de la longueur, et des pentes . Il
convient n La concertation préalable associant les
responsables locaux,les agriculteurs, les repré­
sentants de l'activité économique, est forte­
- d'éviter de réaliser des déviations impo- ment souhaitable au début du projet . Une
sant un surcroît trop important de parcours; bonne concertation avec des gens connais­
l'étude montre en effet qu'il existe une relation sant bien le «terrain» évite les erreurs de con­
assez directe entre le % d'allongement et le % ception, permet de concilier tous les intérêts
de trafic reporté ; pour un allongement de 10 % pour une recherche d'un tracé optimal et,
le report se situe pour une agglomération d'en- d'une manière générale, donne naissance à
viron 5000 h aux alentours de 70 % ; mais pour un un projet mieux accepté au plan local.
doublement de longueur ce ratio tombe à
moins de 50% ; n Quant à l'information, elle s'adresse aux
usagers locaux : information préalable à l'ou-
verture (modification du système de circula­
- d'éviter les pentes continues si elles sont tion, mise en garde à propos des carrefours,
importantes (par exemple > à 3 %) : mieux vaut etc . . .), information sur le terrain proprement dit
deux petites rampes et un plat plutôt qu'une (signalisation, présignaliation), information sur
grande rampe qui entraine une sur-consom- les conditions de mise en service (date réelle,
mation au niveau des PL . information sur la progressivité des aménage­
ments) .

Le tracé : prévoir des


courbes de rayon compati­
ble avec la vitesse des véhi­
cules, mais éviter les cas
néfastes à la visibilité (effet
de "masque" possible .)

Prévoir des aires de station­


nement, toujours trés utiles
pour les usagers en difficulté à
condition de disposer de voies
de réinsertion suffisamment
longues

47
­
­

4 .2 . Mesures d'accompagnement

n un réaménagement en profondeur des


4 .2 .1 . Préalable carrefours urbains (surtout là où les flux de CD
sont devenus prépondérants)
La première recommandation que l'on
puisse suggérer est de prévoir suffisamment à n le cas échéant, une modification des
l'avance qu'il y aura effectivement des mesu­ cycles de feux, assortie cependant d'une infor­
res d'accompagnement à prendre, et donc, mation efficace et largement dispensée
après en avoir défini la nature
n des opérations d'embellissement et de
rénovation de façades, de mise en valeur de
- d'en estimer le montant financier
vitrines de magasins
- de réserver un budget spécifique.
n l'aménagement de petits parkings pro­
L'expérience montre cue, faute de moyens
ches de cette nouvelle voie (VL, 2R, 2R motori­
financiers, on ne réalise aucun aménagement
sés)
dit «d'accompagnement», ce qui, loin de
gommer les inconvénients liés à la déviation,
La mise en service de la déviation pourra, le
n'enraye absolument pas le processus de
«dégradation» qui menace le centre ville dé­ cas échéant, donner lieu à une révision - ou à
vié
une proposition - de plan général des circula­
tions et des accès dans le centre-ville, afin que
Ion puisse tirer le meilleur parti possible de la
Cette enveloppe finar cière, selon la nature
disparition du trafic de transit
des investissements (selon qu'ils se rapportent Cl
la déviation ou à l'ancien itinéraire), sera natio­
n Par ailleurs, un effort sera entrepris pour les
nale ou locale, mais les éludes de ces mesures
ou aménagements d'accompagnement transports collectifs interurbains
pourrait en tout état de cause être financées
aménagements (ou ré-aménagement)
par I'Etat, pour les routes nationales.
des arrêts
4.2 .2 . Ancien itinéraire - aire de stationnement avec dallage spé­
cial

L'axe dévié (ancien itinéraire principal) doit panneaux d'information horaires, plans de
taire l'objet d'un réaménagement en profon­ réseaux
deur, selon les conseils do-Inès par ailleurs dans
les documents existants (Cycles d'études Infra
structures et sécurité) .En effet, la fonction de 4 .2 .3 . Urbanisme

cet axe étant totalement modifiée, il convient


d'en modifier totalement à terme, l'aspect En
particulier, il faut rechercher toute mesure sus­
ceptible de réduire la vitesse, qui deviendrait En matière d'urbanisme des mesures d'ac-
excessive en l'absence d'aménagement, il compagnement sont également à prendre . En
faut par ailleurs y améliorer le cadre de vie, en principe, la modification du POS, liée à l'im-
accompagnant la réduction du trafic et de ses plantation de la déviation, aura permis de fixer
nuisances par un effort au niveau de la vie les grandes lignes du développement urbain
quotidienne des habitants . On recommande­ de manière à ce que ce développement se
ra donc les mesures suivantes, à définir en fasse le plus harmonieusement possible, et sans
concertation avec les partenaires locaux «faux-pas».
n tous aménagements aptes à transformer
II convient à cet égard de rappeler ici un
l'ancien itinéraire en voie urbaine, en rue en certain nombre de principes
fait, plutôt qu'en «route» rétrécissements
éventuels de chaussée, élargissement de trot­ n éviter que l'urbanisation ne se développe
toirs, chicanes, dallages, mobilier urbain, plan­ de part et d'autre de la déviation, ce serait là un
tations, etc . . . (se reporter au document du non-sens par rapport aux objectifs premiers ,
thème V du rapport cité ci-dessus) , voir égale­ une solution peut consister à limiter ce déve­
ment le document sur les traversés de petites loppement par une coupure verte ou une zone
agglomérations (SETRA E-8779) d'activités (la 1ère solution est préférable),

48
­

quitte à tenter de le reporter de l'autre côté de se mettre en place de manière spontanée et


l'ancien itinéraire, si cela est possible s'opposer à tout type de projet)

Toutes les dessertes sont dès lors tournées


vers le centre ville, aucune communication n de prendre toutes mesures susceptibles de
avec la nouvelle voie : on limite les risques. mieux informer l'usager de la route sur le poten­
tiel commercial et touristique du centre : pan­
n prévoir la possibilité d ' une zone d ' activités neaux d'information, élaborés conjointement
facilement accessible depuis les carrefours avec la subdivision territoriale, diffusion de dé­
aménagés, et rendre cette zone attractive pliants, quinzaine commerciale promotion­
(effet de vitrine, accessibilité, loyer abordable, nelle, aménagement d'aires d'arrêt le long de
etc . . .). la déviation avec information complète sur la
ville et ses atouts (R .I .S .), incitant l'usager qui s'y
n au plan de l'agriculture, prévoir davan­ arrêterait à venir «goûter» la ville, et non plus à
tage de concertation avec les représentants passer son chemin comme il pourrait être tenté
de la profession (recherche de bonnes solu­ de le faire, etc . ..
tions, accord sur les rétablissements d'accès,
remembrement éventuel) n de prendre objectivement la mesure des
«préjudices» immédiats que la déviation risque
d'entrainer pour certains commerçants et
envisager un certain nombre de mesures com­
4 .2 .4 . Activités commerciales, pensatoires (aides financières, prêts à taux
tourisme bonifiés, subventions de ravalement de faça­
des et d'embellissements), tout en sachant par
ailleurs que tout ce qui pourra être fait en
Le bilan a montré que le commerce consti­ termes de réaménagement de l'axe ancien
tuait, semble-t-il, du moins au début, la «pierre (cf ci-dessus) ne pourra qu'aller dans le sens
d'achoppement» des déviations . Il faut donc d'un avantage pour les commerçants du
s'arranger pour limiter les effets néfastes de centre
mises en service tout en tirant le meilleur parti
des avantages . Ainsi on recommandera n de donner dans les zones d'activités nou­
velles la priorité aux commerçants ou aux
n la constitution, assez vite, d'une instance entreprises les plus «lésés» par la déviation, en
spécifique associant techniciens, élus et com­ particulier stations-service, garage, matériaux,
merçants (ou leurs représentants pour exami­ équipement de la maison
ner objectivement les conséquences possibles
et décider des mesures à prendre (ce sera n un respect absolu des délais annoncés
toujours mieux que de voir ce genre d'instance quant à la date d'ouverture de la déviation (ni
trop tôt, ni trop tard)

MIMEIPlflâ DE ST RAIfIOEIW
JnCt06O 1385 M!w~nwnK~M4dwubond * StHOmbeftdAlbon

uNNOUB~ R p~
E40 ou v, vous

Madame. Monsieur.
Chers C lents
Mieux informer l' usager des possibilités
commerciales offertes par la ville : un exemple
de dépliant utilisé à St Rambert d' Albon à
l'occasion de la mise en service de la nouvelle
déviation .

49
Page laissée blanche intentionnellement
ANNEXES

1 - ARGENTON SUR CREUSE


Annexe 1 :
POITIERS PARIS
CHATEAUROUX Schémas de principe
des déviations étudiées

LIMOGES - TOULOUSE

2 - BAIN DE BRETAGNE:
RD84
VANNES RD42
f2D4;

RENNES

POLIGNE

22D777
\ VITRE
RD772
CHATEAUBRIANT

3 - LE BOURGET DU LAC

W12

CHAMBERY

RN211

52
­
­

CAEN
8 - ISIGNY SUR MER

RD 17 RD6

54
­
­

10 - MILHAUD NIMES

RD262

12 - MONTREUIL - BELLAY
RD 781 SAUMUR
ANGERS

RD88

RN 1,1

RD928 LOUDUN

55
15 - ST MICHEL DE : MAURIENNE
MODANE

ST MICHEL DE MAURIENNE
RD902
ST JEAN DE MAURIENNE

RN()

RL)UH2
VALLOIRE

16 - ST RAMBERT D'ALBON RN7

VALENCE
,0
.
101 W
A7
VIENNE - LYON

R_)128

56
­

18 - TOUL RN41 1

TOU L
ECROUVES A31

PARIS
FOUG NANCY

RN4

RD38
RD]]
RN 74
RD980 DIJON
TROYES A31
DIJON

57
Page laissée blanche intentionnellement

Annexe 2 :
Fiche technique de recueil de données

Cadre technique itinéraire de base:


~ bain:
. L!IrrgrleIlr 1,en rrl 4Dont parCOr. _ Ur

Profil courant Profil.


rr1lrii Au del a
:,,} :: .: ,• ; : ;,;: ::::, •.:; o. .K?t>;,`•
..: .4~?:.;' :<a<!::az
~. :, ;':' :,
.~.„~-;k;` :, .;`,•>^~:;,~, ,5;~::yN,G
:?:s,a:: :: .:'s ;'i; : .. :: :•:
~:r..: .Y::`k>Ÿkkk
. _: :z.. ;vz,:.:za•- a:;< s:<zt,,,,. .':«<%azs,. .::c..+'+dY
.: ..,x,.R•.c,..!s
xÿ~• •Yr,r :w%` ;< .'''• :

'•klii::R),kkik"..•^i2!?tk);R>'.J,:;,Z2!2iC,4::J C3i2,Ci2i2;`,'dÿ^` „!:5 ;..^,ç22 ~':Z.,~S.


.? '~)Yq):^ :+R•>N' .ti,KJ)ti4}S%/^',y:,?,Y:Y:Yr??'?i`Y.Y :'v.!!+rri•?W ),•? :tiYf•i .M;VÂ):S'l,tiC:P:
!„r, :. ,
£RJ.4?n . ~ . ^ )?~•.J.•?)TY}Y:!4Y.\`i.k'r :Ÿ .r?~ r~ , . ~ . r.
t•;. .
~,,,
~ .~v}:Ÿ::\':''
. £':
r ~ :• . ..

:... .,!::•.i•:; ;.
ÿ?s?'? : . . . : : r. ::•\+»;~}%;•" . nKa: ï Yr•, `;,~. . . •'.'ÿ;:

Longueur (en M) :
<,>
Profil.
.; . ~'}
'''":\.•}:••}:t:• ^.! .r:•. . ::~.~ n,>:.Y
~:;+~.??ka;wf:, fti:)o,}. Y:, ti.^}~•$')S)y?$~•'': t3 5.33:it;yr ~ ; ;2:'•';+I•Y}
4}'i'
r} :.},,\,
r .•i}Y
. . .W.
'n'• .:)'~'},yY.+>.\i:\?
. .; :. .tv:•j,,. }U.y
.•^~ :;\~, : . . .: v :S
---- ~<

.Pente et sinuosite I,corrlrneritaire ;li

, ~ J.,S\•`. : : ;F;`>'^ ;~`? ?='r'?,•~i.` . ? .'~' :.`•iâr'i?+.Ÿ .v . .`>!d:i•.


:

Trape carrefours e,<trernit_: :

.v~ .\ ::•r :' . . .~ .~X}',


. .'<' . ' ' .
4''.. ;~ _- vrÿm: . }'Ÿ~ Ôf•>'!? .r, v.,%•ii,Y:r4}
. ';~,.,nï''' .:
•4}„n•/..+wv2Y i' .• '.4~,
: ., ..: ..:. ..
~ ' ,'•n' W K' f•i:• : `}%

Nature des carrefours iriterrried.

,âvii:ii~;x

{ ~h +.(~+.,>~!'+a•'•)~

Cadre
. Juridique,hiistori que,financ>ler:
.: ~~i>~.,~ `!<-
}. . . w. +., .-~.` . ~ . aA.
.,;. :. . . +
fg.~
.-^. ..
:. . :~'<S ._ '~i)'~ . . . . <n~Y. . . „v~

, ,;:,,•,:3s
Statut officiel de 1 ,a
;;, . . . . ~!,;:;,!:,. ;. :,:;;, :d?i, .,>-jk..;+:.;i:: ?.rrW.,
;i. ?>::
lr .?`r:z•>kY', : ._r: .j:r. . :iS . . . :
;;,,,' .:, :,;, • .:'),;•• •
;:,• : .:; ;:n, ::R::.i;;:
:r ••).4;:, :•J:
>;;;:~: ;:;S;,i..;,;:),>,:,
• ::1 ., .r : :nrr .h

Statut de fait:
Y)
•\

' .. ^Y:ti.v:.!'• .4~'.`• ÿ?, •, v . ~Y,~'4`~: r. + „,


vŸ%>r^`k}'N'•'~ik,•~?'•!+?•%~N+"kr .•>^K• ^ .1yi:'ï' ::: ,r b .. . . .. .r r),Iv::rr~

Identification 1 de la vole deviee


'grr::::."•ï .
:r\ . '4}•Y :?:4Y'l.ri;V :!.~ =' .' .:.N::. .'.4'M?>% ;'x,' ~+' ' .•' . :~Y•?Y; R .: . . . : : . .r . . . .r . ,

Gate de la DUE' : -Date de mise err -_ .er-v


l:i'', :i J~.Sniwsi :iiétt>;;•`r;ÿ;,•,:
, .' \ti 'K
, . . ;• .r
. _
' -Y . ..i' :j:. w:: .._::ç» •
. .)
Jf:,: ,a.. .̀ ' K, ~`.FYS .
. r . . . ~ . .r:' :~):ii :•`i Ÿ7
, %/'.-Y:,/,, :Ni .+:.4q-.^:.I+r:.4:~k~::r.iG<.',,x::~: ,I
:Lout pre vu ( en fl F) :, rut effectif (en f1F
:,
:.•,`wi :: ;y'ï~ : : : ..`k?Fr%k?” L,fJ w ~J• : : :+ :,. - .•-~t}Y.y'Y"j`k:'.' :'.:•i. • :•}?:.̀v ;?;•a%+7k
G~ ., : ::
:SYSY:¢
..

'~ ;:[ I Cltlt Etat. ., . '< ~'el 1CIti 4De Iart


a'
, , .. .
`2-
ti_kç: ~..
`<Fj?~
: ;+' -:<g"< iH»
~nt".2 ~i4~>J:??'; . +~:v
: °` ''C4t~i
:... ;. <'~;
4
i, .4i.Y • : i4 ` ~ `.. ` .~ `!x; .;~ .
. •T: R.•. . . . ~^;C
. .. •.~? . . .~. i?G;:,4 R?i?•iŸhv'<
,.
.. `:WC.;.-„} rW ;,~~,: . .'.,},;riiV<?.!. ...W1.. .••
'' '~.
v:.. -:-+'3.~. .
,:.XC+%'ri:kk ''4v. : ..:i«:.:~ . : :<>\.-' :f',.n:vf.-::.
.-,l-. .~. . . •+v.Y :,Ci:... f ~:. ... :J,.~.k%
. . .',.-- ::. :~. . . ." ::::~':~\ - •.:l.~ . .< . v : ~: *N,*', )'. . :7 . - .,y: '•'
. . . .Y'.r . - , • 34y) : '

;~P1ia~,age longitudinal . ~~~Tran=~'~'er_,


~
aZ "
.5.',<[+.++i_tib. . . .~ : . . .? x +-. . . : ~~k\5~; : + . fi r 'J::: . , . .•.KA:3h.fii3 + A~av: i

Principaux motifs de réalisation=


vsssi:
tis

59

­­­­­
­­
­
­­
­
­
­ ­­
­­­­
­
­­­­­
­­­­­­­
­­
­­­

Autres données spécifiques sur 1'agglomOrat ion

I., ~ . . . .

f. . ~~~)Frl'_,jtF' MCI :4
2A :: • ~. .~ . • . . . .,: :~a• r,. `^-
~
:­v ....;. : •
.. .,
•.w:'.1v.v:.v'•:.:r.<...•. n. .< ;{:: .,n•,• .. .à:. .~.v
.
.!; :.. )r­
?;ro+
k+Cr~: . : :n­ ~:f :. aC. . . . .. ^ i ..
.. . ..
-~ .

::v.r. : ., i . r•­ ~>Y Y ., . • . .. `­ r . : . .r . .

Evolution de cette population (T ;`an) Durée d'obSiarrs?.


. . .; . ivri .•:;~:?::4v:•..j ::.::Y? . . ::v.y:: :.
:'ç.:.;;. ::.g,. :.\..t
;­ •` :`)
.~ .: :•..n' +..: .+"•
l :~i'9;ÿ:.~j'v:j~;v::`~ :;ç~i:?`•.
.:­ ~~~.ÿ.< :::}19.l' JY. :F.. ;..::C: ..~,5?~i':: ~.v:ijj'~.~~ :?~:i~~j^`+' ? .r .r`„~,~,
.rr: .•.;.v. + > `~p .?
S s..•r^Y•: +.A' ..~ . ".h~n . .. . +.•:.)'
:­ >.' :Y•.: .:r.: .. .'Yw+.~
, : ..::Y• .J.i!•

:)

~:. ..:, . . ;4• 'w . r ~, .i+•.. r ~ ~r ..:. .v'd• .v'4.~•: '•.' . .v .


~: :.'~'~•:.< :J'n .'}:~•Y
. " . ..: 4t~'­H, .?'..•`+Y .r. . k . . ) . .i.\
,~
. .n . :­ '? , '
Y
. . "•r ' . >. .

Tendanr_:t+ qerierdle .dLInarri1Srrie•eti:.

. " -,,Y . :'? .~­


^ . . .) . : .~3., . + : : n .Z > .a . . a<:~c+Y,w:u.).•YS. .n .Yn xw.a .. . .~ r:a~,~•r.ao.w>. H :;. .SaoY : :.•.YY :.•Y

Schéma de principe de la déviation

Eclielle:

Situation et 'localisation_

l ;rhelle:

60
­
­
­­­
­
­
­
­ ­­­­­­­
­­
­
­­­
­
­­

PRINCIPAUX RESULTATS DUBILAN AVF-APR A:

ir,aleur du tratIc . ._11-1A ] ant rit en ser.» :e.

PL 1.a % ,.'tr aF' li-Ilnte :-.;d1SOnrIlere

annuelle d! .1 tra i lC : 1'r

*:. :. -
.+---,I . .. . . .

t ÏChut F'L
*ASV . A,­
A...-
,A„
ID e 1a1 d'obser'...'atl on i,rnols :l
­ -- -­ .\ .. ,---­ '',-.

jTri''T'l 1:- Jl1H ur- I] H v 47. PL u r eV


-A.;W;%z.,;t:oN.4;.:,,Ar.q.0.0amo.Avoiotem?or.Ag.A. :*a:

"W.%­ ,4•4444:
:''"s'':k'''''k , , 'w ,• ,x .wc
,
e ,jtn,hi
' avant rn en "L NFL
. , , - .> ^.. A

t esse n n/N apres rn en serv L PL


-- ;an

~Eilan terrips ' : - " r i ' :aEn


'$•
Vitesse
!Autres effets sur la ctroul:
x
:it

I --- -

.
- --"-
, _
.0in:-» D 1..1 ./ 1 Ty rant rn en gPL.
. ''OOAM
.unso 0/100) ,aptes rn en sce A PL ^
,
'S{•34;
MINgONVAMOW?
. -- .
de C:OnSO (Tep/ an)
onsomm. ---
''ÏOrr1rnentalreS
. .

- - -- AA .
. f"Ibre dijCCIdentS Tv'ant_ at '-
IM"-MMNX~NOMMftft'..WM'ft..%.oAft!14~Aft.A.;
1E.1uree d 'obsery'en rrii_
. Tyrant (. l'= , ,,

apr agglo ; % TL I pc:' Li . . .


,. - A
I:
deVlat - .4E' .! :,
Sécurité
­ ......­
.­ :1i7!

0 rn rn E, nt Î
­
­­­­­
­­
­
­
­
­
­
­ ­­
­­­­­­­­­
­­­­­
­­­­
­­­­­­­­
­­­­
­­

e2.:üi!:!ü ,2 .:•\(­
o a , :,1\KK2<'.:,KIXK
af ~ 2
K%2üK2U.:J4 it2»r
<J :HA~H2;X2ti!<: J:K~? K<H.:O:K:\,~JK42^ :<h:~>;8k4k(H;!,'KJ
' :.u. , X . :': x
:
\«L:Sf..,~~,++:üi:!2HH
~>r . '•
. n ( ":K.H'2L2tiJn•'HHt .•:
` BILAN Strati­
—cons
s'~'— emp secu codr x~env~ ;uhabit0agrt!
w ;com :`
— % , :;

~

~~.­
~ âi2<w»iix•. â.;+ici!!JJé'.
,6c%~fi• .;H -£.(+'~ •e)v~%s.a .3 :,:, ". bG} kiï• :3i3%ôkââ:2â

H2KM:h ~JM,Y+t:('vYHHOfOC:dw' H;KH•'<Jf•:HH•Ot?IX2.\2<4:üKa\:!: :4:f.JNf• :üKK:K!!<..<,:4:Y.!!iü24: :<!

Bruit I ait "Apre ._ D e 'v .


. . . .. :dBA?
t5 gqlo?-
.. ' - . "4r~\~
,` ^~. ~1~ z'b4 z;;?,.::;.:lr'`v'

fdbre d'habitation . ; qénees avt


2Ea7 . .; .,:ft , ' ~i? >'• Yk';'r.>`',~iT ; t(:•'i(3:'±,ï? :'­ni+?

~ de pl et rins avant (aq

:~~`+ ~~~~i.~ 14l>:,j .•/v: . ~ ~Ÿ::J . vië Ji? .:.. }-(;•<r'

­.
Jt~. .~
.Û;4RW.A'))`Py:J
Z!Z: ;.2::tJr
GA. f. .
.;.:•:- ^'•%:).•i ~•::2î
. :, : .,YrY \^GN. 'vK• âv
:. . ; i ?­ :::?.
. :~~ . .?5 . . : . . , ~ .

0:2;!(4 :M<:wJ::::JivHiüüüi•:üK?(<{;ü •\:: :!'!<üi.i :i4:ü<!üK


.: :fii . :):4:'•­
\
: ... i5~>:%' •. ~ :..
;Existence etude itîrnpact r,
fS,+'
~ (< • ` ' . . ,. ,• . .. 2­
Effets de la sur 1'environnt
E :nvironnt
M%i• %`•ai ::•:,,", :`.;?ft>ik;?:•?,£$i!},, ;.~,

(24:,,
~ ..•:­
.~ :'.
,(K aü:(Hü;•;;K• ::2~ 4 :(G::' ­ ~:Ï: . . ..
• K•: . . !at'',',`;<$ ::. ^ ?~K• .~ ijj
­twi~ . : ~ . v? }. : . .. : .~ .. . : :i~ :­
Habitat
Effets de la de'a sur l'habitat
.,.;i~ü3>•r,za.>:6>h y :•:%.»ei~:z•» :•ao.}` :.,~ . ...
.n­
(K4S:(H!22<i(^ :!:j: : •o::a2?J:<(i :to:(4:Mi' "({22 X(tüHK~pvi< ;?!<ttit 'J\ti ^:;;ü•:<(+^::< :J?:ü<J:iH;J(K<;üK \\2! . ~1!~ XCKüiü :i;
T•'1?b}Y.J))~Y2)Y<?.~J.T!1.̀~2 ~r72i.w2:::• .~::QGy~:ti))3.k`k.S•. ... aY :k;S.aï%ii»7::. . :'<\'~ ~);J.:K:::;i3::T+iy;!9

fdorribre d'e, ;~llolt,_~t i on= (parcelles)


. . :a%:i±:~ :..~. ai,•.­
. „la~~. },. , .K,. ~ }y. :)}ri. •:Ay,­
.!:~: t,•.f,.i•.; `?
' . '_.uriace (ha) supprirnee ::ldtl d'e ;:;p =;i_Jppr !
• °A:2:i.v.+,•,
CK •' .i)\(;„• „, .!(,; tai,+,,;,<,:,,,?,
:<\•K . .`+•?+•: . >•~:.:+°.4.,.;.:: .,•~n_ ..w...~ii
'H4?SA•ï:: :: . . ::d'•iN~ '~:: ., Z%4 , ;,, ti .>. .. :.: . ; ?:.
t. Y`.•.S..i>i??: „, .,~~ ;.<,.,:
Rerri ernbrerrier",t E'eJ,” '•_ '_•l`' ' —r,~_JtiàCe
:­ - : .? ;`­ ::;r.~ ,? â ~.%,.?­
'COrrirnentai re S

iv.•s:: }5:iô3;r %Y,•:;:.;2.`y::S..2•w :%`de`."


ia•2K2HKKKU2K2N((Kü2HüJ(!ü•. ~~•' ;'IXüüKiü•.
;: }??+ï • ~•iK<?24:i;i(ü24.•(4: ü•X2A~• ;bS:?ü;:•:((JS:?t \ :}48!KK<f!yti<•:(bG:2.: ;H<2K :4:iu4:<:
. . . : •:ro+G •4>!~e~­
•v,\H
+T' i S:K••' : :J . .Jx.JG'• >}~• :)• } . :,­ o••)}: • }G}:} ::''r•éi
,'Dispos . en faveur du tourisme.
J}'r. ..
b. . :.

Nb d lmplantat now,' en prolet


:,
Réal i =;ées
~~~.t~~~~ô~ .- .~•`: .~.~?Y:'.+~ : ; ~.yt1,•.'•y"}2,
~.~ :,<~.-.:~•o.6Ka.C$.h~~:RRl~+-:e~A~.`•%'}~:'_,S.?:`•`'...~•~i . ;, .}~i?}ti:.,`v5: `?.~?' :?,j,
:-. .N : ~•'
h>:-~s.~.: (.,!>:v:x~r'4,<"~;, ::•
a J,i . r.h> - :.:,dtlan CI I_JÏ .Zr~
d_N ~l4 .I., .,­ . .:. ~~t lie e a~ i_Jri 8Ce',.
­ ;­
.• . .:: ,.. t,•-: : . . ., ~ :.a,a::;.:.w;, . :, ;: :i . i;;~:
. ' Activ . et ~,. ; ;3i?`~•a~ ~ w.4 ii• . roY.•i7` . .,w .:• .: ..: . .ad :,`>•.iô
~`
}. . .I_urrlrrletl: _dtl'=•it'= ;:,al'latute
~ ;' '~,~~..:-.~.~... . , ~..
~~t2tvL`.h~iG~w:
?~cdfi< ;,„„ .r~~~ •`jiJraii; ..;,,, . 2 ,~
<commerc :LQ;x;<«;":_:•:,-.,•'~~m~M~`?
« :.u-. .:.y:~.` :.;;:N : :+i+:JY~<;:

I_ _Irn rr~erc rnecon t ts '<<S+~t


fd ~ire
: ,w. .-• -,-:,.; ' v , . ; •> tis :.,,:•:- `: .
l_ .flrrlrr!Ntital r

­ f . . ~ . . . :. 4 .ia J). :â.t}.b . Ji.» < ~$,~,w a fh' L}y<b+. ...r.f .. . •(?!Gy~,.,•. a:~}•~'Ç?~?;Y,° ~~ à;i ~i4i
' rl ' i N : e'=• I_ '_ e"e'_ t. 4
z•v .Dr" iKirl rr"iee :_

­. `
.- :v,: . . : .. ;~::. ~ w ;}'
. ~ :ii:'
. .i , >:f Y.;:`: ' s ?~
.­ ;:: ~ : ;.,w<Y . . - ~ :~~. <: ::,•::
~ ..:.v:i
u:c... ...:. :: : ::::\•:.~ :::::::::::::: -::: =:::::<::::..•::. :. . ::.,-:: •.:::::::o:,~ ..•:.:;iti'`~'•`?'~'%'s'~:~+â~::~2~\4v~
~..­
n2 .+a~7,• .•.­
.L.:. . . .­
....:;­ .:..:i.:..'::.Vt:..~
;~~%i". .~::2?~~~~•tt•'
;:...2­ ~­ a:.

Iter>Ital>!il . Rentahilité économ a priori (%)


62 ~~ _
Annexe 3 :
Références bibliographiques

Les déviations des petites agglomérations - Article de la revue TRAVAUX , 1983 ,Y ROBICHON
FT P DANZANVILLIERS

Sécurité et infrastructures routières - Rapport du cycle d'étude Thème 5, avril 1986 ,D .R ./D,S .0 R

3 - Conception des déviations d'agglomérations Prise en compte de la sécurité , juillet 1986 ­


S E .T .R A . - B 8631

4 - P'TITAGOR : une méthodologie pour [étude des traversées des petites agglomérations en appli­
cation de principes de lisibilité de la route , 1987 - S .E .T R A - E 8779

5 - Note d'information n 12 : Déviations d'agglomérations , bilan et recommandations - Série


Economie , Environnement , Conception , 1988 - S E .T .R .A . - B 8862 .

6 - La réhabilitation des chaussées en traversée d'agglomération 1988 - S .E T .R .A . - D 8887

63
Page laissée blanche intentionnellement
Ce document est propriété de [Administration il ne pourra être utilisé ou reproduit . même partiellement,
sans l'autorisation du SETRA

© 1990 SETRA . Dépôt légal Mars 1990 . N' ISBN 2 - 11 - 085668 - 8


Page laissée blanche intentionnellement
RESUME

300 déviations d'agglomérations de moins de 20 000 habitants à réaliser dans


un délai d'une dizaine d'années, pour un montant d'environ 17 Milliards de
Francs (1988) . tel est l'enjeu sur le réseau routier national.

A partir d'une vingtaine d'études de cas "avant-après", ce document présente


un premier bilan de la réalisation des déviations tant pour les usagers de la
route que pour les habitants des communes déviées . Par ailleurs, diverses
recommandations techniques et mesures d'accompagnement sont proposées
pour aider à l'amélioration de la conception de ces infrastructures

SUMMARY

300 by-passes for less than 20 000 inhabitants urban areas to be built within
some ten years, for an amount of approximately 17 billions of francs (1988),
such is the stake for the national road network.

Based on some 20 before-and-after case studies, this document presents a first


evaluation of the construction stage of by-passes both from the road users
point of view than from that of the by-passed communities . Besides, various
technical recommendations and supporting measures are proposed to
enhance the improvement of the infrastructure design

Ce document est en vente sous la reference B 9001 ou Bureau de Vente des Publications (lu SETRA
46, avenue Aristide Briand 92220 Bagneux - FRANCE - Tel (1) 42 31 31 53 feecooieur (1) 42 31 31 69 telex 260 /63 I

PRIX DE VENTE : 150 F

Vous aimerez peut-être aussi