Vous êtes sur la page 1sur 2

Théorème de Sylow

Références : avec Ω un partie de G/S constitué exactement d’un représentant de


Cours d’algèbre, Daniel Perrin chaque orbite.
Par hypothèse, on sait que p ne divise pas |G/S|. Ainsi, il existe
Théo (Cayley). Si G est fini de cardinal n, G est isomorphe à un
un aS ∈ Ω tel que p ne divise pas |aSa|H|
−1 ∩H| . On sait, de plus que
sous-groupe de Sn .
aSa ∩ H est un p-groupe, car sous-groupe du p-Sylow aSa−1 . D’où
−1

Déf. Soit G un groupe fini de cardinal n et p un diviseur premier de n. le résultat.


Si n = pα m avec p ∧ m = 1, on appelle p-Sylow de G un sous-groupe
de cardinal pα . Lemme 2. Soit n ∈ N∗ . Alors GLn (Z/pZ) possède un p-Sylow.

Théo (Sylow). Soit G un groupe fini et p un diviseur (premier) de Démonstration. Pour connaitre le cardinal de GLn (Z/pZ), il suffit n
de
|G|, alors connaître le nombre de bases du Z/pZ espace vectoriel (Z/pZ) .
On a donc :
(i) G contient au moins un p-Sylow.
• Pour e1 , on peut choisir tout le monde sauf 0, soit pn − 1 choix.
(ii) Les p-Sylow sont tous conjugués.
• Pour e2 , on peut choisir tout le monde sauf V ect(e1 ), soit pn − p
Démonstration. Pour montrer le (i) du théorème, nous aurons besoin choix.
de deux lemmes.
• ...
Lemme 1. Soit G un groupe avec |G| = n = pα m et p ∧ m = 1, et • Pour en , on peut choisir tout le monde sauf V ect(e1 , ..., en−1 ), soit
soit H un sous-groupe de G. Soit S un p-Sylow de G. Alors il existe pn − pn−1 choix.
a ∈ G tel que aSa−1 ∩ H soit un p-Sylow de H.
Ainsi, on a
NB. Ce lemme permet, connaissant un Sylow d’un groupe G d’en
trouver un pour un sous-groupe H.
|GLn (Z/pZ)| = (pn − 1)(pn − p)...(pn − pn−1 )
Démonstration. Le groupe H opère sur G/S par translation à gauche.
= (pp2 ...pn−1 )m avec m ∧ p = 1
De plus, on a, pour tout a ∈ G : n(n−1)
= p 2 m

StabH (aS) = {h ∈ H : h.aS = aS} On exhibe alors un p-Sylow P de GLn (Z/pZ). C’est l’ensemble des
= {h ∈ H : a−1 haS = S} matrices triangulaires supérieures strictes :
= {h ∈ H : a−1 ha ∈ S} P = {A = (ai,j ) : ai,j = 0 si i > j et ai,i = 1}.
= aSa−1 ∩ H
En effet, comme les ai,j pour i < j sont quelconques, on a
On applique l’équation aux classes n(n−1)
|P | = p × p2 × ... × pn−1 = p 2 .
X |H|
|G/S| = −1 ∩ H|
aS∈Ω |aSa

1
Théorème de Sylow

Revenons à la preuve du théorème. Soit G un groupe et p un diviseur sont conjugués, ie il existe a ∈ G tel que S1 = a + S2 − a = S2
de |G| = n. On plonge d’abord G dans Sn , par le théorème de Cayley, donc il y a un unique p-Sylow qui est {km : k ∈ J0, p − 1K}.
puis on plonge Sn dans GLn (Z/pZ) à l’aide de l’application injective I Quels sont les p-Sylow de Sp ? Réponse : Sp est de cardinal p!. Un
suivante : p-Sylow de Sp doit donc être de cardinal p. C’est donc le groupe
engendré par un p-cycle.
Sn −→ GLn (Z/pZ) I Comment calcule-t-on 1 + 2 + ... + (n − 1) ? Réponse : En addi-
tionnant au premier terme le dernier, puis le deuxième à l’avant-
σ 7−→ uσ
dernier, etc, on arrive à n. On fait n2 sommes d’où le résultat.
avec uσ définie dans la base canonique par uσ (ei ) = eσ(i) . I Pourquoi le groupe P est un sous-groupe de GLn (Z/pZ) ? Ré-
Finalement, on a donc réalisé G comme sous-groupe de GLn (Z/pZ) ponse : Si on effectue la multiplication de deux matrices de P , on
qui possède un p-Sylow d’après le lemme 2. Ainsi, G possède un reste dans P . Le calcul de l’inverse est un peu plus subtil. Pour
p-Sylow par le lemme 1. inverser la matrice, on résout un système linéaire échelonné.

Montrons maintenant (ii).


Soit H et S deux p-Sylow de G. Comme H est un sous-groupe de G,
par le lemme 1, il existe un a ∈ G tel que aSa−1 ∩ H soit un p-Sylow
de H. Or, comme H est un p-groupe, on a aSa−1 ∩ H = H et donc
H est inclus dans aSa−1 ∩ H. Ainsi, on a H = aSa−1 .

Leçons possibles : 101 - 104

Questions posées :
I Qu’est-ce qu’un p-Sylow ?
I Comment appelle-t-on "G/S" ? Réponse : L’ensemble des classes
à gauche.
I Est-ce qu’un groupe quotienté par un p-Sylow a toujours une
structure de groupe ? Réponse : Non, il faut que le sous-groupe
par lequel on quotiente soit distingué. Si le p-Sylow est unique,
alors c’est vrai.
I Quels sont les p-Sylow de G = Z/nZ avec n = pα m ? Réponse :
Si p ne divise pas n, alors G n’admet pas de p-Sylow. Sinon, soit
S1 et S2 deux p-Sylow de G. Alors, par le théorème de Sylow, ils

Vous aimerez peut-être aussi