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ISBN : 978-2-200-62891-8
Couverture
Page de titre
Copyright
Les auteurs
Avant-Propos
1 ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
Croissance, compétitivité et productivité dans les espaces urbains
Marion Magnan
Des lois de localisation aux modes de régulation : essor d’une approche spatialisée de l’économie
L’ancrage spatial du capital entre mobilité et fixité : des théories aux politiques économiques
Théoriser la concentration et les inégalités spatiales de croissance économique
La ville compétitive : les approches en économie politique
Territorialisation de la croissance : un processus à réguler ou à repenser ?
À la recherche du compromis entre concentration et redistribution des richesses
Analyses critiques des politiques d’attractivité
Pour une remise en question des paradigmes scientifiques au fondement des politiques d’attractivité
Conclusion
2 ÉCOLOGISATION
Processus et éthique en réponse aux crises globales
Sabine Bognon, Emma Thébault
Écologie et aménagements de l’environnement urbain
Définir, conceptualiser et théoriser l’écologisation
Trois approches contemporaines
Registres théoriques de l’écologisation
Technique, ressources, gestion et éthique au prisme de la transition
Mesurer les services écosystémiques
Objectif résilience
Une cible marketing
Modernisation écologique versus écologisation
Moderniser pour réformer la régulation de l’environnement
Écologiser pour recomposer les relations société-nature
Vers une gymnastique idéologique
Conclusion
3 ENVIRONNEMENTS
Approches écologiques du vivant, des ressources et du sensible
Sabine Bognon
Définir et circonscrire l’environnement
Aux origines de l’écologie
Du tournant environnemental des années 1970 aux années 2010
Trois approches théoriques de l’écologie
Écologie dans la ville : écosystèmes, paysage et aménagement
Écologie de la ville : métabolisme urbain, des villes parasites aux empreintes environnementales
Écologie (du) sensible : des nuisances aux ambiances
Dialogues avec l’environnement
Socio-écosystèmes et justice environnementale
Contributions citoyennes des sciences participatives
Entre caution scientifique et saupoudrage : les approches écologiques dans les métiers
de l’aménagement
Conclusion
4 ESPACES PUBLICS
La fabrique sociale et politique de l’urbanité
Pedro Gomes
L’espace public : polysémie et genèse multiple
Le concept d’espace public
La généalogie du concept
Espaces publics, domaine public et situations de publicité
Définition des concepts
La sociabilité et la recherche urbaine
Le rôle politique des espaces publics
Espaces publics et sphères publiques
Une approche processuelle de la sphère publique
Les publics des espaces publics
Gouvernance et politiques des espaces publics
Conclusion
5 GOUVERNANCE
Comment se pilote l’aménagement ?
Daniel Florentin
La grammaire des pouvoirs en ville
Une articulation entre high policies et low policies, une action publique cadrée par les incertitudes
Une entrée par les jeux d’acteurs
Une entrée par les institutions
Une entrée par les instruments
Une entrée par les ressources du pouvoir urbain
Action publique urbaine et recompositions de l’État sous toutes ses formes
Secteur, territoire et territorialisation de l’action publique aménagiste
Le gouvernement à distance
Le mouvement de métropolisation et sa structuration institutionnelle : la concurrence territoriale
institutionnalisée ?
Usagers, maîtrise d’ouvrage transformée, données : les chantiers théoriques émergents
La place des usagers dans la gouvernance urbaine
Les nouvelles frontières entre acteurs de l’aménagement
La gouvernance par les données, l’urbanisme des plateformes
Conclusion
6 LOGEMENT ET HABITAT
Pratiques individuelles, production urbaine et politiques publiques
Yoan Miot
Aux origines des notions de logement et d’habitat
Le logement au cœur de la question sociale et urbaine du XIXe siècle
L’habitat : une notion ancienne mais réactualisée dans l’urbanisme et l’aménagement
Le logement et l’habitat : un triple grille d’analyse
Le logement et l’habitat comme le lieu de vie des ménages
Une activité de production urbaine et de marché
Les politiques du logement et de l’habitat
Entre permanence des débats et nouvelles questions
Mixité sociale ou ségrégation ?
Crise et marges
Le logement et l’habitat au prisme de la transition écologique
Conclusion
7 PARTICIPATION
Démocratie participative et mobilisations citoyennes
Jeanne Demoulin
Des luttes urbaines à l’institutionnalisation de la participation
Le temps des luttes urbaines et de la sociologie urbaine critique
L’institutionnalisation de la participation
La participation aujourd’hui : des théorisations empiriques et critiques
Le « cercle vertueux » de la participation ?
Vers une approche ethnographique de la participation
Une approche critique des dispositifs de participation
La démocratie participative à bout de forces ?
Le public de la participation
Savoirs et compétences des participants
De la participation à l’empowerment
Le community organizing
Conclusion
8 PLANIFICATION
De la planning theory aux pratiques de l’urbanisme
Juliette Maulat
La planification : genèse et modèle rationnel
L’élaboration de plans : outil et pratique centrale en urbanisme
La planification rationnelle
La remise en cause du modèle de planification rationnelle
Une diversification des théories de la planification alternatives au modèle rationnel
Incrémentalisme, advocacy planning et transactive planning
La planification stratégique : projets et acteurs privés
Le modèle communicationnel et collaboratif : participation et co-construction
Des théories aux pratiques de planification
Les processus de planification : gouvernance et jeux de pouvoirs
Le contenu de la planification : modèles urbains, négociation de la norme et impensés
La mise en œuvre et les effets de la planification
Conclusion
9 PRODUCTION URBAINE
Les approches d’économie politique
Félix Adisson, Antoine Guironnet
Les travaux fondateurs : l’urbanisation capitaliste, sa planification et ses contestations
La critique marxiste et néo-wébérienne de la tradition sociologique de Chicago
La production urbaine capitaliste et ses contestations comme objet de recherche
L’âge d’or : coalitions et régulations de la production urbaine
Trois principales approches de la relation entre économie et politique
Deux principales controverses : le biais économiciste et la transposition géographique
Les débats contemporains : la production urbaine entre globalisation, néolibéralisation et financiarisation
Globalisation
Néolibéralisation
Financiarisation
Conclusion
10 PROJET URBAIN
Concepts hétérogènes pour objet flou
Joël Idt
La notion de projet en urbanisme
Le projet comme nouveau paradigme sociétal
L’émergence du projet urbain dans les politiques urbaines françaises
Le poids des grands projets urbains dans les dynamiques mondiales d’urbanisation
Du terrain à l’objet des recherches
Le projet, un instrument de la gouvernance urbaine
Les critiques néolibérales du projet
Le projet comme action collective organisée d’aménagement de l’espace urbain
Frontières et limites du projet urbain
Le projet écartelé entre l’amont et l’aval
La fabrique opérationnelle des projets : enjeux politiques et stratégiques de l’urbanisme opérationnel
Conclusion
12 TRANSPORT ET MOBILITÉ
Des pratiques spatiales aux controverses politiques
Juliette Maulat
Les transports et la mobilité au sein des sciences sociales
Des approches entre géographies des transports, sociologie et sciences du trafic
Un tournant mobilitaire
Un champ fragmenté, des rapports étroits entre agendas de recherche et ceux de l’action
Trois approches des transports et de la mobilité en urbanisme et aménagement
Les interactions entre transport et aménagement
Les pratiques de mobilité
Les politiques de transport et de mobilité
Débats et chantiers de la recherche urbaine sur les transports et la mobilité
La gouvernance public-privé des transports et de la mobilité
Les controverses des politiques de mobilité urbaine durables
Transports, mobilités… inégalités
Conclusion
Bibliographie
Index
LES AUTEURS
Félix Adisson, Sabine Barles, Sabine Bognon, Jeanne Demoulin, Daniel Florentin, Pedro Gomes,
Antoine Guironnet, Joël Idt, Marion Magnan, Juliette Maulat, Yoan Miot, Emma Thébault
Cet ouvrage est né d’une réflexion collective de jeunes chercheuses et chercheurs de l’équipe CRIA du
laboratoire Géographie-Cités, autoproclamé Collectif 313 en référence à la précieuse et féconde salle de
travail partagée pendant plusieurs années. Nos premiers remerciements s’adressent donc au collectif
incluant Matthieu Gimat, Leïla Frouillou, Elisabeth Lehec, Nicolas Persyn, Lina Raad, Sophie Buhnik et
Paul Citron, et aux personnes qui ont soutenu cette idée d’ouvrage. Nous remercions aussi vivement les
chercheuses et chercheurs rencontré.e.s à la genèse de ce projet. Olivier Coutard, Caroline Gallez, Sylvy
Jaglin, et Hélène Reignier : merci d’avoir répondu positivement, de manière bienveillante et constructive
et pour vos encouragements. L’ensemble des participant.e.s à l’écriture de cet ouvrage dépasse les
signataires de cet avant-propos : nous pensons bien sûr aux relecteurs et relectrices, mais aussi
particulièrement aux personnes qui auraient voulu participer, mais dont les conditions de travail au
moment de l’écriture n’ont pas permis de concrétiser formellement leur participation. Vos conseils et
apports ont été précieux ! Nous remercions également Anne-Sophie Bourg pour son accompagnement et
son travail éditorial.
Ce livre est le résultat d’un projet collectif qui donne la priorité à la proposition d’outils scientifiques de
décryptage du monde urbain. Même s’il a vocation à durer dans le temps et à proposer des analyses dont
la pertinence ne s’effacera pas en une nuit, un ouvrage scientifique ne peut être dissocié du contexte
dans lequel il est produit. Or, ce début d’année 2020 est marqué par des oppositions fortes aux propos
tenus récemment par le président-directeur général du CNRS1 et aux orientations de la loi de
programmation pluriannuelle de la recherche, contre lesquelles nombre de nos collègues sont
mobilisé.e.s au moment où nous finalisons cet ouvrage2. Ces orientations suggèrent une hiérarchie de
valeurs entre les recherches et parmi les activités menées dans les établissements scientifiques ; la
recherche étant prétendument supérieure à l’enseignement. Les réformes à venir laissent présager une
accentuation et une banalisation de problèmes déjà déplorés aujourd’hui : précarisation croissante de
l’emploi, baisse des ressources financières pérennes au profit d’une prééminence de la recherche par
projet, accentuation des logiques de concurrence et de compétition à toutes les échelles sanctionnée par
des évaluations reposant sur des critères discutables, accentuation des logiques de hiérarchisation des
statuts, hausse du nombre et de l’intensité des tâches dévolues à chacun.e faute de recrutements en
quantité suffisante, etc. Comme la majorité de nos collègues, nous nous opposons à ces réformes qui
accentuent la dégradation en cours de l’enseignement supérieur et de la recherche publique et
dénonçons les répressions qui visent les mobilisations contre celles-ci. Nous réaffirmons que la recherche
nourrit les enseignements et vice-versa : cet ouvrage s’en veut la preuve en proposant de donner aux
étudiant.e.s et aux collègues qui enseignent des clés pour approfondir ou expliciter les aspects théoriques
de leurs travaux.
Pour continuer à produire et à diffuser des connaissances, à construire des ressources
théoriques et empiriques, des approches critiques et ouvertes sur le monde, nous aspirons à
une recherche publique, collective et autonome, qui nous permette de prendre le temps et de
consacrer les moyens intellectuels et financiers nécessaires à l’élaboration et au dialogue
scientifique.
1. Dans un article du 26 novembre 2019 paru dans le quotidien Les Échos, il déclarait : « Le Premier ministre s’est engagé, à
l’occasion du lancement de la célébration des 80 ans du CNRS, à faire adopter en 2020 une loi de programmation pluriannuelle de la
recherche. Les attentes de la communauté de la recherche sont grandes. Cette loi doit être à la hauteur des enjeux pour notre pays.
Il faut une loi ambitieuse, inégalitaire – oui, inégalitaire –, une loi vertueuse et darwinienne, qui encourage les scientifiques, équipes,
laboratoires, établissements les plus performants à l’échelle internationale, une loi qui mobilise les énergies ».
2. Fin janvier 2020, le site universiteouverte.org recensait plus de 40 universités, 130 laboratoires de recherche et 90 revues
scientifiques s’étant déclarées en lutte.
PRÉFACE
Sabine Barles
Lorsqu’à l’automne 2015 un petit groupe de doctorants du CRIA a évoqué la préparation d’un colloque
1
dédié aux cadres théoriques de l’urbanisme et de l’aménagement – qui prit plus tard le nom de Champ
libre ? et se tint en janvier 2016 à Paris –, nous étions plus d’un à penser que la tâche serait ardue, tout
en étant certains qu’elle était nécessaire. Et, comme l’on dit dans le langage courant « ils l’ont fait » !
Mais ils ne se sont pas arrêtés là : plusieurs actions de valorisation ont été entreprises, parmi lesquelles
cet ouvrage. Celui-ci représentait un défi supplémentaire, puisqu’il s’agissait cette fois d’écrire noir sur
blanc ce qu’étaient ces cadres théoriques et quels étaient les débats qu’ils suscitaient. C’est avec
beaucoup d’admiration que je vois aboutir ce travail sous la forme d’un manuel dirigé par Sabine Bognon,
Marion Magnan et Juliette Maulat, qui sera, à n’en pas douter, un best-seller (relatif, certes, car nous ne
sommes pas si nombreux à nous inscrire explicitement dans un champ qui pourtant touche à la société
urbaine et aux sociétés humaines toutes entières, mais aussi toute la biosphère et l’ensemble de ses
habitants humains et non humains directement ou indirectement, c’est là un paradoxe).
Rédigé par un ensemble de jeunes chercheurs issus du Collectif 313 (cf. Avant-propos) et d’autres lieux,
cet ouvrage témoigne de la vivacité de la recherche en et sur l’urbanisme et l’aménagement. Il ne
manque pas d’audace, car si l’histoire de l’urbanisme a ses adeptes, bien que le genre semble
(malheureusement) un peu s’essouffler en France, peu se sont attaqués à la définition des cadres
théoriques mobilisables pour qui voudrait chercher en urbanisme et aménagement. Par mesure de
simplicité, j’emploierai dans la suite de ce texte le terme « urbanisme » seul, mais il va sans dire que ce
propos s’applique à l’ensemble formé par l’urbanisme et l’aménagement.
Poser la question des cadres théoriques nécessite avant toute chose de définir ce qu’est l’urbanisme. Si
le consensus règne à peu près sur les définitions génériques qui peuvent en être données (et qui sont
précisées dans l’introduction qui suit), il est difficile de circonscrire le périmètre de cette « science, art
et/ou technique de l’organisation spatiale des établissements humains » [CHOAY, 2015, p. 792], et ce qui est
communément nommé « les limites du champ ». Quand fait-on de la recherche en urbanisme, et quand
fait-on autre chose ? Cette question est d’importance puisqu’elle interroge la légitimité de l’urbanisme en
tant que champ de recherche identifiable, non soluble dans d’autres, en particulier (mais pas seulement)
dans les études urbaines. Il me semble que cet ouvrage, dont l’objet n’est pourtant pas de définir
l’urbanisme en 280 pages, apporte un certain nombre de réponses à cette question taraudante du
périmètre et du contenu.
Il montre en premier lieu que l’urbanisme puise à de nombreuses disciplines ayant pignon sur rue, en
particulier au sein des sciences humaines et sociales, et les mobilise dans une perspective la plupart du
temps interdisciplinaire. Les objets de l’urbanisme (logement, mobilité, projet, etc.) échappent en effet
aux mono-disciplines dès lors que la définition de l’urbanisme est prise au sérieux et que, par conséquent,
tant sa dimension spatiale que son inscription dans l’action sont prises en considération. Cette double
entrée (de l’espace et de l’action) conduit aussi à la transformation des cadres théoriques, concepts,
notions mobilisées et en produit, au moins implicitement, de nouveaux. Avec la dimension réflexive et
critique, qui fait (entre autres) que la recherche en urbanisme n’est pas l’urbanisme en pratique, elle
forme la base de l’urbanisme et définit donc son périmètre, puisqu’elle le distingue des travaux qui par
exemple abordent les sociétés urbaines sans se soucier de l’espace dans lequel elles s’agitent ou
s’affrontent, ou bien les espaces urbains sans traiter des actions qui les ont façonnés ou les transforment
et les transformeront encore.
Est-ce à dire que l’urbanisme ne change pas, pas plus que la recherche en urbanisme ? Non, au
contraire, et c’est aussi ce qu’illustre cet ouvrage : l’espace, comme les actions de l’urbanisme ont connu
de profondes transformations depuis la naissance du champ, où qu’on la situe. L’ouvrage invite ainsi à
prendre acte des changements du contenu et des objets de l’urbanisme qui ne peut plus être réduit à
l’expression sous forme de plans des ambitions de l’État, ou plus généralement des acteurs publics, pour
les établissements humains. L’urbanisme s’est en effet insinué un peu partout sur la planète (surtout si
l’on considère l’aménagement auquel je l’associe ici) ; les actions qui le caractérisent se sont diversifiées,
qu’il s’agisse de ceux qui en sont à l’origine, des enjeux (affichés ou cachés) qui les motivent, des moyens
qui sont mis en œuvre ou des effets escomptés ou observés.
Cette fresque théorique traduit aussi certains écueils auxquels pourrait se heurter la recherche en
urbanisme et qui sont pour certains pointés par les auteurs. On note, d’une part, la complexification des
approches (à ne pas confondre avec la complexité des situations et des objets), la diversité des cadres, et
le risque d’atomisation du champ en une multitude de sous-champs s’ignorant les uns les autres. Ce
risque n’est pas propre à l’urbanisme : il concerne une bonne partie de la recherche, et s’incarne à
travers la multiplicité des « études de… ». Chaque chose devrait ainsi avoir son sous-champ de recherche
identifié et autonome, avec son vocabulaire dédié et ses pères et mères fondateurs et fondatrices (et ses
neveux et nièces dissidents, ses enfants rebelles, etc.). Le caractère systémique de la plupart des objets
de l’urbanisme militerait au contraire pour une transversalité des approches et une résistance à la
parcellisation de la recherche (dont les origines sont aussi à trouver dans l’organisation de celle-ci et les
politiques de mise en concurrence dont elle fait l’objet). D’autre part, cette fresque traduit l’appétit plus
procédural que substantiel de la recherche en urbanisme : la question des contenus (des politiques, des
stratégies, des plans, des projets), et plus encore celle de la formalisation spatiale et physique (des
mêmes) et de ses effets rétroactifs restent probablement (trop) peu abordées dans les travaux
académiques. Enfin, et ceci explique peut-être cela, si cet ouvrage traduit bien la multiplicité des
disciplines convoquées par l’urbanisme, il montre que l’interdisciplinarité reste essentiellement
cantonnée aux sciences humaines et sociales (certes à deux chapitres près). La recherche en urbanisme
évite de ce fait certains débats qui pourraient conduire à une redéfinition plus profonde d’un urbanisme
qui s’attacherait non plus aux seules sociétés humaines mais au vivant tout entier, non plus à l’espace
mais aux milieux.
Cet ouvrage donne ainsi un aperçu de l’immensité du chantier que représente la recherche en
urbanisme et aménagement. Il donne aussi les clefs pour y pénétrer. On ne saurait trop remercier ses
auteurs pour cette œuvre utile.
1. Centre de recherche sur les réseaux, l’industrie et l’aménagement, équipe de l’UMR Géographie-cités.
INTRODUCTION
Cet ouvrage propose un état des lieux des théories et débats prégnants de l’urbanisme et de
l’aménagement. Il part du constat d’un relatif flou épistémologique, alimenté par une faible affirmation
des positionnements et débats théoriques dans ce champ. Aussi, il ne vise pas à identifier des modèles
formels mais à fournir des outils tant analytiques que réflexifs aux étudiants, aux enseignants, aux
chercheurs et (futurs) praticiens.
Premièrement, une part importante des concepts et théories utilisés dans la recherche urbaine est issue
d’autres disciplines. L’architecture, la géographie, la sociologie, l’économie, les sciences politiques, mais
aussi différentes disciplines des sciences de la nature documentent l’organisation et les transformations
spatiales et urbaines. Si ces formes de croisements disciplinaires sont fécondes [COLLET et SIMAY, 2013],
elles interrogent la spécificité méthodologique et théorique des recherches en urbanisme et
aménagement. La pratique de l’emprunt est courante en sciences sociales, mais elle peut paraître
particulièrement prononcée dans le cas de l’urbanisme et de l’aménagement, à tel point que certains
auteurs la qualifient de « bricolage » [SCHERRER, 2010], voire de « braconnage » [BONICO-DONNATO, 2018]. Les
pratiques d’emprunt sont diverses : transferts, appropriations ou assemblages de cadres théoriques
[COLLECTIF CHAMP LIBRE ? 2018]. Ces bases pluridisciplinaires [SCHERRER, 2013 ; PICHON, 2018] sont renforcées par
des évolutions récentes liées à un intérêt croissant d’autres disciplines pour les enjeux spatiaux et
urbains (sciences de gestion, sciences politiques ou encore sciences de la nature) [BARLES, 2018]. Cet
intérêt est aussi catalysé par des appels à l’interdisciplinarité, encouragés entre autres par la commande
publique de recherche.
Deuxièmement, les recherches sur l’aménagement et l’urbanisme proposent des théories conçues pour
analyser spécifiquement des objets de l’aménagement et de l’urbanisme. Une part importante de la
planning theory relève de cette catégorie, même si les productions théoriques y sont nourries et
indissociables des grandes dynamiques des sciences sociales [ALLMENDIGER, 2017]. La recherche
francophone propose également des théorisations spécifiques : citons l’exemple récent d’une théorie du
projet urbain [ARAB, 2018].
ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES
Croissance, compétitivité et productivité dans les espaces urbains
Marion Magnan
« EuropaCity, ou l’art de construire des pistes de ski en banlieue parisienne » : c’est par ce titre que le
journal Le Monde présente en 2013 une opération d’aménagement à Gonesse dans le Val-d’Oise1. Ceetrus
– filiale immobilière du groupe Auchan – a en effet dévoilé en 2012 un projet couvrant 80 hectares
associant activités commerciales et récréatives. Situé sur des terres agricoles, entre les aéroports du
Bourget et de Paris-CDG, le programme comporte de nombreux commerces, une halle d’exposition, une
salle de spectacle, un parc à thème – dont une piste de ski et un parc aquatique –, des bars, restaurants et
discothèques. Ceetrus envisage l’ouverture du site pour 2027 et prévoit 31 millions de visiteurs par an :
deux fois plus qu’Eurodisney. Il promet la création de 10 000 emplois dans ce territoire au taux de
chômage élevé. Cependant de vives critiques s’élèvent et viennent rapidement dénoncer l’artificialisation
des terres et les dommages pour l’environnement, la fragilisation des petits commerces existants,
l’inadéquation entre les emplois créés et les qualifications des habitants.
Au-delà de ces problématiques, c’est la nature même du projet qui dérange. Qu’EuropaCity s’adresse
moins aux habitants qu’aux touristes – qui pourront rallier l’aéroport Charles-de-Gaulle en dix minutes
par la future ligne 17 du Grand Paris Express – suscite les polémiques. Qu’un aménagement d’une telle
ampleur soit confié à un promoteur privé, avant tout guidé par une « logique financière2 », est aussi
dénoncé.
En apparence exceptionnel par sa superficie, son programme et l’opposition suscitée, EuropaCity
constitue en réalité une réponse urbanistique commune à des enjeux économiques courants. Il répond en
effet à la crise de l’emploi par le développement tertiaire ; à l’enclavement par des projets
d’infrastructures ; à la concurrence intra-métropolitaine par la recherche d’un rayonnement international.
Autant de « recettes pour le développement » [GALIMBERTI, 2015, p. 19] reproduites de projets en projets. Si
le gouvernement a annoncé à l’automne 2019 vouloir repenser le projet, actant l’abandon du méga-
complexe porté par Ceetrus, il paraît peu probable que l’opération s’éloigne radicalement de ce type de
recettes.
À la croisée des politiques économiques et d’urbanisme, EuropaCity est donc emblématique de
tendances qui structurent actuellement ces deux domaines indissociables.
Pour une remise en question des paradigmes scientifiques au fondement des politiques
d’attractivité
Au-delà de leurs effets, les politiques d’attractivité peuvent être interrogées sur leurs fondements
scientifiques, dans une double approche méthodologique et épistémologique.
Premièrement, les théories dominantes issues de la Nouvelle économie géographique (NEG), qui
érigent la concentration des entreprises et des ménages en facteur de performance, sont contredites sur
des bases méthodologiques. Les travaux ayant tenté de mesurer la corrélation entre concentration et
performance, principalement en Europe, n’aboutissent à aucun résultat stable. Selon l’euphémisme de
Ron Martin, les preuves d’une telle corrélation « ne sont pas écrasantes » [MARTIN, 2008, p. 10]. Les
travaux d’Olivier Bouba-Olga en France montrent que certains territoires non métropolitains connaissent
des dynamiques d’emploi plus fortes que les métropoles, dont les trajectoires sont d’ailleurs hétérogènes
[BOUBA-OLGA et al., 2016]. Les effets de ruissellement attribués aux métropoles – à savoir l’idée qu’elles
auraient un effet d’entraînement sur les territoires non métropolitains alentour – peinent aussi à être
démontrés [LEVRATTO et al., 2017]. Ces fragilités méthodologiques impliquent pour Ron Martin [2008] de
prendre du recul vis-à-vis de l’impératif de concentration qui infuse les politiques publiques. Pour Olivier
Bouba-Olga et Michel Grossetti, les notions de métropolisation et d’attractivité formeraient une
« mythologie addictive » dont il conviendrait de se défaire au profit de politiques alternatives diversifiées
[BOUBA-OLGA et GROSSETTI, 2018, p. 2].
Les théories économiques dominantes sont aussi critiquées sur un plan épistémologique, du fait de leur
prisme universaliste, qui serait en décalage avec leur portée réelle. La littérature dominante sur la
métropolisation par exemple, intègre peu les résultats des recherches sur les villes des Suds, en
particulier les villes africaines subsahariennes [JAGLIN et al., 2018]. Celles-ci d’ailleurs sont souvent
qualifiées de mégapoles, et non de métropoles, en référence à leur dynamique démographique. Elles
s’insèrent pourtant dans de puissants échanges marchands transnationaux. Du fait de leur caractère en
partie informel, ceux-ci ne sont pas pris en compte, notamment lorsqu’il s’agit d’établir le classement des
villes globales. Les échanges culturels ne sont pas intégrés non plus à la définition très normée de la
métropolisation que proposent les théories dominantes [JAGLIN et al., 2018].
Cette analyse fait écho au travail de Jennifer Robinson, géographe sud-africaine, spécialiste des études
urbaines, qui entend repenser les notions de développement et de modernité urbaine dans une
perspective post-coloniale [ROBINSON, 2006]. Il s’agit pour elle de dépasser le paradigme selon lequel les
villes nord-américaines et européennes constitueraient des modèles, et d’analyser les défis que partagent
les villes riches et pauvres en vue d’améliorer la vie urbaine. Les travaux de Jennifer Robinson invitent à
approfondir les recherches comparatives pour forger une analyse cosmopolite des villes. Suivant ce
précepte, un récent ouvrage sur l’économie de la fripe invite par exemple à repenser les circulations
mondialisées au prisme d’activités informelles qui se déploient au Nord et au Sud [SANDOVAL-HERNÁNDEZ et al.,
2019]. L’approche comparative vise aussi à attirer l’attention sur des enjeux peu présents dans les
courants de recherche dominants. Les économies informelles, mais aussi la résorption de la pauvreté ou
encore l’approvisionnement sont des thématiques qui doivent encore trouver leur place dans la recherche
en urbanisme sur les villes européennes et nord-américaines.
Conclusion
Construction d’infrastructures de transport, développement et renouvellement urbain, préservation
d’espaces naturels ou agricoles par le droit des sols : toute politique d’aménagement et d’urbanisme
poursuit des objectifs économiques. Le lien entre économie, urbanisme et aménagement est appréhendé
dans ce chapitre par les choix d’implantation des firmes et les politiques urbaines d’attractivité. Mais les
ressorts macro-économiques, l’action des Régions, des États et des instances internationales, dans les
espaces urbains, mais aussi agricoles et naturels, sont tout autant essentiels pour saisir ces dynamiques.
Ce chapitre propose des repères pour l’analyse des théories et des politiques économiques spatialisées,
en invitant le lecteur à éviter toute naturalisation. « Un autre projet est possible12 » affirment les
opposants au méga-complexe EuropaCity en Île-de-France. Pour que leur assertion se concrétise, il est
essentiel d’élargir les manières d’envisager les politiques économiques du point de vue de leurs objectifs
comme des modes d’action. Chercheurs et enseignants jouent un rôle essentiel dans ce chantier, par
l’explicitation voire la déconstruction des catégories scientifiques et des paradigmes d’action publique, et
par l’exploration de voies nouvelles.
1. BOLIS A., « EuropaCity, ou l’art de construire des pistes de ski en banlieue parisienne », Le Monde du 26/03/2013 :
https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/26/europa-city-ou-l-art-de-construire-des-pistes-de-ski-en-banlieue-
parisienne_1851319_3244.html
2. BONNET F., BRÈS A., DEVILLERS C., GRUMBACH A., MANGIN D., MARIOLLE B., DE PORTZAMPARC C., « EuropaCity : non à “la logique financière”. Tribune
collective d’architectes-urbanistes », Le Monde du 7/06/2016 : https://www.lemonde.fr/idees/article/2016/06/08/europacity-non-a-la-
logique-financiere_4942846_3232.html
3. Pour aller plus loin : Hypergéo, 2004-2017, « Rubrique Modèles spatiaux » : http://hypergeo.eu/spip.php?rubrique99 ; et
Géoconfluences, 2008, « Territoires européens : régions, États, Union. Aires de marché, produits et localisations » :
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/doc/etpays/Europe/popup/FacheMarches.htm.
4. Nous faisons par exemple référence aux travaux de Louis Mumford, historien américain de l’architecture et de l’urbanisme, et de
Patrick Geddes, sociologue et urbaniste écossais.
5. Il s’agit dans ce chapitre de mettre en évidence la manière dont les politiques économiques sont influencées par la géographie
économique. Celle-ci constitue un vaste champ de recherche pouvant être approfondi à travers ces manuels : GÉNEAU DE LAMARLIÈRE et
STASZAK, 2000 ; SOKOL, 2011 ; BOULAY et GRANDCLÉMENT, 2019.
6. “Walmart Sets up Asia Regional Headquarters in Hong Kong”, News.gov.hk du 3/09/2008 :
https://www.info.gov.hk/gia/general/200809/03/P200809020222.htm.
7. Cette notion a été formulée au XIXe siècle par l’économiste britannique David Ricardo. Elle nourrit le courant mercantiliste de
l’économie selon lequel, dans un contexte de libre-échange, les acteurs ont intérêt à se spécialiser dans des productions pour
lesquelles leurs territoires sont plus avantageux que ceux de leurs partenaires ou concurrents. Ces atouts sont naturels (climat,
ressources du sol, etc.) ou socio-économiques (coût de la main-d’œuvre par exemple).
8. L’historien Paul Bairoch met en évidence le fait que jusqu’à la Révolution industrielle, l’essentiel de la production des richesses
avait lieu dans les espaces ruraux, qu’il s’agisse de l’agriculture, de l’artisanat ou des activités manufacturières à l’ère
préindustrielle [BAIROCH, 1985].
9. Ces recherches s’inspirent de l’économiste Alfred Marshall, qui avait étudié les « districts industriels » dans l’Angleterre du
e
XIX siècle, écrivant à leur propos : « Les secrets de l’industrie cessent d’être des secrets ; ils sont pour ainsi dire dans l’air »
[MARSHALL, 1890].
10. Les coûts de transaction sont l’ensemble des coûts supportés par une firme pour la réalisation d’une transaction économique.
Par exemple une opération d’approvisionnement génère des coûts liés à la recherche du fournisseur répondant le mieux aux besoins
de la firme (coûts, délais, qualités, etc.).
11. Voir par exemple : FRESSOZ F., « Macron et le spectre des deux France », Le Monde du 20/11/2018, p. 7 ; ALBERTINI D., « Trump, Brexit,
Le Pen : les ressorts communs d’un vote de repli », Libération du 11/11/2016, p. 8.
12. Voir le site Internet du Collectif pour le Triangle de Gonesse : https://nonaeuropacity.wesign.it/fr
2
ÉCOLOGISATION
Processus et éthique en réponse aux crises globales
L’écologisation désigne le processus par lequel les questionnements et les raisonnements de l’écologie
intègrent d’autres sphères disciplinaires et opérationnelles.
Dans son essai Half Earth, l’entomologiste états-unien Edward Osborne Wilson s’intéresse au partage
des ressources ainsi qu’à la viabilité des modes de vie contemporains [WILSON, 2016]. À grands traits, il
propose de répartir les surfaces de la Terre en deux catégories : la moitié dédiée à la nature, l’autre aux
activités humaines, de manière à préserver les ressources. L’essai définit l’écologisation selon trois
critères structurants : le statut donné à la nature et aux ressources écologiques, les moyens que les
sociétés se donnent pour agir et la mesure des phénomènes associés aux politiques écologiques.
L’écologisation est ainsi tout à la fois une éthique et un processus. D’une part, elle comporte une
dimension philosophique qui interroge la place de l’humanité sur Terre et donc le rôle des villes dans les
crises environnementales globales. Cette dimension nourrit des discours portés par certains acteurs de
l’aménagement et de l’urbanisme. D’autre part, elle conduit à formuler des réponses à ces crises dans le
domaine de l’aménagement, proposant alternativement la technicisation de l’environnement et la mise en
place de normes réglementaires (cf. chapitre 3 « Environnements »), ou la remise en question de
l’artificialisation anthropique des espaces urbains.
À l’image de la thèse défendue par l’essai Half Earth, l’écologisation de l’urbanisme et de
l’aménagement génère des modèles, des analyses scientifiques et des transformations sociales. Les
débats sur l’écologisation contribuent à la recherche urbaine, notamment au moyen de quatre approches
des relations entre sociétés et environnement : la modélisation temporelle de ces relations, la mesure
économique des services rendus par la nature, la maîtrise des risques écologiques et la valorisation
mercatique de l’écologisation. Ces approches aboutissent enfin à une controverse fondamentale sur la
manière dont les sociétés urbaines prennent en charge les questions écologiques.
p. 53-54]. Le développement urbain durable n’emprunte pas directement à l’écologie comme discipline
scientifique mais comme système d’idées permettant de conceptualiser la complexité des interactions
entre le vivant et l’inerte [CHARBONNIER et KREPLAK, 2012]. Cette approche produit de nombreux modèles. Par
exemple, le modèle de la ville intelligente ou « smart city » requiert d’habiller l’environnement de
capteurs télésurveillant les flux matériels et immatériels [RABARI et STORPER, 2015], visant une performance
écologique garante de sa pérennité [OFFNER, 2018] : une ville dont on pourrait suivre en détail et en temps
réel les consommations usuelles en eau potable, par exemple, permettrait de mieux gérer les
approvisionnements en période de canicule. Dans ce sens, la smart city écologiserait la conception et la
gestion techniques des territoires par la maîtrise optimale des flux. Autres illustrations d’une
écologisation technologique, la bio-inspiration applique des formes ou des fonctionnements observés dans
la nature à des formes ou des fonctionnements urbains, et l’éco-conception vise la minimisation des
impacts environnementaux du cycle de vie d’un produit (mobilier, bâtiment, etc.), d’un processus
(mobilité, maîtrise d’œuvre, etc.) ou d’un espace.
Une troisième approche de l’écologisation consiste en l’analyse, plus critique, des méthodes et des
politiques qui accompagnent les aménagements produits par les deux approches précédentes.
L’écologisation désigne alors l’évolution de l’action publique et de la gouvernance des espaces urbains
[DELATTRE et NAPOLÉONE, 2011 ; BANOS et al., 2016], et à celle, émergente, des pratiques d’acteurs privés4. Ces
recherches montrent que l’écologisation modifie les interactions entre acteurs privés et publics,
marquées par la montée en puissance d’une « vision économiciste de la problématique environnementale
[…] et le tournant entrepreneurial des politiques urbaines » [BÉAL, 2017, p. 54]. L’écologisation désigne
également l’évolution des pratiques individuelles et sociales [ASPE et JACQUÉ, 2012] ; la recherche pointe
certains hiatus entre ces pratiques et les politiques publiques mises en œuvre dans les villes modèles du
développement urbain durable. L’« écologisation contrainte des modes de vie » [ZÉLEM, 2016] désigne un
décalage entre le caractère éminemment social et comportemental des pratiques et la relative rigidité des
techniques œuvrant à l’écologisation des espaces urbains, ces techniques étant contraintes par des
dispositifs matériels réglables mais calibrés et seulement fonctionnels sous condition de « bonne »
utilisation.
Objectif résilience
Les limites environnementales de la Terre ont été énoncées dans leur dimension socio-économique par le
rapport historique Limits to Growth [MEADOWS et al., 1972]. Ces limites sont aujourd’hui conceptualisées
comme des frontières planétaires relevant de neuf domaines sujets à risques (entre autres : changement
climatique, perturbations des cycles biogéochimiques ou transformations de l’usage des sol) [STEFFEN et al.,
2015]. Approcher ou dépasser ces limites planétaires interroge la résilience des territoires face à la
menace d’une crise écologique multiscalaire.
Très répandue et entrée dans le langage courant depuis les années 2000, la notion de résilience a une
épistémologie hétéroclite (psychologie, mécanique, écologie) qui remonte aux années 1960 [MARTIN-BREEN
et ANDERIES, 2011]. Mais replaçons-la dans le cadre de l’écologie, qui teinte aujourd’hui la manière dont on
la considère en aménagement et en urbanisme. Au début du XXe siècle, le botaniste états-unien
Frederic E. Clements conceptualise la succession écologique comme les transformations qui, au cours du
temps, conduisent un écosystème d’un stade juvénile à un stade climacique, jugé stable et optimal au
regard des conditions abiotiques de l’environnement. Cette théorie de la stabilité a ensuite été remise en
question par l’écologue canadien Crawford S. Holling, pour qui la nature produit des systèmes
dynamiques : pour lui, plus que la manière dont les écosystèmes se développent et les raisons qui
l’empêchent d’atteindre un stade optimal, il s’agit de comprendre les opérations par lesquelles un
système se perpétue malgré les perturbations (anthropiques ou non) qu’il subit. Ainsi naît la notion de
résilience en écologie.
Par extension, on considère trois variables guidant la dynamique des socio-écosystèmes. La résilience
est la « capacité d’un système à absorber une perturbation et à se réorganiser tout en se modifiant de
manière à conserver fondamentalement les mêmes fonctions, la même structure » [WALKER et al., 2004].
L’adaptabilité est la « capacité des acteurs d’un système à en influencer la résilience, à la gérer » [ibid.].
La transformabilité est la « capacité [des acteurs] à créer un système radicalement nouveau lorsque des
conditions écologiques, économiques ou sociales (y compris politiques) rendent le système existant
intenable » [ibid.].
En aménagement et en urbanisme, la résilience est mobilisée en cindynique (étude des risques). La
résilience est alors associée aux possibilités pour un espace de recouvrer ses fonctions, d’être reconstruit
ou renouvelé, soit de revenir à un état d’équilibre semblable à celui qui existait avant la crise. Cette
acception proche de la mécanique décrivant les propriétés d’un matériau est particulièrement utilisée par
l’ingénierie [BARROCA et al., 2013]. Le génie urbain conceptualise notamment la résilience « comme la
persistance des relations à l’intérieur d’un système » [BARROCA et al., 2012], c’est-à-dire la perpétuation du
fonctionnement d’un territoire malgré une crise touchant ses infrastructures (cf. chapitre 11 « Réseaux,
infrastructures et services urbains »).
Une approche plus récente invoque la résilience urbaine dans le modèle de la ville durable : « la
résilience urbaine est alors définie comme un moyen de gérer les soubresauts du système urbain soumis à
de nombreuses perturbations (résilience de temps court) et de le maintenir dans la trajectoire idéale de la
durabilité (résilience de temps long) mesurée par un indicateur d’état du système (la croissance
économique, le bilan carbone, ou la démographie par exemple) » [TOUBIN et al., 2012]. Les risques urbains
liés aux changements climatiques globaux illustrent une complémentarité entre résilience et durabilité
dans les politiques urbaines : les stratégies d’adaptation cherchent à limiter les impacts négatifs et à
maximiser les effets positifs (résilience de temps court, par exemple accroître la place de la végétation
pour limiter les effets de l’îlot de chaleur urbain), tandis que les stratégies d’atténuation cherchent à agir
sur les causes du changement climatique (par exemple, diminuer la place de l’automobile pour réduire
les émissions de GES) [SIMONET, 2015].
La résilience fait également l’objet de critiques : sa polysémie peut conduire à des confusions ou
contradictions faisant écho à la controverse amorcée par Frederic E. Clements et Crawford S. Holling en
écologie, qui oppose résilience et stabilité des écosystèmes. La notion de résilience peut en effet être
comprise comme conservatiste : l’approche par les crises n’enjoint pas à envisager des alternatives au
fonctionnement urbain puisque l’objectif est la « conservation des grandes structures (publiques ou
privées) qui ont généré les catastrophes environnementales, politiques, économiques et sociales » [CARTON
et al., 2013, p. 6]. Par conséquent, la responsabilité des acteurs en place n’est pas en cause, et les
politiques de résilience visent plutôt la pérennisation d’un état plutôt que son évolution. Au contraire, les
politiques de durabilité reposent sur le principe d’une transformation du système urbain contemporain,
jugé non viable.
La mise en œuvre de la résilience – plus que la prise en compte de la vulnérabilité qu’elle tend à
remplacer dans les politiques urbaines [BARROCA et al., 2013] – renvoie à des interprétations variées et
requiert une évaluation fondée sur des indicateurs. La difficulté est que l’évaluation de la résilience
dépend de la définition initiale de la résilience. Cet ouroboros opérationnel rappelle la complexité et
l’incertitude qui président à l’organisation des socio-écosystèmes urbains. Une autre critique porte sur la
performativité des politiques de résilience, pouvant conduire à une « lecture morale des catastrophes »,
voire à une « mise en récit incantatoire » des risques [DJAMENT-TRAN et al., 2011]. Des détracteurs de cette
posture dénoncent la possibilité d’un désengagement des pouvoirs publics dans la gestion de crise au
profit d’une responsabilisation des individus et des organisations [TOUBIN et al., 2012]. Certains auteurs
avancent cependant que la résilience permet de valoriser l’anticipation et la gestion de crise comme des
activités favorables à une prise en compte accrue des processus écologiques et environnementaux [FOLKE
et al., 2005].
Un cadre conceptuel et pratique alternatif à celui de la résilience pour l’appréhension des catastrophes
écologiques est l’éco-féminisme. Mouvement social devenu champ scientifique, cette éthique renouvelle
le regard sur les rapports entre sociétés et nature en conjuguant « une critique de la logique de la
domination (qui conduit à la subordination des femmes et de la nature) avec l’aspiration à une éthique de
la sollicitude (care) qui fasse entendre la voix des femmes dans les questions environnementales et ne
réduise pas l’éthique à l’arbitrage entre des droits concurrents » [LARRÈRE, 2012]. Dans l’éthique de la
sollicitude10, la notion de vulnérabilité éclaire le traitement des questions environnementales par les
sociétés : « le care fournit des éléments conceptuels sur la nature des relations d’interdépendance,
d’inégalité ou de pouvoir, qui séparent ou unissent des territoires » [PETIT, 2014, p. 246]. Cette éthique
permet donc d’envisager des comportements dits pro-environnementaux, en matière de préservation des
ressources ou de gestion des événements naturels exceptionnels.
L’auteur montre comment les revendications des mouvements écologistes nés dans les années 1960-
1970 pourraient être dépolitisées par la création de corps d’État idoines. L’intuition de Latour n’est pas
loin des réalités advenues au XXIe siècle, analysées aujourd’hui par les politistes au prisme de la green
political theory [SEMAL, 2019]. En urbanisme et en aménagement, des travaux indiquent que la modernité
hygiéniste n’est pas dépassée car son prolongement est lisible dans les modèles de la ville durable [FRIOUX,
2008 ; TOZZI, 2013]. En effet, « les modernes continuent d’interpréter l’Anthropocène comme la poursuite
de la saga du progrès détachant toujours davantage l’homme de la nature [DESCOLA, 2005], le faisant
apparaître comme le maître incontesté des lieux » [BOURG et PAPAUX, 2015, p. 759].
Ces modèles urbanistiques ont en commun de mettre en avant la technique comme outil de conception
et de gestion d’un meilleur environnement urbain [OFFNER, 2018]. On peut également comparer le
paradigme de la transition (écologique, énergétique, numérique, etc.) à un avatar contemporain des
théories progressistes de l’ère industrielle : elles prônent l’innovation technique, les transformations
comportementales individuelles, la circulation des savoirs depuis la science (académique et industrielle)
vers les sociétés pour optimiser les pratiques des individus : la transition constituerait un « référentiel
contemporain des politiques d’environnement » [MORMONT, 2013, p. 159]. On peut ainsi exposer les
vocations servicielle et évaluatrice de la modernisation écologique, reposant sur la valeur instrumentale
attribuée à l’environnement. Cette instrumentalisation de l’écologie au service de la modernité est
fondatrice de l’évaluation monétaire et quantitative des services écosystémiques [MARIS et al., 2016]. Elle
a aussi un équivalent qualitatif [CHAN et al., 2012] qui démontre les valeurs incommensurables de
l’environnement notamment prôné par les politiques d’aménagement des trames vertes et bleues en
leur reconnaissant des objectifs récréatifs ou paysagers [CORMIER et al., 2010].
Les modèles urbanistiques de la durabilité ou le paradigme d’action de la transition écologique ne sont
pas les seuls représentants de la modernisation écologique en aménagement, mais ce sont ceux qui
mobilisent les acteurs et qui fondent leur référentiel. Pour cette raison, les critiques sont nombreuses et
de trois ordres [ZACCAÏ, 2015] :
– les solutions techniques aux problèmes environnementaux demeurent des palliatifs du traitement des
causes plus profondes et des conséquences diffuses de l’anthropisation [STEFFEN et al., 2015] ;
– la modernisation favorise « la perpétuation des rapports de domination politique et/ou économique, et
l’émergence d’un “capitalisme vert”, lui-même créateur d’injustice » [BLANCHON et al., 2011] ;
– la recherche en sciences de l’ingénieur et de gestion, nourrit une normalisation remarquablement
moderne par la formulation de conventions politiques et techniques et d’instruments opérationnels
[MORMONT, 2013].
Dans la recherche urbaine, cette controverse renvoie par exemple aux débats sur la valeur
environnementale des hautes et basses technologies et sur les alternatives au fonctionnement d’un
régime urbain dominant [LOPEZ et al., 2019], ou encore sur la « prise en charge technoscientifique des
problèmes écologiques » [DEVICTOR, 2018, p. 136], souvent plus en rapport avec des agendas économiques
et politiques qu’avec des diagnostics écologiques.
Le débat revient ainsi à une gymnastique intellectuelle suivant un double mouvement qui croise la
théorisation de l’écologie en aménagement et urbanisme et l’opérationnalisation des résultats produits
par la recherche urbaine, lorsqu’elle inclut les sciences de la vie [CHALOT, 2015].
Conclusion
Le dialogue entre science et société, et entre recherche et pratique, renvoie à la circulation des modèles
déjà évoquée. Les configurations urbaines et les us des aménageurs sont imprégnés de ces modèles
validés par l’expertise écologique. Cette expertise s’insère dans des politiques sectorielles préexistantes
visant à pallier les crises environnementales, sans pour autant réformer l’organisation générale des
politiques d’aménagement. Ainsi, en France, malgré l’existence d’un ministère qui porte conjointement
l’écologie et l’aménagement depuis 2007, force est de constater que la réforme des politiques urbaines
fondées sur des conceptions issues de l’écologie émerge à peine dans les territoires et atteint encore
difficilement la culture professionnelle des praticiens.
De la même manière, la recherche formalise des cadres pour diffuser ses théories sur l’écologisation.
Différents courants y contribuent en fournissant des arguments qui étayent les décisions et les politiques
environnementales ou en participant à la normalisation de pratiques selon des savoirs établis visant la
modernisation écologique ou l’écologisation des territoires [MORMONT, 2013]. Les thématiques abordées
dépendant souvent de financements sur projet à vocation opérationnelle, elles restent de même modelées
par les besoins exprimés par les bailleurs de la recherche.
Le projet défendu par l’essai Half Earth évoqué en introduction permet aussi de synthétiser la
controverse qui oppose modernisation écologique et écologisation que nous ne trancherons pas ici. La
critique de ce projet [BÜSCHER et al., 2017] repose sur plusieurs arguments essentiels pour critiquer le
processus d’écologisation de l’aménagement et de l’urbanisme, tant dans ses principes que dans ses
effets. L’un concerne la transformation des modes de vie et les aspects sociaux de l’écologisation
(inégalités et justice environnementales au regard de la gouvernance et des logiques d’action collective
dans un hémisphère qui serait anthropisé) ; l’autre interroge les valeurs données à la nature, dont ce
chapitre permet une lecture transversale.
Pour autant, l’utopie (ou la dystopie) écologique de Half Earth et sa critique s’appuient sur la défense et
la nécessité d’un changement majeur (radical shift), aujourd’hui appelées à la fois par les institutions
intergouvernementales traitant des objets de l’environnement (IPBES et GIEC), par les politiques et les
scientifiques abordant les divers aspects de l’écologisation de l’aménagement et de l’urbanisme.
1. Ce document est un aboutissement des Congrès internationaux d’architecture et d’urbanisme. Le texte paru dans les années
1940 est attribué à l’architecte Le Corbusier et pose les bases du courant fonctionnaliste de l’urbanisme moderne.
2. Après avoir fait leurs écobilans, les éco-concepteurs enjoignent à l’éco-mobilité et promeuvent les éco-gestes, dans des
écoquartiers où les bâtiments sont écolabellisés et les espaces verts dorénavant entretenus par les personnels du service de
l’écologie urbaine.
3. Sur cette thématique foisonnante, le lecteur peut consulter les encyclopédies et dictionnaires en aménagement et urbanisme
[MERLIN et CHOAY, 2015], en géographie [LÉVY et LUSSAULT, 2013] et en écologie [RAMADE, 2008].
4. Ces travaux privilégient souvent une approche sectorielle : mobilité, habitat, promotion immobilière ou énergie sont
particulièrement investigués.
5. Notons par exemple le ministère de l’Écologie (2002-2005), de l’Écologie et du Développement durable (2005-2007), de
l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables (2007), de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement
durables (2008-2010), de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012-2014).
6. Citons par exemple la Cities and Climate Change Initiative de l’ONU-Habitat, ou le C40 Cities Climate Leadership Group créé à
l’initiative du maire de Londres pour mobiliser les dirigeants de métropoles à l’échelle mondiale.
7. En fonction des recherches, cette rupture peut être datée du début du XVIIe siècle (avec la colonisation européenne de l’Amérique),
du milieu du XIXe siècle (avec la Révolution industrielle) ou des années 1950 (avec l’essor économique des Trente Glorieuses en
Europe, en Amérique du Nord et au Japon).
8. Toutes les citations originellement en anglais ont été traduites par l’auteure.
9. Notamment une fondation caritative privée (Avina Group) et un groupe de réflexion scientifique états-unien (World Resource
Institute) sont soutenus par des financements privés dont le Fonds pour l’environnement mondial (Global Environment Facility) et la
fondation David and Lucile Packard.
10. Celle-ci est formalisée en psychologie dans les années 1980 afin d’envisager la fragilité des individus dans leurs rapports aux
autres et au monde.
11. Depuis cet article, la pensée de cet auteur a évolué et a été commentée à plusieurs reprises [voir par exemple FLIPO, 2013].
12. « Not in My Backyard » signifie « Pas dans mon jardin » : cette expression qualifie les mouvements d’habitants en opposition
avec un projet local, souvent d’intérêt général, qu’ils estiment nuire à leurs intérêts particuliers.
3
ENVIRONNEMENTS
Approches écologiques du vivant, des ressources et du sensible
Sabine Bognon
« L’environnement n’existe pas en soi » [L ACOSTE et SALANON, 2006], c’est-à-dire en dehors d’un référentiel
qui lui donne une réalité. Les référentiels possibles (sociétés, institutions, individus, organisme
biologique, etc.) sont aussi variés que les définitions qu’ils produisent et justifient le pluriel du titre de ce
chapitre.
L’étymologie permet d’expliquer la diversité des disciplines qui se réfèrent aujourd’hui à
l’environnement. L’origine du terme est attestée en français médiéval : l’environnement désigne alors une
trajectoire rotative ou un encerclement. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, des emprunts anglophones et
germanophones en modifient sensiblement le sens. On retiendra ici le terme d’Umwelt, que le géographe
Friedrich Ratzel (1844-1904) et le biologiste Jacob von Uexküll (1864-1944) mobilisent pour décrire le
milieu dans lequel se développent les êtres vivants [FEUERHAHN, 2009]. L’environnement réapparaît en
français au XXe siècle par la géographie vidalienne qui tente de donner une rigueur scientifique à la
discipline par des monographies problématisées de territoires précis [CHARLES, 2002]. Pour les
scientifiques, la notion d’environnement a donc d’abord trait à ce qui nous entoure, les éléments biotiques
et abiotiques constituant un milieu de vie.
L’environnement est un terme polysémique dont les acceptions renvoient à des contextes spécifiques.
Les questions environnementales urbaines sont ensuite abordées par des travaux théoriques qui les
convoquent comme objet de recherche, comme catégorie d’action pour l’aménagement ou comme
modalité d’expression du cadre de vie citadin : ces trois approches reposent sur la notion d’écologie
urbaine, diversement interprétée. Ces questions soulèvent des débats et des polémiques dont les champs
de l’urbanisme et de l’aménagement s’emparent aujourd’hui de manière croissante.
L’écologie du paysage porte des théories et des concepts formalisés tout au long du premier XXe siècle.
Sa méthode générale consiste en l’analyse de deux niveaux de hiérarchie spatiale (ex. : paysage et
élément du paysage, i.e. bocage et haie). Ces deux échelles sont caractérisées selon des critères
dépendants de la problématique de la recherche (ex. : mitage urbain de l’agriculture et conséquences sur
l’avifaune) [BUREL et BAUDRY, 1999]. Les premières cartographies de l’écologie du paysage permettent de
définir et de conceptualiser des notions comme la dispersion des espèces (capacité de colonisation), la
matrice écopaysagère (type structurant d’un paysage) ou la mosaïque dans laquelle s’assemblent les
éléments du paysage et les habitats. Ce champ évolue avec la prise en compte de considérations
sociétales et spatiales : on établit par exemple que des espèces animales ou végétales sont généralistes
ou spécialistes en fonction de leurs exigences en termes de ressources ou d’habitat, parfois contrôlées
par des activités humaines.
En termes théoriques, l’épistémologie est marquée par les premiers travaux du PBI qui envisagent les
écosystèmes selon « une conception machinique et cybernétique de la nature » [MAHRANE et al., 2012,
p. 137]. Dans cette lignée, l’écologie du paysage « a accompagné le développement […] d’une pensée
unitaire reliant les sciences de la matière et les sciences du vivant sur le fonctionnement des systèmes
complexes et leur dynamique » [BUREL et BAUDRY, 1999, p. 30]. Des adaptations et des créations théoriques
en émergent, parmi lesquelles la théorie du chaos (qui mobilise la métaphore de l’effet papillon), celle des
îles, ou encore la théorie de la percolation (en rapport avec l’analyse spatiale et la géométrie fractale)
[voir BUREL et BAUDRY, 1999]. Retenons que par son analyse spatiale des processus naturels en interaction
avec les sociétés, l’écologie devient un outil de l’aménagement des territoires.
L’écologie du paysage joue un rôle central dans la mise en relation entre établissements humains et
évolutions environnementales : fondée sur l’évolution à long terme des socio-écosystèmes et énonçant
très tôt que « les activités humaines sont le facteur principal d’évolution des paysages sur l’ensemble du
niveau planétaire » [BUREL et BAUDRY, 1999, p. 23], elle contribue à l’émergence du concept d’Anthropocène
[CRUTZEN, 2002].
Dans le champ scientifique, et à rebours de la biogéographie qui cherchait à établir des entités
homogènes, l’écologie du paysage privilégie l’étude des ruptures spatiales et temporelles. Ce paradigme
de la discontinuité est mis en application dans l’expertise sur l’aménagement du territoire : la notion de
corridors écologiques est par exemple issue des diagnostics de fragmentation des habitats due à
l’anthropisation de l’espace, la connectivité pallie cette fragmentation, elle permet de restaurer les
déplacements des organismes dans la mosaïque paysagère. Cette notion est à l’origine de la définition
légale des trames vertes et bleues du Grenelle de l’Environnement. Ces trames prolongent et affinent les
aires Natura 20005 à l’échelle européenne et contribuent aux autres mesures d’aménagement visant la
conservation de la biodiversité [KAREIVA et MARVIER, 2012]. Les résultats produits par l’écologie du paysage
appliquée aux espaces urbains peuvent dès lors être apparentés à ceux d’une écologie dans la ville.
La spécificité du milieu urbain, traduite par les notions d’habitat urbain ou de niche écologique urbaine
est discutée. Des recherches ont néanmoins prouvé des effets négatifs de l’urbanisation, avec la notion de
« gradient de verdure » ou de « gradient d’urbanisation » [CLERGEAU, 2007, p. 56] qui quantifie la
diminution du nombre d’espèces animales de la périphérie vers les centres des villes. Des écologues
s’attachent à montrer les spécificités de la flore et de la faune urbaines, par exemple en étudiant les
communautés microbiennes dans les caniveaux [HERVÉ et al., 2018] ou en caractérisant la distribution des
communautés végétales spontanées dans les pieds d’arbres d’alignement [OMAR et al., 2018].
La notion d’espèces envahissantes est aussi directement conséquente de l’anthropisation : en ville, il
peut s’agir d’espèces introduites pour le loisir et l’embellissement ou bien ayant proliféré grâce à
l’abondance de ressources issues des excreta humains. Des impacts négatifs de leur présence ont été
démontrés sur les écosystèmes locaux comme la conquête des habitats autochtones par des espèces
allochtones [CLERGEAU, 2007]. Des chercheurs vont jusqu’à parler d’homogénéisation biologique des milieux
urbains [OLDEN et PLOFF, 2003], nourrissant un débat sur les valeurs attribuées à la biodiversité
(cf. chapitre 2 « Écologisation »).
Ces recherches renvoient aussi à des débats sur la cohabitation entre les citadins et la nature urbaine
(notamment la gestion des animaux domestiques et des espèces qualifiées de nuisibles) impliquant
l’analyse des politiques de gestion, des comportements, pratiques et représentations [BLANC, 2004]. En
termes de pratiques urbanistiques, l’Académie de médecine [ANNESI-MAESANO, 2018] et les acteurs de la
santé publique [ROUÉ-LE GALL et al., 2014] investissent progressivement l’écologie urbaine en explorant les
liens entre l’aménagement, la biodiversité et les pathologies physiologiques et psychiques
particulièrement prévalentes en ville (asthme, allergies, etc.). De même, la psychologie de
l’environnement s’intéresse aux conséquences de la fréquentation d’espaces de nature sur les pratiques
de conservation de la biodiversité [PRÉVOT et al., 2018].
Entre caution scientifique et saupoudrage : les approches écologiques dans les métiers
de l’aménagement
Une autre thématique, déjà investie par les sciences physiques et celles de la nature, émerge également
dans les problématiques des praticiens : par exemple, les travaux et réflexions opérationnels sur les
conditions abiotiques des milieux urbains au regard des enjeux d’atténuation et d’adaptation aux
changements climatiques.
Si l’écologie urbaine étudie les spécificités des écosystèmes urbains, en leur donnant un champ
d’application en aménagement, cet intérêt demeure cependant relativement unilatéral. Des lois récentes
encouragent l’incorporation de l’écologie dans les pratiques d’aménagement (cf. chapitre 2
« Écologisation »), mais celle-ci est peu mise en application. Dans les projets porteurs du développement
urbain durable, les objectifs écologiques sont souvent « seulement [ajoutés] progressivement et
a posteriori […], [conduisant à une] relégation des questions de biodiversité et de nature en ville, selon un
scénario que l’on pourrait qualifier de “business as usual” » [FABRE et al., 2016].
La recherche identifie au moins quatre raisons à cet état de fait. La première est l’intégration très
récente d’enseignements en écologie urbaine dans la formation aux métiers de la conception (architectes,
paysagistes, urbanistes), ou les approches restent généralistes, alors que les formations en écologie sont
très spécialisées et assez peu ouvertes à l’aménagement de l’espace [MORIN et al., 2016]. Deuxièmement,
les écologues se positionnent en tant qu’experts plutôt que partie prenante des projets urbains, en tant
qu’évaluateurs et conseillers plutôt que co-concepteurs [BUREL et BAUDRY, 1999]. Troisièmement, certains
chercheurs soulignent un manque de concertation entre les professions lors de l’élaboration d’opérations
d’aménagement [DÉCAMPS, 2010], renforcé par des écarts cognitifs dans les cultures professionnelles des
aménageurs et des écologues [GROSE, 2014]. Et quatrièmement, on observe le recours trop souvent
utilitaire des maîtres d’ouvrage et d’œuvre aux métiers de l’écologie ; les bureaux d’études ou
associations naturalistes étant contractualisés comme sous-traitants chargés des inventaires et des
montages de dossiers nécessaires à l’obtention des permis de construire [MORIN et al., 2016].
Des exceptions existent et pourraient contribuer à une « approche rénovée de la conservation » [BUREL
et BAUDRY, 1999, p. 290], en positionnant l’écologue comme un pourvoyeur d’outils et d’arguments
écologiques pour les aménageurs [CHALOT, 2015] – citons à titre d’exemple les travaux prouvant la
nécessité de préserver des espaces non urbanisés suffisamment vastes (> 2 500 m2) pour que les
réservoirs urbains de biodiversité contribuent concrètement à la richesse floristique et faunistique des
villes denses [MURATET et al., 2007].
Parallèlement, la question des ambiances est davantage saisie par les praticiens concepteurs mais
demeure controversée au sein de la recherche urbaine, précisément en raison de ses applications. Le
débat concerne l’opérationnalisation des ambiances [CHADOIN, 2010] : on reproche alors à certains
praticiens des déviances déterministes de l’interprétation des paysages urbains, stigmatisant certaines
ambiances [DEPAULE, 2017].
Conclusion
L’essor des questions environnementales dans la pratique urbanistique et leur diffusion dans la société
conduisent certains chercheurs, dans la lignée de Bruno Latour [1995], à interroger la dépolitisation d’un
mouvement militant né avec le tournant environnementaliste des années 1960-1970. Loin du consensus,
cette supposée inflexion ou banalisation des questions environnementales se traduirait, notamment, par
l’institutionnalisation et la technicisation de la gestion de l’environnement urbain (cf. chapitre 2
« Écologisation »). Ces questions nourrissent la recherche urbaine sur la diffusion de modèles,
référentiels et bonnes pratiques (ainsi nommées par les praticiens) [PEYROUX et SANJUAN, 2016], et in fine sur
la standardisation paysagère et esthétique des villes contemporaines.
Ce chapitre présente les principales facettes épistémiques des environnements urbains. Les ressources
théoriques développées montrent une nécessité continue du recours à l’interdisciplinarité dans la
fabrique des savoirs sur et pour l’aménagement et l’urbanisme, autant que dans les liens entre recherche,
action et société. Même si « l’homme comme partie intégrante des écosystèmes formant la biosphère, a
eu l’immense mérite d’aider à une réunification des sciences de la nature et des sciences de la société »
[BUREL et BAUDRY, 1999, p. XVII], les complémentarités vont au-delà et contribuent, quoiqu’encore
de manière marginale, à des dialogues théoriques croisant sciences, techniques et société [EVANS et MARVIN,
2006].
1. Considéré comme une unité de base de la nature, l’écosystème est parfois appelé biogéocénose car il est la combinaison d’un
biotope (un milieu et ses conditions physico-chimiques) et d’une biocénose (une communauté d’êtres vivants régie par des relations
d’interdépendance, notamment trophiques) au sein d’un espace donné.
2. La directive no 85/337/CEE du 27 juin 1985 a été abrogée en 2011 par la directive no 2011/92/UE, elle-même modifiée par la
directive no 2014/52/UE.
3. L’Union internationale pour la conservation de la nature est une ONG internationale fondée en 1948 avec une vocation originelle
de protection des milieux naturels et des espèces vivantes plutôt que de conservation, qui renvoie à une approche visant à
sauvegarder les espaces dits naturels, à les préserver des altérations liées aux activités humaines.
4. Définition UNESCO, Programme Man and Biosphere, référence du 4 juin 2019 : www.unesco.org/new/fr/natural-
sciences/environment/ecological-sciences/man-and-biosphere-programme/about-mab/
5. « Le réseau Natura 2000, constitué d’un ensemble de sites naturels, terrestres et marins, vise à assurer la survie à long terme des
espèces et des habitats particulièrement menacés, à forts enjeux de conservation en Europe. » Ce réseau européen de sites
protégés vise à la préservation des habitats naturels, dans des sites identifiés, desquels les activités humaines ne sont pas exclues
mais contrôlées et limitées. Source : www.ecologique-solidaire.gouv.fr/reseau-europeen-natura-2000-1
6. Ce concept est particulièrement investi par le laboratoire UMR Ambiances, Architectures, Urbanités (Nantes, Grenoble, et Paris),
prépondérant sur ces thématiques dans la recherche francophone.
7. Cette notion résulte du « couplage de la densité et de la diversité des objets de société dans l’espace [urbain] » [LÉVY et LUSSAULT,
2003, p. 966]. Ces géographes parlent de gradients d’urbanité pour signifier qu’il ne s’agit pas d’un absolu, mais d’une disposition
relative à certains espaces urbains. Dans les travaux en géographie et en sociologie urbaines, l’urbanité est notamment associée à
des indicateurs ou des attributs de certains territoires (qualité des espaces publics, existence de mixité sociale ou
fonctionnelle, etc.).
8. L’aménité qualifie ce qui est agréable, bénéfique ou profitable. Par extension, on qualifie d’aménité un équipement (parc public,
fontaines ornementales, etc.) ou un attribut spatial matériel (cours d’eau) ou immatériel (ensoleillement, esthétique, etc.), lorsque
celui-ci participe à la qualité de vie d’un individu ou à l’appréciation positive et collective d’un espace.
9. Associations et sociétés savantes promouvant et pratiquant l’étude et la diffusion des connaissances en sciences de la nature.
4
ESPACES PUBLICS
La fabrique sociale et politique de l’urbanité
Pedro Gomes
Ce qu’il est convenu d’appeler les espaces publics urbains – rues, places, squares, etc. – est
consubstantiel à la ville et, dans ce sens, a toujours existé. Pourtant, l’usage du terme « espace public »
pour les designers ne se généralise que dans les années 1970, dans un contexte de remise en question
des canons et procédures de l’urbanisme fonctionnaliste1. Les formes urbaines modernistes sont jugées
peu propices à la sociabilité. Le champ de la recherche en urbanisme sur les espaces publics est très
marqué par ces préoccupations opérationnelles. Les espaces publics émergent alors comme les symboles
de l’urbanité.
Cette origine est très importante parce qu’elle montre que l’espace public, comme catégorie d’analyse
et d’action, est une manière nouvelle de parler de choses qui existaient déjà. Dès le départ, son rapport
(critique !) à l’action est très présent. L’expression « espace public » évoque d’abord des éléments
matériels (places, rues, etc.) et renvoie aussi toujours à des conceptions normatives de la ville : quelle
importance donner aux espaces publics pour qu’advienne une bonne ville ?
Ce chapitre aborde des théories sous-jacentes à ces conceptions normatives de l’espace public – elles
sont bien souvent implicites. Il développe notamment la manière dont ces théories, issues surtout de la
sociologie, de la philosophie et de la géographie, se traduisent dans la recherche urbaine.
La généalogie du concept
Le concept d’espace public a une généalogie multiple [FLEURY, 2007], historiquement héritière des
critiques de l’urbanisme fonctionnaliste, dont Jane Jacobs [1962] est la voix la plus célèbre. Cette
dernière critique les projets de rénovation urbaine à New York lancés dès les années 1950, proposant la
construction de voies rapides et de tours dans des quartiers populaires composés de petits immeubles
collectifs. Elle montre notamment en quoi les formes urbaines des quartiers anciens permettaient
d’assurer la sociabilité et la sécurité. Les petits immeubles, les rues étroites et une échelle humaine
sécurisaient l’espace public grâce aux « yeux sur la rue » à partir des fenêtres et les relations de
voisinage plus fortes. Ces critiques sont secondées par un ensemble d’architectes et urbanistes tant aux
États-Unis qu’en Europe, prônant des formes urbaines inspirées de la ville européenne ancienne – un
urbanisme culturaliste [CHOAY, 1965]. Pendant la même période, des travaux en sciences sociales
investissent l’étude de la vie quotidienne. Des auteurs comme Henri Lefebvre et Michel de Certeau
dénoncent l’idée d’un sujet universel, dont les besoins seraient identiques partout et pour tous, au cœur
de l’urbanisme fonctionnaliste, et sa vision réductrice des rapports entre individus et espace. Enfin,
l’influence de travaux en philosophie politique renforce ces associations entre espaces publics, lien social,
urbanité et civilité [FLEURY, 2007].
Aux États-Unis, un premier ensemble de travaux aborde les rapports entre conception et usages des
espaces publics, dans la perspective de formuler des recommandations opérationnelles. Inspirés de Jane
Jacobs, plusieurs auteurs mènent des études empiriques ou produisent des synthèses de la littérature
[WHYTE, 1980 ; MARCUS et FRANCIS, 1990]. Ils montrent l’importance du mobilier urbain, d’aménités urbaines
et de la présence de gros contingents d’usagers (et donc de fonctions qui les attirent) pour la sociabilité
dans les espaces publics2. Aujourd’hui, ce courant de recherche est moins puissant et est devenu surtout
une affaire opérationnelle et militante.
À partir des années 1990, la recherche urbaine américaine garde son orientation critique, mais
s’éloigne des questions de conception. Elle s’ancre dans un « récit de perte » [BANERJEE, 2001] qui s’attaque
surtout aux nouveaux lieux de la vie publique et à la privatisation des espaces publics. L’ouvrage, qui a
fait date, dirigé par Michael Sorkin [1992] Variations on a Theme Park: the New American City and the
End of Public Space constitue la meilleure illustration de cette critique de la vie publique. Comme le titre
l’indique, la critique ne porte plus sur l’urbanisme fonctionnaliste, mais sur l’essor du parc à thèmes, du
centre commercial et d’autres lieux de loisirs comme lieux de la sociabilité publique par excellence.
L’ouvrage critique la reproduction des codes de ces lieux dans les espaces publics urbains, de plus en plus
marchands, génériques, standardisés. Dans City of Quartz: Excavating the Future of Los Angeles,
l’historien Mike Davis [1990] analyse l’évolution de la métropole californienne et les impacts inégaux de
la mondialisation sur les différents groupes sociaux. Son portrait pessimiste de la polarisation socio-
spatiale porte également sur l’émergence d’une ville forteresse, où la peur de la criminalité, la violence
croissante et la ségrégation sociale produisent des espaces publics excluants et hautement contrôlés.
Ces deux textes de référence offrent tous les deux des critiques virulentes de la production urbaine à
l’ère de la mondialisation et de ses conséquences pour les espaces publics.
En France, l’émergence de la notion d’espace public est également marquée par une imbrication entre
recherche et pratiques opérationnelles, avec un rôle important des incitations de l’État dès la fin des
années 1970. La grande spécificité française est l’importance accordée à la sociologie urbaine dans les
réflexions dès le départ, et notamment aux travaux d’Isaac Joseph et l’influence de la deuxième École de
Chicago3 [FORET, 2008] : les pratiques, l’expérience citadine et la sociabilité y sont alors privilégiées. Dans
le monde opérationnel, les interventions dans les quartiers populaires, les villes nouvelles et, dès les
années 1980, l’avènement du projet urbain participent également à ces discussions, tandis que des
politiques d’espace public à part entière émergent dès la fin des années 1980. Les principaux travaux de
géographes et d’urbanistes sont publiés à la fin des années 1990 et au début des années 2000,
témoignant du foisonnement de la thématique tant dans le monde universitaire qu’opérationnel. Ces
travaux insistent sur l’importance des dimensions spatiales, tissant des liens entre les espaces publics et
les dynamiques plus générales de changement urbain. Sont privilégiés les ouvrages collectifs, auxquels
contribuent des chercheurs spécialistes de l’urbain, mais qui ne s’insèrent pas nécessairement dans le
champ des espaces publics [par exemple, BASSAND et al., 2001 ; TOUSSAINT et ZIMMERMANN, 2001 ; ZEPF, 2004 ;
CAPRON et HASCHAR-NOÉ, 2007]. Ces ouvrages démontrent une appropriation des débats par les disciplines de
l’espace et un lien fort avec les pratiques opérationnelles. Pourtant, ils ne semblent pas avoir fait école et
leur contribution théorique pour les débats actuels est réduite, dans le sens où un champ de recherche
cohérent n’a pas émergé comme dans le monde anglophone4.
Il y a donc trois grands éléments généalogiques à prendre en compte : la critique du fonctionnalisme, le
rôle social et le rôle politique des espaces publics. La critique du fonctionnalisme, qui marque encore les
discours opérationnels, a toujours en toile de fond des a priori sur les vertus sociales et politiques des
espaces.
Espaces publics, domaine public et situations de publicité
Définition des concepts
L’intersubjectivité renvoie à l’espace public comme lieu de rencontre, mais aussi comme lieu de figures
spécifiques de sociabilité. En termes sociologiques, l’espace public peut être défini comme un lieu où se
déroulent des situations publiques, des interactions spécifiques entre les individus ; ces situations et
interactions sont jugées vertueuses.
Ces théories se structurent par rapport au champ de la sociologie urbaine, prenant le contre-pied
d’auteurs du début du XXe siècle comme Louis Wirth ou Georg Simmel, qui s’intéressaient à l’expérience
de la vie quotidienne dans les grandes métropoles, notamment celle de la foule et de l’anonymat. Malgré
l’importance de cette expérience pour un mode de vie urbain, ils la décrivent comme une pratique sociale
exclusivement formelle, sans partage de valeurs ou de coopération entre individus, simple réaction à une
surcharge sensorielle. À l’inverse, les théories abordées ici reconnaissent de la valeur symbolique et du
sens à ces interactions en public. C’est notamment le cas des travaux de la sociologue Lyn Lofland
[1998]5, qui a fait du « domaine public6 » le cœur de ses préoccupations, tout au long de sa carrière7.
Lofland utilise le terme « domaine » pour désigner les territoires sociaux et non matériels, définis par
les relations sociales prévalentes dans un espace. Ainsi, un espace physique peut même ne contenir
aucun domaine ; s’il en contient, les caractéristiques de ce domaine ne découlent pas d’un statut
immuable (par exemple la propriété publique d’un espace). Le domaine est davantage la conséquence
des types de relations présentes, variables dans le temps : la caractérisation du domaine éventuellement
contenu dans un espace est une question empirique. Lofland identifie trois domaines qui correspondent à
trois types de relations interindividuelles.
Paroissial (ou de Il y a un sens d’appartenance à quelque chose de Les habitués dans un bistrot
proximité) commun entre connaissances et voisins insérés dans de quartier
des réseaux interpersonnels localisés dans des
communautés8.
Privé Les liens sont d’intimité entre membres d’un même Un repas de famille chez soi
foyer ou de réseaux personnels.
Les domaines sont définis par le rapport interpersonnel prévalent dans un espace, et sont régis par des
principes distincts, qui caractérisent la manière dont les individus se coordonnent et partagent des
valeurs. Lofland en identifie cinq dans le domaine public : le lexique produit par ces principes est
implicitement reconnu comme une norme de conformité et peut constituer une grille d’analyse des
situations dans l’espace public.
Principe Description
Inattention civile Un individu regarde un autre assez pour démontrer qu’il est
conscient de sa présence, mais non excessivement, pour montrer
qu’il n’est la cible ni d’une curiosité, ni d’une intention
particulières.
Prévalence d’un rôle de membre du public Les individus sont à la fois acteurs et spectateurs de ce qui se
passe dans l’espace public. Chaque individu est majoritairement
spectateur des activités autour de lui.
Civilité envers la diversité Dans des échanges face à face, l’individu traite autrui de
manière civile et indifférente.
Jean Samuel Bordreuil [2007] analyse les pratiques spatiales dans Plan de Campagne, une zone
commerciale proche des autoroutes entre Aix-en-Provence et Marseille. Se référant à des principes de
publicité, il identifie plusieurs éléments relevant du domaine public : la présence d’une foule, qui plus est
diverse en termes d’âge, sexe, etc. ; de la motilité coopérative, les différents groupes de chalands calant
leur vitesse sur celle des autres ; une prévalence des interactions au sein des groupes de chalands, y
compris pour réguler le flux, de manière à réduire les interactions directes avec les autres chalands et,
ainsi, assurer une inattention civile face aux autres.
Ainsi, la définition du domaine public comme un territoire social implique, par exemple, que des
espaces juridiquement privés soient définis comme des espaces publics d’un point de vue sociologique.
Pourtant, l’importance accrue d’espaces privés de sociabilité tels les centres commerciaux est centrale
dans le renouvellement de la critique américaine des espaces publics dans les années 1990. C’est-à-dire
que la simple présence d’interactions publiques ne suffit pas pour qu’un espace soit vertueux d’un point
de vue social.
Dans ce sens, Lofland [1998] identifie six raisons qui justifient « l’utilité » du domaine public :
– l’apprentissage du rapport à l’autre et des codes de conduite ;
– le potentiel ludique et le plaisir de la sociabilité intense ;
– la valeur communicationnelle positive des nombreuses interactions ;
– la pratique et l’exercice de la politique : agir ensemble sans devenir semblable ;
– la mise en place et l’observation des arrangements et conflits sociaux ;
– la confrontation à la diversité et la possibilité de devenir cosmopolite.
Il n’est pourtant pas facile de prouver empiriquement certaines de ces utilités, à moins de démêler les
liens de causalité entre confrontation au domaine public et utilités. Par exemple, Gill Valentine [2008]
montre que la proximité entre groupes culturellement divers ne produit pas nécessairement de contacts
sociaux forts, voire une tolérance accrue vis-à-vis de la différence. Ces difficultés n’empêchent pas de
constater le rôle structurant de l’espace dans les interactions sociales [LOFLAND, 1998], qu’il s’agisse de la
manière dont elles ont lieu, des individus en interaction ou du contenu des interactions. La recherche en
urbanisme, dans la lignée de l’ouvrage édité par Michael Sorkin [1992], aborde précisément les
conséquences du changement des espaces sur la sociabilité, en se référant parfois à ces utilités du
domaine public.
Conclusion
Phil Hubbard [2008] critiquait l’excessive auto-référentialité des débats sur l’espace public, coincés dans
des allers-retours entre approches critiques et critiques de la critique. Le regain d’intérêt pour le sujet, à
cause des nouveaux mouvements sociaux, de la diversification démographique, de l’explosion de la
sociabilité connectée et des urbanismes do it yourself [VIGNESWARAN et al., 2017] est venu revigorer ces
débats. En effet, la contingence et la spécificité des espaces publics selon les contextes sont des acquis et
les visions monolithiques de l’évolution des espaces publics sont aujourd’hui rares. Les théories de
l’espace public sont donc dans la démarche inverse, celle de produire des conclusions générales sur
l’espace public et la condition urbaine à partir d’un kaléidoscope de particularités [BODNAR, 2015].
Plusieurs textes récents présentent des pistes pour répondre à ce défi épistémologique. Tant d’un point
de vue politique [VIGNESWARAN et al., 2017] que du point de vue des sociabilités [QIAN, 2018], les réflexions
privilégient l’étude des processus de publicisation et une vision de la publicité en tant que condition
fugace, constamment menacée, réinventée et créée.
Une telle approche processuelle de la publicité défie l’aménagement et l’urbanisme opérationnels. Elle
invite à une approche centrée sur les pratiques spatiales prenant en compte tant les espaces publics
urbains que d’autres lieux de sociabilité, et ce en fonction de la diversité de publics urbains.
1. L’urbanisme fonctionnaliste prôné par les architectes et urbanistes du mouvement moderne propose la séparation des différentes
fonctions urbaines (travail, résidence, loisirs) dans l’espace. Ce zonage monofonctionnel tirait parti, entre autres, des opportunités
créées par la démocratisation du transport motorisé individuel.
2. En Europe, Jan Gehl, architecte danois, est l’auteur le plus célèbre de ce type de travaux.
3. La deuxième École de Chicago fait référence à un ensemble de chercheurs en sociologie travaillant dans cette ville américaine,
qui s’affirment dans l’après Seconde Guerre mondiale. Ils mobilisent des techniques ethnographiques et une approche
interactionniste-symbolique des pratiques sociales.
4. Des passerelles existent également entre les recherches sur les ambiances et celles sur les espaces publics (cf. chapitre 3
« Environnements »), grâce à la proximité géographique entre les chercheurs (axe Lyon-Grenoble-Suisse romande), et à une
proximité théorique. Notamment, une grande importance est accordée à l’ethnographie et l’influence des approches pragmatistes et
interactionnistes-symboliques.
5. Les travaux de Lofland sur la sociabilité publique remontent aux années 1970 et ce champ se structure dès les années 1960.
6. « Realm » en anglais.
7. Erwing Goffman est probablement le sociologue des interactions en public le plus célèbre. Néanmoins, son objet de recherche est
les interactions entre les individus et non le domaine public. Ainsi, il accorde peu d’importance aux questions spatiales.
8. À ce sujet, les travaux de Ray Oldenburg [1989] sur les « tiers lieux » (third place) sont exemplaires. Il se réfère à des lieux tels
les cafés ou les bars, qui jouent un rôle intermédiaire de sociabilité, davantage communautaire, entre les espaces domestiques et
les espaces de travail.
9. En anglais, l’auteure joue sur le double sens de « practice », à la fois pratique et entraînement.
10. Cette notion renvoie vers l’idée qu’une entité donnée aurait des attributs intrinsèques, qui composent son essence. Elle implique
une définition des objets et des sujets selon deux directions. D’une part, l’essence est intrinsèque : on définit un objet ou un sujet
selon ses attributs (ex. : une ville est un lieu où habitent des citadins et où se déroulent des activités urbaines). D’autre part, si
d’autres attributs contingents ou accidentels existent, ils ne remettent pas en cause l’essence de l’entité (ex. : un individu qui peut
être défini comme un citadin par son mode de vie, même si son lieu de résidence n’est pas une ville).
5
GOUVERNANCE
Comment se pilote l’aménagement ?
Daniel Florentin
Dans le cadre du projet de réaménagement d’une zone portuaire et industrielle de Toronto, Quayside,
Sidewalk Labs, filiale du groupe Alphabet (maison-mère de Google) s’est vu chargée de la conception et
de l’aménagement du nouveau quartier. L’entreprise a demandé à pouvoir récupérer une partie des taxes
locales, pour bénéficier d’une partie de la plus-value immobilière générée par le projet, suscitant à cette
occasion de nombreuses controverses [HAIDER et MORANIS, 2019]. En contrôlant le système de collecte des
données sur le quartier via des capteurs multiples, Sidewalk Labs considère posséder une ressource
cruciale, qu’elle active et utilise comme un élément de pouvoir et de négociation au sein de l’action
publique. Cet acte témoigne d’une transformation importante dans les pratiques de gouvernance urbaine,
ouvrant la possibilité à des acteurs privés de s’insérer dans la fonction régalienne par excellence : la
perception de l’impôt. Il dit la diversification des acteurs de la production urbaine, un déplacement des
lieux de pouvoir et la complexification des montages opérationnels.
Ce chapitre revient sur les principales théories qui ont été développées pour comprendre et analyser la
gouvernance des projets urbains et des politiques urbaines, en suivant le fil d’un changement d’échelle
permanent entre instances et pratiques de gouvernance. Ces ressources théoriques offrent ainsi une clé
de lecture des reconfigurations de l’action publique urbaine.
Une articulation entre high policies et low policies, une action publique cadrée
par les incertitudes
À l’origine de cette grammaire, on trouve un contexte général qui alimente les évolutions des théories sur
l’action publique, celui de la recomposition permanente de l’État. Celui-ci se joue notamment autour de
l’articulation entre les différents niveaux de pouvoir pour construire un « État intégral » (Integral State),
pilotant sous diverses formes et par divers acteurs l’action publique. Cette articulation s’opère
classiquement autour d’une séparation entre high policies – régaliennes, liées aux pouvoirs centraux – et
low policies – davantage liées aux affaires courantes et aux pouvoirs locaux [AGRANOFF, 2010].
Pour ordonner cette grammaire, des démarches historiques permettent de séquencer différentes phases
et périodes de la gouvernance et des différents niveaux qui s’y articulent. Chez Robert Agranoff [2010] et
François-Mathieu Poupeau [2017], on retrouve ainsi quatre figures historiques de l’État, dotées chacune
de modalités d’organisation et de rapports entre niveaux territoriaux :
– État-nation classique, caractérisé par un cloisonnement entre niveaux ;
– État-providence, notamment après 1945 en Europe, marqué par le chevauchement des fonctions et les
logiques de coopération ;
– État partenarial, caractérisé par la fin de l’interventionnisme, le recours au marché et l’éclosion du
New Public Management ;
– État réticulaire, où l’on peut constater une délégation partielle de l’autorité aux réseaux
intergouvernementaux. Ce modèle réticulaire, s’inspire notamment de la vision de Roderick Rhodes
[1997], qui permet de sortir d’une vision stato-centrée, pour montrer l’éclatement de l’État et des
modalités d’exercice de l’action publique.
Appliqué au monde de l’aménagement et de l’urbanisme, cela se traduit par le passage historique d’une
politique urbaine centralisée, où les villes sont les terrains d’applications des politiques sectorielles
étatiques, à des politiques urbaines locales (conçues et développées localement), se voulant plus
transversales [LE GALÈS, 1995 ; JACQUIER, 2005]. Cette transformation recouvre un mouvement plus profond,
passant synthétiquement du « faire la ville » au « faire avec la ville » [JACQUIER, 2000], à savoir d’un
mouvement d’urbanisation à un mouvement de transformation d’un urbain déjà existant.
Dans les configurations européennes, la transformation de la gouvernance urbaine s’opère en plus dans
un contexte où la recomposition des États-nations se double de la construction européenne, les deux
processus conjoints renforçant la redistribution de l’autorité politique entre les différents niveaux
territoriaux et les modalités d’exercice et d’expression de cette autorité [PINSON, 2003].
Cette redistribution correspond en fait à une complexification des enjeux et des acteurs, où une
approche purement institutionnelle, celle classiquement d’une approche par le gouvernement, n’est plus
suffisante pour comprendre les processus à l’œuvre et doit être complétée par une approche par la
gouvernance urbaine [LE GALÈS, 2010]. Au fondement même de celle-ci, on retrouve une vision théorique
forte de l’exercice de l’action publique, qui serait à percevoir comme un mécanisme contraint et mû par
de fortes incertitudes. Deux grandes formes d’incertitude cadrent ainsi le champ de la gouvernance :
l’ingouvernabilité chronique et la connaissance souvent partielle des contextes d’action. La multiplication
des acteurs sociaux intervenant dans la production, la gestion, la régulation et la contestation de l’action
publique ont ainsi conduit au constat, soutenu par certaines branches de la sociologie des organisations,
d’une difficile gestion voire d’une quasi-ingouvernabilité des sociétés contemporaines [MAYNTZ, 1993 ;
PINSON, 2007]. En termes triviaux, c’est le NIMBY partout, consensus nulle part. Cette transformation se
double d’une incertitude grandissante concernant les environnements dans lesquels sont prises des
décisions, qui a été largement explorée par la sociologie des sciences et des techniques [CALLON et al.,
2001]. Elle se traduit, dans l’action publique urbaine, par une connaissance partielle du territoire, et
notamment de trajectoires foncières ou des usages sociaux du territoire, ce qui débouche sur une faible
maîtrise des temps de l’aménagement et de l’action publique [BÉHAR et ESTÈBE, 1999 ; PINSON, 2007].
Dès lors, l’analyse de la gouvernance urbaine cherche à rendre compte des régulations, des
coordinations, des conflits à l’œuvre dans ce cadre d’action publique toujours plus complexe. Que
regarde-t-on cependant quand on analyse la gouvernance ? Quatre approches principales permettent d’en
rendre compte. Elles ne s’excluent pas les unes les autres, mais forment un tableau des entrées
disciplinaires et théoriques visant à décortiquer le pouvoir en aménagement.
Le gouvernement à distance
Cette transformation de l’opposition secteur-territoire dit à la fois l’émergence d’un échelon plus local
dans le pilotage, la pratique et la régulation de l’aménagement, dans des secteurs toujours plus variés,
mais aussi une recomposition plus profonde de l’État sous toutes ses formes. Une certaine lecture a
longtemps considéré que la montée en puissance de gouvernements urbains visait essentiellement à
combler les lacunes et les trous laissés par un « État creux » [LECA, 1996] qui abandonnerait certaines de
ses missions historiques. À l’opposé de cette approche, une autre grille théorique a émergé, notamment
autour du cas français, pour analyser ces recompositions comme une forme de continuation de l’emprise
de l’État par d’autres moyens, via une fonction de stratège [BEZES, 2005] et une pratique du gouvernement
à distance [EPSTEIN, 2005, 2013].
Dans ce cadre, les recompositions à l’œuvre ne sont ainsi pas à analyser au seul prisme d’une
marginalisation des services déconcentrés de l’État, qui ont perdu leurs ressources financières et
d’ingénierie, mais sont à envisager également comme un moment de renforcement du rôle de l’État dans
le pilotage des politiques territoriales [EPSTEIN, 2015]. Ce renforcement se fait notamment via la mise en
place de nouveaux instruments d’action publique, cadrés par les services de l’État, dans une logique
fondamentalement entrepreneuriale [HARVEY, 1989]. L’hypothèse du gouvernement à distance rejoint ici
partiellement l’idée développée dans la littérature internationale selon laquelle l’État occuperait de
nouvelles formes d’espace et un nouveau rôle de régulation (les « New State Spaces » de Brenner
[2004]).
Ce gouvernement à distance est en particulier étudié à travers le cas de la rénovation urbaine, où les
travaux de Renaud Epstein redéplient les instruments que sont les appels à projets, les labels ou les
indicateurs de performance développés par les services de l’État dans le cadre du programme de
rénovation urbaine français [EPSTEIN, 2015]. Ces travaux montrent comment ces outils prennent parfois peu
en compte les spécificités territoriales, et servent à mettre en place une forme de régulation où prévaut la
concurrence entre territoires. Ils rejoignent ainsi les enseignements de travaux sur d’autres types
d’aménagement, comme le rôle de l’État dans la reconversion des friches militaires [ARTIOLI, 2016],
marquée par une déstabilisation des pratiques historiques de gestion foncière de l’État et une intégration
toujours plus forte de mécanismes de marchés dans la gestion de ces espaces par l’État.
L’ensemble de ces travaux permet de compléter les théories ayant émergé en sciences de gestion dans
les années 1990 sur le New Public Management [POLITT et al., 2004], à savoir l’intégration progressive de
mécanismes importés du monde de l’entreprise privée dans les institutions publiques et la mise en place
d’une logique de contrats plutôt que de loi. Dans le monde de l’aménagement, cela se retrouve
notamment dans le développement de plus en plus systématique d’agences publiques ou parapubliques
pour porter les politiques publiques urbaines [DORMOIS, 2016]. Pour certains auteurs, cette
« agencification » correspond assez largement à une traduction institutionnelle d’un mouvement de
néolibéralisation des politiques publiques urbaines [BÉAL et ROUSSEAU, 2008]. Mais cette vision est l’objet de
débats scientifiques, notamment via les travaux de Rémi Dormois sur le rôle de l’Agence nationale pour
l’amélioration de l’habitat et de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine dans les projets de
rénovation urbaine à Saint-Étienne. Ils montrent certes une requalification des rapports entre
collectivités territoriales et acteurs centraux des agences, mais aussi un rôle inattendu des agences,
favorisant la construction de logements sociaux plutôt que la production de logements pour classes
moyennes aisées [DORMOIS, 2016].
Conclusion
Les trois grands questionnements théoriques et leurs évolutions abordés dans ce chapitre permettent
d’apporter un éclairage sur les reconfigurations multiples des différents acteurs du pouvoir urbain, et de
voir comment analyser les modalités de coopération et de coordination entre ces acteurs. La forme, le
rôle et les modalités d’action de la gouvernance urbaine qu’ils contribuent à construire sont cependant
bousculés par des débats théoriques émergents.
Ces fronts de recherche montrent un tiraillement des enjeux liés à la gouvernance en aménagement et
urbanisme, qui révèle les tensions actuelles autour des questions de légitimité et de capacité à exercer le
pouvoir. Entre inclusion habitante plus forte et gouvernance par les données, les questions de
gouvernance traversent des préoccupations renouvelées, qui poussent à de nouveaux arrangements et à
un réajustement perpétuel aussi bien des outils pour l’exercer que des cadres pour les penser.
1. Les institutions sont une forme, plus ou moins formalisée et toujours mouvante, de structure sociale, où se rassemblent un certain
nombre d’acteurs. Elles sont régies par un certain nombre de règles et de pratiques, qui en définissent les modalités d’exercice.
Certaines approches, dites institutionnalistes, les considèrent comme l’élément central permettant d’expliquer certains processus
urbains. D’autres lui confèrent un rôle plus instrumental et secondaire.
2. Reprise récemment par Belley et Saint-Pierre [2016].
3. Même si certains, comme Dowding [2008], contestent l’idée qu’un tel échange puisse véritablement exister.
4. Cf. chapitre 7 « Planification ».
5. Cf. chapitre 10 « Projet urbain ».
6
LOGEMENT ET HABITAT
Pratiques individuelles, production urbaine et politiques publiques
Yoan Miot
L’émergence du logement et de l’habitat en tant que préoccupations politiques, question sociale et objet
des sciences sociales a accompagné celle de l’urbanisme. En cela, retracer les origines de ces deux
notions, éclairer leurs grandes analyses scientifiques tout comme les débats actuels dit autant sur le
logement que sur l’urbanisme. En rendre compte implique la mobilisation d’une diversité d’approches
disciplinaires, incluant notamment la sociologie, la géographie ou encore l’économie, d’une multitude de
courants théoriques et d’une épaisseur historique qui, seule, permet de saisir les évolutions, les
permanences des questions et la spécificité du champ. Le caractère contextuel des politiques nationales
traitant des questions de logement et d’habitat explique le choix d’un regard centré sur la littérature
scientifique française. À titre d’exemple, le logement social, la mixité sociale et le rapport à la propriété
occupante s’abordent différemment selon les pays ou les aires géographiques (Amérique du Nord, Asie,
Europe, etc.).
La première partie de ce chapitre, en même temps qu’elle propose une définition des deux notions,
retrace leurs origines et montre, d’une part, comment elles ont structuré la question sociale et urbaine au
cœur des préoccupations politiques, sociales et scientifiques du XIXe siècle et, d’autre part, comment, au
regard d’enjeux montants tels que l’écologie, la mixité sociale, la notion d’habitat devient de plus en plus
importante. La deuxième partie présente trois entrées majeures pour aborder ces notions : le logement et
l’habitat comme lieux de vie, comme activités de production urbaine et comme objets de politiques
publiques. Enfin la dernière partie rend compte de quelques controverses et de nouvelles questions
scientifiques interpellant ces deux notions.
Crise et marges
L’autre objet de vive controverse est l’idée selon laquelle il y aurait une crise du logement. Cette dernière
a émergé au début des années 2000 dans le contexte d’une hausse rapide des prix du logement. Elle a
conduit à l’annonce de la construction d’une réponse quantitative de l’ordre de 500 000 logements par an
[DRIANT, 2015]. Régulièrement repris depuis par les différents gouvernements, cet objectif n’en demeure
pas moins discutable à la fois en raison de la diversité des situations des marchés du logement [GIMAT,
2017], dont témoigne par exemple la problématique des villes décroissantes [BÉAL et al., 2017], et du
caractère socialement sélectif du renchérissement des coûts du logement [BUGEJA-BLOCH, 2013 ; DRIANT,
2014]. Une des voies de résolution de ce débat serait une territorialisation et une différenciation accrues
des politiques de l’habitat et du logement [GIMAT et MONDAIN, 2018]. La question de l’accessibilité sociale et
économique du parc demeure une question peu abordée pour faire face à la crise du logement. Elle n’est
traitée actuellement qu’à travers le débat sur la pertinence du maintien du caractère généraliste du
logement social au profit d’une conception plus résiduelle [CORNUEL, 2017], alors même que les pays
européens tendent à revenir à un modèle plus généraliste.
La prégnance de cette idée de crise a conduit des chercheurs à s’interroger sur les marges du logement
pour saisir les effets du renforcement des inégalités qu’elle produit. Prenant appui sur des travaux d’ores
et déjà développés, notamment ceux de Claire Lévy-Vroelant sur les hôtels [F AURE et LÉVY-VROELANT, 2007] et
l’hébergement [2000], ceux de Patrick Simon sur le logement des immigrés [2003] ou de Pascale Dietrich-
Ragon sur le mal-logement [2013], les travaux récents s’intéressent aux situations intermédiaires entre le
sans-abrisme, le mal-logement et l’habitat ordinaire. Par exemple, des travaux replacent dans une
épaisseur historique les situations entre logement spécifique et mal-logement comme les foyers de
travailleurs migrants [BÉGUIN, 2015] ou les bidonvilles [COSTIL et ROCHE, 2015]. D’autres s’intéressent aux
dispositifs de sortie de ces situations intermédiaires comme l’accès au logement social classique [LANZARO,
2014] ou comme le programme « Un logement d’abord » [VIVÈS, 2019]. Enfin, un ensemble de recherches
s’appuie sur des enquêtes sociologiques ou ethnographiques multi-situées auprès de ménages en
situations intermédiaires. Un ensemble de situations ont été ainsi distinguées : ménages vivant dans des
campings aux confins de grandes agglomérations [LION, 2018], femmes migrantes sans-papiers oscillant
entre absence de logement, logement indigne, hébergement par des tiers [LE BARS, 2017], ménages d’un
foyer de travailleur migrant inscrit dans un projet de résidentialisation [BERNARD, 2017]. S’intéressant à des
ménages populaires, souvent immigrés, ces recherches s’inscrivent dans un courant documentant non
seulement les formes de discriminations dans l’accès au logement [SALA-PALA, 2013 ; BOURGEOIS, 2017] mais
aussi le caractère intersectionnel des inégalités frappant ces ménages : les inégalités sociales se croisent,
se cumulent et se recomposent avec les inégalités de genre, de race et de statut administratif.
Conclusion
Quelques facettes épistémologiques des notions de logement et d’habitat ont été dressées. Elles montrent
l’épaisseur historique des questions, des approches et des débats qui les traversent. Malgré cette
ancienneté, de nouvelles questions émergent tandis que des aspects demeurent moins étudiés, montrant
que des connaissances scientifiques restent encore à produire.
Dans l’approche sur le lieu de vie, le processus d’écologisation de l’habitat pose de nouvelles questions
sur les appropriations et les usages du logement. Dans le domaine de l’activité productive et de marchés,
la place des investisseurs, des propriétaires bailleurs, des constructeurs de maisons individuelles ou
encore des ménages constructeurs reste moins étudié, tout comme le fonctionnement, à une échelle
locale, des marchés. Dans le domaine des politiques, le logement étant sujet et objet de réformes
constantes depuis près de vingt ans, de nouvelles questions ne cessent d’émerger, notamment dans une
perspective évaluative.
Cependant, si les trois différentes entrées que nous avons décrites restent vivaces et fécondes, il nous
semble qu’un croisement plus affirmé entre elles pourrait être mené. Par exemple, alors que le logement
et l’habitat ont été longtemps marqués par le maintien d’une forte intervention des pouvoirs publics en
France, les réformes récentes témoignent d’une nette inflexion vers des formes d’austérité et une remise
en cause de la place des organismes de logements sociaux dans la production.
Ces évolutions appellent un renouvellement des cadres méthodologiques et théoriques pour étudier à la
fois la manière dont se construisent de nouveaux mécanismes marchands en lien avec les politiques
publiques, la manière dont s’effectue l’entrée de nouveaux acteurs privés tels que les investisseurs et
pour rendre compte des effets sur les prix, l’occupation sociale, les inégalités d’accès au logement. Saisir
pleinement les effets des réformes nécessiterait donc d’analyser plus systématiquement de manière
conjointe les trois dimensions. Enfin, le logement et l’habitat, du point de vue de la pratique
professionnelle, sont des domaines marqués par une technicité accrue.
À cet égard, la maîtrise de ce domaine de politiques publiques apparaît de plus en plus le fait de
spécialistes, conduisant à une autonomisation de ce champ de recherche et d’étude par rapport au reste
de l’urbanisme et l’aménagement. Or, les enjeux qu’il porte interpellent bien l’ensemble des processus de
production et de gestion des espaces urbains et nécessitent que des professionnels de l’urbanisme
généralistes restent fortement sensibilisés à cette question.
1. Des méthodes d’enquête qualitatives et quantitatives ont été élaborées pour définir ce qu’est un quartier, en mettant l’accent
soit sur la localisation ou le type d’habitat (ex. : quartiers anciens centraux, bidonvilles), soit sur l’occupation sociale (ex. : quartiers
populaires).
2. L’approche méso s’intéresse aux configurations différenciées d’acteurs et à l’évolution des pouvoirs locaux pour rendre compte
des différents types de gouvernement des villes [POLLARD et HALPERN, 2013].
3. Ces dernières cherchent à expliquer la construction de son prix, de son offre, de son coût d’usage, et des effets des interventions
publiques sur la demande et l’offre. Ils rendent compte des liens entre logement et variables macro-économiques et de l’état des
marchés du logement. Ces derniers sont structurés par des segmentations typologique et spatiale, un caractère cyclique et des
politiques d’intervention qui produisent des effets sur la demande et l’offre [CORNUEL, 2013].
7
PARTICIPATION
Démocratie participative et mobilisations citoyennes
Jeanne Demoulin
Les travaux sur la participation des habitants à la production urbaine se sont construits en « rhizome », 1
L’institutionnalisation de la participation
À partir des années 1980, le contexte institutionnel français est marqué par l’arrivée du parti socialiste au
pouvoir, la décentralisation et la mise en place de la politique de la Ville. La donne change : les décideurs
vont « chercher à associer les habitants aux actions qu’ils mettent en œuvre » [ZETLAOUI-LÉGER, 2007, p. 168]
et la question qui domine est celle des formes et des objectifs de la participation : quelles sont les formes
de participation qui permettent de mobiliser le “public” et pour quoi sont-elles mises en œuvre [HATZFELD,
2011] ? Les recherches s’intéressent alors davantage à la place de la participation dans l’action publique,
non pas « contre l’État » mais dans l’État. La participation est théorisée comme un outil politique qui doit
contribuer à la qualité de la démocratie représentative en créant de nouvelles médiations entre citoyens
et élus [HATZFELD, 2011]. Les travaux héritent en cela des thèses participationnistes anglo-saxonnes des
années 19706 qui ont fait de la participation un « contre-modèle face aux théories élitistes et libérales de
la démocratie dans la lignée notamment des travaux de Schumpeter (1942) » [GOURGUES et al., 2013].
C’est le début d’une série de typologies construites dans une perspective évaluative qui catégorisent la
participation en fonction du degré de conformité à un idéal [BLONDIAUX et FOURNIAU, 2011]. Elles s’inscrivent
dans la lignée d’une typologie qui a profondément marqué la pensée et la pratique de la participation
dans le champ de l’urbain [BACQUÉ et GAUTHIER, 2011] : “A Ladder of Citizen Participation” [ARNSTEIN, 1969].
Publié dans la revue américaine des professionnels du planning, l’article propose une typologie de la
participation en fonction du pouvoir accordé aux citoyens et déplore le peu d’effets des dispositifs
participatifs sur la production urbaine.
En France, la politique de la Ville est un domaine majeur de développement des recherches sur la
question. La participation est analysée par certains comme une méthode qui contribue directement à
l’encadrement des habitants et à la pacification des quartiers concernés [ZETLAOUI-LÉGER, 2007]. Mais les
travaux montrent la diversité des expériences locales et les logiques parfois contradictoires qui coexistent
au sein d’un seul dispositif. À la fin des années 1990, Maurice Blanc théorise notamment la « double
logique » de la participation : « éthique [associée au fonctionnement démocratique et à l’exercice concret
de la citoyenneté] et pragmatique [quand, dans un souci de bonne gestion, on cherche à identifier les
besoins des habitants pris comme des “clients” ou des usagers] » [BLANC, 1999, p. 183].
Alors que la participation devient une catégorie d’action publique, les premiers bureaux d’études
spécialisés sur la participation dans la production urbaine sont créés, comme le CERFISE ou Acadie. Ils
font « de la participation des habitants leur objet d’étude en même temps que leur objet d’action et
d’engagement » [NONJON, 2012] et leurs productions contribuent à la théorisation de l’objet. Si les
professionnels de ces bureaux d’études sont pour beaucoup issus des luttes urbaines, ils sont rapidement
rattrapés par le mouvement de modernisation de l’action publique [TISSOT, 2005] (cf. chapitre 5
« Gouvernance »). La participation est alors moins envisagée comme un moyen de rendre les habitants
« acteurs de leur changement que de se servir des démarches de participation pour améliorer le
fonctionnement des institutions » [NONJON, 2012]. Au-delà des quartiers de la politique de la Ville, une série
de dispositifs participatifs sont institués7 et font l’objet de recherches institutionnelles promues
notamment par le Plan Urbain8.
Le public de la participation
Dans la lignée des travaux de Daniel Gaxie sur le « cens caché » du vote [GAXIE, 1987], des travaux ont
documenté à partir d’études de cas internationales les coûts d’entrée symboliques dans les dispositifs
participatifs. Les populations précaires, étrangères ou d’origine étrangère, racisées, mais aussi les jeunes
et dans une moindre mesure les femmes y sont ainsi sous-représentés tandis que les plus diplômés,
Blancs, de classe moyenne et d’âge moyen ou avancé y sont majoritaires.
Le processus s’alimente de lui-même : plus les groupes sociaux majoritaires investissent les dispositifs,
moins les minoritaires parviennent à s’y rendre, à y rester ou à s’y faire entendre lorsqu’ils y prennent
part. La professionnalisation des participants est un des effets de ce processus en même temps que l’un
de ses vecteurs : des super participants apparaissent, qui se rapprochent des pouvoirs publics en
acceptant et en assimilant les codes proposés, et s’éloignent dans le même temps des « habitants ». On
observe alors que « des hiérarchies sont réintroduites parmi les citoyens, à mesure que les plus actifs se
professionnalisent » [NEZ, 2012].
La distance est grande entre les publics « imaginés » et les publics « réels » [BLONDIAUX, 2003]. Des
représentants des pouvoirs publics comme du groupe majoritaire ont beau le regretter, les méthodes de
« recrutement » ont beau évoluer, la situation semble bloquée. Les travaux sur le dernier né des
dispositifs participatifs de la politique de la Ville, les conseils citoyens, montrent ainsi qu’en dépit de
l’introduction du tirage au sort censée permettre un renouvellement du public de la participation, les
résultats ne diffèrent pas [DEMOULIN et BACQUÉ, 2019] : les jeunes et les précaires sont la plupart du temps
absents. Le public majoritaire est à nouveau composé d’habitués, voire de professionnels de la
participation. Les travaux mettent ainsi en évidence l’incapacité de ces dispositifs à être inclusif, et en
conséquence, à ouvrir un espace d’expression aux arguments des groupes minoritaires. Loin de participer
à approfondir ou réformer la démocratie, les dispositifs soutiendraient ainsi la reproduction de l’ordre
social et des rapports de pouvoir [GOURGUES et al., 2013 ; DEMOULIN, 2016].
De la participation à l’empowerment
Le désenchantement d’acteurs et de chercheurs face aux limites de la démocratie participative en France
conduit à trouver ailleurs des notions et des méthodes d’action qui permettraient le renouvellement de la
démocratie. Les notions d’empowerment et de community organizing ont ainsi fait l’objet de
réappropriations par des associations, des mouvements sociaux16 et même des partis politiques17. Dans le
même temps, des chercheurs spécialistes de la démocratie participative se sont intéressés à la
signification de ces notions, à leur émergence et à leur évolution dans une approche internationale, et à
leur appropriation en France. L’hybridation entre les acteurs opérationnels et les chercheurs caractérise
encore ces recherches, donnant parfois lieu à des publications communes [CARREL et DE LÉPINAY, 2016]. Elles
sont là aussi marquées par un investissement politique fort et guidées par la quête d’un idéal
démocratique qui place cette fois au cœur de la dynamique la question du « pouvoir » des citoyens et de
leur « émancipation » individuelle et collective.
L’empowerment a ainsi fait l’objet d’un ouvrage de référence dans le champ francophone [BACQUÉ et
BIEWENER, 2013]. En rappelant que la racine du terme est le mot « power », le pouvoir, les auteures
définissent l’empowerment comme un état (avoir du pouvoir) et un processus (acquérir du pouvoir). Il
désigne la manière dont les individus dits « faibles », « dominés », « opprimés », « exclus », « relégués »
ont ou acquièrent du pouvoir pour agir sur leurs conditions de vie et plus largement, sur le système socio-
économico-politique auquel ils appartiennent et qui explique en partie leurs conditions de vie.
En retraçant la genèse de la notion à l’échelle internationale, les auteures montrent que, comme la
notion de participation, l’empowerment fait l’objet d’appropriations très diverses. Ainsi, des mouvements
sociaux qui luttent pour la reconnaissance des droits des opprimés, notamment en Amérique du Sud et en
Asie du Sud dans les années 1970, théorisent une définition « radicale » qui articule acquisition d’une
conscience de soi, d’une estime de soi, d’une conscience critique, et le développement de capacités
individuelles par l’engagement, la mobilisation, l’action collective. Dans une conception distincte, le
terme d’empowerment est approprié par les institutions internationales (ONU, Banque mondiale) à partir
des années 1980. Il perd alors de sa portée radicale et se « normalise » en devenant une notion
incontournable du vocabulaire du développement.
L’ouvrage distingue ainsi trois modèles d’empowerment. Le modèle radical a pour enjeu la
reconnaissance des groupes pour mettre fin à leur stigmatisation, l’autodétermination, la redistribution
des ressources et les droits politiques ; l’objectif d’émancipation individuelle et collective débouche sur
un projet de transformation. Le modèle libéral ou social-libéral légitime le rôle de l’État et des politiques
publiques pour la promotion des droits civiques et la diminution des inégalités sociales et économiques,
sans interroger structurellement les inégalités sociales. Le modèle néolibéral enfin ne remet pas en cause
les inégalités sociales : l’empowerment y est mobilisé dans une logique de gestion de la pauvreté et des
inégalités pour permettre aux individus d’exercer leurs capacités individuelles et de prendre des
décisions « rationnelles » dans un contexte d’économie de marché. Dans ce dernier cas, avoir du pouvoir
c’est être intégré au monde du travail et de la consommation, être entrepreneur de sa propre vie.
Le community organizing
Prenant appui sur la notion d’empowerment, le community organizing peut pour sa part être défini
comme une « forme d’auto-organisation collective à l’échelle locale visant l’amélioration des conditions de
vie des habitants mobilisés et la justice sociale » [BALAZARD, 2015, p. 29]. Le community organizing
concerne bien souvent des enjeux du champ de l’urbanisme, tant cette méthode d’action se développe
majoritairement sur des questions d’amélioration du cadre de vie. Les recherches sur le sujet entrent ce
faisant en dialogue avec des travaux sur les « (contre)pouvoirs urbains » [GATTA, 2014] et sur les collectifs
qui s’engagent « contre » ou aux côtés des institutions dans l’objectif d’engager un débat démocratique
[DEBOULET, 2014 ; TALPIN, 2016].
Le community organizing recouvre toutefois des formes extrêmement diverses. Comme pour la notion
d’empowerment, les acteurs qui se revendiquent de cette méthode d’action peuvent poursuivre des
objectifs contradictoires [BACQUÉ, 2016] : ainsi, certaines formes contribuent à la dépolitisation [TALPIN,
2013] quand d’autres peuvent au contraire permettre de reconnecter largement les citoyens à la politique
en jouant notamment sur les rapports de pouvoir. L’Alliance citoyenne est l’une des structures françaises
qui se revendiquent du community organizing : elle expérimente dans les quartiers populaires français les
méthodes d’organisation développées par l’activiste Saul Alinsky dans les années 1940 aux États-Unis
[ALINSKY, 1971, 2012]. Des travaux ont montré que ce type d’organisation peut parvenir à développer le
pouvoir de ceux qui en ont le moins, en proposant notamment des formations au leadership qui ont pour
objectif de faire prendre conscience aux citoyens de leur pouvoir [BALAZARD, 2015]. Elles contribuent
également à établir un partage clair et juste des responsabilités par la conduite de « campagnes » qui
visent l’interpellation des responsables politiques sur les problématiques soulevées par ses membres.
Elles promeuvent ainsi des processus d’accountability, ou reddition de comptes, des responsables
politiques [BALAZARD, 2015].
Les community organizing ne sont pas pour autant dépourvus de contradictions et d’ambivalences
[BACQUÉ, 2016]. Ainsi par exemple, la nécessité de disposer de moyens financiers pour recruter « suppose
de lever davantage de fonds, et risque de renforcer la bureaucratisation des organisations » [TALPIN, 2013].
La professionnalisation de ceux qui organisent les actions fait également craindre qu’ils « accroissent
leurs capacités d’action de façon telle qu’ils se détachent à leur tour de la base » [TALPIN, 2013]. Par
ailleurs, dans une période marquée en France par un certain désengagement de l’État (cf. chapitre 5
« Gouvernance »), une insistance sur la responsabilisation des citoyens et l’encouragement à l’auto-
organisation, le community organizing peut être entendu comme une manière de promouvoir un retrait
des institutions. Il fait courir le risque d’une instrumentalisation de la notion et des méthodes au profit
d’un agenda néolibéral, c’est-à-dire d’un transfert des responsabilités de l’État vers les citoyens.
En se positionnant contre ce désengagement de l’État, le rapport Bacqué-Mechmache propose la mise
en œuvre d’un « empowerment à la française » et reprend l’idée de l’« interpellation » pour renouveler
l’action publique [BACQUÉ et MECHMACHE, 2013]. Cette démarche conduirait à l’invention d’un nouveau modèle
démocratique, une « démocratie d’interpellation », dans laquelle la prise de parole citoyenne et sa
structuration, qu’elles s’inscrivent ou non en soutien des politiques au pouvoir, sont appuyées par la
puissance publique pour leur participation au débat démocratique.
Conclusion
Dans les débats sur la participation, des questions théoriques se jouent, qui traversent plus largement les
sciences humaines et sociales. Il existe de multiples manières d’entrer dans le sujet, selon notamment que
l’on croie ou non à la participation et selon l’idéal démocratique dont on est porteur. Un dénominateur
commun de la thématique reste néanmoins la posture critique. Les chercheurs travaillent en effet à
révéler ou décrier les dysfonctionnements, mais aussi, moins souvent, à pointer les réussites.
Dans le champ de l’aménagement et de l’urbanisme, les recherches sont traversées par la question du
degré de pouvoir accordé ou pris par les habitants, depuis l’échelle d’Arnstein de 1969 jusqu’aux travaux
sur l’empowerment aujourd’hui. Les dispositifs déployés par les responsables politiques, mais aussi par
les mouvements sociaux se succèdent, tandis que les chercheurs, aux statuts hybrides, participent à leur
conception, leur mise en œuvre ou leur évaluation.
1. « Les recherches sur la participation prennent ici l’apparence d’un rhizome au sens de Deleuze et Guattari, d’un mouvement dont
l’origine et le centre restent introuvables, qui se manifeste dans de multiples directions et dont chaque petit bourgeonnement
constitue un foyer d’innovation potentiel » [BLONDIAUX et FOURNIAU, 2011].
2. À ce sujet, on pourra consulter les différentes notices correspondantes dans le dictionnaire critique et interdisciplinaire de la
participation : www.dicopart.fr/fr/dico/mode-demploi
3. Le Centre d’études, de recherches et de formation institutionnelles (CERFI) était un collectif de recherche en sciences humaines.
Fondé par Félix Guattari en 1967, il a été actif jusqu’en 1987.
4. Les GAM sont constitués de citoyens qui s’impliquaient à l’échelle locale dans des luttes pour l’amélioration du cadre de vie et
dont le plus célèbre est resté celui de Grenoble, conduit par Hubert Dubedout [ZETLAOUI-LÉGER, 2007].
5. L’exemple le plus connu est celui du quartier de l’Alma-gare à Roubaix [COSSART et TALPIN, 2015].
6. Voir notamment les travaux de Carole Pateman.
7. Parmi elles, on peut notamment citer : la loi Bouchardeau de 1983 qui introduit les enquêtes publiques ; la loi du 18 juillet 1985
qui rend obligatoire la « concertation » dans certaines opérations d’aménagement ; la circulaire Bianco du 15 décembre 1992 qui
prévoit des procédures de concertation sur l’opportunité des grands projets d’infrastructure ; la loi Barnier de 1995 qui généralise
l’obligation des débats publics pour certaines opérations et crée la Commission nationale du débat public (CNDP).
8. Créé en 1971, le Plan Urbain a soutenu nombre recherches urbaines relatives à la planification urbaine, aux modes de vie et aux
modes d’habiter. En 1998, le Plan Urbain a été fusionné avec le Plan Construction et Architecture pour créer une nouvelle entité, le
Plan Urbanisme Construction Architecture (PUCA). Cette agence interministérielle poursuit la même mission de recherche incitative
et de soutien à la recherche qui vise la production de connaissances sur les territoires.
9. On retiendra en particulier la loi Solidarité et Renouvellement urbain (SRU) de 2000, qui étend l’obligation d’enquête publique à
tous les documents d’urbanisme et de planification urbaine, mais qui étend aussi les obligations en matière de participation des
habitants dans d’autres secteurs, comme dans le logement social ; la loi relative à la démocratie de proximité de 2002 qui instaure
notamment les conseils de quartiers pour les communes de plus de 80 000 habitants et transforme la Commission consultative du
débat public en autorité administrative indépendante, tout en élargissant ses compétences.
10. Il s’agit d’approches qui envisagent le rapport entre individus et société en tant que processus et proposent des analyses
situées, qui tiennent compte des caractéristiques spécifiques de la situation étudiée pour proposer des analyses.
11. John Dewey, George Herbert Mead et Arthur Bentley sont les représentants les plus cités de l’école pragmatique américaine.
Pour la sociologie pragmatique plus spécifiquement, il s’agit de mettre l’accent « sur les usages que les acteurs font de ressources
grammaticales à l’épreuve des situations concrètes dans lesquelles ils se trouvent plongés » [BOLTANSKI, 2006, p. 10]. Cela implique de
« prendre au sérieux les prétentions des acteurs, en particulier leurs prétentions normatives » et de « renoncer au pouvoir du
sociologue qui se croit en mesure d’avoir raison contre les acteurs » [BOLTANSKI, 2006, p. 11].
12. Ce courant théorique non uniforme qui vient de la « deuxième École de Chicago » et prend ses racines dans le pragmatisme est
clairement explicité dans un ouvrage de référence : « Pour l’interactionnisme, l’individu est un acteur interagissant avec les
éléments sociaux et non un agent passif subissant de plein fouet les structures sociales à cause de son habitus ou de la “force” du
système ou de sa culture d’appartenance » [LE BRETON, 2012, p. 46].
13. Pour une synthèse des « critiques de la participation », en particulier dans le domaine de la science politique, voir GOURGUES, 2013.
14. Art. L. 2143-1 de la loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité.
15. Des chercheurs français se montrent néanmoins bien plus enthousiastes à propos de cas étrangers, à l’instar de travaux d’Yves
Sintomer [2007] sur le tirage au sort.
16. Un collectif qui porte le nom même de la notion apparaît en 2011 : le collectif Pouvoir d’agir vise à « renforcer le pouvoir d’agir
des citoyens », « pour mieux vivre ensemble dans une démocratie vivante et solidaire » (www.centres-
sociaux.fr/files/2011/02/Appel-collectif-pouvoir-dagir.pdf).
17. Notamment par La France Insoumise à l’occasion des élections présidentielles de 2017.
8
PLANIFICATION
De la planning theory aux pratiques de l’urbanisme
Juliette Maulat
Le terme de la planification renvoie à une activité formalisée qui permet à une société de favoriser,
réguler ou gérer des évolutions économiques, urbaines ou sociales. En France, la planification urbaine est
habituellement définie comme « un ensemble d’études, de démarches ou de procédures juridiques, qui
permettent aux acteurs publics de connaître l’évolution des milieux urbains, puis de définir des
hypothèses d’aménagement, enfin d’intervenir dans la mise en œuvre des options retenues » [MERLIN et
CHOAY, 2010, p. 580]. La pluralité des échelles (d’un grand territoire ou à un projet précis), des périmètres
institutionnels concernés et des outils mobilisés accompagne une diversité des maîtrises d’ouvrages et
acteurs impliqués.
La planification constitue une pratique centrale de l’urbanisme [CHOAY, 1979]. Si cette question est
ancienne, les débats autour de la planification sont vifs1 et marqués par des critiques récurrentes : flous
des objectifs, mythe d’une régulation publique du développement urbain, ringardisme de la forme, faible
portée concrète face aux projets, etc. Ces critiques annoncent régulièrement la fin ou la « mort » de la
planification, mais n’épuisent pas la permanence de cette pratique.
L’aménagement et la planification sont peu théorisés dans la recherche francophone, tandis qu’ils
structurent des débats scientifiques importants dans le monde anglophone [BACQUÉ et GAUTHIER, 2011],
regroupés sous le terme de « planning theory2 », avec des revues spécialisées, des readers et des
ouvrages généraux3. Au sein de ces débats, différentes théories ont été formalisées. Parmi elles, certaines
concernent le contenu de l’aménagement, d’autres les processus (de l’urbanisme rationnel aux approches
collaboratives). Elles combinent des dimensions explicatives et normatives : elles visent à informer la
manière dont les décisions sont prises, mais aussi à orienter l’action [ALLMENDIGER, 2017]. Cette ambiguïté
(visée analytique et prescriptive) nourrit des débats importants, encore peu repris par la recherche
francophone4.
Ce chapitre propose de faire état d’une partie des débats portant sur les processus, le contenu et la
portée de la planification urbaine. La littérature mobilisée est francophone et anglophone, issue du
champ de la planning theory et d’autres approches (géographie, sociologie, sciences politiques).
La planification rationnelle
Au sein de la planning theory, le modèle de planification rationnelle globale (rational comprehensive
planning en anglais) est considéré comme paradigme fondateur de la planification moderne5. Ses origines
peuvent être trouvées dans le mouvement sanitaire britannique du XIXe siècle à une période où des
urbanistes tels que Charles Booth et Ebenezer Howard défendent des solutions centralisées et
descendantes aux problèmes sociaux et environnementaux des villes en cours d’industrialisation. Elles
peuvent également être trouvées aux États-Unis, au sein de l’École de Chicago proposant d’appliquer les
approches rationnelles aux processus de décision et de planification. Ce modèle aborde la planification
comme une démarche nourrie d’une épistémologie positiviste, dominante dans les sciences sociales
depuis le XIXe siècle, privilégiant les connaissances scientifiques et techniques. En aménagement, cette
approche rationnelle a été en particulier théorisée et défendue par Andreas Faludi, pour qui la
planification est « l’application de la méthode scientifique – si rudimentaire soit-elle, à l’élaboration de
politiques » [FALUDI, 1973, p. 1]6.
Cette approche envisage la planification comme un processus de décision s’appuyant sur une rationalité
scientifique, une prétention d’objectivité et un idéal moderniste. Le processus décisionnel est vertical,
hiérarchisé et centralisé ; et fait interagir des élus et des experts techniques. Les connaissances
scientifiques éclairent et aident à la décision pour anticiper et orienter le développement urbain. Selon
Andreas Faludi, « la planification est ce que font les agences de planification, i. e. faire en sorte que les
avis scientifiques influent sur les décisions concernant les politiques au cours d’un processus interactif
impliquant les rôles de conseillers et de décideurs » [FALUDI, 1973, p. 1-2]. Sur le plan opérationnel, le
processus de planification est formalisé et opère en plusieurs étapes : la formulation d’objectifs ; la
réalisation d’un diagnostic du territoire et des besoins ; l’élaboration, l’évaluation et la comparaison de
différents scénarios ; le choix d’un parti d’aménagement, considéré comme le plus adapté pour atteindre
les objectifs visés [FRIEDMANN, 1987].
Ce modèle de planification domine dans le contexte européen et nord-américain de croissance
démographique et économique de l’après-guerre : la production de plans et de règlements vise à réguler
l’usage des sols pour répondre à cette croissance, mais aussi à l’organiser, en fixant des zones, des
normes (densités de construction, hauteurs, etc.) et en développant les équipements nécessaires pour
répondre aux besoins des habitants. Le Plan Delouvrier de 1965 pour la région parisienne peut ainsi être
abordé pour partie comme une expérience de planification rationnelle : élaboré sous l’autorité de l’État,
ce schéma projetait un développement important de la capitale, organisé autour de la réalisation de huit
villes nouvelles, d’un maillage d’autoroutes en banlieue et la création d’un réseau ferroviaire express
régional [DESJARDINS et al., 2013].
Conclusion
Si l’histoire de l’urbanisme donne à voir à la fois l’importance de la planification en même temps que les
interrogations récurrentes sur sa pertinence, celle-ci demeure une pratique centrale de l’urbanisme.
Certains travaux proposent des théories de la planification, à double visée analytique et prescriptive.
D’autres considèrent les pratiques de planification comme des objets, analysés à partir d’approches
théoriques et de concepts issus d’autres disciplines. Les recherches soulignent alors le renouvellement
des pratiques, mais également la force des débats, qui renvoient à des interrogations importantes sur la
production urbaine, la gouvernance territoriale et les capacités des acteurs publics à réguler le
développement urbain.
Ces débats interrogent le rôle des urbanistes, perçus tantôt comme médiateurs, négociateurs ou
accoucheurs à l’interface des sphères publique et privées, techniques et politiques. S’ils peuvent sous
certains aspects apparaître complexes et peu lisibles, les concepts et théories de la planification débattus
dans le champ de la planning theory constituent toutefois les supports potentiels d’une réflexivité sur les
pratiques professionnelles, l’expertise et l’éthique [SCHON, 1984].
Quant à la place des théories de la planification dans les enseignements, elle est inégale dans les
formations francophones alors que celles-ci constituent des fondamentaux des enseignements en
urbanisme dans le monde anglophone [DOUAY, 2018b]11. Parce qu’elles permettent d’interroger les modèles
de l’action, ces théories peuvent constituer des ressources pour la formation de futurs urbanistes.
1. Voir par exemple, pour ces débats dans le contexte français, les dossiers qui y sont consacrés dans la revue Urbanisme (no 329 ;
371 ; 408) ou encore différents numéros spéciaux des Annales de la recherche urbaine (no 37 et no 51).
2. Les traductions de l’expression posent questions. Le terme de « planning theory » est souvent traduit par théories de la
planification, alors que ces travaux portent sur l’aménagement et l’urbanisme de manière plus générale.
3. Deux exemples d’ouvrages de référence sur la planning theory : ALLMENDINGER P., 2017, Planning Theory, Palgrave, Macmilan, 3e éd. ;
CAMPBELL S. et FAINSTEIN S. (dir.), 2016, Readings in Planning Theory, Oxford, Blackwell, 4e éd.
4. Voir par exemple : SOUBEYRAN, 1988 ; VERPRAET, 1989 ; BACQUÉ et GAUTHIER, 2011 ; DESJARDINS et al., 2013 ; DOUAY, 2013.
5. Le terme de paradigme est employé au sens de Kuhn : « Un paradigme est une matrice disciplinaire de théorie, de croyances et
de valeurs communes et un répertoire commun de solutions aux problèmes qui relient une communauté scientifique ou
professionnelle » [KUHN, 1962, p. 181-187 cité par ALEXANDER, 1984, traduction de l’auteure].
6. Toutes les citations originellement en anglais ont été traduites par l’auteure.
7. Loi no 2000-1208 du 13 décembre 2000 relative à la Solidarité et au Renouvellement urbains.
8. Pour une revue de littérature sur ces questions, voir JACQUOT et MORELLE, 2018.
9. Élaboré par l’architecte-urbaniste américain Peter Calthorpe (1993), le TOD est défini comme un projet d’aménagement situé
autour d’une station de transport collectif respectant et présentant plusieurs qualités dont la densité (density), la mixité
fonctionnelle (diversity) ainsi qu’un environnement favorable aux déplacements alternatifs à l’automobile (design). Il connaît une
diffusion importante à l’échelle internationale dans des contextes variés.
10. Expression empruntée à Caroline Gallez et Hanja-Niriana Maksim [2009].
11. Voir notamment les publications du Journal of Planning Education and Research.
9
PRODUCTION URBAINE
Les approches d’économie politique
Globalisation
Dans les années 1990, les débats s’orientent sur le processus de globalisation, c’est-à-dire l’intégration
au-delà de l’échelle nationale des flux financiers, marchands, migratoires et culturels. Il s’agit alors de
saisir ses modalités et ses effets socio-spatiaux. Ce questionnement guide un ensemble de travaux sur les
« villes globales » (global cities), concept proposé par Saskia Sassen [1991]. Elle part de l’observation
d’un paradoxe : la dispersion géographique des activités productives (par exemple sous l’effet des
délocalisations des activités manufacturières), d’une part ; l’intégration globale de l’économie, d’autre
part. En concentrant des activités de services dits « avancés à la production » (finance, comptabilité,
publicité, conseil, architecture et design, etc.), les villes globales comme New York, Londres ou Tokyo,
assurent une fonction de coordination et de contrôle de l’économie mondiale.
Cette théorie nous renseigne toutefois peu sur les politiques et les acteurs des transformations urbaines
liées à la mondialisation. C’est la critique d’Anne Haila [1997] qui, plutôt que de statuer sur la dimension
« globale » de telle ou telle métropole en fonction de critères socio-économiques, propose de questionner
les tentatives de construction de ce statut par les politiques publiques. L’immobilier, et plus
particulièrement l’attraction d’investissements dans ce secteur, est l’une des pièces maîtresses de ces
politiques. Pour Haila, celles-ci « informent les investisseurs que la ville suit les règles familières du jeu
de l’immobilier » [p. 61]. Elle spécifie ainsi le contenu des politiques entrepreneuriales identifiées par
David Harvey [1989] en révélant quatre tendances d’une production urbaine globalisée dans les
métropoles : la création d’une image internationale par des « starchitectes » ; le transfert des innovations
dans les méthodes de construction et de financement employées par les promoteurs ; la circulation des
capitaux d’un marché immobilier local à l’autre, d’où des effets d’interdépendance ; le renforcement de la
dimension symbolique des programmes immobiliers, qui ne jouent plus seulement la fonction
d’hébergement (de ménages, d’activités) et de placements (financiers), mais aussi de signaux afin
d’attirer les capitaux des investisseurs étrangers.
L’analyse de ces tendances a été approfondie par des études de cas. Les transformations urbaines de
Londres et New York furent par exemple caractérisées par la relation « symbiotique » entre finance et
immobilier : la croissance du secteur financier dans les années 1980 génère une demande de nouveaux
produits immobiliers, qui sont fournis par des promoteurs bénéficiant en retour d’un accès à une masse
de capitaux bancaires [FAINSTEIN, 2001]. D’autres travaux ont approfondi le rôle des circulations
transnationales de capitaux, d’expertise, et des images qui sont mis en mouvement par des élites de la
production urbaine (promoteurs immobiliers, cabinets d’architecture) insérées dans des réseaux situés à
différentes échelles [OLDS, 2001].
Néolibéralisation
Lors de la décennie suivante, les débats sur la production urbaine glissent vers un autre concept qui
occupe une place croissante dans l’agenda scientifique : la néolibéralisation, que l’on peut définir comme
« un ensemble de courants intellectuels, d’orientations politiques et d’arrangements régulatoires qui
s’efforcent d’étendre les mécanismes, relations, disciplines et ethos marchands à un spectre de sphères
d’activités sociales croissant, grâce à l’intervention de l’État » [PINSON et MOREL-JOURNEL, 2016, p. 137]. Dans
les travaux sur la production urbaine, l’étude de ce processus est principalement portée par des
géographes attachés à l’économie politique néo-marxiste [BRENNER et THEODORE, 2002]. Pour ce courant, le
néolibéralisme, devenu hégémonique depuis les années 1980, guide un nombre croissant de dynamiques
urbaines ; et en retour, les villes sont des lieux et des acteurs clés dans la mise en œuvre de ce
programme politique.
Le concept de néolibéralisation polarise un certain nombre de débats sur la production urbaine, par
exemple sur la planification et l’urbanisme [TAŞAN-KOK et BAETEN, 2012], et plus particulièrement à l’occasion
de grands projets d’aménagement. Dans la lignée des observations sur l’entrepreneurialisme urbain
[HARVEY, 1989], les néo-marxistes soutiennent que ces grands projets sont « l’expression matérielle d’une
logique de développement qui voit dans les mégaprojets et le marketing territorial des leviers majeurs
pour générer une croissance future et pour mener une bataille concurrentielle pour attirer les
investissements » [MOULAERT, et al., 2003, p. 3]. À rebours des discours des praticiens sur l’importance de
l’initiative privée, ils insistent sur le rôle clef de l’État dans la sécurisation des investissements privés aux
dépens des habitants dont la participation est limitée, ainsi que sur l’échec des ambitions de résorption
des inégalités socio-spatiales. Les politistes néo-wébériens défendent quant à eux l’idée que toutes les
transformations urbaines ne se réduisent pas à celles du capitalisme, mais s’inscrivent aussi dans des
logiques propres à l’État, comme la compétition entre centre et périphérie, et insistent sur les facteurs
locaux qui produisent des variations d’un territoire à l’autre [PINSON, 2009].
D’autres travaux, s’inscrivant dans une perspective postcoloniale, questionnent la pertinence du
concept de néolibéralisation pour saisir les transformations urbaines des villes des Suds. Dans ses
recherches en urbanisme, Gavin Shatkin [2017] s’intéresse par exemple aux grands projets
d’aménagement asiatiques, reliant leur multiplication à des stratégies publiques de « monétisation du
foncier » qui visent à (ré)affirmer le pouvoir étatique à travers l’insertion du foncier dans des logiques
marchandes. À partir d’une étude de ce « tournant immobilier » à Jakarta, Chonqing, et Calcutta, il
propose une voie médiane entre, d’une part, l’idée d’une diffusion unilatérale de l’idéologie néolibérale
dans des contextes géographiques non-occidentaux (par exemple par le biais d’organismes
transnationaux comme le Fonds monétaire international), et, de l’autre, la critique postcoloniale rejetant
en bloc la mobilisation de catégories académiques occidentales. Il y a certes une tendance systémique à
la marchandisation du foncier, mais celle-ci s’incarne dans des formes différenciées en fonction des
institutions de gestion du foncier et de l’immobilier propres à chaque situation locale.
Financiarisation
Paradoxalement, alors que la controverse autour de la néolibéralisation portait au fond sur le capitalisme
dans les dynamiques urbaines, elle a laissé de côté l’une de ses transformations contemporaines
majeures, à savoir le poids croissant des marchés financiers [GUIRONNET, 2017]. À la suite de la crise de
2007-2008, de plus en plus d’auteurs s’intéressent à ce processus et à ses effets, selon deux principales
perspectives.
Un premier groupe d’auteurs revisite les travaux de David Harvey sur la fonction de l’urbain dans
l’accumulation du capital. Ils interprètent ainsi la financiarisation comme « la tendance croissante à
traiter le foncier comme un pur actif financier », « fil rouge central » qui guide « le comportement de tous
les agents économiques, quels qu’ils soient et quels que soient leurs intérêts immédiats » [HARVEY, 2020
(1982), p. 347]. La financiarisation se confond alors avec l’extraction de la rente foncière, qui opère par
maximisation de la valeur future des terrains en augmentant la densité et modifiant les fonctions des
futurs bâtiments. Cette tendance est identifiée chez une variété de propriétaires fonciers, notamment
dans les villes européennes : municipalité et société d’aménagement chargées de la reconversion du
quartier Poblenou de Barcelone en cluster des nouvelles technologies [CHARNOCK et al., 2014], grandes
entreprises industrielles comme Pirelli [KAIKA et RUGGIERO, 2016] et investisseurs immobiliers [SAVINI et AALBERS,
2016] à Milan. Elle s’accompagne d’effets socio-spatiaux néfastes et contre-productifs par rapport aux
objectifs initialement définis par la puissance publique. Dans ces différents cas, les auteurs pointent
respectivement l’éviction des activités créatives, le passage à un urbanisme standardisé et sécuritaire en
rupture avec le passé ouvrier des sites en reconversion, ou encore une modification de la programmation
(densification, logements de luxe) par rapport au projet initial défini par la puissance publique. Ces
résultats corroborent donc le diagnostic néo-marxiste sur les grands projets urbains, mais placent
davantage l’explication du côté des acteurs et mécanismes de financement.
Un autre groupe d’auteurs s’intéresse plus spécifiquement à l’extraction de rente foncière par les
acteurs des marchés financiers. La financiarisation renvoie donc dans ce cas au poids croissant des
investisseurs institutionnels, grands fonds et banques d’investissement, ou sociétés immobilières cotées
en Bourse, dans la gouvernance et les espaces urbains. Ces acteurs sont devenus d’importants
propriétaires de parcs immobiliers (bureaux, centres commerciaux, parcs logistiques, et dans certains cas
logements) et d’infrastructures (grands stades, réseaux d’eau et de stationnement), et apporteurs de
capitaux pour financer des politiques urbaines. Leur prise en compte s’inscrit dans une approche de la
financiarisation par l’intermédiation [HALBERT et ATTUYER, 2016], attentive à la façon dont « la finance se
déploie dans des dispositifs scalaires très localisés et incarnés dans des institutions et des réseaux
professionnels » propres aux territoires qu’elle investit [ASHTON et al., 2016, p. 1390].
C’est ce qui permet par exemple à Rachel Weber [2015] d’expliquer la surproduction immobilière des
années 2000 à Chicago malgré la faible croissance économique. Elle partage le postulat de départ du
courant marxiste, à savoir le rôle de la circulation du capital dans les dynamiques urbaines, mais refuse
d’attribuer à ce dernier une logique propre. Cette circulation est en effet produite par les pratiques et les
représentations des acteurs de la production urbaine qui, par une série de médiations, transforment les
capitaux des marchés financiers en éléments physiques du cadre bâti : promoteurs et conseils
immobiliers, banques d’investissement et sociétés immobilières cotées en Bourse, urbanistes et élus
municipaux. Parmi ces médiations, les conseils en immobilier rangent par exemple les différents biens
immobiliers dans des catégories standardisées (immeubles dits de classe A, B ou C), qui réduisent leur
complexité matérielle et leur diversité spatiale, et guident ainsi les banques et sociétés immobilières dans
leurs décisions d’investissement. De son côté, en concentrant ses investissements dans certains quartiers,
et en autorisant une plus grande densité par évolution des règles d’urbanisme, la municipalité contribue
aussi à la circulation des capitaux dans l’immobilier. Outre la formation d’une bulle immobilière qui a fini
par exploser, cette circulation accélérée du capital renforce la standardisation des bâtiments, leur
polarisation spatiale, et privilégie les grandes entreprises globales comme locataires.
Conclusion
La compréhension des logiques économiques et politiques fournit des clés de lecture de la production
urbaine. Les approches d’économie politique urbaine prennent toutefois des déclinaisons variées : que ce
soit en termes de poids explicatif attribué respectivement au politique et à l’économique, de théorisation
des relations entre ces deux dimensions, des questions posées (par exemple, le qui, le comment et le
quoi), et des échelles d’analyse, depuis le localisme des machines de croissance urbaine jusqu’aux
travaux sur la globalisation. Reste que ces approches ont en commun de ne pas considérer la production
urbaine pour elle-même, mais d’en faire un lieu privilégié de compréhension de la production et de la
distribution du pouvoir urbain. Le pouvoir sur l’espace est un pouvoir social, et la production urbaine un
moyen de modifier sa distribution. Les méthodes des sciences sociales comme l’enquête de terrain
peuvent être mobilisées pour le saisir.
Ces théories permettent en outre de problématiser la place et la pratique des urbanistes dans les
transformations urbaines. Quelle fonction la planification urbaine et l’aménagement jouent-ils dans
l’urbanisation du capital ? Quel rôle les urbanistes ont-ils dans les coalitions de croissance et les régimes
urbains ? Comment leurs savoir-faire et leur place parmi les groupes professionnels qui interviennent
dans la production urbaine se transforment-ils ? En quoi participent-ils de la circulation des modèles
urbains ? Ces questions et les travaux qui contribuent à y répondre montrent que c’est en situant
l’urbanisme et ses acteurs à l’intersection de l’économique et du politique que cette discipline et cette
profession peuvent être analysées et théorisées.
Enfin, l’intérêt de se doter de tels cadres d’analyse est d’étudier des cas empiriques, passés ou
contemporains, de façon beaucoup plus systématique et systémique. On peut ainsi en saisir les traits
spécifiques, mais aussi relier ces cas à d’autres ainsi qu’à des processus et des enjeux plus larges, comme
la financiarisation ou la ségrégation spatiale. Cela dit, les approches présentées ici ont été formulées à
partir de contextes occidentaux. Elles laissent ce faisant de côté des pans entiers des transformations
urbaines, que ce soit en termes de pratiques, par exemple l’auto-construction, ou d’espaces, notamment
les villes des Suds et des pays de l’ex-bloc soviétique qui restent insuffisamment étudiées dans les travaux
d’économie politique urbaine. Elles peinent aussi à intégrer certains enjeux, à commencer par ceux de
genre, ou logiques d’action, comme celle des groupes professionnels, pourtant importants dans
la production du cadre bâti.
1. Gardons à l’esprit que des tensions existent entre ces différents courants, mais aussi au sein de chacun d’entre eux. Le marxisme
est sans doute le plus illustratif à cet égard, que l’on songe par exemple aux différences entre le fonctionnalisme de David Harvey et
le structuralisme de Manuel Castells [ZUKIN, 1980, p. 583-589] ou l’opposition entre ce dernier et les tenants de la théorie du
« capitalisme monopoliste d’État » comme Jean Lojkine [AMIOT, 1986].
2. Ici définie comme le remplacement des classes populaires par des catégories moyennes supérieures dans les espaces urbains
centraux et péricentraux.
3. Toutes les citations originellement en anglais ont été traduites par les auteurs.
4. Ce constat, établi dans les années 1990, est largement nuancé par les évolutions contemporaines : les propriétaires publics
développent désormais des logiques de maximisation de la rente foncière [ADISSON, 2015], l’aménagement est financé et piloté de
façon croissante par de grands groupes privés, souvent de façon partenariale avec les collectivités ou leurs satellites opérationnels
[GUIRONNET, 2017].
10
PROJET URBAIN
Concepts hétérogènes pour objet flou
Joël Idt
Les chercheurs qui ont écrit sur le « projet urbain » le rappellent souvent en préalable de leurs travaux :
l’expression est floue et polysémique [BOURDIN, 2001 ; INGALLINA, 2001 ; ARAB, 2004], ce qui explique
probablement en partie son succès. La notion peut renvoyer au projet politique, celui des élus, de
transformation d’une ville : elle est alors associée à un programme et à des engagements de politique
locale. Pour les architectes, le terme projet évoque avant tout le travail de conception, de dessin, de mise
en forme et d’agencement spatial du bâti et des espaces publics. Pour les urbanistes, le projet urbain
désigne une ou des opérations urbaines souvent importantes, qui se traduisent par l’aménagement
physique d’un nouveau quartier ou le réaménagement d’espaces urbains existants. Le terme est aussi
associé à des pratiques d’enseignement en institut d’urbanisme1, qui structurent profondément les
apprentissages à défaut de correspondre réellement aux futures pratiques professionnelles des étudiants.
Les formes et les contenus sont par ailleurs très variés : les projets urbains désignent souvent
l’aménagement de quartiers multifonctionnels, alliant logements, activités économiques, production
d’espaces publics, commerces et loisirs, etc. Certains parlent de projets urbains pour la restructuration
d’un grand espace public [HUBERT et al., 2017], ou pour un équipement commercial ou ludique conséquent,
comme EuropaCity en région parisienne. Pour d’autres, il s’agit des projets de transports ou de mobilité,
comme un tramway [HAMMAN, 2011]. Les échelles sont également diverses : certains promoteurs
immobiliers parlent de projet urbain pour désigner un simple îlot, alors que d’autres acteurs réservent le
terme à un quartier entier, voire à toute une ville ou une agglomération. En outre, une ambiguïté centrale
du terme de projet vient du fait qu’il désigne aussi bien les objectifs et le contenu de l’action, que le
processus (et parfois même les procédures) conduisant à sa réalisation.
Ajoutons enfin que le terme « projet urbain » ne renvoie pas uniquement à une notion analytique et
descriptive pour la recherche. S’il est parfois employé comme tel (pour en expliquer les logiques, les
ressorts, les dynamiques ou les effets), il est le plus souvent utilisé de manière très normative, par les
acteurs comme par certains chercheurs, pour désigner ce qu’il faut faire ou ne pas faire en matière
d’aménagement, pour évoquer positivement les dynamiques de l’action collective, etc. Certains écrits se
situent clairement du côté normatif et d’autres du côté analytique, mais la plupart naviguent dans un
certain entre-deux.
Au-delà du flou qui la caractérise, la notion de projet urbain correspond cependant à une réalité dans
l’histoire de l’urbanisme, qui invite à la prendre au sérieux. Le projet urbain a constitué, en particulier en
France (mais aussi en Europe, en Italie par ex., voir INGALLINA, 2001, ou plus récemment en Belgique, voir
DELMOTTE et al., 2009), un enjeu pour l’action en matière d’urbanisme, visant pour toute une génération
d’urbanistes, d’architectes, d’aménageurs, mais aussi d’élus locaux, à rompre avec les pratiques
relativement standardisées de l’aménagement urbain d’après-guerre. Par ailleurs, le terme est employé
par des acteurs très divers pour désigner l’évolution de leurs propres pratiques et de leurs actions, ce qui
en fait un bon analyseur des transformations de l’action collective en matière d’aménagement et de
l’intervention publique sur la ville.
Par son caractère transversal et hybride, le projet urbain est aussi un support foisonnant d’analyse pour
les chercheurs, dans des disciplines allant de la géographie et de l’urbanisme à la sociologie ou aux
sciences politiques, aux sciences de gestion ou même aux sciences pour l’ingénieur. Le présent chapitre
n’a pas vocation à les restituer dans leur intégralité, mais plutôt à expliquer l’importance de la notion
dans la recherche en urbanisme et aménagement, et à donner quelques clés de lectures pour situer les
positionnements théoriques et épistémologiques des recherches sur le projet urbain.
Le poids des grands projets urbains dans les dynamiques mondiales d’urbanisation
À une échelle internationale, les systèmes de l’aménagement urbain sont extrêmement divers. Ils varient
avec le poids des États, le rôle des acteurs privés, l’histoire urbaine ou encore la situation
sociodémographique locale. On observe cependant que la montée en puissance des grands projets
urbains au cours des cinquante dernières années est un phénomène relativement généralisé, avec
néanmoins des variations temporelles selon les aires géographiques considérées. Au-delà des différences
quant à leur organisation, aux acteurs qui les portent ou au rôle qu’ils peuvent jouer dans les politiques
locales et nationales, la littérature converge pour montrer que les grands projets urbains ont acquis
aujourd’hui une place importante dans les politiques urbaines des grandes agglomérations du monde
entier.
Dans la littérature anglo-saxonne, les termes d’« urban project », d’« urban development project », ou
dans une moindre mesure d’« urban megaproject » ou de « large-scale urban project » sont les plus
fréquents. Leurs principaux traits communs sont leur caractère massif et leur échelle élargie : ils
s’opposent en cela à des dynamiques plus informelles portées par les habitants [GRANT, 2015]. Mais au-
delà, leurs significations peuvent être très diverses. Ils désignent dans certains cas des formes de
production d’aménagement urbain à grande échelle, se traduisant par la création de nouveaux quartiers
ou la réhabilitation de quartiers existants, comme le Barcelona forum project [MAJOOR, 2011]. Dans d’autre
cas, ils renvoient à des opérations, politiquement structurantes, de réaménagement d’espaces publics
majeurs, comme la restructuration du front de mer à Rio de Janeiro [IWATA et DEL RIO, 2004]. Très souvent,
ils désignent aussi des grands projets d’infrastructures situés en zones urbaines (par exemple des voies
rapides, des lignes de transport ferrées ou des aéroports, comme celui de Quito [CARRION, 2016], ce qui
souligne le rôle central qu’elles tiennent dans les dynamiques d’urbanisation).
Les agglomérations urbaines des pays à forte croissance, d’Asie [SHATKIN, 2017], d’Afrique [GRANT, 2015]
ou d’Amérique latine, sont aujourd’hui frontalement confrontées à la production massive de grands
projets urbains, aussi bien dans les centres que dans des périphéries parfois éloignées. Leur essor
marque par exemple le développement des villes chinoises [WU, 2018]. Des dynamiques similaires se
retrouvent au Maroc [SANAE, 2017] ou encore en Turquie [KARAMAN, 2013]. L‘ampleur du phénomène est
frappante, même si des voix s’élèvent pour rappeler l’ampleur tout aussi grande des développements
urbains spontanés ou informels [BENJAMIN, 2008]. Il existe aussi des projets dans les pays dont la
démographie urbaine est faible, qui comparativement semblent beaucoup moins massifs mais que l’on
retrouve pourtant dans la plupart des grandes agglomérations d’Europe [SALET, 2008 ; SAVINI, 2017],
d’Amérique du Nord [ALTSHULER et LUBEROFF, 2003] ou encore d’Australie.
Conclusion
Un enseignement est relativement transverse aux travaux foisonnants sur le projet urbain : celui-ci est
emblématique des évolutions de l’action publique urbaine, par son caractère négocié, partenarial,
interinstitutionnel et associant acteurs publics et privés. Il est surtout représentatif de l’évolution des
formes du politique dans nos sociétés. Le projet urbain est le résultat de compromis politiques localement
situés, et non de grands récits idéologiques globaux et surplombants. Les coalitions d’acteurs qui le
portent ne lui préexistent pas et sont construites au cours de l’action : les évolutions fréquentes au cours
des projets traduisent l’instabilité des compromis trouvés. Le projet est aussi caractéristique du fait que
l’expression du politique passe de plus en plus par l’action. Les aspects techniques de l’aménagement
urbain prennent enfin un poids de plus en plus important dans la régulation politique.
Le travail des professionnels de l’aménagement urbain en sort profondément transformé : ils se
trouvent bien souvent au cœur de l’action, de la formalisation des compromis et des arbitrages politiques
des projets, parfois plus encore que les élus eux-mêmes. C’est le cas en particulier du chef de projet,
métier flou par excellence [JEANNOT, 2005], aujourd’hui central dans les organisations publiques et
privées qui produisent la ville, et auquel aspirent bien des étudiants en urbanisme sans complètement se
représenter en quoi il pourrait consister avant de l’avoir exercé et investi.
1. Voir à ce sujet le numéro spécial de la revue TES [DOUAY et al., 2018], qui montre la diversité des pratiques d’enseignement par
projet.
2. Dans un autre registre, lorsqu’ils mettent en évidence plusieurs modes de constitution des accords et des conventions qui
régissent les échanges dans nos sociétés, Boltanski et Chiapello [1999] distinguent eux aussi l’existence d’une « cité par projets ».
3. Certains observateurs situent l’apparition du terme au courant des années 1970 [TOMAS, 1995].
4. Charte d’Athènes, Technique et Architecture, no 7, 1944, p. 21 (https://portaildocumentaire.citedelarchitecture.fr/).
5. De nombreux travaux sur les « flagship projects », notamment culturels, l’illustrent bien [voir par exemple DE FRANTZ, 2005].
6. Uniformisation qui se traduit aussi bien dans des figures imposées de projets (par exemple la transformation des « waterfront »)
que dans la standardisation des modes de faire (par exemple en France, la généralisation en un temps record du dispositif des
macrolots).
11
Daniel Florentin
Ouvrir un robinet d’eau, tirer la chasse des toilettes, appuyer sur un interrupteur pour éclairer une
pièce : autant d’actes quotidiens, apparemment banals et ordinaires. Pour anecdotiques qu’elles
paraissent, ces actions peu techniques sont les gestes en bout de ligne de modèles complexes de gestion
des flux d’eau, d’énergie et de déchets en ville. Ils disent à leur manière les rapports entre une société
urbaine et son environnement. Ils racontent une organisation matérielle et sociale autour de ce qu’on
appelle généralement des services techniques urbains (eau, énergie, déchets), essentiels au
fonctionnement des différents espaces habités.
Ces services1 sont au cœur à la fois de pratiques d’aménagement et de débats scientifiques, sur la
forme de leur approvisionnement (en réseaux ou non), sur les modèles techniques et sociopolitiques de
leur organisation. L’ensemble est l’objet de théories présentées dans ce chapitre, en se centrant sur les
services d’eau, d’énergie et de déchets2, qui partagent des dynamiques communes. L’ensemble de ces
modèles et théories permet à cet égard d’alimenter une approche matérielle de la ville.
qualifié « d’urbanisme des réseaux » [TARR et DUPUY, 1988 ; DUPUY, 1991], où les formes et organisations
urbaines ont été fortement cadrées par la mise en place de grands réseaux techniques d’eau, d’énergie et
de déchets. La qualification de cet urbanisme offre une grille de lecture efficace et synthétique pour
comprendre et concevoir l’évolution de la production urbaine à l’ère industrielle, principalement dans les
villes des Nords, la ville suivant l’évolution des réseaux. Cette évolution suit un schéma qu’un certain
nombre de décideurs ont essayé de reproduire dans les villes des Suds [JAGLIN, 2012].
Cet « urbanisme des réseaux », conceptualisé dans les années 1990, ouvre deux questions qui vont
tracer le fil rouge de ce qui suit, et permettent de comprendre les formes d’arrangements à l’œuvre entre
des mondes urbains et leurs environnements : ce modèle de l’urbanisme des réseaux est-il encore
pertinent pour comprendre le développement urbain actuel ? Ou est-il un modèle trop fortement attaché à
la ville industrielle ?
Depuis le milieu des années 2000, la littérature scientifique évoque un « infrastructural turn » des
études urbaines, porté et décrit notamment par les travaux de Rutherford ou McFarlane [2008]. Ce
tournant suggère que la question infrastructurelle serait toujours plus centrale dans la production
urbaine et le lieu d’une transformation environnementale. À ce titre, on peut se demander quelle est la
place de l’urbanisme des réseaux dans la ville et la recherche urbaine aujourd’hui.
Conclusion
Les impératifs environnementaux transforment radicalement certaines conceptions classiques des
services urbains, et rendent l’urbanisme des réseaux formulé dans les années 1990 caduc pour analyser
les évolutions récentes.
Les débats théoriques récents, notamment sur la place des transitions numériques et
environnementales dans le développement des services urbains, se traduisent non seulement par des
controverses scientifiques, mais aussi par une évolution des métiers de l’aménagement et de l’urbanisme
(essor de nouveaux champs professionnels ou réactivation de champs autrefois délaissés). À l’opposé de
l’image du démiurge ingénieur, associée à l’idéal infrastructurel moderne, de nouvelles figures font leur
apparition et prennent une place grandissante, dans la recherche comme dans les métiers de
l’aménagement. C’est le cas notamment de la figure du mainteneur [GRAHAM et THRIFT, 2007 ; DENIS et PONTILLE,
2015] et des départements en charge de la maintenance dans les différentes sections des réseaux
urbains.
« L’urbanisme des réseaux » est celui d’un régime de l’équipement et de l’extension. Les réseaux de la
ville sobre ou de la ville plus écologique s’inscrivent dans un nouveau régime encore balbutiant, celui de
la maintenance et de la gestion de l’existant [FLORENTIN, 2015]. Certains acteurs majeurs de la production
urbaine et de son financement comme la Caisse des Dépôts transforment aujourd’hui leur doctrine
d’action pour davantage faire la place à ces enjeux de maintenance [FLORENTIN et DENIS, 2018].
Les pratiques de l’aménagement, l’intégration toujours plus poussée des services urbains dans les
opérations d’urbanisme et la montée des exigences environnementales conduisent également les métiers
de l’aménagement à s’ouvrir à de nouvelles formes de compétences et de pratiques, autour de l’ingénierie
écologique par exemple, et à structurer davantage et la théorisation des transitions écologiques et
l’évolution des pratiques aménagistes.
1. L’acheminement des flux divers (voirie, communications téléphoniques, égouts, éclairage public, chauffage, etc.) fournit des
services urbains, c’est-à-dire des « dispositifs sociotechniques [...] [qui satisfont] les besoins et les exigences des activités
humaines » [LE BRIS et COUTARD, 2008, p. 6]. Les services urbains correspondent à la production d’un bien immatériel (collectif ou
individuel) par le biais d’un support matériel (infrastructure, équipement, etc.). Le service est public s’il répond à la fourniture d’un
bien commun (eau potable, évacuation des déchets, etc.) administré par une autorité publique mais éventuellement géré par des
entités privées.
2. Les services liés aux télécommunications ne seront pas inclus dans ce chapitre et ceux liés aux transports font l’objet d’un autre
chapitre.
3. La notion d’infrastructures est souvent ambiguë et utilisée de façon vaste pour désigner des institutions. La sociologue des
sciences et des techniques Susan Leigh Star définit une infrastructure comme à la fois un produit et un processus, qui fait le lien
entre un travail, une pratique et une technologie.
4. Sans forcément attribuer une intentionnalité aux objets comme dans certaines visions de la sociologie des objets développée
après Latour.
5. Le terme de « génie » vient historiquement du domaine militaire et décrit les arts et pratiques de l’ingénierie. Appliqué au
domaine urbain, il dépasse cependant la simple ingénierie, et recouvre à la fois les procédés techniques et les éléments sur la
gestion économique et sociale du procédé. Il trouve des déclinaisons entre la construction et gestion d’ouvrages, notamment
routiers (génie civil), d’infrastructures de réseaux d’eau (génie sanitaire), de nouveaux ouvrages écologiques (génie écologique).
6. Pour quelques exemples dans les pays des Suds, voir DURAND et al. [2019].
12
TRANSPORT ET MOBILITÉ
Des pratiques spatiales aux controverses politiques
Juliette Maulat
Les transports ont une place centrale dans les théories fondatrices de l’urbanisme. Ces réseaux sont
intégrés aux utopies urbaines du XIXe et début du XXe siècle [DUPUY, 1991], visant, pour celles de Ilfonso
Cerdà ou Franck Lloyd Wright, un équilibre entre le développement spatial, socio-économique et
« réticulaire » des villes. Toutefois, si ces urbanistes ont été pionniers dans l’intégration des réseaux et
des transports à leurs modèles, ils ont été longtemps, sur ces aspects, « ignorés, oubliés ou
marginalisés » [DUPUY, 1991, p. 11].
Les dynamiques urbaines de l’après-Seconde Guerre mondiale et l’installation du système automobile
soulignent également les relations entre transports, mobilité et aménagement des villes occidentales.
L’application du principe de « predict and provide » (prévoir et satisfaire les besoins de déplacements)
domine la planification des transports autour d’un objectif d’adaptation de l’offre d’infrastructures –
principalement routière – à la croissance urbaine. L’urbanisme et l’aménagement sont conçus en fonction
du « paradigme » contemporain de fluidité et de circulation automobile facilitée [BEAUDET et WOLFF, 2012].
Dans les années 1990, les préoccupations environnementales, la congestion routière et le constat de
l’inefficacité de ces stratégies accompagnent une évolution des politiques de transport et de mobilité. Les
oppositions aux grands projets, les préoccupations concernant la pollution et la santé, les critiques des
nuisances liées à l’automobile participent d’une inflexion des politiques autour de la notion de mobilité
durable qui s’impose peu à peu dans les vocabulaires politique, technique, scientifique et citoyen
[BOURDAGES et CHAMPAGNE, 2012]. Ce référentiel modifie l’approche des liens entre transport, mobilité et
urbanisme, en lien avec la diffusion de modèles urbains, tels que le Transit-Oriented Development1. Alors
qu’auparavant, les réseaux de transport étaient conçus comme « accompagnateurs » du développement
des villes, aujourd’hui, dans différents contextes urbains, l’accent est mis sur l’articulation de
l’urbanisation aux transports existants comme instrument d’une durabilité urbaine [GALLEZ et al., 2015].
Si les transports et la mobilité ont un rôle central dans l’aménagement, la recherche sur ces objets au
sein des sciences sociales est marquée par des évolutions, mais également des fragmentations
importantes. En essayant de dépasser ce clivage, nous abordons trois approches des transports et de la
mobilité : les interactions entre transport et aménagement ; la mobilité spatiale comme pratique, les
transports et la mobilité comme objets de politiques publiques. Plusieurs débats actuels soulignent
l’importance de ces questions en urbanisme et aménagement.
Au regard de l’ampleur des travaux sur les transports et la mobilité, des choix ont été faits. Ainsi, la
littérature mobilisée est principalement francophone et porte principalement sur une échelle urbaine, sur
la mobilité des personnes et sur des terrains occidentaux.
Un tournant mobilitaire
Depuis les années 2000, les sciences sociales ont investi la question des mobilités, au côté des approches
plus classiques des transports. Ce développement est lié aux transformations sociotechniques des
conditions de transport (augmentation de la vitesse et baisse des coûts), à l’ouverture des frontières et à
la globalisation de l’économie (accroissement des flux de matière, d’énergie et de personnes transportées
à l’échelle mondiale). Au plan spatial, la métropolisation modifie la structure des villes et s’accompagne
d’une mise en réseau des métropoles, mais également de recomposition des espaces urbains.
L’augmentation des vitesses de déplacements ainsi que la possibilité d’échanges instantanés à distance
(internet, télécommunications) participent d’une (apparente, mais inégale) accélération de la vie
quotidienne qui tend à ériger la mobilité en injonction.
Face à cette « mobilité généralisée » plusieurs chercheurs ont appelé à une approche intégrée (sociale
et spatiale) de la mobilité. L’émergence même du terme de « mobilité », qui se substitue progressivement
au « transport » ou aux « migrations », rend compte des évolutions de la problématique et traduit une
prise en compte de la mobilité comme fait social total. C’est le sens de l’appel de John Urry [2000] à une
refonte de la sociologie et de ses concepts à l’aune des transformations occasionnées par la mobilité
généralisée, mais également au développement d’une approche plurisdiciplinaire de la mobilité, au sein
des mobility studies. Ces travaux actent une rupture dans les sciences sociales.
Ce tournant a participé d’une évolution de la recherche en sciences sociales sur les transports et la
mobilité autour d’un agenda interdisciplinaire. En histoire, le tournant de la mobilité a contribué dépasser
les découpages des recherches par modes de transport (rail, routes, air, etc.) et l’accent sur les systèmes
techniques dominants, autant de thèmes transversaux sur la vitesse, l’expertise, les représentations, etc.
[FLONNEAU et GUIGUENO, 2009]. Ce tournant mobilitaire a également permis un renouvellement important de la
géographie. Longtemps centrés sur les infrastructures de circulation, les travaux se sont de plus en plus
intéressés aux individus : comment ils déplacent, pourquoi, pour accéder à quoi, qu’est-ce qu’ils font du
moment de déplacements ? Les géographes s’intéressent autant à l’offre de transport qu’à la demande de
déplacement et aux interactions entre les deux, l’aspect technique n’étant qu’un aspect de la
problématique.
Conclusion
Ce chapitre rend compte de la diversité des approches et la vivacité des débats (plus ou moins
émergents) qui animent les recherches sur les transports et la mobilité. Cependant, ces recherches
restent marquées par des segmentations fortes, entre analyse des interactions transport-aménagement,
des pratiques et des politiques, mais aussi entre, par exemple, analyse des politiques de transport de
voyageur d’une part, et de marchandises d’autre part. Plusieurs thématiques telles que la transition
environnementale, les inégalités ou encore le numérique soulignent l’intérêt d’un croisement des
approches. En particulier, l’analyse critique des politiques de transport et de mobilité pourrait en être
renforcée.
Ces remarques concernent la recherche mais également l’enseignement, suggérant des passerelles
entre des formations, mais également des transversalités dans la pratique. Or, les dynamiques actuelles
semblent plutôt à la spécialisation des enseignements et à la structuration thématique d’un champ de
recherche (transport ou mobility studies), posant la question de l’articulation des approches et du
maintien d’une sensibilisation des urbanistes à ces questions. Ainsi, l’appel de Gabriel Dupuy qui, en
1991, invitait les urbanistes à se saisir des réseaux (notamment les transports) reste d’actualité. Alors
que de nombreux travaux appellent à une évolution de l’action urbaine et à une coordination de l’action
publique, une partie de la réponse réside peut-être dans le décloisonnement des recherches et formations
sur ces sujets.
1. Le concept de « Transit-Oriented Development » (TOD) a été élaboré par l’architecte-urbaniste américain Peter Calthorpe [1993].
Il réactualise des formes anciennes de développement urbain et est défini comme un projet d’aménagement situé autour de stations
de transport collectif respectant et présentant plusieurs qualités dont la densité, la mixité fonctionnelle ainsi qu’un environnement
favorable aux déplacements à pied et à un usage combiné des transports publics, du vélo, de la marche et de la voiture.
2. À partir des années 1970, les publications générales mais aussi plus spécialisées dans le champ de la géographie des transports
se multiplient comme l’illustrent différents ouvrages et manuels sur ces questions [voir par exemple MERLIN, 1991]. En parallèle, se
consolide progressivement un champ de recherche à l’international sur ces questions comme l’illustre la création en 1993 de la
revue Journal of Transport Geography.
3. Voir par exemple l’ouvrage coordonné en 2000 par Michel Bonnet (sociologue) et Dominique Desjeux (anthropologue social et
culturel) qui propose une analyse des mobilités à l’intersection de la sociologie, de la géographie et de l’urbanisme [BONNET et DESJEUX,
2000].
4. Voir par exemple, en France, l’ouvrage Géographie des transports publié en 2005 qui privilégie une entrée thématique autour de
concepts particuliers (vitesse, mobilité, accessibilité, nodalité, etc.) plus qu’une entrée modale classique [BAVOUX et al., 2005].
5. Comme souligné par exemple pour la question de la logistique urbaine [DEBRIE, 2018].
6. L’Institut français des sciences et technologies des transports, de l’aménagement et des réseaux (Ifsttar) institué en 2010 est issu
de la fusion de l’Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets, créé en 1985) et du Laboratoire central des
Ponts et Chaussées (LCPC).
7. Voir par exemple les travaux du Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement
(CEREMA).
8. On pense au Forum Vies Mobiles mais également aux Fondations et chaires industrielles automobiles telles que la Fondation PSA
ou Volvo.
9. Voir par exemple les ouvrages de référence tels que The SAGE Handbook of Transport Studies [RODRIGUE et al., 2013] ou The
Geography of Transport System [RODRIGUE et al., 2017].
10. La notion de référentiel renvoie aux approches cognitives des politiques publiques. Cette notion a été développée notamment
par le politiste français Pierre Muller [2000]. Les référentiels sont définis comme un ensemble de cadres d’intelligibilité, produits par
un nombre restreint d’acteurs, qui permet d’interpréter l’environnement dans lequel s’inscrit une politique publique et d’élaborer un
cadre symbolique, normatif et réglementaire pour orienter l’action en fonction de la position relative des acteurs et des enjeux
du moment.
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