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Généralités 

:
1- De la sémiologie au trouble
2- Concepts psychiatriques et étiopathogénie
3- Classification et nosographie

Situations d’Urgence :
1- Agitation et délire aigus 
2- Crise d’angoisse aigue et attaque de panique
3- Risque de conduite suicidaires

Situation à rique spécifiques :


1- Sujets en situation de précatité
2- Troubles psychiques de la grossesse et du post-patrum
3- Deuil normal et pathologique

Troubles psychiatriques à tous les âges :

1- Trouble psychotiques 
Trouble délirant persistant (paranoïa)
Trouble psychotique bref
Personnalité schizoïde
Personnalité schizotypique
Schizophrénie
Trouble schizoaffectif
Troubles dissociatifs (TD de l’identité)

2- Troubles de l’humeur
Troubles depressifs
Trouble bipolaire

3- Troubles anxieux
Trouble anxieux généralisé
Trouble panique
Trouble phobique
Trouble obsessionnel compulsif
Etat de stress post-traumatique
Le syndrome général d’adaptation (stress)
Trouble de l’adaptation

4- Autres troubles
Trouble de personnalité
Trouble de conduite alimentaire
Trouble de la séxualité
Trouble de conduite addictive
Endocrinopathie
Trouble de sommeil
Trouble somatoformes
Troubles psychiatriques spécifiques de l’enfant et de l’adolescent  :

1- Troubles neurodéveloppementaux :
Handicaps intellectuels (DI)
Troubles de la communication
Trouble du spectre de l’autisme
Déficits de l’attention/ hyperactivité (TDAH)
Trouble spécifique des apprentissages
Troubles moteurs
Troubles du comportement

Troubles psychiatriques spécifiques des sujets âgés :

1- Troubles neurocognitifs :
Etat confusionnel (delirium)
Démence
La maladie d’Alzheimer

Addictologie :
Addictologie au tabac
Addiction à l’alcool
Addiction aux médoc psychotropes
Addiction au cannabis, à la cocaïne, aux amphétamines, aux opiacès, aux drogues de synthèse
Addictions comportementales
Dopage

Thérapeutiques :
Differents types de techniques psychotherapeutiques
Prescription et surveillance des psychotropes
Douleur en sante mentale
Généralité :

De la sémiologie au trouble :

1- Définitions :

La sémiologie : est la science du recueil des signes et symptô mes d’une maladies.

La nosologie : la science de la classification des maladies sur laquelle repose la nosographie.

Un signe : est une observation clinique objective, par ex. le ralentissement psychomoteur

Un symptôme : est une expérience subjective décrite par le patient, par ex. l’humeur dép.

Un syndrome : est un ensemble de signes et symptô mzs formant un ensemble reconnaissable.

Une maladie : est une « entité clinique qui est parfaitement définie par son étiologie et sa
physiopathologie ainsi que par sa présentation symptomatique et clinique ou par une
combinaison bien identifiée de signes cliniques ».
En psychiatrie, les maladies sont appelées des troubles mentaux (synonyme de troubles
psychiatrique).

Un trouble mental : peut être défini par des critères cliniques. Ces critères cliniques associent
des critères sémiologiques ( signes, sympt et syndrm), des critères temporels (de début ou de
durée d’évolution de la symptomatologie), des critères de répercussion fonctionnelle
(psychologique et/ou sociale) et des critères d’absence de diagnostic différentiel.

2- Les facteurs de risque des troubles psychiatriques :

Les déterminants de la santé mentale sont multiples et regroupent des facteurs :

*biologique : antécédents personnels ou familiaux de pathologies médicales chroniques+


l’usage des substances psychoactives ; prédisposition et vulnérabilité génétique ;

*psychologique : grossesse, enfance, personnalité, niveau intellectuel, capacités cognitives…

*sociaux : environnement social, source de stress, niveau socio-économique,

3- La sémiologie :

Trouble de la présentation
Troubles des activités psychiques de base
Trouble de langage
Troubles de la pensée
Troubles anxieux
Troubles de l’humeur
Troubles de la perception
Troubles des conduites alimentaires
Troubles de la séxualité
Troubles des conduites addictives

Concepts et éthiopathogénie / Classification et nosographie


Situations d’Urgence :
1- Agitation et délire aigus :

Agitation et delire aigu constituent deux syndromes independants et peuvent se rencontrer dans
de nombreux troubles. Une cause non-psychiatrique urgente doit être systématiquement
envisagée chez toute personne présentant un état d’agitation ou des idées délirantes
d’apparition récente.

L’agitation se definit comme une activite motrice excessive en general improductive et


stereotypee, associee a un etat de tension interieure.
L’interrogatoire du patient ou de son entourage doit permettre de recueillir deux types
d’informations qui orienteront la prise en charge : les circonstances de survenue de l’etat
d’agitation et les antecedents du patient.
L’examen clinique doit rechercher en priorite les signes de gravite, puis les symptomes non-
psychiatriques et psychiatriques associes.

Chez la personne âgée, on recherche de maniere prioritaire une iatrogenie medicamenteuse, un


trouble hydro-electrolytique, metabolique ou une cause neurologique.
Chez l’adulte jeune, on recherchera de maniere prioritaire une etiologie toxique (intoxication
ou sevrage), iatrogene ou infectieuse.

Chez une personne ayant des antécédents psychiatriques, une decompensation du trouble
psychiatrique sera aussi recherchee.

Les idees delirantes se caracterisent par leur theme, leur mecanisme, leur systematisation,
l’adhesion et le retentissement comportemental et emotionnel. En cas de symptomes
psychotiques d’apparition aigue, la meme demarche etiologique que pour l’agitation aigue
s’applique. En l’absence d’etiologie non psychiatrique, la presence de symptomes thymiques ou
psychotiques associee doit etre recherchee.

La prise en charge therapeutique en urgence d’une agitation ou d’un delire aigu est celle de la
pathologie sous-jacente en cas d’etiologie non-psychiatrique. Elle est symptomatique (sedation
et anxiolyse) en cas de trouble psychiatrique. La prévention du risque suicidaire et
l’évaluation de la dangerosité pour autrui doivent être systématiques.

2- Crise d’angoisse aigue et attaque de panique :

L’attaque de panique (AP) est un episode d’anxiété paroxystique bien delimite dans le temps
qui peut survenir soit de maniere isolee, soit dans le cadre d’une pathologie psychiatrique (en
particulier le trouble panique).

Il s’agit d’un tableau clinique frequent caracterise par 3 types de symptomes :

*physiques (respiratoires, cardiovasculaires, neurovegetatifs, digestifs, etc.),


* psychiques (cognitions catastrophistes : peur de mourir, de devenir fou),
*comportementaux (de l’agitation a la sideration).

Les causes non psychiatriques et les intoxications par une substance psychoactive doivent
imperativement etre eliminees par un examen physique rigoureux, complete eventuellement
par des examens paracliniques.
La prise en charge en urgence de l’AP repose sur des mesures non pharmacologiques (mise
en condition, reassurance, controle respiratoire) et pharmacologiques (traitement anxiolytique
type benzodiazepine par voie orale).

3- Risque de conduite suicidaires :

Les conduites suicidaires comprennent les suicides et les tentatives de suicide.

Le suicide est un acte auto-inflige avec intention de mourir (evidence implicite ou explicite)
dont resulte la mort.
Le suicidé est l’individu qui s’est donne la mort volontairement.

Quand une personne décède par suicide, on parle de suicide ≪ abouti ≫ et pas de suicide
≪ réussi ≫.

La crise suicidaire est une crise psychique reversible et temporaire, dans un contexte de
vulnerabilite. Les ressources adaptatives de la personne sont epuisees. Le passage a l’acte
suicidaire en est le risque majeur.

L’entretien psychiatrique a pour but d’evaluer le risque suicidaire (recherche de facteurs de


risque et de facteurs de protection), l’urgence (scenario suicidaire et delai de mise en oeuvre) et
la dangerosite (létalité et accessibilite du moyen considere).

L’hospitalisation (libre ou sans consentement) s’impose en cas de niveau d’urgence elevee. Dans
les autres cas, la decision d’hospitaliser sera a adapter a la situation. Il faut toujours penser au
retrait des moyens letaux. En cas de soins ambulatoires, l’entourage doit idealement etre proche
et disponible. On prevoira une reevaluation rapide.
Situation à risque spécifique :

1- Sujets en situation de précatité :

La précarite est une situation de fragilite et d’instabilite sociale, réversible, multifactorielle,


fréquente (20-25 % de la population), qui mène vers l’éxtrême vers l’exclusion.
La morbi-mortalite médicale est augmentée chez les individus en situation de précarite. La
précarite est en effet un facteur de risque de mauvais état de sante et inversement un problème
de santé est un facteur de risque de précarite.
La prise en charge de la santé ne se limite pas aux seuls aspects médicaux.
Pour les personnes en situation de précarite, la prise en charge s’integre dans des dispositifs
medico-sociaux spécifiques.
L’élèment essentiel est de favoriser l’accés aux soins aux personnes en situation de précarite. La
prise en charge des personnes en situation de précarite est un devoir déontologique.

2- Troubles psychiques de la grossesse et du post-patrum :

Les facteurs de risque de troubles psychiatriques de la grossesse et du post-partum sont liés au


terrain et/ou aux antécédents de la patiente.

Ils doivent être repéres pendant le suivi de la grossesse et au décours de l’accouchement.

Les troubles psychiatriques sont plus fréquents lors du post-partum que lors de la grossesse. Il
s’agit principalement des épisodes dépressifs caracterisés du post-partum et plus rarement de
l’épisode maniaque avec caractéristique psychotique et des épisodes psychotiques brefs, avec un
risque de suicide et/ou d’infanticide.

Les épisodes thymiques de la periode périnatale sont à haut risque d’évolution vers un trouble
bipolaire. Les soins doivent débuter le plus précocement possible, au cours de la période
anténatale et se poursuivre au cours de la période post-natale. Ils se font en réseau selon une
prise en charge pluridisciplinaire.

Les troubles psychiatriques matérnels retentissent sur les interactions précoces entre la mére et
le bébé. L’attention et les soins apportés a ces premiers echanges permettent de prévenir
l’apparition de troubles psychiques chez le bébé.

3- Deuil normal et pathologique


Le processus du Deuil :

Le deuil correspond aux réactions : émotionnelles, cognitives, comportementales et


socioculturelle ;

Il fait partie de la trajectoire de vie de chacun et correspond à une réaction « normale » pour la
majorité des personnes.

C’est un processus dont l’évolution vers un apaisement et une réorganisation est indispensable
pour traverser la difficulté existentielle et éviter une complication vers un deuil complexe
persistant ou un épisode dépressif caractérisé.
On distingue 3 phases dans le processus de deuil :

 La phase de choc de la perte avec souvent un état de sidération affective (parfois


assosiée à des symptô mes du sydrome dépressif) et un abattement,
 L’état émotionnel douloureux relié à l’état de manque du défunt (tristesse, angoisse,
colère, désepoir, culpabilité…)
 La réorganisation avec acceptation de la réalité de perte et adaptation à une vie
quotidienne réinvestie dans un environnement où le défunt est absent.

Les complications du deuil :

Malgré la souffrance du deuil, la plupart des personnes s’adaptent à la perte et à l’état de


manque du défunt et continue a vivre de facon satisfaisante. Le deuil normal dure en moyenne 2
a 3 mois, mais va dependre du lien d’attachement qui unissait l’endeuille au defunt, de l’age du
defunt, et des circonstances du deces.

Pour un certain nombre de personnes neanmoins, le deuil peut se compliquer. Il s’agit alors :

 soit d’une non-evolution du processus de deuil vers la phase de reorganisation, avec


persistance d’alterations au niveau comportemental, emotionnel, cognitif avec limitation
du fonctionnement social. On parle alors de deuil pathologique, compliqué, ou
prolongé, ou complexe persistant (ces termes sont tous synonymes) ;
 soit d’un trouble psychiatrique, notamment un épisode dépressif caractérisé,
survenant pendant la periode du deuil, associe a un risque suicidaire.

Le trouble du deuil complexe persistant :

Le trouble du deuil complexe persistant a été proposé dans le DSM-5 pour caracteriser le deuil
≪ pathologique ≫ du deuil ≪ normal ≫.
Un deuil complexe persistant survient lorsqu’un sujet a fait l’experience du décès d’une
personne proche et qu’il présente des symptô mes cliniquement significatifs, disproportionnes
pour sa culture et responsables d’une incapacité fonctionnelle importante, pratiquement tous
les jours et pendant une durée supérieure à 12 mois (6 mois pour les enfants).
Les symptomes caracteristiques du deuil complexe persistant sont ceux d’une nostalgie liée à
l’état de manque du défunt et de ruminations envahissantes associees a une reaction de
detresse intense et a des perturbations marquees dans les relations sociales et dans sa propre
existence (cf. encadre pour la liste complete des symptomes).

Pour la majorite des personnes, un deuil ne requiert pas de prise en charge medicale.
Neanmoins, il s’agit d’un facteur de stress qui expose a certaines complications non-
psychiatriques, psychiatriques et sociales. De plus, lorsque le processus du deuil stagne, que les
symptomes sont severes et/ou qu’apparait un trouble psychiatrique, l’intervention d’un
medecin devient necessaire. Le clinicien doit donc etre capable d’identifier et de surveiller le
processus du deuil normal, de reconnaitre un deuil complexe persistant, et d’evaluer le risque
suicidaire. L’evaluation clinique repose sur des recommandations et doit permettre notamment
d’eviter un double risque : sur-medicaliser le deuil et laisser sans traitement des troubles
exposant a des consequences potentiellement graves.

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