Espaces vectoriels normés-continuité et

différentiabilité d’une fonction sur un e.v.n

Cours d’analyse 5-Filière : SMA

Hanine Abdelouahab

Université Mohammed V.
Faculté des sciences
Dep. de Mathématiques -Rabat.

28 décembre 2020

Espaces vectoriels normés-continuité et différentiabilité d’une fo

Hanine Abdelouahab
Espaces vectoriels normés

Definition (NORME)
On appelle norme sur un espace vectoriel, une application k.k de
E dans R+ vérifiant les conditions :
1 kxk = 0 ⇐⇒ x = 0
2 kλxk = |λ|kxk pour tout x ∈ E et tout λ ∈ K
3 kx + y k 6 kxk + ky k pour tout x et tout y de E .
(INÉGALITE TRIANGULAIRE)

Definition (ESPACE VECTORIEL NORME)

Un espace vectoriel sur R muni de la norme est appelé espace
vectoriel normé, que l’on notera souvent e.v .n..

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Hanine Abdelouahab
Exemple
IMPORTANT : normes classiques sur Rn :
Soient x ∈ Rn , x = (x1 , ..., xn ), avec xi ∈ R pour tout
i ∈ {1, ..., n}, et p ∈ R tel que p ≥ 1,
n
X
1. kxk1 = |xi |.
1
Xn
2. kxk2 = ( |xi |2 )1/2 (NORME EUCLIDIENNE),
1
Xn
3. kxkp = ( |xi |p )1/p .
1
4. kxk∞ = max |xi | (NORME INFINIE),
1≤i≤n

sont des normes sur Rn .

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NORMES EQUIVALENTES

Proposition
Toute norme k.k dans un e.v .n (E , k.k) vérifie, pour tous x, y ∈ E
 
kxk − ky k| ≤ kx − y k.
 

Definition (NORMES EQUIVALENTES)

Deux normes k.k et k.k0 sur E sont EQUIVALENTES s’il existe
deux constantes réelles λ > 0 et µ > 0 telles que pour tout x ∈ E

λkxk ≤ kxk0 ≤ µkxk.

On note alors : k.k ∼ k.k0 .

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NORMES EQUIVALENTES
Proposition
La relation ∼ est une relation d’équivalence.

Remarque
Pour démontrer que deux normes N1 et N2 ne sont pas
équivalentes sur un e.v.n E , le plus souvent on cherche une suite
(xn ) d’éléments de E telle que

N1 (xn ) N1 (xn )
→0 ou →∞
N2 (xn ) N2 (xn )

Soit f ∈ C([0, 1]; R) (l’espace des fonctions continues sur [0, 1]) les
R1
deux normes kfn k1 = 0 |fn (t)|dt et kfn k∞ = supt∈[0,1] |fn (t)| ne
(
1 − nx, x ∈ [0, n1 ]
sont pas équivalentes avec fn (x) =
0 si x ∈ [ n1 , 1]
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NORMES EQUIVALENTES

Proposition (NORMES EQUIVALENTES ET DIMENSION FINIE)

Sur Rn (et tout autre espace vectoriel normé de dimension finie)
TOUTES les normes sont équivalentes.

Remarque
Ce résultat est faux si E n’est pas supposé de dimension finie

Par exmple, dans E = C([0, 1]; R), les normes kk1 et kk∞ ne
sont pas équivalentes donc dim(E ) = ∞ .
Soit E = R[X ]. On considère les deux normes
n
ak X k et
P
kPk∞ = sup |ak | où P(X ) =
06k6n k=0
N(P) = sup |P(t)|. Les deux normes N et kk∞ ne sont pas
t∈[0,1]
équivalentes
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Boules ouvertes, fermées et parties bornée

Definition (BOULE OUVERTE, FERMEE, SPHERE)

Soit (E , k.k) un e.v .n. Soient a ∈ E et r > 0.
1. B(a, r ) = {x ∈ E ; kx − ak < r } est appelé boule OUVERTE
de centre a et de rayon r .
2. B(a, r ) = {x ∈ E ; kx − ak ≤ r } est appelé boule FERMEE de
centre a et de rayon r .
3. S(a, r ) = {x ∈ E ; kx − ak = r } est appelé SPHERE de centre
a et de rayon r .

Definition (PARTIE BORNÉE)

Soit (E , k.k) un e.v .n. A ⊂ E est borné ssi il existe M > 0 t.q

kxk ≤ M, ∀x ∈ A.

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Ouverts et fermés

Definition
Soit (E , k.k) un e.v .n.
U ⊂ E est un ouvert de E si ∀x ∈ U, il ∃r > 0, t.q B(x, r ) ⊂ U.
F ⊂ E est un fermé de E si son complémentaire {E F est un ouvert.

Definition (VOISINAGE)
Soit (E , k.k) un e.v.n. x ∈ E . V ⊂ E est un voisinage de x si
∃r > 0 tel que B(x, r ) ⊂ V .

Proposition
Soit (E , k.k) un e.v .n. On a alors :
1. une boule ouverte est un ouvert,
2. une boule fermée est un fermé.

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Ouverts et fermés

Proposition
Soit (E , k.k) un e.v .n.
1. toute union finie ou infinie d’ouverts de E est un ouvert,
2. toute intersection FINIE d’ouverts de E et un ouvert,
3. toute union FINIE de fermés de E est un fermé,
4. toute intersection finie ou infinie de fermés de E est un fermé,

Exemples : le singleton {x}, x ∈ E est fermé de E . Un ensemble

fini de points de E est fermé .

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Intérieur et Adhérence

Definition
◦
Soit (E , k.k) un e.v.n. Pour A ⊂ E , on définit l’intérieur de A, A,
par
◦ [
A= U
U ouvert, U⊂A

et l’adhérence de A, A, par
\
A= F.
F fermé, F ⊃A

Remarque
◦
a) A est le plus grand ouvert contenu dans A.
b’) A est le plus petit fermé contenant A.
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Intérieur et Adhérence

Definition (FRONTIèRE)
Soit (E , k.k) un e.v .n. On appelle frontière de A ⊂ E , notée Fr (A)
◦
l’ensemble défini par Fr (A) = A − A.

Proposition
Soit (E , k.k) un e.v .n.
◦
x ∈ A ⇐⇒ il existe r > 0, tel que B(x, r ) ⊂ A,
x ∈ A ⇐⇒ ∀r > 0, B(x, r ) ∩ A 6= ∅,
x ∈ Fr (A) ⇐⇒ ∀r > 0, B(x, r ) ∩ A 6= ∅ et B(x, r ) ∩ {E A 6= ∅.

Caractérisation des ouverts et fermés

◦
1 U ouvert ⇐⇒ U =U .
2 F fermé ⇐⇒ F = F .

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Suites dans un e.v.n

Definition (SUITE ET CONVERGENCE)

Soit (xn )n∈N une suite de (E , k.k). On dit que (xn )n∈N converge
dans (E , k.k), si et seulement si

∀  > 0 ∃N ∈ N t.q. ∀n ≥ N : kxn − xk < .

Definition (SUITE BORNEE)

Soit (xn )n∈N une suite de (E , k.k). La suite (xn )n∈N est dite bornée
si et seulement s’il existe M > 0 tel que pour tout n ∈ N,
kxn k ≤ M.

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Suites dans un e.v.n

La limite de la suite (xn )n∈N définie ci-dessus est UNIQUE.

Toute suite convergente est bornée (la réciproque est fausse).
L’ensemble des suites convergentes dans un espace vectoriel
normé est un espace vectoriel.

Proposition (CONVERGENCES ET NORMES)

Sur Rn (ou sur un espace de dimension finie), comme toutes les
normes sont équivalentes , toute suite convergente pour l’une des
normes est convergente pour l’autre.

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Rappel : Intérieur et Adhérence

Proposition
Soit (E , k.k) un e.v .n.
◦
x ∈ A ⇐⇒ il existe r > 0, tel que B(x, r ) ⊂ A,
x ∈ A ⇐⇒ ∀r > 0, B(x, r ) ∩ A 6= ∅,

Caractérisation des ouverts et fermés :

◦
1 U ouvert ⇐⇒ U =U .
2 F fermé ⇐⇒ F = F .

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Suites dans un e.v.n

Proposition
Soit (E , k.k) un e.v.n et F ⊂ E . Alors

F = x ∈ E ; ∃ (xn ) ⊂ F , telle que xn → x .

Si F est un fermé de E , xn ∈ F et xn → x alors x ∈ F

Corollaire
F est un fermé si et seulement pour toute suite convergente
(xn ) ⊂ F on a
lim xn ∈ F
n→∞

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Ensemble compact

Definition (SOUS-SUITE OU SUITE EXTRAITE)

Soient (xn )n∈N une suite de E et ϕ : N → N une application
strictement croissante, alors la suite (xϕ(n) )n∈N définie pour tout
n ∈ N est appelée suite extraite ou sous-suite de la suite (xn )n∈N .

Si (xn ) ⊂ E et x ∈ E , alors, par définition, x est une valeur

d’adhérence de la suite (xn ) si elle admet une sous-suite qui
converge vers x.
Definition (COMPACT)
Une partie A est un COMPACT si de toute suite de points de A on
peut extraire une sous-suite qui converge vers un point de A.

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Ensemble compact

Théorème (COMPACT EN DIMENSION FINIE)

Si (E , k.k) est de dimension finie alors les parties compactes de E
sont les parties fermées et bornées.

Remarque
ATTENTION : on a toujours la propriété suivante :
-Si A est compact alors A est un FERME BORNE.
-MAIS la réciproque n’est pas toujours vraie en dimension infinie
(elle l’est TOUJOURS par contre dans Rn (ce qui nous intéresse
ici).

Si dim(E ) < ∞, une suite bornée est convergente si et seulement

si elle n’admet qu’une seule valeur d’adhérence.

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Notion de limite

Definition
Soit x0 ∈ U. On dit que la fonction f : U → F admet comme
limite l au point x0 , si

∀ ε > 0, ∃η > 0 t.q ∀x ∈ U 0 < kx−x0 kE < η =⇒ kf (x)−lkF < ε

on écrit lim f (x) = l

x→x0

Remarque

1. Dans un espace vectoriel normé de dimension fini, la notion de

limite ici ne dépend pas des normes utilisées.
2. La limite, si elle existe est unique.

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Notion de limite

Proposition (LIMITES ET SUITES D’UNE FONCTION f )

Une fonction f : U ⊂ E → F définie au voisinage de x0 . Alors
lim f (x) = l si et seulement si pour toute suite (xn )n∈N
x→x0
d’éléments de U qui converge vers x0 , la suite (f (xn ))n∈N converge
vers l.
Exemples
1) f (x , y ) = x 2xy
+y 2
(x, y ) ∈ R2 \ (0, 0) n’admet de limite en
(0, 0).
2) f (x , y ) = √ xy (x, y ) ∈ R2 \ (0, 0),
x +y 2
2

lim(x,y )→((0,0) f (x, y ) = 0

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Fonctions continues

Definition (APPLICATION CONTINUE)

Soient f : U → F et a ∈ U. On dit que f est continue en a si et
seulement si
lim f (x) = f (a).
x→x0

On dit que f est continue sur U si et seulement f est continue en

tout point de U.

f est continue en a ⇔ pour toute suite (xn )n d’elements de U t.q

xn → a alors f (xn ) → f (a)

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CONTINUITE UNFORME

Definition
Soient f : A ⊂ (E , k.kE ) → (F , k.kF ). On dit que f est
uniformément continue si et seulement si pour tout ε > 0, il existe
η > 0, pour tous x, y ∈ A,

kx − y kE < η =⇒ kf (x) − f (y )kF < ε.

f est uniformément continue =⇒ f est continue

Proposition (Théorème de Heine)
Soit K compacct de E , f : K → F une fonction. Si f est continue
sur K alors f est uniformément continue surK .

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CONTINUITE UNFORME

Definition
Soit A un sous-ensemble de (E , k.kE ). Soit f : A → F une fonction
valeurs dans (F , k.kF ). On dit que f est lipschitzienne, de
constante de Lipschitz k, si pour tous x, x 0 ∈ A,

kf (x) − f (x 0 )kF ≤ kkx 0 − xkE .

√ 1
la fonction x ∈ [1, ∞[, f (x) = x est lipschitzienne avec k = 2

Remarque
f est lipschitzienne =⇒ f est uniformément continue.

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CONTINUITE ET COMPACITE

Definition
Une fonction f : E → F est dite bornée si ∃M > 0,

kf (x)kF ≤ M ∀x ∈ E

Proposition
Soient f : K ⊂ E → F , K 6= ∅, K compact. Si f est continue sur
K alors f (K ) est compact.

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Applications linéaires continues

On munit E = R[X ] de la norme suivante :

Z 1
kPk = |P(t)|dt, P∈E
0

On considère l’application

f : E → E, f (P) = P 0

Pn (x) = X n , Pn ∈ E et Pn → 0 (kPn k → 0) mais kf (Pn )k = 1

c’est-à-dire que l’application linéaire f n’est pas continue sur E .
Sous quelle condition une application linéaire est continue

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Applications linéaires continues

Proposition (APPLICATIONS LINEAIRE CONTINUES)

Soient f : (E , k.kE ) → (F , k.kF ) une application linéaire. Alors les
propriétés suivantes sont équivalentes :
1. f est continue en un point 0E de E ,
2. f est continue en tous points de E ,
3. Il existe k > 0, pour tout x ∈ E , kf (x)kF ≤ kkxkE .

Remarque (EN DIMENSION FINIE)

Soient f : (E , k.kE ) → (F , k.kF ) une application linéaire avec
dim(E ) < +∞, alors f est continue.

On note Lc (E , F ) l’espace vectoriel des applications linéaires

continues de E vers F

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Norme subordonnée

Soit f ∈ Lc (E , F ). on note

kf (x)kF
k|f |k = sup
x∈E kxkE
x6=0

Proposition
k|.|k est une norme sur Lc (E , F ) de plus

k|f |k = sup kf (x)kF

kxk≤1
= sup kf (x)kF
kxk=1
= inf{k > 0, pour tout x ∈ E , kf (x)kF ≤ kkxkE }.

k|.|k appelée norme subordonnée aux normes k.kE et k.kF

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Exemple
On munit E = Rn [X ] de la norme suivante :
n
X
kPk∞ = sup |ak |, avec P(X ) = ak X k
0≤k≤n k=0

On considère l’application

f : E → E, f (P) = P 0

kf (P)k∞ = sup |kak | ≤ n sup |ak | = nkPk∞

0≤k≤n 0≤k≤n

Pour P0 (X ) = X n on a kf (P0 )k∞ = kP00 k∞ = n donc

kf (P)k∞
k|f |k = sup =n
P∈Rn [X ] kxk∞

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Proposition
Sur Rn (et tout autre espace vectoriel normé de dimension finie)
TOUTES les normes sont équivalentes.

Preuve : Soit dim(E ) = d et k k une norme sur E . Il suffit de

démontrer qu’elle est équivalente à la norme k k1 .
Soit {e1 ; e2 ; .P
. . ; en } une base de E . P
∀x ∈ E , x = di=1 xi ei on a : kxk = k di=1 xi ei k ≤
Pd Pd
i=1 |xi |kei k ≤ ( i=1 |xi |)max{kei k/i ∈ {1; . . . ; d}}.
On pose M = max{kei k/i ∈ {1; . . . ; d}}. D’où kxk ≤ Mkxk1 .
D’autre part k k1 est continue sur sur la sphère unité S1 pour la
norme k k1 donc ∃m ∈ R∗+ /m = inf {kxk1 /x ∈ S1 }.
x x
Pour x ∈ E on a alors kxk 1
∈ S1 donc k kxk1
k ≥ m c’est à dire
kxk
kxk1 ≥ m et kxk ≥ mkxk1 .

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Différentiable
Soient E et F deux e.v .n
Definition (DIFFERENTIELLE EN UN POINT a)
Soient U ⊂ E un ouvert, f : U → F une application et a ∈ U. On
dit que f est différentiable au point a si et seulement s’il existe une
application linéaire continue l ∈ Lc (E , F ) vérifiant

kf (a + h) − f (a) − l(h)k
lim = 0,
h→0
h6=0
khk

1) L’application l lorsqu’elle existe est unique et on la note dfa .

2) Si dim(E ) < ∞ alors l’application linéaire l est continue.
3) On peut également écrire cette définition sous la forme
kf (a + h) − f (a) − l(h)kF = o(khkE ), ∀h ∈ U
4) Si f : U ⊂ E → F est différentiable en a ∈ U alors elle est
nécessairement continue au point a.
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Différentiable

Proposition (DERIVEE DIRECTIONNELLE)

Soit f : U ⊂ Rp → Rq une fonction différentiable sur U alors pour
tous x ∈ U et h ∈ Rp la fonction

g : R → Rq
x 7→ g (t) := f (x + th),

est dérivable en t = 0 et
f (x + th) − f (x)
g 0 (0) = dfx (h)(= lim ).
t→0 t
C’est la dérivée de f en x suivant la direction h, ou encore dérivée
directionnelle.

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Dérivée partielle
Definition
On dit que f : Rd → R admet une dérivée partielle par rapport à la
variable xi au point a = (a1 , . . . , ad ) si la fonction d’une variable
xi 7→ f (a1 , . . . , xi , ai+1 , . . . , ad ) est dériable au point ai . Dit
autrement, on définit la dérivée partielle de f par rapport à xi au
point a = (a1 , . . . , ad ) par

f (a1 , . . . , xi + h , ai+1 , . . . , ad ) − f (a)

lim
h→0 h
si cette limite existe.
∂f
Notation : Cela se note (x1 , . . . , xn ). Dans le cas de deux
∂ xi
variables on a :
∂f f (x + h , y ) − f (x , y )
(x , y ) = lim
∂x h→0 h
∂f f (x , y + k) − f (x , y )
(x , y ) = lim
∂y k→0 kEspaces vectoriels normés-continuité et différentiabilité d’une fo
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Dérivées partielles et continuité
Une fonction peut avoir des dérivées partielles sans être continue.
 xy
x 2 +y 2
si (x , y ) 6= (0 , 0)
(2) f (x , y ) =
0 en(0 , 0)
admet des dérivées partielles en tout point mais n’est pas
continue en (0 , 0).

Proposition
Soient f : U ⊂ Rp → Rq et a ∈ U. On suppose f différentiable en
a, alors f admet en a les dérivées partielles et
∂f
(a) = dfa (ei ),
∂xi

Attention : quand on parle des dérivées partielles de f , il s’agit en

fait des dérivées partielles de chacune des applications fj (avec
f = (f1 , ..., fq ), j = 1, ..., q.
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Dérivées partielles et continuité
Remarque
L’existence des dérivées partielles de f n’implique pas la
différentiabilité.
( Par exemple la fonction
x3
x 2 +y 2
si (x , y ) 6= (0 , 0)
f (x , y ) = admet des dérivées
0 en(0 , 0)
partielles en tout point mais n’est pas différentiable en (0 , 0).
Remarque
Si l’on pose h = (h1 , ..., hp ), et si f : U ⊂ Rp → R (attention ici
l’application est valeurs dans R), on a
p
X
dfa (h1 , ..., hp ) = dfa ( hi ei ),
i=1
p p
X X ∂f
= hi dfa (ei ) = hi (a)
∂xi
i=1 i=1

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Matrice jacobienne

Soit f : E ⊂ Rp → Rq une fonction différentiable sur U.

f : U ⊂ Rp → Rq , a → (f1 (a), . . . , fq (a))

Definition
Soit f : U ⊂ Rp → Rq différentiable sur U et a ∈ U . La matrice
 ∂f ∂f1

∂x1 (a) · · · ∂xp (a)
1

 ··· ··· ··· 

 
∂fq ∂fq
∂x1 (a) · · · ∂xp (a)

est la matrice de dfa et est appelée matrice jacobienne de f en a

et se note : Ja (f ).

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Matrice jacobienne

Proposition
Soient f : U ⊂ Rp → Rq et a ∈ U. On suppose que les dérivées
∂fi
partielles (a), existent et soient continues en a. Alors f est
∂xj
différentiable en a et de plus on a

dfa (h) = Ja (f ).h,

où Ja (f ) est la matrice jabobienne de f en a avec p colonnes et q

lignes.

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Application de classe C 1

Definition
On dit que l’application f est différentiable sur E si elle est
différentiable en tout point x ∈ E . Dans ce cas, on appelle la
différentielle de f la fonction
df : E → L(Rp ; Rq )
x 7 → dfx ,

o L(Rp ; Rq ) est l’ensemble des fonctions linéaires (donc continues

car nous sommes en dimension finie) de Rp valeurs dans Rq .
Si de plus df est continue, on dit que f est de classe C 1 .

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Application de classe C 1

Si f : U → R où U est un ouvert de Rd , alors :

(i) Si f est C 1 sur U alors f est différentiable sur U et les
∂f
dérivées existent sur U.
∂ xi
Les réciproques ne sont pas vraies ! !

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