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: initiation à la consolidation
INITIATION A LA CONSOLIDATION
Pascal Stordeur
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Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
CHAPITRE I. Généralités
1. Qui doit consolider les comptes?
La consolidation des comptes constitue en France, sauf exemption particulière, une obligation
pour les groupes de sociétés dépassant à la clôture des exercices n-1 et n-2 deux seuils sur
trois : chiffre d'affaires : 30 M€, total du bilan : 15 M€, effectifs : 250
Exemple d'exemptions :
sous-groupe inclut dans un ensemble consolidé en amont
filiale dont les actifs ne sont pas rapatriables (exemple : SA d'HLM si la société mère n'est pas
une société d'HLM).
un bilan consolidé
un compte de résultat consolidé
un tableau de flux de trésorerie consolisé
une annexe détaillant les comptes consolidés
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A partir de 2005, dans un souci d'harmonisation, toutes les sociétés européennes (états
membres) cotées en bourse ont dû publier des comptes consolidés conformes aux normes
internationales de l'IASB.
les sociétés cotées françaises ont adopté des règles de la consolidation conformes aux normes
internationales.
Les normes internationales IFRS coexistent par ailleurs avec les normes américaines de
consolidation.
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Les sociétés cotées, qui établissent obligatoirement des comptes consolidés, sont astreintes par
ailleurs à des communications périodiques de leur résultat, chiffre d'affaires….
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Pour déterminer la nature du contrôle, il faut calculer le % de contrôle à partir des droits de vote
détenus directement ou indirectement par la société mère qu'elle contrôle de manière exclusive.
Généralement, une société contrôle une autre société quand elle détient la majorité des
droits de vote. Le % de contrôle est donc une notion de pouvoir.
Exemples de calculs :
M détient 51% de A , A détient 60% de B
60%
20%
60%
% de contrôle de M sur B
directement 20%
indirectement par A 60%
80%
- contrôle de droit : détention directe et indirecte de la majorité des droits de vote dans
une autre entreprise
- contrôle de fait : il est présumé si le % de contrôle est supérieur à 40% dès lors
qu'aucun autre actionnaire détient une fraction supérieure. A défaut, il résulte de la
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Dans les normes IFRS, le contrôle conjoint peut également faire l'objet de la méthode de la mise
en équivalence.
Cas particulier d'un contrôle contractuel : entités dites ad'hoc ou en anglais SPE (Special Purpose
Entity)
Une entité ad'hoc est une société créée par la société consolidante dans le cadre de montages
financiers visant le plus souvent à transférer des actifs et /ou passifs financiers. Ces montages
sont généralement des opérations financières comme la titrisation, la defeasance, la cession de
créances commerciales, des lease-back.
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Le règlement 99-02 prévoit la consolidation d'une entité ad'hoc dès lors qu'il est démontré que,
dans les faits la société consolidante y dispose des pouvoirs de décision et de gestion, supporte in
fine les risques relatifs à l'entité, peut bénéficier des résultats de l'entité.
Aux USA, l'affaire ENRON qui avait défrayé la chronique en 2001, il s'est avéré que plus de
1000 SPE non consolidées en application des règles américaines avaient été créées et
concentraient des risques non pris en compte dans les comptes consolidés.
Normes IFRS
Le calcul des droits de vote englobe également les droits de vote potentiels attachés à des
instruments dilutifs (obligations convertibles en actions, bons de souscription d'actions….)
exercices 1,2,3
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1. Intégration globale
Cette méthode qui est utilisée lorsque la société-mère (ou entreprise consolidante) a un contrôle
exclusif consiste :
à cumuler dans les comptes de l'entreprise consolidante les comptes des entreprises
consolidées controlées de manière exclusive
à répartir à partir des % d'intérêt les capitaux propres et le résultat entre d'une part les
intérêts du groupe et les intérêts des autres actionnaires dits "intérêts minoritaires" ;
2. Intégration proportionnelle
Cette méthode qui est utilisée lorsque la société-mère (ou entreprise consolidante) a un contrôle
conjoint ressemble à la méthode précédente mais du fait du contrôle conjoint l'intégration et les
éliminations se font au prorata du pourcentage d’intérêt de la société-mère sur sa filiale. Il
n'existe donc pas d'intérêt minoritaire.
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3. Mise en équivalence
Cette méthode qui est utilisée lorsque la société-mère (ou entreprise consolidante) a une
influence notable diffère des méthodes précédentes car il n'y pas de cumul de comptes. La
valeur comptable des titres de participation est remplacée par la part des capitaux propres
(résultat compris) que détient la société-mère. Cette méthode revient en réalité à réévaluer
chaque année ces mêmes titres.
4. Pourcentages d'intérêt
Le pourcentage d’intérêt est utilisé pour calculer les capitaux propres consolidés et les
intérêts minoritaires. Le pourcentage d'intérêt est une notion financière différente de la notion
de pouvoir qu’exprime le pourcentage de contrôle.
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80% 10%
A autocontrôle
70%
Dans ce cas, le % d'intérêt dans M des actionnaires externes au groupe n'est pas de 100% mais :
- directement : (100%-10%)
- indirectement : b x 10% vu la participation circulaire financée indirectement par M.
Il en résulte les équations suivantes avec m, a et b les % d'intérêts à déterminer, m étant dans ce
cas, le % détenu par les actionnaires extérieurs de M
m = 0,9 +0,1 b
a = 0,8 m
b = 0,7 a
On retrouve au :
numérateur la chaîne de % de participation
dénominateur la chaîne de participation circulaire.
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1 Comptes
Bilans Comptes de Résultat
Actifs M A M A
Immobilisations 12 000 8 000 Ventes 100 000 45 000
Titres A 1 350 Charges 99 000 40 500
Autres actifs 2 000 3 000 Résultat 1 000 4 500
Total 15 350 11 000 0 0
Passifs
Capital 7 000 3 000
Réserves 2 000 1 500
Résultat 1 000 4 500
Autres passifs 5 350 2 000
Total 15 350 11 000
2 Paramètres
% de M dans A 45%
Clients A dans M 500
Fournisseurs M dans A 500
Ventes à A dans M 3 000
Achats à M dans A 3 000
Solution
Les bilans consolidés et comptes de résultat consolidés sont les suivants :
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3 Bilans consolidés
Actifs Passifs
1 2 3 1 2 3
Résultat
3 025 3 025 3 025
groupe
Capitaux
Propres
consolidés 12 700 12 700 12 700
Intérêts
minoritaires 4 950
Autres actifs 4 500 3 125 2 000 Autres passifs 6 850 6 025 5 350
1 2 3
Ventes 142 000 118 900 100 000
Résultat de l'ensemble
5 500 3 025 3 025
consolidé
Résultat revenant
-2 475
aux minoritaires
Résultat part du
3 025 3 025 3 025
groupe
capital : seul le capital de la société mère est conservé car celui de A est éliminé
par la contrepartie des titres de participation
2. Dans l'intégration globale, pour calculer les postes de réserves consolidées, résultat
consolidés, intérêts minoritaires et illustrer l'élimination des titres de participation, nous
établirons deux tableau fondamentaux de toute consolidation, à savoir le tableau de calcul
des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (passage des capitaux propres
sociaux au capitaux propres consolidés) d'autre part le tableau de calcul du résultat
consolidé. Ces tableaux se présentent comme suit sachant qu'au fur et à mesure du cours il
s'enrichiront de nouvelles rubriques si bien qu'ils seront présentés ensuite de manière verticale
Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (hors résultat)
Méthode de l'intégration globale
capitaux % intérêt du Quote-part réserves % intérêt des intérêts
minoritaires
propres (hors titres
(hors
résultat) groupe groupe consolidées minoritaires résultat)
M 2 000,00 100% 2 000 2 000,00 0 0,00
A 4 500,00 45% 2 025 1 350 675,00 55% 2 475,00
total 2 675,00 2 475,00
3. Dans l'intégration globale, les postes du compte de résultat sont obtenus par cumul de tous
les postes. Puis, on élimine la totalité des comptes réciproques achats et ventes. Les
minoritaires ont droit selon le tableau de partage des résultats consolidés à 55% du résultat de
A soit 2.475.
4. Dans l'intégration globale, les intérêts minoritaires ne sont pas présentés en France (R 99.02)
dans les capitaux propres contrairement aux normes IFRS. Cette différence résulte d'une
optique de consolidation différente (voir cours ultérieur).
5. Dans l'intégration proportionnelle, les postes du bilan immobilisations et autres passifs sont
obtenus en cumulant les actifs et passifs de la société consolidante majoré de 45% des
actifs/passifs de la société A. Puis pour les comptes réciproques, on élimine 45% du poste
fournisseur et en contrepartie 45% du poste client soit la somme de 225 (500 x 45%).
Les autres postes (réserves consolidés, résultat consolidés) calculés précédemment à partir
des tableaux de calcul des réserves consolidés et résultat consolidé aboutissent au même
résultat. EN revanche, les intérêts minoritaires n'existent pas dès lors que la société mère
n'a repris que 45% des actifs/passifs
6. Dans la mise en équivalence , il n'y a pas de cumul des postes du bilan et du compte de
résultat. Seuls les postes de la société consolidante sont repris. Il n'existe donc pas d'intérêts
minoritaires. M se contente de réévaluer les titres de participation sous la rubrique titres de
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Les flux et comptes réciproques entre M et A ne sont pas éliminés étant donné que les
comptes de A n'ont pas été cumulés.
6. Les trois méthodes dégagent le même résultat et des capitaux propres identiques.
Toutefois, seule la méthode de l'intégration globale retient la totalité des actifs et des passifs
ce qui est la conséquence du contrôle exclusif exercé par la société consolidante. Dans cette
méthode, les intérêts minoritaires correspondent aux droits des minoritaires dans les
capitaux propres et le résultat des sociétés consolidées (société mère exclue).
7. Les comptes consolidés ont été actuellement établis à partir de tableaux de calculs. Mais au
bout du compte, ces tableaux doivent être centralisés sous forme d'écritures comptables pour
établir un journal de consolidation dont le report au grand livre et à la balance aboutira au
bilan et compte de résultat ci-dessus. Dans ce dernier cas, elles se présentent comme suit,
étant précisé qu'il est d'usage en consolidation des comptes de dédoubler les écritures ayant
une incidence sur le résultat : on passera une écriture au bilan, une écriture "réfléchie" au
compte de résultat.
1.2Imonsatilb 0 12
26.TitresA 1350
4.Autrfesaci 20
10.Capitl 7 0
106.Réserv 2 0
12.Résulta 0 1
4.Autrespaif530
ReprisBlanM
1.2Imonsatilb 80 36
4.Autrfesaci 30 15
10.Capitl 3 150
106.Réserv 5 67
12.Résulta 450 2
4.Autrespaif20 9
ReprisBlanA
7.Vents 10
.6Chagesr 90
8.Résotubalg 10
RepriscomtdéulaM petd
7.Vents 450 2
.6Chagesr 405 182
8.Résotubalg 450 2
RepriscomtdéulaA petd
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Quote-part Quote-part
résultat
résultat
revenant 2 475
revenant aux
aux
minoritaires minoritaires 0
Résultat
Résultat global 2 475 global 0
Partage du résultat de M et de A au bilan Partage du résultat de M et de A au bilan
189 325 189 325 149 175 149 175
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A. Les Retraitements
1. Retraitements des comptes selon le règlement 99.02 du CRC
11 Retraitements obligatoires
On distingue :
- Les retraitements d'homogénéité
- Les retraitements des écritures de nature fiscale
Les méthodes comptables retenues dans les comptes sociaux peuvent en effet différer des
méthodes retenues en consolidation. Si tel est le cas, on doit retraiter les comptes de ces sociétés
pour les rendre homogènes. Ces retraitements concernent souvent les méthodes d'amortissement,
d'évaluation des fonds de commerce, des stocks, la comptabilisation des frais de recherche et
développement, des frais d'établissement….
Les écritures d'origine fiscale sont le plus souvent les provisions réglementées, les subventions
d'investissement.
Si par exemple, l'exercice n l'amortissement dégressif d'un matériel pratiqué par l'entreprise X est
supérieur de 12.000 à l'amortissement linéaire (méthode groupe) et qu'en n+1 il est supérieur de
14.000 au linéaire les écritures suivantes (hors pour l'instant incidence de la fiscalité) seront
passées.
au compte de résultat
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au compte de résultat
Résultat global D 14.000
dotations aux amortissements C 14.000 idem
=====
14.000
2. Quand les écritures ont une incidence sur le résultat, il convient le cas échéant de rajouter à
ces écritures l'incidence de la fiscalité. Ainsi, si le résultat augmente comme ci-dessus une
charge d'Impôt différé sera comptabilisée par le passif Impôt différé.
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3. Quand les écritures ont eu une incidence sur le résultat l'exercice n , il convient pour l'exercice
n+1 de reprendre obligatoirement le retraitement de l'exercice précédent. Mais, comme le
résultat n se retrouve en réserve en n+1, on passera par le compte réserves de la société
concernée par le retraitement qui sera crédité quand le résultat a été crédité en n-1 (augmenté)
et débité dans le cas inverse.
La difficulté méthodologique est que selon les principes comptables en matière de comptes
sociaux seuls les actifs qui sont la propriété de l'entreprise peuvent être comptabilisés.
Dans les comptes sociaux, la redevance de crédit-bail est comptabilisée en charges au compte
612 redevance de crédit-bail.
Or, dans les comptes consolidés, le contrat de crédit-bail étant assimilé à un investissement
financé par emprunt, il convient de décomposer la redevance de crédit-bail entre la partie intérêt
de l'emprunt et la partie remboursement (amortissement financier de l'emprunt). Pour cela il faut
déterminer le taux implicite de financement en crédit-bail.
On obtient i = 7%
exercice n
au bilan
Emprunt 115.553,10 D
résultat société X 115.553,10 C
=========
Impact année n 15.553,10
L'exercice n+1, on passera les mêmes écritures sachant qu'on reconstituera les retraitements de
l'exercice précédent qui ont eu une incidence sur le résultat en mouvementant le poste réserves
consolidées au lieu du poste résultat :
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et ainsi de suite.
On vérifie à l'issue de ces écritures en n et n+1 que le solde du compte emprunt, amortissement
matériel, redevances de crédit-bail est conforme.
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Ces écritures auront un impact positif sur le résultat jusqu'à l'exercice 7. A partir de l'exercice 8,
l'impact sera négatif dès lors que l'on ne comptabilisera que les écritures d'amortissement du
matériel. Sur l'ensemble de la période couverte par le retraitement du crédit-bail, l'impact
cumulé est nul.
Méthodes obligatoires dans les comptes consolidés (règle française 99-02) et IFRS
1
Préférentiel
Coût de développement à l'actif Préférentiel Obligatoire
en pratique
Subventions d'investissements en
Interdit Autorisé Autorisé
produits constatés d'avance
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Subventions d'investissements en
Interdit Interdit Autorisé
diminution de la valeur des actifs
La méthode du coût amorti est une méthode d'actualisation du coût d'origine fondée sur
l'actualisation des flux de trésorerie de l'actif financier contractuels ou attendus au taux
d'intérêt effectif d'origine. Il s'agit donc d'un type de nominalisme reposant donc non pas sur la
conservation du coût d'entrée mais sur la fixité du taux. L'effet du temps fera alors que le
montant de l'actif financier augmentera progressivement pour atteindre la valeur du
remboursement de l'actif financier.
Elle est réservée aux actifs financiers conservés jusqu'à l'échéance tels que les obligations..
Paramètres
Nombre Taux d'intérêt Taux Montant Payé Date
d'intérêt
Nominal Décote/Surcote
effectif à
d'années facial l'achat d'acquis
100 000 5 3,00% 4,00% 95 548 4 452 01/
frais négligé
Société A
Norme IFRS
Ecriture année n
impact résultat
Titres immobilisés en IFRS 96 370
Titres immobilisés PCG 95 548
Passif impôt différé 274
Résultat société A 548 548
96 370 96 370
Dans ce cas, on considérera que le groupe a obtenu un concours bancaire courant qui sera
substitué à l'effet à payer (§260 R99-02)
On peut citer notamment les distributions de dividendes, les profits internes (du groupe) sur
stocks, les plus-values de cession d'actif, les provisions concernant des sociétés consolidées
(titres de participation, créances….).
Le principe est d'éliminer le résultat dans la société qui a réalisé les résultats.
21 Distributions de dividendes
Si l'on néglige ici l'incidence, le cas échéant, de la fiscalité, le dividende distribué par la filiale
est éliminé des résultats de la société bénéficiaire pour être réaffecté dans les réserves de cette
dernière. Il en résulte que les réserves consolidées restent identiques entre l'ouverture de
l'exercice et la clôture ce qui est normal car le dividende n'enrichit pas le groupe.
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Exemple :
M
45% 80%
A B
totale A 1000
dont A à M 450
Incidence résultat
Résultat M 800 -800
Réserves M 800
Les ventes de marchandises, de biens et de services entre les entreprises incluses dans le
périmètre de consolidation engendrent le plus souvent des profits. La marge contenue dans les
stocks provenant du groupe ne doit pas être maintenue dans les résultats consolidés aussi
longtemps que ces stocks sont détenus dans le groupe. Par conséquent :
le montant des stocks du groupe est diminué de la marge réalisée par la société consolidée sur
une autre société consolidée,
on constate un impôt différé actif sur l'élimination de la marge qui correspond en quelque
sorte à un impôt payé d'avance sur une marge non réalisée à l'extérieur du groupe. A noter que
le règlement 99-02 impose d'appliquer le taux d'imposition prévalant dans la société
détentrice des actifs alors qu'auparavant on appliquait le taux d'imposition du vendeur.
Année n
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Année n
Incidence
Résultat
12 Résultat M 120
44. Impôt différé actif 80 -120
3. Stocks 200
année n
Bilan : Elimination profit interne dans les stocks avec incidence de
l'impôt
Année n+1
n+1
Incidence
Résultat
1060 Réserves M 120
44. Impôt différé actif 200 -180
120 Résultat M 180
Stocks 500
année n+1
Bilan : Elimination profit interne dans les stocks avec incidence de
l'impôt
x%
A
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Mais, comment opérer quand nous sommes en présence de filiales indirectes (sous filiales)?
Exemple :
M
x%
y%
soit :
Capitaux propres consolidés MAB : CPM +x% CPA - titres A + x%y% CPB - x% titres B
Intérêts minoritaires (hors résultats) : (1-y%) CPB+ (1-x%) CPA + (1-x%) y% CPB -(1-x%)
Cette méthode est finalement longue et n'est guère utilisée de nos jours.
- des % d'intérêt ;
- et d'une quote-part du montant des titres des sous-filiales ventilée entre le groupe et les intérêt
minoritaire. En effet, les minoritaires de A ont financé une partie des titres B. Dans ce cas,
le calcul des réserves consolidées de B qui fait intervenir le montant des titres B possédés par
A ne prendra en compte que le montant des titres payé par le groupe soit x% des titres B.
C'est bien ce qui ressort des capitaux propres consolidés MAB.
- les résultats sont partagés à partir des % d'intérêt du groupe et des minoritaires ;
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- pour le calcul des réserves consolidées, les titres des filiales détenus en direct sont éliminés en
totalité
- pour le calcul des réserves consolidées, les titres des sous filiales détenues de manière
indirecte sont éliminés à hauteur du pourcentage d'intérêt du groupe dans la filiale qui détient
les titres de la sous filiales,
- pour le calcul des intérêts minoritaires, les titres des filiales détenus en direct ne sont pas par
définition retenus car ces titres sont éliminés en totalité dans le calcul des réserves consolidées
- pour le calcul des intérêts minoritaires, les titres des sous filiales détenues de manière
indirecte sont éliminés à hauteur de (1-pourcentage d'intérêt du groupe) dans la filiale qui
détient les titres de la sous filiale,
Compte tenu de ce qui précède, le tableau de calcul des réserves consolidées et intérêts
minoritaires de l'exemple théorique ci-dessus devra donc être aménagé
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A CPA X% CPA x% titres A CPA X% - titres A (1-X%) CPA (1-X%) CPA (1-X%)
CPB (1-
x%y%)- (1-
B CPB XY CPB x%y% x% titres B CPA x%y% - x% titres B (1-x%y%) CPB (1-x%y%)(1-x%) titres b x%) titres B
total total
(1) hors capital de la société consolidante
(2) sauf participation circulaire dans la sociétés consolidante
La colonne titre pouvant être ventilée ainsi : titre direct, titres indirect, % d'élimination, titres à éliminer
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2. Applications
M
60%
80%
B
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1 Comptes
Bilans Comptes de Résultat
Actifs M A B M A B
Immobilisations 12 000 8 000 9 500 Ventes 100 000 45 000 30 000
Titres A 1 800 Charges 99 000 40 500 25 000
Titres B 4 000
Autres actifs 2 000 3 000 4 000 Résultat 1 000 4 500 5 000
Total 15 800 15 000 13 500 0 0 0
Passifs
Capital 7 000 3 000 5 000
Réserves 2 000 1 500 2 500
Résultat 1 000 4 500 5 000
Autres passifs 5 800 6 000 1 000
Total 15 800 15 000 13 500
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Bilan consolidé
Actifs Passifs Compte d
1 1
Quote-par
Résultat groupe 6 100 de société
équivalen
Capitaux Propres
consolidés 17 200
Résultat de
Les titres B (4000) sont financés par les minoritaires à hauteur de 40% (1600)
Le solde 2400 par le groupe
Total des
minoritaires 8 500,00
au bilan
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Résultat M 1 000
Résultat A 4 500
Résultat B 5 000 Résultat global 10 500
Résultat consolidé 6 100 Résultat consolidé 6 100
Quote-part résultat
Intérêts Minoritaires 4 400 revenant aux 4 400
minoritaires
10 500 10 500 10 500 10 500
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Les comptes des filiales étrangères exprimées en monnaie locale doivent être convertis dans la
monnaie utilisée par l'entreprise consolidante (soit l'euro principalement). Il existe deux
méthodes : la méthode du cours de clôture, et celle du cours historique. Cette dernière est
réservée aux filiales non autonomes qui n'utilisent pas la monnaie locale comme monnaie de
fonctionnement. Elle est peu utilisée.
La méthode du cours de clôture est réservée aux filiales dont la monnaie locale est la monnaie de
fonctionnement. Ces filiales sont donc généralement autonomes sur le plan économique et
financier.
Au compte de résultat : les produits et charges sont convertis au cours moyen de l'exercice
Au bilan :
o la totalité des actifs et des passifs exigibles est convertie au cours du change à la
date de clôture de l'exercice
capital ; cours moyen historique pour les réserves qui correspondent par définition
aux résultats antérieurs ;
Aussi, dès lors que le total des capitaux propres est converti au cours de clôture l'équilibre du
bilan converti est assuré par un compte "écart de conversion" inscrit dans les capitaux propres
pour la part revenant au groupe, le solde étant porté dans les intérêts minoritaires.
2. Exemple
Dans l'exemple suivant simplifié pour l'instant à l'extrême on supposera qu'il n'y a pas d'intérêts
minoritaire afin de mieux isoler la question des écarts de conversion qui sera traitée sur deux
exercices successifs.
21 Année n
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5 Solutions
Taux de change moyen à la clôture 4,1
51 Conversion en euros
Immobilisations 567 000 Capital 800 000 Compte de Résultat
Stocks 189 000 Ecart de conversion 41 800 Produits 9 225 000
Créances 432 600 Résultat 73 800 Charges 9 151 200
Disponibilités 21 000 Total des capitaux propres 915 600 Résultat 73 800
Dettes 294 000 0
1 209 600 1 209 600
0 18000 x 4,1
cours à la
cours historique cours moyen côture écart écart de conversion
capital 200 000 4 4,2 0,2 40 000
résultat n 18 000 4,1 4,2 0,1 1 800
41 800
part groupe 41 800
part minoritaire 0
41 800
6 Comptes consolidés
Bilans Compte de résultat
Immobilisations 567 000 capital 1 000 000 Produits 9 325 000
Stocks 189 000 Réserves consolidées 0 Charges 9 231 200
Créances 432 600 Résultat consolidé 93 800 Résultat 93 800
Quote-part
Disponibilités 241 000 Ecart de conversion 41 800 revenant aux
minoritaires 0
7 Ecritures
22 année n+1
1 Bilan de M au 31/12/n+1 en euros Compte de Résultat de M en euros
titres A 800 000 capital 1 000 000 Produits 100 000
disponibilités 240 000 réserves 20 000 Charges 80 000
résultat 20 000
1 040 000 1 040 000 Résultat 20 000
0
5 Solutions
51 Conversion en euros
Immobilisations 675 000 Capital 800 000 Compte de Résultat
Stocks 225 000 Réserves 73 800 Produits 10 350 000
Créances 515 000 Ecart de conversion 228 200 Charges 10 212 000
Disponibilités 115 000 Résultat 138 000 Résultat 138 000
Total des capitaux propres 1 240 000 0
Dettes 290 000
1 530 000 1 530 000
0
cours à la écart de
cours historique cours moyen écart
en devises clôture conversion
société A
capital 200 000 4 5,0 1 200 000
résultat n (réserves) 18 000 4,1 5,0 0,9 16 200
résultat n+1 30 000 4,6 5,0 0,4 12 000
228 200
part groupe 228 200
part minoritaire 0
228 200
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
L'écart d'évaluation peut être positif ou négatif. Mais le plus souvent il correspond aux plus-
values latentes des actifs de la société consolidée pour la première fois. Ces plus-values latentes
sont calculées par référence à la juste valeur des actifs et passifs. Il y a donc réévaluation des
actifs de la filiale acquise lors de sa première consolidation et notamment des immobilisations
incorporelles. On rappellera qu'il est interdit en revanche de réévaluer en interne ses
propres immobilisations incorporelles (article 12 du Code de Commerce). A noter que le
règlement 99.02 préconise de calculer des Impôt différés sur les plus values latentes des
immobilisations (sauf certaines immobilisations incorporelles).
L'écart d’acquisition ou goodwill, est la partie résiduelle du prix d'acquisition non expliquée
par l'écart d'évaluation. Il est considéré comme un actif incorporel amortissable selon les règles
françaises actuelles.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
2. Exemple
Une société M acquiert, le 1er juillet N, 60% de participation dans une société B qui passe ainsi
sous contrôle exclusif. Le coût d'acquisition des titres est de 6.700.000 €. Un bilan de B établi à
la date de cette acquisition fait apparaître compte tenu du résultat réalisé à cette date, un montant
de capitaux propres égal à 10.000.000€. La juste valeur de la construction est de 10.600.000 € au
jour de l'acquisition. Le taux de l'impôt société est 33,1/3%.
Les bilans au jour de l'acquisition et au 31 décembre n sont les suivants :
Bilans
M B
31/12/n 01/07/n 31/12/n 01/07/n
Titres B 6 700 000 6 700 000 Construction 10 000 000 10 000 000
Trésorerie 500 000 Amortissement -250 000
Trésorerie 1 250 000
7 200 000 6 700 000 11 000 000 10 000 000
Capital 6 700 000 6 700 000 Capital 10 000 000 10 000 000
Résultat 500 000 Résultat 1 000 000
7 200 000 6 700 000 11 000 000 10 000 000
0 0 0 0
% acquis 60%
Juste valeur
Construction 10 600 000
Durée amortissement
20 ans
goodwill
Taux d'impôt
33,33%
société
Ecart d'évaluation
240 000
part groupe
IFRS
Dans cette méthode le goodwill est limité à la part résiduelle du groupe, c’est pourquoi elle est
appelée purchase goodwill (goodwill acquéreur). L'autre méthode du calcul du goodwill
autorisée par les IFRS est celle du "full goodwill". Dans cette méthode, le goodwill complet est
obtenu en rapportant à 100% le goodwill précédent soit :
Goodwill complet
460.000 /60% = 766.667 €
Nota : cette formule suppose que la juste valeur des intérêts minoritaires est égale à la juste valeur de l'actif net
identifiable
La méthode du full goodwill revient à affecter le goodwill dans les capitaux propres corrigés
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Capitaux propres
corrigés (hors
résultat) 0 10 400 000
Ecart
Nouvelle rubrique 460 000 460 000
d'acquisition 0
Réserves
0 0 0
consolidées
IFRS
La différence ci-dessus entre le goodwill complet et le goodwill partiel (méthode purchase
goodwill) soit 306.667 € a pour contrepartie les intérêts minoritaires. Ces derniers font partie des
capitaux propres dans les normes IFRS (voir chapitre sur les optiques de la consolidation)
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Réserves consolidées 0
Actifs
Ecart d'acquisition 460 000
Construction 10 600 000 avec écart d'évaluation
11 060 000
Passifs
Capital 6 700 000
Réserves consolidées 0
Résultat 0
Capitaux propres
6 700 000
consolidés
Intérêts minoritaires 4 160 000
Impôt différé 200 000
11 060 000
01/07/n 31/12/n
Amortissement
réévaluation 0 -15 000
construction
Amortissement
goodwill 0 -11 500
Total incidence résultat -21 500
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Dot amortissement
11 500
goodwill
M B total
Résultat 500 000 1 000 000
corrections
amortissement construction -15 000 -15 000
Impôt différé 5 000 5 000
résultat corrigé 500 000,0 990 000,0 1 490 000
résultat consolidé
(avant goodwill) 500 000,00 594 000 1 094 000
Amortissement GOODWILL -11 500 -11 500
résultat consolidé
(après goodwill) 500 000,00 582 500 1 082 500
% minoritaire 0% 40% 0
Nota : l’amortissement du goodwill dans la méthode du 99.02 ou goodwill acquéreur (IFRS) n’est pas
compris dans le calcul du résultat corrigé dans la mesure où il correspond à la part du groupe sur le
goodwill revenant au groupe. Il est donc pris en compte après le calcul de la quote-part du résultat
corrigé consolidé.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Passifs
Capital 6 700 000 6 700 000
Réserves consolidées 0 0
Résultat 1 082 500 0
Capitaux propres
7 782 500 6 700 000 1 082 500
consolidés
Dot aux
amortissements des 11 500
écarts d'acquisition
Résultat de
1 478 500
l'ensemble consolidé
25 Commentaires de l'exemple
1. Quand il est positif l'écart d'acquisition est porté au bilan à l'actif dans les
immobilisations incorporelles. Il peut être en effet considéré comme le supplément de
prix payé au titre des avantages procurés par le contrôle de l'entreprise consolidée.
3. L'écart d'acquisition est dans les normes IFRS (IAS 38/IAS36) - qui ont repris le
dispositif des normes américaines en vigueur depuis l5 décembre 2001 – n'est pas
amorti. En contrepartie, l'écart d'acquisition est soumis à un test de dépréciation
(test d'impairment) afin de vérifier que la juste valeur de l'écart d'acquisition est au
moins égale à sa valeur comptable. La méthode des flux de trésorerie (free cash
flows) futurs actualisés est privilégiée pour déterminer la juste valeur de l'écart
d'acquisition.
Addendum.
25 Commentaire de l'exemple
4. Pour ce faire, dans les normes IFRS le goodwill comptable est affecté à des UGT (Unités
Génératrice de Trésorerie) de l'acquéreur. La valeur recouvrable de l'UGT est ensuite
calculée à partir du montant le plus élevé entre sa valeur nette de cession ou la valeur
d'utilité (méthode des flux de trésorerie futurs actualisés). Si la valeur recouvrable de
l'UGT est inférieure à la valeur comptable de l'UGT (incluant le goodwill), l'entreprise
constatera une perte de valeur par le biais d'une provision pour dépréciation qui sera
affectée en priorité au goodwill puis au prorata de la valeur comptable des autres actifs
composant l'UGT.
3 bis. En normes américaines, le processus est un plus complexe sachant que l'UGT est appelée
ici Unité de Reporting. Si la juste valeur de l'UGT est inférieure à la valeur comptable de
l'UGT (goodwill inclus), l'entreprise comparera le goodwill comptable avec la valeur
implicite du goodwill et comptabilisera une perte de valeur si cette dernière lui est inférieure,
par le biais d'une provision pour dépréciation du goodwill. La valeur implicite du
goodwill est obtenue par différence entre la juste valeur de l'UGT appréhendée
essentiellement par la méthode des flux de trésorerie futurs actualisés avec le montant de la
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
méthode de l'actif net réévalué de la totalité des justes valeurs des actifs et passifs
comptabilisés ou non composant l'unité de reporting ou de trésorerie.
4 Dans ces conditions, alors que dans les comptes consolidés français, la dépréciation du
goodwill est en règle générale étalée par le biais d'un amortissement, le résultat arrêté en
normes IFRS peut enregistrer un effet de massue par le biais d'une provision pour
dépréciation du goodwill dont l'impact peut être très important. Ainsi, les comptes de
VIVENDI UNIVERSAL et de FRANCE TELECOM ont été grevés en une fois en 2001 de
lourdes pertes (respectivement 13 et 9 milliards d'euros) après la mise en œuvre de ces test
d'impairment soit les plus grosses pertes de l'histoire en France.
5 La dépréciation du goodwill dans les normes IFRS et américaines est irréversible et ne peut
être annulée dans les comptes ultérieurs.
6 Dans quelques cas, l'écart d'acquisition peut être négatif. Ce cas survient si par exemple la
négociation du prix d'acquisition a retenu un abattement sur les capitaux propres pour une
insuffisance de rentabilité. Le règlement 99.02 impose de porter cet écart en déduction des
écart d'acquisition positifs. Cet écart négatif sera rapporté progressivement au résultat en
99.02. En normes IFRS, l'écart est le plus souvent rapporté en une fois.
7 Les écarts d'évaluation doivent être également amortis s'ils se rapportent à une
immobilisation amortissable.
8 La fiscalité différée est toujours calculée dans les comptes consolidés français sur les écarts
d'évaluation sauf s'ils se rapportent à des actifs incorporels non amortis (marque le plus
souvent) ne pouvant être cédé séparément de l'entreprise acquise.
IFRS
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
9 En revanche, la fiscalité différée n'est pas calculée en France sur les goodwills car ces
derniers ne sont pas reconnus dans les comptes sociaux et ne sont donc pas déduits des
résultats.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Nous abordons désormais l'un des domaines le plus complexe des comptes consolidés.
Les variations du pourcentage d'intérêt concernent les opérations qui modifient le périmètre de
consolidation, à savoir :
Par conséquent, ces opérations consistent à analyser leur impact sur les comptes
consolidés, et notamment sur les réserves consolidées/intérêts minoritaires, résultat
consolidé, écart d'acquisition, avant les opérations ci-dessus et à l’issue de ces
opérations.
Dans le cadre de ce cours, nous nous limiterons à présenter les principes de base pour traiter
ces opérations.
En particulier les opérations donnant lieu à des changements de méthode de consolidation ne
seront pas évoquées, de même que les cessions de titres débouchant sur des sorties du
périmètre.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Ces opérations vont renforcer le pourcentage d’intérêt du groupe dans une société déjà
consolidée. Ces opérations peuvent consister à :
- la souscription par une société du groupe à une augmentation de capital sans que les
autres actionnaires souscrivent dans les mêmes proportions (augmentation de capital
avec relution)
Dans ce cas, les augmentations de pourcentage d’intérêt donnent lieu dans les normes
françaises ne remettent pas en cause les évaluations d’actifs et des passifs identifiés effectués
initialement à la date de prise de contrôle.
Dans ces conditions, l'écart dégagé est affecté uniquement à un écart d'acquisition
complémentaire.
en IFRS
écart d'acquisition 18 000
en déduction des capitaux propres 29 000
IFRS
Une cession sans perte de contrôle ou une acquisition ne modifiant pas la nature du contrôle n’a
pas d’impact sur le résultat ou les écarts d'acquisition. Elle est analysée comme une simple
opération entre les actionnaires (groupe ou minoritaire). C’est pourquoi, le goodwill initial est
figé et l’impact de l’acquisition de titres complémentaires est porté en moins des capitaux
propres alors que dans les normes françaises l'impact est affecté à un écart d'acquisition
complémentaire.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
IFRS
Voir ci-dessus
Ces opérations vont diminuer le pourcentage d’intérêt du groupe dans une société déjà
consolidée. Ces opérations peuvent consister à :
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
- la cession par une société consolidée de titres soit à des tiers soit à une société du
groupe d’une autre société déjà consolidée ;
- la souscription par les minoritaires à une augmentation de capital sans que le groupe
souscrive dans les mêmes proportions (augmentation de capital avec dilution)
Dans ce cas : les diminutions de pourcentage d’intérêt donnent lieu dans les normes françaises à
la constatation d’un résultat consolidé de cession. Toutefois, si l’opération a lieu entre deux
sociétés du groupe, ce résultat consolidé de cession sera ensuite neutralisé dans la mesure où il
s’agit d’une opération de restructuration interne.
Le résultat de cession dans les comptes consolidés sera différent puisqu’il prendra en compte la
valeur consolidée des titres vendus au lieu du prix d’acquisition. Ce résultat est égal dans les
comptes consolidés à la différence entre :
- le prix de cession
- la valeur consolidée des titres vendus
La valeur consolidée des titres vendus correspond au prix d’acquisition des titres de la filiale
acquise majoré de ses réserves accumulées depuis leur acquisition.
L’écart entre le résultat de cession des titres dans les comptes sociaux et celui dans les comptes
consolidés sera neutralisée dans les réserves de la société qui a réalisé le résultat (vendeur).
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Prix de cession 1
Capitaux propres comptables à la date de cession 2
Ecart d'évaluation résiduels à la date de cession 3
Capitaux propres comptables réestimés à la date de la cession 4 = 2+3
% de participation cédé 5
Quote-part de capitaux propres réestimés cédés 6=5x4
Résultat global x
Produit de cession titres cédés x
Compte de résultat
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
IFRS
Voir ci-dessus
Au cas présent, l'écart entre l'effet sur les capitaux propres et le coût de l'augmentation de capital
lequel peut être ici égal à zéro si la société du groupe ne participe pas à l'augmentation de capital
(entrée d'un actionnaire extérieur par exemple) s'analyse comme un résultat consolidé de
cession.
IFRS
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Voir ci-dessus
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Un autre état de synthèse, à savoir le tableau de variation des capitaux propres consolidés, qui
permet de contrôler la cohérence des comptes consolidés doit figurer dans l'annexe.
Nota : le règlement 99.02 a prévu la présentation du tableau des flux de trésorerie dans le corps
de l'annexe. Cet état est en pratique présenté à la suite du bilan et du compte de résultat
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
et provisions
Actif immobilisé Capitaux propres
Ecart d'acquisition Capital
Immobilisations incorporelles Primes
Immobilisations corporelles Réserves consolidées
Immobilisations financières Résultat net (part du groupe)
Titres mis en équivalence Autres (dont écart de conversion)
Total total
Intérêts minoritaires
Total Total
La ligne Autres dans les capitaux propres peut être détaillée pour :
Intérêts minoritaires
Nota :
Il est d'usage de présenter les dotations aux amortissement ou provisions nettes des reprises
La participation des salariés est incluse dans les charges du personnel
Le règlement 99.02 autorise la présentation d'un compte de résultat par fonction (coût des ventes, charges
commerciales, charges administratives….)
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Variation de trésorerie
Trésorerie d'ouverture
Trésorerie de clôture
Incidence des variations de cours de devises
2. Normes IFRS
Les documents de synthèse comprennent :
le bilan consolidé,
le compte de résultat consolidé (ou état de résultat global consolidé)
le tableau des flux de trésorerie consolidés
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Total Total
Nota :
On relève que les intérêts minoritaires sont inclus dans les capitaux propres
Par ailleurs, contrairement à la présentation française, le bilan IFRS ventile en courant et en non courant la part à plus d'un an et à moins d'un an
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Nota :
La perte de valeur du goodwill (dépréciation) est portée généralement dans les autres charges non opérationnelles
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
1. Théories
Les théories déclinent quatre types d'optiques en matière de consolidation
- optique du propriétaire
- optique économique
- optique financière
2. Exemple
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
1 Organigramme
M
80%
2 Paramètres de l'opération
21 Bilans
1/01/n 31/12/n
Bilans M A A
Immobilisations 200 100 95
Titres A 180
Titres B
Stocks 40 85 80
Créances 200 90 125
Total 620 275 300 0
Capital 300 150 150
Prime de fusion/prime d'apport
Réserves 50 50 50
Résultat 120 30
Autres passifs 150 75 70
Total 620 275 300 0
(titres achetés à l'ouverture)
23 Acquisition
Capitaux Propres comptable 200,00
Ecart d'évaluation sur immobilisations 10,00
Capitaux Propres achetés 210,00
% acheté 80%
Quote-part capitaux propres achetés 168,00
Prix d'acquisition 180,00
Ecart d'Acquisition payé la mère 12,00
Ecart d'Acquisition total 15,00
Actif
Immobilisations 284,00 305,00 303,00 305,00
Ecart d'acquisition 12,00 15,00 12,00 12,00
Titres A 0,00 0,00 0,00 0,00
Stocks 84,00 95,00 100,00 95,00
Réalisable 300,00 325,00 325,00 325,00
Total 680,00 740,00 740,00 737,00
Passif
Capital 300,00 300,00 300,00 300,00
Réserves 50,00 50,00 50,00 50,00
Résultat 124,00 120,00 124,00 120,00
Intérêts minoritaires 50,00
Capitaux Propres consolidés 474,00 520,00 474,00 470,00
Intérêts minoritaires 46,00 47,00
Dettes 206,00 220,00 220,00 220,00
Total 680,00 740,00 740,00 737,00
Contrôle 0,00 0,00 0,00 0,00
Retraitements de consolidation
Ecart d'évaluation sur immobilisations 8,00 10,00 8,00 10,00
Retraitements de consolidation
Ventes de M à A
Achats/ventes -48,00 -60,00 -48,00 -60,00
Ventes de A à M
Achats/ventes -16,00 -20,00 -16,00 -20,00