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Pascal STORDEUR 

: initiation à la consolidation

INITIATION A LA CONSOLIDATION

Pascal Stordeur

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Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

La consolidation des comptes

CHAPITRE I. Généralités
1. Qui doit consolider les comptes?
La consolidation des comptes constitue en France, sauf exemption particulière, une obligation
pour les groupes de sociétés dépassant à la clôture des exercices n-1 et n-2 deux seuils sur
trois : chiffre d'affaires : 30 M€, total du bilan : 15 M€, effectifs : 250
Exemple d'exemptions :
sous-groupe inclut dans un ensemble consolidé en amont
filiale dont les actifs ne sont pas rapatriables (exemple : SA d'HLM si la société mère n'est pas
une société d'HLM).

2. Objectif des comptes consolidés


La consolidation des comptes d'un groupe de société a pour objectif de présenter les comptes
annuels d’un groupe de sociétés liées entre elles par des participations comme si celles-ci ne
formaient qu’une seule entité. On va donc établir pour la société mère :

un bilan consolidé
un compte de résultat consolidé
un tableau de flux de trésorerie consolisé
une annexe détaillant les comptes consolidés

3.Principe général d'établissement des comptes consolidés

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La consolidation va consister en gros :


- à remplacer les titres de participation au bilan de la société-mère ou des autres
sociétés consolidées par la quote-part du groupe dans les capitaux propres retraités
des filiales consolidées

- à éliminer les opérations internes au groupe

4. Coexistence du référentiel 99.02 du CRC avec celui des IFRS


Les sources de la réglementation française proviennent de la Loi du 3 janvier 1985 et de son
décret d'application du 17 février 1986. L'avis du CNC du 17 décembre 1998, homologué par le
règlement du CRC (Comité de la Réglementation Comptable) du 29 avril 1999 dit (99-02) a
modifié la réglementation des comptes consolidés en y introduisant des règles inspirées des
normes internationales de l'IASB (normes IFRS).

A partir de 2005, dans un souci d'harmonisation, toutes les sociétés européennes (états
membres) cotées en bourse ont dû publier des comptes consolidés conformes aux normes
internationales de l'IASB.

Dans ces conditions, à partir de 2005 :

les sociétés cotées françaises ont adopté des règles de la consolidation conformes aux normes
internationales.

Les normes internationales IFRS coexistent par ailleurs avec les normes américaines de
consolidation.

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5. Obligations juridiques en France en matière de comptes consolidés


Les comptes consolidés font l'objet notamment des procédures juridiques suivantes :
- nomination de deux commissaires aux comptes qui établissent un rapport général sur la
régularité la sincérité et l'image fidèle des comptes consolidés
- arrêté des comptes consolidés par l'organe de direction (conseil d'administration le plus
souvent)
- établissement d'un rapport de gestion du groupe
- approbation par l'assemblée générale des comptes consolidés après lecture du rapport
des commissaires aux comptes et du rapport de gestion du groupe
- formalités de publicité

Les sociétés cotées, qui établissent obligatoirement des comptes consolidés, sont astreintes par
ailleurs à des communications périodiques de leur résultat, chiffre d'affaires….

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CHAPITRE II. Nature du contrôle, % de contrôle


1. Calcul des % de contrôle
Le % de contrôle sert à déterminer :
- le périmètre de consolidation ;
- les méthodes de consolidation qui diffèrent selon la nature du contrôle exercée par la société
mère.

Le périmètre de consolidation englobe la société-mère ou société consolidante et ses filiales


contrôlées par la société consolidante. On distingue trois types de contrôle :
 de manière exclusive,
 de façon conjointe

ou celles où la société mère exerce une influence notable.

Pour déterminer la nature du contrôle, il faut calculer le % de contrôle à partir des droits de vote
détenus directement ou indirectement par la société mère qu'elle contrôle de manière exclusive.
Généralement, une société contrôle une autre société quand elle détient la majorité des
droits de vote. Le % de contrôle est donc une notion de pouvoir.

Exemples de calculs :
M détient 51% de A , A détient 60% de B

% de contrôle de M dans A : 51%


% de contrôle de M dans B : 60%(car M contrôle A)

M détient 30% de A , A détient 60% de B

% de contrôle de M dans A : 30%


% de contrôle de M dans B : 0%(car M ne contrôle pas A)

Exemple avec contrôle indirect


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60%

20%

60%

% de contrôle de M sur A 60%

% de contrôle de M sur B
directement 20%
indirectement par A 60%
80%

2. Nature du contrôle et méthodes de consolidation

1er cas contrôle exclusif (méthode de l'intégration globale)


Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les politiques financières et opérationnelles d'une
entreprise.

Trois types de contrôle exclusif en France :

- contrôle de droit : détention directe et indirecte de la majorité des droits de vote dans
une autre entreprise

- contrôle de fait : il est présumé si le % de contrôle est supérieur à 40% dès lors
qu'aucun autre actionnaire détient une fraction supérieure. A défaut, il résulte de la

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désignation pendant deux exercices successifs des membres du conseil


d'administration

- contrôle contractuel : influence dominante exercée en vertu d'un contrat ou de clauses


statutaires ou d'orienter l'utilisation des actifs de l'entreprise contrôlée de la même façon
qu'elle contrôle ses propres actifs.

2ème cas contrôle conjoint (méthode de l'intégration proportionnelle)


Le contrôle conjoint existe en cas de partage du contrôle d'une entreprise exploitée en
commun par un nombre limité d'associés ou d'actionnaires.

Dans les normes IFRS, le contrôle conjoint peut également faire l'objet de la méthode de la mise
en équivalence.

3ème cas influence notable (méthode de la mise en équivalence)


Si le % de contrôle est supérieur à 20% il y a influence notable, la méthode de la mise en
équivalence sera utilisée.

Cas particulier d'un contrôle contractuel : entités dites ad'hoc ou en anglais SPE (Special Purpose
Entity)
Une entité ad'hoc est une société créée par la société consolidante dans le cadre de montages
financiers visant le plus souvent à transférer des actifs et /ou passifs financiers. Ces montages
sont généralement des opérations financières comme la titrisation, la defeasance, la cession de
créances commerciales, des lease-back.

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Le règlement 99-02 prévoit la consolidation d'une entité ad'hoc dès lors qu'il est démontré que,
dans les faits la société consolidante y dispose des pouvoirs de décision et de gestion, supporte in
fine les risques relatifs à l'entité, peut bénéficier des résultats de l'entité.

Aux USA, l'affaire ENRON qui avait défrayé la chronique en 2001, il s'est avéré que plus de
1000 SPE non consolidées en application des règles américaines avaient été créées et
concentraient des risques non pris en compte dans les comptes consolidés.

Normes IFRS
Le calcul des droits de vote englobe également les droits de vote potentiels attachés à des
instruments dilutifs (obligations convertibles en actions, bons de souscription d'actions….)

exercices 1,2,3

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CHAPITRE III Aperçu des trois méthodes de la consolidation


Il existe trois méthodes : l'intégration globale, l'intégration proportionnelle, la mise en
équivalence.

1. Intégration globale
Cette méthode qui est utilisée lorsque la société-mère (ou entreprise consolidante) a un contrôle
exclusif consiste :
 à cumuler dans les comptes de l'entreprise consolidante les comptes des entreprises
consolidées controlées de manière exclusive

 à retraiter éventuellement ces comptes pour homogénéiser les méthodes comptables et


opter en France pour des méthodes comptables préférentielles (crédit-bail, indemnités de
départ en retraite...)

 à éliminer les opérations et comptes intra-groupe ;

 à répartir à partir des % d'intérêt les capitaux propres et le résultat entre d'une part les
intérêts du groupe et les intérêts des autres actionnaires dits "intérêts minoritaires" ;

 éliminer les titres de participation

2. Intégration proportionnelle
Cette méthode qui est utilisée lorsque la société-mère (ou entreprise consolidante) a un contrôle
conjoint ressemble à la méthode précédente mais du fait du contrôle conjoint l'intégration et les
éliminations se font au prorata du pourcentage d’intérêt de la société-mère sur sa filiale. Il
n'existe donc pas d'intérêt minoritaire.

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3. Mise en équivalence

Cette méthode qui est utilisée lorsque la société-mère (ou entreprise consolidante) a une
influence notable diffère des méthodes précédentes car il n'y pas de cumul de comptes. La
valeur comptable des titres de participation est remplacée par la part des capitaux propres
(résultat compris) que détient la société-mère. Cette méthode revient en réalité à réévaluer
chaque année ces mêmes titres.

4. Pourcentages d'intérêt
Le pourcentage d’intérêt est utilisé pour calculer les capitaux propres consolidés et les
intérêts minoritaires. Le pourcentage d'intérêt est une notion financière différente de la notion
de pouvoir qu’exprime le pourcentage de contrôle.

Le % d'intérêt de l'entreprise consolidée est obtenu en multipliant le % de participation au capital


de chaque entreprise comprise dans la chaîne. En cas de plusieurs chaînes, il faut additionner
les % obtenus pour chaque chaîne.

Reprise de l'exemple précédent


%de contrôle et %d'intérêt
du groupe %contrôle %d'intérêt
A 100%
B 65% 65,00%
C 55% 42,75%(0,65*0,35 +0,2)
D 25% 19,75%(0,65*0,15+0,1)
E 15% 13,25%(0,65*0,05+0,1)
F 44% 46,77%(0,44+0,1*0,14+0,65*0,15*0,14)
G 50% 50,00%

Cas particulier des participations circulaires :

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80% 10%

A autocontrôle
70%

Dans ce cas, le % d'intérêt dans M des actionnaires externes au groupe n'est pas de 100% mais :
- directement : (100%-10%)
- indirectement : b x 10% vu la participation circulaire financée indirectement par M.

Il en résulte les équations suivantes avec m, a et b les % d'intérêts à déterminer, m étant dans ce
cas, le % détenu par les actionnaires extérieurs de M

m = 0,9 +0,1 b
a = 0,8 m
b = 0,7 a

m = 0,9/(1-0,1 x 0,7 x 0,8) = 0,9534


a = 0,9 x 0,8/(1-0,1 x 0,7 x 0,8) = 0,7627
b = 0,9 x 0,8x 0,7/(1-0,1 x 0,7 x 0,8) = 0,5339

On retrouve au :
numérateur la chaîne de % de participation
dénominateur la chaîne de participation circulaire.

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5. Comparaison simplifiée des trois méthodes de consolidation

Prenons l'exemple simplifié suivant :

1 Comptes
Bilans Comptes de Résultat
Actifs M A M A
Immobilisations 12 000 8 000 Ventes 100 000 45 000
Titres A 1 350 Charges 99 000 40 500
Autres actifs 2 000 3 000 Résultat 1 000 4 500
Total 15 350 11 000 0 0
Passifs
Capital 7 000 3 000
Réserves 2 000 1 500
Résultat 1 000 4 500
Autres passifs 5 350 2 000
Total 15 350 11 000

2 Paramètres
% de M dans A 45%
Clients A dans M 500
Fournisseurs M dans A 500
Ventes à A dans M 3 000
Achats à M dans A 3 000

Solution
Les bilans consolidés et comptes de résultat consolidés sont les suivants :

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3 Bilans consolidés

Actifs Passifs
1 2 3 1 2 3

Immobilisations 20 000 15 600 12 000 Capital 7 000 7 000 7 000

Titres mis en Réserves


4 050 2 675 2 675 2 675
équivalence consolidées

Résultat
3 025 3 025 3 025
groupe
Capitaux
Propres
consolidés 12 700 12 700 12 700

Intérêts
minoritaires 4 950

Autres actifs 4 500 3 125 2 000 Autres passifs 6 850 6 025 5 350

total 24 500 18 725 18 050 24 500 18 725 18 050


0 0 0
1 intégration globale
2 intégration proportionnelle
3 mise en équivalence
4 Compte de Résultat consolidé

1 2 3
Ventes 142 000 118 900 100 000

Achats 136 500 115 875 99 000

Quote-part dans les


résultats de sociétés 2 025
mises en équivalence

Résultat de l'ensemble
5 500 3 025 3 025
consolidé

Résultat revenant
-2 475
aux minoritaires

Résultat part du
3 025 3 025 3 025
groupe

Détail des calculs et commentaires


1. Dans l'intégration globale, les postes du bilan les plus simples sont obtenus comme suit :
 immobilisations, autres actifs, autres passifs, : par cumul au départ des deux
bilans. Puis pour les comptes réciproques intra-groupe, on élimine du compte client
et du poste fournisseur la somme de 500
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 capital : seul le capital de la société mère est conservé car celui de A est éliminé
par la contrepartie des titres de participation

2. Dans l'intégration globale, pour calculer les postes de réserves consolidées, résultat
consolidés, intérêts minoritaires et illustrer l'élimination des titres de participation, nous
établirons deux tableau fondamentaux de toute consolidation, à savoir le tableau de calcul
des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (passage des capitaux propres
sociaux au capitaux propres consolidés) d'autre part le tableau de calcul du résultat
consolidé. Ces tableaux se présentent comme suit sachant qu'au fur et à mesure du cours il
s'enrichiront de nouvelles rubriques si bien qu'ils seront présentés ensuite de manière verticale
Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (hors résultat)
Méthode de l'intégration globale
capitaux % intérêt du Quote-part réserves % intérêt des intérêts
minoritaires
propres (hors titres
(hors
résultat) groupe groupe consolidées minoritaires résultat)
M 2 000,00 100% 2 000 2 000,00 0 0,00
A 4 500,00 45% 2 025 1 350 675,00 55% 2 475,00
total 2 675,00 2 475,00

dont réserves consolidées 2 675,00


0,00

Calcul du résultat consolidé


Méthode de l'intégration globale
% intérêt du Quote-part Résultat % intérêt des intérêts
minoritaires
résultat
dans le
groupe groupe consolidé minoritaires résultat
M 1 000,00 100% 1 000 1 000,00 0 0,00
A 4 500,00 45% 2 025 2 025,00 55% 2 475,00
3 025,00 2 475,00
0,00
Total des
4 950,00
minoritaires

Les réserves consolidées correspondent (outre celle de la société mère) à l'augmentation


des capitaux propres de la filiale depuis la prise de participation de la société mère. En
effet, si par hypothèse les 45% de la société mère ont été acquis à la constitution pour
1.350 au nominal (45% x 3.000), on remarque que A a accumulé depuis des réserves pour
1.500 qui reviennent à M à hauteur de 675.
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3. Dans l'intégration globale, les postes du compte de résultat sont obtenus par cumul de tous
les postes. Puis, on élimine la totalité des comptes réciproques achats et ventes. Les
minoritaires ont droit selon le tableau de partage des résultats consolidés à 55% du résultat de
A soit 2.475.

4. Dans l'intégration globale, les intérêts minoritaires ne sont pas présentés en France (R 99.02)
dans les capitaux propres contrairement aux normes IFRS. Cette différence résulte d'une
optique de consolidation différente (voir cours ultérieur).

5. Dans l'intégration proportionnelle, les postes du bilan immobilisations et autres passifs sont
obtenus en cumulant les actifs et passifs de la société consolidante majoré de 45% des
actifs/passifs de la société A. Puis pour les comptes réciproques, on élimine 45% du poste
fournisseur et en contrepartie 45% du poste client soit la somme de 225 (500 x 45%).

Le poste du capital de la société consolidante est conservé.

Les autres postes (réserves consolidés, résultat consolidés) calculés précédemment à partir
des tableaux de calcul des réserves consolidés et résultat consolidé aboutissent au même
résultat. EN revanche, les intérêts minoritaires n'existent pas dès lors que la société mère
n'a repris que 45% des actifs/passifs

Les postes du compte de résultat sont obtenus en cumulant le compte de résultat de la


société consolidante majoré de 45% du compte de résultat de la société A.. Puis, on élimine
45% des comptes réciproques achats et ventes. Seul le résultat du groupe est porté au compte
de résultat.

6. Dans la mise en équivalence , il n'y a pas de cumul des postes du bilan et du compte de
résultat. Seuls les postes de la société consolidante sont repris. Il n'existe donc pas d'intérêts
minoritaires. M se contente de réévaluer les titres de participation sous la rubrique titres de
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participation mis en équivalence : 1.350 + 45% (capitaux propres de A (y compris le


résultat)) - 1.350. = 4.050. Ces 4.050 s'analysent comme suit : coût historique : 1.350 ;
réserves consolidées : 45% x 1500 = 675 ; résultat consolidé : 45% x 4.500 = 2.025.

Les flux et comptes réciproques entre M et A ne sont pas éliminés étant donné que les
comptes de A n'ont pas été cumulés.

6. Les trois méthodes dégagent le même résultat et des capitaux propres identiques.
Toutefois, seule la méthode de l'intégration globale retient la totalité des actifs et des passifs
ce qui est la conséquence du contrôle exclusif exercé par la société consolidante. Dans cette
méthode, les intérêts minoritaires correspondent aux droits des minoritaires dans les
capitaux propres et le résultat des sociétés consolidées (société mère exclue).

7. Les comptes consolidés ont été actuellement établis à partir de tableaux de calculs. Mais au
bout du compte, ces tableaux doivent être centralisés sous forme d'écritures comptables pour
établir un journal de consolidation dont le report au grand livre et à la balance aboutira au
bilan et compte de résultat ci-dessus. Dans ce dernier cas, elles se présentent comme suit,
étant précisé qu'il est d'usage en consolidation des comptes de dédoubler les écritures ayant
une incidence sur le résultat : on passera une écriture au bilan, une écriture "réfléchie" au
compte de résultat.

Les comptes consolidés ci-dessus résultent des écritures suivantes :


reécitusngaolb pie
numéroPsteDbiCdoétri

1.2Imonsatilb 0 12
26.TitresA 1350
4.Autrfesaci 20
10.Capitl 7 0
106.Réserv 2 0
12.Résulta 0 1
4.Autrespaif530
ReprisBlanM

1.2Imonsatilb 80 36
4.Autrfesaci 30 15
10.Capitl 3 150
106.Réserv 5 67
12.Résulta 450 2
4.Autrespaif20 9
ReprisBlanA

7.Vents 10
.6Chagesr 90
8.Résotubalg 10
RepriscomtdéulaM petd

7.Vents 450 2
.6Chagesr 405 182
8.Résotubalg 450 2
RepriscomtdéulaA petd
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Ventes 3 000 Ventes 1 350


Achats 3 000 Achats 1 350
élimination postes réciproques élimination postes réciproques

Fournisseurs 500 Fournisseurs 225


Clients 500 Clients 225
élimination postes réciproques élimination postes réciproques

Capital de A 3 000 Capital de A 1 350


Réserves de M et A 3 500 Réserves de M et A 2 675
Réserves consolidées 2 675 Réserves consolidées 2 675
Titres de participation 1 350 Titres de participation 1 350
Intérêts Minoritaires 2 475
Partage des capitaux propres et élimination Partage des capitaux propres et élimination des titres
des titres de participation de participation

Résultat M et A 5 500 Résultat M et A 3 025


Résultat groupe 3 025 Résultat groupe 3 025
Intérêts Minoritaires 2 475
Partage du résultat de M et de A au bilan Partage du résultat de M et de A

Quote-part Quote-part
résultat
résultat
revenant 2 475
revenant aux
aux
minoritaires minoritaires 0
Résultat
Résultat global 2 475 global 0
Partage du résultat de M et de A au bilan Partage du résultat de M et de A au bilan
189 325 189 325 149 175 149 175
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CHAPITRE IV Pratique de l'intégration globale : les retraitements


des comptes et les éliminations des opérations intra-groupe

A. Les Retraitements
1. Retraitements des comptes selon le règlement 99.02 du CRC

11 Retraitements obligatoires
On distingue :
- Les retraitements d'homogénéité
- Les retraitements des écritures de nature fiscale

Les méthodes comptables retenues dans les comptes sociaux peuvent en effet différer des
méthodes retenues en consolidation. Si tel est le cas, on doit retraiter les comptes de ces sociétés
pour les rendre homogènes. Ces retraitements concernent souvent les méthodes d'amortissement,
d'évaluation des fonds de commerce, des stocks, la comptabilisation des frais de recherche et
développement, des frais d'établissement….

Les écritures d'origine fiscale sont le plus souvent les provisions réglementées, les subventions
d'investissement.

12 La comptabilisation de l'Impôt différé


La méthode de l'Impôt différé est obligatoire dans les comptes consolidés et permet de
rattacher comptablement l'impôt sur les bénéfices à l'exercice des opérations comptables
auxquelles il se rapporte. Autrement dit, la comptabilisation de l'Impôt différé neutralise les
décalages issus de l'application des règles fiscales qui donne lieu à la comptabilisation dans les
comptes sociaux selon la méthode de l'impôt exigible.

En pratique l'Impôt différé est recensé à partir de cinq composantes :


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- le tableau fiscal de passage du résultat comptable au résultat fiscal


- les tableaux de sursis et de report d'imposition
- l'ensemble des écritures issues du processus de consolidation
- les déficits fiscaux reportables
- les distributions

Dans ce cours, la troisième composante constituera l'essentiel de l'Impôt différé.

13 Retraitements préférentiels dans le 99-02


Cinq retraitements sont considérés par le règlement 99.02 comme
préférentiels (comptabilisation du crédit-bail, indemnités de départ en
retraite, méthode de l'avancement, comptabilisation des écarts de conversion
en résultat, étalement des frais d'émission d'emprunt).

14.Exemple : retraitement d'homogénéité : les amortissements


Si une société a retenu le système de l'amortissement dégressif alors que le système linéaire est
retenu en consolidation, il conviendra de retraiter ses comptes.

Si par exemple, l'exercice n l'amortissement dégressif d'un matériel pratiqué par l'entreprise X est
supérieur de 12.000 à l'amortissement linéaire (méthode groupe) et qu'en n+1 il est supérieur de
14.000 au linéaire les écritures suivantes (hors pour l'instant incidence de la fiscalité) seront
passées.

Retraitements de l'exercice n impact résultat


au bilan
amortissement matériel D 12.000
résultat société X C 12.000 +12.000

au compte de résultat
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Résultat global D 12.000


dotations aux amortissements C 12.000 idem
=====
12.000
Retraitements de l'exercice n+1 impact résultat
au bilan
amortissement matériel D 12.000
réserves société X C 12.000 0

reprise du retraitement de l'exercice précédent


au bilan
amortissement matériel D 14.000
résultat société X C 14.000 +14.000

au compte de résultat
Résultat global D 14.000
dotations aux amortissements C 14.000 idem
=====
14.000

Commentaires sur la présentation des écritures


1. Les écritures sont dédoublées quand elles influencent, ce qui est le cas ici, le résultat. Une
écriture est passée pour le bilan (contrepartie résultat de la société ), une écriture réfléchie
est passée au compte de résultat (contrepartie résultat global).

2. Quand les écritures ont une incidence sur le résultat, il convient le cas échéant de rajouter à
ces écritures l'incidence de la fiscalité. Ainsi, si le résultat augmente comme ci-dessus une
charge d'Impôt différé sera comptabilisée par le passif Impôt différé.
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3. Quand les écritures ont eu une incidence sur le résultat l'exercice n , il convient pour l'exercice
n+1 de reprendre obligatoirement le retraitement de l'exercice précédent. Mais, comme le
résultat n se retrouve en réserve en n+1, on passera par le compte réserves de la société
concernée par le retraitement qui sera crédité quand le résultat a été crédité en n-1 (augmenté)
et débité dans le cas inverse.

14.Exemple de retraitement préférentiel 99.02 : le crédit-bail (transposable aussi aux IFRS)


Il s'agit d'appliquer le retraitement habituellement pratiqué dans les bilans financiers à savoir que
l'acquisition par voie de crédit-bail sera assimilée à une acquisition inscrite à l'actif financée au
passif par un emprunt.

La difficulté méthodologique est que selon les principes comptables en matière de comptes
sociaux seuls les actifs qui sont la propriété de l'entreprise peuvent être comptabilisés.

Mais, pour permettre finalement la comptabilisation du crédit-bail au bilan le règlement 99-02 a


adopté les principes des normes internationale IFRS qui en matière d'actif retient le critère de
contrôle qui est plus large que celui la propriété de l'actif.

Selon la norme IAS 17 un contrat de location-financement est un contrat de location ayant


pour effet de transférer au preneur la quasi-totalité des risques et des avantages inhérents
à la propriété de l'actif. Ces contrats de location-financement seront comptabilisés au bilan
s'ils remplissent l'une des conditions suivantes :

- transfert à la fin du bail au locataire


- option d'achat avantageuse avec un prix suffisamment bas pour que l'on puisse penser
que l'option sera levée
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- la durée du contrat couvre l'essentiel de la durée de vie économique (75% en US GAAP)


- valeur actuelle des versements contractuels au moins égale à 90% de la valeur du bien
loué
- la spécificité des actifs loués sont tels que seul le preneur pourra les utiliser

Les caractéristiques en France d'un contrat de crédit-bail permettent de les considérer


généralement comme un contrat de location-financement selon les normes IFRS.

Exemple : X a acquis par voie de crédit-bail un matériel de 1 M€, la redevance annuelle de


crédit-bail s'élève sur une durée de 7 ans à 185.553,10 €, la valeur de rachat à l'échéance du
contrat est fixée à 1€
Ce matériel a une durée de vie de 10 ans.

Dans les comptes sociaux, la redevance de crédit-bail est comptabilisée en charges au compte
612 redevance de crédit-bail.

Or, dans les comptes consolidés, le contrat de crédit-bail étant assimilé à un investissement
financé par emprunt, il convient de décomposer la redevance de crédit-bail entre la partie intérêt
de l'emprunt et la partie remboursement (amortissement financier de l'emprunt). Pour cela il faut
déterminer le taux implicite de financement en crédit-bail.

Détermination du taux implicite du financement en crédit-bail :


1.000.000 € = 185.553,10 € x 1- (1+i)-7+ 1 € x (1+i)-7
i

On obtient i = 7%

Le tableau d'emprunt correspondant au crédit-bail est le suivant :


Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Montant del'emprunt 1000000,00 Nombretotal depériodes 7


Taux d'intérêt annuel 7,00% Taux équivalent à1période 7,0000%
Nombred'années 7 Montant de la mensualité 185 553,10
Nombredepaiementspar an 1 Total àrembourser 1298871,73
Nombrecapitalisationspar an 0 Coût du crédit 298 871,73
Codedefranchise(N, PouT) N Montant durembour. anticipé 0,00
Nombredepériodesfranchise Premier amortiss. capital 0,00
N° périoderembour. anticipé
Datedupremier versement

Périodes Intérêts Amortissement Capital Annuité Echéance


ducapital restant dû au1er dumois
1000000,00
1 70000,0 115553,1 884446,9 185553,1
2 61911,3 123641,8 760805,1 185553,1 déc - 00
3 53256,4 132296,7 628508,3 185553,1 déc - 01
4 43995,6 141557,5 486950,8 185553,1 déc - 02
5 34086,6 151466,5 335484,3 185553,1 déc - 03
6 23483,9 162069,2 173415,0 185553,1 déc - 04
7 12139,1 173414,1 1,0 185553,1 déc - 05
7 1,00 0,00 1,0
298872,73 1000000,00

La charge annuelle de la dotation aux amortissements s'élevant à 100.000 (1M€/10), le schéma


d'écriture suivant qui est présenté ici hors fiscalité est donc le suivant :
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

exercice n

Retraitements de l'exercice n impact résultat

1. comptabilisation de l'immobilisation et de l'emprunt


au bilan
immobilisations 1.000.000 D
emprunt 1.000.000 C

2. comptabilisation de la dotation aux amortissements


au bilan
résultat société x 100.000 D -100.000
amortissement 100.000 C
au compte de résultat
dotations aux amortissements 100.000 D
résultat global 100.000 C
3 annulation de la redevance et comptabilisation du remboursement de l'emprunt
au compte de résultat
frais financiers 70.000,00 D
résultat global 115.553,10 D
redevances de crédit-bail 185.553,10 C +115.553,10

au bilan
Emprunt 115.553,10 D
résultat société X 115.553,10 C
=========
Impact année n 15.553,10

L'exercice n+1, on passera les mêmes écritures sachant qu'on reconstituera les retraitements de
l'exercice précédent qui ont eu une incidence sur le résultat en mouvementant le poste réserves
consolidées au lieu du poste résultat :
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Retraitements de l'exercice n+1 impact résultat


1. comptabilisation de l'immobilisations et de l'emprunt
au bilan
immobilisations 1.000.000 D
emprunt 1.000.000 C
2 Comptabilisation de la dotation aux amortissements
au bilan
Réserves société X 100.000 D
résultat société x 100.000 D -100.000
amortissement du matériel 200.000 C
au compte de résultat
dotations aux amortissements 100.000 D
résultat global 100.000 C
3.annulation de la redevance et comptabilisation du remboursement de l'emprunt
au compte de résultat
frais financiers 61.911,3 D +123.641,8
Résultat 123.641,8 D
redevances de crédit-bail 185.553,1 C
au bilan
emprunt 239.194,9 D
réserves société X 115.553,1 C
résultat société X 123.641,8 C
========
Impact année n+1 23.641,80

et ainsi de suite.

On vérifie à l'issue de ces écritures en n et n+1 que le solde du compte emprunt, amortissement
matériel, redevances de crédit-bail est conforme.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Ces écritures auront un impact positif sur le résultat jusqu'à l'exercice 7. A partir de l'exercice 8,
l'impact sera négatif dès lors que l'on ne comptabilisera que les écritures d'amortissement du
matériel. Sur l'ensemble de la période couverte par le retraitement du crédit-bail, l'impact
cumulé est nul.

Impact des écritures de retraitement de crédit-bail (hors fiscalité ici)

période amortissement amortissement capital total


matériel de l'emprunt
1 -100 000,0 115 553,1 15 553,1
2 -100 000,0 123 641,8 23 641,8
3 -100 000,0 132 296,7 32 296,7
4 -100 000,0 141 557,5 41 557,5
5 -100 000,0 151 466,5 51 466,5
6 -100 000,0 162 069,2 62 069,2
7 -100 000,0 173 415,1 73 415,1
8 -100 000,0 -100 000,0
9 -100 000,0 -100 000,0
10 -100 000,0 -100 000,0
Cumul 0,0

2. Retraitements des comptes sociaux français pour les présenter


en normes IFRS

21 Liste des principaux retraitements comparés aux règles françaises


Les principaux retraitements sont repris dans les tableaux suivants :
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Tableaux de synthèse des retraitements au titre des IFRS en consolidation

Méthodes obligatoires dans les comptes consolidés (règle française 99-02) et IFRS
1

Règles PCG 99-02 IFRS

Prise en compte des droits de


mutation, honoraires et frais d'actes Autorisé Obligatoire Obligatoire
dans le coût d'acquisition

Comptabilisation des Impôt différés Autorisé 1 Obligatoire Obligatoire


Très rare en pratique. On peut cependant les constater en matière de fusion dans les
1
comptes de la société absorbante pour une opération en valeur réelle

2 Méthodes obligatoires en IFRS et préférentielles dans le 99-02

Règles PCG 99-02 IFRS

Frais d'établissement constatés en


Préférentiel Préférentiel Obligatoire
charges

Frais d'augmentation de capital Préférentiel


Préférentiel Obligatoire
imputé à la prime d'émission en pratique

Etalement sur la durée de vie de


Préférentiel Préférentiel Obligatoire
l'emprunt des frais d'émission

Préférentiel
Coût de développement à l'actif Préférentiel Obligatoire
en pratique

Location financement à l'actif Interdit Préférentiel Obligatoire

Avantages postérieurs à l'emploi en


provisions ("indemnités de départ en Préférentiel 1 Préférentiel Obligatoire
retraite")

Contrats à long terme à l'avancement Préférentiel Préférentiel Obligatoire

Gains et pertes de change sur


transactions en monnaies étrangères Interdit Préférentiel Obligatoire
en résultat
Très rare en pratique. On peut cependant les constater en matière de fusion dans les
1
comptes de la société absorbante pour une opération en valeur réelle
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

3 Méthodes obligatoires en IFRS et autorisées dans le 99-02

Règles PCG 99-02 IFRS

Grande révision en composant Autorisé 1 Autorisé Obligatoire

Coût des emprunts intégrés à la


Autorisé 1 Autorisé Obligatoire
valeur de l'actif
1 Très rare en pratique

4 Méthodes obligatoires en IFRS et interdites dans le 99-02

Règles PCG 99-02 IFRS

Instruments financiers à la juste


Interdit Interdit Obligatoire
valeur

Instruments financiers au taux amorti Interdit Interdit Obligatoire

Séparation capitaux propres et dettes


Interdit Interdit Obligatoire
titres hybrides

Paiement fondé sur des actions (stock-


Interdit Interdit Obligatoire
options) en charges

Corrections d'erreurs en capitaux


Interdit Interdit Obligatoire
propres
exemple traité dans le cours

5 Méthodes autorisées en IFRS et autorisées dans le 99-02

Règles PCG 99-02 IFRS

Subventions d'investissements en
Interdit Autorisé Autorisé
produits constatés d'avance
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

6 Méthodes autorisées en IFRS et interdites dans le 99-02

Règles PCG 99-02 IFRS

Réévaluation des immobilisations


Interdit Interdit Autorisé
incorporelles

Subventions d'investissements en
Interdit Interdit Autorisé
diminution de la valeur des actifs

Immeuble de placement à la juste


Interdit Interdit Autorisé
valeur

7 Méthodes interdites en IFRS et dans le 99-02

Provisions réglementées en capitaux


Obligatoire Interdit Interdit
propres

22. Exemple de retraitement spécifique IFRS : la méthode du coût amorti

La méthode du coût amorti est une méthode d'actualisation du coût d'origine fondée sur
l'actualisation des flux de trésorerie de l'actif financier contractuels ou attendus au taux
d'intérêt effectif d'origine. Il s'agit donc d'un type de nominalisme reposant donc non pas sur la
conservation du coût d'entrée mais sur la fixité du taux. L'effet du temps fera alors que le
montant de l'actif financier augmentera progressivement pour atteindre la valeur du
remboursement de l'actif financier.

Elle est réservée aux actifs financiers conservés jusqu'à l'échéance tels que les obligations..

Comme pour le retraitement du crédit-bail, il convient de :


- déterminer le taux d'intérêt effectif qui tient compte des frais d'acquisition
- d'établir le tableau d'amortissement correspondant qui inclura le produit financier
encaissé
- de comptabiliser les écritures de retraitements correspondants
Retraitement IFRS
Méthode du coût amorti : exemple d'un portefeuille d'obligations détenu jusqu

Paramètres
Nombre Taux d'intérêt Taux Montant Payé Date
d'intérêt
Nominal Décote/Surcote
effectif à
d'années facial l'achat d'acquis
100 000 5 3,00% 4,00% 95 548 4 452 01/
frais négligé
Société A
Norme IFRS

Ventilation du produit financier


Produit Encaissement Valeur n
Ecart
financier de l'intérêt compta
Date
01/01/n 9
31/12/n 3 822 3 000 822 9
31/12/n+1 3 855 3 000 855 9
31/12/n+2 3 889 3 000 889 9
31/12/n+3 3 925 3 000 925 9
31/12/n+4 3 962 3 000 962 10

19 452 15 000 4 452

Ecriture année n

impact résultat
Titres immobilisés en IFRS 96 370
Titres immobilisés PCG 95 548
Passif impôt différé 274
Résultat société A 548 548

96 370 96 370

Produit financier 822


Charge Impôt différé 274 idem
Résultat global 548
548
Ecriture année n
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

L'exercice en TD comprendra l'écriture en n+1.

B. Les éliminations des opérations intra-groupe


On distingue les éliminations qui n'ont pas d'impact sur le résultat qui sont les plus nombreuses
avec celles qui en ont un.

1. Elimination des opérations intra-groupe sans incidence sur le résultat


Le principe est simple car les créances et les dettes réciproques ainsi que les produits et les
charges réciproques sont éliminés dans la méthode de l'intégration globale dans leur totalité. En
effet, ces comptes font double emploi puisque leur maintien dans les comptes consolidés
majoreraient artificiellement le chiffre d'affaires, les emprunts, les créances etc...

Ces éliminations sont généralement les suivantes :


au compte de résultat : achats/ventes ; charges financières/produits financiers…
L'élimination consiste à débiter le compte produit pour le solder par le crédit du compte de
charges

au bilan : clients/fournisseurs ; clients effets à recevoir/dettes effets à payer ; créances rattachées


à des participations/dettes financières ; autres créances (compte-courant)/dettes financières ....
L'élimination consiste à débiter le compte de passif pour le solder par le crédit du compte
d'actif.

Cas particuliers des comptes non réciproques


Effets remis à l'escompte
Une petite difficulté peut surgir quand l'effet à recevoir chez le fournisseur est remis à l'escompte
car le compte effet à recevoir a été chez le fournisseur soldé par le compte disponibilités alors
que le compte effet à payer reste au passif jusqu'à l'échéance.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Dans ce cas, on considérera que le groupe a obtenu un concours bancaire courant qui sera
substitué à l'effet à payer (§260 R99-02)

En pratique, on comptabilisera les écritures suivantes au bilan de la société créancière :


 débit : effet à recevoir
 crédit : compte concours bancaires courant (519)

puis on éliminera les comptes réciproques :


 débit : effet à payer
 crédit : effet à recevoir

2. Elimination des opérations intra-groupe avec incidence sur le résultat

On peut citer notamment les distributions de dividendes, les profits internes (du groupe) sur
stocks, les plus-values de cession d'actif, les provisions concernant des sociétés consolidées
(titres de participation, créances….).

Le principe est d'éliminer le résultat dans la société qui a réalisé les résultats.

21 Distributions de dividendes
Si l'on néglige ici l'incidence, le cas échéant, de la fiscalité, le dividende distribué par la filiale
est éliminé des résultats de la société bénéficiaire pour être réaffecté dans les réserves de cette
dernière. Il en résulte que les réserves consolidées restent identiques entre l'ouverture de
l'exercice et la clôture ce qui est normal car le dividende n'enrichit pas le groupe.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Exemple :
M

45% 80%

A B

Distribution de dividendes totale B 1000


dont B à M 800

totale A 1000
dont A à M 450

Incidence résultat
Résultat M 800 -800
Réserves M 800

Bilan : élimination dividendes reçus de B

Produits financiers M 800 idem


Résultat global 800
Compte de résultat : élimination dividendes reçus de B

Résultat M 450 -450


Réserves M 450
Bilan : élimination dividendes reçus de A

Produits financiers M 450 idem


Résultat global 450
Compte de résultat : élimination dividendes reçus de A

22. Profits interne dans les stocks


Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Les ventes de marchandises, de biens et de services entre les entreprises incluses dans le
périmètre de consolidation engendrent le plus souvent des profits. La marge contenue dans les
stocks provenant du groupe ne doit pas être maintenue dans les résultats consolidés aussi
longtemps que ces stocks sont détenus dans le groupe. Par conséquent :
 le montant des stocks du groupe est diminué de la marge réalisée par la société consolidée sur
une autre société consolidée,
 on constate un impôt différé actif sur l'élimination de la marge qui correspond en quelque
sorte à un impôt payé d'avance sur une marge non réalisée à l'extérieur du groupe. A noter que
le règlement 99-02 impose d'appliquer le taux d'imposition prévalant dans la société
détentrice des actifs alors qu'auparavant on appliquait le taux d'imposition du vendeur.

Application avec la fiscalité


profits internes (ou du groupe) sur stocks année n
(M vend à A) chez A 0 marge groupe sur ses stocks à l'ouverture
200 marge groupe sur ses stocks à la clôture
année n+1
chez A 200 marge groupe sur ses stocks à l'ouverture
500 marge groupe sur ses stocks à la clôture

taux d'impôt société : 40%

Année n
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Analyse de l'élimination du profit groupe dans les stocks

Année n

société M ouverture résultat clôture


annulation du profit
0 -200 -200
sur stock
Impôt différé 0 80 80
net 0 -120 -120

Incidence
Résultat

12 Résultat M 120
44. Impôt différé actif 80 -120
3. Stocks 200
année n
Bilan : Elimination profit interne dans les stocks avec incidence de
l'impôt

603. Variation de stocks 200 idem


12. Résultat global 120
69. Produit Impôt différé 80
année n
Compte de Résultat : écriture réfléchie -120
0

Année n+1

Analyse de l'élimination du profit groupe dans les stocks

n+1

société M ouverture résultat clôture


annulation du profit
-200 -300 -500
sur stock
Impôt différé 80 120 200
net -120 -180 -300
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Incidence
Résultat
1060 Réserves M 120
44. Impôt différé actif 200 -180
120 Résultat M 180
Stocks 500
année n+1
Bilan : Elimination profit interne dans les stocks avec incidence de
l'impôt

603. Variation de stocks 300


69. Impôt différé Produit 120
12. Résultat global 180 idem
année n+1
Compte de Résultat : écriture réfléchie -180

CHAPITRE V Pratique de l'intégration globale : Comment


consolider des sous filiales ? La méthode de la consolidation directe.
1. Principes
Rappelons tout d'abord que les réserves consolidées provenant d'une filiale s'élèvent (en
l'absence d'écart d'acquisition) à la quote-part du groupe des capitaux propres réestimés de la
filiale (hors résultat) - titres de la filiale détenus par la mère selon le schéma :

x%

A
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (hors résult


capital et % intérêt Quote-part % intérêt Quo
réserves
titres Reserves consolidées
(hors
résultat) groupe groupe mino min
M CPM 1 100% 2 CPM CPM 0%

A CPA X% CPA x% titres A CPA X% - titres A (1-X%) CPA


(1) hors capital de la société consolidante total
(2) sauf participation circulaire dans la sociétés consolidante

Mais, comment opérer quand nous sommes en présence de filiales indirectes (sous filiales)?

Exemple :
M

x%

y%

11. Consolidation par palier


Pour consolider les filiales A et B, il est possible de recourir à la méthode de la consolidation par
palier. On consolide d'abord B dans A, puis le palier AB est consolidé dans M.
Abréviations utilisées : CPA, CPB, CPM = capitaux propres (hors résultat) de A, de B et de M

Dans le palier AB, il vient :


Capitaux propres consolidés AB : CPA + y% CPB - titres B
Intérêts minoritaires (hors résultats) : (1-y%) CPB
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Dans le palier définitif MAB, il vient :


Capitaux propres consolidés MAB : CPM + x% (CPA + y% CPB - titres B) - titres A
Intérêts minoritaires (hors résultats) : (1-y%) CPB + (1-x%) (CPA + y% CPB - titres B)

soit :

Capitaux propres consolidés MAB : CPM +x% CPA - titres A + x%y% CPB - x% titres B

Intérêts minoritaires (hors résultats) : (1-y%) CPB+ (1-x%) CPA + (1-x%) y% CPB -(1-x%)

titres B = (1-x%) CPA + CPB (1- y% + (1-x%) y%) -(1-x%) titres B =


(1-x%) CPA + CPB (1- x%y%) -(1-x%) titres B

Cette méthode est finalement longue et n'est guère utilisée de nos jours.

12. Consolidation directe


L'analyse des résultats de la consolidation par palier démontre que les capitaux propres
consolidés et les intérêts minoritaires peuvent être calculés directement à partir :

- des % d'intérêt ;
- et d'une quote-part du montant des titres des sous-filiales ventilée entre le groupe et les intérêt
minoritaire. En effet, les minoritaires de A ont financé une partie des titres B. Dans ce cas,
le calcul des réserves consolidées de B qui fait intervenir le montant des titres B possédés par
A ne prendra en compte que le montant des titres payé par le groupe soit x% des titres B.
C'est bien ce qui ressort des capitaux propres consolidés MAB.

On adoptera donc la règle suivante pour pratiquer la consolidation directe:


- les capitaux propres (hors résultat) de chacune des filiales sont partagés à partir des %
d'intérêt du groupe et des minoritaires ;

- les résultats sont partagés à partir des % d'intérêt du groupe et des minoritaires ;
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

- pour le calcul des réserves consolidées, les titres des filiales détenus en direct sont éliminés en
totalité
- pour le calcul des réserves consolidées, les titres des sous filiales détenues de manière
indirecte sont éliminés à hauteur du pourcentage d'intérêt du groupe dans la filiale qui détient
les titres de la sous filiales,

- pour le calcul des intérêts minoritaires, les titres des filiales détenus en direct ne sont pas par
définition retenus car ces titres sont éliminés en totalité dans le calcul des réserves consolidées

- pour le calcul des intérêts minoritaires, les titres des sous filiales détenues de manière
indirecte sont éliminés à hauteur de (1-pourcentage d'intérêt du groupe) dans la filiale qui
détient les titres de la sous filiale,

Compte tenu de ce qui précède, le tableau de calcul des réserves consolidées et intérêts
minoritaires de l'exemple théorique ci-dessus devra donc être aménagé
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (hors résultat)


capital et Quote-part Reserves consolidées Quote-part intérêts
% intérêt titres % intérêt mino titres
réserves groupe minoritaire minoritaires
M CPM 1 100% 2 CPM CPM 0% 0 0

A CPA X% CPA x% titres A CPA X% - titres A (1-X%) CPA (1-X%) CPA (1-X%)

CPB (1-
x%y%)- (1-
B CPB XY CPB x%y% x% titres B CPA x%y% - x% titres B (1-x%y%) CPB (1-x%y%)(1-x%) titres b x%) titres B

total total
(1) hors capital de la société consolidante
(2) sauf participation circulaire dans la sociétés consolidante

La colonne titre pouvant être ventilée ainsi : titre direct, titres indirect, % d'élimination, titres à éliminer
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

2. Applications
M

60%

80%

B
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

1 Comptes
Bilans Comptes de Résultat
Actifs M A B M A B
Immobilisations 12 000 8 000 9 500 Ventes 100 000 45 000 30 000
Titres A 1 800 Charges 99 000 40 500 25 000
Titres B 4 000
Autres actifs 2 000 3 000 4 000 Résultat 1 000 4 500 5 000
Total 15 800 15 000 13 500 0 0 0
Passifs
Capital 7 000 3 000 5 000
Réserves 2 000 1 500 2 500
Résultat 1 000 4 500 5 000
Autres passifs 5 800 6 000 1 000
Total 15 800 15 000 13 500
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Bilan consolidé
Actifs Passifs Compte d
1 1

Immobilisations 29 500 Capital 7 000 Ventes

Réserves consolidées 4 100 Achats

Quote-par
Résultat groupe 6 100 de société
équivalen
Capitaux Propres
consolidés 17 200
Résultat de

Intérêts minoritaires 8 500


Résultat r
minoritair
Autres actifs 9 000 Passif 12 800
Résultat p
total 38 500 38 500 consolidé
0

Détail des calculs :


Immobilisations, autres actifs, autres passifs : cumul
Capital (7.000) : société M
Réserves consolidées (4.100) : cf tableau ci-dessous

Intérêts minoritaires (8.500) : cf tableaux


Résultat groupe (6.100) : cf tableau

Ventes, achats : cumul


Résultat revenant aux minoritaires(4.400 ) : cf tableau ci-dessous
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires (hors résultat)


capital et % intérêt Reserves % intérêts intérêts
Quote-part groupe titres Minoritaires titres
réserves groupe consolidées minoritaires minoritaires

M 2 000 100% 2 000 0 2 000,00 0%

A 4 500,00 60% 2 700 1 800 900,00 40% 1 800 1 800,00

B 7 500,00 48% 3 600 2 400 1 200,00 52% 3 900 1 600,00 2 300,00


14 000,00 4 200,00 4 100,00 1 600,00 4 100,00

Les titres B (4000) sont financés par les minoritaires à hauteur de 40% (1600)
Le solde 2400 par le groupe

Calcul du résultat consolidé


% intérêt du % intérêt des intérêts
minoritaires
résultat Résultat groupe
dans le
groupe minoritaires résultat
M 1 000,00 100% 1 000 0% 0

A 4 500,00 60% 2 700 40% 1 800,00

B 5 000,00 48% 2 400 52% 2 600,00


4 400,00

Total des
minoritaires 8 500,00
au bilan
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Ecritures de l'exemple de consolidation directe

Postes Débit Crédit Postes Débit Crédit

Immobilisations 12 000 Ventes 100 000


Titres A 1 800 Charges 99 000

Autres actifs 2 000 Résultat global 1 000


Capital 7 000
Réserves M 2 000
Résultat M 1 000
Autres passifs 5 800
15 800 15 800 100 000 100 000
Reprise Bilan M Reprise Compte de résultat de M

Immobilisations 8 000 Ventes 45 000


Titre B 4 000 Charges 40 500
Autres actifs 3 000
Capital 3 000 Résultat global 4 500
Réserves A 1 500
Résultat A 4 500
Autres passifs 6 000
15 000 15 000 45 000 45 000
Reprise Bilan A Reprise Compte de résultat de A

Immobilisations 9 500 Ventes 30 000


Autres actifs 4 000 Charges 25 000

Capital 5 000 Résultat global 5 000


Réserves B 2 500
Résultat B 5 000
Autres passifs 1 000
13 500 13 500 30 000 30 000
Reprise Bilan B Reprise Compte de résultat de B

Capital et réserves 14 000

Réserves consolidées 4 100


Titres de participation 5 800
Intérêts Minoritaires 4 100
14 000 14 000
Tableau de calcul des réserves consolidées et
des intérêts minoritaires

Résultat M 1 000
Résultat A 4 500
Résultat B 5 000 Résultat global 10 500
Résultat consolidé 6 100 Résultat consolidé 6 100
Quote-part résultat
Intérêts Minoritaires 4 400 revenant aux 4 400
minoritaires
10 500 10 500 10 500 10 500
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

CHAPITRE VI. Pratique de l'intégration globale : consolidation des


filiales étrangères

Les comptes des filiales étrangères exprimées en monnaie locale doivent être convertis dans la
monnaie utilisée par l'entreprise consolidante (soit l'euro principalement). Il existe deux
méthodes : la méthode du cours de clôture, et celle du cours historique. Cette dernière est
réservée aux filiales non autonomes qui n'utilisent pas la monnaie locale comme monnaie de
fonctionnement. Elle est peu utilisée.

Nous étudierons seulement pour l'instant la méthode du cours de clôture.

1. Principes de la méthode du cours de clôture

La méthode du cours de clôture est réservée aux filiales dont la monnaie locale est la monnaie de
fonctionnement. Ces filiales sont donc généralement autonomes sur le plan économique et
financier.

Dans cette méthode :

 Au compte de résultat : les produits et charges sont convertis au cours moyen de l'exercice

 Au bilan :

o la totalité des actifs et des passifs exigibles est convertie au cours du change à la
date de clôture de l'exercice

o chaque compte de capitaux propres (hors résultat de l'exercice et mouvements


concernant des postes particuliers (subvention d'investissement, provisions
réglementées)) est repris pour sa valeur historique : cours de souscription pour le
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

capital ; cours moyen historique pour les réserves qui correspondent par définition
aux résultats antérieurs ;

Aussi, dès lors que le total des capitaux propres est converti au cours de clôture l'équilibre du
bilan converti est assuré par un compte "écart de conversion" inscrit dans les capitaux propres
pour la part revenant au groupe, le solde étant porté dans les intérêts minoritaires.

2. Exemple
Dans l'exemple suivant simplifié pour l'instant à l'extrême on supposera qu'il n'y a pas d'intérêts
minoritaire afin de mieux isoler la question des écarts de conversion qui sera traitée sur deux
exercices successifs.

21 Année n
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

1 Bilan de M au 31/12/n en euros Compte de Résultat de M en euros


titres A 800 000 capital 1 000 000 Produits 100 000
disponibilités 220 000 résultat 20 000 Charges 80 000
1 020 000 1 020 000 Résultat 20 000
0

2 % de détention de M dans A 100%

3 Comptes de la filiale étrangère au 31/12/n


Bilan de A cours en devise D
Immobilisations 135 000 Capital 200 000 Compte de Résultat
Stocks 45 000 Résultat 18 000 Produits 2 250 000
Créances 103 000 Dettes 70 000 Charges 2 232 000
Disponibilités 5 000 Résultat 18 000
288 000 288 000 0
0
4 Cours de la devise D en euros
Taux de change à l'ouverture 4
Taux de change à la clôture 4,2
Capital souscrit à l'ouverture
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

5 Solutions
Taux de change moyen à la clôture 4,1

51 Conversion en euros
Immobilisations 567 000 Capital 800 000 Compte de Résultat
Stocks 189 000 Ecart de conversion 41 800 Produits 9 225 000
Créances 432 600 Résultat 73 800 Charges 9 151 200
Disponibilités 21 000 Total des capitaux propres 915 600 Résultat 73 800
Dettes 294 000 0
1 209 600 1 209 600
0 18000 x 4,1

52 Analyse de l'écart de conversion

cours à la
cours historique cours moyen côture écart écart de conversion
capital 200 000 4 4,2 0,2 40 000
résultat n 18 000 4,1 4,2 0,1 1 800
41 800
part groupe 41 800
part minoritaire 0
41 800

6 Comptes consolidés
Bilans Compte de résultat
Immobilisations 567 000 capital 1 000 000 Produits 9 325 000
Stocks 189 000 Réserves consolidées 0 Charges 9 231 200
Créances 432 600 Résultat consolidé 93 800 Résultat 93 800
Quote-part
Disponibilités 241 000 Ecart de conversion 41 800 revenant aux
minoritaires 0

dettes 294 000 0


Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

7 Ecritures

titres A 800 000


disponibilités 220 000
capital 1 000 000
Résultat M 20 000
reprise du bilan M

Produits 100 000


Charges 80 000
Résultat global 20 000
reprise du compte de résultat

Immobilisations 567 000


Stocks 189 000
Créances 432 600
Disponibilités 21 000
Capital 800 000
Ecart de conversion 41 800
Résultat A 73 800
dettes 294 000
1 209 600 1 209 600
reprise du bilan converti A

Produits 9 225 000


Charges 9 151 200
Résultat global 73 800
reprise du compte de résultat converti A

Capital et réserves 800 000


Ecart de conversion 41 800
titres de Participation 800 000
Ecart de conversion 41 800

Partage de A et élimination des titres


Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

22 année n+1
1 Bilan de M au 31/12/n+1 en euros Compte de Résultat de M en euros
titres A 800 000 capital 1 000 000 Produits 100 000
disponibilités 240 000 réserves 20 000 Charges 80 000
résultat 20 000
1 040 000 1 040 000 Résultat 20 000
0

2 % de détention de M dans A 100%

3 Comptes de la filiale étrangère au 31/12/n+1


Bilan de A cours en devise D
Immobilisations 135 000 Capital 200 000 Compte de Résultat
Stocks 45 000 Réserves 18 000 Produits 2 250 000
Créances 103 000 Résultat 30 000 Charges 2 220 000
Disponibilités 23 000 Dettes 58 000 Résultat 30 000
306 000 306 000 0
0
4 Cours de la devise D en euros
taux de change à l'origine 4,0
Taux de change à l'ouverture 4,2
Taux de change à la clôture 5,0
Taux de change moyen à la clôture 4,6
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

5 Solutions
51 Conversion en euros
Immobilisations 675 000 Capital 800 000 Compte de Résultat
Stocks 225 000 Réserves 73 800 Produits 10 350 000
Créances 515 000 Ecart de conversion 228 200 Charges 10 212 000
Disponibilités 115 000 Résultat 138 000 Résultat 138 000
Total des capitaux propres 1 240 000 0
Dettes 290 000
1 530 000 1 530 000
0

52 Analyse de l'écart de conversion

cours à la écart de
cours historique cours moyen écart
en devises clôture conversion
société A
capital 200 000 4 5,0 1 200 000
résultat n (réserves) 18 000 4,1 5,0 0,9 16 200
résultat n+1 30 000 4,6 5,0 0,4 12 000
228 200
part groupe 228 200
part minoritaire 0
228 200
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

CHAPITRE VII Pratique de l'intégration globale : Prise de


contrôle d'une entreprise.

1. Notion d'écart de première consolidation, d'écart d'évaluation, d'écart d'acquisition


(goodwill)
Lors de l'acquisition d'une entreprise, il est rare que le prix d'acquisition soit égal aux capitaux
propres comptables. L’écart entre le prix d’acquisition et la part des capitaux propres de la filiale
revenant à la mère est appelé écart de première consolidation ou différence de première
consolidation.
Cet écart de première consolidation est ventilé entre l'écart d'évaluation et une partie
résiduelle, dénommée écart d’acquisition ou goodwill.

L'écart d'évaluation peut être positif ou négatif. Mais le plus souvent il correspond aux plus-
values latentes des actifs de la société consolidée pour la première fois. Ces plus-values latentes
sont calculées par référence à la juste valeur des actifs et passifs. Il y a donc réévaluation des
actifs de la filiale acquise lors de sa première consolidation et notamment des immobilisations
incorporelles. On rappellera qu'il est interdit en revanche de réévaluer en interne ses
propres immobilisations incorporelles (article 12 du Code de Commerce). A noter que le
règlement 99.02 préconise de calculer des Impôt différés sur les plus values latentes des
immobilisations (sauf certaines immobilisations incorporelles).

L'écart d’acquisition ou goodwill, est la partie résiduelle du prix d'acquisition non expliquée
par l'écart d'évaluation. Il est considéré comme un actif incorporel amortissable selon les règles
françaises actuelles.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

2. Exemple
Une société M acquiert, le 1er juillet N, 60% de participation dans une société B qui passe ainsi
sous contrôle exclusif. Le coût d'acquisition des titres est de 6.700.000 €. Un bilan de B établi à
la date de cette acquisition fait apparaître compte tenu du résultat réalisé à cette date, un montant
de capitaux propres égal à 10.000.000€. La juste valeur de la construction est de 10.600.000 € au
jour de l'acquisition. Le taux de l'impôt société est 33,1/3%.
Les bilans au jour de l'acquisition et au 31 décembre n sont les suivants :
Bilans
M B
31/12/n 01/07/n 31/12/n 01/07/n
Titres B 6 700 000 6 700 000 Construction 10 000 000 10 000 000
Trésorerie 500 000 Amortissement -250 000
Trésorerie 1 250 000
7 200 000 6 700 000 11 000 000 10 000 000
Capital 6 700 000 6 700 000 Capital 10 000 000 10 000 000
Résultat 500 000 Résultat 1 000 000
7 200 000 6 700 000 11 000 000 10 000 000
0 0 0 0

Compte de résultat au 31/12/n


M B
Produits 1 000 000 1 250 000
Charges 500 000
Amortissement 250 000
Résultat 500 000 1 000 000

% acquis 60%

Juste valeur
Construction 10 600 000

Durée amortissement 20 ans

Durée amortissement
20 ans
goodwill

Taux d'impôt
33,33%
société

Nous allons successivement montrer comment se présente le bilan consolidé au jour de


l'acquisition (1/07/n) et au 31 décembre n.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Calcul de l'écart de première consolidation

Prix d'acquisition 6 700 000


Capitaux Propres à la date d'achat 10 000 000
% acheté 60%
Quote-part de capitaux
6 000 000
propres acquise
Ecart de première
700 000
consolidation

Calcul des écarts d'évaluation et de l'écart


22 d'acquisition : R99.02 ou purchase goodwill
(IFRS) (goodwill acquéreur)
Ecart de première
700 000
consolidation
construction 600 000
Impôt différé -200 000
Net 400 000

part minoritaire 40% 160 000

Ecart d'évaluation
240 000
part groupe

Ecart d'acquisition ou goodwill 460 000


Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Autre présentation du calcul des écarts d'évaluation et de l'écart


d'acquisition : R99.02 ou purchase goodwill (IFRS) (goodwill
acquéreur) sans passer par le calcul de l'écart de première
consolidation

Prix d'acquisition 6 700 000

Capitaux Propres à la date d'achat 10 000 000

Construction 600 000

Impôt différé -200 000


Capitaux propres corrigés à la date d'achat 10 400 000
% acheté 60%
Quote-part de capitaux propres corrigés
6 240 000
(avec écart d'évaluation) acquise

Ecart d'acquisition ou goodwill 460 000

IFRS
Dans cette méthode le goodwill est limité à la part résiduelle du groupe, c’est pourquoi elle est
appelée purchase goodwill (goodwill acquéreur). L'autre méthode du calcul du goodwill
autorisée par les IFRS est celle du "full goodwill". Dans cette méthode, le goodwill complet est
obtenu en rapportant à 100% le goodwill précédent soit :
Goodwill complet
460.000 /60% = 766.667 €
Nota : cette formule suppose que la juste valeur des intérêts minoritaires est égale à la juste valeur de l'actif net
identifiable
La méthode du full goodwill revient à affecter le goodwill dans les capitaux propres corrigés
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

23 Bilan consolidé au jour de l'acquisition au 1/07n


231 Calcul des réserves consolidées et des intérêts minoritaires
M B Total
capital et réserves 10 000 000
corrections
Construction 600 000,00 600 000
Impôt différé -200 000,00 -200 000

Capitaux propres
corrigés (hors
résultat) 0 10 400 000

% d'intérêt 100% 60%

Quote-part groupe 0 6 240 000

Ecart
Nouvelle rubrique 460 000 460 000
d'acquisition 0

amortissement écart néant au jour


Nouvelle rubrique
d'acquisition de l'acquisition

titres -6 700 000 -6 700 000

Réserves
0 0 0
consolidées

% minoritaire 0,00% 40%

Intérêt minoritaire 0 4 160 000 4 160 000

IFRS
La différence ci-dessus entre le goodwill complet et le goodwill partiel (méthode purchase
goodwill) soit 306.667 € a pour contrepartie les intérêts minoritaires. Ces derniers font partie des
capitaux propres dans les normes IFRS (voir chapitre sur les optiques de la consolidation)
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

232 Ecritures de partage des capitaux propres au moment de l'acquisition

Capital, réserves B 10 000 000


Construction 600 000

Ecart d'acquisition 460 000

Réserves consolidées 0

Titres de participation 6 700 000


Impôt différé passif 200 000
Intérêts minoritaires 4 160 000
11 060 000 11 060 000

Centralisation du tableau de calcul des réserves consolidées et des


intérêts minoritaires

233 Bilan consolidé

Actifs
Ecart d'acquisition 460 000
Construction 10 600 000 avec écart d'évaluation
11 060 000

Passifs
Capital 6 700 000
Réserves consolidées 0
Résultat 0
Capitaux propres
6 700 000
consolidés
Intérêts minoritaires 4 160 000
Impôt différé 200 000
11 060 000

24 Etats financiers consolidés au 31 décembre n


241 Amortissement du goodwill et de l'écart d'évaluation

01/07/n 31/12/n
Amortissement
réévaluation 0 -15 000
construction

Impôt différé 0 5 000

Amortissement
goodwill 0 -11 500
Total incidence résultat -21 500
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

242 Ecritures correspondantes en consolidation


Impact résultat
Résultat B 10 000 -10 000
Impôt différé actif 5 000
Amortissement construction 15 000
Bilan. Amortissement construction

Dot amortissement 15 000


Produit Impôt différé 5 000
Résultat global 10 000
Compte de résultat . Amortissement construction

Résultat M 11 500 -11 500


Amortissement Goodwill 11 500
Bilan. Amortissement goodwill

Dot amortissement
11 500
goodwill

Résultat global 11 500


Compte de résultat . Amortissement goodwill

243 Calcul réserves consolidées


Voir calcul en 231
Réserves consolidées 0
Goodwill 460 000
Intérêts minoritaires 4 160 000
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

244 Calcul du résultat consolidé au 31/12/n

M B total
Résultat 500 000 1 000 000

corrections
amortissement construction -15 000 -15 000
Impôt différé 5 000 5 000
résultat corrigé 500 000,0 990 000,0 1 490 000

% groupe 100% 60%

résultat consolidé
(avant goodwill) 500 000,00 594 000 1 094 000
Amortissement GOODWILL -11 500 -11 500

résultat consolidé
(après goodwill) 500 000,00 582 500 1 082 500

% minoritaire 0% 40% 0

intérêts minoritaires 0,00 396 000,00 396 000


Total intérêts minoritaires 4 556 000

Nota : l’amortissement du goodwill dans la méthode du 99.02 ou goodwill acquéreur (IFRS) n’est pas
compris dans le calcul du résultat corrigé dans la mesure où il correspond à la part du groupe sur le
goodwill revenant au groupe. Il est donc pris en compte après le calcul de la quote-part du résultat
corrigé consolidé.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

245 Bilan consolidé au 31/12/n

31/12/n 01/07/n Variation


Actifs
Ecart d'acquisition 460 000 460 000
Amortissement -11 500

Construction 10 600 000 10 600 000


Amortissement -265 000
Trésorerie 1 750 000
12 533 500 11 060 000

Passifs
Capital 6 700 000 6 700 000
Réserves consolidées 0 0
Résultat 1 082 500 0
Capitaux propres
7 782 500 6 700 000 1 082 500
consolidés

Intérêts minoritaires 4 556 000 4 160 000

Impôt différé 195 000 200 000


12 533 500 11 060 000
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

246 Compte de résultat consolidé au 31/12/n

Compte de Résultat consolidé

Ventes 2 250 000


Achats 500 000
Amortissement 265 000
Impôt différé -5 000

Résultat net des


entreprises intégrées
1 490 000
avant amortissement
goodwill

Dot aux
amortissements des 11 500
écarts d'acquisition

Résultat de
1 478 500
l'ensemble consolidé

Minoritaires -396 000

Résultat net part du


groupe 1 082 500

25 Commentaires de l'exemple

1. Quand il est positif l'écart d'acquisition est porté au bilan à l'actif dans les
immobilisations incorporelles. Il peut être en effet considéré comme le supplément de
prix payé au titre des avantages procurés par le contrôle de l'entreprise consolidée.

2. L'écart d'acquisition est obligatoirement amorti dans les comptes français


consolidés. En règle générale, la durée se situe dans une fourchette de 5 à 20 ans. Dans
ce cas, l'amortissement du goodwill est présenté dans une ligne particulière au compte de
résultat afin d'isoler son impact qui notamment dans les multinationales peut être
considérable.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

3. L'écart d'acquisition est dans les normes IFRS (IAS 38/IAS36) - qui ont repris le
dispositif des normes américaines en vigueur depuis l5 décembre 2001 – n'est pas
amorti. En contrepartie, l'écart d'acquisition est soumis à un test de dépréciation
(test d'impairment) afin de vérifier que la juste valeur de l'écart d'acquisition est au
moins égale à sa valeur comptable. La méthode des flux de trésorerie (free cash
flows) futurs actualisés est privilégiée pour déterminer la juste valeur de l'écart
d'acquisition.

CHAPITRE VII Pratique de l'intégration globale : Prise de


contrôle d'une entreprise.

Addendum.
25 Commentaire de l'exemple
4. Pour ce faire, dans les normes IFRS le goodwill comptable est affecté à des UGT (Unités
Génératrice de Trésorerie) de l'acquéreur. La valeur recouvrable de l'UGT est ensuite
calculée à partir du montant le plus élevé entre sa valeur nette de cession ou la valeur
d'utilité (méthode des flux de trésorerie futurs actualisés). Si la valeur recouvrable de
l'UGT est inférieure à la valeur comptable de l'UGT (incluant le goodwill), l'entreprise
constatera une perte de valeur par le biais d'une provision pour dépréciation qui sera
affectée en priorité au goodwill puis au prorata de la valeur comptable des autres actifs
composant l'UGT.

3 bis. En normes américaines, le processus est un plus complexe sachant que l'UGT est appelée
ici Unité de Reporting. Si la juste valeur de l'UGT est inférieure à la valeur comptable de
l'UGT (goodwill inclus), l'entreprise comparera le goodwill comptable avec la valeur
implicite du goodwill et comptabilisera une perte de valeur si cette dernière lui est inférieure,
par le biais d'une provision pour dépréciation du goodwill. La valeur implicite du
goodwill est obtenue par différence entre la juste valeur de l'UGT appréhendée
essentiellement par la méthode des flux de trésorerie futurs actualisés avec le montant de la
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

méthode de l'actif net réévalué de la totalité des justes valeurs des actifs et passifs
comptabilisés ou non composant l'unité de reporting ou de trésorerie.

4 Dans ces conditions, alors que dans les comptes consolidés français, la dépréciation du
goodwill est en règle générale étalée par le biais d'un amortissement, le résultat arrêté en
normes IFRS peut enregistrer un effet de massue par le biais d'une provision pour
dépréciation du goodwill dont l'impact peut être très important. Ainsi, les comptes de
VIVENDI UNIVERSAL et de FRANCE TELECOM ont été grevés en une fois en 2001 de
lourdes pertes (respectivement 13 et 9 milliards d'euros) après la mise en œuvre de ces test
d'impairment soit les plus grosses pertes de l'histoire en France.

5 La dépréciation du goodwill dans les normes IFRS et américaines est irréversible et ne peut
être annulée dans les comptes ultérieurs.

6 Dans quelques cas, l'écart d'acquisition peut être négatif. Ce cas survient si par exemple la
négociation du prix d'acquisition a retenu un abattement sur les capitaux propres pour une
insuffisance de rentabilité. Le règlement 99.02 impose de porter cet écart en déduction des
écart d'acquisition positifs. Cet écart négatif sera rapporté progressivement au résultat en
99.02. En normes IFRS, l'écart est le plus souvent rapporté en une fois.

7 Les écarts d'évaluation doivent être également amortis s'ils se rapportent à une
immobilisation amortissable.

8 La fiscalité différée est toujours calculée dans les comptes consolidés français sur les écarts
d'évaluation sauf s'ils se rapportent à des actifs incorporels non amortis (marque le plus
souvent) ne pouvant être cédé séparément de l'entreprise acquise.
IFRS
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Dans les normes IFRS, cette exemption ne s'applique pas.

9 En revanche, la fiscalité différée n'est pas calculée en France sur les goodwills car ces
derniers ne sont pas reconnus dans les comptes sociaux et ne sont donc pas déduits des
résultats.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

CHAPITRE VIII Variations du pourcentage d'intérêts du


périmètre de consolidation

Nous abordons désormais l'un des domaines le plus complexe des comptes consolidés.

Les variations du pourcentage d'intérêt concernent les opérations qui modifient le périmètre de
consolidation, à savoir :

- les achats de lots de titres complémentaires à des tiers


- la cession totale ou partielle de titres à des tiers
- les augmentations de capital qu’elles soient souscrites par des tiers ou des entreprises de
l’ensemble consolidé
- les opérations de fusion et assimilés s’analysant comme des restructurations internes du
groupe (fusion de deux sociétés sœurs par exemple contrôlées de manière exclusive par
exemple)
- les opérations de fusion et assimilés s’analysant comme des restructurations externes du
groupe (absorption d'une société hors groupe par exemple)

Par conséquent, ces opérations consistent à analyser leur impact sur les comptes
consolidés, et notamment sur les réserves consolidées/intérêts minoritaires, résultat
consolidé, écart d'acquisition, avant les opérations ci-dessus et à l’issue de ces
opérations.

Dans le cadre de ce cours, nous nous limiterons à présenter les principes de base pour traiter
ces opérations.
En particulier les opérations donnant lieu à des changements de méthode de consolidation ne
seront pas évoquées, de même que les cessions de titres débouchant sur des sorties du
périmètre.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

1. Augmentation du pourcentage d’intérêt sans changement de méthode de consolidation

Ces opérations vont renforcer le pourcentage d’intérêt du groupe dans une société déjà
consolidée. Ces opérations peuvent consister à :

- l’acquisition par une société consolidée de titres complémentaires auprès des


minoritaires d’une autre société déjà consolidée ;

- la souscription par une société du groupe à une augmentation de capital sans que les
autres actionnaires souscrivent dans les mêmes proportions (augmentation de capital
avec relution)

Dans ce cas, les augmentations de pourcentage d’intérêt donnent lieu dans les normes
françaises ne remettent pas en cause les évaluations d’actifs et des passifs identifiés effectués
initialement à la date de prise de contrôle.

Dans ces conditions, l'écart dégagé est affecté uniquement à un écart d'acquisition
complémentaire.

11. Acquisition de titres


Exemple
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

La société mère M a acquis les titres suivants de la société A :


Lot 1 début année n : 60 % des titres pour 600.000
Lot 2 milieu année n+2 : 20 % des titres pour 250.000
n n+2
Capitaux propres de A 600 000 250 000
Réestimation
terrain 75 000 90 000
construction 180 000 210 000

amortissement sur 20 ans

Taux d'impôt société 33,33% 33,33%

Calcul de l'écart d'acquisition


année n année n+2
IFRS ou 99.02 IFRS ou 99.02
Prix d'acquisition 600 000 250 000

Capitaux Propres à la date de l'achat 800 000 950 000


terrains 75 000 75 000
constructions 180 000 180 000
Amortissement -22 500
Impôt différé -85 000 -77 500
Ecarts d'évaluation à la date de l'achat 170 000 155 000
Capitaux propres réévalués 970 000 1 105 000
% acheté 60% 20%

Montant des capitaux propres acquis 582 000 221 000


Ecart d'acquisition 18 000 29 000
Ecart d'acquisition cumulé en 99.02 47 000

en IFRS
écart d'acquisition 18 000
en déduction des capitaux propres 29 000

IFRS : en méthode du goodwill partiel (goodwill acquéreur)

IFRS
Une cession sans perte de contrôle ou une acquisition ne modifiant pas la nature du contrôle n’a
pas d’impact sur le résultat ou les écarts d'acquisition. Elle est analysée comme une simple
opération entre les actionnaires (groupe ou minoritaire). C’est pourquoi, le goodwill initial est
figé et l’impact de l’acquisition de titres complémentaires est porté en moins des capitaux
propres alors que dans les normes françaises l'impact est affecté à un écart d'acquisition
complémentaire.
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

12. Augmentation de capital avec augmentation du pourcentage d’intérêt


Dans ce cas, le calcul de l’écart d'acquisition complémentaire en norme française sera calculé
comme suit :

Augmentation de capital avec relution


Capitaux propres de A avant augmentation de capital
Ecarts d'évaluation résiduels
% détenu
Part dans les capitaux propres de A détenu avant augmentation de
capital 1

Capitaux propres de A après augmentation de capital


Ecarts d'évaluation résiduels
% détenu
Part dans les capitaux propres de A détenu après augmentation de
2
capital

Effet sur les capitaux propres (capitaux propres acquis) 3 = 2-1

Coût de l'augmentation de capital 4

Nouvel écart d'acquisition 5 = 4 -3

IFRS
Voir ci-dessus

2. Diminution du pourcentage d’intérêt sans changement de méthode de consolidation

Ces opérations vont diminuer le pourcentage d’intérêt du groupe dans une société déjà
consolidée. Ces opérations peuvent consister à :
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

- la cession par une société consolidée de titres soit à des tiers soit à une société du
groupe d’une autre société déjà consolidée ;

- la souscription par les minoritaires à une augmentation de capital sans que le groupe
souscrive dans les mêmes proportions (augmentation de capital avec dilution)

Dans ce cas : les diminutions de pourcentage d’intérêt donnent lieu dans les normes françaises à
la constatation d’un résultat consolidé de cession. Toutefois, si l’opération a lieu entre deux
sociétés du groupe, ce résultat consolidé de cession sera ensuite neutralisé dans la mesure où il
s’agit d’une opération de restructuration interne.

21. Cession de titres à l’extérieur du groupe


Le résultat de cession dans les comptes sociaux est égal à la différence entre :
- le prix de cession
- le prix d’acquisition des titres cédés

Le résultat de cession dans les comptes consolidés sera différent puisqu’il prendra en compte la
valeur consolidée des titres vendus au lieu du prix d’acquisition. Ce résultat est égal dans les
comptes consolidés à la différence entre :
- le prix de cession
- la valeur consolidée des titres vendus

La valeur consolidée des titres vendus correspond au prix d’acquisition des titres de la filiale
acquise majoré de ses réserves accumulées depuis leur acquisition.

L’écart entre le résultat de cession des titres dans les comptes sociaux et celui dans les comptes
consolidés sera neutralisée dans les réserves de la société qui a réalisé le résultat (vendeur).
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Ce retraitement revient finalement à « sortir » de la consolidation la quote-part des réserves


consolidées correspondant à la quote-part des titres cédés.

Calcul du résultat consolidé de cession

Prix de cession 1
Capitaux propres comptables à la date de cession 2
Ecart d'évaluation résiduels à la date de cession 3
Capitaux propres comptables réestimés à la date de la cession 4 = 2+3
% de participation cédé 5
Quote-part de capitaux propres réestimés cédés 6=5x4

Quote-part d'écart d'acquisition cédé 7


Valeur consolidée des titres cédés 8 =6+7
Résultat consolidé de cession 9= 1-8
Résultat social de cession 10
Différence avec le résultat social à retraiter 10 -9
Le cas échéant les écarts de conversion seront rajoutés en 3 bis.

Autre méthode de calcul de cette différence avec le résultat social

Capitaux propres consolidés avant la cession 11


Quote-part cédée par rapport au lot acquis 5
Quote-part de capitaux propres consolidés cédés 5*11

Ecriture (en cas de plus value) dans la société vendeuse


Résultat x
Réserve x
Bilan. Neutralisation de la différence entre le résultat social et le
résultat consolidé

Résultat global x
Produit de cession titres cédés x
Compte de résultat
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

IFRS
Voir ci-dessus

22. Augmentation de capital avec diminution du pourcentage d’intérêt


Il s’agit dans ce cas d’une augmentation de capital avec dilution des intérêts du groupe. Le calcul
du résultat consolidé de cession en norme française sera calculé comme précédemment en
matière d’augmentation de capital avec relution.

Au cas présent, l'écart entre l'effet sur les capitaux propres et le coût de l'augmentation de capital
lequel peut être ici égal à zéro si la société du groupe ne participe pas à l'augmentation de capital
(entrée d'un actionnaire extérieur par exemple) s'analyse comme un résultat consolidé de
cession.

Augmentation de capital avec dilution


Capitaux propres de A avant augmentation de capital
Ecarts d'évaluation résiduels
% détenu
Part dans les capitaux propres de A détenu avant augmentation de
capital 1

Capitaux propres de A après augmentation de capital


Ecarts d'évaluation résiduels
% détenu
Part dans les capitaux propres de A détenu après augmentation de
2
capital

Effet sur les capitaux propres (capitaux propres acquis) 3 = 2-1

Coût de l'augmentation de capital 4

Résultat consolidé de l'opération 5=3-4

IFRS
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Voir ci-dessus
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

CHAPITRE IX Présentation des états financiers consolidés

1. Normes française 99.02


Les documents de synthèse comprennent :
 le bilan consolidé,
 le compte de résultat consolidé
 le tableau des flux de trésorerie consolidés
 l'annexe

Un autre état de synthèse, à savoir le tableau de variation des capitaux propres consolidés, qui
permet de contrôler la cohérence des comptes consolidés doit figurer dans l'annexe.

Nota : le règlement 99.02 a prévu la présentation du tableau des flux de trésorerie dans le corps
de l'annexe. Cet état est en pratique présenté à la suite du bilan et du compte de résultat
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

BILAN CONSOLIDE EN NORMES FRANCAISES (règlement 99.02)


Exercices clos le
en …. n
Amortissements

ACTIF Brut Net n-1 PASSIF n n-1

et provisions
Actif immobilisé Capitaux propres
Ecart d'acquisition Capital
Immobilisations incorporelles Primes
Immobilisations corporelles Réserves consolidées
Immobilisations financières Résultat net (part du groupe)
Titres mis en équivalence Autres (dont écart de conversion)
Total total

Intérêts minoritaires

Provisions pour risques et charges

Actif circulant Dettes


Stocks et en cours Emprunts et dettes financières
Clients et comptes rattachés Fournisseurs et comptes rattachés

Autres créances et comptes de


Dettes fiscales et sociales
régularisation
Autres dettes et comptes de
Valeurs mobilières de placement
régularisation
Disponibilités

Total Total

Total de l'actif Total du passif


Nota :
Le règlement 99.02 prévoit en fait de porter sur une seule ligne le résultat consolidé et les réserves consolidées. Mais en pratique le résultat consolidé est isolé

La ligne Autres dans les capitaux propres peut être détaillée pour :

les écarts de conversion (part groupe)


Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

COMPTE DE RESULTAT CONSOLIDE (règlement 99.02)


(classement des charges et produits par nature)
Exercices clos le ….
en …. n n-1
Chiffre d'Affaires
Autres produits d'exploitation
Achats consommés
Charges de personnel
Autres charges d'exploitation
Impôts et taxes
Dotations nettes aux amortissements, dépréciation et provisions
Résultat d'exploitation

Produits et charges financières


Résultat financier

Résultat courant des entreprises intégrées


Produits et charges exceptionnels
Impôt sur les résultats

Résultat net des entreprises intégrées

Quote-part dans les entreprises mises en équivalence


Dotations aux amortissements des écarts d'acquisition
Résultat net de l'ensemble consolidé

Intérêts minoritaires

Résultat net (part du groupe)


Résultat par action
Résultat dilué par action

Nota :
Il est d'usage de présenter les dotations aux amortissement ou provisions nettes des reprises
La participation des salariés est incluse dans les charges du personnel

Le règlement 99.02 autorise la présentation d'un compte de résultat par fonction (coût des ventes, charges
commerciales, charges administratives….)
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Tableau des flux de trésorerie consolidés (règlement 99.02)


Exercices clos le ….
en…. n n-1

Résultat net des entreprises intégrées


Elimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie et non liés à
l'activité :
Dotations nettes aux Amortissements et provisions (financier inclus)
Valeur comptable des éléments d'actifs cédés et des projets abandonnés
Produits de cession
Quote-part des subventions d'investissement virées au résultat

Marge brute d'autofinancement des sociétés intégrées


Dividendes recçus des sociétés mises en équivalence
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l'activité
Total des flux de trésorerie généré par l'activité
Acquisition d'immobilisations
Cessions d'immobilisations, nettes d'impôt
Variation du besoin en fonds de roulement
Incidence des variations de périmètre
Total des flux de trésorerie liés aux opérations d'investissements

Dividendes versés aux actionnaires de la société mère


Dividendes versés aux actionnaires des sociétés intégrées
Augmentation de capital en numéraire
Emissions d'emprunts
Remboursement d'emprunts
Subventions d'investissement reçues

Total des flux de trésorerie liés aux opérations de financement

Variation de trésorerie

Trésorerie d'ouverture
Trésorerie de clôture
Incidence des variations de cours de devises

2. Normes IFRS
Les documents de synthèse comprennent :
 le bilan consolidé,
 le compte de résultat consolidé (ou état de résultat global consolidé)
 le tableau des flux de trésorerie consolidés
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

 le tableau de variation des capitaux propres consolidés


 les notes annexes aux comptes consolidés
Nous présenterons dans le cadre de ce cours, les deux premiers états de synthèse, le tableau des
flux de trésorerie consolidés en normes IFRS étant voisin de celui du 99.02.

BILAN CONSOLIDE EN IFRS (principales informations prévues IAS 1)


Exercices clos le ….
en ….

ACTIF n n-1 PASSIF n n-1

Actif non courants Capitaux propres


Goodwill Capital social
Immobilisations incorporelles Primes, titres auto-détenus et autres réserves
Immobilisations corporelles Réserves consolidées
Immeubles de placement Résultat net part du groupe
Participations dans les entreprises associés Capitaux propres part du groupe
Intérêts minoritaires
Actifs d'impôts différés Total capitaux propres

Total Passifs non courants


Emprunts et dettes financières

Provision pour retraite et autres avantages au


Actifs courants personnel
Stocks et en cours Provisions non courantes
Clients et autres créances d'exploitation Autres passifs non courants
Autres actifs courants Passif d'impôts différés
Actif d'impôt exigible Total
Actifs financiers courants
Trésorerie et équivalents de trésorerie Passifs courants
Actifs détenus en vue de la vente Provisions courantes
Total Fournisseurs
Autres passifs courants
Part à court terme des emprunts à long terme

Passif d'impôt exigible


Dettes financières courantes

Total Total
Nota :
On relève que les intérêts minoritaires sont inclus dans les capitaux propres

Par ailleurs, contrairement à la présentation française, le bilan IFRS ventile en courant et en non courant la part à plus d'un an et à moins d'un an
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

ETAT DU RESULTAT GLOBAL CONSOLIDE (exemple indicatif en Normes IFRS)


(classement des charges et produits par nature)
Exercices clos le ….
en …. n n-1
Chiffre d'affaires
Autres produits de l'activité
Achats consommés
Charges de personnel
Charges externes
Impôts et taxes
Dotations aux amortissements, dépréciation et provisions
Variation des stocks de produits en cours et de produits finis
Autres produits d'exploitation
Autres charges d'exploitation
Résultat opérationnel courant (optionnel)
Autres produits opérationnels
Autres charges opérationnelles
Résultat opérationnel

Coût de l'endettement brut


Autres charges financières
Impôt sur les résultats
Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence
Résultat net d'impôt des activités non abandonnées

Résultat net d'impôt des activités abandonnées

Résultat net de l'ensemble consolidé

Produits et charges enregistrés directement en capitaux propres


Ecarts actuariels relatifs aux indemnités de fin de carrière
Variation de juste valeur des instruments financiers de couverture
Ecarts de conversion
Effets d'impôt des produits et charges
Résultat global

Ventilation du résultat net n n-1


Résultat net part du groupe
Intérêts minoritaires
Résultat net
Résultat net par action
Résultat net dilué par action
Ventilation du résultat global
Résultat global part du groupe
Intérêts minoritaires

Nota :
La perte de valeur du goodwill (dépréciation) est portée généralement dans les autres charges non opérationnelles
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

CHAPITRE X Optiques de la consolidation

1. Théories
Les théories déclinent quatre types d'optiques en matière de consolidation
- optique du propriétaire

- optique économique

- optique financière

- optique mixte : économique et financière

Optique du propriétaire (property concept)


L'objectif est de montrer aux propriétaires de la société mère ce qu'ils possèdent et ce qu'ils doivent.
Dans une société non détenue à 100%, les actifs et les dettes leur appartiennent au prorata de
leur taux de participation
correspondrait à la méthode de l'intégration proportionnelle
Les profits internes sont éliminés pour la part de la société mère

Optique de l'entité économique (entity concept)


Les comptes consolidés sont considérés avec deux catégories de propriétaires intéressés : les majoritaires et les minoritaires

Les intérêts minoritaires font partie des capitaux propres


Les écarts d'acquisition sont retenus en totalité
Les profits internes sont éliminés en totalité et répartis entre la société mère et les minoritaires
Il s'agit de l'optique retenue en matière de consolidation en normes IFRS

Optique financière (parent company concept)


L'objectif est de fournir aux actionnaires de la société mère la véritable valeur comptable de leurs titres, compte
tenu de son activité directe et de celle effectuée par l'intermédiaire de ses filiales
Les intérêts minoritaires font partie des dettes
Les retraitements ne concernent que les majoritaires
Les profits internes sont éliminés pour la part de la société mère

Optique mixte financière et économique


L'objectif est de fournir aux associés de la société mère la véritable valeur des titres , mais à l'intérieur
d'une entité économique englobant majoritaires et minoritaires.
Les écarts d'évaluation sont retenus en totalité et réparties entre le groupe et les minoritaires
Les écarts d'acquisition sont retenus pour la part du groupe
Il s'agit de l'optique retenue en matière de consolidation en normes françaises (99.02)

2. Exemple
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Les optiques de la consolidation

1 Organigramme
M

80%

2 Paramètres de l'opération
21 Bilans
1/01/n 31/12/n
Bilans M A A
Immobilisations 200 100 95
Titres A 180
Titres B
Stocks 40 85 80
Créances 200 90 125
Total 620 275 300 0
Capital 300 150 150
Prime de fusion/prime d'apport
Réserves 50 50 50
Résultat 120 30
Autres passifs 150 75 70
Total 620 275 300 0
(titres achetés à l'ouverture)

22 Compte de résultat année n


M A
Produits 520 130
Charges 400 100
Résultat 120 30

23 Acquisition
Capitaux Propres comptable 200,00
Ecart d'évaluation sur immobilisations 10,00
Capitaux Propres achetés 210,00
% acheté 80%
Quote-part capitaux propres achetés 168,00
Prix d'acquisition 180,00
Ecart d'Acquisition payé la mère 12,00
Ecart d'Acquisition total 15,00

24 Opérations intervenues au cours de l'exercice n


AàM MàA
Ventes de produits 20,00 60,00
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Tableau comparatif des différentes optiques


Mixte
Propriétaire Economique Financière économique
Bilans et financière

Actif
Immobilisations 284,00 305,00 303,00 305,00
Ecart d'acquisition 12,00 15,00 12,00 12,00
Titres A 0,00 0,00 0,00 0,00
Stocks 84,00 95,00 100,00 95,00
Réalisable 300,00 325,00 325,00 325,00
Total 680,00 740,00 740,00 737,00

Passif
Capital 300,00 300,00 300,00 300,00
Réserves 50,00 50,00 50,00 50,00
Résultat 124,00 120,00 124,00 120,00
Intérêts minoritaires 50,00
Capitaux Propres consolidés 474,00 520,00 474,00 470,00
Intérêts minoritaires 46,00 47,00
Dettes 206,00 220,00 220,00 220,00
Total 680,00 740,00 740,00 737,00
Contrôle 0,00 0,00 0,00 0,00

Retraitements de consolidation
Ecart d'évaluation sur immobilisations 8,00 10,00 8,00 10,00

Stocks : Elimination des profits internes -20,00 -25,00 -20,00 -25,00


stocks provenant de la mère -16,00 -16,00 -20,00
stocks provenant de la filiale -4,00 -4,00 -5,00

Partage des capitaux propres réestimés de A 168,00 168,00 168,00 168,00


Ecart d'acquisition 12,00 15,00 12,00 12,00
Elimination des titres -180,00 -180,00 -180,00 -180,00
Différence 0,00 3,00 0,00 0,00

Résultat groupe 124,00 120,00 124,00 120,00


Résultat M 120,00 120,00 120,00 120,00
Quote-part Résultat A 24,00 24,00 24,00 24,00
Profits internes sur stocks -20,00 -24,00 -20,00 -24,00

Intérêts minoritaires 50,00 46,00 47,00


Partage des capitaux propres de A 42,00 40,00 42,00
Quote-part résultat A 6,00 6,00 6,00
Profits internes sur stocks
Pascal STORDEUR : initiation à la consolidation

Tableau comparatif des différentes optiques


Mixte
Propriétaire Economique Financière économique
Compte de résultat et financière
Produits 560 570 586 570
Charges 436 445 456 445
Résultat intérêt minoritaire 6 5
Résultat consolidé groupe 124 125 124 120

Retraitements de consolidation
Ventes de M à A
Achats/ventes -48,00 -60,00 -48,00 -60,00

Ventes de A à M
Achats/ventes -16,00 -20,00 -16,00 -20,00

Résultat groupe 124 120 124 120


Résultat M 120 120 120 120
Quote-part Résultat A 24 24 24 24
Profits internes sur stocks -20 -24 -20 -24

Résultat minoritaire inclus résultat 6 5


Quote-part résultat A groupe 6 6
Profits internes sur stocks -1 0 -1

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