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Patine
L
es matériaux métalliques sont, pour la plupart, instables du point de vue
L thermodynamique dans les milieux d’utilisation. Cette instabilité se traduit
par une dégradation plus ou moins rapide selon le matériau et le milieu
considérés (articles Corrosion en milieu aqueux des métaux et alliages [M 150]
et Corrosion sèche des métaux et alliages [M 170] dans ce traité) ; la vitesse de
dégradation dépend notamment de la nature, de la structure et de l’adhérence
du produit de corrosion. Dans le cas où celui-ci est suffisamment protecteur pour
constituer des films dont l’épaisseur se limite à quelques centaines ou à quelques
milliers de nanomètres (loi de croissance le plus souvent logarithmique, voire
asymptotique : article Corrosion sèche des métaux et alliages [M 170] dans ce
traité), les couches sont souvent désignées sous le terme de patines. Cette dési-
gnation se réfère en principe aux films formés naturellement mais peut être éten-
due à ceux dont la formation a été provoquée artificiellement dans un milieu
différent de celui de leur utilisation. Les propriétés de ces films peuvent être mises
à profit, non seulement dans un but de protection, mais aussi dans un but de
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 570 − 1
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1. Couleurs des patines Au-delà d’environ 500 nm, la quantité de lumière qui traverse le
film devient négligeable par suite du phénomène d’absorption et la
et des films d’oxydes couleur est alors définie principalement par sa constitution chimique
et par l’orientation cristallographique.
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M 1 570 − 2 © Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 570 − 3
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4.1 Aciers inoxydables Par suite de la facilité de ce métal à donner de jolies patines, de
nombreuses recettes existent pour apprêter sa surface. En général,
les produits de base utilisés sont les sulfures et les sulfates, l’ammo-
Cependant, pour des applications particulières, on peut procéder niaque et les sels ammoniacaux, l’acide acétique et les acétates,
à des traitements de surface spécifiques en vue de conférer aux l’arsenic qui donne des sels verts ainsi que les sels d’antimoine qui
aciers inoxydables une coloration pour des buts décoratifs. L’obten- donnent des dépôts bruns. Quelques recettes classiques sont
tion de colorations ne peut pas pour ce type de matériau, être réalisée données dans le tableau 5.
à partir d’un traitement d’oxydation anodique ; il faut avoir recours Il est à noter que l’oxyde cuivrique CuO est de couleur noire
à une série d’opérations (plusieurs techniques sont brevetées), dont intense alors que l’oxyde cuivreux Cu2O est de couleur rose. Ce
les étapes principales sont les suivantes : dernier peut être obtenu en couche mince résistante et décorative
— dégraissage alcalin ; en chauffant le cuivre en présence de vapeur d’eau.
— décapage (dépassivation) ;
(0)
— attaque chimique ;
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5. Méthodes électrochimiques
Ces méthodes consistent à produire une couche de protection par
conversion électrochimique du métal en un produit de corrosion
adhérent et protecteur.
Ainsi, l’anodisation dans un bain chimique conduit à l’obtention
d’une couche d’oxyde dit oxyde anodique. L’exemple type est celui
de l’aluminium pour lequel on obtient une couche d’alumine
généralement poreuse, qui peut être colorée, et dont on améliore
la résistance par un traitement de colmatage. Cette technique est
décrite par ailleurs (article Traitements anodiques de l’aluminium et
de ses alliages [M 1 630] dans ce traité).
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© Techniques de l’Ingénieur, traité Matériaux métalliques M 1 570 − 5
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Oxydation. Patine R
E
par Gérard BÉRANGER N
Professeur à l’Université de Technologie de Compiègne
Professeur à l’Institut National des Sciences et Techniques Nucléaires de Saclay
Christian CODDET
et
Professeur à l’Université de Technologie de Compiègne-Sevenans S
A
Bibliographie
■ comporte des résultats d’essais de laboratoire. ✽ étude théorique de la question. ❑ description d’appareillages ou d’installations.
V
▲ comporte des résultats pratiques ou industriels. ❍ étude technologique de la question.
O
Références
[1] EVANS (U.R.). – The corrosion and oxidation
of metals (La corrosion et l’oxydation des
[3] VARGEL (C.). – Le comportement de l’alumi-
nium et de ses alliages. 265 p., Dunod (1979)
(+ ■ ▲ ❍).
On pourra consulter aussi
BÉNARD (J.). – L’oxydation des métaux. T. 1, 465 p.,
t. 2, 517 p., Gauthier-Villars (1964) (✽ ■ ❑).
I
métaux). 1 094 p., bibl. (1 500 ref.), Edward
Arnold Pub (1960) (■ ▲).
[4] MICHEL (J.). – Coloration des métaux. 71 p.,
Desforges SA (1975) (▲).
BERAHA (E.) et SHPIGHER (B.). – Color metallo-
graphy (Métallographie en couleur). 160 p., R
[2] SHREIR (L.L.). – Corrosion. T. 1, 1 200 p. et American Society for metals (USA) (■).
t. 2, 1 080 p. Newnes-Butterworths. (1977)
(+ ■ ▲).
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Doc. M 1 570